la nuit du premier noel

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N T E C O

M U S I C A L

La nuit du premier


À Jeanne Catelier, ma mamie Jeannette, pour tous ces merveilleux Noëls passés en ta compagnie. Ton petit garçon, Wolfgang À toi papa, toi qui m’as tant donné, qui m’as soutenue et encouragée dans cette voie, toi qui m’as portée jusque-là, merci pour tout. Ta fille chérie, Marylou

Direction : Guillaume Arnaud, Guillaume Pô Direction éditoriale : Sarah Malherbe Edition : Claire Renaud, Margaux Manchon Direction artistique : Elisabeth Hebert Conception graphique : Maïté Dubois Mise en page : Cromatik Ltée Réalisation du CD : MALC WOLF Voix du narrateur : Benoît Allemane Voix de Ruben Krief, Alice Orsat, Andrea Santamaria, Guillaume Orsat, Martial Le Minoux Chanson La nuit du premier Noël écrite et composée par Malcom Berger, interprétée par Emmeline Naert et Alice Orsat Musiques du conte et arrangements : Arnaud Guillemant Création sonore et mixage : Michel Dupuis Histoire et chanson enregistrées au Studio Scopitone Paris Directeur de fabrication : Thierry Dubus Fabrication : Marie Guibert © Fleurus, Paris, 2018. www.fleuruseditions.com ISBN : 978-2-2151-3618-7 MDS : 592550 Tous droits réservés pour tous pays. « Loi n°49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse »


La nuit du premier

Une histoire de Wolfgang Ofwell, illustrĂŠe par Marylou Deserson



I

Une idée d'aventure

C

’était un 23 décembre, dans une petite ville du Nord. Les premiers flocons de neige paraissaient dans le ciel, tandis que le soleil entamait son déclin. Sur le dos de la colline aux ormes, la maison du domaine Garmond surplombait la ville, brillant de toutes ses fenêtres aux dernières lueurs du jour. Cette somptueuse bâtisse était la propriété d’un couple de notables qui avait trois enfants, âgés de douze, neuf et six ans. Ils s’appelaient Béli, Sanaé et Aylène et possédaient ce dont chaque enfant rêve : des jouets par centaines, tous plus beaux, plus originaux, plus amusants les uns que les autres. C’était la belle vie, même si parfois, ils auraient bien voulu partager quelques-uns de leurs jeux avec leur tendre maman ou leur cher papa, surtout la petite Aylène. Mais les parents étaient bien trop occupés par leurs affaires. En effet, ils étaient à la tête de la première compagnie ferroviaire du pays : la Manufacture Auguste Garmond et Fils. Fondée par le grandpère, la société n’était à l’origine qu’une toute petite usine de métallurgie. Ce n’est qu’à la fin de sa vie qu’Auguste accéda à la consécration avec la toute première locomotive à vapeur. Aujourd’hui, le 23 décembre 1823, les parents des enfants, Gustave et Liliane Garmond, avaient un dîner d’affaires important avec les pouvoirs publics afin de présenter leur grand projet pour la capitale. Ils étaient franchement embêtés, car

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ils ne savaient que faire des enfants. Il y avait bien eu une gouvernante, madame Lardu, mais ça faisait maintenant une semaine qu’elle avait claqué la porte, car elle n’en pouvait plus qu’on la fasse « tourner en bourrique », comme elle disait. Il faut dire que cette vieille bique n’appréciait guère les enfants et encore moins les Garmond qu’elle appelait les « Garmon’ments ». Toujours est-il que depuis, il n’y avait personne pour garder les enfants puisqu’aucune candidate ne semblait trouver grâce aux yeux de la famille. Les enfants mettaient toujours leur veto et les parents approuvaient, culpabilisant de ne pas avoir été assez attentifs à leurs plaintes concernant madame Lardu. En attendant, Béli mettait un point d’honneur à s’occuper au mieux de son petit frère et de sa petite sœur, n’hésitant pas même à préparer leur souper. Il pensait qu’en se montrant responsable, ils pourraient être définitivement débarrassés de nourrice. Ce fut donc sur les mots rassurants du grand frère que les parents lui confièrent la garde de la maison ce soir-là. La nuit était maintenant tombée, mais les parents n’étaient toujours pas rentrés. Sanaé observait la majestueuse lune briller dans le ciel enneigé, quand il lui vint une idée, une idée d’aventure ! – C’est une mission top secrète ! dit-il à son frère et à sa sœur. – Oh oui ! Une mission ! s’enthousiasma Aylène. – Non, ce n’est pas pour les petites filles ! répliqua-t-il. – Mais… pourquoi ? Ce n’est pas juste ! protesta-t-elle. En plus, je suis grande maintenant, même que c’est maman qui l’a dit ! – C’est vrai ça ! reprit Béli en s’adressant à son frère. Et je te ferai dire qu’en l’absence de papa, c’est moi le Grand-Général-Commandant-en-Chef ! Et à ce titre, je proclame que la troupe ne peut se passer de la vaillante et courageuse Aylène Garmond, que je nomme expressément Sous-Grande-Générale-Commandanteen-Chef ! – Oui ! lança la petite fille, le sourire jusqu’aux oreilles. – Alors Sanaé, poursuivit l’aîné, c’est quoi cette mission top secrète ? Sanaé bougonna, car il savait que, comme toujours, Aylène finirait par les embêter dans leur jeu. Mais, devant l’insistance de son frère, il se résigna.

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– Bon d’accord, mais pas la moindre information concernant cette mission ne doit sortir de cette pièce, il y a trop d’espions dehors ! J’ai votre parole ? dit-il avec gravité. Les deux enfants lui répondirent par un bref signe de tête, puis il reprit. – Bien… Ce soir, le Barbicane ira se poser sur la lune ! Le Barbicane était un vieux traîneau qu’on avait hissé puis fixé sur le terrasson du toit de la maison. Conçu par grand-père Garmond comme un jeu pour les enfants, il était recouvert d’une coque de bateau retournée sur laquelle on avait greffé ailes et hublots afin de lui donner l’allure d’un engin spatial. On accédait au Barbicane par le petit escalier du grenier qui menait à une trappe débouchant directement sur le toit, juste en face du traîneau. – Attendez ! dit la petite Aylène, qui revenait de sa chambre en portant un lourd sac de friandises. Pour manger, si on a faim, expliqua-t-elle. Les trois enfants se sourirent. Ils étaient maintenant fin prêts et tout excités à l’idée de débuter ce périple. Béli, en tant que grand frère, ouvrit la marche et prit sa petite sœur sur son dos. C’est ainsi, qu’une fois de plus, ils empruntèrent l’escalier du dernier étage…

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II

Sur le toit de la ville

S

ur le toit, il y avait tant de neige, tant de brume, que le Barbicane semblait comme suspendu dans les nuages. – Allez ! Tout le monde à bord, paré pour l’embarquement ! s’exclama Sanaé avec joie. Un à un, les enfants prirent place à l’intérieur du traîneau. Chacun sur son coin de banquette, conformément au règlement, ou du moins presque… Car, pour éviter la traditionnelle chamaille, Béli laissa son frère s’installer à l’avant du véhicule, mais en échange, il dut prendre sa petite sœur avec lui. Après tout, elle était désormais Sous-Grande-Générale-Commandante-en-Chef ! Aylène s’empara de la baguette de tambour qui faisait office de levier de vitesse pour le Barbicane, puis frappa par trois fois le grelot attaché à la coque. Gling, gling, gling ! C’était l’heure de partir ! Après plusieurs minutes à jouer aux explorateurs intergalactiques, les enfants décidèrent qu’il était temps d’arriver au terme de leur voyage. – Pilote Sanaé, ici le commandant Béli ! Nous pouvons entamer notre descente sur la surface lunaire ! – Bien reçu commandant Béli ! Je procède à l’alunissage, répondit Sanaé avec rigueur.

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Wolfgang Ofwell &Marylou Deserson

Il était une fois, trois enfants intrépides qui,

un soir, profitèrent de l'absence de leurs parents

pour explorer au-dehors... À bord du Barbicane,

Béli, Sanaé et Aylène allaient vivre des aventures incroyables au pays desArbres Lumière et découvrir

à travers une pomme de pin enchantée le rêve de Noël, un petit garçon qui aurait tant souhaité recevoir des cadeaux pour son anniversaire...

Dans ce livre, accompagné d'un CD, plongez dans un conte de Noël féérique.

17,90 € TTC France www.fleuruseditions.com


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