Découvrir l’amour… Un défi de taille ! L’amour n’est-il pas un mystère qui ne saurait se laisser enfermer dans une définition ? Et pourtant, avec humour et clarté, l’auteur se risque à l’analyse de la plus passionnante des réalités humaines. Ce livre intéressera les jeunes de 13 à 20 ans et... rendra un très grand service à leurs parents et leurs éducateurs. Rien n’est négligé pour les informer, tant sur le plan moral que sur les plans sentimental et sexuel. Cependant, rien n’y est austère, grâce à des exemples concrets, des dessins humoristiques et des citations fortes ou poétiques. Un livre indispensable.
Denis SONET a travaillé comme formateur, en France et à l’étranger, dans un mouvement familial, le CLER Amour et Famille, qui forme des conseillers conjugaux et des éducateurs. Il a rencontré chaque année plusieurs milliers de jeunes, ce qui lui a donné d’être attentif à leurs problèmes. Le père Sonet a écrit de nombreux ouvrages et créé des DVD sur la famille, la vie conjugale, l’éducation et la communication.
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Nouvelle édition entièrement revue et actualisée.
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Du même auteur : Réussir notre couple – Quand l’amour se joue de la différence, Mame-Edifa, 2010 Conseils aux couples qui s’aiment… ou qui peinent, avec Brunor, Edifa, 2005 Conseils à des parents d’ado, avec Brunor, Edifa, 2005 L’amour, la vie, parlons-en !, avec Brunor, Edifa, 2005 Leur premier baiser – L’éducation affective des ados, Saint-Augustin Eds, 2008 La culpabilité, comment s’en sortir ?, Chalet, 2001
Direction : Guillaume Arnaud Direction éditoriale : Sarah Malherbe Édition : Servane Bayle, Marie de Varax Direction artistique : Élisabeth Hebert, assistée de Sophie Farnier Illustration de couverture : Sébastien Chebret Illustrations intérieures : Sébastien Chebret : p. 7, 22, 25, 34, 36, 39, 41, 42 bas, 43, 44, 46, 47, 54, 63, 81, 93, 94, 95, 102, 105, 115 haut, 118, 119, 133, 145, 150, 159, 161, 172, 185, 188, 190, 200. Bernard Debelle : p. 9, 10, 14, 15, 17, 18, 20, 23, 26, 27, 28, 29, 33, 42 milieu, 49, 51, 52, 56, 57, 58, 62, 64, 66, 67, 72, 73, 75, 77, 79, 88, 89, 90, 107, 109, 115 bas, 122, 136, 139, 153, 154, 155, 157, 160, 169, 180, 181, 192, 194, 201, 204, 208. ixène : p. 30, 48, 53, 60, 68, 71, 82, 85, 87, 97, 99, 111, 113, 135, 143, 147, 149, 162, 167, 176, 177, 179, 182, 186, 195, 196, 197, 198, 206. Corédoc : p. 11, 234. © Mame-Edifa, Paris, 2011 Site : www.mameeditions.com ISBN : 978-2-9163-5091-2 MDS : 535 150 Tous droits réservés pour tous pays.
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DENIS SONET
Découvrons l’amour
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À mes amis qui travaillent pour aider les jeunes à découvrir un amour riche et signifiant.
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Il y a trois choses qui sont au-dessus de ma portée, même quatre que je ne connais pas : le chemin de l’aigle dans le ciel, le chemin du serpent sur le rocher, le chemin du navire au milieu de la mer, et le chemin de l’homme vers la jeune fille. La Bible – Livre de l’Ecclésiaste
Aucun des grands penseurs ni des poètes n’a trouvé de réponse à la question : Qu’est-ce que l’Amour ? Nous ne pouvons rien dire de sa naissance et, au sommet de son élévation, l’âme devient musique pure et arrête toute parole. Peut-on emprisonner la lumière ? Elle glisse à travers les doigts. Paul Evdokimov
J’ai désiré tracer les mots de l’amour dans leur propre couleur… mais ils se cachent au fond de mon être et nos larmes sont pâles… Les reconnaîtras-tu, mon amie, ces mots sans couleur ? J’ai désiré dire les mots de l’amour dans leur propre musique, mais cette musique ne résonne que dans mon cœur, et mes yeux sont chargés de silence. Les reconnaîtras-tu, mon amie, ces mots sans musique ? Tagore
Aller à la rencontre de l’amour, c’est aller à la rencontre de l’indéfinissable, de l’indicible, c’est aller à la rencontre du mystère. L’amour échappe à toute définition. L’amour est « enfant de Bohème », qui ne se laisse encager ni dans les mots, ni dans la musique d’un poème. L’amour est surprise, variété, ambivalence. Il est tension et accomplissement. Il est rires et pleurs, joie et douleur, attente et étreinte, soleil et nuages, émerveillement et humble fidélité, feu d’artifice et grisaille quotidienne.
Et surtout, l’amour est plus que l’amour… Il conduit les amoureux au-delà d’eux-mêmes dans un univers qui les dépasse. Il les fait participer, étonnés, à la formidable histoire de la vie. « L’amour est la force, l’énergie essentielle, sans laquelle homme et monde ne peuvent se développer harmonieusement et connaître le bonheur. Sa vraie dimension, elle est infinie. L’amour dépasse l’amour. Il vient d’ailleurs et vole vers l’ailleurs. Pour le croyant, l’amour vient de Dieu et va vers Dieu. Dieu “est” Amour » (Michel Quoist).
Mais n’entre pas qui veut dans ce mystère de l’amour. Quiconque veut découvrir le mystère de l’amour doit laisser sur le seuil la précipitation de l’affamé, la curiosité de l’obsédé, la froideur de l’esprit critique et raisonneur.
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CHAPITRE 1
AU COMMENCEMENT, LA DIFFÉRENCE
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AU COMMENCEMENT, LA DIFFÉRENCE
HOMME – FEMME Comme l’oiseau et l’arbre Comme le papillon et la fleur Comme la rivière et le vallon Comme la nuit et l’étoile Comme le soleil et le nuage Comme l’air et les paroles d’une chanson L’homme, la femme Faits l’un pour l’autre Comme la graine pour le sillon Comme la pluie pour la graine Comme le nuage pour la pluie Comme le vent pour le nuage L’homme, la femme Le même être en deux versions Le même tissu en deux coloris La même fleur en deux parfums La même planète avec ses deux pôles Femme – homme, homme – femme Une différence qui est au départ d’une grande aventure.
Une solution ingénieuse
LA SEXUALITÉ Du latin secare : séparer. C’est l’existence d’une différenciation, d’une séparation, d’un clivage entre masculin et féminin.
Les premières cellules vivantes, apparues sur la Terre, il y a deux à trois milliards d’années, se reproduisaient par simple division, par scissiparité. La nature ne pouvait se satisfaire d’une solution qui ne donnait que de monotones copies des cellules mères. En inventant la sexualité, c’est-à-dire l’existence de deux sujets, l’un porteur des organes mâles, l’autre porteur des organes femelles, la nature inventait la variété. À l’exception des vrais jumeaux, personne ne ressemble à personne, chaque individu est unique au monde : il ne ressemble jamais totalement à sa mère, puisqu’en lui existe parallèlement ce qu’il a reçu de son père. À vouloir gommer ou nier la différence entre les sexes, à souhaiter un retour à l’unisexe, on ne ferait guère que retourner quelques centaines de millions d’années en arrière. L’embryon humain lui aussi, au départ de sa vie, est indifférencié : il possède les deux aptitudes au masculin et au féminin. Vers le 50e jour de sa vie intra-utérine, l’option est faite, et ne se développent alors que les organes sexuels correspondant au sexe programmé : là encore, vouloir gommer les différences sexuelles, au nom de la bisexualité de départ, reviendrait à rétrograder au stade de l’embryon, en refusant l’enrichissement apporté par le clivage des sexes.
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Différents dans leur corps
DIFFÉRENTS DANS LEUR CORPS L’homme et la femme ne sont pas seulement différents au niveau de leurs organes génitaux. Ils le sont par tout leur corps. Chaque cellule est différente : chaque cellule du corps masculin comporte dans son noyau le chromosome Y, tandis que chaque cellule du corps féminin comporte, à la place, un chromosome X. Tout le corps humain est marqué par son appartenance à un sexe plutôt qu’à un autre. Certaines différences, qu’on appelle caractères sexuels secondaires, sont particulièrement visibles : les traits saillants, anguleux de l’homme contrastent avec les courbes harmonieuses, gracieuses de la femme ; les épaules larges et puissantes de l’un avec le bassin plus large de celle qui peut accueillir un jour un enfant ; les muscles forts et vigoureux de l’homme (pas toujours !) avec les formes féminines plus douces. La pilosité, la voix, les seins, le sang (500 000 globules rouges de moins chez la femme) témoignent de la différence entre l’homme et la femme. 9
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AU COMMENCEMENT, LA DIFFÉRENCE
La sexualité affecte toute la personne Elle colore tout le comportement, toute la façon d’être, toute l’activité de l’homme. Pour être bien dans sa peau, par conséquent, n’est-il pas dès lors capital de s’accepter sexué ? N’est-il pas préférable et important pour une femme d’être heureuse d’être femme ? N’est-il pas impératif pour un homme d’être heureux d’être un homme ? La société n’a-t-elle pas tout à gagner d’être composée d’hommes parfaitement hommes à côté de femmes parfaitement femmes ? La conquête de l’aisance dans sa condition sexuée est un point important de l’équilibre humain. Savoir choisir la coiffure qui sied, savoir parler simplement à une personne de l’autre sexe, danser sans timidité ni trouble, vivre une amitié sans obligatoirement flirter, autant de signes de cette aisance. Dans leur vie de tous les jours, l’homme et la femme, pour vivre en société, ne doivent-ils pas avoir un comportement en harmonie avec leur corps sexué ?
Un comportement social sexué Ce qui n’est pas le cas de Mlle Laprude.
Ni le cas de Mlle Lavampe.
Tandis que Mlle Bienalaise…
Mlle Laprude n’est pas à l’aise dans sa sexualité. Elle fuit les hommes et les indispose. Elle n’est ni sexuée ni sexuelle.
Mlle Lavampe est incapable de rencontrer un homme sans voir en lui un partenaire possible. Elle est sexuelle mais détériore son comportement social sexué.
… a un comportement sexué (elle est féminine et équilibrée), qui n’est pas pour autant sexuel avec cet homme qui ne lui est rien. La vie sociale est possible.
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Différents dans leur corps
Différents, l’homme et la femme le sont d’abord au niveau des organes sexuels
Trompe Ovaire
Col de l’utérus Utérus
Vessie
Pubis
Rectum
Clitoris
Anus
Vagin
CHEZ LA FEMME Les organes sexuels de la femme sont cachés, intimes. Situés de part et d’autre de l’utérus, les deux ovaires sont les glandes féminines, usines hautement spécialisées dans une double fabrication :
CHEZ L’HOMME Les organes sexuels de l’homme sont, dans l’ensemble, extérieurs, visibles. Situés dans les bourses, les deux testicules constituent les glandes masculines, usines là aussi spécialisées pour une double fabrication :
L’ovule : cellule de 2/10e de mm qui, fécondée par le spermatozoïde, permet le départ de la vie d’un enfant. L’ovaire contient 2 à 300 000 ovules qui attendent de mûrir. Chaque mois environ, l’un de ces ovules reçoit l’ordre pour mûrir.
Les spermatozoïdes : minuscules cellules (50/1 000e de mm), fabriquées dans les tubes séminifères ; 2 km de tubes dans le testicule permettent la fabrication de cent millions de spermatozoïdes par jour.
Deux hormones : la folliculine, l’hormone qui « fait » la femme avec sa voix, ses formes spécifiques, ses seins développés ; et la progestérone, l’hormone qui « fait » la mère, qui permet à un corps de femme de mener à bien une grossesse.
Une hormone, la testostérone, produit chimique qui se répand par le sang dans tout le corps pour le viriliser au niveau de la musculature, de la voix, de la barbe et du… tempérament. 11
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AU COMMENCEMENT, LA DIFFÉRENCE
Les trompes sont de simples organes de transport pour l’ovule. Tubes de 10 à 12 cm, elles se terminent par un pavillon dont les franges aspirent l’ovule quand il est pondu. Ensuite, si l’ovule est fécondé, il est acheminé en direction de l’utérus par des cils qui, à l’intérieur de la trompe, lui rendent le service d’un tapis roulant.
L’utérus est la poche de vie, le berceau où l’enfant se développera pendant 9 mois. L’utérus mesure 7 cm, mais peut en mesurer 25 en fin de grossesse quand l’enfant a grandi. Il est tapissé d’une peau riche en vaisseaux sanguins : la muqueuse utérine. Cette muqueuse se prépare, chaque mois, pour accueillir bébé, et se détruit régulièrement s’il n’y a pas eu fécondation, provoquant une hémorragie : les règles. L’utérus débouche dans le vagin par le col utérin qui sécrète, certains jours du mois, une glaire permettant la remontée des spermatozoïdes en direction de l’ovule.
Le testicule est coiffé par l’épididyme : salle d’apprêt où les spermatozoïdes reçoivent un « vernis protecteur » et achèvent leur maturation. Le long canal déférent est l’entrepôt de stockage des spermatozoïdes (il leur faut peu de place !). Ce canal déférent se jette dans l’urètre, canal d’évacuation de la vessie. Trois glandes déversent leur sécrétion dans le canal : la prostate et les deux vésicules séminales qui fournissent le liquide qui transportera les spermatozoïdes. Liquide laiteux, alcalin, riche en sucre, il constitue, avec les spermatozoïdes, le sperme.
Il n’y a pas chez l’homme d’organe correspondant à l’utérus, sinon un reliquat embryonnaire.
Le vagin constitue chez la femme l’organe d’accueil de l’organe de l’homme. Il assure aussi le passage du sang des règles et le passage de l’enfant lors de l’accouchement. Il débouche à l’extérieur par la vulve, partie visible des organes féminins. Ces organes sont délicats : la vulve les protège grâce à une série de « rideaux », toison pubienne, grandes lèvres, petites lèvres, hymen. Situé à l’angle supérieur du losange des petites lèvres, le clitoris : léger bourrelet qui peut être, avec la vulve et le vagin, source de plaisir pour la femme.
La verge ou pénis est l’organe visible de l’homme permettant le dépôt du sperme dans les voies génitales féminines. La verge est constituée par des réservoirs (deux corps caverneux et un corps spongieux) qui ont la propriété de se gorger de sang quand l’homme éprouve un désir sexuel : ce qui provoque une certaine rigidité de la verge permettant l’union sexuelle. La verge est terminée par un renflement : le gland, recouvert d’un capuchon, le prépuce. Ce prépuce doit pouvoir coulisser facilement par une toilette régulière. Dans certains peuples, on l’enlève même entièrement : c’est la circoncision.
Les glandes de Bartholin humidifient l’entrée du vagin pour permettre, avec la transsudation du vagin, une union sexuelle facile et agréable.
Signalons enfin les glandes de Mery-Cowper qui débouchent dans l’urètre pour le lubrifier et le nettoyer avant le passage du sperme. Un léger désir chez l’homme provoque leur sécrétion.
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Différents dans leur psychologie ?
DIFFÉRENTS DANS LEUR PSYCHOLOGIE ?
Quatre différences seulement semblent bien établies par les chercheurs modernes : 1. Les femmes ont une facilité d’élocution supérieure aux hommes. 2. Les hommes l’emportent dans les aptitudes visuo-spatiales (se représenter les objets dans l’espace). 3. Les hommes sont plus agressifs que les femmes. 4. Ils l’emportent aussi en mathématiques… Encore que…
Des différences psychologiques entre les hommes et les femmes ? Autrefois, ces différences étaient affirmées fortement, mais le plus souvent soulignées par les hommes pour se prétendre supérieurs. Puis, avec la vague féministe et de légitimes revendications féminines, la tendance fut de nier ces différences : « Non, la femme n’est pas le sexe faible… mais le deuxième sexe » (Simone de Beauvoir). Et aujourd’hui, le balancier repartant dans l’autre sens, John Gray fait un succès de librairie en affirmant que « les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus », donc sont très différents ! Dès lors, disons simplement que : • Les différences relevées restent souvent discutées : ce sont la plupart du temps des affirmations non prouvées véhiculées par la culture ambiante. Est-il si sûr par exemple que les femmes soient plus anxieuses, plus impressionnables, plus serviables, plus capricieuses que les hommes ? Est-il si sûr que les hommes soient plus courageux, plus forts… ? Nous vivons sur des clichés stéréotypés qui ont la vie dure, en dépit de multiples mises au point. • N’y a-t-il pas plus de similitudes entre les sexes que de différences ? Et ces différences ne sont-elles pas d’abord une question de degrés ? • Les influences sociales et familiales ne sont-elles pas aussi très importantes pour la psychologie des individus ? Un climat familial peut être heureux ou tendu ; le père autoritaire ou faible ; la mère affectueuse ou froide ; la situation pécuniaire aisée ou difficile ; le quartier bourgeois ou populaire. Tel enfant refuse son sexe parce que ses parents désiraient qu’il fût autrement : les déterminismes hormonaux cèdent parfois le pas sur les déterminismes socioéducatifs. • Enfin, l’homme n’est-il pas un être libre, capable de construire sa personnalité dans le sens qu’il veut ? N’a-t-il pas la possibilité d’influer sur sa nature ? Ainsi la femme moderne se sent capable de se hisser là où l’homme pensait régner en solitaire. N’est-elle pas capable, elle aussi, de créer, de calculer, d’imaginer, de composer, de commander… ? 13
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ET L’INTELLIGENCE ? Il faut être catégorique : aucune différence n’a pu être mise en évidence entre les intelligences masculine et féminine.
Toutefois, même si la plupart des différences relevées sont probablement surtout culturelles (et donc susceptibles d’évolution), il reste que, l’homme et la femme n’habitant pas le même corps, des différences de structure peuvent subsister. La culture d’une époque pourra amplifier ou minorer ou moduler ces différences : Les cerveaux tout d’abord : « Les cerveaux des garçons et des filles, des hommes et des femmes sont différents » (Sandra Witelson, neuropsychologue). Ainsi il y aurait chez l’homme un plus fort développement de l’hémisphère droit, centre de la synthèse, de l’aptitude au repérage dans l’espace ; chez la femme, un plus fort développement de l’hémisphère gauche, centre de la parole, centre de l’analyse. Bien des découvertes restent à faire en ce domaine. Les hormones agissent différemment chez l’homme et chez la femme. Chaque sexe possède en petite quantité les hormones de l’autre sexe. Les hormones mâles, dominantes chez l’homme, occasionnent par exemple une propension à l’agressivité. Les hormones femelles, dominantes chez la femme, une tendance à la passivité, à l’accueil. La force physique est en règle générale l’apanage de l’homme. Bien que nous ne soyons plus à l’âge des cavernes, ce fait influe sur les comportements. Celui qui dispose d’une force certaine a des chances d’être moins craintif en face d’une agression possible. La sexualité n’est pas vécue non plus de la même façon. Les organes de l’homme sont externes, ceux de la femme, internes. L’homme a parfois tendance à considérer la sexualité comme un à-côté de sa vie ; la femme vit sa sexualité dans l’intime de son corps : elle en ressent davantage la gravité… et les conséquences. Seule la femme est appelée à être mère. La maternité inscrit en elle une dépendance possible, qui permet de comprendre le besoin qui est souvent en elle de sentir une force et une tendresse à ses côtés.
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Différents dans leur psychologie ?
Des différences fréquemment observées dans la façon d’aimer ? Sans entrer davantage dans la question de savoir si ces différences sont naturelles ou culturelles, essayons de relever ce que nous observons dans la façon d’aimer des hommes et des femmes. Nous nous excusons d’avance auprès de ceux qui ne se reconnaîtraient pas dans ce tableau : rien n’est vrai à 100 % en psychologie. Nous nous contenterons de signaler ce que nous observons en général et en moyenne, sans prétendre qu’il doit en être ainsi.
CHEZ LES FILLES
CHEZ LES GARÇONS
Importance de la dimension affective
Importance de la dimension charnelle
La tendresse, l’amour, sont en général des valeurs fondamentales pour la femme. Se savoir aimée, élue, choisie, cajolée, câlinée, entourée, choyée, voilà son bonheur : sa forme à elle de sensualité.
La dimension charnelle est toujours fortement présente dans l’élan amoureux du garçon. Il n’est pas indifférent à un beau corps érotiquement mis en valeur. On connaît ses curiosités pour les revues légères : le voir et le toucher comptent pour lui.
« Vous, les femmes, vous pensez avec le cœur. Vous, les femmes, vous embellissez nos heures. Vous êtes l’amour ou bien la folie. Vous peignez en noir ou en bleu L’arc-en-ciel de notre vie. » Enrico Macias
« Si tu savais, jeune fille – mais tu le sais – comme je suis ému soudain quand ton corps dessine ses formes dans la nuit… quand je sens tout près de moi le charme de ton bras nu, le parfum d’un subtil décolleté. » Cédric
Combien de femmes sentimentales se laissent troubler et gagner par l’ambiance de certains bals, les propos habiles du beau parleur, les délicatesses calculées de l’homme âgé… les fantasmes de ses propres rêves.
Le garçon peut se laisser facilement conquérir par le physique d’une jeune fille, par « la façade », au risque d’oublier de faire d’abord l’inventaire des qualités de cœur et d’intelligence plus fondamentales.
« J’aime les garçons un peu poètes, un peu rêveurs, un peu romantiques. C’est bien agréable et l’on peut avoir des échanges intéressants. » Emmanuelle
« Y a pas à dire : une fille bien roulée qui marche sur une plage, ça ne te laisse pas de glace… Oh ! ce que j’aime, c’est pas tellement qu’elle ait un profil de star… mais un je-ne-sais-quoi de féminité. » Matthieu
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AU COMMENCEMENT, LA DIFFÉRENCE
Le garçon qui connaît cette dimension sentimentale de la femme n’est pas dupe d’une renarde fine et futée qui sait verser une larme au bon moment. Du moins sait-il se garder de la grossièreté qui peut inutilement l’indisposer.
La fille qui connaît cette dimension charnelle du garçon a le souci de soigner son extérieur : il y a une légitime et indispensable coquetterie pour plaire à celui qui est sensible aux formes.
« Les garçons jouent souvent au dur, au plus malin… mais n’est-ce pas nous, les filles, qui les amenons à faire ce que nous voulons… ce que femme veut ! » Manon
« C’est un devoir pour les filles sérieuses d’être aussi belles et jolies… puisque les garçons en tiennent tellement compte. » Marie
C’est à la fille, plus spontanément tendre, d’éduquer chez le garçon la dimension sentimentale. Elle peut libérer la tendresse trop souvent cachée dans le cœur du garçon. Elle est éducatrice du cœur dans la mesure où elle sait imposer au garçon, avec simplicité et limpidité, une relation amicale chaleureuse qui ne comporte surtout pas trop vite la dimension charnelle.
C’est au garçon, dépositaire des valeurs du corps, d’initier la fille à une dimension qu’il ne lui est pas donné ordinairement de connaître spontanément. Il est l’éducateur du corps… dans la mesure où, dans la période des fréquentations, il sait acheminer, par la délicatesse et la progressivité, celle qu’il aime vers le don charnel de la vie conjugale.
LES TROIS MALENTENDUS
1. Les sorties C’est dimanche, Pierre et Cécile sont sortis. Que cherchent-ils ? Cécile, un cœur probablement. Pierre, un corps peut-être… Et la relation qui pourra naître sera construite sur un malentendu. 2. Les tenues vestimentaires Combien de tenues un peu imprudentes de jeunes filles sont jugées provocantes et aguicheuses par les adolescents. « Si un garçon venait me demander ce qu’il ne doit pas me demander, c’est moi qui serais à gifler : c’est toi, la garce, pas lui, parce que d’une façon ou d’une autre, tu lui as donné l’idée » (l’ancienne championne de ski Marielle Goitschel). 3. Les longs tête-à-tête En solitaire, notamment dans les voitures. La jeune fille doit savoir que certains « seuls à seuls » qui n’en finissent pas, certaines câlineries anodines pour elle, peuvent troubler profondément le corps de l’adolescent : elle le jugera ensuite trop entreprenant alors qu’elle l’aura, par son attitude, rendu incapable de se contrôler.
NOTEZ : Nuançons bien ces réflexions, sans dire trop vite : les hommes sont charnels, les filles sont sentimentales. Les hommes aussi sont des tendres (regardez les poètes, les grands musiciens…), mais souvent ils ne le montrent pas. De même que les filles ont des possibilités de sensualité souvent plus grandes que les hommes.
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Différents dans leur psychologie ?
L’amour avant tout
L’amour mesuré
Quand une fille est amoureuse, toute sa vie et tout son être sont profondément affectés par cet amour.
Le cœur du jeune homme peut connaître, lui aussi, un grand amour envahissant. Mais, en général, notamment quand il ne doute pas de l’amour de la jeune fille, son amour est plus mesuré. Il aime sa petite amie, mais il aime aussi et d’abord les copains.
« Je le reconnais : depuis que je suis amoureuse de Jean, je suis devenue possessive : je veux tout, j’exige tout, je lui pardonne tout, je ferais tout pour lui… Je comprends qu’on puisse désirer le posséder pour toujours. » Laure
Ce n’est pas étonnant que la jeune fille soit parfois considérée par le garçon comme « pot de colle », comme « crampon »… « Elle me tient des heures au téléphone… ça va un moment, mais bon… En plus, ça fait râler mon père ! » Victor
Il aime sa petite amie, bien sûr, mais il aime aussi le sport : « Quand je pense que cette semaine nous n’avions qu’une soirée de libre à passer ensemble… et il a trouvé le moyen d’aller voir un match de rugby. Faut le faire ! » Pauline
Dès lors, quand surviennent un abandon, une rupture, mademoiselle de sombrer dans le chagrin d’amour le plus noir, le plus suicidaire. « Avec un certain étonnement, je constatais que toute sa vie était changée, et encore, à ce moment-là, je ne m’en rendais pas beaucoup compte. En un mot, sans y avoir réfléchi, j’avais déclenché une tempête dans le cœur de Clémence et je n’étais pas du tout prêt à assumer une nouvelle responsabilité. C’était très grave. J’avais mis les pieds dans le plat d’une façon abominable par une inconscience notoire. C’est fou le mal qu’on peut faire en n’y prenant pas garde : il vaut mieux réfléchir avant. » Romain
Il lui arrive de bloquer l’évolution d’un amour qui l’emmène un peu trop vite à son gré vers la mairie.
LES PETITS POISONS DE LA VIE DE JEUNE FILLE Le rêve : Même au xxie siècle, le rêve existe, entretenu, savouré. Le prince charmant : Cet homme merveilleux qu’on espère paré de toutes les qualités qu’il n’a pas. La jalousie : qui entretient tellement de rivalités entre filles. Le cafard : Cette grande nostalgie qui s’empare de la fille quand elle ne se sent pas aimée ou comprise. Le souvenir : Ce qui touche le cœur d’une fille ne s’oublie plus : c’est gravé.
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AU COMMENCEMENT, LA DIFFÉRENCE
Importance de la parole
Importance de l’action
Une femme n’est jamais insensible à la parole : elle attend le compliment bien troussé, le « Je t’aime » sincère, la confidence confiante… ou le poème dont elle rêve.
Si beaucoup de garçons sont des baratineurs quand il s’agit d’épater les filles, force est de constater qu’ils sont vite à court d’imagination dans une relation durable : il suffit de songer au mutisme de certains maris après quelques mois de vie commune.
« Avouez, Mesdemoiselles, que c’est dur à accepter : vous vous extasiez devant le baratineur qui ne croit pas un mot de ce qu’il dit, et vous envoyez promener celui qui vous aime, mais qui, timide et intimidé, ne trouve pas les mots que vous attendez. » Paul
Ils savent parler à l’infini de foot, de moto, voire de politique. Mais il leur est particulièrement difficile de parler d’eux-mêmes, des sentiments qui les habitent.
La jeune fille fait confiance à la parole d’amour, et le garçon qui joue de sa confiance peut la blesser profondément : il est toujours pénible pour un homme de cœur de savoir qu’il y a quelque part dans le monde une fille dont la vie est gâchée à cause de lui, une fille qui ne croit plus à l’amour justement parce qu’elle y a trop cru. Est-ce à dire que les filles ne regardent pas les gestes ? Non, bien sûr, mais elles ne demandent pas des gestes spectaculaires, l’essentiel est qu’ils soient signes d’amour : « Cette fleur que tu me cueilles dans le pré voisin. Ce petit papier glissé dans ma poche avec ces simples mots : je t’aime. Ce coup de fil que je n’attendais pas… Un rien, une joie… La vie est faite de riens qui sont des joies. » Claire
« Vous avez acquis une parole essentiellement extérieure… Laissons donc cette comédie… Partageons nos angoisses, affirmons nos espoirs ensemble. Ces larmes retenues, laissez-les donc couler avec nous. Sans pudeur. Cela vous évitera de mourir d’un infarctus à 40 ans pour n’avoir jamais extériorisé votre stress. Osez vous montrer sensibles, émotifs même. » Véronique Guillaud
L’homme croit qu’il compense les mots qu’il ne dit pas par les grands gestes qu’il pose : n’a-t-il pas fait 50 km à vélo pour la revoir ? N’a-t-il pas payé la note au restaurant ? OUI, VOILÀ BIEN LE PROBLÈME Un homme croit qu’il dit, du moment qu’il fait… et la femme ne voit pas ce qu’il fait, car elle n’écoute que ce qu’il dit.
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Différents dans leur psychologie ?
L’amour souterrain et progressif
L’amour hésitant
Comment vient l’amour chez les filles ? Fréquemment, il débute d’abord lentement, timidement, souvent à son insu. Pour grandir, quelques mois après, d’une façon uniformément accélérée. Il est souterrain et progressif.
Comment vient l’amour chez les garçons ? Subjugué par un beau physique, le garçon peut connaître le coup de foudre. Puis des considérations de détail peuvent le faire hésiter : des jambes un peu fortes, des boutons… Hésitation qui devient majeure s’il a l’impression que la relation se fait « piégeante ». Si, malgré cela, l’amour persiste, il devient très fort.
Le coup de foudre est peu fréquent chez la fille. Sauf dans le cas où le prétendant ressemble étrangement au type idéal de prince charmant qu’elle porte plus ou moins en elle. Avec le risque, dans ce cas, de projeter sur lui toutes les qualités de son prince charmant qu’il n’a pas forcément. Mais, en général, l’homme qui se présente ne répond pas parfaitement à son attente : « J’attendais un grand brun aux yeux bleus… Éric est un petit blond à lunettes… Il m’a fallu du temps pour admettre que je l’aime. Il y a deux ans quand je l’ai vu, j’avais dit : “Surtout pas celui-là !” » Mathilde
Ses hésitations s’expliquent : moins mûr que la jeune fille au même âge, le garçon acquiert souvent plus tardivement la stabilité du sentiment amoureux, au point qu’il conçoit difficilement qu’on puisse aimer toute une vie. La peur de l’engagement trop rapide le conduit parfois à la rupture. Et quand rupture il y a, le garçon n’est pas toujours très clair. Au lieu de dire nettement : « C’est fini ! », il se retire, sur la pointe des pieds, avec des mots ambigus : « Tu es une fille formidable… mais, tu vois, on est jeunes… on verra plus tard. Mais si tu as une autre occasion, fonce, ne t’en fais pas pour moi ! »
AVIS Aux filles : • Restez lucides face au moindre battement de votre cœur. Repérez un amour naissant sans dire qu’il s’agit d’amitié : on peut s’attacher sans en prendre conscience à un homme marié, le temps crée parfois sournoisement un lien. • Ne refusez pas trop vite une demande de fréquentation sérieuse, même si l’amour n’est pas présent au départ : il peut venir ! • Ne parlez pas trop tôt mariage, ce qui ferait fuir l’élu de votre cœur. Laissez-le s’attacher ! Aux garçons : • Donnez à une fille le temps de vous aimer, sans la harceler continuellement. Aux filles et aux garçons : • Laissez toujours à l’autre le droit – qu’il a – de se reprendre, ce qui est la meilleure façon de se l’attacher : l’amour ne s’impose pas.
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AU COMMENCEMENT, LA DIFFÉRENCE
Un amour admiratif
Un amour adoratif
L’admiration entre pour 80 % dans l’amour. Surtout dans l’amour féminin. Quel est le jeune homme qui attire davantage une fille ? Le dur ? Le tendre ? Le beau gars ? Le gentillet ? La réponse est simple : celui chez qui elle trouve quelque chose à admirer. Une femme peut difficilement aimer longtemps un homme qu’elle n’admire pas à un titre ou à un autre.
L’adolescent a lui aussi sa phase d’admiration : quand il est très jeune et que l’amour chante en lui pour la première fois. La jeune fille lui apparaît alors comme un être admirable, pur et angélique : il lui écrit des poèmes et soupire romantiquement. Mais bien vite, dans le monde moderne surtout, cette image de la femme s’altère à la suite de conversations ou d’expériences minables : la femme devient cet objet de moqueries de tant de propos masculins.
On connaît la séduction qu’exerce sur les filles l’homme riche et installé, ou le propriétaire d’une belle moto ; l’homme aux tempes argentées ou la vedette en renom ; le professeur brillant ou le moniteur de ski ; même le bandit populaire ou l’inconnu sur lequel elle projette des qualités merveilleuses. Elle a pourtant intérêt à admirer de vraies valeurs, des valeurs durables. À l’homme donc d’être quelqu’un ! Quelqu’un de solide pour répondre à l’attente féminine : « Tout peut impressionner une femme, l’équilibre, l’ordre intérieur d’un homme, la façon dont il domine sa vie avec des nerfs trempés… Vis-à-vis d’une femme, tout homme a sa chance s’il est un homme vrai, pas du toc… » Anaïs
Puis, prenant de l’âge, le garçon finit par penser que, si les femmes ne valent rien, une peut-être échappe à la règle… et pour celle-là qu’il choisira unique au monde, il aura plus que de l’admiration, de l’adoration, comme il avait autrefois de l’adoration pour une autre femme, sa mère. Cette femme élue, il va la placer sur un piédestal tellement élevé qu’il ne comprendrait pas qu’un jour elle puisse le décevoir. « Tu vois, une fille que tu aimes, tu as envie de la respecter puisque tu l’adores. C’est un signe qui ne trompe pas… » Romain
Au garçon d’apporter à la fille ce qu’elle désire : mieux que de l’adoration, de l’estime. « Ne pas être la déesse, ni l’objet charmant, l’ornement des jours. Ne plus être respectée parce qu’elle est la mère de leurs enfants, mais parce qu’elle est elle-même dans son originalité, ses projets irremplaçables. » Yvonne Pellé-Douël
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Différents dans leur psychologie ?
Un amour accueillant
Un amour conquérant
La femme a un certain besoin d’être protégée : est-ce le résultat de notre culture qui a fait jusqu’ici la part plus belle à l’homme ? Peut-être, mais n’oublions pas que sa disposition à la maternité explique son besoin de sentir à ses côtés une force. Et ce n’est pas pour rien qu’elle aime « se lover » dans deux bras solides.
Il y a dans tout amour masculin un certain besoin de conquête, de domination ou au moins de protection. Et la société n’est pas sans encourager ce comportement :
En fait, même les femmes les plus libérées n’aiment que rarement les jeunets, les instables, les trop doux qu’elles jugent mièvres. « Les filles me font un peu peur. Elles attendent tout de nous, la première parole, la première caresse, le premier engagement… Il est bien rare qu’une fille m’adresse la parole la première. » Paul
« Quand un homme “drague”, c’est un “don Juan”. Honneur de son sexe. Quand une femme drague, c’est une “putain”. Déshonneur de son sexe. » Véronique Guillaud
Les femmes conquises un peu trop facilement n’intéressent pas longtemps les hommes. « Fille conquise n’a plus de goût… Filles chewing-gum renvoyées après usage… Seule un peu de résistance donne du prix à notre conquête. » Guillaume
DOMINANT, DOMINÉE ? Faut-il en conclure que l’idéal du couple, c’est un homme fort qui domine et une femme soumise mais comblée ? Certainement pas. La première conquête que doit faire l’homme, c’est la maîtrise de lui-même : une force aimante et maîtrisée à ses côtés est un réel motif de joie pour une femme. La femme n’a pas à être passive : elle est un être libre, capable de se construire. Elle n’est pas à la disposition du bon vouloir de l’homme : « Qu’est-ce qu’ils croient ? Que nous serons toujours là, quoi qu’ils disent, quoi qu’ils fassent ? Nous ne sommes pas des poupées, tout de même » (Charlotte). Elle n’ignore pas que, lorsqu’elle ne dit pas non, c’est qu’elle dit oui. Elle est aussi responsable que le garçon.
C’est ainsi que l’homme et la femme s’orienteront, en personnes libres, vers la construction d’un couple démocratique. La femme moderne devient un interlocuteur valable, égale et associée de l’homme dans cette œuvre commune qu’est le foyer. Et l’homme, dans cette évolution, verra très vite qu’il n’est pas perdant, puisqu’il se sentira aimé et choisi par une femme pleinement libre et adulte.
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AU COMMENCEMENT, LA DIFFÉRENCE
L’ÉGALITÉ DANS LA DIFFÉRENCE
Évidente égalité Différents ne signifie pas inégaux. Même si l’on reconnaît chez l’autre l’existence de différences, on n’entend pas affirmer pour autant la moindre supériorité. « Il n’y a pas de sexe fort et de sexe faible ou du moins tous les deux sont forts et faibles tour à tour. Force et faiblesse sont fonction des circonstances bien plus qu’affaire de sexe. Question d’éducation aussi et de maturité psychique » (Pierrette Sartin). « Une différence peut s’exprimer par une performance meilleure dans un secteur déterminé, mais l’idée d’une supériorité d’un sexe sur l’autre doit être totalement exclue » (Évelyne Sullerot, sociologue). La femme moderne a suffisamment montré qu’elle était capable d’assumer autant que l’homme des tâches difficiles de créativité ou de direction. Parce que tous deux sont des personnes à part entière, un homme vaut une femme, une femme vaut un homme. L’un ne peut être sacrifié à l’autre.
Différence difficile à gérer Il reste qu’il faut bien affronter, gérer, digérer, vivre la différence. Et cela ne va pas sans difficultés : Se lier à un autre, différent, constitue un peu une aventure. L’accepter, c’est s’ouvrir à la possibilité d’être changé par lui, arraché à ses sécurités ; or, l’inconnu fait peur. 22
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L’égalité dans la différence
L’autre apporte avec lui de multiples occasions de heurts et d’incompréhensions : son histoire, ses origines, ses réactions spontanées, ses habitudes, ses originalités dérangent inévitablement. De plus, dans le monde moderne, les différences homme-femme ne sont pas aussi définies que par le passé. L’homme est souvent décontenancé : cette femme qui prend de l’autonomie et se propulse dans toutes les fonctions professionnelles et sociales lui échappe, il ne sait plus très bien qui elle est ni, en conséquence, ce qu’il est lui-même.
Heureuse différence Trouverait-on un monde plus ennuyeux que celui qui promouvrait l’uniformisation des sexes, des races, des opinions ?
Quand vous ricanez vos quinze ans À grands coups de fanfaronnades, Une arbalète entre les dents, Pour brailler vos chansons paillardes. Et quand vous débarquez soudain À l’heure où nous devenons femmes, La vantardise au bout des poings, C’est fou comme vous manquez de charme. Mais quand vous prenez dans vos bras Un enfant de ma délivrance, Quand votre joie d’être papa, Me fait oublier la souffrance, Soudain fragile à mon chevet, Vous ne me cachez plus vos larmes, Quand votre cœur est aux aguets, C’est fou comm’ vous avez du charme. Mannick
La différence permet de se définir, de se situer, d’exister « La femme devient femme sous le regard de l’homme, mais il faut affirmer avec autant de force que l’homme ne devient vraiment un homme que sous le regard de la femme ; la différenciation sexuelle est un phénomène de réciproque humanisation » (Abel Jeannière). La différence permet le dialogue Elle le rend nécessaire plutôt. Deux « identiques » n’auraient rien à se dire : « Si tu penses comme moi, pourquoi te parlerais-je ? » La différence invite à l’harmonie Pour créer l’harmonie, le musicien joue de la différence des cordes. « Il y a deux manières d’être homme parmi les hommes : la première consiste à cultiver sa différence, la seconde à approfondir sa communion » (André Malraux). La différence permet l’enrichissement mutuel « Si je diffère de toi, je t’augmente » (Saint-Exupéry).
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AU COMMENCEMENT, LA DIFFÉRENCE
Dans une vie de couple, au long des années, il se fait un échange, une osmose, dans les deux sens, des qualités des conjoints. « L’égalité vraie ne s’appuie pas sur la similitude. Elle s’enracine dans le mystère de la différence, seule propice à l’union. Si, en l’autre, je ne trouvais que moi, quelle déception, quelle raison de lui en vouloir ! Mais lorsque je perçois en lui ce que je ne suis pas, c’est-à-dire vraiment le grand large, je sens éclater ma limite et venir, pour la première fois, l’assentiment de l’infini. C’est en ce sens que l’autre me dévoile la face de Dieu. Sur sa rive lointaine, il bâtit ma transcendance » (France Quéré, théologienne). La différence permet le progrès de la civilisation Je t’accepte. Telle que tu es. Je ne te demande pas d’être une autre. Ni la Vénus de Milo, Ni la femme éternelle. Ni même la copie de ma mère. J’accepte que tu sois simplement toi-même Car tu es unique au monde. C’est ton mystère que je refuse de m’approprier. Je refuse de te modeler. Sois toi-même.
Le monde a tout à gagner à ce que les qualités ou les valeurs vécues spontanément par un sexe soient en fait vécues par toute l’humanité. Ainsi, en prenant une place plus grande dans les affaires du monde, la femme propage « les valeurs domestiques de la responsabilité et non de la puissance, de la gratuité et non de la concurrence forcenée, de la paix et non de l’éternelle rivalité, de la fantaisie au lieu de l’abstraite rationalité » (France Quéré). C’est en ce sens qu’on peut dire avec Aragon que « la femme est l’avenir de l’homme ». S’accepter différents, mieux : se réjouir d’être différents.
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CHAPITRE 2
LA PROMOTION DU DÉSIR
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LA PROMOTION DU DÉSIR
LE MYTHE DE L’ANDROGYNE Les Anciens, pour expliquer cette attirance des sexes, avaient imaginé la légende suivante : le premier être humain aurait été créé hermaphrodite, c’est-à-dire comportant les deux sexes. Mais un dieu jaloux le partagea en deux parties : l’une donnera l’homme, l’autre, la femme. Il reste que, depuis cet événement, ces deux moitiés se sentent violemment appelées à refaire le tout originel.
L’ATTRAIT Pour combler la différence entre l’homme et la femme, jaillit l’attrait, une pulsion de l’un vers l’autre, un élan, une affinité, une attraction prodigieuse, un appel profond, une force, une énergie puissante. La sexualité, dans son aspect dynamique, est cette attraction puissante, ce dynamisme profond qui veut rapprocher les sexes que la différenciation a séparés.
L’ATTRAIT EST FAIT DE BESOIN De quoi est fait cet attrait intersexuel ? Au départ, incontestablement de besoin. Entre l’homme et la femme, un puissant besoin physique, une faim de leurs corps, l’envie sexuelle. Le corps de l’homme désire s’unir au corps de la femme, le corps de la femme au corps de l’homme. Chez l’homme et la femme existe un besoin génital profond : – qui s’exprime par un regard, un sourire, un baiser, – mais qui aspire en fait à connaître le plaisir que procure l’acte sexuel, – et qui répond ainsi à l’appel puissant et ancien de la vie qui veut la continuation de l’espèce.
Chez le tout jeune adolescent, le besoin sexuel n’est pas aussi précisé : sa visée est plus partielle. Il n’est souvent qu’un attrait pour une partie seulement de la personne (les seins, les sous-vêtements…), ou bien il n’aspire qu’à une forme restreinte d’activité sexuelle, seulement voir, par exemple. C’est un progrès incontestable quand ces pulsions éparses s’unifient dans un besoin génital qui aspire à la rencontre de la totalité du corps de l’autre dans l’acte sexuel.
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L’attrait est fait aussi de désir
Besoin sain et naturel, mais insuffisant. Si l’attrait n’était fondé que sur le seul besoin physique, que serait chacun des partenaires ? – un produit de consommation ? – un instrument de plaisir ? – un chewing-gum rejeté après usage ? – un gibier convoité ? – un simple objet ? Heureusement, à côté du besoin, il y a le désir.
L’ATTRAIT EST FAIT AUSSI DE DÉSIR Le désir est beaucoup plus que le besoin. Le besoin est le cri du corps ; le désir, c’est le cri et le rêve du cœur. Il demande plus que la satisfaction d’un besoin, il aspire à la rencontre. • Bébé a besoin du biberon, mais sa soif est plus grande que celle du lait : il désire surtout une rencontre de tendresse avec sa mère. • La prostituée, qui sait bien que son corps ne peut donner qu’une pauvre satisfaction purement physique, emprunte alors le langage de l’amour pour laisser croire qu’il y a une vraie rencontre. • Le besoin sexuel très fruste, comme celui de la masturbation, essaie de prendre un peu de densité en imaginant, en « fantasmant » une rencontre. • Une relation sexuelle sans amour n’est-elle pas souvent un « SOS déchirant… où le cœur crie : Est-ce que j’existe pour toi ? Est-ce que je compte pour toi ? Dis-moi que je ne suis pas seul au monde ! » (Daniel Ange). Quel vide quand il n’y a pas de réponse ! La solitude est plus grande encore. L’homme est fait pour la rencontre. Il est fait pour la relation. Il n’existe pleinement que dans l’échange avec les autres.
L’enfer, c’est l’absence des autres. L’enfer, c’est la fermeture à l’autre. Je nais habité par les autres. Roger Garaudy (philosophe)
« J’ai faim de tes cheveux, de ta voix, de ta bouche, Sans manger, je vais par les rues et je me tais. Sans le soutien du pain et dès l’aube, hors de moi, Je cherche dans le jour le bruit d’eau de tes pas. Je suis affamé de ton rire de cascade Et de tes mains couleur de grenier furieux. Oui, j’ai faim de la pâle pierre de tes ongles. Je veux manger ta peau comme une amande intacte. J’ai faim, je vais, je viens, flairant le crépuscule, Et je te cherche et je cherche ton cœur brûlant Comme un puma dans le désert de Quitratué. » Pablo Neruda 27
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LA PROMOTION DU DÉSIR
Aimer, c’est réussir à donner à l’autre confiance en lui. Martin Gray
EXISTER Voilà en définitive ce que chacun attend de la rencontre : être reconnu, compter pour quelqu’un, avoir valeur dans les yeux d’un autre. « Je ne savais pas que tout pouvait soudain se mettre à exister parce qu’un autre existait. Je ne savais pas que la terre pouvait être belle. Aujourd’hui, je sais qu’elle est belle puisqu’elle te porte » (Naël).
Mais le désir lui aussi est insuffisant, même s’il dépasse le simple besoin physique, même s’il aspire à la rencontre avec l’autre, car il reste souvent possessif et égocentrique. Même la tendresse peut n’être qu’un attachement aussi captatif que le besoin charnel. Le besoin d’exister peut cacher un puissant désir de conquête et de séduction. Pour que la relation soit plus riche, le désir est invité à se convertir et à devenir amour.
LE DÉSIR INVITÉ À DEVENIR AMOUR En fait, le désir fait souvent lui-même sa propre mutation, sa propre promotion : il débouche assez naturellement sur l’amour. L’amoureux découvre toujours tôt ou tard que dans son cœur grandit : – le besoin de protéger, – le besoin de rendre heureux, – le besoin de faire des cadeaux, – le besoin de promouvoir l’autre, – l’envie folle de dire merci. L’amoureux fait un jour cette découverte extraordinaire que « la vie, c’est cela : s’accomplir en devenant un être de communion, fût-ce au prix du don de soi. Là seulement naîtra la joie. Exister pour un autre et faire exister un autre, dans un appel constant à la plénitude, on ne peut vivre une réalité humaine plus profonde » (Jean-Pierre Lintanf).
Moi, je t’offrirai Des perles de pluie Venues de pays Où il ne pleut pas. Je creuserai la terre Jusqu’après ma mort Pour couvrir ton corps D’or et de lumière. Je ferai un domaine Où l’amour sera roi, Où l’amour sera loi Où tu seras reine. Ne me quitte pas.
L’amoureux découvre spontanément une composante capitale de l’amour : le don.
Jacques Brel
« Je ne savais pas qu’un jour, les motos, les sorties, les CD et les fêtes ne seraient que du vent à côté d’un sourire de Camille ! Je ne savais pas qu’un jour, je cesserais de ne vivre que pour moi, pour mes plaisirs, que je n’aurais souci que d’elle et son bonheur. Qu’est devenu le garçon insouciant tournant autour de son nombril ? Arraché à lui-même par l’amour, il découvre, ébloui, le bonheur de donner » (Alexandre).
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Aimer, c’est donner
AIMER, C’EST DONNER Or, multiples sont les façons de donner et de se donner.
C’est se décentrer sur l’autre L’amour est un pas dans le vide à la rencontre d’une personne, c’est-à-dire d’un monde à découvrir. L’amour est sortie de soi à l’appel de l’autre. « Étrange réalité de l’amour : il n’est l’amour de rien ! Aimer une femme seulement pour sa beauté, pour l’attraction sexuelle qu’elle exerce sur nous, pour son intelligence, pour ses dons, ce n’est pas encore de l’amour. Dès que l’on se demande pourquoi on aime, l’on a cessé d’aimer. Car l’amour est un acte constituant, inconditionnel : l’acte par lequel je franchis, à la sommation de l’autre, les frontières dans lesquelles j’étais parqué par mon individualisme » (Roger Garaudy, philosophe).
C’est donc aussi renoncer L’amour nous arrache à notre narcissisme pour que nous répondions à l’appel de l’autre. « Tu es le voyage auquel j’ai renoncé, le collier de perles que je n’ai pas acheté, mon lac italien aux rives ensoleillées, mon coin de ciel bleu en pays étranger » (Rita Snowdon).
C’est respecter le mystère de l’autre « L’amour est le contraire de la jalousie, corollaire de la possession, de l’avoir. Cette possession jalouse tend à réduire le partenaire à nos propres dimensions. Elle tend à détruire en lui ce qui est irréductiblement différent de nous » (Roger Garaudy). Refuser de se l’approprier. Ne pas le considérer comme bouche-trou de nos manques. Vouloir qu’il reste avant tout lui-même. L’aimer pour lui et non pour ce qu’il nous apporte.
C’est accueillir Accueillir l’autre tel qu’il est. « Si tu aimes quelqu’un, tu l’aimes avec ses défauts et ses qualités. Tu partages ses joies et ses ennuis. Tu ressens la même chose lorsqu’il est là et lorsqu’il est loin, lorsqu’il est couvert de boue ou tiré à quatre épingles » (Pierre).
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LA PROMOTION DU DÉSIR
Accueillir le don qu’il nous fait : si, par souci de donner, tu oublies d’admirer la rose qu’il te tend, tu restes indifférente au baiser qu’il te porte, tu ne prends pas le temps de déballer son cadeau et de l’apprécier… tu le prives d’exister. Fais-lui le grand cadeau d’accueillir son cadeau. Accueillir ses désirs et ses peurs, sa famille et ses origines, ses richesses et ses limites, ses déceptions et ses projets, ses attentes et ses illusions, ses cafards et ses joies.
C’est entourer l’autre de tendresse La vraie tendresse n’est pas une subtile recherche de soi-même, une habile façon de s’approprier l’autre. Elle est attention délicieuse, mélange merveilleux de présence chaleureuse, de délicatesse sans calcul, de caresses respectueuses, d’empressement à rendre heureux, de douceur affectueuse.
C’est promouvoir l’autre Le vice n’entre pas dans les amours sublimes. Il n’est pas plus qu’un grain de sable dans la mer. Nos amours resteront pures comme un beau ciel. Apollinaire
Le but de la vie de couple n’est pas de se fabriquer un mari bien dressé qui essuie ses pieds en rentrant. Le but de la vie de couple n’est pas de se trouver une femme obéissante et soumise qui remplace notre mère. Le but de la vie de couple n’est même pas simplement d’être heureux ensemble. Le but de la vie de couple est que l’autre devienne par moi, avec moi, grâce à moi, ce type idéal d’homme ou de femme qu’il (elle) est appelé(e) à devenir.
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Aimer, c’est donner
C’est partager, offrir
C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. Saint-Exupéry
« L’amour donne, pardonne et survit. L’amour a toujours la main ouverte Et donne tant qu’il est en vie. Oui, son plus beau privilège Est de donner, donner, donner. » Marion Stroud Donner de sa tendresse Et donner son sourire. Donner de son temps, Donner de son argent, Donner le temps qui coule Et offrir une rose. Donner ses lèvres Et donner son « oui ». Donner même sa vie Dans la fidélité De chaque jour qui passe. Et dans un grand élan, Donner un peu tout ça Dans le don de son corps.
Aimer, c’est tout donner L’amour ne veut pas moins que le don intégral, total, radical, inconditionnel. L’amour crie à l’aimé : « Je t’aime avec tout ce que je suis, pour tout ce que tu es, et pour toujours. » « Je t’aime au-delà de ton passé, au-delà de tes idées, de tes goûts solitaires. Je t’aime au-delà de tes passions, au-delà de tes soupçons et de toutes nos guerres. Je t’aime jusqu’au bout de tes refus, des mots que tu ne dis plus qu’une fois par semaine. Je t’aime jusqu’au bout de ton oubli, comme hier et comme aujourd’hui, où tu n’es plus le même. Je t’aime avec toutes les questions que tu jettes sur ma vie comme un vent de tornade. Je t’aime avec le peu de frissons dont tu meubles mon ennui l’espace d’une aubade. Je t’aime. » Mannick 31
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LA PROMOTION DU DÉSIR
MAIS AIMER, C’EST AUSSI DÉSIRER Aimer, c’est donner, mais c’est aussi être pauvre, avouer sa pauvreté, faire appel aux richesses de l’autre… à cette richesse unique, sans pareille qu’il est lui-même. C’est avoir besoin de lui, être pauvre de lui, attendre son regard d’amour pour naître à l’amour et pour vivre. L’amour est humble : s’il ne consent pas à la pauvreté, s’il ne s’ouvre pas au don de l’autre, il ne peut que périr d’inanition. Henri Caffarel
Le désir n’a pas à disparaître avec l’avènement de l’amour-don. Le désir est sain et légitime : l’amour platonique ne satisfait personne. Chaque partenaire aime se sentir désiré. Le désir rappelle à chacun son indigence, sa pauvreté congénitale : « J’ai besoin d’un autre… Je ne suis pas tout… le désir est l’expression même de ma pauvreté. »
LE MOT : AIMER Un mot piégé, qui a deux sens bien différents : – Je prends, je désire, je consomme. J’aime le chocolat… et le chocolat est mangé ! C’est en ce sens que le chat aime la souris. Mais la souris préférerait ne pas être aimée. – Je donne, j’offre, je me dévoue. J’aime mon pays, mon parti, ma cause. Et cette fois, c’est moi qui suis « mangé » pour la cause. Certaines langues ont deux mots différents pour mieux signifier ces deux aspects. La langue française n’en a qu’un : aimer. Et c’est très bien ainsi, à condition, bien sûr, que tout amoureux ait parfaitement saisi qu’aimer, c’est en fait réaliser en même temps les deux significations : « Si je te dis : je t’aime, je veux te dire en même temps : Je te désire, je me donne. Je te veux, je m’offre à toi. »
Le don et le désir sont les deux composantes, les deux pieds de l’amour solide. Ils s’épaulent mutuellement : le don supplée aux aléas, aux lassitudes, aux fantaisies du désir ; le désir suscite et rend léger le don. Ils s’appellent nécessairement l’un l’autre. Certains couples, parfois les couples de vedettes, ne sont bâtis que sur le désir : ils durent l’espace d’un matin, l’espace d’un tournage de film. Certains couples ne sont bâtis que sur le don et la générosité : ils durent plus longtemps, mais peuvent s’effondrer d’un bloc, car l’héroïsme continu n’est pas à la portée de tout le monde.
ÉROS ET AGAPÈ Les Anciens appelaient le désir : Éros, et le don : Agapè. Ils ne les opposaient pas, n’ignorant pas qu’Éros peut conduire à Agapè… et Agapè relancer un Éros défaillant.
L’amour est le chassé-croisé du don et du désir. 32
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L’amour invité à devenir créativité, ouverture
Mais l’amour aussi est insuffisant. L’amour qui se refermerait sur lui-même cesserait d’être l’amour. Deux amoureux repliés dans leur bulle finiraient par donner des signes d’étouffement. Aucun partenaire ne peut être l’absolu pour un autre. À une époque où le couple tend à devenir un refuge, un intimisme, une fusion savourée, se fait impérieux l’appel profond de l’amour vrai qui invite à regarder plus loin et plus haut. L’amour est invité à devenir créativité, ouverture.
Tout amour vécu par l’homme est un apprentissage à l’ouverture du cœur. Jean-Pierre Lintanf
L’AMOUR INVITÉ À DEVENIR CRÉATIVITÉ, OUVERTURE
La vie ne se vit bien que si elle est vie pour un autre. Et la vie pour un autre ne se vit bien que si elle est vie pour beaucoup d’autres. Jean Le Du
Pendant des années, nous avons pensé qu’à partir de notre amour nous pourrions construire. Construire des enfants, un métier, des amitiés, des maisons et peut-être aider à construire un monde meilleur. Le temps de l’accomplissement est venu. Nous sommes des architectes émerveillés. Anne et Maxime
« J’ai pensé un moment que l’amour de Sophie pouvait me suffire. Mais plus je l’aimais, et plus nous étions heureux, plus je désirais que d’autres connaissent notre bonheur. Non, ce n’était pas possible de ne pas partager un bonheur si grand » (Martin). L’amour propulse au-delà de l’intimisme du couple à la rencontre de tous les autres. Il n’atteint son épanouissement que s’il débouche sur une créativité, que s’il accède à l’ouverture.
Construire en dur une communauté d’amour Ni juxtaposés. Ni fusionnés, nous allons mettre en place, au long des années, une Alliance originale qui soit une harmonie. Xavier
C’est bien la première créativité du couple : sa propre édification. Une communauté amoureuse n’est pas donnée au départ : elle est à faire. Elle est ensuite en constant renouvellement. Elle est à rénover, à réparer parfois, à ravaler au besoin. 33
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LA PROMOTION DU DÉSIR
Construire des enfants L’enfant est peut-être le vœu le plus profond de l’amour. Il est le salut du couple, sa survie, sa renaissance et sa jeunesse, sa tendresse chaque jour dispensée.
Qui me dira jamais la houle de tendresse la brise de caresse qui porte en marée haute à la cime des vagues l’enfant que j’ai rêvé. Robert Riber
Si vous savez vous aimer d’amour véritable, aucune souffrance humaine ne passera près de vous sans qu’il vous soit intolérable de ne pas la partager. Patrick Lyonnet
Construire la cité Il est difficile à celui dont le cœur est dilaté par l’amour de rester indifférent à l’appel des autres. Il est difficile à celui qui a des enfants de se désintéresser du monde dans lequel ils vont grandir. Et c’est une forme de fécondité pour le couple qu’une participation active au service de la société.
S’ouvrir même au mystère L’amour promet beaucoup : il promet la rencontre comblante, il promet des paradis éternels. Et c’est vrai que les amoureux vivent une expérience qu’ils qualifient volontiers de divine, de sacrée, de mystique. Ils empruntent au vocabulaire religieux les seuls mots qui peuvent traduire l’intensité de ce qu’ils vivent : ils parlent d’« extase » (comme les mystiques), d’« adorer », d’aimer « éternellement ». 34
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L’amour invité à devenir créativité, ouverture
Nous sommes conviés par l’amour à sortir de nous-même, à dépasser nos propres forces, à donner cette chose en nous que nous ne connaissons pas. Est-ce que je suis capable de ce dépassement pour accueillir non seulement l’autre, mais le Tout Autre qui ne peut se révéler que par lui, à travers lui ? Tel est l’amour comme loi fondamentale de l’être. Roger Garaudy (philosophe)
Mais l’amour humain, selon le mot de Gustave Thibon, « est une promesse qui ne peut être tenue ». Les couples les plus unis savent qu’ils n’échappent pas totalement à la solitude. Et le temps qui passe dit aux amours les plus réussis qu’ils seront un jour séparés par la mort. Cette nostalgie au cœur de tout amour a-t-elle un sens ? Une raison d’être ? N’est-elle qu’une frustration inévitable à porter ? Le croyant lira derrière cette nostalgie un appel plus profond qui vient d’ailleurs, l’appel du Tout-Autre, l’appel de Dieu source et terme de tout amour. L’incroyant pourra trouver dans ce manque l’appel à construire un monde plus aimant, un monde de poésie, de beauté et de communion. De toute façon, l’amour est plus que l’amour. Il transporte (porte au-delà) dans l’univers du sacré et du mystère.
Ainsi, au commencement, il y a la différence, le grand clivage : masculin, féminin. De cette différence jaillit l’attrait, l’élan puissant qui entraîne l’un vers l’autre l’homme et la femme. Cet attrait exige que l’homme lui donne un sens, car il est imprécis et aveugle. Pour qu’effectivement ce dynamisme intersexuel, cette force puissante, soit au service de l’épanouissement de l’homme, il est indispensable que : 1. le besoin (physique) de départ devienne désir (espérance de la rencontre), 2. le désir devienne amour (c’est-à-dire à la fois don et désir), 3. l’amour devienne créativité, fécondité, ouverture à l’enfant et aux autres. On pourra toujours vivre une sexualité du seul besoin, une sexualité de primate ou de hanneton. Mais une sexualité riche, épanouissante, pleinement humaine, doit absolument réaliser la promotion du désir en amour. 35
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LA PROMOTION DU DÉSIR
LES CINQ GRANDS RÊVES On peut évoquer plus simplement cet attrait puissant qui tend à rapprocher l’homme et la femme, en reconnaissant qu’il est constitué de multiples aspirations, de multiples rêves. Nous nous contenterons d’en dégager cinq principaux : les cinq grandes attentes qui constituent le puzzle de l’amour. L’attrait physique, inscrit dans le corps, culminant dans le désir de l’acte sexuel.
Le besoin profond d’être reconnu, d’être choisi, élu, de compter pour quelqu’un.
L’aspiration profonde à la rencontre. Le désir d’échapper à la solitude. L’impatience de vivre à deux.
Le besoin viscéral de transmettre la vie, d’assurer la survie de l’espèce ; besoin qui n’est pas toujours conscient. Le rêve de chaleur, de délicatesse, de caresses respectueuses, de douceur et de câlineries.
Ne vivre qu’un seul de ces rêves, c’est vivre un amour morcelé, émietté, pauvre, au rabais. Un véritable amour s’efforce d’unifier ces cinq rêves. Il s’ouvre alors tout naturellement au don, à l’accueil, à l’ouverture aux autres. Solide, parce que toutes les aspirations sont satisfaites, il s’enracine ainsi dans la durée et s’épanouit dans la joie.
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Joie
JOIE
i j’allais sans fin « J’allais vers to vers la lumière corps l’espoir La vie avait un tendait sa voile elait de rêves Le sommeil ruiss et la nuit s urore des regard promettait à l’a confiants s bras Les rayons de te brouillard le t en entrouvrai mouillée Ta bouche était sées des premières ro ue mplaçait la fatig re ui Le repos éblo à e m m our co et j’adorais l’am urs. » jo rs ie em mes pr Paul Éluard
i la vie pour mo dure « Tu es lle , ant qu’e t mon éternité Cepend re i n e v ’a l s Et tu e mour unique a naire Toi mon le beauté. » Apolli u e s a m Et
L’amour réussi, c’est vrai, est source de joie et d’épanouissement. Cette joie est faite du sentiment d’exister vraiment, de vivre pleinement, de rendre heureux, de créer ensemble. Elle est faite de contemplation et d’émerveillement, de paix et d’exultation, de désirs en attente d’une plénitude qui sera donnée.
« J’étais triste, tu es venue. C’est à partir de toi que j’ai dit oui au monde. » Paul Éluard
« Il est venu le vigneron d’amou r, il a taillé, coupé, s’est fait mal en me faisant m al. Et me voici, cep verdissant sous son sourire , car il dit que je suis sa joie !… Ô ma joie ! je su is quelqu’un qui compte pour Quelqu’un ! » G. H.
ere : c’est l’ém evient fertil d cie n d co on ré m la perdu, e source, le is d ad on ar is p ra it au e un fragil é, retour une source, et de notre acle… un e ir rc m fo u d « L’amour, re t ot de n le sentimen à la mort. » découverte is veillement, indifférence l’ de l’idée, la t, et an s Anne et Lou rt rp ou co rtant et p liation du ou p et e vi t à la l’attachemen
« Mon cœur danse de joie Comme si c’ét ait dimanch e Parce qu’il fa it soleil et Que le ciel es t bleu. Mon amour, mon amour, Comme le bo nheur est sim ple ! C’est un bouq uet de roses bl anches. » Henriette C harasson
« Quand on n’ a que l’amour Pour habiller matin Pauvres et mal andrins De manteaux de velours. Quand on n’a que l’amour Pour meubler de merveilles Et couvrir de so leil La laideur des faubourgs… Alors, sans av oir rien, Que la force d’ aimer Nous aurons da ns nos mains, Ma mie, le mon de entier. » Jacques Brel
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LA PROMOTION DU DÉSIR
Et pourtant il n’y a pas de joie sans nuage. Au cœur de tout amour, une insatisfaction : il y aura toujours l’impossible fusion, le heurt des différences, ou de subtiles dysharmonies.
« Mon bel amour mon cher amour ma déchirure je te porte dans moi comme un oiseau blessé. » Louis Aragon
« Mon aimée, mon cœur, nuit et jour, brûle de te rencontrer comme on rencontre la mort dévorante. Que je sois balayé par toi comme par une tempête. Prends tout ce que j’ai ; détruis mon sommeil et ravis mes rêves. Dérobe-moi ma vie. Devenons un seul être de beauté. Hélas ! mon désir est vain. Où est l’espoir de communion complète, sinon en toi, mon Dieu ? » Tagore
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TABLE DES MATIÈRES Introduction : ..................................................................................................................................
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CHAPITRE 1 : Au commencement, la différence ........................................................................ Homme – Femme ........................................................................................................ Différents dans leur corps ............................................................................................. Différents dans leur psychologie ? ................................................................................. L’égalité dans la différence ............................................................................................
7 8 9 13 22
CHAPITRE 2 : La promotion du désir .......................................................................................... L’attrait ........................................................................................................................ L’attrait est fait de besoin ............................................................................................. L’attrait est fait aussi de désir........................................................................................ Le désir invité à devenir amour ..................................................................................... Aimer, c’est donner ...................................................................................................... Mais aimer, c’est aussi désirer ....................................................................................... L’amour invité à devenir créativité, ouverture ............................................................... Les cinq grands rêves .................................................................................................... Joie ..............................................................................................................................
25 26 26 27 28 29 32 33 36 37
CHAPITRE 3 : À l’école de l’amour .............................................................................................. La longue marche vers le différent ................................................................................ La montée vers l’oblativité............................................................................................ Le sentier ardu de la maîtrise des désirs ........................................................................ Les sommets de la liberté .............................................................................................
39 41 48 55 60
CHAPITRE 4 : Les parcours du cœur ........................................................................................... Premier parcours : l’approche ....................................................................................... Deuxième parcours : le téléphérique ou l’idéalisation.................................................... Troisième parcours : le tunnel ou le désenchantement ......................................................... Quatrième parcours : le raid ou l’adaptation .................................................................
63 64 67 72 77
CHAPITRE 5 : L’amour comme construction............................................................................... Une communauté amoureuse à réussir .......................................................................... Des enfants à mettre au monde ..................................................................................... Un monde à transformer ..............................................................................................
81 82 91 101
CHAPITRE 6 : Les gestes de l’amour ............................................................................................ Vérité du corps ............................................................................................................. Vérité du geste ............................................................................................................. La parole ...................................................................................................................... Le regard ...................................................................................................................... Le cadeau ..................................................................................................................... Les baisers .................................................................................................................... La caresse ..................................................................................................................... L’acte sexuel .................................................................................................................
105 106 109 112 114 115 116 119 121
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Relations sexuelles précoces .......................................................................................... La pornographie ...........................................................................................................
124 131
CHAPITRE 7 : Relations garçons / filles ....................................................................................... L’attente solitaire .......................................................................................................... L’amour précoce............................................................................................................ L’amour impossible ...................................................................................................... Le flirt .......................................................................................................................... La mixité...................................................................................................................... Mais il y a les parents… ...............................................................................................
133 136 138 141 143 150 153
CHAPITRE 8 : Le mariage, haut lieu de l’amour ......................................................................... Se marier aujourd’hui ................................................................................................... Le retour de la fidélité .................................................................................................. Vivre ensemble sans signature ...................................................................................... Le choix .......................................................................................................................
159 160 165 169 178
CHAPITRE 9 : Bonnes nouvelles pour l’amour ........................................................................... Première bonne nouvelle : Dieu est amour. L’important, c’est d’aimer........................... Deuxième bonne nouvelle : Dieu est modèle de tout amour. Vivre une sexualité signifiante Troisième bonne nouvelle : l’amour, signe de l’amour divin. Sacrement des noces éternelles Quatrième bonne nouvelle : l’amour relativisé. Dieu, terme de tout amour ...................
185 188 191 198 206
ANNEXES : 1. Les addictions : des drogues aux conduites à risque ...........................................
213
2. Les moyens de régulation des naissances ............................................................
233
3. Les IST ...................................................................................................................
239
4. Le sida ....................................................................................................................
246
Thèmes abordés ................................................................................................................................
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Découvrir l’amour… Un défi de taille ! L’amour n’est-il pas un mystère qui ne saurait se laisser enfermer dans une définition ? Et pourtant, avec humour et clarté, l’auteur se risque à l’analyse de la plus passionnante des réalités humaines. Ce livre intéressera les jeunes de 13 à 20 ans et... rendra un très grand service à leurs parents et leurs éducateurs. Rien n’est négligé pour les informer, tant sur le plan moral que sur les plans sentimental et sexuel. Cependant, rien n’y est austère, grâce à des exemples concrets, des dessins humoristiques et des citations fortes ou poétiques. Un livre indispensable.
Denis SONET a travaillé comme formateur, en France et à l’étranger, dans un mouvement familial, le CLER Amour et Famille, qui forme des conseillers conjugaux et des éducateurs. Il a rencontré chaque année plusieurs milliers de jeunes, ce qui lui a donné d’être attentif à leurs problèmes. Le père Sonet a écrit de nombreux ouvrages et créé des DVD sur la famille, la vie conjugale, l’éducation et la communication.
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Nouvelle édition entièrement revue et actualisée.
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