Gymnastique Artistique Féminine
NOS GYMNASTES EN CONFINEMENT ! Ce mois-ci dans le Mouv’, nous partons à la rencontre de nos jeunes gymnastes GAF, pensionnaires du Centre de Haut Niveau de Mons. Elles aussi confinées, elles se livrent à la FfG sur leur confinement et comment elles le vivent. Comment vivez-vous le confinement ? Le quotidien sans vos copines d’entraînement ? Lucie Paul : Le confinement est un moment pénible pour tout le monde. En ce qui me concerne, j’essaie de m’occuper un maximum et de faire des activités variées. Etant très active habituellement, je n’ai pas l’habitude de « ne rien faire » et j’ai tendance à m’embêter très vite. Je suis quand même contente de pouvoir passer du temps avec ma famille. Pour ce qui est de mes amies du centre, nous nous entrainons toujours ensemble chaque jour, virtuellement, et nous nous parlons assez souvent grâce aux réseaux sociaux, cela nous permet de rester « soudées ». Naomi Descamps : Pendant le confinement, ce que j’apprécie le plus, c’est de passer du temps avec ma famille. Je joue plus avec mes frères et ma sœur, j’aide mon petit frère à faire ses devoirs. Avec Noam (lui aussi gymnaste au CHN de Mons), on fait des concours de réceptions pilées. On a la chance d’être à deux pour s’entraîner, c’est plus motivant. Avec les copines de la gym, on se voit par Skype et on s’envoie des messages et des photos. Solelia Gigante : Je trouve le confinement un peu ennuyant. J’organise mes journées entre la gym le matin et un peu de travail pour l’école l’après-midi. Je fais aussi des activités en famille (bricolage, jeux de société…)
FfG - MOUV’ - n°5
mais je suis triste de ne plus voir mes copines d’entraînement. Aberdeen O’Driscoll : Je comprends tout à fait que la décision de confinement ait été prise, c’est une question de sécurité et de santé, ce qui est le plus important. Ça a quand même été un choc et une déception, nous avons beaucoup travaillé, nous nous sommes beaucoup entrainées pour cette saison qui est « tombée à l’eau » (d'autant plus que je n'avais pas pu participer au championnat de Belgique l'année dernière à cause d'une fracture). Mais j’ai conscience que nos objectifs principaux et nos grandes échéances sont à plus long terme, je n’ai que 13 ans, à notre âge ce n’est pas encore trop grave… Je profite de cette situation qui nous a été imposée pour récupérer d’une petite blessure au poignet, et passer un maximum de temps en famille, faire des activités avec ceux que j’aime, etc. Ce que je n’ai pas souvent l’occasion de faire puisque je suis normalement
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toute la semaine en internat. J’ai la chance de vivre à la campagne, ce qui rend le confinement plus facile. Mes amies d’entrainement me manquent, mais on s’entraîne encore tous les jours ensemble par vidéo conférence et on se téléphone souvent avec Lucie. Cheryne Van Coppenolle : Le confinement devient quand même long et assez ennuyant. Les filles me manquent beaucoup, notre complicité, nos fous rires, les encouragements mutuels à la gym, etc. On se voit malgré tout tous les jours via Skype pour les entraînements. Evidemment, ce n’est pas la même chose … Aimy Ros : Pour moi, le confinement est un calvaire. Mes amies me manquent. Les parties de jeu le soir à l'internat me manquent beaucoup aussi car on rigolait bien. Mon quotidien est plutôt bizarre. J'essaie de garder plus au moins le même rythme qu'au centre mais c'est assez compliqué.
Mai 2020