La vie au monastère

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Ce livre m’a été offert par .............................................................................

lors de ma visite de l’abbaye de ........................................................ ................................................................................................................................................................

La vie au monastère

Direction : Guillaume Arnaud

Direction éditoriale : Sophie Cluzel

Direction artistique : Thérèse Jauze

Édition : Vincent Morch, assisté de Camille Viry

Direction de fabrication : Thierry Dubus

Fabrication : Audrey Bord

Conception graphique : Armelle Riva

© Mame, Paris, 2024 www.mameeditions.com

ISBN : 978-2-7289-3486-7

MDS : MM34867

Tous droits réservés pour tous pays.

« Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la loi n° 2011-525 du 17 mai 2011. »

Achevé d’imprimer en juillet 2024 par Florjancic en Slovénie

Numéro d’édition : 24L0849

Dépôt légal : septembre 2024

Introduction

Derrière les murs parfois imposants des monastères, des hommes et des femmes mènent une vie discrète et souvent méconnue.

Pourquoi sont-ils devenus moine ou moniale ? Que font-ils de leur journée ? Découvre leur vie faite de travail et de prière, de chants et de silence, d’étude et de travail manuel, à travers lesquels ils cherchent Dieu en toute chose. Tu verras que leur vie est pa ionnante, joyeuse et utile aux autres !

Allons à la rencontre de ces hommes et de ces femmes de Dieu !

Bienvenue au monastère !

Le monastère, un village en

miniature

Les premiers monastères reprennent le plan des villas gallo-romaines construites autour d’un carré ou d’un rectangle, avec une galerie couverte de ervant les di érentes pièces. Depuis, rien n’a vraiment changé !

Les monastères sont toujours construits selon le même modèle. Visite guidée…

Roman Gothique

Église :

c’est le lieu de culte où les moines prient sept fois par jour et célèbrent la messe.

Roman, gothique : que e di érence ?

• L’art roman (Xe-XIIe siècle) : voûtes arrondies, petites fenêtres, murs épais et peu élevés.

• L’art gothique (XIIe-XVIe siècle) : voûtes en pointes, grandes fenêtres, avec vitraux et rosaces. Murs fins et hauts.

Réfectoire :

c’est la cantine des moines. Mais a ention, les repas sont pris en silence en écoutant une lecture ou de la musique.

Cloître : allée couverte entourant un jardin fermé. Il relie les bâtiments entre eux.

Cuisine : la cuisine est souvent grande et équipée pour les groupes. Des moines sont chargés à tour de rôle de cuisiner pour toute la communauté.

Dortoir : grande pièce où dorment les moines. Aujourd’hui, ce sont plutôt des chambres individuelles, appelées « cellules ».

Bibliothèque

:

salle où sont gardés les livres et où les moines peuvent travailler et lire.

Salle du chapitre : salle où les moines se retrouvent pour leur réunion quotidienne, le chapitre.

Hôtellerie : bâtiment qui accueille les invités. Il contient des chambres, salles de bains, salon, salle à manger.

Où sont installés les monastères

Construire

?

un monastère, ça ne se fait pas n’importe où ! Découvre les lieux où on les trouve le plus souvent.

De la te e et de l’eau

Les premiers moines cherchaient un endroit avec des ressources naturelles pour vivre : du bois pour construire et se chauffer, de l’eau pour boire et irriguer les champs, de la terre à cultiver.

Co ines ou va ées ?

Désert

ou montagne ?

Certains monastères sont construits dans le désert ou isolés dans la montagne, pour se retirer du monde et se consacrer à la prière.

« Les Cisterciens dans le vallon, les Bénédictins sur la colline », dit le dicton.

Au Moyen Âge, les Cisterciens s’installent dans les vallées où se trouvent les cours d’eau. Les Bénédictins sont souvent sur les collines, à l’image du monastère fondé par saint Benoît au Mont-Cassin, en Italie, où il rédigea sa Règle.

Au cœur des vi es

Des monastères existent au cœur des villes pour prier pour leur population et porter secours aux malheureux.

UN EXEMPLE : LE MONT-SainT-MICHEL

L’abbaye actuelle du Mont-Saint-Michel a été construite à l’emplacement d’un premier sanctuaire en l’honneur de saint Michel bâti sur le mont Tombe, en 708. C’est l’évêque Aubert qui en a reçu la demande en rêve par l’archange saint Michel lui-même. Les moines bénédictins s’y installent en 966, à l’invitation du duc

Richard Ier de Normandie. Le lieu est doté de remparts pendant la guerre de Cent Ans pour résister aux Anglais. L’abbaye bénédictine est construite en 1023. Véritable bijou au milieu de la mer, elle devient un grand lieu de pèlerinage jusqu’à aujourd’hui. Toi aussi, tu peux visiter le Mont-Saint-Michel ! Mais attention, il redevient une île aux grandes marées !

Il étaitune fois...

l’a aye NOTRE-DAME de Sénanque

Par un bel été de l’an 1148, quelques moines arrivent en Provence pour y fonder un monastère. Le leur est plein ! Ils arrivent dans un vallon isolé, traversé par la jolie rivière Sénancole. C’est l’endroit idéal ! Ils se retroussent les manches et bâtissent leur église romane, les bâtiments de pierre blanche, la boulangerie, le moulin, les jardins, un hôpital, une ferme… Un siècle après, l’abbaye est prospère et a ire beaucoup de moines ! Après des temps diffi ciles qui contraignent les moines à partir, ils reviennent y vivre en 1988, au milieu des champs de lavande.

Les grandes familles monastiques

Il existe plusieurs grandes familles de moines.

Blanc, gris, noir ou marron, on les reconnaît à leur habit !

Les principales sont les Bénédictins et les Cisterciens.

Leurs points communs : la vie communautaire et la prière.

On dit qu’ils sont « contemplatifs ».

Bénédictins et Bénédictines

Appelés « frères noirs », les Bénédictins ont été fondés au VIe siècle par saint Benoît. Ils prient et travaillent de leurs mains.

Habit : tunique noire, ceinture en cuir, capuchon noir en pointe. Scapulaire – grand morceau de tissu à l’avant et à l’arrière – noir.

Les Bénédictines ont été créées au VIe siècle par sainte Scolastique, la sœur de saint Benoît. Leur habit est le même que celui des moines, sauf qu’elles portent une guimpe blanche autour de la tête et un voile noir ou blanc à la place du capuchon.

Le sais-tu ? Le sais-tu ?

Les Olivétains suivent la règle de saint Benoît, mais ils portent un habit blanc. Ils sont fondés au XIVe siècle sur le Mont-Olivet, en Italie, et arrivent en France à la fin du XIXe siècle.

Cisterciens et Cistercie es

Appelés « moines blancs », les Cisterciens ont été fondés en 1098 par Robert de Molesme. Le plus connu d’entre eux est saint Bernard, fondateur de l’abbaye de Cîteaux. Leur règle est plus rigoureuse que celle des Bénédictins dont ils sont issus.

Habit : bure de laine blanche, scapulaire noir, ceinture de cuir.

Des monastères de cisterciennes sont fondés un peu plus tard, au XIIe siècle.

Carmélites

Les Trappistes et Trappistines sont des Cisterciens réformés au XVIIe siècle, avec une règle encore plus rigoureuse. C’est la branche la plus répandue en France.

Les Carmes et Carmélites

étaient à l’origine des moines et moniales vivant dans des grottes du mont Carmel, en Israël, dans la solitude, la pauvreté et la prière. Après les dernières croisades, ils sont chassés et fondent des monastères en Europe. Au XVIe siècle, sainte Thérèse d’Avila et saint Jean de la Croix réforment le Carmel pour retrouver la pauvreté des origines. Ils fondent les « carmes déchaussés » car ces moines et

moniales abandonnent leurs chaussures pour porter des sandales ! Les Carmélites sont des moniales contemplatives, alors que les carmes sont des religieux. Ils peuvent changer de couvent et sortir.

Habit : robe et scapulaire brun, chape blanche.

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