Noémie Vialard
Des fleurs toute l’année
Comment faire pour disposer d’un jardin fleuri toute l’année, même en décembre, janvier ou février ? Voilà une question que se posent nombre de jardiniers, et à laquelle vous trouverez des réponses avec les 60 fiches fleurs de ce livre, classées par saison et par mois de floraison : vivaces, annuelles, bulbes, arbustes… Découvrez les caractéristiques de chaque fleur et leurs conditions de culture : de très nombreux conseils pour la plantation en pleine terre ou en pot, l’entretien, la multiplication et tout ce qu’il faut savoir pour réussir les plus belles associations. Laissez-vous guider par la réglette calendaire et à vous les fleurs au jardin, même en plein cœur de hiver !
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rd Noémie Viala
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Noémie Vialard cultive son jardin en Bretagne, dans le respect de la nature, bien sûr ! Après avoir été pépiniériste, elle se consacre depuis à l’écriture, car ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est partager. Elle a d’ailleurs édité de nombreux ouvrages aux Éditions Rustica.
60 espèces et variétés au fil des saisons
27/01/17 10:46
© 2017, éditions Rustica, Paris Dépôt légal : mars 2017 ISBN : 978-2-8153-0910-3 www.rustica.fr
60 espèces et variétés au fil des saisons
rs u e l F e é n n a ’ l e tout
Des
Noémie Vialard
Sommaire Avant-propos. ............................................ Introduction. .............................................
6 8
Printemps Mars Abeliophyllum. ......................................... Anémone pulsatille................................. Hellébore ‘Candy Love’.......................... Hermodactylus......................................... Populage des marais............................... Avril Azara denté................................................ Brunnera panaché ou Myosotis du Caucase................................................. Épimède ‘Amber Queen’....................... Exochorda ‘The Bride’. .......................... Solanum grimpant.................................. Mai Ancolie double pourpre et blanche... Asphodéline............................................... Iris ‘Holden Clough’................................ Trillium à grandes fleurs........................ Tulipe Angélique......................................
18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42 44 46
Été Juin Baptisia australis...................................... 50 Crambe cordifolia.................................... 52 4 ❉
Sommaire
Galéga officinal. ....................................... 54 Montia de Sibérie.................................... 56 Rose ‘Astronomia’.................................... 58 Juillet Alcathéa ‘Parkallee’................................. Bégonia vivace.......................................... Fenouil officinal....................................... Hortensia ‘Cousine Louise’.................. Sanguisorbe à feuilles fines. ................
60 62 64 66 68
Août Buddléia ‘Black Knight’......................... Dahlia ‘Café au lait’. ............................... Géranium ‘Rozanne’............................... Pois de senteur vivace............................ Sédum de rocaille....................................
70 72 74 76 78
Automne Septembre Arbre aux faisans. .................................... Grand bidens............................................. Heptacodium............................................ Œnothère odorant jaune pâle. ........... Sédum spectabile ou Grand orpin.........................................
82 84 86 88 90
Octobre Aster frikartii ‘Wunder von Stäfa’.................................................... 92 Camélia sasanqua.................................... 94 Scabieuse noire........................................ 96
Valériane des jardins. ............................. 98 Verveine de Buenos Aires..................... 100 Novembre Aster grimpant.......................................... 102 Garrya elliptica.......................................... 104 Kaliméris incisa........................................ 106 Laurier-tin panaché................................. 108 Souci. ........................................................... 110
Hiver Décembre Camélia ‘Cinnamon Cindy’.................. 114 Chèvrefeuille d’hiver. ............................. 116 Jasmin d’hiver. ......................................... 118 Mahonia ‘Charity’.................................... 120 Viorne de Bodnant.................................. 122 Janvier Bruyère de Darley.................................... 124 Chimonanthe............................................ 126 Cyclamen coum....................................... 128 Hamamélis ‘Jelena’................................. 130 Sarcococca. ................................................ 132 Février Clématite du père Armand. ................. 134 Corylopsis................................................... 136 Daphné odorant....................................... 138 Éranthe d’hiver......................................... 140 Nivéole d’été............................................. 142
Sommaire
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Avant-propos Il est loin le temps où les jardiniers rêvaient d’un jardin fleuri pour la belle saison. Grâce aux efforts des pépiniéristes et des sélectionneurs, depuis quelques décennies, les catalogues fourmillent de plantes qui s’épanouissent même en plein hiver ! En choisissant les bons végétaux, il est facile d’échelonner les floraisons afin de pouvoir, toute l’année, s’enivrer de parfums et s’étourdir de couleurs. Revenir du jardin à n’importe quel moment avec un bouquet, n’est-ce pas le bonheur ? J’aime les guirlandes parfumées qui partent à l’assaut des arbres, les prairies fleuries frémissantes de vie, les dentelles de jasmin bordant une porte d’entrée, les massifs colorés où virevoltent les papillons. C’est d’une façon très arbitraire que j’ai choisi cinq plantes pour illustrer chaque mois de l’année, en tenant compte de ces critères. En terminant ce livre, je pense aux innombrables oublis, regrettant de ne pas avoir évoqué le mimosa, soleil de nos hivers, ou l’anisodontea ‘El Rayo’ qui, en région douce, fleurit douze mois sur douze… Mais aussi les pivoines, les narcisses, le lilas, et tant d’autres… Si vous adoptez une bonne partie des 60 plantes de ce livre, nul doute que votre univers sera égayé de janvier à décembre ! Pour cela, il n’est même pas question d’avoir une bonne exposition au soleil, nombreuses sont les fleurs qui préfèrent l’ombre. Le jardin actuel, c’est un jardin au naturel, dans lequel il n’y a plus de frontières entre le jardin d’ornement et le potager. On plante des fleurs parmi les légumes et les légumes rejoignent les massifs. Seules des chambres de verdure limitent le paysage afin de créer des univers différents, même dans un petit espace. Choisir des plantes qui fleurissent vite permet d’attendre la floraison de celles qui sont plus longues à s’épanouir. Les premières ont, en général, une vie courte, tandis que les autres sont là pour très longtemps. La date de floraison n’est qu’une indication : le climat, le temps et l’emplacement jouant un rôle prépondérant pour la date d’épanouissement. Un exemple concret ? J’ai planté le long de la maison, en plein soleil, un Ampelaster carolinianus : il y fleurit de novembre à janvier. Un autre, planté au fond du jardin, à la mi-ombre, ne s’épanouit qu’en février-mars. 6 ❉
Avant-propos
Parfois, une plante est présentée alors qu’elle est en fleurs depuis plusieurs mois ? C’est pour souligner sa longévité, ou son apogée. Pour que ces végétaux se plaisent et vous donnent tout le bonheur possible, tenez compte de votre climat, de la région, de l’exposition et du sol avant toute plantation. Travailler en harmonie avec les saisons et l’environnement est impératif. Les conseils de culture qui suivent, axés sur la pratique d’un jardin naturel, donnent une vraie dimension aux gestes quotidiens de jardinage. Le plaisir de cultiver et de mettre en scène les plantes s’en trouve décuplé. Chaque nouvelle idée, chaque nouvelle astuce pour laisser vivre le jardin à son rythme est une petite victoire. Riche, active, changeante, la terre ne doit jamais voir de produits chimiques ni de labours profonds… Sachez faire votre compost, utilisez les paillages… Toutes les petites actions comptent, pour un jardin équilibré, sain et fleuri. Le jardin est un lieu où l’on apprivoise la nature, en essayant de ne pas la contraindre, pour le transformer en un espace de vie. Apprendre à jardiner sans utiliser de pesticides ou d’herbicides n’est pas compliqué, surtout si l’on fait appel aux auxiliaires naturels, si l’on accepte les petits animaux, les herbes sauvages et si l’on concocte des purins et autres mixtures de plantes. Apprendre à se servir des végétaux, de la nature elle-même pour nourrir la terre, éloigner les insectes indésirables, faire fi des maladies, attirer les oiseaux et les papillons : c’est la clé du succès ! Noémie Vialard
Avant-propos
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Introduction LE BEL ÉQUILIBRE Sauvageonnes ou sophistiquées, les fleurs font partie intégrante d’un jardin. En massif et en bordure, bien sûr, mais aussi au potager, au verger, voire en prairie, elles nous séduisent en permanence !
Le charme, l’élégance et la gaieté passent par un subtil dosage. La couleur, primordiale, donne sa personnalité à l’ensemble. Restez sobre. Instaurer un camaïeu ou choisir deux ou trois couleurs dominantes n’empêche pas quelques touches différentes.
Des fleurs, mais pas seulement Nous ne sommes pas les seuls à succomber à leur charme, à leurs couleurs et à leurs parfums : les abeilles, les papillons et toutes sortes de butineurs s’en délectent. Faire le bon choix, avoir des fleurs épanouies toute l’année, même en plein hiver, n’est-ce pas l’envie de tout bon jardinier ? Mais attention à l’équilibre ! Un jardin fleuri ne signifie pas des fleurs à profusion. Le jardin idéal tient compte des teintes, des volumes, des senteurs et des floraisons échelonnées. Et surtout des feuillages. Par petites touches subtiles, les fleurs se nichent dans les écrins de verdure, ces derniers jouant les faire-valoir, en permettant de passer d’une teinte à une autre en douceur. Le feuillage est indispensable pour reposer l’œil et conserver un aspect naturel au jardin.
Un accompagnement évident N’oubliez pas les arbres. S’ils apportent force et sensualité à nos paysages, ils sont aussi indispensables à la vie grâce à l’oxygène qu’ils produisent. Quelle que soit la taille du jardin, il y a toujours la possibilité d’en adopter un. Vrai poumon vert, il ombre le jardin, sert de perchoir aux oiseaux les plus farouches et abrite quantité de petits animaux utiles à la biodiversité. En plus de sa beauté – silhouette, écorce, feuillage – il peut servir de tuteur géant à un rosier liane, à une clématite des montagnes ou à une autre grimpante géante. Quant aux arbustes, ils s’installent aussi bien en haie, en isolé, en massifs qu’en appui pour des vivaces. Persistants ou caducs, à fleurs, à baies, à bois et à feuilles colorés, ils animent le jardin toute l’année.
Le bon choix Optez pour des plantes faciles à vivre, sans se priver de craquer pour une ou deux plus rares, pour vous étonner et surprendre vos amis. Pour un plaisir immédiat, et afin de pérenniser votre jardin, dosez savamment les annuelles, les vivaces et les bulbeuses. Gardez à l’esprit que la quantité n’est pas un gage de qualité. 8 ❉
Introduction
L’ACHAT Vous avez établi une liste de plantes, il reste maintenant à vous les procurer et à choisir celles qui s’installeront durablement dans votre jardin. Où faire ses achats ? Jardinerie, pépinière, marché, vente à distance, Internet, expositions… Les plus courantes se
trouvent en jardinerie ou dans la pépinière voisine. Pour des plantes plus rares, adressez-vous à des pépiniéristes spécialisés. Vous pouvez leur rendre visite – souvent il y a un jardin attenant, permettant de voir de beaux spécimens en situation –, commander par correspondance ou les rencontrer sur les fêtes des plantes qui fleurissent un peu partout en France. Comparez bien les offres et les prix. Soyez attentif à l’aspect général de la plante. Vivaces et annuelles Les vivaces rustiques peuvent s’installer aussi bien à l’automne qu’au printemps, tandis que les frileuses (vivaces ou annuelles) se plantent toujours au printemps. Elles sont conditionnées en godet ou en conteneur. Si vous optez pour des conteneurs, vous obtiendrez un résultat
esthétique plus rapidement, mais votre bourse en pâtira. Sans oublier le semis, pour les plus patients. Il y a une alternative, qui concerne quelques vivaces et surtout les annuelles : les mini-mottes. Cette option est très économique, mais pas encore entrée dans les habitudes, ce concept n’ayant qu’une vingtaine d’années d’ancienneté. Commandées par correspondance, les mini-mottes arrivent en parfait état, lovées dans des petites coques. Au départ, ces jeunes plants étaient réservés aux professionnels qui les élevaient jusqu’à ce qu’ils soient assez grands pour être vendus aux particuliers. Maintenant à portée de tous, ce nouveau conditionnement offre un grand choix, surtout pour les décorations éphémères, luxuriantes et colorées, mais demande un peu plus d’attention.
Introduction
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Les bulbes Outre l’achat en jardinerie ou chez un spécialiste, l’acquisition des bulbes peut se faire également par correspondance. Assurez-vous de leur bonne santé : ils doivent être fermes, sans trace de moisissures. Optez pour des gros calibres. Ils sont plus chers à l’achat, mais offrent une plus belle floraison. Arbres, arbustes, rosiers… Les arbustes et les rosiers sont conditionnés la plupart du temps en conteneurs, et peuvent être plantés toute l’année, hors grosses chaleurs et grand froid. Cédez à vos coups de cœur, mais faites attention à la qualité : vérifiez que la plante est bien racinée, mais pas trop, les racines ne devant pas faire « chignon ». Certains, proposés à racines nues, s’installent de novembre à mars. Ceci est surtout valable pour les arbres et les rosiers.
LE BON SOL, SAIN ET VIVANT Le premier conseil semble évident, mais n’est pas toujours appliqué : choisissez des plantes qui aiment votre terre. Bannissez les plantes acidophiles, comme les camélias, si votre sol est calcaire. N’installez pas des végétaux aimant un sol drainé dans les endroits les plus humides du jardin, et ainsi de suite. Le second concerne la façon d’appréhender le jardin tout entier : sans désherbants et pesticides qui empoisonnent et détruisent la vie souterraine, transformant la terre en un élément presque stérile à qui on redonne vie d’une façon artificielle à l’aide d’engrais chimiques. Nourrir la terre naturellement et ne pas déranger les organismes vivants qui la travaillent et l’enrichissent semble évident, n’est-ce pas ? Pour cela, oubliez le bêchage traditionnel, et 10 ❉
Introduction
adoptez la bêche écologique. Cette fourche plate à deux manches permet d’attendrir le sol sans le chambouler, donc sans détruire la faune microbienne. L’important étant que l’eau pénètre, que les graines lèvent facilement et que les racines des plantes puissent s’étaler sans difficulté. Jamais un sol nu… Il suffit de se promener en forêt et de sentir la bonne odeur d’humus pour comprendre que, sous les feuilles et les débris de toutes sortes, se cache une terre magnifique. Si vous voulez un sol riche où œuvre la petite faune, ne laissez jamais le sol nu. Couvrez systématiquement les parcelles non plantées et paillez le pourtour des végétaux avec des matériaux d’origine végétale. Le paillage était, à l’origine, de la paille hachée finement, mais utilisez ce que vous avez au jardin. Tout d’abord l’or des jardiniers : les feuilles mortes. Mais aussi les tontes de gazon, les branches récupérées lors des tailles et broyées… Les paillis ne doivent pas être enfouis afin que le processus naturel de décomposition se mette en place et que le sol s’autofertilise en continu.
LES PLANTES COUVRE-SOL Abusez des plantes couvre-sol au pied des arbres et arbustes. Décoratives, ces plantes, dès qu’elles sont bien installées, demandent peu d’entretien et servent de cachette à mille petites bestioles utiles. Il y en a pour tous les types de jardins et aussi bien pour le soleil que pour l’ombre.
LA PLANTATION Une plantation effectuée dans les règles de l’art, c’est assurer un bon départ et une longue vie aux végétaux adoptés, et ce même s’ils sont réputés fragiles. Quelle est la différence entre la nature et un jardin ? C’est l’aménagement, c’est-à-dire l’intervention et les envies du jardinier. Chacun, suivant sa personnalité, use de divers artifices pour créer un lieu à sa convenance et à son bien-être, tout en mettant les plantes en valeur. Un lieu sophistiqué, raffiné, naturel ou sauvage. Des allées, des assemblages discrets pour que les plantes grimpantes puissent s’accrocher, une petite construction pour ranger les outils, des points d’eau, un banc, une tonnelle, un escalier fleuri… En fonction de ces considérations, réfléchissez bien à l’endroit où vous allez installer les plantes – certaines détestent être déménagées –, ainsi qu’à l’espace que vous leur attribuez, en tenant compte de leur taille adulte. La préparation Les arbustes peuvent être plantés à l’unité. Mais les vivaces – sauf exception pour les plus imposantes – et les bulbeuses font toujours plus d’effet plantées par trois, voire cinq, sept ou plus. Si vous créez un massif, avant de planter, positionnez tous les végétaux en quinconce, afin qu’ils s’imbriquent, pour plus de naturel, et jugez de l’effet futur. Bêchez à l’aide d’une bêche écologique. Nettoyez le sol, en ôtant les pierres et les racines des herbes indésirables. Crochetez, ratissez pour égaliser. Si vous n’avez qu’une plante à placer, nettoyez parfaitement les alentours.
En pratique Mettez le contenant à tremper dans un seau d’eau pendant plusieurs minutes, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de bulles d’air. Faites un trou de trois fois le volume de la motte, apportez une ou deux poignées de compost à la terre d’origine. Si la plante aime un sol drainé, ajoutez, si nécessaire, un lit de graviers en fond et mélangez du sable à la terre d’origine. Pour une plante ayant besoin d’une terre humifère, un ajout de terreau de feuilles est préconisé. Positionnez la plante, rebouchez sans enterrer le collet, tassez, arrosez. Paillez. Le paillis végétal convient à la plupart des plantes. Les végétaux de rocaille ou de sol sec, eux, préfèrent un lit de graviers. Pour les bulbes, suivez cette règle pratiquement immuable : plantez-les à une profondeur et un espacement de trois fois leur volume. Quant aux végétaux achetés à racines nues, pralinez-les avant l’installation et tassez fortement, après avoir bien arrosé afin de ne pas laisser de bulles d’air.
L’ENTRETIEN Apprenez à reconnaître et même à deviner les besoins de vos plantes lors de vos balades au jardin. L’arrosage Suivant les végétaux et la période de plantation, un suivi les premières semaines, voire les premiers mois, est nécessaire. Privilégiez l’arrosage à l’eau de pluie, et ceci impérativement lorsque c’est pour abreuver des plantes de terre de bruyère. Durant les étés très secs, n’hésitez pas à arroser une fois ou deux des végétaux installés depuis longtemps, sauf les
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plantes de garrigue, les méditerranéennes qui, même si elles semblent faire la tête, la relèveront d’elles-mêmes dès septembre. Évitez d’arroser superficiellement et trop souvent, car au moindre rayon de soleil ou au plus petit souffle de vent, l’eau s’évapore. Il vaut mieux un arrosage copieux, où l’eau descend profondément, tous les 15 jours. Si vous cultivez en pot, n’arrosez pas tant que la terre est humide, sauf cas particulier, annoncé dans les fiches de chaque plante. Et ne laissez pas de soucoupe sous le pot, surtout en hiver. En quoi consiste le nettoyage ? Quand tailler ? Enlever les fleurs fanées est une évidence, pour conserver la joliesse des touffes, mais aussi pour favoriser la remontée des annuelles de certaines vivaces et des rosiers.
• Les vivaces Indispensables et parfois presque éternelles, les plantes vivaces s’installent au jardin, devenant plus belles au fil des années. Celles qui sont capables de vivre des dizaines d’années – pivoines, hellébores… – s’épanouissent doucement, tandis que celles qui ne vivent que deux, trois ou quatre ans, – gauras, œnothères – sont adultes la première année et se ressèment ensuite d’elles-mêmes. La plupart rentrant en dormance en hiver se rabattent en mars, lorsque les nouvelles pousses arrivent. Fin juin, taillez celles qui ont fleuri au printemps, ainsi que celles dont le feuillage montre un signe de fatigue : il va se reformer, bien vert, et peut-être aurez-vous une remontée florale. Tuteurez les plantes à port dégingandé. En automne, laissez-les sécher sur pied, pour meubler pendant la mauvaise saison et accueillir la petite faune qui y trouve logis et nourriture. Ces conseils généralistes ne s’appliquent pas à toutes les vivaces. Tout est affaire de bon sens, d’observation et de feeling. Quelques-unes ont un feuillage persistant et ne sont pas à rabattre. Ôter les tiges abîmées suffit. D’autres fleurissent en mars et les tailler à cette époque serait ridicule. • Les annuelles Ôter les fleurs fanées et éliminer les feuilles jaunes sont les seuls gestes à accomplir pendant ce court cycle de vie. • Les bulbeuses Laissez le feuillage des bulbeuses qui fleurissent au printemps jaunir sur place afin que les bulbes se régénèrent. Celles qui fleu-
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rissent en été ont souvent besoin d’une protection hivernale : il faut parfois les mettre à l’abri du gel. • Les rosiers La taille des rosiers non remontants n’est pas indispensable pour assurer une bonne floraison l’année suivante, puisque les fleurs s’épanouissent aux extrémités et sur les pousses latérales formées l’année précédente, elle est juste conseillée pour que les plantes conservent une charpente équilibrée. Si la fructification est intéressante, ne touchez pas aux fleurs fanées et contentez-vous d’une taille de nettoyage, en supprimant les branches mortes, chétives ou mal placées. Pour les rosiers remontants, optez pour une taille régulière : à chaque fois que vous ôtez les fleurs fanées, rectifiez le port. Ainsi, pas de taille systématique en mars. Coupez les branches désordonnées, celles qui poussent vers le centre du rosier et les gourmands. Coupez court les branches raides, afin de favoriser la ramification, au-dessus d’un œil extérieur, pour que les nouvelles branches partent vers l’extérieur. Tous les ans, supprimez une vieille branche. C’est une bonne façon de rajeunir la plante. Pour les rosiers grimpants, conduisez et arquez les branches. Supprimez les branches âgées, mal placées et le bois mort. Enlevez 1/4 des branches qui partent des branches principales, sauf s’ils donnent de jolis fruits à l’automne. Laissez les lianes courir sur leur support, sans les tailler. • Les arbustes Taillez en mars, les arbustes fleurissant en été et après la floraison ceux qui s’épanouissent
en hiver et au printemps. En juillet, parfois en août, il faut intervenir régulièrement sur les arbustes à floraison estivale, comme les buddléias ou les lavatères arbustifs, en coupant les fleurs fanées, pour favoriser la remontée tout en rectifiant la silhouette. Ayez la main légère, sauf sur deux ou trois branches âgées à éradiquer au ras du sol, pour permettre à l’arbuste de se régénérer. Votre arbuste est vraiment vieillissant ? Taillez-le au ras du sol. Tailler les arbres et les arbustes ne consiste pas à effectuer une coupe drastique, mais à les mettre en valeur, pour les rendre plus élégants et plus florifères.
Nourriture, paillage… Faites des apports de compost en surface ou en l’enfouissant légèrement à l’aide d’une griffe, en automne et au printemps, pour restructurer
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la terre et l’enrichir, puis paillez. Renouvelez le paillage si nécessaire en début d’été. Maladies et vilaines bestioles Si vous avez un jardin bien équilibré, avec une grande diversité de plantes installées dans le sol adéquat, votre jardin sera exempt de grands tracas. Trop de pucerons ? Faites appel aux larves de coccinelles, à lâcher au printemps. Trop d’oïdium ? Une décoction de consoude en viendra à bout. De la rouille sur les Malvacées ? Une tisane de prêle, et voilà ! Néanmoins, acceptez une tache noire ou un soupçon de blanc sur votre plante de temps en temps, sans traiter !
MULTIPLIER SES PLANTES ET CRÉER SA PÉPINIÈRE MAISON Faire ses propres boutures et les avoir à disposition lorsque c’est nécessaire est aussi l’un des grands plaisirs du jardinier. Semer, diviser, bouturer ou marcotter tient du miracle de la vie. Sans oublier les semis spontanés, à récupérer. Il est important d’avoir un coin de rempotage opérationnel, et, attenant, un petit espace pépinière. Cet endroit peut aussi accueillir une nouvelle plante. La plupart du temps, la nouvelle arrivée est installée là où il y a de la place. Ce qui ne signifie pas que cela soit sa place. La pépinière est une réserve que l’on dévalise au gré des besoins, toujours à bon escient. Choisissez un endroit abrité des vents, entre ombre et soleil. Désherbez, ôtez parfaitement toutes les racines. Aplanissez le sol. Si vous avez suffisamment de place, entourez votre pépinière d’une petite haie : buis, charmille, ou encore des palmettes fruitières. 14 ❉
Introduction
Placez sur la moitié une bâche ou quelques caillebotis, où vous poserez table, godets, conteneurs, terrines, terreau, compost, tessons de pots, billes d’argile, graviers, sable. Le sable se mélange au terreau, pour bien le drainer, ce qui indispensable pour les semis et les boutures. Dans l’autre moitié, vous mettrez en pleine terre les plantes en mottes ou à racines nues en attente… N’oubliez jamais ce coin à l’écart, que cela soit pour le désherbage, l’arrosage ou la protection hivernale. Lorsque vous composez un nouveau massif pour concocter une jardinière, que ce soit pour remplacer une plante défaillante ou boucher un trou, jetez en priorité un œil à votre réserve et choisissez les végétaux adéquats. Le semis Ce sont surtout les annuelles, que l’on sème sous abri pour les frileuses dès février, et en pleine terre ou en pot pour les moins fragiles, en mars-avril. Les bisannuelles se sèment entre juin et septembre, ainsi que les vivaces. Le bouturage Avec ce mode de multiplication, très facile, on obtient, à bon prix et rapidement, des arbustes identiques aux parents. Si l’on pense de suite aux arbustes, sachez que la plupart des vivaces peuvent aussi se bouturer. Le marcottage Voici une technique à appliquer aux végétaux dont les branches peuvent traîner jusqu’au sol, arbustes, et, bien sûr, grimpantes. La division de touffe Cela concerne surtout les vivaces. Certaines peuvent avoir besoin d’être divisées tous les
2 ou 3 ans, tandis que pour d’autres il faut attendre 7, 8 ou 10 ans.
UN CAHIER À TENIR RÉGULIÈREMENT Afin de ne pas être débordé, pour que chaque action jardinière soit effectuée au bon moment, et pour choisir les bonnes plantes lors d’un achat, tenez un livre de bord ! Que l’on soit jardinier débutant ou jardinier chevronné, transcrire ses émotions, noter les tâches à effectuer, les erreurs à éviter, les ratages et les réussites, les plantes à acheter et ses bonnes adresses est aussi utile qu’amusant. N’est-ce pas aussi une façon de prolonger les plaisirs du jardin et de les pérenniser ? Retrouver ces observations quelques années plus tard, illustrées de photos et de croquis, procure beaucoup de satisfaction et permet de voir l’évolution du jardin. Rêver à de nouvelles plantations, à des massifs revisités et à des trouvailles végétales à adopter sans retenue, c’est bien beau, mais, pour mettre toutes les chances de son côté, il est nécessaire de faire le point sur ce qui a bien fonctionné l’année précédente. D’où l’intérêt de tout consigner, régulièrement, pour un bilan complet. Il n’est jamais trop tard pour commencer. Prenez le temps de faire un tour précis du jardin, papier et crayon à la main : vous noterez tout sur le cahier plus tard. Si vous tenez ce livre de bord, au fil des semaines l’état des lieux se fait tout seul. Inscrivez les dates de semis, de plantation et de floraison, les adresses des pépiniéristes où vous faites vos achats. Consignez le nom exact des plantes rares, les incidents culturels, afin d’y remédier l’année suivante. Laissez-vous aller à quelques états d’âme : énervez-vous
après les pucerons qui envahissent votre rosier préféré, décrivez le parfum de ce divin buddléia. Esquissez un croquis, dessinez un massif. Les photos sont indispensables. La météo est responsable de certains échecs ? Ne renoncez pas, elle sera peut-être plus favorable à l’avenir. Lorsqu’une plante se plaît particulièrement bien, adoptez-la à l’infini, dans toutes ses variétés. Vous tenez absolument à une espèce, mais, malgré une plantation dans les règles de l’art, le résultat n’est pas probant ? Essayez trois fois de suite, puis abandonnez : le sol ou le climat ne lui conviennent pas, tout simplement. Souvent oubliée : la culture en pot offre une deuxième chance à certaines plantes. Mélanger le pratique et les espoirs, les perceptions et les réalités, l’amour de la nature, tout ce que représente le jardin, est une expérience sans pareille. Savoir-faire, cueillettes, souvenirs… notez tout !
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Printemps
J
Abeliophyllum Abeliophyllum distichum
F
Difficulté : facile Genre : arbuste
M
Famille : Oléacées Floraison (selon les régions) : janvier-mars Durée de floraison : 1 mois
A
Plantation : septembre-juin Distance de plantation : 1,50 m Exposition : soleil
M
Arrosage : à la plantation Sol : toute bonne terre de jardin
J
J
A
S
O
N
D
Rusticité : -18 °C
Une élégante floraison hivernale composée d’étoiles blanches à cœur sombre, très parfumées, s’éparpillant sur le bois nu, caractérise cet arbuste trop peu planté dans nos jardins. DESCRIPTION Assez proche du forsythia, en plus élégant – ils font partie de la même famille, les Oléacées –, l’Abeliophyllum distichum est beaucoup plus rare dans les jardins, et c’est dommage. Surnommé parfois forsythia blanc, il s’épanouit avant son cousin, au cœur de l’hiver, dès janvier dans les régions à climat doux, en février-mars ailleurs. Et ce n’est pas son seul avantage : il exhale une délicieuse senteur d’amande. Les petites fleurs blanches à cœur sombre jalonnent le bois nu, brun et maculé de pourpre. La floraison est suivie de feuilles vert foncé qui deviennent pourpres à l’automne, avant de tomber.
Grâce à sa petite taille – il ne dépasse guère 1,50 m en tous sens – il se place facilement, même dans un mini-jardin.
PLANTATION Achetez-le en conteneur, choisissez une forme bien équilibrée, plantez-le au soleil, en bonne terre de jardin. Peu exigeant, il pousse bien en tous sols, ni trop secs, ni trop pauvres. Vous pouvez le planter toute l’année, en évitant les périodes de gel et de chaleur. Faites tremper la motte dans un seau d’eau pendant 2 heures. Préparez un trou de 50 cm sur 50 cm, ajoutez une pelletée de compost à la terre d’origine. Procédez à la plantation, rebouchez, tassez, arrosez, paillez.
ENTRETIEN Peu de soins à prévoir : un apport de compost une fois par an, en surface et une petite taille, seulement si la silhouette en a besoin, juste après la floraison afin d’optimiser la suivante.
DE BELLES ASSOCIATIONS Installez-le à l’avant d’un massif d’arbustes et en haie naturelle. Il est ravissant au milieu d’un mixed-border de vivaces, qu’il structure, surtout s’il y a des hellébores fleuris en même temps. Ajoutez quelques bulbes précoces : éranthis, perce-neige, crocus… Pour l’égayer en été, pourquoi ne pas faire grimper quelques annuelles entre ses branches ? Pois de senteur, capucines, volubilis… ou une clématite à floraison estivale, que l’on rabat chaque automne. Si vous souhaitez le planter en isolé, associez-lui un couvre-sol persistant, qui mettra ses fleurs blanches en valeur, en hiver, comme du lierre ou des fougères. Il se palisse aisément, à condition de le mener dès sa plantation. Il existe une variété à fleurs roses : A. distichum ‘Roseum’.
MULTIPLICATION Bouturage de tiges semi-aoûtées en août-septembre, ou marcottage : les deux techniques donnent d’excellents résultats. Prenez des boutures de 15 à 20 cm, ôtez les feuilles du bas, mettez-les dans un substrat composé à parts égales de terre de jardin, de terreau et de sable. Marcottez entre mars et octobre, en prenant soin d’enlever un peu d’écorce à l’endroit où la marcotte touche terre.
EN POT Plantez-le en bac de 60 sur 60 cm, avec des fougères persistantes, des bulbes et des pervenches.
Mars ❉ 19
J
Trillium à grandes fleurs Trillium grandiflorum
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Difficulté : moyenne
Distance de plantation : 25 cm
Genre : vivace rhizomateuse
Exposition : ombre, mi-ombre
Famille : Mélanthiacées
Arrosage : léger
Floraison (selon les régions) : mai
Sol : humifère, neutre ou acide
Durée de floraison : 1 mois
Rusticité : -20 °C
Plantation : mars-juin ; septembrenovembre
Plantes bijoux pour la mi-ombre et les sols frais, les trilliums ne sont pas toujours de culture facile. Le trillium à grandes fleurs est cependant l’un des plus simples à adopter.
Ce feuillage vert sombre est particulièrement décoratif. Au départ, une plante donne quelques feuilles et une ou deux fleurs, puis s’étale doucement mais régulièrement. C’est donc une plante pour jardinier patient !
DESCRIPTION J
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Courante dans le sud du Canada, le centre et le nord-est des États-Unis, cette plante de 25 cm de haut présente une grande fleur solitaire à trois sépales verts et trois pétales blancs, parfois teintés de rose pâle. Elle se déploie au-dessus de trois feuilles.
PLANTATION Les trilliums aiment un sol frais, léger, riche en humus et bien drainé, neutre ou acide, avec une exposition mi-ombragée, comme une clairière. Dans le Midi, optez pour une exposition à l’ombre.
Plantez-les au printemps ou à l’automne. Au printemps, vous le trouverez en fleur, chez les pépiniéristes spécialisés en vivaces peu courantes et sur les fêtes des plantes. À l’automne, comme ils sont en dormance, vous ne les trouverez que chez les pépiniéristes spécialisés. Faites un grand trou de 25 cm en tous sens. Ajoutez du terreau de feuilles et deux poignées de compost à la terre d’origine. Les rhizomes doivent être plantés à une profondeur de 5 à 7,5 cm. Arrosez, paillez sur 5 à 7 cm.
ENTRETIEN Arrosez la première année, régulièrement, puis les années suivantes en été, voire au printemps seulement s’il ne pleut pas. Renouvelez le paillage chaque année, après avoir ajouté du terreau de feuille. Coupez les tiges défleuries afin de stimuler la formation de nouvelles pousses.
DIVISION Peu de trilliums arrivent à former des graines dans nos jardins. Et s’il y en a, renoncez au semis : c’est une affaire de professionnels. Laissez-les tomber au pied de la plante, peutêtre aurez-vous la surprise, dans quelques années, d’en voir germer ! Pratiquez plutôt la division, après la floraison, au bout de 5 à 6 ans minimum. Sortez la touffe à l’aide d’une fourche-bêche, séparez les rhizomes, en prenant garde que chaque éclat ait un départ de végétation. Replantez-les en pot, empli de terreau de feuilles, et attendez le printemps suivant pour les mettre à leur place définitive.
EN POT La culture en pot donne de bons résultats, mais la végétation n’étant apparente que pendant 3 mois, il est nécessaire de cacher le pot le reste du temps derrière une grande plante, sans oublier de l’arroser ! Arrosez chaque jour, au printemps et en été, même si la végétation disparaît, mais sans détremper le substrat. Nul besoin de rempotage avant plusieurs années, mais surfacez avec du compost, à chaque fin de printemps, avant de pailler.
DE BELLES ASSOCIATIONS Ces plantes très élégantes fleurissent tôt en saison, mais entrent aussi assez vite en dormance, surtout si elles ont soif. Aussi, accompagnez-les de végétaux qui démarrent tard et prennent la suite jusqu’aux gelées. Le Begonia grandis subsp. evansiana, par exemple, est un excellent compagnon, ayant ses caractéristiques de végétation, aimant la même terre, la même exposition et s’épanouissant de juillet aux gelées.
Mai ❉ 45
Été
J
Montia de Sibérie Claytonia sibirica
F
Difficulté : facile Genre : vivace
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Famille : Portulacacées Floraison (selon les régions) : avril-octobre Durée de floraison : 6 mois
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Plantation : mars-juin ; septembre-novembre Distance de plantation : 30 cm Exposition : ombre, mi-ombre
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Arrosage : maintenir le sol frais Sol : tout bon sol restant frais
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Rusticité : -20 °C
Si vous cherchez un couvre-sol pour animer un sous-bois pendant de longs mois, pensez aux montias. De minuscules et abondantes fleurettes, sous la forme de mignonnes étoiles roses, se succèdent sans arrêt. DESCRIPTION S’il se plaît, le montia s’installe vite, couvrant le sol de petites feuilles charnues, lancéolées, vert brillant, caduques ou semi-persistantes, voire persistantes. Cette vivace – parfois annuelle ou bisannuelle – mesure 15 cm de haut sur 20 cm de large. D’avril à octobre, parfois jusqu’aux gelées, s’épanouissent les fleurs à cinq pétales rose-mauve pâle, striées légèrement de violine, et au cœur jaune et vert. Mais c’est en juin qu’elles sont spectaculaires car innombrables. Elles ne mesurent pas plus de 15 mm, mais se rattrapent par leur abondance. Souvent, ce sont des plantes issues de semis de l’au-
tomne précédent qui s’épanouissent alors. Les pieds sont si nombreux qu’il est difficile de savoir s’ils étaient là avant…
PLANTATION Bien rustique, le montia aime la mi-ombre ou l’ombre et un sol humifère bien qu’il tolère un sol ordinaire s’il reste frais. En sol sec, il rentre en dormance en été, et peut parfois réapparaître en septembre et même refleurir ! Plantez-le au printemps ou à l’automne. Faites un trou de quatre fois le volume de la motte. Émiettez bien la terre, ajoutez une poignée de compost. Faites tremper le godet 3 minutes dans une cuvette d’eau, dépotez la plante, positionnez-la et rebouchez. Arrosez copieusement pour chasser les poches d’air. Paillez. Installez au minimum trois plants pour commencer.
ENTRETIEN Arrosez abondamment pendant les semaines qui suivent la plantation, ensuite laissez les plantes vivre à leur guise. Si le sol est très sec en été, arrosez régulièrement pour que la plante ne rentre pas en dormance.
MULTIPLICATION
Après la plantation, paillez. Positionnez à l’ombre. Maintenez le substrat frais, surtout en été. Surfacez chaque année avec du compost à l’automne. Si vous avez des arbustes de mi-ombre en pot, comme des hortensias ou bien des fougères, utilisez le montia en couvre-sol.
DE BELLES ASSOCIATIONS C’est un couvre-sol vigoureux à utiliser au pied des arbres et en bordure de massifs d’ombre. Si Montia sibirica préfère un sol frais, il supporte la concurrence des racines et les sols secs, sous des conifères par exemple. Il sert d’écrin aux bulbes printaniers et se marie bien avec l’aspérule, le lierre, les tricyrtis, les ajugas, les hostas, les cyclamens…
BON À SAVOIR Les petites feuilles sont comestibles, avec une saveur et une texture ressemblant à celles des pourpiers ou de la claytone de Cuba, sa proche cousine. Elles peuvent se consommer en salade, ajoutées aux feuilles d’un mesclun.
Le montia se multiplie naturellement, très vite, en se ressemant. En fin d’hiver apparaissent les premiers semis spontanés ; d’autres se manifestent en avril. Il est très facile de transplanter Montia sibirica, le système racinaire étant superficiel.
EN POT Pour trois pieds, prenez un pot de 30 cm. Drainez-le et emplissez-le de terreau de feuilles.
Juin ❉ 57
J
Rose ‘Astronomia’ Rosa ‘Astronomia’
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Difficulté : facile
Plantation : septembre-juin
Genre : rosier arbustif
Distance de plantation : 1,50 m
Famille : Rosacées
Exposition : soleil
Floraison (selon les régions) : mai-novembre
Arrosage : à la plantation
Durée de floraison : 6 mois
Rusticité : -20 °C
Le feuillage sombre, dense, vert sombre et toujours sain de ce rosier sert d’écrin à des églantines rose dragée au sombre cœur ébouriffé.
exhalent un léger parfum fruité. Laissé libre, ce rosier atteint 1,50 m en tous sens. Il commence à s’épanouir dans la première quinzaine de mai, et les premières fleurs se cachent dans l’épaisseur du feuillage brillant, dense et abondant. En juin, les bouquets émergent élégamment, en fleurs groupées. Au bout de 2 mois, la floraison s’essouffle, pour mieux repartir après un nettoyage des bouquets défleuris, et ceci sans interruption, jusqu’aux premières gelées. Les roses qui fanent ne déparent pas l’arbuste : les pétales
DESCRIPTION Simple, élégant, très florifère, très remontant et résistant aux maladies, le rosier ‘Astronomia’ convient à un jardin champêtre. Ses grandes fleurs roses à cinq pétales de 7 à 8 cm de diamètre, se parent d’un bouquet foisonnant d’étamines pourpre et or. Elles
Sol : tout bon sol
tombent, et ne reste, sur la tige, que le petit cœur ébouriffé, ravissant, à oublier en fin de saison.
PLANTATION Si vous l’achetez en conteneur, vous pouvez le planter n’importe quand, en évitant les périodes de grand froid ou de fortes chaleurs. À racines nues, la plantation s’effectue de novembre à mars. Dans un trou de 50 cm en tous sens, travaillez le sol, en ajoutant de la poudre d’os, du sang séché ou de la corne déshydratée. Positionnez l’arbuste en laissant le point de greffe affleurer le sol. Arrosez copieusement après la plantation, tassez puis paillez.
ENTRETIEN Surveillez l’arrosage pendant la première année de plantation. Si vous le taillez régulièrement, en rectifiant son port à chaque fois que vous ôtez les fleurs fanées, vous avez peu ou pas à intervenir au sortir de l’hiver. Laissez-le vivre à sa guise, touchez le moins possible à sa silhouette. Lorsque vous taillez, faites-le au-dessus d’un œil qui part vers l’extérieur, par rapport au centre du rosier, afin que les nouvelles branches ne se croisent pas. Supprimez, justement, les branches indisciplinées qui se croisent. Une branche trop raide ? Rabattez-la de moitié afin qu’elle se ramifie.
de sable, écartées de 7 cm, puis arrosez. Placez ce pot à mi-ombre. Arrosez régulièrement, sans excès. En novembre, placez ce pot sous châssis, ou dans un endroit abrité du jardin. En fin de printemps, repiquez les boutures en pots individuels, placez-les au soleil doux, et surveillez l’arrosage en été. À l’automne suivant, mettez les plantes en place.
EN POT Ce rosier a un trop grand développement pour donner de bons résultats s’il est cultivé en pot.
DE BELLES ASSOCIATIONS Accompagnez ‘Astronomia’ de géraniums vivaces : trois pieds de ‘Rozanne’, par exemple. Leur teinte bleue tranche agréablement avec les corolles rose dragée, surtout lorsque les tiges de ce géranium généreux se faufilent entre les branches du rosier. Associez une autre vivace, bon couvre-sol dont le coloris se rapproche de celui des roses, comme l’Œnothera speciosa. Plus classiquement, les pérovskias, les lavandes et les népétas sont aussi de bons amis.
MULTIPLICATION Bouturez d’août à octobre. Prélevez des morceaux de tiges défleuries de 15 cm. Supprimez les feuilles du bas, ne laissez que trois ou quatre feuilles en haut. Installez ces boutures en pot rempli de terre de jardin, de tourbe et
Juin ❉ 59
Noémie Vialard
Des fleurs toute l’année
Comment faire pour disposer d’un jardin fleuri toute l’année, même en décembre, janvier ou février ? Voilà une question que se posent nombre de jardiniers, et à laquelle vous trouverez des réponses avec les 60 fiches fleurs de ce livre, classées par saison et par mois de floraison : vivaces, annuelles, bulbes, arbustes… Découvrez les caractéristiques de chaque fleur et leurs conditions de culture : de très nombreux conseils pour la plantation en pleine terre ou en pot, l’entretien, la multiplication et tout ce qu’il faut savoir pour réussir les plus belles associations. Laissez-vous guider par la réglette calendaire et à vous les fleurs au jardin, même en plein cœur de hiver !
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Noémie Vialard cultive son jardin en Bretagne, dans le respect de la nature, bien sûr ! Après avoir été pépiniériste, elle se consacre depuis à l’écriture, car ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est partager. Elle a d’ailleurs édité de nombreux ouvrages aux Éditions Rustica.
60 espèces et variétés au fil des saisons
27/01/17 10:46