LA
RENAISSANCE
RENAISSANCE
LA
TEXTES CÉDRIC MICHON Professeur d’histoire moderne à l’Université Rennes 2
QU’EST-CE QUE LA RENAISSANCE ? La Renaissance désigne une période marquée par un renouveau de la culture de l’Antiquité grecque et romaine, et par un dynamisme tout à fait exceptionnel de la peinture, de l’architecture, de la sculpture et de la musique. De nombreux
Le Moyen Âge dans la Renaissance
Dire que le Moyen Âge n’est pas une période obscure et décadente ne suffit pas. Il convient également de souligner le chevauchement entre les deux cultures et les deux esprits. On observe, par exemple, le renouveau de l’esprit chevaleresque dans les cours de Bourgogne ou d’Italie, qui affirment en même temps les valeurs nouvelles du courtisan, celui qui vit à la cour du prince. On observe aussi la coexistence dans les bibliothèques des écrits médiévaux et des écrits des humanistes. Ainsi, le cabinet d’étude de Federico de Montefeltro présente dans la même pièce (ci-contre) des portraits du scolastique Thomas d’Aquin et de l’humaniste Pétrarque.
contemporains ont présenté cette période comme une « renaissance » ou un « réveil » intellectuel et artistique après le long assoupissement du Moyen Âge. D’ailleurs, en toute rigueur, la Re-naissance est en effet censée suivre une période de mort.
Renaissance et Moyen Âge
Mort de quoi au juste ? Mort de la littérature ? Que faire alors de tant d’œuvres originales comme le Roman de Renard ou les romans arthuriens, de penseurs comme Thomas d’Aquin ou Christine de Pisan ? Mort de la peinture ? Peut-on qualifier de mort l’art de l’enluminure ? Mort de l’architecture ? Peut-on vraiment considérer comme mort un art qui est capable de créer l’incroyable portail royal de l’église Notre-Dame de Louviers datant de 1506 (ci-dessous) ? Et que dire des inventions du Moyen Âge qui ont fait la fortune de la Renaissance, comme le compas ou la poudre ? Botticelli, La Calomnie d’Apelle (vers 1495)
La Renaissance : période ou mouvement ?
Qui est concerné par la Renaissance en Europe ? Si l’on parle de Renaissance pour l’Italie du XIVe siècle, il faut attendre un siècle de plus pour pouvoir en faire autant pour la France, et encore plus pour l’Angleterre. D’ailleurs, la Renaissance n’a sans doute jamais concerné plus de 10 % de personnes dans un espace donné. Plus qu’une période, la Renaissance peut sans doute être qualifiée plus justement de « mouvement ». C’est-à-dire que c’est un état d’esprit, une manière de penser qui s’efforce à la fois d’imiter les anciens et de les dépasser.
Renaissance et monde moderne
On a longtemps considéré que la Renaissance était le début de notre monde moderne. Il est vrai qu’en mettant au point l’imprimerie, Gutenberg permet l’essor de la culture écrite et que la même période voit le renforcement des États-nations, l’essor des gouvernements centralisés, tandis que la conception du monde évolue avec la découverte que la Terre tourne autour du Soleil. Mais la Renaissance est une période éminemment contradictoire. Elle voit l’affirmation de l’humanisme pacifique en même temps que le déchaînement des fanatismes, des guerres et des massacres.
Bruegel l’Ancien, L’Alchimiste (1558)
Raison et magie
Époque de Copernic et de l’astronomie, la Renaissance est aussi le temps de l’astrologie. Elle est marquée par un grand intérêt pour tout ce qui touche à la magie et à l’occulte. De grands humanistes comme Pic de La Mirandole ou Marsile Ficin sont fascinés par l’idée que des vérités essentielles sont enfermées dans des symboles qui restent à déchiffrer. La Renaissance connaît donc un refus du rationnel, une fascination pour le mystère et la magie. La Renaissance est une période remarquablement contrastée qui ne doit ni être opposée trop fermement au Moyen Âge, ni être identifiée à notre époque. Sans ces précautions, elle perd son identité et tout espoir d’être comprise.
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RENAISSANCE ITALIENNE OU RENAISSANCE FLAMANDE ? La Renaissance débute dans un contexte troublé, celui de la guerre de Cent Ans entre la France et l’Angleterre, des affrontements entre cités italiennes et des difficultés de la papauté, exilée à Avignon. Il s’agit d’un mouvement éclaté et il est particulièrement difficile de lui trouver un centre.
D’abord Florence…
Il est symbolique d’une Renaissance multicentrée que deux des plus illustres parmi les premiers humanistes italiens, Pétrarque (1304-1374) et Boccace (1313-1375), soient des personnages itinérants. À partir du début du XVe siècle, toutefois, on peut isoler un foyer très dynamique à Florence, notamment autour de l’architecte Filippo Brunelleschi (1377-1446), du sculpteur Donatello (1386-1466) et du peintre Masaccio (1401-1428) autour desquels le retour à l’Antiquité s’affirme dans les arts.
Raphaël, Portrait du pape Jules II (1511-1512)
… puis Rome et Venise
Par la suite, c’est Rome qui s’impose, en particulier sous les papes Jules II (1503-1513) et Léon X (1513-1521) qui font travailler les peintres Michel-Ange, Léonard de Vinci et Raphaël, l’architecte Bramante et l’humaniste Bembo. Au lendemain du sac de Rome par les troupes de l’empereur Charles Quint en 1527, artistes et humanistes s’enfuient de la ville éternelle et n’y reviennent pas. Beaucoup se réfugient alors à Venise. Toutefois, même avant cet événement, des villes comme Naples, Milan, Ferrare ou Mantoue sont également des centres humanistes et artistiques très importants.
Jan van Eyck, La Vierge et l’Enfant au chancelier Rolin
Dôme de la cathédrale de Florence réalisé par Brunelleschi
Renaissance italienne ou Renaissance du Nord ?
Le problème de l’absence d’un centre unique en Italie dépasse d’ailleurs l’échelle de la péninsule. En effet, il n’y a pas une, mais deux Renaissances, en Italie du Nord et dans les Flandres. Ainsi, le Flamand Jan van Eyck (1395-1441), par son utilisation de la peinture à l’huile, sa maîtrise de la lumière et de la profondeur des paysages ainsi que le réalisme de ses visages, est l’égal des plus grands peintres italiens de son temps.
Entre le Nord et le Sud
Les deux Renaissances ne sont toutefois pas interchangeables. On retrouve, par exemple, chez le sculpteur hollandais Claus Sluter comme chez l’italien Donatello une très grande humanité dans la représentation des personnages, mais le premier, à la différence du second, ne s’inspire pas de la statuaire antique. De ce point de vue, la transition artistique avec le Moyen Âge est sans doute moins brutale au Nord qu’au Sud. Toutefois, les deux Renaissances s’influencent mutuellement très rapidement.
Pleurant de Claus de Werve (neveu de Claus Sluter) provenant du tombeau de Philippe le Hardi
Donatello, David (1430-1432)
La Renaissance, fille de la ville et de la cour
La Renaissance semble, au départ, être la fille de la ville. Les grandes réalisations, tels le dôme de la cathédrale de Florence (1420) réalisé par Brunelleschi ou les fresques de la chapelle Brancacci, sont le fait d’un mécénat public. À la fin du siècle, en revanche, le mécénat se fait davantage privé : Benozzo Gozzoli décore la chapelle du palais Médicis, Botticelli réalise La Naissance de Vénus et Le Printemps (ci-contre, de haut en bas). Il s’agit néanmoins toujours d’un mécénat urbain, qu’il soit le fait de marchands ou de princes comme les Médicis ou le duc d’Urbino. En quittant l’Italie en revanche, la Renaissance est plutôt le fait de la noblesse et des princes. Elle s’épanouit tout particulièrement dans le cadre des cours, notamment celle de François Ier.
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L’HUMANISME ET L’IMPRIMERIE L’humanisme est une notion complexe qui désigne à la fois l’étude de la pensée antique et l’affirmation de l’éminente dignité de l’homme. Sa diffusion est facilitée par l’invention de l’imprimerie par Gutenberg en 1454. Cette année-là, la « Bible à 42 lignes » sort de ses presses de Mayence. Cet événement bouleverse l’histoire de l’Europe.
Humanisme, humaniste, humanité et christianisme
Si le terme d’humanisme n’apparaît qu’au XIXe siècle, celui d’humaniste désigne à la Renaissance un professeur de grammaire et de rhétorique qui pratique l’étude des humanités. Celles-ci sont censées rendre l’homme plus humain. Selon Érasme (ci-dessous), « les hommes ne naissent pas hommes, ils le deviennent ». L’humanisme affirme la dignité d’un homme qui a été créé libre par Dieu. Cette humanité s’acquiert par l’étude et le travail. L’humanisme a également une dimension chrétienne qui se traduit par la définition d’un modèle de vie chrétienne fondée sur l’imitation du Christ.
Humanisme et philologie
L’humanisme se veut la renaissance d’une pensée claire exprimée dans un style élégant. La première démarche de l’humaniste consiste en un travail critique sur les textes antiques qui doivent être dépouillés des erreurs de copies ou d’interprétations héritées du Moyen Âge. La prise de Constantinople par les Ottomans en 1453 et l’arrivée de Grecs et de manuscrits nouveaux permettent le développement du mouvement humaniste. Le grec est en effet la langue d’Aristote et Platon mais aussi du Nouveau Testament. Il constitue donc la voie d’accès à deux sagesses : la païenne et la chrétienne.
Laura de Noves couronnant Pétrarque
La diffusion de l’humanisme
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Apparu en Italie, l’humanisme se diffuse à partir du XVe siècle dans le reste de l’Europe. Pétrarque (1304-1374) peut être pris comme son point de départ. Poète, érudit et philosophe passionné de culture romaine, il exerce une influence énorme sur les siècles suivants. L’humanisme se diffuse hors d’Italie de trois manières. Par le séjour des Italiens à l’étranger, comme le futur pape Pie II qui voyage en Europe centrale ; par le séjour des étrangers en Italie, comme les 350 étudiants anglais qui séjournent à Padoue entre 1485 et 1603 ; enfin, par le développement de l’imprimerie.
LA RÉVOLUTION DE L’IMPRIMÉ L’imprimerie repose sur quelques innovations techniques. C’est d’abord celle du papier, apparu en Italie au XIIe siècle, qui présente l’avantage d’être léger et de pouvoir être produit en grandes quantités. C’est ensuite celle de l’encre grasse (qui n’est pas bue par le papier). C’est enfin celle des caractères mobiles et de la presse.
Des conséquences incalculables
La Bible à 42 lignes est le premier livre imprimé en Europe à l’aide de caractères mobiles.
Un contexte favorable : l’Europe du livre
L’imprimerie agit comme un accélérateur exceptionnel dans la propagation des informations. Jusque-là, les idées nouvelles étaient gênées dans leur diffusion par des limites physiques, à savoir le temps de la copie et le nombre de moutons nécessaires à la fabrication des parchemins : 150 bêtes pour une Bible. Avec les caractères mobiles et le papier, les idées nouvelles (des humanistes, puis des réformateurs religieux) se propagent très vite, engendrant l’apparition de la censure et du contrôle des publications.
L’imprimerie apparaît en Europe dans un contexte très favorable. En effet, la constitution d’ensembles géographiques à fortes densités humaines (l’axe rhénan notamment) et la multiplication du nombre de personnes sachant lire et écrire engendrent une forte demande de la part des universités, des écoles, du clergé, mais aussi d’un nombre de plus en plus important de laïcs. 7
TA B L E D E S M AT I È R E S QU’EST-CE QUE LA RENAISSANCE ? 2 RENAISSANCE ITALIENNE OU RENAISSANCE FLAMANDE ? 4 L’HUMANISME ET L’IMPRIMERIE 6 CATHOLIQUES ET PROTESTANTS 8 À LA COUR DES PRINCES 10 LA PEINTURE DE LA RENAISSANCE 12 ARCHITECTURE, SCULPTURE, MUSIQUE ET LITTÉRATURE 16 LES GRANDES DÉCOUVERTES 18 LES INVENTIONS DE LA RENAISSANCE 20 LA RENAISSANCE ET AUJOURD’HUI 22 © 2022, FLEURUS ÉDITIONS, Paris 57, rue Gaston Tessier, CS 50061, 75166 Paris Cedex 19 www.fleuruseditions.com Direction : Guillaume Pô Direction éditoriale : Sarah Malherbe Conception de la collection : Émilie Beaumont et Jack Delaroche Édition : Frédérique Chavance Conception graphique : Éric Laurin sous la direction de création d’Élisabeth Hébert Graphisme : Julien Di Giorgio Mise en page : Graph’M Direction de fabrication : Thierry Dubus Fabrication : Morgane Lajeunesse Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la Loi n° 2011-525 du 17 mai 2011. Dépôt légal : août 2022 1re édition – N° d’édition : J22250 ISBN : 978-2-2151-7965-8 • MDS : FS79658 Achevé d’imprimer en juillet 2022 par Rotolito en Roumanie Ce livre est imprimé avec des encres à base végétale et est composé de matériaux issus de forêts bien gérées, certifiées PEFC™ et d’autres sources contrôlées.
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