Claire Hellèle Illustrations Lynda Corazza
Le guide de la
super
FAMILLE recomposee
SOMMAIRE Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 On part sur de bonnes bases . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Pourquoi c’est (souvent) compliqué ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Le passé, c’est le passé ? Pas complètement, non. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Revoyez vos attentes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Vos enfants ont des angoisses ? Anticipez !. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Soignez les présentations. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Après la première rencontre : pas de pression !. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 Du tout-petit au post-ado, attendez-vous à des réactions différentes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 Les règles du jeu : parlez-en avant ! Et parlez-en encore…. . . . . . . . . . 45 Beaux-parents : des heros du quotidien. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 Trouver sa place. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 Des étapes nécessaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 Pour en finir avec la méchante belle-mère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 Beau-père : le beau rôle ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 Et pour les enfants ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 Les droits du beau-parent. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
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Chez toi, chez moi… chez nous, quoi ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99 On s’organise !. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103 L’autorité dans la famille recomposée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 Attention, avis de tempête !. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117 Quand les enfants sont « en visite »… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127 Nouvelle fratrie, nouveaux défis ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137 L’artiche, le flouze, le fric, les ronds, la thune, bref : l’argent . . . . . . . 141 Des situations nouvelles… et interessantes !. . . . . . . . . . . . . . 149 Quand les ex s’en mêlent. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152 Les grands-parents et beaux-grands-parents. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159 Les fêtes de fin d’année . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163 Les vacances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167 L’arrivée d’un bébé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171 Une famille aux petits oignons. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177 La famille recomposée, c’est une chance ! (Si, si !) . . . . . . . . . . . . . . . . 181 Quiz : êtes-vous prêt(e) pour l’aventure ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185 Bibliographie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190
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ON PART SUR DE
BONNES BASES
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Avec ou sans enfants ?
Deux situations de départ sont possibles.
LA PREMIÈRE : vous êtes sans enfants, vous avez rencontré quelqu’un qui vous plaît, il se trouve que cette personne a eu une vie amoureuse avant vous (c’est parfaitement scandaleux et incompréhensible, mais bon, il faut faire avec…) et qu’il ou elle voyage accompagné, c’est-à-dire qu’il ou elle a des enfants. Des petits machins adorables, attendrissants ou insupportables, avec qui vous allez devoir vivre au moins une partie de votre temps. Et quand ils seront chez leur autre parent (l’ex…), ils seront présents quand même ! Témoignage Benoît, 42 ans Quand j’ai rencontré Béa, je n’avais pas d’enfants et elle avait un fils de 12 ans dont elle avait la garde. Assez vite, on a pu partir un premier week-end en amoureux, pendant que Félix était chez son père. J’avais réservé un hôtel super romantique en Bretagne, avec dîner gastronomique et tout. Mais à peine installés au restaurant, elle reçoit un coup de fil de son fils, qui avait oublié des affaires de classe chez elle et n’avait pas pris les clés ! Elle a passé une bonne partie de la soirée en gestion de crise, à téléphoner de tous les côtés pour arriver à régler le problème sans passer par son ex, avec qui elle s’entendait très mal. Moi j’avais envie de lui dire qu’à 12 ans il survivrait à deux cahiers manquants et qu’elle avait le droit d’être tranquille un week-end, mais j’ai préféré me taire. Je crois que j’ai bien fait ! DEUXIÈME POSSIBILITÉ : vous êtes divorcé(e), séparé(e) ou veuf (veuve) et vous avez un ou plusieurs enfants, avec lesquels vous vivez à temps complet, en garde partagée ou de façon épisodique s’ils vivent avec leur autre parent. Si vous avez la garde des enfants, vous avez probablement construit avec eux une relation très forte, parfois même fusionnelle. Il va falloir accepter, et leur faire accepter, que les choses vont changer. Et pour cela, il faut y aller tout doucement.
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BEAUXPARENTSÂ : DES HEROS DU
QUOTIDIEN
LES DROITS DU BEAU-PARENT Le projet de la loi Famille, qui devait encadrer et préciser le statut et les droits du beau-parent, a été reporté après avoir soulevé une polémique en 2014. Pour l’instant donc, ce sont des lois de 2002 et de 2007 qui définissent le rôle du beau-parent.
Pas de statut officiel
En cas de séparation des parents, l’autorité parentale est exercée conjointement par les deux parents. Aucune autorité ni aucun statut n’a été accordé au beau-parent, par peur qu’il ne vienne concurrencer l’autre parent, mais aussi pour éviter de complexifier le quotidien de l’enfant en multipliant les personnes responsables des déciIl ne peut prendre sions le concernant. Le beau-parent n’a aucune obligation de subvenir aux aucune décision besoins de l’enfant et, en théorie, il ne peut prendre concernant aucune décision concernant le quotidien de l’enfant : le quotidien autoriser une sortie scolaire, prendre une décision de l’enfant d’ordre médical, etc. Dans la pratique, il est rare qu’un beau-parent ne puisse pas aller récupérer un enfant à l’école ou l’amener chez le dentiste, mais en théorie, ça lui est interdit ! Cependant la loi permet aux parents de déléguer certains droits au beau-parent.
Les parents peuvent déléguer des droits au beau-parent
Grâce à la délégation-partage et à la délégation volontaire, les parents ont la possibilité de déléguer toute ou une partie de leur autorité parentale à un « tiers ». La délégation-partage ne prive pas l’autre parent de l’autorité parentale, c’est donc celle-ci qui est en général utilisée dans les familles recomposées. Pour cela, il faut passer devant le juge aux affaires familiales. Le beau-parent pourra ainsi effectuer les actes de la vie quotidienne de l’enfant : aller le chercher à l’école, donner une autorisation de sortie… Mais pour les décisions qui affectent durablement
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la vie de l’enfant comme l’orientation scolaire ou un acte chirurgical, il faudra l’accord exprès des parents. Il y a cependant des exceptions : si un parent refuse de scolariser son enfant, s’il faut opérer d’urgence en l’absence des parents, on demandera l’avis du beau-parent. Et en cas de décès du conjoint, le Il y a cependant juge aux affaires familiales peut prendre la décision de des exceptions confier l’enfant à un tiers, donc éventuellement au beauparent, si c’est dans l’intérêt de l’enfant. Concrètement, si vous vous apprêtez à vous retrouver seul(e) avec vos beaux-enfants, demandez à votre conjoint une attestation manuscrite, datée et signée, vous autorisant à vous occuper des enfants en son absence et à prendre les décisions en cas d’urgence. Même si d’un point de vue strictement légal vous auriez dû passer devant un juge, en pratique cette attestation pourra quand même vous être bien utile…
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CHEZ TOI, CHEZ MOI… CHEZ NOUS, QUOI !
L’AUTORITÉ DANS LA FAMILLE RECOMPOSÉE S’il y a un point qui pose souvent problème dans les familles recomposées, c’est bien celui de l’autorité. Qui détient l’autorité ? Qui décide des règles et des sanctions en cas de transgression ? Comment gérer les conflits ? Et surtout : comment se faire respecter quand on est le beau-parent ?
Soyez sur la même longueur d’onde
Avant toute chose, mettez-vous d’accord sur la manière dont vous envisagez l’exercice de l’autorité. Beaucoup de couples se lancent dans l’aventure de la famille recomposée sans avoir discuté en amont de l’éducation des enfants.Vous avez pourtant chacun un passé, des valeurs, une vision du monde qui peuvent être à l’opposé de ceux de votre partenaire ! Cela peut vous faire bizarre Vous allez vite d’aborder ces sujets aussi tôt dans une relation, mais être confrontés vous n’êtes pas dans un schéma « classique » et vous à la réalité ! allez vite être confrontés à la réalité ! Autant s’y être préparé. Autre préalable indispensable pour faciliter les relations dans la famille : le parent doit assurer le beau-parent de son soutien dans l’exercice de l’autorité. Si le parent est laxiste par rapport au beau-parent ou bien s’il éprouve une culpabilité envers ses enfants qui l’empêche d’être ferme avec eux, le beau-parent aura beaucoup de mal à se faire respecter. Or, des relations conflictuelles entre beau-parent et beaux-enfants sont une des premières causes de séparation dans les familles recomposées. Prenez donc très vite de bons réflexes !
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Créez une relation de confiance
L’attachement, la confiance et l’affection sont les clés de l’autorité, dans la famille et ailleurs. Une fois que ce lien est établi entre un enfant et un adulte – qu’il soit beau-parent, grand-parent ou parent adoptif – l’autorité peut s’exercer naturellement et de façon durable. Autrement dit : établir des règles sans établir le lien mène à la révolte. Et ce n’est pas ce que vous cherchez ! L’autorité sans la confiance existe, mais elle a ses limites : un policier, un professeur, un patron peuvent donner des ordres, mais aucune de ces figures d’autorité n’obtiendra grand-chose si elle n’inspire pas la confiance ou C’est l’enfant luimême qui vous l’admiration. Un beau-parent doit donc veiller à établir une relation donnera cette de confiance et d’affection avec ses beaux-enfants légitimité avant d’essayer d’exercer son autorité. Que vous le vouliez ou non, c’est l’enfant lui-même qui vous donnera cette légitimité, sans laquelle vous allez droit au conflit. Plus les enfants sont grands, plus cette légitimité sera difficile à obtenir. Vous devrez vous montrer fiable, solide et constant(e), tenir vos engagements auprès des enfants et leur expliquer le pourquoi de vos décisions. Avec des enfants plus petits, vous aurez peut-être plus de facilité : un adulte est déjà une figure d’autorité en soi et beaucoup se sentiront rassurés par ce cadre sécurisant.
Témoignage Agathe, 45 ans Je n’ai aucune autorité sur les enfants de mon mari ! Je ne m’en plains pas, je l’ai bien cherché. Ils vivent chez leur mère et je m’arrange pour avoir le moins de contacts possible avec eux… À vrai dire, ça ne m’intéresse pas, je n’ai pas la fibre de la belle-mère.
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DES
SITUATIONS NOUVELLES… ET INTERESSANTES !
LA FAMILLE RECOMPOSÉE, C’EST UNE CHANCE ! (SI, SI !) Oui, c’est difficile de recomposer une famille ! Évidemment que dans un monde idéal, personne ne divorcerait et les couples resteraient amoureux jusqu’à ce que la mort les sépare, d’ailleurs la mort ne les séparerait pas puisqu’on ne mourrait pas ! Mais dans la vraie vie, ça ne se passe pas comme ça : on se sépare, on se recompose et c’est une bonne nouvelle ! La famille recomposée, c’est plein d’avantages ! Vous ne me croyez pas ?
C’est sécurisant pour les enfants
Après une séparation souvent douloureuse, une période en famille monoparentale, une nouvelle famille qui se forme est une promesse de stabilité et de sécurité affective. C’est un cadre où l’enfant pourra s’épanouir et se projeter dans l’avenir Un cadre où l’enfant pourra s’épanouir avec confiance.
Ça développe les facultés d’adaptation
Eh oui, parce que le cocon douillet de la famille « classique » ne prépare pas forcément aux aléas de la vie d’adulte ! Dans une famille recomposée, on sort de sa zone de confort, on rencontre de nouvelles têtes, on s’adapte sans cesse à des changements de format (enfants en visite, gardes alternées, rotation des vacances…) ! Ça forge le caractère, ça évite la routine et ça développe la On sort de sa zone de confort capacité d’adaptation, un talent très précieux !
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Ça ouvre les esprits
La famille recomposée, c’est de nouvelles rencontres, une famille élargie démultipliée, une culture et des habitudes parfois très éloignées de ce qu’on connaît. Au contact du beau-parent, de la nouvelle fratrie et de ceux qui les entourent, on découvre un nouveau monde. Un grand frère vous ouvre les portes de la préadolescence, deux quasi-sœurs amènent une dose de féminité dans une famille de garçons, On découvre un une belle-mère d’origine espagnole ou un beau-père nouveau monde fan de tir à l’arc vous font entrevoir tout un monde insoupçonné jusqu’alors !
Ça apprend à partager
Pour les enfants, c’est une évidence : on apprend à partager, sinon l’amour, du moins le temps passé avec ses parents. On partage son espace : souvent une chambre, une salle de bains… On partage ses loisirs, ses jouets, ses repas. Mais c’est aussi l’occasion pour les C’est aussi parents d’apprendre le partage : on délègue son autorité l’occasion pour les à son conjoint, on donne du temps et de l’attention parents d’apprendre aux enfants de l’autre, on accepte que ses enfants soient le partage pris en charge par un(e) autre…
Ça donne « plus » de tout
Plus de frères et sœurs, plus de cadeaux, plus d’anniversaires, plus de confidents possibles, plus de partenaires pour le mikado ou le Monopoly, plus de lieux de vie, plus de lieux de vacances, plus de monde pour les fêtes, plus de fêtes !… Et tout le monde sait que « plus », « Plus », c’est c’est mieux ! (Et ne commencez pas à répondre « plus mieux ! de disputes, plus de dépenses… », c’est un peu facile !).
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TOUT CE QU’IL FAUT SAVOIR POUR SE LANCER DANS L’AVENTURE ! Élever un enfant n’est déjà pas un long fleuve tranquille mais quand on a décidé d’ouvrir son cœur (et sa maison) aux enfants de son amoureux(se), il faut se préparer ! Découvrez toutes les astuces de l’auteur pour gérer les rivalités, les joies et les peines d’une famille recomposée ! Et faites de ce challenge de la vie une expérience réussie ! Lynda Corazza pose un regard drôle et pertinent sur la vie de ces familles au quotidien parfois mouvementé. Ses illustrations ont le pouvoir de dédramatiser toutes les situations.
avec son temps, Une collection en phase et tendresse qui aborde avec humour té : grossesse, les grands sujets de socié vie de famille… éducation, parentalité,
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