sauvage Mon jardin
Favoriser la diversité animale et végétale
Alliaire officinale
ALLIARIA PETIOLATA
C’est une plante bisannuelle de 40 à 80 cm de haut ; les feuilles ressemblent à celles de l’ortie. Les deux plantes poussent au jardin souvent ensemble. En avril, elle se pare de délicates fleurs blanches à odeur prononcée d’ail. Les abeilles viennent y récolter un abondant nectar. Le suc de la plante fraîche, extrait des tiges et des feuilles écrasées, sert à faire un sirop efficace contre les extinctions de voix. Le parfum d’ail qui se dégage de la plante lorsqu’on la froisse fait que les feuilles et les fleurs peuvent servir d’assaisonnement dans les salades en leur apportant une saveur agréablement alliacée.
Quelques fleurs sauvages printanières
Si l’on ne se précipite pas pour passer la tondeuse, bêcher ou arracher les plantes qui spontanément se sont installées au jardin, les premières fleurs sauvages printanières vont attirer les insectes, avides de nectar et de pollen, ainsi que leurs prédateurs : oiseaux, petits mammifères et autres bestioles.
Benoîte commune
GEUM URBANUM
C’est une plante vivace de 20 à 80 cm de haut. Très fréquente dans les jardins, souvent à proximité des haies, elle possède une racine très allongée dont la saveur rappelle le clou de girofle et qui, séchée, répand une odeur d’œillet. Autrefois, à la campagne, on mâchait la racine fraîche pour se raffermir les gencives et dans les cas de mauvaise haleine. Les fleurs jaunes à 5 pétales s’épanouissent de mai à septembre, elles sont riches en nectar. Par leur floraison prolongée, elles constituent une source importante de nourriture pour les abeilles. Les fleurs pollinisées sont suivies de fruits munis de crochets qui permettent à la plante de s’accrocher aux fourrures des animaux et ainsi de se disséminer.
Bourrache
BORAGO OFFICINALIS
C’est une plante annuelle de 20 à 60 cm de haut. Au jardin, elle pousse dans les sols riches en azote et exposés au soleil. Les fleurs bleues s’épanouissent de mai à août. Les abeilles viennent y récolter un abondant nectar, qu’elles atteignent après s’être frottées aux étamines couvertes de pollen. Une fois pollinisées, les fleurs virent au rose. En rosissant, elles deviennent invisibles aux abeilles ; les fleurs peuvent alors fructifier sans problème. Les fruits, brun-noir, sont des akènes riches en huile, ils sont très appréciés des fourmis. Les feuilles dégagent, lorsqu’on les froisse, un parfum rappelant le concombre ; cette odeur est un excellent répulsif contre les limaces.
Les oiseaux sédentaires
Il suffit d’offrir aux oiseaux de la nourriture et une végétation proche de ce qu’ils trouvent dans la nature pour que de très nombreuses espèces s’y installent. Elles vont s’y reproduire, nicher, se nourrir, s’abriter et chasser. Le nombre sera d’autant plus important que l’on aura installé des mangeoires et des nichoirs. Leur présence favorisera la biodiversité et l’entretien du jardin en régulant le nombre d’insectes et de ravageurs.
Bergeronnette grise
PRUNELLA MODULARIS
Brun rayé de noir, l’accenteur ressemble beaucoup à un moineau. Il affectionne les haies et les buissons où, craintif, il reste souvent caché. Poussé par la faim, il s’aventure quelquefois en sautillant près des mangeoires pour y grapiller quelques graines. C’est un oiseau solitaire ; mâles et femelles sont identiques. Il niche dans les buissons et dédaigne les nichoirs. Son chant est un gazouillis aigu mais il lui arrive d’imiter le son d’autres oiseaux.
Cet oiseau se reconnaît à sa longue queue noir et blanc, son dos noir, ses joues et son ventre blanc. Peu farouche sur la pelouse, elle se déplace en marchant à la recherche de vers, se perche aussi sur les toits des maisons pour guetter les passages des insectes volants. Les deux sexes sont différents. La femelle se distingue du mâle par une nuque plus claire. La bergeronnette visite les mangeoires et accepte les nichoirs s’ils sont bien dissimulés par du feuillage. Elle gazouille.
Bouvreuil pivoine
PYRRHULA PYRRHULA
Cet oiseau n’est visible au jardin qu’en hiver, où poussé par la faim, il vient se nourrir de baies et de graines, notamment d’ortie et de ronce. Les deux sexes sont différents. Le mâle se reconnaît à sa poitrine cramoisie, son dos gris et sa tête noire. La femelle a un ventre couleur prune, un dos brun et une tête noire. Très craintif, il est difficile à observer et ne fréquente les mangeoires que si elles sont hors de vue. Il niche dans les haies denses et ne fréquente pas les nichoirs. Son chant est fait de cris plaintifs.
Chardonneret élégant
CARDUELIS CARDUELIS
Cet oiseau doit son nom à son goût pour les graines de chardons. Il apprécie les jardins un peu sauvages avec des parties en friches. Mâles et femelles se ressemblent. C’est un très bel oiseau à la tête rouge, blanche et noire, aux ailes jaunes bordées de noir. Vivant souvent en groupe, il se déplace de branches en branches, jamais au sol. Il n’utilise pas les mangeoires. Il niche souvent au bout d’une branche inaccessible, il ne fréquente pas les nichoirs. Son chant ressemble à un cliquètement. Lorsqu’il fait mauvais, l’oiseau se tait.
Choucas des tours
COLOEUS MONEDULA
Plumage noir, joues grises, c’est le plus petit des corvidés. Au jardin, il accompagne souvent les corneilles et en hiver, visite les mangeoires. Mâles et femelles sont identiques, leur corps est noir à reflets bleuâtres. C’est un omnivore très utile, car il se nourrit essentiellement de déchets. Peu farouche, il est même possible de l’apprivoiser mais attention, mis en confiance, il a tendance à voler tout ce qui brille. C’est aussi un voleur de nid, n’hésitant pas à chasser ses occupants pour installer sa nichée. Il accepte les nichoirs si leur ouverture est d’au moins 15 cm. Son chant est un cri très aigu et assez désagréable.
Chouette effraie
TYTO ALBACe rapace nocturne se reconnaît facilement à sa face blanche en forme de cœur. Mâles et femelles sont très proches. Difficile à observer, elle reste cachée la journée dans un trou d’arbre ou au fond d’une grange. La nuit, elle part en chasse pour capturer de gros insectes, des rongeurs et des musaraignes. Elle ne fréquente pas les mangeoires. Elle accepte de nicher dans les nichoirs de type cheminée à condition qu’ils soient très isolés. L’effraie ronfle et chuinte.
Les abeilles sauvages et les bourdons
Il existe plus de 1 000 espèces d’abeilles sauvages et de bourdons en France. La plupart d’entre elles fréquentent régulièrement les jardins où elles vivent dans le creux des arbres, dans les terriers de rongeurs, dans les anfractuosités des murs et dans des nids souterrains. Toutes se nourrissent de miel et de pollen. Il est très difficile de les identifier mais toutes ont un abdomen poilu, ce qui les distingue des guêpes. Ces insectes sont totalement inoffensifs pour l’homme.
Les abeilles maçonnes
Elles apparaissent au jardin dès le mois de février à la recherche de petits trous pour y déposer leurs œufs. L’abeille maçonne utilise des orifices déjà existants comme les serrures, les trous d’aération des fenêtres, l’extrémité de tuyaux d’arrosage, etc. Ces trous sont ensuite obstrués par un couvercle fait d’argile et de boue. L’osmie cornue (Osmia cornuta) est une des plus fréquentes ; elle ne vit que quelques semaines, le temps de se reproduire et de pondre.
Les abeilles tapissières
Au jardin, ces abeilles viennent découper des morceaux de feuilles notamment d’acacia pour en fabriquer des sortes de petits cigares qu’elles transportent dans leur nid et qui abriteront leurs œufs. La plus connue est l’abeille découpeuse (Megachile rotundata). Cette espèce solitaire est l’une des plus grandes pollinisatrices des carottes sauvages et cultivées mais aussi de myrtilles.
Les abeilles charpentières
Au jardin, ces abeilles construisent leur nid dans du bois mort, qu’elles grignotent pour y fabriquer des galeries et déposer leurs œufs. Elles se nourrissent de nectar en visitant surtout les fleurs de sauges et de fabacées. Le xylocope (Xylocopa violacea) est l’espèce la plus fréquente ; il se reconnaît à sa couleur noire et aux ailes aux reflets bleuâtres. Mâles et femelles hivernent jusqu’en avril où ils s’accouplent. Après la copulation, ils se séparent pour vivre en solitaires.
Les abeilles cotonnières
Au jardin, c’est surtout sur les plantes aux feuilles couvertes de poils que l’on peut rencontrer ce groupe d’abeilles solitaires. Elles sont appelées ainsi car elles viennent gratter les feuilles pour en faire des boules de poils qu’elles transportent dans leur nid situé dans du bois mort. La plus commune est Anthidium manicatum, reconnaissable à son corps noir ponctué de petits points jaunes.
Les abeilles résines
Au jardin, ce groupe d’abeilles se rencontre de juin à septembre, surtout sur les fleurs de marguerites où elles viennent y récolter du pollen et du nectar. Ces abeilles solitaires font leur nid dans des tiges creuses ou du bois mort dans lesquels elles fabriquent des galeries qu’elles cloisonnent avec de la résine. Pour protéger leurs pontes, les orifices des nids sont recouverts de petits cailloux. L’espèce la plus fréquente est Heriades truncorum reconnaissable à son abdomen aux bandes de poils blancs.
Les bourdons
Les bourdons se distinguent des abeilles par leurs ailes transparentes et leurs corps plus ronds et plus gros. Au jardin, on rencontre plusieurs espèces de bourdons. Le plus connu est le bourdon terrestre (3. Bombus terrestris), visible de mars à fin octobre, qui vient puiser le nectar des fleurs à corolles profondes. Tous les individus meurent à l’entrée de l’hiver, excepté une femelle qui hiverne dans un nid souterrain. On peut observer dans les jardins trois autres espèces : le bourdon des saussaies (Bombus lucorum), le bourdon des prés (2. Bombus pratorum) et le bourdon des pierres (1. Bombus lapidarius) appelé « cul roux ». Tous ces insectes sont totalement inoffensifs.
Les espèces sauvages observées dans mon jardin…
c Achillée millefeuille
c Ailante
c Alliaire officinale
c Armoise
c Balsamine de l’Himalaya
c Bardane
c Benoîte commune
c Bourrache
c Bouton d’or
c Bryone
c Buddléia
c Campanule à feuilles rondes
c Carotte sauvage
c Céphalanthère blanche
c Chardon
Les plantes p. 10 25
c Chélidoine
c Clématite des haies
c Colchique
c Consoude
c Cyclamen à feuilles de lierre
c Ficaire fausse renoncule
c Lierre grimpant
c Lierre terrestre
c Listère ovale
c Millepertuis
c Ophrys abeille
c Orchis à odeur de bouc
c Orchis mâle
c Orchis pyramidal
c Orge des rats
c Ortie dioïque
c Pâquerette
c Perce-neige
c Pervenche
c Pissenlit
c Plantain lancéolé
c Renouée du Japon
c Robinier faux-acacia
c Sophora du Japon
c Tamier
c Tanaisie
c Trèfle
c Autre :
c Agaric jaunissant
c Armillaire couleur de miel
c Cladonie
c Morille commune
Les champignons, mousses et lichens
p. 26 27
c Mousse des chênes
c Parmélie
c Pézize écarlate
c Pézize orangée
Les mammifères
c Campagnol
c Chauves-souris
c Chevreuil
c Écureuil
c Fouine
c Accenteur mouchet
c Bergeronnette grise
c Bouvreuil pivoine
c Chardonneret élégant
c Choucas des tours
c Chouette effraie
c Chouette hulotte
c Corneille noire
c Étourneau sansonnet
c Fauvette à tête noire
c Geai des chênes
c Gobemouche noir
c Grimpereau des jardins
c Grive musicienne
c Pézize très large
c Polytric élégant
c Rosé-des-prés
c Autre :
(ou indices de présence) p. 28 37
c Hérisson
c Lapin de garenne
c Mulot
c Musaraigne commune
c Renard roux
Les oiseaux p. 38 51
c Héron cendré
c Hirondelle de cheminée
c Huppe fasciée
c Jaseur boréal
c Loriot d’Europe
c Merle noir
c Mésange à longue queue
c Mésange bleue
c Mésange charbonnière
c Mésange huppée
c Mésange nonnette
c Moineau domestique
c Pic épeiche
c Pic vert
c Souris grise
c Taupe
c Autre :
c Pie bavarde
c Pigeon ramier
c Pinson des arbres
c Pouillot véloce
c Rossignol philomèle
c Rouge-gorge familier
c Rougequeue noir
c Serin cini
c Sittelle torchepot
c Tourterelle turque
c Troglodyte mignon
c Verdier
c Autre :
Tondre ou pas ?
Lors de la création d’un jardin, certains pensent qu’en le couvrant par une pelouse sur une grande surface, ils vont s’économiser du temps d’entretien et de désherbage. En voulant obtenir un gazon idéal, ils vont devoir s’échiner durant des heures à tondre, fertiliser, arroser, passer le rouleau et tondre à nouveau. La pelouse sera parfaite mais sans vie…
Tondre moins ?
En réduisant le passage de la tondeuse à une ou deux fois dans l’année et en effectuant des coupes assez hautes (5 à 10 cm de haut), on s’économisera du travail, du temps, de l’argent (moins d’arrosages et moins de carburant pour le matériel) et surtout la vie dans toute sa biodiversité prendra possession du jardin. On verra apparaître une multitude d’insectes : bourdons, abeilles, papillons attirés par de nombreuses fleurs qui s’épanouiront dans la pelouse.
Pâquerettes, trèfles et mousses…
Des coupes hautes laisseront les pâquerettes fleurir attirant de nombreux papillons, puis viendront les fleurs de trèfles riches en nectar et dont le feuillage fertilisera le sol grâce à son apport en azote. En été, les fleurs des achillées millefeuilles abriteront l’araignée-crabe venue piéger les abeilles
et dont le feuillage ressemblant à une fougère restera vert même lors d’une forte sécheresse. Les plantains, après avoir fleuri, offriront leurs graines aux oiseaux qui en raffolent. Enfin, à l’automne et jusqu’à l’entrée de l’hiver fleuriront les cyclamens que les bourdons viendront butiner.
Des ronds de sorcières…
Une pelouse peu tondue verra apparaître à l’automne ces fameux « ronds de sorcières » formés par des champignons comme le marasme faux mousseron ( Marasmius oreades ), comestible délicieux, et au printemps les fameux rosés-des-prés (Agaricus campestris) comestibles, mais attention ces derniers voisinent souvent avec l’agaric jaunissant qui, lui, est toxique. D’autres espèces de champignons poussent souvent dans la pelouse et tous ne sont pas comestibles, il est alors préférable de laisser les limaces les dévorer, limaces qui seront à leur tour capturées par les hérissons ou les orvets.
Un refuge à insectes
Cette pelouse naturelle sera une véritable maternité à insectes. Les larves des tipules, qui ressemblent à des asticots, attireront les oiseaux insectivores ; celles des hannetons seront consommées par les hérissons. Si la pelouse n’a pas été aspergée de produits chimiques, elle abritera les carabes, les gendarmes, les punaises et les fourmis jaunes, mets préféré du pic vert que l’on pourra observer sautiller dans l’herbe, enfoncer son bec dans le sol puis sortir sa langue gluante pour attraper les fourmis. Cet oiseau est l’un de plus farouche, il visite les jardins souvent le matin très tôt, mais s’enfuit au moindre bruit. Le sol de la pelouse, non tassée par les rouleaux, abritera de nombreux vers de terre, nourriture pour les oisillons et qui, par leur travail, aéreront, recycleront et draineront le sol. Les endroits ombragés verront plusieurs espèces de mousses se développer et créer un espace frais sous lequel de nombreuses larves d’insectes se développeront et que les oiseaux mais aussi les hérissons soulèveront pour s’en délecter. Ces mousses serviront aussi à de nombreux oiseaux comme les mésanges pour tapisser leurs nids.
Des gîtes pour les insectes
Afin de favoriser la venue d’animaux sauvages dans son jardin et, du même coup, freiner la chute des effectifs d’oiseaux, mammifères, amphibiens et insectes, victimes des activités humaines, on va pouvoir participer au sauvetage de ces espèces en installant des nichoirs, des abris, des mangeoires et des abreuvoirs.
Les hôtels à insectes
Les jardineries proposent des hôtels à insectes composés de plusieurs compartiments remplis de matériaux divers. On y trouve des cônes de pin, de la paille, des tiges de bambou ou de canne de Provence, de la mousse et des branchages. Ces constructions sont très efficaces mais il est beaucoup plus intéressant de les fabriquer soi-même. Il faut savoir que chaque espèce d’insecte a ses propres exigences.
L’hôtel à insectes sera construit en bois, fermé sur trois côtés et accessible sur le devant, soit par un grillage ou des portes à ouvertures verticales ou rondes. L’intérieur sera divisé en compartiments pour y placer les matériaux. L’hôtel doit être recouvert d’un toit (éviter de le couvrir avec de la toile goudronnée). Pour attirer les insectes dits « rubicoles », qui recherchent les plantes garnies de moelle tendre pour faire leur nid, on remplira les compartiments avec des tiges de ronce, de sureau ou de molène. Les insectes dits « caulicoles », qui nichent dans les tiges creuses qu’ils bouchent avec de la terre, affectionneront les cannes de Provence, les bambous et la paille.
Pour ceux qui délaissent l’hôtel
Certains insectes n’acceptent pas ces « hôtels », comme ceux qui nichent par exemple dans du bois mort, il faudra alors leur offrir des rondins de bois dur posés sur le sol et que l’on aura percé de trous de différents diamètres (8 à 15 mm) sur 5 cm de profondeur.
Un simple pot de fleurs rempli de paille et suspendu tête en l’air fera un excellent abri pour les perce-oreilles. Le même pot de fleurs mis au ras du sol et protégé par des tuiles accueillera les bourdons
Plus exigeantes sont les abeilles solitaires comme les osmies (Osmia sp.) qui pondent dans les coquilles d’escargots vides. Si on veut les accueillir, il faudra disposer sur un lit de gravier des coquilles d’escargots que l’on aura récupérées.
Pour les frelons que l’on veut cantonner au fond du jardin, on fabriquera une boîte rectangulaire munie sur le devant de deux fentes verticales.
Pour les papillons, le principe sera un peu le même avec des ouvertures verticales de 8 cm de long sur 1 cm de large.
Enfin, si l’on veut éviter de voir sa maison être envahie par des coccinelles venues hiverner, on leur construira un abri fait de petites planches en bois rectangulaires suspendues par une corde et placées par exemple dans l’espace entre les volets et les fenêtres.
UN GÎTE POUR LE HÉRISSON
Le hérisson hiverne et s’abrite naturellement sous un tas de bois ou de feuilles. On peut l’inciter à fréquenter le jardin en lui fabriquant un gîte en bois. Cet abri sera composé d’un caisson ouvert dont l’accès se fera par un tunnel. Il faudra le dissimuler sous un tas de bois ou de feuilles. Il est possible que ce gîte soit squatté par une belette.
Goûter de nouvelles saveurs
De nombreuses plantes sauvages peuvent être consommées. Certaines sont délicieuses, d’autres sont juste comestibles et peu gustatives, mais ont trouvé leur utilité en temps de disette comme succédanés de légumes ou de fruits introuvables lors des conflits ou des périodes de sécheresse ou de grands froids. Avant de les consommer, il faut s’assurer de leur parfaite identification, connaître leurs parties comestibles et, si elles le sont crues ou après cuisson.
ESPÈCES
Achillée millefeuille (Achillea millefolium)
Alliaire (Alliaria petiolata)
Aubépine (Crataegus monogyna)
Bardane (Arctium lappa)
Bourrache (Borago officinalis)
Campanule raiponce (Campanula rapunculus)
Cardamine des prés (Cardamine pratensis)
Consoude (Symphytum officinale)
PARTIES COMESTIBLES ET USAGES
Jeunes feuilles crues en salade
Feuilles crues en salade
Fleurs, jeunes feuilles crues en salade
Racines crues ou cuites
Fleurs crues en salade (goût de concombre)
Jeunes feuilles crues ou cuites, racines crues ou cuites
Feuilles crues en salade (goût de cresson)
Jeunes feuilles crues en salade, racines cuites
Églantier (Rosa canina)
Guimauve (Althaea officinalis)
Mauve (Malva sylvestris)
Mélilot (Melilotus officinalis)
Mélisse (Melissa officinalis)
Menthe (Mentha sp.)
Nigelle (Nigella arvensis)
Cynorrhodons ramollis par le gel crus ou en confiture, graines sur les pâtisseries
Racines cuites ou confites dans du sirop
Feuilles crues en salade et cuites
Fleurs séchées pour aromatiser les desserts et le beurre (parfum de vanille)
Feuilles et fleurs crues pour parfumer les salades
Feuilles et fleurs crues pour parfumer les salades
Graines comme condiment
Noisetier (Corylus avellana) Noisettes
Onagre (Oenothera biennis)
Ortie (Urtica dioica)
Pâquerette (Bellis perennis)
Pissenlit (Taraxacum officinale)
Plantain (Plantago lanceolata)
Pourpier (Portulaca oleracea)
Primevère (Primula vulgaris)
Prunellier (Prunus spinosa)
Robinier (Robinia pseudoacacia)
Rue (Ruta graveolens)
Sedum âcre (Sedum acre)
Souci (Calendula officinalis)
Sureau noir (Sambucus nigra)
Tamier (Dioscorea communis)
Tanaisie (Tanacetum vulgare)
Trèfle (Trifolium pratense)
Violette (Viola odorata)
Racines crues ou cuites (goût de panais)
Feuilles cuites comme les épinards
Feuilles crues en salade, boutons floraux en vinaigre
Jeunes feuilles crues en salade, racine crue ou torréfiée en guise de café
Jeunes feuilles crues en salade (goût de champignon)
Tiges et feuilles crues en salade
Feuilles crues en salade (léger goût d’anis)
Fruits, cuits après avoir subi le gel, distillés, donnent l’alcool de prunelles
Fleurs en beignets
Feuilles crues comme condiment
Feuilles crues en salade (saveur acidulée)
Boutons floraux au vinaigre comme les câpres
Fleurs en beignets, fruits crus ou cuits en confiture
Jeunes pousses cuites comme pour les asperges
Feuilles pour aromatiser les omelettes
Feuilles crues en salade
Fleurs en décoration sur pâtisseries
Mon jardin sauvage
Un coquelicot qui fleurit au fond du jardin, un éclair fauve qui saute d’arbre en arbre, des oiseaux qui chantent de bon matin, des champignons qui poussent sur la pelouse… Nos jardins regorgent de vie sauvage, apprenons à l’observer et à vivre avec. Dans ce guide, vous trouverez :
- Comment identifier plus de 170 espèces de plantes, de mammifères, d’oiseaux, d’insectes, de reptiles et de batraciens susceptibles de fréquenter votre jardin et leur impact sur la chaîne alimentaire.
- Des aménagements simples pour favoriser encore plus de diversité.
- Des conseils pour un jardin vivant et équilibré sans se laisser envahir.
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Après des études scientifiques, Michel Viard se lance dans le photojournalisme. Il réalise des reportages sur la nature et sa biodiversité en parcourant le monde pour de grands magazines (GEO, Grands Reportages...).
Il est auteur de nombreux livres sur la botanique, la faune sauvage et le jardin.
14,95 € TTC