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Conception Émilie BEAUMONT Texte Agnès VANDEWIELE Illustrations Jacques DAYAN Pascal LAHEURTE Steve WESTON
FLEURUS ÉDITIONS, 57, rue Gaston Tessier 75019 PARIS www.fleuruseditions.com
LES FOUS VOLANTS
Depuis toujours, les hommes rêvent de voler. Dans la mythologie grecque, Icare se fabrique des ailes de cire et de plumes et s’élance dans les airs avant de sombrer dans la mer. Au XVe siècle, Léonard de Vinci dessine les plans de machines volantes. En 1891, l’Allemand Otto Lilienthal réalise des planeurs avec une armature de bambou et recouverts de toile. S’élançant d’une colline en courant contre le vent, il accomplit d’impressionnants vols planés, dont certains atteignent près de 400 m. En 1889, Clément Ader construit l’Éole. Ces premières machines ont permis de mieux comprendre le vol.
L’ornithoptère est l’une de ces machines où le pilote actionnerait avec ses bras et ses jambes de grandes ailes articulées à l’aide d’une série de ressorts.
Les ornithoptères Dès 1486, Léonard de Vinci pense à construire des machines volantes en copiant le vol des oiseaux et leurs battements d’ailes. Il dessine des engins avec de grandes ailes et des commandes de direction.
L’homme volant couché Selon l’idée de Léonard de Vinci, l’Américain Holmes développe en 1903 un projet d’homme volant couché.
Le vélocipède aérien N. A. Goupil imagine vers 1885 d’utiliser les moyens de l’ancêtre de la bicyclette pour s’envoler. Le pilote pédale, assis sur le vélocipède. 6
L’Éole de Clément Ader En 1889, Clément Ader invente un appareil avec un moteur à vapeur, l’Éole. Cet aéroplane avait une voilure de 14 m d’envergure. Le 9 octobre 1890, Ader essaie l’Éole devant quelques témoins. Après avoir roulé et craché un jet de vapeur, l’appareil se serait élevé à 20 cm au-dessus du sol et aurait parcouru près de 50 m dans les airs.
Le multiplan du marquis Le marquis d’Ecquevilly réalise un étrange multiplan, fait de 7 ailes superposées, aux extrémités maintenues par des cerceaux.
Le marquis présente son multiplan en 1908. Bien qu’entraîné par une hélice, le multiplan n’est jamais arrivé à décoller.
Le pilote, allongé, actionnerait avec ses mains une sorte de pédalier de bicyclette entraînant une roue à aubes, qui ferait avancer l’engin, soulevé dans les airs par des ailes.
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LA CONQUÊTE DE L’AIR
Avec le premier envol en 1903, aux États-Unis, du Flyer,, un aéroplane, et du 14 Bis du Brésilien Santos-Dumont en 1906, débute la conquête de l’air. Les progrès réalisés dans de petits ateliers sont rapides. Le Français Farman accomplit le premier voyage de ville à ville, parcourant 27 km entre Bouy et Reims en 1908. Il reste alors à prouver que l’aéroplane peut survoler les mers et relier les continents entre eux. Après la traversée de la Manche en 1909 et celle de la Méditerranée en 1913, l’Atlantique est franchi en 1927. L’océan Pacifique, lui, ne sera vaincu qu’en 1928.
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Le premier vol motorisé Depuis 1899, aux États-Unis, les frères Wright essayent de faire voler des planeurs. Ils finissent par mettre au point un aéroplane : le Flyer. Le 17 décembre 1903, en Caroline du Nord, ils réussissent, à bord du Flyer, le premier vol d’un aéroplane propulsé par un moteur à essence. Le Flyer vole 4 fois. Le dernier vol, le plus long, dure 59 secondes et couvre 260 mètres. Pour la première fois, un aéroplane motorisé s’est maintenu en l’air.
La traversée de la Manche
La traversée de la Méditerranée
Le 25 juillet 1909, Louis Blériot décolle, près de Calais, à bord d’un petit avion de sa fabrication : le Blériot XI. Une demi-heure plus tard, ayant parcouru 43 km, il se pose près de Douvres. Cette traversée de la Manche fut un exploit international. Le Blériot XI était un monoplan de 8,60 m d’envergure, équipé d’un moteur de 25 chevaux. Après son exploit, Blériot reçut beaucoup de commandes pour son monoplan et devint un grand constructeur d’avions.
Le 23 septembre 1913, Roland Garros décolle de Saint-Raphaël à bord d’un monoplan Morane-Saulnier H, pour franchir la Méditerranée. L’avion, aux ailes élancées, est équipé d’un moteur de 60 chevaux. Pendant le voyage, des pièces du moteur se détachent. L’atterrissage a lieu près de Bizerte, en Tunisie. Roland Garros venait de franchir près de 800 km en 8 heures environ.
Le premier kilomètre Le 13 janvier 1908, Henri Farman accomplit le premier kilomètre en vol sur un biplan, muni d’un moteur et d’un volant de direction. Devant des experts, il décolle, franchit la ligne de départ en volant à 4 ou 5 mètres de hauteur, file vers un poteau fixé à 500 mètres ; là, il tourne et revient franchir la ligne de départ en volant. En 1 min 28 s, il a bouclé le premier kilomètre en circuit fermé.
La traversée de l’Atlantique Le 20 mai 1927, Charles Lindbergh s’envole de New York à bord d’un monoplan à ailes hautes, le Spirit of Saint Louis, pour essayer de traverser l’Atlantique. L’appareil est équipé d’un moteur de 223 chevaux et chargé de 1 710 litres de carburant. Il atterrit en France, au Bourget, le 21 mai 1927, à 22 h 22. Accueilli comme un héros, Charles Lindbergh venait de relier New York à Paris en solitaire et sans escale. 9
Le Handley Page Type 0
LES AVIONS DES DEUX GUERRES MONDIALES Dès 1914, les petits avions observent les troupes ennemies. En 1915 arrivent les premiers bombardiers d’attaque au sol. Avec leurs avions de chasse équipés de mitrailleuses, les as (titulaires d’au moins 5 victoires homologuées) se livrent des combats héroïques dans le ciel. C’est pendant la Première Guerre mondiale que l’avion devient un instrument de combat. Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, les avions attaquent les troupes et détruisent le matériel au sol. Les bombardiers pilonnent les villes, détruisent aussi les flottes ennemies. La guerre entraîne d’importants développements techniques dans l’aviation militaire. Le Sopwith Tabloid Ce petit biplan, conçu par l’Anglais Thomas Sopwith, fut présenté en 1913. Il était capable d’atteindre une vitesse d’ascension de 456 m/min. Pendant la Première Guerre mondiale, il participa aux premiers raids aériens britanniques sur l’Allemagne. Une autre version, le Sopwith Camel, fut un chasseur très performant.
Ce biplan était l’un des plus gros avions de la Première Guerre mondiale. Ce bombardier avait été construit par les Britanniques.
Le Handley Page pouvait emporter avec lui une charge de bombes de plus d’une tonne.
Le Spitfire Conçu pour le combat aérien, ce fut l’un des chasseurs les plus extraordinaires de la Seconde Guerre mondiale. Il comptait 8 mitrailleuses de 7,7 mm ou 4 canons Hispano de 20 mm. Pendant la bataille d’Angleterre en 1940, les Spitfire s’illustrèrent en abattant des centaines de chasseurs allemands Messerschmitt Bf 109.
Au début de la Première Guerre, on ne largue pas des bombes mais des projectiles tels que des grenades, des récipients d’essence, des fléchettes d’acier et même des briques !
Le Messerschmitt Me 262 Ce chasseur allemand de la Seconde Guerre mondiale, apparu sur le front de l’Ouest en 1944, fut le premier chasseur à réaction opérationnel utilisé par l’Allemagne. Propulsé par 2 réacteurs, il pouvait atteindre 870 km/h à une altitude de 2 600 m. Mais, employé comme chasseur bombardier, sa vitesse était réduite par le poids des bombes transportées. Le Me 262 A-1a était équipé de 4 puissants canons de 30 mm. 10
Le B-17 Flying Fortress Ce bombardier américain, surnommé la « Forteresse volante », vola pour la première fois en 1935. Utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale par l’aviation anglaise et américaine pour bombarder les objectifs allemands, le B-17G pouvait transporter 7 tonnes de bombes.
Équipé de 13 mitrailleuses de 12,7 mm, il pouvait opérer jusqu’à 10 000 m d’altitude. Il était apprécié pour sa stabilité et ses qualités de vol.
Le Yak-3 Fin, léger et doté d’une vitesse ascensionnelle élevée, ce petit chasseur soviétique de la Seconde Guerre mondiale, mis en service en 1944, était alors le plus maniable de tous les chasseurs, ce qui lui valut le surnom de « moustique ». Il a obtenu des résultats L’Angleterre a produit plus de 20 000 Spitfire, remarquables dans les dans des dizaines de versions différant combats tournoyants, par leur moteur, leur envergure, lors des grandes batailles leur hélice et leur armement. livrées sur le front de l’Est, en 1944-1945. Son armement était composé d’un canon et de deux mitrailleuses.
En 1945, le Me 262 servit avec succès pour la chasse de nuit. Équipé d’un radar, il devint une arme redoutée.
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TABLE DES MATIÈRES
LES FOUS VOLANTS 6 LA CONQUÊTE DE L’AIR 8 LES AVIONS DES DEUX GUERRES MONDIALES 10 LES PREMIERS AVIONS DE LIGNE 12 LES AVIONS DE LIGNE À RÉACTION 14 LA NAISSANCE D’UN AVION 16 L’AÉROPORT 18 LES HÉLICOPTÈRES 20 L’AVIATION LÉGÈRE 22 LES AVIONS MILITAIRES 24 L’AVENIR 26
© 2019, Fleurus Éditions, Paris 57, rue Gaston Tessier, CS 50061, 75166 Paris cedex 19 www.fleuruseditions.com Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. Tous droits réservés pour tous pays. Dépôt légal : mars 2019 2e édition – n° d’édition : J19043 ISBN : 978-2-2151-6908-6 MDS : 278279N2 Achevé d’imprimer en février 2019 en Italie par Ercom
REMERCIEMENTS Nous remercions pour leurs précieux conseils : Alexis Rocher (Le Fana de l’aviation magazine) ; Christophe Szczygielski (pilote instructeur de planeur) ; le service de presse d’Airbus ; la Fédération Française Aéronautique ; l’Office national d’études et de recherches aérospatiales (ONERA) ; ROBIN Aircraft, ADC David Dumaine (Section technique de l’Armée de Terre).
CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES 8-9 : D.R. • 14-15 : © Airbus, © Boeing, © Shutterstock • 16-17 : © A. Tchaikovski / Airbus, © Shutterstock • 18-19 : © Frédérique Mélous, © Philippe Garcia/Aéroport Toulouse-Blagnac, © Shutterstock • 21 : © Airbus Hélicoptères.
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