Mesrituels magiques
La magie du sel
20 rituels pour se protéger, purifier et prendre soin de soi
L’origine du sel
Le sel, dont le nom scientifique est le chlorure de sodium (NaCl), est un cristal ionique et le seul minéral que les humains peuvent ingérer. Il en existe 3 sortes : le sel marin, le sel gemme et le sel ignigène.
4 origines différentes
Notes
• Source marine : l’eau de mer est une source naturelle de sel qui en contient en moyenne 30 grammes par litre.
• Source terrestre : le sel est également extrait de gisements souterrains qui se sont formés au fil du temps par l’évaporation des mers anciennes.
• Source salée terrestre : des mers ou des lacs asséchés régulièrement nommés salars.
• Source végétale : en brûlant des plantes halophytes (adaptées aux milieux salés) comme la salicorne, puis en lavant les cendres pour récupérer les cristaux.
Les mines de sel
Le sel gemme (ou halite) provient de l’exploitation de gisements souterrains créés par l’évaporation d’antiques océans il y a de cela plusieurs millions d’années. Son extraction se fait au moyen de techniques minières variées, parmi lesquelles la plus répandue implique le retrait du sel en blocs ou en strates, à l’aide d’équipements spécialisés. Parfois, la méthode de forage et de dynamitage est également utilisée. Le sel extrait est transporté à la surface, puis traité pour éliminer les impuretés à travers le lavage, le broyage et le raffinage.
Le sel gemme est utilisé dans l’alimentation, mais son usage est particulièrement destiné à l’industrie ainsi qu’au salage des routes et à l’adoucissement des eaux.
Bon à savoir
Le plus fameux sel gemme est le sel rose de l’Himalaya, mais on trouve des mines de sel partout dans le monde. D’ailleurs, en France, la totalité du sel gemme provient de la mine de Saint-NicolasVarangéville en Meurthe-et-Moselle. La plus ancienne mine de sel date du IVe millénaire av. J.- C. dans la vallée de l’Araxe en Azerbaïdjan.
Les marais salants
Les marais salants sont des installations d’origine humaine conçues pour extraire et collecter le sel marin à partir de l’eau de mer grâce à un système complexe de vannes, de canaux et de bassins de rétention.
Bon à savoir
On estime que la plus ancienne saline du monde date de 6 000 ans avant notre ère et se situait en Chine, au lac salé de Yuncheng.
Tout d’abord, l’eau de mer est acheminée depuis l’océan jusqu’à des réservoirs intermédiaires nommés « vasières » dans lesquelles les matières en suspension se déposent au fond par décantation. L’eau salée est ensuite dirigée vers les « cristallisoirs » où se déroule la cristallisation du sel grâce à l’évaporation de l’eau. Les cristallisoirs sont régulièrement nourris d’eau chargée en sel afin d’augmenter sa concentration. Il est nécessaire que 90 % de l’eau initiale s’évapore avant que les sauniers (que l’on appelle aussi paludiers ou saliculteurs) récoltent l’or blanc.
Cette technique, qui demande de la patience et de la dextérité, offre le meilleur sel et est restée quasiment intacte depuis l’Antiquité. La saliculture est l’expression de l’ingéniosité humaine qui a su allier ses connaissances de la nature, de la météorologie et son savoirfaire afin d’obtenir un sel à la qualité inégalée.
Le sel né du feu
Lorsque le climat ne permet pas la cristallisation, on utilise la force du feu pour obtenir du sel que l’on dit « ignigène ». La saumure, mélange d’eau et de sel, est chauffée afin d’évaporer le liquide et de ne conserver que le minéral. Cette technique encore très utilisée de nos jours existe depuis la Préhistoire.
En Moselle, près de Nancy, se trouvent les vestiges archéologiques d’une vaste exploitation de sel qui prospéra du VIIe au Ier siècle av. J-C. Elle fut une véritable manne économique, mais aussi un désastre écologique car elle entraîna une déforestation massive et l’obstruction des cours d’eau du fait de la quantité de déchets engendrés par cette industrie. Les conséquences environnementales perdurèrent pendant deux millénaires, transformant cette vallée en un marécage insalubre.
Or blanc
À l’heure actuelle, la production mondiale de sel s’élève à 250 millions de tonnes par an dont 39 millions proviennent d’Europe. Cet attrait pour le sel ne date pas d’hier comme nous allons le voir, car l’or blanc est profondément lié à la notion de civilisation. D’ailleurs, Pline écrivait « vita humanior sine sale », ce qui peut se traduire par « il n’est pas de culture qui ignore le sel ».
Notes
L’histoire du sel
Le sel possède une histoire riche, intimement liée à celle de l’humanité.
Le sel, pilier de la santé humaine et animale
Le sel est un minéral nécessaire au bon fonctionnement du corps, car il permet de transporter les nutriments et l’oxygène, de transmettre les impulsions nerveuses et de mouvoir nos muscles. Hélas, notre organisme n’est pas en mesure d’en produire lui-même, ce qui nous oblige à trouver un apport extérieur.
Les carnivores et les animaux ayant un régime alimentaire riche en gibier trouvent leur apport nécessaire en sel dans leur consommation de viande. Ce fut aussi le cas pour nos ancêtres lorsqu’ils n’étaient encore que des chasseurs-cueilleurs. Ceux-ci mangeaient leur viande tout d’abord crue, puis principalement grillée, ce qui permettait de conserver sa teneur en sodium.
Nos besoins en sel ont commencé à augmenter avec l’apparition ultérieure d’autres modes de cuisson, comme celle des plats bouillis et mijotés qui réduisent la quantité de sel que l’on trouve dans la viande. De même, l’augmentation de la consommation de légumes grâce à l’invention de l’agriculture au néolithique (vers 10 000 ans avant notre ère) a nécessité d’incorporer à notre alimentation une nouvelle source de sodium afin de compenser la forte teneur en potassium des légumes.
C’est ce changement notable dans le régime alimentaire humain, qui est passé de très riche en aliments
carnés à une abondance de légumes et légumineuses, qui a forcé l’humanité à trouver des sources pérennes de sel, car de la même façon que les herbivores ont besoin de celui-ci pour compléter leur régime alimentaire, les humains ne font pas exception à cette nécessité.
Le sel dans l’essor des civilisations
Il nous a donc fallu trouver d’autres sources de sel pour compléter nos besoins. Ceux-ci grandissant en même temps que la taille des groupes humains, nous avons développé des industries autour de sa récolte, de son minage, de sa transformation et de sa distribution. Ainsi le sel accompagne l’histoire de l’humanité depuis l’aube de la civilisation et a, par la suite, joué un rôle central dans le développement et la chute des empires, la création de villes et les progrès de la société humaine.
Bon à savoir
Au VIe siècle au sud du Sahara, une once de sel, environ 30 grammes, valait aussi cher qu’une once d’or, tandis qu’en Abyssinie, au nord de l’actuelle Éthiopie, des blocs de sel appelés « amolés » servaient de monnaie d’échange jusqu’au XVIIIe siècle.
Purification du foyer, protection de soi, sort de bannissement des énergies négatives, rituels de prospérité et d’abondance, sortilège d’amour et de fertilité, rite funéraire…
Loin d’être un simple condiment en cuisine, le sel est et a toujours été, quelle que soit l’époque ou la civilisation, un allié précieux, source légendaire de protection et de purification dans le profane comme le sacré.
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