Jean-Pierre Verney
AVEC UN
La Grande Guerre
EN BON US
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L’ÉDITEUR REMERCIE CHALEUREUSEMENT AURÉLIE PERRETEN, DIRECTRICE DU MUSÉE DE LA GRANDE GUERRE (MEAUX), ET SES ÉQUIPES, NOTAMMENT STÉPHANIE DERYNCK, POUR L’AIDE APPORTÉE À CET OUVRAGE. UN GRAND MERCI ÉGALEMENT À L’ASSOCIATION << LA MAIN DE MASSIGES >> ET À ÉRIC MARCHAL, AINSI QU’À THAI-BINH PHAN ET À LIONEL HUBERT.
Textes : Jean-Pierre Verney Illustrations des personnages : Pauline Duhamel Direction : Guillaume Arnaud, Guillaume Pô Direction éditoriale : Emmanuelle Braine Bonnaire Édition : Danielle Védrinelle Direction artistique : Élisabeth Hebert Conception graphique et couverture : Bleuenn Auffret Mise en pages : les PAOistes Fabrication : Thierry Dubus, Gwendoline da Rocha © 2018 Fleurus Éditions 57, rue Gaston Tessier, CS 50061, 75166 Paris cedex 19 www.fleuruseditions.com Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. Tous droits réservés pour tous pays. Dépôt légal : avril 2018
Jean-Pierre Verney
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La Grande Guerre
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• une vue panoramique à 360 ° des tranchées • une interview d’un télépilot e de drone
Des vidéos
• des jeux... et plein de surp rises !
SOMMAIRE Chronologie, année 1914..............................................4
L’assaut.......................................................................44
C’est la guerre... . .........................................................6
L’armement du poilu..............................................46
L’Europe en guerre.................................................... 8
Artillerie et artilleurs
.....................................48
Le fantassin français de 1914.................................. 10
La guerre des mines
..................................... 50
Le fantassin français de 1915...................................11
Des armes nouvelles.............................................. 52
Les différentes armes............................................. 12
Des blessés et des morts........................................... 54
La guerre de tranchées
..................................... 14
Le parcours du blessé
. ................................. 56
. ...................... 16
Le mort.................................................................... 58
Terrible no man’s land
.................................. 18
Rentrer à la maison.................................................60
Entretenir une tranchée
................................20
Le prisonnier de guerre.......................................... 61
S’adapter et survivre................................................... 22
De l’armistice à la paix...........................................62
Le froid, la boue, la vermine................................... 24
Le langage des tranchées...........................................64
Rester propre..........................................................26
Crédits ........................................................................64
L’organisation des tranchées
À la soupe !
.................................................. 28
Cuisine et ravitaillement......................................... 30 La corvée de soupe..................................................31 Ustensiles pour manger......................................... 32 Lutter contre l’ennui................................................... 34 L’artisanat des tranchées........................................ 36 Tenir......................................................................... 38 La correspondance.................................................40 Et à l’arrière… . ....................................................... 42
CHRONOLOGIE, ANNÉE 1914 Attentat dans la capitale autrichienne de BosnieHerzégovine, dit « attentat de Sarajevo ». L’archiduc François-Ferdinand, prince héritier du trône d’AutricheHongrie, est assassiné avec son épouse par un jeune nationaliste serbe de Bosnie.
Prétextant l’attentat, l’Autriche adresse un ultimatum à la Serbie : elle demande que des policiers autrichiens enquêtent sur le territoire serbe. Mais cet ultimatum porte atteinte à l’indépendance serbe. Il est donc refusé.
L’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie. La Russie mobilise une partie de ses armées.
Le gouvernement français décrète la mobilisation générale pour le 2 août. L’Allemagne fait de même une heure plus tard.
28 JUIN
23 JUILLET
28 JUILLET
1ER AOÛT
DÉBUT JUILLET L’Autriche veut profiter de l’attentat pour mener une opération militaire contre la petite Serbie, pays considéré comme hostile. La Serbie soutient les désirs d’indépendance des populations slaves qui se trouvent sur le territoire de l’AutricheHongrie.
4
25 JUILLET
30 JUILLET
2 AOÛT
L’Autriche rompt ses relations diplomatiques avec la Serbie. La GrandeBretagne propose une conférence internationale mais Berlin et Saint-Pétersbourg (alors capitale de la Russie) refusent.
La Russie, qui se veut protectrice de la Serbie, décrète la mobilisation générale.
L’Italie (alliée de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie) annonce qu’elle restera neutre. L’Allemagne et la Turquie signent un traité d’alliance. Les Allemands exigent le libre passage de leurs armées en Belgique, un pays neutre depuis 1831.
Le gouvernement belge refuse. La GrandeBretagne déclare garantir la neutralité du territoire belge. À 13h40, l’Allemagne déclare la guerre à la France et à la Belgique.
3 AOÛT
L’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Russie.
Des troupes françaises pénètrent en Alsace et arrivent à Mulhouse. L’Alsace était devenue allemande depuis la défaite de 1871.
La Grande-Bretagne déclare la guerre à l’Autriche-Hongrie.
5 AOÛT
8 AOÛT
13 AOÛT
4 AOÛT
6 AOÛT
11 AOÛT
Les troupes allemandes pénètrent en Belgique. À minuit, la GrandeBretagne déclare la guerre à l’Allemagne.
La Serbie déclare la guerre à l’Allemagne.
La France déclare la guerre à l’Autriche-Hongrie.
LE 15 AOÛT, L’EUROPE EST EN GUERRE.
LE SAIS-TU ? En 1914, l’Europe est séparée en deux blocs distincts et rivaux.
D’un côté, la « Triple Alliance » qui rassemble l’Allemagne, l’Autriche-
Hongrie et l’Italie ; de l’autre, la « Triple Entente » qui unit la France,
la Russie et la Grande-Bretagne. En fait, chacun a peur de son voisin. Les rivalités économiques, industrielles, militaires ou coloniales, sans oublier les opinions nationales, conduisent les États et les peuples
à reconnaître le droit de se défendre, donc le recours à la guerre.
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À partir du 3 août, ce sont plus de 10 millions d’hommes qui sont appelés à servir leur pays. Les états-majors ont travaillé pendant des années sur des plans, et la France comme l’Allemagne sont persuadées d’avoir imaginé la meilleure tactique pour vaincre l’adversaire. Pour l’Allemagne, il faut encercler Paris et ensuite se précipiter sur l’arrière des armées françaises en déroute. Pour l’armée française, le plan est modeste. Après être entrée en Alsace puis en Lorraine, elle doit s’adapter et réagir selon les événements.
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L’EUROPE EN GUERRE
Au début du 20e siècle, le service militaire est obligatoire dans presque tous les pays. Il varie de deux à trois ans. Ensuite, chaque homme reste mobilisable pendant de nombreuses années (26 ans pour un Français). La Russie, très peuplée, a opté pour le nombre, persuadée que la masse permettra la victoire. La Grande-Bretagne se contente simplement d’une armée de métier d’environ 250 000 hommes. Cette force est avant tout destinée à défendre son Empire colonial. Pour cela, elle possède aussi la plus importante marine de guerre.
Membres de la Triple-Entente Allié de la Triple-Entente Membres de la Triple-Alliance Alliés de la Triple-Alliance
NORVÈGE
Pays neutres
SUÈDE
Saint-Pétersbourg
Pays en guerre fin 1914
PAYS
Mer du Nord
GRANDE-BRETAGNE PAYS-BAS
RUSSIE
Londres Berlin
Bruxelles BELGIQUE
Océan Atlantique
Paris
ALLEMAGNE
LUXEMBOURG Vienne
FRANCE
Budapest
SUISSE AUTRICHE-HONGRIE
PO
RT
UG
AL
ITALIE ESPAGNE
Rome
ROUMANIE Sarajevo Belgrade Mer Noire E I SERBIE Sofia AR LG BU Constantinople ALBANIE
Mer Méditerranée
GRÈCE
En 1914, les armées d’active (composé es des hommes âgés de 20 à 24 ans) de l’Allemagne et de la France sont équivalentes : environ 850 000 hom mes. Mais si l’Allemagne compte 67 millions d’ha bitants, la France n’en aligne que 40 m illions. Avec la mobilisation, chaque armée est forte d’environ 3,5 millions d’ho mmes.
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EMPIRE TURC
TOUS MOBILISÉS La mobilisation décrétée, ce sont plus de 3 millions de Français qui, de 22 à 48 ans, vont progressivement rejoindre les casernes pour être habillés et équipés. Mais avant de combattre, il faut transporter les régiments aux frontières. Cela s’appelle la concentration des armées. Le 15 août, les armées françaises sont toutes positionnées et le général Joffre, le commandant des armées françaises, va pouvoir commencer à manœuvrer ses troupes.
PARTIS POUR UN ÉTÉ Il ne faut pas croire que la mobilisation a été une joie pour tous. Pour beaucoup, cela n’a pas été facile de quitter famille et enfants et, dans cette France profondément rurale, de laisser sa terre au moment des moissons ou à la veille des vendanges. Mais chacun a rejoint son poste. L’invasion de la Belgique et de la France par les armées allemandes ont fortifié une sorte d’« Union sacrée ». Et c’est pareil dans les autres pays. En 1914, tous les hommes pensent partir pour un été ! Les militaires imaginent réduire l’ennemi en douze à quinze semaines. Les économistes sont persuadés que les finances des États ne résisteront pas à un conflit de longue durée (la guerre coûte cher). Pour beaucoup, les opinions publiques refuseront de lourds sacrifices.
LE SAIS-TU ? En 1914, l’Europe est le phare de la civilisation.
Elle domine le monde. Forte de 450 millions d’habitants, soit le quart de la population mondiale, elle s’est aussi
progressivement partagée l’Afrique et une grande partie de l’Asie pour y établir des colonies.
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LE LANGAGE DES TRANCHÉES Abeille, pruneau : une balle.
Fritz, Boche, Prusco : le soldat allemand.
Azor : le sac à dos, il suit son maître comme le chien.
Galetouse : la gamelle.
Barbaque : de la viande fraîche.
Gaspard : le rat.
Barda : ce que porte le soldat.
Groin : le masque à gaz.
Bleuet : le jeune appelé.
Gros Q, perlot : le tabac.
Bourdon : un éclat d’obus.
Gros noir, marmite : un gros obus.
Brutal, tonnant : le canon de 75 mm.
Machine à coudre, moulin à café : la mitrailleuse.
Bricheton : le pain.
Nez de bœuf : le soldat.
Cagna, gourbi, guitoune : un abri.
Nougat : le fusil.
Caouha, jus : le café.
Pinard : le vin.
Cogne, pandore : le gendarme.
Poilu : le soldat français.
Corde à linge : le barbelé.
Rab : un supplément de nourriture.
Crapouillot : un petit canon de tranchée.
Rata : la nourriture servie par la roulante.
Croquenots, godillots : les chaussures.
Saucisse : le ballon captif.
Cuistot : le cuisinier.
Singe : la viande en conserve.
Aiguille, rosalie, cure-dent, fourchette : la baïonnette.
Totos : les poux.
Feuillées : les toilettes.
CRÉDITS ICONOGRAPHIQUES Tous les documents et photos reproduits proviennent du Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux, à l’exception des pages ci-après. pp. 6-7 : Mary Evans Picture Library 2008/Mary Evans Picture Library / Photononstop – p. 8, carte : M. Sinier – pp. 10-11, dessins : J.-J. Hatton – p. 16, dessin : L. Stefano – pp. 22-23 : AKG-images / Sammlung Berliner Verlag / Archiv – p. 25 : Selva / Leemage (b) – p. 26 : Underwood Archives / Leemage – pp. 34-35 : Paris, musée de l’Armée, Dist. RMN-Grand Palais – pp. 44-45 : AKG-images / Science Source – p. 50, dessin : L. Stefano ; Heritage images /Leemage (h) – p. 52 : Library Congress Washington – p. 53 : Paris, musée de l’Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Pascal Segrette (b) – p. 60 : AKG-images / ullstein bild (h) – p. 62 : BPK, Berlin, Dist. RMN-Grand Palais – p. 63 : Paris, musée de l’Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Pascal Segrette (h) ; Selva / Leemage (b). Les images de drone reproduites dans le livre ont été réalisées par Parrot Air Support.
CRÉDITS DES VIDÉOS Toutes les vidéos qui accompagnent le livre ont été filmées par Parrot Air Support.
1re édition – n° d’édition : J18092 ISBN : 978-2-2151-37658 MDS : 592686 Achevé d’imprimer en mars 2018 par Publikum (Serbie). 64
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La Grande Guerre Pourquoi l’Europe est-elle en guerre en 1914 ? Qui sont ces soldats que l’on appelle poilus ? Comment vivent-ils enterrés dans les tranchées ? C’est quoi le no man’s land ? Comment lance-t-on une attaque ? Quel est le bilan de cette Grande Guerre ? Avec ce livre, découvre le quotidien des soldats français, participe aux corvées d’une tranchée de première ligne, observe les lignes ennemies… ou prépare une grande offensive soutenue par l’artillerie. Pour partager la vie de ces soldats héroïques, survole avec un drone le site de la Main de Massiges et découvre les images extraordinaires de ses tranchées.
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MDS : 592686
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