Quelles approches transversales pour intégrer le développement durable dans la recherche ? Exemples en Fédération Wallonie-Bruxelles
Poster session
Quelles approches transversales pour intégrer le développement durable dans la recherche ? Exemples en Fédération Wallonie-Bruxelles Le 8 décembre 2011, dans le cadre des HERA Awards 2011
HERA – Higher Education & Research Awards for Future Generations — www.fgf.be/hera
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Quelles approches transversales pour intégrer le développement durable dans la recherche ? Exemples en Fédération Wallonie-Bruxelles
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Quelles approches transversales pour intégrer le développement durable dans la recherche ? Exemples en Fédération Wallonie-Bruxelles Le 8 décembre 2011, dans le cadre des HERA Awards 2011
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Quelles approches transversales pour intégrer le développement durable dans la recherche ? Exemples en Fédération Wallonie-Bruxelles
Le développement durable représente un défi pour la recherche scientifique et la production de connaissances en général : il met en avant l’intégration d’éléments en interactions complexes, là où la science s’est historiquement attachée à démultiplier la décomposition des objets de recherche, débouchant sur des savoirs spécialisés. La Fondation pour les Générations Futures a souhaité dresser un panorama de recherches emblématiques d’une démarche globale, transversale de développement durable dans le traitement du sujet de recherche, et cela toutes thématiques confondues. Une telle approche implique une intégration des différentes dimensions du développement durable (environnement, humain/social, prospérité économique, gouvernance participative). Le 8 décembre 2011, à l’occasion des HERA Awards 2011 et devant plus d’une centaine de représentants de centres de recherche, d’associations et d’entreprises, une poster session a permis de mettre en valeur et échanger autour de 16 recherches qui tendent vers une telle démarche de développement durable. Issues de différentes universités de la Fédération Wallonie-‐Bruxelles, elles recouvrent des domaines de recherche très variés, des sciences à l’histoire en passant par l’architecture. Si les travaux de recherche présentés adoptent des méthodes caractéristiques des disciplines concernées, ils témoignent également d’une démarche aussi globale que possible dans la formulation des questions de recherche, dans le choix des données à analyser, dans l’analyse elle-‐même ou dans la formulation des conclusions. Cette première poster session HERA a déclenché l’enthousiasme des auteurs et du public, tout en nous laissant entrevoir le chemin qu’il reste à parcourir. Ce succès nous pousse à renouveler cet espace de valorisation et discussion de recherches porteuses de sens et de cohérence pour les générations futures et présentes. Rendez-‐vous est d’ores et déjà pris pour l’édition 2012 ! Le présent recueil vous permet de découvrir ces recherches. Bonne lecture ! HERA Awards
Au travers d'HERA (Higher Education & Research Awards for Future Generations), la Fondation et ses partenaires visent à soutenir la prise en compte du développement durable dans la recherche scientifique et l´éducation supérieure par l’octroi de Prix (thèses doctorales et mémoires de fin d’études) et l’organisation de moments d’échanges et de dialogue. Le 8 décembre 2011 se tenait la première cérémonie de remise des HERA Awards, introduite et conclue par la poster session. Les travaux primés au Doctoral Thesis Award for Future Generations et au Master ‘s Thesis Award for Future Generations – Architecture y ont été dévoilés (découvrez les sur www.fgf.be/hera). Une rencontre-‐débat a également eu lieu sur « L’expertise scientifique au service de la prise de décision publique : quelle place pour le développement durable et pour une approche systémique ? » (télécharger la synthèse sur www.fgf.be/hera).
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Quelles approches transversales pour intégrer le développement durable dans la recherche ? Exemples en Fédération Wallonie-Bruxelles
Table des matières
Évaluation environnementale de la production d'électricité photovoltaïque par Analyse du Cycle de Vie ............................................................................................................. 6 S. Gerbinet, S. Belboom, A. Léonard (ULg) ISEU (Integration of Standards, Ecodesign and Users in energy-using products) .............. 8 Grégoire Wallenborn (ULB), Marco Orsini & Jeremie Vanhaverbeke (ICEDD), Jan Velghe (CRIOC) Suburban Areas Favoring Energy efficiency [SAFE] ........................................................... 10 Anne-Françoise Marique (ULg), Tatiana de Meester, André De Herde (UCL), Sigrid Reiter (ULg) Transversalité d'une méthodologie de conception de l'environnement construit basée sur des scènes visuelles et centrée sur l'utilisateur ................................................................ 12 Jean-‐Luc Capron, Hélène Brankaer, Fanny Conesa Botella, Florence Coppens, Michaël Lequeu, Thibaud Leuow, Martin Vandevoorde, Simon Verstraete (UCL), Samia Chamakh, Justine Decuypere, Ornella Mellone, Florent Prevost (UMONS) Eco-village & Eco-quartier, L'habitat groupé en milieu rural et urbain (éco-village de Torri Superiore, Italie & éco-quartier Vauban, Allemagne)........................................... 14 Margaux Dieusaert (UCL) Pour un concept intégral d’architecture durable : analyse comparative des effets des instruments d’action publique en la matière ......................................................................... 16 Julie Neuwels (ULB) Bruxelles comme palimpseste. Les enjeux d'un développement soutenable dans un contexte de concurrence territoriale ....................................................................................... 18 Roland Lee Christopher (UCL) Valuation of Terrestrial Ecosystem Services in a multifunctional peri-urban space The VOTES project .................................................................................................................. 20 Corentin M. Fontaine, Nicolas Dendoncker (FUNDP), Rik De Vreese, Dieter Mortelmans (VUB), Ann Van Herzele (INBO), Ingrid Jacquemin, Louis François, Allyson Marek, Guenaël Devillet (ULg) Le paysage comme porte d'entrée à l'aménagement des terroirs villageois dégradés en périphérie de Kinshasa........................................................................................................ 22 Emilien Dubiez (Cirad), Cédric Vermeulen, Achille Biwolé (ULg-‐Gembloux Agro Bio Tech) Exiger la durabilité des systèmes socio-techniques................................................................ 24 Martin Mahaux, Patrick Heymans (FUNDP) Sustainability Performance Management in Large Firms: A Qualitative Research amongst Seven Western European Firms .............................................................................. 26 Nathalie Crutzen (ULg) IDEE: Iniatitives pour les Déplacements des Employés d'Entreprises ............................... 28 Laurent Van Malderen, Bart Jourquin (UCL Mons), Isabelle Thomas (UCL)
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Quelles approches transversales pour intégrer le développement durable dans la recherche ? Exemples en Fédération Wallonie-Bruxelles
La gouvernance environnementale au Sri Lanka. Le cas des projets de conservation de la nature dans le district d'Hambantota ............................................................................ 30 Caroline Rosillon, B. Rubbers (ULg) S'interroger sur la genèse du Développement durable. Histoire industrielle et émergence des préoccupations "DD" ..................................................................................... 32 Carole Ledent, Julien Marechal, Isabelle Parmentier, Carole Payen (FUNDP) Evolving Patterns of Firewood Collections in Nepal: A Household Panel Analysis 1995-2003 ................................................................................................................................... 34 Jean-‐Marie Baland, François Libois (FUNDP), Dilip Mookherjee (Boston University) Recherches du Centre d’Etudes du Développement Durable .............................................. 36 Edwin Zaccaï (ULB)
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Quelles approches transversales pour intégrer le développement durable dans la recherche ? Exemples en Fédération Wallonie-Bruxelles
Évaluation environnementale de la production d'électricité photovoltaïque par Analyse du Cycle de Vie
Dans le cadre du développement durable, de nouvelles sources d'électricité doivent être trouvées. En effet, les réserves de combustibles fossiles sont limitées et diminuer la dépendance énergétique des pays développés est un enjeu majeur. L’électricité d'origine photovoltaïque constitue l'une des réponses aux défis posés. La méthodologie d'Analyse du Cycle de VIE (ACV) a été utilisée afin d’en étudier l'intérêt. L’ACV traite les impacts environnementaux potentiels tout au long du cycle de vie d’un produit. Les étapes de production du panneau photovoltaïque (PV) qui possède l’impact environnemental le plus important ont été mises en évidence. Les données utilisées proviennent de la littérature, mais ont été adaptées aux conditions prévalant en Belgique. Dans le cycle de vie d’un PV, l’étape la plus pénalisante d’un point de vue environnemental est la production de silice de pureté suffisante. L’installation électrique nécessaire au raccordement du PV a également un impact important. La catégorie d’impact relative à la diminution des ressources en combustibles fossiles présente l’impact le plus élevé. Les résultats ont été validés par des analyses de sensibilité et d’incertitude. Par exemple, il a été mis en évidence que la méthode actuelle de purification de la silice est moins énergivore que celle utilisée précédemment bien qu’elle garde une consommation d’énergie importante. Cela a également conduit à une diminution du coût de production. Une comparaison de l’impact environnemental de la production d’électricité via un PV et via le mix énergétique utilisé sur le réseau de différents pays européens (l’Allemagne, la Belgique et la Suisse) pour l’alimentation annuelle d’un ménage belge, soit 3650 kWh a également été réalisée. Dans le cas du mix énergétique belge ou allemand, l’utilisation des PVs permet un bénéfice environnemental important. Ce n’est pas le cas en Suisse au vu de la grande part d’hydroélectricité et de nucléaire. L’ACV permet aussi d’isoler les résultats liés à la santé humaine, dans ce cas c’est la catégorie liée au changement climatique qui a le plus d’impact, suivie par la toxicité humaine et la formation de particules. Une comparaison avec l’électricité des différents réseaux mentionnés plus haut donne les mêmes résultats. Un autre intérêt du point de vue social du développement de la filière PV est qu'il est créateur d'emploi et pourrait également contribuer à la production d'électricité dans des pays en voie de développement qui bénéficient d'un bon ensoleillement. Actuellement, le prix de production d’électricité via des PVs reste supérieur à celui de l’électricité disponible sur le réseau. Toutefois, les incitants économiques, tels que les certificats verts en Belgique, permettent de les rendre concurrentiel. Au vue de l’intérêt environnemental de ceux-‐ci, il semble intéressant de continuer à les soutenir financièrement jusqu’à ce que les économies d’échelle ainsi que l’amélioration de leur efficacité et des systèmes de production (notamment possible grâce aux points mis en évidence dans l’ACV) permettent de les rendre économiquement intéressants. En fonction des scénarios envisagés, il semble que cela pourrait être réalisé entre 2020 et 2035. À ce moment, les PVs seront alors durables par tous leurs aspects.
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© Thibault Belvaux
S. Gerbinet, S. Belboom, A. Léonard; Génie chimique -‐ Procédés et développement durable -‐ Faculté des Sciences Appliquées -‐ Université de Liège
Évaluation environnementale de la production d'électricité photovoltaïque par Analyse du Cycle de Vie S. Gerbinet, S. Belboom, A. Léonard Laboratoire de Génie Chimique - Procédés et développement durable - Faculté des Sciences Appliquées Université de Liège Saicha.Gerbinet@ulg.ac.be
Développement durable
Nouvelles sources d’électricité: - Ressources en combustibles fossiles limitées - Limiter la dépendance énergétique des pays développés
Panneaux photovoltaïques
Panneau étudié : type de matériau : silicium multicristallin; efficacité = 14%; coefficient de performance = 75%; durée de vie = 30 ans; situation : Belgique (irradiation de 102.6 kWh/an/m2). L’unité fonctionnelle : alimentation annuelle d’un ménage belge = 3650 kWh, soit une surface de 35,5m2 . Sable de silice Frontières du système
Analyse du Cycle de Vie (ACV) Fabrication
Définition des objectifs
Transport Matières premières et énergie
Utilisation Fin de vie
Analyse de l’inventaire Estimation des impacts
L’ACV a été réalisée en se basant sur les standards ISO 14040 et 14044 [1,2] et en utilisant la méthodologie ReCiPe [3] pour évaluer les impacts environnementaux. Les données utilisées sont issues de la littérature scientifique [4‐7] ainsi que de la base de données EcoInvent [8] mais ont été adaptées aux conditions prévalants en Belgique
Résultats – ACV – Environnement
Silicium de grade métallique (Mg-Si)
Interprétation
Caractérisation - EndPoint
Cas de base SiCl4
Silicium de grade électronique (Eg-Si)
Silicium horsspécification (HS-Si)
Silicium de grade solaire (So-Si)
Silicium multicristallin Système de raccordement (BOS) - 2 onduleurs (durée de vie : 15 ans) - 1 circuit électrique
Production des tranches Production des cellules Fabrication des modules Assemblage des panneaux
Mise en évidence des étapes les plus problématiques Opération des panneaux
Comparaison avec l’électricité du réseau – Score Unique
Aspect Social – ACV – Santé humaine Scores pondérés - EndPoint
Mise en évidence des étapes et des catégories d’impact les plus problématiques Comparaison avec l’électricité du réseau – Score Unique
Mise en évidence des catégories d’impacts les plus importantes Intérêt de l’utilisation des panneaux photovoltaïques (le réseau européen est fortement interconnecté)
Aspect économique
Intérêt de l’utilisation des panneaux photovoltaïques Autres intérêts sociaux: création d'emplois et production d'électricité dans des pays en voie de développement qui bénéficient d'un bon ensoleillement.
Actuellement, le prix de l’électricité via des PVs est supérieur à celui de l’électricité du réseau. Les économies d’échelle ainsi que l’amélioration de leur efficacité et des systèmes de production permettront de les rendre économiquement intéressants entre 2020 et 2035.
Figure de [7]
Conclusions et perspectives : Cette étude a permis de mettre en évidence l’intérêt environnemental et social des PVs. De plus, les étapes les plus pénalisantes du cycle de vie ont été identifiées, à savoir la purification du silicium ainsi que le système de raccordement. La technologie sera réellement durable lorsque son coût aura diminué. Toutefois, les économies d’échelle pourraient déjà permettre une baisse de coût significative, c’est pourquoi il semble intéressant de maintenir les incitants économiques. 1. ISO, ISO 14040 : Management environnemental - Analyse du cycle de vie - Principes et cadre, ISO, Editor. 2006. Bibliographie 2. ISO, ISO 14044 : Management environnemental - Analyse du cycle de vie - Exigences et lignes directrices, ISO, Editor. 2006. 3. Goedkoop, M., et al., ReCiPe 2008 : A life cycle impact assessment method which comprises harmonised category indicators at the midpoint and the endpoint level R.O.e.M. Ministerie van Volkshuisvesting, Editor. 2009, Ruimte en Milei. p. 132. 4. Phylispen, G.J.M. and E.A. Alsema (1995) Environmental life-cycle assesment of multicrystalline silicon solar cell modules. 5. Jungbluth, N., et al., Life Cycle Assessment for Emerging Technologies: Case Studies for Photovoltaic and Wind Power. International Journal of Life Cycle Assessment, 2005. 10. 6. Stoppato, A., Life Cycle Assesment of photovoltaic electricity generation. Energy, 2008. 33. 7. Raugei M et Frankl P, Life cycle impacts and costs of photovoltaic systems: Current state of the art and future outlooks. Energy. 2009. 34. 8. Ecoinvent Centre (2010). The life cycle inventory data version 2.2. , Swiss Center for Life Cycle Inventories.
HIGHER EDUCATION & RESEARCH AWARDS for Future Generations – 8-12-2011, Bruxelles
Quelles approches transversales pour intégrer le développement durable dans la recherche ? Exemples en Fédération Wallonie-Bruxelles
ISEU (Integration of Standards, Ecodesign and Users in energyusing products) Grégoire Wallenborn (ULB), Marco Orsini & Jeremie Vanhaverbeke (ICEDD), Jan Velghe (CRIOC)
© Thibault Belvaux
Alors que nous savons que nous devons nous diriger assez vite vers une société à bas carbone, le rôle actif des utilisateurs et en particulier leur interaction avec les appareils électroménagers sont difficilement envisageables. Le problème est que le souci de l'environnement n'apparaît pas dans les pratiques quotidiennes des ménages : les ménages ne consomment pas d'énergie, ils utilisent différents objets qui leur fournissent des services. Par conséquent, plutôt que de partir des comportements, nous pensons qu'il est essentiel de commencer par ce que font les gens, par leurs pratiques quotidiennes. Dans leur vie quotidienne, les ménages sont engagés dans des pratiques (cuisine, lavage, travail, lecture, etc.) qui sont significatives pour eux. La consommation d'énergie n'est qu'un aspect de ces pratiques, et elle passe généralement inaperçue.
Le projet ISEU est une étude sociotechnique à propos de la fabrication et de l'utilisation des appareils domestiques consommateurs d'énergie. Il a notamment analysé comment les normes techniques et l'écoconception (ou écodesign) peuvent intégrer la phase d'utilisation et les différents utilisateurs. Pour ce faire, trois domaines ont été étudiés : -‐ La dynamique des utilisateurs : Comment les utilisateurs s'approprient-‐ils les appareils ? Qu'attendent-‐ils de leurs appareils ? Quel rôle les appareils pourraient-‐ils jouer un apprenant les comportements plus éco-‐ efficients ? -‐ La dynamique des normes : Comment les normes sont-‐elles élaborées ? En quoi l'écoconception peut-‐elle apporter quelque chose à la construction des normes ? -‐ La dynamique des producteurs : Comment les producteurs tiennent-‐ils compte des comportements et des besoins des consommateurs lorsqu'ils conçoivent un appareil ? Quelles sont les options possibles qui ont un impact sur la consommation d'énergie ? Lesquelles sont-‐elles adoptées, et lesquelles ne le sont-‐elles pas ?
Le projet a particulièrement étudié les interfaces entre les appareils et les utilisateurs, et notamment le rôle que pourrait jouer les "afficheurs de consommation instantanée", éventuellement reliés à un "compteur intelligent". Des séances de co-‐élaboration entre designers et usagers ont mené à l'invention de nouvelles interfaces.
Comme notre recherche l'a démontré, les études préparatoires à la mise en œuvre de la Directive Ecodesign sont essentiellement fondées sur des considérations technologiques. Les utilisateurs sont principalement vus comme des individus rationnels qui mobilisent des informations sur l'efficacité énergétique des appareils (par le biais de labels), alors qu'ils sont par ailleurs décrits comme hédonistes (à la recherche de leur confort). Lorsque nous mettons de côté ces deux approches, nous tombons inévitablement dans le fossé qui sépare attitudes et comportements. De plus, la réglementation relative aux produits consommateurs d'énergie s'appuie sur la réduction des données à des moyennes, ce qui ne permet pas l'expérimentation sur les objets. Ces approches ne peuvent pas prendre en compte la création de nouvelles relations entre un objet et son utilisateur. D'autres façons de conceptualiser la consommation d'énergie pourraient être apportées par les objets eux-‐mêmes, en modifiant les pratiques. Une approche expérimentale, basée sur l'idée que les désirs des êtres humains ne sont pas préalablement fixés et que les pratiques sont modifiées par des objets, serait plus utile pour induire un changement de comportement et de la consommation induite. Cette troisième approche serait expérimentale, permettant entre autre la redistribution dans nos comportements au travers des relations entre les objets et les utilisateurs. L'exploration de cette stratégie expérimentale -‐ qui existe déjà mais n'est pas thématisée comme telle -‐ est la principale recommandation que nous formulons.
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ISEU
Integration of Standards, Ecodesign and Users in energy-using products
Grégoire Wallenborn & Nicolas Prignot - Université Libre de Bruxelles Catherine Rousseau & Joost Van den Cruyce - Centre de Recherche et d’Information des Organisations de Consommateurs Marco Orsini, Jeremie Vanhaverbeke & Frédéric Jacquemin - Institut de Conseils et d’Etudes en Développement Durable
De
signers
How are EuPs negotiated, and do these negotiations have an influence on the existence of these objects?
How is energy culture embodied into objects?
specifications document
Life cycle analysis
oducers Pr $ € € $
Ec
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s ect Obj
The «new approach», 20 years after. What assessment?
cti
on
E,
...
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What kinds of trade-offs resulting from negotiations do EuPs embody?
Pro du
directive
U
s:
E
What are the environmental standards? How environment is translated through standards?
E , RoHS, WE
Has the appliance been designed with environmental criteria? At which phase of its design?
Does the object embody contradictions, between different environmental fields (e.g. water vs. energy) or between environment and other aspects (e.g. hygiene)?
How are uses and users shaped by the objects?
Political representation of users (ECOS ANEC)
What information are available about environmental aspects of EuPs?
Labels Which hypotheses have been made during the design phase that will influence user behaviour towards energy consumption?
te Wa s U s e c ti o n du P ro
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e c h in ma ) in g ium a s h Belg e, w J/yr, id g tion (T fr r, mp
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p u te nsu C o m ergy co En
Is there some interface that informs the users about energy use?
Consumables
What are the effective roles of users? What is the current households’ culture of energy?
Smart metering and feedback ?
Translation of environment in user’s manuals?
Interfaces : simple or complex ? Does the object allow for multiple uses ?
Which ‘intelligence’ is embodied in object?
Handbooks
Does the use of electronics allow for environmental impacts reduction?
How are EuPs appropriated and domesticated?
Default setting
How do EuPs create and transform new space-time frameworks and new routine patterns ? How have the uses changes over time ?
What is the “best use“ of this equipment? Is it easily implemented on the object?
Dis trib
Have there main goals evolved?
uti o
n
How can the user influence the product’s environmental impact? Which parameters are explicit and implicit?
How much is obsolescence planned ?
When is it relevant to replace one’s appliance?
Re-using or recycling ?
Sociodemographic variables (income, gender, age, …)
s Use
Household’s dynamics
Dis
po
sal
Theoretical Background We use the Actor-Network Theory (ANT) and the Sciences and Technology Studies (STS) as our main theoretical background. STS analyses how sciences, technologies and societies mutually shape each others. ANT is a sociological methodology that insists on integrating objects, humans, ideas, and any actor in the same network. We aim at following the modification of the network around Energy-using Products (EuPs) induced by the introduction of a new actor: the question of energy consumption. The objects we possess are the major cause of our energy-consumption. The questions asked by this poster at the different stages of life of the EuPs concern the way in which these objects are conceived. They have an important influence on how the question of energy consumption could be modified at the stage of production, distribution, use and disposal. For a few decades, the question of energy has been invisible for the users. Energy-consumption was a non-issue. Choices about EuPs in that network have then been made and they have as a result the EuPs as we know them today. Thinking differently about the users and uses in regard to energy-use can lead to changing the objects. And these different objects can in return transform users and uses.
Routines and habits
Attitudes towards the environnement?
Is environment ‘ritualized’ by some users?
The mutations of the culture of energy How could users become empowered operators? How have appliances evolved through time? What have been the drivers of change? What are the forecasted evolutions of objects?
Three ontologies for analysing a given situation Name of the ontology
Hedonist
Rational
Experimental
Analytical framework of our research
Household
Energy
Consumption
Aim of the ontology
Comfort, convenience
Efficiency
Exploration
Representation of the users
Lazy, passive
Average pattern
Active
Perception of the EuPs
Service, black box
Must be efficient (ecolabels)
Negotiation between different constraints
Moment of household action
Using
Buying
Changing
Logic
Maximisation
Optimisation
Creation
Motivations
Pleasure, symbols
Social norms, savings
Playful, curiosity
Example of actors mobilising a discipline
Marketing & psychology (emotions)
Policy & economics (informations)
Design & sociology of practices (doing)
Role of policy
Prohibiting behaviours or objects
Developing individual’s rationality
Trying/meeting new objects/practices
Funded by the programme Science for a Sustainable Development Belgian Science Policy Graphisme: Les Corsaires asbl - www.lescorsaires.be
montage ISEU - 2.indd 1
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Quelles approches transversales pour intégrer le développement durable dans la recherche ? Exemples en Fédération Wallonie-Bruxelles
Suburban Areas Favoring Energy efficiency [SAFE] Anne-‐Françoise Marique, LEMA, Faculté des Sciences Appliquées, Université de Liège – Tatiana de Meester, Architecture et Climat, Faculté d'architecture, d'ingénierie architecturale, d'urbanisme, Université catholique de Louvain – Prof. André De Herde, Architecture et Climat, Faculté d'architecture, d'ingénierie architecturale, d'urbanisme, Université catholique de Louvain – Prof. Sigrid Reiter, LEMA, Faculté des Sciences Appliquées, Université de Liège
© Thibault Belvaux
L’étalement urbain monofonctionnel et peu dense, au-‐delà des limites de la ville traditionnelle, constitue un des phénomènes les plus marquants de l’évolution de nos territoires depuis la révolution industrielle. La dispersion de l’habitat touche tous les domaines de notre développement en augmentant les tendances à la ségrégation sociale, les frais de la collectivité pour l’entretien des réseaux et infrastructures, en créant une dépendance forte à la voiture individuelle, etc. Le projet SAFE (Suburban Areas Favoring Energy efficiency) financé par la Région wallonne (programme mobilisateur Energywall) porte ainsi sur l’évaluation énergétique des quartiers périurbains wallons dans le but d’en améliorer l’efficacité énergétique globale. La recherche consiste en une modélisation énergétique des quartiers périurbains en phase d’utilisation et sur tout leur cycle de vie. L’originalité majeure de la recherche est d’aborder conjointement les consommations d’énergie relatives à l’utilisation des bâtiments (principalement le chauffage) et celles relatives aux déplacements des personnes (travail, école, commerces et loisirs) de façon à dépasser les seules performances énergétiques des bâtiments et à mettre également l’accent sur l’importance de la localisation des activités, les modes de déplacements, etc. Des outils de simulations thermiques dynamiques, d’analyses en cycle de vie, d’analyses de gisement solaire, de traitements statistiques et des données empiriques ont été combinés pour développer une méthode d’évaluation énergétique des bâtiments et des déplacements en milieu périurbain. La recherche aborde enfin le développement de nouveaux modes de planification des tissus périurbains et les stratégies d’intervention dans les quartiers existants via la formalisation et l’évaluation énergétique de scénarios de renouvellement types (densification, rénovation, démolition partielle, etc.). L’objectif final de la recherche SAFE est de proposer un outil interactif accessible sur le web, qui permette aux utilisateurs d’évaluer les consommations énergétiques de leur habitation et de leurs déplacements, de les comparer et de tester différentes stratégies de renouvellement et d’efficacité énergétique. L’outil sera accessible sur le site www.safe-‐energie.be, dès février 2012. La diffusion des résultats d’une recherche scientifique de pointe (ayant fait l’objet de plusieurs publications scientifiques internationales) à l’ensemble des acteurs de l’aménagement du territoire, en ce y compris les citoyens, est primordiale et s’inscrit dans une démarche de développement durable. Dans la continuité du projet SAFE, le projet SOLEN (SOlutions for Low Energy Neighbourhoods) financé par la Région wallonne (programme mobilisateur ERable 2012-‐2014) permettra de poursuivre ces développements et d’aborder l’ensemble du territoire en traitant de l’efficacité énergétique globale des quartiers urbains et ruraux. Un large volet « énergies renouvelables » sera notamment développé.
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Quelles approches transversales pour intégrer le développement durable dans la recherche ? Exemples en Fédération Wallonie-Bruxelles
Transversalité d'une méthodologie de conception de l'environnement construit basée sur des scènes visuelles et centrée sur l'utilisateur Jean-‐Luc Capron, Hélène Brankaer, Fanny Conesa Botella, Florence Coppens, Michaël Lequeu, Thibaud Leuow, Martin Vandevoorde, Simon Verstraete -‐ Site Architecture Saint-‐Luc Bruxelles, Faculté d'architecture, d'ingénierie architecturale, d'urbanisme, Université catholique de Louvain ; Samia Chamakh, Justine Decuypere, Ornella Mellone, Florent Prevost -‐ Faculté Polytechnique de Mons , Université de Mons
© Thibault Belvaux
La problématique du développement durable oblige à revisiter l’ensemble des paramètres de la conception d’environnements construits, dont les facteurs humains. Ainsi que le montrent les enquêtes de qualité, les notions de confort et de bien-‐être reposent indubitablement sur notre perception de l’environnement construit. Il convient donc de développer des stratégies de conception centrées sur les facteurs humains. Et par un juste retour des choses, c'est en plaçant l'humain au centre du projet, en tant qu'origine et finalité, que l'on peut pleinement rencontrer les enjeux du développement durable.
La recherche présentée vise à élaborer un outil de conception architecturale, sous la forme ultime d'un logiciel CAAD, favorisant une démarche collaborative et participative. Elle s'appuie sur une méthodologie de conception de l'environnement construit centrée sur l'utilisateur, et basée sur des perceptions cinétiques et séquentielles de scènes visuelles. Et trouve ses origines dans les recherches doctorales de l'auteur, menées à l'Université de Tokyo ; recherches prolongées avec des chercheurs et étudiants de l'Université catholique de Louvain et de l'Université de Mons.
S'appuyant sur le concept de « vision sérielle », l'environnement construit est considéré comme une succession de scènes visuelles organisées en séquences. Afin de définir les principes d'une méthodologie de conception, les interactions entre espaces urbains et la perception des piétons ont été identifiées, comparées, organisées. Une structure spatiale schématique, proportionnelle et non-‐directionnelle, de la scène visuelle a été développée afin de définir une grille d'accroche graphique des différents plans composant une scène visuelle. Plusieurs scènes visuelles peuvent ensuite être articulées par l'utilisation de storyboards.
Afin de la confronter à divers usages potentiels, la méthodologie a été testée selon des approches différentes. Les premiers tests ont été menés avec les étudiants en architecture et jeunes professionnels invités à concevoir un ensemble cohérent de scènes urbaines consécutives, en utilisant des formes de base, découpées dans du carton d'abord et ensuite sur support informatique. L'observation des stratégies de conception et des résultats, ainsi que les commentaires des utilisateurs semblent très prometteurs, révélant le potentiel pédagogique de cet outil.
Cette méthodologie fournit aux concepteurs un outil qui, par la visualisation du projet sous forme de visuels aisément compréhensibles par le plus grand nombre. Ce qui favorise une démarche participative, facteur de cohésion sociale, et une meilleure appropriation de l'environnement construit. Tandis que des simulations montrent qu'une attention particulière accordée à la configuration des scènes sur base de la luminance et du contraste permettrait de réduire le niveau d'éclairement global, tout en générant des espaces urbains moins anxiogènes, voire plus conviviaux.
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Quelles approches transversales pour intégrer le développement durable dans la recherche ? Exemples en Fédération Wallonie-Bruxelles
Eco-village & Eco-quartier, L'habitat groupé en milieu rural et urbain (éco-village de Torri Superiore, Italie & éco-quartier Vauban, Allemagne)
Dieusaert Margaux, UCL, Faculté d'Architecture, d'Ingénierie Architecturale et d'Urbanisme, LOCI, Site de TOURNAI
© Thibault Belvaux
Comment vivre ensemble autrement, dans un lieu à tendance plus respectueuse de l’environnement et avec une architecture intégrée dans une démarche de développement durable? Telle a été la question que je me suis posée tout au long de ma recherche. Le but de mon mémoire a été de découvrir de nouveaux modes de vie et de voir les liens qu’ils entretiennent avec le développement durable. Pour cela, mon choix s’est porté sur l’éco-‐village de Torri Superiore, en Italie, situé dans un ancien village médiéval, et l’éco-‐quartier Vauban à Fribourg, en Allemagne, implanté sur un ancien site militaire.
L’histoire nous montre que le phénomène d’habiter autrement n’est pas nouveau, il y a eu ; la Saline Royale d’Arc et Senans de Ledoux, le Familistère de Guise de Godin, les Cités-‐jardins d’Howard et la Cité Radieuse de Marseille du Corbusier. Ces formes d’habitat ont marqué leur époque, tous cherchant une forme de vie « idéale ». Il m’a semblé primordial de consacrer alors une partie de mon mémoire à l’analyse du contexte dans lequel nous vivons. Des statistiques ont montré que les français rêvent à 87%, d’une maison individuelle avec jardin et garage qui incarne le rêve d’une vie bien à soi, la satisfaction d’un désir de tranquillité, le moyen ostentatoire d’affirmer un certain statut social. Ce mode privilégié de logement atteint aujourd’hui ses limites : étalement urbain, artificialisation des terres, altération des paysages, consommation excessive du foncier, coûts des transports, diminution des rapports sociaux, difficulté à répondre aux demandes d’équipements…C’est alors que nous, architectes, soutenus par les autorités, devons intervenir afin de revenir vers un autre type d’habitat qui puisse répondre à la qualité de vie que chacun souhaite, tout en respectant l’environnement et en économisant nos ressources.
Les 2 exemples étudiés dans mon mémoire, sont totalement différents en ce qui concerne leur histoire, leur implantation, leur manière d’y vivre, leur processus de conception… Cependant, les 2 notions d’éco-‐village et d’éco-‐quartier regroupent de nombreux enjeux communs. Voici donc la problématique de mon mémoire : L’habitat groupé sous forme d’éco-‐village et éco-‐quartier, représente-‐t-‐il une réponse pertinente face aux nouveaux enjeux de la ville du 21° siècle ? Pour y répondre, j’ai analysé les enjeux environnementaux, architecturaux et sociaux. La méthode utilisée pour cela, a été de comparer les 2 exemples sur des thématiques bien précises, et de voir ensuite de quelle manière chacun d’eux y répond. Au niveau des enjeux environnementaux, des solutions existent pour éviter les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et ainsi contribuer à la protection de la biodiversité qui nous entoure. Au niveau des enjeux architecturaux, des solutions existent pour éviter de gaspiller de l’énergie, et enfin au niveau des enjeux sociaux, l’habitat groupé permet une mixité fonctionnelle, sociale et intergénérationnelle, qui est une composante recherchée en termes de développement durable.
Malgré l’existence d’enjeux communs entre l’éco-‐village et l’éco-‐quartier, j’ai découvert qu’il existait tout de même des nuances dans leurs propositions. Cela prouve bien que l’on peut répondre aux attentes du développement durable, sans pour autant devoir construire la même chose partout. Il est du devoir de l’architecte de savoir répondre au cas par cas. Combiner l’analyse du rural et de l’urbain m'a permis de montrer que l’on peut agir à toutes les échelles, aussi bien dans un petit village que dans un quartier, voire même à l’échelle de la ville. Ma recherche me rend optimiste sur le retour à une urbanisation et une architecture plus respectueuses de l’environnement, sans pour autant renoncer à notre qualité de vie.
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Quelles approches transversales pour intégrer le développement durable dans la recherche ? Exemples en Fédération Wallonie-Bruxelles
Pour un concept intégral d’architecture durable : analyse comparative des effets des instruments d’action publique en la matière Neuwels Julie, Centre de recherche en architecture Léonard de Vinci, Faculté d'architecture La Cambre -‐ Horta, Universilité Libre de Bruxelles
© Thibault Belvaux
Notre recherche consiste en une analyse du rôle délégué à l’architecture dans le cadre des politiques territoriales durables. Elle s’établit à travers l’étude des effets des instruments d’action publique en la matière. Partant d'une série d’axes de différenciation qui caractérisent lesdits outils (contextualisé/décontextualisé ; permissif/contraignant ; négociation/injonction ; articulation/ accumulation), il s’agit d’en analyser les effets à travers une approche comparative considérant divers contextes de gouvernance. La recherche a pour ambition l’établissement de pistes de reconfiguration de la trame instrumentale appliquée à l’architecture de Bruxelles en vue d'en favoriser l'appréciation globale conformément à une approche intégrée de la durabilité. La territorialité durable est ici considérée comme un méta-‐projet qui s’établit notamment par la mise en oeuvre d’une diversité d’architectures ponctuelles, indépendantes les unes des autres, mais néanmoins reliées par des instruments d’action publique. Ainsi, les interventions architecturales se doivent de participer à la concrétisation de stratégies prédéfinies à l’échelle du territoire alors que, en tant que constructions contextuelles, leur formalisation implique une interprétation de ces mêmes stratégies. Les instruments d’action publique, notamment mis en place dans le cadre de la « durabilisation » des territoires, connaissent actuellement deux «évolutions majeures. D’une part, l’émergence de politiques instrumentales flexibles et fortement contextualisées qui se formalisent par la recherche d’un « projet » articulant divers acteurs et enjeux. D’autre part, une prolifération de nouveaux instruments qui s’établit à travers une approche accumulatrice, sans remise en question de la trame instrumentale préexistante, risquant ainsi de négliger la transversalité inhérente au développement durable et à l’architecture. Si la première typologie connaît un succès croissant à l'échelle micro-‐urbanistique, la seconde tend à prendre de l'ampleur à l'échelle architecturale, soulevant ainsi deux hypothèses. Premièrement, la politique instrumentale en matière de durabilisation de l’architecture pourrait être représentative d’un manque de compréhension des atouts de l’architecture et de ses acteurs dans le cadre des enjeux de durabilité. Deuxièmement, l’approche accumulatrice instrumentale qui touche l’architecture pourrait expliquer le manque d’opérationnalité des objectifs fixés dans divers plans stratégiques, manquement mis en évidence par certains auteurs. La non-‐remise en question des outils préexistants pourrait effectivement constituer des freins voire provoquer des incohérences eu égard à certains objectifs de durabilité auxquels l’architecture pourrait prendre part. Ces deux hypothèses laissent à penser qu’une révision de la trame instrumentale pourrait peut-‐être favoriser la prise en considération de l’ensemble des effets d’une architecture sur son contexte au regard des enjeux de développement durable.
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Bruxelles comme palimpseste. Les enjeux d'un développement soutenable dans un contexte de concurrence territoriale Roland Lee Christopher, Faculté d'Architecture, d'Ingénierie Architecturale et d'Urbanisme, LOCI, Université Catholique de Louvain Les limites et les définitions associées à Bruxelles font débat. Mais peut-‐on encore agir structurellement sur cette agglomération sans tenter de les objectiver, sans pleinement décrire les dynamiques qui conditionnent – et qui ont conditionné – le développement du tissu urbain ? Probablement pas. Force est cependant de constater qu’aujourd’hui, rien ne concourt à une telle description. Car, faute de parvenir à prendre en charge le caractère réticulaire des phénomènes abordés ainsi que la diversité des acteurs impliqués, la plupart des modes d’appréhension de la réalité bruxelloise réduisent les problématiques qu’ils traitent à un seul référent : les limites administratives et institutionnelles du fait urbain. L’objectivité de ces limites n’est pourtant pas toujours avérée. Il y a même lieu d’affirmer qu’elles sont carrément inadéquates lorsqu’il s’agit d’étudier certains phénomènes territoriaux tels que la mobilité des personnes, les flux biologiques ou les concurrences économiques. Leur caractère a-‐systémique a en effet tendance à marginaliser et à fragmenter les dimensions temporelles et spatiales de ces phénomènes, ce qui s’inscrit au détriment de leur pleine compréhension. Parler d’un développement soutenable de l’agglomération bruxelloise ne va dès lors pas sans saisir ex ante ces phénomènes, sans dépasser les logiques de surface propres à l’administration du territoire pour s’intéresser à la réalité in situ. L’enjeu est à proprement parler épistémologique : il renvoie aux concepts, aux méthodes et aux moyens de représentation que l’on associe au fait urbain. Il suppose que l’on s’interroge sur le statut géopolitique des spatialités étudiées et sur les rapports qu’elles entretiennent (à plusieurs échelles) avec d’autres typologies socio-‐spatiales. En outre, sur le plan conceptuel, un tel enjeu demande que l’on clarifie les concepts de « ville » et de « nature », et que l’on accorde une attention accrue aux éléments qui surdéterminent notre compréhension du territoire, à savoir les échelles, les performatifs et les cadres qu’on lui associe. [Austin, 1970 ; Secchi, 2006] Partant d’une description non-‐normative et spatiale, nous montrons que la compréhension de la réalité spatiale bruxelloise – et donc, sa gestion – repose sur la production d’un savoir spécifique qui se détache tant des notions urbanistiques de « périphérie » et de « périurbanisation », que des concepts de « protection » et de « préservation » propres à la gestion de l’environnement. Cet exercice est un préalable à la planification ; il identifie les cadres spatio-‐temporels et épistémologiques qui y président. Il postule par conséquent que l’espace habité n’est pas que le produit physique de pratiques socioculturelles, mais bien un objet de connaissance sur base duquel se construisent nos imaginaires individuels et collectifs. En d’autres mots, de la saisie de cet espace dépend un projet de société responsable. [Corboz, 2001 ; Stengers, 2008 ; Hache, 2011]
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PhD student: ROLAND Lee Christopher - Université Catholique de Louvain
Brussels as palimpsest Committee: David Vanderburgh (UCL) – Promoter / André De Herde (UCL) – Co-promoter Bernardo Secchi (IUAV) / Serge Kempeneers (IBGE) / Bernard Declève (UCL)
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Valuation of Terrestrial Ecosystem Services in a multifunctional periurban space - The VOTES project Corentin M. Fontaine, Nicolas Dendoncker: FUNDP, Namur, Département de Géographie, Namur Center for Complex Systems (naXys), Groupe de Recherche en Dévelopmenent Durable -‐ Rik De Vreese, Dieter Mortelmans: VUB, Brussels, Human Ecology Department -‐ Ann Van Herzele: Research Institute for Nature and Forest (INBO), Brussels -‐ Ingrid Jacquemin, Louis François: ULg, Liège, Laboratory of Planetary and Atmospheric Physics (UMCCB) -‐ Allyson Marek, Guenaël Devillet: ULg, Liège, Service d'Étude en Géographie. Économique Fondamentale et Appliquée (SEGEFA)
© Thibault Belvaux
Robert Costanza (2000) estime qu’afin d’évaluer adéquatement la valeur des services écosystémiques (SE), il convient de poser la question: qui vote? S’agit-‐il de l’Homo economicus, communicus ou naturalis ? Selon lui, il importe de considérer, lors d’une évaluation holistique des SE, un ensemble d’objectifs intégrant les notions de "durabilité environnementale" et de "société équitable" avec l’objectif traditionnel d’efficacité économique. Par conséquent, le projet VOTES tache d’établir une estimation intégrée de la valeur des SE, pour une zone d’étude au centre de la Belgique, en considérant simultanément les trois piliers du développement durable: économie, société et environnement.
La principale originalité de ce projet est qu’il implémente une telle approche de manière explicitement spatiale et temporelle. A notre connaissance, une approche similaire n’a déjà été mise en oeuvre qu’aux Etats-‐Unis par Nelson et al. (2009). Le projet VOTES constituerait la première application en Europe. Parmi les différentes composantes du changement global, les changements d’utilisation du sol ont été identifiés comme une des principales pressions sur les SE et la biodiversité (Turner et al., 1997 ; Lambin et al., 2001). Ceci est particulièrement vrai en Belgique où l’espace très limité accroit les conflits d’occupation. La prévision d’importants changements d’utilisations du sol au cours des prochaines décennies sera d’autant plus marquée en zone péri-‐urbaine, où la pression induite par les développements résidentiels est la plus forte. Par conséquent, la taille et la distribution des écosystèmes agricoles, semi-‐naturels et forestiers risquent de changer considérablement, ce qui affectera les SE qu’ils fournissent à l'Homme. Ceci plaide en faveur de l’utilisation d’une approche intégrée, multi-‐écosystèmes, afin d’évaluer les changements des SE.
Le projet VOTES a l'ambition de quantifier l’importance des principaux SE pour une zone d’étude située au sein du bassin de la Dyle (proche de Bruxelles) par l'intégration des valeurs sociale, biophysique et économique qui peuvent être données à ces services. Nous investiguons les changements que ces services risquent de subir compte tenu des récents scénarios de changement global, spatialement désagrégés au niveau de la zone d’étude. Les problématiques de la distribution, des trade-‐offs, synergies et des transferts entre SE sont examinées de manière spatialement explicite avec l’aide des communautés et décideurs locaux. Nous examinerons également la disponibilité des SE dans le futur et les changements potentiels de leurs valeurs actuelles, sur base des scénarios de changements d’utilisation du sol.
In fine, nous voulons suggérer de nouvelles politiques et/ou des modifications aux politiques existantes, en incorporant la méthodologie développée dans des processus décisionnels à l’échelle Européenne, fédérale et régionale pour mieux tenir compte des trois piliers du développement durable.
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Le paysage comme porte d'entrée à l'aménagement des terroirs villageois dégradés en périphérie de Kinshasa Emilien Dubiez (Cirad / Projet UE Makala), Cédric Vermeulen, Achille Biwolé (Gembloux Agro Bio Tech)
© Thibault Belvaux
Les forêts de la République Démocratique du Congo font partie du deuxième massif forestier tropical au monde. Elles sont des lieux de vie pour une grande partie des populations rurales de ce pays. Les besoins en bois énergie de la capitale Kinshasa, estimé à 490 000 tonnes / an (Cifor, 2011), conduisent à une dynamique de déforestation et de dégradation des écosystèmes forestier en zone périurbaine, détériorant les conditions d’existence des populations. L'évolution de ces paysages dépend à la fois des processus naturels et des aménagements humains, des perceptions et des idéologies. « Le concept de paysage est un révélateur des dynamiques passées et en cours dans un territoire et il peut être un moyen d’action sur ce territoire » (D. Gautier, 1995). Cette communication se structure autour de la question suivante : L’aménagement de terroir basé sur une approche paysagère est-‐il adapté à l’échelle locale (conditions sociales, perception…) ? La présente étude, partie du projet européen Makala, porte sur la gestion des forêts naturelles dégradées à travers l’élaboration de plan simple de gestion dans les terroirs villageois. L’objectif principal de ce travail est de donner la possibilité à un groupe endogène, gestionnaire traditionnel des terroirs villageois, de développer une vision d’aménagement durable de leur espace de vie. Cet aménagement est fondé sur la toponymie endogène, sur la perception et sur l’appropriation de l’espace villageois vécu par les populations. L’aménagement est basé sur une approche opérationnelle, débarrassée des inventaires peu compréhensibles par les populations et peu pertinents dans un contexte très dégradé ou l’arbre a pratiquement disparu du paysage. Cinq étapes successives ont été menées pour la coélaboration des plans simples de gestion : la définition du groupe de travail, l’identification du terroir sous gestion, la caractérisation des unités paysagères, la définition des mesures de gestion et la définition des droits et devoirs ainsi que de la répartition des bénéfices de la ressource reconstituée. Ces cinq étapes structurées autour d’un processus participatif permettent d’amener les groupes endogènes identifiés à intégrer leur espace dans les prises de décision, à faciliter les débats autour de la question de l'aménagement de leur terroir et à contribuer à la reconstitution des espaces forestiers dégradés.
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LE
PAYSAGE COMME PORTE D’ENTRÉE À L’AMÉNAGEMENT DES TERROIRS VILLAGEOIS DÉGRADÉS
en périphérie de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo CONTEXTE & PROBLÉMATIQUE Les forêts en périphérie des centres urbains font l’objet d’une pression
Le projet UE Makala, mis en œuvre depuis 2009 a pour objectif entre autre
accrue pour la production de bois énergie et particulièrement du charbon
d’élaborer des plans simples de gestion des terroirs villageois situés en
de bois. C’est le cas de la ville de Kinshasa, capitale de la RDC, où les
zone périphérique de Kinshasa.
besoins en bois énergie sont estimés à 490 000 tonnes de charbon de
Une approche de caractérisation des paysages par et pour les
bois par an (Cifor, 2011).
populations a été retenue pour faciliter l’appropriation du processus.
Cette demande conduit à des dynamiques de déforestation et de
Il s’agit de poser les bases d’un nouveau type d’aménagement des
dégradation des écosystèmes forestier, détériorant ainsi les conditions
ressources naturelles fondé sur la perception locale de l’espace.
d’existence des populations.
UN PROCESSUS PARTICIPATIF AU CŒUR DES ENJEUX D’APPROPRIATION Un processus participatif a été mis en œuvre au sein du projet pour faciliter la sensibilisation, la communication et l’appropriation des plans simples de gestion. Cycle 1
Cycle 2
Cycle 3
Cycle 4
Cycle 5
Introduction du projet
Identification de la problématique
Identification des solutions techniques
Rédaction du PSG
Légitimation des accords
Formation des groupes de travail
Plan schématique de l’espace sous gestion
Découpage en unités paysagères
Application de mesures de gestion, règlements
TYPOLOGIE LOCALE L’élaboration des PSG est fondée sur la typologie endogène de l’espace, sur la toponymie locale et sur la perception villageoise. REPRÉSENTATION DES UNITÉS PAYSAGÈRES Unités Paysagères décrites par les communautés du Bas Congo
Ancien village forestier du Bas Congo
Sortie de terrain pour la caractérisation du paysage
DISCUSSION
Termes français
Termes local (Nkandu)
1
Champs
Maya
2
Savane
Nseki
3
Savane marécageuse
Luseki
4
Forêt marécageuse
Tanga
5
Ancien village forestier
Voka di maya nti
6
Ancien village à palmiers
Voka di maya maba
7
Verger
Ndimba na yen ti mabunda
8
Jardin de case
Nti mbelambela na nzo
EN LIEN AVEC LA TOPONYMIE LOCALE
Schéma des Unités Paysagères décrites dans un terroir villageois
RÉSULTATS • Identification de la typologie locale • Utilisation d’un langage connu par les populations locales • PSG construit sur la perception de l’espace vécu par les populations
Réalisation d’une carte comme outil d’aide à la décision pour les futures mesures de gestion développées dans le cadre des PSG
La caractérisation des paysages par les communautés locales inscrit leur vision du monde dans l’aménagement, lequel devient accessible à tous. L’espace n’est plus divisé selon des préceptes technocratiques (surface, volume d’approvisionnement) mais bien selon des clés de compréhension locales.
Emilien Dubiez : Projet UE Makala / Cirad Biwole Achille : Gembloux Agro bio Tech Cédric Vermeulen : Gembloux Agro Bio Tech
Adresse: 57 Av. des sénégalais C/Gombe, Kinshasa - RDC Site web: http://makala.cirad.fr
Quelles approches transversales pour intégrer le développement durable dans la recherche ? Exemples en Fédération Wallonie-Bruxelles
Exiger la durabilité des systèmes socio-techniques Martin Mahaux, Patrick Heymans, FUNDP Les technologies de l'information (TICs) ont envahi nos lieux de vie, au travail comme à la maison. Elles influent sur nos comportements quotidiens et donc sur leur caractère durable ou non, notamment en matière de consommation, de production, de mobilité, de communication, etc. Il s'agit donc, lors de l'analyse des exigences d'un système socio-‐technique, de prendre en compte les exigences de durabilité de manière explicite, voire d'en faire l'objectif principal du projet. Ceci requiert une approche transversale et créative car les enjeux sociaux, environnementaux et techniques sont intimement liés. Lors de l'expérience relatée par ce poster, les étudiants d'Informatique et de Sciences de Gestion ont été amenés à inventer et écrire le cahier des charges d'applications destinées à supporter la mobilité quotidienne des citoyens. Suite à des séances d'initiation à la créativité collective, les étudiants ont pu découvrir les défis de mobilité à travers les présentations d'experts du Groupe de Recherche sur les Transports des FUNDP. Les étudiants se sont ensuite surtout intéressés aux outils mobiles pour faciliter la multi-‐modalité et le co-‐voiturage. Suite à des interviews et workshops, les 4 groupes ont inventé des applications qui peuvent rendre notre mobilité plus durable mais aussi plus efficace, plus conviviale, plus sûre... Ce poster présente leurs parcours et des extraits des livrables des différents groupes.
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Technologies de l'information et de la communication
Les TICs sont partout, elles changent nos comportements, pour
un monde plus durable ? Exigeons-le des TICs ! Martin Mahaux - Patrick Heymans
L'ingénierie des Exigences est la discipline chargée de décrire ce que l'on attend d'un système d'information.
!
{mma, phe} @ info.fundp.ac.be !
Inventons l'informatique pour des comportements durables...
Cours d'Ingénierie des Exigences 2011: Les étudiants inventent ! Mission:
20 étudiants (Informatique et Gestion, Master 2 et 3), répartis en 4 groupes, doivent, en 45 heures, inventer et écrire le cahier des charges d'une application informatique ayant pour but premier:
"Améliorer la mobilité quotidienne des citoyens"
Moyens
Les différents modes de déplacements
Préparation à la créativité collaborative
! Par région
Interviews Workshops Enquêtes
Séances d'impro théâtrale Présentation du problème par des experts
Scoping Analyse Modélisation
Source : enquête MOBEL 8
Un co-voiturage sûr, on-time et équitable.
Facebook au service d'un co-voiturage convivial.
Lors de modifications, des alertes seraient également affichées aux personnes via de petits messages auquelx il petits messages auquelx il Lors de modifications, des alertes seraient égalementconcernées affichées aux personnes concernées via de n’est possible de répondre quepossible par oui ou Ainsi, que lorsque conducteur qui modifie horaire, tousqui lesmodifie passagers INFOson M431horaire, ! Ingénierie des Exigences n’est de non. répondre par c’est oui oulenon. Ainsi, lorsque c’estson le conducteur tous les passagers
Groupe 1
sont avertis et sont invités à répondre. le changement ne correspond pas à un passager, une notification transmiseune au notification est transmise au sont avertis etSisont invités à répondre. Si le changement ne correspond pas à unest passager, PROJET X-FLR 6 ! Cahier des Charges Conducteur i qui peut Conducteur potentiellement prendre passager dansprendre sa voiture. La notification indique le détour que! le INFO M431 Ingénierie desleExigences i qui peut le potentiellement le passager dans sa voiture. La notification indique détour que le Stakeholders 2.3.1 Diagramme de Use Case conducteur i aura à faire s’il acceptait. Enfin, si c’est le passager qui change son horaire, une notification est envoyée au
D. Jacquet ! M. Lanotte
! D. Ledoux ! O. Rausch
Groupe 4
D. Jacquet ! M. Lanotte
! D. Ledoux ! O. Rausch conducteur i aura à faire s’ilsuracceptait. Enfin, si c’est lenous passager quiintéresser change horaire, une notification est envoyée au Maintenant que l’environnement lequel nous allons travailler est défini, pouvons nous plusson en détails aux Afin de décrire toutes les fonctionnalités offertes par ce système, nous allons utiliser des
e-Car: cahier de charges
conducteur 1. Exemples de notifications possibles: acteurs qui seront impactés
par la solution, les stakeholders. Nous avons listé ceux-ci au travers d’un diagramme «! en !"#$%#&&'()!')*#()!+,-"."(#-"/0)(Use Cases12)3/,().'()!4-#"..'%/0()-/,()5).+#"!')!')(*40#%"/()6,") PROJET X-FLR 6 ! Cahier des Charges conducteur 1. Exemples de notifications possibles:
e-Car: cahier de charges
oignon!», qui reprend la solution au centre et les stakeholders autour!; plus un stakeholder est proche du centre et plus il définissent comment le système va interagir avec les utilisateurs (acteurs) pour atteindre une
aura une interaction directe avec le système – et inversement, plus il en sera éloigné et plus l’impact de la solution sur cet 7/0*-"/0) (84*"7"6,') !9,0) -%#:#".;) !+,0') #*-"/02) <'() (*40#%"/() 0') (') :',.'0-) 8#() -'*=0"6,'(;)
e-Car: cahier de charges
acteur sera indirect. Notons également que les stakeholders représentés en rouge sont ceux qui pourraient être impactés préférant la facilité de compréhension à un matraquage de jargon technique. négativement par le système et qui y seraient par conséquent opposés.
!
Lors de modifications, des alertes seraient également affichées aux personnes concernées via de petits messages auquelx il n’est possible de répondre que par oui ou non. Ainsi, lorsque c’est le conducteur qui modifie son horaire, tous les passagers sont avertis et sont invités à répondre. Si le changement ne correspond pas à un passager, une notification est transmise au Conducteur i qui peut potentiellement prendre le passager dans sa voiture. La notification indique le détour que le conducteur i aura à faire s’il acceptait. Enfin, si c’est le passager qui change son horaire, une notification est envoyée au conducteur 1. Exemples de notifications possibles:
Figure 8 – Ecran de d´emarrage GPS pour un pi´eton Figure 8 – Ecran de d´emarrage GPS pour un pi´eton
!
Résultats
2.3.2 2.3.2.1
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Scénarios détaillés
Figure 7 !"#$%&&%'(%')*+,-".'(*",,$%/)!
Figure 3 – Le scope
Scénario de création de profil
laquelle ils d´ esirent es proche) via un appareil (GSM, appareil cr´ e´ e </%(6,') 6,+,0) ,-"."(#-',%) 0+#) >#&#"() ,-"."(4) .') (?(-@&';) #:#0-) -/,-;) ".) '(-) 04*'((#"%') 6,') partir (dans un avenir tr` ecifiquement, ot´ e les automobilistes rentrent eux leur point de d´ epart celui-*") 8,"((') (') *%4'%) ,0) 8%/7".) !+,tilisateur. De cette manière, il se rendsp´ unique aux yeux duGPS, ...). De leur cˆ leurbesoins destination epart. Le syst` eme recouplera les offres et les demandes afin système et permet à celui-ci de lui offrir un service entièrement personnaliséet à ses et ses et l’heure de d´ d’optimiser le covoiturage. Une fois une solution trouv´ ee, le conducteur recevra un message lui caractéristiques. demandant de confirmer son accord pour passer prendre la personne. Ce syst` eme est bas´ e sur
Comme utilisateurs directs du produit, nous retrouvons donc les travailleurs, qui feront usage du système pour mettre en place une solution de covoiturage. Nous retrouvons également les techniciens, qui en assureront le déploiement et la maintenance. Nous avons également repris les travailleurs qui pourraient être opposés au covoiturage, par exemple ceux qui désirent voyager sans promiscuité aucune et qui auraient peur d’une pression du management pour adopter le covoiturage. Comme utilisateurs indirects, nous retrouvons les entreprises connexes, avec lesquelles l’entreprise hébergeant le produit pourrait échanger des informations afin de mettre en place des solutions de covoiturage communes. Pour des raisons similaires que pour les travailleurs, nous avons également repris les entreprises opposées au covoiturage. Analyse des exigences d’un système de covoiturage"
12
Groupe 2
A/,%)*')7#"%';)".)('%#)8%/8/(4)5).+,-"."(#-',%)!')%'&8."%),0')7"*=')!+"0(*%"8-ion. Celle-ci comprendra le just-in-time, car beaucoup de voitures (et davantage dans les ann´ ees ` a venir) sont ´ equip´ ees les éléments suivants : -
Groupe 4
Groupe 3 6
Analyse des exigences d’un système de covoiturage!
Analyse des exigences d’un système de covoiturage!
La Wallonie et l'Europe investissent dans votre avenir !
Analyse des exigences d’un système de covoiturage!
31
6.1.1
6.1.2 6.1.3
31
Exigences non-fonctionnelles Disponibilit´ e
Le syst`eme mobile ainsi que le syst`eme web doivent ˆetre disponibles 24h/24 et 7j/7. Une rubrique “contact” doit ˆetre disponible sur le site web pour toute remarque des utilisateurs quant `a un bug ou `a la suggestion d’une am´elioration du syst`eme. Ces remarques sont lues, enregistr´ees et une notification de r´eception est envoy´ee `a l’utilisateur.
Une multi-modalité flexible et personnalisée. 16 of 31
31
Qualit´ es et contraintes 6 sur 19
6.1
Figure 8 !"#$%&&%'(%')*+,-".'(%'0%-12..")/1"&/2.'(%1'32(%1'0"-')%1',-/&4-%1!
Les entreprises ciblées pour un co-voiturage fiable.
e-Car: cahier de charges
d’un GPS, le syst` eme pourra ´ egalement envoyer des propositions de covoiturage au conducteur lorsque celui-ci aura d´ ej` a commenc´ e son trajet et de mˆ eme les personnes cherchant un moyen L')./$"0)'-).')&/-)!')8#((')#:'*).'6,'.)".)!4("%')(+"!'0-"7"'%)#,8%@().')(?(-@&' de transport pourront en faire la demande lorsqu’ils en ont besoin. Une etribution sera octroy´ ee au conducteur, c’est-` a-dire un moyen pour partager les La date de naissance (pour tenir compte de son âge dans le calcul de mode de r´ transport) coˆ uts du voyage. Il est bien entendu que ce type de syst` eme fonctionnera d’autant mieux avec l’agrandissement du r´ eseau. Figure 9 – R´eception d’une demande de covoiturage par un conducteur, acceptation ou refus Ce syst` eme s’attaquera ` a un gros probl` eme rencontr´ e lors du covoiturage ou de la demande prise d’un Figure 9 – R´eception d’une de covoiturage par un conducteur, acceptation ou refus auto-stoppeur: l’ins´ ecurit´ e. En effet seules les personnes appartenant ` a ce r´ eseau pourront parof 31 de covoiturage. Chacun de ses membres sera identifi´ ticiper ` a cette11action e et personnellement lorsqu’il monte dans une voiture. En cas de probl` eme, on connaˆıt l’identit´ e de la personne. Groupe 4 sera identifi´ 17 sur 19 La s´ ecurit´ e du passager sera elle aussi optimis´ ee car de un le conducteur e et de deux les d´ etails techniques (permis de conduire, assurance voiture, et´ e v´ erifi´ es par Groupe 4...) auront ´ 17 sur 19 la ”compagnie”. Une personne qui n’est plus en r` egle sera imm´ ediatement sortie du r´ eseau et ne pourra plus prendre personne en covoiturage. Il y aura aussi un 10 syst` eme d’´ evaluation des conducteur a accept´e sa demande Figure – Notification au pi´eton qu’un L')0/&;).')8%40/&)'-).+#!%'((')'-&#".)B8/,%).,")'0:/?'%)!'()C0'D(E1
6.2
Vitesse Fiabilit´ e
Aspect technologique
La grande difficult´e du projet est l’int´egration du syst`eme e-Car dans les GPS de v´ehicules. En effet, d´evelopper une application utilisant la puce GPS d’un smartphone est facilement r´ealisable, ainsi que l’´elaboration du site web pour la gestion de la base de donn´ee. L’int´egration d’e-Car `a un GPS de v´ehicule est possible. L’accord nous a ´et´e donn´e par la soci´et´e ”???” qui nous confirme l’incorporation de sous-syst`emes dans leur produit.
Merci au Groupe de Recherche sur7 les Transports de la FUNDP, Conclusion A Glossaire en particulier Xavier Pauly et Fabien Walle. Merci aussi aux Pr. `a plusieurs Kim Mens et Philippe Thiran. MerciVAP et Voitures bravo à tous les étudiants.
Groupe 4
18 sur 19
Quelles approches transversales pour intégrer le développement durable dans la recherche ? Exemples en Fédération Wallonie-Bruxelles
Sustainability Performance Management in Large Firms: A Qualitative Research amongst Seven Western European Firms Nathalie Crutzen (HEC-‐Ecole de Gestion de l'Université de Liège) Today, more and more companies engage in sustainable business strategies in order to fulfill the requirements of Sustainable Development (Brundtland, 1987). The management of environmental, social as well as economic issues has become a key element to ensure the survival of a company in the medium to long term and to contribute towards its ability to create stakeholders’ value (Christman, 2000; Chousa and Castro, 2006).
© Thibault Belvaux
The pursuit of sustainability in business practices has necessitated the management and assessment of corporate economic, environmental and social performances (Karatzoglou, 2006). Actually, if we consider that business performance is related to the achievement of its predetermined objectives whatever their nature and their diversity (Bourguignon, 2000), it is crucial to manage, to control and to evaluate if sustainable strategic objectives have been met or not, as well as to identify the reasons for this situation in order to continuously improve performance in the future. More than before, firms are now expected to account explicitly for all aspects of their performance, i.e. not just for their financial or economic results, but also for their social and environmental performance (Cramer, 2002). This is what is traditionally called “Sustainability Performance Management” (Schaltegger et al., 2006).
Over recent years, sustainability issues have therefore progressively been integrated into the accounting and finance areas. Researchers and practitioners have proposed to develop new tools and instruments, as well as to adapt those that already exist, to permit the strategic and performance management of sustainability by businesses (Schaltegger and Burrit, 2006; Chousa and Castro, 2006).
The objective of this research is to understand better sustainability performance management in large firms. Based on previous research in this field (such as Schaltegger and Burritt, 2000; Cramer, 2002 ; Figge et al., 2002; Schaltegger et al. 2003, Wagner and Schaltegger 2004; Schaltegger and Wagner, 2006; Epstein and Widener, 2011), this paper reports the results of a qualitative research (Glaser and Strauss, 1967; Mayer and Ouellet, 1991; Hlady Rispal, 2002) amongst seven large Western European firms.
Concretely, we examine the sustainability performance management in these large firms by investigating why they manage, or not, their sustainability performance (i.e. their reasons and motivations) and how they practically operate to manage and measure it (i.e. the performance management tools and systems which have been implemented). This research reveals that all seven firms effectively manage and measure their sustainability performance with more or less complex tools (such as the Sustainability Balanced ScoreCard). The results also suggest that, whereas all seven respondents stress a strong integration of economic, social and environmental issues into their core business strategy, this positive statement is questioned by the observations that, to date, only two of the sampled firms really integrate all three pillars of Sustainable Development into the individual objectives of their workers and that there is, in the facts, very few links between social and/or environmental objectives and bonuses. These are actually, in most cases, only related to the achievement of traditional economic goals. After a presentation of the main current limitations of this research, we finally stress some directions for future research in the field.
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Sustainability Performance Management in Large Firms: A Qualitative Research amongst Seven Western European Firms
! !"#$%&'(")*+$ Sustainability/Sustainable (Business) Strategy (Sustainable) Performance Sustainability Performance Management !
Strategy & Performance
Nathalie CRUTZEN Assistant Professor, PhD in Economics and Management!
Global/Sustainable Performance$
Accenture Chair in Sustainable Strategy
Quelles approches transversales pour intégrer le développement durable dans la recherche ? Exemples en Fédération Wallonie-Bruxelles
IDEE: Iniatitives pour les Déplacements des Employés d'Entreprises Van Malderen Laurent -‐ Groupe Transport et Mobilité (UCL Mons), promoteurs: Jourquin Bart (UCL Mons) et Thomas Isabelle (UCL)
© Thibault Belvaux
Ces dernières années, la forte croissance du trafic automobile a créé une augmentation de la pollution atmosphérique et de la congestion. Ce phénomène touche tout particulièrement les centres urbains. Les déplacements domicile-‐travail, de par leur nature quotidienne, offrent des potentiels d’actions pour tenter de diminuer l’importance de ce trafic automobile, ou tout du moins pour en diminuer sa hausse. Les entreprises, sources de ces déplacements, peuvent donc jouer un rôle important dans le débat sur une mobilité plus durable. Le projet IDEE se propose d’analyser les plans de déplacements d’entreprises (PDE). Les PDE regroupent en effet l’ensemble des initiatives prises par une entreprise pour favoriser une mobilité plus durable en son sein. Le projet vise à répondre à 3 questions transversales. Tout d’abord, pourquoi les entreprises implémentent des PDE et quels sont les bénéfices économiques qu’ils leur procurent? Ensuite, quelles sont les bonnes pratiques en termes de mesures favorisant l’utilisation de modes de transport plus doux pour l’environnement? Et enfin, comment sont acceptés les PDE au sein des entreprises, et comment implémenter un PDE en tenant compte du contexte social de l’entreprise? Pour réponde à ces 3 questions, la base de données issue du diagnostique « déplacements domicile-‐travail » du SPF Mobilité et Transport est utilisée et une enquête auprès de 60 entreprises localisées en Belgique a été réalisée. Ces données sont traitées par des méthodes de classification et par l’outil statistique et économétrique. Les résultats démontrent que les entreprises sont principalement motivées par les bénéfices qu’elles peuvent obtenir grâce aux PDE. Ces bénéfices peuvent être monétaires, mais aussi non monétaires (e.g. l’image de marque). Il ressort également des analyses que les mesures les plus efficaces afin de favoriser une mobilité plus durable sont les incitants financiers à l’usage de modes de transport alternatifs, l’essai de ces modes, et l’information à leur propos. Enfin, si les employeurs préfèrent les mesures leur coûtant le moins cher, les employés sont, quant à eux, plus favorables aux mesures leur procurant un avantage tangible. Néanmoins les 2 points de vue ne sont pas incompatibles, facilitant ainsi l’implémentation de PDE au sein des entreprises.
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IDEE Initiatives pour les Déplacements des Employés d’Entreprises Laurent Van Malderen (UCL Mons)
Objectifs
Données
Analyser les Plans de Déplacements d’Entreprise (PDE)
Diagnostiques déplacements domicile-travail 2005 et 2008 (SPF Mobilité et Transport)
Identifier les bonnes pratiques Enquête auprès de 60 coordinateurs de mobilité Proposer des recommandations
Pourquoi implémenter un PDE ?
Quelles sont les bonnes pratiques ?
Méthodologie
Méthodologie
Questionnaire semi-directif
Classification des entreprises
Méthodologie
Motivations et bénéfices des PDE Choix modaux des employés
Résultats Motivations des PDE A l’origine
PDE
Actuellement
47,5%
48%
•Altruistes
30%
30,5%
Résultats
•Obligations
14%
18%
Adapter le PDE à l’entreprise
•Pas de réponses 8,5%
3,%
Ponctualité des employés Divers
Communiquer autours des bénéfices
Bonnes pratiques
•Coordinateur de mobilité
Image de l’entreprise
Attirer du personnel
Analyse de contenu (interviews des coordinateurs de mobilité)
•Transport public: grandes entreprises, centre ville et proximité des arrêts
Bien être des employés
Economie de coûts
Mode de transport promu n’est pas utilisé par les employés
Attitudes des employés et des employeurs
•Vélo: Petites entreprises, entreprise localisée en périphérie
Bénéfices des PDE
Pas de bénéfice
Mode de transport promu est utilisé par les employés
Résultats Echelle de Likert à 5 échelons Acceptation par les employeurs
•Opérationnelles
Economies d’espace
Comment implémenter un PDE ?
Mesures
Mesures à faibles coûts
Acceptation par les employés
Incitants financiers Gestion du parking
•Gestion du parking (y compris les parkings vélo) •Diffusions d’informations (e.g. itinéraires cyclables, horaires des trains) •Incitants financiers (e.g. remboursements des abonnements de train) •Essai (e.g. mise à disposition de vélos pour les déplacements de service)
Importance du contexte de l’entreprise
Rôle coordinateur de mobilité •Implication augmente efficacité PDE
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La gouvernance environnementale au Sri Lanka. Le cas des projets de conservation de la nature dans le district d'Hambantota Rosillon Caroline, Doctorante en anthropologie (Promoteur : B. Rubbers), Laboratoire d'Anthropologie sociale et culturelle (LASC), Institut des sciences humaines et sociales, Université de Liège.
© Thibault Belvaux
Réputé pour ses richesses naturelles et son souci de sauvegarde de l’environnement, le Sri Lanka représente un terrain fécond pour l’étude de la tendance actuelle internationale à l'implantation locale de projets se revendiquant du développement durable. Les régions périphériques du Sud du pays en particulier, sont aujourd’hui la cible d’un nombre croissant de projets de protection de la nature centrés essentiellement sur la décentralisation et la participation communautaire. Or, ces projets donnent lieu à des controverses quant à leur efficacité réelle. Basés essentiellement sur la participation active de la population locale, certains dénoncent le fait que ces projets profitent à quelques individus privilégiés et qu’ils sont loin d’atteindre les objectifs en termes de protection des espèces. Souvent incriminée comme raison de ces dérives, la pauvreté des populations vivant dans ces villages, peuplés majoritairement de familles de pêcheurs, soulève la question du rapport entre développement durable et pauvreté. A partir d’une ethnographie de plusieurs micro-‐projets de conservation des tortues marines dans le district d’Hambantota, cette recherche, entreprise depuis octobre 2011, entend appréhender les modes de gouvernance environnementale qui émergent suite à l’implantation de ces mesures de conservation dans les communautés rurales. Aborder cette problématique nécessite une approche multidimensionnelle impliquant l’étude des structures économiques, sociales et politiques locales qui médiatisent le devenir concret des projets. Concrètement, la recherche se focalise sur trois dimensions aujourd’hui nécessaires à la compréhension des logiques de développement local « durable » dans les pays du Sud : la gouvernance locale, l’écologie et le tourisme. La première dimension vise à dégager les nouvelles formes de gouvernance qui peuvent apparaître suite à l’implantation dans une communauté rurale de tels projets participatifs. Au sein de cette thématique, sont abordées la question de la réappropriation locale de ces projets par les acteurs en fonction de leurs intérêts et stratégies propres et celle des rapports particuliers qui peuvent s’instaurer entre les populations et les instances étatiques via ces projets. L’axe écologique est également investigué dans le sens d’une transmission d’une idéologie environnementaliste vers les populations rurales, via ces projets. L'idée de transmission soulève aussi la question de la rencontre entre savoirs locaux et scientifiques autour d'enjeux écologiques spécifiques. La thématique du tourisme, à l’intersection des deux autres dimensions, est finalement étudiée dans son rapport avec la rhétorique développementiste et en dégageant les effets de ce tourisme croissant sur les structures sociales locales. L’objectif de la recherche est donc, à terme, une meilleure compréhension des divers enjeux sociaux et culturels que peut recouvrir la protection d’un environnement particulier dans le but d'améliorer la pertinence des projets vis-‐à-‐vis des populations locales.
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La gouvernance environnementale au Sri Lanka Rosillon Caroline, Doctorante en anthropologie, ULg (crosillon@ulg.ac.be)
Contexte Le terrain d’investigation de cette recherche se situe dans le district d’Hambantota au Sud du Sri Lanka où sont implantés de nombreux projets de développement durable axés sur la décentralisation et la participation populaire. Les microprojets de conservation des tortues marines apparaissent comme des figures exemplaires pour l’étude de ce type de mesures. En effet, s’inscrivant dans la préoccupation mondiale de sauvegarde des espèces menacées, ces projets visent généralement aussi des objectifs en termes de développement social et économique pour les communautés locales, directement mobilisées dans la gestion des aires protégées. Problème : Basés essentiellement sur la participation active de la population locale, certains dénoncent le fait que ces projets profitent à quelques individus privilégiés et que les objectifs en termes de protection des espèces sont loin d’être atteints. Souvent incriminée comme raison de ces dérives, la pauvreté des populations vivant dans ces villages peuplés majoritairement de familles de pêcheurs, soulève une autre problématique: celle du rapport entre développement durable et pauvreté. Cette recherche vise donc à poser un regard anthropologique sur la problématique complexe du développement durable dans les pays du Sud via l’étude comparative de plusieurs projets à Hambantota.
Dimensions et objectifs La gouvernance locale La gouvernance implique des processus d’interaction entre divers acteurs ayant des intérêts et stratégies propres, autour d’enjeux communs touchant à la gestion des ressources publiques. Dans ce cadre, l’étude cherche à : Identifier les différents acteurs mis en contact via ces projets (populations, Etat, planificateurs, ONG, etc.), les intérêts et stratégies qu’ils défendent et les rapports qu’ils entretiennent avec le problème de la conservation de la nature Appréhender les rapports particuliers qui s’instaurent entre l’Etat et les populations locales via ces projets (contrôle et nouvelles figures locales de pouvoir) Evaluer les conséquences de l’implantation des microprojets sur les structures sociales locales (compétitions, conflits, nouvelles identités, jeux de pouvoir) L’environnementalisme L’enquête tente d’appréhender la rhétorique environnementaliste comme un discours idéologique utilisé par les uns et les autres comme moyen de répondre à des intérêts spécifiques. Une problématique sous-jacente concerne les mécanismes de transmission du discours écologique vers les populations, via ces projets.
Méthodologie Gouvernance
Les outils méthodologiques qualitatifs des sciences sociales sont donc utilisés: Séjours de terrain dans différents villages du district où sont implantés les projets Observations directes et participantes (suivi des projets, vie quotidienne et structures des communautés locales) Entretiens semi-directifs et informels avec les différents acteurs concernés par les projets : localement, les villageois et les agents actifs sur le terrain mais aussi les personnages officiels concernés par les projets (agents de l’Etat, représentants d’ONG, etc.)
Le Turtle Conservation Project de Rekawa
Une phase d’observations préliminaires a été menée à Rekawa, village de pêcheurs à proximité de Tangalle. Le TCP, créé à l’origine par une organisation britannique, met au cœur de ses activités la participation et le développement local de la communauté: Emploie une vingtaine de villageois, anciens braconniers, comme gardes ou guides touristiques Attraction touristique de grande importance dans la région Investissement du TCP dans les CBO (Community based organisations) Suite à ces premières observations, une série d’enjeux apparaissent: Influence de l’Etat et des organismes extérieurs dans le cadrage des relations entre les populations et leur environnement Les tortues restent essentiellement envisagées par les habitants comme une ressource économique au-delà de leur valeur en termes de protection de la biodiversité Conflits entre les employés autour de l’usage des fonds Création d’une élite locale? Impact du projet sur l’organisation sociale locale qui devient de plus en plus centrée sur l’économie touristique
L'idée de transmission soulève aussi la question de la rencontre entre savoirs locaux et scientifiques autour d’enjeux écologiques particuliers.
Le tourisme et le développement durable Le tourisme représente un enjeu considérable car il forme le lien entre conservation de la nature et développement économique. De ce fait, la recherche s’intéresse aux liens entre tourisme et développement durable en se focalisant sur les relations entre occidentaux et autochtones que ces projets mettent en scène.
La méthode ethnographique est la plus adéquate pour cette recherche car elle permet de saisir les logiques du développement du point de vue des acteurs locaux, dans le concret de leur vie quotidienne et de se détacher des discours et représentations officiels pour saisir les enjeux sous-jacents .
Ecologie
Tourisme
Quels modes de gouvernance environnementale émergent via l’implantation de projets de conservation dans cette région du Sri Lanka?
Conclusions Le district d’Hambantota est un terrain fécond pour cette recherche: • Prolifération des projets de conservation dans cette région allant de pair avec une promotion de la décentralisation et des mouvements associatifs locaux • Importance du tourisme dans les stratégies de développement mises en place par l’Etat D’après les premières observations réalisées sur le terrain, il semble que l’implantation de microprojets de développement durable dans les pays du Sud a un impact important sur l’organisation sociale, économique et politique des sociétés locales. L’objectif de la recherche consiste donc, à terme, en une meilleure compréhension des divers enjeux sociaux et culturels que peut recouvrir la protection d’un environnement particulier et les nouveaux modes de « gouvernance locale » qui peuvent en être issus. Le but final, via la mise en place d’un dialogue plus constructif entre chercheurs et promoteurs des projets, serait d’améliorer la pertinence de ceux-ci vis-à-vis des populations locales.
Quelles approches transversales pour intégrer le développement durable dans la recherche ? Exemples en Fédération Wallonie-Bruxelles
S'interroger sur la genèse du Développement durable. Histoire industrielle et émergence des préoccupations "DD" Carole LEDENT (FUNDP, Dépt Histoire, PolleN) ; Julien MARECHAL (FUNDP, Dépt HIstoire, PolleN) ; Isabelle PARMENTIER (FUNDP, Dépt Histoire, PolleN) ; Carole PAYEN (FUNDP, Dépt Histoire, PolleN).
© Thibault Belvaux
Le poster entend donner un écho aux travaux réalisés par plusieurs chercheurs au sein du Pôle de l’histoire environnementale des Facultés universitaires de Namur (PolleN, Département d’Histoire) sur les pollutions industrielles et leur gestion par les différents acteurs de l’époque (du 18e au 20e siècle, période d’industrialisation massive). Ces recherches historiques portent sur les oppositions de riverains aux implantations industrielles et sur le phénomène NIMBY, sur les usages industriels des rivières et de leurs berges, et sur l’émergence et la gestion des risques liés aux pollutions industrielles. Ces recherches mettent à l’épreuve la « nouveauté » du concept défini par le rapport Brundtland en 1987, confrontent la notion de « développement durable » à l’expression des sensibilités environnementales, sociales et économiques apparues dans le passé, et inscrivent la prise de conscience écologique de ces dernières années dans une profondeur historique qui permet d’en saisir la genèse et l’évolution. Sur la base de sources multiples (anciennes lois, autorisations d’usines, plaintes et archives judiciaires, mémoires scientifiques, mobilisations associatives, articles de presse…), la problématique de la pollution industrielle est explorée, et plus spécifiquement la question de la sensibilité et de l’implication des autorités centrales ou locales, ainsi que des populations, dans la gestion du problème (Participation), oscillant entre souci de bien-‐être et préoccupation sanitaire (People), protection de la faune et de la flore (Planet) et développement industriel (Prosperity). Les interactions et les tensions entre les différents acteurs (promoteurs, riverains, autorités publiques, experts, associations…) et leurs préoccupations respectives sont au cœur de cette recherche où l’histoire environnementale rencontre l’histoire sociale, économique et politique, et offre un éclairage pour la compréhension et la résolution des crises d'aujourd'hui. Quel regard les recherches historiques permettent-‐elles de porter sur un concept contemporain comme le « développement durable » ? Croissance économique, équité sociale, préservation de l’environnement émergent des témoignages anciens, mettant en lumière une sensibilité de type « développement durable ». Plusieurs notions traditionnelles et modernes offrent des clés d’analyse : malthusianisme ? principe de précaution ? principe de responsabilité ? sustainable development ? Les sources historiques et la question des pollutions industrielles invitent certainement à reconsidérer la modernité de ce dernier concept, dans toute sa complexité.
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Introduction
Pour éviter l’anachronisme…
Le développement durable ou soutenable a pour but de conjuguer simultanément et harmonieusement quatre dimensions de l’évolution des sociétés humaines sur terre : People, People Planet, Planet Prosperity et Participation. L’historique de ces quatre dimensions peut être questionné, en particulier les tensions qui ont animé leurs relations, surtout depuis la révolution industrielle. Les études actuellement menées au PolleN (Pôle de l’Histoire environnementale des Facultés Universitaires de Namur) sur les relations entre riverains et industries, le risque industriel et l’exploitation des rivières permettent une e approche simultanée et dynamique de ces différentes préoccupations qui n’ont pas émergé brusquement à la fin du 20 siècle, mais sont le fruit d’une lente évolution. évolution Il ne s’agit pas de minimiser le tournant des années 1970 et les apports de l’écologie politique et de la conceptualisation du « développement durable », mais bien de saisir le processus qui y a mené. L’Histoire peut proposer des clés de compréhension des phénomènes actuels et des crises contemporaines, dont les racines s’inscrivent dans la longue durée. L’angle d’approche ici proposé est celui des pollutions industrielles. Il ne s’agit pas d’étudier les pollutions en tant que telles, de manière quantitative, mais bien d’approcher le concept de pollution lui luimême, son évolution et sa prise en charge tant par la population que par les pouvoirs publics ou les scientifiques.
Le concept actuel de pollution n’existait pas tel quel aux 18e et 19e siècles : le mot n’était pas le même : on parlait plutôt de miasmes, de souillures ou d’émanations insalubres. la réalité recouverte par ces termes était très différente : ce qui est considéré aujourd’hui comme nuisible ne l’était pas nécessairement il y a 200 ou 300 ans. En plus d’étudier les altérations effectives du milieu provoquées par l’industrie, les historiens de l’environnement doivent donc s’interroger sur la définition, la perception, la connaissance, la régulation des nuisances industrielles du passé.
1800
De même, les quatre « P » du développement durable ne peuvent être recherchés tels quels dans les attitudes du passé, ils doivent être historicisés et replacés dans les cadres culturels et socio-politiques de l’époque étudiée.
1900 PROSPERITY 1810 : Décret sur les établissements insalubres
1863 : Arrêté Royal sur les établissements insalubres (rôle des provinces)
1999 : Décret wallon relatif au permis d’environnement
1888 : Arrêté Royal sur les établissements insalubres (inspection et sanctions)
PEOPLE Régulation au cas par cas basée sur des préoccupations sanitaires
1818 : Création des commissions médicales provinciales
Politiques de régulation reléguant la santé au second plan
1930 : Brouillard mortel de la vallée de la Meuse
PLANET Fin 19e s. : Premiers mouvements de défense de la nature et des paysages
1911 : Loi pour la conservation des paysages 1909 : Congrès international pour la protection des paysages (Paris)
1985 : Convention de Vienne sur la protection de la couche d’ozone
PARTICIPATION 18e s. : Premières enquêtes publiques 1810 : Décret sur les établissements insalubres (enquête et experts)
1888 : Création des premières sociétés de pêche à Liège et Gand
Années 1970 : Émergence de l’écologie politique et du développement durable
Prosperity : du primat de l’industrie à une économie plus soutenable
People : la santé publique entre heurs et malheurs
Planet : changement d’échelle
Participation : une prise en compte progressive des parties concernées
L’industrialisation s’est accompagnée d’un basculement de l’équilibre qui existait généralement au début du 18e siècle entre activité économique et bien-être bien être de la population. À la faveur de différentes circonstances et du contexte culturel de l’époque, l’industrie et le développement économique sont passés au premier plan. D’emblée, des voix se sont élevées contre ce primat, mais il était rare, durant le 19e siècle et la première moitié du 20e siècle, que les pouvoirs publics refusent la construction d’un établissement, ou l’obligent à cesser ses activités pour cause d’insalubrité : on préfère souvent croire en l’existence d’une solution technique pour pallier les nuisances. nuisances Les attitudes du passé n’ont pas été uniformes. La période antérieure à 1770 a témoigné d’une sensibilité proche de celle que l’on qualifie aujourd’hui de développement durable, tandis que le 19e siècle industrialiste a choisi d’accorder la priorité au développement industriel et, plus largement, économique. Il faudra attendre le concept de développement durable pour que la notion de prospérité économique soit complétée viabilité par les notions de coût global et de viabilité.
Jusqu’aux années 1770, la volonté de préserver les hommes des nuisances générées par l’industrie naissante est l’argument principal de toute décision des autorités en ce domaine. L’industrialisation voit naître une période pendant laquelle la santé et le bienêtre des riverains sont souvent relégués au second plan dans la gestion des « pollutions » industrielles par les autorités publiques (1770 - première moitié 20e siècle). Ce n’est qu’avec l’émergence de l’écologie politique, la globalisation du problème et la plus forte mobilisation au cours des décennies 1960 et 1970 que la santé reviendra réellement sur le devant de la scène dans les débats publics sur les pollutions industrielles.
Les craintes concernant la planète et sa préservation d’un point de vue global sont récentes Cependant, les inquiétudes quant aux atteintes à la nature sont séculaires. récentes. séculaires La peur exprimée alors vise avant tout la disparition des espèces animales, des espaces naturels, des bois, envisagés comme une perte de ressources. Cependant, cette posture va peu à peu être conjuguée à une crainte de la disparition de certains paysages détruits par la pollution, l’urbanisation et l’industrialisation, particulièrement à partir de la fin du 19e siècle. Cette nouvelle préoccupation se traduit par la création de parcs naturels (Yellowstone, 1872), d’associations (La Commons Preservation Society en Grande-Bretagne, 1866 ; le Touring-club de Belgique, 1895) et la mise en place d’une législation spécifique protégeant les sites. Le deuxième point marquant dans l’évolution des préoccupations pour la planète est le passage, au cours des années 1970-1980, d’une appréhension locale à une appréhension globale du problème, notamment avec la formation des théories sur les gaz à effet de serre et le climatique réchauffement climatique.
La participation des différents acteurs concernés lors de projets industriels a connu une évolution lente. lente Dès l’Ancien Régime, des enquêtes de voisinage – de commodo et incommodo – sont réalisées. Cependant, avec l’avènement de la révolution industrielle, le progrès dans le domaine économique est la plupart du temps perçu comme souverain, et relevant de l’intérêt général. général Les doléances des riverains sont souvent écartées d’un revers de main, d’autant que les études scientifiques quant à la nocivité des rejets industriels sont controversées.
En 1859, la députation permanente de la province de Namur, après avoir consulté les riverains, l’ingénieur des mines ainsi que l’administration communale de Ciney, décide d’autoriser la construction de cette savonnerie (représentée par la lettre A au centre du plan) en plein cœur de l’agglomération cinacienne. Pourtant, les techniques employées à l’époque étaient la source de nombreuses nuisances (odeur, risque d’incendie, corruption des eaux). Alors que les 17e et 18e siècles se souciaient d’un réel « développement durable » de la Ville et écartaient les activités polluantes, le 19e siècle marque le retour des nuisances industrielles dans les centres urbains.
Plan de la localité de Ciney, 1859, AEN, Adm. Prov., n 1540.
Malgré cette mise entre parenthèses par les autorités, certains dénoncent les nuisances les plus aigües. Dans le deuxième tiers du 19e siècle, les tenants de l’hygiénisme mettent en garde contre les dégradations à l’environnement et la santé des populations ouvrières, provoquées notamment par les industries. En Angleterre, un mouvement local puis national se développe dans les années 1840 autour de l’impact sanitaire des fumées dans les villes. En Belgique, une décennie plus tard, Léon Peeters met sa plume au service de la défense des populations face aux industries chimiques toxiques de la vallée de la Sambre.
Autour des années 1850, une série d’usines chimiques minérales s’installent dans la Basse-Sambre, région encore largement agricole à l’époque. Très rapidement, de nombreuses plaintes, parfois violentes, sont formulées par les riverains. En cause, les destructions occasionnées aux cultures mais aussi l’impact sur la santé humaine. Malgré des protestations persistantes, le problème subsiste jusqu’au début du 20e siècle, époque à laquelle l’utilisation de nouveaux procédés, moins nuisibles, se généralise.
Lettre du Bourgmestre d’Auvelais au Gouverneur, 28/4/1852, AEN, Adm. Prov., n n 1729.
Installée en bord de Sambre dans une zone à vocation agricole, l’usine Tacq, distillerie de goudron établie à Flawinne entre 1873 et 1911, se distingue par la variété des dommages qu’elle a engendrés, des plaintes qu’elle a suscitées et des acteurs qu’elle a mobilisés. À plusieurs reprises, cette usine a été la cause de graves pollutions de la Sambre, occasionnant la perte d’une grande quantité de poissons. En mars 1890, la pollution s’étend sur plusieurs kilomètres, jusqu’à alerter l’inspecteur des Eaux et Forêts qui relaie l’affaire auprès du ministre de l’Industrie. Un procès est intenté à l’industriel. À la suite des dégâts occasionnés plus largement dans le bassin hydraulique (notamment dans la Meuse), une enquête est menée pour identifier les causes de la pollution. Six ans plus tard, l’administration des Eaux et Forêts reste vigilante lorsque Auguste Tacq demande à agrandir son usine…
Réclamation de l’inspecteur des Eaux et Forêts de Namur, 2/8/1896, AEN, Adm. Prov., n1731.
Le 20e siècle va voir la montée en puissance des revendications de « démocratie locale » par la population, mais également la participation d’un nombre croissant d’associations aux prises de décisions liées à l’environnement. l’environnement Différents facteurs interviennent dans cette évolution : la démocratisation du droit de vote, le poids croissant des médias, la mise en place de l’État-providence et l’individualisme croissant.
Parmi les premiers acteurs de la protection des cours d’eau contre les pollutions industrielles se trouvent les sociétés de pêche. Mises en place dès la seconde moitié du 19e siècle, leur poids politique ne cessera de croitre jusque dans les année années 1950. Dans le bassin industriel de Charleroi, le problème de la pollution de la Sambre par les industries est mentionné dans la presse dès le début du 20e siècle. Des associations de pêcheurs voient le jour, prennent en charge la surveillance des cours d’eau et obtiennent peu à peu de petites victoires. Le 11 mars 1950 parait une loi sur la protection des eaux contre la pollution. L’arrêté royal du 22 janvier 1951 crée le Conseil supérieur de l’Épuration des eaux usées dont la première tâche sera l’examen des arrêtés d’application préparés par l’administration. Un membre de cet organe, M. Salme, est issu de la Fédération des Pêcheurs du Bassin de Charleroi-Thuin. La transformation progressive du mouvement des pêcheurs en véritable acteur d’une lutte contre les pollutions se marque par le changement de nom de plusieurs d’entre elles qui deviennent des « Ligues contre la Pollution des eaux ». La Nouvelle Gazette, Charleroi, 10/9/1951, p. 6.
Conclusion Sur la base de sources multiples (cartes et plans, rapports administratifs, témoignages de mobilisations associatives, articles de presse, anciennes lois, autorisations d’usines, plaintes et archives judiciaires, mémoires scientifiques…), scientifiques ), l’étude de la problématique de la pollution industrielle montre que la question de la sensibilité et de l’implication des autorités centrales ou locales, ainsi que des populations, dans la gestion du problème (Participation), a oscillé entre souci de bien-être et préoccupation sanitaire (People), protection de la faune et de la flore (Planet) et développement industriel (Prosperity). Les interactions et les tensions entre les différents acteurs (promoteurs, riverains, autorités publiques, experts, associations…) et leurs préoccupations respectives ont peu à peu fait émerger le concept de développement durable. L’histoire montre que la genèse de celui-ci est loin d’être linéaire. Carole LEDENT, Julien MARÉCHAL, Isabelle PARMENTIER et Carole PAYEN
Quelles approches transversales pour intégrer le développement durable dans la recherche ? Exemples en Fédération Wallonie-Bruxelles
Evolving Patterns of Firewood Collections in Nepal: A Household Panel Analysis 1995-2003
Jean-‐Marie Baland, François Libois – Centre de Recherche en économie du développement, FUNDP et Dilip Mookherjee -‐ Institute for Economic Development, Boston University Deforestation poses serious developmental and ecological problems. Most of research has focused on two key issues: the link between economic growth and deforestation and the potential of communities to sustainably manage their forests. We use longitudinal dataset to evaluate changes in the pressures on the forest in Nepal over time and how these related to observed contemporaneous changes. Firewood collection decreased of 12% between 1995 and 2003. Collection time fell by 23%. Evidence indicates that these reductions are not explained by rising living standards, nor by the widespread transfer of state forests to community forest groups. Falling collection owed to a shift away from traditional livestock rearing occupations, as well as the effects of the civil war. The fall in collection times resulted from the civil war and was therefore temporary in nature, rather than reflecting a decline in deforestation.
HERA – Higher Education & Research Awards for Future Generations — www.fgf.be/hera
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Evolving Patterns of Firewood Collections in Rural Nepal: A Household Panel Analysis 1995-2003 Jean-M arie Baland, C R E D-F U N DP F rançois L ibois, C R E D-F U N DP Dilip Mookher jee, I E D-Boston University M ay 2011 Contact : francois.libois@fundp.ac.be
1. A bstract
© Sandee, 2010
4. M ainfacts
Deforestation poses serious developmental and ecological problems. Most of research has focused on two key issues: the link between economic growth and deforestation and the potential of communities to sustainably manage their forests. We use longitudinal dataset to evaluate changes in the pressures on the forest in Nepal over time and how these related to observed contemporaneous changes. F irewood collection decreased of 12% between 1995 and 2003. Collection time fell by 23% . Evidence indicates that these reduction are not explained by rising living standards, nor by the widespread transfer of state forests to community forest groups. F alling collection owed to a shift away from traditional livestock rearing occupations, as well as the effects of the civil war. T he fall in collection times resulted from the civil war and was therefore temporary in nature, rather than reflecting a decline in deforestation.
2. T heoretical Background and research question
Firewood collection
Deforestation in South Asia and sub-Saharan Africa poses both developmental and ecological problems. Policy discussions and academic research focus mainly on two key issues: Does economic growth accelerate or reverse deforestation? Current answer: different competing hypothesis, i.e. • Poverty Environment Hypothesis (PEH) • Environmental Kuznets Curve (EKC) • Environmental degradation is positively related to income growth Rich polluters
Variable Recurrent consumption expenditures
• Increase in consumption and decrease of poverty levels • Decrease of firewood collected by 12% and of collection time by 23% • Household size and livestock holdings are going down • More “modern assets”, such as education and non-farm business assets • Expansion of community forestry • In 1996, a conflict between the maoist rebellion and the government sparked out. It ended in 2006. The number of casualties is used to proxy conflict intensity.
max nb 0 108320 0
3078,2 1092,4 1624,1 0 0 0,17 0,17 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0
106800 228986 172976 360 300 12,8 10 1 1 15 13 20,69 15,58 17 13 1 0,67
0 0 0 35 22 35 22 35 22 40 54 12 21 0 0 69 93
0 0 0 0
15 12,5 460869 290697
197 159 372 360
Rs per year
Actual Income
# Bharis per year # hours per bhari
Firewood collected Firewood collection time Percentage of collectors
# of big cattle heads # bighas cultivated # individuals
Livestock Land Household size Proportion of adult men (16-65)
Average # of years of education in the household Rs
Education Non-farm business assets
Past conflict
Total conflict Villages with Community forest
2
Congestion effect 3
5
Aggregate collections
controlled for with individual fixed effect
I ndividual Collection time
Congestion effect 6
7
Income © Laure Nols, 2010
C an deforestation be alleviated by reforming forest property rights to allow local communities a role and stake in managing forests? Current answer: Most of the studies in South-East Asia find no negative impact or a positive impact of decentralized forest management on forest regeneration. Additional question: Do Households diminish collections when they face a higher collection time? Is there a feedback effect of deforestation on collection patterns? F irewood collection Scarcer resource
Congestion effect
Village characteristics :
Id. livestock holdings, household size and proportion of men are positively related to firewood collection. (1) This immediately translates into an increase in aggregate collection (5). If firewood collection in a village increases, then id. collection time will follow the same direction (6). We call it a C O N G EST I O N E F F E C T. The congestion effect should negatively affect id. collections. However it’s not the case. One hypothesis is that since hh. collect together and social norms regulate collection, P E E R E F F E C TS lower the sensibility of hh. to collection cost.
Increasing collection time = increasing collection cost that each household faces since there is almost no market for firewood, i.e. each household collects for his own needs
3. Methodological contribution Previous literature is based on case studies or cross-sectional data. Case studies hardly provide a broad overview. Cross-sectional studies infer how the pressure on forests change over time by observing how they vary at any given point of time across households, communities, region or countries. This assumes that variations associated with cross-sectional differences form an accurate basis to predict changes over time. The use of a PA N E L allow us to analyze changes in the pressure on the forests in Nepal over time and how these related to observed contemporaneous changes in living standards, household assets and community forest management rights in neighboring areas
1 2 0 0
1,82 2,40 2,39 2,63 4435,8 29924,1 5530,4 29549,7
0,11
0,12
0,07
0,02
0,36
0
0,32
0,47
0,62
0,05
3,71
0
0,76 0 1
0,91 0,37 0,66
0,71 0,49 0,48
0,15 0 0
4,13 1 1
0 26 14
Reduced form estimation : OLS regression of firewood collection and collection time [1] [2] Firewood collected
Collection time
Land
.025 (0.00)
-.0353 (-0.27)
Livestock
3.853* (1.84)
.0501 (0.92)
Education
.331 (0.14)
.0291 (0.41)
Non farm business Assets
-.000291 (-1.23)
-.0000108 (-1.41)
Household size
8.166*** (5.99)
.0886 (1.30)
Proportion of men
36.95** (2.12)
-.705 (-1.15)
Village Land
EHC
PE H
1995/6 2003/4 1995/6 2003/4
Number of casualties in 2003, per 1000 inhab. 2003/4 Number of casualties from 1996-2002, per 1000 inhab. 2003/4 Total number of casualties 1996-2006 per 1000 inhab 2006 1995/6 2003/4
Conflict in 2003
Demand effect
Peer 4 effects and direct effects
Min 2294,8
27685,1 31436,7 18545,8 21113,4 26714,3 22939,3 26234,6 33890,5 26025,0 84 100,42 70,87 72 88,15 55,16 4 4,78 2,55 3,5 3,67 1,82 0,92 0,27 1 0,95 0,22 1 3 3,84 2,84 3 2,48 3,63 0,48 0,92 1,80 0,55 0,78 1,04 5 5,40 2,29 5 5,14 2,26 0,2 0,22 0,16 0,2 0,22 0,16
Technological effect or selection effect
Individual characteristics :
Individual collections
median mean st. dev. 24338,2 28229,9 16765,0
2003/4 1995/6 2003/4 1995/6 2003/4 1995/6 2003/4 1995/6 2003/4 1995/6 2003/4 1995/6 2003/4 1995/6 2003/4 1995/6 2003/4
© Sandee, 2010
5. Results 1
Unit of measurement year Rs per year 1995/6
Village Livestock Village Education avg education
18.764 (1.14)
.516 (0.95)
-12.57** (-2.35)
-.205 (-1.03)
7.417 (0.66)
.537 (1.05)
-.000744 (-0.53)
-.0000401 (-1.13)
Village household size
13.022 (1.57)
.708** (2.37)
Village average proportion of men
76.311 (0.55)
-3.188 (-0.71)
FUG in the village
9.531 (1.29)
-0.329 (-1.03)
Conflict in 2003
-50.88 (-0.46)
-7.271** (-2.63)
Past conflict
-3.202 (-0.43)
-0.524** (-2.14)
Time trend # observations R-square
-0.643 (-0.04) 868 0.218
0.284 (0.54) 811 0.291
Village Non Farm business Assets
Effects reported in eq. (1) and (2) are based on quadratic specifications for individual and village assets. We report here the marginal effects evaluated at the median. Note: t statistics in parentheses * p<0.10 ** p<0.05, *** p<0.0 In all estimates, we include an individual fixed effect and seasonal dummies. The standard errors are clustered at the level of the village.
F actors contributing to the observed changes Change in the average amounts of firewood collected: -12.28 bharis Main Factors
Village Livestock:
Household Livestock:
Household Size:
-7.78
- 3.42
+3.09
Prop. of Men in the Hh.: - 0.22
Change in the time required to collect one unit of firewood: -1.12 hours Main Factors
Current conflict:
Past Conflict:
Average Village Hh. Size:
Presence of a FUG:
-0.83
-0.26
-0.18
-0.09
6. Conclusions We find strong evidence in favor of rising Engel curves, rises in income are on average associated with rises in the amounts collected. Collection time is shown to be endogenous. T here is little evidence of congestion effects on household collections, either because collections are not sensitive to the cost of collection, or because peer effects have strong enough counteracting effects. Development of community forestry is associated with a decrease in collection times, but does not affect collection levels. Finally, we showed that collection times also fell substantially in the areas most affected by the Nepalese civil war, which suggests that, in troubled areas, households chose to collect firewood closer to the village, presumably out of safety concerns.
Quelles approches transversales pour intégrer le développement durable dans la recherche ? Exemples en Fédération Wallonie-Bruxelles
Recherches du Centre d’Etudes du Développement Durable Edwin Zaccaï, Centre d’Etudes du Développement Durable, Faculté des Sciences, ULB Le Centre d'Etudes du Développement Durable fait partie intégrante de l'IGEAT (Institut de gestion de l'environnement et d'aménagement du territoire) de l'Université Libre de Bruxelles. Le Centre réalise des études multidisciplinaires relatives aux différents aspects des politiques et stratégies d'environnement dans le cadre du développement durable. Il traite de l'élaboration et de l'évaluation de ces politiques et actions, ainsi que de leurs relations avec le contexte technique, socio-‐économique ou philosophique du développement durable. Le poster présente particulièrement les études menées en matière de consommation durable. (Aperçu du poster non disponible)
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