Jean-Charles Schnebelen
Petit précis
DES
PLANTES MÉDICINALES
SOMMAIRE
Deuxième partie
Abécédaire des plantes médicinales
Achillée
Mille feuilles et mille usages !
Nom savant : Achillea millefolium
Famille : Astéracées
Elle est partout autour de nous – sauf au plus dur de l’hiver –, facile à reconnaître, à utiliser et pourtant nous passons à côté sans (sa)voir !
Propriétés et usages
Riche en substances antispasmodiques, anti-inflammatoires, cicatrisantes et antiprurigineuses, elle remplace la camomille à bien des égards.
Mode d’emploi
Les possibilités de son emploi sont nombreuses.
Par voie orale, elle est précieuse dans de nombreux troubles digestifs
– digestion difficile, ballonnements, flatulences… – et s’utilise efficacement contre les douleurs liées aux troubles digestifs fonctionnels. Pour cela :
● versez 2 cuillères à café dans 250 ml d’eau bouillante ;
● laissez infuser 5 minutes ;
● buvez au rythme et en fonction des manifestations douloureuses.
En usage local, la plante est indiquée dans le cas d’irritations de la peau et des muqueuses (génitales, en particulier). Son utilisation préventive est intéressante au quotidien et l’emploi en produit de toilette ou soin cosmétique est recommandé. Pour cela :
● versez 3 cuillères à café d’achillée dans 250 ml d’eau très douce, type Mont Roucous ou Évian ;
● laissez infuser 5 à 10 minutes ;
● filtrez sur un linge fin.
L’infusé se conserve plusieurs jours, à l’abri de la lumière et au frais. Quand il se trouble (même légèrement), renouvelez la préparation.
Alchémille
La plante des dames et damoiselles…
Nom savant : Alchemilla vulgaris
Famille : Rosacées
Alchémille… alchimie, vous aviez fait le rapprochement ?
Avez-vous observé l’alchémille au petit matin, quand la rosée s’est faite perle cristalline au cœur de sa feuille pubescente argentée ? « L’eau céleste » est ainsi prête pour les préparatifs les plus secrets !
L’alchémille abonde sur la planète dans les prés humides et les bois jusqu’en altitude, sauf autour de la Méditerranée.
La plante est riche en tanins* variés et en flavonoïdes*. Très bien identifiés aujourd’hui, ils ont fait et supportent sa réputation de plante salvatrice de la femme en toute situation : « mantelet de dame » ou « manteau de Marie » sont de ses noms vernaculaires suggérant ses propriétés astringentes remarquées dans l’atonie pelvienne, voire dans la « reconstitution » de la virginité ! Autres temps !
Propriétés et usages
Ses tanins* vont toucher de nombreuses cibles sensibles : du traitement de la diarrhée légère aux hémorroïdes et jambes lourdes, elle est aussi vulnéraire* et hémostatique*.
Son impact lors des désordres des cycles est remarquable et ses propriétés antioxydantes sont puissantes.
En usage local ou topique*, elle est active, entre autres, sur la cellulite, les vergetures, la tonicité et le vieillissement cutané.
Pissenlit
À ne pas manger par la racine !
Nom savant : Taraxacum dens-leonis ou officinale
Famille : Astéracées
Son polymorphisme n’empêche pas de l’identifier assurément. Ses feuilles continuent à évoquer les « dents de lion » (dandelion en anglais). Sa rosette de feuilles dite « couronne de moine », ou plutôt sa fructification ornée de ce si léger ensemble de fines aigrettes qui sèment à tout vent – comme sur le célèbre dictionnaire –, sont caractéristiques. Et qu’en est-il de sa fleur jaune et du latex blanc qui s’écoule de ses blessures ? Sont-ils oubliés ? Avez-vous, à l’instar de nos grands-parents, pris l’habitude de consommer quelques pousses tendres et précoces au début du printemps en guise de dépuration ? L’amertume encore discrète à ce stade désigne leur cible et leur fonction hépatique, avec leur cohorte de bienfaits !
Dans tout cela coexiste un ensemble de principes amers, d’autres flavonoïdes*, des stérols* et stéroïdes*, des acides, une quantité de potassium… En somme, que du bon pour la santé ! Le pissenlit renferme également jusqu’à 40 % d’inuline*, précieux support de notre flore intestinale à l’automne. Une raison de plus de manger les pissenlits par la racine sans attendre !
Propriétés et usages
Feuilles et plantes entières vont permettre d’éliminer l’excès d’eau, de stimuler la fonction biliaire et, par conséquent, de retrouver appétit et bonne digestion ! Il conviendra cependant d’être prudent en cas de calculs biliaires et de ne pas forcer la dose ! L’occlusion des voies biliaires ou intestinales est en effet la contre-indication. Ceci précisé, le pissenlit pris régulièrement aide à l’élimination des calculs rénaux et biliaires.
De ces effets précis découle aussi le principe de cure de printemps qui nettoie l’organisme après la léthargie hivernale, une pratique ancienne !
Son intérêt est également évident en cas de surcharge pondérale ou de rétention d’eau, et ce toute l’année. Il est dommage de ne plus trouver de racines de pissenlit torréfiées, comme celles de la chicorée : elles pourraient remplacer le café !
Mode d’emploi
Les jeunes feuilles fraîches se consomment en salade ou en jus de plante pressée.
En tisane :
● portez à ébullition 2 cuillères à soupe de la racine finement concassée et 500 ml d’eau froide ;
● laissez macérer 20 minutes, puis filtrez ;
● buvez matin et soir en cures de 6 semaines. Marquez une pause de 15 jours, puis renouvelez !
Vous pouvez ramasser les racines de pissenlit toute l’année et mieux, à l’automne, quand elles sont chargées en inuline* ; nettoyées puis séchées, elles se conservent au sec jusqu’à la récolte suivante.
Découvrez tous les secrets des tissus et apprenez à mieux les choisir puis les coudre. De la composition à la fabrication, vous saurez tout sur leurs spécificités et leurs usages en couture.
Découvrez tous les secrets des 70 plantes médicinales les plus utilisées dans ce petit précis. Pensé pour vous suivre partout, ce guide indispensable vous accompagnera dans votre quotidien, de la description des propriétés aux précautions d'usage.
Pensé pour vous accompagner partout, ce petit précis vous permet de faire les bons choix et de ne plus jamais rater un projet à cause du tissu sélectionné.