La musique nous crée un passé que nous ignorions et éveille en nous des chagrins qui avaient été dissimulés à nos larmes. Bernard Lubat
Cité dans Crise de la représentation, de Jean-Marc Adolphe, éditions de l’Entretemps.
ÉDITO
par Michaël Dian
À l’heure d’apporter la dernière touche à la brochure générale de cette seizième édition, amoureusement préparée pendant près d’un an et dont nous avons servi tout au long de la saison des Week-ends musicaux du festival de Chaillol de réjouissants avant-gouts, nous aimerions n’être que joie et allégresse devant la perspective d’une si belle fête du sens et des sens, dans l’attente de si précieux moments à partager avec le public. Mais les préparatifs les plus intenses ne peuvent dissiper totalement le désarroi et l’amertume ressentis devant tant de manifestations culturelles qui, en France et en Europe, n’auront pas lieu, faute de moyens. Nous voulons dire notre solidarité avec ces structures fragilisées, empêchées ou sacrifiées et avec tous les artistes qui ne pourront partager le fruit de leur travail. Cette année, pendant que nous nous employions à réunir les moyens nécessaires à la réalisation d’une édition supplémentaire du festival de Chaillol, combien de pétitions
n’avons-nous pas signées, combien d’appels à manifester n’avons-nous pas relayés pour en appeler à une autre politique de l’Art et de la culture. Nous avons régulièrement apporté notre soutien à des initiatives généreuses et exemplaires, menacées d’asphyxie ou de pure disparition par des coupes budgétaires brutales, quelques fois arbitraires au regard de la qualité de démarches unanimement saluées. Comment ne pas s’émouvoir aussi de la mise en cause systématique de ce qui, au fond, constitue le fondement de nos sociétés modernes et démocratiques : le sens de l’intérêt général, le bien commun, le partage du sensible. Avec l’éducation, ils concourent à l’émancipation de l’individu et lui donnent, les moyens d’exercer pleinement son rôle et ses responsabilités de citoyen. De cette grande oeuvre d’émancipation individuelle et collective, toujours à parfaire puisque jamais achevée, nous n’aurions plus les moyens ? Depuis des mois, à la faveur d’une crise qui ne cesse de s’approfondir à mesure qu’on met en place des mécanismes pour la juguler, il n’est plus question que d’austérité, de réduction des dépenses publiques, d’ajustements structuraux, de retour à la compétitivité là où il faudrait imaginer celui de la prospérité et du bien-être. L’art, la culture, l’éducation, la santé, la pro-
tection sociale... modèlent nos territoires, servent les populations qui y vivent, façonnent un rapport au monde, mais pèsent dans le budget des états, certes trop endettés. On montre du doigt la Grèce, ce pays à la culture millénaire qui jadis féconda l’Europe, on compare le standard de nos sociétés développées à celui de pays émergents, dont les salaires sont inférieurs de trente fois, et les protections sociales, les normes environnementales quasi inexistantes. On se laisse peu à peu gagner par une vision exclusivement comptable qui s’emploie à dénoncer méthodiquement le poids, la charge - les mots sont choisis - de tous les services publics qui accompagnent la vie quotidienne de millions de gens. De ces instruments du bien-être collectif hérités d’un autre temps, il faudrait impérativement s’alléger pour laisser le marché, libéré de tous ses freins, dispenser ces biens essentiels, entre-temps redéfinis en produits et parts de marché. On doute que l’intérêt général survive longtemps à une telle révolution. Dans ce monde globalisé qui est désormais notre village, le Chinois menacerait, le Grec paresserait pendant que le Français s’angoisserait en se racornissant... Nul territoire, quelle que soit l’échelle envisagée, celle du pays gapençais dans lequel se déploie le festival de Chaillol, ou celle du continent européen sur lequel s’épanouit notre civilisation, ne pourra s’inventer un
avenir en abandonnant sa dimension créative, en renonçant aux exigences de la pensée et à la fréquentation des oeuvres. Au projet d’une guerre économique de tous contre tous, opposons l’utopie sérieuse d’un espace culturel qui fait le pari de l’ouverture, de la créativité, de la valeur ajoutée de l’intelligence et de la sensibilité sur la seule rationalité économique et l’obsession du chiffrable et du quantifiable. Sans doute qu’un petit festival de montagne pèse peu face à la volonté aveugle des marchés financiers qui statuent aujourd’hui sur l’avenir de nos territoires, mais sachons tirer la fragile leçon d’une aventure humaine faite d’écoute, de temps et de patience. Faisons réserve de bonheur, de convivialité, retrouvons le goût du partage, goûtons pleinement la saveur d’un moment de musique, alors peut-être...
© Esther Berelowitsch
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Je dis souvent que je suis devenu chanteur d’opéra par dépit. C’est, certes, quelque peu exagéré. Mais si j’ai toujours aimé chanter, l’opéra n’est entré que très tardivement, avec les premières leçons de chant, dans mon répertoire. La musique vocale pour moi, à l’adolescence, c’était le jazz...
Round about Bill JAZZ
Passionné de jazz depuis toujours, le baryton français Laurent Naouri accomplit un rêve d’adolescent et prête son timbre chaud, son sens du texte et de la scène aux splendides Manuel Rocheman mélodies de Bill Evans. Une rencontre passionnante entre piano le baryton français le plus applaudi de sa génération et l’un des plus grands pianistes de jazz, familier du festival de Chaillol. Laurent Naouri baryton
Il était à New-York, au Metropolitan Opera en février dernier, il est ici au village. Renouant avec ses premières amours, Laurent Naouri s’est associé, sur les conseils de Martial Solal au pianiste Manuel Rocheman pour former un étrange duo. Un baryton rompu à la scène lyrique déploie ses timbres à la Chet Baker. Par coquetterie quelques notes passent de justesse, au bord du souffle, il scatte, comme les chanteurs de jazz (improvisation vocale sur onomatopées). Le jazz est sa « première maison », sa patrie et cela s’entend… Le pianiste, fils spirituel et héritier de Martial Solal, raffiné, virtuose, grand improvisateur, tient la scène depuis les années 80. Tombé amoureux du jazz à l’âge de dix ans, de son élan, de son rythme, de sa liberté de ton, il n’en finit pas de se perdre lui aussi dans les volutes de l’âme douloureuse et légère de Bill Evans.
JUILLET
Leur duo se voue à cet artiste exceptionnel qui s’en est allé, si jeune, il y a déjà 32 ans. De son nom complet William John Evans (1929-1980), Bill a été le compagnon des grands de ce monde, de Lenie Tristano à John Coltrane, en passant par Cannonball Adderley, Jim Hall et Miles Davis. Pianiste et compositeur mythique, en créant en 1959, son trio avec le contrebassiste Scott LaFaro et le batteur Paul Motian, il a révolutionné la formation et réinventé le piano jazz. Harmonie modale, swing, finesse, subtilité, richesse des influences et de leur transcendance… Ce sont ces couleurs qu’effleurent avec une excessive délicatesse Laurent Naouri et Manuel Rocheman, dans un moment de nostalgie et d’infinie tendresse. Catherine Peillon
Je 19 Chaillol, Église de Saint Michel, 21h Ve 20 Montmaur, Château, 21h Di 22 Tallard, Château, 21h 7
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© Julien Mignot
Pour moi, quels que soient les répertoires présentés, c’est la relation qui compte par dessus tout. Celle qui s’instaure entre le public, un interprète, un compositeur. C’est à cette condition que la musique peut avoir un sens, et qu’elle peut donner lieu à un partage.
Carte blanche à ivan solano MUSIQUE DE CHAMBRE
Ivan Solano clarinette Emmanuel Olivier piano
Luciano Berio Lied, pour clarinette François Meïmoun Sonate n°2
pour piano [création] avec le soutien de la Sacem
Les pas mêlés
pour clarinette et piano
Alberto Posadas Sinolon, pour clarinette Johannes Brahms Sonate pour clarinette et piano n°1 en fa mineur op. 120
Intermezzi op.117 pour piano
Igor Stravinsky Molto tranquillo
extrait des Trois pièces pour clarinette seule
* Lundi 23 juillet, conférence de Catherine Peillon, L’Empreinte digitale, une épopée discographique. Informations p.35
JUILLET
Le clarinettiste espagnol Ivan Solano - également compositeur - et le pianiste Emmanuel Olivier proposent un programme original conçu autour de l’oeuvre tardive de Johannes Brahms, héritier nostalgique du siècle classique. Ses derniers opus dialogueront avec des pièces plus récentes, dont celle de François Meïmoun, compositeur invité de l’édition 2012. Dire qu’Ivan Solano vient de Madrid serait passer sous silence son âme vagabonde : six années hongroises, puis de longs séjours d’études à Paris, Strasbourg, Rome (à l’Accademia Nazionale de Santa Cecilia)… Il est d’ici, il est d’ailleurs, parlant avec flegme une demi-douzaine de langues au moins. Mais ce n’est pas tout. Ivan Solano est clarinettiste ET compositeur. Entendons les deux « totalement, tendrement, tragiquement » - comme la déclaration de Paul Javal dans Le Mépris. Sans concession, il veut pousser à fond le souci de la forme et du détail. Or ces activités demandent des qualités et une structuration mentale très différentes. Mais ce passionné de musique, de science, de littérature, aime passer d’un côté à l’autre de son cerveau. Il a ainsi acquis une souplesse, une agilité réellement surprenante.
Brahms et sa mythique sonate opus 120 n°1 pour clarinette et piano devient le noyau d’un récital qui part en éclats somptueux vers le XXe et le XXIe siècles (Stravinski, Berio, Posadas, Meïmoun). Des œuvres glorieuses comme de hauts faits d’armes que le jeu sensible du pianiste vient sertir de gemmes. Emmanuel Olivier, grand spécialiste du Lied est aussi chef de chant. Cette tendance, cette attention à la matière vocale, permet à la clarinette de chanter dans tous ses registres, de s’élancer, puissante et gracile, fragile ou dramatique. Le piano, lui, est tour à tour un trempolino, un nid douillet, un adversaire, un amoureux. Immersion dans ce monde vibrant du bois d’ébène… Catherine Peillon
Lu 23* Chaillol, Église de Saint Michel, 21h 9
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© Alexandre Chevillard
J’ai grandi dans une famille majoritairement espagnole, bercé dès mon plus jeune âge par les pasodobles et les tangos qu’écoutaient mes grands-parents. Cette période de ma vie continue d’influencer mes goûts musicaux, et explique mon attachement à l’héritage populaire dans les musiques, plus contemporaines, que je défends aujourd’hui.
SIGNES & SONGS MUSIQUE CONTEMPORAINE
Ensemble C BARRÉ Sébastien Boin direction musicale
Julie Brunet-Jailly flûte
Thomas Keck
guitare et cithares
Lucie Antunes Raphaël Simon Claudio Bettinelli Jérémie Abt percussions
Antoine Alerini piano
Charlotte Testu contrebasse
Jean-Manuel Candenot baryton basse
Maurice Ohana Signes Georges Crumb Songs, Drones and Refrains of Death François Meïmoun Tara [création]
avec le soutien de la Sacem
En partenariat avec la compagnie
JUILLET
Pour cette première collaboration avec l’ensemble C Barré, Sébastien Boin a choisi deux oeuvres fortes, façonnées par les influences de la musique et des arts traditionnels : Songs, Drones and Refrains of Death de l’américain George Crumb, et Signes du franco-espagnol Maurice Ohana, programme que viendra faire résonner Tara, commande du festival à François Meïmoun. Ce projet est le rêve obstiné, avec sa mesure de démesure, la promesse de lendemains qui chantent de la part d’un jeune chef talentueux, aventureux, Sébastien Boin. Les ingrédients, comme des ferments prêts à lever, sont là : deux fortes personnalités musicales du XXe siècle – Maurice Ohana et George Crumb – les deux influencés par la poésie et l’âme espagnoles. Les « poèmes noirs » de Lorca pour l’un, l’imaginaire de l’arbre - portraits d’arbres, battus par le vent, sous la pluie, pétrifiés, ou dans la nuit... - pour l’autre. Folie expressive, théâtralité pour l’un ; « rebonds sonores où attaques et résonnances fusent et se suspendent dans de brusques changements d’éclairage et de densité, comme ces brumes d’été soudain déchirées par l’éclat du soleil… » dit l’autre. Pièces mystiques, rituelles. Oui mais païennes, animistes, issues
d’un monde vivant et foisonnant, d’un temps où la nature s’appelait physis, dont l’âme ondulante se déployait dans la croissance, l’exubérance, la surabondance.
Forêt, forêt, des yeux fourmillent / sur les pignons multipliés… Même idée chez Tara de François Meimoun, pièce qui s’inscrit dans un autre espace temporel et poétique. Appuyée sur Artaud et son voyage chez les Tarahumaras du Mexique, l’œuvre énonce : Je suis venu au Mexique pour prendre contact avec la terre rouge / Une face peinte / Sois pure et chaste / Sois vierge aussi / Le bruit du galop s’exaspère / La terre, l’eau, le ciel, le feu
Tara tata kardu dali Le soleil ne reviendra pas / Le soleil a pris rang / Ce temps creux / Un temps creux / Le néant s’enlise / La nuit marche sur la nuit. Catherine Peillon
MA 24 Chaillol, Église de Saint Michel, 21h ME 25 Gap, Musée Museum, 14h et 16h, entrée libre 11
© Alexandre Chevillard
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La musique traditionnelle sud-américaine, qui est une source première dans mes créations, est l’expression d’une culture déjà fondamentalement métisse. Il y a dans ses propres motivations originales une volonté de synthèse, l’expression d’une quête identitaire.
LES boutières argentines NOUVELLE MUSIQUE TRADITIONNELLE
Alfonso Pacin violon, charango, voix, composition Anne Le Corre violon, alto, voix Éric Houdart saxophones
Imaginées par le violoniste et compositeur argentin Alfonso Pacin d’après des chants populaires collectés par l’ethnologue Sylvette Béraud-Williams, Les Boutières argentines sont un dialogue tendre et chatoyant entre les musiques traditionnelles ardéchoises et argentines, l’expression inédite d’une réalité quotidienne sublimée par l’inspiration d’un musicien talentueux.
L’espace rural de notre globe, est relié en profondeur à la terre par Sebastian Quezada son centre, au ciel par la voûte de percussions la nuit, il ondule comme une échine sous les vents et le bruissement des Sylvette Béraudfeuilles, célébrant l’infime et infinie Williams vie du monde. Ici toute musique réethnologue sonne, surgit de la solitude comme un éclat de fête, un chant de travail, de douleur ou d’allégresse.
* Vendredi 27 juillet, conférence de Sylvette BéraudWilliams, la collecte de la mémoire. Informations p.35.
À des dizaines de milliers de kilomètres, l’Ardèche - rude pays secret encastrée dans d’étroites vallées de silence et rébellion - fait écho à la pampa argentine, vaste plaine, terre de mythes et de gauchos. Entre les deux hémisphères, un passage secret et insolite, un chemin de mystères qu’a cherché Alfonso Pacin. Né au cœur de la pampa, au Nord de la Patagonie, à 600 km au sud de Buenos Aires, où les fermes sont immenses, le pays désertique, son village de 4000 âmes est distant de 150 km du village voisin.
** Samedi 28 juillet, concert suivi d’un bal traditionnel. Participez à l’atelier d’initiation aux danses traditionnelles, animé Dans ce milieu très rural, le garçon par Anne Baillon. reçut une double éducation. Ses Informations p.36 parents, et notamment sa mère,
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pianiste lui apprit la musique « académique » alors que dans les rues il fut initié à la musique traditionnelle argentine. Quand après bien des années d’errances et d’expériences, ce musicien polyinstrumentiste, apprécié des plus grands noms de la musique du monde, au demeurant docteur en philosophie, rencontra l’ethnomusicologue Sylvette Béraud-Williams et qu’avec ses complices il imagina ce projet de rapprochement, il opta pour une démarche artistique et intuitive radicale et s’appropria les partitions où étaient notés les airs ardéchois. Cherchant les effets miroirs, la chatoyance, les secrètes correspondances, l’art jardinier de la greffe : juxtapositions harmoniques, fusions, associations de rythmes: zamba, bailecito, lando, huayno, polka argentine, vidala… Il parle de « resignification », Boutières, venant de Botaria, n’est-elle pas une ancienne voie romaine…
Catherine Peillon
ME 25 Chorges, Église, 21h Je 26 Saint-Maurice-en-Valgaudemar, Église, 21h VE 27* Tallard, Château, 21h SA 28** Saint-Léger-les-Mélèzes, Église, 21h 13
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© Alexandre Chevillard
Le patrimoine oriental qui nourrit mes compositions est varié : samaï classique, folklore syrien, rythme marocain, influence andalouse ou égyptienne, éléments provenant de Turquie, du Golfe ou d’Irak. A tout ceci, s’ajoutent des éléments contemporains occidentaux et finalement, des influences de toutes les musiques auxquelles j’ai été exposé et qui m’ont marqué.
JADAYEL (tresses) MUSIQUE ORIENTALE D’AUJOURD’HUI
Ahmad Al Khatib composition et oud Youssef Hbeisch percussions Quatuor Béla :
Le duo Sabil - le oudiste et compositeur palestinien Ahmad Al Khatib et le percussioniste Youssef Hbeisch - est de retour au festival. Aux côtés de l’excellent quatuor Bela, formation de haut vol dédiée à la création musicale et habituée aux collaborations les plus inventives, ils interpréteront une oeuvre nouvelle, commande du festival de Chaillol au compositeur.
Frédéric Aurier D’un côté l’orient, ni vaporeux, ni Julien Dieudegard nostalgique. Un rivage aujourd’hui, violon vif, hérissé, nourri d’une tradition Julian Boutin alto Luc Dedreuil violoncelle
avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles Paca
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ancestrale, constamment réinventée. L’élégant et surdoué Ahmad Al Khatib, instrumentiste, compositeur, dessine une musique brodée de oud, ponctuée par les percussions complices de Youssef Hbeish - zarb, udu, bendir, darbouka… Tout un monde subtil, millénaire et contemporain, fiévreux, nerveux, poétique où cette obstination du rythme, ces ornementations, ces boucles, ces rotations nous conduisent à la transe. De l’autre un quatuor à cordes remuant, iconoclaste, qui pratique aussi bien en les tutoyant les œuvres du grand répertoire (Crumb, Ligeti, Scelsi…) que les rencontres insolites au-delà des frontières du genre (Albert Marcœur, Anne Bitran, Fantazio, Moriba Koïta…). Quatre Lyonnais qui interrogent leur temps, dans sa diversité et sous toutes ses coutures.
Le festival de Chaillol fait le pont entre ces deux rives. L’enjeu : une mise en commun de timbres, de pratiques, la recherche de points de contact entre les deux aires culturelles. Ou comment soumettre l’hétérophonie arabe à un traitement harmonique occidental ? Comment faire retrouver au quatuor classique sa mémoire modale ? L’étymologie d’Al-Khatib caresse l’écrit et l’oral (katib l’écrivain, khatib l’orateur). Elle tombe pile sur ce pari audacieux et risqué. Car peut-on être sûr que la rencontre sera féconde ? Les deux partis sont friands d’aventures, rompus à l’écoute de l’Autre. Ce goût, ce désir sont d’emblée le gage d’un moment de bonheur. Catherine Peillon
DI 29 La Bâtie-Neuve, La Tour, 21h LU 30 Montmaur, Château, 21h MA 31 Chaillol, Église de Saint Michel, 21h 15
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© Alexandre Chevillard
Je joue pour ronger ce qui me ronge, comme mon père travaille son potager, inlassablement, seul, mais avec cette maxime : joie de l’exigence, exigence de joie. Le saxophone me rappelle que mes mains et mon diaphragme doivent agir, Bach me rappelle pourquoi j’ai choisi la musique, et les rencontres avec les compositeurs et les publics me fabriquent un présent et un futur toujours renouvelés.
UN SOuffle continu RÉCITAL DE SAXOPHONES
Joël Versavaud saxophones
Zad Moultaka Zourna
pour saxophone soprano
Christian Lauba Quatre études pour saxophone alto
Georges Boeuf Six monodies de l’absence pour saxophone ténor
Lionel Ginoux Grimace
pour saxophone baryton et pédale d’effets
Jean-Sébastien Bach Transcriptions
(extraits du répertoire pour violon, violoncelle ou flûte solo)
AOÛT
Le saxophoniste Joël Versavaud, concertiste et pédagogue reconnu, propose une interprétation époustouflante de quelques grands soli de Jean-Sébastien Bach sur les quatre principaux saxophones. Il imagine de subtiles correspondances avec un répertoire aux couleurs méditerranéennes qu’il a lui-même suscité auprès des compositeurs qui lui sont proches. « Quelle musique jouer avec un saxophone quand on n’est ni jazzman ni improvisateur ? » se demande l’ancien enfant de la Creuse. L’eau a coulé sous les ponts et la fanfare d’Aubusson est un lointain souvenir. Aujourd’hui enseignant avec ferveur au conservatoire de Marseille, le soliste, devenu l’interprète fétiche de nombreux compositeurs, jouit d’une reconnaissance internationale (comme les tapisseries au point d’aiguille). A cause de son goût, son appétence pour la création, son travail, sa recherche obstinée, son audace… Il offre un programme à l’élastique où chaque pièce contemporaine l’entraîne vers des horizons différents, indéchiffrables, inouïs, pour revenir se ressourcer à une partita ou une sonate de Jean-Sébastien Bach, musique d’essence spirituelle en perpétuel désir d’incarnation. Pour lui c’est la vertu de l’enracinement, celui qui donne
les ailes pour aller vers l’inconnu. La technique du souffle continu (qui lui permet de respirer sans interrompre le son) lui sert à lier cet étoilement esthétique, à créer une cosmologie à son échelle. On pense à Michel Tournier, cité dans son dernier disque : « Dieu ayant créé le monde ne s’en est pas retiré mais continue à le maintenir à l’être par son souffle créateur, faute de quoi, à l’instant même, toutes choses retourneraient au néant ». Les saxophones sont une famille nombreuse : le baryton, le ténor, l’alto, le soprano et, moins fréquent, le sopranino (peu d’instrumentistes en France le jouent), belle gamme qui permet toutes les variétés de timbres, de registres pour accomplir ce geste masculinféminin, quelque chose d’arraché à la torpeur des mondes informes et primordiaux. La métaphore d’un dieu créateur. Catherine Peillon
JE 02 Buissard, Église, 21h VE 03 La Bâtie-Vieille, Église, 21h 17
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© Alexandre Chevillard
Dans certains moments de ma vie, au violon ou en pleine montagne, le temps se fait plénitude. Alors, il n’y a plus rien à faire, ni penser. Seulement continuer à jouer, sur son chemin, l’âme et le coeur nourris. Les balades musicales sont pour moi ces gestes pleins et entiers, composés avec la nature et le désir de cultiver cette saveur. Alexandre Sauvaire
BALADES MUSICALES CULTURE & NATURE
Anne Lopez conte Fanny Soriano artiste de cirque Fiore De Mattia shakuhachi Camille Giuglaris violoncelle Claudio Bettinelli percussions Victor Villena bandonéon Joël Versavaud saxophones
AOÛT
Cheminer dans un paysage de montagne, en percevoir la pulsation intime rythmée de quelques notes de musique, des figures virtuoses d’une acrobate ou du récit des temps d’autrefois... La balade musicale imaginée et coordonnée par le violoniste Alexandre Sauvaire est une invitation, pour petits et grands, à entendre et savourer la montagne autrement. Un canal pour s’écouler vers le rêve, presque sans à-coup, entre la montagne à droite et l’horizon du sud à gauche. Un balcon linéaire, entre le proche et le lointain, entre verticalité et perspective... Et puis lors d’une rêverie presque pareille aux autres, quelques pas pour agrémenter la rectitude qui fuit vers le couchant. Pour découvrir une petite conque, cachée là, entre bois et buissons. Un amphithéâtre naturel à l’usage des merles et autres oiseaux, coupé de la vallée et des rêves trop sages. Plus haut, dans l’ombre de la confrérie des mélèzes, fratrie de rangs serrés, pour défendre un antique pilier qui jadis soutenait le ciel... Plus loin un arbre blessé pleure à la frontière du territoire mécanique des hommes. Sylvestre mais solitaire, aux plaies béantes, agenouillé déjà pour implorer. En descendant un replat appelle l’herbe courte du mélézin. La sérénité s’installe, incite au repos, dans un jardin d’arbres. Plus
à l’ouest, l’ouverture enfin. La lumière, les perspectives, un ruisselet : la vie même si le vieux saule a finalement renoncé cet hiver. Une renaissance avec pour témoin le bocage, le Dévoluy et tout là-bas la Haute Provence. Le bois a pris le rêve, et dans ses diversités a modelé les impressions, décuplé l’imagination, restreint le regard. Les mélèzes savent aussi nous toiser et nous rappeler à la condition humaine. Jusqu’au moment où il faudra remonter le canal, retrousser le rêve initial avant d’aller basculer sur notre modernité et notre modestie. Hervé Cortot
SA 04 Chaillol, Canal de Malcros, départ 9h00 DI 05 Chaillol, Canal de Malcros, départ 9h00 19
© Christophe Averty
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Dans le programme de ce concert, il y a beaucoup de mon expérience personnelle, faite d’un dialogue permanent entre le tango argentin et les musiques que j’ai rencontrées partout ailleurs. Bandoneon ecléctico est un voyage dans les sonorités du bandonéon, tantôt mélancoliques, improvisées, tantôt puissantes et symphoniques.
Bandoneon eclÉctico MUSIQUE D’ARGENTINE
Victor Villena bandonéon
Daniel Binelli Tres piezas Leonardo Sanchez Bandonéon Legüero Victor Villena Los pasitos de Camila Sonia Possetti Ausencia en tus ojos Marcelo Mercadante Tal vez Gustavo Beytelmann Fantasia para bandoneon solista
Promoteur infatigable du tango dont il est un des représentants les mieux inspirés, Victor Villena, fidèle au festival, présente un répertoire inédit, commandé aux compositeurs argentins les plus importants de la scène actuelle. Entre tango nuevo et folklore contemporain, le bandonéoniste argentin révèle l’extraordinaire potentiel expressif de cet instrument emblématique. Que cherche l’artiste lorsqu’il voyage ? Que fuit-il, que poursuitil ? Qu’est-ce qui le meut, l’émeut, avec son ombre qui ne le laisse en paix ? Avec un peu de sa terre natale incrustée dans ses semelles, même lorsqu’il s’envole ? Victor Villena est virtuose du bandonéon, cet instrument « national » argentin, inventé en Allemagne au XIXe siècle, arrivé en chaloupe à Buenos Aires. Symbole très vivant du tango, le bandonéon a développé en un siècle et des poussières des écoles, entendons des chapelles, avec leurs adeptes inconditionnels, leurs puristes, leurs héros… Victor Villena appartient à cette dernière catégorie d’aventuriers intrépides, qui ne laissent aucun répit à leurs songes, les emmenant toujours plus loin. Il a franchi les frontières, géographiques, culturelles et mentales, son instrument en bandoulière. Avec jeux de mots puisque bandonéon vient de Heinrich Band, marchand de son état, concepteur de l’instrument à
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vent et à clavier, et que les bandoulières sont les lanières de cuir du bandit de grand chemin, pour transporter ses armes. Victor, musicien contrebandier, se cognait aux limites de son emblématique compagnon. Peu à peu il s’est confectionné un nouveau répertoire, habits neufs façonnés par des compositeurs argentins d’aujourd’hui. Du tango revisité au dodécaphonisme, du folklore au contemporain, il se prête à toutes les séances d’essayage…
Ecléctico, est une allusion à certains philosophes de la Grèce ancienne qui, en toute liberté, se permettaient des emprunts à différentes doctrines pour élaborer une pensée nouvelle, sur mesure. Eclectique, Plotin, par exemple, qui dans sa cinquième ennéade (à propos de la Beauté) énonce : « tout principe créateur est toujours supérieur à la chose créée (…) c’est la musique même qui crée le musicien.» Catherine Peillon
SA 04 La Motte-en-Champsaur, Église, 21h 21
AOÛT
JUILLET
Jeu 19 Chaillol Église de Saint-Michel, 21h Ven 20 montmaur Château, 21h Sam 21 gap, Musée Museum 14h, entrée libre Dim 22 tallard Château, 21h Lun 23 Chaillol Église de Saint-Michel, 21h Mar 24 Chaillol Église de Saint-Michel, 21h Mer 25 gap, Musée Museum 14h & 16h, entrée libre a Chorges Église, 21h Jeu 26 saint-maurice en valgaudemar Église, 21h Ven 27 tallard Château, 21h Sam 28 saint-léger-les-mélèzes Église, 21h Dim 29 la bâtie-neuve La Tour, 21h Lun 30 montmaur Château, 21h Mar 31 Chaillol Église de Saint-Michel, 21h Jeu 2 buissard Église, 21h Ven 3 la bâtie-vieille Église, 21h Sam 4 la motte-en-Champsaur Église, 21h Dim 5 veynes Église, 21h Lun 6 gap, Jardins de la Providence, 18h30, entrée libre Mar 7 Chaillol Église de Saint-Michel, 21h Mer 8 tallard Château, 21h Jeu 9 Chaillol Église de Saint-Michel, 21h Ven 10 montmaur Château, 21h Sam 11 Chorges Église, 21h Dim 12 Chaillol Église de Saint-Michel, 21h
JAZZ Round about bill JAZZ Round about bill TAble ronde les teRRitoiRes de la CRéation JAZZ Round about bill MUSIQUe de CHAMbre CaRte blanChe à ivan solano MUSIQUe ConTeMporAIne signes and songs MUSIQUe ConTeMporAIne signes and songs noUvelle MUSIQUe TrAdITIonnelle les boutièRes aRgentines noUvelle MUSIQUe TrAdITIonnelle les boutièRes aRgentines noUvelle MUSIQUe TrAdITIonnelle les boutièRes aRgentines noUvelle MUSIQUe TrAdITIonnelle les boutièRes aRgentines MUSIQUe orIenTAle d’AUJoUrd’HUI Jadayel MUSIQUe orIenTAle d’AUJoUrd’HUI Jadayel MUSIQUe orIenTAle d’AUJoUrd’HUI Jadayel réCITAl un souffle Continu réCITAl un souffle Continu TAnGo nUevo Sam 4 & Dim 5 bandoneon eCleCtiCo balades musiCales Chaillol TAnGo nUevo Canal de Malcros, 9h Como un tRen TAnGo nUevo Como un tRen TAnGo nUevo Como un tRen perForMAnCe MUSICAle fRançois Rossé invite CaRlo Rizzo perForMAnCe MUSICAle fRançois Rossé invite CaRlo Rizzo MUSIQUe de CHAMbre QuatuoR aRdeo MUSIQUe de CHAMbre QuatuoR aRdeo MUSIQUe de CHAMbre ConCeRt de ClôtuRe
Saint-Maurice en Valgaudemar dir. GRENOBLE Saint-Firmin
PARC NATIONAL DES ÉCRINS La Motte en Champsaur
VALLÉE DU CHAMPSAUR
VALGAUDEMAR
Orcières-Merlette
Chaillol HAMEAU DE SAINT-MICHEL Buissard Saint-Bonnet Saint-Léger Les Mélèzes
Chabottes
Montmaur
VALLÉE DU BUËCH
La Bâtie Neuve
VALLÉE DE L’AVANCE
Gap La Bâtie vieille
dir. EMBRUN Chorges
Veynes dir. VALENCE
Tallard dir. MARSEILLE
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Tarifs
> SUR PLACE Les soirs de concert, à partir de 20h30. Ouverture des portes 30 minutes avant le début du concert. Les places ne sont pas numérotées.
PLEIN TARIF 12 € TARIF RÉDUIT 8 €
> OFFICE DE TOURISME DE CHAILLOL Tous les jours, à partir du 10 juillet, de 17h à 18h30 > HARMONIA MUNDI À partir de mi-juin, 43 rue Pérolière, Gap > INTERNET Achetez vos billets en ligne depuis notre site www.festivaldechaillol.com
Renseignez-vous tel : 04 92 50 13 90
Moins de 26 ans, étudiants, chômeurs, intermittents du spectacle, handicapés et accessible à tous pour 8 billets achetés simultanément ou plus (formule non nominative).
MOINS DE 12 ANS GRATUIT Dans le cadre d’un partenariat avec le Conseil Régional ProvenceAlpes-Côte d’Azur, l’Espace culturel de Chaillol accepte les chèques Pass culture +.
Créez du lien ! Voyagez convivial et éco-responsable, rencontrez d’autres spectateurs : communiquez le nombre de places disponibles dans votre véhicule, le festival de Chaillol s’occupe du reste ! Toutes les infos sur le site du festival, rubrique Pratique > Covoiturage
© Jean Vandijck
como un tren TANGO NUEVO
Victor Villena bandonéon direction artistique Alejandro Schwarz guitare, compositions Cyril Garac violon Ivo De Greef piano Bernard Lanaspèze contrebasse
Fondé en 2004, le quinteto El Despues réunit cinq musiciens d’exception autour du bandonéoniste Victor Villena et du guitariste Alejandro Schwarz. Il défend une vision neuve du tango, autour d’un répertoire inédit. Après une série de concerts sur tous les continents, les cinq musiciens reviennent au festival de Chaillol pour présenter leur nouvel album, Como un tren. Fièvre et ferveur, Victor Villena en inspire. Como un tren crée dans l’instant même, dans son creux intemporel, un plaisir envahissant percé par cette nostalgie qui appelle les larmes (mais que peut une larme quand les traces sont effacées, dit le poète)… Garçon des faubourgs, d’une de ces banlieues populaires de l’insolente Buenos Aires, parti étudier le bandonéon à la capitale, pour revenir au quartier comme on rentre au pays après des années d’exil avec des nouveaux airs dans la tête « para pintar la propia aldea », écrit-il. En français « pour peindre mon propre village ». Mais aldea mot espagnol vient de l’arabe ād-ḍay’ah. Victor ne l’a pas utilisé pour rien alors qu’il aurait pu choisir le mot pueblo par exemple. L’aldea désigne en fait l’unité fondamentale des communautés humaines depuis le Néolithique jusqu’à l’ère moderne (la révolution industrielle, l’urbanisation et la mondialisation en ayant eu finalement raison).
de la perte mais ici quelque chose d’encore plus essentiel se joue. Le sentiment d’une origine bien plus ancienne, un feu qui traverse le corps et y réveille ce qui y demeure. La musique du Quinteto El Despues (et après ?) souffle sur ces braises qui palpitent sombrement dans nos cœurs. Au-delà de toute appartenance, de toute filiation, origine d’avant les origines. Cela n’aura pas échappé à Henri Demarquette, une des fleurons du violoncelle français, qui « frappé par la personnalité du jeu (de Victor Villena), séduit par un son, une technique d’une grande pureté et une expression très profonde… » s’est associé au quintet. À côté du chaman Villena, Alejandro Schwarz est le discret et inspiré « esprit-guide » qui l’escorte. Il compose, orchestre, en magicien, il touche et transforme, sans les déformer, Kurt Weil, Bach, des airs anonymes, des figures du tango argentin… Catherine Peillon
Dans le fond, l’aldea n’existe plus. Bien sûr la nostalgie doit se nourrir
AOÛT
DI 05 Veynes, Église, 21h LU 06 Gap, Jardins de la Providence, 18h30 MA 07 Chaillol, Église de Saint Michel, 21h 25
© Alexandre Chevillard
«
Probablement que, Alsacien d’origine, je suis une sorte de créole du Nord, fondamentalement bilingue, musicien de frontière contraint donc d’accepter davantage les relativités des phénomènes et fonctionnements. De ce fait, je suis peu enclin à apprécier positivement les conglomérats centralisés de la pensée politique ou artistique.
françois rossé INVITE CARLO RIZZO PERFORMANCE MUSICALE François Rossé piano Carlo Rizzo tambourins
Les performances de François Rossé sont un moment attendu de la programmation. Avec un sens de l’instant incomparable, le compositeur et pianiste déploie une virtuosité jubilatoire, à l’écoute des partenaires d’exception dont il sait s’entourer. Pour cette quatrième invitation, il convie le percussionniste Carlo Rizzo, maître du tambourin et complice de longue date. François Rossé, grand habitué du Festival de Chaillol, revient hanter nos montagnes. Ermite au sein du monde, ascète affamé, avec cet énorme appétit de créer, de balayer, dans sa radicalité, toute concession, si infime soit-elle, à la médiocrité. Cette rudesse cache un cœur fragile, sentimental, prêt à se fendre, un esprit d’une agilité extraordinaire, une lumière intérieure de miel de sirène et de soleil grec. Tout l’intrigue, tout l’intéresse, tout est prétexte à penser, à écrire, à expérimenter. Il arpente les genres, les collines, les âmes, inlassable, obscur, joyeux. Après ses curieuses aventures japonaises, basques, africaines, il jette son dévolu sur un artiste aussi atypique que lui, Carlo Rizzo. Élégant, mi-vénitien mi-napolitain, alliage incomparable et incarné de l’Italie garibaldienne, enraciné à Grenoble, inventeur d’un tambourin syncrétique qu’il a appelé « polytimbrique ».
AOÛT
Les deux, rompus à l’improvisation, en ont un long passé, forgé dans l’atelier des rencontres les plus inattendues.
« L’improvisation est une démarche quasiment préhistorique qui est en nous. C’est remonter à sa pré-histoire et interroger sa préhistoire, et c’est peut-être à ce moment-là qu’on peut se rejoindre. Parce que je dirais qu’avant les cultures il y a les hommes, et ça m’a toujours intéressé en tant que compositeur, de réfléchir sur cette notion musicale. » (François Rossé, in Ethnotempos). Un point de vue en porte-à-faux avec celui le Roland Barthes de L’empire des signes pour qui l’improvisation fait surgir « les stéréotypes dont notre profondeur est constituée ». Catherine Peillon
Me 08 Tallard, Château, 21h JE 09 Chaillol, Église de Saint Michel, 21h 27
© Maïa Brami
Quatuor Ardeo MUSIQUE DE CHAMBRE
Olivia Hughes Formation recherchée dans le domaine de la musique de chamCarole Petitdemange bre, invitée des grandes scènes europénnes, le quatuor Ardeo violon poursuit son compagnonnage avec le festival et propose de sa-
vourer les Dissonances, précieux quatuor de Mozart, la poésie délicate du quatuor Ainsi la Nuit d’Henri Dutilleux, et l’inspiration nerveuse et lyrique du Quatuor à cordes de François Meïmoun.
Léa Boesch alto Joëlle Martinez violoncelle
W.-A. Mozart Quatuor en Ut Maj
K.465, «Les Dissonances»
Henri Dutilleux Ainsi la Nuit
pour quatuor à cordes
François Meïmoun Quatuor à cordes
Elles se sont connues au CNSM il y a une petite douzaine d’années. Le beau cursus couché sur leur biographie officielle, les multiples rencontres, les soutiens, les témoignages de reconnaissance ne suffiront pas à expliquer ce qui fait de leur quatuor cet instrument à 4 têtes, 8 mains, 8 pieds, 4 archets, un drôle d’animal sonore. L’acharnement sans doute et le feu dont elles ont fait de leur nom un hommage.
Ardeo, je brûle… Cet animal est femme. On pense à Hildegarde Von Bingen « Cette flamme qui brûle ardemment sous un léger souffle », à Thérèse d’Avila « Nous ne sommes pas des anges, nous avons un corps (…) je veille, je * Samedi 11 août, pense, je brûle », et au-delà des nous invitons la mystiques à Louise Labbé « Je musique en pleine vis, je meurs : je me brûle et me nature pour une sieste musicale proposée par noie », convoquées pour évoquer le Quatuor Ardeo. Plus l’imaginaire féminin, la félinité du d’informations p.34 jeu, la maîtrise mais aussi l’abandon à l’absolu. Ici la musique. Entière, confondante où elles se donnent et se consument.
AOÛT
Je brûle donc, dit l’animal charmant. Pour Bach, Mozart, la musique d’aujourd’hui, de Dutilleux (1916) à Meïmoun (1975). Le premier Quatuor à cordes du compositeur invité est une extension d’une pièce pour violoncelle seul En Noir et blanc, créée en 2010. Pour lui le quatuor à cordes est un lieu sacré, hanté par la mémoire et la culture de son histoire. « Le quatuor, bien plus que la sonate pour piano ou la mélodie, résiste à tous les langages, à toutes les expérimentations...
{mon premier quatuor} se compose de deux écritures : une première idée musicale, nerveuse et hâtive, d’abord énoncée au violoncelle se distribue progressivement à tous les instruments jusqu’à sa fragmentation en morceaux. Une seconde idée, lyrique et déchirée, s’altère tout au long du mouvement, du blanc vers le noir. Deux idées qui se conjuguent autant qu’elles s’évitent, qui se regardent et qui se mêlent… » Catherine Peillon
VE 10 Montmaur, Château, 21h SA 11* Chorges, Église, 21h 29
concert de clôture MUSIQUE DE CHAMBRE
Olivia Hughes Pour l’ultime concert de la saison, les musiciennes du quatuor Carole Petitdemange Ardeo s’associent à la violoncelliste Ingrid Schoenlaub et à l’alviolon tiste Manuel Hofer, qui croisent régulièrement leurs routes - et
celle du festival - pour aborder le somptueux premier Sextuor à cordes op.18 en Si bémol majeur, de Johannes Brahms et la transcription, par François Meïmoun, de la Toccata pour clavecin de J.S. Bach.
Léa Boesch Manuel Hofer alto Joëlle Martinez Ingrid Schoenlaub violoncelle
Clôture. Un rite imaginé pour cette soirée d’adieux précède le vide du lendemain de fêtes. Au fil des jours, des concerts, des rencontres, s’est créée entre artistes, équipe, bénévoles et publics une sorte de conscience collective, Johannes Brahms un inconscient lié, un entre-nous, Sextuor à cordes tissé à notre insu qui rend la fin n° 1 en si bémol Majeur du parcours presque douloureuopus 18 se. De l’espèce de la séparation. Jean-Sébastien Bach C’est pourquoi la dernière nuit Toccata pour clavecin est souvent blanche, dansante et en ré min. BWV 913 alcoolisée. Pour s’oublier. Pour transcription pour quatuor à cordes de François Meïmoun dissoudre en folie la ponctuelle [création] communauté. avec le soutien de la Sacem
Ardeo, rejoint par la violoncelliste Ingrid Schoenlaub et l’altiste Manuel Hofer, forme cette armée de choc, chargée de nous transporter au bord de la fin du cycle. Archers sacrés, entre cavaliers de l’Apocalypse, qui annoncent la fin des temps, et disciples d’Apollon, dieu musicien qui abolit le temps. Archets en bois de pernambouc, courbés par la chaleur, voluptueux, frottant les cordes sensibles de nos cœurs. Une fête des moissons au creux de l’été. Catherine Peillon
À Chaillol, le parti pris est inverse, penche vers un moment de recueillement, d’intériorité partagée. Bach, Meïmoun, Brahms. Un fil de gravité. Du Sextuor du Printemps (créé en 1860), à la Toccata pour clavecin de Bach (1703), au Quatuor en noir et blanc de François Meïmoun (2010), trois siècles de musique occidentale sont tendus comme un arc, un pont (vers la saison prochaine ?). Le quatuor
AOÛT
Dim 12 Chaillol, Église de Saint Michel, 21h 31
AHMAD AL KHATIB Palestine, compositeur invité
Né dans un camp de réfugiés palestiniens en Jordanie, Ahmad Al Khatib apprend l’oud dès son enfance, formé à l’école irakienne - laquelle combine les écoles égypto-syrienne et turque et a renouvelé l’identité de la musique arabe. Il étudie ensuite la musicologie et le violoncelle occidental classique. Pendant quelques années, autorisé à vivre en Palestine, il enseigne oud et violoncelle au Conservatoire National de Musique Edward Saïd (Jérusalem-Est) dont il dirigera plus tard le département de musique orientale. Forcé à partir, il vit depuis 2004 en Suède où il a obtenu un master en méthodologie de l’éducation musicale. Il enseigne actuellement les théories de la musique modale et de la composition ainsi que la musique d’ensemble à l’Académie de musique et d’art dramatique à l’Université de Göteborg. Il a publié cinq ouvrages d’enseignement de l’oud, ainsi que cinq autres ouvrages de transcriptions musicales pour les compositeurs modernes arabes. Attiré par l’expérimentation de nouvelles formes d’expression musicale enracinées dans des traditions parfaitement maîtrisées, Ahmad est aujourd’hui considéré comme un continuateur des grands compositeurs et virtuoses de l’oud.
Jadayel, pour oud, percussions et quatuor à cordes commande 2012 du festival de Chaillol
François Meïmoun France, compositeur invité
Né à Angers en 1979, François Meïmoun obtient, au Conservatoire National de Région de cette même ville, les premiers prix de piano, analyse musicale et musique de chambre. Il intègre en 2002 le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où il obtient le Diplôme de Formation Supérieure d’Analyse musicale (classes de Michael Levinas et de Rémy Campos). Dès cette période, il fonde un ensemble instrumental avec lequel il se produit régulièrement jusqu’à son admission, en 2007, dans la classe de composition d’Allain Gaussin. En 2009, la Sacem et le Cabaret contemporain lui passe commande de deux compositions créées par les solistes de l’ensemble Intercontemporain. Depuis, ses oeuvres sont jouées par de nombreux solistes et programmées dans des festivals en France et à l’étranger. Il poursuit son activité de chercheur à l’École des Hautes Études (La Construction du langage de Pierre Boulez, 1942-1948, thèse sous la direction d’Alain Poirier) et obtient la Bourse des Muses 2009 pour son ouvrage en préparation sur les premières œuvres de Pierre Boulez. Il publie un ouvrage d’entretiens avec Pierre Boulez : La Naissance d’un compositeur (ed. Aedam musicae) récompensé par le coup de coeur de l’Académie Charles Cros.
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Tara, pour baryton et ensemble, Deuxième Sonate pour piano, J.S.Bach, transcription pour quatuor à cordes de la Toccata pour clavecin en ré mineur, commandes 2012 du festival.
PASCAL COLRAT
France, photo-graphiste en résidence, été 2012 Le travail de Pascal Colrat interroge le statut et la place de l’œuvre d’art. Il choisit très tôt l’affiche comme moyen d’expression et de diffusion de ses images. Il trouve dans ce support démocratique et populaire le moyen de toucher un public très large qui n’a pas l’habitude de fréquenter les galeries d’art et les musées. Dans un univers quotidien saturé d’images publicitaires vidées de tout sens, Pascal revendique ouvertement un travail de résistance. Il produit des images polysémiques, à dimension fortement esthétique et poétique, qui stimulent le promeneur et interrogent son regard : Qu’est-ce qu’une affiche ? Un outil de communication ? Le support d’une image intelligente ? Habitué à travailler pour de prestigieuses institutions culturelles du monde entier, appelé par des quotidiens nationaux qui lui confient régulièrement leurs Unes, Pascal Colrat, a accepté la proposition de Michaël Dian d’une résidence de création au coeur de la 16e édition, après une longue collaboration échelonnée sur plus de dix ans et le sentiment de partager des convictions politiques et esthétiques communes. Pour le festival de Chaillol, il quitte le confort et la sécurité de son atelier, pour réaliser sa prochaine œuvre in situ au coeur du territoire haut-alpin, sur un chemin de montagne à Chaillol. Son travail de photo-graphiste, qu’il soit pour des commandes d’affiches ou pour des galeries, met en oeuvre de véritables installations © Laétitia Lamblin plastiques, composées de matériaux du quotidien, de récupération, qu’il met en scène avec un soin méticuleux. Son approche de l’objet dans l’espace est avant tout sculpturale et scénique, qui donne toute sa force aux images réalisées, véritables signes à lire. Ainsi voulue, pensée, réfléchie comme un acte artistique, la réalisation de cette image pour le festival, aux risques, périls et bonnes surprises d’une expérience en pleine nature, sera l’occasion pour le public de rencontrer l’artiste tout au long d’un processus, sur les lieux où il réalisera son oeuvre. Cet objet, essentiellement de bois sera également constitué de tous les éléments que Pascal Colrat collectera sur son chemin, dans la montagne de Chaillol, ou choisira parmi ceux que le public qui le visitera chaque jour lui ramènera de ses randonnées : fleurs, branches, plantes, cailloux.... La création de cet objet-signe qui constituera le coeur de l’affiche de la saison 2013 de l’Espace culturel de Chaillol, est une invitation à suivre la réalisation d’une image par un des plasticiens les plus sensibles du moment, image construite de tout ce que porte un territoire, de son matériau premier, jusqu’au désir de ceux qui l’auront accompagnée.
La Flèche de Chaillol, création in-situ composée du 20 au 27 juillet 2012, Saint-Michel de Chaillol, Canal de Malcros.
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Rencontres et partage Pour vous inscrire aux ateliers, rendez-vous au bureau du festival, ou faites nous parvenir votre inscription sur papier libre accompagnée de vos coordonnées et d’un chèque de règlement à l’ordre de l’Espace Culturel de Chaillol à : ECC - Office de Tourisme - 05260 Chaillol Contact : Sylvain au 04 92 50 13 90 ou par mail : ecc.lebocage.billet@gmail.com
TABLE RONDE LES TERRITOIRES DE LA CRÉATION Depuis 1997, le festival de Chaillol accompagne le public haut-alpin sur les chemins de traverse de la création musicale. Animé par Jean-Marc Adolphe, rédacteur en chef de la revue Mouvement, cette table ronde se propose de mettre en débat le sens et la portée d’un évènement qui a fait de la rencontre avec les oeuvres et le territoire le coeur vibrant de son projet. Samedi 21 juillet, de 14h à 18h, Musée Museum de Gap. Entrée libre dans la limite des places disponibles
CULTURE ET NATURE SIESTE MUSICALE avec le quatuor ardeo Dans le même esprit que les balades musicales, de rencontre entre la musique et le cadre naturel du Champsaur, mais de manière plus contemplative, la sieste musicale invite à un moment musical de détente en plein air, aux doux sons du quatuor Ardeo. Une occasion de profiter pleinement, hors du cadre habituel des salles de concerts, des beautés mêlées d’un répertoire et d’un paysage exceptionnels. Samedi 11 août, 14h00, rendez-vous à l’Office de Tourisme de Chaillol avec votre chaise longue, natte ou couverture et votre chapeau. Durée : 1h environ, gratuit
ON aime, on en parle Chorale du Champsaur & Valgaudemar La chorale du Champsaur-Valgaudemar réunit les choristes des deux vallées. Elle se produira cet été dans les églises de Saint-Jacques en Valgaudemar le 20 juillet, de Saint-Julien le 25 juillet, de Saint-Maurice en Valgaudemar le 7 août, de Saint-Bonnet le 10 août et de SaintMichel de Chaillol le 21 août.
Rencontres Artistiques en Champsaur Pour la 10e édition, les Rencontres Artistiques en Champsaur proposent une exposition d’art contemporain dans l’église du hameau de Saint-Michel du 1e juin au 15 juillet 2012, tous les jours de 14h à 19h. L’événement se pro-
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longe tout l’été par des installations artistiques sur un sentier de 2 km au départ de l’église du hameau de Saint-Michel ainsi qu’une œuvre « Hors sentier » à découvrir au départ du sentier botanique au Noyer. La thématique 2012, «Territoire – Terre Histoire », vous invite à découvrir des installations dans les arbres, sur les bordures ou encore au sol. Chacune d’elles soulignent et sollicitent les interactions entre le territoire et les hommes. Renseignements auprès de la Communauté de Communes du Champsaur. Tel : 04 92 50 78 87.
La revue Actuellement en kiosque, n°64, juillet-septembre.
tourne la page !
Nouvelle périodicité :
tous les deux mois en kiosque et librairies, retrouvez les pratiques artistiques contemporaines.
Nouvelle formule :
un agenda enrichi + un supplément «clandestin» + de places à gagner + de création + souvent
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Retrouvez Mouvement lors de la table ronde sur les territoires de la création, le samedi 21 juillet, 14h00, Musée Museum Gap.
CONFERENCE CATHERINE PEILLON
L’Empreinte digitale, récit d’une épopée discographique Philosophe, auteur et photographe, Catherine Peillon a fondé et dirige le label phonographique L’empreinte digitale, qui a révélé au fil des ans de grands noms issus de divers courants musicaux : musique ancienne, contemporaine, musique traditionnelle de création... Sa conférence illustrée portera sur la formidable aventure artistique de ce label qui accompagne la création musicale depuis plus de 20 ans. Lundi 23 juillet, 17h30, Chaillol, Église du Hameau de Saint-Michel. Entrée libre.
CONFERENCE SYLVETTE BERAUD-WILLIAMS
Collecter la mémoire de l’autre : la chanson traditionnelle Originaire d’Ardèche, Sylvette Béraud-Williams en collecte la mémoire depuis 1975 et travaille sur son patrimoine : pendant dix ans elle a collecté plus de 200 chansons, notamment auprès d’anciennes ouvrières des moulinages de soie. Sa conférence portera sur sa démarche de collectrice, sa méthode et son éthique ainsi que sur les occasions de chanter (dans la vie traditionnelle, le cycle annuel comme le cycle de la vie était rythmé de chansons spécifiques : tout autant qu’aux fêtes, les gens chantaient au travail, dans les champs...) et les différents types de chansons collectées, avec exemples à l’appui à écouter. Vendredi 27 juillet, 17h30, Chaillol, Église du Hameau de Saint-Michel. Entrée libre
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ATELIER DE PRATIQUE CHANT CHORAL AVEC JEAN-LUC KECK Après plusieurs années d’atelier d’initiation au chant choral, le festival de Chaillol 2012 propose aux chanteurs du département et d’ailleurs de poursuivre la découverte d’un répertoire vaste et riche de trésors. Cette année, direction l’Amérique latine avec une incursion en Europe du Nord pour plonger dans les sources de la polyphonie française de l’époque de la Réforme. Guastavino, Buarque, Sibelius, Kreek et Paschal de l’Estocart seront au menu de cette dégustation, menée de main de maître par Jean-Luc Keck, musicien attentif et chef de choeur de l’ensemble vocal Acanthe d’Aubagne depuis 2003. Public : personnes ayant déjà une pratique chorale, pas nécessairement lecteurs, et personnes ayant une pratique vocale et désirant vivre l’expérience du travail de chœur. Minimum de participants : 4 par pupitre (soprano, alto, ténor et basse). Les partitions et fichiers midi seront envoyés par mail aux participants dès leur inscription. Restitution : Les stagiaires présenteront le fruit de leur travail le dimanche 5 août, durant la balade musicale.
Du mercredi 1e au samedi 4 août, tous les jours de 10 à 12h et de 16 à 18h. Tarif : 40 € pour les 4 jours. École communale de Chaillol (ChefLieu).
ATELIER DE PRATIQUE initiation à l’occitan avec Michel prat Cet atelier d’initiation à l’occitan, animé par Michel Prat, membre de l’Institut d’Études Occitanes de Gap, sera l’occasion de découvrir la langue occitane dans sa dimension sonore et musicale, avec son accent chantant aux couleurs du territoire. Le contenu de ces séances sera étroitement articulé avec les textes des chansons collectées par l’ethnologue Sylvette Béraud-Williams en Ardèche, qui ont inspiré Alfonso Pacin pour la composition des Boutières argentines. Du mardi 24 au jeudi 26 juillet, de 17h30 à 19h30, École communale de Chaillol. Tarif : 20 € pour les trois jours.
ATELIER DE PRATIQUE initiation aux danses traditionnelles avec anne Baillon
Un disque offert *
Festival de Chaillol
Samedi 28 juillet, de 17h à 19h Saint-Léger-les-Mélèzes, Salle polyvalente, entrée libre.
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Offre valable du 2 juillet au 22 septembre 2012
dans le réseau des boutiques et forums harmonia mundi
* (disque sélectionné par nos soins)
A l’issue du dernier concert des Boutières argentines, un bal sera proposé pour poursuivre la soirée de manière festive. Pour ceux qui ne maîtrisent pas encore les pas des danses de bal, un atelier d’initiation aux danses traditionnelles sera proposé en fin d’après-midi. Il sera animé par Anne Baillon, accordéoniste qui a enseigné durant plusieurs années les bases des pour tout achat de CD ou DVD (hors livres) musiques et danses « folk » au CMCL de sur présentation d’un billet d’entrée au Gap. Ainsi, tout le monde pourra participer activement au bal et tournoyer aux rythmes des musiques traditionnelles.
LITTÉRATURE RENCONTRES LITTÉRAIRES ANIMÉES PAR DINA DIAN « Lire pour soi, lire pour comprendre le monde, changer son regard et découvrir de nouvelles perspectives, d’autres nuances. Lire aussi pour se comprendre soi-même, ou tout simplement pour le plaisir. Lors des rencontres littéraires que j’anime pendant le festival, un auteur attend un lecteur, instaure avec lui un dialogue, espace de jeu, d’entre-deux, qui vivifie son écriture. Alors se transmet une mémoire, une expérience singulière de la condition humaine, un témoignage de sa complexité et de sa formidable ambiguité, ainsi qu’un désir plus fort de retourner au livre...»
Rencontre dédicace avec Laura Alcoba Laura Alcoba a vécu jusqu’à l’âge de 10 ans en Argentine, pays qu’elle quittera au moment du coup d’état. Elle vit désormais en France et elle enseigne la littérature espagnole à l’université de Nanterre. Son troisième roman Les Passagers de l’Anna C. publié aux éditions Gallimard relate l’incroyable périple de jeunes Argentins rêvant de rejoindre le Che. Mercredi 25 juillet,18h, Chaillol, Auberge de l’Ocanière. Entrée libre jeudi 26 juillet, 18h30, Gap, Librairie Au coin des mots passants
Rencontre dédicace avec André Bucher Écrivain-paysan installé dans la vallée du Jabron, à 30 km de Sisteron, André Bucher est une voix singulière de la littérature française. Dans Fée d’Hiver, publié aux éditions Le Mot et le Reste, il situe l’intrigue de ses personnages dans de vastes espaces naturels. L’écriture lui permet ainsi de dire son amour de la nature et d’affirmer son ancrage dans les valeurs simples de la vie rurale. Samedi 28 juillet, 18h, Saint-Michel de Chaillol, Auberge de l’Ocanière. Entrée libre
Rencontre dédicace avec Cécile Oumhani Poète et romancière franco-britano-tunisienne, Cécile Oumahni est maître de conférence à l’université de Paris XII. Les liens qu’elle a noués avec la Tunisie ont nourri plusieurs de ses romans. Une odeur de henné raconte le parcours douloureux d’une jeune musulmane pour affirmer sa liberté. Jeudi 2 août, 18h, Saint-Michel de Chaillol, Auberge de l’Ocanière. Entrée libre. Vendredi 3 août, 18h30, Gap, Librairie Au coin des mots passants. Entrée libre.
Lecture musicale Christian Bobin, Mozart et la pluie. « Aujourd’hui le réel m’est entré dans la bouche, et le silence avec. Je n’ai pas touché à la parole, Mozart m’a donné la becquée et la pluie a essuyé mes lèvres. » Avec Marion Fribourg, comédienne, Frédéric Laplane, flûte et Frédéric Isoletta, piano Mardi 7 Août, 18h, Saint-Michel de Chaillol, Le Fayore. Entrée libre.
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Un regard sur le territoire par sarah andré
Buissard, petite commune du Champsaur en terme de superficie, s’étend des rives du Drac jusqu’au plateau de Saint Michel de Chaillol. Elle recèle une partie du bocage si caractéristique de cette vallée, lié à l’agriculture et parcouru de réseaux de haies et de canaux, propice au maintien d’une grande biodiversité. De l’église paroissiale des Rissents, on peut découvrir un très beau panorama sur la vallée et ses paysages façonnés par une longue tradition agricole. Chaillol est étagé sur un versant ensoleillé dominant les bocages de montagne du Champsaur. Bien que portant son nom et se dressant derrière le village, le Vieux Chaillol n’appartient pas à la commune de Chaillol, même si l’itinéraire le plus facile et le plus emprunté est celui qui passe par le col de la Pisse en partant de la station de Chaillol. Un segment de ce parcours correspond au tracé de l’ancien canal d’irrigation de Mal-Cros, et un sentier à flanc de colline entre Chaillol et le lac de Barbeyroux suit une autre partie de ce canal, propice aux balades musicales.
donné, reconvertie en itinéraire de randonnée qui conduit jusqu’au canal de Gap offrant une vue panoramique sur la ville. En suivant le courant on traverse le domaine de Charance, lieu privilégié de promenades et de détente, au milieu d’une collection de rosiers et de jardins en terrasses devant le château. En contrebas la ville de Gap abrite la cathédrale Notre-Dame de Saint-Arnoux, la statue de la « liseuse », la place Jean Marcellin ou encore les jardins du couvent de la Providence. La Bâtie-Neuve est une commune de la vallée de l’Avance, assez proche de Gap mais avec une identité villageoise restée marquée malgré ses quelques 2220 habitants et son récent collège. Historiquement cette Bâtie est « neuve » depuis 1225, construite à ce moment-là à l’emplacement actuel alors que l’ancien village était situé aux lieus-dits Saint-Pancrace puis Tournefort. Pour protéger la ville, un donjon avait été construit dès le treizième siècle, mais l’usure a conduit à une démolition presque totale de ce qui restait du château. Seule une tour fut conservée et elle sert aujourd’hui de salle des fêtes.
En chaque promeneur, un mélomane, en chaque mélomane, un promeneur.
Au pied de la montagne du Piolit et du col de la Gardette, Chorges est à proximité du barrage de Serre-Ponçon et de la baie de Chanteloube traversée par un pont à demi submergé ; un peu plus loin, une chapelle semble flotter au milieu de la baie Saint-Michel, rappelant l’histoire des villages disparus. La cité Caturige est un lieu de passages, ses rues sont souvent très animées et ses nombreux marchés et brocantes la rendent très dynamique autour de ses deux fontaines en marbre et de l’église Saint-Victor construite au douzième siècle dans le style roman. Dans le bassin gapençais se trouve un sentier qui s’élève au-dessus de Gap vers le viaduc du Buzon, vestige d’un projet de voie ferrée aban-
La Bâtie-Vieille est située au pied du Piolit et en face de la forêt du Sapet. Sur la colline qui domine le village se dresse une tour de guet du douzième siècle, composante d’un ancien ensemble fortifié. Les maisons du village ont été construites d’un seul côté de la butte pour bénéficier de la protection du château. La paroisse de la Bâtie-Vieille a d’abord fréquenté trois chapelles avant que ne soit édifiée au dix-neuvième siècle l’église Saint-Martin-de-Tours, du nom d’un personnage surtout connu pour avoir partagé son manteau avec un pauvre, symbole de la valeur du partage.
La Motte-en-Champsaur est une commune de la vallée de la Séveraissette qui s’étend jusqu’à plus de 3000 mètres d’altitude avec le vieux Chaillol. Autrefois le village constituait une commune à lui seul, mais les nombreuses crues ont renforcé l’exode rural, Molines y a été rattachée, et plusieurs villages ont été abandonnés (le Sellon, le Roy, Londonnière…) : on peut encore voir leurs ruines au fond de la vallée, notamment les cheminées qui restent dressées longtemps après les murs…
Montmaur est situé à l’entrée du Dévoluy, au pied de l’imposant plateau de Bure où se situe un observatoire scientifique réputé, accessible par un très beau sentier de randonnée qui part de Montmaur pour traverser la fraîche forêt des Sauvas avant de serpenter dans un décor lunaire très minéral constitué de falaises et d’éboulis qui abritent un grand nombre d’espèces végétales endémiques. En contrebas de ce patrimoine naturel exceptionnel, Montmaur possède aussi un riche patrimoine bâti avec la chapelle Sainte-Philomène, les vestiges de la tour sarrazine et bien sûr le château.
Veynes est située dans la vallée du Petit Buëch, entre la montagne de l’Oule et le col de Cuberselle, non loin de l’entrée du Dévoluy. Cette « cité du chemin de fer » est très marquée par sa situation historique et géographique de carrefour ferroviaire que retracent l’écomusée du cheminot veynois, les fresques murales du PLM - l’ancêtre de la SNCF représentant l’arrivée du train, ainsi qu’un parcours à travers la ville avec des panneaux explicatifs. La ville conserve également des vestiges d’un passé plus ancien comme le « chemin romain » ou l’église Saint-Sauveur du onzième siècle, de type roman.
Saint-Léger-les-Mélèzes est situé sur un versant nord aux pieds de la Petite Autane et du Cuchon, dominant le Drac et la vallée du Champsaur. La station-village abrite l’une des maisons composant l’«écomusée éclaté» du Champsaur, « le Refuge des animaux », élaboré autour d’une collection d’animaux naturalisés ; et un patrimoine bâti riche d’histoire avec le château de Saint-Léger construit vers le quinzième siècle sur la base d’une maison forte plus ancienne, et l’église de Saint-Léger avec son clocher reconstruit en 1886, à la flèche très élancée assez singulière dans le Champsaur.
Retrouvez les notices détaillées sur le site du festival, Le territoire > Les lieux du festival
Saint-Maurice-en-Valgaudemar est une commune du Parc national des Ecrins, située dans la vallée très encaissée de la Séveraisse. Selon certains, cette vallée étroite aux versants très escarpés et verticaux rappelle les paysages himalayens. Entourée de glaciers et de sommets mythiques à plus de 3000 mètres d’altitude comme l’Olan ou le Sirac, cette vallée restée très sauvage est devenue un haut-lieu de l’alpinisme. A Saint-Maurice se trouve une église construite entre le onzième et le douzième siècle par les moines de Cluny. Sur son parvis, un tilleul tricentenaire aurait été planté sous le règne d´Henri IV. Tallard est situé sur un territoire habité depuis la préhistoire comme en témoigne la découverte d’un dolmen près de l’actuel aérodrome. Au septième siècle, le village se trouvait sur les hauteurs, à Ville Vieille, aujourd’hui réinvestie par quelques habitations et point de départ de plusieurs sentiers se dirigeant vers Châteauvieux. Dominant les toits du village et la vallée de la Durance du haut de son éperon rocheux, le château a été très marqué par l’histoire dont il conserve les témoignages et les styles propres à chaque époque.
LE DÉVELOPPEMENT DURABLE AU COEUR DES ENJEUX DU FESTIVAL DE CHAILLOL par sarah andré
Dans la vie, il y a deux catégories d’individus : ceux qui regardent le monde tel qu’il est et se demandent pourquoi. Ceux qui imaginent le monde tel qu’il devrait être et se disent : pourquoi pas ? George-Bernard SHAW Le concept de développement durable est de plus en plus répandu, il n’est plus un projet qui depuis plus de quinze ans les vallées rurales des ne parle de développement durable, et pourtant Hautes-Alpes et dépose concerts et moments le sens exact, les contours précis de cette notion de rencontres au coeur des villages, dans les sont relativement méconnus du grand public. La plis et replis des vallées du pays gapençais. Ce définition la plus couramment donnée est que principe de l’itinérance permet aux villages les « le développement durable est un développe- plus reculés d’accueillir un concert, d’autant qu’il ment qui répond aux besoins du présent sans est associé à une logique de mutualisation des compromettre la capacité des générations futu- moyens entre les fonds levés par le festival et res à répondre aux leurs » ceux, parfois modestes, des (Rapport Brundtland, 1987). petites communes rurales Pour être considérée comme des Hautes-Alpes qui, seuLes grands principes du durable, la démarche doit teles, n’ont ni l’expertise ni la développement durable nir compte de la gestion raicapacité financière de prosonnée de l’environnement duire une offre culturelle de que sont la solidarité et des ressources naturelles, cette qualité. entre les territoires et les mais aussi du développement Le festival souhaite valoripolitiques partenariaéconomique et de l’équité sole patrimoine existant en ciale à travers la réduction les font partie des choix ser proposant les concerts dans des inégalités et le respect fondamentaux du festival. les églises, chapelles et châdes cultures. teaux du département, avec Bien loin de vouloir surfer sur un choix assumé de ne jacette nouvelle vague, le festival de Chaillol, demais sonoriser les concerts (et avec un éclairage puis son origine il y a seize ans déjà, a cherché très sobre), pour être dans un rapport direct et inà être dans une certaine sobriété de moyens et time au son, en profitant uniquement des acousdans un rapport juste au territoire. Le projet du tiques, souvent exceptionnelles, de ces lieux. festival respecte et compose avec celui-ci, en fait Les liens tissés avec les acteurs locaux peuvent un partenaire à part entière, un élément d’écrituprendre plusieurs formes, avec notamment des re de son projet, en valorisant son patrimoine, en projets de concerts montés chaque année avec mettant à contribution des activités économiques les collectivités territoriales, les associations et locales et en contribuant à un maillage du terles entreprises locales. Pour ces dernières, la ritoire permettant au plus grand nombre d’avoir mise en place d’un micro-mécénat semble adapaccès à une offre culturelle de qualité. tée dans la mesure où la plupart des entreprises Dans une véritable démarche de démocratisades Hautes-Alpes sont des PME, sans moyens tion culturelle soucieuse de son environnement financiers considérables mais avec une volonté et développée en lien étroit avec les acteurs et de soutenir les initiatives locales participant à la ressources locales, le festival de Chaillol arpente dynamique de leur territoire. La restauration pour
les artistes et l’équipe a été confiée à un restaurateur champsaurin travaillant des produits locaux et, si possible, issus de l’agriculture biologique ; de même, les produits proposés à la buvette (jus de fruits, bière, vin, boissons maison…) sont uniquement locaux et de préférence issus de l’agriculture biologique. Pour valoriser et faire connaître cette gastronomie montagnarde, des « mini paniers garnis » de bienvenue sont offerts aux artistes avec des produits locaux à découvrir. De manière très pragmatique pour la restauration, l’Espace culturel de Chaillol n’utilise que de la vaisselle réutilisable et des gobelets en plastique dur, cherche à réduire et trie ses déchets avec, par exemple, des poubelles aux doubles compartiments empruntés à la communauté de communes du Champsaur. Le papier utilisé pour la communication des concerts provient de forêts gérées durablement et le nombre de documents imprimés est calculé au plus juste pour éviter le gaspillage. De plus, la communication par internet est privilégiée ainsi que les encarts ou les articles dans les journaux. Pour limiter aussi les déplacements, les spectateurs peuvent acheter leurs billets depuis leurs domiciles par internet, et les artistes sont fortement incités à venir en train ou à pratiquer le covoiturage. En effet, les transports en commun sont assez rares sur ce territoire de montagne aux habitats dispersés et à la géographie contraignante pour les déplacements : le festival de Chaillol a su s’adapter à ces particularités et il a recherché des solutions alternatives pour répondre aux spécificités du territoire. Une des premières réponses a été l’itinérance, qui amène les concerts au plus près des habitants, dans des villages reculés et parfois peu accessibles où l’offre culturelle est très maigre. Comme l’utilisation de la voiture reste assez incontournable dans ces vallées peu desservies, l’Espace culturel de Chaillol a encouragé le covoiturage sur son site internet, d’abord avec un lien vers le service de covoiturage du Conseil général, puis plus récemment avec un service proposé directement sur le site du festival, qui met en relation les spectateurs les uns avec les autres en fonction des dates des concerts pour qu’ils puissent se rencontrer et limiter le nombre de véhicules sur un même trajet.
Le fait de faciliter des rencontres est également un des piliers du projet, faisant se croiser des musiques et des personnes d’horizons différents, provoquant un mélange entre urbains et ruraux, entre générations, entre musiques d’hier et d’aujourd’hui, d’ici et d’ailleurs. En proposant des concerts avec de petites jauges, le festival facilite la rencontre authentique entre musiciens et spectateurs, rencontre rendue parfois difficile dans des lieux de grande taille. Les balades musicales permettent de mêler lecture de paysage et moments musicaux, de créer une symbiose entre la musique et la nature, de renouer le dialogue entre territoire et répertoire. La dimension humaine du festival de Chaillol et sa volonté permanente de création de liens et de sens entre tous les éléments d’un environnement constituent les chemins de traverse les plus sûrs vers un développement durable harmonieux. Plus di’informations sur le site de l’ARCADE www.aer.arcade-paca.com
LES PARTENAIRES DU FESTIVAL DE CHAILLOL Le festival de Chaillol est subventionné par
Il reçoit le soutien de
Le festival de Chailllol remercie les collectivités locales, partenaires de l’édition
Les communes de Saint-Maurice en Valgaudemar, Saint-Léger les Mélèzes
Avec la complicité et le soutien de
Le festival est soutenu par les entreprises mécènes
Les partenaires média
PIANO QU’ON SERT
partenaire de l’édition 2012 du festival Le festival Klieman et cation des apporté à tions.
de Chaillol remercie Urbain Piano Qu’on Sert, pour la lopianos du festival et le soin leurs réglages et prépara-
L’oreille d’un musicien à votre écoute, la compétence d’un technicien à votre service. accord, réglage, harmonisation restauration vente conseil location de pianos de concert
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Association des amis du festival PLUS QU’EN SIMPLE SPECTACTEUR, VIVEZ L’ÉVÈNEMENT DE L’INTÉRIEUR ! REJOIGNEZ L’ÉQUIPE DES BÉNÉVOLES DU FESTIVAL DE CHAILLOL. Fédération joyeuse d’enthousiasme et de bonne volonté depuis 2009, l’association des Amis du festival de Chaillol regroupe les bénévoles qui contribuent, aux côtés de l’équipe d’organisation, à la réussite de l’événement. Des hommes et de femmes de tous horizons qui donnent un peu (ou plus) de leur temps et de leur bonne humeur pour être des relais d’information, diffuser les outils de communication, héberger les artistes et les accompagner à leur lieu de concert, faciliter l’accueil du public, proposer des moments d’échange et de convivialité... Pour un soir ou pour toujours, quelle que soit votre connaissance de l’événement ou votre familiarité avec le monde de la culture, vous pouvez intégrer l’équipe des bénévoles, découvrir l’envers du décor et partager de chaleureux moments d’humanité. Pour nous rejoindre ou en savoir plus, adressez-vous sur place à un membre de l’équipe ou passez un petit coup de fil au 04 92 50 13 90.
« L’Art ne sert à rien mais il gagne toujours. La joie survit à l’équation. » Emmanuelle Arsan, citée dans Le Ciel leur est tombé sur la tête, La première image et le territoire, Philippe Mano, Ed. Fol Ardèche
Michaël Dian, directeur Flore Escande, administratrice Brigitte Escallier, chargée de production Alexandre Chevillard, régisseur général Sarah André, chargée de communication et de médiation Alexandre Sauvaire, coordinateur des balades musicales Sylvain Faure, stagiaire en administration Catherine Peillon, rédactrice Anne Gueudré, relations presse Frédéric Garnier, technicien Pierrick Fortoul, technicien Urbain Klieman, accords des pianos Pascal Colrat, photo-graphiste et l’énergie précieuse de tous les bénévoles du festival de Chaillol
ECC LEBOCAGE Association Espace culturel de Chaillol
Siège social : Office de tourisme de Chaillol 05260 Saint-Michel de Chaillol SIRET : 453 796 930 00015 - NAF : 9001Z Licence d’entrepreneur de spectacle : n° 2-142670
imprimé par Imprimerie des Alpes, 05000, Gap