Jolis Contes de Grimm Illustrés par Anna Lang
Fleurus
Fleurus Fleurus Direction : Guillaume Arnaud, Guillaume Pô Direction éditoriale : Sarah Malherbe Édition : Anna Guével, assistée de Léa Bernardin Direction artistique : Élisabeth Hebert Conception graphique : Séverine Roze Mise en pages : Les PAOistes Direction de la fabrication : Thierry Dubus Fabrication : Audrey Bord © Fleurus, Paris, 2017 Site : www.fleuruseditions.com ISBN : 978-2-2151-3314-8 MDS : 652 612 Tous droits réservés pour tous pays. « Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. »
Jolis Contes de Grimm Racontés par Maryvonne Rippert Illustrés par Anna Láng
Fleurus
Blanche-Neige..................................................................p. 6 Le Vaillant Petit Tailleur................................p. 18 Raiponce............................................................................... p. 26 Hansel et Gretel..............................................................p. 34 Les Musiciens de BrĂŞme.....................................p. 48 Les Trois Fileuses.................................................... p. 56
Blanche-Neige
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ar un beau jour d’hiver, dans son château, une jeune reine brodait en rêvant à son futur bébé. Des flocons de neige voletaient contre le bois noir de sa fenêtre. C’était si joli que la reine fit un vœu : « Puisse mon enfant avoir un teint de neige, et des cheveux plus noirs que l’ébène ! » Au printemps, la reine donna le jour à une ravissante petite fille. Sa peau était si pâle, ses lèvres si rouges et ses cheveux si noirs qu’on l’appela Blanche-Neige. Mais la reine mourut et le roi dut se remarier. Hélas, sa nouvelle épouse était une sorcière !
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a nouvelle reine possédait un miroir magique. Quand elle lui demandait : – Miroir joli, qui est la plus belle du royaume ? Le miroir lui répondait : – Ô, ma reine, tu es la plus belle du monde. Mais le temps passa. Blanche-Neige grandit. Un jour, le miroir dit à la reine : – Ô, reine, Blanche-Neige est plus belle que toi ! La reine était si jalouse qu’elle n’en dormait plus. Alors, elle ordonna à un chasseur de la débarrasser de Blanche-Neige. Mais, une fois dans la forêt, l’homme fut pris de pitié. – Sauve-toi vite, mon enfant ! lui dit-il. Blanche-Neige s’enfuit à travers bois. Au soir, elle arriva devant une chaumière. Elle toqua à la porte. Comme personne ne répondait, elle entra. On aurait dit une maison de poupée. Le repas était servi. Blanche-Neige avait très faim ! Elle prit une petite bouchée de chaque assiette. Oh ! Qu’elle avait sommeil ! À l’étage, sept petits lits douillets étaient préparés. Elle se blottit dans le dernier et s’endormit. À la nuit tombée, sept nains revinrent du travail. – Qui est entré chez nous ? s’écrièrent-ils. Le plus jeune découvrit Blanche-Neige qui dormait, si jolie, dans leur chambrette. La fillette se réveilla et leur raconta son malheur. – On te protégera ! décida le chef des nains.
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ous les jours, les nains retournaient travailler dans la montagne. Avant de partir, ils recommandaient à Blanche-Neige : – Surtout, ne laisse entrer personne ! Un matin, la reine questionna son miroir : – Qui est la plus belle, à présent ? Le miroir lui répondit : – La plus belle, c’est Blanche-Neige, dans la maison des nains. – Quoi ! Cette fille est toujours en vie ? cria la reine. Il faut en finir ! Alors, elle se déguisa en marchande puis elle alla chanter devant la porte des nains : – Boutons, rubans, caracos et corsets ! Curieuse, Blanche-Neige se mit à la fenêtre. La vieille lui montra un corselet de velours aux rubans ensorcelés. Oubliant le conseil des nains, Blanche-Neige lui ouvrit. – Ma jolie ! Cet habit est fait pour toi ! dit la sorcière en laçant le corsage. Aussitôt, Blanche-Neige tomba inanimée. Le soir, les sept nains trouvèrent Blanche-Neige sans vie devant leur porte. Vite ! Ils coupèrent les lacets magiques. La jeune fille poussa un soupir et ouvrit les yeux. Elle leur raconta la visite de la marchande. Les nains s’écrièrent : – À coup sûr, cette marchande était la méchante reine !
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e retour au château, la reine courut à son miroir : – Gentil miroir, suis-je la plus belle du pays ? Mais une nouvelle fois, le miroir répondit : – Hélas, ma reine, Blanche-Neige te surpasse en beauté ! En entendant cela, la méchante reine s’étrangla de rage. – Sapristi ! s’écria-t-elle, je n’ai pas dit mon dernier mot ! Par un tour de magie, elle empoisonna un joli peigne de nacre incrusté d’or. Puis elle se déguisa en vieille dame et alla crier devant la porte des nains. – Peignes, barrettes, épingles et rubans ! Derrière ses volets, Blanche-Neige répondit : – Désolée, je n’ai pas le droit d’ouvrir aux inconnus. – Allons, que crains-tu ? Je ne suis qu’une vieille dame ! Et je connais plein de jolies coiffures ! Blanche-Neige ouvrit la fenêtre. Elle avait très envie de posséder le beau peigne que la marchande lui tendait. Malheur ! Dès que celuici toucha ses cheveux, le poison agit et elle tomba évanouie. – Bien fait pour toi ! ricana la sorcière. Quand les nains rentrèrent à la maison, ils virent Blanche-Neige étendue sur le sol. Vite, l’un d’eux retira le peigne magique de ses cheveux et Blanche-Neige se réveilla. – Encore un tour de la méchante reine, grogna le chef des nains.
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entrée au château, toute contente de son méfait, la reine questionna le miroir magique : – Miroir, mon ami, suis-je la plus belle du pays ? Hélas, le miroir répondit : – Ma reine, vous êtes certes très jolie. Mais, dans la forêt, BlancheNeige resplendit ! La reine hurla : – Ça ne peut plus durer ! Alors, dès le lendemain, la reine se déguisa en paysanne. Elle mit dans son panier une pomme empoisonnée. La pomme était rouge d’un côté et verte de l’autre. Mais attention ! Si on mangeait un tout petit bout de la moitié rouge, on mourrait. Puis la méchante reine alla frapper chez les nains. Blanche-Neige cria : – Je n’ai pas le droit d’ouvrir aux inconnus. – Tant pis ! Je voulais juste t’offrir cette pomme. Regarde, insista la paysanne, je la partage en deux : à toi la moitié rouge, et moi, je prendrai la verte. La pomme était si appétissante ! Blanche-Neige en croqua un tout petit morceau… et tomba morte sur le sol. La sorcière ricana : – Cette fois-ci, les nains ne te sauveront pas ! De retour au palais, elle demanda à son miroir : – Alors, mon ami, qui est la plus belle du pays ? Celui-ci réfléchit un moment et reconnut : – Ma reine, c’est vous, la plus belle à présent.
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e soir, quand les nains rentrèrent à la maison, ils ne purent rien faire pour ranimer Blanche-Neige. Elle ne respirait plus. Alors, ils déposèrent son corps dans un cercueil de verre tout en haut de la colline. Le temps passa. Après l’hiver, vint le printemps. Un jour, un jeune prince découvrit par hasard l’endroit où reposait Blanche-Neige. Dans son écrin de cristal, la jeune fille semblait dormir, fraîche comme un lys. Aussitôt, le prince en tomba amoureux. – Ramenons-la au château ! ordonna le prince à ses gardes. Mais sur le chemin, l’un d’eux trébucha. Patatras ! Le choc fit sortir le bout de pomme empoisonnée coincé dans la gorge de BlancheNeige. La jeune fille ouvrit les yeux et sourit au beau jeune homme penché sur elle. Fou d’amour, le prince lui demanda : – Veux-tu m’épouser ? Blanche-Neige se jeta dans ses bras. Le jour du mariage, la reine demanda à son miroir : – Miroir, mon ami, serai-je la plus belle au bal ? Le miroir répondit : – Hélas non, ma reine, la mariée est bien plus belle que toi ! Lorsque la méchante femme sut qu’il s’agissait de Blanche-Neige, elle s’en étouffa de rage et mourut. Quant à Blanche-Neige et à son prince, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.
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Blanche-Neige, Raiponce, Hansel et Gretel, Les Musiciens de Brême, Le Vaillant Petit Tailleur, Les Trois Fileuses. Six contes traditionnels, magnifiquement illustrés, à lire et à relire avec les petits.
13,90 € France TTC www.fleuruseditions.com