MES RECETTES
ANTI-BESTIOLES
& ANTI-MALADIES J A RDIN, MODE D'EMPLO I
SOMMAIRE
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LE MILDIOU page 5
LE BLANC (OÏDIUM) page 9
LA LIMACE page 13
LA PIÉRIDE page 41
LA NOCTUELLE page 45
LE CARPOCAPSE page 49
LA TAUPE page 23
LE PUCERON page 31
LA COCHENILLE page 37
LA TEIGNE page 53
LE HANNETON page 55
LA FOURMI page 59
INDEX page 62 3
LE MILDIOU En cas d’infection, il faut se dépêcher d’agir car le mildiou se répand à une vitesse impressionnante. Et les dégâts sont souvent spectaculaires : vos pommes de terre et tomates peuvent être détruites en un jour ! Toutefois, comme dans bien des cas, c’est surtout la prévention qui est importante !
UN MAL AISÉMENT IDENTIFIABLE
Le champignon, Phytophthora infestans, se manifeste d’abord par des taches jaunâtres sur les feuilles. Au fur et à mesure, celles-ci se dessèchent au centre, en restant jaunâtres sur les bords. Sur la face inférieure, surtout par temps humide, on voit vite apparaître un feutrage blanchâtre. Chez la pomme de terre, les tubercules touchés présentent des taches ; la chair est atteinte par une pourriture sèche et prend une nuance rouille. Chez la tomate, souvent, ce sont seulement les fruits qui sont concernés : apparition de marbrures devenant noirâtres et développement d’une pourriture.
LA BOUILLIE BORDELAISE
Très connue aujourd’hui, la bouillie bordelaise (à base de sulfate de cuivre et de chaux) est assez efficace en prévention, même si elle n’est pas absolument souveraine. Mais quand et comment traiter ? Pour obtenir une efficacité maximale sans trop déverser de produit, il faut tenir compte de la météo, facteur essentiel du développement du mildiou. 5
Pour les tomates, si le temps est humide, effectuez un premier traitement trois semaines après la plantation. Sinon, attendez que les plants atteignent 50 cm (en général début juin). Appliquez un nouveau traitement quand les tomates sont formées (fin juin, début juillet). On peut encore traiter fin juillet et éventuellement fin août si le temps est à la pluie. Si l’été est très humide, il faut traiter plus souvent. Toutefois, si vos tomates n’ont jamais été touchées les années précédentes, ce n’est pas la peine de traiter.
UN NETTOYAGE EN PROFONDEUR
Dans le cas de la pomme de terre, nettoyez la planche de culture après la récolte – même si vous n’avez pas eu d’attaque de mildiou durant la saison. Éliminez les vieux tubercules abîmés. Supprimez les repousses spontanées de la plante, avec leurs racines. Nettoyez aussi les planches où vous avez cultivé la tomate ; prenez la précaution de désinfecter les tuteurs si vous voulez les réutiliser.
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LE THÉ DE COMPOST
Le thé de compost en pulvérisation a une action préventive contre le mildiou. En effet, il répand sur les feuilles et les tiges des micro-organismes antagonistes à ceux du champignon. Ce thé de compost, c’est tout simplement le jus qui s’écoule du composteur.
LA MACÉRATION DE PRÊLE
Cette préparation a un effet préventif réel contre le mildiou et d’autres maladies cryptogamiques, notamment la rouille. Laissez macérer pendant quelques jours 300 g de feuilles fraîches (ou 60 g de feuilles sèches) dans 10 litres d’eau. Filtrez et pulvérisez sans tarder. Pour cette préparation, préférez la prêle des champs (Equisetum arvense) à celle des marais (E. palustre).
LE BICARBONATE
Le bicarbonate de soude a un effet fongicide à dose assez faible et c’est, de plus, un produit parfaitement bio. Il semble notamment efficace contre le mildiou des Cucurbitacées et celui du rosier. Préparez 10 g de bicarbonate (une cuillerée à café environ) pour 4 litres d’eau ; ajoutez un peu de savon noir ou de savon doux. Pulvérisez en prévention dès les premiers symptômes et recommencez plusieurs fois !
L’ARROSAGE
L’humidité est le facteur essentiel dans le déclenchement du mildiou : d’où l’importance d’arroser au pied, sans mouiller le feuillage. De même, un espacement suffisant entre les plants favorise l’aération et le séchage rapide du feuillage. 7
LE BLANC (OÏDIUM) L’oïdium est très largement répandu, sous toutes les latitudes. C’est un champignon qui revêt des formes diverses et qui touche une multitude d’espèces : potagères, fruitières, d’ornement, de serre, d’appartement… Il se traduit en général par l’apparition d’un poudrage blanchâtre ou grisâtre sur les feuilles, les tiges et les fruits.
LE LAIT
Le lait a des vertus fongicides. Il n’est pas efficace contre tous les champignons pathogènes, loin de là, mais il agit contre l’oïdium. Le petit-lait est parfait, mais vous pouvez aussi utiliser du lait écrémé. En revanche, pas de lait entier, afin d’éviter les graisses, gênantes notamment parce qu’elles dégagent des odeurs déplaisantes en se décomposant. Diluez à 10 % : environ un verre pour un litre d’eau. C’est efficace par exemple sur le poivron, le concombre et le rosier. On peut d’ailleurs ajouter du lait à une macération de prêle, tant pour ses propriétés antifongiques que pour son caractère de mouillant.
L’EAU DE JAVEL
L’eau de Javel a un certain pouvoir fongicide (et aussi insecticide). On l’utilise diluée à raison d’un peu plus de 10 ml pour un litre d’eau. Elle a une action préventive et mais également curative – avec le même dosage. 9
L'eau de Javel est très efficace, en particulier, contre le blanc du rosier. Si elle n’est pas très polluante, car le chlore disparaît rapidement, elle est en revanche toxique pour la petite faune, notamment les coccinelles ou les carabes. Il faut donc modérer les applications – ou protéger le sol par un film plastique, ce qui complique évidemment l’opération.
L’AIL
L’infusion de gousses d’ail a une certaine efficacité pour prévenir diverses maladies cryptogamiques, en particulier l’oïdium. Faites bouillir 5 litres d’eau et ôtez du feu. Jetez dedans 50 g de gousses d’ail pilées (ce n’est pas la peine de les éplucher !). Remuez et laissez raidir jusqu’au refroidissement. Filtrez. Pulvérisez tel quel ou ajoutez un peu de lait écrémé.
LES PRÉPARATIONS MAISON
De nombreuses préparations maison sont utilisées contre le blanc, notamment celles de prêle et de camomille. Pour en améliorer l’efficacité, on peut ajouter un peu de vinaigre blanc ou de vinaigre de cidre.
LE PERMANGANATE (AVEC RÉSERVE)
Autre produit actif contre l’oïdium, à la fois préventif et curatif : le permanganate de potassium, que l’on trouve en pharmacie. On le dose à raison de 2 g pour un litre d’eau, et on effectue plusieurs applications. Toutefois, ce produit n’est pas autorisé en agriculture biologique parce qu’il est dangereux pour les voies respiratoires. Donc, mieux vaut s’en méfier…
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LE SOUFRE (AVEC PRUDENCE)
Le soufre est le traitement classique contre l’oïdium et les vignerons l’utilisent parfois massivement. Il est autorisé en agriculture biologique et très efficace. En application curative, il convient d’agir dès l’apparition des premiers symptômes. Il faut traiter par température modérée, par exemple le soir. Cependant, veillez à ne pas en abuser car le soufre présente une certaine toxicité pour la faune, en particulier pour les prédateurs naturels des acariens, ce qui conduit à des déséquilibres.
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LA LIMACE Elle a certes sa place dans la chaîne alimentaire et contribue à la transformation de la matière végétale. Néanmoins, quand elle prolifère, avec l’escargot, elle est responsable de gros dégâts et les jardiniers la considèrent souvent comme l’ennemi numéro un ! C’est pourquoi il existe tout un arsenal d’anti-mollusques et de nombreux trucs et astuces. Sont-ils tous efficaces ? Non, loin de là !
UNE PROLIFÉRATION INQUIÉTANTE
Il existe de nombreuses espèces : la grande et la petite limace grise, la limace rouge, la noire, la jaune, la limace des jardins, la limace léopard et bien d’autres comme la loche noire. Toutes se nourrissent de végétaux qu’elles dévorent grâce leur radula, une langue-râpe très efficace. Et l’on constate que les populations de limaces sont en général en expansion. Pourquoi ? Changement climatique. Grâce aux hivers doux, les limaces hivernent et les œufs éclosent en masse. Les populations sont alors très nombreuses dès le début du printemps. Au contraire, les hivers froids et secs déciment les populations. Évolution des pratiques culturales. Engrais vert et paillis fournissent de la nourriture et un abri. 13
Pesticides. L’interdiction de limacides a pu avoir un effet. Mais il est avéré que certains pesticides, en détruisant des prédateurs, favorisent divers ravageurs, dont les limaces !
LE LAIT
De nombreux produits attirent les limaces – dont le lait. L’efficacité équivaut à peu près à celle de la bière mais si les pièges ne sont pas couverts, ils attirent aussi beaucoup d’autres animaux, comme les chats et les hérissons.
LES PIERRES IMBIBÉES
On les appelle granulés aux huiles essentielles. Il s’agit de pierres poreuses imbibées d’huiles essentielles et de cire. C’est un répulsif parfaitement biologique et assez efficace, mais qui ne peut convenir qu’à une petite surface, à une serre ou à des pots.
LA BIÈRE
C’est désormais très connu : les limaces aiment la bière. C’est pourquoi on trouve de nombreux pièges à bière dans les rayons des jardineries. Et indiscutablement, les résultats sont bons. Toutefois, il y a controverse. D’abord, toutes les limaces attirées ne se noient pas. Certains disent que la proportion n’excède pas 10 %. En outre, il n’est pas impossible que ledit piège attire non seulement les limaces de votre clos, mais aussi celles des jardins voisins. Le piège à bière serait dans ce cas idéal pour… débarrasser les voisins de leurs mollusques ! Autre inconvénient : d’autres animaux se noient aussi dans la bière, en particulier les carabes, les staphylins et diverses araignées, qui sont précisément des prédateurs des limaces. 14
Les différents pièges
On trouve une gamme impressionnante de modèles – notamment en forme de grenouille ou d’escargot. Ils comportent en général un couvercle, pour éviter que la pluie ne dilue la bière et pour limiter l’évaporation en été. Certains pièges ne tuent pas les limaces : elles sont attirées par de la bière (ou un autre attractif) et bloquées dans un labyrinthe. Il faut donc aller vider la boîte à l’extérieur du jardin.
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JARDIN, MODE D'EMPLOI
MES RECETTES ANTI-BESTIOLES & ANTI-MALADIES
Des feuilles grignotées, des fruits véreux, des fleurs fanées et tachées, des légumes qui pourrissent, une pelouse abîmée…
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