Le jardin en 300 fiches plantes

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300 EN Le jardin

FICHES PLANTES

potager • aromatiques vivaces • fruitiers ornement • grimpantes

LES PLANTES POTAGÈRES INSOLITES

PLANTES AROMATIQUES ET MÉDICINALES

Le chrysanthème ........................................... 496

Le cœur-de-Marie 498

La consoude 500

Le coréopsis 502

Le corydale 504

Le crocosmia 506

Le dahlia 508

Le delphinium ................................................ 510

La digitale ....................................................... 512

L’échinacée ..................................................... 514

L’échinops 516

L’épiaire 518

L’épimède 520

L’euphorbe 522

Les fougères 524

La gaillarde..................................................... 528

Le gaura..........................................................530

Le géranium vivace ........................................ 532

Les graminées et laîches 534

La grande marguerite ou leucanthème 538

Le gysophile 540

L’hélénie..........................................................542

L’hellébore 544

L’hémérocalle 546

L’heuchère ...................................................... 548

L’hosta............................................................. 552

La molène....................................................... 566

La monarde 568

Le muguet

Le myosotis du Caucase 572

Le népéta 574

L’œillet 576

L’œnothère 578

Le pachysandra .............................................. 580

Le panicaut ..................................................... 582

Le pavot .......................................................... 584

Le penstémon 586

Le persicaire ou renouée 588

La pervenche 590

Le phlomis 592

Le

La pulsatille 604

Le rodgersia 606

La rose trémière 608

Le

La

La préparation du sol et du trou de plantation

Préparez le sol un peu à l’avance en procédant à un désherbage soigneux, en ameublissant le sol en profondeur, en l’enrichissant éventuellement en compost bien décomposé ou en engrais organique. Creusez le ou les trous de plantation de façon à ce que la motte de racines y dispose d’un espace suffisant. Prévoyez un trou environ deux fois plus large et plus profond que la motte à planter. Lorsque vous comblerez le trou, les racines trouveront tout de suite une terre meuble dans laquelle poursuivre leur croissance, ce qui facilitera la reprise de la plante.

Le

trempage

des mottes ou racines

Qu’il s’agisse de plants de légumes, de vivaces en godets, d’arbustes en conteneurs ou d’arbres ou arbustes vendus en motte ou à racines nues, il est important de faire tremper motte ou racines pour bien les humidifier avant la plantation. Placez par exemple les petites mottes dans une cuvette avec un peu d’eau et laissez tremper jusqu’à ce que tout le volume de la motte soit bien humide.

Les végétaux à racines nues gagnent à être trempés dans un mélange d’eau, de terre argileuse et de fumier bien décomposé, ou simplement d’eau et de terre argileuse, afin de bien enrober les racines. Cette opération s’appelle le pralinage et favorise la reprise.

La mise en place de la plante

À quelques exceptions près, comme la tomate qui gagne à être installée plus profond dans le trou de plantation pour former davantage de racines, ou la laitue qui demande au contraire un repiquage « flottant » (le collet demeurant audessus du sol), la plupart des plantes demandent à être installées à même hauteur que dans leur pot ou conteneur d’origine. Pour les plantes d’ornement – les arbustes surtout –, choisissez le meilleur angle de vue pour les tiges, par rapport à l’avant du massif ou la perspective habituelle. Faites pivoter la motte dans son trou si nécessaire. Comblez ensuite le trou de plantation en veillant à ne pas laisser de poches d’air en profondeur. Tassez délicatement, sans pour autant compacter la terre.

Terminez par un copieux arrosage.

Bulbes et tubercules

Bulbes (de narcisse par exemple) et tubercules (de dahlia ou de pomme de terre) ne demandent pas à être humidifiés avant plantation, bien au contraire, car ils sont sensibles à la pourriture. Placez-les à la profondeur conseillée dans le trou de plantation, en veillant à respecter l’orientation du bulbe ou tubercule, c’est-à-dire la partie basale qui va former des racines vers le bas et celle qui va former tiges ou feuilles vers le haut.

Les détails qui comptent

Arbres et arbustes demandent souvent un tuteurage à la plantation pour que les tiges ou le tronc résistent davantage au vent les premières années, le temps que les racines s’ancrent solidement dans le sol.

De même, une cuvette d’arrosage aménagée autour du pied facilitera les arrosages copieux mais espacés. Certains légumes gourmands en eau, comme la courgette, apprécient aussi une telle cuvette d’arrosage au pied.

n L’arrosage, à bon escient

L’arrosage fait partie des tâches essentielles du jardinier. Mais attention, il est important d’arroser à bon escient, sans excès, et de veiller à ne pas gaspiller l’eau, ce bien précieux.

Quelles plantes arroser en période sèche ?

Ont réellement besoin d’arrosages réguliers en période sèche les plantes en pots, bacs ou jardinières (qui disposent d’un faible volume de terre dans lequel puiser l’eau), les végétaux récemment plantés ou semés (dont les racines ne sont pas capables d’aller puiser l’eau en profondeur), les plantes qui supportent mal la sécheresse (comme les azalées et rhododendrons, les hydrangeas…).

Nombre de légumes du potager demandent aussi un arrosage attentif pour bien produire, les légumes-feuilles en particulier.

Inutile d’arroser la pelouse qui reverdira aux premières pluies, les arbres ou arbustes en place depuis plusieurs années (sauf sécheresse marquée et durable !).

En choisissant pour le jardin d’ornement des végétaux adaptés au climat local, vous aurez très peu à arroser. En revanche, si vous plantez des hydrangeas dans une région aux étés chauds, longs et secs, l’arrosage deviendra une véritable corvée, et ces arbustes ne seront jamais vigoureux et florifères.

Comment arroser

Arrosez aux heures fraîches, le matin ou le soir, jamais en plein midi, quand une grande partie de l’eau apportée est vite évaporée. Au printemps et en automne, arrosez plutôt le matin pour éviter la persistance d’humidité la nuit.

Préférez toujours les arrosages espacés mais copieux, mouillant le sol en profondeur, aux petits arrosages quotidiens qui au contraire rendent les plantes d’autant plus sensibles à la sécheresse qu’elles développent un système racinaire superficiel et non profond.

Arrosez autant que possible au pied des plantes plutôt que par aspersion. En effet, l’arrosage par aspersion ne permet pas d’apporter toute l’eau nécessaire aux racines et favorise par ailleurs certaines maladies cryptogamiques.

Arrosoirs et tuyaux d’arrosage sont bien sûr indispensables, à compléter éventuellement de tuyaux microporeux pour le potager ou d’un système d’arrosage au goutte-à-goutte.

La récupération d’eau

Si vous en avez la possibilité, installez un ou des récupérateurs d’eau raccordés aux descentes des eaux du toit. Ils constituent une aide précieuse pour l’arrosage au jardin (pour les potées en particulier).

Au quotidien, prenez l’habitude de récupérer l’eau de lavage des légumes pour arroser en été les pots proches de la cuisine.

Paillage et binage pour limiter les pertes d’eau

Le binage entre les plantes des massifs ou entre les légumes du potager permet de casser la croûte superficielle de terre. Cela facilite la pénétration de l’eau de pluie ou d’arrosage en profondeur et limite les pertes d’eau par évaporation.

Étalés entre les plantes d’ornement dans les massifs ou entre les rangs du potager en couche assez épaisse, les paillis sont précieux pour conserver la fraîcheur dans le sol (à condition bien sûr de les étaler sur sol humide) et limiter le développement des mauvaises herbes. En se décomposant progressivement, les paillis organiques enrichissent aussi le sol.

n Le désherbage

Dans les massifs de fleurs, au pied des arbustes ou des arbres, comme au potager ou au verger, proscrivez tout désherbant chimique, très polluant, interdit à la vente même si certaines jardineries en proposent encore.

Le désherbage manuel avec des outils adaptés – binette, couteau désherbeur et autres – demeure la façon la plus efficace et la plus écologique de venir à bout des mauvaises herbes. Il existe des désherbeurs thermiques, simples d’emploi, très précieux pour les allées et dallages, difficilement utilisables dans les massifs.

Les bons réflexes pour limiter le désherbage

• Ne vous laissez pas déborder au printemps, saison durant laquelle la croissance des mauvaises herbes est rapide. Passez régulièrement dans les massifs pour arracher les jeunes plants de mauvaise herbe et binez au potager.

• Étalez d’épais paillis sur sol humide en début de printemps, entre les arbustes et vivaces des massifs, puis plus tard entre les rangs de légumes. Ces paillis limitent efficacement le développement des mauvaises herbes.

• Adoptez les plantes couvre-sol (vivaces basses et tapissantes ou arbustes nains et prostrés) entre les arbustes, au pied des arbres, en bordure d’allées. Ces plantes couvrent le sol et freinent la croissance des indésirables.

n La lutte contre les maladies et ravageurs

Dans un jardin où règne une grande biodiversité, au jardin d’ornement comme au potager, où sont favorisés les insectes auxiliaires, les petits mammifères utiles et les oiseaux, les attaques de ravageurs ou maladies devraient être assez limitées et de peu de conséquences dans la plupart des cas.

De plus, si les plantes ont été installées dans des conditions favorables (sol et exposition) et ont une croissance vigoureuse, elles sont naturellement plus résistantes aux attaques que des plantes déjà fragilisées par des conditions de culture défavorables.

La prévention

La prévention commence donc par le choix du meilleur emplacement possible pour les plantes quelles qu’elles soient, légumes, petits fruits, arbustes, vivaces… Elles bénéficient ainsi des meilleures conditions pour une croissance saine et vigoureuse. Des pieds de tomates plantés en situation ombragée seront plus sensibles aux maladies qu’en plein soleil, les vivaces de sol frais comme les phlox seront plus sensibles à l’oïdium si elles sont plantées en sol sec et peu profond.

Un autre facteur de prévention important est l’espacement entre les plantes. Si elles sont trop serrées, l’air circule mal et les conditions sont favorables à la propagation des maladies cryptogamiques. Il en va de même pour les arbustes à ramure trop dense, jamais taillée.

Au potager, respectez la rotation des cultures (voir p. 28) qui permet d’éviter la persistance dans le sol d’organismes pathogènes capables de réapparaître année après année.

Évitez tout excès d’engrais, en particulier d’engrais azoté, qui favorise le développement des feuillages, mais ramollit les tissus végétaux, les rendant donc plus sensibles aux attaques, par exemple, d’insectes suceurs de sève comme les pucerons.

Enfin en règle générale, veillez à une bonne hygiène au jardin. Taillez les plantes qui semblent malades, ramassez les feuilles tachées, les fruits tombés, les fleurs fanées si elles sont présentes en grand nombre. Nettoyez soigneusement les

planches du potager en fin de saison comme le pied des arbres fruitiers, pour ne pas favoriser la persistance de feuilles hébergeant maladies ou parasites.

Les bons réflexes en cas d’attaque

La première mesure efficace à mettre en œuvre consiste à examiner régulièrement les plantes du jardin lorsque vous faites le tour des massifs, du potager, du carré fruitier… Un œil attentif vous permettra de déceler précocement les problèmes et il sera plus facile d’y remédier ! Supprimez sans attendre les pousses envahies de pucerons, les feuilles jaunies, minées ou malades, et enlevez les fruits tombés avant qu’ils ne pourrissent.

Collectez manuellement et détruisez des ravageurs comme les chenilles, limaces ou autres. Une intervention précoce permet souvent de stopper, ou du moins de limiter, l’extension du problème.

Si une plante en pot semble malade ou envahie de ravageurs, isolez-la tout de suite pour limiter la contamination.

Si une plante semble très atteinte, il est préférable de l’éliminer avant qu’elle n’en contamine d’autres, au potager en particulier.

L’utilisation des auxiliaires

Il existe toute une palette d’insectes ou organismes auxiliaires qui se comportent en prédateurs de différents ravageurs. Si les plus connues sont les coccinelles dont les larves dévorent les pucerons en quantité, il y en a bien d’autres, comme les chrysopes et les syrphes (toujours contre les pucerons), mais aussi la bactérie Bacillus thuringiensis appliquée en solution contre les chenilles, les nématodes pathogènes contre les otiorhynques…

Ces auxiliaires peuvent être commandés en ligne ou achetés dans certaines jardineries. Il leur faudra un peu de temps – pour les insectes surtout – pour s’établir dans votre jardin et exercer leur activité de régulation contre les ravageurs, aussi soyez patient et proscrivez bien sûr tout traitement insecticide, même naturel.

Parmi les auxiliaires souvent négligés figurent tous les oiseaux insectivores (précieux par exemple dans le cas des arbres fruitiers), les hérissons qui se

nourrissent de limaces, coléoptères et autres, les crapauds et grenouilles qui sont également friands d’insectes.

Les moyens mécaniques

Certains moyens mécaniques permettent de protéger les plantes contre des ravageurs. C’est le cas des colliers de glu sur les troncs, qui empêchent l’accès à la ramure aux insectes indésirables tels que fourmis ou cheimatobies, des filets destinés à protéger les récoltes fruitières (sur les cerisiers et les groseilliers notamment), des filets ou voiles anti-insectes posés sur les jeunes plants de légumes pour éviter la ponte d’insectes ravageurs comme la piéride du chou, la mouche de l’oignon et de la carotte…

Traiter ou ne pas traiter : comment agir

La législation en vigueur depuis le 1er janvier 2019 stipule que seuls sont autorisés à la vente et à l’emploi dans les jardins les pesticides d’origine naturelle.

Limitez le plus possible les traitements, même naturels, car ils ne sont pas dépourvus de toxicité que ce soit envers les insectes utiles (en effet, ils sont non sélectifs et donc dangereux aussi bien pour les pollinisateurs que pour les auxiliaires) ou pour le sol (il peut y avoir accumulation de cuivre dans le sol en cas de traitements excessifs avec des fongicides à base de cuivre). N’envisagez un traitement que s’il est bien ciblé et qu’il peut se révéler réellement efficace.

Si une plante est déjà très atteinte, mieux vaut l’éliminer que s’acharner !

Le jardinier philosophe

Le jardinier se doit de faire preuve d’une bonne dose de philosophie… Le jardin est un monde vivant et évolutif, certaines plantes dépérissent pour une raison ou une autre, une maladie se manifeste une année à cause des conditions climatiques (le mildiou sur les tomates par exemple, si la saison est humide et fraîche), les pucerons sont très présents au printemps, mais sont généralement beaucoup moins nombreux dans le cours de l’été… Acceptez les échecs, les pertes, plutôt que de vouloir à tout prix recourir à des traitements répétés pour maintenir en vie des plantes fragilisées.

Les spécificités du potager

Même réduit à un carré de 2 mètres de côté, le potager présente quelques spécificités ou exigences particulières pour en tirer le meilleur parti possible, c’est-à-dire récolter et savourer vos légumes préférés !

n Le bon emplacement

Renoncez au potager si votre jardin est ombragé toute l’année et à toute heure du jour ! La plupart des légumes demandent une situation ensoleillée et dégagée, même si certains supportent ou apprécient une ombre légère en plein été. Au moment du choix de l’emplacement, soyez particulièrement attentif aux ombres portées des arbres ou aux constructions voisines.

Sont par ailleurs à prendre en compte, lors du choix de l’emplacement, ou des aménagements à prévoir, la nécessité d’un point d’eau à proximité pour les indispensables arrosages et l’intérêt d’un accès facile au potager par une allée (si possible praticable avec la brouette !). Pensez aussi à placer le tas de compost à proximité du potager. L’évacuation des déchets en sera facilitée, de même que l’apport de compost sur les planches du potager. La proximité de la cabane à outils peut également se révéler précieuse.

n Une terre à choyer

La terre du potager est très sollicitée par les cultures qui s’y succèdent, les différentes espèces légumières y puisant les éléments nutritifs nécessaires à leur croissance. À la différence des massifs du jardin d’ornement, dont le sol demande moins d’attention, celui du potager réclame un entretien soigné pour conserver une bonne fertilité.

Pour éviter au maximum les achats d’engrais, organiques ou minéraux, même bio, de fumier ou de paillis, essayez dans la mesure du possible de tirer parti

du compost « maison ». Utilisez les paillis que représentent tontes de gazon ou déchets de taille broyés, et cultivez des engrais verts lorsque des planches du potager sont libérées.

En respectant par ailleurs une bonne rotation des cultures, vous contribuerez ainsi à entretenir ou améliorer la fertilité de la terre du potager sans faire appel, ou très peu, à des matériaux extérieurs.

n La rotation des cultures

La rotation des cultures consiste à déplacer (à savoir faire tourner) chaque année d’une parcelle, ou planche, à une autre les légumes d’une même famille de plantes, par exemple les cucurbitacées.

L’intérêt ? Il est double. Une même famille de plantes (ou des plantes proches) prélève les mêmes éléments nutritifs dans le sol et l’appauvrit. Un autre groupe de plantes cultivées la saison suivante ne prélèvera pas les mêmes éléments et pourra même, dans le cas des légumineuses ou fabacées, enrichir le sol en azote. De la même façon, ces familles de plantes sont la proie de maladies spécifiques (par exemple la hernie du chou chez les choux) ou de parasites du sol qui risquent de persister dans la terre et de réapparaître année après année si vous y cultivez à nouveau ces mêmes légumes.

Selon la taille du potager, essayez de diviser la surface (en carrés ou autres) en trois/quatre (ou plus) parcelles. Prévoyez-en une spécifique au besoin pour les légumes vivaces, les petits fruits ou les aromatiques qui restent plusieurs années en place.

Si le potager se résume à deux ou trois petits carrés, comment mettre en œuvre cette rotation des cultures ? Vous pouvez l’oublier, car dans ces petits carrés très travaillés où règne une grande diversité de culture (quatre laitues ici, un mini-rang de haricots là, un pied de tomate et un pied de courgette…) les risques

sont moindres et la fertilité de la terre entretenue grâce aux enfouissements de paillis et apports réguliers de compost…

n Un peu d’organisation

Si semer des graines en ligne ou à la volée, installer quelques jeunes plants en rang ou en carré n’a rien de compliqué, il est bon de réfléchir un peu (durant l’hiver !) et de planifier les semis et plantations au potager pour exploiter au mieux la surface disponible et tenir compte des exigences des différentes cultures.

Cela vous évitera les vides en cours de saison, quand une récolte s’achève et que vous hésitez à faire un autre semis ou à planter une autre espèce potagère.

Essayez d’établir un calendrier, même approximatif, des semis et plantations à prévoir, calendrier que vous pourrez modifier, corriger et affiner année après année.

n Les plants de légumes, si pratiques

Si les semis, sous abri ou en place, sont la pratique dominante dans les grands potagers, les plants de légumes achetés en jardineries, chez les horticulteurs ou sur les marchés, sont précieux pour les petites surfaces réduites à quelques mètres carrés et les jardiniers qui ont peu de temps à accorder au suivi des semis.

Lorsqu’il ne vous faut qu’un ou quelques plants d’une espèce, n’hésitez pas !

L’achat en plant permet aussi de cultiver des variétés différentes (par exemple dans le cas des tomates), en plantant un ou deux pieds de deux ou trois variétés différentes, pour des utilisations variées.

n Les plantes aromatiques

Les jardiniers leur réservent souvent une petite place au potager, du moins aux aromatiques annuelles semées en place, telles que coriandre, aneth, cerfeuil

ou persil. Semez celles-ci en petites quantités, quitte à renouveler les semis dans l’été. Quelques aromatiques parmi les plus courantes gagnent à être cultivées en pots ou jardinières, sur l’appui de fenêtre de la cuisine ou à proximité directe de celle-ci, pour avoir en permanence ces fines herbes sous la main : par exemple ciboulette, persil, thym, estragon… et basilic en été.

Les aromatiques vivaces et arbustives, comme la sauge, le romarin, le thym, le laurier-sauce, la livèche, peuvent facilement trouver une place dans les massifs du jardin d’ornement, toujours à condition que ces plantes demeurent faciles d’accès pour la cueillette. La menthe est un cas un peu à part car vigoureuse, voire envahissante, c’est souvent en pots ou jardinières que vous pourrez la contenir.

Une autre solution consiste à établir un petit carré d’herbes près de la terrasse, dédié selon l’exposition aux aromates de soleil ou à celles de situation plus ombragée.

n La prévention contre les ravageurs et maladies

Au potager comme au verger, le choix de variétés résistantes (généralement non affectées) ou tolérantes (peu affectées, sans dégâts notables) à certaines maladies est un atout précieux pour la culture de légumes particulièrement sensibles à une maladie ou une autre. C’est le cas par exemple de pommes de terre résistantes au mildiou, de haricots résistants à l’anthracnose, de laitues tolérantes au virus de la mosaïque… Si vous avez déjà été confronté à l’une de ces maladies, privilégiez ces variétés.

Pour lutter contre les ravageurs des plantes potagères, voiles ou filets antiinsectes posés au-dessus des rangs de légumes (maintenus par des arceaux) sont précieux pour tenir à distance les insectes ravageurs volants et les empêcher de pondre sur le feuillage ou au pied des jeunes plants. Ils sont efficaces contre la mouche du chou, de la carotte ou de l’oignon, contre l’altise et la piéride du chou, contre la teigne du poireau…

Œillet d’Inde, souci, tanaisie et tomate ont des feuillages odorants qui ont une action répulsive sur certains ravageurs. Plantez-les au potager et, pour les tomates, mettez à profit les gourmands supprimés pour les glisser entre des rangs de légumes sensibles, comme la carotte (la mouche fuirait l’odeur de la tomate) ou les radis (les altises en redouteraient aussi l’odeur).

Vous pouvez également agir pour protéger certaines cultures en leur donnant pour compagnes d’autres plantes qui auront une action bénéfique sur cette culture, soit en favorisant sa croissance, soit en éloignant certains ravageurs ou encore en attirant des insectes auxiliaires. Ainsi la coriandre éloigne la mouche de la carotte, le céleri tient à distance la piéride du chou, l’œillet d’Inde éloigne la mouche blanche des tomates…

Le jardin fruitier

Aussi petit soit-il, un jardin sans fruits n’est pas un vrai jardin ! Comment se passer d’un cerisier sur la pelouse, d’un pommier palissé, de quelques fraisiers et framboisiers pour le bonheur des enfants ? Offrez-vous le plaisir de fruits fraîchement cueillis en choisissant avec soin les arbres, car ils produiront pendant des années.

n Où planter les espèces fruitières

Tous les arbres fruitiers demandent une situation ensoleillée, un sol profond, meuble et assez fertile. Dans les régions froides, choisissez un emplacement abrité pour protéger les arbres à floraison précoce, comme le pêcher ou l’abricotier, des gelées printanières tardives, susceptibles de détruire les fleurs.

Selon la taille et l’aménagement du jardin, les arbres fruitiers trouvent leur place aussi bien en sujets isolés, sur la pelouse ou en fond de jardin par exemple, que

Vous souhaitez tout connaître des plantes qui ornent votre jardin ou en cultiver de nouvelles adaptées aux conditions de votre espace et à vos envies ?

Plantes potagères, aromatiques, grimpantes, ornementales et arbres fruitiers, retrouvez tous les types de plantes et les clés pour réussir vos cultures dans le respect de l’environnement : plantation, soins, multiplication, bonnes associations…

Véritable mine d’informations pratiques, cet ouvrage vous propose 300 fiches plantes classées par ordre alphabétique et par rubrique pour faciliter votre recherche !

Ingénieur agronome spécialisée en horticulture, Valérie Garnaud travaille depuis une trentaine d’années comme journaliste horticole et est l’auteure de nombreux ouvrages aux éditions Rustica.

Michel Caron, ingénieur de formation, est membre de l’AJJH (Association des journalistes du jardin et de l’horticulture). Il cultive son potager depuis toujours et nous fait partager sa passion et son savoir-faire.

Jean-Luc Muselle est spécialisé dans la recherche et la culture de fruits et légumes anciens.

www.rusticaeditions.com

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