Faire découvrir l'expérience chrétienne en école catholique - cycle 2

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Préface Une première approche de l’expérience chrétienne, une première découverte de Jésus-Christ dans l’école catholique… C’est possible, c’est souhaitable. Dans une école, comment peut-on s’adresser à tous les élèves, pour leur faire découvrir et connaître l’expérience de la foi chrétienne ? Ceci sans confondre avec la catéchèse qui demande une adhésion ou une démarche volontaire des enfants et des parents, ni avec la culture religieuse qui reste très descriptive et volontairement neutre. Comment trouver une manière originale, propre à l’école catholique, d’annoncer Jésus-Christ, dans le respect des consciences et des choix des élèves et des familles ? Voilà des questions qui habitent aujourd’hui beaucoup de ceux qui travaillent dans l’enseignement catholique. Ces questions apparaissent d’autant plus prégnantes que la faible culture religieuse des élèves est évidente et que les interrogations sur le sens à donner à la vie restent très présentes. De nombreux enseignants attendent des outils qui leur permettent d’aborder avec confiance cette démarche devant laquelle ils sont trop souvent démunis. Parfois même, ils attendent qu’elle leur donne l’occasion de reprendre, pour eux-mêmes, cette tradition chrétienne qu’ils ont connue ou qu’ils voudraient découvrir. L’enjeu est de taille car les modèles anciens nous emprisonnent et peuvent nous empêcher d’être créatifs. En effet, chacun veut éviter le « clés en main » qui rassure certes, mais limite aussi, ou le « plaqué » qui inscrit une heure de religion entre les mathématiques et le français, souvent à une heure pénible pour l’attention des élèves, en fin de journée par exemple… Nombreux sont ceux qui ont en mémoire des expériences difficiles dans ce domaine. Chacun est soucieux également de mettre les enfants, les familles, et pourquoi pas l’enseignant, en situation de recherche et de découverte, car même celui qui est profondément convaincu et croyant ne cesse de découvrir sa propre foi, dans le dialogue nécessaire avec ceux qui ne partagent pas son point de vue.

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Et si nos écoles permettaient un tel échange entre enfants catéchisés et enfants qui n’ont jamais entendu parler de Jésus-Christ ou qui ne veulent pas en parler, comme cela peut exister dans d’autres disciplines ? Et si nos écoles étaient le lieu d’un véritable échange entre adultes sur ces questions ? Et si, grâce à l’école, la religion n’était pas reléguée dans la sphère de la vie privée où chacun est abandonné seul avec ses interrogations, cherchant comme il peut des réponses, parfois dans des impasses ? Voilà les vrais défis qui nous sont imposés par la vie d’aujourd’hui dans nos écoles comme dans la société. C’est à ces défis que nous nous sommes attelés pour fournir aux enseignants des moyens simples qui répondent à leurs attentes. Ainsi, ce document leur permettra d’aborder très naturellement l’expérience chrétienne, sans a priori, sans peur, sereinement et de manière très simple. Nous avons donc essayé de lier aux programmes scolaires obligatoires le contenu de l’expérience chrétienne et ce qui apparaît incontournable pour le connaître. Le pari a aussi été de rattacher ce contenu au « vécu » de la classe ou de l’école, à son projet éducatif et pastoral, aux choix pédagogiques qui impliquent toujours une certaine vision de la personne humaine et de l’école. Ces moyens pourront être utilisés avec une réelle liberté dans le rythme des interventions et leur durée, et favoriseront une démarche de curiosité laissant émerger un questionnement chez les élèves et l’enseignant. Ainsi peut-on, par exemple, évoquer l’eau devant les élèves non seulement de manière scientifique, à travers des expériences, mais aussi en abordant les symboles qui y sont attachés et, pour le chrétien, à travers notamment l’expérience du baptême. De même ne parlera-t-on pas simplement de Jésus-Christ comme d’un point qui nous situe dans le temps, mais fera-t-on découvrir et découvrira-t-on avec les élèves que ce personnage est unique, puisque tout se situe chronologiquement avant ou après lui, qu’il mérite donc qu’on cherche à le connaître tout au long de l’année par approches successives. Il n’apparaîtra pas ou plus comme un intrus qui s’impose mais comme un personnage central dans l’Histoire, et comme un ami que l’on rencontre. De même saura-t-on « rebondir » devant une situation nouvelle dans la classe, ou faire un lien régulier avec le projet d’école et profiter du temps liturgique, ou de telle ou telle manifestation (journée contre la misère, jumelage d’écoles, semaine du goût, etc.). On décloisonnera alors tout naturellement les savoirs pour découvrir ensemble qu’ils sont aussi véhicules de sagesse et de manières de vivre.

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Souple et respectueuse de chacun dans son cheminement, facilitant l’échange et le dialogue entre tous au sein de l’école, cette démarche a aussi le grand avantage de contribuer à donner sens à ce qui est entrepris. Pour une école catholique, c’est bien l’Évangile qui donne sens à ce qui est enseigné, vécu et proposé, mais l’Évangile n’est pas une étiquette extérieure qu’on appose à quelque chose déjà existant, il est présence dans tout ce qui est vécu, encore faut-il qu’il soit explicité et reconnu. C’est par choix pastoral que l’enseignement catholique est ouvert à tous, et c’est respecter cet accueil de tous que de savoir prendre les moyens de cheminer avec chacun et de rendre compte de l’espérance qui habite le chrétien. Qu’à travers ces fiches, chaque membre de la communauté éducative – élève, parent, enseignant, personnel de service – se sente rejoint, respecté et accompagné dans son cheminement personnel ! Les auteurs

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Pédagogie mise en œuvre Pour la mise en œuvre d’une activité, aucun enseignant ne devrait se trouver mal à l’aise, car il s’agit tout simplement de pratiquer la pédagogie habituelle sur laquelle nous allons revenir. Mais posons-nous tout d’abord la question du lancement de l’activité.

U Quand aborder un sujet ?

Toute la difficulté est là, mais en même temps une grande part de la réussite se joue à ce moment précis. Il convient d’introduire l’activité de la façon la plus naturelle qui soit : le questionnement coule de source. L’élève ne doit surtout pas avoir l’impression d’un sujet plaqué là parce que l’enseignant souhaite en parler. Dans certains cas, l’entrée dans le sujet sera relativement facile car cela correspondra à un moment important vécu par tout le monde, certainement exploité dans différentes disciplines : Noël, Pâques… Pour d’autres sujets, il faudra faire preuve d’une plus grande habileté pour qu’ils apparaissent comme la suite logique d’une question du programme, d’un événement lié à la vie des élèves, de la classe, à l’actualité. Si l’on veut que les élèves trouvent du sens à la proposition qui leur est faite, celle-ci doit s’inscrire dans leur environnement culturel habituel. Ne donnons pas corps à cette boutade qui dit que « l’école est le seul endroit où l’on demande aux élèves de répondre à des questions qu’ils ne se sont pas posées » !

U Faut-il traiter le sujet sur-le-champ ?

C’est effectivement la solution idéale mais, pour des raisons diverses, pas toujours réalisable. Rien n’empêche de prendre date pour un moment qui aura été balisé dans l’emploi du temps. L’essentiel est d’avoir suscité la curiosité pour une question et fait naître un questionnement. Même si le débat s’engage sur-le-champ, pour une simple question d’attention, il ne pourra qu’être de courte durée chez des élèves du cycle 2. Il faudra donc nécessairement prévoir d’autres temps pour poursuivre l’activité. Rappelons au passage que la question de l’emploi du temps ne doit pas être

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un obstacle. En effet, l’enseignant dispose d’une grande souplesse dans l’organisation de ses activités (voir à ce sujet la réflexion des assises sur l’annualisation du temps de travail). Ceci implique cependant qu’au niveau de l’école une heure hebdomadaire ait été prévue (loi Debré). Dès l’instant où une heure hebdomadaire aura été programmée dans l’emploi du temps d’une classe, celle-ci pourra être gérée de façons très diverses, en fonction du sujet : deux fois une demi-heure, ou une heure hebdomadaire, ou deux heures sur une période de quinze jours, et pourquoi pas un temps fort d’une demijournée ? L’essentiel pour le maître est de respecter la distribution des masses horaires par discipline tout au long de l’année.

U Comment conduire l’activité ? Se fixer des objectifs

Comme pour toute activité, l’enseignant doit savoir exactement quel but il souhaite atteindre et ce qu’il veut précisément transmettre à ses élèves. Rappelons que dans le cas présent, l’objectif général n’est pas d’apporter des connaissances magistrales, ce qui serait le propre de la culture religieuse, mais plus de faire découvrir l’expérience chrétienne à travers chacun des sujets abordés. Dans la plupart des cas, pour chaque fiche, nous avons retenu deux objectifs. Le premier, assez général, permet de clarifier le sujet. Le second explicite le sens que le sujet traité a dans l’expérience chrétienne.

Favoriser un premier temps d’échange Cette étape est capitale à plusieurs titres. Il ne faut pas perdre de vue qu’un élève ne sera réceptif au sujet traité que lorsqu’il aura exprimé, d’une façon ou d’une autre, son point de vue sur le sujet. Cette expression peut donner lieu à un premier débat dont la pluralité va permettre au maître de se rendre compte des différentes représentations de ses élèves. Ceci l’aidera à préciser et à affiner les apports qu’il envisage. Pour réussir cet échange, l’enseignant veillera à ce qu’aucun jugement de valeur ne soit porté sur ce qui est dit. Tout ce que peut apporter un élève est intéressant, et certaines remarques méritent souvent d’être exploitées dans l’immédiat ou ultérieurement. Il est souhaitable de ne pas s’enfermer dans un seul modèle d’expression (expression orale par exemple) qui devient vite lassant pour les élèves en supprimant toute originalité et, en outre, peut limiter l’expression de ceux qui ne sont pas à l’aise dans ce modèle. Si la discussion libre et les échanges

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spontanés sont à privilégier, les élèves peuvent aussi, surtout dans ce cycle, traduire leurs représentations par toute autre forme d’expression : dessins, mimes, saynètes, etc. Il est possible qu’à ce stade on fasse le constat que beaucoup de choses sont déjà connues, que la plupart des élèves ont une bonne représentation de la question. Ceci conduira à modifier la stratégie prévue pour la suite, en allégeant ou en supprimant l’étape consacrée aux apports, mais cela ne conduira pas à éliminer la phase d’approfondissement et à passer à un autre sujet. En revanche, les différences de niveaux dans les connaissances peuvent être propices à un enrichissement mutuel et, pourquoi pas, à une certaine forme de monitorat.

Apporter des éléments complémentaires C’est le moment d’enrichir les connaissances des élèves à travers diverses recherches et des apports documentaires. Là encore, pour soutenir l’attention au fil des activités, on aura intérêt à varier la nature des documents et les processus de recherche. Cette étape va permettre d’aider les élèves à modifier, voire à reconstruire leurs représentations initiales pour tendre à davantage d’authenticité et d’objectivité.

Approfondir le sujet Il ne s’agit pas d’approfondir les connaissances abordées précédemment, mais bien de donner du sens à la question traitée. Pour les chrétiens, que représente cette question, quelle est sa signification ? Quel sens lui donnentils ? Au regard des finalités exposées dans la préface, nous sommes là dans l’étape la plus importante de l’activité.

U Résumé de la démarche

1 - Question = Situations d’entrée

2 - Ce que nous savons du sujet = Temps d’expression

3 - Ce que nous savons est-il exact ? Qu’en est-il en réalité ? =

Temps de prolongement et de découverte

4 - Et pour les chrétiens, quel sens cela a-t-il ? = Temps d’approfondissement 8


Quelques précisions complémentaires U Le choix des thèmes

Pourquoi n’avoir retenu que certains thèmes ?

Comme il s’agit d’une première approche, il n’est pas possible d’être exhaustif. D’ailleurs, peut-on prétendre l’être quand on souhaite faire découvrir une religion ou une expérience religieuse ? Les thèmes choisis correspondent donc en quelque sorte à ce qui pourrait être considéré comme essentiel à une première découverte de l’expérience chrétienne. Ainsi en est-il de « Noël » ou de « Pâques », comme du thème « Le livre - Les évangiles ». S’il est certain que l’on découvre Jésus à travers l’ensemble des thèmes, il a paru utile d’en proposer certains directement liés aux programmes du cycle 2 : « Animaux et végétaux », « Vivre, grandir, mourir, le corps », « L’eau ». D’autres seront introduits à partir d’événements ou de situations qui sont vécus dans toutes les classes : « L’identité », « Les autres », « La paix ». Ces thèmes posent les premières bases de la découverte de l’expérience chrétienne. La plupart d’entre eux seront repris et approfondis au cycle 3. Le principal sera pour le professeur des écoles de permettre que, d’une manière ou d’une autre, l’élève, durant son cycle, puisse découvrir l’essentiel de l’expérience chrétienne à travers ce petit « programme ».

U Les fiches

Les fiches proposées sont destinées aux enseignants. Elles ont pour objectif de donner des idées et de fournir des pistes pour l’exploitation des différents thèmes. Elles ne sont en aucun cas des modèles à suivre à la lettre. Chaque enseignant a toute liberté pour les utiliser à sa convenance en fonction des opportunités.

U Le déroulement de l’activité Les situations d’entrée

Pour chaque thème, nous proposons un certain nombre d’entrées, à titre purement indicatif. Nous voulons simplement donner à l’enseignant des idées pour aborder un thème. Seul l’enseignant pourra faire le choix d’une entrée parmi celles indiquées ou de toute autre. C’est lui qui, en fonction du contexte, saura saisir au passage l’occasion de faire naître un questionnement

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qui doit apparaître comme un enchaînement naturel dans le déroulement de la vie de la classe. Ceci est d’autant plus aisé que la presque totalité des thèmes traités sont des sujets abordés à un moment ou à un autre dans toute classe du cycle 2. Dans de nombreux cas, l’enseignant n’aura même pas recours à ces entrées car les questions spontanées des élèves introduiront naturellement le sujet.

Les différents temps de l’activité et le rôle de l’enseignant Rappel : Ces différents temps pourront être continus ou fragmentés dans le temps, en fonction de l’organisation retenue.

Le temps d’expression

Ne pas oublier que ce temps doit permettre l’émergence des représentations des élèves. La priorité doit donc être donnée à l’expression sous toutes ses formes : parole, dessin, mime… Le rôle de l’enseignant doit être discret, il est simplement le « meneur de jeu ». Si le sujet les intéresse, les élèves de cet âge peuvent très vite déborder le cadre de la question traitée. En outre, ils ont beaucoup de difficultés à écouter et à s’écouter. À ce stade, la principale tâche de l’enseignant consistera donc à animer le débat et à le canaliser, mais sans jamais faire part de son point de vue. Les questions suggérées à l’enseignant dans les fiches ou les activités ne sont que des propositions au cas où les échanges auraient du mal à démarrer.

Le temps de prolongement et de découverte

Par définition, il s’agit de modifier ou de compléter les représentations des élèves en leur faisant découvrir, ou en leur apportant, des éléments objectifs. L’enseignant aura donc, comme dans toute autre activité, un rôle plus direct. Il aidera les élèves à aller plus loin dans les échanges en proposant, si cela est nécessaire, des formes d’expression différentes. Si besoin, il s’efforcera de les aider à ajuster et à déplacer leurs représentations sur les points essentiels. à cette étape, il rectifiera et complétera les découvertes et les apports. Il guidera aussi les élèves dans la recherche, proposera des pistes de travail, organisera les groupes et veillera aux mises en commun. Il peut être opportun de constituer avec les élèves un lexique de termes découverts au cours de ces activités (Jésus, les chrétiens, parabole, évangile… ). Ce lexique pourra être conservé et enrichi tout au long du cycle et poursuivi au cycle 3.

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Remarque : Pour de nombreux sujets qui relèvent soit des programmes du cycle soit du vécu de la classe, le déroulement du temps d’expression et du temps de prolongement et de découverte est tout à fait identique à celui d’une activité classique, et peut se situer naturellement dans l’emploi du temps de la classe. Le temps d’approfondissement présente un caractère plus spécifique.

Le temps d’approfondissement

C’est l’enseignant qui proposera aux élèves les activités à entreprendre, les recherches à effectuer, les témoignages à solliciter… leur permettant de découvrir ainsi le sens du thème abordé dans l’expérience chrétienne.

U La programmation

Faut-il prévoir une programmation des différents thèmes sur le trimestre, sur l’année ? On peut difficilement parler de programmation au sens utilisé en pédagogie où les activités dans les différentes disciplines devraient être pensées et organisées sur une période qui varie de la semaine au trimestre, voire à l’année. En effet, cette conception serait contraire à l’esprit d’expérimentation évoqué précédemment, et qui suggère que l’activité naisse à un moment donné de l’intérêt des élèves pour une question. Plus qu’une organisation structurée au fil de l’année scolaire, ce sont les événements et le vécu de la classe qui vont fournir au fur et à mesure les sujets. Il paraît cependant évident que l’on ne peut échapper aux événements liés à l’année liturgique (Noël, Pâques, Toussaint…). Ceci ne signifie pourtant pas que chaque année, le moment venu, on traitera le sujet de la même manière. Si les élèves ont déjà abordé la question précédemment, on se contentera de rappels ou alors, après avoir fait le point sur le travail effectué, on l’abordera selon une approche différente.

U Les ressources pour l’enseignant La documentation Pour chacun des thèmes traités, les sources de documentation sont innombrables. Il convient cependant d’être prudent vis-à-vis des renseignements obtenus. En effet, en fonction de leur origine ou des interprétations proposées, les documents fournis peuvent offrir des orientations très différentes. Ce constat s’impose d’autant plus pour les sites Internet.

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Pour chaque fiche, nous nous sommes efforcés de fournir des références bibliographiques ou des adresses de sites connus. Au-delà de ces propositions, l’idéal serait de se constituer, au fil du temps, une médiathèque de base pour la classe, ou mieux, pour l’école. Quelques abonnements pourraient compléter de façon intéressante cette documentation.

La rubrique « Quelques repères pour l’enseignant » Dans cette partie, nous avons souhaité fournir à l’enseignant quelques éléments de base utiles pour aborder le thème. Ces renseignements sont fournis sous forme de textes ou de renvois à des sources où l’enseignant pourra trouver les éléments nécessaires. L’inventaire de ces repères n’est pas exhaustif, il revient à chaque utilisateur des fiches de le compléter en fonction de sa culture personnelle.

Les intervenants extérieurs Dans certaines fiches, nous avons suggéré de faire appel aux témoignages de personnes ayant une expérience relative au sujet traité. Dans ce cas, il faut se souvenir que cela ne peut se faire qu’avec l’autorisation du chef d’établissement. De plus, il convient d’être prudent et, au besoin, de prendre les renseignements nécessaires auprès des personnes qualifiées avant d’inviter quelqu’un à intervenir devant une classe.

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La fête Objectifs

2 Prendre conscience que la fête fait partie de notre vie. Elle est l’occasion de

se rassembler et de célébrer des personnes ou des moments importants. Découvrir que les chrétiens, tout au long de l’année liturgique, se rassemblent pour célébrer des fêtes. Elles invitent à faire mémoire de moments importants de la vie de Jésus, de Marie ou de saints.

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Situations d’entrée

z À l’occasion : - des différentes fêtes qui demandent un temps de préparation en classe (Noël, carnaval, fête des Mères, fête de l’école, du village, du quartier…), - de l’anniversaire d’un élève, - de l’évocation par des élèves des fêtes qu’ils vivent en famille. z Un intervenant extérieur venant parler des fêtes de traditions différentes. z z z

Temps d’expression

Stratégies possibles :

z Expression libre : inviter les élèves à raconter une fête qu’ils ont vécue. On peut aussi leur proposer des photos (découpées dans des magazines) qui représentent la fête. L’élève en choisit une et, s’il le désire, explique pourquoi il a choisi cette photo. Les élèves peuvent également apporter des photos de fêtes vécues en famille. z Lister toutes les fêtes que les enfants connaissent. Proposer d’en mettre quelques-unes sur la frise du temps de la classe. z Lister les chants ayant rapport à la fête. Les chanter. En apprendre de nouveaux.

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Temps de prolongement et de découverte

Au choix :

z Lire un conte ou une histoire abordant une fête. Par exemple : « L’anniversaire » (Ma Vie est un Trésor, pp. 70-73). - Sur un grand « papier affiche » accroché sur un mur, chacun fait un dessin qui raconte cette histoire. - Inviter les élèves à détailler les éléments importants de cette fête : l’invitation, les cadeaux, la venue d’autres personnes, la joie… z Inventer une recette « pour qu’une fête soit réussie » : écrire, dessiner ou utiliser des pictogrammes. z Inviter les élèves à dégager les caractéristiques générales d’une fête.

Temps d’approfondissement

À travers les activités qui vont suivre, essayer de montrer que, pour les chrétiens, célébrer Jésus est l’occasion de se rassembler et de faire une fête. z Lister les fêtes chrétiennes et en donner une description synthétique. On peut utiliser pour cela : - Des textes bibliques. - La planche pp. 80-81 de Ma Vie est un Trésor. - Les pages 148 à 155 de Pierres Vivantes. - Le jeu de l’annexe E : il s’agit de mettre en correspondance les vignettes portant le nom d’une fête chrétienne avec les vignettes illustrées. Il est possible de jouer par groupes de deux ou trois élèves (cf. règles du jeu détaillées dans l’annexe C). Noël : Jésus est né. On prépare son cœur pendant l’Avent. Épiphanie : Jésus reçoit la visite des mages. Rameaux : Jésus est acclamé à Jérusalem. Hosanna ! Pâques : Jésus est vivant. Alléluia ! On se prépare durant le Carême. Ascension : Jésus retourne vers son Père. Pentecôte : Jésus tient sa promesse, il donne l’Esprit Saint à ses amis. Assomption : la fête de Marie, la maman de Jésus. Toussaint : C’est la fête de tous ceux qui sont reconnus comme saints. À partir de ces éléments, compléter le calendrier de l’année de la classe : ajouter des illustrations pour chaque fête chrétienne.

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Autres activités possibles

z Apprendre des chants. Par exemple : Chantons ensemble, c’est la fête ou J’aime la vie, C. et J.-N. Klinguer, album Jésus, j’aime la vie ; ou Appelés par l’amour, C. et J.-N. Klinguer, album L’Esprit de fête. On peut aussi les gestuer. z Préparer une fête pour la classe en y invitant une autre classe ou des parents. - Invitation : faire des affiches et des invitations. - Préparation de chants, de danses, de gâteaux… - Cadeaux : on peut prévoir de fabriquer un petit cadeau pour chaque invité. Attention à ce que chacun trouve sa place dans la préparation. z Donner à chaque enfant une fleur dont le cœur sera « Jésus » et les pétales, les fêtes chrétiennes. Chacun décore sa fleur et on en fait un bouquet. z Aborder une fiche sur l’une ou l’autre des fêtes chrétiennes : Noël, Pâques…

Quelques repères pour l’enseignant Les fêtes chrétiennes du calendrier

La plupart des jours fériés du calendrier ont pour origine des fêtes chrétiennes. Par exemple : Pâques, jeudi de l’Ascension, Pentecôte… Certaines périodes du calendrier civil sont calquées sur le calendrier liturgique (vacances de Toussaint, de Noël…).

L’année liturgique L’année liturgique commence le premier dimanche de l’Avent. Le temps de l’Avent comportant toujours quatre dimanches avant Noël, on détermine le premier dimanche de l’Avent à partir de la date fixe de Noël, le 25 décembre. Ceci explique que l’Avent ait une durée variable qui va de trois semaines minimum à quatre maximum. Au cours du dernier dimanche de l’année liturgique, on fête le Christ Roi de l’univers.

La fête : une nécessité Vieille comme le monde, la fête fait partie intégrante de la vie. Elle marque une rupture dans notre quotidien. La fête est « chargée » de sens multiples : elle souligne les étapes de la vie de l’homme, les saisons de la terre, elle réunit des êtres humains, elle relie le présent et le passé, elle bouscule la routine.

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Il y a mille et une occasions de faire la fête, mais c’est toujours un moment particulier qui suppose qu’on y pense, qu’on le prépare, qu’on participe et qu’on en reparle après coup.

La fête pour le chrétien Toute fête liturgique est l’occasion pour les chrétiens de se rassembler dans la joie pour célébrer Jésus-Christ ressuscité. Ils le reconnaissent comme celui qui révèle le sens profond de leur existence. Il est celui qui sans cesse, d’étape en étape, donne à leur vie humaine sa dimension et son goût d’éternité. La fête chrétienne leur permet de prendre davantage conscience de leur appartenance commune à la grande famille des enfants de Dieu.

Utile pour accompagner la démarche

Chants : album Jésus, j’aime la vie, C. et J.-N. Klinguer, éd. Studio, CD 2796 ou cassette 0534 ; L’Esprit de fête, C. et J.-N. Klinguer, éd. Studio, CD 1688. Théo – L’Encyclopédie catholique pour tous, Éd. Droguet & Ardant-Fayard, p. 909. Théo Benjamin – L’Encyclopédie catholique des enfants, Éd. Droguet & Ardant, pp. 174-175. Ma Vie est un Trésor, Éd. Tardy-La Diffusion Catéchistique de Lyon, pp. 80-81. Les fiches sur les fêtes chrétiennes dans Faire découvrir l’expérience chrétienne en école catholique – Cycle 3 : « Noël », « Pâques », « la Toussaint », éd Tardy-La Diffusion Catéchistique de Lyon. www.sitecoles.com

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