Yves C Bernard Baudouin
Animaux guérisseurs
Bernard Baudouin
Les liens biologiques, vibratoires et moraux qui relient l'homme à l'animal sont l'objet d'une reconnaissance internationale depuis fort longtemps. Ce qui est moins connu, de plus en plus étudié par les spécialistes et les scientifiques, c'est une évidente dynamique de partage et d'entraide entre les hommes et les animaux, qui prend souvent des formes inattendues mais qui se révèle être d'une flagrante efficacité. Au-delà des complicités quotidiennes avec nos animaux de compagnie, les thérapies assistées par l'animal, encadrées par des professionnels, contribuent à soulager les souffrances humaines dans de très nombreuses occasions, avec des résultats souvent spectaculaires. Les liens indéfectibles qu'ils parviennent à instaurer avec nous et les aptitudes curatives de ces assistantsthérapeutes, finalement si proches, nous permettent ainsi, sur la voie de la guérison, d'entreprendre un réel cheminement intérieur pour mieux vivre nos pathologies au quotidien.
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l'énergie et le dévouement animal au service de l'homme
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Animaux guérisseurs
l'énergie et le dévouement animal au service de l'homme
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Sommaire Introduction.................................................................................................................................................... 6 Des animaux et des hommes............................................................................................... 10 La rencontre des espèces..........................................................................................................10 Deux mondes, une seule énergie...................................................................................... 13 Les mystérieuses lois animales.......................................................................................... 15 Des facultés sensorielles exceptionnelles............................................................16 Sixième sens, télépathie, clairvoyance, perceptions paranormales..................................................................................................................................... 18 Des leçons d'intelligence et d'humanisme.......................................................... 28 Entre protection et symbolisme : les animaux totem...........................30
Quand les animaux nous soignent............................................................... 40 Les animaux thérapeutes.......................................................................................................... 43 Les atouts majeurs de la médiation animale................................................... 44 Une réelle vocation de guérisseurs............................................................................. 47 Les animaux et la médecine humaine.....................................................................53 L'incroyable potentiel guérisseur du monde animal.................................54 Des substances animales qui posent des questions................................58
Sommaire
Les animaux et nous ...............................................................................................................8
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Des guérisseurs très recherchés...................................................................... 66 La zoothérapie.................................................................................................................................... 68 L'animal comme médiateur......................................................................................... 68 Des objectifs thérapeutiques pour le corps et l'esprit............ 69 Une large gamme d'assistants thérapeutes...........................................72 Un « outil thérapeutique » très efficace dans de nombreux milieux.................................................................................................................87 La multiplication des lieux d'application...................................................88 Une complémentarité thérapeutique dans un respect mutuel................................................................................................................................................... 90 Petit lexique des affections soignées par les animaux guérisseurs............................................................................................................................................94 Conclusion................................................................................................................................................100 Bibliographie.......................................................................................................................................... 102
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Introduction Depuis qu'il a quitté son animalité première, il y a quelques millions d'années, l'homme n'a cessé d'évoluer, prenant peu à peu l'ascendant sur toutes les autres espèces. Au point d'avoir totalement fait sienne, au xxie siècle, l'idée selon laquelle il serait « supérieur » à la totalité des races animales. Durant sa longue évolution, il n'a cependant jamais cessé de côtoyer les animaux, à la fois parce qu'il n'avait pas d'autre choix que de partager leur territoire, et aussi parce qu'ils lui fournissaient de quoi se nourrir, se vêtir, ou encore fabriquer quelques outils nécessaires à sa vie quotidienne.
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Il apprit également à domestiquer les plus dociles, pour l'aider dans ses tâches quotidiennes, en faisant bientôt d'inséparables compagnons de travail. Certains lui devinrent même un peu plus proches, accédant au statut privilégié d'animaux de compagnie, avec lesquels il prit plaisir à lier des liens plus intimes. Enfin, d'autres furent bientôt élevés au rang ultime de divinités, comme allaient en attester les sculptures et les bas-reliefs des édifices religieux. Aujourd'hui, dans le même temps que des milliards d'animaux servent chaque année à nourrir plus de 7 milliards d'humains, les animaux domestiques ont envahi nos maisons, pour le plaisir des grands comme des petits, traduisant l'attachement indéfectible entre les hommes et de nombreuses formes de vie se côtoyant sur la planète Terre. Mais, au fil des générations, cet attachement avec nos « compagnons animaux » a bientôt pris d'autres formes, car l'homme, toujours en quête de découvertes, n'a pas manqué de remarquer que les relations subtiles unissant les humains
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Des animaux et des hommes À mesure qu'il évoluait, que son mode de vie s'enrichissait de nouvelles découvertes, que ce qui n'avait été longtemps qu'un groupe d'individus se structurait en clan, puis en communauté, et enfin en société, l'être humain, qui fut longtemps intégré à la Nature sans autre pouvoir que de la subir, s'est bientôt émancipé pour ne plus être le jouet de ses fluctuations, se dressant face à elle pour affirmer le pouvoir de l'homme sur tout ce qui l'entourait.
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Au fil des générations, quand bien même de nombreuses races restaient sauvages, les animaux furent également les témoins impuissants de cette prééminence de l'espèce humaine sur toutes les autres, qui allait finalement conduire à l'émergence d'un monde moderne n'ayant plus que de lointains rapports avec celui des Anciens. La modernité galopante prit peu à peu ses distances avec l'environnement naturel des premiers temps, repoussant toujours plus loin les limites de l'univers primordial dans lequel les animaux et les premiers hommes s'étaient côtoyés. Mais, si l'évolution de son cerveau lui avait permis d'incroyables avancées, l'homme n'en restait pas moins un « animal », peut-être plus doué que les autres, mais en définitive tout aussi fragile.
La rencontre des espèces On a longtemps considéré que l'évolution du cerveau humain au fil des âges a propulsé l'homme au rang d'entité vivante supérieure à toutes les autres.
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Dès lors, il était de bon ton de considérer l'homme comme très éloigné de l'animal, grâce à son langage articulé, son libre arbitre et sa pensée, jugés bien supérieurs au seul instinct des « bêtes ».
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Il a certes appris à se redresser, à faire usage de cette main et de ce pouce face aux autres doigts rendant possible toutes les formes de tenaille imaginables ; il a su développer des langages, s'organiser en communautés pour faire face aux multiples dangers des temps anciens, puis ériger des villes, communiquer, commercer, bâtir des empires toujours plus riches et puissants. Au point qu'on en est arrivé à faire une distinction entre l'animalité première de toutes les formes vivantes et l'humanité, considérant que les spécificités de l'être humain lui conféraient une supériorité. Mais derrière ces justifications morales ou religieuses, attribuant aux animaux d'autres droits qu'aux humains, il n'y avait bien souvent que l'expression à peine masquée du « droit du plus fort », légitimant une valeur supérieure accordée aux hommes, laquelle autorisait tous les excès.
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Mais, au fil des siècles, l'homme est toujours resté mortel, soumis à l'incontournable vieillissement de sa nature biologique, aux caprices du climat et aux impératifs liés à son environnement... comme toutes les autres espèces vivantes ! Et, contre toute attente, bien qu'il s'en soit toujours défendu avec arrogance, il a toujours dû composer avec ces dernières. Car force est de reconnaître _ au-delà des positions partisanes d'un ego humain surdimensionné _ que nous partageons avec les animaux un « patrimoine naturel » qui nous lie à eux bien plus que nous l'imaginions de prime abord. Ce que les scientifiques démontrent aujourd'hui, lorsqu'ils affirment que la présence animale à nos côtés contribue activement
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Les mystérieuses lois animales Dans le monde animal, à l'image de ce qui existe chez les humains, chaque espèce a ses spécificités, ses repères, ses modes de fonctionnement, ses impératifs et ses propres limites. Une longue évolution au fil des âges a conduit chaque famille animale à développer à la fois ce qui pouvait entretenir la vie et comment se tenir à distance des dangers qui la menaçaient. De la confrontation aux autres espèces et de l'adaptation à l'environnement naquirent des ajustements, des réflexes et des habitudes répétés de génération en génération, qui bientôt s'inscrivirent en comportements innés, jusqu'à forger de véritables lois caractéristiques de chaque espèce, et de « sous-lois » propres aux différentes communautés ou clans d'une même espèce... ce que l'on a retrouvé, en fin de compte, à toutes les époques, de façon quasi similaire, dans les différentes ethnies et groupements humains peuplant notre planète.
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Or, pour avoir si souvent dénigré les animaux et ne pas leur avoir reconnu la moindre intelligence ou raison, les hommes, laissant libre cours à leur ego surdimensionné, ont longtemps ignoré l'existence même des lois animales reposant sur des facultés exceptionnelles et une stupéfiante complexité. Jusqu'à ce que les découvertes de ces dernières décennies rétablissent ce qu'il faut bien considérer à présent comme une criante _ et souvent douloureuse _ injustice à l'égard du monde animal.
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Des facultés sensorielles exceptionnelles À l'image des humains, les animaux ont développé au cours de leur évolution des organes des sens destinés à appréhender leur environnement, faute de quoi leur survie aurait été inexorablement condamnée. Ces facultés leur permettent d'assurer les fonctions sensorielles de base que sont la vision, l'audition, le goût, l'odorat et le toucher. Mais dans bien des cas leur niveau de réceptivité et de perception dépasse le nôtre. À titre d'exemple, alors que l'homme a généralement un angle de vue inférieur à 180o, certains animaux ont une capacité visuelle bien plus grande. Celle du chat atteint 287o, et certains oiseaux et caméléons voient pratiquement à 360o.
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De la même manière, là où les humains ne peuvent ressentir la chaleur qu'à courte distance, quelques espèces ont des détecteurs sensibles au rayonnement infrarouge qui rendent possible d'analyser un paysage et de sentir que quelqu'un approche par la seule chaleur qu'il dégage, réagissant à des variations de température de 0,005 oC. L'organe thermosensible des serpents leur permet ainsi d'attaquer leurs proies dans le noir complet ; chez les fourmis, les reines et les mâles sont également munis de capteurs infrarouges. Il en va de même pour ce qui est de l'audition. L'homme a une oreille sensible jusqu'à 20 000 hertz, mais les gammes de fréquences perceptibles chez les animaux, qui varient en fonction des espèces, peuvent atteindre 200 000 hertz chez les dauphins. Quant à notre système olfactif, force est de constater qu'il est très limité, en dépit de ses 400 récepteurs nous permettant
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Les animaux thérapeutes Dès lors que l'on s'intéresse au rôle des animaux dans la société humaine, les spécialistes s'empressent de placer les différentes espèces dans des cadres préétablis de longue date afin de simplifier la classification des individus par communautés et comportements. Il faut cependant prendre garde quant aux définitions par trop simplistes qui ont souvent le défaut d'amalgamer des catégories qui n'ont pas toujours de réelles similitudes. À titre d'exemple, il est important de différencier clairement les animaux de compagnie _ dont le nombre n'a cessé de croître ces dernières années (63 millions, en France, en 2015) 12 _, de ces autres familles animales qui ont la spécificité de participer activement à l'élaboration et la mise en œuvre de protocoles médicaux.
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On emploiera alors fréquemment, par simpli fication, l'expression « animaux thérapeutes », alors qu'en réalité ce n'est pas réellement ce dont il s'agit. En effet, dans aucune circonstance liée à une problématique de santé chez l'humain l'animal n'est directement un thérapeute au sens premier du terme. Tout juste peut-il intervenir comme « assistant thérapeute » auprès d'un thérapeute patenté ayant la légitimité et les connaissances médicales pour initier un traitement. De fait, au vu des nombreuses études qui en ont conclu aux effets positifs, il est désormais clairement admis et recon Source : FACCO (Chambre Syndicale des Fabricants d'Aliments Préparés pour Chiens, Chats, Oiseaux et autres Animaux Familiers.
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nu par la communauté scientifique qu'en certaines circonstances les animaux peuvent être des « médiateurs » jouant un rôle majeur dans le traitement d'un grand nombre de pathologies, des plus anodines aux plus lourdes, que ce soit sur le plan physique, mental ou spirituel.
Les atouts majeurs de la médiation animale
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Face aux humains, la plupart des animaux n'ont pas d'a priori, et pas davantage d'attentes particulières. Leur positionnement et leur comportement résultent de ce que leurs sens leur disent sur la ou les personnes qu'ils côtoient. L'hypersensibilité et l'instinct sont leurs références majeures pour réagir face à tout ce qui se présente à eux. L'animal n'anticipe pas : il perçoit et agit en conséquence, répondant à un manque par une présence, à une déficience par un apport spécifique, comblant une fragilité par ce que lui dicte son instinct. Lorsqu'il doit intervenir dans un cadre médical, c'est en rapport avec une mise en situation planifiée par un thérapeute 13. Mais, déjà à l'état naturel, avant même d'avoir été formé à « soigner », il opère fréquemment, sans la moindre intervention humaine, vis-à-vis des membres de sa propre espèce ou de celles qu'il rencontre. Dans bien des cas, l'animal commence par avoir une « fonction récréative », qui le positionne favorablement par rapport à l'individu auprès duquel il intervient. Ce n'est que dans un second temps que son action peut prendre un caractère thérapeutique en lien avec son instinct ou la formation qu'il a reçue en fonction de son potentiel curatif. Voir chapitre La zoothérapie (pp. 68-93).
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Les animaux et la médecine humaine Rien ne nous permet plus, au xxie siècle, de prétendre raisonnablement que les animaux nous sont inférieurs, tant il y a d'exemples non seulement d'une réelle parenté biologique mais aussi de relations comportementales qui participent à notre équilibre tant psychologique que physique. Sans parler des rapports directs entre animaux qui, dans bien des cas, révèlent des liens culturels et une empathie qui n'ont rien à envier aux sociétés humaines. L'aptitude à aider, réconforter ou soigner, faisant preuve de la plus élémentaire compassion, est naturelle dans de nombreuses familles animales et s'impose de fait lorsque la situation l'exige. Vis-à-vis de l'homme, hormis pour le bienêtre quotidien et les petits bobos, c'est un peu plus complexe lorsqu'il est question de pathologies chroniques ou invasives, voire très lourdes, car il faut apprendre aux animaux sélectionnés à canaliser leur énergie curative dans un but bien précis, selon une durée prédéterminée, dans le contexte d'un protocole clairement défini par un thérapeute dont ils deviennent « l'assistant-spécialiste » pour une collaboration très particulière. Mais dans tous les cas, à quelque niveau que se situe leur intervention, les résultats sont là, qui attestent l'efficacité des animaux guérisseurs.
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Cependant, l'apport de la gente animale à la préservation de notre santé ne s'arrête pas là. Car il existe de nombreuses autres circonstances dans lesquelles nos amies les bêtes nous aident à préserver notre santé, dont le plus souvent nous n'avons même pas conscience. On ne les voit pas, on n'imagine pas leur présence, et pourtant les animaux sont là,
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partout autour de nous, dans notre quotidien le plus immédiat, tels des protecteurs silencieux et invisibles veillant sur notre santé. Au fil des siècles, en plus de sa nourriture et de ce qui pouvait l'aider dans son évolution matérielle, l'homme a appris à trouver dans la nature tout ce qui lui donne de l'énergie, renforce ses capacités, le préserve des dangers de tous les jours et éventuellement répare les dommages subis par son corps. C'est ainsi, par l'observation, l'analyse, l'étude, qu'après l'usage des minéraux et des végétaux, il a découvert les innombrables bienfaits des substances animales, pour bientôt se les approprier sous de multiples formes adaptées à un usage courant. C'est ainsi que les animaux sont entrés dans la médecine de l'homme.
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L'incroyable potentiel guérisseur du monde animal C'est en observant les effets des comportements bienfaiteurs des animaux sur leurs congénères que les scientifiques ont étudié les principes curatifs qui en étaient à l'origine, parvenant finalement à localiser précisément quelles substances naturelles ont le pouvoir de contrer ou neutraliser les dérèglements chimiques et biologiques à l'origine de certaines pathologies animales. Il a fallu de nombreuses expériences pour comprendre le processus de guérison qui est alors engagé, et de quelle manière il se propage dans l'organisme jusqu'à ramener un équilibre général viable. Puis, partant de l'idée que notre proximité biologique avec les animaux est souvent très ténue, est venu le temps d'envisager que ces « substances guérisseuses » puis sent avoir également des effets salvateurs chez l'homme.
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