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N°192 — décembre 2021 - janvier 2022

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ANCR AGES D’HIVER B U L L E S D ’ O R E T PA R U R E S D E L U M I È R E

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N° 192

L’É DI TO M ART I NE DU T EI L , DI RECT RI CE DE L A RÉDACTION

© PAR MARIE-HÉLÈNE BALIVET, PHOTO NICOLAS MILLET

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ne fin d’année ressemble souvent à la dernière page d’un livre, à l’ultime séquence d’un film. Elle parachève un cycle et sert de tremplin à la prochaine. Comme une porte ouverte vers demain, elle appelle des évolutions, parfois des changements. L’année 2021 aura été le prolongement d’un moment de bascule. De ces étapes charnières qui font reconsidérer les habitudes, les usages et surtout les priorités.

Elle aura défié bon nombre de certitudes pour mettre en perspective de nouveaux fonctionnements. La fragilité du contexte actuel, la friabilité des engagements, la mouvance des courants d’idées, la perméabilité des influences multiplient les zones de turbulences. S’adosser aux ancrages pour dessiner l’avenir, construire son expérience, lui donner fond, forme, âme… est sans doute la meilleure réponse à la volatilité de l’époque. Nos racines sont notre ligne de départ. Nous nous en affranchissons souvent pour mieux y revenir, un jour. Et au milieu, l’histoire se façonne. Sur le chemin, des cailloux balisent l’itinéraire. Naître au pays de la lumière, des accents qui chantent, qui roulent, des parfums du mimosa ou de l’immortelle, des terres d’ocre, des plages de sable fin, ou des calanques découpées… est une chance. Ce Sud qui nous aimante est aussi notre boussole. La vie pourra se faire ailleurs, c’est ici que reviennent se perdre les pensées, et c’est bien là que se réactivent les souvenirs. Chacun apporte sa pierre à l’édifice, sa vision. Les pages de ce numéro cultivent la diversité d’approches de ces terres Ce Sud qui nous aimante est aussi notre boussole. La vie de soleil. À Marseille, Marie de Buttet couvre pourra se faire ailleurs, c’est ici que reviennent se les murs de son atelier de personnages tracés la serpe. D’un trait puissant, elle crée selon perdre les pensées, et c’est là que se réactivent les souvenirs. àson inspiration des personnages extraits du Chacun apporte sa pierre à l’édifice. Comme Marie de quotidien, de l’Antiquité, de la fresque itaButtet, qui rallie les époques dans un grand éclat de couleur. lienne et de la bande dessinée. L’artiste rallie toutes les époques dans un grand éclat de couleur et de vie. Les artistes Aude del Mar et Darbaud ont choisi Nîmes. Depuis cinquante ans, ils croisent leurs impressions créatives. Une communion de pensées qui s’illustre dans leur ancien mazet noyé dans un jardin aussi libre que leurs regards sur le monde. Ils y rassemblent sans nostalgie, des strates d’expériences et de recherches en commun. Une maison à leur image, ouverte à tous les vents, toutes les expressions.

Plus loin, dans le nord de l’Espagne, près de Bilbao, le studio d’architecture Garmendia Cordero et Tas Careaga, propriétaire aventureux, transforment une église oubliée en un lieu de villégiature. Les murs en ruine, le toit envolé, la brume qui C I-D ESSUS L’artiste Marie de Butet, noie le paysage dans un mystère diffus vont décider du projet. devant Comedia, L’audace, l’imagination, l’énergie des idées impulseront le reste. acrylique sur drap de lin, 275 x 220 cm. Elle accueille dans son œuvre toutes les époques, inventant au passage sa propre chronologie.

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N° 192

L’É DI TO M ART I NE DU T EI L , DI RECT RI CE DE L A RÉDACTION

© PAR CÉCILE VAIARELLI, PHOTO SERGIO ROGER

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n Corse, l’architecte Amelia Tavella insuffle, elle aussi, une seconde vie aux monuments du passé.

En l’occurrence une seconde peau au couvent Saint-François, à Sainte-Lucie-de-Tallano, datant du XVe siècle. Pour sa restauration, elle a imaginé une greffe de cuivre contemporaine qui prolonge l’histoire ancienne.

Faire le lien entre hier, aujourd’hui, tel était l’enjeu.

Un rapport au passé qui s’illustre aussi dans le façonnage archéologique de Sergio Roger. Sous ses doigts, le lin ancien se métamorphose en statuaire cousue de fil blanc. Dans son atelier de Barcelone, le geste créatif puise dans une mémoire de formes antiques où bustes, drapés, colonnes s’inventent en version textile. À cette approche couture, on peut encore associer la vision architecturale du Studio KO qui dévoile, à livre ouvert, l’histoire complète du musée Yves Saint Laurent Marrakech, de sa genèse à la conception, jusqu’à l’inauguration. Une épopée en 1423 jours. Et ce, en vue d’une architecture sur mesure, vernaculaire et contemporaine à la fois. À la ligne radicale, manifeste, ils associent la courbe, indispensable dans une création textile, imaginant l’édifice comme un vêtement dont la façade se fait dentelle de brique. Un rêve d’architectes devenu réalité entre les mains expertes d’artisans s’inspirant de la trame d’un tissu. Ville de spectacle, Avignon a fait de son patrimoine Faire le lien entre hier, aujourd’hui, tel est l’enjeu. architectural le théâtre permanent de Un rapport au passé qui s’illustre dans le façonnage son rayonnement culturel. L’imaginaire toute sa place et Noël en amplifie archéologique de Sergio Roger. Sous ses doigts, le lin ancien ylaamagie.

Le labyrinthe des ruelles, les se métamorphose en statuaire cousue de fil blanc. hôtels particuliers, les jardins secrets Le geste créatif puise dans une mémoire de formes antiques. racontent les heures d’un passé omniprésent. À l’approche des fêtes, la mémoire architecturale se double d’une tradition culturelle. C’est l’heure de reproduire ce que l’on a appris, c’est le moment de raviver la part de rêve. Le bal des lumières illumine villes et villages. On ajuste en cuisine les recettes de fête, on sort des caves les millésimes des grands soirs, les tables accueillent plats en céramique et assiettes en terres mêlées, les fruits confits se gorgent du sucre réconfortant de l’enfance, les treize desserts rivalisent de douceur…

Images d’Épinal d’un Sud qui nous relie à notre terre de naissance ou de cœur, comme autant de soleils d’hiver.

C I-D ESSUS Sergio Roger dessine, puis assemble ses têtes et bustes en lin. La poétique de son travail naît de sa passion pour l’archéologie, pour l’ouvrage cousu main et pour la trame textile ancienne.

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Avec son design pur et futuriste, le Taycan revendique ses origines tout en faisant entrer Porsche dans une nouvelle ère. Sa connectivité de pointe et ses performances de haut niveau n’enlèvent rien à la beauté et au confort de son habitacle.

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N° 192

L E SOMMA I RE D ÉC EM B R E 2021 - JA N V I ER 2022

ANCRAGES D’HIVER 16 FICTION ARCHÉOLOGIQUE

Les créations textiles de Sergio Roger métamorphosent la pierre en statuaire antique.

166 ÉVASION ET TRADITION

L’hiver au Sud s’illustre par une conjugaison de moments et d’aventures à vivre.

ACTU ET CULTURE 23 L’ E FFE T M I R O I R

Ces objets, ces matières, ces lignes qui trouvent un écho particulier au chapitre de nos envies.

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122 MAISON VOYAGEUSE

La mosaïste Aude del Mar et son mari, l’artiste Darbaud, rassemblent dans leur maison nîmoise des années de création, de rencontres et de souvenirs.

140 PÉPITES EN FUSION

Le souvenir de profils grecs ou de références archéologiques s’allie à des pépites brutes, à des pierres aux formes libres comme à des dessins très précis.

148 RECONVERSION CULTE

Dans le nord de l’Espagne, le studio d’architecture Garmendia Cordero et le propriétaire Tas Careaga convertissent les ruines d’une église en villégiature singulière.

46 A R C H I TE C TU R E C O U TU R E

À livre ouvert, le Studio KO dévoile, l’aventure du musée Yves Saint Laurent Marrakech.

50 PA G E S S U C R É E S S A L É E S

Une sélection de beaux livres pour feuilleter et savourer le goût de l’époque à travers des recettes pour petites et grandes occasions.

52 C O U V E N T R E S S U S C I TÉ

L’architecte corse, Amelia Tavella a pratiqué une greffe de cuivre sur le couvent Saint-François de Sainte-Lucie-de-Tallano.

58 FE U P R I M I TI F

Le sculpteur Christian Caulas, et les designers Noé Duchaufour-Lawrance et Verter Turroni offrent leurs interprétations du feu.

64 MÉDITATION ORIENTALE

Utilisant le découpage et le collage de papiers anciens, Lamiel compose des œuvres baignant dans une ambiance de conte saharien.

66 SOLEILS D’HIVER

À l’heure du solstice, la création fait des étincelles et les artistes invitent la lumière.

VIE DES VILLES 70 AVIGNON,

FORTERESSE DE L’IMAGINAIRE Entre passé et festival, la ville développe un art de vivre qui attire autant les visiteurs que les projets favorisant la transition écologique.

DÉCO ET STYLES 100 TRAIT D’ESPRIT

À Marseille, Marie de Buttet dessine des personnages à la lisière du contemporain, de l’antique, de la fresque italienne et de la bande dessinée.

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108 C A B A N E S S U R L A R I Z I È R E

À Comporta, bordée par la pinède et les dunes, à fleur de rizière, le projet de l’agence Labro & Davis fait entrer la nature dans la maison.

166 176 TERRES D’ EX PRESSIONS

Cette année encore, la Champagne et ses vins de légende sont le théâtre de nouvelles expériences.

186 MIL L ÉSIMES GRAND SOIR

Flacons de prestige, assemblages de raisins blancs ou noirs, bruts sans année ou millésimés, rosés, le champagne est l’expression de la richesse de ses terroirs.

191 DU VERT DANS L ES BUL L ES

Des vignerons visionnaires ouvrent la voie qu’empruntent désormais beaucoup de récoltants, conciliant environnement et qualité du vin.

192 RETOUR DE FLAMME

Entre Cévennes et Provence, depuis plus de cinquante ans, l’étincelle du design et de l’artisanat français d’exception anime les ateliers de la maison Focus.

194 DOUCE CHALEUR

Des cheminées suspendues, des foyers double face, des poêles à bois associés à des technologies de pointe.

200 ÉNERGIES NOUVEL L ES

Grâce à son caractère modulaire, le radiateur est devenu aussi un élément décoratif.

Couverture Avignon Le pont Saint Benezet, édifié à partir du XIIe siècle, reliait les deux rives du Rhône.

Par Julie Chanut. Photo Pierrick Verny.

Couverture nationale et couverture couplage Au Portugal, une maison dans les rizières revisitée par l’agence Labro & Davis.

Par Laurence Dougier. Photo Nicolas Mathéus.

La couverture Avignon est diffusée dans le département du Vaucluse (84) et dans les départements Bouches-du-Rhône (13), de la Drôme (26) et du Gard (30) en diffusion partielle.

Ce numéro comporte un encart abonnement broché entre les pages 174 et 175 et un encart abonnement jeté dans les exemplaires en kiosque.

AV I G N O N

ANCR AGES D’HIVER B U L L E S D ’ O R E T PA R U R E S D E L U M I È R E

ÉPICENTRE DE L’IMAGINAIRE

D EM EURES D ’EST HÈT ES HI ST OI RES ÉP I CUR ENNES AVENT URES CRÉAT I VES ESCA L ES D ÉCO EN 24 PA G ES

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L’ I N S TA N T

FICTION ARCHÉOLOGIQUE Façonnées par une main virtuose, les «Textile Ruins» de Sergio Roger métamorphosent la pierre et le marbre en une statuaire de lin ancien. L’interprétation de la beauté antique est le fil rouge d’un récit cousu de fil blanc qui donne vie à une collection de bustes, drapés et colonnes, élaborés dans son atelier de Barcelone.

Cécile Vaiarelli

© SERGIO ROGER

PA R

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LA F IB RE ANTIQUE PA G E D E GAUCHE Les chapiteaux à volutes et fûts cannelés de Sergio Roger, typiques du style des colonnes ioniques, opposent lignes de force et douceur du lin.

PA G E D E DROITE Pièce unique, la saisissante expressivité d’un Jupiter à la barbe fleurie en lin chiné du XIXe siècle, version XXIe siècle.

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PA G E D E GAUCHE Sergio Roger dessine, puis assemble ses têtes et bustes en lin.

Il questionne notre perception de la sculpture, mais aussi incite à réfléchir à l’idée de permanence du récit historique.

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PAGE DE DR O I T E 1. Augusto et Séléné, déesse de la Lune dans la mythologie grecque, des pièces de collection dans une posture muséale.

2. Cyrène, princesse de Thessalie. Que ce soit une pièce unique sculptée dans le marbre ou une version haute

couture, l’exercice du drapé reste un art.

3. La surpiqûre comme un trait de crayon dessine l’architecture.

4. Le buste de l’empereur romain Antoninus Pius, un rêve de grandeur revisité.

© SERGIO ROGER

HAUTE CO UT URE

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© SERGIO ROGER

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VISION D’ATELI ER PA G E D E GAUCHE Fables antiques, dans l’atmosphère studieuse de l’atelier, les «Textile Ruins» en lin trônent, légères comme un défi à l’ordre établi. Réunies par un savoir-faire exigeant, elles forment un récit qui entretient le mythe de la beauté éternelle.

PA G E D E DROITE 1. Depuis le studio de Barcelone, les sculptures de Sergio Roger voyagent et poursuivent leur odyssée méditerranéenne.

2. Sculpteur-couturier, Sergio Roger construit l’expressivité d’une statuaire antique réinventée.

Le pouvoir singulier de l’imaginaire des ruines livre à l’infini son désir de renaissance. Entre fin d’un monde révolu et éternel recommencement, la poétique des ruines de Sergio Roger naît de sa passion pour l’archéologie, pour l’ouvrage cousu main et la trame textile ancienne. Hommage patrimonial autant que création contemporaine, c’est avec une flamme historique éprise de liberté que prennent vie ses bustes d’empereurs et de divinités, ses colonnes ioniques et ses élégants drapés. Ils sont autant d’éléments de construction qui impliquent le corps et l’invention architecturale. À Barcelone, l’atelier de Sergio Roger fourmille d’idées et de lectures référencées. C’est dans les collections gréco-romaines des musées, mais aussi dans la Rome antique des photographies de Roloff Beny, publiées en 1959 sous le nom de « Merveilles de la Méditerranée », qu’il puise sa source d’inspiration. Obsédé par la beauté et esthète passionné, il développe une vision qui s’enrichit du récit de mondes perdus et fantasmés. Les ruines seraient-elles la clé du secret de l’éternité ? Dans l’atelier ouaté, le débat sur la polychromie des statues antiques n’a pas lieu d’être. Le créateur constate simplement que notre vision du monde classique

refuse toujours d’intégrer le fait avéré que la statuaire antique était saturée de couleurs. « Cela aurait-il un lien avec le souhait de maintenir les valeurs de vertu et de pureté que nous associons à une représentation idéale ? » Ce rêve immaculé devient une archéologie subjective lorsqu’il dessine ses patrons, pique ses points droits, trace les sillons de surpiqûres où cheveux et barbes de divinités construisent un volume. Le savoirfaire amidonné d’un geste tapissier finalise chaque sculpture et en fait un objet unique. «Mes techniques ont un lien intime avec le monde de la mode», dit Sergio Roger. En témoignent ses drapés de princesse thessalienne et son goût pour le détail. Collectionneur de textiles depuis toujours, il envisage le lin comme intimement lié aux anciennes civilisations méditerranéennes. Lorsqu’on le questionne sur le temps utile à la réalisation d’une sculpture, il suggère que de la recherche du matériau à l’invitation au rêve, le temps n’a aucune prise puisque, de toute éternité, le drap de lin enveloppe tous les âges de la vie. «Je veux mettre en lumière le côté fictionnel de l’archéologie, explique-t-il. Il y a quelque chose de pratiquement subversif et de l’ordre du caprice à vouloir remplacer la dureté et le poids de la pierre par la douceur et la légèreté du tissu.» Adresses page 204 21

L’ Œ I L D U S U D

L’EFFET MIROIR EN CES TEMPS CHAHUTÉS, LES OBJETS S’AVÈRENT SOUVENT RÉCONFORTANTS, PORTEURS DE POÉSIE OU D’IDÉOLOGIE. LA FRAGILITÉ ET LA TRANSPARENCE DU VERRE, LES SAVOIR-FAIRE IMMUABLES, LA BEAUTÉ D’UN GESTE, L’ÉVIDENCE D’UNE LIGNE, CELLE D’UNE FORME EN CREUX, L’EMPREINTE DE LA NATURE… TROUVENT UN ÉCHO, UNE RÉSONANCE TOUTE PARTICULIÈRE AU CHAPITRE DE NOS ENVIES. PA R

Aurélie des Robert, Martine Duteil et Julie Rebeyrol

© SDP 1. MARGAUX KELLER/CAROLINE ENGHELARD 3. EDRA/SERENA ELLER 4. STÉPHANIE MOUSSALLEM-HOUSE OF TODAY/FRANCESCO SQUEGLIA

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LUMIÈRE ET TRANSPARENCE 1. «Pia», design Margaux Keller, carafe, en verre soufflé dans le Veneto, 380€, Margaux Keller Collections.

2. «Barista», mousseur à lait, en aluminium, pour chauffer, mélanger et fouetter, connecté à une appli pour parcourir les recettes et les personnaliser, 195€, Nespresso. 3. «On the Rocks», design Francesco Binfaré pour Edra, canapé modulaire avec dossier à positionnement libre, prix sur demande, Silvera. Ici, installation «L’imagination est un tapis volant», où se mêlent œuvres d’art, telle la sculpture flottante à partir de chaises de Marc Andre Robinson, et un poème lumineux de Robert Montgomery, présentée lors des Nitto ATP Finals de Turin 2021. 4. «Shades of Napoli», par la designer libanaise Stéphanie Moussallem, collection de luminaires pour House of Today, sublimant l’artisanat traditionnel napolitain.

Présentée lors de l’exposition organisée en collaboration avec Édit Napoli, à la Fondation Made in Cloister jusqu’au 30 janvier 2022. ADR et JR 23

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LE SOUFFLE DES CYCLADES 1. «Upside Down», design Marie-Lise Féry, plafonniers, en laiton poli verni et verre soufflé bouche, à partir de

1426€, Magic Circus Éditions. 2. «Werregue», plat, en fibres de palmier, tissé à la main par des artisans colombiens, 109€, The Colombia Collective chez The Conran Shop. 3. «Malvina», housse de coussin, en coton, écoresponsable, 14,99€, Kave Home. 4. Collection Hobby, maillot de bain 2 pièces, en polyamide et élasthanne, 202€, DnuD. 5. «Pamela», lampe, en hêtre massif, tourné à la main, recouverte d’une laque brillante, plusieurs coloris, abat-jour en lin blanc soyeux ou en tissu coloré à motifs, 499€, Popus Éditions. 6. Carafe, dessinée par Aldo Londi pour Bitossi Ceramiche dans les années 1950, collection Rimini Blu, en argile brute, fabrication artisanale italienne, 85€, The Conran Shop. 7. «Texture», vase, en pierre, réalisé à la main, 269€, BoConcept. 8. Plat, en faïence, collection Croisière 2022, toile de fond imaginée par Maria Grazia Chiuri pour le défilé Dior Croisière 2022, 690€, Dior Maison. 9. Verre, en verre de Murano, soufflé bouche, 175€, Stories of Italy chez The Conran Shop. ADR et JR 24

© SDP 1. MAGIC CIRCUS ÉDITIONS/PIERRICK VERNY

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PARFUM DE VÉRITÉ 1. L’Officina profumo-farmaceutica di Santa Maria Novella, installée à Florence, est l’une des plus anciennes pharmacies-

parfumeries au monde. Temple sacré des parfums et de la culture des plantes, l’officine célèbre son 800e anniversaire, et lance une édition spéciale, Firenze 1221 Edition. L’occasion de redécouvrir le lieu historique. 2. «Nimbe», design Marie-Aurore Stiker-Metral, miroir vide-poches en acier laqué, polyuréthane moulé laqué et verre, 464€, Ligne Roset. 3. «Gold Bronze Édition Noël 2021», terracotta, 51€, Guerlain. 4. «Arura», design Schneid Studio, vase, en céramique, 89€, made.com 5. Tabouret, en frêne, sculpté à la main par le studio suédois Elakform, pièce unique, édition limitée, Byredo x Elakform. 6. Parfum «Encens et bois brûlés», par Odeur de Sainteté, en grès tourné main par le Studio Racines, liège, et bois d’olivier travaillé par l’artisan Cyrille Dumoutier, conception Chantal Sanier (portrait) pour Odeur de Sainteté, 190€, L’Éclaireur. ADR, MD et JR 26

© SDP 1. OFFICINA PROFUMO-FARMACEUTICA DI SANTA MARIA NOVELLA

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La magie se cache dans les détails L’excellence se reflète sur l’essentiel – un mélange entre design intemporel et utilisation raisonnée des ressources naturelles. Nous perfectionnons chaque détail pour y parvenir.

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LUMIÈRE ET POÉSIE

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SPHÈRES LUMINEUSES 1. « PostKrisi », design Enzo Catellani, suspension, en métal nickelé, abat-jour en fibre de verre naturelle ou

laquée en blanc, 2 310 €, Catellani & Smith. 2. « Earth », design Marie Michielssen, lampe de table, en papier mâché recyclé et modelé à la main, 490 €, Serax. 3. « Tree of Light », design Tomaso Schiaffino, lampadaires, en polyester Ripstop gonflable, socle en polyéthylène, polycarbonate et acier laqué, 3 900 €, Bellaria Design. 4. « Farming-Net », design Studio Nendo, suspensions en thermoformage de filets agricoles, assemblés, pliés et travaillés de manière artisanale, comme la méthode d’emballage traditionnelle japonaise, le furoshiki, prix sur demande, Carpenters Workshop Gallery. 5. « Urchin Softlight », design Stephanie Forsythe + Todd MacAllen, luminaires, en polyéthylène non-tissé pour simuler l’aspect délicat du papier japonais, le washi, résistant à l’eau et à la déchirure, de 225€ à 900 €, Molo.

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© SDP 1. CATELLANI & SMITH/NAVA RAPACCHIETTA 3. BELLARIA DESIGN/ANDREA ASTESIANO 4. NENDO/HIROSHI IWASAKI

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COCONS ÉCLAIRÉS 1. «Saint V», suspension, en viscose «Kitan», crochet réalisé à la main par une communauté de femmes près de Marrakech,

16 coloris, 530€, Hamimi. 2. «Astrofi», lampe à poser, en hêtre, issu de forêts françaises, tressage artisanal, motif «Alceria», en fil de coton naturel, 449€, Lafablight. 3. «Rituals», design Ludovica & Roberto Palomba, lampes de table, en verre de Murano soufflé bouche et diffuseur satiné, piètement métal, de 343€ à 410€, Foscarini. 4. «Bladder Chandelier», design Andrea Trimarchi et Simone Farresin, suspensions, en vessie de vache, laiton et composants électriques, Formafantasma. 5. «Striped», design Andrea Branzi, en papier de riz japonais, bambou et pierre bleue, prix sur demande, Carpenters Workshop Gallery. 6. «C-U C-Me», design Kenneth Cobonpue, suspension, en fil tissé à la main, trempé dans de la pulpe de fibre de salago enduite de poudre et polymère de tissu, plusieurs tailles, 2 coloris, 1380€, Kenneth Cobonpue. ADR 30

© SDP 1. HAMIMI/REBECCA WILFORD 5. COURTESY OF CARPENTERS WORKSHOP GALLERY/ANDREA BRANZI

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EXTRAITS CHOISIS

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VARIATIONS PARFUMÉES 1. «Botanical Air Mist», par le Studio Aoiro, vaporisateur, parfum inspiré des différentes strates souterraines de la

montagne, 39€ les 50ml, présenté dans une boîte en bois de paulownia fabriquée au Japon, Hakudo sur Aoiro Air. 2. Diffuseur, en céramique, composé d’huiles essentielles naturelles, 119€, Volant. 3. «La Promeneuse», design Pauline Deltour, diffuseur en verre et camée de cire parfumée, 295€ le coffret, Trudon. 4. «Aroma», design May Kukula, set en porcelaine et laiton, création sur mesure, prix sur demande, May Kukula.

5. «Mongolia Zibeline», bougie, fabriquée à la main à partir de matériaux naturels, tissus, fils de récupération et chêne, 350€, Loro Piana.

6. «Rocking Me», design Pablo Reinoso, sculpture olfactive éditée par Diane Thalheimer pour Profile By, en bois de châtaignier et céramique, parfum composé en collaboration avec Domitille Michalon-Bertier, 50 versions et 3 épreuves d’artiste, signées et numérotées, Profile By. 32

© SDP 1. AIORO AIR/PAUL AIDEN PERRY 4. MAY KUKULA 6. PROFILE BY/RODRIGO REINOSO

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CONCENTRÉS CAPITEUX 1. « Botanical Room Perfume », par le Studio Aoiro, vaporisateur, 12 essences, 45 € les 100 ml, Hakudo Rain

sur Aoiro Air. 2. « Gamma », design Frédéric Saulou pour oOumm, photophore en marbres Paonazzo et Portoro, pour bougie ou huile parfumée, oOumm. 3. « L’amante Pure White », design Luca Nichetto, objet d’art en porcelaine et cuir, 3 parfums de bougie, édition limitée, Ginori 1735. 4. « Marque-Page », parfum mixte associant épices, cuirs, bois et encens, 250 € les 100 ml, Ormaie. 5. « Noli Me Tangere », design Adel Abdessemed, édité par Profile By et Diane Thalheimer, création olfactive en plâtre et céramique, en collaboration avec Paul Guerlain, en édition limitée, signée et numérotée, Profile By. 6. « Fleur de sable », « Tapis Volant » et « Buveur de Vent », collection Eaux de l’Est, 180 € les 100 ml, Liquides imaginaires. 7. « Roma », collection Cities, bougie parfumée, 280 €, Baobab Collection. ADR 34

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Kankurit. 2. « Terre d’Ombres », design Minimum Design, en bioplastique, fabriqué à l’imprimante 3D, 226 €, Cinna. 3. Assiette, design Habitat Design Lab x Benoît Audureau, en céramique, 28 €, Habitat. 4. « Nicetry, no. 1 », design La Double Clique, vase, en jesmonite, résine acrylique non toxique mélangée à de la poudre de terre, pierre ou bois, 696 €, Made in Design et Galerie Bertrand Grimont.

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8. « Kalé », design Osh pour Maison de Vacances, lampes, en grès et argile, abat-jour, en jute, de 308 € à 588 €, Maison de Vacances.

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LE LIVRE

1. La façade ouest et arrière du musée Yves Saint Laurent Marrakech: une fois la brique choisie, commence la conversation entre l’architecte et le maalem (l’artisan). Travail minutieux et graphique de briques en retrait, en surplomb, en biais, plus ou moins longues.

Trois mois ont été

nécessaires pour trouver la bonne terre, la couleur juste et la fabrique de Tétouan.

2. La terre utilisée pour la fabrication des briques.

3. Olivier Marty et Karl Fournier, de Studio KO. 4. La façade principale à l’est, sur la rue YvesSaint-Laurent, à quelques dizaines de mètres du jardin Majorelle.

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ARCHITECTURE COUTURE

À L I V R E O U V E RT. L E D U O F O N D AT E U R D U S T U D I O K O , A C R O N Y M E D E K A R L F O U R N I E R E T O L I V I E R M A RT Y, D É V O I L E L’INTÉGRALITÉ DE LA GENÈSE, DE LA CONCEPTION À L’INAUGURATION, DU MUSÉE YVES SAINT LAURENT MARRAKECH. UNE ÉPOPÉE EN 1 423 JOURS AUX CÔTÉS DE PIERRE BERGÉ ET EN COMPAGNIE DES MEILLEURS ARTISANS. PA R Virginie Bertrand

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© 1, 4. DAN GLASSER 2, 3. STUDIO KO

Marrakech

LE LIVRE

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Un appel téléphonique un matin de 2013 de Pierre Bergé, dont ils sont l’ami depuis plus de dix ans, suivi d’une rencontre en terre marocaine placent Karl Fournier et Olivier Marty face à la construction de leur premier musée. « Ni mausolée, ni gesticulation architecturale », telle est la commande. À leur palmarès, ils avaient déjà le fameux hôtel londonien d’André Balazs, Chiltern Firehouse, dans une ancienne caserne de pompier ou encore la rénovation du Château Marmont de Los Angeles, mais aucun édifice dédié à un créateur mythique. « La responsabilité vis-à-vis d’Yves Saint Laurent et de la communauté qui s’intéresse à son œuvre, à la mode, à la culture, est très importante, car elle agit sur l’imaginaire collectif de centaines de milliers de personnes. C’est vertigineux », souligne Olivier Marty dans l’ouvrage qui vient de paraître. Ce carnet de bord témoigne de l’enjeu qui se double d’une première fois également pour Pierre Bergé, peu enclin à l’architecture contemporaine, dont le musée sera l’unique édifice ex nihilo. Les architectes expliquent leur processus de création suivant leur principe de contextualisation, en ligne directe du manifeste de Jean Nouvel : « chaque nouvelle situation requiert une architecture nouvelle ». Ils décrivent leur plongée dans les archives de la Fondation, la révélation d’un patron d’une emmanchure arrondie à partir de laquelle ils formalisent le futur 48

bâtiment… À leur maîtrise des lignes tirées au cordeau, ils ajoutent la courbe, exigée par cette approche textile, du tombé des murs effleurant le sol, évoquant le pli d’une cape. « Nous avons pensé à l’idée d’un bâtiment comme un vêtement et sa doublure, aussi lisse dedans qu’il est rugueux dehors. » Karl Fournier fait des rêves de façade en dentelles… de brique, son matériau de prédilection. Olivier Marty les dessine. L’équipe de leurs deux agences KO – l’une marocaine, l’autre parisienne – les traduit lors de « grands remue-méninges », à l’exemple de celui à J-1 076. Trois cents jours plus tard, après la quête de la brique parfaite à Tétouan, le chantier commence. Sur des structures antisismiques se greffe un travail d’orfèvre réalisé par les artisans : placement à la main des briques une à une reprenant la trame d’un tissu, bandeau de béton bouchardé, granito des sols remontant sur les façades… Quand, à l’intérieur, salles d’exposition, auditorium et café relèvent de la perfection extrême de MON OG R AP H I E chaque élément ouvragé : vitraux, — parois monochromes vernissées, Musée Yves Saint Laurent puits de lumière en connexion Marrakech, Studio KO, 272p., directe avec la courbe du soleil. éd. française, Phaidon.

Le Studio KO est à son zénith !

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© 1, 3, 5. STUDIO KO 2. PHAIDON 4. MARTA PIRLO

1. Les équipes à Marrakech: Marine Delannoy, Hervé Micaud, Emmanuel Biart (caché), Rabia Akhal Laayoune, Hamada Ait Chgar, Yassir Lemdhib, Marouane Bendahmane, Nabil Afkiri, Karl Fournier, Elena Jimenez, Lena Rigal (cachée) et Maxime Liautard. 2. Musée Yves Saint Laurent Marrakech. 3. Salle des archives, portrait d’Yves Saint Laurent par Helmut Newton. 4. Le musée miniature dans un bloc de marbre, par Miza Mucciarelli. 5. Rossano Ruffini, Findlay Ross, Pierre Bergé et Karl Fournier aux ateliers de Poltrona Frau à Tolentino.

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Une collection de robinetterie qui repousse les limites esthétiques et techniques. Une symbiose luxueuse entre corps géométriques et la précision extrême. Ultrabrillante grâce à ses surfaces et ses chanfreins entièrement taillés au diamant. Personnalisable avec un effet guilloché, et des finitions couleurs exclusives.

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Poireau, sandre et mimolette.

Aubergine confite, figues, mûres, shiitakés, pollen de fleurs et herbes.

B O U Q U E T D ’I N S P I R AT I O N S

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Touteladiversité d’unecuisinesans viandeàtravers100 recettesvégétales, gastronomiques et généreuses, salées et sucrées, en lien avec les quatre saisons de récolte. Une approche végétarienne de haute volée, inspirée par le menu du restaurant lyonnais Culina Hortus, qui fait la part belle aux fruits, légumes, herbes et aromates. En ouverture de chapitre, des ateliers en pas à pas et des conseils de préparation pour maîtriser les techniques culinaires. «Culina Hortus», par Adrien Zedda et Thomas Bouanich, photographies de Marie-Pierre Morel, 272 pages, 39€, éditions du Chêne.

Proposée par le duo à l’origine des adresses parmi les plus réputées de France, cette anthologie du goût rassemble une cinquantaine de recettes mêlant créations récentes du restaurant étoilé Septime, ardoises du bar à vins La Cave, plats signatures du comptoir Clamato et D’une île, leur maison de campagne au cœur du parc naturel du Perche. « Septime, La Cave, Clamato, D’une île », par Bertrand Grébaut et Théophile Pourriat, avec Benoît Cohen, préfacé par Alain Passard et Thierry Puzelat, 304 pages, 49,95 €, Phaidon.

Blanco mangiare (blanc-manger).

Tartelette sphérique à la pomme.

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Comme un album de famille qui se feuillette, de recettes héritées de l’enfance en plats traditionnels de la cucina povera sicilienne, gorgées de soleil, de convivialité et de générosité.

Le chef Giuseppe Messina livre les secrets d’une cuisine de « petits riens » autour d’antipasti, de soupes, de pâtes, viandes et poissons mais aussi de desserts. « A nuostra cucina Siciliana », par Giuseppe Messina, illustration de Martina Zitelli, photographies de David Japy, 85 recettes, 192 pages, 24,95 €, First Éditions.

À l’origine de desserts mémorables, le chef qui a hissé à son plus haut niveau la pâtisserie du palace La Chèvre d’Or, à Èze, présente une soixantaine de recettes de ses créations les plus emblématiques, comme la tartelette sphérique à la pomme, la tarte au citron inversée, la religieuse à la pêche ou encore la noisette soufflée. Véritables tableaux à savourer des yeux avant dégustation. « Mes pâtisseries, mon parcours, ma résilience », par Julien Dugourd, 256 pages, 39 €, éditions de La Martinière. Adresses page 204

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© EN HAUT, À GAUCHE, MARIE-PIERRE MOREL. À DROITE, SEPTIME. PHOTO ALEXANDRE GUIRKINGER (PAGE 185). EN BAS, À GAUCHE, DAVID JAPY. À DROITE, PHILIPPE VAURÈS SANTAMARIA.

D’UNE INSTITUTION PARISIENNE, UN HOMMAGE À LA CUISINE SICILIENNE, OU ENCORE LES SECRETS D’UN CHEF POUR RÉALISER DES DESSERTS COMME DES ŒUVRES D’ART… LE GOÛT DE L’ÉPOQUE SE SAVOURE À TRAVERS LES PETITES ET LES GRANDES OCCASIONS. PA R Julie Rebeyrol

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PASSÉ PRÉSENT Logé en hauteur, avec en contrebas le village de Sainte-Lucie-deTallano, le couvent Saint-François s’élève au cœur du maquis de l’Alta Rocca.

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L’architecte Amelia Tavella l’a rebâti sans se séparer des vestiges du passé. Elle imagine ainsi dans la même volumétrie, et en symétrie de la partie restaurée, un double de cuivre.

PA R

Virginie Bertrand

© T. DINI

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© T. DINI

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R É N O VA T I O N

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© 1, 2. T. DINI 3. M. TEISSIER

À GAUCHE Une réinterprétation de moucharabiehs, variant de dimensions dans leurs motifs perforés, dirige la lumière vers l’intérieur. Matériau noble, le cuivre transforme le lieu en expérience. À DROITE 1. Le couvent Saint-François, vu depuis le cimetière avec en arrière-plan les montagnes de l’Alta Rocca, renaît après un siècle d’abandon.

2. Dans le cloître, le cuivre prolonge la pierre. Il la révèle et sacralise l’état ruiniforme. 3. L’architecte Amelia Tavella travaille sur le patrimoine, et la mémoire corse.

«Les architectes sont des passeurs. Ils font le lien entre hier, aujourd’hui et demain. On peut parler d’architecture-mémoire, de cette première histoire qui nous précède et que nous prolongeons. La construction date de 1480. Ce fut un château défensif au Moyen Âge, puis un couvent, avant d’être abandonné pendant une centaine d’années.» La nature a investi le couvent. Elle en est devenue structurelle, armature et armure, ronces et amas de terre se substituant aux joints, un figuier embrassant la façade. Amelia Tavella s’attelle à sauvegarder cette ruine, somptueuse sur son promontoire, au cœur de l’Alta Rocca. «Face à elle, l’offrande du spectacle des montagnes corses, manège étourdissant des cols et des crêtes qui semblent se déplacer dans le sens de la course des nuages et changer de robe au cycle des saisons. Ici, bat le cœur de l’Alta Rocca. La beauté y est religieuse, surnaturelle», tient-elle à rappeler. Rejointoiement de toute la façade, remplacement des pierres de granit cassées, rénovation des portes en châtaigner, des planchers en pin, des voûtes en briques de terre cuite… le chantier est immense, difficilement accessible par des routes sinueuses, en prise avec les éléments météorologiques, vent et neige. «Il a été ma croix, mais la récompense est à la hauteur des difficultés. Il y aura un avant et un après dans mon parcours professionnel.» Habité de combats et de prières, ce lieu, bordé d’une oliveraie à ses pieds, son dos appuyé au cimetière, s’inscrivant en miroir de l’église toujours active, semble veiller sur le village en contrebas. Comment l’architecte peut-elle lui redonner de sa puissance sans altérer son entrelacement à la nature? Qu’imaginer à la place de la partie écroulée, amputant le bâtiment de sa moitié? Elle ne conçoit pas reconstruire sur les traces du passé, à l’identique, mais de venir «marquer une nouvelle strate de son histoire». Elle dessine un double au bâti

originel de granit, érodé, patiné par le temps, dans une vision futuriste, tout aussi tellurique. À la pierre grise répond le cuivre, matériau faisant partie de sa «trinité glorieuse», avec le bois. «Les deux matières font aussi sentir la temporalité. J’ai gardé le côté monolithique du granit, que j’ai juxtaposé à un autre en cuivre, ajouré de motifs de quatre tailles différentes.» Vue de l’intérieur, cette peau métallique évoque les moucharabiehs, laissant passer la lumière par ses différentes porosités, une réinterprétation des vitraux des monuments sacrés. «Cela a été très compliqué d’arriver à une telle épure, la toiture est traitée de la même manière que les façades.» L’édifice est prêt à vivre sa seconde vie, en tant que maison du territoire de l’Alta Rocca, qui ouvrira au printemps 2022. L’architecte peut maintenant s’adonner à de nouveaux défis: le Conservatoire d’Ajaccio aux côtés de Rudy Riccioti, auteur du Mucem à Marseille, avec qui elle partage une conception méditerranéenne de l’architecture; la Citadelle d’Ajaccio qu’elle fait revivre, l’envisageant comme un véritable quartier piétonnier, remettant au goût du jour la Spassighjatta, « l’art de socialiser en marchant » ; ou encore un autre couvent, celui de Saint-François de Bonifacio… « J’ai toujours bâti ainsi sur mon île corse, telle une archéologue qui rassemble ce qui était à ce qui est et 3. à ce qui adviendra.»

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B OI S B R Û L É Dans l’atelier, Christian Caulas travaille diverses essences de bois. Concentré sur la flamme, la magie opère. La matière calcinée sculpte des formes simples et expressives.

Lisbonne, Longiano et Saint-Vincent-sur-Jabron

RÉELLE OU FANTASMÉE, LA PUISSANCE DU FEU A LE POUVOIR D’ABOLIR LES FRONTIÈRES DE LA PERCEPTION. LE SCULPTEUR CHRISTIAN CAULAS, ASSEMBLE BOIS CALCINÉ ET BÉTON POUR FAIRE JAILLIR UNE FORCE BRUTE. LES DESIGNERS NOÉ DUCHAUFOUR-LAWRANCE ET VERTER TURRONI TRAVAILLENT L’EFFET SAISISSANT DE MATIÈRES CONSUMÉES. PA R Cécile Vaiarelli

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© CHRISTIAN CAULAS

FEU PRIMITIF

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Dans le respect de la nature qui l’entoure, Christian Caulas puise sa force. À partir d’une pièce de bois, il imagine une scénographie qui engage le corps dans un geste radical et précis. Une puissance instinctive l’anime pour composer ses architectures aux formes pures ou l’expression recueillie d’un visage sculpté.

Dans les pièces qui affichent un usage, la question du design est pour lui secondaire. En toute simplicité, il préfère dire : « pour moi, le design n’existe pas ». Tout au plus distingue-t-il certaines de ses sculptures comme étant fonctionnelles et d’autres pas. Car chaque pièce unique est construite et « un bougeoir sans bougie, par exemple, n’est ni plus ni moins qu’une sculpture ». Entouré de montagnes, dans un hameau isolé des Alpes-de-Haute-Provence où les hivers sont rudes, « ce qui compte c’est le bois et les matériaux naturels tout autour de moi. Tout ce que je peux trouver me donne envie de travailler et inspire un sentiment ». La densité de la forêt domaniale du Jabron est donc une respiration autant qu’une source d’inspiration pour engager un travail instinctif et empirique. Dans l’atelier, où il dessine peu, ce sont les formes qui viennent à lui. La matière calcinée a une aura particulière. Sous la flamme, elle devient une 60

enveloppe, une seconde peau qui gommerait les imperfections du récit d’une première vie. Le feu a cette capacité métaphysique de faire table rase des défauts de la matière. La noirceur devient pureté, comme une remise à nu des paramètres de la beauté. Pour Christian Caulas, aucune hiérarchie entre un guéridon, un socle ou un sujet figuratif sculpté. Chacun trouve sa place dans une lecture qui traverse, à la manière de Brancusi, des formes simples et abstraites qui finissent par se lire en continu, comme un totem. L’énergie vient de la terre, les courbes douces ou heurtées en sont une émanation. Dans le silence de l’atelier, ce sont des outils primitifs qui sculptent les bûches dégrossies à la hache, puis tournées. La flamme du chalumeau et l’huile de lin finissent par caresser et nourrir le bois jusqu’à former E X P OSI T I ON des pièces délicates, qui font corps — et âme avec une nature brute et sauSculptures et mobilier vage. Les essences de frêne, de noyer, à la galerie Armel Soyer, d’amandier et de peuplier deviennent à Megève. l’expression d’une esthétique sensible.

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© CHRISTIAN CAULAS

1. «Tête» en noyer sculpté, brûlée au chalumeau. 2. L’assemblage de géométries élémentaires compose les formes d’un guéridon en frêne et noyer brûlés. 3. Figure totémique, le socle devient sculpture. La colonne de «L’Amoureuse» alterne béton et bois d’amandier calciné. La tête est en terre cuite blanche. 4. Entre bougeoir et architecture, «Le Temple de Luc». 5. De la souche de bois mort ramassée en forêt à la sculpture, des gestes archaïques taillent le peuplier dans la masse et font jaillir une expression.

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Moisson d’une rencontre fructueuse avec un duo d’artisans portugais, c’est avec patience et humilité que le designer Noé Duchaufour-Lawrance aborde la création de la collection Barro Negro : ces poteries noires, dépositaires d’un savoir-faire ancestral.

Le travail collectif est la clé de ce projet. Les terres argileuses qui façonnent leur esthétique lumineuse sont l’héritage d’une vision inspirée des roches granitiques de la Serra do Caramulo, au sud de Porto. Avec une sagesse atavique, s’organise le rituel envoûtant de la soenga. Par ce processus traditionnel de cuisson, par enfouissement dans un four creusé à même le sol, le pin brûle l’argile à cœur et donne son aspect cendré aux céramiques. Un défi du fait main qui se conjugue à l’empathie émotionnelle des artisans et du designer réunis dans une même communauté d’esprit, et autour du feu sacré. La collection de vases, récipients, lampes et diffuseurs de parfum B A R R O N EG R O est ainsi portée avec brio par le regard — croisé des céramistes Xana Monteiro et Céramiques noires, Carlos Lima, véritables maîtres du Barro un savoir-faire Negro, et de Noé Duchaufour-Lawrance. typique du Portugal.

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Plus vraies que nature, les créations en fibre de verre du designer Verter Turroni ont la valeur d’objets merveilleux. Issues du songe de la forêt, elles incarnent le caractère vigoureux du monde naturel, autant que sa possible raréfaction. Entre mobilier et installation, Imperfettolab signe un vocabulaire très personnel dans la tradition du design italien. Chaque pièce est exclusive et le rendu esthétique de la matière calcinée est travaillé à la main, comme un prolongement fantasmagorique de la flamme et du feu. Intuitifs et visionnaires, le designer Verter Turroni, son frère Erich, sa femme Emanuella Ravelli et leurs trois enfants investissent le champ de la création en projetant chaque objet à vivre au cœur d’une aventure manufacturière collective. Il en résulte un travail hybride, entre art et artisanat. Le fauteuil « Bioma » et le banc « Olmo » évoquent la beauté de l’imperfection et cultivent le sens du détail naturaliste.

I MP E R F E T T OL AB Chacun porte en lui la marque d’un — monde archaïque bercé par le respect Pièces en édition de la nature. Imperfettolab exprime limitée et numérotée. ainsi une nouvelle poétique du design.

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© 1, 2, 3. SANDA VUCKOVIC 4, 5, 6. IMPERFETTOLAB

1. Au Portugal, le designer Noé Duchaufour-Lawrance s’initie aux rituels du feu pour créer des collections de céramiques noires. 2. La lampe «Caramulo» incarne le paysage de granit des montagnes de la Serra do Caramulo. 3. Les vases «Xana & Carlos» rendent hommage aux artisans Xana Monteiro et Carlos Lima. 4. Le mobilier de Verter Turroni raconte la nature. 5. Le fauteuil «Bioma», en fibre de verre, s’inspire d’une écorce d’arbre. 6. Le banc «Olmo» investit l’espace comme une réminiscence de forêt raréfiée.

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L’ E X P O

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Recycler les matériaux et les énergies : de cette préoccupation étroitement connectée à nos inquiétudes contemporaines, Lamiel tire une œuvre empreinte de sagesse. En nous invitant à prendre le temps de détailler ses scènes aux infinies nuances, elle délivre, sans bruit, une leçon de philosophie. 1. Une autre saison, 30 x 20 cm. 2. Empreintes (détail), 70 x 70 cm. 3. Quiétude, 18 x 24 cm. 4. Rêver à contre-courant (détail), 30 x 40 cm. 5. Sans titre 15, couverture de livre ancien.

Paris

MÉDITATION ORIENTALE « En poésie comme en peinture, il est des œuvres qu’il faut voir de près, et d’autres qui plairont davantage de loin. » L’œuvre de Lamiel illustre cette affirmation du poète latin Horace. Enluminure médiévale ? Estampe japonaise ? Miniature persane ? Il y a un peu de toutes ces influences dans son travail que l’on voudrait scruter à la loupe, tant la finesse des détails et la subtilité des couleurs fascinent. Mais la singularité de cette artiste parisienne réside dans sa technique très particulière, le collage-assemblage, ainsi que dans ses matériaux de prédilection, le papier et le tissu – de préférence anciens, tachés, piqués, flétris et sublimés par la marque du temps. Pour rassembler sa matière première, l’artiste explore tous les filons de la mémoire : bouquinistes, librairies, brocantes, vide-greniers… Puis, habile comme une dentellière, elle cisèle les parchemins usés et leur donne une nouvelle existence. Collines désertiques, hameaux perdus, personnages et animaux cheminant dans le silence : ses enluminures raffinées évoquent des paysages lointains, colorés par les épices et le sirocco. L’Asie, l’Inde et 64

l’Afrique affleurent tour à tour dans ces compositions fragiles, où les êtres tremblent à la frontière du mirage et du souvenir. On le sent, Lamiel a l’âme nomade. Son œuvre est un carnet de voyage.

Une esthétique de la modestie aussi, cousine du séculaire artisanat chinois du Jianzhi, proche du Wabi-sabi japonais qui célèbre la valeur de l’usage et du temps. Vagabonde, l’artiste a exposé à Séoul comme à Bruxelles, à Hong Kong comme à Clermont-Ferrand. En cette fin d’année, elle revient à Paris pour y présenter un travail qui parle de migration, de transhumance, de l’incessant mouvement qui jette hommes et bêtes sur des routes incertaines. Elle a choisi cette fois de s’exprimer directement sur la couverture des livres anciens qu’elle « E MP R E I N T E S » glane au fil de ses investigations. Tendons — l’oreille pour écouter son murmure, aiguiÀ la Galerie sons nos regards pour approcher sa réalité : Samagra jusqu’au le temps d’un bivouac entre dunes et hauts 23 décembre. plateaux, Lamiel nous ouvre son univers.

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© LAMIEL

USANT D’UNE TECHNIQUE PARTICULIÈRE, LE DÉCOUPAGE ET LE COLLAGE DE PAPIERS ANCIENS, LAMIEL COMPOSE DES ŒUVRES D’UNE EXTRÊME DÉLICATESSE, SUBTILEMENT POLYCHROMES, BAIGNANT DANS UNE AMBIANCE DE CONTE SAHARIEN. UNE MINUTIEUSE PA R Marie-Hélène Balivet ENTREPRISE QUI INVITE À PRENDRE LE TEMPS, À ÉCOUTER LE SILENCE ET À RÊVER À CONTRE-COURANT.

C O M M U N I Q U É PA R C Ô T É S U D

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1. Entièrement rénové par l’architecte d’intérieur Dominique Tosiani, le Spa Trocadéro, au cœur de Passy, décline les codes du bien-être naturel de la maison

Phytomer. Dans le salon d’accueil, au bleu intense évoquant les racines bretonnes répond le parquet « Forêt » du designer Oscar Ono, qui apporte chaleur et distinction. 2. Atmosphère sereine et équipement de pointe – douche privative et sauna japonais – de «Cézembre » l’une des quatre cabines de soin du Spa Trocadéro.

Paris

LE BIEN-ÊTRE PAR LA MER

© PHYTOMER

FORT D’UNE EXPÉRIENCE DE PLUS DE QUARANTE ANS, PHYTOMER DÉVELOPPE DES SOINS DE HAUTE QUALITÉ, REVITALISANTS ET ÉCORESPONSABLES. UNE COSMÉTIQUE MARINE PERFORMANTE À DÉCOUVRIR DANS LES PLUS BEAUX SPAS DU MONDE ENTIER. MASSAGES, SOINS DU VISAGE, RELAXATION : À PARIS, DEUX NOUVEAUX LIEUX INVITENT LES BIENFAITS DE LA MER EN VILLE.

Spa Étoile, le premier Phytomer Spa & Wellness parisien. Près des Champs-Élysées, le spa de deux cent cinquante mètres carrés a été pensé par Dominique Tosiani, designer du Phytomer Spa Émeraude de Saint-Malo, comme une invitation au voyage vers le littoral breton. Pierre, bois et bleu marine s’inscrivent dans un contexte parisien, porté par des moulures, une tapisserie baroque et des accessoires en laiton. Une atmosphère élégante entre un salon de détente et sept cabines de soin spacieuses où les Parisiens pourront bénéficier d’une expérience de soin sur mesure. Du «soin Visage Citadine», P HY T O M ER S PA idéal pour les peaux déshydratées et ÉT O IL E agressées par la pollution, au « Rituel — d’Exception Étoile », qui marie soin 19, rue de Washington, du visage anti-âge et massage ré75008 Paris. énergisant, le spa propose une carte Tél. 01 42 89 65 55 ciblée sur les problématiques citadines. et spaphytomer.com

Spa Trocadéro, se ressourcer à Passy. Deuxième spa parisien, cette bulle de sérénité de cent vingt-cinq mètres carrés s’articule sur deux niveaux et quatre cabines de soin intimistes, et offre aussi un grand espace de conseil où découvrir les produits Phytomer.

Rénové également par Dominique Tosiani, l’espace réinterprète les codes naturels et l’ancrage breton chers à Phytomer. Sa façade, bleu intense, invite à s’échapper vers le large, loin de l’effervescence de la ville. Le design intérieur reprend le même imaginaire marin, propice à la déconnexion. SaintMalo, Dinard, Cancale, Cézembre…

P H Y T OME R S PA Chacune des quatre cabines aux noms T R OC AD É R O emblématiques de la Côte d’Émeraude — conjugue équipements de pointe, 11, rue Benjamin atmosphère naturelle et une carte Franklin, 75116 Paris. de soins ciblée, dédiée à la revitaliTél. 01 45 25 79 87 sation de la peau et à la relaxation. et spaphytomer.com

I N S TA N T S D ’ A R T

Soleils d’hiver À L’HEURE DU SOLSTICE, LA CRÉATION FAIT DES ÉTINCELLES… LES ARTISTES AFRICAINS NOUS EMBARQUENT DANS UNE BRILLANTE RÉCRÉATION, CAMILLE MOIRENC CAPTURE TOUS LES REFLETS DE LA MONTAGNE SAINTE-VICTOIRE, TANDIS QUE DANIEL SPOERRI PLACE NOS OBJETS QUOTIDIENS SOUS LES FEUX DE LA RAMPE. QUE LA LUMIÈRE SOIT !

L’histoire de l’art revue par des créateurs africains contemporains, c’est le cadeau de Noël de la Fondation Blachère.

Chefs-d’œuvre revisités, plongées facétieuses dans l’univers de grands maîtres, exercices de style autour du portrait ou de la nature morte… Les artistes bousculent ici joyeusement les récits officiels. « Re-création », jusqu’au 19 mars 2022.

Fondation Blachère, ZI Les Bourguignons, 384, av. des Argiles, 84400. fondationblachere.org 1. Angèle Etoundi Essamba, Renaissance 4, 2019.

Photographie, coll. Blachère. L’artiste camerounaise s’attache à tisser une nouvelle histoire de la femme.

Marie-Hélène Balivet © ANGÈLE ETOUNDI ESSAMBA

PA R

instant. N°1 Apt

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DÉCORATION & FINITIONS

I N S TA N T S D ’ A R T

instant. N°2 Londres Pendant quatre décennies, l’œuvre puissante et poétique de Lubaina Himid a fait d’elle une figure influente de l’art contemporain, de sa contribution au mouvement des arts noirs britanniques dans les années 1980 à l’obtention du Turner Prize en 2017. La Tate Modern présente la plus grande exposition jamais dédiée à cette « artiviste », qui puise ses références, entre autres, dans les textiles kanga d’Afrique de l’Est: plus de 50 œuvres rassemblant peintures, objets du quotidien, textes poétiques et sons. Une occasion rare de découvrir ses multiples talents. «Lubaina Himid», jusqu’au 3 juillet 2022. Tate Modern, Bankside. tate.org.uk

instant. N°3 Lodève

instant. N°4 Nice Inlassablement, Yann Arthus-Bertrand capture dans son objectif la beauté de la planète. De grands reportages en saisissants clichés aériens, d’émissions de télé en actions de sensibilisation au changement climatique, ce lanceur d’alerte entretient « une conversation ininterrompue avec le monde ».

L’exposition offre une vaste rétrospective de son engagement.

Indispensable! «Legacy, une vie de photographe-réalisateur», jusqu’au 16 janvier 2022. Musée de la Photographie, 1, place Pierre-Gautier, 06300. yannarthusbertrand.org et goodplanet.org 2. Lubaina Himid, The Operating Table, 2017-2018. Collection particulière. 3. Jean-Francis Auburtin, Banyuls, 1897. Aquarelle et encre de chine sur papier, 45,3 x 31 cm.

Collection particulière. 4. Yann Arthus-Bertrand, Tsingy de Bemaraha, région de Morondava, Madagascar (19° 02’ S – 44° 47’ E). Cette insolite forêt minérale, classée

par l’Unesco, surgit à l’ouest de Madagascar. La grande île abrite une flore et une faune exceptionnelles, dont beaucoup d’espèces sont aujourd’hui menacées.

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© 2. LUBAINA HIMID 3. FRANÇOISDOURY 4. YANN ARTHUS-BERTRAND

Héritier de Puvis de Chavannes, Jean-Francis Auburtin a participé aux grands programmes décoratifs de son époque.

Ce qui ne l’a pas empêché de mener une carrière de paysagiste, face à la mer la plupart du temps, à Porquerolles, Bandol, Étretat, Belle-Île-en-Mer… Inviolées et solitaires, les côtes méditerranéennes offrirent un décor idéal à son imaginaire, épris de féérie et nostalgique d’un lointain âge d’or.

«Jean-Francis Auburtin, un âge d’or», jusqu’au 27 mars 2022.

Musée de Lodève, square Georges-Auric, 34700. museedelodeve.fr

I N S TA N T S D ’ A R T

Elle fut le motif préféré de Paul Cézanne. En pays d’Aix, elle trône au milieu du paysage, tel un mont Fuji raboté par le Mistral. SainteVictoire, c’est son nom, focalise les regards, attise les imaginaires, cristallise la lumière. Le photographe Camille Moirenc, qui depuis trente ans parcourt sa Provence natale par air, terre, fleuve ou mer, a voulu apprivoiser ce monstre sacré. Patiemment, il en a gravi toutes

les pentes, suivi tous les chemins, débusqué tous les reflets. Cette randonnée artistique a changé sa relation à la Sainte-Victoire: «Je lui porte une attention nouvelle. Je la scrute, l’explore, l’étudie, la ressens...

Selon ses humeurs, ses lumières, elle se révèle différemment aux regards. Je vous livre le mien, ainsi que mon intime dialogue avec cette sacrée montagne. » «Camille Moirenc, Sacrée Montagne, mouvances et permanence », jusqu’au 15 mars 2022. La Gallery, 15 rue Van-Loo, 13100. camille-moirenc.com

instant. N°6 Nice

instant. N°7 Arles

instant. N°8 Paris

Pour la première fois, le MAMAC consacre une exposition à Daniel Spoerri, membre du Nouveau Réalisme et initiateur de l’Eat Art. Le parcours souligne l’amour de l’artiste pour les objets dérisoires et insolites. Il insiste sur sa volonté de créer une autre forme d’art, un projet global, sentimental et populaire, réalisé en collaboration avec le public. Résultat, une déambulation fascinante dans une drôle de fête foraine, avec ses pièges et attrapes, ses cabinets de curiosités et ses banquets «Le théâtre des objets de Daniel Spoerri», jusqu’au 27 mars 2022. Musée d’Art moderne et d’Art contemporain, place Yves-Klein, 06000. mamac-nice.org

Fil bleu de cette exposition : le Rhône, qui coule aux pieds du musée Réattu. Dans cet ancien grand prieuré, Ugo Schiavi met en scène une vingtaine d’œuvres qui parlent du fleuve impétueux. Artère vitale depuis l’Antiquité, il charrie autant de légendes et de trésors archéologiques que de limon et de déchets. Exploité par l’homme, mais capable de rébellion, c’est un lieu en perpétuelle mutation, où nature et culture se mélangent.

Les œuvres pensées par Ugo Schiavi se situent dans cet entre-deux. «Ugo Schiavi. Gargareôn», jusqu’au 15 mai 2022. Musée Réattu, 10, rue du Grand-Prieuré, 13200. museereattu.arles.fr

Une ruche foisonnante d’idées: tel fut l’atelier de Sandro Boticelli, génie du Quattrocento.

Sans relâche, le maître florentin alterna création unique et production en série réalisée avec ses nombreux assistants. Mais s’il est fameux pour ses représentations gracieuses de la Vierge et de Vénus, on ignore souvent qu’il déploya aussi son talent dans le champ des arts appliqués, tapisserie, broderie ou marqueterie. Une incursion passionnante dans l’itinéraire d’un peintre qui fut aussi designer. «Botticelli, artiste et designer», jusqu’au 24 janvier 2022. Musée Jacquemart-André, 158, bd Haussmann, 75008. musee-jacquemart-andre.com

5. Camille Moirenc, Sacrée Montagne 2, 2021. Photo prise depuis le lieu-dit Roques-Hautes. Subligraphie. Sacrée Montagne 13, 2020. Photo prise depuis le plateau de SaintAntonin. Subligraphie. 6. Wieczorek, Daniel Spoerri avec un haut de forme transparent rempli d’œufs, septembre 1964. 7. Ugo Schiavi, Le naufrage de Neptune, Le Voyage à Nantes, 2021. 8. Alessandro Filipepi dit Botticelli, Figure allégorique dite La Belle Simonetta, vers 1485. Tempera et huile sur bois. Städel Museum, Francfort-sur-le-Main.

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© 5. CAMILLE MOIRENC 6. WIECZOREK/ULLSTEIN BILD VIA GETTY IMAGES 7. W MARTIN ARGYROGLO 8. CC BY-SA 4.0 STÄDEL MUSEUM, FRANKFURT AM MAIN

instant. N°5 Aix-en-Provence

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VI E D ES VI LLES CITÉ SP ECTACLE PA G E D E GAUCHE Siège de la papauté édifié à partir de 1335, le Palais des Papes, symbole du rayonnement de l’église, donne à voir sa grandeur de l’époque lors de spectacles son et lumière projetés sur ses façades ou par le biais de visites avec un Histopad, tablette à réalité augmentée.

PA G E D E DROITE 1. Au Grenier à Sel, exposition «Lumière, Espace, Temps». Œuvres «Moving Objects» de Pe Lang, et Lampe «Ciel» d’Adrien Lucca.

2. Spectacle son et lumière sur le Palais des Papes.

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VI E D ES VI LLES

AV IGNON

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FORTERESSE DE L’ IMAGINAIRE L’AURA D’AVIGNON RAYONNE AU-DELÀ DES REMPARTS QUI L’ENSERRENT OU DU RHÔNE QUI LA BORDE. EN SON CENTRE DOMINE UN ENSEMBLE ARCHITECTURAL UNIQUE, CLASSÉ AU PATRIMOINE MONDIAL DE L’UNESCO, LE PALAIS DES PAPES, FORTERESSE GOTHIQUE CEINTURÉE DE MURAILLES. À SES PIEDS, LES VESTIGES DE SON PONT, LE PETIT PALAIS ET LA CATHÉDRALE NOTRE-DAME-DES-DOMS. LES ARPENTER PLONGE DANS L’IMAGINAIRE DES TEMPS FORTS DU MOYEN ÂGE. DE CETTE ÉPOQUE NAQUIRENT DE RICHES DEMEURES AUX HISTOIRES MYSTÉRIEUSES DONT LES PORTES S’ENTROUVRENT LORS DU FESTIVAL QUI, CRÉÉ PAR JEAN VILAR EN 1947, ATTIRE LE MONDE ENTIER DURANT LA SAISON. PA R

Julie Chanut

PHOTOS

Pierrick Verny

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AV IG N O N

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ille de spectacle, Avignon sait jouer avec l’imaginaire. De son histoire est né un patrimoine culturel et architectural qu’elle sait nimber de magie à l’orée des fêtes de Noël. Dans le labyrinthe de ses ruelles, derrière d’imposantes portes, des hôtels particuliers aux décors insoupçonnés et aux jardins cachés content les grandes heures du passé aux voyageurs. Livrée cardinalice (résidence de cardinal) au XIVe siècle, l’hôtel de La Mirande, condensé d’arts décoratifs, invite à une flânerie de salons d’apparat en coursives, et excelle dans une palette de goûts à la table du chef Florent Pietravalle, créateur de saveurs inédites et fédérateur d’un écosystème écologiquement responsable à travers la ville. Consacré par les amoureux des arts et des lettres, la maison d’hôtes La Divine Comédie déploie le plus beau des jardins autour d’un hôtel particulier confidentiel, décoré sur le thème des voyages par Gilles Jauffret. Rue des Fourbisseurs, Corinne Guyon a transformé sa Maison de Fogasses en temple du spectacle vivant et scène de contes singuliers. Rue des Teinturiers, là où s’écoule la Sorgue le long des roues à aubes, où se murmurent de vieilles légendes, faisant corps avec le couvent des Cordeliers, Le Lieu convoque l’élégance de sa cour à ses chambres. De l’autre côté du Rhône, à Villeneuvelès-Avignon, village médiéval aux chefs-d’œuvre

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architecturaux et aux jardins suspendus de l’abbaye Saint-André, l’hôtel du Prieuré de Baumanière coule des jours heureux comme au temps des chanoines qui l’habitèrent. Ville de lumière, un détour s’impose du côté de l’Opéra Grand Avignon rénové, qui accroche au sommet de son théâtre à l’italienne un lustre contemporain illuminé, signé Sylvie Maréchal.

Plus loin, au Grenier à Sel, site culturel dédié à l’art et à l’innovation, une exposition hypnotise de ses faisceaux lumineux. Chez Vox Populi, la créatrice Pascale Palun allume ses créations de poésie.

Cité engagée, Avignon soutient les acteurs d’une transition écologique avancée. Rencontre avec des personnalités à la philosophie partagée : Les Jeunes Pousses à la ferme urbaine Le Tipi et à la champignonnière de La Mirande, Isabeau Gaillard et son Cyclo’Compost, ou encore Bénédicte Longechal et Olivier Laurent, créateurs de l’application Green et Local. Ville de demain, elle signe l’acte 2 du plan « Avignon, terre de cultures 2025 », et accueillera, pour célébrer les vingt-cinq ans d’« Avignon, capitale européenne de la culture », deux nouveaux musées, le premier aux Bains Pommer, consacré à la Belle Époque, le second, à l’hôtel de Beaumont, autour de l’artiste Yvon Taillandier, mais aussi une friche artistique à la future Cour des Doms et de nombreux événements et festivals.

L E PASSÉ AU PRÉSENT PA GE D E GA UC H E Les remparts furent construits vers 1480, autour de la cité pontificale, afin de la protéger des mercenaires qui pillaient la vallée du Rhône à chaque trêve de la guerre de Cent Ans. Ces 4330 m de pierre aux nombreuses tours et portes ourlent la ville d’une enceinte protectrice.

PA GE D E D R OITE 1, 3, 4. Depuis 2015, les œuvres de la collection Lambert sont abritées aux hôtels de Caumont et de Montfaucon, dont l’escalier a été conçu par les architectes Laurent et Cyrille Berger. Exposée de 2016 à 2018 dans la cour, la statue «Coup de Tête» d’Adel Abdessemed.

2. Le Palais des Papes.

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AV IG N O N

Lumière et création À L’OBSCURITÉ DONT A ÉTÉ NIMBÉ CES DERNIERS TEMPS LE MONDE CULTUREL RÉPOND AUJOURD’HUI LA LUMIÈRE, CELLE DE RÉOUVERTURES LONGTEMPS ATTENDUES ET, DE FAÇON PLUS SINGULIÈRE EN AVIGNON, CELLE D’UNE EXPOSITION QUI LUI EST DÉDIÉE ET CELLE D’UNE SCULPTURALE COLONNE DE LEDS DÉVOILÉE AU GRAND OPÉRA. DÉCOUVERTE AU GRENIER À SEL D’INSTALLATIONS ARTISTIQUES HYPNOTIQUES AVEC « LUMIÈRE, ESPACE, TEMPS », ET CAP SUR L’OPÉRA QUI REPREND VIE ET CORPS APRÈS QUATRE ANS DE RÉNOVATION. PLACE AU SPECTACLE DE LA VIE !

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LE SEL DE LA VIE Si l’art est le sel de la vie, ce lieu culturel est à la bonne adresse, installé depuis 2018 dans l’ancien grenier à sel de la ville. Plusieurs fois démoli, classé monument historique, réhabilité par l’architecte Jean-Michel Wilmotte en 1989, il est désormais la propriété du mécène Régis Roquette, géré par son fonds de dotation EDIS. Sa vocation? Soutenir et diffuser les pratiques artistiques émergentes. Dans ce lieu dédié à la rencontre entre art et innovation, des programmations pluridisciplinaires entre arts visuels et vivants font se croiser l’art, la science et la technologie.

Interactive et ludique, l’exposition «Lumière, Espace, Temps», prolongée jusqu’à fin janvier, met en scène l’hommage de quatorze artistes à Nicolas Schöffer, précurseur de l’art cybernétique.

L E G R E NI E R À S E L

Du mercredi au samedi, de 13h30 à 18h30, gratuit. Visites de groupes ou individuelles commentées, ateliers jeune public.

CI-DESSUS 1. Au Grenier à sel, télescopages optiques avec «Lumière, Espace, Temps», hommage de 14 artistes contemporains à Nicolas Schöffer, génie visionnaire de l’art cybernétique et des arts électroniques. Au programme: robotique, interactivité, visions prismatiques, cybernétique, art vidéo et machines à rêver. Ici, déconstruction des repères à travers Perspicere, square 1.1, 2016, polycarbonate, Olivier Ratsi. 2. Voir à travers Air, sculpture cinétique en panneaux de verre recouverts de films dichroïques, Étienne Rey.

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PLUIE DE PAMPILLES Le 14 octobre, l’Opéra Grand Avignon rouvrait ses portes après quatre années d’intense rénovation. Construit à l’italienne en 1825, il conserve son apparat et modernise ses infrastructures pour le confort du public et la créativité de ses metteurs en scène, permettant des spectacles plus sophistiqués. Et si son rouge flamboyant cède la place à des teintes framboise et crème, c’est vers le ciel que les yeux se tournent, magnétisés par le spectacle qu’impose le «Chœur des Anges», lustre contemporain imaginé par Sylvie Maréchal, designer chez Beau & Bien. À 20 mètres du sol, en lévitation, un maillage de 585 pampilles et bougeoirs en porcelaine de Limoges pare de magie le monument classé, éclairant de sa beauté le travail des artistes et le cœur des hommes.

L’O PÉRA GRAND AVI GN O N

Au programme : opéra, ballet, théâtre, concert lyrique, spectacle de danse, musique baroque…

CI-DESSUS 1. L’âme de l’Opéra fait peau neuve. 2, 3. Rénové, l’Opéra Grand Avignon oscille entre le classicisme d’un théâtre à l’italienne et l’avant-gardisme de spectacles contemporains qu’il joue durant le Festival. C’est en tenant compte de cette dualité que Sylvie Maréchal, créatrice de lustres pour Beau & Bien, inscrit cette magistrale pièce lumineuse. En forme de dôme inversé, éclairée par des Leds, elle fait danser dans l’air bougeoirs et pampilles en porcelaine de Limoges dorée à l’or fin.

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AV IG N O N

Fragilité de porcelaine RÉVÉLER SA MANIÈRE D’ÊTRE AU MONDE PAR LE TRAVAIL DE LA CÉRAMIQUE. TROUVER SA VOIE ET LA DONNER À VOIR PAR LE BIAIS D’UN MÉDIUM FRUIT DU HASARD. JULI ABOUT EST UNE ARTISTE, UNE ÂME SENSIBLE. APRÈS AVOIR ÉTUDIÉ LES ARTS PLASTIQUES ET LES ARTS DE LA SCÈNE, ELLE SE TOURNE VERS LE BIJOU CONTEMPORAIN ET RENCONTRE ALORS LA PORCELAINE. CE MODE D’EXPRESSION S’IMPOSE À ELLE ET SES SECRETS LUI SONT RÉVÉLÉS AU CENTRE DE FORMATION DE SAINT-QUENTIN-LA-POTERIE. IL EST DEPUIS SA PRATIQUE CATHARTIQUE.

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LE CORPS PAYSAGE Comment être au monde avec sa vulnérabilité, s’inscrire dans ce qui nous entoure, y exprimer l’intime ? Juli About questionne la porosité au monde, inscrit le corps dans le paysage, y dissèque le féminin, le tisse au fil de sa filiation. Ses œuvres de porcelaine, souvent mises en scène lors d’installations, séduisantes de loin par leur blancheur ponctuée d’or ou par leurs figures rassurantes, se révèlent ambivalentes quand on s’en approche, travaillées sur le thème des écorchés. Un sein cousu de fil d’or évoque la maladie de sa grand-mère et sublime l’acte de réparer. Des cœurs cachent en eux des prières, des pieds bourgeonnent…

Renaissance ou douleur? Des aiguilles réparent ou agressent mais, toujours, l’émotion saisit.

J U L I AB OU T

À la Galerie Bettina, à Paris, et en ligne sur Mekanova. Exposée jusqu’au 9 mars chez Empreintes, à Paris.

CI-DESSUS 1. Dans son atelier de Montfrin, près d’Avignon, Juli About a installé une pièce réalisée pour Les Rencontres d’Aubergine à la chapelle Notre-Dame-des-sept-Douleurs, à Villeneuve-lès-Avignon en 2021. «La Pierre et la prière», buste de femme auréolé d’aiguilles en porcelaine dorées à l’or, pelotes de fil à broder rouge sang (accompagnée en audio par l’Ave Maria d’Ernest de Jouy). Hommage aux femmes, travailleuses silencieuses, brodeuses comme sa mère et sa grand-mère. 2. Juli About et ses mains de porcelaine.

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AV IG N O N

Poésie de papier CERTAINS COUCHENT LEURS ÉTATS D’ÂME SUR DU PAPIER, LAURENCE GRATEAU, ELLE, LES Y DÉCOUPE AU SCALPEL. UN GESTE IMPÉRIEUX, LONG ET MÉDITATIF, QUI LUI A SAUVÉ LA VIE, LAISSANT CIRCULER COLÈRE OU TRISTESSE À TRAVERS LES FLUIDES DE SYSTÈMES SANGUINS NOIRS ET ROUGES OU INVOQUANT L’APAISEMENT PAR LE BIAIS DES FLEURS ET BRANCHAGES IMMACULÉS. PRENDRE LE TEMPS DE REGARDER À L’INTÉRIEUR DE SOI POUR EN CISELER À LA POINTE DE SON OUTIL L’OMBRE PUIS LA LUMIÈRE ET, ENFIN, RENAÎTRE.

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MONDE INTÉRIEUR Laurence Grateau est graphiste, spécialisée dans la bande dessinée qu’elle côtoie depuis vingt ans.

Suite à une période de vie compliquée, elle part à la recherche d’un mode d’expression créatif et personnel pour, un jour, tomber en arrêt devant les tapisseries de papier découpées main par l’artiste japonaise Tomoko Shioyasu. Une bulle onirique s’ouvre alors à elle, un espace de repli dans lequel jouer avec le vide et le plein, avec pour seul outil du papier et un scalpel. Chaque découpe devient le prétexte à faire émerger la sensibilité de son monde intérieur à partir de ramages, ceux de notre système sanguin dans sa première période en noir et rouge, symbole de ses turbulences personnelles, ceux du monde végétal aujourd’hui, synonyme de paix retrouvée.

L D E PAP I E R

Les créations de Laurence Grateau sont à découvrir lors de nombreuses expositions dans la région ou sur rendez-vous.

CI-DESSUS 1. Installation «Un temps suspendu II», pour le musée des Arts et Tradition populaire de Draguignan, dans le cadre du parcours d’art contemporain «L’Émoi d’été», 2021. L’œuvre évoque un fugace moment de quiétude. 2. Laurence Grateau, créatrice de L de Papier, détourne des images sur ordinateur, les imprime puis les utilise comme modèles pour un minutieux découpage au scalpel sur feuilles Canson blanches ou colorées. Elle y intègre parfois des touches argentées ou dorées pour ses motifs sacrés.

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Pages d’histoires DES BOUTS DE VIE COMME LES BOUTS D’OBJETS QU’ELLE RÉCUPÈRE ET ASSEMBLE, PASCALE PALUN, CRÉATRICE DE VOX POPULI, A COMMENCÉ SA CARRIÈRE DANS LA MODE, APRÈS AVOIR SUIVI DES ÉTUDES DE STYLISTE MODÉLISTE À PARIS. REVENUE DANS LE SUD EN FAMILLE, ELLE CRÉE DES OBJETS POÉTIQUES, À PARTIR DE SES TROUVAILLES SINGULIÈRES, UN JOUR REPÉRÉS PAR L’ACTEUR JOHN MALKOVICH, DONT ELLE DÉCORERA LA MAISON. SA PREMIÈRE COLLECTION VOIT AINSI LE JOUR EN 2000, PRÉSENTÉE ET SALUÉE AU SALON MAISON & OBJET.

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TABLEAUX MAGIQUES Pascale Palun magnifie le temps qui passe. Elle chine, collecte des objets qui ont vécu, des matériaux usés, des cailloux polis, du bois flotté. Dans son atelier, armée de fil de fer rouillé qu’elle vrille à l’inspiration, elle donne vie à des créations sculptées d’émotion. Des danseuses sous globe, des châteaux féeriques, des lustres parapluies couverts de pampilles, des fauteuils en fil de fer et tartan… Une accumulation de petits riens qu’elle met en scène avec magie dans un ancien appartement d’apparat du XVIIe sous verrière.

Décoratrice atypique, elle signe dernièrement des suspensions sur le thème de la Divine Comédie, en collaboration avec Paola Navone pour un hôtel italien, ou, en Avignon, les restaurants Racine, La Kasbah des Halles, le café de La Comédie.

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Showroom des créations et sélections de Pascale Palun. Ouvert de 11h à 19h, fermé dimanche et lundi.

CI-DESSUS 1. Pascale Palun et son mari Bruno déménagent Vox Populi rue de la Bonneterie en 2017. Dans cette maison XVIIe, son ancienne cour pour calèches chapeautée d’une verrière au XIXe et son patio à l’arrière se font l’écrin rêvé des créations nimbées de mystère de la décoratrice. Elle y expose aussi ses coups de cœur. Papeterie, Gallimard et Antoinette Poisson. 2. Devant une accumulation de pots anciens, les bijoux de bougie, Boncœurs. 3. Pascale Palun. 4. «Marquise» sous cloche. 5. Lampe «Le Cirque».

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Décor de théâtre LEVÉ DE RIDEAU SUR LA DIVINE COMÉDIE. SI L’ŒUVRE DE DANTE EST CONSIDÉRÉE COMME UN MONUMENT DE LA LITTÉRATURE, CELLE DE GILLES JAUFFRET ET AMAURY DE VILLOUTREYS, PROPRIÉTAIRES DES LIEUX, MÉRITE ÉGALEMENT SA RÉPUTATION DE CHEF-D’ŒUVRE AVIGNONNAIS. ON LUI ATTRIBUE MÊME LE POUVOIR D’AVOIR RELANCÉ LA VILLE COMME DESTINATION EN VUE… POUSSER SA HAUTE PORTE, FOULER SON JARDIN FÉÉRIQUE ET SE PERDRE AU CREUX DE SON ÂME FANTASQUE ET ÉRUDITE PROVOQUE UNE ÉMOTION QUI POUSSE À EN LOUER LA BEAUTÉ.

PAGE DE GAUCHE Accolée au Palais des Papes, La Divine Comédie fut la Livrée du cardinal Amédée de Saluces au XIVe siècle. Bras droit et ambassadeur des papes, son ministère y était logé. Après quelques remaniements, en 1980, elle devient le Centre d’études linguistiques d’Avignon, lieu d’accueil d’artistes et politiques célèbres pendant le Festival. Durant sept ans, Gilles Jauffret et Amaury de Villoutreys mettront tout en œuvre pour lui redonner ses lettres de noblesse. PAGE DE DROITE 1. Le Complot, maison attenante à louer. Autrefois réservée aux animaux, Gilles Jauffret, décorateur, en a repensé l’espace en la flanquant d’une imposante verrière. Fauteuils «Ghost», Paola Navone pour Gervasoni. 2. Chambre «Kako» au Complot. 3. Jardin d’hiver de la maison principale. Lustre italien, chaises «Ghost 23», Paola Navone, Gervasoni, table, chinée.

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DEMEURE D’ESTHÈTES Au cœur d’Avignon la saltimbanque, l’ancienne Livrée cardinale longuement restaurée et son parc savamment arboré font de La Divine Comédie un refuge serein pour voyayeurs épicuriens. Réminiscence de son passé de décorateur de théâtre, Gilles Jauffret, passé maître dans l’art de créer des atmosphères, y met en scène collections d’objets et de curiosités sur des airs français ou italiens, teintés de touches orientalistes. De part et d’autre d’une cage d’escalier surmontée d’une verrière et peuplée de deux cents œuvres picturales dédiées à la ville, un jardin d’hiver percé de hautes ouvertures métalliques laisse entrer la végétation à l’intérieur, des salons comme des bestiaires, une bibliothèque aux teintes sourdes (peintures, Ressources) et, à l’étage, cinq suites à histoires. « Naples » et ses gouaches du Vésuve, « Aphrodite » à la sensualité gris bleuté, «Consul» en invite au voyage, «Anatole» contant des souvenirs maritimes et «Venise», ode à la péninsule. Au détour d’un jardin architecturé en espaces et repiqué de centaines d’essences, attenants, d’anciens communs ont été restructurés en demeure indépendante à la vertigineuse verrière. Baptisée Le Complot, elle abrita un temps le bar le plus couru de la ville pour devenir récemment une maison privée. Terrasse fermée de bambous, immense salon, cuisine et bar, trois suites à l’étage en font une nouvelle escale de détente et bien-être à Avignon.

LA DI VI NE CO M ÉDIE

Demeure privée, cinq suites, jardin avec spa et espace bien-être, orangerie et piscine. Le Complot, maison indépendante à louer avec trois suites. Ouvert à l’année.

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Patrimoine et engagement DEPUIS SES JARDINS ET SOUS SES FENÊTRES S’ÉLANCE LA MONUMENTALE FAÇADE DU PALAIS DES PAPES. ANCIENNE LIVRÉE CARDINALE AU XIV E SIÈCLE, LA DEMEURE DE LA MIRANDE, RESTAURÉE AVEC LE PLUS GRAND RESPECT PAR LA FAMILLE STEIN, VIBRE DE LA SPLENDEUR DES MAISONS D’AUTREFOIS. ELLE INCARNE L’ART DE VIVRE À LA FRANÇAISE, VERSION HISTORIQUE, DE SALONS AUX MURS TENDUS DE TOILE PEINTE EN CHAMBRES AVEC SALLES DE BAIN BELLE ÉPOQUE, À LA TABLE ÉTOILÉE, ENGAGÉE ET DURABLE DU CHEF FLORENT PIETRAVALLE.

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AUX ORIGINES DU GOÛT La Mirande a gardé vivace le raffinement du siècle des Lumières et l’art de la flânerie à travers les arts décoratifs, y ajoutant une touche d’audace avec des propositions culinaires plurielles.

Selon les envies, rendez-vous peut être donné dans les sous-sols, à La Table Haute, ancienne cuisine au fourneau à bois derrière lequel les chefs animent cours ou dîners intimistes, au Mirage, taverne conviviale à la carte locavore. Mais le temps fort a lieu à l’étage, où le chef Florent Pietravalle orchestre une cuisine qui, au-delà du goût, donne du sens. Sensible, talentueux et fédérateur, le jeune homme étoilé y a créé autour de l’humain et du produit tout un écosystème engagé et vertueux, une philosophie du bon et du juste à déguster en plusieurs séquences.

L A MI R AND E 4.

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Hôtel 5 étoiles, bar et salon de thé. Restaurant gastronomique 1 étoile et 1 étoile verte, table d’hôtes, restaurant taverne et cours de cuisine.

CI-DESSUS 1. Le chef Florent Pietravalle ou la philosophie de l’engagement durable: zéro déchet, herbes aromatiques sur le toit, compost maison, champignonnière. Respectueux de la nature, il privilégie les circuits courts, les élevages raisonnés et éthiques, pensés conjointement avec ses producteurs. Des produits d’exception qu’il travaille et associe à l’émotion. 2, 3. Les fastes de La Mirande. 4. La Table Haute, dîners et cours de cuisine. 5. Gelée de bœuf au garum, yaourt de raifort, caviar, oxalis, râpée de bœuf Bucci.

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Prieuré reconverti VILLENEUVE-LÈS-AVIGNON, CITÉ VOISINE DE SA GRANDE SŒUR PAPALE À QUI ELLE ÉTAIT AUTREFOIS RELIÉE PAR LE PONT SAINT-BÉNÉZET, MÊLE LA BEAUTÉ DES VILLAGES DU SUD À LA FORCE DES MONUMENTS REMARQUABLES QU’ELLE ABRITE, TELS LA TOUR DE PHILIPPE LE BEL OU LE FORT ET L’ABBAYE DE SAINT-ANDRÉ, ARPENTÉE POUR SES FÉERIQUES JARDINS HISTORIQUES. SOUS SES CONTREFORTS, L’ÉLÉGANT HÔTEL DU PRIEURÉ DE BAUMANIÈRE ÉGRÈNE SEREINEMENT LE TEMPS, DE JARDINS EN CHAMBRES ET TABLE MENÉE PAR LE CHEF MARC FONTANNE.

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L’ESPRIT BAUMANIÈRE En 2007, Jean-André et Geneviève Charial, emblématiques propriétaires des maisons de Baumanière aux Baux-de-Provence, rénovent cet ancien hôtel, palais du XIVe, puis prieuré de chanoines avec cloître et chapelle, transformé au XIXe en résidence pour artistes. Dès l’arrivée, leur empreinte se reconnaît à travers la beauté des jardins à la toscane et le charme désuet d’une déambulation sous les treilles de glycine, entre le potager et les petits salons éparpillés. À l’intérieur, la pierre ancienne fait écho au style intemporel de la décoration. Derrière les fourneaux, le chef Marc Fontanne signe une cuisine du produit, méditerranéenne et parfaitement maîtrisée.

Fils de fromagers né à Roanne, il conjugue désormais le terroir version Sud et étoilée.

LE PRI EURÉ DE BAUMAN IÈR E

Hôtel Relais & Châteaux 5 étoiles, table 1 étoile, piscine, tennis. Fermeture annuelle jusqu'au 25 mars 2022.

CI-DESSUS 1. Le prieuré est ourlé d’une nature bucolique, treilles odorantes et cloître coiffé de glycines et bignones. 2. Y règne l’esprit Baumanière, un parfum de Provence intemporelle. 3. Disciple de Yannick Franques au Château de Saint-Martin et à Terre Blanche, Marc Fontanne est désormais le chef étoilé des lieux. 4. Le lumineux restaurant ouvre sur des jardins, investis à la belle saison. 5. Joue de bœuf effilochée en tournedos, estragon, navet rond, vitrail de chou, purée de carottes, jus aux aromates.

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Conte baroque ON NE SAISIT L’ÂME D’AVIGNON QU’EN POUSSANT LES PORTES DE SES DEMEURES SECRÈTES. AINSI EN EST-IL À LA MAISON DE FOGASSES. ÉRIGÉE AU XII E SIÈCLE AU TEMPS DES PAPES, ELLE FUT HABITÉE PAR UN ÉVÊQUE PUIS AGRANDIE PAR UN NOTABLE, LE SEIGNEUR DE FOGASSES. ARTISANS ET ARTISTES LUI IMPRIMENT ALORS SON ESPRIT ACTUEL, TANDIS QU’AU XIX E SIÈCLE, LA FERMETURE D’UNE RUE LA PARE D’UN INSOUPÇONNÉ JARDIN EN VILLE. AUJOURD’HUI MAISON D’HÔTES, ELLE EST LE LIEU D’EXPRESSION CULTUREL ET FANTASQUE DE CORINNE GUYON.

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FANTAISIES FANTASQUES Un comte vêtu de noir et de plumes ouvre la porte et invite à le suivre. Un long couloir pourpre comme un cabinet de curiosité, le long duquel s’expose costumes vénitiens et malles de poupées… Une cour intérieure surmontée d’une verrière, un bar version Hemingway, une enfilade de salons emplis d’objets éclectiques, des cuisines, un jardin jungle et, aux étages, cinq appartements d’hôtes aux couleurs et décors fantasques. Une maison temple de l’imaginaire de sa propriétaire Corinne Guyon, qui s’amuse à y jouer les spectacles de ses envies. Conte de Noël autour de Jack et le haricot magique ou d’Hansel et Gretel cette année, brunch du lapin de Pâques, pique-nique du Chapelier fou, spectacles en off du Festival font vibrer le refuge.

L A MAI S ON D E F OG AS SE S 4.

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Maison d’hôtes de 5 appartements, restaurant au salon ou au jardin La Papaillotte, brunchs, dîners spectacles…

CI-DESSUS 1, 3. Appartement « L’Atelier », chambre, cuisine bleu napoléonien, table billot, équipement professionnel Lacanche, salon bibliothèque aubergine, chesterfields vintage, sol en bambou. La propriétaire Corinne Guyon devant une tapisserie de Lurçat. 2. Datée du Moyen Âge, la maison étire les marches et les époques.

4. Au restaurant, le traditionnel aïoli. 5. L’appartement «My Suite Home» met en scène l’amour de la couleur et de la chine de Corinne Guyon sur un mode contemporain.

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D’âme et d’esprit PITTORESQUE, AVEC SES PAVÉS EN GALETS DE LA DURANCE, SES PLATANES OMBRAGÉS, LA RUE DES TEINTURIERS EST LA PLUS EMPRUNTÉE ET ANIMÉE DU FESTIVAL. ON L’APPELLE AUSSI LA RUE DES ROUES, LONGEANT LA SORGUE QUI IRRIGUAIT AUTREFOIS LES MOULINS. AU NUMÉRO 4, UN PONT L’ENJAMBE ET FILE VERS LES GRILLES DU LIEU, DEMEURE BOURGEOISE DU XIX E SIÈCLE ADOSSÉE AU COUVENT DES CORDELIERS. LÀ, DU RESTAURANT AU JARDIN ET AUX TROIS CHAMBRES, LES PROPRIÉTAIRES TRANSMETTENT LE GOÛT DES BELLES CHOSES.

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RENDEZ-VOUS PRÉMONITOIRE Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendezvous. « Je suis très sensible à cette phrase de Paul Éluard. Elle résonne comme une prémonition. Il y a vingt ans, lors d’un voyage à Avignon, alors que je travaillais comme styliste pour Christian Lacroix, je me suis arrêtée, sous le charme de cette demeure nichée au sein des vestiges du couvent des Cordeliers, et je l’ai photographiée. Amoureuse des belles pierres, des lieux chargés d’histoire, cet endroit pittoresque est resté gravé dans ma mémoire jusqu’à ce qu’un jour je retombe dessus alors qu’il était proposé à la vente. » Ainsi Carole Swartvagher et son mari ouvrent en 2018 Le Lieu, charmant restaurant, salon de thé et brocante aux pièces intimistes, au féerique jardin accolé à une chapelle, aux chambres à l’élégance épurée.

LE LI EU

Deux appartements et une chambre à louer, restaurant, salon de thé avec buffet sucré, brunchs le dimanche.

CI-DESSUS 1. Passer le pont, pousser les grilles du Lieu, ancien vestige d’un couvent du XIIIe siècle devenu maison bourgeoise aux XVIIIe et XIXe. 2. Dans la maison, deux salons ont été transformés en restaurant et salon de thé-brocante au buffet garni de pâtisseries. Mobilier, Ethimo. 3. Appartement «Côté Sorgue» en mezzanine, cuisine, canapé, Caravane, fauteuil, Butterfly, hamac. 4. Chambre « Côté Couvent ». 5. Coquelet, carottes, champignons et chips, la cuisine traditionnelle de Stéphane et Sébastien.

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La cuisine du sens ILS ONT LE VENT EN POUPE CES CHEFS VISIONNAIRES QUI, MAÎTRISANT PARFAITEMENT LES TECHNIQUES ET LES CODES DE LA GRANDE GASTRONOMIE, SUIVENT INTUITIVEMENT UN AUTRE CHEMIN, CELUI D’UNE DÉMARCHE SANS EFFETS, AU PLUS PRÈS DU PRODUIT ET DE CELUI QUI LE CULTIVE. UNE CUISINE SINCÈRE ET VRAIE AU BON GOÛT DE L’ASSOCIATION JUSTE ET DE L’EXPÉRIENCE VÉCUE. RENCONTRE AVEC MATHIEU DESMAREST DANS SON NOUVEAU POLLEN, SI DÉLICAT, ET AVEC LA TRÈS ITALIENNE ET TALENTUEUSE ITALIA PALLADINO DU CAFÉ ROMA ET D’ITALIE LÀ-BAS.

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SERVIR L’ESSENTIEL Ne pas se fier à son air décontracté, le chef Mathieu Desmarest affiche le palmarès d’un travailleur acharné. Major de promo, meilleur apprenti de France, «Grand de demain», de trophées en expériences brillantes – Paul Bocuse, Le Pré Catalan, l’Élysée, l’Hôtel d’Europe –, il a appris l’excellence pour mieux la déshabiller de tout surplus dans son restaurant Pollen. Sur une petite place cachée, dans un décor au style scandinave réchauffé, Mathieu Desmarest et son équipe exécutent une gastronomie dans l’air du temps, en tablier et baskets, tous affairés entre tables et cuisine ouverte. Dans un esprit de partage, ils donnent le meilleur des produits du terroir, des assiettes axées sur l’émotion, récompensées d’une étoile cette année.

P OL L E N

Restaurant 1 étoile, du lundi au vendredi, midi et soir, fermé le mercredi soir et les week-ends.

Menu carte blanche de 3 à 6 séquences.

CI-DESSUS 1. Butternut confit, yaourt aux algues, aigle fin fumé, kumquats. Chez Pollen, la cuisine est créative, acidulée et pleine de sentiments, butinant alentours le meilleur du terroir pour en restituer la vérité. Tel un peintre, le chef, maître de toutes les techniques, prend de la hauteur pour aller à l’essentiel. Assiettes, Toto Céramique. 2. Depuis trois ans, délaissant les cuisines de La Vieille Fontaine, Mathieu Desmarest a ouvert Pollen et Moloko, une cantine amicale à deux pas.

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L’ITALIE ICI En 2012, à Avignon, la cheffe Italia Palladino et son mari David Vozzo sont les premiers à faire une vraie cuisine italienne… sur un coup de tête! Italia, graphiste et cuisinière napolitaine, et David, journaliste, viennent ici en vacances pour se consoler de l’achat d’un restaurant qui a mal tourné chez eux. Ils n’en partiront jamais, heureux acquéreur d’un lieu baptisé «Italie là-bas».

Sans aucun contact sur place et ne parlant pas français, ils s’imposent bientôt comme la référence gastronomique italienne, accompagnés par la bienveillance des Avignonnais. En cuisine, Italia la voyageuse comble de découvertes transalpines inédites: tajarin, pâtes aux 40 jaunes d’œufs qui célèbrent la truffe d’Alba; spaghetti à l’or, safran, poutargue, yuzu, fleur de courgettes; anchois et courgettes à la scapece; morue à la vénitienne…

Un Bib Gourmand plus tard, une seconde adresse éclot: le Café Roma, au cœur du cinéma d’art et d’essai et club de jazz Utopia. Là, dans un superbe décor et une ambiance bouillonnante, Italia mijote une cuisine de bistrot, qui navigue entre inspiration italienne et française selon ses humeurs du jour et les trouvailles des producteurs.

I TAL I E L À-B AS E T C AF É R OMA

Le premier est en attente de réouverture après travaux, et le second, du mardi au samedi, de 10h à 23h, dimanche jusqu’à 18h.

CI-DESSUS 1, 2. Au pied du Palais des Papes, Utopia est un lieu culturel vivace: cinéma associatif, club de jazz et bistrot avec terrasse. C’est là qu’Italia Palladino et David Vozzo, connus pour leur cuisine italienne gastronomique chez Italie là-bas, installent Café Roma. Passionnés de déco et de cinéma, ils collent au mur leur affiche grandeur nature de Playtime de Jacques Tatie, rêvent le bar en arlequin, peuplent le lieu de plantes exhubérantes et rassemblent autour d’une cuisine joyeuse et savoureuse.

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Aventures épicuriennes LES TEMPS CHANGENT, ET L’ÉPOQUE PORTE EN ELLE DES DÉSIRS TERRIENS ET ÉTHIQUES, EN TÉMOIGNENT LES NOMBREUSES RECONVERSIONS ACTUELLES. LES MÉTIERS DE BOUCHE, ANCRÉS SUR LA RECHERCHE DU JUSTE PRODUIT, DE SON PARTAGE ET DE LA RENCONTRE AVEC CEUX QUI LES FABRIQUENT SONT LES PREMIERS CONVOITÉS. AINSI EN EST-IL DES FILLES DE LA DIVIGNE, REINES DES VINS NATURE, DU TRIO ITALIEN DE COME A ROMA VENU EXERCER L’ART DE LA PIZZA EN FRANCE, D’UN COUPLE DE CHOCOLATIERS PASSIONNÉS, D’UNE FROMAGÈRE QUI RÊVE D’UN MONDE MEILLEUR.

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LE VIN AU FÉMININ Vivantes, elles le sont autant que leurs divins breuvages, ces quatre jeunes femmes passionnées : Marie-Charlotte Antonini, créatrice du lieu et ancienne journaliste télé formée à l’Université du Vin de Suze-la-Rousse, Emmanuelle Lachaud, cheffe et ex-juriste, Angélina Guiboud, sommelière, et Alexia Buonvino, cheffe de salle. À Villeneuve, dans cette ancienne livrée cardinale du XVe siècle, La Divigne est à la fois une cave de vins naturels, biodynamiques, vinifiés et élevés avec une philosophie qui respecte les terroirs et les hommes, et un comptoir gourmand qui sert une cuisine familiale revisitée dans sa maison-restaurant. Coups de cœur, la cervelle, beurre, poutargue et cresson, ou les cuvées des frères Soulier à Saint-Hilaire-d’Ozilhan.

LA DIVIGNE

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Cave à vins, du jeudi au samedi, de 10h30 à 13h et 15h à 19h. Restaurant, du jeudi au samedi, midi et soir. Brunch le dimanche.

CI-DESSUS 1. Côté rue, La Divigne est une cave à vin en biodynamie et nature. Une démarche initiée par Marie-Charlotte Antonini. Ses découvertes s’accompagnent d’ateliers dégustation et de rencontres avec les vignerons, qu’elle sélectionne en France et en Europe. 2. Les pétillantes Alexia Buonvino, Emmanuelle Lachaud, Angelina Guiboud et Marie-Charlotte Antonini. 3. Épaule d’agneau confite, purée de pois chiches épicée, betteraves et pickles. 4. Mont-blanc revisité. 5. Dégustation du jour dans la rue.

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LA PIZZA AL TAGLIO Al Taglio? C’est la pizza à la taille, celle que l’on déguste typiquement à Rome et qui faisait le bonheur des goûters de Sandro enfant. Quelques années après, le voici à Avignon avec sa femme Valentina et son ami Pasquale. Chez Come a Roma, échoppe gourmande place de la Principale, le trio régale la ville toute la journée de sa pizza à nulle autre pareille. Une pâte dont la cuisson révèle un craquant aérien, des garnitures comme des plats cuisinés à partir de produits locaux ou ramenés d’Italie: Genovese, mijoté de bœuf et oignons; Carbonara au jaune d’œuf; cèpes frais et parmesan; poireau, saucisse et mozzarella…

COME A ROMA

Pizzeria, du mardi au samedi de 12h à 20h.

Dégustation sur place, à emporter ou sur commande pour des événements.

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SUCRÉ SACRÉ Chocolaterie et pâtisserie le week-end, l’Authentique affole les Avignonnais et porte bien son nom: pour la qualité de ses matières premières locales triées sur le volet, et pour la sincérité de ses créateurs, Lisa Le Tirilly et Mehdi Benkhelifa. Tous deux en reconversion professionnelle, leurs diplômes de pâtissier et chocolatier en poche, après un détour chez Jacques Genin et Christophe Michalak à Paris, ils rentrent au pays et concoctent la suite. Viennoiseries, chocolats d’une belle onctuosité, tartes au citron vert-basilic, Paris-Carnot aux noisettes du Piémont ou ambassadeurs invitent à un moment sucré.

AUT HENTI Q UE

Chocolaterie, pâtisserie et confiserie artisanale, laboratoires sur place. Gâteaux sur commande.

Ouvert les vendredi, samedi et dimanche.

BERGÈRE D’AUJOURD’HUI Si Stéphanie Antonini a eu mille vies, spécialiste des écritures anciennes, fleuriste pour hôtels de luxe, créatrice de vêtements, celle qui se rêve fermière est aujourd’hui fromagère, à Villeneuve.

Une aventure entreprise avec la complicité de sa sœur, créatrice du bar à vin voisin La Divigne, sur fond de racines corses et de chasse aux fromages raisonnés. Brocciu de Vannina Mallaroni à Sartène, brebis, sirop de figues et lonzo de Mireille Mameli vers Ajaccio s’accompagnent des huiles de Valicella à Figari, des confitures Anatra à Furiani, des biscuits Kom&Sal de Nadia Sammut.

LA CRÉMERI E GÉNÉRA L E

Crémerie, fromagerie, épicerie à Villeneuve-lèsAvignon. Des productions locales ou corses. Du mardi au samedi, de 9h30 à 13h et 15h30 à 19h.

CI-DESSUS 1, 2. Chez Come a Roma, la pizza est romaine et à la coupe. Sa pâte, mélange de blé, soja et riz, croustille sous la dent, et sa garniture n’a de limite que l’imagination de Valentina, Sandro et Pasquale. 3, 4. Truffes, orangettes et clémentins réalisés dans les laboratoires de l’Authentique par Lisa Le Tirilly et Mehdi Benkhelifa. 5. Plateau de fromages de la Crémerie Générale, dont la tête de brebis de Jean André et Mireille Mameli, à Sarrola-Carcopino en Corse. 6. Stéphanie Antonini et Laëtitia en boutique.

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Escales déco et design UN PRESTIGIEUX PASSÉ, PLÉTHORE D’HÔTELS PARTICULIERS, LA CITÉ DES PAPES EST SYNONYME D’ÉLÉGANCE ET DE BEL ART DE VIVRE. CÔTÉ ADRESSES DE DÉCORATION, LES STYLES S’Y MÉLANGENT. VERSION CLASSIQUE, AVEC LE MOBILIER DE PLEIN AIR D’HERVÉ BAUME, DÉSORMAIS REPENSÉ PAR UN PASSIONNÉ, OU AVEC LES TROUVAILLES VINTAGE DE L’ANTIQUAIRE GÉRALD BAUME, SPÉCIALISTE DES ANNÉES 1950 À 1970. VERSION CONTEMPORAINE, AVEC LE MOBILIER DESIGN DE RBC ET L’UNIVERS DE LA SALLE DE BAIN SELON HYDROPOLIS.

20 ANS DE DESIGN Franck Argentin, fondateur de RBC, fait de chacun de ses magasins un manifeste du design. Ainsi en est-il de celui d’Avignon, ouvert en 2001, et prolongé d’un studio de cuisine et bain Varenna-Poliform. Le showroom, porteur de beaux projets – restaurant Pollen, hôtel Nhow Marseille –, fête ses 20 ans. Pour l’occasion, il invite à l’exposition « Knoll, The Original Design », un hommage à Mies van der Rohe et Eero Saarinen, prétexte à retracer l’histoire du design via les éditions de la maison américaine Knoll. À l’honneur également, l’architecte Christophe Pillet, à l’origine du lieu, et dont certaines pièces seront exposées, telle la nouvelle chaise « Echoes S.H. », éditée par Flexform.

R B C AV I G N ON

« Knoll, The Original Design » et hommage à Christophe Pillet, jusqu’au 11 janvier.

Du mardi au samedi, 10h à 13h et 14h à 19h.

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BAINS AVEC STYLE Spécialisé dans l’aménagement et la conception d’espaces de bain innovants et singuliers, Hydropolis est un véritable laboratoire à idées depuis plus de trente ans. Avec ses concepteurs et architectes d’intérieur intégrés, son affinité pour la réédition et sa connaissance pointue du design, l’enseigne projette le visiteur à travers ses cahiers d’inspiration. Né en 1991 à Avignon, rue de la Petite Fusterie, Hydropolis s’est aujourd’hui agrandi et compte cinq showrooms depuis sa fusion avec ceux de Question d’Ambiance. Du sur-mesure modélisé en 3D proposant les plus belles références : Agape, THG, Falper, Antonio Lupi, Fornace Brioni, Cielo… Des marques phares pour accompagner les pièces d’eau.

H Y D R OP OL I S

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Showroom à Avignon, du lundi au vendredi, de 9h à 18h. Également à Aix-en-Provence, Sainte-Maxime, La Seyne-sur-Mer et Pertuis.

CI-DESSUS 1. Le showroom RBC Avignon fête ses 20 ans. Luminaires «Noctambules», Konstantin Grcic, Flos. Fauteuils «Achille», design Jean Marie Massaud, table «NVL», design Jean Nouvel, les deux MDF Italia. 2. Chez Hydropolis, concepteur de salle de bain, lavabo «Eccentrico», design Victor Vasilev, marbre de Carrare, bois, métal, Cristalplant, Falper Design. 3. Inspiration Art déco, meuble de salle de bain, chêne foncé, métal finition laiton, marbre Calacatta, robinetterie et miroir, collection Bernhardt & Vella pour Ex.T.

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OBJETS RÉFÉRENCÉS

VERSION PLEIN AIR

Seul spécialiste depuis plus de vingt ans en mobilier et objets du XXe siècle dans la cité, Gérald Baume, installé aujourd’hui rue Limas, chine dans le monde entier, avec comme seule boussole « son œil ». Au chapitre des belles découvertes, les sculptures lumineuses en terre cuite de Guy Bareff, les rarissimes Signaux lumineux du Grec Takis ou les convoitées tapisseries de Daniel Drouin.

Hervé Baume a imaginé des collections intemporelles de mobilier d’extérieur en fer forgé. Un art de vivre outdoor et un savoir-faire artisanal repris par Jean-Philippe Vesson, soucieux d’en améliorer l’expertise en conservant les contours de son univers. Nouvelles largeurs, patines naturelles pour l’intérieur, déclinaisons de textiles avec le bureau de design Numéro 111 sont à découvrir dans une maison sur mesure.

GALERI E 567

H E RV É B AU ME

Magasin d’art et de design du XXe siècle, du lundi au samedi, de 10h30 à 13h et 15h à 19h. Achat, vente et chantiers de décoration.

Adossée aux remparts, une maison de plusieurs pièces, avec cour intérieure, ouverte sur rendez-vous.

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CI-DESSUS 1. Sculpture, Agnès Bizet, bibliothèque, Georges Frydman, banc, Franco Campo et Carlo Graffi, table basse, Tapio Wirkkala. 2. Mobile, 1980. 3. Table basse, Raf Verjans, sculpture lumineuse, Guy Bareff, buffet, Florence Knoll, «Egg Chair», Arne Jacobsen, lampadaire «Polifemo», Carlo Forcolini, Artemide. 4, 6. Hervé Baume, Jean-Philippe Vesson et Grégory Peyrache (Numéro 111) accompagnent les créations. Fauteuil «HB6», à gauche, «HB4», à droite, chaise longue, console, photophore en cristal. 5. Chaises «HB5».

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AV IG N O N

Transition écologique SI L’ÉPOQUE PRÔNE UNE ÉVOLUTION VERS UN NOUVEAU MODÈLE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL, UN DÉVELOPPEMENT DURABLE REPENSANT NOS FAÇONS DE CONSOMMER, DE PRODUIRE, DE VIVRE ENSEMBLE POUR RÉPONDRE AUX ENJEUX DE DEMAIN, D’AUTRES LE METTENT EN PLACE AU QUOTIDIEN. AVIGNON EN EST UN BEL EXEMPLE, THÉÂTRE D’UN NOUVEL ÉCOSYSTÈME VERTUEUX AUX ACTEURS ENGAGÉS ET SOLIDAIRES. AU CENTRE, LA FERME URBAINE DU TIPI ET, EN SATELLITES, DES CHEFS RESPONSABLES, DES COLLECTEURS, RECYCLEURS, INVENTEURS ÉCOLOGIQUEMENT ACTIFS.

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PLANTER L’AVENIR Inspirer et s’inspirer au Tipi, ferme urbaine de la cité. Lieu vivant, écologique, fertile, il est le manifeste d’une terre idéale: régénérer la nature en ville, tisser des liens entre les habitants, susciter des vocations agricoles, se reconnecter à son alimentation, comprendre l’utilisation des sols, repenser le monde de demain sur un mode participatif, pédagogique, et festif! Un projet accompagné par la ville et porté par Paul-Arthur Klein et Inès Revuelta, sous la forme associative des Jeunes Pousses. Une utopie réelle qui prend corps sous les formes de cultures innovantes, forêt comestible, pépinière, laboratoire de développement des techniques agricoles urbaines, compostage, ruches, poulailler, cantine, bar, scène de concert, mais aussi cours, workshops, stages…

F E R ME U R B AI N E L E T I P I 4.

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Ateliers, stages, cours de poterie Toto Céramique, marchés, concerts… Du mardi au samedi, de 9h à 12h et 14h à 17h.

CI-DESSUS 1, 3. Ouverte aux bénévoles, la microferme Le Tipi déploie ses espaces : permaculture, forêt comestible, cultures sur bottes de paille ou buttes avec substrat de bois broyé, drèche de bière et compost. 2. Paul-Arthur Klein, cofondateur avec Inès Revuelta, développe le lieu avec des agronomes. 4, 5. Sur place, Toto Céramique, l’atelier de Thomas Perez, qui tourne pour les chefs (assiettes pour Pollen, bols pour La Mirande) et partage sa passion lors de cours et de stages.

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ASSOCIATION ÉTHIQUE Unir ses forces et ses talents pour propager une philosophie commune du mieux vivre et consommer, voilà l’idée essaimée par les fondateurs du Nid. Un très bel espace à vivre en trois temps. Bien manger côté cantine, avec une cuisine bio et locale à tendance vegan. Se reconnecter avec son corps sous la superbe verrière du studio Inspire Yoga. Acheter éthique et français dans la boutique de décoration CQFD aux sélections pointues, issues d’entreprises labellisées patrimoine vivant aux savoir-faire anciens, ou dénichées chez de jeunes marques.

Pantoufles bretonnes, cuirs ardéchois, luminaires lyonnais Jieldé, peintures Ressource faites à Avignon, savons Stories du Vaucluse, mobilier Fermob et Tolix, fabriqués dans l’Ain. LE NI D

La Cantine, brunch, lunch, fermé les dimanche et lundi. Boutique CQFD, fermé les dimanche et lundi. Inspire Yoga, cours selon planning CI-DESSUS 1. Sous la verrière, Inspire Yoga, le studio de Camille Roux. 2. En rez-de-chaussée du Nid, concept store dédié à la slow life, La Cantine, un espace designé par l’architecte d’intérieur Benoit Redard, dont son imposant lustre réalisé par un menuisier d’Avignon. Ici, Olivier Naka, Nicolas Jacob, le barista, et Manon Muller, la cheffe, servent une cuisine saine et savoureuse. 3. Menée par Cindy Chastagner, designer, la boutique CQFD privilégie les circuits courts et le made in France en mode comme en décoration.

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AV IG N O N

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EXPÉRIENCES MULTIPLES Intelligences collaboratives et initiatives durables foisonnent à Avignon. Ainsi, avec Cyclo’Compost, Isabeau Gaillard collecte à vélo-remorque les déchets organiques des restaurants et les valorise en compost à la ferme du Tipi. Bientôt, sa scop L’Entrepôt conditionnera pour les professionnels des denrées alimentaires bio, sans emballage jetable.

Bénédicte Longechal imagine l’application collaborative Green et Local, qui géolocalise les acteurs d’une démarche écoresponsable. Fabriquée ici, La Grangette est un potager d’intérieur design et technologique pour des vitamines à portée de main! Enfin, dans les caves de La Mirande, des champignons cultivés sur du marc de café sont livrés aux restaurants et leur substrat recyclé pour alimenter les cultures agricoles du Tipi.

V I L L E E NG AG É E 4.

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Cyclo’Compost et L’Entrepôt, compost, conditionnement. Appli Green et Local. Potager La Grangette. Comme des Champignons.

CI-DESSUS 1, 5. L’association Les Jeunes Pousses fait fermenter sur du marc de café pleurotes, champignons de Paris, shitakés, dans les caves de La Mirande. 2. Isabeau Gaillard et son Cyclo’Compost sillonnent la ville pour recycler les déchets. 3. La santé et l’écologie version luxe, La Grangette, potager urbain du créateur Thibaut Pradier, design Pininfarina, une technologie basée sur l’intelligence artificielle. 4. Bénédicte Longechal et son application Green et Local, développée avec son mari Olivier Laurent. Adresses page 204

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AIX-EN-PROVENCE PARC JOURDAN

3 AU 6 JUIN

www.vivrecotesud.fr

Photographie : Anthony Lanneretonne. Styliste : Cécile Vaiarelli.

TERRES D’EXPRESSION

MARSEILLE

E XP RESSI ON LIB RE Mimosa, acrylique et encre de chine sur papier, 59 x 85 cm. « Mi-homme mimosa », dit Marie avec humour.

On retrouve beaucoup de la Grèce antique dans son travail.

TRAIT D’ESPRIT À Marseille, Marie de Buttet dessine comme on danse : avec fluidité, fougue et sincérité.

Campés d’un trait puissant et libre, ses personnages jaillis de la vie quotidienne s’aventurent à la lisière du contemporain et de l’antique, de la fresque italienne et de la bande dessinée. Visite d’un atelier nourri par la joie de vivre et de créer en Méditerranée.

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Marie-Hélène Balivet

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Nicolas Millet

AMAZ ON E INSPIRÉE L’artiste devant son œuvre Comedia, acrylique sur drap de lin, 275 x 220 cm.

Elle porte une chemise d’homme peinte également de sa main.

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FIGURES DE STYLE PA GE D E GA UC H E Dans l’entrebâillement de la porte, Amazone, acrylique sur drap de lin, 210 x 100 cm : une femme-centaure, simplifiée à la manière de Matisse.

PA GE D E D R OITE En haut, Sailor, acrylique sur papier, 51 x 64,5 cm ; en bas, Homme bleu, acrylique sur papier, 51 x 64,5 cm.

Fresque murale ou dessin intimiste, l’artiste maîtrise tous les formats.

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LA NATURE AU CŒUR PA G E D E GAUCHE Dans son atelier, Marie de Buttet épingle la série « Personnes végétales », acrylique et encre de chine sur papier, 59 x 85 cm.

PAGE D E DROITE Chevrier, acrylique sur papier, 59x85cm.

De son enfance passée dans les paysages savoyards, l’artiste a gardé une intense proximité avec les gens et les choses de la nature.

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out a commencé avec Astérix. À 10 ans, dans l’appartement familial de Chambéry, la petite Marie pyrograve partout les personnages de la célèbre bande dessinée. Son goût pour le dessin est encouragé par des parents amateurs d’art qui, chaque été, embarquent leur tribu vers la Côte d’Azur pour y parcourir les musées. La fillette grandit dans le compagnonnage de Matisse, Bonnard, Fernand Léger, et de la turbulente bande de l’École de Nice: Niki de SaintPhalle, Ben, Yves Klein… À la Villa Kérylos, elle découvre l’immortelle beauté des fresques antiques et de leurs représentations féminines. Mais plus tard, lorsqu’elle quitte la Savoie pour faire les Beaux-Arts à Marseille, c’est la section «design d’objets» qu’elle choisit, car, dit-elle: «je n’imaginais pas avoir l’étoffe d’une artiste». Après avoir quitté l’école, Marie de Buttet continue à remplir des carnets de personnages croqués au feutre et à travailler sur de petits formats, qu’elle distribue autour d’elle. Sans tapage, son éclatant talent attire l’attention. En 2018, lors de la manifestation culturelle «Quel Amour!», organisée à Marseille et alentour, l’architecte Roland Carta et sa femme Isabelle, membres de Mécènes du Sud, créent une galerie et lui commandent des grands formats pour l’exposition inaugurale. Elle se lance, prend goût au dessin grandeur nature, et rencontre une nouvelle notoriété. Si son thème de prédilection reste le même – la célébration du corps humain – sur la feuille élargie, son geste prend une autre ampleur. «On doit aller vite dans 106

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l’exécution pour ne pas perdre l’énergie de l’idée», expliquet-elle. Il faut la voir danser devant sa toile, et d’un seul trait dense et fluide, faire apparaître en quelques secondes un nu aux formes pleines ou un personnage capturé dans la vérité de l’instant. Entre références aux grands peintres, mythes antiques et observation de ses contemporains, elle s’amuse et joue des accessoires: voici une centauresse, un Minotaure, mais aussi une skieuse, un clarinettiste, une acrobate ou un joueur de tennis… À Marseille, elle adore épier le petit théâtre méditerranéen et ses figures hautes en couleur: baigneurs, pêcheurs, enfants qui jouent… Parfois, il lui arrive de se glisser dans un interstice secret de la ville pour une session de street art: «Ce qui m’intéresse dans l’univers du graff c’est la dimension infinie des supports, la gratuité du geste, le dessin abandonné comme un cadeau…» Une exploration qui lui a permis de découvrir les qualités du spray, introduit depuis dans sa pratique d’atelier, et a affûté son art de la peinture murale. Désormais, nombreux sont les particuliers à lui commander des fresques, pour animer une terrasse, un salon ou une boutique, tel Jéjé Barbu, restaurateur du boulevard Longchamp à Marseille, qui l’a sollicitée pour décorer sa nouvelle poissonnerie, baptisée «Plouf».

Après avoir exposé à Saint-Tropez cet été, Marie de Buttet multiplie les projets – illustration, édition, portraits de famille, performance dans l’espace public –, en attendant de réaliser son rêve: une résidence artistique en Italie, le pays le plus inspirant au monde».

Adresses page 204

G R AN D B L E U PA GE D E GA UC H E 1. Sainte Jacques et Les Pêcheurs, acryliques sur papier, 84x120cm: interprétée avec humour et modernité, l’imagerie méditerranéenne est omniprésente. Les personnages sont dessinés d’un seul jet, au marqueur à pointe large.

2. Marie de Buttet consulte ses carnets couverts d’esquisses, qui deviendront des œuvres.

PA GE D E D R OITE Solitaire bleue, acrylique sur papier, 51 x 64,5 cm.

Une vision opulente de l’éternel féminin, où vibre peut-être l’influence de l’artiste Niki de Saint Phalle.

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COMPORTA , E N A LE NT EJ O

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CABANES SUR LA RIZIÈRE Bordée par la pinède et les dunes, à fleur de rizière, cette création de l’agence Labro & Davis possède les codes d’un véritable voyage. Travaillant les perspectives, le duo d’architectes a effacé son intervention pour mieux faire entrer la nature dans la maison. Un retour à l’essentiel qui s’illustre par le choix d’une épure dans la construction et des volumes s’inscrivant dans la tradition des habitations locales.

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Laurence Dougier

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Nicolas Mathéus

I MME R SI ON N AT U R E Dès l’arrivée, le regard se pose sur un panorama impressionnant. Conçu par le paysagiste Louis Benech et réinterprété par Alexandra de Csabay, on découvre dans ce jardin une étendue de graminées mouvant au gré du vent.

Puis, lavandula stoechas, dentata et latifolia,

agapanthus africanus, myrica faya… se côtoient pour se fondre avec les rizières qui longent la mer toute proche.

Plantées sur la partie haute du terrain, les deux maisons dédiées au salon et à la cuisinesalle à manger dominent les trois bâtiments conçus pour abriter des espaces indépendants.

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DE PAILLE ET DE B OIS Créées par les architectes Clarisse Labro et Mark Davis, les maisons sont coiffées de toits de chaume, bardées de paille de riz et percées d’ouvertures vers le jardin et les rizières. Pour relier les deux, les architectes ont conçu une terrasse abritée par un tau en lattes de bois qui filtre l’intensité de la lumière. À l’ombre des pins, un bassin habillé de carreaux déclinés dans trois tons de verts, offre des baignades rafraîchissantes.

Autour, Louis Benech et Alexandra de Csabay ont planté un panachage d’essences locales.

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PAN OR AMI QU E Dominant le jardin et les rizières, la terrasse aménagée entre la cuisine et le salon est coiffée d’un tau en lattes de bois peint en blanc, qui créent un graphisme d’ombre et de lumière sur le sol en béton gris. La famille y organise les repas sur une longue table en métal et plateau habillé de carreaux noirs, dessinée par Mark Davis. Chaises, de Robert Mallet Stevens, chinées aux Puces de Saint-Ouen. Plats en terre cuite vernissée de Tamegroute, au Maroc.

Chauffeuses, design Raoul Guys, Galerie Damien Tison, à Paris.

Suspensions « Sistema Polo », design Elio Martinelli, Martinelli Luce.

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n singulier regard. Sans hésitation, on emprunte le titre d’une référence littéraire telle que Fernando Pessoa pour illustrer l’approche du lieu. Après tout, Lisbonne n’est pas loin, et sa poésie rencontre des images, « en ces heures où le paysage est une auréole de vie ». Car, sur ces terres connues autrefois sous le nom de La Herdade da Comporta – une bande côtière préservée par la famille Espírito Santo jusqu’à il y a moins d’une décennie –, on ne sait où poser les yeux tant le paysage est prégnant. Les cigognes perchées sur les cheminées, l’eau en mouvement de la rizière, les graminées qui ondulent sous le vent de l’Atlantique en attestent. Tout comme les maisons, évocations modernes des cabanes de pêcheurs d’autrefois. Leur superficie y participe, 500 mètres carrés de détente, répartis au fil de chemins en planches de bois qui serpentent sur le sable. La première batisse campée sur les hauteurs du terrain est celle des retrouvailles, elle réunit salon et bibliothèque, la seconde, la cuisine-salle à manger. En contre-bas, épousant le niveau de la rizère, les autres maisons accueillent un bureau et une succession de chambres indépendantes dédiées à chaque membre de la famille. La représentation spatiale est le mot d’ordre des architectes Clarisse Labro et Mark Davis. La précision des mots guide leur travail: « Il est très important de toujours revenir au concept originel d’un projet, précise Clarisse Labro. Ici, le processus créatif

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était dicté par la région, le mouvement lent et permanent du sable, par exemple, ou celui du vent. Et comme la rizière fait rêver, on s’est orienté vers elle, pour que le regard s’y perde véritablement. Ce métier d’architecte consiste en grande partie à élaborer, mais aussi à distribuer. Comprendre les attentes, expliquer, traduire et prodiguer » Ce partage, Clarisse Labro et Mark Davis l’ont imaginé avec un paysagiste, complice en harmonie : Louis Benech. Sa vision tient du tableau vivant. Une approche légère, gracieuse, avec en dominante les graminées qui volent au vent. « En somme, Louis Benech a fait couler le jardin entre les constructions pour y créer des transitions, marquées par des changements d’espèces de plantes et de textures », soulignent les architectes. Dans le détail, l’amateur reconnaîtra des stipes, des gauras, des lavandes papillon, et même des fleurs sauvages bouturées et trouvées dans les dunes. Quant aux plantations près des maisons, le dialogue avec la nature se poursuit autour de variétés plus horticoles, telles le jasmin étoilé sur la pergola, la glycine blanche, les bougainvilliers et par bandes des agapanthes, des verveines de Buenos Aires, des arméries maritimes, et des géraniums rosats pour éloigner les moustiques avec lesquels chacun apprend à composer à Comporta. Un air de jardin d’Éden ?

Certainement, si l’on en croit sa définition du jardin du monde. Sans oublier la toile de fond sonore des rouleaux de l’Atlantique voisin, le bruit de la puissance et de l’intensité qui donne envie de poser son histoire ici.

É P U R E E N N OI R E T B L ANC 1. La cuisine, dessinée par Clarisse Labro et Mark Davis, a été réalisée par l’équipe de Nuno Carvalho.

Plan de travail et crédence en carreaux peints à la main par Azulejos de Azeitão, évier, Franke, robinet, Vola pour Sopha Industrie. Au mur, applique, de Philippe Anthonioz, en bronze.

Vaisselle autrichienne, rapportée de voyage.

2. Sur la table, assiettes en céramique, des Pouilles, verres soufflés, achetés à Rome, et carafe en céramique, Atelier Buffile. Chaises, de Robert MalletStevens, chinées aux Puces de Saint-Ouen.

C H AR P E N T E AP PAR AR E NT E Autour de la table de Pierre Chapo en orme, années 1960, acquise à la vente aux enchères Piasa, à Paris, chaises, achetées à Modernity, à Stockholm.

Tapis, Limited Edition Paris. Suspensions «Golden Bell», design Alvar Aalto, chinées. Au mur, plat en céramique, Atelier Buffile. Tête de taureau, Santa Maria Velharias, à Carvalhal.

Commode, Galerie Damien Tison, à Paris, et lampes tempête, chinées.

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S T Y L ES A S SOC I É S La cabane dédiée au salon associe un canapé, Ralph Lauren Home, une banquette en maçonnerie, avec matelas et coussins en lin, Ralph Lauren Home, et coussins imprimés « Notturno » et « Aristidia », de Josef Frank, Svenskt Tenn, à Stockholm. Tapissés du même imprimé, les

fauteuils proviennent de Santa Maria Velharias, à Carvalhal. Paire de fauteuils « Chandigarh », Pierre Jeanneret.

Lampe, Ralph Lauren Home, fauteuil œuf en rotin, acheté dans une vente aux enchères, Piasa, à Paris. Miroir réalisé par la propriétaire.

Au-dessus du canapé, encre de Clarisse Labro.

Au sol, contre le mur,

encre de Chine de Thierry Despont.

Tabouret en bois, Christian Liaigre. Au sol, natte mauritanienne.

Table basse en bois et plateau en pierre marbrière, chinée aux Puces de Saint-Ouen.

Sur la table basse, plat, Atelier Buffile, boules en verre soufflé de Murano, chinées.

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CROISE MENT D’ÉP OQUES PA G E D E GAUCHE Sur une natte, rapportée du Maroc, détail des fauteuils trouvés chez l’antiquaire José Antonio de Brito Canudo, Santa Maria Velharias, à Carvalhal, recouverts du lin imprimé «Notturno», créé dans les années 1940 par Josef Franck, acheté chez Svensk Tenn, à Stockholm. Tabouret en bois, Christian Liaigre.

PA G E D E D ROITE Dans une ancienne cabane à outils, le bureau a été repensé par les architectes avec des murs en panneaux de pin lazuré et des fenêtres en bois peint en noir. Table conçue sur mesure par Mark Davis, tortue en papier, chinée. Fauteuil en noyer, design Norman Cherner, Conran Shop.

Chauffeuse scandinave pliante en corde et bois, chinée aux puces de Saint-Ouen. Lampe de bureau à contrepoids, d’Edouard-Wilfrid Buquet, chinée aux Puces de Saint-Ouen.

Panier-corbeille, CFOC. Au mur, nature morte du photographe américain Don Freeman.

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G RAP HISME AU NATUREL Dans la chambre, la tête de lit et les paniers en osier, Conran Shop, font écho aux cannes de bambou au plafond. Sur le lit, draps, Langdon chez Ralph Lauren Home, couvre-lit, Frette.

Lampe de chevet «Archimoon», Philippe Stark pour Flos. Au sol, tapis, Ikea. Banc «Nelson Bench», design George Nelson, en frêne, Vitra. Fauteuil à bascules «RAR», design Charles Eames, Vitra. Dressing dessiné par Clarisse Labro et Mark Davis et réalisé sur mesure.

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C L AU S T R A E N R AP P E L Dans la salle de bain, fauteuil «Prorok», design Borek Sipek, Driade, miroirs en osier et appliques en corde, chinés aux Puces de Saint-Ouen. Sur le plan de toilette, vases et pots rapportés de voyages. Robinetterie, Vola. Au sol, tapis déniché chez Santa Maria Velharias. Suspension achetée dans la boutique de Jacques Grange et Pierre Passebon, Stork Club, à Carvalhal.

LES AD R E SSE S D E S P R O P R I É TA I R E S Pour ses sélections d’essences variées, le pépiniériste Areias Verdes. Pour la diversité de ses plantes locales, Sigmetum. Pour son professionnalisme et sa capacité d’écoute, l’entrepreneur Nuno Carvalho. Pour ses multiples talents d’antiquaire, mais aussi de peintre et de sculpteur, José Antonio de Brito Canudo. Pour son goût et son esprit, l’antiquaire Damien Tison.

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NÎME S NATURE ARTISTIQUE PA G E D E GAUCHE L’ancien mazet, rénové et jalonné de balcons, est immergé dans une mer de verdure qui mélange palmiers, cyprès, figuiers... La façade a été enduite à la chaux, teintée avec des pigments ocre rouge et safran, alors que les huisseries ont été peintes en vert.

PA G E D E DROITE Le jardin met en scène les œuvres des deux artistes et semble comme un prolongement de l’atelier. Ici, derrière un totem en céramique, Darbaud, une maquette d’oiseau, Aude del Mar, et plus loin, une terre cuite de Kami Kaouane, ancienne élève du sculpteur.

M A I S O N V O YA G E U S E Près de Nîmes, l’ancien mazet et son dédale végétal donnent vie au voyage intérieur d’un couple d’artistes. La mosaïste Aude del Mar et son mari, le sculpteur africaniste, peintre et designer, Darbaud, y rassemblent des années de créations, de rencontres et d’affinités inventives. Bien plus qu’une maison, leur toit abrite l’exubérance d’un univers libre, foisonnant, cultivé et ultrasensible.

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Caroline Clavier

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Nicolas Millet

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PAU SE E X OT I QU E PA GE D E GA UC H E Adossée à la maison, sous une pergola de jasmins et de glycine entrelacés, la terrasse accueille un coin repas à l’abri du soleil. Le motif de la table en mosaïque de pâte de verre est inspiré d’un tableau d’Albert Gleizes, alors que la silhouette d’un personnage culbuto se dessine à l’avant, l’ensemble, Aude del Mar. Les chaises en bois peint en blanc ont été dessinées par Darbaud.

PA GE D E D R OITE Devant l’atelier, un rideau de bambou abrite deux terres cuites, Darbaud, et une étrange sculpture animalière en mosaïques, Aude del Mar.

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E SPAC E C OMP OSÉ PA GE D E GA UC H E Dans l’entrée de la maison, de gauche à droite, un escalier dogon en bois jouxte une colonne «Calisson» lumineuse, en nacre, Aude del Mar, sur laquelle est posée une tête chinoise du XVIIe siècle, galerie Thierry Carretero. À côté, console «Nuage», en marqueterie de nacre, Darbaud, galerie Thierry Carretero; au-dessus, bas-relief en plâtre, Serge Moro, et tableau en verre peint, Jean-Noël Talamoni. À droite, sculpture tronc d’arbre, chinée. Au sol, mosaïque en grès cérame, Aude del Mar. Peinture murale associant du liant acrylique à des pigments ocre rouge pour obtenir un aspect velouté.

PA GE D E D R OITE Dans le salon, parmi un pêle-mêle d’œuvres, près de la porte, sculpture, chinée, grande tête en plâtre posée sur une colonne rouge en verre peint, Darbaud. Sur la console laquée, peinture, Sikkens, sculpture cubiste en plâtre, chinée, à côté, «Petite fille», culbuto en bronze, Aude del Mar. Lustres «Aux oiseaux», Darbaud, galerie Thierry Carretero, à l’arrière, tableau La Chute d’Icare, Darbaud, et sur la table basse en mosaïque de grès, oiseau en nacre, Aude del Mar, galerie Malumaca.

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ACCUMULAT I O NS Le mur-bibliothèque du séjour intègre des niches en miroir et une banquette. Paire de fauteuils « 657 », Charles Pollock, Knoll, table basse en mosaïque de grès cérame et oiseau en nacre, Aude del Mar, galerie Malumaca, lustre « Aux oiseaux », Darbaud, galerie Thierry Carretero. De part et d’autre de la cheminée, terres cuites et tableau La Chute d’Icare, Darbaud ; au-dessous, composition en ailes de papillon, chinée. Dans le fond, sur la console, grande tête en plâtre, Darbaud, « Petite fille », culbuto en bronze, Aude del Mar. Sur la droite, lampe « Chaos », en bronze, Darbaud, galerie Thierry Carretero, et au-dessus, bas-relief, Darbaud.

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C ÔT É AT E L I E R PA GE D E GA UC H E Vue générale de l’atelier, où s’accumulent œuvres sculptées et pièces de mobilier. Au premier plan, lampadaire «Cocon», en plâtre, Darbaud, galerie Thierry Carretero, comme les lustres «Aux oiseaux».

PA GE D E D R OITE Plus loin, le miroir, l’applique en plâtre et la console lumineuse «Nuage» racontent le champ créatif de l’artiste.

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TAB LEAUX VIVANTS

et une petite applique « Aux oiseaux ».

PA G E D E GAUCHE Dans la bibliothèque de l’atelier, une série de planches anatomiques anciennes sert de toile de fond à diverses terres cuites, plâtres

PAGE DE DR O I T E Sur une table de travail en carreaux ciment, des outils, des livres sources d’inspiration et des bijoux africains plantent le décor.

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C U I SI N E E N SC È NE PA GE D E GA UC H E Dans la salle à manger, le lustre «Mikado», Darbaud, accompagne des œuvres de l’artiste, comme, au fond, le miroir lumineux en bronze et quartz, la terre cuite grandeur nature dans l’angle et le bronze.

Sur la table, sculpture poisson, Peter Vanden Daele, galerie Philippe Heim. L’ensemble des meubles a été chiné.

PA GE D E D R OITE Les voûtes créent un lien harmonieux entre les pièces sans séparation, comme ici entre le coin repas et la cuisine.

Sur le mur, collection de plats marocains anciens, chenets en bronze et boules de verre, édition galerie JeanMarc Lelouch, applique «Nuage », Darbaud.

Tableau en émaux de briare, chiné. Sol en granito d’origine.

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SOUF FLE CRÉATI F PA G E D E GAUCHE Dans la chambre, lampe de chevet «Cocon», à droite, valet de nuit, en terre cuite, et tableau, l’ensemble, Darbaud.

Au fond, paravent en papier, chiné à L’Isle-sur-la-Sorgue.

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PAGE DE D R O I T E La cage d’escalier donnant sur l’entrée de la maison rassemble diverses œuvres du couple. Au premier plan, tête chinoise XVIIe, galerie Carretero, tableau tête de chat en mosaïque de pâte de verre, Aude del Mar,

plusieurs tableaux et dessins à la mine graphite, Darbaud.

Le motif du sol en grès cérame a été créé par la mosaïste.

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LES AD R E SSE S D ’A UDE D E L MA R E T D A R B A U D Pour ses luminaires, lustres, consoles… de Darbaud, galerie Thierry Carretero. Pour les mosaïques d’Aude del Mar et une sélection des sculptures africanistes de Darbaud, galerie Malumaca. Pour ses peintures et sculptures d’artistes voyageurs, galerie Philippe Heim. Pour découvrir certaines pièces de mobilier de Darbaud sous le nom d’Andrieux, galerie Jean-Marc Lelouch. Pour son travail de ferronnerie, Sud Metallic. Pour ses verres en vitrail et son large éventail de couleurs, In Vitraux. Pour ses perles et matériaux pour création de mosaïques, Panda Hall. Adresses page 204 138

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JARDIN VI VANT PA G E D E GAUCHE Installé dans un espace verrière ouvert sur le jardin, l’atelier d’Aude del Mar révèle des œuvres en cours, comme ces personnages en mosaïques. Une collection de pièces recensées dans des tiroirs et rangements constitue la matière première de ces œuvres habillées d’une multitude de fragments d’origines diverses.

PA G E D E DROITE 1. Dans un coin dédié au déjeuner, une fontaine organique et une table jouent avec la nature, Aude del Mar. 2. Aude del Mar et Darbaud, aux côtés du galeriste-décorateur Thierry Carretero, avec qui ils collaborent sur des pièces de mobilier sur mesure. Devant, totem en céramique, Darbaud.

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ude del Mar et Darbaud sont deux humanistes, deux artistes engagés dans l’exigence de la création. Cinquante ans que la main de l’un croise celle de l’autre, que les pensées se rencontrent, s’interrogent sur des idées, des projets, l’équilibre d’une forme, la pertinence d’une composition.

Une écorce d’arbre à leur pied peut provoquer l’enthousiasme, l’emballement créatif ou bien nourrir une idée restée sans réponse. Travailler, chercher, se renouveler… le temps passé ensemble a encore toute sa place aujourd’hui.

Aude del Mar est mosaïste, et plus encore. Le parc Güell à Barcelone et le magasin de jouets de sa mère ont tracé son chemin et sa fascination pour l’assemblage ou le dédale solaire des mosaïques d’Isidore Odorico. Depuis, à son tour, elle habille ses personnages en terre cuite d’une peau de fragments de pâte de verre ou d’une mosaïque en relief, obtenue à partir d’accumulations hétéroclites, dont le moule permettra l’édition en bronze. Ses silhouettes aux motifs paysagés hybrident les sources ethniques, entre Mexique, Japon ou Méditerranée… L’ailleurs, ici, se cultive en imaginaire. Les livres, les photographies, les documents anciens sont aussi le terreau de l’œuvre africaniste de Darbaud. Le sculpteur, neveu du fondateur d’Air Afrique, a préféré au déplacement les voyages intérieurs et les rêveries immobiles. Les mains dans l’argile, solitaire, il saisit l’Afrique dans un modelage naturaliste quasi ethnographique. Le détail est fouillé, obsessionnel.

Une histoire dans l’histoire, qui se déchiffre déjà comme

une aventure dans ses premiers dessins à la mine de plomb sur bois, ou dans la version débridée des grands mythes grecs revisités de ses toiles. Artiste complet, chercheur obstiné, entouré de sa meute de chiens, Darbaud vit le silence de la main sur la matière, dans son atelier, comme un rempart au bruit du monde. La réserve et la discrétion sont ici une philosophie partagée, un refuge qui laisse l’espace pour inventer la peinture, la sculpture, la mosaïque, mais aussi du mobilier, des luminaires, des appliques, des consoles... À Nîmes, l’ancien mazet rénové par leur soin est un territoire, un petit empire caché dans une nature exubérante à la Gaudí, où s’abrite l’œuvre complète des créateurs. Une maison voyageuse où l’exotisme et la fantaisie ont tissé le meilleur. Mille vies, mille rencontres, mille créations poussent les murs loin, très loin, vers des histoires, des anecdotes, des sourires et des lumières. Quant à l’équilibre du décor et l’art de la composition, ils rappellent ici que l’architecture est aussi l’affaire de ses propriétaires. Au sol et sur les murs, Aude del Mar a fait courir ses mosaïques en grès cérame.

Unifiant les sols, elle crée la fluidité, comme la répétition des arches harmonise les espaces entre eux. La couleur et les pigments saturent certains murs, le jeu des miroirs simule des ouvertures, les meubles chinés répondent aux œuvres. C’est intuitif, poétique et jubilatoire, mais toujours construit grâce au fil des correspondances, ce qui donne à l’accumulation dense de cette maison odyssée la sensation lumineuse d’un voyage au long cours.

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PA RURES

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L’ÂG E D’O R 1. «Jumbo», design Faust Cardinali, bague, en argent, or 18 carats, acier et rubis, Galerie MiniMasterpiece.

2. «Sabbia», bague, en or rose avec diamants bruns, noirs et blancs, Pomellato.

3. «Copeau», design Violaine Febvret, pendentif-broche avec chaîne en or, Galerie Naïla de Monbrison.

4. «Chance Infinie», design Annelise Michelson, bague, en or jaune, Fred.

5. «Serpenti Viper», collier, en or rose 18 carats et diamants, Bvlgari.

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1. «Ouverture», design Claude de Soria, pendentif, en ciment et maillechort, Galerie MiniMasterpiece.

2. «Sous le Signe du Lion», sautoir, en or jaune 18 carats, diamants et lapis-lazuli, Chanel Joaillerie.

3. «Cordoue», bague, en or 14 carats, diamants champagne taille rose et pièce ancienne romaine du IVe siècle, 5 Octobre.

4. «Tétradrachme», bague en or rouge et tétradrachme (pièce d’argent de la Grèce antique), Maison Auclert chez Collector Square.

5. Bague, collection Étoilée, en or jaune et or blanc gravés, diamants blancs, Buccellati.

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PÉPITES EN FUSION Les époques se confondent, les styles s’apprivoisent. L’alchimie du temps devient l’écrin d’une collection singulière mariant influences antiques et lignes épurées. De même, le souvenir de profils grecs ou de références archéologiques s’allie à des pépites brutes, à des pierres aux formes libres comme à des dessins d’une grande précision. L’éclat répond à des effets brossés, patinés. Mémoire et modernité entrent en fusion sur fond de fragments de céramique d’Ema Pradère.

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Aurélie des Robert

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PASSÉ CONTE MPORAI N PA G E D E GAUCHE 1. Pendentif, design Sylvie Tissot-Schneider, caillou en pierre de jaspe roux brut et bronze doré à l’or fin 24 carats, Cipango.

2. «Possession», pendentif, en or rose 18 carats serti d’un

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diamant taille brillant et orné de 2 cabochons en cornaline, Piaget.

3. «Perlée», sautoir transformable, en or jaune orné de pierres interchangeables, Van Cleef & Arpels.

PAGE DE DR O I T E 1. Manchette africaniste, en bronze doré, La Galerie parisienne.

2. «Ruban», collier, en argent travaillé, taille XL, sur commande, Arthus Bertrand.

3. «Illithye», design Sophia Vari, collier, en laiton doré et or jaune 18 carats, édition de 6 exemplaires et 2 épreuves d’artiste, Galerie MiniMasterpiece.

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ÉC L AT ET PAT I N E PA G E DE G A U C H E 1. « Couture », design David Dubois pour Édition MiniMasterpiece. collier, en argent, 30 exemplaires, Galerie MiniMasterpiece.

2. «Tresse», collier, en or jaune et or blanc, grand modèle, Poiray.

3. « Les Berlingots de Cartier », bague, en or rose, calcédoine et grenat, Cartier.

4. «Lucky Move Color», bague, en or jaune, diamants et lapis-lazuli, Messika.

5. Bague, en or 18 carats avec incursion d’une drachme d’argent, monnaie athénienne du IIe siècle avant J.-C., Maison Auclert.

PA GE D E D R OITE 1. « Pompéi », manchette, dorée à l’or jaune 24 carats, Goossens.

2. Broche, design Claude de Muzac, en or, fragment archéologique et ivoire romain, La Galerie parisienne.

3. «Nougat», bague, en or jaune, existe en 2 tailles, Dior Joaillerie.

4. «Bone», design Elsa Peretti pour Tiffany & Co, manchette, en argent, Tiffany & Co.

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F ORM E S LI BRES PA G E D E GAUCHE 1. «Blast», bracelet, en or rose serti avec diamant taille ovale et pavé de 58 diamants, Repossi.

2. «Bee My Love», collier, en or rose, serti de 11 diamants taille Impératrice, Chaumet.

3. «Niloticus Lumière», bague, en or rose, jade et diamants, Hermès.

PAGE DE D R O I T E 1. «Pièce Argent N°9», pendentif, en fil d’or mat 18 carats serti d’un tétradrachme (pièce d’argent de la Grèce antique), 190 avant J.-C., sur une chaîne d’argent oxydé, Maison Auclert.

2. Collier, design Sylvie Tissot-Schneider, en calcédoine brute bleue, bronzes dorés 24 carats, Cipango.

3. « Serpent Bohème », collier, en or 18 carats, pavés diamants, torsadé et flexible, Boucheron.

4. «Iguala», design Nestor Perkal, brochependentif en argent et or 14 carats, 3 exemplaires et 2 épreuves d’artiste, Galerie MiniMasterpiece.

Fragments de céramique travaillés selon la technique du kintsugi, issus d’une installation d’Ema Pradère

présentée à la galerie LSd, Laurence Simoncini, lors de la Paris Design Week.

La céramiste expose «La couleur de la lumière» actuellement à la galerieboutique Nous. Elle est également représentée à la Galerie Armel Soyer.

Adresses page 204 4.

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PAY S BA SQUE E SPA GN O L

RECONVERSION CULTE Dans le nord de l’Espagne, en Biscaye, non loin de Bilbao, le studio d’architecture Garmendia Cordero et le propriétaire Tas Careaga convertissent les ruines d’un ancien lieu de culte en villégiature hors normes. Transposer les usages des murs d’origine pour préserver le patrimoine, le défi se fait ici en douceur et justesse, réconciliant les époques avec respect.

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M ONTS ET M E RVEIL LES PA G E D E GAUCHE Dans le village de Sopuerta, la rénovation profite d’un point de vue panoramique ouvert sur des montagnes boisées à l’infini.

PA G E D E DROITE L’église construite durant la seconde moitié du XVIe siècle sera transformée à la fin du XVIIIe, notamment

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par la création d’un clocher. Depuis, Tas Careaga, son nouveau propriétaire, avec l’aide du studio d’architectes Garmendia & Cordero, a fait des anciennes ruines de ce lieu de culte un espace de vie singulier. La façade côté village et son toit ceinturé d’acier noir annoncent la démarche d’une rénovation tournée vers la modernité.

Caroline Clavier

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Nicolas Millet

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S OU S L E S V OÛ T E S PA GE D E GA UC H E Devant une fresque du peintre Jesùs Jauregui, le propriétaire Tas Careaga (à gauche) et l’architecte Carlos Garmendia Fernández.

PA GE D E D R OITE Le chœur de l’ancienne église abrite la simplicité d’une cuisine en alcôve. En hauteur, les murs sont habillés d’une collection de différentes œuvres et objets chinés.

Devant, les bancs et la table de repas, dont la structure en pin est coiffée d’un plateau en verre transparent, ont été réalisés par le propriétaire. Suspensions «Archy» médium, More Circular. Sol en béton ciré.

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E SPRIT LO FT Le salon installé sous la mezzanine, côté clocher, est animé par une immense fresque murale réalisée par le peintre Jesùs Jauregui. Autour, l’ensemble des meubles vintage ont été chinés.

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La grande table de repas et les bancs ont été réalisés par le propriétaire. Au-dessus de la porte d’entrée en métal noir, deux bicyclettes sont rangées en hauteur grâce à un système de poulie afin de ne pas encombrer l’espace au sol.

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PASSÉ REVI SI T É PA G E D E GAUCHE Près du canapé du salon, devant la fresque du peintre Jesùs Jauregui, un coin repas, plus intimiste, est composé d’une table en bois entourée de chaises 1950, design danois, chinées.

PA G E D E DROITE 1. Les murs ont gardé les traces des pigments d’origine, afin de préserver l’esprit des lieux. Tableaux, chinés.

2. Les ouvertures rénovées sont désormais équipées de verre transparent et d’huisseries noires, comme dans l’ensemble du bâtiment. Collection de photos, Tas Careaga.

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n pourrait être au Mexique ou au Brésil, c’est pourtant un projet qui s’est enraciné dans le nord de l’Espagne, dans le Pays basque. Une idée portée par la découverte d’une ancienne église oubliée, dans le village de Sopuerta, cernée par la frange d’une forêt dense d’un paysage de montagne. Les murs sont en ruine, le toit s’est envolé, la vue est à couper le souffle, la brume dessine la crête des arbres et la lumière sculpte les verts d’un horizon intact. Tas Careaga, lui, travaille dans la publicité, aime l’aventure et laisse la place à l’énergie des idées et à l’audace des rêves. L’église en péril, découverte dans une région qu’il affectionne, l’enthousiasme. Sans intervention, la disparition programmée du site laisse peu de temps à la réflexion. Lorsqu’il fait appel à l’architecte Carlos Garmendia Fernández, son adhésion est totale.

«Le défi de convertir un bâtiment historique dont la fonction première a déterminé l’architecture, que l’on doit désormais détourner, est une gageure, un enjeu qui parle de notre époque», rappelle-t-il. Et quelle architecture: des voûtes, une nef, un chœur, soit 190 mètres carrés au sol, 16 mètres de long et 10 de large, avec une hauteur sous plafond de 10 mètres. Des dimensions qui donnent le vertige et révèlent l’importance du défi. L’objectif commun privilégie la protection scrupuleuse de l’existant. L’intervention de l’architecte se consacrera au « remplacement des vides» provoqués par la vétusté, afin d’inscrire la nouvelle identité des lieux. Une charpente en bois brut redessine

alors le ciel du volume. Le bois blond du sapin s’immisce un peu partout. L’espace ouvert emprunte au langage du loft et profite de la surdimension pour créer une mezzanine sur deux étages abritant une chambre et, plus haut, un immense bureau. Un escalier suspendu par des filins d’acier y donne accès. «Nous n’avons pas voulu maquiller, ni uniformiser les volumes», souligne l’architecte. Les murs sont en l’état, les traces de pigments colorés voilent la surface, les raccords sont visibles, le bois se veut brut: «Il ne fallait pas être dans la complaisance, la force du bâtiment imposait une réponse à sa hauteur, sans demi-mesure.» Au final, le geste contemporain s’illustre de façon radicale. À l’extérieur, le toit est noir comme les huisseries, la porte d’entrée en acier est signée d’un rectangle en relief, la grande table de repas offre une structure graphique sur laquelle repose un plateau en verre. Minimales, simplifiées, les lignes comme les matériaux bruts s’expriment en grand. À l’égal du mobilier, l’immense fresque murale de l’artiste Jesùs Jauregui habille le mur sous la mezzanine. Des pièces chinées, des meubles de famille, du design contemporain prennent le relais librement. Dehors, un Jacuzzi taillé dans le bois est posé sur une terrasse conçue comme un ponton projeté dans le paysage. La nature, la beauté originelle du lieu et la résilience de l’église de village portent la force du projet. Une approche qui a sensibilisé le site web Archilovers, qui a fait de La Iglesia de Tas, c’est ainsi qu’on l’appelle ici, un de ses «Best Projects 2019».

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B OI S B R U T PA GE D E GA UC H E L’escalier qui mène au bureau est équipé d’un garde-corps évidé reprenant le motif des marches en négatif.

Ainsi, des rectangles géométriques ponctuent chacune d’elle.

Collection de photos, parmi elles, celles de Xabi Goitisolo, Borja de la Maza, Maider Mestízala, Dídac Cortina et Raúl Guillamón.

PA GE D E D R OITE Conçu en transparence, l’escalier flottant du rez-de-chaussée, qui mène au deuxième étage vers l’espace bureau, est suspendu par des filins d’acier comme le garde-corps de la mezzanine.

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P IERRE S AP PARENT ES La chambre occupe une partie de la mezzanine du premier étage.

Les tapis, le lampadaire et les meubles ont été chinés. Collection de photos, Tas Careaga.

Le plafond et le sol sont en bois brut, comme la porte coulissante donnant sur la salle de bain. La fenêtre rénovée est équipée de verre transparent et d’huisserie en métal noir. Le gardecorps de la mezzanine est conçu à partir de filins d’acier. Sur les murs en pierre d’origine, les raccords sont volontairement visibles.

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DE DANS DEHO RS PA G E D E GAUCHE Dans le prolongement de la chambre, la salle de bain est équipée d’un meuble vasque suspendue pour gagner en légèreté. Chaque tiroir en bois est équipé de poignées en cuir brut.

Photos, Tas Careaga.

PAGE DE DR O I T E Le Jacuzzi et les assises réalisées à partir des troncs d’arbre de la forêt voisine sont installés sur une terrasse conçue dans la continuité de la maison. Le tout semble projeté dans ce paysage de forêts et de montagnes.

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RÉ NOVAT I ON E N DUO PA G E D E GAUCHE Dans l’entrée de l’église, l’architecte Carlos Garmendia Fernández a conçu un encadrement de porte en acier noir et en relief, contrastant avec l’histoire des lieux.

Ami et complice, le propriétaire Tas Careaga a accompagné cette rénovation.

PA G E D E DROITE Vue générale de l’espace à vivre qui occupe le chœur et la nef centrale.

Sous les voûtes, la cuisine a saisi l’aspect fonctionnel d’un espace en alcôve pour rassembler la partie

technique. L’escalier est en pin brut de couleur claire, suspendu par des filins d’acier, la grande table de repas, travaillée dans le même matériau, lui répond alors que les huisseries des ouvertures sont en métal noir. Sol en béton ciré. Fauteuil et ottoman «Lounge Chair», Ray et Charles Eames, Vitra, chinés.

Collection particulière de peintures et dessins, chinée. Suspensions «Archy» médium, More Circular.

LES AD R E SSE S D E TA S CA R EA GA Pour ses rééditions de mobiliers iconiques et ses collaborations avec des designers contemporains, &Tradition. Pour sa sélection de meubles et de luminaires design, Galea Home. Pour ses pièces en céramique, notamment ses lampes, l’atelier de céramique Sutan. Pour ses fleurs, ses plantes et sa sélection de brocante, Market. Pour ses chemins exceptionnels au pied de l’église de Tas, Via Verde Montes de Hierro. Adresses page 204 163

MOSAÏQUE D’IDÉES

LUMIÈRES D’HIVER MILLÉSIMES GRAND SOIR DOUCE CHALEUR RECETTES SUCRÉES

© SYLVIE BECQUET

L AG U NE ET RIZIÈRES À Comporta, la lagune et ses paysages de rizières à perte de vue. Sur le ponton des Cabanas no Rio, une sensation de bout du monde, enveloppé dans la laine naturelle Burel Factory.

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REPA IR E S

É VA S I O N E T T R A D I T I O N L’hiver au Sud s’illustre dans une conjugaison de plaisirs et d’aventures. Au Portugal, la valeur du silence dans une cabane au grand air ou une respiration sur un lac se vit au fil de l’eau. En Provence, alors que l’on sert dans des plats en céramique ou des assiettes en terres mêlées les recettes de famille, les rituels fruits confits, les sablés en forme d’étoiles, les croquants à croquer apportent leurs lots de douceur. Le tout sur fond de lumières de fête et de bouquets de mimosa en fleurs.

Une échappée portugaise, juste pour deux. Offerte au désir de grand air, la philosophie Silent Living des Cabanas no Rio souffle un vent d’infini. À une heure de Lisbonne, direction Comporta, ses étendues de grands pins et de rizières, où l’architecte Manuel Aires Mateus réinvente la vie simple et frugale de la cabane de pêcheur rythmée par les marées.

Deux cubes pour une retraite naturelle: le confort d’une chambre dans l’un, le cocon d’un salon et cuisine dans l’autre.

Le tout, enveloppé de bois recyclé et de silence.

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© PAR CÉCILE VAIARELLI, PHOTO BERNARD TOUILLON

C AB ANE S NAT U R E

MAI SON SU R L’ E AU Sur le lac d’Alqueva, au sud de l’Alentejo, l’expérience de la mobilité heureuse pour vivre des vacances en plein air. La maison flottante Go Friday vogue au fil du lac telle une promesse d’aventure au naturel. Avec son design en bois blond, la structure autosuffisante et chauffée rêve de grands espaces, tandis que sa motorisation électrique la mène silencieusement de crique en crique.

Les chênes-lièges et les oliviers s’étirent à fleur de rivage et le lac est classé destination Starlight pour la contemplation du ciel étoilé.

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TRADITION SUCRÉE

© PAR MARIE-HÉLÈNE BALIVET, PHOTO NATHALIE BAETENS 1, 2, 4. RECETTE BÉRENGÈRE ABRAHAM, PHOTO VALÉRIE LHOMME 3. RECETTE MANUELA CHANTEPIE, PHOTO VALÉRIE LHOMME

PA G E D E GAUCHE À Apt, on pratique l’art de la douceur depuis des décennies. Cultivés dans la fertile vallée du Luberon, abricots, cerises et fruits de toutes sortes sont métamorphosés par le génie local en irrésistibles friandises.

Dans l’atelier de Denis Ceccon, les fruits confits (ici, un melon) sont fabriqués à l’ancienne, lentement imprégnés de sucre dans des chaudrons de cuivre, puis emballés comme des offrandes.

PAGE DE D R O I T E 1. Agrumes et fruits confits, neige de noix de coco, herbes aromatiques, tarte façon pastilla…

2. Le miel et les épices inspirent des recettes savoureuses et parfumées.

3. Mariage de bulles et d’agrume avec du champagne et des zestes de kumquats.

4. Les mendiants des treize desserts provençaux se sont associés à l’orange pour une tarte crémeuse et croustillante, assiette en grès de Marion Graux.

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Glace lavande, biscuit au cacao, tuiles au romarin

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Bûche de Noël pain d’épices Tarte mendiant à l’orange

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ÉT O IL ES ET FL A M M ES

Des idées lumineuses et sur mesure !

3. Au pied du cap Corse, près du village d’Oletta, la renaissance du couvent de San Francescu est l’œuvre de Candida Romero.

Les jours de fête et lors des Journées du patrimoine, l’artiste met en lumière l’église

baroque génoise.

Déposées au sol, mille bougies brillent sur fond de chants polyphoniques.

4. Petites étoiles de Noël, comme une constellation gourmande.

© FRANCIS AMIAND 1, 2. PAR MARIE-HÉLÈNE BALIVET, PHOTO NATHALIE BAETENS 3. PAR CAROLINE CLAVIER, PHOTO NICOLAS MILLET 4. RECETTE BÉRENGÈRE ABRAHAM, PHOTO VALÉRIE LHOMME

PA G E DE G A U C HE Suspension, sphères en verre, en cristal, en bois, en papier et en métal illuminent l’espace. Une version XXL des boules de Noël à poser au sol ou à suspendre.

PA G E DE DR OITE 1. Formes classiques et gourmand panaché de couleurs : à Apt, la faïencière Christine Jouval maîtrise tous les raffinements de la terre mêlée.

2. Allumeur de rêves, l’atelier Falbala, à Apt, révolutionne la création de luminaires.

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Petites étoiles de Noël

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Gros choux au chocolat « Anniversaire »

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Soufflé au chocolat

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RECETTES MONIQUE DUVEAU, PHOTO BERNARD TOUILLON

Tarte choco-orange

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Cakes au chocolat-café de François Pralus

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En vous souhaitant de délicieuses fêtes de fin d’année!

De mi-décembre à mi-mars, sur les collines qui entourent la baie de Cannes, les mimosas du massif du Tanneron embaument. À fleur de paysage, buttes et vallons se couvrent d’or et de soleil. Sur la route de Pégomas, dans sa forcerie de mimosa, la famille Augier cueille, brasse et trie la fleur précieuse depuis quatre générations. Être mimosiste est tout un art, qui demande ferveur, patience et passion. En ces petits matins vifs, les cueilleurs déposent dans le hangar des brassées de mimosa, enroulées dans des ballots de jute pour la pesée.

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© BERNARD TOUILLON

F LEURS EN F LOCONS

B RASSÉ ES DE M IMOSA Traditionnellement, on fait fleurir le mimosa encore vert dans des chambres pour qu’éclate une multitude de petits glomérules jaunes retardataires. Puis la récolte se divise en bouquets et les flocons de lumière voyagent de collines en marchés.

Fleur mythique de la Riviera, la beauté enivrante du mimosa est attendue chaque année.

Elle illumine l’hiver de la Côte d’Azur depuis le milieu du XIXe siècle et s’invite de fêtes populaires en corsos fleuris. En janvier, le Domaine du Rayol, dans le Var, invite à découvrir l’odyssée de ses collections de mimosas.

Recettes page 202 Adresses page 204

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EFFERVESCENCE

Projet d’écrin, visites des coulisses d’exploits renouvelés, découvertes œnologiques, sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco, associations mets-vins, rencontres et programmations artistiques, expériences inédites dans les caves, les chais et les carrières… Cette année encore, la Champagne et ses vins de légende sont le théâtre de nouvelles expressions sur fond de nature et de minéralité.

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Martine Duteil et Sonia Lazzari

L’AB U S D’AL COOL EST DANG EREU X POU R L A SANTÉ. À CONSOMMER AV EC MOD ÉR ATION .

© KATE DEVINE

TERRES D’EXPRESSIONS

L A FIB R E A R T IS T IQ U E PA G E DE GA UC H E Paysage du Lake District, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, au nord-ouest de l’Angleterre. C’est ici qu’est né l’étui Seconde Peau Ruinart, fabriqué par le papetier James Cropper.

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PA GE D E D R OITE 1. Le Windermere Lake, en Angleterre.

2, 3. Huître, concombre, pomme, aneth et raifort, Ruinart Blanc de Blancs, et crevettes, en pot chou-fleur avec enveloppe d’hydromel épicée, Ruinart Blanc de Blancs magnum.

Deux plats imaginés par Ryan Blackburn, chef du restaurant étoilé

The Old Stamp House, à Ambleside.

4. En 2020, la Maison Ruinart dévoilait l’étui Seconde Peau en papier. Écoconçu, il habille désormais les formats magnums.

L’artiste Antonin Anzil a créé un étui Seconde Peau pour 20 magnums.

En vente à la maison Ruinart, à Reims, 550€ pièce.

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EFFERVESCENCE F LORAISO N CRÉ ATIVE

© PIERRE ET GILLES, COURTESY DES ARTISTES ET TEMPLON

Pierre et Gilles, Le Petit Fleuriste (Victor Weinsanto), 2017, photographie imprimée par jet d’encre sur toile et peinte. Une œuvre unique présentée lors de l’exposition «Blooming» au Cellier Pompadour. Un événement imaginé par Nathalie Vranken, qui organise depuis 2003 l’Expérience Pommery, dans les caves du domaine Vranken Pommery, à Reims.

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D’A R T ET D’A R Ô M E S

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de la Réserve Perpétuelle, des vins de réserve vieillis sous bois et du millésime 2017, la cuvée Collection s’ancre dans les racines champenoises et les fondements de la maison Louis Roederer.

La cuvée Collection 242 représente son 242e assemblage depuis sa création, 46€.

© 1. THE MUSEUM OF MODERN ART, NEW YORK, 2021 2. ENZO ORLANDO 3,4. EMMANUEL ALLAIRE

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1. Karl Blossfeldt, Acanthe à feuilles molles, 1898-1928. Bractéoles aux fleurs enlevées, grossies 4 fois. Épreuve gélatinoargentique.

The Museum of Modern Art, New York.

Collection Thomas Walther. Exposition au Jeu de Paume,

avec la complicité de la Fondation Louis Roederer, qui soutient activement la création artistique.

2. Rencontre entre la maison Louis Roederer et l’artiste Duy Anh Nhan Duc. Cinq œuvres naîtront du compagnonnage entre l’artiste, les vignes et les vignerons.

3, 4. Créée à partir

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EFFERVESCENCE

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1, 2. La Maison Veuve Clicquot lance Garden Gastronomy, nouvelle signature autour de la cuvée La Grande Dame, associée à la création d’un potager en permaculture, au cœur de ses parcelles historiques à Verzy.

Plus de 300 variétés servent de terrain d’expérimentation pour des accords mets-vins.

3. La cuvée La Grande Dame, illustration de l’excellence de la maison Veuve Clicquot, et de son affinité pour le pinot noir. Dans son assemblage, composé principalement des Grands Crus historiques de son terroir (+90 %), ce cépage y trouve sa plus belle expression.

Des chefs du monde entier seront invités à interpréter leur vision de Garden Gastronomy.

Leurs plats exclusifs en accord avec la cuvée La Grande Dame (190 €) seront au menu de leurs restaurants.

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© 1, 2. ALEXIS JACQUIN 3. LYNN KARLIN

JA R DIN GOURMAND

AMEUBLEMENT - DÉCORATION D’INTÉRIEUR - ART DE LA TABLE 16 et 26 rue d’Aubagne - 13001 MARSEILLE - Tél : 06 19 67 39 59 www.jijilapalmedor.com - jiji_la_palme_dor

EFFERVESCENCE

VA R IAT IO N S 1. Piper-Heidsieck dévoile Hors-série 1971, un millésime assemblé il y a 50 ans et dégorgé récemment. Cette cuvée de 2021 unités, se distingue par sa singularité et sa fraîcheur.

2. Hervé Dantan, 2.

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4. Pour les fêtes de fin d’année, la maison Vérot s’associe à Bollinger.

Gilles et Nicolas Vérot créent une tourte exclusive avec le champagne signature Special Cuvée de Bollinger. Sur commande en boutiques et sur maisonverot.fr, 149€.

© SDP 1. JACQUES DIEPPEDALLE 3. HENRIOT 4. ERIC VANDEN

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chef de caves, garant du style Lanson.

3. Henriot Millésime 2012 est un assemblage de vins issus de Premiers et Grands Crus. Ils sont situés sur les deux secteurs historiques du vignoble, celui de la Montagne de Reims, et celui de la Côte des Blancs, 77€.

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EFFERVESCENCE

TEM P S F ORT S

à Châlons-sur-Marne, 23 hectares idéalement situés à flanc de coteaux, en bordure de Marne.

4. Charles Heidsieck présente son millésime rosé dans le flacon «Crayère». Composé de 11 Grands et Premiers Crus, le millésime 2008 est un assemblage de 63% de pinot noir et 37% de chardonnay, 135€ en coffret.

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© 1. PERRIER-JOUËT ET MISCHER’TRAXLER 2. MICHEL JOLYOT 3. MARCO STRULLU 4. CAMILLE ROUSSEAU

1. La maison Belle Époque, ouverte pour la première fois au public, propose des déjeuners gastronomiques d’exception. La demeure de famille des fondateurs de Perrier-Jouët abrite la plus importante collection privée d’Art nouveau français en Europe. Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, elle sert

d’écrin au chef Sébastien Morellon. En photo, Ephemera de Mischer’Traxler.

2. Champagne Nicolas Feuillate dévoile une offre œnotouristique enrichie à travers un parcours de visite de caves. Dans le centre vinicole, avec une vue sur le vignoble, le visiteur part à la rencontre des cuvées de la maison.

3. Vignobles de la maison Joseph Perrier

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MILLÉSIMES GRAND SOIR PA R

Philippe Bidalon

CUVÉES D’EXCEPTION 1. Veuve Clicquot Extra Brut Extra Old

La maison à l’étiquette orange et noire possède entre 400 et 500 vins de réserve, conservés par terroirs et cépages, parfois depuis plus de 30 ans. Elle joue de cette collection, l’une des plus belles de la Champagne, comme d’une palette. Cet Extra Old 50% pinot noir puise dans huit millésimes, de 2014 à 1990. Il pourrait attendre encore 15 ans, mais on ne résistera pas à ses notes de fruits acidulés, soulignés par un dosage extra brut au cordeau. 56€ 2. Mumm RSRV R. Lalou 2006 Cette cuvée d’exception rend hommage à René Lalou, l’emblématique patron de G.H. Mumm, de 1920 à 1973. Élaborée uniquement avec les grandes années, elle rejoint la confidentielle collection RSRV. Fruit de l’assemblage de raisins des douze meilleures parcelles de grands crus du domaine – à parts égales entre pinot noir et chardonnay –, ce vin légendaire libère de somptueuses notes minérales et pâtissières que vient rafraîchir le citron confit. 93 € 3. Dom Ruinart Blanc de Blancs 2009

Pur chardonnay d’une grande finesse, la cuvée de prestige de la plus ancienne maison de Champagne

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n’a connu que 26 millésimes. Son fruité très frais, sa tension et sa race rayonnent dans le verre et en bouche.

D’exquises notes de citron jaune et de craie se mêlent à des arômes de fruits (abricot, brugnon, mirabelle) et de fleurs blanches, rehaussés par quelques touches de miel et de pâte d’amande. Un pur régal. 170 € 4. Laurent Perrier Grand Siècle Itération N°23 Pionnière dans l’âme, la mythique maison de Tourssur-Marne fut la première à assembler trois millésimes exceptionnels dans un même flacon. Un assemblage de onze grands crus, à majorité de chardonnay, dans une quête sans cesse renouvelée de recréer l’année parfaite. La version magnum de la 23e édition sort pour lesfêtes.Lafinessedelabullen’ad’égalequelasoiedélicatement grillée et confite de ce vin de légende. 350€ 5. Bollinger PN VZ16 La deuxième édition de cette très identitaire cuvée de la célèbre maison d’Aÿ exprime à merveille sa vision singulière du pinot noir (PN). Comme la précédente, elle est principalement issue de raisins du grand cru Verzenay (VZ), dans la Montagne de Reims, mais cette fois vendangés en

2016 (16). Riche et complexe, le nez se régale d’un cocktail fruité (pomme, rhubarbe, coing, mirabelle…) que souligne la noisette torréfiée. En bouche de subtiles saveurs exotiques et briochées se fondent dans une finale saline. 90€ 6. Krug 169 e Édition

Chaque année, depuis la fondation de la maison, une nouvelle «édition» est assemblée pour livrer l’une des plus généreuses expressions de Champagne. Cette fois, pas moins de 146 vins de réserve, issus de onze années différentes, magnifient la vendange 2013, qui constitue la base de cet assemblage impeccable. Un vin d’exception sur lequel veille Julie Cavil, la cheffe de caves. 180€ 7. Pommery Cuvée Louise 2005 Un nouveau millésime pour la cuvée de prestige de cette maison historique de la Champagne, dont les kilomètres de caves courent sous la butte Saint-Nicaise. Pour l’occasion, la bouteille se pare de nouveaux habits dont les rayures colorées rappellent les rangs de vignes : le rose d’Aÿ signe d’élégance, l’or d’Avize témoigne de sa noblesse et le bleu de Cramant symbolise sa pureté. Autant d’attributs de ce vin magnifique. 190€

© SDP. L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

Flacons de prestige sortis spécialement pour les fêtes, assemblages exclusifs de raisins blancs ou noirs, bruts sans année ou millésimés, rosés pâles ou profonds, le vin des sacres accompagne les moments de partage. Autant d’expressions de la richesse des terroirs de la Champagne à déguster ou à offrir. Notre sélection.

LE PRÉSENT À SERRE CHEVALIER VALLÉE, LE MONÊTIER-LES-BAINS Devenez propriétaire au cœur de la vallée de Serre Chevalier, dans une résidence d’exception où se mêlent harmonieusement design et artisanat traditionnel.

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Séjour

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CHALET-APPARTEMENTS DE GRAND STANDING DU T3 AU T5 DUPLEX

EFFERVESCENCES

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BLANCS DE BLANCS

BLANCS DE NOIRS

Appréciés pour leurs notes aériennes de fleurs blanches et leur fine acidité, les purs chardonnays sont synonymes de délicatesse et de fraîcheur. Jeunes, ils rayonnent à l’apéritif et avec les fruits de mer. Plus vieux, ils gagnent en rondeur et accompagnent les poissons en sauce et les viandes blanches.

Fruits exclusifs de pinot noir et (ou) de meunier – cépages à la peau foncée – ces champagnes se montrent puissants, vineux et offrent un fruité intense. Gourmands, ils trouvent parfaitement leur place à table, s’entendant aussi bien avec une volaille qu’avec une viande.

1. Lanson Blanc de Blancs (magnum)

1. Thiénot Cuvée Garance 2011

Fraîcheur et vitalité étant les maîtres mots du style Lanson, l’élaboration d’un pur chardonnay s’est imposée comme une évidence pour Hervé Dantan, le chef de caves d’une des plus anciennes maisons de Champagne.

Les raisins fins et élégants de la Côte des Blancs s’y mêlent avec ceux, charnus et riches, de la Montagne de Reims. Arômes de frangipane, de fruits secs et d’agrumes confits évoluent vers des notes de poire, de tilleul et d’anis. Finale saline. 119€ 2. Maison Bonville Odyssée 319 Le propriétaire-récoltant de la Côte des Blancs se lance dans un voyage : une odyssée à travers les 319 crus de la Champagne, portée par une petite activité de négoce. L’aventure com mence su r pl a ce, d a n s le s terroirs du grand cru Avize, avec ce Blanc de Blancs tout en maturité, volu me, gou r m a nd i s e (pr u ne, m i r a b el le et t en s ion). 2 9, 5 0 € 3. Perrier-Jouët Blanc de Blancs Cette cuvée exprime le style floral de la maison dont la cheffe de caves, Séverine Frerson, est désormais la garante. Elle est construite autour des grands crus historiques de la

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Côte des Blancs (Avize, Cramant, Chouilly, Le Mesnil-sur- Oger…), que viennent compléter des chardonnays du nord de la Montagne de Reims et du Sézannais. Des raisins, sur la tension et la v ivacité, qui donnent à l’assemblage un irrésistible parfum de citron de Menton. 64 € 4. Palmer & Co Blanc de Blancs Cette petite coopérative de qualité puise l’essentiel de son approvisionne m e nt d a n s l a M o nt a g ne d e Reims. Y compris en chardonnay, d’où la pureté et la fraîcheur de ce Blanc de Blancs, renforcé par des raisins du Sézannais. Un vin cristallin dont les arômes d’agrumes, de fleurs blanches et d’amande se fondent dans la bouche. 41 € 5. Henriot Blanc de Blancs « Le chardonnay dans tous ses états et l’art de l’assemblage multi-années, c’est la cuvée emblématique du style Henriot : élégant, précis, virtuose et lumineux », souligne Alice Tétienne, la nouvelle c he f fe de c ave s de l a m a i s on.

Les arômes de chèvrefeuille, de f leur d’oranger, d’agrumes et de pêche blanche ouvrent la voie à des notes pâtissières (pointe de beurre frais) caractéristiques. 50 €

La jeune maison – lancée en 1985 par A lain Thiénot – a trouvé sa place dans le décor champenois.

Sa dimension familiale s’illustre à travers les cuvées millésimées aux noms du fondateur et de ses deux enfants, Garance et Stanislas, qui veillent désormais sur l’entreprise.

Celle-ci est un Blanc de Noirs aux délicats parfums de cèdre, de fleurs séchées et de mandarine confite.

Belle long ueur en bouche. 80 € 2. Lombard Blanc de Noirs Extra Brut S ous l’ impu lsion de T homa s Lombard, directeur général, qui a rejoint l’entreprise familiale en 2017, la petite maison d’Épernay poursuit sa mue vers l’excellence et l’expression des terroirs. Cet assemblage de pinots noirs issus essentiellement de premiers crus de la Montagne de Reims a été élevé en partie en fûts de chêne. D’où son par fait équilibre entre tension, fr aîcheur et gour mandise. 30 € 3. Gremillet Millésimé 2015 Cette maison familiale de la Côte des Bar, dans l’Aube, est voisine du vignoble des Riceys, royaume du pinot noir, le cépage de ce Blanc de

Noirs de terroir. Le nez raconte la fin de l’été 2015, les rires des vendangeurs et les corbeilles de raisins bien mûrs, au terme d’une année except ionnelle. La robe est dorée, la bouche ronde et gourmande, le dosage élégant, équilibré par la finesse de la bulle. Très festif. 47,50€ 4. Philipponnat Blanc de Noirs 2015 Le talent et la pugnacité de Charles Philipponnat ont propulsé cette maison de Mareuil-sur-Aÿ dans la cour des grandes. Ce vin solaire, à la mousse généreuse et persistante délivre une belle expression des pinots noirs des terroirs d’Aÿ. Le nez est gourmand et fruité avec des notes pâtissières, de poire fraîche et d’amande, puis s’ouvre sur une touche épicée (cannelle, girofle).

Bouche ronde et crémeuse. 57,20 € 5. William Deutz Meurtet 2015

Cette cuvée fut créée par Fabrice Rosset, en 2010, en souvenir du fondateur de la maison. Un hommage, aussi, à son terroir agéen originel, à travers deux parcelles en son cœur. D’abord assemblées, elles sont désormais vinifiées à part. D’où ce splendide parcellaire de pinot noir aux fragrances florales (lilas), de fruits blancs (poire, pêche) et légèrement miellées. 85 €

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Un éloge de la Provence.

Une collection de mas neufs dans les Alpilles.

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EFFERVESCENCES

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BRUTS SANS ANNÉE

ROSÉS SINGULIERS

Les « BSA » représentent plus de 80 % des expéditions de champagnes à travers la planète. Leur succès, croit-on, serait dû à la permanence de leur goût, par-delà les effets des millésimes. Le fameux « style maison », dont le chef de caves est le garant. Un dogme remis en question.

Les bulles à la couleur chair sont de plus en plus appréciées.

Leurs modes d’élaboration – saignée ou assemblage avec du vin rouge, une spécificité champenoise – offre une telle palette de teintes, du plus pâle au vermillon, qu’elles peuvent briller à table, de l’apéritif au dessert.

1. Louis Roederer Collection 242

1. Charles Heidsieck Rosé 2008

Marquée par la mise en place d’une « réserve perpétuelle », sur le principe de la solera, cette nouvelle cuvée prolonge l’histoire du Brut Premier. L’excellent chef de caves Jean-Baptiste Lecaillon a millimétré ce 242 e assemblage de la maison en recherchant non plus la permanence d’un goût, credo traditionnel des bruts sans année, mais l’expression des terroirs. La rondeur des arômes grillés et de fruits mûrs se conjugue à merveille avec la fraîcheur de notes salines et dynamiques. 48 € 2. Castelnau Extra Brut «Une âme de Millésime dans un corps raffiné de Brut», résument Elisabeth Sarcelet et Carine Bailleul, son successeur à la tête des caves de la maison de Reims, pour présenter cette cuvée signature. Des notes grillées, de fruits secs et la vivacité des saveurs de citron confit traduisent ses six ans d’élevage. 32,50€ 3. Christian Gosset Brut A01 Après trente années passées dans l’exploitation familiale, Christian Gosset a choisi de s’installer à son compte, sur cinq hectares. Une feuille blanche dont cette cuvée d’assemblage de grands crus de pinot noir d’Aÿ (80%)

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et de chardonnay de Chouilly écrit les premières lignes. Nez de fruits blancs (poire) et de fleurs (genêts, mimosa). Bouche tonique et vineuse, belle finale longue et saline. 34 € 4. Gosset Extra Brut La dernière créat ion de la plus a ncienne ma ison de v ins de la Champagne se révèle être un vrai champagne d’apéritif, à la texture aussi vive que crémeuse. Gabrielle Bouby-Malagu, l’adjointe du chef de caves Odilon de Varine, en conserve toujours une bouteille au frais « pour les moments épicuriens improvisés». Une vraie quille de plaisir. 38€ 5. Drappier Carte d’Or Unique à bien des égards, la maison de la C ôte des Bar emploie les plus faibles doses de sou fre de la Champagne, ce qui donne à ses vins une couleur dorée, presque cuivrée, et des arômes épanouis. Elle s’évertue à effectuer individuellement la prise de mousse, le remuage et le dégorgement de chacun de ses f lacons, y compris les 12 formats de cette cuvée phare, de la demi-bouteille jusqu’au Melchisédech (30 litres). Son étiquette jaune rappelle les notes de gelée de coing, confiserie douce-amère. 33 €

L e f a meu x « st y le C h a rle s » s e conjugue rarement en rosé millésimé. Une exigence à la mesure de l’excellence dont fait preuve la dernière livraison de ce vin de grande garde. Dans son nouveau f lacon « Crayères », l’assemblage de pinot noir (63 %, dont 9 % v inif iés en rouge) et de chardonnay offre un premier nez salin et minéral, suivi de délicieuses notes de pamplemousse rose, d’orange sanguine et de groseille. Finale crémeuse. 126 € 2. Jacquart Mosaïque Rosé

La nouvelle ambassadrice de la maison, l’œnolog ue Joëlle Weiss, a entrepris un travail de fond sur la couleur de cette cuvée apéritive, qui reste parmi les plus soutenues, avec 18 % de vin rouge dans l’assemblage.

La densité gourmande de la grenade, des fruits rouges (groseille, cerise, framboise) et noirs (cassis) donne du croquant à ce vin charnu et pulpeux. Belle finale fraîche (zeste de pamplemousse) et saline. 34 € 3. NicolasFeuillatteCuvéeSpécialeRosé 30 % de chardonnay pour l’élégance et la finesse ; 45 % de pinot noir pour la rondeur et la struc-

t ure ; 25 % de meunier pour le fruité et la souplesse. Les petits fruits rouges (griotte fraîche, coulis de mûre, fraise des bois, groseille, framboise) composent une palette aromatique exubérante, qui glisse avec aisance sur une bulle fine et aérienne. De l’apéritif à la table, un champagne de tous les instants. 36 € 4. Laurent Lequart Saignée de Meunier Cette cuvée du producteur de PassyGrigny met à l’honneur le pinot meunier, cépage emblématique de la Vallée de la Marne. Après une courte macération des jus avec la peau des raisins, la saignée s’effectue quand les saveurs de petits fruits rouges sont suffisamment extraites. Cette technique donne des rosés part iculièrement vineux, à la couleur et au bouquet aromatique intenses. 49 € 5. Piper Heidsieck Rosé Sauvage Ce rosé d’assemblage trouve sa belle couleur vermillon par l’ajout de 15% de pinots noirs des R iceys vinif iés en rouge. Un vin de caractère où la fraise des bois, la cerise noire et la confiture de mûre sont vivifiées par des notes d’orange sanguine. Finale épicée et légèrement réglisse. Une cuvée très apéritive. 38 € Adresses page 204

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EFFERVESCENCE

DU VERT DANS LES BULLES En retard dans la certification bio de son vignoble, la région progresse doucement. Une poignée de vignerons visionnaires ont ouvert la voie qu’empruntent désormais de plus en plus de récoltants-manipulants, soucieux de concilier protection de l’environnement et qualité de leurs vins. PA R Philippe Bidalon

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© SDP. L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

1. Au domaine Mouzeron-Leroux, à Verzy, en biodynamie depuis 2008, dix-huit poules et deux coqs se révèlent de précieux auxiliaires d’entretien des parcelles durant l’hiver. 2. Après un parcours œnologique initiatique à l’étranger, Mickaël Rodez veille sur le vignoble familial, dans la Montagne de Reims, qu’il conduit en agriculture biologique. 3. Comme des phares dans un océan de vignes, les arbres symbolisent le retour de la biodiversité en Champagne.

Terrible année 2021 : gel, mildiou, la nature n’a pas épargné la Champagne, qui fait pourtant beaucoup d’efforts pour renouer avec une production plus écologique. Le nombre d’exploitations certifiées biologiques ou en conversion, 593 à ce jour, a bondi de 216% en deux ans.

Mais derrière ce chiffre spectaculaire, seulement 2550 hectares, au total, sont passés au vert – sur les 34300 que compte l’appellation. Soit à peine 7,5% de la surface viticole, quand la moyenne nationale s’élève à 14%. Il y a des raisons à cette tardive mise au pli environnemental: à l’issue des trois années de conversion, outre la difficulté de pratiquer une agriculture bio en climat septentrional, la baisse du rendement, les coûts en matériel et en personnel, il faudra aux propriétaires patienter encore deux ou trois ans avant d’imprimer le précieux logo AB sur l’étiquette. Un délai plus long que dans les autres vignobles, lié au mode d’élaboration du champagne (temps de prise de mousse et élevage sur lattes). Pourtant, voilà cinquante

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ans, cela n’a pas découragé les pionniers Jean-Pierre Fleury, Georges Laval, Jacques Beaufort… de tracer la voie. Comme, plus tard, Pascal Doquet, qui préside aujourd’hui l’Association des champagnes biologiques (ACB): «Rien ne m’a poussé vers le bio, tout m’a retenu!» Ou encore Eric Rodez, merveilleux conteur du pinot noir d’Ambonnay, qui regrette: «Nous ne sommes pas assez dans cette logique-là, car elle est exigeante: il faut accepter de vivre au rythme de la nature et pas de l’horloge mondiale.» Un précepte qu’il partage avec son fils Mickaël. Les coopératives entrent aussi dans la course sous l’impulsion de leurs membres. Mais elles sont confrontées à un écueil pour généraliser le bio: la multiplication des approvisionnements – jusqu’à 5 000 adhérents chez Nicolas Feuillatte. En attendant, l’option Viticulture Durable en Champagne a séduit 21% des exploitations. Un label régional plus contraignant que le HVE3 (Haute Valeur Environnementale) mais moins que l’obtention de la petite feuille verte AB. Un premier pas.

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N O T R E S É L E C T I O N 1. Mouzon Leroux, L’Atavique, 35 €. 2. Philippe Lancelot, Les Bas de Saran, 2014, 64 €. 3. Pascal Doquet, Diapason, 50 €.

4. Larmandier-Bernier, Terre de Vertus Brut Nature, 2015, 69 €. 5. Eric Rodez, Blanc de Noirs, 48 €. 6. De Sousa, Cuvée des Caudalies, Blanc de Blancs, 48 €. 7. Fleury, Sonate, 2012 (sans soufre), 78 €. 8. Benoît Lahaye, Violaine (sans soufre), 65 €. 9. Franck Pascal, Reliance, 39 €. Adresses page 204

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I N S P I R ATI O N

« Créer au-delà des conventions » est le mantra de Focus. L’étincelle du design et de l’artisanat français d’exception anime ses ateliers entre Cévennes et Provence depuis plus de cinquante ans. Un positionnement anticonformiste cher à Dominique Imbert qui, dans sa quête de sens derrière la forme, transforme la prouesse industrielle en objet désirable.

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Cécile Vaiarelli

© FOCUS

RETOUR DE FLAMME

I N S P I R ATI O N F E U SAC R É PA GE D E GA UC H E Le savoir-faire manufacturé de Focus invente le galbe de «Gyrofocus», une cheminée iconique imaginée en 1968, pivotant à 360° et fonctionnant au bois ou au gaz. La maîtrise de gestes de précision

et la finalisation à la main créent des pièces uniques.

PA GE D E D R OITE La cheminée à foyer ouvert «Ergofocus», en version outdoor rouille, traitement anticorrosion, s’insère dans une architecture contemporaine.

Idéaliste, Focus demande à la technologie de se surpasser pour mieux se faire oublier. Contraindre la chambre de combustion de ses cheminées à sa forme esthétique a été le point fort d’une révolution dans le domaine du feu domestique. Non plus un simple chauffage adossé à un décor, mais un objet autonome, unique et convoité par les plus grands architectes et designers, parmi lesquels Norman Foster, Renzo Piano ou Paola Navone. L’exigence du geste créatif et du défi technologique prend sa source sous le crayon de Dominique Imbert, créateur de Focus. Depuis plus de cinquante ans, dans sa manufacture, le feu du futur nourrit sa flamme. Avec le savoir-faire de chaudronniers soudeurs qui perpétuent un artisanat de précision, le respect des critères environnementaux alimente la recherche de combustibles innovants. Plus que jamais, être autour du foyer renforce un désir de partage. Adresses page 204 193

I N S P I R ATI O N

DOUCE CHALEUR Dessiner le feu en combinant des technologies. À cette vision s’associent des appareils à faible consommation d’énergie, équipés d’une régulation de la combustion, d’une programmation à distance ou d’un système permettant de canaliser l’air chaud dans une autre pièce. Comme autant de cheminées suspendues, de foyers double face, et de poêles à bois aux dimensions compactes et aux vitres XXL. PA R

Julie Rebeyrol

«Kalfire W80/52T», cheminée avec foyer à bois, double face, avec vitres sans cadre escamotables, équipé d’un système breveté d’alimentation en air, 3 fonds arrières disponibles, en verre céramique noir, acier plat noir ou acier en relief noir, réalisation sur mesure, prix sur demande, Kalfire.

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© KALFIRE

VUE SUR FLAMME

Le feu essentiel Remarquable par sa large vision sur le feu, l’insert Stûv 6-in se glisse aisément dans les feux ouverts existants, y compris dans des niches peu profondes. Ce foyer de remplacement, disponible en 7 formats, abordable et compact, permet au plus grand nombre d’accéder à un foyer de première qualité. Esthétique, écologique et économique, cet insert comblera les amateurs d’authentiques feux de bois.

Modèle présenté : Stûv 6-in

Retrouvez-nous sur www.stuv.com

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PA N O R A M A FL A M B O YA N T

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1. «Gyrofocus vitré», design Dominique Imbert, cheminée à bois fermée centrale, suspendue et pivotante à 360°, en acier noir, vitres circulaires, à partir de 12800€, Focus.

2. «Gauchin», poêle à bois en fonte en acier peint en noir, bûches

de 33cm, prix sur demande, Godin.

3. «Tatiana 997», cheminée suspendue centrale à bois en acier, foyer tournant en option, à partir de 4630€, JC Bordelet.

4. «Stûv 6-H», poêle à bois en fonte et acier, bûches de 40cm, disponible en 3 dimensions, à partir de 2659€, Stûv.

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Ce qui est nouveau est imperceptible

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au premier regard : des vitres circulaires protègent désormais le cœur de son foyer afin de tracer les lignes d’une nouvelle histoire dans vos intérieurs. En fermant le foyer à bois de son icône originelle, FOCUS signe encore une fois une prouesse technologique.

Les normes évoluent, les icônes sont intemporelles.

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Ouvert sur l’avenir !

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horizontal, prix sur demande, La Nordica Extraflame.

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1. «Lozari», poêle à bois en acier peint en noir, dessus en verre noir, bûches de 33cm, à partir de 4531€, Cheminées Philippe.

2. «Palazzetti Meghan», poêle à granulés en acier peint et aluminium, double porte en verre, sortie fumée sur le dessus,

équipé du système Flex Air pour dévier l’air à l’avant ou sur le dessus, ventilateur à plusieurs vitesses, grand tiroir à cendres, 2 coloris, prix sur demande, Palazzetti.

3. «Dante», poêle à bois en acier peint, porte et grille en fonte, système de récupération de chaleur, porte-bûches inférieur ou banc

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Le Renne proposé au chocolat Noir 71% et Lait 36% du Cameroun sont issus d’une démarche des Chocolatiers Engagés.

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La balade onirique entamée par la maison Nobilis avec ses précédentes collections emblématiques se poursuit dans cette nouvelle série textile, Péripéties, où foisonnent des dessins forts, dédiés

RENDEZ VOUS

au siège. Tel un atlas, cette collection est une cartographie de motifs variés, puisant leur inspiration entre Europe, Afrique et Asie. Ses dessins se déploient comme des archipels aux écosystèmes singuliers et invitent au voyage. nobilis.fr

OFFICE ESPAGNOL DU TOURISME Gaudí à l’honneur Originaire de Reus, au sud de Tarragone, Gaudí devient le porte-parole du modernisme en Catalogne. Il a à son actif des œuvres magistrales inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco : la Sagrada Família, la Casa Batlló, la Pedrera, le parc Güell, la Casa Vicens à

Barcelone, la Cripta Güell à Santa Coloma de Cervelló et les jardins d’Artigas à La Pobla de Lillet. Deux expositions exceptionnelles s’annoncent sur l’architecte. La première, au musée national d’Art contemporain de Catalogne à Barcelone jusqu’au 6 mars 2022. La seconde, au musée d’Orsay à Paris du 12 avril au 17 juillet 2022. catalunyaexperience.fr

GIGI EN PROVENCE Saveurs méridionales Élaboré à partir d’aromates du massif des Maures, ce gin français bio, signé maison Austruy et Philippe Laclie de la distillerie Bercloux, met en bouteille les parfums de la garrigue et le soleil. À base d’alcool de blé, Gigi en Provence exprime la quintessence provençale : à côté du genièvre, de la coriandre, du romarin, de l’huile d’olive, de la maniguette, du zeste de citron et de la violette, provenant tous de l’agriculture biologique, forment un surprenant ensemble aromatique. À déguster pur, en gin tonic ou en cocktail. vignobles-austruy.com

SOPRI Projet responsable Sopri présente son nouveau programme de prestige, des chalets-appartements à la vente au sein de la résidence Alta Lumina, un écrin au cœur de la vallée de Serre-Chevalier. En choisissant de travailler avec des matériaux nobles de fabrication française et avec des artisans locaux adeptes du circuit court, la résidence s’inscrit dans un projet respectueux de l’environnement mêlant design et artisanat traditionnel. Livraison prévue fin 2023. Vincent Henry: 0682801334. sopri.eu MOBLIBERICA Passion design Depuis sa création en 1979, Mobliberica conçoit et fabrique du mobilier d’intérieur et d’extérieur innovant, respectueux des normes et de l’environnement. Savoirfaire, originalité, finitions soignées et lignes graphiques caractérisent l’univers de la marque. Tables, chaises et tabourets se déclinent dans des matériaux résistants associant bois, métal, céramique et tissu. Chaque collection propose une large variété de dimensions et de coloris, offrant ainsi des possibilités de véritables personnalisations. Table « Ilex » et chaises « Galet » à retrouver sur mobliberica.com

© CASA VICENS GAUDÍ, BARCELONA 2017. FOTOGRAFIA POL VILADOMS, SDP. L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

NOBILIS Créations singulières

RECETTES

Évasion et tradition RECETTES

1.

Bérangère Abraham et Monique Duveau

2.

1. Soufflé au chocolat Pour 6/8 personnes Préparation 15 min. Cuisson 25 min.

75 g de chocolat noir à 65 % de cacao Valrhona, 150 g de lait entier, 60 g de jaunes d’œufs, 150 g de blancs d’œufs, 110 g de sucre, 10 g de farine, 10 g de maïzena, 1 pincée de sel, 1 noix de beurre et un peu de sucre fin (pour le moule).

Faites fondre le chocolat concassé au four à micro-ondes à env. 35 °C. Faites chauffer le lait. Mélangez les jaunes d’œufs avec 30 g de sucre, la farine et la fécule en fouettant légèrement. Versez la moitié du lait sur cette préparation. Mélangez et reversez dans la casserole contenant l’autre moitié de lait. Faites cuire à feu doux jusqu’à ébullition puis retirez du feu en mélangeant doucement. Faites monter les blancs avec le sel et le sucre restant. Ajoutez la moitié des blancs montés dans la crème pâtissière au chocolat chaude et mélangez le tout jusqu’à obtent ion d’un mélange homogène. Beurrez le moule à soufflé et sucrez-le. Versez la pâte à ras bord, lissez et égalisez à la spatule. Laissez reposer 5 à 10 min à l’air. Décollez-la délicatement du bord avec le pouce.

Faites monter le soufflé dans un four préchauffé à 200 °C pendant 25 min.

2. Tarte choco-orange Pour 6/8 personnes Préparation 35 min. Cuisson 20 min.

4 oranges sanguines, 200 g de sucre en poudre, 250 g de farine, 125 g de beurre mou, 2 c. à soupe de poudre de cacao non sucré (Valrhona), 2 c. à soupe de sucre glace, 1 pincée de sel, un peu de farine pour le plan de travail. Pour la ganache chocolat-orange. 250 g de chocolat noir à 75 % de Madagascar Valrhona, 40 cl de crème liquide, 1 orange non traitée.

L a vei l le, prépa rez les or a nges.

Détaillez-les en fines rondelles sans les peler. Enlevez les pépins. Dans une casserole, versez le sucre et 25 cl d’eau de façon à réaliser un sirop.

202

PHOTOS

Valérie Lhomme et Bernard Touillon

3.

Plongez-y les rondelles d’oranges et laissez frémir à feu moyen pendant 15 min. Laissez-les refroidir dans le sirop jusqu’au lendemain. Dans un robot, mélangez la farine tamisée, le beurre mou, le cacao, le sel et le sucre glace. Ajoutez petit à petit 10 cl d’eau jusqu’à ce qu’une boule se forme.

Si vous travaillez la pâte à la main, mélangez les ingrédients secs, puis ajoutez le beurre et malaxez le tout.

Des miettes de pâte vont se former.

Ajoutez petit à petit l’eau en continuant de malaxer la pâte jusqu’à ce qu’une boule se forme. Faites reposer la pâte, enroulée dans un film alimentaire, une nuit au réfrigérateur. Sortez la pâte du réfrigérateur 1 h avant de la travailler. Étalez-la entre deux feuilles de papier sulfurisé, foncez un moule de 32cm de diamètre, piquez le fond à la fourchette. Réservez au frais 30min.

Préchauffez le four à 180°C. Sortez le fond de tarte tapissé de papier sulfurisé et déposez-y un poids (billes de cuisson). Faites cuire à blanc 20 min. Ôtez le poids et le papier et laissez dorer le fond de tarte. La ganache au chocolat-orange. Portez la crème à ébullition avec les zestes de l’orange et, hors du feu, ajoutez le chocolat haché.

Mélangez bien le tout. Versez sur le fond de tarte au chocolat. Laissez refroidir. Égouttez les tranches d’oranges.

Déposez-les une à une sur la tarte.

Servez-la à température ambiante.

3. Cakes au chocolat-café D’après une recette de François Pralus Pour 6 personnes Préparation 20 min. Cuisson 25 min.

150 g de beurre en pommade, 150 g de sucre glace, 5 œufs, 300 g de farine, 100 g de cacao en poudre non sucré, 1 c. à soupe de café soluble, 1 sachet de levure chimique. Pour la ganache. 25 cl de crème, 250 g de chocolat à 75 %.

Dans un robot, mélangez les ingrédients de l’appareil à cake et laissez reposer la pâte. Préchauffez le four à

4.

170 °C. Beurrez et farinez les moules.

Versez-y la pâte et enfournez 25 min.

S or tez du fou r et la is sez ref roi d ir. Pou r l a g a n ac he. Da ns u ne casserole, faites chauffer la crème et retirez-la du feu. Incorporez le chocolat en morceaux. Remuez avec une spatule en bois jusqu’à l’obtention d’une ganache homogène et lisse. Quand les cakes sont refroidis, recouv rez-les de la ganache.

4. Glace lavande, biscuit cacao, tuiles au romarin Pour 4 personnes Préparation 25 min. Réfrigération 4 h.

Cuisson 5 min.

Pour la glace à la lavande. 35 cl de lait, 15 cl de crème, 4 jaunes d’œuf, 110 g de sucre blond, 1 c. à soupe de miel, 10 g de Maïzena, 10 g de lait en poudre, 1 poignée de fleurs de lavande. Pour les tuiles. 50 g de sucre semoule, 25 g de beurre demi-sel fondu, 10 g de farine, le zeste d’1 citron, 15 aiguilles de romarin, 1 c. à café de jus de citron, 30 g d’amandes effilées grillées, 2sablés au chocolat, 12 abricots, 2c. à soupe de miel de romarin, le zeste d’1/2 citron.

Préparez la glace. Faites chauffer le lait, le miel et la crème dans une casserole. Ajoutez la lavande et laissez infuser 30 min. Filtrez puis faites chauffer à nouveau. Fouettez les œufs avec le sucre et ajoutez la Maïzena.

Versez le liquide chaud par-dessus, mélangez et reversez dans la casserole.

Ajoutez le lait en poudre et laissez cuire jusqu’à ce que la préparation s’épaississe puis réfrigérez-la pour 4 h. Pour les tuiles. Hachez f inement le romarin puis mélangez-le au sucre avec le zeste de citron. Ajoutez le reste des ingrédients et mélangez bien pour obtenir une pâte épaisse.

Préchauffez le four à 180 °C. Étalez des disques avec cette préparation sur une plaque de cuisson couverte de papier sulfurisé puis enfournez pour 5 à 6 min jusqu’à ce qu’elles soient bien dorées. Réservez-les. À l’aide

5.

d’une râpe, détaillez les biscuits en poudre fine. Coupez les abricots en petits cubes. Placez-les dans une casserole avec un filet de miel et le zeste de citron puis placez sur feu doux pendant 10min. Au moment de servir, turbinez la glace bien froide jusqu’à ce qu’elle soit bien onctueuse. Dans quatre assiettes, répartissez la poudre de biscuits, les amandes. Une quenelle de compotée d’abricots, une boule de glace à la lavande et quelques tuiles au romarin. Arrosez d’un filet de miel.

5. Bûche de Noël pain d’épices Pour 4 personnes Préparation 35 min. Cuisson 5 min.

Réfrigération 3 h.

12 tranches de pain d’épices, 2 œufs, 100 g de miel de fleurs, 20 g de fécule de maïs, 1 feuille de gélatine, 3 étoiles de badiane, 2 blancs d’œufs, 25 cl de crème fleurette, le jus de 4 clémentines + 1 pour le décor, 1 citron bio, 1 orange bio, amandes g rillées et sucre glace pour le décor.

Zestez le citron et l’orange et pressez-les. Préparez le sirop : dans une casserole, placez la badiane avec le miel, le jus et le zeste de l’orange, et le jus de citron. Ajoutez un fond d’eau, puis portez à ébullition et laissez refroidir. Répartissez 4 tranches de pain d’épices dans le fond d’un moule à cake chemisé de film alimentaire. Imbibez ces tranches de sirop et réservez. Imbibez le reste des tranches également. Faites chauffer la crème f leurette et le jus de clémentine.

Ajoutez le miel restant. Dans un saladier, fouettez les 2 œufs avec la fécule de maïs. Faites ramollir la gélatine dans un bol d’eau froide. Lorsque le mélange dans la casserole est chaud, versez-le sur les jaunes d’œufs et fouettez. Reversez le tout dans la casserole, puis faites cuire tout en fouettant jusqu’à ce que le mélange s’épaississe.

Hors du feu, ajoutez la gélatine, mélangez bien et laissez refroidir. Lorsque l’ensemble est refroidi, fouettez les

RECETTES

2 blancs d’œufs en neige bien fermes et incorporez-les à la préparation.

Versez la moitié de cette dernière dans le moule à cake, puis ajoutez des morceaux de pain d’épices imbibés et terminez de remplir le moule avec le reste des ingrédients. Placez au frais pour 3 h avant de démouler. Coupez la clémentine restante en fines tranches ; faites-les poêler avec un filet de miel. Déposez-les sur la bûche, poudrez de sucre glace et parsemez d’amandes ef f ilées.

6. Tarte mendiant à l’orange Pour 4 personnes Préparation 30 min. Cuisson 20 min.

Réfrigération 3 h.

Pour la pâte. 100 g de farine, 25 g de cacao en poudre, 75 g de beurre pommade, 45 g de sucre glace, 15 g de poudre d’amandes, 1 œuf. Pour la c rème à l’orange. 2 jaunes d’œuf, 2 œufs, 20 cl de jus d’orange, le zeste d’1 orange, 170 g de beurre, 10 g de Maïzena. Pour le décor. 1 rondelle d’orange confite, 30 g de pistaches vertes, 20 g d’amandes effilées, 10 g de sucre en poudre, 5 petites meringues, le zeste d’une orange bio.

Pour la pâte. Travaillez au robot le beurre et le sucre glace. Lorsque l’ensemble est crémeux, ajoutez la poudre d’amandes, la farine, le cacao et la moitié de l’œuf fouetté. Travaillez bien pour obtenir une pâte collante mais homogène et enveloppez-la dans du film alimentaire avant de la réfrigérer pour 2 h. Préchauffez le four à 180 °C. Lorsque la pâte est bien froide, étalez-la sur un plan de travail fariné puis garnissez-en un moule à tarte beurré. Piquez le fond de tarte et enfournez pour 15 min env iron puis, à la sortie du four, laissez refroidir. Préparez la crème à l’orange, fouettez les jaunes d’œuf avec le sucre en poudre et la Maïzena.

Faites chauffer dans une casserole le jus d’orange avec un peu de zeste puis versez ce liquide chaud sur le

7.

mélange aux œufs. Fouettez bien puis reversez le tout dans la casserole et faites cuire quelques minutes jusqu’à ce que le mélange épaississe.

Versez dans un saladier puis laissez refroidir. Lorsque le mélange est froid, incorporez le beurre en morceaux à l’aide d’un mixeur plongeant. Versez la garniture sur le fond de pâte au cacao, lissez la surface puis réfrigérez pour 1 h au moins.

Au moment de ser v ir placez les amandes et le sucre en poudre dans une poêle et faites caraméliser le tout.

Débarrassez sur du papier sulfurisé.

Répartissez sur la tarte les pistaches hachées, la rondelle d’orange, les amandes caramélisées, les meringues et le reste de zeste d’orange.

7. Petites étoiles de Noël Pour 30 biscuits Préparation 20 min. Réfrigération 1 h.

Cuisson 10 min.

330 g de farine, 270 g de beurre ramolli, 120 g de sucre glace, 1filet d’eau, ½ gousse de vanille fendue et grattée, le zeste d’un citron, 2 c. à soupe de pavot, 2 c. à soupe de carvi, une dizaine de bonbons à la sève de pin hachés, 1 c. à soupe bombée de gingembre en poudre. Préparez la pâte.

Mélangez farine et sucre. Ajoutez le beurre en morceaux, puis mélangez bien pour obtenir une matière sableuse. Ajoutez un f ilet d ’eau jusqu’à ce que la pâte soit compacte et homogène. Coupez-la en 6 morceaux et ajoutez dans chaque boule de pâte un ingrédient pour aromatiser (vanille, citron, pavot, carvi, gingembre, bonbon). Enveloppez-les dans du film alimentaire et réfrigérez 1 h.

Préchauffez le four à 180 °C. Étalez chaque pâte sur un plan de travail fariné, puis découpez des étoiles à l’aide d’emporte-pièces de différentes tailles. Déposez-les sur des plaques de cuisson couvertes de papier sulfurisé. Enfournez 10 min environ jusqu’à ce qu’ils soient bien dorés.

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6.

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emapradere.com Fred. fred.com G a ler ie A r mel S oyer. 19, r ue C hap on, 750 03. Tél. 01 4 2 55 49 72. armelsoyer.com Galerie boutique Nous. 19, rue Clauzel, 75009. nousparis.com Ga ler ie Cipango. galeriecipango.fr Galerie LSd, Laurence Simoncini. 5, rue Aubr iot , 75 0 0 4 . Tél. 01 4 2 72 06 53. laurencesimoncini.fr Galerie MiniMasterpiece. galerieminimasterpiece.com Ga lerie Na ïla de Monbrison. naila-de-monbrison. com Goossens. goossens-paris.com Hermès. hermes.com La Galerie Parisienne. lagalerieparisienne.fr L’Atelier du Mur. atelierdumur.fr Maison Auclert. Maisonauclert. com Mellerio. mellerio.fr Messika. messika.com Poiray. poiray.com Pomellato. pomellato.com Piaget. piaget.com Repossi. shop.repossi. com Ta s a k i. t a sak i.fr Tiffa ny & C o. t i f f a ny.f r Va n C le ef & Arpels. vancleefarpels.com Reconversion culte Page 148 Garmedia Cordero Arquitectos.

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Maiatzaren Biko Kalea, 19, 48003 Bilbao. Via verde Montes de Hierro. viasverdes.com Vitra. vitra.com Évasion et tradition Page 166 Faïence d’Apt, Atelier Christine Jouval. apt-faience-luberon.fr Burel Factory. burelfactory.com Domaine du R ayol. domainedurayol.org Falbala luminaires. falbala-luminaires.com Go Friday. gofriday.eu Marion Graux. mariongraux.com Mimosa Augier. mimosa-augier. com Silent Living. silentliving.pt Terres d’expressions Page 176 Bollinger. champagne-bollinger.com C h a r l e s H e i d s i e c k . c h a r le s heidsieck.com Henr iot. champagne-henriot.com Joseph Perrier. josephperrier.com Lanson. lanson. com Louis Roederer. louis-roederer. com Nicolas Feuillatte. nicolasfeuillatte.com Perrier-Jouët. perrierj ou et .co m R u i n a r t . r u i n a r t . co m Ve u v e C l i c q u o t . v eu v e c l i c q u o t . c o m Vr a n k e n Po m m e r y. v r a n kenp om mer y.com

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Millésimes grand soir Page 186 Bollinger. champagne-bollinger. com C a s t e l n a u . c h a mp a g ne castelnau.fr Charles Heidsieck. charlesheidsieck.com Christian Gos set. 3, r ue Jeanson, 51160 Aÿ - C ha mpa g ne. Tél. 0 6 0 8 4 2 2 5 5 3 . c o nt a c t @ c h a m p a g n e c h r i s t i a n - g o s s et .co m D e u t z . champagne-deutz.com Drappier. champagne-drappier.com Franck B onv i l le. cha mpa g ne - f r a nckb o nv i l l e.co m G o s s e t . c h a m pa g ne - go s set .com G r e m i l let . champagne-gremillet.fr Henriot. champagne-henriot.com Jacquart. champagne-jacquart.com K rug. krug.com La nson. lanson.com Laurent Lequa rt. champagnelaurent-lequart.fr Laurent Perrier. laurent-perrier.com Lomba rd. champagne-lombard.com Louis Roederer. louis-roederer. com Nicolas Feuillatte. nicola s - feuillatte.com Pa l mer & C o . c h a mp a g ne - p a l mer. f r Perrier-Jouët. perrier-jouet.com Philipponnat. philipponnat.com Piper Heidsieck. piper-heidsieck. c o m Po m m e r y. c h a m p a g n e pommery.com Ruinart. ruinart. com Ta itt inger. taittinger.com T h i é n o t . t h ienot .com Ve u v e Clicquot. veuveclicquot.com Du vert dans les bulles Page 191 Benoît Lahaye. 33, rue Jeanned ’A r c , 5 1 1 5 0 B o u z y . T é l .

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Jean-Emmanuel Richomme.

Ont collaboré à ce numéro Marie-Hélène Balivet, Virginie Bertrand, Philippe Bidalon, Caroline Clavier, Aurélie des Robert, Julie Chanut, Laurence Dougier, Julie Rebeyrol, Cécile Vaiarelli.

Photographes et illustrateurs Nicolas Mathéus, Nicolas Millet, Pierrick Verny. © Adagp, Paris 2021, pour les œuvres de ses membres.

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