LES CHEVAUX
Remerciements Nous remercions pour leurs précieux conseils Mary Jaguin, comportementaliste équin Gaëtan Jouanin CRAVO/UMR 7209 Bretagne-poney et l'Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) - Le Cadre noir de Saumur.
LES CHEVAUX T E X T E S A G N È S VA N D E W I E L E
L’ANATOMIE ET LES SOINS
L’alimentation
Le cheval d’écurie demande des soins attentifs. Chaque jour, on doit changer la litière de son box et le faire sortir pour une séance de travail ou en liberté. Il peut également passer quelques heures au paddok, un espace clos où il peut aller
Au pré, le cheval mange diverses variétés d’herbe fraîche laissant les plantes toxiques et celles qu’il aime moins. À l’écurie, on le nourrit de céréales (avoine, orge, maïs, son), de graines de soja et de lin, et de fourrage (foin, paille). En plus de tous ces aliments, le cheval mange des carottes, des pommes et des granulés. Le sucre lui apporte de l’énergie. La pierre à sel, qu’il lèche, lui procure minéraux et vitamines. Comme le cheval a un petit estomac, il vaut mieux lui donner trois à cinq repas par jour. Entre les repas, il mange du foin et boit entre 30 et 50 l d’eau par jour.
et venir librement. Après l’exercice, s’il a beaucoup transpiré, il faut le bouchonner, c'est‑à‑dire le frictionner avec une chemise séchante pour qu’il ne prenne pas froid. Sans le sortir, on peut lui parler, le caresser, lui apporter des friandises
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comme une pomme. Ainsi, il apprend à reconnaître la voix des humains avec lesquels il est en contact.
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Le pansage
Le pansage est la toilette quotidienne du cheval, que l’on effectue pour une question d’esthétique et d’hygiène. Il permet de déceler les blessures ou les moindres problèmes de peau. C’est un moment qu’apprécie le cheval. On le brosse avec une étrille qui décolle la boue, on enlève la poussière avec une brosse dure, appelée « bouchon », puis on lustre son poil avec une brosse douce. On se sert de différents peignes pour peigner en douceur la queue et la crinière et démêler les crins. Pour débarrasser les pieds du cheval de la boue et des cailloux, on utilise un cure‑pied. Il faut curer les sabots avant et après chaque sortie. Enfin, on passe une éponge humide sur la tête et sous la queue du cheval. 4
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1. Joue 2. Naseaux 3. Chanfrein 4. Encolure 5. Garrot 6. Épaule 7. Poitrail 8. Genou 9. Rein 10. Croupe 11. Grasset 12. Jarret 13. Canon 14. Boulet 15. Sabot
Les maladies
Si le cheval se roule sur le dos en transpirant beaucoup, c’est le signe de maux de ventre appelés « coliques ». Il faut alors lui injecter un calmant et le mettre à la diète. Pour éviter qu’il ait des parasites, on lui administre des vermifuges. Un cheval qui a une nourriture trop abondante et une activité physique insuffisante peut souffrir d’une fourbure, infection au pied. Dans ce cas, il boite et il a de la fièvre. Son sabot est chaud et douloureux. Le vétérinaire et le maréchal-ferrant doivent intervenir très rapidement.
Avec une tondeuse à main ou électrique, on tond le cheval une fois par an.
Les peignes servent à égaliser et à coiffer la crinière et la queue.
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La selle est formée d’une armature en bois (l’arçon) habillée de cuir et de panneaux de mousse. Une sangle la maintient en place. Elle est munie d’étriers retenus par des lanières de cuir, les étrivières. Il existe plusieurs sortes de selles adaptées aux activités équestres. Le filet est un harnais en cuir que l’on enfile sur la tête du cheval.
On décrotte le poil avec une étrille.
Après l’étrille, on passe un coup de brosse dure, appelée bouchon.
La brosse douce permet enfin de lustrer le poil.
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Mesurer le cheval
On mesure la taille du cheval à la hauteur du garrot le plus souvent à l’aide d’une toise. Les chevaux qui mesurent moins de 1,48 m au garrot sont classés dans la catégorie des poneys.
À l’aide d’un cure‑pied, on nettoie les pieds du cheval en évitant les zones sensibles. 5
LE POULAIN La jument porte son poulain pendant 11 mois. La naissance a souvent lieu au printemps et la jument n’a qu’un seul petit à la fois. Pendant les premières semaines de sa vie, le poulain se nourrit exclusivement de lait maternel ; il boit entre 2,5 et 5 l de lait par jour. Dès la fin du premier mois, il commence à brouter de l’herbe et du foin. À 3 mois, on lui donne en outre de l’avoine et des céréales bouillies. On appelle « foal » le poulain jusqu’à 5 ou 6 mois, période du sevrage, où il est séparé de sa mère. À 18 mois, le cheval est prêt pour le début du dressage ; c’est le débourrage. Il ne devient adulte qu’entre 3 et 5 ans selon les races.
La naissance
Quand la mise bas approche, la jument s’agite et se couche. Elle perd d’abord la poche des eaux, qui protégeait le petit et lui apportait la nourriture dont il avait besoin. Puis, au rythme des contractions, le poulain apparaît : d’abord les sabots des pattes antérieures, suivis de la tête. La jument lèche le petit pour le sécher et le rassurer. En le léchant, elle s’imprègne de son odeur et lui transmet la sienne. La jument aide ensuite son petit à trouver ses deux mamelles pour qu’il puisse téter.
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Le divertissement
Aux premiers temps de sa vie, le poulain ne s’écarte pas de sa mère. Au début, il en est complètement dépendant et leur attachement reste très fort même après le sevrage. Le poulain ouvre de grands yeux pour observer tout ce qui l’entoure. Il est très joueur et fait des cabrioles pour exercer ses muscles et s’amuser.
Les premiers pas
Très vite, le petit poulain essaie de se mettre debout. Il est très maladroit, avec ses jambes trop longues pour son corps, et doit faire plusieurs tentatives avant de réussir. Au bout d’une heure environ, le voici debout. Quatre heures plus tard, il galope déjà derrière sa mère !
LE REPAS Durant les premières semaines, le poulain tète très fréquemment et commence vite à brouter. À 1 mois, pour compléter le déjeuner maternel, il broute de plus en plus. Il apprend peu à peu à reconnaître les plantes toxiques. Il entreprend de jouer avec les autres poulains. À l’état sauvage, le sevrage a lieu lorsque la jument met bas un autre poulain, un an après. 11
LES COURSES Dès l’Antiquité, les courses de chars et de chevaux montés passionnaient les foules. La première véritable course a été créée par Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre, au XIIe siècle. Aujourd’hui, il y a des courses d’endurance où le cheval montre sa résistance sur des dizaines de kilomètres, des courses de galop avec ou sans obstacles et des courses de trot. Le pur-sang est la vedette des courses de plat. Le cheval est monté par un jockey qui porte les couleurs de son écurie. À la fin du XIXe siècle, les paris se sont développés. Le tiercé est né en 1953.
Le cross-country
C’est une course d’obstacles de longue distance, de 4 200 m à 7 200 m et qui demande un dressage particulier et une grande agilité. Le cheval et son cavalier doivent franchir, dans un parcours d’extérieur, des obstacles le plus souvent naturels : rivières, talus en contre-haut et contrebas.
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Les courses de plat
Elles sont les plus prisées et la plupart des chevaux sont des pur-sang, les chevaux les plus rapides du monde. Elles se courent sur des distances de 800 m jusqu’à 4 000 m, généralement de 1 000 à 3 200 m. Les chevaux peuvent atteindre de très grandes vitesses. Le record en France est de 54’’30 sur 1 000 mètres, environ 65 km/h. Un galopeur de plat de race pur-sang commence à courir à l’âge de 2 ou 3 ans, jusqu’à environ 8 à 10 ans. Un cheval qui a gagné de grandes courses comme le Prix de l’Arc de Triomphe à Longchamp ou le Prix de Diane à Chantilly pour les pur-sang s’appelle un crack.
LES COURSES DE TROT Les courses de trot sont très populaires en France et aux États-Unis. La difficulté est de faire courir le cheval au trot de course le plus vite sans qu’il change d’allure. S’il galope, il est éliminé. Le trot de course n’est pas naturel mais résulte du dressage. Certaines races ont des qualités innées de trotteur.
LE TROT MONTÉ Cette course est essentiellement pratiquée en France et permet de repérer les bons trotteurs. Le cheval porte un jockey qui se tient assez droit sur une selle légère et plate.
Il existe trois courses d’obstacles : la course de haies (fabriquées en brande de bruyère), le steeple-chase, avec des obstacles plus importants et variés, et le cross-country, sur un parcours très accidenté. Le vainqueur est celui qui fait un parcours sans encombre.
LE TROT ATTELÉ Le cheval est attelé à une voiture légère à deux roues appelée « sulky ». Le conducteur, ou driver, assis et les pieds calés de chaque côté de la croupe, dirige son cheval à l’aide de longues guides.
Le steeple-chase se court sur 3 200 m minimum à 5 800 m au maximum, avec des obstacles de différents types (haies très hautes, trous barrés, barrières, rivières, talus…). Selon les obstacles, les chevaux doivent effectuer des sauts en hauteur ou en longueur, qui requièrent un bon équilibre.
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TA B L E D E S M AT I È R E S
LES ORIGINES ET LES MYTHES 2 L’ANATOMIE ET LES SOINS 4 DES RACES 6 DES PONEYS 8 LE POULAIN 10 LES COMPORTEMENTS 12 AU TRAVAIL 14 ÉQUITATION ET DRESSAGE 16 LES SPORTS ÉQUESTRES 18 LES COURSES 20 LES SPECTACLES ÉQUESTRES 22 © 2020, FLEURUS ÉDITIONS 57, rue Gaston Tessier, CS 50061, 75166 Paris Cedex 19 www.fleuruseditions.com Direction : Guillaume Arnaud Direction éditoriale : Emmanuelle Braine Bonnaire Conception de la collection : Émilie Beaumont et Jack Delaroche Édition : Amandine Doubre Recherche iconographique : Lénaïg Goasdoué-Constanti Conception graphique : Éric Laurin sous la direction de création de Élisabeth Hébert Direction artistique : Bleuenn Auffret, assistée de Julien Di Giorgio Mise en page : Graph’M Direction de fabrication : Thierry Dubus Fabrication : Axelle Hosten Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la Loi n° 2011-525 du 17 mai 2011. Dépôt légal : mars 2020 2e édition – N° d’édition : J20015 ISBN : 978-2-2151-6474-6 • MDS : 660003N1 Achevé d’imprimer en février 2020 en Italie Par LEGO S.p.A par l’intermédiaire d’Ercom
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