Secrets de guérisseur
Passes magnétiques, dons, sorts et recettes de guérison
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Sommaire
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Mise au point
J’ai fait le choix d’employer le terme « patient » pour définir une personne faisant appel aux services d’un guérisseur, et ce malgré la polémique autour du fait que seule la médecine devrait employer un vocabulaire médical par ce que « sinon vous avez affaire à un charlatan ».
Comme nous le verrons ensemble, à l’étranger, la médecine moderne accueille de plus en plus des guérisseurs traditionnels au sein de ses établissements : pour des raisons pratiques, il est évident que soignants et guérisseurs parlent un même langage. Officieusement, en France, de nombreux médecins collaborent déjà avec des guérisseurs traditionnels. Alors, pourquoi ne pas faire de même ?
Par ailleurs, le guérisseur est bien conscient de ne pas être un médecin. Il a cependant à cœur d’apporter un accompagnement complémentaire aux personnes souffrant d’une pathologie diagnostiquée par le corps médical. Dans ces conditions, le champ lexical associé aux pathologies et à la médecine s’impose naturellement et aucune loi ne l’interdit. L’important étant de bien rappeler au début d’une séance qu’un guérisseur n’est pas un médecin, que la consultation ne remplace pas un diagnostic posé par un professionnel de la santé ni la prise d’un traitement prescrit par un médecin.
Enfin, pourquoi ne pas appeler un chat un chat ? Est-ce plus humain de désigner une personne souffrante (ou un animal, bien sûr !) faisant appel à un guérisseur par le mot « client » ? En allant chez un guérisseur, on ne va pas au supermarché ou à la boucherie de quartier. Il suffit de se référer aux définitions.
Selon le dictionnaire Le Robert, le patient est « le malade, la personne qui consulte (par rapport au médecin). » La précision entre parenthèses sert à affiner le sens du mot « consulte » de cette définition : en effet, vous n’êtes pas un patient si vous consultez un livre de cuisine ou un avocat. Il est donc légitime de nommer « patient » toute personne malade ou souffrante consultant un guérisseur traditionnel en parallèle de son suivi médical.
De plus, selon le dictionnaire Larousse, le consultant est « la personne qui demande une consultation ». Pour bien comprendre le sens du verbe « consulter », référons-nous au même dictionnaire qui le définit ainsi : « Demander à quelqu’un son avis, son conseil, chercher des renseignements. »
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Lorsque nous nous rendons chez le médecin, nous souhaitons avant tout obtenir son avis sur notre état de santé, son expertise, un diagnostic : cela s’appelle « consulter » un médecin. Tandis que lorsque nous nous rendons chez un guérisseur traditionnel, nous souhaitons qu’il nous aide et apaise notre souffrance.
De par leur sens et en toute logique, lequel des mots « patient » et « consultant » apporte le plus de confusion quant à l’absence ou non de compétences médicales d’un guérisseur traditionnel ? Pour ma part, mon choix est fait.
Je souhaite également éviter toute confusion autour de la dénomination de « guérisseur ». Le guérisseur traditionnel n’est pas un dieu ou un gourou faiseur de miracles ! Un guérisseur traditionnel accompagne le patient sur le chemin de la guérison en le soulageant.
Une maladie, une brûlure, une verrue ou toute autre pathologie ne disparaît pas d’un coup de baguette magique lorsqu’un guérisseur traditionnel effectue un soin sur un patient. Son action peut enlever la douleur, accélérer le processus de guérison et peut même améliorer celui de cicatrisation. Mais il ne fait pas, j’insiste, de miracles.
Il est important que vous compreniez cette nuance avant d’employer votre don de guérisseur, comme il est important de le rappeler à chacun de vos patients.
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Mon parcours de guérisseur
Marina Tsvetaïeva écrivit « L’être1 ne détermine pas la conscience, c’est la conscience qui détermine l’être. »
Cette citation illustre parfaitement l’impact que la découverte du « don » a sur la vie d’un guérisseur. Chaque parcours de mes confrères et consœurs est différent, mais tous ont éprouvé cette prise de conscience qui a changé leur vie. Voici mon histoire.
1 Au sens d’existence quotidienne, comme on dit.
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La découverte du don : le doute
Pendant 19 ans, j’ai mené une double carrière dans la restauration et comme agent de sécurité, une vie très terre à terre.
À mes yeux, le paranormal et la parapsychologie étaient de jolis contes pour illuminés auxquels je ne croyais tout simplement pas. Mon désintérêt en la matière était total… jusqu’à ma rencontre avec mon épouse que vous connaissez sous son nom d’autrice, Pandora Hearts. Forcément, aimer une femme qui dispose du talent de voyance et de médiumnité fit sourire le sceptique en moi et cela n’ébranla en rien mon incrédulité.
Une vision du monde qui se fissure
Famille recomposée, nous décidâmes de louer une petite maison dans un village de Savoie afin de commencer notre vie commune. Dès notre emménagement, des « choses » se produisirent : bruits de pas quand personne ne bougeait dans la maison, déplacements d’objets et de meubles sous nos yeux sans que rien ne les eût touchés, voix nous appelant par nos prénoms dans différentes pièces de la maison, gifles reçues par des mains invisibles et laissant les traces rougies d’une main sur les joues (ce qui manqua de peu de me valoir de sacrés ennuis avec mon beau-père)… et j’en passe, puisque ce n’est pas ici le sujet de cet ouvrage.
Toutefois, ces expériences personnelles que je pouvais éprouver, voir, entendre et constater devant de nombreux témoins sans y trouver aucune explication rationnelle fissurèrent toutes les fondations de mes croyances : une part de mystère régit notre vie, qu’on le veuille ou non. Nous déménageâmes dans la Drôme et je crus laisser cet épisode étrange de ma vie derrière moi.
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Un feu prêt à sortir
Pandora peut déterminer de quel(s) « don(s) » ou talent(s) parapsychiques dispose une personne après avoir échangé quelques minutes avec elle. À de nombreuses reprises, elle me fit part de ses ressentis vis-à-vis de moi : « Tu as du feu guérisseur en toi, tu peux soigner les autres. » Pour être honnête, cela rentrait par une oreille pour ressortir par l’autre. Pourtant, de l’électricité statique s’échappait toujours de mes doigts : en touchant n’importe quel objet, personne ou animal, des étincelles claquaient à grand renfort de crépitements. Pandora me prévenait : « Tant que tu ne soigneras pas les autres, ton feu intérieur va sortir d’une manière ou d’une autre. »
J’entendais bien ce que mon épouse me répétait, mais cela me semblait être une erreur de jugement de sa part. Pourquoi moi ? Que pourrais-je bien avoir de différent des autres pour posséder un tel « don » ? J’avais toujours entendu dire qu’il s’agissait de talents héréditaires et aucun membre de ma famille n’avait jamais approché de près ou de loin ce genre de pratiques. Je pensais tout simplement : « Ce n’est pas possible », tout en me demandant : « Et si c’était possible ? » Je ne me sentais pas légitime pour porter en moi un don pouvant soulager les personnes souffrantes.
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La découverte du don
Le dimanche 23 décembre 2012, l’aîné de nos garçons fit une poussée de boutons qui le démangeait énormément. Notre docteur était en congés jusqu’au mercredi pour un long week-end de Noël. Pandora était certaine qu’il s’agissait de la varicelle et elle me demanda de le soigner : « Morgan ne va pas rester comme ça ? Tu peux le soigner pour que ça arrête de le gratter ? Je sais que tu peux le faire ! » Mis devant le fait accompli, je m’inquiétai : « Tu es gentille, mais je fais ça comment moi ? Tu as un mode d’emploi ? »
J’ai repensé aux documentaires que Pandora regardait sur les magnétiseurs et j’ai imité les gestes. J’ai simplement passé mes mains au-dessus de notre fils en pensant à retirer le mal. La première journée, les boutons ont continué de sortir un peu sur le torse et le dos de Morgan, sans que celui-ci n’eût envie de les gratter. Le lendemain, tous les boutons étaient secs. Le mercredi suivant, notre médecin ne put que constater qu’il s’agissait bien d’une varicelle cicatrisée et que notre enfant était chanceux de n’avoir pas souffert des symptômes habituels.
Le dimanche suivant, le 31 décembre 2012, le cadet de nos garçons fit une poussée de boutons identiques à ceux de son frère. Évidemment, le cabinet médical était fermé jusqu’au mercredi en raison du week-end prolongé du jour de l’An. J’ai ainsi effectué les mêmes gestes en souhaitant juste retirer le mal. Illian, comme son frère, ne ressentit plus aucune démangeaison et quelques boutons sortirent encore avant
de sécher le lendemain. Lorsque nous nous rendîmes chez la médecin, Pandora décida de lui parler de mon imposition des mains improvisée. J’appréhendais son jugement de professionnelle de la santé. Mais contre toute attente, notre docteur me félicita : « Vous êtes plus efficace que les crèmes que je prescris habituellement ! Les garçons ont fait une varicelle assez forte pour avoir développé une immunité permanente. Continuez, vous ne pouvez pas faire de mal ! »
Ces mots m’encouragèrent à vouloir comprendre ce que j’avais en moi : quel était ce don ? Comment fonctionnait-il ? Sur quelles pathologies était-il efficace ? Comment le travailler ? Notre médecin, qui avait fait de longues études et suivi plusieurs spécialisations médicales, reconnaissait la possibilité d’une action positive de mes soins selon une méthode qui n’avait rien de scientifique. Pouvoir aider des personnes en soulageant leurs souffrances m’attirait énormément. Faire le bien dans sa vie n’est-elle pas la plus grande des aspirations de l’être humain ?
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Un sacerdoce
Beaucoup de personnes souhaitent ou rêvent de devenir guérisseurs ou guérisseuses pour diverses raisons propres à chacun et chacune. Toutefois, il est important d’avoir conscience que cette fonction, avant d’être une vocation, est un véritable sacerdoce. Le besoin de venir en aide à autrui est le moteur principal qui pousse chaque guérisseur à employer son don. Sans l’amour de son prochain, un guérisseur ne peut aucunement exploiter tout son potentiel.
Le don de soi en toutes circonstances
Les patients ont une attitude différente envers les guérisseurs de celle qu’ils réservent à un médecin ou à un magnétiseur, titre donné à un type de guérisseur spécifique (voir p. 35). « Avoir le don » est associé dans l’esprit des gens au « don de soi », et le guérisseur se doit de le mettre à disposition de tout un chacun sans aucune condition et en toutes circonstances. Notre sacerdoce nous permet alors d’accepter tous les inconvénients engendrés par le don avec beaucoup de compassion.
Ainsi, il faut savoir accepter d’être appelé ou de recevoir, jour et nuit, tous les jours de l’année. Les jours fériés et les vacances n’existent pas dans l’emploi du temps d’un guérisseur, les maladies et les accidents ne prennent pas de congés. Aussi, des patients peuvent avoir besoin de votre aide à n’importe quel moment et vous joindre ou venir à votre domicile sans prévenir.
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Des aménagements indispensables
Votre entourage personnel doit être informé de votre activité et en comprendre les conséquences, pour que vous puissiez pratiquer votre art le plus sereinement possible. Un guérisseur bénévole en milieu
médical et/ou hospitalier se doit également d’en informer son employeur s’il exerce une profession, et de voir les possibilités qui peuvent être mises en place sur le lieu de travail en cas d’urgence.
Expérience personnelle
Pour ma part, j’avais un arrangement avec mon ancien employeur : si l’hôpital pour lequel j’étais bénévole me contactait pour une urgence, j’étais autorisé à quitter mon poste pour m’y rendre immédiatement. Mes heures de travail étaient soit déduites de mon salaire, soit rattrapées ultérieurement. Ce sacrifice n’en était pas un à mes yeux, puisque seule importait la santé d’une personne.
Un jour, alors que j’étais au travail, l’hôpital de Privas me contacta pour une urgence : un adolescent dont le pyjama avait pris feu était brûlé sur tout le corps. Ce jeune garçon était trop douloureux et agité pour pouvoir être héliporté à Lyon. Mon chef m’a immédiatement autorisé à me rendre sur place. Lorsque l’adolescent fut apaisé et devint somnolent, je retournai à mon travail. Par la suite, j’ai rattrapé mes heures, mais ceci n’est qu’un détail. Mon chef éprouvait une forme de fierté pour avoir participé à une bonne action en me libérant de mes fonctions immédiatement.
Votre entourage contribue, à sa manière, à faire le bien en vous soutenant, en acceptant d’être impactés de différentes façons par l’emploi de votre don : être en retard au mariage de tonton Jacques, faire un brin de ménage à 2 heures du matin en attendant un patient, demander à des invités d’écourter leur visite… Expliquez à vos proches que la satisfaction qu’ils en éprouveront n’a pas de prix et combien vous êtes reconnaissant envers eux.
La rencontre avec M. Brun : la confirmation
Croire que l’on dispose d’un don de guérison, c’est une chose. Mais savoir qu’en faire en est une autre. Pandora m’encourageait à tester mes capacités sur tous les « bobos » courants de nos enfants. J’imposais donc mes mains sur les hématomes après les chutes à vélo, aux premiers signes d’otite, pour apaiser les feux de gorge lorsqu’une angine se déclarait… Je saisissais toutes les occasions pour vérifier si je parvenais à soulager les douleurs et/ou à accélérer les guérisons.
Un accident aux conséquences inattendues
Notre médecin m’avait assuré que je ne pouvais pas faire de mal, mais j’avais besoin de plus que cette affirmation pour prétendre parvenir à apporter un mieux-être à autrui. Pendant un an et demi, la vie suivit son cours : notre fille Eïlis a agrandi notre famille, nous avons déménagé, j’ai changé d’emploi… Le temps s’est écoulé sans apporter de réelles réponses à mes doutes. Puis il y eut l’accident dont on se serait bien passés.
Le 13 juin 2014 tombait un vendredi : un jour qui porte chance ou malchance selon l’opinion de chacun. Tandis que la pleine lune s’élevait dans le ciel, je m’affairais à préparer le repas dans la cuisine. Eïlis, alors
âgée de 11 mois, était très dégourdie et se déplaçait à quatre pattes avec une grande agilité. Profitant d’une minute d’inattention durant laquelle Pandora s’occupait d’Illian (qui avait 5 ans à l’époque), notre petite aventurière fila dans la cuisine pour me rejoindre discrètement.
Tout s’est déroulé très vite : Eïlis surgit alors que je me trouvais devant la cuisinière. Pandora arriva en courant dans la cuisine au moment où notre fille plaquait sa main droite sur la porte du four qui était brûlante. J’attrapai mon enfant avant qu’elle ne pousse un cri. Pandora qui avait été aide-soignante réagit tout de suite : « C’est
une peau de bébé, on file aux urgences ! » Eïlis commençait tout juste à hurler, la peau de sa main était encore à peine rouge. En deux minutes, nous étions dans la voiture avec les enfants afin de nous rendre à l’hôpital de Saint-Vallier.
Moins d’un quart d’heure plus tard, le médecin et les infirmières prenaient en charge notre fille. Sa souffrance nous fendait le cœur. D’énormes cloques recouvraient la paume de sa toute petite main et rien ne semblait apaiser la douleur. L’équipe médicale extrêmement compétente nous rassura au mieux. Elle prit rendez-vous immédiatement après les premiers soins avec le Centre des brûlés à l’hôpital Edouard-Herriot de Lyon. Celui-ci fut pris le 17 juin, soit quatre jours plus tard.
Une infirmière s’éclipsa un instant de la salle de soins, puis revint avec un papier sur lequel était écrit un nom, M. Brun, et un numéro de téléphone. Elle nous conseilla : « Lorsque nous aurons fini le pansement, appelez cet homme. C’est un coupeur de feu et il a de très bons résultats », et le médecin approuva en conseillant de l’appeler sans attendre le lendemain.
Lorsque nous sortîmes de l’hôpital, il était 22 heures. Je m’inquiétais de l’heure tardive pour déranger M. Brun, mais Pandora aurait été prête à remuer ciel et terre pour ne plus voir son bébé souffrir, le regard rempli de larmes. M. Brun répondit tout de suite au téléphone, nous indiqua son adresse et nous pressa de venir immédiatement.
Une rencontre déterminante
Une heure plus tard, nous rencontrâmes un homme d’une gentillesse exceptionnelle. Tandis qu’il me serrait la main pour m’accueillir, nos regards se croisèrent et je perçus une curiosité qui me surprit. M. Brun saisit la main bandée d’Eïlis et, après un court silence, celle-ci se détendit et s’endormit paisiblement. Notre bienfaiteur s’adressa alors à moi : « Vous savez que vous avez le don ? Vous pouvez la soigner, vous n’avez pas besoin de revenir ! »
Un guérisseur recommandé par un hôpital m’annonçait que j’avais le même talent que lui. Ce qui n’était qu’une supposition était enfin confirmé par un vrai praticien !
Je profitai de cet échange pour lui poser quelques questions qui me venaient à l’esprit : Comment m’y prendre pour soigner ? – Vous, vous avez juste besoin de le vouloir. Combien de fois dois-je effectuer un soin à ma fille ? – Vous vivez avec elle, donc profitez-en : au moindre de signe de douleur. Y a-t-il quelque chose à faire après un soin ? etc., etc.
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Des résultats inespérés
M. Brun nous apprit qu’il était régulièrement appelé au Centre des brûlés de Lyon, et nous rassura sur la prise en charge médicale de notre fille. Nous nous quittâmes en lui promettant de lui donner des nouvelles. Puis, lorsque nous fûmes rentrés à notre domicile, je passai les heures suivantes à imposer mes mains (voir p. 106 et suivantes) au moindre froncement de sourcils ou gémissement d’Eïlis. Durant les trois jours suivants, l’apparition de douleurs s’espaça, à notre grand soulagement.
Le 17 juin, nous nous rendîmes au rendez-vous tant attendu à l’hôpital ÉdouardHerriot. La médecin qui nous reçut fut surprise en découvrant les plaies après avoir défait le pansement. Elle nous demanda quand avait eu lieu la brûlure puis, après nous avoir affirmé que c’était impossible, elle sortit de la salle de soins. Quand elle revint, elle nous apprit qu’elle avait contacté l’hôpital de Saint-Vallier qui nous avait envoyés et avait confirmé nous avoir pris en charge le vendredi précédent, alors que des cloques étaient encore en train de se former. « Vous comprenez, votre fille présente des cicatrisations observées 15 jours à 15 jours et demi après une brûlure. Il me semblait impossible que l’accident se soit produit il y a quatre jours. ».
Nous lui expliquâmes notre visite chez M. Brun, et les nombreux soins que j’avais moi-même prodigués en attendant cette visite. La docteure m’invita alors à donner mes propres coordonnées à l’accueil en tant que coupeur de feu, afin d’être ajouté à leur
liste de praticiens. Puis elle fit une orthèse (attelle) sur-mesure pour Eïlis afin d’éviter une rétractation des ligaments et des tendons durant la cicatrisation. Nous eûmes alors un rendez-vous de contrôle posé un mois plus tard.
Durant le mois qui suivit, j’effectuai une à deux impositions des mains par jour sur la blessure de notre fille, et ce même si elle ne montrait plus aucun signe de douleur. En parallèle, Pandora suivit les soins préconisés par la médecin en respectant le protocole à la lettre : changement du pansement, soins médicaux puis massages, pose de l’orthèse jour et nuit…
Le 17 juillet 2014, nous eûmes le bonheur de rencontrer M. Brun dans un des couloirs de l’hôpital Édouard-Herriot. Eïlis nous fit l’honneur de faire ses premiers pas dans la salle d’attente, sous les regards attendris des personnes présentes. Le docteur qui nous reçut fut étonné d’une guérison quasi complète et nous affirma qu’on aurait pu enlever l’orthèse « depuis longtemps » : mais jamais il ne nous serait venu à l’esprit de désobéir aux recommandations médicales. La reconnaissance de mes capacités par M. Brun et l’attestation de l’efficacité de mes actions par des médecins spécialisés effacèrent enfin mes doutes. Elles étaient, à mes yeux, une forme sérieuse de confirmation de ce que j’étais et je suis : un guérisseur.
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Qu’est-ce qu’un guérisseur traditionnel ?
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Avons-nous tous en nous le pouvoir d’apaiser ?
Quels secrets ancestraux de guérisseur peuvent nous servir ?
Le guérisseur peut être rebouteux, coupeur de feu ou de sang, il peut se servir de passes magnétiques, de prières, de remèdes.
À travers ce livre pratique et accessible, David Merlin, guérisseur, et Pandora Hearts, sorcière de campagne, nous livrent leur témoignage sur la rencontre avec le don, mais aussi des secrets traditionnels, des remèdes et des prières d’autrefois pour, à notre tour, développer et exercer le potentiel de guérison qui sommeille en chacun de nous.