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NEWS HEALTHY
from femmes 225
ET SI ON LAISSAIT (ENFIN !) nos seins tranquilles ?
TETE : LISA BEYS
NO BRA
Ne pas porter de soutien-gorge, pour le confort ou par conviction féministe, c’est la tendance #nobrachallenge, qui se déploie sur les réseaux sociaux, dont Facebook, Twitter et Instagram, pour encourager les femmes à s’en défaire. À l’instar des féministes qui les brûlaient dans les années 70 pour libérer les femmes, les adeptes de ce mouvement dénoncent les injonctions faites aux corps des femmes. En outre, son efficacité pour le maintien et la fermeté des seins ne serait pas démontré, car il comprimerait les tissus et gênerait la circulation sanguine. Baleines qui rentrent dans la peau, bretelles qui tombent, coutures trop serrées… En Scandinavie, 95% des femmes n’en porteraient pas.
ALLAITER EN PUBLIC, UN TABOU ?
Dénonçant l’hypersexualisation de la poitrine des femmes, de nombreuses mères choisissent de faire de l’allaitement un acte militant. Comment expliquer qu’un geste aussi naturel que l’allaitement maternel puisse faire scandale, dans une société qui met aussi souvent les corps à nu ? Mères interdites d’allaiter dans un supermarché, au zoo ou dans une administration, l’allaitement en public divise parfois, car le sein des femmes devient chargé d’érotisme alors qu’il devrait être perçu pour sa fonction nourricière.
Octobre rose
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les femmes dans le monde. Le Luxembourg n’est pas épargné par cette triste réalité. Le mois d’octobre est traditionnellement dédié à la sensibilisation au cancer du sein : plus ce dernier est détecté précocement, plus les chances de guérison augmentent et moins la thérapie est lourde. Le dépistage proposé par le Programme mammographie de la Direction de la santé permet d’inviter annuellement plus de 30 000 femmes âgées de 50 à 70 ans à participer à un examen de dépistage.
LE CHIFFRE
500
Le nombre de nouveaux cas de cancers du sein détectés chaque année au Luxembourg, soit plus d’une femme par jour (Source : ministère de la Santé, Luxembourg, 2020).
Free the nipple
Selon une étude Ifop réalisée en juin 2020, 55% des femmes âgées de moins de 25 ans déclarent avoir subi des regards ou commentaires déplacés à propos de leur poitrine. Le mouvement Free The Nipple (« Libérez le téton ») est une campagne dénonçant le fait que les hommes peuvent exposer leur torse et leur poitrine dans l’espace public, alors que les femmes ne peuvent en faire de même sans être immédiatement censurées. Un mouvement controversé (comme les Femen) du fait qu’il oblige les femmes à se dénuder pour faire entendre leur voix.
SLOW BRA
Le confinement et le boom du télétravail ont modifié nos habitudes vestimentaires, favorisant les matières souples, au détriment des jeans et autres sous-vêtements inconfortables : vive le slow bra ! « bra » signifie soutien-gorge en anglais. Le « slow bra », c’est donc la manière douce de le porter : des soutiens-gorges doux et confortables, sans armatures, souvent en forme de brassière. Ils envahissent les rayons, plébiscités pour leur douceur, leur meilleure adaptation au corps et leur légèreté. Une tendance à pérenniser au quotidien !
BODYPOSITIVE
Diktat du corps parfait, poitrine généreuse et galbée, femmes retouchées pour correspondre à des standards inatteignables… Le corps d’une femme évolue, se transforme, est modifié par la maternité, la vie et l’âge. La société de consommation sait se nourrir de nos complexes pour nous promettre toujours plus de produits miracles. On suit le #bodypostive sur Insta, ou le compte de @thebirdpapaya, qui dévoile son quotidien de femme et de mère imparfaite en prônant l’acceptation de soi. Un mouvement à contrecourant de ce flot d’injonctions néfastes, qui popularise le fait d’aimer son corps avec ses fêlures et surtout d’en prendre en soin !