PETIT ÉLEVAGE DU
Retrouvez dans Le Traité Rustica du petit élevage tous les meilleurs conseils pour réussir votre petit élevage. Que vous souhaitiez élever des poules, des ânes, des vaches, des moutons, des chèvres ou des porcs, nos spécialistes vous guideront dans la création de votre petit élevage. Avec ce bel ouvrage richement illustré, trouvez toutes les réponses à vos questions : comment nourrir vos animaux, où les loger, comment vendre vos produits, comment choisir une race, où acheter vos animaux, comment les soigner ? Près de 500 photos et dessins et des centaines de conseils pratiques complètent l’ensemble pour vous accompagner dans la réalisation et la bonne gestion de votre petit élevage.
LE TRAITÉ DU
petit élevage
LES AUTEURS Jean-Claude Périquet est président de la Fédération française des volailles, vice-président de la Société française d’aviculture de France et membre de plusieurs associations avicoles. Gilles Saint est ancien ingénieur dans le développement agricole. Daniel Peyraud a successivement travaillé
et de l’aviculture. Michel de Simiane et Pierre Laborde ont été exploitants agricoles pendant de nombreuses années.
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LE TRAITÉ
DÉCOUVRIR LE PETIT ÉLEVAGE : POULES, CHÈVRES, MOUTONS, VACHES, PORCS, ÂNES • RACES, LOGEMENT, ALIMENTATION, SOINS, REPRODUCTION • VENDRE SA PRODUCTION
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Sommaire CRÉER UN PETIT ÉLEVAGE ......... 7
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Connaître la physiologie des espèces ............................. Calculer le rationnement ............... Aménager le bâtiment d’élevage . Respecter l’environnement ........... Maintenir son élevage en bonne santé......................................... Acquérir de l’expérience ............... Choisir l’orientation de son petit élevage..................................... L’amélioration génétique .............. Les textes législatifs....................... Faire attention à la dépense ..........
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LA POULE ..................................... 14 L’origine de nos poules domestiques ............................ 17 L’anatomie ..................................... 23 Les races ........................................ 37 Les poules d’origine française . 38 Les poules d’origine étrangère 56 Les poules naines..................... 69 L’élevage de la poule..................... 83 Les maladies et traitements .......... 97 Les productions ............................. 109
L’ÂNE............................................ 120 L’anatomie ..................................... 123
Les races ........................................ Les races françaises reconnues Autres races françaises ............ Les ânes d’autres pays............. La conduite de l’élevage ............... L’alimentation ................................ L’élevage de l’ânon........................ Les maladies et leurs traitements.. Le logement ...................................
129 134 143 146 149 157 169 175 185
LA VACHE.................................... 194 L’anatomie ..................................... Les races ........................................ Les races laitières..................... Les races à viande .................... Autres races ............................. La conduite de l’élevage ............... Le logement ................................... Les productions .............................
197 201 203 207 211 213 223 227
LE MOUTON ................................ 232 L’anatomie ..................................... Les races ........................................ Les races laitières des Pyrénées ......................... Les races des Pyrénées centrales ................................ Les races d’origine étrangère . Quelques races exotiques .......
235 241 262 264 271 277
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L’élevage du mouton..................... Les conditions d’élevage ............... La reproduction ............................. Les productions du mouton ..........
279 283 307 327
LA CHÈVRE .................................. 334 L’anatomie ..................................... Les races ........................................ Les autres races laitières ou mixtes ................................. Le logement ................................... Le choix des reproducteurs........... La reproduction ............................. La mise bas..................................... L’alimentation ................................ Les productions de la chèvre ........ Les maladies...................................
337 345 349 353 359 373 379 383 407 421
LE PORC....................................... 428 L’anatomie ..................................... Les races ........................................ Les anciennes races françaises............................... Les races étrangères................ Le logement ................................... La reproduction ............................. L’alimentation ................................ Les produits du porc...................... Les maladies...................................
431 437 446 453 457 471 483 497 507
ANNEXES ..................................... 515 Carnet d’adresses.......................... Index .............................................. La poule ................................... L’âne......................................... La vache ................................... Le mouton ................................ La chèvre .................................. Le porc ..................................... Crédits photographiques .............
516 518 519 521 521 523 524 526 527
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Créer un petit élevage Créer un petit élevage satisfait depuis toujours le plaisir de voir vivre sous sa dépendance des animaux familiers : moutons, chèvres, poules, canards, lapins, ânes, vaches, porcs… Qui ne s’est pas laissé séduire par l’agneau qui gambade autour de sa mère ou le regard attachant de l’ânon ? Cependant, d’un tel élan affectif à la prise en compte d’un ou plusieurs de ces animaux, il y a un cheminement raisonné à effectuer et des étapes à respecter.
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➧ Connaître la physiologie de chacune des espèces Prenons l’exemple de la digestion : vaches, brebis et chèvres sont des ruminants ; une particularité de leur appareil digestif, la panse, permet de dégrader la cellulose indigeste pour un monogastrique comme le porc. En revanche, les équins ont adapté une partie de leur intestin pour pouvoir assimiler l’herbe. Ainsi, savoir comment fonctionne l’appareil digestif de la brebis permettra de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour la nourrir. Il faut disposer d’une prairie pour le pâturage, mais aussi stocker du foin pour la période hivernale.
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Pour compléter cette ration à base de fourrages, on doit acheter ou produire des aliments concentrés que l’on distribuera en quantités modérées. Cette pratique alimentaire s’applique également aux caprins, aux bovins et aux équins. Pour nourrir le porc qui valorise mal la cellulose, c’est différent. Sa ration journalière se composera de céréales, de protéagineux, sous formes de farines ou de grains.
➧ Calculer le rationnement Par exemple, la chèvre qui attend deux chevreaux ou en période d’allaitement a besoin d’une ration plus abondante et plus riche qu’après le tarissement. L’apport de nourriture est fonction du poids de l’animal, ainsi on donnera une ration moins énergétique à un ânon qu’à un âne, mais il faudra aussi tenir compte du travail qu’il peut effectuer. Dans le cas, des jeunes animaux leur régime alimentaire devra couvrir leurs besoins de croissance qui se transformeront ensuite en besoins d’engraissement pour l’agneau et le porcelet. Il faut aussi veiller à un apport suffisant en matières minérales et en vitamines et assurer l’abreuvement en toutes saisons. Ces observations sur la façon de nourrir ces animaux, ainsi que celles qui suivront dans les domaines du logement, des maladies, de la sélection… sont traitées dans cet ouvrage pour chacune des espèces principales qui composent le petit élevage.
➧ Aménager le bâtiment d’élevage Pour nourrir cette vache, il faut disposer d’une prairie pour sa consommation d’herbe.
Tout animal doit être abrité des intempéries pendant une période plus ou moins longue de
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Pour effectuer une randonnée, l’âne doit recevoir un complément de ration. l’année. Il faut tenir compte des capacités de défense de chacun d’entre eux, par exemple : le porc est plus sensible aux variations de température ; la chèvre supporte mal les courants d’air ; l’âne dépérit s’il se trouve enfermé dans un local isolé… Le bâtiment d’élevage est une nécessité pour le bien être des animaux qu’il héberge. Il aura une grande influence sur leur santé, notamment en ce qui concerne les maladies pulmonaires. Ce local devra aussi être conçu pour : distribuer les aliments grossiers et concentrés ; fournir un moyen d’abreuvement ; constituer un havre de calme pour la femelle gestante, ensuite pour l’allaitement ou la traite ; si nécessaire, séparer les jeunes de leurs mères pour prodiguer des soins particuliers. Il faut également que ce soit
un lieu où l’on puisse répondre à tous les soins exigés par les animaux. Ces remarques soulignent l’importance d’un aménagement qui facilite le travail de l’éleveur, comme des barrières pour canaliser les animaux pour effectuer des traitements, la taille des onglons, la tonte… des parcs pour l’engraissement des agneaux… des couloirs pour transporter les bottes de foin, puis les distribuer. Ces manutentions demanderons de prêter une attention toute particulière aux distances à parcourir, car il sera nécessaire d’aménager un local de dimension suffisante pour le stockage des aliments et de la paille qui garantisse leur bonne conservation. Le petit matériel d’élevage, la sellerie et les attelages des équidés doivent également être mis à l’abri de la poussière.
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Aussi est-il conseillé d’établir un plan détaillé avant d’aménager un bâtiment d’élevage, précaution nécessaire si l’on se trouve dans l’obligation de déposer un dossier de permis de construire.
➧ Respecter l’environnement Cela concerne notamment l’écoulement du purin et la limitation des nuisances pour le voisinage. De même, on recherchera une intégration de la construction la plus parfaite possible dans le paysage. Aménager ou construire un bâtiment pour le petit élevage a un coût. Pour éviter les dépenses exagérées, de nombreux travaux peuvent être réalisés par l’éleveur. S’il fait appel à une entreprise, il doit vérifier qu’elle est spécialisée dans ce type de bâtiment et faire jouer la concurrence en demandant des devis détaillés.
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On trouve d’ailleurs dans le commerce la majorité des équipements utiles un petit élevage. Le logement est un des éléments les plus important.
➧ Maintenir son élevage en bonne santé
Comme tout être vivant l’animal est victime de maladies, parfois graves. Pour éviter de faire des dépenses importantes en visites du vétérinaire et en achats de médicaments, des mesures préventives simples peuvent être efficaces. En premier lieu, s’imposent de façon régulière, le nettoyage et la désinfection des locaux d’élevage, accompagnés du renouvellement de la litière. L’hygiène corporelle très importante pour les équins, se révèle aussi une garantie contre la prolifération des parasites externes et un moyen de lutte contres les infections cutanées. La distribution d’une ration alimentaire équilibrée et couvrant les besoins des animaux permet éga le ment de lutter effica cement contre les maladies. Par exemple, une brebis sous-alimentée se révélera moins résis tante lors d’un refroi dissement climatique. De même, en négligeant la transition nécessaire lors de la mise à l’herbe de la vache au prin temps, on laissera se développer des fermentations nocives dans la panse qui pourront devenir mortelles. Il ne faut pas non plus oublier que certains aliments peuvent être toxiques, comme la présence de moisissures dans un foin mal Ce jeune porc luttera efficacement contre les maladies en vivant dans un milieu naturel et sain. conservé.
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traire déclenche des mammites chez les chèvres, provoquant parfois la perte du quartier infecté. De même une tondeuse mal aiguisée entraînera des fausses coupes avec le risque d’endommager le derme des moutons.
➧ Acquérir de l’expérience L’expérience prévaut dans l’identification des symptômes des principales maladies, car une intervention rapide est essentielle pour empêcher que l’infestation de l’organisme soit totale. Dans ce domaine, les analyses de laboratoire sont nécessaires pour confirmer le diagnostic, et l’intervention du vétérinaire s’avère indispensable dans certains cas graves. La santé des animaux est une des bases du maintien du petit élevage et il est particulièrement douloureux d’en perdre un. L’éleveur aura enfin à l’esprit que certaines de ces maladies se transmettent à l’homme et qu’il doit renforcer sa vigilance. Le mouton est particulièrement sensible à la prolifération des parasites.
➧ Choisir l’orientation de son petit élevage
Des traitement préventifs contre les parasites internes à la mise à la pâture des animaux, doivent être accompagnés de rotations sur plusieurs parcelles et d’un nettoyage des points d’eau. De nombreuses infections et accidents peuvent être évités par une conception et une utilisation raisonnées des bâtiments d’élevage et de leurs équipements. Il faut savoir qu’une ventilation insuffisante de la porcherie nuira gravement à la croissance des jeunes porcs à l’engrais. Un mauvais réglage du matériel est aussi source de problèmes : un niveau de vide trop élevé d’une machine à
On a toujours un grand plaisir à élever des animaux ayant une couleur homogène, une robe brillante, un comportement vigoureux, produisant un lait onctueux pour la consommation familiale ou induisant une bonne répartition de la viande sur la carcasse. Ce sont des garanties que l’on obtient plus facilement si l’on achète un jeune sujet par l’intermédiaire d’un Livre généalogique ou d’une Unité de promotion de race. Un tel choix implique de poursuivre l’effort de sélection. L’amélioration de la conformation s’impose aussi comme une préoccupation de premier plan pour
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l’éleveur qui fera jouer la transmission des caractères des parents à leur descendance. Ainsi des aplombs corrects nécessaires pour effectuer des randonnées avec une ânesse ne doivent pas être détériorés chez l’ânon qui naîtra d’un accouplement avec un mâle ayant une conformation défectueuse des membres. Les autres caractères d’élevage doivent être pris en compte, comme la capacité de la chèvre de mettre bas d’un ou plusieurs chevreaux viables tous les ans. De même, un animal rustique sera tout indiqué pour un éleveur amateur ne souhaitant pas se lancer dans un élevage demandant des soins intensifs. La production se révèle plus difficile à apprécier. elle nécessite des mesures, par exemple la pesée des agneaux permet d’estimer leur taux de croissance, et la valeur laitière de leurs mères pendant l’allaitement. Lorsque l’on souhaite vendre le lait de ses vaches, la recherche des meilleures souches laitières repose sur la pesée du lait, ainsi que sur des analyses de ses taux en matières grasses et en matières azotées. Cette sélection basée sur la valeur de l’ascendance a ses limites, notamment pour choisir les mâles responsables de la transmission des caractères génétiques à une nombreuse progéniture.
➧ L’amélioration génétique Elle permet à l’éleveur de disposer de la semence de mâles améliorateurs, aussi bien en conformation qu’en production, par l’intermédiaire de l’insémination artificielle. Cette pratique est un excellent moyen pour éviter la consanguinité due à des saillies entre parents trop proches qui engendrent des produits ayant des tares, comme les doubles trayons, les déformations de mâchoires… Il est clair que la sélection se présente comme le complément
Poule d’ornement au jardin.
indispensable de la maîtrise des techniques d’élevage par l’éleveur. Négligée, elle ne valorisera pas celles-ci, si l’on n’a pas amélioré suffisamment le potentiel des animaux.
➧ Les textes législatifs L’éleveur doit se tenir informé, notamment en s’adressant soit à des organisations professionnelles, soit aux services administratifs départementaux du Ministère de l’Agriculture. Une des mesures réglementaires imposée par l’Union Européenne exige l’identification de
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tous les animaux et pas uniquement de ceux qui sont enregistrés à un Livre généalogique, surtout lorsqu’ils sortent de leurs élevages d’origine pour être vendus à d’autres éleveurs ou sont destinés à l’abattage. Certaines maladies, en raison du danger qu’elles présentent pour l’être humain, doivent être déclarées et font l’objet de mesures de prophylaxie obligatoire, pouvant aller jusqu’à l’abattage de l’animal atteint. Les contraintes imposées par le permis de construire en matière d’hygiène, de nuisances pour le voisinage et de respect de l’environnement, ont déjà été évoquées. D’autres textes législatifs concernent les produits de l’élevage, ainsi lorsqu’il y a commercialisation de la viande, l’abattage n’est autorisé que dans un abattoir agréé, et le transport de la viande est aussi réglementé ; les produits laitiers doivent provenir d’animaux sains et être
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fabriqués dans des locaux satisfaisant à des normes légales. Ceci montre qu’un petit élevage ne peut se créer et se détenir hors des réalités socio-économiques modernes. Il faut également se protéger avec des contrats d’assurance adaptés, surtout dans des activités qui impliquent des tiers, comme des randonnées équestres.
➧ Faire attention à la dépense Souvent une meilleure exploitation d’une surface fourragère peut réduire le coût de l’alimentation et les dépenses vétérinaires. Avant d’engager une dépense, il faut que l’éleveur s’informe sur les prix couramment appliqués : pour acheter un ânon, construire ou aménager un local… Il doit toujours se demander avec objectivité s’il a les qualifications nécessaires et ne pas hésiter à faire appel à des personnes compétentes ou à l’entraide pour les travaux. En énumérant ces problèmes techniques et économiques, nous ne cherchons pas à décourager l’apprenti éleveur, mais l’incitons à consulter cet ouvrage dont les conseils lui permettront d’éviter des erreurs aux conséquences parfois graves. Quant à l’éleveur aguerri, il y trouvera des compléments qui contribueront, nous l’espérons, à son plaisir d’élever des animaux pleins de vie et en bonne santé.
Ce veau, pour être vendu, devra être identifié selon la législation en vigueur.
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La poule
L’anatomie La connaissance de l’anatomie de la poule et du coq est utile à tout éleveur. Cela lui permet de mieux comprendre les descriptions des races, d’adapter ses méthodes d’élevage et surtout de lutter contre les maladies. La connaissance des diverses parties du corps et des organes intérieurs aide à faire le bon diagnostic.
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Le plumage
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Celui d’une poule est, normalement, lisse, mais il faut savoir qu’il existe des races a plumage frisé et à plumage soyeux. Tous ces plumages différent aussi entre eux par leur coloris et leurs dessins. Voici les principales variétés de plumage. • Variété doré saumoné C’est la couleur du coq Doré sauvage, origine de toutes les variétés. Coq : tête et camail orange, le plus souvent sans flamme noire; camail devenant plus clair dans sa partie inférieure. Dos, lancettes et épaules rouges. Poitrine, ventre, cuisses et queue noirs. Brassard noir à reflets verts. Rémiges primaires noires. Rémiges secondaires : barbes externes brun clair formant le miroir de l’aile. Poule : tête et camail jaunes ; plumes flammées de noir. Dos, couvertures des ailes, couverture de la queue brun clair finement poudré de noir. Poitrine saumon soutenu (caractéristique essentielle). Cuisses et abdomen brun foncé. Queue noire, sauf les deux premières rectrices de même couleur que le dos.
• Variété doré saumoné
Semblable à la variété dorée, le brun étant remplacé par du blanc argenté. • Variété perdrix Coq : tête rouge orangé. Camail et lancettes jaune doré à rouge avec flammes noires et bordure des plumes plus claire. Dos et couvertures des ailes rouges. Poitrine et brassard noirs. Rémiges primaires noires avec bordure brune. Rémiges secondaires a barbes externes brunes formant le miroir de l’aile. Queue noire a reflets verts. Poule : camail or à brun clair flammé de noir. Dos et couvertures des ailes brun clair largement poudré de noir, sans que ce noir forme de dessins. Poitrine comme le dos mais légèrement plus claire, jamais saumonée.
À gauche : les plumes du camail du coq sont longues et effilées. À droite : Pictave variété perdrix. La variété perdrix est ainsi nommée en raison de sa ressemblance avec le coloris de la perdrix, l’oiseau de nos campagnes.
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En savoir plus LA GÉNÉTIQUE DU BLEU Un sujet bleu accouplé avec un autre sujet bleu donne en moyenne (sur un grand nombre d’individus) : 50 % de bleu, 25 % de noir et 25 % de blanc sale. Un noir accouplé avec un bleu donne 50 % de noir et 50 % de bleu. Un noir accouplé avec un blanc sale donne 100 % de bleu.
• Variété perdrix argenté
Semblable à la variété perdrix, le brun étant remplacé par du blanc. • Variété perdrix a maillé multiple Coq : tête or à rouge brun. Camail et lancettes brun doré, chaque plume avec flamme noire et bordure brillante plus claire. Épaules et dos rouge-brun soutenu. Poitrine noire, chaque plume marquée de rouge à son extrémité, pouvant aller jusqu’ à fermer un liseré. Brassard noir à riches reflets. Rémiges secondaires à barbes externes brunes formant le miroir. Sous-plumage gris foncé. Queue noire. Poule : camail doré, chaque plume avec flamme noire. Ensemble du corps brun doré, chaque plume dessinée avec ellipses concentriques, aussi nombreuses et précises que possible, la bordure de la plume restant de la couleur de fond.
Définitions À maillé multiple : se dit d’un plumage com posé de plumes de couleur dont le dessin est constitué de plusieurs liserés foncés en forme de chevron ; l’extérieur de la plume restant généralement clair. Liseré : marqué colorée suivant le contour d’une plume ; synonyme de maillage simple.
• Variété perdrix à maillé multiple argenté Variété identique à la variété perdrix à maillé multiple, mais la couleur brune est remplacée par du blanc. Cette variété est généralement désignée par inverse ou foncée. • Variété blanche Coq et poule : plumage, sous-plumage, hampes des plumes uniformément blanc pur. Extérieurement, ce plumage doit posséder des reflets lustrés. • Variété noire Coq et poule : plumage uniformément noir à reflets verdâtres ; sous-plumage noir mat. Les faucilles du coq doivent posséder des reflets vert métallique très intenses. • Variété bleue Coq et poule : plumage uniformément bleu grisâtre, sans taches, sans rouille et sans tracé noire ; sous-plumage et hampes des plumes d’un bleu grisâtre plus pâle. Attention, la génétique du bleu n’est pas simple (voir encadré). • Variété bleue à liseré Par rapport à la variété précédente, la variété bleu andalou possède un gène supplémentaire qui modifie la couleur de la bordure de la plume, alors bleu foncé. La partie supérieure du coq est plus foncée. Coq La Flèche de variété noire.
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de la variété bleu caillouté blanc doit être d’un bleu grisâtre uniforme et assez soutenu. Variété bariolée Elle ressemble à un cailloutage grossier ; c’est le coloris de la Mantes et de la Gournay. Certaines plumes sont noires, d’autres blanches, la plupart sont des deux couleurs. Variété tricolore Le gène responsable de la variété noir caillouté se traduit a l’extrémité de chaque plume par une tache noire terminée par une tache blanche. Sur une volaille noire, seule la tache blanche se distingue. Tandis que sur une volaille à plumage de fond rouge, on obtient une plume rouge à la base avec une extrémité noire terminée de blanc : soit le plumage tricolore. C’est aussi le plumage mille-fleurs. Variétés liserées Un gène est responsable du coloris diffé-
rent de la bordure de la plume (comme pour le bleu andalou) ; et un autre est responsable du coloris du restant de la plume. On peut ainsi obtenir différentes variétés liserées : rouge liseré noir, rouge liseré bleu, blanc liseré noir, fauve liseré noir...
Définition Pile : variété de plumage à dominante blanche et comportant quelques parties rouges.
Remarque Il existe encore de nombreuses variétés : perdrix bleu à maillage multiple, noir cuivré, noir à camail argenté, noir à camail doré, froment, froment argenté, froment bleu, rouge, saumoné clair, saumoné foncé, à selle rouge (pile), barré crayonné, crayonné, bleu argenté, brun faisan…
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Coq Sussex tricolore.
Les races Le choix de l’éleveur n’est pas facile parmi la multitude des races de poules domestiques. Pour fixer celui-ci, il doit connaître la finalité de son élevage : chair, ponte ou agrément. Il trouvera dans ce chapitre consacré aux principales races de poules élevées en France un large éventail qui devrait permettre de satisfaire ses exigences. Le standard mentionné est celui du coq, sachant que celui de la poule est généralement identique en tenant compte des différences liées au sexe.
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Les caractéristiques Volaille puissante et fière, qui exprime la force, l’élégance et la bravoure, aux formes arrondies et non heurtées. Le Grand Combattant du Nord, très rustique, offre des qualités productives appréciables. Le coq est un excellent régénérateur de races, et la poule une pondeuse très satisfaisante. La masse du coq oscille entre 4 et 5 kg et celle de la poule entre 3 et 4 kg. Les œufs à couver pèsent 60 g minimum et ont une coquille blanchâtre.
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Définitions Barbillon : membrane cutanée attachée à la partie inférieure du bec. Ergots : pointes de corne situées sous les tarses du coq et dirigées vers l’arrière des pattes.
Le Grand Combattant du Nord est une volaille sélectionnée pour le combat. Son type doit exprimer la force, la puissance. Les coqs qui « battent » ont la crête et les barbillons coupés. Ceux à tarses bleus ne sont pas admis par le Standard.
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La Coucou de Rennes Sélectionnée par le docteur Ramé dans la région de Rennes, au début du siècle. Le Standard du docteur Ramé demande des coqs et des poules de même teinte (coucou foncé), alors que, génétiquement, le coq est souvent plus clair. Quasiment disparue il y a quelques années, cette race se développe actuellement.
Les caractéristiques
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Élégante poule fermière, calme ; taille audessus de la moyenne ; forme allongée et large. Elle est plutôt considérée comme une volaille de chair. La chair des poulets est très bonne. Le coq doit peser de 3,3 à 3,8 kg et la poule de 2,7 à 3,2 kg. Les œufs a couver pèsent 60 g et ont une coquille crème. Si vous l’élevez en parquet restreint, faites attention au picage.
Le Standard
CORPS : bien charpenté, large d’épaules. Dos : long, légèrement incliné ; lancettes abondantes. Poitrine : large, proéminente. Abdomen : bien développé. Ailes : serrées au corps. TÊTE : assez fine. Cou : assez long, bien arqué ; camail abondant tombant sur les épaules. Crête : simple, de grandeur moyenne. Barbillons : moyens, rouges. Oreillons : rouges, fins de texture, légèrement plissés. Face : lisse, rouge. Yeux : iris rouge orangé. Bec : fort, de couleur corne claire. QUEUE DU COQ : fournie ; faucilles bien développées. PATTES Cuisses : fortes. Tarses: assez longs, dénudés ; blanc rosé sans marbrure – une marbrure châtaine est tolérée chez les jeunes sujets ; quatre doigts ; ongles blancs ou corne claire. POULE : crête simple et légèrement inclinée. UNE SEULE VARIÉTÉ Coucou : l’ensemble est gris bleuâtre ; le dessin coucou est composé de barres noir bleuâtre foncé brillant sur fond bleuté très doux.
La coucou de Rennes est une volaille rustique. C’est une pondeuse honnête et la chair est très bonne.
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