BEAUTÉ

LE MAQUILLAGE SEMI-PERMANENT

La dermopigmentation, qui consiste à colorer certaines zones du visage, permet de remplacer, pendant quelque temps, l’utilisation de certains produits de maquillage. Bonne idée ou mauvaise pioche, tout dépend de ce qu’on en attend.

MAGALI EYLENBOSCH

Bien que la méthode n’arrive pas toujours à convaincre, de plus en plus d’instituts l’ajoutent à leur menu de soins. Nombreuses sont celles qui la considèrent comme un brin ringarde, pourtant elle a bien évolué au fil du temps et permet d’afficher aujourd’hui un minois pimpant dès le réveil. Encore faut-il savoir en quoi elle consiste exactement et à qui elle s’adresse.

PERMANENT OU SEMI-PERMANENT ?

Tout d’abord une petite mise au point s’impose. Il n’existe pas de différence entre le maquillage permanent et semipermanent. En esthétique, on ne pratique que le maquillage semi-permanent. En d’autres termes, il s’agit de griffer la peau à l’aide d’une fine aiguille de 0,3 mm et de permettre ainsi aux pigments de pénétrer le derme. L’action est relativement superficielle contrairement à celle du tatoueur qui agit plus en profondeur et utilise un autre type de pigments. La tenue du maquillage varie, en moyenne, entre un et trois ans, parfois plus, et dépend de plusieurs facteurs.

Plus la couleur choisie est claire, moins longtemps elle tiendra. Le renouvellement cellulaire est plus rapide chez les jeunes femmes. Le maquillage tiendra donc plus longtemps sur les peaux matures. L’exposition répétée au soleil peut également avoir une incidence. La bonne nouvelle ? Une petite séance d’entretien annuel peut être effectuée afin de conserver l’effet initial. Cette discipline de dermopigmentation doit obligatoirement être réalisée par une esthéticienne diplômée qui a suivi une formation hygiène, à l’instar des tatoueurs.

À QUI S’ADRESSE-T-IL ?

Il s’adresse quasi à toutes les femmes. D’une manière générale, il permet d’ouvrir le regard, de redessiner le contour de la bouche et d’en rehausser légèrement la couleur. Il peut également servir à camoufler une petite cicatrice disgracieuse ou de permettre à celles qui ont subi de lourds traitements de chimiothérapie de redessiner des sourcils qui repoussent parfois de façon anarchique. Et si vous rêvez d’un joli point de beauté, ultime coquetterie, c’est plus naturel lorsque c’est réalisé par dermopigmentation qu’à l’aide d’un crayon. Une professionnelle digne de ce nom vous donnera d’abord un premier rendez-vous simplement pour parler de la technique utilisée, définir la forme ou envisager l’une ou l’autre couleur. Mieux vaut également prendre le temps de la réflexion. Côté douleur, c’est très supportable. Certaines ne sentiront quasi rien, d’autres trouveront le passage de l’aiguille assez désagréable. Mais sans plus !

CHOIX RAISONNÉ OU EFFET DE MODE

Évitez ce genre de démarche sur un coup de tête. Prenez le temps d’imaginer le résultat, voire de faire quotidiennement une petite simulation à l’aide de produits de maquillage dont le rendu se rapproche de l’effet escompté. Ces dernières années, de nombreuses femmes se sont focalisées sur leurs sourcils misant trop souvent sur une ligne artificielle à la Kim Kardashian.

Très épaisse et souvent trop foncée. Attention, ce look commence à avoir fait son temps et on revient à des standards plus subtils. Le maquillage semi-permanent permet également d’obtenir des résultats naturels dont on ne risque pas de se lasser. Rien ne vous empêchera d’accentuer malgré tout votre maquillage à l’aide de produits classiques.

CÔTÉ COULEURS

Rassurez-vous, tout est possible. Il est loin le temps où la bouche et les yeux étaient redessinés à la truelle. Aujourd’hui, toutes les nuances sont dans l’air du temps. Pour le regard, vous trouvez le noir trop dur, un joli marron vous plaira davantage, à moins que vous ne juriez que par un bleu marine. Idem pour la bouche. Si vous avez la peau claire, privilégiez une teinte légèrement plus soutenue que la couleur initiale. Elle vous donnera bonne mine sans trop en faire. Par contre, si votre carnation est plus foncée, vous préférerez peut-être un vrai bordeaux. D’où l’intérêt de faire de multiples essais avant de vous lancer.

Il n’existe pas de différence entre le maquillage permanent et semi-permanent

Y A-T-IL DES RISQUES POUR LA SANTÉ ?

À l’instar du tatouage, le maquillage semi-permanent doit être effectué dans des conditions d’hygiène parfaites. Si ce n’est pas le cas, il peut entraîner des infections, et même le tétanos. Aujourd’hui, les pigments utilisés sont censés être 100% naturels afin d’empêcher tout risque d’allergie.

Si vous prenez un traitement médicamenteux, notamment des anticoagulants ou si vous avez une peau particulièrement sensible, parlez-en d’abord à votre médecin ou à votre dermatologue. ●