Traité des usages et savoirs de sorcière - version collector

Page 1


TRAITÉ

DE DES USAGES & SAVOIRS

SORCIÈRE

Rituels․Célébrations․Sortilèges․Cristaux Plantes․Divination․Pratiques magiques

TRAITÉ

DE DES USAGES & SAVOIRS

SORCIÈRE

Rituels․Célébrations․Sortilèges․Cristaux Plantes․Divination․Pratiques magiques

Sommaire

son jardin de sorcière

jardin

LIRE L’AVENIR :

LES ARTS DIVINATOIRES

RITUELS ET CÉLÉBRATIONS

Célébrer les sabbats et les esbats

Les

Les bases pour débuter

Significations des runes

La radiesthésie divinatoire

Les bases pour débuter

Les différentes pratiques

La cristallomancie

Les bases pour débuter

Lire dans la boule de cristal

Rituels magiques au quotidien 454

des rituels 455

Amulettes et autres protections 458

foyer 462

de soi et confiance en soi 469 Attraction, sexualité et sentiment amoureux 472

et communication 475

et prospérité 480

et créativité 488

spirituelle 494 Guérison du corps et de l’esprit 502 Accompagner l’énergie au quotidien 508

Reliance au féminin 512

Reliance à la nature, aux éléments et aux saisons 517

Coven de sorcières 522

Table des rituels 526

Crédits iconographiques 528

LES BASES DE LA PRATIQUE MAGIQUE

SE CONNECTER AUX DIFFÉRENTES ÉNERGIES

La connexion aux énergies de l’univers et de la nature apporte un bien-être immédiat. Tout est cycle et rythme harmonieux et tout se joue dans un équilibre parfait : jour/nuit, saisons, vie/mort… Ces puissances universelles permettent à chacun d’apprendre à s’adapter, à se réguler. Leur influence est bénéfique à chaque être vivant, tant physiquement que moralement. Nul besoin de posséder une maison à la campagne, de quitter son emploi pour une profession en lien avec l’écologie ou de militer en faveur de l’environnement pour vous connecter aux énergies universelles et naturelles. Vous trouverez dans ces pages tout ce dont vous avez besoin.

MAGIE ET SORCELLERIE

Il règne une certaine confusion autour de la magie, de la wicca et du paganisme, véhiculée par de nombreux reportages et divers supports d’informations qui mélangent un peu tout ce qui se rapproche de près ou de loin du thème de la spiritualité. Il est donc important, pour commencer, de redéfinir l’ensemble de ces termes.

La magie face à la religion

Qu’est-ce que la magie ?

La définition de la magie a grandement évolué au fil des millénaires. Elle a toutefois toujours exprimé l’art d’influer sur le cours des événements et sur les personnes par des phénomènes extraordinaires et/ou occultes, grâce à des connaissances acquises par l’initiation.

Cette notion d’initiation se retrouve dans toutes les cultures et à toutes les époques, et varie de plusieurs années à plusieurs

dizaines : par exemple, les sorciers chamans Sharanahua (peuple d’Amazonie péruvienne) reçoivent un apprentissage de plusieurs années avant leur toute première initiation. Celle-ci est nécessaire, car la magie ne dépend pas de la logique scientifique. Elle appartient à un autre domaine de notre réalité qu’il faut apprendre à percevoir, à comprendre et à manipuler. Ces connaissances sont transmises traditionnellement à l’oral et par le partage de pratiques et d’actions effectué entre l’enseignant et l’élève.

La sorcellerie, si elle emploie parfois dans ses ingrédients et incantations de nombreux attributs religieux tels que des ex-voto, des prières, des eaux bénites…, se détache de toute forme de religion et travaille principalement avec les énergies brutes de la nature et les principes universels. C’est certainement cet aspect plus sauvage et moins

ritualisé de la magie qui lui vaut sa mauvaise réputation. Toutefois, magie et sorcellerie œuvrent de concert et s’accordent pour le bien ou le mal de tout un chacun.

La magie n’est pas plus puissante que la sorcellerie, et inversement. En effet, sorcières et mages emploient régulièrement l’une et l’autre dans leurs pratiques respectives. Et si la sorcellerie peut faire le bien comme le mal dans la vie de chacun, il en va de même pour la magie.

MAGIE OU SORCELLERIE ?

Magie et sorcellerie sont des pratiques similaires qui ont toutefois leurs différences. La magie possède une fonction très spirituelle permettant au praticien d’approcher le divin dans une quête spirituelle proche de la religion. La connaissance des lois et des énergies, tant universelles que divines, permet aux praticiens d’employer celles-ci pour influer sur le cours des choses. La sorcellerie est beaucoup plus pragmatique et se consacre à influer sur la vie quotidienne matérielle comme sentimentale de chacun, indépendamment de toute notion sacrée ou religieuse. Mais est-elle maléfique ? « La sorcellerie, source du malheur » est l’une des idées répandues les plus fausses de notre société européenne (et cela « grâce » à l’Inquisition, aux dogmes religieux, à la peur et la méconnaissance…).

Qu’est-ce qu’une religion ?

Une religion est un culte adressé à une ou plusieurs déités selon le dogme organisé. Ce culte est réalisé par un ensemble de fidèles et dirigé par une autorité initiée dans un lieu consacré à cet effet. La religion est un « hommage » aux déités fait au sein d’un groupe qui appartient à une même croyance. A contrario, magie et sorcellerie peuvent être pratiquées de façon totalement indépendante et souvent dans le secret des non-initiés.

L’AMBIVALENCE ENTRE MAGIE ET SORCELLERIE EST BIEN NATURELLE PUISQU’ELLES AGISSENT SELON LES AMBITIONS ET LES INTENTIONS DES PERSONNES QUI LES MANIPULENT.

Cependant, toutes les religions, à toutes les époques et de toutes les cultures, ont associé à leur culte des actes magiques. Par exemple, si l’Église a décidé de supprimer tout rite magique de sa religion au xvie siècle, il subsiste encore des transmissions et des pratiques de magie chrétienne. De même, le bouddhisme tantrique issu du Vajrayāna est un culte mêlant religion et ésotérisme.

De nos jours, la wicca (religion new age), le néopaganisme (religion païenne extraeuropéenne), la santería (religion cubaine), le hoodoo (culte afro-américain), la macumba (culte afro-brésilien), le quimbois (culte créole), le vaudou (culte haïtien) et d’autres encore attirent de plus en plus de fidèles. Ces religions pratiquent la magie comme la sorcellerie au cours de rituels, et les fidèles ont à cœur d’user de ces arts en dehors des lieux de culte. Cette liberté et le besoin de

chacun de renouer avec les traditions culturelles expliquent leur « succès » grandissant.

Les différentes magies

Chamanisme, haute magie, sorcellerie de campagne, magie hoodoo… Quelle que soit la pratique de la sorcière, celle-ci emploie différents procédés magiques, qui possèdent des capacités d’action différentes et spécifiques, influant (dans des buts précis) sur le cours des choses. Ces magies s’associent parfois entre elles afin de créer un sort ou un objet magique.

La magie rituelle

C’est une magie composée de gestes, de paroles et de rites magiques réalisés dans le respect des règles occultes. Il s’agit par exemple d’opérations magiques effectuées dans un cercle de protection, ou encore au cours de cérémonies, de rituels de guérison, etc.

La magie naturelle ou magie verte

C’est une magie employant objets naturels, plantes, animaux, énergies de la nature, etc., pour la création de sorts et autres enchantements. Il s’agit par exemple d’opérations magiques telles que les sachets sorciers, les bains magiques, les amulettes, etc.

La magie apotropaïque

C’est une magie de protection visant à éloigner et détourner les influences négatives et le mauvais œil. Il s’agit par exemple d’opérations magiques telles que les pentacles de protection, la création de gris-gris, de boules de sorcière (sphères en verre creuses contenant de l’eau bénite ou du sel magique,

et suspendues pour protéger le foyer des esprits maléfiques), etc.

La magie de bannissement

C’est une magie visant à rejeter et interdire le retour d’une chose ou d’un être non désiré. Il s’agit par exemple d’opérations magiques visant à bannir une entité négative, guérir une addiction, éloigner une personne de notre entourage, ou encore d’un rituel d’exorcisme, etc.

La magie de renvoi ou de réflexion

C’est une magie visant à renvoyer une action magique ou une entité négative à l’opérateur qui l’a dirigée vers sa victime. Il s’agit par exemple de désenvoûtement, de magie punitive, de sortilèges de « retour à l’envoyeur », etc.

La magie de déflexion

C’est une magie visant à dissiper un acte magique en dispersant les énergies employées. Il s’agit par exemple de magie visant à annuler un sort, un envoûtement, etc.

La magie de transfert

C’est une magie visant à déplacer un mal ou une énergie nocive sur un autre support. Il s’agit par exemple de pratiques telles que le transfert de verrues, les arbres à loques (méthode de guérison qui utilise les lambeaux de vêtements de malades accrochés à un arbre qui absorbera le mal), etc.

La magie d’attraction

C’est une magie visant à attirer quelque chose ou une énergie vers un point ou une personne précise. Il s’agit, par exemple, de magie de la loi d’attraction, de talismans visant à attirer la chance, de sorts pour améliorer une situation financière, etc.

La magie sympathique

C’est une magie utilisant le principe selon lequel « le semblable est le semblable » par imitation. Il s’agit par exemple de pratiques employant un support magique comme étant la personne visée, telles que la magie des poupées, l’emploi de dagydes ou de photographies, etc.

La magie sexuelle

C’est une magie utilisant l’énergie déployée lors d’un rapport sexuel pour amplifier ou compléter sortilèges et rituels occultes. Il peut s’agir par exemple d’accouplement rituel visant à procréer ou bien d’emploi de sperme dans la création de philtres amoureux.

Des couleurs pour définir la magie

L’être humain a toujours ressenti le besoin de catégoriser les choses, de les classer afin de mieux comprendre leur fonctionnement. Dès la fin du Moyen Âge, les théologiens distinguent 2 pratiques magiques : la magie blanche et la magie noire. Mais, à partir du xixe siècle, apparaît un système de couleurs de magie qui permet de distinguer encore plus précisément les différentes pratiques.

La magie blanche

C’est l’emploi de la magie dans un but bénéfique visant à rétablir la justice, à invoquer la paix, à guérir, à protéger, à exorciser… pour apporter un bien-être à la personne visée.

La magie noire

C’est l’emploi de la magie dans un but nocif visant à apporter le malheur, créer la discorde, rendre malade, tuer, posséder… pour apporter un mal-être à la personne visée.

La magie rouge

C’est une magie travaillant avec les principes de l’amour, l’érotisme, de la sexualité et du plaisir physique sous toutes ses formes.

La magie bleue

C’est une magie travaillant avec l’eau, quelle que soit sa provenance : source, rivière, fleuve, mer, étang, etc. Cette magie est souvent associée à la purification et à la protection.

La magie verte

C’est une magie travaillant avec tout élément provenant de la nature : plantes, pierres, animaux, énergies, etc.

tout est question de point de vue

Magie blanche et magie noire semblent s’opposer et agir selon les notions de bien et de mal. Toutefois, tout comme ces notions universelles, elles sont ambivalentes, et l’une comme l’autre peuvent œuvrer pour le camp adverse qu’on leur aura attribué.

Par exemple, une sorcière bien attentionnée pourra employer un sortilège dit de magie noire visant à pousser une jeune femme à quitter son foyer afin de ne plus subir les coups d’un mari violent. À l’inverse, elle pourra compliquer une situation en tentant à tout prix de maintenir un couple uni par un sort de magie blanche, rendant les deux protagonistes malheureux et les empêchant de trouver le bonheur ailleurs.

Ces exemples illustrent à eux seuls l’éthique et la sagesse d’un sorcier qui lui permettront d’agir pour le bien, ou inversement : la magie s’adapte au praticien ! Les magies rouge, bleue et verte peuvent s’additionner à une pratique de magie blanche ou noire.

Une fois de plus, elles prouvent que tout concept de bien et de mal est défini par l’humain , et que seul le sorcier pourra décider la voie qu’il choisit. Pour ces raisons, de nombreux sorciers et mages expriment le fait qu’il n’existe pas de couleur en magie. La magie s’adapte à celui qui la manipule : elle se teinte de ses émotions, de ses désirs, de ses intentions…

LES ÉNERGIES DE L’UNIVERS

Les divinités

Les divinités associées à l’homme

L’univers et la nature sont régis par une loi d’ambivalence et de dualité : bien/mal, vie/ mort, création/destruction… et bien sûr féminin/masculin. L’essence divine ne fait pas exception et s’accorde dans cette dualité associée à l’homme comme à la femme. Si la majorité des religions monothéistes se concentrent sur le principe d’un dieu unique masculin, les religions polythéistes respectent le principe de dualité en honorant des dieux et des déesses.

Afin de ne pas fustiger les religions monothéistes, rappelons-nous que les siècles et l’évolution de l’humanité, que ce soit moralement ou socialement, déforment les interprétations et la mémoire de ce qui était à l’origine. Par exemple : Yahvé, dieu de l’Ancien Testament, était le consort de la

déesse Ashérah. Les archéologues et les théologiens étudiant la Bible affirment que Yahvé et Ashérah étaient honorés ensemble dans le temple de Salomon à Jérusalem jusqu’à 622 avant notre ère, année durant laquelle le roi Josias imposa un monothéisme à Dieu unique. Ainsi se perdit dans les méandres du temps l’aspect féminin des religions chrétiennes et judaïques.

De nos jours, cette oppression du féminin divin, qui entraîna celle des femmes, pousse de nombreuses sorcières à concentrer leur foi uniquement sur une ou plusieurs déesses. Toutefois, la wicca, le druidisme, le chamanisme, le néopaganisme et de nombreuses autres religions que l’Homme moderne s’est réappropriées ont à cœur d’honorer le divin féminin à l’égal du divin masculin. Les deux sont communément appelés « Grande Déesse », « déesse-mère » ou « Terre » et « Grand Dieu » ou « Ciel-Père ».

Le Grand Dieu ou Ciel-Père

À l’égal de la Grande Déesse, le Grand

Dieu est vénéré depuis la nuit des temps. Tandis que la Grande Déesse est représentée par la lune, il est le soleil qui complète la dualité jour/nuit dans un cycle au rythme parfait. La Grande Déesse et le Grand Dieu s’unissent et se complètent à merveille dans la création et la gouvernance du monde.

Le Grand Dieu solaire est source de Vie, apportant la lumière et l’énergie nécessaire. L’alternance de la nuit et du jour régule le climat et permet le rythme biologique de chaque être vivant. Il permet la photosynthèse qui transforme, grâce aux plantes, l’énergie lumineuse en énergie chimique. Ainsi, les végétaux produisant des sucres et de l’oxygène permettent la respiration des animaux et des hommes, ceux-ci rejetant le gaz carbonique qui alimente les végétaux dans un cycle sans fin.

Le Grand Dieu est celui grâce à qui l’agriculture est possible. Ses rayons réchauffent la terre, la rendent fertile et permettent aux graines de s’épanouir et de grandir. Cette croissance engendre des fruits qui mûrissent sous la chaleur solaire, nourrissant de leurs bienfaits les animaux et les hommes.

Le Grand Dieu est souvent représenté cornu. C’est le protecteur de la faune. Il s’unit à la Grande Déesse et la féconde pour renaître lorsque son heure sera venue. Ce cycle de reproduction se retrouve chez tout être vivant, perpétuant ainsi la survie de chaque espèce. Cela permet à l’Homme de survivre grâce aux récoltes et à la chasse.

Lorsque le Grand Dieu s’affaiblit puis meurt, entamant ainsi un voyage qui l’initiera aux mystères de l’autre monde, le soleil décroît et la saison hivernale est là. Cette période octroie le repos nécessaire à la nature et ses habitants. Le Grand Dieu, comme le soleil, ne s’éteint pas totalement puisqu’il grandit au sein de la Grande Déesse enceinte.

LA GRANDE DÉESSE ET LE GRAND

DIEU, ÉGAUX, OPPOSÉS ET POURTANT COMPLÉMENTAIRES, SONT ENSEMBLE LES CRÉATEURS DE TOUT CE QUI

EXISTE, VISIBLE OU INVISIBLE.

Toutes les cultures de toutes les époques ont identifié les déités masculines sous différents noms et représentations. Toutefois, il existe des similitudes lorsque l’on observe leurs attributs et leurs fonctions.

Les dieux celtes

Toutatis : dieu protecteur des terres et des peuples.

Taranis : dieu du ciel et de l’orage.

Esus : dieu de l’artisanat et du voyage.

Lug : dieu de tous les arts, dieu primordial des Tuatha Dé Danann (dieux et déesses de la mythologie celtique irlandaise. Tuatha Dé Danann signifie « gens de la déesse Dana » ou « tribu de Dana »).

Cernunnos : grand dieu primordial solaire, dieu de la nature, des forêts, de la fertilité ; consort de la déesse Dana.

Borvo : dieu du feu souterrain et des sources bouillonnantes.

Maponos : dieu de la force, de la vigueur.

Dagda : dieu du temps, de l’éternité et des éléments.

Les dieux nordiques

Odin : dieu de la victoire, de la sagesse, de la fureur, de la sorcellerie…

Thor : dieu du tonnerre, de la force, du combat et de la fertilité.

Baldr : dieu de la lumière et de la beauté.

Loki : dieu du feu, de la discorde et de la sournoiserie.

Magni : dieu de la force, le plus puissant des divinités nordiques.

Tyr : dieu de la guerre, de la justice et de l’assemblée du peuple.

Freyr : dieu de la vie et de la fertilité.

Les dieux gréco-romains

Zeus/Jupiter : dieu suprême du ciel, dieu du tonnerre, de la foudre et de la pluie.

Poséidon/Neptune : dieu de la mer, des tremblements de terre, protecteur des végétaux.

Pan : dieu de la terre, des bois et de la fertilité.

Dionysos/Bacchus : dieu de la vie, du vin et des plaisirs.

Hermès/Mercure : dieu de l’intelligence et du savoir, guide les âmes.

Kronos/Saturne : dieu de la terre, des semences et de la fertilité.

Héphaïstos/Vulcain : dieu du feu, protecteur des forgerons.

Arès/Mars : dieu de la guerre.

Hadès/Pluton : dieu du royaume d’outre-tombe.

Les dieux égyptiens

Amon : dieu suprême.

Râ : dieu du soleil qui se lève, créateur de l’univers.

Anubis : dieu présidant le tribunal de l’autre monde.

Horus : dieu de l’accomplissement des rites et lois, incarné sur Terre par le pharaon.

Osiris : dieu de la végétation et de l’agriculture.

Seth : dieu du désert personnifiant le mal.

Les dieux assyro-babyloniens

Assur : dieu suprême de la terre et du ciel.

Tammuz : dieu des forces génératrices de la nature et de l’agriculture.

Enlil : dieu des tempêtes, créateur du cosmos qui sépara la terre du ciel.

Les divinités associées à la femme

La Grande Déesse ou déesse-mère

La déesse-mère peut être assimilée à la Terre, notre planète, qui est aussi notre mère nourricière, celle qui nous porte.

Elle est Gaïa et aussi la Pachamama des Amériques. Mais toujours, la déesse-mère reçoit la semence du principe masculin, le Ciel, pour enfanter la Vie. Et dans les fondements les plus anciens du judaïsme, il est question de la compagne de Yahvé : « Yahvé et son Ashérah » sont présents sur des artefacts du désert du Sinaï.

Ashérah serait une déesse mère cananéenne ; parfois liée à Baal, elle est qualifiée de « reine du Ciel » (Jérémie 7, 18), appellation également utilisée pour Artémis par les Éphésiens (Actes 19). Son culte fut aboli lors du passage au monothéisme strict et la Bible en garde des traces dans l’Ancien Testament.

Ashérah était représentée comme un arbre, un palmier-dattier semble-t-il, ou une déesse tenant ses seins en signe de fertilité. L’arbre de vie est aussi le chandelier sacré juif, la Ménorah, celui que la femme allume le soir pour ouvrir le sabbat pendant que l’homme chante les prières. La Ménorah symbolise la présence de Dieu, la Shekinah (Exode 25, 3140). Shekinah signifie au départ « demeure » ou « présence » et correspond à l’immanence divine dans le monde. Si le nom de Shekinah (prononcer « Shrina ») n’est pas utilisé dans la Bible, le verbe « demeurer » dont il dérive est présent (Exode 25, 8 et Isaïe 8, 18). Elle est la lumière intermédiaire entre Dieu et l’Homme. C’est donc un principe féminin comme la lune puisqu’elle reflète la lumière divine. Le dieu unique possède

ainsi une facette féminine, qu’elle soit nommée « épouse » ou « reflet ».

Les déesses vierges : le Yang Elles sont vierges au sens où elles sont de l’énergie brute non transformée. Elles se suffisent à elles seules et ont les moyens de définir et d’atteindre leurs buts.

Artémis , « Diane chasseresse » des Romains, est la déesse la plus représentée en pleine nature : libre et indépendante, sportive, souvent dans les bois ou en extérieur, elle n’a besoin ni d’homme ni d’enfant. Elle a des amants, mais est tout à fait capable de les abattre d’une flèche. Maîtresse de la lune, elle éclaire la nuit, de même que le soleil est l’astre du jour. Elle représente l’énergie qui définit et soutient l’objectif sur le long terme.

LA MÈRE UNIVERSELLE

La mère universelle est le principe divin qui symbolise la Vie sous tous ses aspects, là où le père divin symbolise le principe créateur. Elle est la fertilité, la fécondité, la beauté, la richesse, la paix et son corollaire la guerre, l’amour et la sexualité, la mort et la guérison, la connaissance et la sagesse. Être une femme à part entière doit nous permettre de reconnaître et de développer cette part essentielle de l’éternel féminin en chacune de nous : femme à part entière recevant l’Esprit et lui permettant de s’incarner.

Athéna est avant tout une guerrière, ce qui lui permet de devenir ensuite la déesse de la sagesse et de la civilisation. Elle fait don à l’humanité de l’olivier, symbole de la paix, et régit le combat par la loi, la stratégie. Elle représente la femme active capable de gérer sa carrière.

Hestia est la déesse du foyer et du temple. Les Romains l’ont assimilée à Vesta. Son attribut est le Feu, feu qui couve en chacune, feu que gardaient les vestales et qui représente le centre de la maison, de la cité et de l’esprit : Hestia est la vierge de l’introspection active. Elle est une mystique qui ne laisse pas toujours paraître le feu qui brûle en elle.

Les déesses sensibles et vulnérables : le Yin

Les déesses qui représentent le Yin agissent sur les relations et les besoins d’attachement aux autres. Elles sont intuitives et généreuses.

Héra , déesse du mariage et de l’engagement, est l’épouse-sœur de Zeus, le roi des dieux grecs, qu’elle complète malgré les nombreux adultères de celui-ci. Elle représente donc la femme douce et aimante qui règne sur sa maisonnée, montre de la déférence pour son époux et surmonte les difficultés du mariage, car celui-ci est le lieu de son épanouissement et de son évolution.

Déméter, la mère nourricière, est la déesse des moissons et de la fertilité. Elle est celle qui fait régner l’hiver et la famine quand son enfant lui est enlevé. Elle représente la vocation maternelle et la capacité à prendre soin des autres.

Coré-Perséphone, fille de Déméter, est la reine du monde des morts. Coré « sans nom » (son nom signifie « jeune fille sans nom ») devient Perséphone après son enlèvement, son viol et son mariage avec le dieu des Enfers, où elle vit la moitié de l’année (l’hiver) ; elle vient au printemps rejoindre sa mère dans le monde des vivants. Cet archétype indique une capacité à paraître socialement acceptable tandis qu’une autre facette a une vie intérieure riche et cachée, empreinte d’intuition, de méditation, voire de médiumnité. Il est aussi celui de la femme qui n’a pas réellement coupé le lien fusionnel avec sa propre mère.

La déesse alchimique Yin/Yang

Aphrodite, la déesse de l’amour et de la beauté, représente l’alliance du Yin et du Yang. Déesse aux deux visages, la beauté et l’amour qu’elle suscite sont à la fois bénédiction et malédiction. Elle attire les hommes, mais a du mal à les retenir dans une relation durable… Son premier défi est d’apprendre à s’aimer elle-même, elle qui suscite si facilement l’amour chez les autres.

Les divinités lunaires

Dans la mythologie, les dieux et les déesses associés à la lune sont des divinités lunaires.

DE NOMBREUX RITUELS ILLUSTRENT

LA FERVEUR ET LA DÉVOTION

DES CROYANTS QUI VOYAIENT EN LES DIVINITÉS LUNAIRES LA FORCE ET LA PUISSANCE DE LA NATURE.

La lune a prêté son visage à d’innombrables déesses, qui ont en commun des pouvoirs liés à la nuit tels que l’intuition, la magie, la prophétie, la guérison ou encore la capacité de décoder le langage des rêves ! Elles étaient sollicitées sous forme de prières et d’offrandes selon les domaines de la vie sur lesquels elles régnaient.

DÉESSE

PRÉHISTORIQUE

La plus ancienne représentation que nous ayons d’une déesse associée à la lune est la Vénus de Laussel, découverte dans une grotte en Dordogne. Véritable icône de l’art préhistorique, cette déesse primordiale tient dans sa main une corne de bison évoquant le croissant de lune, selon l’anthropologue Alexander Marshak. La corne est marquée de 13 encoches faisant référence aux 13 cycles lunaires dans une année, ce qui laisse penser que les femmes tenaient des calendriers lunaires pour prendre en compte le temps de leurs cycles menstruels. Cette Vénus serait donc une déesse de la fertilité et le croissant de lune un symbole de fécondité.

Ces divinités, qui préexistent aux religions monothéistes, étaient hautement respectées par les peuples des cultures anciennes. En voici quelques exemples :

Artémis, déesse grecque ; Astarté, déesse phénicienne ; Cerridwen , déesse celte ; Chang’e, déesse chinoise ; Dewi Ratih , déesse indonésienne ; Diane, déesse romaine ; Hécate, déesse grecque ; Isis, déesse égyptienne ; Ishtar, déesse sumérienne ; Mahina , déesse hawaïenne ;

Mama Quilla , déesse inca ; Metztli , déesse aztèque ; Séléné, déesse grecque ; Sina , déesse polynésienne.

Les déesses ont généralement plusieurs pouvoirs et peuvent régner sur différents domaines en même temps. La déesse Artémis, par exemple, est à la fois la déesse de la chasse, du monde sauvage et de la lune.

La triple déesse

Les symboles, partie intégrante des pratiques païennes, sont utilisés comme bijoux, amulettes ou symboles de connexion à une déité. La triple lune est le symbole de la déesse.

Le symbole de la triple lune – aussi appelé triple déesse – désigne les 3 phases de la Lune : croissante, pleine, décroissante. Il représente les 3 phases de la vie d’une femme : jeune fille, femme mère, vieille femme.

Le premier croissant représente la jeune fille, la phase croissante de la Lune, le nouveau départ, le commencement, une nouvelle vie, la pureté, l’insouciance, la curiosité, la liberté, le courage. C’est l’énergie nouvelle du pouvoir de la déesse, libre, indépendante et avide d’expériences. Elle est représentée par une déesse chasseresse ou guerrière. Dans la tradition celtique, elle est associée à la couleur blanche.

Le cercle au centre représente la femme mère, la pleine lune, le temps où la magie est à son apogée, la puissance créatrice, féconde, fertile, génératrice de vie, disponible, compatissante, pleine de vie. C’est l’énergie active et créative de la déesse qui est canalisée consciemment pour donner naissance à des projets, des œuvres, un enfant…

Elle symbolise le pouvoir de la sexualité féminine. Dans la tradition celtique, on lui associe la couleur rouge.

Le dernier croissant représente la vieille femme, la lune décroissante, la contemplation, la connaissance de la vie et de la mort, l’introspection, la sagesse, la transformation, le choix. C’est l’énergie sereine et sage de la déesse qui a engrangé de nombreuses expériences et connaissances, et comprend les mystères de la vie. Elle a intégré en elle les pouvoirs de la fille et de la mère, ce qui fait d’elle un être indépendant, libre, sexuel, créatif et empli de sagesse. Dans la tradition celtique, on lui associe la couleur noire.

La lune noire symbolise la mort de la déesse. Cependant, cette mort n’est symboliquement qu’un passage vers un autre cycle de notre vie.

La lune et sa magie

Il est important de comprendre la nature cyclique de la lune ainsi que les énergies qui accompagnent chaque phase. Cela permet de comprendre quel est son impact et comment l’utiliser au mieux dans vos pratiques magiques. La lune a toujours fasciné les humains par sa beauté et sa course infinie dans le ciel. L’impermanence de sa forme est au cœur de nombreux mythes, légendes et pratiques culturelles à travers le monde. La lune était vénérée, telle une déesse, dans de nombreuses traditions ancestrales. Autrefois, les lunaisons rythmaient la vie des gens. Ils avaient bien observé que la lune avait une influence sur la croissance des plantes, les récoltes, la fertilité, le cycle des femmes, les marées… Non seulement la lune permettait de mesurer le temps qui passait et servait de source de lumière nocturne, mais elle était aussi liée aux pratiques magiques. L’astre lunaire était associé à certaines déesses (Junon, Diane, Hécate), à l’énergie féminine, l’amour, la passion, la fertilité, au mystère, à la mort et à la renaissance, mais aussi à l’au-delà.

L’ÉNERGIE LUNAIRE

L’énergie lunaire interagit avec notre intuition qui est également de nature féminine, réceptive et magnétique. Lorsque nous nous connectons consciemment à l’énergie lunaire pour la pratique magique, nous ouvrons l’accès à cette énergie pour amplifier la puissance de nos rituels. Chaque phase lunaire possède des énergies particulières qui peuvent nous soutenir dans la réalisation de nos objectifs.

La lune, symbole du féminin

Considérée comme l’épouse du soleil, la lune est l’emblème féminin de la voûte céleste. Voyons comment ses attributs et ses caractéristiques se sont retrouvés au cœur de l’univers féminin.

La nuit

La lune est le symbole de la nuit. Elle incarne l’obscurité, le froid, l’eau et la direction du nord par opposition au soleil qui symbolise la lumière, la chaleur, le feu et la direction du sud. Le jour et la nuit constituent la dualité de la vie. Ils se poursuivent sans relâche, comme des amants, dans le cycle éternel du temps.

Le principe féminin

La lune représente le principe passif de l’énergie Yin, féminine, par opposition au soleil, qui incarne le principe actif de

l’énergie Yang, masculine. Elle reçoit la lumière de ce dernier et elle la reflète. Cette attribution la dote d’un caractère réceptif, complémentaire à l’astre solaire.

La fécondité

La lune est un symbole de fécondité puisque sa nature cyclique est semblable à celle du cycle menstruel féminin. Les mots anglais « moon », « month » et « menstruation » possèdent d’ailleurs tous les 3 la même racine grammaticale. La durée d’un cycle lunaire est de 29 jours, ce qui équivaut en moyenne à la durée d’un cycle menstruel féminin. La pleine lune, par sa rondeur, illustre l’ovocyte qui attend d’être fécondé ; l’accalmie de la nouvelle lune évoque les menstruations.

L’Eau

Responsable du flux et du reflux des marées, l’astre lunaire est étroitement lié à l’élément Eau. Ce dernier, indispensable à la vie et à la naissance, est associé à la mère. Les courants fluides des émotions qui nous traversent, comme les larmes, représentent aussi un aspect important de l’énergie féminine.

La cyclicité

Cet astre qui croît et décroît dans le ciel incarne le cycle des saisons, de la naissance et de la mort. La lune est la gardienne du temps qui passe, du rythme de la vie et de celui des saisons. Ses rotations lui font changer de forme (en apparence), comme la femme qui voit son ventre s’arrondir pour donner naissance. La lune et la femme sont les passeuses de l’énergie cyclique, elles donnent le tempo du mouvement de la vie !

Les mystères de l’inconscient

La lune est mystérieuse, elle symbolise tout ce qui est caché, invisible ou secret. Elle favorise les fantasmes, les rêves et le subconscient. Puisqu’elle n’émet pas de lumière directe (elle réfléchit les rayons du soleil), elle est la reine des mystères de l’ombre, des illusions et des chimères. Parce qu’elle traduit les profondeurs inconscientes du psychisme, elle est associée aux cauchemars, à la mort et aux pouvoirs maléfiques. Sorcellerie, mythe du loup-garou…, elle fait surgir les parts d’ombre de l’imaginaire !

La divination

Le 18 e arcane majeur du tarot est La Lune. Cette lame symbolise l’élément féminin, l’intuition, l’inconscient, la part d’ombre que l’humain a tendance à refouler. Elle renvoie à l’introspection et à la réflexion. Elle représente aussi les peurs, les angoisses ou encore les choses que l’on ne souhaite pas voir « à la lumière du jour ».

ANIMAUX TOTEMS

Tous les animaux qui possèdent la capacité de voir dans la nuit sont les animaux totems de la lune. On y retrouve le hibou, la chouette, le chat, le lynx, le renard, le loup et la chauvesouris. Certaines fables asiatiques rapportent que les taches observées sur la Lune représentent le dessin d’un lapin ou d’un lièvre. Dans le folklore guatémaltèque, on y voit un chien, un loup ou un ours…

Lune croissante

Lune décroissante

Premier quartier

Observer le cycle lunaire

Pleine lune

La Lune n’a pas de lumière propre. Si on la voit aussi bien, c’est grâce au Soleil qui l’éclaire et la rend visible à nos yeux. Au fil des nuits, la Lune change de forme parce qu’elle tourne autour de la Terre en 29 jours et que, depuis le point où nous l’observons, la partie éclairée par le Soleil n’est pas toujours la même.

Le cycle lunaire est constitué de 8 phases : la nouvelle lune, le premier croissant, le premier quartier, la lune gibbeuse croissante, la pleine lune (14 jours après la nouvelle lune), la lune gibbeuse décroissante, le dernier quartier, le dernier croissant.

S’il est facile de reconnaître la pleine lune, il est moins aisé de savoir si la lune est en phase croissante ou décroissante. Le moyen mnémotechnique pour s’en souvenir est d’ajouter une barre sur la limite ombre/

Dernier quartier

lumière. Si la barre forme un « p », alors c’est le premier quartier (lune croissante) et si c’est un « d », alors c’est le d ernier quartier (lune décroissante). Cette astuce n’est valable que pour l’hémisphère nord.

NOUVELLE LUNE

Un cycle lunaire débute avec la nouvelle lune, lorsque celle-ci se situe entre la Terre et le Soleil.

À ce moment-là, elle est invisible pour l’œil humain, c’est pourquoi on l’appelle également lune noire.

Ainsi, la nouvelle lune est toujours positionnée dans le même signe astrologique que le Soleil.

Comprendre le cycle lunaire pour adapter ses rituels

Pour comprendre les énergies de la lune, nous pouvons comparer les cycles lunaires à notre cycle respiratoire.

Lors de l’inspiration, nous faisons entrer de l’air sain et frais dans notre corps pour nous remplir d’énergie. De la même façon, lors de la lune croissante – de la nouvelle lune à la pleine lune –, nous attirons à nous de nouvelles énergies qui nous sont bénéfiques.

Lors de l’expiration , nous évacuons les déchets et toxines de notre corps. De la même manière, lors de la lune décroissante – de la pleine lune à la nouvelle lune –, nous libérons les énergies négatives, ou ce dont nous n’avons plus besoin.

Les énergies lunaires vont donc conditionner nos rituels. Selon si nous voulons attirer quelque chose à nous ou le repousser, nous choisirons une phase lunaire propice à soutenir l’intention de notre rituel.

Adapter sa pratique aux 4 phases de la lune

La nouvelle lune permet un retour sur soi approfondi. C’est l’occasion d’écouter notre intuition, et de définir plus clairement nos intentions de vie. Nous pouvons donc profiter de la lune noire pour écrire nos souhaits pour le cycle à venir, pour planifier, réaliser des tableaux de visualisation ou encore réaliser des tirages de cartes oracle.

Les rituels de lune croissante nous aident à poser une intention afin

de manifester ce que nous souhaitons voir apparaître dans nos vies. La période de la nouvelle lune est puissante pour tout ce qui concerne les nouveaux départs, nouveaux projets, nouvelles relations, nouvelles opportunités professionnelles ou nouvelles habitudes. En effet, la lune croissante est favorable aux rituels d’attraction, car elle permet d’attirer les énergies positives.

La pleine lune est le meilleur moment pour pratiquer des rituels, car c’est là que les énergies sont les plus hautes et les plus puissantes. L’intuition est plus développée grâce à une sensibilité psychique et émotionnelle accrue. La pleine lune est propice aux prises de conscience et à la canalisation de réponses. C’est la nuit idéale pour développer ses pouvoirs, recharger et consacrer ses outils, réaliser un rituel magique, exprimer sa gratitude, honorer des déités ou rendre hommage à la lune.

Les rituels de lune décroissante seront axés sur la libération et l’élimination des influences négatives, comme rompre des sortilèges, bannir, exorciser, se défaire de mauvaises habitudes ou addictions, perdre du poids… C’est le bon moment pour pratiquer des rituels d’éloignement de personnes indésirables, de libération d’énergies négatives, de bain nettoyant, de purification de sa maison ou de son corps…

DE MANIÈRE SIMPLIFIÉE, ON DIT QUE L’ON CONSTRUIT EN LUNE CROISSANTE ET QUE L’ON DÉTRUIT EN LUNE DÉCROISSANTE.

vivre en harmonie avec la lune

Une lunaison complète est constituée de 8 phases revenant de manière cyclique chaque mois, chaque année et tout au long de notre vie. C’est comme si, chaque mois, la lune nous permettait d’avancer vers nos rêves. Chaque cycle est une possibilité d’évolution pour qui travaille en conscience et en harmonie avec la lune.

La nouvelle lune permet d’entrer en introspection pour faire un bilan du dernier cycle et de définir nos souhaits pour le nouveau : tout recommencer ou poursuivre sur la même voie ?

Le premier croissant nous invite à poser nos intentions et établir un plan d’action pour y parvenir.

Le premier quartier nous demande d’agir et de mettre en œuvre dans la matière le premier pas de notre plan.

La gibbeuse croissante nous invite à avoir foi dans le fait que notre intention va se matérialiser.

La pleine lune nous demande de persévérer, même si nos intentions ne sont pas encore visibles dans la matière.

La gibbeuse décroissante nous enjoint à avoir de la gratitude, que nos souhaits se soient réalisés ou non.

Le dernier quartier permet de faire un tri dans notre vie et de tirer des leçons.

Le dernier croissant nous demande de lâcher prise sur ce cycle qui se termine. C’est le temps du repos, de l’acceptation et du retour à soi.

Les esbats ou rituels de lune

Les sabbats et les esbats sont les moments les plus appropriés pour s’adonner à la magie.

Les sabbats sont des fêtes solaires, célébrant les étapes symboliques de la vie du dieu. Il y a 8 sabbats chaque année. Ils marquent le début et le milieu de chaque saison.

Les esbats sont les nuits de pleine lune. Ce sont des moments dédiés spécifiquement au culte de la déesse. Il y en a 12 ou 13 par année.

LA PLUS BELLE FAÇON D’ENTRER EN RELATION AVEC LA PLEINE LUNE

SERA CELLE QUI ENTRERA EN RÉSONANCE AVEC VOTRE CŒUR.

En coven ou en solitaire, les sorcières ne manquent pas de célébrer les nuits de pleine lune, ces moments importants dans leur pratique. Les rituels peuvent se pratiquer la nuit qui précède ou qui suit la pleine lune. Pour fêter un esbat, nul besoin de procéder à des rituels complexes. À vous de ressentir ce qui est le plus adapté pour vous.

Retrouvez la célébration des sabbats et des esbats en p. 422 et suivantes.

L’astrologie lunaire

Rattachée au signe du Cancer et à l’élément Eau, la lune est la gardienne de la maternité, de la famille et du foyer. Symbole de l’énergie féminine, l’astre lunaire régit les sentiments et la gestion des émotions. Elle gouverne votre intimité, vos secrets et votre inconscient. Enfin, elle détermine votre lien avec la nourriture et/ou avec votre mère.

En astrologie, l’emplacement des astres dans le ciel au moment de votre naissance vous donne des indications sur votre chemin de vie et les aspects de votre personnalité. À l’heure exacte de votre naissance :

la position du Soleil détermine votre signe du zodiaque ; le signe du zodiaque qui se levait sur l’horizon indique votre ascendant ; la position de la Lune détermine votre signe lunaire.

Dans quelle phase était la Lune le jour de votre naissance ?

Le signe lunaire correspond à l’emplacement de la Lune lors de votre naissance. Il vient gouverner les aspects cachés ou secrets de votre personnalité. Il influence votre subconscient, vos émotions et votre sensibilité générale. Le signe lunaire dévoile vos besoins intérieurs et tout ce qui a besoin d’être materné chez vous. Si vous étiez votre propre mère, comment prendriez-vous soin de votre cœur et de vos émotions ?

DÉCOUVRIR SON SIGNE LUNAIRE

Pour connaître votre signe lunaire, vous pouvez utiliser des calculateurs en ligne (par exemple, astrotheme.fr). Il vous suffit de renseigner date, heure et lieu de naissance pour découvrir dans quel signe du zodiaque était placée la Lune à ce moment-là.

Lune en…

Bélier

Taureau

Gémeaux

Cancer

LA LUNE EN SIGNE

Mots-clés

Liberté, indépendance, leadership

Ancrage, romantisme, patience

Créativité, communication, dynamisme

Introversion, émotivité, bienveillance

Lion Loyauté, succès, convivialité

Vierge

Besoins

Action, challenge, nouveauté

Stabilité, confort matériel, beauté

Stimulation, amitié, nouvelles idées

Famille, sécurité, nourriture

Jeux, glamour, attention

Sensibilité, perfectionnisme, service Ordre, analyse, charité

Balance Paix, beauté, justice

Scorpion

Sagittaire

Capricorne

Verseau

Poissons

Fusion, passion, confidentialité

Aventure, sagesse, ambition

Structure, loyauté, valeurs morales

Anticonformisme, originalité, amitié

Imagination, spiritualité, créativité

Parmi les nombreuses énergies qui viennent influer sur le jour de votre naissance, il est intéressant de regarder dans quelle phase était la lune au moment de votre arrivée sur terre ! Cette information vous donne des indications sur votre énergie féminine. Ainsi, si vous êtes née un jour de lune croissante, vous êtes certainement douée pour lancer des projets, regarder vers l’avant ou faire jaillir votre créativité.

Harmonie, esthétique, relationnel

Intimité, intensité, sexualité

Voyage, ouverture d’esprit, exploration

Intégrité, discipline, stabilité financière

Collaboration, liberté, innovation

Compassion, activités artistiques, fantaisie

Reportez-vous aux énergies des phases lunaires p. 104 pour aller plus loin dans la mise en place de vos rituels de lune.

LES ÉNERGIES DE LA NOUVELLE LUNE EN SIGNE

Chaque mois, la nouvelle lune traverse un signe du zodiaque et apporte avec elle l’énergie de ce dernier. Voici quelques éléments pour vous relier à chaque nouvelle lunaison.

Nouvelle

lune en…

Bélier

Taureau

Gémeaux

Mots-clés

Action, initiation, courage

Amour de soi, sensualité, patience

Joie, inspiration, sororité

Archétype féminin

La guerrière

Elle protège votre chemin et fait naître votre courage.

L’amoureuse

Elle fait vibrer votre cœur et vos 5 sens.

La muse

Elle apporte légèreté et créativité dans vos projets.

Attributs

Courageuse, authentique, protectrice

Romantique, sensuelle, vibrante

Curieuse, pétillante, créative

Cancer

Famille, bienveillance, foyer

La mère

Elle vous apprend à prendre soin de vous.

Généreuse, nourrissante, chaleureuse

Lion

Vitalité, sexualité, liberté

La femme sauvage

Elle libère votre puissance et vous relie à la nature.

La guérisseuse

Érotique, fougueuse, instinctive

Vierge

Travail, santé, service

Elle vous aide à soigner les blessures de votre cœur et de votre âme.

Réfléchie, organisée, aidante

Zones d’ombre

Colérique, impulsive, impatiente

Narcissique, jalouse, cupide

Agitée, éparpillée, excessive

Débordante, codépendante, hypersensible

Féroce, destructrice, fière

Froide, contrôlante, sauveuse

Rituel de reliance Mantra

Écrire une déclaration de guerrière

Prenez un moment pour vous relier à votre guerrière intérieure et écrivez-vous une promesse. Déclarez-vous protection et loyauté !

Prendre un bain agrémenté de fleurs

Faites plaisir à votre amoureuse intérieure et baignez-vous dans une eau remplie de pétales de fleurs : roses, pivoines, œillets. Célébrez votre déesse intérieure !

Participer à un cercle de femmes

Votre muse intérieure trouve sa joie et son inspiration au contact des autres. Rejoignez un espace sorore et vivifiez votre sens de l’amitié le temps d’une soirée.

Préparer un repas avec amour

Rassemblez vos aliments préférés et préparezvous un repas qui vous réjouit. Écoutez vos désirs et maternez-vous en vous offrant ce dont vous avez envie.

Danser dans la nature

Accompagnée d’un tambour ou d’une musique rythmée, convoquez vos instincts primaires en pleine nature et faites vibrer votre corps.

Créer une tisane médicinale

Cueillez dans le jardin médicinal de la nature les plantes qui pourront adoucir vos peines.

En fonction de vos besoins, renseignezvous sur les propriétés des végétaux (fleurs, tiges, feuilles) pour assembler une infusion guérisseuse.

« Je protège qui je suis et j’avance avec courage. »

« J’ouvre mon cœur et je fais vibrer mes sens. »

« Je me vivifie en créant des connexions sacrées avec les autres. »

« Je fais preuve d’amour envers moi-même en répondant à mes besoins. »

« Je fais danser ma nature sauvage. »

« Je trouve les remèdes aux maux de mon âme. »

Nouvelle lune en… Mots-clés

Balance

Équilibre, union, beauté

Scorpion Transformation, passion, intensité

Sagittaire

Capricorne

Verseau

Acceptation, sagesse, méditation

Réussite, finances, structure

Intuition, vision, changement

Archétype féminin

L’épouse

Son sens de l’harmonie vous apporte équilibre, grâce et paix.

L’alchimiste

Elle vous ouvre les portes de la magie.

La femme sage

Elle écoute les messages de vos profondeurs.

La coach

Elle vous accompagne vers votre réussite.

La visionnaire

Elle vous tourne vers l’avenir et porte votre vision.

Attributs

Douce, élégante, équilibrée

Puissante, magique, ésotérique

Sereine, sage, confiante

Forte, stable, motivante

Innovante, inspirante, audacieuse

Poissons

Émotion, spiritualité, contemplation

La mystique

Elle vous relie aux mondes mystérieux et spirituels.

BON À SAVOIR

Intuitive, mystérieuse, compatissante

La nouvelle lune intervient chaque mois dans le même signe que celui du soleil. La pleine lune, en revanche, se trouve toujours dans la constellation opposée au signe solaire. Ainsi, une nouvelle lune en Bélier verra sa pleine lune dans le signe opposé de la Balance.

Zones d’ombre

Naïve, lisse, perfectionniste

Obscure, méchante, autodestructrice

Isolée, rigide, déprimée

Autoritaire, sérieuse, carriériste

Utopiste, obsessionnelle, fantaisiste

Insaisissable, fuyante, superstitieuse

Rituel de reliance Mantra

Participer à un bain de son Bols chantants, gongs, mantras… laissez-vous bercer par la médecine du son. Participez à une méditation sonore ou endormez-vous avec une playlist de bols chantants.

Fabriquer une bouteille de sorcière (voir p. 198)

Réunissez gris-gris, talismans et éléments de la nature. Réfléchissez à une formule magique à écrire sur un morceau de papier. Insérez le tout dans une bouteille de verre, ajoutez de la fumée d’encens et scellez votre récipient à la cire de bougie. Votre sort est jeté !

Faire une marche méditative dans la nature Écoutez votre sagesse intérieure dans les messages de la nature. Méditez en marchant.

Écrire un sortilège

Après quelques respirations, formulez un vœu dans votre cœur. Écrivez-le sous forme de rimes et récitez-le plusieurs fois en regardant le ciel étoilé.

Tirer les cartes d’un oracle

Réalisez un tirage avec votre oracle préféré. Demandez aux cartes de vous renseigner sur les changements à venir !

Pratiquer un rituel de fumigation

Procurez-vous un bouquet de plantes à brûler (sauge, cèdre, etc.) ou de la résine. Diffusez la fumée autour de vous pour appeler les esprits des mondes invisibles.

« J’harmonise mes vibrations. »

« Je découvre la magicienne qui est en moi. »

« J’entre dans mon silence. »

« Je crois en mon potentiel. »

« Je reçois les visions qui me sont destinées. »

« Je me connecte au divin et à l’invisible. »

LES ÉNERGIES DE LA NATURE

La roue de la vie

À l’image du cycle des saisons, la vie peut être comparée à une roue. Certains iront jusqu’à parler de la roue des réincarnations, le Sam sara, au fil de laquelle les vies s’enchaînent sur le même schéma jusqu’à ce que l’esprit soit suffisamment évolué pour en sortir.

CHACUN IRA VERS L’UNE OU L’AUTRE COMPARAISON, SELON SES CROYANCES ET SES RÉFÉRENCES SOCIOCULTURELLES.

La vie commence par la naissance, puis l’enfance, la puberté, l’âge adulte, la maturité, la sagesse, la vieillesse et se termine par la mort et la désincarnation.

Chaque étape est marquée par une porte qui conduit à l’étape suivante. Les rituels de passage sont des manières symboliques de passer d’une étape à l’autre. Ces portes sont souvent reliées aux directions cardinales.

La roue peut être comparée à beaucoup d’autres phénomènes naturels. L’appellation de « roue de médecine » (« médecine » signifiant « pouvoir » ou « puissance » dans cette acception) nous vient des traditions autochtones d’Amérique du Nord. Pour les Amérindiens, le temps est découpé en quatre périodes dont chacune a une symbolique forte. Très souvent, ces parties sont nommées selon les directions cardinales dont elles reprennent certaines caractéristiques.

Sous les climats tempérés, nous comparons souvent la roue de la vie au cycle des saisons. Nous pourrions aussi les relier aux différents moments de la journée…

À l’ouest est la vieillesse qui débouche inexorablement sur le nord.

Au nord correspond le temps de l’après et avant-vie : la mort et la gestation.

À l’est vient l’enfance.

Au sud se situe l’âge adulte.

Le nord

Le nord est la direction du froid, où la nature est endormie. Le nord est donc aussi l’hiver, la nuit la plus profonde, celle que la nouvelle lune n’éclaire pas. Son élément est la Terre. Il correspond à ce temps de latence et d’introspection où tout est en sommeil, un sommeil éternel, comme celui de la mort. C’est le temps de l’assimilation de ce qui s’est produit auparavant pour réunir les forces afin de lancer les nouveaux projets. Cette période d’accueil et de vie intérieure est une période réellement « féminine », Yin, dirait la tradition chinoise.

Dans le cycle menstruel, cette période est celle des règles. Elle est aussi celle de l’allaitement, qui bloque l’ovulation, tandis que le cycle est au repos.

En termes d’action, la femme est « au creux de la vague » et attend de retrouver des forces, selon la métaphore développée par John Gray dans son essai Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus, reprise dans Kiffe ton cycle (de Gaëlle Baldassari).

Sous cette lune noire, nous allons nous confronter à nos parties sombres, celles qui sont en fait restées dans l’ombre parce que la lumière ne les a pas encore touchées.

Comme cette période est aussi reliée à la mort et à ce qui est caché, elle fait également référence aux ancêtres et correspond à l’archétype de la vieille femme (« crone » en anglais), cette sorcière ou fée Carabosse version conte de fées. Cette femme âgée a intégré toutes les facettes de la féminité après les avoir expérimentées ; elle les connaît et les ajoute à la sagesse de la vieillesse qui a parcouru le chemin de la vie.

L’est

Peu à peu, les températures de l’hiver s’adoucissent et les jours rallongent : le printemps approche et le soleil qui pointe à l’est fait rougir le ciel avant d’apparaître. Son élément est l’Air. Ainsi le temps est de moins en moins à l’intériorisation. Au contraire, avec l’énergie qui monte, l’envie de sortir et d’avoir des activités extérieures augmente. Le printemps correspond à l’âge qui, depuis la naissance, couvre l’enfance et s’étend jusqu’aux portes de la puberté. C’est le temps de la croissance qui se retrouve dans le cycle menstruel.

Sur une journée, cette période commence avec le soleil levant et va jusqu’à son épanouissement de milieu de matinée. La lune va croître jusqu’au premier quartier.

Du point de vue de la symbolique féminine, cette période correspond à l’archétype de la jeune fille, la « vierge ». Cette dernière est pleine de vigueur, d’allant et de projets : elle a la vie devant elle et l’énergie pour la croquer. Elle escalade la vague… Cette période est très Yang.

Le sud

Le sud correspond au midi et à l’été, la saison de la chaleur et de la pleine

floraison. À cette période, la vie est tournée vers l’extérieur. L’élément du sud est bien entendu le Feu. L’été correspond donc à l’âge adulte dans tout son rayonnement, comme le soleil de midi. C’est aussi le moment où la fécondation est possible. Cette période correspond à la pleine lune, ce temps où la nuit est si claire que la lumière lunaire nous permet de nous déplacer en extérieur presque aussi facilement qu’en plein jour.

Du point de vue symbolique, cette période est reliée à l’archétype de la mère, qui vient en parallèle de l’ovulation. La mère est la femme nourricière qui prend soin de tous. Elle ajoute à son énergie ses capacités d’organisation : elle est au sommet de la vague. Cette période est encore Yang.

L’ouest

L’automne est le temps de la maturation et des récoltes, des fruits, et aussi celui où la nature s’endort progressivement en allant vers l’hiver : l’énergie se calme et se dirige de plus en plus vers l’intérieur. Ce temps est Yin et son élément est l’Eau, l’eau de la pluie qui vient de l’ouest. C’est donc le moment où la maturité cède peu à peu la place à la vieillesse. C’est l’après-midi qui voit le soleil décliner peu à peu, ou bien la lune qui décroît et, de pleine, va bientôt devenir noire. L’énergie descend comme le surfeur sur la vague.

Ce sont les derniers temps de la vie fertile ; la ménopause approche, s’installe et les cycles se modifient de plus en plus jusqu’à leur arrêt définitif.

Dans le cycle menstruel, c’est la période lutéale (de « luteus », qui signifie « jaune »

en latin – jaune comme la progestérone sécrétée par le corps jaune des ovaires ; jaune comme les feuilles d’automne, etc.).

C’est la période de la gestation, de la fructification ; elle se poursuit jusqu’à la fin de la grossesse et jusqu’au moment de la naissance, marquant l’entrée dans un nouveau cycle.

L’ouest est associé à la séductrice, l’enchanteresse. C’est la femme sûre de son pouvoir qui ne s’arrête plus à des considérations futiles pour aller droit au but qu’elle s’est fixée.

La roue de l’année

Chaque fête sacrée est séparée des autres par 40 jours environ. 4 fêtes correspondent, comme les points cardinaux, aux changements de saison avec les équinoxes (Ostara pour le printemps, Mabon pour l’automne) et les solstices (Yule pour l’hiver et Litha pour l’été). Les autres fêtes viennent s’intercaler à mi-distance. Pour chacune d’elles, des pratiques particulières permettent d’honorer le féminin et le masculin, en fonction de la saison et de la croissance ou décroissance de ces principes. Parmi les éléments fondateurs et récurrents, on retrouve la danse, ainsi que certains éléments naturels, comme les fleurs et les feuillages.

Samhain marque la fin de l’année avec la nature qui s’endort et les nuits qui s’allongent. Cette fête est devenue celle d’Halloween et aussi celle de la Toussaint.

Yule est célébrée au solstice d’hiver et la tradition chrétienne la fait coïncider avec la naissance de Jésus.

Imbolc correspond à la grande fête du féminin renouvelé après la maternité. Située au moment de la Chandeleur, elle équivaut aussi à une fête importante d’autrefois : celle de l’accouchée qui reprenait le chemin de la vie en société avec les relevailles.

Ostara est la grande fête de l’équinoxe du printemps, le moment où la vie jaillit de partout. Du nom Ostara est venu le terme anglais « Easter », qui désigne Pâques.

Beltane arrive au 1er mai pour marquer le début de la saison de la clarté : c’est la fête des relations et de l’amour. Les jours sont bien plus longs que les nuits et la vie s’active à l’extérieur.

Litha inaugure l’arrivée de l’été avec le solstice. C’est une fête de la lumière avec des nuits réduites à la plus simple expression, ce qui a permis d’y célébrer la fête de la musique. Elle est liée à l’élément Feu et ce sont les feux de la Saint-Jean qui le symbolisent.

Lugnasad célèbre début août les moissons alors que les récoltes de céréales sont quasiment terminées et vont pouvoir être engrangées et redistribuées à tous. C’est la grande fête des semences et donc le moment où le masculin est à son apogée.

Mabon vient avec l’équinoxe d’automne saluer le moment où l’énergie de rayonnement, masculine, redescend. La vie offre ses fruits à la terre. C’est un moment d’action de grâce (« Thanksgiving », en anglais) et celui de préparer l’hiver qui approche.

LE CYCLE DES SAISONS

Le passage d’une saison à une autre est considéré, par les païens, comme la traversée d’une porte sacrée qui nous initie à un changement de rythme et de temporalité. En célébrant la nature et ses saisons, nous honorons notre nature cyclique et nos propres saisons intérieures.

Description

Printemps

L’énergie se réveille et s’active. Elle est tournée vers les projets et l’avenir. Le renouveau se fait sentir et la lumière augmente.

Été

C’est la saison de l’abondance. Elle symbolise la vie et la lumière avec le jour le plus long de l’année.

Automne

C’est la saison des offrandes, associée à la transition et à la gratitude. On remercie la nature et on tourne son regard vers l’intérieur. C’est une période propice à la pratique de la poésie et des arts divinatoires.

Ressentis

Sabbats

Désir d’extériorisation, besoin d’être dehors

L’équinoxe de printemps, Ostara

Beltane

Liberté, joie, fête, célébration, action, danse

Le solstice d’été, Litha

Lugnasad

Moment de la journée Le matin Le midi

Élément

Couleurs

Vert, jaune, blanc, rose

Blanc, jaune, doré, orange, rose, vert

Désir d’introspection, besoin d’être dedans, ralentissement et période de réflexion, nostalgie

L’équinoxe d’automne, Mabon

Samhain

Hiver

C’est la saison du repos, un symbole de mort et d’obscurité avec la nuit la plus longue de l’année. C’est le moment de récupérer et de se régénérer.

Calme, tranquillité, apaisement

Le solstice d’hiver, Yule

Imbolc

L’après-midi La nuit

Brun, orange, pourpre rouge, noir, bleu Rouge, vert, blanc

LES ÉNERGIES DES JOURS

Les planètes n’influent pas seulement sur nous au quotidien, elles impactent aussi les jours de la semaine qui portent le nom de planètes et de divinités et sont dotés d’une énergie particulière à laquelle vous pouvez vous fier pour effectuer vos rituels.

Lundi / Lune

Signe zodiacal : Cancer

Couleurs : blanc, bleu, argent

Intentions : dons psychiques, divination, guérison, purification, famille/foyer

L’énergie de cette journée est liée aux émotions, à l’eau, la féminité, la nourriture, l’intuition, l’introspection et la création. Une journée favorable pour les rituels liés à la méditation, aux bains ou à l’expression des émotions.

Mardi / Mars

Signe zodiacal : Bélier, Scorpion

Couleurs : noir, rouge, orange

Intentions : combat, agressivité, assurance/confiance, action, défi, justice, passion Une journée favorable au dynamisme et à l’action, qui porte les énergies guerrières et combatives du dieu grec. Un jour propice pour les rituels de protection.

Mercredi / Mercure

Signe zodiacal : Gémeaux, Vierge

Couleurs : violet, jaune, orange

Intentions : créativité, solution, perspicacité, communication, savoirs Mercure, la planète de la communication, de l’enseignement et de l’intellect. Une journée idéale pour les rituels d’écriture.

Jeudi / Jupiter

Signe zodiacal : Sagittaire, Poissons

Couleurs : vert, jaune, violet

Intentions : abondance, argent, attraction, affaires, chance, prospérité, succès, fortune

Jupiter apporte ses vibrations hautes emplies de sagesse et de spiritualité. Un jour bénéfique pour les rituels de communion avec les mondes invisibles.

Vendredi / Vénus

Signe zodiacal : Taureau, Balance

Couleurs : rose, rouge, vert, bleu

Intentions : amour, sexualité, émotions, sentiments, plaisir, désir, passion, amitié Vénus, la déesse de l’amour, infuse ses énergies de plaisir, d’harmonie et de beauté. Une journée pour les rituels d’amour de soi-même et des autres.

Samedi

/ Saturne

Signe zodiacal : Verseau, Capricorne

Couleurs : noir, violet, gris, bleu

Intentions : bannissement, ligature/ libération, difficulté, deuil, esprit/au-delà, désenvoûtement

Saturne est la planète des sages, des ascètes et des philosophes. Une journée propice aux rituels d’introspection ou à la prière.

Dimanche / Soleil

Signe zodiacal : Lion

Couleurs : or, blanc, jaune, rose

Intentions : guérison, protection, purification, succès, spiritualité, ambitions, statut social

Le dimanche est dédié au dieu du soleil. C’est un jour bénéfique aux cérémonies ou aux rituels qui honorent la lumière du divin.

LA MAGIE DES ÉLÉMENTS

La magie des éléments (développée dans Terre, Air, Feu & Eau, de Scott Cunningham) postule que 5 éléments primordiaux composent tout ce qui est dans notre monde et qu’ils sont essentiels à l’équilibre universel.

Chaque substance présente est composée d’un ou de plusieurs de ces éléments. Chaque élément est nécessaire à la survie des êtres vivants.

TERRE

Ces énergies peuvent être bénéfiques comme destructrices, à l’image de la nature, et chaque élément équilibre les autres afin que tous s’harmonisent. Ces 5 éléments sont l’Air, la Terre, le Feu, l’Eau et l’Éther. Qu’ils soient représentés sous leur forme tangible ou invoqués pour leur essence énergétique, il est important de les connaître pour les intégrer aux rituels et actes magiques, que ce soit physiquement ou par correspondance. ÉTHER

FEU

Le pentacle des 5 éléments

L’Air

L’Air est une association de gaz composant notre atmosphère, qui se liquéfie puis se solidifie lorsqu’il est congelé (à des températures extrêmes). Il est nécessaire à toute forme de vie sur notre planète qui l’absorbe et rejette le dioxygène qu’il contient dans un cycle de respiration. Douce brise d’été, vent glacé de l’hiver ou encore tornade destructrice d’été, si l’Air ne s’observe pas, son contact se fait sentir. Ses vents transportent le pollen, permettant ainsi la reproduction de nombreux végétaux tels que les noisetiers ou les conifères.

Pour vous rapprocher de l’élément Air et créer une affinité particulière avec cet élément, vous pourrez : vous rendre dans la nature et respirer en toute conscience l’air environnant ; sentir le vent jouer avec vos cheveux, sentir la pression du vent sur les parties de votre corps et le sentir caresser votre visage ; écouter le chant du vent lorsque celui-ci produit des bourrasques bruyantes ou qu’il joue avec un carillon suspendu ; prendre l’avion, sauter en parachute, sauter à l’élastique, faire du parapente ; vous entourer de plumes, faire brûler des encens.

La Terre

La Terre accueille la vie : elle est le sol sur lequel nous avançons, nous construisons et cultivons notre nourriture. Elle accueille les morts enterrés en elle, qui la fertilisent pour qu’elle redonne vie à la graine qu’elle contient. Elle conserve les trésors de notre planète tels que les métaux et les pierres. Solide lorsque nous la prenons dans nos mains, elle devient boue au contact de l’Eau. Poussière, sable, sel, argile, glaise, terreau généreux, torrents de boue, tremblements de terre… tout en elle est mouvement et symbole du cycle de la vie.

Pour vous rapprocher de l’élément Terre et créer une affinité particulière avec cet élément, vous pourrez : pratiquer des activités de jardinage, récolter des plantes magiques, grimper aux arbres ; cuisiner les aliments fournis par notre Terre-mère, et surtout les manger en toute conscience des bienfaits absorbés ; user de votre créativité en travaillant l’argile ou la céramique ; faire des randonnées, des promenades à la campagne, pratiquer l’escalade ou la spéléologie, vous rendre dans des grottes ; vous entourer de pierres et cristaux, de plantes, s’ancrer.

Le Feu

Le Feu produit la lumière et la chaleur source de vie. Combustion de quelque chose ou fusion de 2 noyaux atomiques s’assemblant pour former un noyau plus lourd (comme lors de la naissance du Soleil), le Feu est un élément transformateur. Domestiqué, il permet de cuire les aliments, de travailler les métaux dans la forge, de se réchauffer devant les flammes d’un bûcher… Indomptée, sa puissance détruit tout sur son passage : lave issue du magma en fusion, incendie, incinération… Ce purificateur nettoie pour permettre à la vie de revenir sur une terre assainie par des cendres nutritives : écobuage, incendie…

Pour vous rapprocher de l’élément Feu et créer une affinité particulière avec cet élément, vous pourrez : allumer des bougies, un feu dans un chaudron ou dans une cheminée, ressentir la chaleur du feu et sa lumière apaisante ; méditer en observant les flammes, tenter de distinguer les motifs qu’elles semblent dessiner, respirer l’odeur de la fumée ; vous allonger au soleil, bronzer, sentir les rayons solaires réchauffer votre peau ; vous promener dans une zone volcanique ou près d’anciens volcans, récolter des cendres après un incendie forestier ; vous initier à l’art des forgerons, des souffleurs de verre, ou encore devenir pompier volontaire.

L’Eau

L’Eau est une substance présente dans tous les organismes vivants et essentielle à leur survie. À l’état solide (glace), liquide (eau) ou gazeux (vapeur), elle est présente dans l’atmosphère (grêle, neige, pluie, nuages…) comme sur terre (iceberg, glace, océan, brouillard). L’Eau possède une force destructrice que l’on observe lors d’inondations, de tsunamis et autres phénomènes naturels. Elle est également purificatrice et source de vie : liquide amniotique permettant le développement du fœtus, eaux thermales aux vertus guérisseuses, hydratation…

Pour vous rapprocher de l’élément Eau et créer une affinité particulière avec cet élément, vous pourrez : prendre un bain, vous laver en ayant conscience des bienfaits de l’eau, boire de l’eau en conscience ; nager dans une rivière, un étang, un lac ou la mer, vous asseoir au bord d’une source ou d’un affluant d’eau et méditer ; récolter la rosée du matin et l’employer dans des sortilèges ou en boire, vous promener sous la pluie, et ressentir la fraîcheur et l’apaisement apporté par l’eau ; pratiquer la natation, la plongée sousmarine, le surf ou apprendre la navigation, pêcher, ramasser des coquillages ; vous rendre aux sources guérisseuses de votre région, faire une cure thermale.

L’Éther (Akasha ou Quintessence)

L’Éther est également appelé Akasha ou Quintessence. Il est l’élément le plus subtil, le plus éthéré. Il est la connaissance, le savoir, la source permettant la manifestation de tout ce qui doit être (vie, pensée, matière, éléments). L’Éther est le vide autant qu’il est le tout qui remplit le vide. Il est partout, omniscient et omniprésent. Il est la mémoire qui devient savoir pour atteindre l’oubli et se muer en mémoire (tout est cycle).

L’Éther est l’étincelle de création qui fit naître l’espace et le temps.

Pour vous rapprocher de l’élément

Éther et créer une affinité particulière avec cet élément, vous pourrez : méditer sur la création de la vie, la galaxie, l’univers et l’aspect divin autour de la création ;

méditer sur les cycles de la vie humaine, animale, végétale et minérale et à la manière dont ces 4 cycles interagissent et influencent les autres ; observer le ciel par une nuit sans nuages, voir les étoiles en conscience, méditer sur la notion d’immensité, d’infini et comprendre la place que chacun occupe ; étudier les différentes cultures et religions pour mieux appréhender leur vision des dieux et de la création du monde ; créer : dessiner intuitivement, chanter ou danser en improvisant, créer des mandalas.

AFFINITÉS ÉLÉMENTAIRES

Les sorcières possèdent des affinités avec un ou plusieurs éléments. Si les signes zodiacaux correspondent chacun à un élément précis, il est faux de penser qu’ils influencent les affinités que nous possédons avec les éléments. Une affinité particulière se détermine par ce que l’on ressent au contact de cet élément. Sommes-nous plus détendus ? Sommes-nous effrayé ? Son contact développe-t-il notre intuition ? Quel élément semble nous ressourcer, nous ancrer, force notre admiration ?

ÉLÉMENTS ET CORRESPONDANCES

Air

Signes zodiacaux

Gémeaux, Balance, Verseau

Terre

Taureau, Vierge, Capricorne

Direction Est Nord

Élémental Sylphe Gnome

Moment de la journée

Couleur

Outil magique

Représentation matérielle

Aube Nuit

Baguette

Encens, parfums

Pentacle

Sel, terre, plantes, cristaux

Saison Printemps Hiver

Sabbat Ostara Yule

Plantes

Animaux

Pierres

Intentions

Violette, lavande, absinthe, menthe, verveine, achillée millefeuille, sauge, aneth, laurier, muguet

Rapaces, luciole, papillon, libellule, girafe

Quartz, célestine, angélite, séraphinite, améthyste, labradorite, kyanite, cyanite, howlite (blanche et bleue), apophylite

Étude, apprentissage, éveil, esprit, sagesse, libération, inspiration, secret

Champignons, lichen, mousse des bois, patchouli, lierre, mandragore, céréales, fruits à coque, cucurbitacées

Tortue, cervidés, poule, chien, taupe, ours

Charbon, tourmaline, bois fossile, fossiles, émeraude, agate, jade, péridot, fluorite, amazonite, aventurine

Famille, fertilité, abondance, prospérité, succès, argent, ancrage, magnétisme, conscience

Bélier, Lion, Sagittaire Cancer, Poissons, Scorpion

Sud

Salamandre

Midi

Athamé

Bougie, pierre volcanique

Été

Litha

Rose, chardon, prunellier, aubépine, ortie, cactus, rose de Jéricho, piment, giroflier, moutarde blanche, cannelle

Salamandre, crapaud, lion, tigre, scorpion

Pierre de lave, granite, basalte, rhyolite, diorite, jaspe rouge, rubis, rhodonite, topaze, grenat, ambre

Purification, protection, autorité, force, courage, bannissement, exorcisme, sexualité, passion, amour

Ouest

Ondin

Crépuscule

Chaudron, calice

Récipient d’eau, coquillage

Automne

Mabon

Lotus, nymphéa, nénuphar, roseau, iris, nombril de Vénus, aloe vera, véronique, pivoine, morelle douce-amère

Poissons, grenouille, castor, loutre, hippocampe, cygne

Aigue-marine, pierre de lune, saphir, sélénite, turquoise, amétrine, sodalite, lapis-lazuli, perle, nacre

Purification, divination, dons parapsychiques, amour, maternité, renouvellement, guérison, paix

Tous

Toutes

Aucun

Tous, éternité

Aucun

Aucune

Toutes

Tous

Aucune

Aucun

Météorite, moldavite, achondite, chondrite

Spiritualité, conscience, sagesse, vie, mort

LES ÉLÉMENTAUX

Les élémentaux sont des esprits et des créatures tirant leur substance vitale des éléments Air, Terre, Feu et Eau, dont ils dirigent les énergies. Ces créatures et esprits vivent dans des champs vibratoires parallèles à notre monde et agissent en accord parfait avec les règles universelles de l’élément dont ils tirent leur essence.

Ces êtres puissants doivent être invoqués et employés avec respect et parcimonie (voir les oraisons proposées pour chaque élémental). En effet, tout comme les éléments, leur nature est ambivalente : bénéfiques et agréables, ils peuvent également être destructeurs et nocifs envers les personnes qui travaillent avec eux.

À l’image d’un animal sauvage, ce ne sont pas des êtres méchants, même si certains les ressentent ainsi, mais ils peuvent se révéler dangereux.

FAIRE APPEL AUX ÉLÉMENTAUX

AU COURS DE SA PRATIQUE

ÉSOTÉRIQUE PERMET D’OBTENIR

LEURS FAVEURS ET AMPLIFIE LE POUVOIR DES ÉLÉMENTS UTILISÉS.

Les sylphes, élémentaux de l’Air

Présentation

Les sylphes sont les esprits élémentaires de l’élément Air. Ils ressemblent à de jeunes personnes grandes et minces d’une extrême beauté, parfois représentées avec des ailes, pouvant se déplacer sur terre comme dans les airs. Ces êtres de grande intelligence n’acceptent pas le manque de savoir-vivre et les impolitesses. Ils influencent les artistes, les grands penseurs, les inventeurs et les personnes spirituelles.

Les sylphes contrôlent les vents et la magie à la perfection. S’ils sont bienveillants envers les humains, ils sont également susceptibles. En colère, ils apportent de mauvaises inspirations, déclenchent les tempêtes, et disparaissent pour ne plus jamais se montrer. Gardiens des portes de l’est, c’est donc dans cette direction qu’il vous faudra vous tourner pour les invoquer.

Oraison des sylphes selon Éliphas Lévi1

« Esprit de lumière, esprit de sagesse, dont le souffle donne et reprend la forme de toute chose ; toi devant qui la vie des êtres est une ombre qui change et une vapeur qui passe ; toi qui montes les nuages et qui marches sur l’aile des vents ; toi qui respires, et les espaces sans fins sont peuplés ; toi qui aspires, et tout ce qui vient à toi retourne à toi : mouvement sans fin dans la stabilité éternelle, sois éternellement béni. Nous te louons et nous te bénissons dans l’empire changeant de la lumière créée, des ombres, des reflets et des images, et nous aspirons sans cesse à ton immuable et impérissable clarté. Laisse pénétrer jusqu’à nous le rayon de ton intelligence et la chaleur de ton amour : alors ce qui est mobile sera fixé, l’ombre sera un corps, l’esprit de l’air sera une âme, le rêve sera une pensée. Et nous ne serons plus emportés par la tempête, mais nous tiendrons la bride des chevaux ailés du matin et nous dirigerons la course des vents du soir pour voler au-dessus de toi.

Ô esprit des esprits, ô âme éternelle des âmes, Ô souffle impérissable de la vie, ô soupir créateur, Ô bouche qui aspire et qui respire l’existence de tous les êtres dans le flux et le reflux de votre éternelle parole, qui est l’océan divin du mouvement et de la vérité.

Ainsi soit-il ! »

Les gnomes, élémentaux de la Terre

Présentation

Les gnomes sont les esprits élémentaires de l’élément Terre. Ils ressemblent à des petits humains corpulents dotés d’une force impressionnante. Peu attentionnés quant à leur apparence, ces êtres sont de grands travailleurs en quête des trésors de la terre qu’ils gardent précieusement. Ils permettent la découverte de certaines caches de ces trésors (gisements d’or, d’argent, de métaux, de pierres…) avec parcimonie afin de les répartir dans l’espace et le temps pour ne pas épuiser les ressources terrestres.

Vivant dans les profondeurs de la terre, les gnomes connaissent tous les secrets de celle-ci, ainsi que de la faune et la flore dont ils prennent grand soin. Le peuple des gnomes vit en société organisée, où tous sont égaux, et gouvernée par un roi choisi par son peuple. Gardiens des portes du nord, c’est donc dans cette direction qu’il vous faudra vous tourner pour les invoquer.

Oraison des gnomes selon Éliphas Lévi

« Roi invisible, qui avez pris la terre pour appui et qui en avez creusé les abîmes pour les remplir de votre toute-puissance ; vous dont le nom fait trembler les voûtes du monde, vous qui faites couler les sept métaux dans les veines de la pierre, monarque des sept lumières, rémunérateur des ouvriers souterrains, amenez-nous à l’air

1 Éliphas Lévi, né Alphonse-Louis Constant en 1810 à Paris, est un ecclésiastique français et une grande figure de l’occultisme. Il a notamment écrit La clef des grands mystères

désirable et au royaume de la clarté. Nous veillons et nous travaillons sans relâche, et nous cherchons et nous espérons, par les douze pierres de la cité sainte, par les talismans qui sont enfouis, par le clou d’aimant qui traverse le centre du monde.

Seigneur, seigneur, seigneur de tout ce qui est, ayez pitié de ceux qui souffrent, élargissez nos poitrines, dégagez et élevez nos têtes, agrandissez-nous.

Ô stabilité et maître, qui ne retenez jamais pardevers vous le salaire de vos travailleurs !

Ô blancheur argentine, ô splendeur dorée !

Ô couronne de diamants vivants et mélodieux !

Vous qui portez le ciel à votre doigt comme une bague de saphir, vous qui cachez sous la terre dans le royaume des pierreries la semence merveilleuse des étoiles, vivez, régnez et soyez l’éternel dispensateur des richesses dont vous nous avez fait les gardiens.

Ainsi soit-il ! »

Les salamandres, élémentaux du Feu

Présentation

Les salamandres (à ne pas confondre avec notre animal terrestre) sont les esprits élémentaires de l’élément Feu. Ils ressemblent à des formes composées de flammes. Les femelles se montrent rarement, bien qu’elles soient dotées d’une beauté extraordinaire.

C’est sans doute de cette beauté que leur vient cet attrait sexuel que les humains lui portent.

Les salamandres vivent dans les feux et le magma. Lorsqu’ils sont apprivoisés, ces élémentaux sont d’une réelle sociabilité et révèlent les secrets de la création, de la

transformation et de la destruction chers aux alchimistes. Gardiens des portes du sud, c’est donc dans cette direction qu’il vous faudra vous tourner pour les invoquer.

Oraison des salamandres selon Éliphas Lévi

« Immortel, éternel, ineffable, et incréé, père de toutes choses, qui est porté sur le chariot roulant sans cesse des mondes qui tournent toujours ; dominateur des immensités éthérées, où est élevé le trône de ta puissance, du haut duquel tes yeux redoutables découvrent tout, et tes belles et saintes oreilles écoutent tout, exauce tes enfants, que tu as aimés dès la naissance des siècles ; car ta dorée et grande et éternelle majesté resplendit au-dessus du monde et du ciel des étoiles ; tu es élevé sur elles, ô feu étincelant ; là, tu t’allumes et t’entretiens toi-même par ta propre splendeur, et il sort de ton essence des ruisseaux intarissables de lumière qui nourrissent ton esprit infini. Cet esprit infini nourrit toutes choses, et fait ce trésor

LA SALAMANDRE, ANIMAL TERRESTRE

Beaucoup d’histoires entourent cet animal de feu et de glace. La salamandre était supposée pouvoir franchir le feu et même le cracher sur ses ennemis. Si on la jetait dedans, elle pouvait à la fois entretenir un incendie ou l’arrêter grâce à l’extrême froideur de son corps. Si quelqu’un se frottait les mains ou les vêtements avec du sang de salamandre, cela le protégeait des brûlures.

inépuisable de substance toujours prêt pour la génération qui travaille et qui s’approprie les formes dont tu l’as imprégnée dès le principe. De cet esprit tirent aussi leur origine ces rois très saints qui sont autour de ton trône et qui composent ta cour, ô père universel ! Ô unique ! Ô père des bienheureux mortels et immortels. Tu as créé en particulier des puissances qui sont merveilleusement semblables à ton éternelle pensée et à ton essence adorable ; tu les as établies supérieures aux anges, qui annoncent au monde tes volontés ; enfin tu nous as créés au troisième rang de ton empire élémentaire. Là notre continuel exercice est de te louer et d’adorer tes désirs ; là, nous brûlons sans cesse en aspirant à te posséder. Ô père ! Ô mère ! La plus tendre des mères ! Ô archétype admirable de la maternité et du pur amour !

Ô fils, la fleur des fils !

Ô forme de toutes les formes, âme, esprit, harmonie et nombre de toutes choses !

Ainsi soit-il ! »

Les ondins, élémentaux de l’Eau

Présentation

Les ondins sont les esprits élémentaires de l’élément Eau. Ils ressemblent à des humains d’une beauté envoûtante. Ils se plaisent d’ailleurs à séduire ceux qu’ils rencontrent afin de les mener dans les profondeurs des eaux. Ces êtres qui aiment la beauté des choses et l’amusement ne sont pas toujours bien intentionnés lorsqu’ils n’ont pas été invoqués, mais rencontrés par hasard.

Les ondins vivent dans les eaux douces des rivières, des lacs, des sources ou des fleuves. Lorsqu’ils sont bienveillants, ils accordent les secrets de la séduction, de l’amour et guérissent les malheureux. Gardiens des portes de l’ouest, c’est dans cette direction qu’il vous faudra vous tourner pour les invoquer.

Oraison des ondins selon Éliphas Lévi

« Roi terrible de la mer, vous qui tenez les clefs des cataractes du ciel et qui renfermez les eaux souterraines dans les cavernes de la terre ; roi du déluge et de la pluie du printemps ; vous qui ouvrez les sources des fleuves et des fontaines ; vous qui commandez à l’humidité, qui est comme le sang de la terre, de devenir la sève des plantes, nous vous adorons et vous invoquons. Nous, vos mobiles et changeantes créatures, parlez-nous dans les grandes commotions de la mer, et nous tremblerons devant vous ; parlez-nous aussi dans le murmure des eaux limpides, et nous désirons votre amour. Ô immensité dans laquelle vont se perdre tous les fleuves de l’être, qui renaissent toujours en vous ! Ô océan de perfections infinies ! Hauteur, qui vous mirez dans la profondeur ; profondeur, qui vous exhalez dans la hauteur, amenez-nous à l’immortalité par le sacrifice, afin que nous soyons trouvés dignes de vous offrir un jour l’eau, le sang et les larmes, pour la rémission des erreurs.

Ainsi soit-il ! »

ANIMAUX ET PRATIQUE MAGIQUE

L’araignée

Charmes bénéfiques

Les vertus magiques de la toile d’araignée sont louées depuis l’Antiquité. Dioscoride, médecin, pharmacologue et botaniste grec du Ier siècle de notre ère, prétendait « que leur toile étant appliquée sur une blessure peu profonde, étanche le sang et empêche l’inflammation 1 ». Au Moyen Âge, Hildegarde de Bingen conjurait les pestilences (odeurs infectes) au moyen d’un anneau décoré d’une pierre verte sous laquelle se trouvait un morceau de tilleul entouré d’une toile d’araignée 2

Au Moyen Âge, la magie était le plus souvent pratiquée par des femmes issues

Présages

Si, dans l’Antiquité, une toile d’araignée accrochée aux étendards et aux statues des dieux ne présageait rien de bon, il n’en a pas toujours été ainsi. Plus près de nous, les anciens disaient qu’une « araignée qui court ou qui file promet de l’argent3 » ou que celle que l’on écrase porte bonheur. Autrefois, les femmes qui espéraient

1 Joseph-Romain Joly, La Géographie sacrée et les monuments de l’histoire sainte, 1784.

2 Dr Gottfried Hertzka et Dr Wighard Strehlow, La Médecine des pierres précieuses de sainte Hildegarde, Résiac, 2000.

3 Jacques-Albin-Simon Collin de Plancy, Dictionnaire infernal ou Répertoire universel des êtres, des personnages, des livres, des faits et des choses qui tiennent aux apparitions, à la magie, au commerce de l’enfer, aux démons, aux sorciers, aux sciences occultes…, 1844. de couches populaires qui se transmettaient des recettes par le bouche-à-oreille. Composés de plantes et de parties organiques d’animaux, élixirs, décoctions ou pommades permettaient de soigner, mais aussi de désenvoûter ou d’éloigner le mauvais œil. L’araignée entrait dans la composition d’une huile, censée combattre les fièvres malignes (la peste, le choléra…) et la petite vérole.

gagner à la loterie « enfermaient le soir une araignée dans une boîte avec les quatre-vingtdix numéros écrits sur de petits carrés de papier. L’araignée, en manœuvrant la nuit, retournait quelques-uns de ces papiers. Ceux qui étaient retournés de la sorte étaient regardés le lendemain comme numéros gagnants4 ». Un dicton populaire prévient quant à lui : « Araignée du matin, petit chagrin ; araignée de midi, petit profit ; araignée du soir, petit espoir. »

La chauve-souris

Remèdes magiques

Dans la pharmacopée des anciens, le sang de chauve-souris est supposé détenir de nombreuses vertus. « Se laver la face avec du sang de chauve-souris » améliore la vue. S’en « frotter le ventre préserve de la colique toute une année ». En outre, « il a une vertu dépilatoire » mais, pour être « suffisamment efficace sur la joue des enfants », il est conseillé d’appliquer ensuite « du vert-degris ou de la graine de ciguë ». Ainsi, « les poils sont détruits » ou restent à l’état de « duvet ». Le même résultat peut être obtenu avec une « cervelle de chauve-souris » ou en mêlant « le sang et le foie de l’animal ».

D’autres organes ont aussi la réputation de soigner. On préconise, par exemple, « le fiel de chauve-souris avec du vinaigre » pour soigner le bétail des morsures d’araignées, et « le cœur » contre le venin des fourmis 5 .

Philtres d’amour

Parmi toutes les recettes magiques, propices à l’épanouissement du couple, il était dit que « des flocons de laine imbibés de sang de chauve-souris et déposés sous la tête des femmes » les rendaient très amoureuses. « Des poudres et breuvages avaient [aussi] la propriété surnaturelle de maîtriser les sujets les plus rebelles en amour et de les faire se prosterner aux pieds de leurs délaissés. La plus miraculeuse était celle qui se préparait avec des chauves-souris calcinées. Le liquide avait la couleur de l’eau-de-vie et prenait une teinte noirâtre dès qu’on l’agitait. Ces remèdes s’administraient, selon le cas, par absorption ou par aspersion 6 »

4 Ibid.

5 Pline l’Ancien, Histoire naturelle de Pline, 1877.

6 Revue des traditions populaires, 1903.

Le chat

Pouvoirs surnaturels

Dans l’Égypte ancienne, le chat était réputé pour sa faculté à vivre 9 vies, le chiffre « 9 » représentant alors « les neuf cycles de la vie, le passé, le présent et l’avenir ». Les mages disaient aussi que ses yeux pouvaient devenir « plus ou moins grands selon les changements de la lune 7 ». Les sorcières s’entouraient de chats noirs, symboles de Satan, et empruntaient la physionomie de l’animal pour se rendre à leurs sabbats.

EN BRETAGNE, LA LÉGENDE RACONTE QUE TOUS LES CHATS NOIRS POSSÈDENT AU MOINS UN POIL BLANC QUI AGIRAIT COMME UN CHARME SUR CELUI QUI ARRIVERAIT À L’ARRACHER8.

Chats porte-bonheur

Dans les pays asiatiques, le chat est considéré comme un véritable porte-bonheur. On l’adule pour avoir jadis sauvé les récoltes et les cocons des vers à soie dont se régalaient les rats. On le considère aussi comme « la réincarnation de neuf esprits des morts ». Autrefois, les Chinois lisaient l’heure dans la dilatation de sa pupille et lui attribuaient des pouvoirs magiques. Représenté par de nombreuses statuettes levant la patte en signe de bienvenue, son effigie est partout et incarne aujourd’hui richesse et succès.

Métamorphoses

Ayant appris que des sorcières métamorphosées en chats se rassemblaient dans un vieux château de la campagne normande, quelques hommes téméraires décidèrent de vérifier si cela était vrai en passant la nuit dans les ruines. Ils furent aussitôt assaillis par un grand nombre de félins. L’un des hommes fut tué et plusieurs autres blessés. Les chats, cependant, n’étaient pas invincibles et, quand le lendemain, ils eurent repris figure humaine, les sorcières qui portaient de nombreuses blessures conséquentes au combat qu’elles avaient mené furent démasquées. Elles furent toutes arrêtées et périrent sur le bûcher dressé au cœur de la ville de Vernon, en l’an 1566.

La chouette

Des vertus surprenantes

Dans les grimoires de sorcières, on trouve des recettes inspirées de la pharmacopée des guérisseurs et des remèdes bénéfiques que dispensaient déjà les mages au ier siècle de notre ère.

7 Henri Corneille Agrippa, La Philosophie occulte ou la magie de Henri Corneille Agrippa, 1727.

8 Caroline et Martine Laffon, Le Petit Livre des porte-bonheurs, Seuil, 2005.

Ces derniers prétendaient que, si l’on déposait le cœur et la patte droite d’un hibou sur le sein gauche d’une femme endormie, elle avouait tous ses secrets et répondait à toutes les questions qu’on lui posait. Si l’on glissait les mêmes parties de l’oiseau sous ses aisselles, les chiens qui l’approchaient ne pouvaient plus aboyer. En outre, ceux qui partaient à la bataille en emportant avec eux un cœur de hibou combattaient vaillamment.

Il était dit qu’on pouvait guérir les ivrognes de l’alcoolisme en leur faisant manger une omelette préparée avec des œufs de hibou. L’œuf de hibou était aussi censé être un remède pour les cheveux. Les mages promettaient encore de faire boucler la chevelure avec le sang d’un jeune hibou 9

Bons présages

Si le hibou et la chouette ont mauvaise réputation, ils symbolisent aussi curieusement la sagesse et la connaissance. Pour les anciens Francs, un hibou réfugié dans un pigeonnier annonçait de bons présages. Gare à celui qui osait l’attraper ou le tuer : il se voyait immédiatement condamné à une forte amende 10

Oiseaux de

mauvais augure

Qui d’entre nous n’a vu – du moins dans les livres d’images – une chouette ou un hibou voleter dans le halo de la lune ou observer du haut d’une branche les sorcières se rendre au sabbat ? Depuis la nuit des temps, les croyances populaires accusent

les nocturnes d’être de mauvais augure. Selon Pline l’Ancien (23-79), connaisseur des recettes magiques des médecins et charlatans d’alors, la présence du hibou présageait la stérilité. Au Moyen Âge, il n’était pas bon d’apercevoir une chouette ou un hibou faire halte sur le toit des maisons. Les cris de détresse poussés par ces oiseaux à la poursuite d’une proie et les voix sinistres qu’ils faisaient entendre étaient redoutés comme autant d’auspices funèbres qui annonçaient la mort.

Le nom du hibou a servi au xvie siècle d’injure contre les protestants, probablement à cause de leurs réunions nocturnes. Dans ce temps-là, la fresaie (chouette effraie) était appelée « oiseau sorcier » ou « oiseau de la mort », car lorsqu’elle volait les pattes en l’air, c’était signe de mort pour celui qui l’apercevait. Elle inspirait l’effroi par son cri âpre et sinistre, si bien que les habitants des campagnes clouaient souvent une chouette sur la porte de leur grange pour conjurer le mauvais sort et protéger leur logis 11 .

9 Dictionnaire infernal ou Répertoire universel des êtres, des personnages, des livres, des faits et des choses qui tiennent aux apparitions, à la magie, au commerce de l’enfer, aux démons, aux sorciers, aux sciences occultes…, op. cit.

10 Ibid.

11 Bory de Saint-Vincent, Dictionnaire classique d’histoire naturelle, 1822-1831.

12 La Philosophie occulte de Henri Corneille Agrippa, op. cit.

À VOUS, SORCIÈRES ET SORCIERS EN DEVENIR OU AVERTIS

Dans ce traité de savoirs ancestraux, venez puiser règles magiques, préparations de rituels et de cercles de protection, alphabets runiques et géométrie sacrée, arts divinatoires... !

Apprenez la maîtrise des énergies qui vous entourent, mais aussi de celles qui sommeillent en vous, car la magie est partout autour de vous : dans chaque astre, chaque plante, chaque pierre, chaque élément, chaque être vivant !

Notre coven de sorcières a rassemblé ici tout son savoir, ses connaissances, ses usages et ses pratiques pour vous guider dans l’exercice subtil et merveilleux de la magie !

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.