Poster Session HERA 2013

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Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

Poster
Session

Quelles
approches
transversales
pour
intégrer
le
développement
 durable
dans
la
recherche
?

 Exemples
en
Fédération
Wallonie‐Bruxelles.
 
 Le
30
avril
2013,
dans
le
cadre
des
HERA
Awards
2013

HERA
–
Higher
Education
&
Research
Awards
for
Future
Generations
—
http://www.fgf.be/hera

2


Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

Le
 développement
 durable
 représente
 un
 défi
 pour
 la
 recherche
 scientifique
 
et
la
production
de
 connaissances
en
général
:
il
met
en
avant
l’intégration
d’éléments
en
interactions
complexes,
là
où
 la
 science
 s’est
 historiquement
 attachée
 à
 démultiplier
 la
 décomposition
 des
 objets
 de
 recherche,
 débouchant
sur
des
savoirs
spécialisés.
 
 La
 Fondation
 pour
 les
 Générations
 Futures
 a
 souhaité
 dresser
 un
 panorama
 de
 recherches
 emblématiques
 d’une
 démarche
 globale,
 transversale
 de
 développement
 durable
 dans
 le
 traitement
 du
 sujet
 de
 recherche,
 et
 cela
 toutes
 thématiques
 confondues.
 Une
 telle
 approche
 implique
 une
 intégration
 des
 différentes
 dimensions
 du
 développement
 durable
 (environnement,
 humain/social,
prospérité
économique,
gouvernance
participative).
 
 Le
30
avril
2013,
à
l’occasion
des
HERA
Awards
2013
et
devant
plus
de
170
représentants
de
centres
 de
 recherche,
 d’associations
 et
 d’entreprises,
 une
 poster
 session
 a
 permis
 de
 mettre
 en
 valeur
 et
 échanger
autour
de
20
recherches
qui
tendent
vers
une
telle
démarche
de
développement
durable.
 Issues
de
différentes
universités
de
la
Fédération
Wallonie‐Bruxelles,
elles
recouvrent
des
domaines
 de
recherche
très
variés,
des
sciences
à
l’économie
en
passant
par
l’architecture.

 
 Si
 les
 travaux
 de
 recherche
 présentés
 adoptent
 des
 méthodes
 caractéristiques
 des
 disciplines
 concernées,
 ils
 témoignent
 également
 d’une
 démarche
 aussi
 globale
 que
 possible
 dans
 la
 formulation
 des
 questions
 de
 recherche,
 dans
 le
 choix
 des
 données
 à
 analyser,
 dans
 l’analyse
 elle‐ même
ou
dans
la
formulation
des
conclusions.

 
 Cette
poster
session
HERA
a
déclenché
l’enthousiasme
des
auteurs
et
du
public,
tout
en
nous
laissant
 entrevoir
 le
 chemin
 qu’il
 reste
 à
 parcourir.
 Ce
 succès
 nous
 pousse
 à
 renouveler
 cet
 espace
 de
 valorisation
 et
 discussion
 de
 recherches
 porteuses
 de
 sens
 et
 de
 cohérence
 pour
 les
 générations
 futures
et
présentes.
Rendez‐vous
est
d’ores
et
déjà
pris
pour
la
3ème
édition
en
2015
!
 
 Le
présent
recueil
vous
permet
de
découvrir
ces
recherches.
Bonne
lecture
!
 
 
 HERA
Awards

Au
 travers
 d'HERA
 (Higher
 Education
 &
 Research
 Awards
 for
 Future
 Generations),
 la
 Fondation
 et
 ses
 partenaires
visent
à
soutenir
la
prise
en
compte
du
développement
durable
dans
la
recherche
scientifique
et
 l´éducation
supérieure
par
l’octroi
de
Prix
(thèses
doctorales
et
mémoires
de
fin
d’études)
et
l’organisation
de
 moments
d’échanges
et
de
dialogue.
 
 Le
 30
 avril
 2013
 se
 tenait
 la
 deuxième
 cérémonie
 de
 remise
 des
 HERA
 Awards,
 introduite
 et
 conclue
 par
 la
 poster
 session.
 Les
 travaux
 primés
 au
 Doctoral
 Thesis
 Award
 for
 Future
 Generations
 et
 au
 Master
 ‘s
 Thesis
 Award
 for
 Future
 Generations
 –
 Architecture
 y
 ont
 été
 dévoilés
 (découvrez
 les
 sur
 www.fgf.be/hera).
 Une
 rencontre‐débat
 a
 également
 eu
 lieu
 sur
 le
 thème
 :
 «
 Science
 et
 citoyenneté
 ‐
 Une
 recherche
 scientifique
 au
 service
 d'un
 développement
 durable
 :
 quels
 rôles
 pour
 les
 citoyens
 ?
»
 (télécharger
 la
 synthèse
 sur
 www.fgf.be/hera).


Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

Table
des
matières
 Performances
environnementales
en
rénovation
urbaine
–
Solutions
adaptées
dans
le
 secteur
des
logements
collectifs
publics
en
région
wallonne.
..............................................
7
 Nathalie
Abrassart
(UMons)
 Analyse
multi‐échelle
des
flux
matériels
urbains
comme
un
outil
méthodologique
pour
la
 prise
de
décision
en
aménagement
de
territoire
durable
et
en
écologie
territoriale.
...........
9
 Aristide
Athanassiadis
et
Philippe
Bouilard
(ULB)
 L’intégration
conceptuelle
et
stratégique
du
développement
durable
dans
le
processus
de
 promotion
de
la
santé
......................................................................................................
11
 Rachida
Bensliman
et
Danielle
Piette
(ULB)
 Territoires‐réserve
............................................................................................................
13
 Laura
Campeny
(Université
de
Barcelone)
...........................................................................
13
 Système
paysage
et
recompositions
territoriales
..............................................................
15
 Roselyne
de
Lestrange
(UCL)
 Bénéfices
des
migrations
internationales
en
faveur
de
la
résilience
écologique
des
 ménages
ruraux
 dans
le
pays
d'origine
;
étude
de
cas
dans
deux
provinces
de
la
Sierra
 équatorienne.
...................................................................................................................
17
 Sabine
Henry
et
Fabrice
Demoulin
(UN)
 La
gestion
durable
des
territoires
:
une
pratique
multidisciplinaire
émergente
.................
19
 Logan
Moray
et
Nathalie
Crutzen
(HEC)
 Méthodes
et
modèles
pour
une
Stratégie
de
Développement
Durable
(SDD)
d'intérêt
 public
...............................................................................................................................
21
 Task
Force
développement
durable
(Bureau
fédéral
du
Plan)
.............................................
21
 La
sécurisation
de
l’environnement
au
sein
de
l’ONU
:
une
étape
vers
la
production
de
 nouvelles
normes
?
Etude
de
cas
comparative
de
deux
organisations
internationales
 onusiennes
depuis
le
Sommet
de
Rio
:
PNUE
et
PNUD
......................................................
23
 Krystel
Wanneau
(ULB)
 La
reconquête
du
tissu
post‐industriel
du
Val‐de‐Sambre
:
vers
une
résilience
des
 territoires
en
transition.
...................................................................................................
25
 Jérémy
Cenci,
Vincent
Becue
et
Jean‐Alexandre
Pouleur
(UMons)
Didier
Paris
et
Philippe
 Deboudt
(Université
de
Lille)
 Le
défi
de
la
mobilité
........................................................................................................
27
 Pierre
Neri
et
Alexandre.
Leclercq
(UCL)

HERA
–
Higher
Education
&
Research
Awards
for
Future
Generations
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Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

Référentiel
«
Quartiers
Durables
»
...................................................................................
29
 Anne‐Françoise
Marique,
Véronique
Loiseau,
Florence
Godard
et
Jacques
Teller
(ULg)
 Ecoquartiers
.....................................................................................................................
31
 Pierre
Vanderstraeten,
Coralie
Meuris,
Florence
Léonard,
Vincent
Bottieau
(UCL)
 Rénover
les
quartiers
existants
:
les
projets
de
recherches
SUN
(Sustainable
Urban
 Neighbourhoods)
et
SOLEN
(SOlutions
for
Low
Energy
Neighbourhoods)
..........................
33
 Christine
Ruelle
(SUN)
et
Anne‐Françoise
Marique
(SOLEN)
(ULg)
 Économie
sociale,
transition
et
développement
durable
:
analyses
conceptuelles
et
 empiriques
des
synergies
et
des
apports
mutuels
.............................................................
35
 Sybille
Mertens,
Benjamin
Huybrechts,
Séverine
Thys
et
Thomas
Bauwens
(HEC,
ULg)
 Responsabilité
sociétale
du
dirigeant
et
innovation
:
approche
de
leur
complémentarité
 dans
un
contexte
de
PME
.................................................................................................
37
 Perrine
Ferauge
(UMons)
 Sustainable
Product
Service
Systems:
consumer
usage
intentions
and
impact
on
well‐being 
.........................................................................................................................................
39
 Simon
Hazée
(HEC)
 Ecosystème
estuarien
et
système
économique
régional
:
faisabilité
d’une
intégration
par
 modélisation
Input‐Output.
Application
au
cas
de
l'habitat
halieutique
dans
l’estuaire
de
la
 Seine
................................................................................................................................
41
 Mateo
Cordier
(Université
de
Versailles
Saint‐Quentin‐en‐Yvelines)
 Agroécologie
et
production
fruitière
:
une
recherche
participative
et
transfrontalière
......
43
 Laurent
Jamar
et
Marc
Lateur
(CRAW)
Alain
Delebecq
(GABNor)
Sandrine
Oste
(FRDON)
 Bernadette
Thiran
(CeBio)

 Sonder
le
facteur
humain
dans
l'innovation
agro‐écologique:
formalisation
 méthodologique
sur
base
d’études
de
cas
sélectionnées
en
Belgique
...............................
45
 Marjolein
Visser,
Julie
Flament,
Line
Louah,
Lola
Richelle
et
Charles
De
Cannière
(ULB)

HERA
–
Higher
Education
&
Research
Awards
for
Future
Generations
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Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

HERA
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Higher
Education
&
Research
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Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

Performances
environnementales
en
rénovation
urbaine
–
 Solutions
adaptées
dans
le
secteur
des
logements
collectifs
 publics
en
région
wallonne.
 Nathalie
Abrassart
–
Service
Matériaux,
Faculté
d’Architecture
et
d’Urbanisme
–
Université
de
Mons

Les
enjeux
:
 Les
 programmes
 d’investissement
 destinés
 à
 la
 rénovation
 des
 immeubles
 collectifs
 du
 parc
 immobilier
 social
 ne
 prennent
 pas
 systématiquement
 en
 compte
 les
 enjeux
 de
 la
 performance
 environnementale
 au
 sens
 large.
 Pour
 une
 meilleure
 prévention
 des
 risques
 face
 à
 une
 population
 vulnérable,
 la
 rénovation
 du
 parc
 immobilier
 social
 devrait
 s’inscrire
 dans
 une
 approche
 durable
 globale.
 Comment
 est‐il
 possible
 aujourd’hui
 d’envisager
 une
 opération
 de
 rénovation
 prenant
 en
 considération
les
contraintes
environnementales
?

Concerne
:
 Sur
 le
 territoire
 wallon,
 la
 part
 du
 parc
 immobilier
 social
 est
 de
 +/‐
 11%.
 Le
 travail
 consistera
 à
 déterminer
 la
 part
 de
 logements
 collectifs
 à
 forte
 densité
 en
 rapport
 aux
 autres
 typologies
 et
 à
 énumérer
les
facteurs
de
risques
y
rencontrés.

Méthodologie
:
 Sur
 base
 d’une
 analyse
 comparative
 d’outils
 d’évaluation
 d’approche
 durable
 existants,
 sept
 thématiques
 sont
 définies
 comme
 pistes
 de
 diagnostic
 pour
 identifier
 les
 risques
 en
 tant
 que
 phénomène
social.
 La
prise
en
compte
de
l’habitant
comme
acteur
de
la
vulnérabilité
constitue
le
contexte
d’analyse
et
 d’évaluation
permettant
de
développer
des
stratégies
de
gestion
des
risques.

L’objectif
:
 L’objectif
de
cette
recherche
est
l’élaboration
d’un
outil
d’aide
décisionnel
permettant
d’intégrer
des
 objectifs
de
prévention
face
aux
nuisances,
prenant
en
compte
différents
critères
intégrant,
au
sens
 large,
les
préoccupations
actuelles
en
matière
environnementale,
élaboré
sur
base
d’une
stratégie
de
 management
des
risques,
en
fonction
du
cycle
de
vie
des
bâtiments.

HERA
–
Higher
Education
&
Research
Awards
for
Future
Generations
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

 





       

     

 

                                   

 

              

        

      

 

                                                                 

                         

            

  





  

 

  

      

                    

 

           

 

                                              

  

    









 

            






Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

Analyse
multi‐échelle
des
flux
matériels
urbains
comme
un
 outil
méthodologique
pour
la
prise
de
décision
en
 aménagement
de
territoire
durable
et
en
écologie
 territoriale.
 Aristide
 Athanassiadis
 et
 Philippe
 Bouilard
 –
 BATir,
 Faculté
 des
 Sciences
 Appliquées
 /
 Ecole
 Polytechnique
–
Université
Libre
de
Bruxelles
 Au
 cours
 du
 siècle
 dernier,
 notre
 besoin
 de
 ressources
 matérielles
 a
 connu
 une
 croissance
sans
précédent
menant
à
des
 problèmes
 environnementaux
 graves
 tels
 que
 l’épuisement
 des
 ressources
 et
 la
 surproduction
 de
 déchets.
 En
 réalité,
 nous
 connaissons
 très
 mal
 le
 fonctionnement
 du
 métabolisme
 matériel
 de
 notre
 société.
 Par
 conséquent,
 l’objectif
 général
 de
 cette
 recherche
est
d’évaluer
les
flux
matériels
 et
 énergétiques
 qui
 traversent
 notre
 écosystème
 urbain.
 Une
 fois
 le
 bilan
 de
 ressources
 dressé
 pour
 différentes
 échelles
 spatiales
 (région,
 communes,
 quartiers),
 il
 sera
 comparé
 et
 corrélé
 avec
 des
 indicateurs
 sociaux
 et
 d’aménagement
 de
 territoire
 afin
 de
 mieux
quels
sont
les
facteurs
à
l’origine
de
certaines
formes
de
consommation.
Afin
de
rendre
des
 relations
 éventuelles
 plus
 évidentes,
 les
 résultats
 de
 cette
 étude
 seront
 notamment
 de
 nature
 cartographique
 
 De
plus,
cette
recherche
utilisera
les
résultats
du
diagnostic
matériel
et
de
sa
relation
causale
avec
la
 morphologie
urbaine
afin
d’étudier
la
faisabilité
d’implémentation
d’écologie
territoriale.
En
d’autres
 mots,
 la
 recherche
 tentera
 de
 créer
 des
 synergies
 entre
 producteurs,
 consommateurs
 et
 autorités
 publiques
pour
mettre
au
point
des
stratégies
de
dématérialisation
et
de
l’éventuelle
fermeture
des
 flux
 matériels
 urbains.
 Finalement
 le
 fruit
 de
 cette
 recherche
 sera
 de
 combiner
 les
 résultats
 du
 métabolisme
urbain
et
de
l’écologie
territoriale
pour
concevoir
un
outil
d’aide
à
la
décision
pour
la
 conception
 et
 l’aménagement
 durable
 des
 zones
 urbaines
 ainsi
 que
 de
 proposer
 des
 chaînes
 de
 production
et
de
consommation
plus
appropriées
au
contexte
urbain
et
plus
durable.
 
 En
 conclusion,
 l’originalité
 de
 cette
 recherche
 est
 son
 approche
 décloisonnée
 et
 holistique
 qui
 souhaite
 intégrer
 des
 aspects
 souvent
 oubliés
 ou
 négligés
 lors
 d’analyses
 environnementales
 des
 villes
tels
que
des
facteurs
sociaux,
économiques
et
d’organisation
territoriale.
Le
but
est
de
donner
 une
image
réaliste,
globale
et
complète
du
fonctionnement
de
la
ville/région/métropole
de
Bruxelles
 en
gardant
en
filigrane
l’intérêt
de
proposer
des
actions
vers
une
ville
plus
résiliente.

HERA
–
Higher
Education
&
Research
Awards
for
Future
Generations
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9



Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

L’intégration
conceptuelle
et
stratégique
du
développement
 durable
dans
le
processus
de
promotion
de
la
santé
 Rachida
Bensliman
et
Danielle
Piette
–
Centre
de
Recherche
Interdisciplinaire
Approches
sociales
de
la
 santé,
Ecole
de
Santé
Publique
–
Université
Libre
de
Bruxelles
 La
 recherche
 scientifique
 a
 été
 réalisée
 dans
 le
 cadre
 d’un
 mémoire
de
fin
d’études
en
vue
de
l’obtention
du
diplôme
de
 master
en
Sciences
de
la
Santé
Publique,
à
Finalité
Promotion
 et
 Education
 Santé,
 à
 l’Ecole
 de
 Santé
 Publique
 de
 l’ULB
 (année
2009‐2010).
Cote
:
18/20.
 Nominé
 pour
 le
 Prix
 du
 Meilleur
 Mémoire
:
 attribution
 par
 tirage
au
sort.
 Un
article
scientifique
a
été
soumis
pour
publication
dans
une
 revue
scientifique
à
comité
de
lecture.
 Introduction
:
 Le
 concept
 de
 développement
 durable
 (DD)
 devenu
 aujourd’hui
 incontournable,
 a
 été
 adopté
 par
 des
 secteurs
 très
 variables,
 mais
 pas
 encore
 explicitement
 par
 celui
de
la
promotion
de
la
santé
(PS)
bien
que
de
nombreuses
 convergences
et
relations
existent
entre
les
buts
et
pratiques
 des
deux
domaines.
La
recherche
se
développe
donc
dans
le
secteur
de
la
promotion
de
la
santé
et
 son
objectif
principal
est
d’intégrer
les
principes
du
développement
durable
dans
son
processus
tant
 au
niveau
conceptuel
que
stratégique.
 Les
objectifs
spécifiques
sont
:
 - Identifier
la
perception
du
DD
par
les
promoteurs
de
la
santé
francophones
 - Identifier
les
possibilités
d’intégration
du
DD
dans
le
cadre
conceptuel
et
dans
les
stratégies
 de
la
promotion
de
la
santé
découlant
de
la
charte
d’Ottawa
 - Identifier
les
compétences
à
développer
en
PS
pour
intégrer
le
développement
durable
 - Identifier
des
projets
couvrant
simultanément
DD
et
PS.
 Méthodologie
:
 Une
 recherche
 bibliographique
 a
 été
 réalisée
pour
 définir
 le
 cadre
 conceptuel
 théorique
 du
 DD
 et
 de
 la
 PS
 avec
 59
 documents
 retenus.
 Une
 enquête
 qualitative
 par
 méthode
 Delphi
 a
 ensuite
 été
 menée
 auprès
 de
 70
 experts
 et
 praticiens
 en
 PS
 francophones
 nationaux
 et
 internationaux.
 Trois
 questionnaires
 électroniques
 ont
 été
 envoyés
 avec
 synthèse
 des
 résultats.
 Validation
des
experts
à
chaque
étape.
 Résultats
:
Deux
nouveaux
cadres
conceptuels
ont
été
produits
:
1.
La
définition
québécoise
du
DD
 choisie
par
la
majorité
a
été
remaniée
en
y
intégrant
des
éléments
de
la
PS
(8
piliers
du
DD
dont
la
 santé
transversalement
et
15
axes
stratégiques)
2.
La
définition
de
la
PS
(Charte
d’Ottawa)
intégrant
 les
principes
de
durabilité
avec
une
nouvelle
version
des
axes
stratégiques.
 Un
curriculum
de
formation
a
été
enrichi
et
une
série
de
projets
couvrant
simultanément
PS
et
DD
 ont
été
proposés.
 Discussion
 et
 conclusions
:
 La
 PS
 mise
 au
 coeur
 du
 DD
 et
 inversement
 ouvrent
 des
 pistes
 de
 réflexion
 orientées
 vers
 la
 durabilité
 du
 bien‐être
 de
 toutes
 les
 générations
 dans
 une
 vision
 anthropocentriste
 et
 planétocentriste.
 La
 recherche
 de
 l’équité
 pérenne
 doit
 être
 visée
 dans
 les
 programmes
 en
 favorisant
 la
 participation
 communautaire,
 l’intersectorialité
 et
 la
 création
 de
 synergies
 entre
 acteurs
 de
 PS
 et
 DD.
 La
 production
 scientifique
 des
 liens
 existants
 et
 à
 créer
 est
 fortement
recommandée
pour
contribuer
à
l’évolution
de
la
promotion
de
la
santé
et
du
bien‐être
 durables.
 HERA
–
Higher
Education
&
Research
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Generations
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11


uNIVERSITé LIBRE DE BRuXELLES, ÉCOLE DE SANTÉ PUBLIQUE

FONDATION POUR LES GÉNÉRATIONS FUTURES Cérémonie des HERA 2013

Higher Education & Research Awards for Future Generaties Université libre de Bruxelles, 30 avril 2013

coNTAcT : rabensli@ulb.ac.be Tél : 0475 71 28 38

L’INTégRATIoN coNcEPTuELLE ET STRATégIquE Du DéVELoPPEMENT DuRABLE DANS LE PRocESSuS DE PRoMoTIoN DE LA SANTé Auteur : Rachida BENSLIMAN* Promoteur : Prof. Danielle PIETTE* Université libre de Bruxelles École de Santé Publique CRISS – Centre de Recherche Interdisciplinaire Approches sociales de la santé

INTRoDucTIoN

La promotion de la santé (PS) est une démarche qui vise à améliorer la santé et la qualité de vie des populations par des stratégies d’actions participatives et systémiques sur les déterminants sociaux, économiques, environnementaux et styles de vie des personnes. Le développement durable est une approche dont les objectifs et pratiques croisent ceux de la PS mais avec une dimension diachronique. Le concept de développement durable (DD) devenu aujourd’hui incontournable, a été adopté par des secteurs très variables, il perce progressivement celui de la promotion de la santé.

oBjEcTIfS L’objectif principal de la recherche est d’intégrer les principes du développement durable dans le processus de PS tant au niveau conceptuel que stratégique. Les objectifs spécifiques sont : • Identifier la perception du DD par les promoteurs de la santé francophones et l’intégration de la santé • Identifier les possibilités d’intégration du DD dans le cadre conceptuel et dans les stratégies de la PS découlant de la charte d’Ottawa • Identifier les compétences à développer en PS pour intégrer le DD • Identifier des projets couvrant simultanément DD et PS.

2. 3.

sensiblement du concept de PS par ses déterminants de la santé (sociaux, environnementaux, économiques et modes de vie). Elle a été remaniée en y intégrant des éléments fondamentaux de la PS : 8 piliers du DD dont la santé replacée au cœur du processus de façon transversale et inclusion de 15 axes stratégiques à l’instar de la Charte d’Ottawa (Figure 1). b. La définition de la PS (Charte d’Ottawa) intégrant les principes de durabilité avec une nouvelle version des axes stratégiques orientés vers le long terme (Figure 2). Un curriculum de formation en PS a été enrichi par l’intégration des compétences nécessaires en DD. Une série de projets couvrant simultanément PS et DD a été proposée avec des impacts potentiels parallèlement aux niveaux sanitaire, social, économique et environnemental. Exemple : Projet «Les Jardins sur toits» (MJ, Denis, Agenda Santé Publique Canada, 2010)

DIScuSSIoN Les liens entre santé et développement durable sont indissociables : l’un est considéré comme le produit ou le résultat de l’autre (Figure 3). L’Agenda 21 mondial a consacré un chapitre sur «La Protection et la Promotion de la santé» en application du DD. En outre, les objectifs et pratiques des deux approches se chevauchent tant au niveau des champs d’actions (social, environnemental, économique, modes de vie), que dans la démarche participative et le renforcement de l’empowerment individuel et collectif. De fait, les actions de PS et de DD gagneraient davantage en pertinence et en efficacité si elles étaient abordées de façon «intégrée». Quelques initiatives territoriales agissent dans cette perspective, néanmoins elles restent encore marginales ou discrètes. Les bonnes pratiques de PS/DD sont peu conceptualisées, diffusées ou publiées. figure 3 : cercle vertueux : Santé et développement durable

Nouveaux cadres conceptuels : figure 1 : Modèle de DD intégrant la PS

MéThoDoLogIE

cadres conceptuels initiaux : «La Promotion de la Santé est un processus qui confère aux populations les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé, et d’améliorer celle-ci. Cette démarche relève d’un concept définissant la «santé» comme la mesure dans laquelle un groupe ou un individu peut d’une part, réaliser ses ambitions et satisfaire ses besoins et, d’autre part, évoluer avec le milieu ou s’adapter à celui-ci. La santé est donc perçue comme une ressource de la vie quotidienne, et non comme le but de la vie ; il s’agit d’un concept positif mettant en valeur les ressources sociales et individuelles, ainsi que les capacités physiques. Ainsi donc, la promotion de la santé ne relève pas seulement du secteur sanitaire : elle dépasse les modes de vie sains pour viser le bien-être». Charte d’Ottawa, 1986 «Dans le cadre des mesures proposées, le «développement durable» s’entend d’un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Le développement durable s’appuie sur une vision à long terme qui prend en compte le caractère indissociable des dimensions environnementale, sociale et économique des activités de développement.» Québec, Loi du 19/04/2006

RéSuLTATS 1. 2.

Revue de la littérature : Cadres conceptuels initiaux en PS (définition, déterminants de la santé, historique) et en DD (3 définitions, piliers du DD, Agenda 21, historique). Enquête Delphi : deux nouveaux cadres conceptuels ont été produits : a. La définition québécoise du DD a majoritairement été sélectionnée par le panel d’experts, sur les trois proposées (Brundtland, Loi Belge, Loi Québécoise). Elle intègre les trois piliers du DD et se rapproche

REcoMMANDATIoNS 1. figure 2 : Modèle de PS intégrant le DD La Promotion de la Santé est un processus qui confère aux populations les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur santé et de l’améliorer …

2. PS inscrite dans l’avenir…

3. 4. 5.

… tout en répondant à leurs besoins, en satisfaisant leurs ambitions et en évoluant avec l’environnement et ses interactions.

Santé et bien-être durables

Sensibiliser les acteurs de PS à la nécessité d’intégrer la notion de DD dans leur pratique. Sensibiliser les acteurs de DD aux enjeux de santé dans leurs actions et politiques publiques. Renforcer le partenariat et l’intersectorialité dans les actions de PS et de DD. Promouvoir la participation communautaire et l’approche bottom-up. Soutenir et encourager la recherche scientifique et la publication des projets à succès couvrant les deux domaines.

coNcLuSIoN L’étude a permis de dégager des champs d’exploration larges entre PS et DD. Recherche et production de connaissances scientifiques sont recommandées pour répondre aux besoins de données probantes et de bonnes pratiques. C’est alors qu’on pourra plus facilement revoir les référentiels de compétences et les standards de la formation pour faire face à cette nouvelle dimension. La question de la pratique de l’intersectorialité reste difficile dans la mesure où chaque discipline tend à conserver intacts ses cadres de références et donc, les bases épistémologiques de ses décisions ainsi que son pouvoir sur le fondement des savoirs. Les populations vulnérables sont les premières victimes des conséquences du manque de DD. Les recherches et programmes doivent tout autant viser l’équité pérenne que la seule mesure des dysfonctionnements. Enfin, la prise de conscience de la gestion dans le temps du «capital santé des hommes et de la planète» devient non un choix mais un impératif pour assurer une qualité de vie satisfaisante aux générations actuelles et futures.

écoLE DE SANTé PuBLIquE uLB www.ulb.ac.be/esp

Poster : N. da Costa Maya, CDCS asbl, Bruxelles, Avril 2013.

Une recherche bibliographique a été réalisée pour définir le cadre conceptuel théorique de la PS et du DD : 59 documents retenus (articles scientifiques et littérature grise). Une enquête qualitative par méthode Delphi a ensuite été conduite auprès de 70 experts et praticiens en PS francophones nationaux et internationaux. Trois questionnaires électroniques ont été envoyés avec synthèse des résultats. Ces derniers ont été validés par les experts à chaque étape de l’enquête.


Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

Territoires‐réserve
 Laura
 Campeny
 –
 Département
 de
 Géographie
 Humaine,
 Faculté
 de
 Géographie
 –
 Université
 de
 Barcelone
 Notre
étude
porte
sur
l’appropriation
de
ces
 territoires‐réserve
 par
 la
 population.
 On
 a
 étudié
 divers
 phénomènes
 et
 on
 s’est
 concentré
 sur
 l’aménagement
 de
 jardins
 potagers
 communautaires
 qui
 naissent
 dans
 la
ville
informelle.
 
 Paolo
 Cottino
 (2003)
 s’approche
 du
 phénomène
 des
 jardins
 potagers
 comme
 un
 phénomène
 imprévu
 de
 cette
 ville
 informelle.
 En
 lien
 avec
 d’autres
 pratiques,
 les
 jardins
 potagers
 sont
 des
 actions
 ou
 des
 comportements
 qui
 mènent
 à
 d’autres
 formes
de
tisser
des
liens
avec
le
territoire
et
 avec
 l’espace
 urbain,
 à
 la
 limite
 des
 usages
 traditionnels
 de
 l’espace
 et
 sans
 respecter
 aucune
 des
 règles
 ou
 lois
 établies.
 De
 cette
 manière,
 les
 protagonistes
 de
 ces
 pratiques
 questionnent
 le
 sens
 commun
 urbain
 assumé
 par
 le
 reste
 des
 citoyens,
 un
 sens
 commun
 qui
 représente
le
type
de
vie
sociale
urbaine
comme
une
forme
légitime
de
vivre
la
ville.
Ce
n’est
pas
une
 confrontation
directe,
mais
un
miroir
qui
montre
d’autres
manières
de
construire
le
territoire
ou
la
 relation
sociale
avec
le
territoire.
Au
même
temps
on
peut
générer
des
interrogations
sur
les
besoins
 de
 nouvelles
 formes
 de
 cohabiter
 et
 d’organisation
 sociale
 (Paolo
 Cottino,
 2003,
 auteur
 de
 La
 ville
 imprévue).
 
 Les
conflits
que
les
jardins
potagers
peuvent
exprimer
sont
fortement
liés
aux
dynamiques
des
villes.
 La
 gentrification,
 la
 spéculation,
 la
 privatisation
 des
 espaces
 publics,
 le
 rôle
 des
 administrations
 locales,
la
dépossession
de
la
citoyenneté,
etc.
sont
des
éléments
de
conflit
que
les
jardins
potagers
 peuvent
 mettre
 en
 évidence.
 La
 conscience
 et
 l’importance
 des
 jardins
 communautaires
 n’est
 pas
 dans
l’esprit
de
tous
les
participants,
et
comme
on
a
vu,
cet
aspect
est
clé
pour
évaluer
si
les
jardins
 potagers
 sont
 le
 moteur
 de
 la
 transformation
 sociale.
 Le
 problème
 est
 que
 sans
 cette
 conscience
 politique,
les
jardins
potagers
perdent
leur
capacité
transformatrice.
 
 Dans
 le
 cadre
 de
 la
 revitalisation
 urbaine,
 les
 jardins
 communautaires
 revêtent
 également
 une
 importance
 omniprésente.
 L’intégration
 de
 ce
 concept
 dans
 l’inconscient
 collectif,
 que
 ce
 soit
 au
 niveau
 des
 habitants,
 des
 auteurs
 de
 projet,
 ou
 des
 commanditaires,
 s’est
 faite
 à
 une
 rapidité
 déconcertante.
 Cet
 engouement
 soudain
 est
 propice
 au
 questionnement
:
 les
 jardins
 communautaires
 sont‐ils
 un
 simple
 phénomène
 de
 mode
 ou
 constituent‐ils
 une
 réponse
 idéale
 à
 une
 problématique
 actuelle
 urbaine
et
sociale
?
Outre
la
recherche
des
raisons
de
cette
vive
préoccupation,
on
peut
également
 s’interroger
 sur
 son
 intérêt
 en
 termes
 de
 requalification
 urbaine.
 Pourquoi
 faudrait‐il
 les
 compter
 parmi
les
outils
de
rénovation
urbaine
?
Les
qualités
qu’on
leur
attribue
sont‐elles
fondées
?

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13


LE RÔLE DES TERRITOIRES-RÉSERVE DANS LES MÉTROPOLES CONTEMPORAINES

1.

Processus de métropolisation des villes

4.

A. Spécialisation et zonage Les métropoles contemporaines orientent leurs transformations en fonction de modèles organiques et fonctionnels : un centre historique dans lequel la ville se fait musée, des quartiers résidentiels où vivent les habitants, des centre commerciaux pour faire les courses ; des zones industrielles où sont fabriquées les marchandises, des échangeurs routiers et autoroutiers, etc. De nos jours, la grande ville peut être expliquée en termes de mouvements entre des zones spécialement conçues pour des activités parfaitement planifiées. En ce qui concerne la planification, la variable de distance a été un argument de base pour délimiter un territoire doté de morpho-structures urbaines : zones résidentielles, zones d’équipements, zones industrielles, zones de travail et d’emploi, etc., connectées par des voies de circulation plus ou moins rapides. On pourrait dire que la théorie spatiale n’a pas été plus loin que la théorie monofonctionnelle établie par Le Corbusier et que dans les aires métropolitaines ils n’existent pas d’autres fonctions que celles de loger, travailler, se reposer et circuler. Ceci peut expliquer qu’encore aujourd’hui quelques politiques d’aménagement utilisent cette vision simpliste du développement territorial métropolitain. Ce zonage permet aux pouvoirs politiques de valoriser positivement ses interventions et investissement en infrastructures et espaces publics face aux citoyens. C’est aussi à travers des chiffres qui permettent d’embellir les discours politiques que se dissimulent des pratiques publiques plus orientées à renforcer les centralités urbaines, là où l’expectative d’accumulation de capital est meilleure.

Situation des espaces-réserve dans un contexte de crise

La situation actuelle de crise immobilière et économique pronostique une réalité assez obscure et incertaine pour les prochaines années. Avec la crise immobilière, les espaces qui devaient être potentiellement renouvelés ont cessé d’exister. Les investisseurs, constructeurs, promoteurs, toutes les entités privées et les entités publiques sont en déficit, et se trouvent dans une situation d’impossibilité de payer ou de laisser de l’argent. Le paysage des villes en devient désolant : des bâtiments à moitié construits qui cherchent des investisseurs étrangers pour pouvoir être finis, des rues fermées par des travaux d’une ligne de métro qui ne sera jamais inaugurée, des friches fermées avec des barrières mais entièrement inoccupées, des usines sans toitures… La ville compte donc des espaces, qui par leurs localisations et/ou leurs conditions physiques et sociales ne sont plus intégrés dans l’unité urbaine. Ils sont perçus comme des espaces vides, invisibles, sans habitants, sans histoire et susceptibles d’êtres détruits et reconquis par les acteurs économiques. Pourtant, il s’agit d’espaces victimes du processus de désinvestissement public et privé et de populations aux ressources financières limitées, négligées par les services publics et qui subissent de plein fouet les inégalités sociales. D’autre part la ville est actuellement parsemée de vides qui deviennent la source de la dégradation des quartiers et des espaces « oubliés » par les autorités alors que les populations pourraient profiter de ces espaces. 5.

Appropriation des « espaces-réserve » par les populations

Il est toujours difficile de concilier les attentes de la population avec les projets urbanistiques et les intérêts politiques et économiques qui vont avec. Dans certains cas, les usages prévus par la conception du projet n’ont finalement rien à voir avec les usages réels des habitants du quartier. D’autre part, l’endettement des administrations et le manque de ressources financières de la part des investisseurs privés à amené que les espaces publics comme la dernière priorité des politiques. Les populations doivent donc, ou bien occuper d’autres espaces qui peuvent satisfaire leurs usages et besoins, ou bien modifier le caractère et l’identité établie par les urbanistes et architectes du projet d’espace public. Loin d’être interpellés par la notion de participation citoyenne ; ils estiment cependant qu’ils devraient être mieux informés, et même être appelés à intervenir, ou être libres de profiter de l’espace. Au même moment, la crise immobilière a fait que, d’une part, les habitants expropriés ont perdu la compensation économique ou matérielle qu’ils devaient récupérer. D’autre part, les populations n’ont plus les équipements qu’ils attendaient. Les besoins de la population ne sont donc pas satisfaits et les habitants se sentent lésés. Il y a donc une perte de confiance des populations par rapport au pouvoir politique et aux autorités locales. Ce sentiment d’avoit été trompé par les politiques amène à une volonté des habitants de vouloir créer des lieux de socialisation et de revendication sociale. Les habitants sentent qu’ils doivent prendre les choses en main et certains «vides urbains» privés ont été occupés illégalement par les populations qui se les ont approprié sans autorisation et sans cadre juridique. Images du Plan de Secteur de Liège Sources: Google

B. Renforcement des dualités La métropole a tendance à imposer l’urbanité et à exclure tout ce qui n’est pas normatif, dans les formes de travail, dans les formes quotidiennes, etc. On pourrait dire que la ville centrale détruit les structures et les liaisons socioculturelles pour imposer un autre caractère: elle change les modes d’alimentation, de loisirs, d’habitat, de vivre, par des modes standardisés et produits massivement. Il s’agirait d’un processus qui produit d’énormes déficits de qualité urbaine et de différences sociales. Le phénomène de métropolisation peut donc être perçu comme un processus spatial qui rétro-alimente la production et la concentration des dualités, ainsi que les diversités sociales et économiques qui contrastent sur le territoire. En ce sens, on pourrait qualifier l’aire ou la région métropolitaine comme le territoire qui est (plus ou moins) urbanisé autour d’une grande ville. Sans la grande ville, l’espace métropolitain n’existerait pas. Cette dernière profiterait de ses ressources –eau, sol, emploi…-, en lui imposant une organisation et un échange. « L’extra-ville » recevrait les équipements ou les infrastructures que la grande ville expulse : des industries qui pourraient nuire les habitants de la ville, une urbanisation marginale ou secondaire, des aéroports, des autoroutes, des prisons, des stations d’ épuration… D’autre part, on retrouve aussi, des zones industrielles qui n’ont pas été occupées ni par l’industrie, ni par les voies ferrées, etc., des espaces résiduels en bordure de rivières, de carrières ; des franges de terre non utilisées crées par le tracé des routes, dans l’attente de l’arrivée des spéculateurs et des promoteurs immobiliers… C’est entre les autoroutes, les infrastructures de communication, entre le port de marchandises et le cimetière, sous l’échangeur ; que l’on découvre des espaces non-codifiés, non-régulés, vides.

A.

Les jardins potagers comme espaces de socialisation et de revendication citoyenne

Paolo Cottino (2003) s’ intéresse au phénomène des jardins potagers comme un phénomène imprévu de cette ville informelle. En lien avec d’autres pratiques, les jardins potagers sont des actions ou des comportements qui mènent à d’autres manières de tisser des liens avec le territoire et avec l’espace urbain, à la limite des usages traditionnels de l’espace et sans respecter aucune des règles ou lois établies. Ce n’est pas une confrontation directe, mais un miroir qui montre d’autres manières de construire le territoire ou la relation sociale avec le territoire. En même temps on peut s’intérroger sur les besoins de nouvelles façons de cohabiter et d’organisation sociale (Paolo Cottino, 2003, auteur de La ville imprévue). Les jardins potagers communautaires sont des espaces potentiels où on peut exercer ce droit à la ville, lorsqu’ ils deviennent un espace politique d’appropriation qui génère de nouvelles formes de faire la ville. Au même temps, comme espaces publics à caractère politique, ils ont le potentiel d’être le lieu de mobilisations et de luttes, d’un scénario de revendications et de représentation de possibles conflits. D’après Fernando Fernández (2011), les potentialités de transformation sociale que les potagers ont, sont une des principales variables qui expliquent leur prolifération dans la plupart des villes des pays occidentaux. Après avoir réalisé une analyse sur les donnés territoriales et environnementales, cognitives, éducatives et participatives de ces espaces, l’auteur affirme que les potagers communautaires à travers les pays occidentaux ont beaucoup de points en commun. Quelques uns de ces points en commun sont : l’accès aux ressources partagées, l’établissement de normes collectives ou la structuration d’identités collectives à l’échelle du quartier. Ces similitudes, chaque fois plus émergentes, font que les potagers soient des potentiels de biens communs urbains.

C. Subordination de la périphérie Le concept de centralité est relatif, il existe une centralité urbaine s’il y a un territoire qui peut lui être subordonné socialement, politiquement et économiquement, et celui-ci existe pour n’importe qu’elle ville, à différents degrés. Ainsi, la centralité est seulement possible s’il existe un espace subordonné, une périphérie et des qualités totalement opposées. Les espaces centraux, de dimensions réduites imposent, disposent et définissent, la plupart du temps, le territoire métropolitain. Ainsi, les espaces centraux des métropoles agissent comme des espaces de subordination territoriale, comme les espaces à partir desquels s’initie un processus d’accumulation métropolitaine dû sa haute accessibilité, sa concentration d’ activités hautement productives, de gestion et de décision. La perception de la qualité des espaces centraux est relative aussi, car leur signification symbolique comme espaces de pouvoir, mise en évidence à travers la magnificence des constructions, subordonne les valeurs symboliques et les potentialités du reste du territoire métropolitain et peut même arriver à les réduire à l’invisibilité ou simplement à leur disparition. Les marchés économiques internationaux et l’initiative privée ont retrouvé un rôle majeur en matière de gouvernance urbaine et les initiatives plus sociales furent mises de côté. Dans l’ambition de rendre la ville internationale, la seule priorité fut celle d’attirer le maximum d’investisseurs et de touristes, en résumé, des flux globaux qui pouvaient générer de l’argent. En ce sens, la création de centralités est primordiale, car elles deviennent des espaces de pouvoir avec une très haute signification symbolique qui est mise en évidence à travers la magnificence des constructions. Cette magnificence peut subordonner les valeurs symboliques et les potentielités du reste du territoire métropolitain, en arrivant même à les réduire à l’invisibilité ou simplement à leur disparition.

Images: Barcelona Sources: Google et Laura Campeny

2.

L’internationalisation de la ville : exemple sur Barcelone

La ville se conçoit comme une entreprise qui doit garantir des revenus aux investisseurs, mais également en tant qu’objet du marketing urbain s’appuyant sur la création d’espaces emblématiques se caractérisant par leurs qualités formelles et leur attractivité de l’investissement. Les gestionnaires de la ville de Barcelone ont visé de doter la ville d’une dimension internationale pour « mettre Barcelone sur la carte ». Ceci était un des objectifs des Jeux Olympiques de Barcelone de 1992. Dans le contexte « de la lutte pour obtenir un rôle important au niveau international » de concurrence territoriale à l’échelle internationale, les agents urbains ont mis en place une politique de ville qui compte avec un objectif clair : rendre la ville attractive. Une stratégie afin d’ y arriver est de créer les conditions adéquates, en concevant des « produits » déterminés et en profitant du potentiel existant pour capter les investissements et ouvrir le marché. La compétitivité est efficace lorsque l’image de la ville est efficace. « L’idée générale d’une Grande Barcelone s’est basée sur la qualité urbanistique et des équipements de la ville. D’autre part on a voulu maintenir son rôle de capitale régionale et de ville internationale pendant toute la centurie […] dans les années 1960 cette idée fut explicitement récupérée, cependant elle resta un peu éclipsée derrière la corruption politique, au moment où les intérêts prenaient trop d’importance. Vingt ans plus tard l’idée est la même, avec les couleurs olympiques et revêtue de l’efficacité cybernétique de la révolution scientifique et technique du moment. » (CARRERAS, C. 1993). Ces transformations se manifestent par des interventions à grande échelle dans des espaces vides périphériques ou au centre de la ville. Dans ce dernier cas, il existe des projets où la nouvelle infrastructure a été implantée de manière brutale au cœur du quartier. Postérieurement, en profitant de l’attractivité du nouvel espace, de nouveaux commerces et bureaux ouvrent leurs portes à un nouveau public. Dans le centre historique, cette stratégie s’est concrétisée par la création d’équipements (MACBA, CCCB,…) et de nouveaux espaces publics auxquels on attribue un pouvoir catalyseur pour la rénovation urbaine. Le but étant de régénérer et aérer le tissu urbain en créant des voiries et en réalisant des espaces verts et des places, coinjointement à la réhabilitation du bâti. Ces actions ont inévitablement remodelé la trame urbaine et ont contribué à de nombreuses démolitions de logements au profit d’autres constructions destinées à des populations plus aisées. Ceci peut amener à des phénomènes de gentrification dû fait que les habitants du quartier voient le projet comme un objet isolé qui leur a été imposé afin de changer leurs modes de vie et la vie de quartier qui existait auparavant. De plus, la reconversion urbaine d’une zone engendre indéniablement la hausse du prix des loyers, ainsi qu’une augmentation du coût des services et des produits de première nécessité. La municipalité, ou plus concrètement la Commission d’Urbanisme, met en œuvre la restructuration des quartiers du centre historique par le biais d’une entreprise au capital mixte, Foment Ciutat Vella SA-FOCIVESA. Cette société gère l’expropriation des propriétaires et l’acquisition du foncier, elle réalise les investissements en infrastructure et viabilise le sol pour la construction de nouveaux logements dont seulement une petite partie sera dédiée à des logements sociaux (10% du parc de logements depuis 2007 doit être dédié aux logements sociaux). Elle prend également en charge la coordination et la construction de nouveaux équipements publics dont la propriété revient à diverses institutions publiques (universités, gouvernement provincial, municipalité, gouvernement autonome, ministère…). Les constructions sont financées par les entités bancaires qui participent au capital de FOCIVESA et commandent les travaux à des entreprises privées, elles-mêmes responsables de ce capital. La Ville, elle-même agit aussi comme acheteur et investisseur privé. Ceci amène au phénomène de marchandisation de la ville. Les nouveaux équipements, dont la conception répond aux canons de l’architecture spectaculaire et monumentale, sont conçus comme une attraction pour les touristes, ou des barcelonais consommateurs d’une culture élitiste. Ils sont perçus comme des lieux sécurisés qui tranchent fortement avec l’image d’insécurité des espaces non rénovés à proximité. Celà va générer des limites très marquées entre le nouveau et l’ancien et donc des frontières très marquées.

3.

La violence du capitalisme et de la ville néolibérale

A. Le rôle de la destruction créatrice Nos villes sont aujourd’hui basées sur des modèles politiques, économiques, urbanistiques, bien concrets qui dérivent du système capitaliste. L’accumulation continue de capital et la recherche interminable de bénéfice, qui domine la logique du système capitaliste, donnent lieu à la création d’un entourage géographique qui facilite les activités capitalistes, seulement pour pouvoir le détruire et en construire un totalement différent dans un entourage différent (Harvey, D. 2004). En ce sens, certains auteurs disent que le capital utilise toujours l’espace de la même manière avec un processus de “destruction créatrice”. Ce concept désigne le processus de disparition d’activités économiques par la création de nouvelles activités économiques. L’idée remonte au philosophe Friedrich Nietzsche (1844-1900), mais la formulation elle-même fut proposée pour la première fois par l’économiste Werner Sombart (1863-1941). Cependant, cette expression est fortement associée à l’économiste Joseph Schumpeter (1883–1950). Ainsi, en 1942 J. A. Schumpeter, loin de la théorie économique marxiste, décrit le processus comme une méthode évolutive. Le capitalisme est, par nature, une forme ou une méthode de transformation économique qui n’a jamais été stationnaire. Ce caractère évolutif n’est pas dû, seulement, au fait que la vie économique se déroule dans un environnement social et naturel qui se transforme, ni à l’augmentation de la population et donc du capital, ainsi qu’ aux parcours des systèmes monétaires. L’impulsion qui allume et démarre la machine capitaliste vient, surtout, des nouveaux biens de consommation, des nouvelles méthodes de production et de transport, des nouveaux marchés et des nouvelles formes d’organisation industrielle créées par l’entreprise capitaliste. Les changements qualitatifs dans l’organisation du travail, dans l’usage de l’espace urbain sont produits sans provoquer de cassure dans l’évolution du capitalisme car ils viennent de l’essence du capitalisme. Ainsi, dans un premier temps, on peut dire que la création d’espaces non codifiés temporellement, du fait de la destruction de ce qui existait précédemment viendrait du besoin naturel de renouvellement et de transformation qui nourrit le système capitaliste. B. Stratégies urbanistiques de la ville néolibérale : l’exemple de Barcelone. Un deuxième fait qui explique l’existence de ces espaces non codifiés ou délaissés viendrait d’une stratégie économique plus concrète et locale. Cette stratégie serait basée sur deux points. Premièrement, l’existence de zones non-codifiées et délaissées permettrait d’accentuer les zones de centralité et les périmètres récemment renouvelés. Deuxièmement, la dégradation progressive de certaines zones amènerait à une diminution très importante des prix du foncier dans ces zones. Ceci capterait donc l’attention des investisseurs privés attirés par le prix du foncier devenu dérisoire. Ainsi, dans le premier point, la production de marges urbaines viendrait d’ un besoin de fonctionnement optimum de la ville néolibérale composée de centralités spécifiques et symboliques. Comme on l’a vu dans les points précédents concernant la centralité, on pourrait penser que la production de discours et d’actions politiques de stigmatisation de certaines zones serait d’ empêcher d’éventuelles transformations alternatives de ces espaces afin d’accentuer et de mettre en valeur les zones renouvelées. Le deuxième point serait basé sur une dégradation planifiée de ces zones à travers le temps. Ainsi l’objectif non avoué serait d’espérer la stigmatisation de ces zones pour empêcher d’éventuelles transformations à court terme et d’arriver à l’obtention du profit maximal de ces espaces à long terme. À Barcelone, ces espaces marginaux naissent des interstices urbains qui entourent les espaces récemment recapitalisés, dans le cœur de la ville ou dans d’autres parties de l’agglomération moins centrales. Ces espaces marginaux ou territoires-réserve sont des espaces de haute potentialité productive : dans les plans de planification urbaine ils sont représentés comme zones de rénovation urbaines. Ce sont donc toujours des zones de grand potentiel. Ceci constitue une garantie future de revalorisation pour le capital privé. D’autre part, la faible probabilité d’une construction immédiate garantit le processus de dégradation urbaine et sociale qui les transforme donc progressivement en territoires-réserve. Ces espaces peuvent passer d’une situation de désintérêt total auprès des acteurs urbains dominants, à des espaces stratégiques pour les investisseurs. Dans les représentations des plans urbanistiques, ils apparaissent comme des espaces sans hiérarchie, et sans potentiel économique. Mais, à travers le jeu de la dynamique urbaine, ils reprennent de la valeur et deviennent l’inéluctable prolongement de cette dynamique urbaine.

B.

Régulation des “vides urbains” par les administrations locales

Pour la ville, les «vides urbains» occupés illégalement renvoient une image négative «de squat». De plus, ces vides questionnent sur les responsabilités civiles et juridiques et ne sont plus «contrôlables» par les autorités. Ainsi, les autorités décident de la mise en place d’un concours d’idées adressé à des associations qui envisageraient de développer des projets et des activités dans le but de régénérer le tissu urbain et d’amener une dynamique de cohésion sociale au sein des quartiers. Concours: Pla Buits Règlement: Les candidats ont trente jours pour développer un projet, répondre aux consignes imposées et le présenter. Le règlement du concours est basé sur différents points: 1. 3. 5.

Les candidats peuvent être des entités publiques ou privées. Ils doivent répondre au statut de des ASBL. Licence d’usage pour 3 ans Présentation d’un programme d’autogestion et d’autofinancement.

2. 4.

Le projet d’occupation de l’espace ne peut pas amener à des rémunérations économiques. Présentation de la description du projet pendant les 3 ans

Objectifs: 1. Récupérer la propriété de ces terrains. 2. Décider de ce que l’on y fait ou pas afin d’avoir une image plus positive. 3. Permette d’avoir un contrôle. 4. Installer un cadre juridique autour de ces terrains «vagues».

Avis sur les mesures prises par la Ville: 1. Esaces réservés à une élite intellectuelle et artistique. Discrimination 2. Certains sites du concours présentent déjà des occupations/appropriations par des riverains et qui fonctionnent très bien en termes de lien et cohésion sociale. VIE DE QUARTIER déjà BIEN Présente 3. La ville se décharge de ses responsabilités sur l’espace public. 4. Régi par les lois et règlements sur les espaces publics. APPROPRIATION Fragilisée 5. Réaliser des espaces publics financés directement par la population. Réalisation et gestion citoyenne. 6. Ne répond pas aux besoins réels en logement des populations les plus précaires. Peut-on donc parler d’opportunité ou de manipulation? Photos : Laura Campeny

Laura Campeny Bastida, Architecte - Urbaniste Université de Liège recherche en collaboration avec la Facultat de Geografia de Barcelona, Departament de Geografia Humana.

6. Conclusion Les occupations et appropriations sont considérées, par les autorités et la pratique de la gouvernance, comme des problèmes qui doivent être corrigés avant qu’ils ne deviennent “des problèmes réels”. -> Les occupations précaires sont en train d’être détruites et les populations qui y habitent sont expulsées. -> Les occupations avec un discours social sont invisibilisées ou neutralisées. Peut-on voir ce type d’appropriations spontannées comme des expériences et tests de contra-néolibéralisation (counterneoliberalisation) ? Est-ce un exercice effectif du “droit à la ville” ?


Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

Système
paysage
et
recompositions
territoriales
 Roselyne
 de
 Lestrange
 –
 CREAT,
 Faculté
 d’Architecture,
 d’Ingéniérie
 Architecturale
 et
 d’Urbanisme,
 LOCI
–
Université
Catholique
de
Louvain
 Le
 paradigme
 actuel
 de
 métropolisation
 /
 fragmentation
 et
 de
 recherche
 de
 soutenabilité
 appelle
à
un
renouvellement
de
la
pensée
sur
la
 ville.
 Parmi
 les
 récits
 urbains
 émergents,
 nous
 rejoignons
 celui
 de
 l’école
 territorialiste
 et
 pensons
 que
 le
 paysage
 peut
 être
 un
 outil
 au
 service
 de
 son
 projet
 de
 développement
 local
 auto
 soutenable
 (Magnaghi,
 2003).
 Outil
 théorique,
par
la
pensée
paysagère
;
outil
spatial,
 comme
charpente
des
territoires
urbanisés
;
outil
 stratégique,
 en
 tant
 que
 système
 complexe.
 Ce
 dernier
 est
 constitué
 de
 variables
 matérielles
 ‐
 les
 caractéristiques
 biophysiques
 et
 écologiques
 du
 territoire‐
 et
 de
 variables
 immatérielles
:
 ses
 caractéristiques
 sociales
 et
 culturelles.
 A
 l’instar
 des
 services
 éco
 systémiques,
 ses
 qualités
 émergentes
 peuvent
 devenir
 de
 véritables
 externalités
au
service
des
territoires
urbanisés.
 La
 recherche
 explore
 les
 modes
 opératoires
 par
 lesquels
 le
 paysage
 ainsi
 envisagé
 peut
 servir
 de
 levier
 à
 des
 projets
 cherchant
 à
 dépasser
 les
 problèmes
 spatiaux,
 environnementaux
 et
 de
 gouvernance
 issus
 du
 morcellement
 des
 territoires.
 A
 l’aide
 des
 outils
 du
 design
 systémique,
 elle
 analyse
plus
spécifiquement
le
potentiel
qu’ont
les
paysages
de
rivière
‐
riverscapes
‐
pour
alimenter
 un
processus
de
mise
en
relation
et
d’ancrage
des
fragments
de
l’urbain.
On
suggère
en
effet
que
la
 structure
 spatiale
 en
 réseau
 et
 le
 fonctionnement
 en
 système
 des
 rivières
 appellent
 une
 gestion
 intégrée
et
multi
scalaire
basée
sur
la
coopération
entre
entités
administratives
(régions,
provinces,
 communes),
 domaines
 de
 gestion
 (environnement,
 aménagement
 du
 territoire,
 mobilité,
 agriculture,
…)
et
catégories
d’usage
(économie
et
habitat).
 
 Cette
hypothèse
est
testée
d’une
façon
complémentaire
sur
trois
terrains.
 Dans
 le
 delta
 du
 Tigre
 à
 Buenos
 Aires,
 on
 a
 questionné
 le
 potentiel
 de
 médiation
 sociale
 du
 riverscape
(entretiens
semi
dirigés).
 A
Genève
on
a
mis
en
évidence
le
rôle
levier
des
rivières
dans
l’initiation
puis
la
mise
en
œuvre
du
 projet
d’agglomération
transfrontalier.
 A
Bruxelles,
l’enjeu
est
la
mise
en
place
d’une
communauté
métropolitaine
associant
135
communes
 à
travers
3
Régions.
La
rivière
Senne
est
prise
comme
sujet
d’expérimentation
des
conditions
d’une
 mise
 en
 coopération
 durable
 des
 territoires
 qu’elle
 traverse
 et
 des
 domaines
 de
 compétence
 impliqués
dans
sa
gestion.
Outre
le
fait
qu’elle
est
interrégionale
et
sécante
à
une
grande
variété
de
 pièces
 urbaines,
 cette
 structure
 paysagère
 et
 territoriale
 est
 choisie
 pour
 son
 important
 aléa
 d’inondation
 qui
 rend
 cruciale
 la
 mise
 en
 place
 d’une
 gestion
 transfrontalière
 et
 transdisciplinaire.
 Sur
 ce
 terrain
 la
 recherche
 devient
 action
 et
 crée
 un
 groupe
 de
 travail
 transversal
 inspiré
 de
 l’exemple
 genevois.
 Opérateurs,
 associations
 et
 experts
 de
 l’urbanisme
 et
 de
 l’environnement
 des
 Régions,
 Provinces
 du
 Brabant
 et
 communes
 de
 la
 vallée
 sont
 invités
 à
 y
 réfléchir,
 aux
 côtés
 de
 chercheurs
et
étudiants,
aux
modes
en
enjeux
de
leur
collaboration.

HERA
–
Higher
Education
&
Research
Awards
for
Future
Generations
—
http://www.fgf.be/hera

15


SYSTĂˆME PAYSAGE ET RECOMPOSITIONS TERRITORIALES PROBLEMATIQUE

QUESTION

MORCELLEMENT TERRITORIAL

DECONNEXION PAYSAGERE

PERTE URBANITE

VARIABLES BIOPHYSIQUES ÉCOSYSTĂˆMES

BAISSE SERVICES ECOSYSTEMIQUES

PAYSAGE

TERRITOIRE GOUVERNÉ HABITER

STRUCTURES PAYSAGERES: LEVIERS POUR UN URBANISME DE RECONNEXION?

REPRÉSENTATION PERCEPTION

RECHERCHETHEORIQUE

RECHERCHE EMPIRIQUE

ď ą POSTURE THEORIQUE

LE PAYSAGE POUR RECONNECTER LES FRAGMENTS?

Ville archipel, fragmentation socio spatiale

ECOLE TERRITORIALISTE Le paradigme actuel de mĂŠtropolisation/ fragmentation et de recherche de soutenabilitĂŠ, appelle Ă un renouvellement de la pensĂŠe sur la ville. Parmi les rĂŠcits urbains ĂŠmergents, cette recherche s’inscrit dans la posture de l’Êcole territorialiste. Elle postule que le paysage peut ĂŞtre un outil au service de son projet local (A. Magnaghi). Outil thĂŠorique, par la pensĂŠe paysagère ; outil spatial, comme charpente des territoires urbanisĂŠs (socle, rĂŠseaux hydrologiques, marges et entre deux); outil stratĂŠgique, en tant que système complexe.

IDENTITES PAYSAGERES

PUISSANCE MOBILISATRICE DU RIVERSCAPE, AU-DELĂ€ DES FRONTIĂˆRES SOCIALES.

QUELLE MOBILISATION DU PAYSAGE DANS LE PROJET DE TERRITOIRE?

ď ą POSTURE METHODOLOGIQUE

LES RIVIERES: STRUCTURES SPATIALES ET LEVIERS DE PROJET

PENSEE PAYSAGERE 3HQVĂŠH UHODWLRQQHOOH

IdentitĂŠs habitantes

Collision des Êchelles/ Heidi à l’OMC

Entre deux

dĂŠsobĂŠissance

inversion Analyse inventive

PensĂŠe complexe

Renaturation de l’Aire. G. 'HVFRPEHV

RIVERSCAPE SERVICES

espaces ouverts = charpente

Un territoire transfrontalier a inventer

ECOLOGIE DU PAYSAGE

/D PRVDïTXH SD\VDJèUH 3 &OHUJHDX

STRUCTURES Corridors, taches , matrice

FONCTIONS CapacitĂŠ innĂŠe Ă gĂŠnĂŠrer et rĂŠgĂŠnĂŠrer

LA CHARPENTE PAYSAGERE , PILIER DU PROJET DE TERRITOIRE AR TER 2012

$UUDQJHPHQW RI QDWXUH LQ XUEDQ UHJLRQV 5LFKDUG 7 7 )RUPDQ

SERVICES Production, structuration, bien-ĂŞtre, rĂŠsilience

BiodiversitĂŠ, climat, production alimentaire, ĂŠnergie, valorisation foncière, attractivitĂŠ du territoire, loisir et esthĂŠtique >> santĂŠ et bien-ĂŞtre, lien social‌

ÂŤ COMPACTE MULTIPOLAIRE et VERTE Âť

projet -processus

OUTIL: CONTRAT DE CORRIDOR TRANSFRONTALIER

LA RENATURATION: UN OUTIL DE CONNEXION ENTRE ESPACES, DOMAINES DE GESTION ET CATÉGORIES D’ACTEURS

STRUCTURES ET SERVICES DU PAYSAGE: DES OUTILS POUR UNE INVERSION DANS LA PRODUCTION DU TERRITOIRE

UN MODE OPERATOIRE DE CONSTRUCTION TERRITORIALE?

VALEURS BĂŠnĂŠfices marchands ( foncier, tourisme) et non marchands

CommunautÊ MÊtropolitaine Bruxelloise : Quel espace? Quels domaines de collaboration? (adaptÊ de Haines –Young & Potschin in Selman, 2012)

ď ą RECHERCHE THEORIQUE

L’URBANISME PAYSAGER L’ECOLOGIE DU PAYSAGE AU SERVICE DU PROJET DE TERRITOIRE  Utiliser les catÊgories d’analyse de l’Êcologie du paysage pour aborder les aspects anthropiques de la dÊconnexion  Organiser la diversitÊ du morcellement  Services paysagers et valeur Êconomique de la rÊsilience

EN COURS‌

UN CONTRAT DE CORRIDOR POUR LA VALLEE DE LA SENNE: LEVIER POUR LA CONSTRUCTIONDE LA COMMUNAUTE METROPOLITAINE BRUXELLOISE?

Le paysage comme un système de structures, fonctions, services et valeurs

RECHERCHE ACTION RIVIERES &PROJET DE TERRITOIRE

Territoire fonctionnel VS territoire gouvernĂŠ

GROUPE DE TRAVAIL/

STAGES PAYSAGE ET ART LA SENNE COMME STRUCTURE PAYSAGERE

6WUXFWXUH SD\VDJère de l’aire mĂŠWURSROLWDLQH EUX[HOORLVH %885

INTERREGIONAL BRUXELLES CAPITALE / FLANDRES / WALLONIE

> EPAISSEUR PAYSAGERE > DESIGN INTEGRE OUVRAGE HYDRAULIQUE / ESPACE PUBLIC URBAIN

INTERSCALAIRE REGIONS / PROVINCES/ COMMUNES / HABITANTS

La Senne, ÊlÊment de la charpente paysagère de la mÊtropole

INTERDISCIPLINAIRE URBANISME ET ENVIRONNEMENT ACTEURS PUBLICS, ASSOCIATIONS, UNIVERSITES, EXPERTS INVITES

ProblĂŠmatique des inondations 8UEDQ 'HVLJQ 6WXGLR

URBAN DESIGN STUDIO GESTION INTEGREE DE L’EAU MASTER COMPLÉMENTAIRE EN URBANISME ET DÉVELOPPEMENT TERRITORIAL LOCI UCL + RÉGION WALLONNE DGO3 / DGO4

> LA RIVIĂˆRE ET SA DYNAMIQUE: ATOUTS POUR LA VILLE

6FKĂŠPD GH SURFHVVXV GH 6\VWHPLF GHVLJQ $ODQ %HUJHU

ROSELYNE DE LESTRANGE

Ecole doctorale thÊmatique en dÊveloppement territorial Directeur de recherche: Pr. Bernard Declève roselyne.delestrange@uclouvain.be


Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

Bénéfices
des
migrations
internationales
en
faveur
de
la
 résilience
écologique
des
ménages
ruraux
 dans
le
pays
 d'origine
;
étude
de
cas
dans
deux
provinces
de
la
Sierra
 équatorienne. Sabine
Henry
et
Fabrice
Demoulin
–
département
de
Géographie
–
Université
de
Namur
 Les
 liens
 qui
 unissent
 nos
 sociétés
 à
 l'environnement
 sont
 caractérisés
 par
 des
 dynamiques
 complexes,
 non‐ linéaires
 et
 pluriscalaires.
 Une
 partie
 du
 progrès
 scientifique
 et
 technologique
 des
 sociétés
 occidentales
 s'est
construit
dans
le
but
avoué
de
mieux
protéger
les
 individus
 contre
 les
 ruptures
 des
 chaînes
 d'approvisionnement
 des
 services
 et
 biens
 écologiques
 nécessaires
 à
 la
 satisfaction
 de
 leurs
 besoins
 fondamentaux.
 Les
 contraintes
 et
 chocs
 environnementaux
 locaux
 se
 sont
 peu
 à
 peu
 éloignés
 des
 préoccupations
 et
 de
 la
 perception
 sensible
 de
 la
 majorité
 des
 familles
 occidentales.
 Ce
 «
 progrès
 »
 est
 porté
 essentiellement
 par
 une
 consommation
 croissante
 d'énergies
 primaires
 bon
 marché.
 Il
 se
 caractérise
 par
 la
 place
 importante
 faite
 à
 la
 rationalisation,
 à
 la
 spécialisation
 et
 à
 l'efficience,
 tant
 dans
 l'organisation
 socio‐économique
 que
 dans
l'acquisition
des
savoirs
scientifiques
et
technologiques.
Cette
apparente
maîtrise
de
l'homme
 sur
son
environnement
a
totalement
éclipsé
la
question
de
la
résilience.
Or,
un
ensemble
de
crises
 (pic
 pétrolier‐subprimes
 et
 changements
 climatiques)
 remettent
 en
 question
 ce
 sentiment
 de
 maîtrise.
Les
communautés
scientifiques
découvrent
l'incertitude
radicale.
 
 C'est
sur
base
de
ces
constats
que
nous
défendons
l'idée
d'un
outil
d'évaluation
au
niveau
individuel
 permettant
 la
 mise
 en
 avant
 des
 pratiques,
 savoirs
 et
 attitudes
 qui
 garantissent
 un
 niveau
 de
 résilience
 compatible
 avec
 les
 défis
 actuels.
 Cet
 outil
 doit
 permettre
 une
 utilisation
 tant
 au
 niveau
 scientifique
qu'au
niveau
du
grand
public.
Nous
proposons
une
méthodologie
d'évaluation
des
Profils
 de
 Résilience
 Écologique
 des
 Ménages
 (PREM)
 basée
 sur
 l'étude
 des
 attributs
 de
 la
 résilience:
 modularité,
 connectivité,
 diversité
 réelle
 (fournissant
 des
 fonctions
 redondantes
 et
 indépendantes)
 et
présence
de
rétroactions
serrées.
Ces
attributs
sont
complétés
par
le
concept
de
niche
écologique
 qui
 permet
 l'analyse
 des
 stratégies
 des
 ménages:
 spécialistes
 vs
 généralistes.
 Notre
 étude
 a
 été
 réalisée
dans
deux
provinces
équatoriennes
marquées
par
une
forte
migration.
Nous
posons
comme
 hypothèse
que
les
liens
entretenus
avec
les
familles
restées
sur
place
avec
les
migrants
permettent
 l'observation
 d'une
 grande
 diversité
 de
 stratégies.
 Nous
 décomposons
 les
 modes
 d'influence
 en
 trois
:
les
envois
de
fonds
;
l'échange
de
savoirs;
la
diminution
de
la
force
de
travail.
Les
sources
de
 données
 utilisées
 sont
 les
 recensements
 nationaux
 de
 2010
 et
 de
 2001
 ;
 une
 série
 d'enquêtes
 qualitatives
 (2010)
 et
 une
 série
 d'enquêtes
 quantitatives
 (2011).
 Pour
 tester
 le
 PREM
 suivant
 les
 caractéristiques
des
migrations,
des
tests
statistiques
tel
que
l'odds
ratio,
l'ANOVA
et
le
chi‐carré
ont
 été
effectués.
Nous
avons
déjà
pu
mettre
en
évidence
un
lien
fort
entre
la
migration
et
le
style
de
vie
 des
 ménages.
 Ces
 liens
 apparaissent
 en
 faveur
 du
 PREM
 des
 ménages
 avec
 migrants.
 Par
 contre,
 ceux‐ci
 présentent
 une
 modularité
 plus
 faible
 et
 donc
 une
 plus
 faible
 résilience
 face
 aux
 chocs
 systémiques
globaux.
 HERA
–
Higher
Education
&
Research
Awards
for
Future
Generations
—
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17


Bénéfices des migrations internationales en faveur de la résilience écologique des ménages ruraux dans le pays d'origine Etude de cas dans deux provinces de la Sierra équatorienne Fabrice Demoulin, Sabine J.F. Henry

Objectif général

Elaborer un outil d'évaluation de la résilience écologique au niveau des ménages permettant l'analyse des changements en lien avec la migration internationale dans les communautés d'origine.

2 Hypothèses

1 Contexte général

3 Zone d'étude

La migration internationale favorise la résilience grâce à l'augmentation de la diversivication:

Constat 1 Style de vie moderne / occidental Spécialisation + découplage de la relation « ménages-écosystèmes »

Agriculture mécanisée engrais chimiques, ...

Hypothèse 1

des sources d'énergies domestiques

Hypothèse 2

des sources de revenus / des modes d'échanges

Hypothèse 3

des réseaux sociaux et d'entraide

Hypothèse 4

des origines spatiales des sources d'énergies (glucides/féculents)

Hypothèse 5

des chaines d'approvisionnement des sources d'énergies (glucides/féculents)

Hypothèse 6

des perceptions des problèmatiques environnementales

Technologie des transports

1. Niveau provincial (Azuay et Cañar) 3

2. Niveau communautaire

2 1

700- 4000 m 0-700 m

=> Régions agricoles ayant connu deux grande vagues d'émigration (1990 et 2001).

La migration internationale défavorise la résilience par l'augmentation :

Énergies liquides bon marché

Hypothèse 7 du découplage avec le local ( ↘ la modularité)

Problèmes Problèmes!!

4 Données

Chute du EROI

Pic pétrolier

00

Global

1. Enquête quantitative “3-Paute” (auteurs et R. Vanegas)

Intrants agricoles

énergies biens industriels

Constat 2 Limitations/échecs i) des modèles prédictifs et ii) de la notion de risque Sensibilité aux conditions de départ (phénomènes continus complexes). ●Effets non-linéaires : seuils critiques, hystérésis, granularités, ... ●Incertitude radicale (« nous sommes ignorants de notre propre ignorance », Kirzner) ●Cloisonnement disciplinaire (ex. thermodynamique vs économie néo class. ). ●

!

Migrant

Services inconnus

sol

Local

!

● ●

2. Recensement nationaux de 2001 et 2010, Cañar et Azuay (INEC)

Ménage

eau

Frontière politique et culturelle Rétroactions serrées

Stratégie

ex. => échec des experts à prédire la crise « pic du pétrole conv. - subprimes »

Réalisée au printemps 2011 245 ménages sélectionnés par tirage aléatoire simple ●Niveau commuautaire (3 communautés) ●

!

Services ! écologiques

Diversité

Modularité

Connectivité

spécialiste? généraliste ?

Résilience

5.1 Résultats généraux Approvisionnement en eau et en énergie domestique Pearson residuals

Solution: ↗ la résilience écologique Approche « système» : les attributs de la résilience Rétroaction Rétroaction serrée serrée

Diversité Diversité -redondance -redondance -indépendance -indépendance

Modularité Modularité

Connectivité Connectivité

5.2 Ex . de Profil de Résilience Ecologique d'un Ménage

Voiture

Puits

app.

Rés. publique

Canal

Eau de pluie

Migrant

0,20

-8,01

3,15

3,87

-11,62

Ss migrant

-0,08

3,19

-1,25

-1,54

4,62

INEC 2011

χ2

V

259.60***

0.05

df = 4, p-value < 2.2e-16

Profil de diversification (meilleur ménage 2011) Elec.

Gaz

Bois

Pas de cuisine

Migrant

-1.14

4.08

-9.56

-6.54

Ss migrant

0.56

-1.62

3.78

2.59

... 0.04

178.82***

df = 5, p-value < 2.2e-16

Indices de diversification (1-Hirschman) ~ Migration Avec migrant moyenne

Geo-diversité

Approche « individuelle » : les niches écologiques Fitness

Stratégie « généraliste »

Fitness

Stratégie «spécialiste »

Gradient envi.

Avantage si perturbations écosystémiques

Gradient envi.

Avantage si stabilité écosystémique

Taux de localisme / de modularité: => 62%

(> 50% )

Sans migrant moyenne

3-Paute

P-value Conclusion (t-test W)

Energies domest.

M=0,26

M=0,24

0,46

Revenus/savoirs

M=0,43

M=0,37

1e -3

Réseaux sociaux

M=0,48

M=0,35

4,7e -5

Orig. sp glucide

M=0,04

M=0,01

0,01

Ch. appro. glucide

M=0,26

M=0,15

4e -3

Perception envi.

M=0,60

M=0,56

0,34

Indice de localisme ~ Migration

Notre Profil de Résilience Ecologique des ménages est construit sur bases des facteurs de résilience systémique et de l'approche des stratégies de “niche écologique”=> pas de dépendance : ni spatiale, ni de ressources.

Loca. / modularité

V x x x x V

3-Paute

Avec migrant

Sans migrant

P-value

moyenne

moyenne

(t-test W)

M=0,67

H0 = H0 = H0 = H0 = H0 = H0 =

M=0,70

0,22

Conclusion

H0 = V

Conclusions et perspectives L'hypothèse 1 n'est pas vérifiée au niveau des 3 communautés mais, au niveau des 2 provinces, le comportement de consommation des énergies domestiques est dépendant de la “migration”.

L'hypothèse 2 semble se vérifier au niveau des 3 communautés : la diversité des sources de revenus (et de possibilité d'échange) est significativement plus élevée. L'hypothèse 3 semble se vérifier au niveau des 3 communautés : la diversité des réseaux sociaux est signicativement plus importante dans les ménages avec migrant(s).

L'hypothèse 4 semble se vérifier au niveau des 3 communautés : la diversité spatiale des principales sources de glucides du ménage est significativement plus importante dans les ménages avec migrant(s).

L'hypothèse 5 semble se vérifier au niveau des 3 communautés : la diversité des chaines d'approvisionnement en glucides est signicativement plus importante dans les ménages avec migrant(s). L'hypothèse 6 ne se vérifie pas. L'hypothèse 7 n'est pas statistiquement vérifiée au niveau des 3 communautés mais, se vérifie partiellement au niveau des 2 provinces: les choix de sources d'approvisionnement non-locales en énergie et en eau sont significativement liés aux ménages avec migrant(s).

Nous défendons la nécessité d'un outil d'évaluation au niveau individuel permettant la mise en avant des pratiques, savoirs et attitudes qui garantissent un niveau de résilience compatible avec les défis socio-environnementaux actuels. Cet outil doit permettre une utilisation tant au niveau scientifique qu'au niveau du grand public. Nous proposons par ce travail une méthodologie d'évaluation des Profils de Résilience Écologique des Ménages (PREM) et démontrons par la même occasion son fonctionnement dans le cadre d'une question de recherche appliquée. Cet outils va encore être adapter à l' analyse des ménages occidentaux.

Un travail important de vulgarisation sera entrepris en partenariat avec le monde associatif (20132014) afin de fournir un outil d'auto-évaluation en ligne du PREM. Cet outil servira de base pour un ensemble d'actions de sensibilisation et d'éducation permanente. Fabrice Demoulin

Pr Sabine J.F. Henry

UNamur, Belgium

UNamur, Belgium

Département de géographie rue de Bruxelles 61 B-5000 Namur Belgium

Département de géographie 61, rue de Bruxelles B-5000 Namur Belgium

Phone: 0032 81 72 44 72

Phone: 0032 81 72 44 70

fabrice.demoulin@fundp.ac.be

sabine.henry@fundp.ac.be


Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

La
gestion
durable
des
territoires
:
une
pratique
 multidisciplinaire
émergente
 Logan
 Moray
 et
 Nathalie
 Crutzen
 –
 Sustainable
 Strategy
 Platform
 –
 HEC‐Ecole
 de
 Gestion
 de
 l’Université
de
Liège
 À lʼheure où la notion est devenue un bien commun utilisé et en phase dʼêtre intégré, sur la place publique, le développement durable nʼen demeure pas moins une problématique aux multiples facettes dont l’absence
 de
 définition
 strictement
 scientifique
 est
 souvent
 regrettée
 (ZUINDEAU,
 2000).
 De
 ce
 fait,
 le
 développement
durable
apparait
davantage
tel
un
 cadre
 normatif,
 une
 manière
 de
 faire
 liant
 interprétations
 et
 projets
 territoriaux
 où
 la
 place
 qu’occupent
 les
 interactions
 économiques,
 politiques,
sociales
et
culturelles
est
fondamentale
 (GODARD,
 1997).
 Plus
 d’un
 parle
 alors
 de
 transition
 pour
 rendre
 compte
 de
 la
 prise
 de
 conscience
 des
enjeux
de
la
durabilité
(EMELIANOFF,
2007;
GOODWIN,
2000).
 
 Toutefois,
 cette
 affirmation
 ne
 reste
 qu’espoir
 et
 théorie
 tant
 qu’elle
 n’est
 pas
 étayée
 par
 une
 opérationnalisation
 des
 propos.
 C’est
 pourquoi,
 face
 à
 tant
 d’opacité
 dans
 la
 construction
 des
 prémisses
d’une
gestion
concrète
durable
des
territoires,
il
s’avère
pertinent
d’étudier
la
thématique
 avec
 l’objectif
de
 savoir:
 quelles
 formes
 les
 transitions
 majeures
 vont‐elles
 prendre
?
 Pour
 mener
 à
 quoi
?
 Quels
 sont
 les
 enjeux
 et
 les
 stratégies
 à
 mettre
 en
 œuvre
 pour
 assurer
 un
 développement
 territorial
urbain
durable?
 La
présente
recherche
propose
une
revue
de
la
littérature
liée
à
la
gestion
durable
des
territoires
en
 mettant
 l’accent
 sur
 la
 dimension
 spatiale
 du
 développement
 durable,
 la
 recomposition
 du
 le
 rôle
 des
acteurs
sociétaux
et
le
déplacement
de
la
limite
entre
production
de
connaissances
et
mise
en
 œuvre
 des
 actions.
 Posée
 en
 ces
 termes,
 la
 problématique
 investigue
 le
 thème
 de
 la
 multidisciplinarité,
pratique
émergente,
en
tant
que
facteur‐clé
de
réussite
dans
la
transition
durable
 des
territoires.
 
 Les
 premières
 observations
 montrent
 que
 dans
 cette
 transition,
 la
 dynamique
 spatiale
 devient
 fondamentale,
 car,
 même
 si
 les
 préoccupations
 mondiales
 ne
 peuvent
 être
 ignorées,
 force
 est
 de
 constater
 qu’elles
 ne
 définissent
 pas
 à
 elles
 seules
 les
 stratégies
 locales
 (THEYS,
 2000;
 ROTMANS,
 2005;
 RUMPALA,
 2009):
 chaque
 territoire
 est
 capable
 de
 se
 projeter
 en
 fonction
 de
 ses
 propres
 représentations
 et
 besoins.
 La
 gouvernance
 évolue
 aussi,
 elle
 n’est
 plus
 le
 seul
 fait
 des
 élites:
 la
 société
 civile
 affirme
 sa
 volonté
 de
 participer
 aux
 choix
 technologiques,
 territoriaux,
 sociaux
 et
 économiques.
Désormais,
elle
se
sent
concernée
(HOTHO
et
al.,
2010;
HAMMAN
et
al.,
2009).
 
 En
 conclusion,
 les
 territoires
 sont
 en
 voie
 de
 transition
 selon
 un
 modèle
 durable
 qui
 concilie
 leurs
 temporalités
respectives
et
les
exigences
environnementales,
territoriales,
sociales,
économiques
et
 politiques
:
 les
 enjeux
 du
 durable
 bousculent
 et
 remettent
 en
 jeu
 les
 découpages
 administratifs.
 Cette
 perspective
 multidisciplinaire
 de
 la
 transition
 durable
 se
 veut
 transversale
 et
 fera
 office
 de
 cadre
 d’analyse
 tout
 au
 long
 de
 la
 recherche‐projet.
 Celle‐ci
 s’articulera
 autour
 l’étude
 de
 cas
 d’un
 projet
de
revitalisation
du
bassin
liégeois.
 HERA
–
Higher
Education
&
Research
Awards
for
Future
Generations
—
http://www.fgf.be/hera

19


Image de fond: www.sunchongardenexpo.blogspot.com

Objectifs

les initiatives locales peuvent conduire à une transition durable des territoires

Réaliser une modélisation des conditions dans lesquelles

S’intéresser aux zones pertinentes d’action, aux vrais lieux de pouvoir et définir l’échelle adéquate

sur la somme de politiques régionales plutôt que sur la définition de politiques (inter)nationales?

Et si, au final, la gestion durable des territoires reposait

N’est-il pas contradictoire de vouloir étudier le développement durable, de manière générale et opérationnelle à la fois, dans la mesure où lorsque les actions existent, elles sont limitées à des territoires et, prises séparément, peu enclin à modifier les forces socio-économiques qui affectent la planète dans le sens de la nondurabilité ?

De ce fait, le développement durable apparait tel un cadre normatif, une manière de faire liant interprétations et projets territoriaux où la place qu’occupent les interactions économiques, sociales et culturelles est fondamentale.

Le développement durable est une problématique aux multiples facettes dont l’absence de définition strictement scientifique est souvent regrettée.

Contexte

Bibliographie

COOKE, Re-Framing Regional Development: evolution, innovation and transition, 2012; EMELIANOFF, «La ville durable: l’hypothèse d'un tournant urbanistique en Europe», 2007; GODARD, Le principe de précaution dans la conduite des affaires humaines, 1997; HAMMAN, Sociologie du Développement urbain: projets et stratégies métropolitaines françaises, 2009; HOTHO, DOWLING, «Revisiting leadership development: the participant perspective», 2010; JOLLIVET, Le développement durable, de l’utopie au concept: de nouveaux chantiers pour la recherche, 2001; JOYE, LERESCHE, «Gouvernance et nouveaux territoires d’action publique», 1997; NORTON, Searching for Sustainability, 2002; RIFKIN, La troisième révolution industrielle, 2012; ROTMANS, Societal Innovation: between dream and reality lies complexity, 2005; RUMPALA, «La consommation durable comme nouvelle phase d’une gouvernementalisation de la consommation», 2009; THEYS, « Développement durable, villes et territoires : Innover et décloisonner pour anticiper les ruptures», 2000; ZUINDEAU, Développement durable et territoire, 2000

HERA Poster Session 30.04.2013

Littérature

ce sujet, les scientifiques avancent que : • Le développement durable bouscule et remet en cause les découpages administratifs. • De nouveaux concepts tels que le pouvoir latéral émergent • La dynamique spatiale devient fondamentale, car, même si les préoccupations mondiales ne peuvent être ignorées, force est de constater qu’elles ne définissent pas à elles seules les stratégies locales • Chaque territoire est capable de se projeter en fonction de ses propres représentations et besoins • La gouvernance n’est plus le seul fait des élites. La société civile affirme sa volonté de participer aux choix technologiques, territoriaux, sociaux et économiques.

À

Et si la démocratie n’était pas compatible avec les enjeux à long terme, quelle gouvernance faudrait-il créer? (sociologie)

Et si à chaque menace correspondait un besoin d’y répondre, ne deviendrait-elle pas une opportunité? ( Gestion des risques)

Et si la croissance n’était pas une ligne droite continue mais un cercle fermé? (économie)

Et si chaque territoire, sur base de ses spécificités avait ses propres projets de développement? (géographie et urbanisme)

Et si l’Etat était de moins en moins influent et les villes de plus en plus puissantes? (politique)

Réflexions multidisciplinaires

La gestion durable des territoires: pratique multidisciplinaire émergente


Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

Méthodes
et
modèles
pour
une
Stratégie
de
 Développement
Durable
(SDD)
d'intérêt
public
 Task
Force
développement
durable
–
Bureau
fédéral
du
Plan
 
 La
 Task
 Force
 Développement
 Durable
 (TFDD)
 du
 Bureau
 fédéral
du
Plan
a
été
créée
en
1998
pour
remplir
trois
missions
 scientifiques
 dans
 la
 SDD
 fédérale
 belge:
 analyser
 la
 situation
 actuelle,
 notamment
 à
 l’aide
 d'indicateurs
 de
 développement
 durable,
 évaluer
 les
 politiques
 menées
 en
 cette
 matière
 et
 proposer
 des
 scénarios
 prospectifs
 à
 très
 long
 terme.
 Ces
 missions
 scientifiques
 portent
 sur
 les
 aspects
 systémiques
 et
 complexes
des
défis
de
la
soutenabilité
et
de
l’incertitude,
que
 nos
sociétés
ne
parviennent
pas
à
relever.
Pour
les
remplir,
la
 TFDD
a
notamment
développé:
 
 
 - un
cadre
conceptuel
plus
rigoureux
que
les
définitions
classiques
du
développement
durable.
 Elaboré
 dès
 1998
 sur
 la
 base
 de
 5
 principes
 transversaux
 et
 innovants
 sélectionnés
 par
 la
 TFDD
 dans
 les
 27
 principes
 de
 la
 Déclaration
 de
 Rio,
 ce
 cadre,
 qui
 a
 fourni
 les
 méthodes
 d’analyse
 et
 critères
 d’évaluation
 des
 six
 Rapports
 fédéraux
 sur
 le
 développement
 durable
 publiés
 par
 le
 Bureau
 fédéral
 du
 Plan
 a,
 depuis
 lors,
 été
 repris
 par
 d’autres
 institutions;

 
 - les
 modèles
 TransGovern
 et
 TransAccount
 représentant
 des
 relations
 entre
 l’évolution
 des
 conditions
de
vie
en
société
et
les
politiques
menées.
Le
premier,
systémique
et
conceptuel,
 organise
 les
 liens
 entre
 informations
 sociales,
 environnementales,
 économiques
 et
 politiques.
 Le
 second,
 comptable,
 calcule
 les
 pressions
 environnementales
 liées
 aux
 hypothèses
de
niveaux
de
vie
et
d’activités
économiques
ainsi
qu’aux
choix
technologiques
 et
comportementaux.
 
 Ces
 méthodes
 et
 modèles
 sont
 transdisciplinaires
 parce
 qu’ils
 relient
 entre
 eux
 les
 apports
 des
 disciplines
 différentes
 pour
 donner
 aux
 décideurs
 une
 vue
 transversale
 des
 composantes
 sociales,
 environnementales
et
économiques
des
problèmes
qui
aide
à
les
résoudre.
Afin
que
cette
approche
 systémique
soit
aussi
reliée
aux
acteurs,
les
Rapports
fédéraux
d’évaluation
et
de
prospective
de
la
 TFDD
 font
 l’objet
 de
 débats
 publics
 dans
 la
 stratégie
 fédérale
 où
 ils
 contribuent
 aussi
 aux
 plans
 de
 l’administration
 fédérale
 (à
 la
 Commission
 interdépartementale
 du
 développement
 durable)
 et
 aux
 réflexions
de
la
société
civile
(au
Conseil
fédéral
du
développement
durable).
 
 Chaque
 rapport
 a
 ainsi
 apporté
 des
 innovations
 à
 la
 SDD
 fédérale:
 ancrage
 dans
 cinq
 principes
 (Rapport
 1999),
 dans
 le
 processus
 de
 décision
 politique
 et
 des
 objectifs
 multi‐niveaux
 (Rapport
 2002),
 dans
 un
 tableau
 d'indicateurs
 (dès
 le
 Rapport
 2005),
 dans
 une
 approche
 participative
 de
 la
 prospective
(Rapport
2007),
dans
le
suivi
d’indicateurs
reliés
à
des
objectifs
politiques
(Rapport
2009)
 et
dans
un
bilan
de
20
ans
de
stratégie
de
DD
(Rapport
2011).
Les
78
indicateurs
du
site
indicators.be
 restent
 également
 vigilants
 sur
 de
 nombreuses
 problématiques
 reliées
 à
 un
 tableau
 stratégique
 d’indicateurs
phares
qui
rappelle
en
permanence
les
engagements
politiques
pris
à
leur
sujet.

HERA
–
Higher
Education
&
Research
Awards
for
Future
Generations
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21


Création et application de méthodes transdisciplinaires dans le cadre d'un organisme d'intérêt public La Task force développement durable du Bureau fédéral du Plan développe des méthodes et des modèles transdisciplinaires pour contribuer à l’apprentissage transdisciplinaire de la coordination des politiques de développement durable (DD)

Contribuer à une politique multisectorielle et multi-acteurs

Créer des modèles pour penser la transdisciplinarité

Rédaction des Rapports sur le développement durable

3 missions scientifiques portant sur les aspects systémiques et complexes des défis de la soutenabilité et de l’incertitude:  analyser et évaluer la situation actuelle dans toutes ses dimensions, notamment à l’aide d'indicateurs de DD portant sur des problématiques et leurs interactions  sociales  environnementales

 économiques  politiques

 analyser et évaluer les politiques menées en matière de DD  proposer des scénarios prospectifs de DD intégrés et à très long terme

Travail en interaction avec d'autres acteurs

Rapport TFDD Mise en œuvre & monitoring Loi DD

Plan Gouvernement

Critères transversaux d’évaluation de l’état de la situation comme des politiques:  équité intra- et inter-générationnelle  intégration: social, environnemental, économique et institutionnel  précaution  accès à l’information et participation aux décisions  responsabilité commune mais différenciée

Modèle comptable pour les scénarios: TransAccount

pour la concrétisation des Rapports et des Plans de DD et donc des politiques fédérales transversales:  CIDD: regroupe tous les services publics de Rapport l'administration fédérale belge TFDD  CFDD: regroupe de nombreux groupes sociétaux: ONG, syndicats, employeurs…

Evalue les émissions de gaz à effet de serre et les consommations d'énergie Est basé sur les hypothèses d’évolution en matière de technologies et d’activités des différents secteurs posées dans les scénarios de DD à l’horizon 2050:  agriculture  industrie

 logement  transport

 Transformation des conditions de vie  Politiques publiques

Consultation population

CFDD CIDD SPPDD TFDD

 autres services

Modèle systémique global: TransGovern

Avant-projet de Plan CIDD & SPPDD

Avis CFDD

Définition opérationnelle du DD ancrée dans 5 principes transversaux issus de la Déclaration de Rio (1992-2012)

Dans ce modèle systémique, les forces motrices que sont la démographie, la consommation et la production:  exercent des pressions sur les capitaux de base du développement  peuvent améliorer ou détériorer l'état de ces capitaux Les pouvoirs publics interviennent au moyen de politiques de DD

Conseil fédéral DD Commission interdépartementale DD Service public fédéral de programmation DD Task force DD

Appliquer des méthodes transdisciplinaires

Quelques résultats: indicateurs et scénarios

Rédaction transdisciplinaire et participative

Evaluation des progrès vers un DD

 équipe multidisciplinaire dont les textes sont relus par des experts d’autres disciplines  exercices participatifs avec des experts, extérieurs au BFP, de nombreuses disciplines

indicateur

objectif stratégique

cible

Forces motrices Revenu disponible des ménages

Bilan stratégique 2013 26 indicateurs phares

Consommation de viande: poids de carcasse Découplage: consommation de matières et PIB Découplage: consommation d'énergie primaire et PIB Energie renouvelable: consommation d'énergie produite à partir de sources renouvelables Découplage: trafic routier et PIB Modes de transport: personnes

Tableaux d’indicateurs de DD  comprennent un nombre suffisant d’indicateurs  couvrent tous les éléments du TransGovern  donnent une image complète des progrès de la société dans la voie d'un DD  donnent une information transparente contrairement aux indicateurs uniques qui agrègent cette information

Pressions

Tendances par rapport à l'objectif stratégique

3

Progrès rapide

22

Progrès lent 5 7

18

2

4

2

Obésité des adultes Changements climatiques: gaz à effet de serre Pollution de l'air: oxydes d'azote Pollution de l'eau: azote Investissement physique des entreprises et des administrations publiques Capitaux Pauvreté: approche multidimensionnelle

Recul

Inégalités de revenus Emploi: taux d'emploi

2

Chômage: taux de chômage des jeunes

10

Réalisation de la cible dans le délai imparti Très probable

Position des 75 indicateurs de DD sur le TransGovern

Formation des jeunes: décrochage scolaire Espérance de vie Maladies cardio-vasculaires: population souffrant de maladies cardio-vasculaires Surendettement des ménages Population d’oiseaux des champs

Peu probable Improbable

Stocks de poissons: nombre à l'intérieur des valeurs de précaution Endettement des administrations publiques Réponses Recherche et développement: dépenses totales Aide au développement: dépenses des pouvoirs publics Plan fédéral de développement durable: mise en œuvre

Backcasting 1. Objectifs de DD pour 2050: définir la vision d’avenir souhaitée 2. Indicateurs de DD: partir de la situation actuelle 3. Scénarios de DD: élaborer des chemins pour arriver à la vision d’avenir Scénarios vers des objectifs de DD

Plus d’informations sur les publications de la TFDD du Bureau fédéral du Plan http://sustdev.plan.be Contact: sustdev@plan.be

Task force développement durable

Scénarios de DD pour une transformation des conditions de vie à l’horizon 2050 (Rapport 2007 et Rapport 2014) Pyramide: scénario "mondialiste"  changement des modes de production (technologies)  maîtrise de l’offre de biens et services à grande échelle

Mosaïque: scénario "localiste"  changement des modes de consommation (comportement)  gestion de la demande de biens et services à échelle locale

Plus d’informations sur les indicateurs de développement durable Tableau de 75 indicateurs et Bilan stratégique 2013 http://www.indicators.be

© Bureau fédéral du Plan, 2013


Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

La
sécurisation
de
l’environnement
au
sein
de
l’ONU
:
une
 étape
vers
la
production
de
nouvelles
normes
?
Etude
de
cas
 comparative
de
deux
organisations
internationales
 onusiennes
depuis
le
Sommet
de
Rio
:
PNUE
et
PNUD
 Krystel
 Wanneau
 –
 REPI/CEDD,
 Faculté
 de
 Sciences
 politiques
 et
 Sciences
 –
 Université
 Libre
 de
 Bruxelles
 Ce
poster
présente
un
projet
de
thèse
original
entrepris
sous
 la
 co‐promotion
 interdisciplinaire
 des
 facultés
 des
 Sciences
 Politiques
 et
 des
 Sciences
 de
 l’ULB.
 Il
 porte
 sur
 l’influence
 mutuelle
 des
 études
 de
 sécurité
 et
 de
 la
 gestion
 de
 l’environnement.
 Depuis
 une
 vingtaine
 d’années,
 les
 références
 à
 la
 sécurisation
 environnementale
 au
 sein
 des
 discours
 environnementaux
 se
 sont
 accrues.
 Alors
 que
 leurs
 conséquences
sont
méconnues,
se
posent
d’ores
et
déjà
des
 questions
sur
la
valeur
de
la
sécurisation,
processus
par
lequel
 un
 enjeu
 devient
 un
 problème
 de
 sécurité,
 et
 les
 intentions
 des
 «
sécurisateurs
».
 Cette
 thèse
 propose
 d’étudier
 l’impact
 des
 politiques
 des
 organisations
 internationales
 (OI)
 sur
 la
 sécurisation
environnementale
depuis
le
premier
Sommet
de
 la
Terre
à
Rio,
jusqu’à
2015,
date
d’expiration
du
Protocole
de
 Kyoto
sur
les
émissions
de
gaz
à
effet
de
serre
mais
aussi
du
 renouvellement
du
Cadre
d’action
de
Hyogo
sur
la
réduction
 des
 risques
 face
 aux
 catastrophes
 naturelles
 et
 de
 l’évaluation
 des
 Objectifs
 du
 Millénaire
 pour
 le
 Développement.
 L’année
 2015
 sonne
 d’ores
 et
 déjà
 comme
 un
 tournant
 de
 la
 pensée
 du
 développement
 durable
 (DD),
une
promesse
d’une
place
plus
centrale
pour
l’environnement.
Etudier
le
processus
de
mise
sur
 agenda
 post‐2015
 vise
 à
 comprendre
 quelle
 prise
 en
 compte
 des
 changements
 environnementaux
 est
 développée
 par
 le
 prisme
 de
 la
 sécurité.
 Face
 aux
 dégradations
 de
 l’environnement,
 la
 dilution
 des
responsabilités
empêche
la
formulation
de
réponses
durables.
Se
pose
la
question
de
savoir
si
la
 sécurisation
 est
 la
 promesse
 d’un
 dépassement
 de
 cette
 impasse.
 Notre
 question
 de
 recherche
 interroge
en
quoi
la
sécurisation
environnementale
des
OI
change‐t‐elle
les
pratiques
de
sécurité
et
 les
politiques
de
l’environnement
depuis
1992
?
 Cette
 vision
 normative
 corrobore
 l’hypothèse
 d’un
 processus
 interne
 des
 OI
 impliqués
 dans
 la
 gestion
de
l’environnement.
Plus
précisément,
la
sécurisation
environnementale
ne
modifie
pas
les
 politiques
 des
 OI,
 ce
 sont
 les
 OI
 qui
 renforcent
 leurs
 politiques
 par
 le
 biais
 du
 processus
 de
 sécurisation
 (H1).
 Si
 bien
 qu’aujourd’hui,
 la
 sécurisation
 environnementale
 domine
 les
 discours
 environnementaux
des
OI
(H2).
Les
conséquences
de
ces
pratiques
ne
sont
toutefois
pas
si
évidentes
 et
comprendre
leur
impact
sur
le
DD
est
essentiel.
Les
OI
créent
les
fondements
de
nouvelles
normes
 mais
n’effacent
pas
les
rapports
de
pouvoir
qui
sous‐tendent
le
DD
(H3).
 Nous
étudions
l’ONU
du
fait
de
son
rôle
central
dans
la
gouvernance
de
l’environnement.
Composé
 par
 une
 pluralité
 d’acteurs,
 l’ONU
 produit
 des
 connaissances,
 normes,
 politiques
 et
 institutions.
 L’analyse
empirique
de
ses
programmes
pour
l’environnement
et
le
développement
(PNUE
et
PNUD)
 repose
 sur
 trois
 méthodes:
 analyse
 de
 la
 littérature
 grise,
 entretiens
 semi‐directifs
 et
 observation
 participante.
Cette
méthodologie
est
cohérente
et
efficacité
pour
analyser
les
discours
et
pratiques
 qui
définissent
et
mettent
en
place
les
normes
environnementales.
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23


Urgence environnementale Pollution Marine Plages de Bali

Catastrophe naturelle Cyclone tropical Phillippines

La sécurité pour comprendre les défis environnementaux

La sécurité est contestée, son sens évolue et continuera de muer. Dans sa forme contemporaine, la sécurité n’est plus seulement de garantir des identités mais de suivre des trajets, garantir des flux où problèmes locaux trouvent leur origine au niveau global et vice versa. Les problèmes provenant de la gestion de l’environnement n’échappent pas à l’évolution de la sécurité. Les questions de sécurité se positionnent même au cœur des conflits environnementaux, des urgences environnementales et catastrophes naturelles, et des controverses qui animent les réflexions des liens nature-société sur la modernité. On peut même parler de contextes pour identifier ces questions (cf. tableau).

Intérêt du processus de sécurisation

Accident technologique et industriel Explosion d’un dépôt de munitions Brazzaville

Conflit et guerre ‘Diamants de sang’

La sécurisation est un processus par lequel il est possible de questionner l’usage politique qui est fait de la sécurité. L’identification de sécurisations environnementales suscite l’attention des chercheurs pour en comprendre les raisons intimes – facteurs – et les résultats dans la société – effets. Le processus a lieu dans un contexte où entrent en jeu des actants qui sécurisent. Les facteurs de la sécurisation permettent de tracer acteurs et réseaux agissant mais une meilleure identification empirique est nécessaire dans le champ environnemental ce que propose cette thèse.

Facteurs Référent Urgence Moyens Logiques Intentions

Effets

Contextes

Ethique Normalisation Transformation des enjeux Durabilité

Conflit environnemental Sécurité environnementale Sécurité écologique

Tableau: Tracer la sécurisation environnementale. Krystel Wanneau

Tracer le processus de sécurisation

Préparation et réduction aux/des risques Inondation Afghanistan en 2009

Aucune recherche pour l’instant ne vérifie cette traçabilité empiriquement et pour des contextes environnementaux différents. Les facteurs de la sécurisation et les effets sont mal identifiés alors que les contextes se multiplient. L’objectif de cette thèse est de tracer des sécurisations environnementales pour en saisir les mécanismes causaux et les contextes. Des mécanismes causaux font intervenir ces facteurs dans un type de contexte mais des tendances plus générales peuvent se dégager. Le choix de sécuriser dans l’urgence d’une catastrophe naturelle aura des effets qui dessinent le contexte de cette sécurisation : choisir par exemple la sécurité écologique – ex. biodiversité – ou environnementale – ex. ressources naturelles.

La sécurisation environnementale par l’ONU : une étape vers la production de nouvelles normes?

Krystel Wanneau, REPI / CEDD

Quels acteurs sont concernés au sein de l’ONU?

kwanneau@ulb.ac.be

Ses programmes – PNUD et PNUE – ses conventions et autres initiatives multilatérales – CCNUCC, GIEC, UNISDR – ses organes politiques – Conseil de Sécurité, Assemblée Générale, Secrétariat – ses Etats membres mais aussi ses fonctionnaires internationaux.

Quels effets de la sécurisation par ces acteurs: normalisation, éthique, transformation des enjeux, durabilité ? La sécurisation a des effets sur la construction des enjeux environnementaux. Le processus a des effets sur le développement, active des forums d’hybrides et propage des controverses sociotechniques. Il transforme les enjeux, repose la question de la durabilité en des termes sécuritaires et l’éthique – entendue comme la moralité – de la sécurisation soulève des interrogations. En quoi les effets de la sécurisation impactent le contexte par le biais de mécanismes causaux ? En quoi la sécurisation par l’ONU produit-elle de nouvelles normes environnementales qui renforcent le paradoxe de l’a-modernité sans permettre un développement durable ? Dans son ensemble, le système onusien normalise la sécurisation environnementale et chaque acteur du système semble intervenir à des étapes différentes de la normalisation : émergence d’idée, intervention dans un contexte de sécurisation environnementale, formulation des normes et édiction de normes internationales, création de nouvelles fonctions au sein d’acteurs ou émergence de nouveaux acteurs.


Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

La
reconquête
du
tissu
post‐industriel
du
Val‐de‐Sambre
:
 vers
une
résilience
des
territoires
en
transition. Jérémy
Cenci,
Vincent
Becue
et
Jean‐Alexandre
Pouleur
–
U.R.B.A.I.N.E.,
Faculté
d’Architecture
et
 d’Urbanisme)
–
Université
de
Mons
 Didier
Paris
et
Philippe
Deboudt
–
U.F.R.,
Géographie
et
Aménagement
–
Université
de
Lille
 La
vulnérabilité
territoriale
post‐industrielle
implique
des
choix
 stratégiques
 en
 matière
 de
 réhabilitation,
 de
 requalification
 et/ou
 de
 destruction
 d’un
 patrimoine
 existant,
 qu’il
 soit
 à
 l’échelle
 du
 bâti,
 du
 quartier,
 voire
 de
 l’ensemble
 d’un
 territoire.
 La
 recherche
 cible
 la
 problématique
 de
 requalification
 des
 friches
 du
 Val‐de‐Sambre
 (de
 Charleroi
 à
 Maubeuge)
 de
 la
 période
 industrielle
 (1850‐1950)
 jusqu’à
 aujourd’hui
 dans
 une
 optique
 de
 développement
 urbain
 durable.
 La
 Sambre,
 une
 des
 arcanes
 du
 développement
 industriel
 de
 tout
 le
 bassin
 transfrontalier
 franco‐belge,
 est,
 suite
 à
 sa
 canalisation,
 un
 moyen
 de
 communication
 fluvial
 dont
 le
 rôle
 s’intensifie
 au
 XIXe
 siècle.
 La
 rivière
 se
 voit
 donc
 dotée
d’une
multitude
d’industries
à
proximité
de
ses
méandres
urbains
en
développement.
Chemin
 de
 fer,
 routes
 rectilignes,
 périurbanisation
 et
 industries
 sont
 greffés
 au
 paysage
 anciennement
 ordinaire.
 Le
 déclin
 industriel
 bloque
 l’évolution
 de
 ce
 paysage
 industriel
 et
 laisse
 derrière
 lui
 des
 stigmates
d’un
passé
économiquement
glorieux.
Paysages
séquencés
et
astreints
aux
sites
industriels
 désertés,
 économie
 agonisante
 et
 paupérisation
 accrue,
 les
 premières
 traces
 de
 vulnérabilité
 territoriale
sont
posées…
 
 Depuis
 plusieurs
 décennies,
 l’image
 de
 ce
 territoire,
 avec
 pour
 emblème
 deux
 centres
 urbains
 (Charleroi
 et
 Maubeuge),
 reste
 dévalorisée
 et
 symptomatiquement
 synonyme
 de
 «
zones
 sinistrées
».
 Les
 zones
 vertes
 en
 périphéries
 urbaines
 sont
 métamorphosées
 en
 zoning
 industriels
 visant
une
redynamisation
multifonctionnelle
pendant
que
les
friches
de
l’ère
industrielle
restent
à
 l’abandon
et
polluées…
Le
coût
de
la
dépollution
de
friche
peut‐il
être
seul
maître
de
l’aménagement
 et
du
développement
territorial
?
Aux
vus
de
ces
exploitations
dévastatrices,
il
apparait
pertinent
de
 se
demander
comment
ce
territoire
peut‐il,
va‐t‐il
s’adapter
aux
besoins
futurs
et
de
manière
durable
 par
 l’intégration
 de
 notions
 historico‐industrielles
 et
 patrimoniales
?
 Si
 la
 reconversion
 d’anciens
 sites
 industriels
 est
 privilégiée,
 quelles
 programmations
 permettront
 une
 régénération
 et
 une
 redynamisation
 équilibrée
 d’un
 territoire
 au
 centre
 de
 l’Europe
?
 Ces
 questionnements
 font
 intervenir
la
notion
de
résilience
territoriale
à
savoir,
comment
un
territoire
peut‐il
se
relever
suite
à
 un
 choc
 important
 en
 actant
 ces
 erreurs
 passées
?
 La
 recherche
 propose
 une
 vision
 prospective
 proactive
 via
 la
 résilience
 territoriale
 et
 donc,
 via
 le
 développement
 durable.
 Elle
 évalue
 les
 atouts
 majeurs
 (et
 donc
 ses
 vulnérabilités)
 et
 met
 en
 exergue
 les
 potentialités
 des
 sites
 où
 une
 réhabilitation
(avec
programmation
choisie)
est
pertinente.
 
 Des
 projets
 fédérateurs
 et
 catalyseurs
 globaux
 tels
 que
Couleur
 Carolo,
 Charleroi
 2020,
 Phénix,
 Politique
 des
 Grandes
 Villes,
Plan
 Urbain
 pour
 le
 Développement
 Durable,
 Parcs
 d’activités
 économique,
 l’aéroport
 de
 Brussel‐Sud
 (Charleroi),
 etc.
 incitent‐ils
 à
 un
 retour
 socio‐économique
 favorable
durable
et
résilient
ou
la
multiplicité
des
projets
au
coup
par
coup
restent‐ils
insuffisants
et
 vulnérabilise
 ce
 territoire
?
 La
 résilience…
 un
 paradigme
 d’avenir
 durable
 pour
 les
 Régions
 Européenne
de
Tradition
Industrielle
?
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Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

Le
défi
de
la
mobilité
 Pierre
 Neri
 et
 Alexandre.
 Leclercq
 sous
 la
 direction
 scientifique
 d’Y.
 Hanin
 –
 CREAT,
 Faculté
 d’Architecture,
d’Ingénierie
Architecturale
et
d’Urbanisme,
LOCI
–
Université
Catholique
de
Louvain
 Dans
 le
 cadre
 de
 la
 Conférence
 permanente
 du
 développement
 territoriale
 (CPDT
– 
http://cpdt.wallonie.be)
 en
 vue
 de
 l’actualisation
 du
 SDER
 (Schéma
 de
 Développement
 de
 l’Espace
 Régionale),
 une
 recherche
 relative
 aux
 défis
 de
 la
 mobilité
 fut
 réalisée
et
intégrée
au
Diagnostic
territorial
de
la
 Wallonie.
 La
recherche
avait
pour
but
de
cerner
les
atouts,
 faiblesses,
 opportunités
 et
 menaces
 vis‐à‐vis
 de
 la
 mobilité
 tout
 en
 intégrant
 la
 dimension
 territoriale
 de
 la
 Wallonie.
 Ce
 diagnostic
 s’inscrivait
 dans
 une
 démarche
 d’aide
 à
 la
 décision.
 
 Sur
 base
 de
 la
 littérature
 scientifique,
 de
 statistiques
et
d’enquêtes
issues
des
instituts
de
 statistiques
 nationales
 (SPF
 Mobilité
 et
 transports)
 et
 régionale
 (IWEPS),
 la
 demande
 en
 transport
 des
personnes
devrait
augmenter
de
30%
entre
2005
et
2030
dont
une
grande
partie
par
la
voiture
 individuelle
qui
en
2009
représentait
79,8%
des
flux
de
circulation.
Ce
constat
devrait
s’accentuer
à
 travers
 les
 perspectives
 d’augmentation
 du
 phénomène
 d’autosolisme.
 Ces
 besoins
 en
 mobilité
 entrainent
des
coûts
internes
et
externes
importants.
Ces
coûts
concernent
:
 
 - L’utilisation
de
l’espace
(imperméabilisation
des
sols,
etc.)
;
 - La
santé
publique
(accident
de
la
route,
impact
du
bruit,
etc.)
;
 - La
 cohésion
 sociale
:
 vieillissement
 de
 la
 population
 et
 adaptabilité
 des
 systèmes
 de
 transports,
l’équité
territoriale
(desserte
en
transports
en
commun,
etc.;
 - La
pollution
et
la
dégradation
de
l’environnement
et
en
particulier
les
GES
(augmentation
de
 14,9%
des
GES
entre
1999
et
2009
issus
du
transport
routier)
;
 - L’économie
:
 élasticité
 du
 budget
 des
 ménages
 wallons
 vis‐à‐vis
 des
 coûts
 de
 l’énergie
 (de
 2000
à
2009
:
8,4%
du
budget
alloué
à
l’utilisation
d’un
véhicule
particulier
dont
3,8%
pour
le
 carburant),
 60%
 de
 la
 consommation
 de
 produits
 pétroliers
 pour
 le
 transport,
 en
 2005
 les
 secteurs
du
transport
de
personnes
et
de
la
logistique
représentaient
en
Wallonie
une
valeur
 ajoutée
de
3,3
milliards
d’euros
soit
5,3%
de
la
valeur
ajoutée
wallonne
(représente
4,46%
de
 l’emploi
salarié
total
wallon).
 
 La
maitrise
de
ces
coûts
inhérents
à
la
mobilité
nécessite
une
connaissance
de
l’état
actuel
et
projeté
 du
territoire
vis‐à‐vis
de
ces
derniers.
La
recherche
a
permis
de
mettre
en
évidence
des
concepts
et
 pistes
 d’actions
 en
 vue
 de
 mettre
 en
 œuvre
 des
 politiques
 d’aménagement
 du
 territoire
 et
 de
 mobilité
 éclairées
 vis‐à‐vis
 de
 ces
 coûts.
 À
 travers
 le
 territoire
 et
 les
 enjeux
 de
 la
 mobilité,
 la
 recherche
s’est
par
conséquent
inscrite
dans
une
démarche
transversale
de
développement
durable.

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27


RECHERCHE

A. Leclercq et P. Neri (CREAT-UCL) Sous la direction d’Y. Hanin (CREAT-UCL)

LE DÉFI DE LA MOBILITÉ

30 avril 2013

www.creat-uclouvain.be - http://cpdt.wallonie.be

VISION PROSPECTIVE : HORIZONS 2020 ET 2040 Dans le cadre de l’actualisation du SDER, la CPDT a réalisé un diagnostic territorial de la Wallonie. Ce diagnostic identifie les défis, enjeux et impacts sur le territoire à travers une démarche prospective. La mobilité est l’un de ces défis.

Qu’est-ce que la mobilité? La mobilité fait référence aux déplacements de personnes, au sein d’un espace physique et à différents moments de la journée, pour acquérir des biens ou jouir de services leur permettant de satisfaire différents besoins sur le plan personnel et social.

CHIFFRES CLÉS ET TENDANCES

ENJEUX TERRITORIAUX Croissance et vieillissement démographique adaptabilité des réseaux existants ; Mobilité coûts internes et externes importants (soutenabilité des systèmes de mobilité – économique, environnementale) ; Impacts du coût de l’énergie sur les budgets des ménages consacrés à la mobilité (cohésion et équité sociale) ; Augmentation de la demande pressions accrues sur les infrastructures, circulation détériorée augmentation des coûts d’adaptation et d’entretien ; Système de transport dense et pertinemment réparti au regard des activités humaines amélioration qualitative (ponctualité, etc.).

Tertiaire 4,66% Industrie 12,02%

Agriculture 1,88% Transport 59,82%

VOYAGEURS-KM (en milliards)

EVOLUTION DE LA RÉPARTITION MODALE DU TRANSPORT DE PERSONNES

CONSOMMATION FINALE DES PRODUITS PÉTROLIERS EN WALLONIE EN 2007 (SPW 2007)

70,0 60,0 50,0 40,0 30,0 20,0 10,0 0,0

Bus et métro TEC Train

Autocars Route 2,8% 4,9% 11,7%

2,3% 4,7% 9,3%

80,5%

83,7%

2000

2001

2002

2003

2004

2005

3,1% 5,3% 11,7%

3,3% 5,1% 11,7%

3,7% 5,5% 11,1%

4% 5,5% 10,7%

80%

79,9%

79,7%

79,7%

2006

2007

2008

2009

ANNÉE EVOLUTION DE LA RÉPARTITION MODALE DU TRANSPORT DE MARCHANDISES

30,0 Logement 21%

TONNES-KM (en milliards)

5,3% de la valeur ajoutée wallonne (2005-Institut des comptes nationaux) et 4,46% de l’emploi salarié en 2009 en Wallonie ; Le secteur du transport représente ±60% de la consommation finale des produits pétroliers en Wallonie en 2007 ; Augmentation continue de la demande en mobilité des biens et personnes : Entre 2005 et 2030 augmentation de 30% prévue du transport des personnes.

Voies navigables Rail Route

25,0 20,0

6% 6,7% 6,7%

13,1%

7,1% 15,1%

17,2%

15,0 10,0

15%

15%

7%

78,3%

78,3%

80,9%

6,4% 10,2% 83,4%

77,8%

75,7%

5,0 0,0

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

ANNÉE

LEVIERS TERRITORIAUX Nécessité de coordonner les politiques d’aménagement du territoire et de mobilité : Structure territoriale = stratégie répondant à la mixité des fonctions et à l’organisation des activités humaines permettant une diminution de la demande en mobilité. Composition territoriale = intégration dans les projets courants d’urbanisme des logiques de co-modalité à travers le partage de l’espace public. Mise en place des corridors frets permettant la co-modalité. Systèmes de transport adaptés aux spécificités territoriales (urbain, périurbain ou rural) en raisonnant en termes de qualité de service.


Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

Référentiel
«
Quartiers
Durables
» Anne‐Françoise
Marique,
Véronique
Loiseau,
Florence
Godard
et
Jacques
Teller
–
Lepur,
Faculté
des
 Sciences
–
Université
de
Liège
 Après
 une
 phase
 d’expérimentation
 et
 de
 maturation,
 l’application
 des
 principes
 de
 durabilité
 aux
 projets
 de
 nouveaux
 quartiers
 est
 aujourd’hui
 entrée
 dans
 une
 phase
 de
 généralisation
 et
 de
 normalisation.
 Le
 concept
 de
 «
 quartiers
 durables
 »
 s’est
 démocratisé
 et
 fait
 l’objet
 d’une
 popularité
 grandissante.
 On
 ne
 peut
 a
 priori
 que
 s’en
 réjouir,
 pour
 autant
 que
 cette
 diffusion
 réponde
 à
 une
 véritable
 affirmation
 des
 principes
 clés
 du
 développement
 durable
 à
 l’échelle
 des
 quartiers
 et
 qu’elle
s’inscrive
dans
une
logique
territoriale
à
plus
 grande
 échelle.
 C’est
 dans
 cette
 optique
 qu’a
 été
 développé
 le
 référentiel
 «
 Quartiers
 Durables
 »,
 élaboré
 par
 le
 Lepur
 de
 l’Université
 de
 Liège,
 à
 la
 demande
du
Ministre
wallon
de
l’Environnement,
de
 l’Aménagement
du
Territoire
et
de
la
Mobilité.
 
 Ce
 référentiel
 constitue
 un
 cadre
 général
 visant
 à
 inciter
 et
 favoriser
 l’émergence
 d’opérations
 innovantes
 en
 matière
 de
 «
quartiers
 durables
»
 et
 s’inscrit
 dans
 le
 cadre
 de
 la
 Déclaration
 de
 Politique
 Régionale
 2009‐2014
 par
 laquelle
 le
 Gouvernement
 wallon
 s’est
 engagé
 à
 soutenir
 des
 opérations
 innovantes
 en
 la
 matière.
 Ce
 référentiel
 doit
 permette
 d’opérationnaliser
 le
 concept
 de
 «
quartier
 durable
»
 en
 objectivant
 les
 critères
 minimum
 à
 respecter
 pour
 prétendre
 à
 cette
 appellation,
 considérant
 que,
 si
 tous
 les
 quartiers
 n’ont
 pas
 pour
 vocation
 d’entrer
 dans
 cette
 démarche,
 intégrer
 des
 critères
 transversaux
 de
 durabilité
 dans
 le
 plus
 grand
 nombre
 possible
 d’opérations
d’urbanisme
est
un
enjeu
sociétal
majeur.
 
 Cet
outil
d’aide
à
l’élaboration
et
à
l’évaluation
des
projets
de
«
quartiers
durables
»
est
destiné
aux
 administrations
 communales
 et
 régionales,
 aux
 promoteurs
 et
 aux
 auteurs
 de
 projet.
 Il
 peut
 s’appliquer
à
des
permis
d’urbanisation,
des
permis
groupés,
des
Plans
Communaux
d’Aménagement
 (PCA)
ou
des
Rapport
Urbanistiques
et
Environnementaux
(RUE)
comme
lors
de
concours
ou
d’appels
 à
projets.
 
 Concrètement,
 le
 référentiel
 «
Quartiers
 Durables
»
 s’articule
 autour
 de
 5
 thématiques
 (A.
 les
 potentialités
du
site
et
du
projet,
B.
les
ressources,
C.
les
milieux
naturels,
D.
les
aménagements,
E.
la
 mixité
 et
 la
 participation)
 et
 de
 25
 critères
 qui
 couvrent
 les
 critères
 minimum
 à
 respecter
 pour
 inscrire
 un
 projet
 de
 quartier
 dans
 une
 vision
 transversale
 de
 développement
 durable.
 Une
 valeur‐ seuil
est
attribuée
à
chaque
critère
et
modulée
selon
les
potentialités
du
site.
Les
critères
et
les
seuils
 minimaux
qui
sont
proposés
ont
été
ajustés
sur
base
des
résultats
d’une
analyse
de
douze
quartiers,
 wallons
 et
 étrangers.
 L’ensemble
 des
 critères
 sont
 expliqués
 dans
 un
 langage
 simple
 et
 explicite
 et
 complétés
d’exemples
de
bonnes
pratiques,
de
projets
réalisés,
de
photos
et
de
schémas
explicatifs
 de
façon
à
faciliter
l’appropriation
du
référentiel
par
tous
les
acteurs
de
l’aménagement
du
territoire
 et
à
favoriser
le
développement
des
projets
de
quartiers
réellement
durables.
 
 Le
référentiel
est
mobilisé
dans
le
cadre
d’une
opération
pilote
et
sera
disponible
au
printemps
2013.
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LE REFERENTIEL «QUARTIERS DURABLES»

OBJECTIFS DU REFERENTIEL Le référentiel «quartiers durables» est un cadre général visant à : Inciter l’émergence d’opérations innovantes en matière de quartiers durables en Wallonie Favoriser la prise en compte des critères de développement durable dans le plus grand nombre d’opérations d’urbanisme Opérationnaliser le concept de « quartier durable » Objectiver les critères à respecter pour inscrire un projet de quartier dans une démarche de développement durable Constituer un outil d’aide à la conception, à la décision et à l’évaluation des projets de quartiers durables

A. LES POTENTIALITES DU SITE ET DU PROJET Il s’agit de s’assurer que le site choisi pour développer un quartier durable s’inscrit dans une démarche de développement durable, tant en matière de mobilité que de mixité fonctionnelle (critères A1 à A4). La densité du nouveau quartier (A5) est abordée dans cette thématique, en lien étroit avec les critères de localisation.

B. LES RESSOURCES Cette thématique traite des ressources (critères B6 à B10). Au-delà des enjeux liés à la localisation et à la mobilité, les projets de quartiers durables sont des opportunités pour limiter les besoins, notamment énergétiques en intégrant des critères de mitoyenneté et d’ensoleillement dès l’élaboration du plan masse des nouveaux quartiers.

C. LES MILIEUX NATURELS Une attention particulière est portée au maintien et à la création d’espaces verts, en termes de quantité, de qualité et d’accessibilité, en lien avec l’offre existante et les besoins identiés dans le voisinage (critères C11 à C14).

D. LES AMENAGEMENTS Par leur échelle, leurs dimensions mais aussi leurs interactions avec les espaces bâtis, les espaces non bâtis, privés et publics, qualient et structurent le territoire (critères D15 à D20). L’accent est aussi porté sur l’intérêt de mutualiser certains services et équipements, à l’échelle du quartier et de son voisinage.

CRITERE B6 : Au moins 50% des logements développés sont mitoyens, dans un « lieu de centralité ». Au moins 30% des logements développés sont mitoyens, hors « lieu de centralité ».

FINANCEMENT Le référentiel «quartiers durables» est nancé par le Ministre wallon de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de la Mobilité.

AUTEURS ET CONTACTS Université de Liège - Lepur Centre de Recherche en Sciences de la Ville, du Territoire et du Milieu Rural A.-F. Marique - V. Loiseau - F. Godard - Prof. J. Teller M : afmarique@ulg.ac.be / T : +32 4 366 93 67

CRITERE D18 : Chaque logement bénécie d’un espace extérieur privatif atenant, d’une supercie minimum de 6m². Les mesures nécessaires sont prises an de garantir l’intimité de ces espaces extérieurs privatifs.

E. LA MIXITE ET LA PARTICIPATION Cette thématique (critères E21 à E25) vise à favoriser la diversité et l’accessibilité à tous dans le quartier durable. Il s’agit d’éviter que le quartier ne se voit réservé qu’à un type particulier de population.


Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

Ecoquartiers
 Pierre
 Vanderstraeten,
 Coralie
 Meuris,
 Florence
 Léonard,
 Vincent
 Bottieau
 –
 CREAT,
 Faculté
 d’Architecture,
 d’Ingénierie
 Architecturale
 et
 d’Urbanisme,
 LOCI
 –
 Université
 Catholique
 de
 Louvain
 Luce
Bellefontaine
–
Guide
–
Université
Libre
de
Bruxelles
 Quartiers
 durables,
 quartiers
 verts,
 écoquartiers
 ou
 éco‐ quartiers…
Ces
 termes
 fleurissent
 un
 peu
 partout
 aujourd’hui
 en
Région
wallonne,
preuve
que
le
concept
est
devenu
un
bon
 argument
de
vente
au
risque
de
la
confusion
et
des
abus.
Faut‐ il
labelliser
?
C’est
pour
répondre
à
cette
question
qu’en
2009,
 le
cahier
des
charges
annuel
de
la
CPDT
a
inclus
la
thématique
 des
 écoquartiers
 dans
 son
 programme
 de
 recherches
 inter‐ universitaires.
 L'objectif
 initial
 de
 la
 recherche
 est
 double:
 donner
 des
 recommandations
 pour
 une
 définition
 du
 concept
 d'écoquartier
et
analyser
l'opportunité
de
créer
un
label.
 
 Elle
 s’est
 déroulée
 en
 deux
 étapes.
 Une
 première
 phase
 d’accumulation
 des
 savoirs
 qui
 a
 permis
 de
 proposer
 une
 définition
d’un
écoquartier
et
une
seconde
de
développement
 de
critères
pour
l’évaluation
d’un
écoquartier.
 
 Afin
 de
 pouvoir
 évaluer
 les
 projets
 sur
 des
 bases
 objectives,
 deux
 outils
 applicables
 à
 des
 stades
 différents
d’étude
d’un
dossier
ont
été
développés
dans
le
cadre
de
cette
recherche
:
 - les
questions
clés
;
 - les
questions
détaillées.
 Ces
questions
s’articulent
autour
de
dix
thématiques
:
la
diversité
sociale,
la
diversité
fonctionnelle
et
 la
 densité,
 la
 biodiversité,
 l'écomobilité,
 l'énergie,
 les
 matériaux
 et
 les
 déchets,
 le
 cycle
 de
 l'eau,
 le
 confort
et
la
santé,
les
processus
participatifs,
le
paysage.
 Pour
chacune
d’entre
elles,
la
recherche
définit
une
série
de
performances
à
atteindre,
à
travers
des
 valeurs
seuils
et
des
questions
relatives
à
des
principes
d’orientation.
Toutefois,
pour
correspondre
 au
contexte
wallon,
ces
performances
varient
selon:
 - l'agglomération
dans
laquelle
le
projet
s'implante
(une
ville,
un
bourg,
un
village)
;
 - le
 type
 de
 projet
:
 création
 (nouvelles
 constructions),
 transformation
 (rénovation)
 et
 consolidation
(mixte
construction/rénovation).
 Les
variables
et
les
thématiques
prises
en
compte
ont
permis
de
développer
une
grille
de
critères
qui
 permettent
 d’évaluer
 les
 projets
 d’écoquartiers.
 Les
 valeurs
 seuils
 et
 les
 questions
 relatives
 aux
 principes
 d’orientations
 sont
 proposées
 pour
 chaque
 thématique
 qui
 peut
 être
 évaluée
 indépendamment
des
autres.
 Dans
 le
 but
 d’aller
 rapidement
 à
 l’essentiel
 lors
 de
 la
 première
 lecture
 d’un
 dossier,
 l’élaboration
 d’un
outil
préalable
à
cette
analyse
approfondie
a
été
élaborée.
Il
s’agit
des
questions‐clés.
 Enfin,
une
réflexion
sur
l’opportunité
de
créer
un
label
«
écoquartier
»
en
Wallonie
a
également
été
 menée.
 
 L’objectif
 de
 l’étude
 a
 consisté
 à
 mettre
 en
 place
 un
 référentiel
 différencié
 permettant
 d’apprécier
 les
 projets
 d’écoquartier,
 d’écobourg
 et
 d’écovillage,
 qu’il
 s’agisse
 de
 création,
 de
 consolidation
 ou
 de
 transformation.
 Ce
 référentiel
 met
 en
 place
 les
 balises
 servant
 à
 l’élaboration
 d’un
 outil
 d’engagement
de
coproduction
comme
une
charte
mais
il
pourrait
également
servir
de
base
pour
la
 mise
en
place
d’outils
plus
contraignants
comme
le
label.
 HERA
–
Higher
Education
&
Research
Awards
for
Future
Generations
—
http://www.fgf.be/hera

31


RECHERCHE

L. Bellefontaine (GUIDe-ULB), V. Bottieau, F. Léonard et C. Meuris (CREAT-UCL)

LES ECOQUARTIERS

Sous la direction de P. Vanderstraeten (Loci-UCL)

30 avril 2013 www.creat-uclouvain.be - http://cpdt.wallonie.be

DEVELOPPEMENT D’UN OUTIL D’EVALUATION La Région wallonne s’engage dans la mise en œuvre d’un urbanisme durable. En l’absence de définition précise, le terme« écoquartier » est souvent galvaudé et de nombreux projets s’autoproclament comme tels...

Qu’est-ce qu’un écoquartier? Bien au-delà de l’incidence environnementale, un écoquartier tend à intégrer toutes les dimensions du développement durable et à réinventer le « vivre ensemble ». © photo : CREAT

LES OBJECTIFS DE LA RECHERCHE Définir le terme « écoquartier ». Développer une réflexion sur l’opportunité de labelliser les écoquartiers. Développer un outil pour évaluer la qualité des projets, à destination des Communes et de la Région wallonne.

© photo : CREAT

© photo : Jacques Verrees

L’OUTIL L’analyse se base sur dix critères thématiques : la diversité fonctionnelle et la densité ; la diversité sociale ; l’écomobilité ; l’énergie ; les matériaux et les déchets ; le cycle de l’eau ; la biodiversité ; le paysage ; le confort et la santé ; les processus participatifs.

UNE ÉVALUATION DIFFÉRENCIÉE Les seuils de performance varient selon le type : de milieu (ville, bourg, village). de projet (création d’un nouveau quartier, transformation ou consolidation). Le projet doit atteindre un seuil de performance, à la fois global et thématique : les questions « feu vert » permettent une première appréciation déterminante. les questions détaillées permettent de situer le projet sur une échelle de performances et de le comparer à d’autres.

Quelle reconnaissance pour quel usage ? Un label est une procédure lourde qui risque de rigidifier l’outil. Plus souple, la charte est basée sur un engagement volontaire qui permet l’entrée dans un processus d’écotransition. L’outil mis au point par la recherche est un référentiel qui pourra évoluer vers une charte ou un label.


Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

Rénover
les
quartiers
existants
:
les
projets
de
recherches
 SUN
(Sustainable
Urban
Neighbourhoods)
et
SOLEN
 (SOlutions
for
Low
Energy
Neighbourhoods)
 Christine
Ruelle
(SUN)
et
Anne‐Françoise
Marique
(SOLEN)
–
LEMA,
Faculté
des
Sciences
Appliquées
–
 Université
de
Liège
 Le
 poster
 présente
 deux
 recherches,
 coordonnées
 par
 le
 LEMA
 (Local
 Environment
:
 Management
 &
 Analysis),
 qui
 abordent
 la
 question
 de
 la
 rénovation
 des
 quartiers
 existants
 sous
 deux
 angles
 complémentaires
:

 la
 recherche‐action
 et
 la
 mobilisation
 citoyenne
 pour
 le
 projet
 SUN
 et
 la
 modélisation
 énergétique
 pour
 le
 projet
 SOLEN.
 
 Le
 projet
 de
 recherches
 SUN,
 financé
 par
 le
 programme
 Interreg
 IVA,
 portait
 sur
 le
 développement
 de
 méthodes
 d’intervention
 publique
 visant
 à
 soutenir
 la
 transition
 des
 quartiers
 urbains
 existants.
 Dans
 une
 démarche
 de
 recherche‐action,
le
LEMA
a
accompagné
les
Villes
de
Liège
et
Verviers
ainsi
que
les
autres
acteurs
de
 la
 rénovation
 énergétique
 (Guichets
 de
 l’énergie,
 CPAS,
 acteurs
 associatifs,
 etc.).
 Une
 méthode
 d’intervention
a
été
mise
au
point
et
testée
dans
plusieurs
quartiers,
afin
de
sensibiliser
les
habitants
 aux
 enjeux
 énergétiques
 et
 les
 engager
 dans
 une
 démarche
 de
 rénovation
 énergétique
 de
 leur
 logement.
 Cette
 méthode
 repose
 d’une
 part
 sur
 l’organisation
 de
 «
défis
 énergie
»
 durant
 les
 périodes
 hivernales
 (volet
 «
comportements
»)
 et
 d’autre
 part
 sur
 l’organisation
 de
 «
groupes
 d’achat
 accompagnés
»,
 d’audits
 énergétiques
 et
 de
 travaux
 de
 rénovation
 énergétique
 (volet
 «
investissements
»).
Cette
approche
s’est
révélée
très
porteuse,
avec
par
exemple,
pour
le
quartier
 St‐Léonard
à
Liège,
plus
de
70
ménages
qui
se
sont
lancés
dans
les
travaux
en
seulement
3
mois.
 
 Le
 projet
 de
 recherches
 SOLEN,
 financé
 par
 la
 Région
 wallonne
 dans
 le
 cadre
 du
 programme
 mobilisateur
 Erable
 (2012‐1024)
 et
 réalisé
 en
 collaboration
 avec
 l’équipe
 Architecture
 et
 Climat
 (Université
 catholique
 de
 Louvain),
 porte
 sur
 le
 développement
 de
 solutions
 visant
 à
 améliorer
 l’efficacité
 énergétique
 des
 quartiers
 wallons
 existants.
 Ces
 solutions,
 adaptées
 et
 différenciées
 en
 fonction
 des
 quartiers
 (urbains,
 périurbains,
 ruraux)
 et
 de
 leurs
 caractéristiques
 abordent
 la
 rénovation
 énergétique
 du
 bâti,
 les
 stratégies
 visant
 à
 favoriser
 la
 mobilité
 durable
 et
 l’intégration
 des
 énergies
 renouvelables.
 La
 faisabilité
 des
 objectifs
 «
quartiers
 à
 basse
 /
 zéro
 énergie
 »
 est
 investiguée.
 Un
 outil
 interactif
 sera
 développé,
 à
 la
 fin
 du
 projet,
 pour
 valoriser
 les
 résultats
 de
 la
 recherche
et
les
transmettre
largement
vers
l’ensemble
des
acteurs
de
l’aménagement
du
territoire,
 y
 compris
 les
 citoyens
 qui
 pourront
 y
 trouver
 différentes
 pistes
 concrètes,
 accompagnées
 de
 résultats
chiffrés,
pour
améliorer
l’efficacité
énergétique
de
leur
logement
et
de
leurs
déplacements.
 
 Une
 lecture
 croisée
 de
 ces
 deux
 projets
 de
 recherches
 met
 en
 évidence
 l’importance
 de
 plusieurs
 aspects
transversaux
:
la
sensibilisation
du
grand
public
comme
partie
intégrante
de
toute
démarche
 qui
 relève
 du
 développement
 durable,
 la
 complémentarité
 entre
 recherche
 appliquée
 et
 modélisations
théoriques,
l’impact
du
comportement
des
occupants,
la
pertinence
de
l’intervention
 à
 l’échelle
 du
 quartier
 pour
 dépasser
 certains
 blocages
 opérationnels
 inhérents
 à
 l’échelle
 du
 bâtiment
individuel,
etc.
 HERA
–
Higher
Education
&
Research
Awards
for
Future
Generations
—
http://www.fgf.be/hera

33


Les projets SUN & SOLEN

Soutenir la régénération durable des quartiers UNE PROBLEMATIQUE GENERALE

UNE APPROCHE COMMUNE

Le taux de rénovation énergétique du parc de logements existants en Wallonie est faible. La population wallonne reste peu consciente des enjeux énergétiques et, en particulier, de l’impact de ses choix et comportements en matière d’habitat. Les citoyens restent démunis face aux actes à poser. Une trop faible prise en main, par les pouvoirs publics, de certaines problématiques qui relèvent de l’aménagement du territoire et qui sont liées, comme la qualité du cadre de vie ou la gestion de la mobilité.

Une approche par quartier, car il s’agit d’une échelle : Facilement appréhendable Qui permet de faire le lien entre l’échelle du bâtiment individuel et l’aménagement du territoire Qui est propice à la mobilisation citoyenne Qui permet d’envisager des opérations groupées plus efcaces et plus rentables qu’à l’échelle du bâti ment individuel. La rénovation énergétique est considérée comme une partie d’un processus plus large de transition des territoires vers le développement durable.

SUN

Sustainable Urban Neighbourhoods Enjeux complémentaires L’amélioration du cadre de vie, la dynamisation de l’économie locale, ou encore le travail sur la cohésion sociale Intéressement, mobilisation et accompagnement de la population dans la réduction de son impact énergétique

SOLEN

SOlutions for Low Energy Neighbourhoods La mobilité durable et l’intégration des énergies renouvelables pour une régénération durable des quartiers Etudes techniques pour des choix plus pertinents en matière de réduction de l’impact énergétique des quartiers

Méthode

Recherche-action : accompagnement des acteurs locaux, publics, parapublics et associatifs pour imaginer et tester de nouveaux modes d’intervention destinés à améliorer la performance énergétique des quartiers urbains

Modélisation énergétique des quartiers urbains et périurbains, en phase d’utilisation et en cycle de vie. Analyse énergétique globale : bâtiment + mobilité. Variations paramétriques destinées à otpimiser les choix.

Résultats

Une méthode d’action reproductible : des « dés énergie » (volet comportements) et des « groupes d’achat pour la rénovation énergétique » (volet investissements)

Un outil interactif disponible sur internet, permettant de sensibiliser et conseiller les acteurs de l’aménagement du territoire ainsi que le grand public

Financement & partenaires

Le projet de recherches SUN est nancé dans le cadre du programme Interreg IVA par les fonds FEDER et par les régions partenaires, dont la Région Wallonne. Le LEMA (Université de Liège) coordonne l’ensemble du projet et est le partenaire académique des villes de Liège (quartier St-Léonard) et Verviers (quartier Hodimont).

Le projet de recherches SOLEN est nancé par la Région wallonne (DGO4), dans le cadre du programme mobilisateur ERable 2012-2014. Le projet est coordonné par le LEMA (Université de Liège) et est réalisé en collaboration avec l’équipe Architecture et Climat du Prof. André De Herde (Université catholique de Louvain).

Contacts

Christine Ruelle – C.Ruelle@ulg.ac.be Prof. Jacques Teller - Jacques.Teller@ulg.ac.be www.sun-euregio.eu

Anne-Françoise Marique – afmarique@ulg.ac.be Prof. Sigrid Reiter – Sigrid.Reiter@ulg.ac.be


Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

Économie
sociale,
transition
et
développement
durable
:
 analyses
conceptuelles
et
empiriques
des
synergies
et
des
 apports
mutuels
 Sybille
 Mertens,
 Benjamin
 Huybrechts,
 Séverine
 Thys
 et
 Thomas
 Bauwens
 –
 Centre
 d’Economie
 Sociale,
Faculté
d’Economie
et
de
Gestion
–
HEC,
Université
de
Liège
 L’économie
 sociale
 et
 le
 développement
 durable
 ont
 en
 commun
 de
 combiner
 des
 objectifs
 ambitieux.
 La
 première
 notion
 porte
 sur
 des
 organisations
 mettant
 au
 cœur
 de
 leur
 activité
 économique
 des
 préoccupations
sociétales.
La
seconde
s’intéresse
à
la
prise
en
compte
 de
la
dimension
environnementale,
aux
côtés
des
dimensions
sociale
et
 économique,
 dans
 la
 société
 dans
 son
 ensemble.
 Il
 s’agit
 donc
 de
 concepts
portant
sur
des
niveaux
d’analyse
distincts
et
répondant
à
des
 défis
 dont
 l’émergence
 et
 les
 accents
 sont
 également
 différents.
 Pourtant,
 une
 partie
 des
 principes
 et
 réalités
 couverts
 par
 ces
 deux
 notions
se
recoupent.
Dans
les
deux
cas,
l’accent
est
mis
sur
le
danger
 de
mener
des
activités
économiques
sans
réfléchir
à
leurs
implications
 sociétales
 et
 à
 la
 nécessité
 d’une
 «
durabilité
»
 tant
 économique
 que
 sociale
 et
 environnementale
 –en
 d’autres
 mots,
 la
 nécessité
 d’une
 économie
 respectueuse
 de
 l’être
 humain
et
de
la
planète.
 
 Conscients
 de
 ces
 convergences,
 plusieurs
 chercheurs
 du
 Centre
 d’Économie
 Sociale
 mènent
 actuellement
des
projets
scientifiques
dont
l’un
des
objectifs
essentiels
est
d’identifier
empiriquement
et
 conceptuellement
 les
 contributions
 réelles
 et
 potentielles
 de
 l’économie
 sociale
 au
 développement
 durable.
 L’objectif
 de
 ce
 poster
 est
 ainsi
 d’exposer
 les
 recherches
 menées
 au
 centre
 sur
 les
 relations
 étroites
entre
économie
sociale
et
développement
durable
en
en
présentant
les
principaux
axes.
 Parmi
 toute
 la
 diversité
 des
 acteurs
 de
 l’économie
 sociale,
 il
 en
 est
 un
 régulièrement
 identifié
 comme
 niche
 potentielle
 de
 transition
 et
 scène
 d’expérimentation
 de
 durabilité
 dans
 sa
 tridimensionnalité
 (sociale,
 environnementale
 et
 économique),
 à
 savoir
 les
 organisations
 de
 Consom’acteurs,
 ou
 ces
 consommateurs
 d’un
 nouveau
 genre
 qui
 se
 veulent
 acteurs
 de
 leur
 consommation,
 et
 transforment
 les
 modalités
d’achats
au
point
de
leur
donner
une
teneur
politique.
Les
facteurs
et
modalités
d’émergence
 de
 consom’acteurs
 font
 ainsi
 l’objet
 d’un
 premier
 axe
 de
 recherche,
 pour
 lequel
 l’intermédiation
 d’organisations
 plus
 ou
 moins
 formelles
 semble
 être
 un
 élément
 important,
 notamment
 dans
 la
 dynamique
de
groupe,
la
redéfinition
d’identités,
une
différenciation
sociale
basées
sur
des
critères
non
 financiers,
le
réseautage
et
l’éducation
permanente
qu’elles
autorisent.
 
 Un
deuxième
axe
de
recherche
concerne
la
problématique
de
l’énergie
et,
en
particulier,
les
coopératives
 citoyennes
 d’énergie
 renouvelable.
 Ces
 coopératives
 proposent
 aux
 citoyens
 de
 devenir
 coopérateurs,
 c’est‐à‐dire
 co‐propriétaires
 et
 usagers.
 De
 cette
 manière,
 les
 citoyens
 profitent
 non
 seulement
 des
 bénéfices
dégagés
par
l’activité,
mais
participent
en
outre
aux
prises
de
décisions.
Ces
organisations
sont
 abordées,
dans
les
recherches
menées
au
centre,
en
tant
que
vecteurs
d’innovations
à
la
fois
sociales
et
 technologiques
 pouvant
 substantiellement
 contribuer
 à
 une
 refonte
 fondamentale
 de
 nos
 modes
 de
 production
et
de
consommation
d’énergie.
Le
secteur
de
l’électricité
y
est
étudié
de
manière
systémique
 et
 un
 accent
 particulier
 est
 porté
 sur
 les
 interactions
 combinées
 des
 facteurs
 technologiques,
 institutionnels,
 culturels
 et
 socio‐politiques,
 qui
 se
 renforcent
 mutuellement
 et
 semblent
 générer
 un
 phénomène
 de
 «
verrouillage
»
 technologique
 et
 institutionnel
 pouvant
 entraver
 la
 transition
 vers
 une
 organisation
plus
soutenable
de
la
production
d’énergie.

HERA
–
Higher
Education
&
Research
Awards
for
Future
Generations
—
http://www.fgf.be/hera

35


Coordination de :

Pôle d’Attraction Interuniversitaire "If Not for Profit, for What? And How?"

L’entreprise sociale au coeur de la transition

Comment les entreprises sociales peuvent-elles être des vecteurs de transition ?

Quels défis les entreprises sociales doivent-elles relever pour jouer un rôle dans la transition? Financement

Consom’action Parmi toute la diversité des acteurs de l’économie sociale, il en est un régulièrement identifié comme niche potentielle de transition et scène d’expérimentation de durabilité dans sa tridimensionnalité (sociale, environnementale et économique), à savoir les organisations de Consom’acteurs, ou ces consommateurs d’un nouveau genre qui se veulent acteurs de leur consommation, et transforment les modalités d’achats au point de leur donner une teneur politique. Les facteurs et modalités d’émergence de consom’acteurs font ainsi l’objet d’un axe de recherche, pour lequel l’intermédiation d’organisations plus ou moins formelles semble être un élément important, notamment dans la dynamique de groupe, la redéfinition d’identités, une différenciation sociale basée sur des critères non financiers, le réseautage et l’éducation permanente qu’elles autorisent.

Le Business Model (structure des coûts et des ressources) de l’entreprise sociale lui donne des marges de manœuvre intéressantes qui la rendent capable d’internaliser certains coûts sociaux ou environnementaux. Nos recherches visent à enrichir la compréhension des modèles de financement des entreprises sociales en étudiant : (1) le lien entre business models et cyle de vie des entreprises sociales (focus particulier sur les techniques de bootstrapping) ; (2) les relations entre les entreprises sociales et le secteur bancaire; (3) le développement des nouvelles formes de financement philanthropique (venture philanthropy, impact investing); (4) les outils de mesure de l’impact social.

S. Mertens, M. Marée, A. Mernier

S. Thys

Développement local Le territoire, le bassin d’emploi, le quartier, la communauté sont considérés aujourd’hui comme les périmètres privilégiés pour le déploiement des alternatives économiques. C’est là que se mettent en place des partenariats mixtes qui conçoivent et soutiennent les innovations sociales. Or, l’action collective en matière de développement local doit faire face à divers obstacles, liés à la difficulté des acteurs traditionnellement en charge de la gouvernance locale à dépasser leurs routines et à se redéfinir, et à l’apparition de nouveaux acteurs dans le champ du développement local. Nos recherches interrogent les modalités de ces processus d’apprentissage collectif. Elles se centrent sur le rôle de tiers dont la fonction est de mettre les acteurs locaux en capacité de sortir de leurs routines, et de diminuer le risque perçu quant à la mise en œuvre des innovations sociales.

Efficacité

Pour s’améliorer et pour rendre des comptes, les entreprises sociales doivent mesurer leur efficacité. Deux défis majeurs y sont liés. D’une part, la définition de l’efficacité organisationnelle est controversée: elle peut se rapporter soit à l’atteinte d’objectifs, soit à la satisfaction de besoins des parties prenantes, soit à la capacité de survie de l’organisation, soit à la fluidité de la transformation de ressources en résultats, ou encore à une combinaison de ces éléments. D’autre part, l’évaluation du niveau d’efficacité des entreprises sociales est également problématique, notamment à cause du caractère souvent intangible de leurs indicateurs d’efficacité.

H. Mouchamps

L’entreprise sociale au coeur de la transition

V. Xhauflair

Constats : crises environnementale, sociale, économique et politique

Gouvernance

Nécessité d’une transition vers un développement durable qui repose sur une autre forme de production de biens et services non orientée vers la maximisation de la rentabilité financière

La gouvernance rassemble l’ensemble des mécanismes qui assurent que les actes posés par une organisation sont cohérents avec ses objectifs et que les intérêts des principales parties prenantes sont préservés. Cette question se traduit différemment dans les entreprises sociales vu que ces dernières poursuivent des objectifs différents (mission sociale ou sociétale) et qu’elles entretiennent des relations particulières avec leurs parties prenantes. Partant de ces constats, et adoptant une approche dynamique, nos recherches s’intéressent à la manière dont les entreprises sociales interagissent avec leur environnement au travers de leur gouvernance. En particulier, la gouvernance reflète-t-elle diverses réponses à des attentes externes et peut-elle être vecteur d’innovation institutionnelle ?

Piste de solution : l’entreprise sociale Organisation économique résultant d’une initiative citoyenne qui exerce une activité continue de production de biens et/ou de services et qui est caractérisée par un objectif explicite de service à la communauté ou à ses membres, une gouvernance participative et une limitation de la redistribution des bénéfices (d’après Defourny et Nyssens 2012)

Energie renouvelable Les coopératives d’énergie renouvelable proposent aux citoyens de devenir coopérateurs, c’est-à-dire co-propriétaires et usagers. Ainsi, ils profitent non seulement des bénéfices dégagés par l’activité, mais participent également aux prises de décisions. Dans cette recherche, le secteur de l’électricité est étudié de manière systémique et un accent particulier est porté sur les interactions combinées des facteurs technologiques, culturels, institutionnels et socio-politiques. Les coopératives, quant à elles, sont abordées en tant que vecteurs d’innovations à la fois sociales et technologiques pouvant contribuer à une transition énergétique vers une économie soutenable. En particulier, comment peuvent-elles faciliter l’acceptation sociale active, par les usagers, des technologies de génération distribuée à travers la modification des structures d’incitants financiers et non-financiers ?

J. Rijpens

Deux axes de recherche :

L’entreprise sociale comme vecteur de transition Les défis de gestion des entreprises sociales

T. Bauwens

Modèles d’ES dans le monde L’entrepreneuriat social est dans l’air du temps et ne cesse de se diversifier dans ses expressions organisationnelles, sectorielles, géographiques. Les acteurs de la société civile au Nord et au Sud, souvent en partenariat avec les pouvoirs publics ou des sociétés privées, découvrent des possibilités nouvelles de combiner des dynamiques entrepreneuriales et des finalités sociales. Les différentes conceptions et modèles de l’entreprise sociale sont ainsi profondément ancrés dans leurs contextes respectifs et un objectif majeur de nos recherches consiste à identifier leurs particularités. L’enjeu est de dépasser des visions simplificatrices véhiculées par des « success stories » emblématiques. Au contraire, dans chaque région du monde, les entreprises sociales tracent des voies originales vers une économie davantage plurielle.

J. Defourny, H.S. Eum, C. Dal Fior

Processus d’institutionnalisation

Gestion des ressources humaines La tension entre objectifs sociaux et économiques, les évolutions importantes des contextes légal, institutionnel et de marché, la centralité de l’humain ou encore le mouvement de professionnalisation observé dans le secteur ne sont que quelques éléments qui permettent d’illustrer la complexité et l’importance de la gestion des ressources humaines dans les entreprises sociales. Ce projet de recherche vise donc à comprendre en quoi, comment et à quelles conditions les spécificités des entreprises sociales ont un impact sur la voie qu’emprunte la professionnalisation de leur GRH. Cette professionnalisation va-t-elle consister en la simple réplique de ce qui se fait déjà ou d’autres voies sontelles envisageables et à quelles conditions ?

L‘entrepreneuriat social requiert de s’adresser à diverses parties prenantes qui ne partagent pas nécessairement les mêmes valeurs et croyances, ou logiques institutionnelles. Il est dès lors fréquent dans l’économie sociale de voir s’associer au sein d’une équipe entrepreneuriale des représentants de ces logiques distinctes (traditionnellement les logiques de marché, de bien-être social et d’action publique) afin d’obtenir les ressources et la légitimité nécessaires au lancement de l’activité ainsi qu’à sa pérennité. Nos recherches portent sur la gestion des logiques distinctes par ces équipes entrepreneuriales et sur la création d’organisations hybrides, c’est-à-dire des organisations qui embrassent plusieurs logiques simultanément.

C. Moreau

F. Dufays, B. Huybrechts

Références DEFOURNY, J. & NYSSENS, M. 2012. The EMES Approach of Social Enterprise in a Comparative Perspective. EMES Working Paper, 12-03. HUYBRECHTS, B., NICHOLLS, A. & MOUCHAMPS, H. 2012. Entrepreneuriat social : définitions, ressorts et défis. In: BAYLE, E. & DUPUIS, J.C. (eds). Management des entreprises de l’économie sociale et solidaire. De Boeck Université, 89-106. JACKSON, T. 2009. Prosperity without Growth: Economics for a Finite Planet London, Earth Scan. JÄNICKE, M. 2012. “Green growth”: From a growing eco-industry to economic sustainability. Energy Policy, 48, 13-21. MERTENS, S. (ed) 2010. La gestion des entreprises sociales, Edi.Pro. SEYFANG, G. & HAXELTINE, A. 2012. Growing Grassroots Innovations: Exploring the Role of Community-Based Initiatives in Governing Sustainable Energy Transitions. Environment and Planning C: Government and Policy, 30(3), 381-400 VICTOR, P. A. & ROSENBLUTH, G. 2007. Managing without growth. Ecological Economics, 61, 492-504.

Contact Caroline Lovens & Sophie Adam Centre d’Economie Sociale, HEC-ULg www.ces.ulg.ac.be


Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

Responsabilité
sociétale
du
dirigeant
et
innovation
:
 approche
de
leur
complémentarité
dans
un
contexte
de
 PME
 Perrine
Ferauge
–
Faculté
Warocqué
des
Sciences
Economiques
et
de
Gestion
–
Université
de
Mons
 A
 l’heure
 actuelle,
 le
 développement
 durable
 (DD)
 constitue
 plus
 qu’une
 simple
 mode
 et
 est
 devenu
 progressivement
 une
 réalité
 incontournable.
 Le
 monde
 des
 entreprises
 s’est
 sensibilisé,
 lui
 aussi,
 au
 DD.
 Les
 entreprises,
 partout
 dans
 le
 monde,
ont
pris
conscience
qu’il
est
en
effet
possible
de
gérer
 une
entreprise
de
manière
durable,
en
privilégiant
les
intérêts
 de
long
terme.
 
 Toutefois,
 on
 ne
 retrouve
 bien
 sûr
 pas
 le
 même
 engagement
 dans
 toutes
 les
 entreprises.
 Un
 des
 facteurs
 qui
 peut
 justifier
 les
 différences
 d’engagement
 responsable
 des
 firmes
 est
 sans
 doute
 lié
 à
 leur
 taille.
 Même
 si
 une
 relation
 positive
 entre
 la
 taille
des
firmes
et
leur
engagement
dans
des
activités
de
RSE
a
 parfois
 pu
 être
 mise
 en
 avant,
 des
 études
 montrent
 que
 la
 moitié
 des
 PME
 européennes
 se
 sont
 investies
 dans
 une
 ou
 plusieurs
 activités
 durables
 (Lapointe
 et
 Gendron,
 2004
 ;
 CE,
 2002).
 De
 nombreux
auteurs
regrettent
toutefois,
malgré
leur
présence
importante,
la
faiblesse
du
nombre
de
 recherches
sur
la
RSE
en
PME
(Lapointe,
2006
;
Paradas,
2008).
 
 Cette
 recherche
 qualitative
 exploratoire
 cherche
 donc
 à
 s’inscrire
 plus
 formellement
 dans
 les
 réflexions
quant
au
rôle
effectif
joué
par
les
PME
wallonnes
dans
la
prise
en
compte
des
enjeux
du
 DD
et
quant
à
leur
propension
à
intégrer
une
responsabilisation
sociétale
(RSE).
 
 En
privilégiant
d’analyser
la
RSE
dans
un
contexte
de
PME,
on
se
devait
ainsi
de
prendre
en
compte
 les
spécificités
des
entreprises
de
petite
taille
(Torrès,
2007),
qui
les
distinguent
de
la
gestion
des
plus
 grandes
firmes.
Une
des
spécificités
majeures
des
PME
est
le
rôle
central
du
dirigeants
au
sein
de
la
 firme
(Julien
et
Marchesnay,
1988
;
Jenkins,
2006).
Les
convictions
personnelles
du
dirigeant
peuvent
 ainsi
 influencer
 le
 développement
 de
 l’entreprise
 et
 par
 conséquent
 son
 engagement
 dans
 une
 démarche
 de
 RSE
 (Marchesnay,
 2004
;
 Paradas,
 2008).
 Il
 nous
 semble
 par
 conséquent,
 au
 vu
 de
 la
 littérature
dominante
sur
ce
thème,
opportun
de
tenter
d’évaluer
plus
rigoureusement
l’implication
 du
 dirigeant
 et
 ses
 intentions
 quant
 à
 une
 démarche
 RSE
 au
 niveau
 des
 trois
 piliers
 (environnemental,
 social
 et
 économique).
 Nous
 tentons
 également
 de
 comprendre
 comment
 s’articule
l’investissement
durable
de
l’entreprise
au
sein
des
trois
piliers.
 
 En
 outre,
 certains
 auteurs
 se
 sont
 intéressés
 à
 la
 relation
 potentielle
 qui
 peut
 lier
 la
 RSE
 et
 l’innovation
(Le
Bas
et
Poussing,
2010
;
Labelle,
2008).Toutefois,
cette
relation
a
très
peu
été
étudiée
 dans
le
champ
des
PME
(Temri,
2008).
Ainsi,
pour
Little
(2006),
les
initiatives
de
RSE
peuvent
mener
à
 la
mise
en
œuvre
de
processus
d’innovation
qui
répondent
à
des
besoins
sociaux,
environnementaux
 et
économiques.
L’objectif
de
cette
recherche
est
donc
aussi
d’analyser
les
conditions
dans
lesquelles
 l’innovation
peut
favoriser
et
promouvoir
la
RSE.
En
effet,
utiliser
l’innovation
au
service
de
la
RSE
est
 un
 défi
 complexe,
 qui
 connecte
 les
 concepts
 d’innovation
 et
 de
 DD
 présentant
 tous
 deux
 un
 caractère
multidimensionnel.
 HERA
–
Higher
Education
&
Research
Awards
for
Future
Generations
—
http://www.fgf.be/hera

37


Responsabilité sociétale du dirigeant et innovation: approche de leur complémentarité dans un contexte de PME Problématique et questions de recherche

 Recherche qualitative exploratoire cherchant à s’inscrire plus formellement dans les réflexions quant au rôle effectif joué par les PME wallonnes dans la prise en compte des enjeux du développement durable et quant à leur propension à intégrer une responsabilisation sociétale (RSE).  Prise en compte des spécificités des entreprises de petite taille (Torrès, 2007), qui les distinguent de la gestion des plus grandes firmes: une des spécificités majeures des PME est le rôle central du dirigeants au sein de la firme (Julien et Marchesnay, 1988 ; Jenkins, 2006).  Convictions personnelles du dirigeant: influence sur le développement de l’entreprise et par conséquent sur son engagement dans une démarche de RSE (Marchesnay, 2004; Paradas, 2008).  Evaluation plus rigoureuse de l’implication du dirigeant et de ses intentions quant à une démarche RSE au niveau des trois piliers (environnemental, social et économique) et de l’articulation de l’investissement durable de l’entreprise au sein des trois piliers.  Relation potentielle de la RSE et de l’innovation peu étudiée dans le champ des PME (Little, 2006; Temri, 2008) .  Recherche exploratoire: trois axes de questionnement  Quelles sont les intentions qui poussent le dirigeant d’une PME à s’investir dans la responsabilité sociétale de son entreprise et les actions mises en œuvre à cette fin ?  De quelle manière les dirigeants considèrent ces trois piliers ?  Quel est le rôle et la place de l’innovation dans le processus de responsabilisation des PME concernées ?

Méthodologie

Dirigeant volontaire

Convictions éthiques

Spécificité de la PME : rôle central du ou des dirigeants au sein de la firme (Julien et Marchesnay, 1998; Torrès, 2000, …)

Motivation

 Proximité hiérarchique - prise de décision centralisée au niveau du chef d’entreprise - prise de décision influencée par les valeurs personnelles des dirigeants  Responsabilité sociétale des PME conduite par des dirigeants volontaires: aller volontairement au-delà des exigences imposées par la loi (Spence, 2007)

Culture du travail

Attitudes du dirigeant envers un comportement responsable

Convictions religieuses

Identification des variables déterminant l’intention responsable précédant la mise en œuvre de l’action durable

Conséquences positives attendues

Image publique positive attendue

 Théorie du comportement planifié trois ensembles de variables permettant d’expliquer l’intention responsable d’un dirigeant de PME (Ajzen, 1991)

Actions réalisées

Normes subjectives

o Attitudes responsables o Normes subjectives o Contrôle comportemental perçu

Pressions des parties prenantes externes

Communication active

Aptitudes acquises pendant des expériences passées ou par des formations

 Entretien semi-directif auprès de chaque dirigeant participant à l’enquête sur base d’un guide d’entretien.

Hiérarchisation des trois piliers de la RSE

Trois rentabilités (sociale, environnementale et économique) doivent être intégrées ensemble aux activités de l’entreprise (Capron et Quairel-Lanoizelée, 2007; Dion et Wolff, 2008,

Disponibilité des ressources

…)

Implication dans des réseaux

o « Etre durable nécessite de prôner un monde vivable en respectant une planète viable et en entretenant des relations équitables » (Capron et Quairel-Lanoizelée, 2007)

Compétences à innover et/ou technologiques

Orientation entrepreneuriale

 Difficulté d’identifier en Wallonie des PME investies dans une démarche RSE: après avoir rencontré plusieurs acteurs économiques en lien direct avec le monde des PME wallonnes, nous avons pu mettre en lumière un canal d’identification de PME responsables. En effet, différents acteurs économiques organisent l’attribution de récompenses (de prix) dans le domaine de la RSE pour mettre à l’honneur certaines entreprises wallonnes pour leur engagement durable. Ainsi, notre échantillon est constitué de sept PME qui se sont toutes distinguées par une récompense externe pour leur implication durable.

 Analyse des données par analyse de contenu thématique (facilitée par l’utilisation du logiciel Nvivo).

 Modèle ouvert  Orientation entrepreneuriale (Kuhndt et al., 2004)

Intention du dirigeant d’une PME de s’investir dans un comportement responsable

Pressions des parties prenantes internes

Perception du contrôle

 Recherche qualitative de type exploratoire qui nous permettra de mieux comprendre la démarche de RSE des PME , qui commence à se développer en Wallonie.

 Introduction d’une hiérarchisation dans la manière et l’ordre d’intégrer les piliers de la RSE

Pro-activité

1991, …)

Prise de risque

(Wu et al., 2008; Carroll,

 Objectif premier: satisfaire les intérêts financiers  Pilier économique précède les deux autres piliers

Innovante ou pas à des fins économiques PME

Stratégies innovantes des PME responsables RSE

Pilier env.

PME Innovante

 L’innovation et la RSE  deux enjeux contemporains qui se posent aux entrepreneurs (Labelle, 2008) Dirigeant Volontaire

Pilier social

Entreprise volontaire

Pilier social

Pilier

Pilier économique

Université de Mons

 Manque de compréhension sur la façon dont les initiatives de RSE peuvent reposer sur des processus d’innovation  Intérêt de mieux comprendre le lien entre l’innovation et la RSE (leur complémentarité)

o Est-ce l’innovation qui amène la RSE ? C'est-à-dire, étaient-elles, à la base, des entreprises déjà innovantes qui ont utilisé cet avantage pour se lancer dans le développement durable ? o Ou au contraire, est-ce l’engagement sociétal qui entraine un processus d’innovation ? Deviennent-elles alors innovantes dans l’optique d’atteindre leurs objectifs de durabilité ?

 Poursuite des objectifs durables par la mise en place d’activités d’innovation  Complémentarité RSE – Innovation Stratégie innovante

social

TCP + OE

Pilier env.

Poursuite des objectifs durables par l’innovation

Le DD crée des opportunités d’innover

 Identification de deux trajectoires pas nécessairement exclusives :  Quelle que soit la ou les trajectoire(s) suivie(s), on retrouve des PME mettant en œuvre de façon complémentaire des activités d’innovation et une démarche de RSE et dont la finalité est de devenir des entreprises sociétalement responsabilisées

Perrine FERAUGE Service d’Analyse microéconomique


Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

Sustainable
Product
Service
Systems:
consumer
usage
 intentions
and
impact
on
well‐being
 Simon
Hazée
–
Marketing
–
HEC‐Ecole
de
Gestion
de
l’Université
de
Liège
 Sustainability
 is
 a
 difficult
 challenge
 that
 requires
 fundamental
 changes
 in
 marketing
 theory
 and
 practices
 (Kotler,
 2011).
 Marketers
 urgently
 need
 to
 understand
 consumers’
 behaviour
 and
 help
 them
 change
 and
 behave
 in
 a
 more
 sustainable
 way
 while
 giving
 companies
 the
 opportunity
 to
 improve
 their
 offering
and
meet
their
social
responsibilities.
One
solution
that
 would
 be
 able
 to
 decouple
 wealth
 creation
 from
 resources
 consumption
 is
 Product
 Service
 Systems
 (PSS)
 (Beuren
 et
 al.,
 2013).
 PSS
 are
 defined
 as
 a
 “marketable
 set
 of
 products
 and
 services
capable
of
jointly
fulfilling
a
user’s
need”
(Goedkoop
et
 al.,
 1999,
 p.18).
 It
 implies
 a
 transition
 from
 a
 product‐
 (e.g.,
 selling
cars)
to
a
service‐oriented
logic
(e.g.,
selling
kilometers).
 Consequently,
there
is
no
transfer
of
ownership
anymore.
Even
 though
 “non‐ownership
 modes
 of
 consumption
 have
 great
 potential
 to
 stimulate
 new
 approaches
 to
 both
 research
 and
 practice”
 (Moeller
 &
 Wittkoswsky,
 2010,
 p.177),
 consumer
 research
 in
 alternative
 modes
 of
 consumption
 is
 limited
 (Bardhi
 &
 Eckhardt,
 2012).
 Indeed,
 research
 on
 PSS
 has
 so
 far
 mainly
 focused
 on
 its
 technical
 and
 economic
 arguments
 at
 the
 expense
of
its
behavioral
and
social
aspects
(Ostrom
et
al.,
2010).
Consequently,
many
gaps
still
exist
in
 the
research
literature
regarding
the
nature
of
non‐ownership
consumption,
customer
perceptions,
and
 usage
intentions.
In
order
to
close
those
gaps,
the
first
conceptual
paper
aims
to:
(a)
review
the
literature
 using
a
transdisciplinary
approach
–
i.e.,
functional
economy
(economy),
product
service
systems
(supply
 chain),
 access‐based
 consumption
 (marketing)
 –,
 and
 (b)
 develop
 hypotheses
 related
 to
 the
 intention
 determinants
 (e.g.,
 convenience)
 based
 on
 (a)
 as
 well
 as
 on
 a
 qualitative
 study.
 Indeed,
 given
 that
 this
 topic
 received
 little
 attention
 in
 marketing,
 an
 exploratory
 qualitative
 study
 is
 undertaken
 to
 identify
 potential
determinants.
 Following
 the
 conceptual
 model
 developed
 in
 the
 first
 part
 of
 the
 research
 project,
 we
 assess
 several
 classic
 frameworks
 created
 in
 an
 attempt
 to
 understand
 consumer
 behavior.
 These
 theories
 are
 mainly
 based
 on
 the
 assumption
 that
 consumers
 make
 rational
 decisions.
 However,
 consumers
 also
 make
 emotional
decisions.
Studying
emotional
reactions
is
highly
relevant
for
predicting
behavioral
intentions
 and
continuance
sustainable
behavior
(Moons
&
De
Pelsmacker,
2012).
PSS
usage
intentions
could
thus
be
 increased
 by
 taking
 into
 account
 consumers’
 emotional
 experience
 (e.g.,
 individuals
 could
 anticipate
 negative
emotions
resulting
from
the
absence
of
ownership).
This
second
paper
aims
to
empirically
test
 the
 hypotheses
 related
 to
 the
 potential
 intention
 determinants
 identified
 in
 the
 first
 paper
 as
 well
 as
 those
used
in
classic
behavioral
theories
along
with
emotions.
 Regarding
the
social
dimension,
materialism
is
considered
as
a
fundamental
lens
for
studying
consumer
 welfare
 (Burroughs
 &
 Rindfleisch,
 2011);
 especially
 since
 literature
 shows
 its
 negative
 impacts
 on
 perceived
well‐being,
life
satisfaction,
sustainability,
and
a
negative
relationship
with
self‐transcendence
 (i.e.,
 other‐oriented
 values).
 Many
 authors
 propose
 dematerialization
 as
 a
 solution
 to
 the
 material
 trap
 and
associate
dematerialization
with
PSS.
The
third
research
question
thus
concerns
the
impact
of
PSS
on
 consumer
well‐being.
 As
 a
 summary,
 we
 (a)
 review,
 analyze
 and
 summarize
 the
 literature
 with
 an
 emphasis
 on
 its
 behavioral
 and
 social
 impacts
 by
 opting
 for
 a
 marketing
 perspective,
 (b)
 empirically
 study
 the
 PSS
 usage
 intention
 based
 on
 the
 hypotheses
 generated
 in
 (a),
 and
 (c)
 drawing
 on
 new
 Transformative
 Service
 Research
 by
 examining
the
relationship
between
PSS,
individual
values,
and
consumer
well‐being.
 HERA
–
Higher
Education
&
Research
Awards
for
Future
Generations
—
http://www.fgf.be/hera

39



Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

Ecosystème
estuarien
et
système
économique
régional
:
 faisabilité
d’une
intégration
par
modélisation
Input‐Output.
 Application
au
cas
de
l'habitat
halieutique
dans
l’estuaire
de
 la
Seine
 Mateo
Cordier
–
CEARC
–
Université
de
Versailles
Saint‐Quentin‐en‐Yvelines
 Depuis
 le
 début
 de
 la
 révolution
 industrielle
 en
 France,
 l’estuaire
 de
 la
 Seine
 a
 subi
 des
 pertes
 d’habitats
 naturels
 considérables.
 Plus
 d’un
 tiers
 des
 surfaces
 de
 nourriceries
 de
 poissons
 a
 été
 détruit
 par
 la
 construction
 d’infrastructures
 portuaires
 et
 du
 Pont
 de
 Normandie.
 Dans
 un
 contexte
 où
 le
 renouvellement
des
stocks
européens
de
poissons
marins
n’est
 plus
 garanti
 pour
 plusieurs
 espèces,
 cette
 évolution
 est
 relativement
 inquiétante.
 Une
 question
 essentielle
 se
 pose
 alors.
 Est‐il
 possible
 de
 restaurer
 les
 surfaces
 de
 nourriceries
 perdues
étant
 donné
 les
 coûts
 particulièrement
 élevés
 d’une
 telle
 mesure
 (174
 millions
 d’euros
 par
 km2
 de
 nourriceries
 subtidales
 peu
 profondes)
?
 Le
 modèle
 input‐output
 «
ECO
»
 développé
 dans
 cette
 étude
 suggère
 qu’il
 serait
 en
 tout
 cas
 possible
 de
 restaurer
 le
 quart
 des
 nourriceries
 sableuses
 à
 haute
 capacité
 d’accueil
 perdues
 entre
 1834
 et
 2004.
 Cela
 représenterait
 une
 surface
 totale
 de
 24
 km2.
 L’impact
 écologique
est
conséquent
puisque
la
mesure
de
restauration
semble
pouvoir
augmenter
de
15%
à
 23%
 la
 biomasse
 de
 soles
 produite
 dans
 l’estuaire
 par
 rapport
 à
 une
 situation
 sans
 mesure
 de
 restauration.
Quant
à
l’impact
macroéconomique,
l’effet
des
coûts
de
restauration
sur
la
diminution
 du
PIB
régional,
de
l’emploi
et
des
bénéfices
totaux
des
entreprises
de
la
région
ne
dépasse
pas
0,5%
 par
 rapport
 à
 une
 situation
 sans
 mesure
 de
 restauration.
 Par
 contre,
 si
 l’on
 décortique
 l’effet
 des
 coûts
à
l’échelle
sectorielle,
trois
secteurs
sont
particulièrement
touchés
:
les
ports,
les
mines,
ainsi
 que
 les
 producteurs
 de
 charbon
 et
 de
 pétrole
 raffiné.
 Cela
 suggère
 que
 le
 problème
 des
 coûts
 de
 restauration
 élevés
 peut
 être
 envisagé
 comme
 une
 question
 d’allocation
 des
 coûts
 entre
 secteurs
 plutôt
 que
 comme
 un
 problème
 en
 soi.
 Autrement
 dit,
 la
 question
 n’est
 pas
 comment
 payer
mais
 plutôt
qui
va
payer.
 
 Néanmoins,
ces
résultats
économiques
doivent
être
considérés
comme
des
valeurs
plancher.
Si
tous
 les
coûts
de
restauration
des
nourriceries
ont
pu
être
inclus
dans
le
modèle,
une
partie
des
services
 écosystémiques
 et
 leurs
 bénéfices
 n’ont
 pas
 pu
 être
 évalués
 en
 raison
 de
 l’absence
 de
 données
 appropriées.
 En
 attendant
 le
 développement
 des
 données
 nécessaires
 à
 l’intégration
 de
 services
 écosystémiques
supplémentaires
dans
le
modèle
ECO,
l’incertitude
sur
l’interdépendance
entre
ces
 services
et
le
système
économique
est
à
son
comble.
Il
en
résulte
qu’une
certaine
part
de
jugement
 individuel
et
de
bon
sens
constituent
les
seuls
outils
d’aide
à
la
décision
disponibles.
En
conséquence,
 il
est
important
que
les
points
de
vue
divergents
des
différents
groupes
d’acteurs
et
leurs
jugements
 de
valeur
soient
inclus
de
manière
transparente
au
sein
de
processus
de
décision
participatifs
par
le
 biais
d’une
évaluation
multicritère.
Le
modèle
ECO
illustre
de
manière
encourageante
la
capacité
des
 modèles
 input‐output
 à
 contribuer
 aux
 processus
 de
 décision
 participatifs.
 Cela
 devrait
 faciliter
 l’émergence
de
compromis
ainsi
que
la
résolution
des
conflits
d’usages
des
services
écosystémiques.

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41


ESTUARINE ECOSYSTEM AND REGIONAL ECONOMIC SYSTEM : FEASIBILITY OF INTEGRATION BY INPUT-OUTPUT MODELING Application in the case of the fish habitat of the Seine estuary PhD by Mateo CORDIER

OBJECTIVE

CONTEXT

AND THE ECONOMIC SYSTEM USED TO

In Figure 1, exchanges between firms as well as between firms and households are simulated with an Input-Output model based on Supply and Use tables. These tables are a representation of the economy that records the way industries both trade with one another and produce for final consumption and investments.

TABLE 1. A BUNDANCE INDEX OF SOLE JUVENILES ESTUARY IN 2004 (R OCHETTE ET AL ., 2010) : Nursery Bathymetry Sediments surface (m) (km2) b Gravels Gravels Sand Sand Silt Silt

Total

Juvenile density index at age 0 (individuals/km2)

c 6.40 2.70 108.24 34.33 41.66 3.06

d 31.06 4.42 50.62 7.31 68.82 11.41 45.02 (mean)

196.38

RESULTS :

0 (< 1

8842.03

IMPACTS OF THE RESTORATION OF

F IGURE 3. E NVIRONMENTAL

101

120.6 118.5

116 114 112

Surfaceof of Surface nursery nurseryareas area >45 (km2) (sole density >45 juveniles/km2 juveniles/km2) (km2)

Regional contribution to the total stock of sole (tonnes)

110 108 106 104 102

100

2015 (Scenario with restoration costs paid by harbors and shared between sectors)

99.7

99.5

99.6

ESTUARY BETWEEN

Forecast

Observed data

(BAU scenario)

140 130 120 110

years

100

* Have been considered in Figure 2 only high density nurseries, i.e. estuarine areas with a density of sole juveniles (< 1 year) higher than the estuary average (i.e. > 45 juveniles/km2).

F IGURE 5. ECONOMIC

Gross Regional Product (Regional GDP) Total gross salary

95 94 93

90

S EINE

150

99.7 99.6 99.6

96

91

2004

160

97

98

AND

IMPACT AT THE SECTOR LEVEL

130

98

92

1834

170

IMPACT

99

100

OF THE TOTAL NURSERY * AREA IN THE

180

102

Base 100 = BAU (Million â‚Ź2007)

Base 100 = BAU (km2 and tonnes)

118

F IGURE 2. E VOLUTION

190

24.38 km2 OF SHALLOW SUBTIDAL NURSERIES (1m depth; 174 million â‚Ź2007/km2)

F IGURE 4. M ACROECONOMIC

IMPACT

124 120

S EINE

Table 1 shows the data base (aggregated version) used to simulate the interaction between nursery areas and the stock of sole in the estuary (equations exogenous to the Input-Output matrices).

đ?‘¨đ?‘¨đ?’•đ?’•đ?&#x;Žđ?&#x;Ž Juvenile abundance index (number of individuals) column c x d 198.78 11.95 5478.44 251.02 2866.89 34.96

126 122

YEAR ) IN NURSERY AREAS IN THE

Nursery habitats have been continually destroyed since 1834 by the construction of dykes and harbour extensions for maritime transport, and by the Normandy bridge.

Total gross operating surplus (benefits) 2015 (Restoration costs paid by harbors)

2015 (Restoration costs shared between sectors)

Gross operating surplus (Million â‚Ź2007) Base 100 = BAU

a <-3[;8[ [8;20] <-3[;8[ [8;20] <-3[;8[ [8;20]

AT AGE

Picture: Grand Port Maritime du Havre (2007)

F IGURE 1. S CHEME OF THE INTERACTIONS BETWEEN THE ECOSYSTEM BUILD THE I NPUT -O UTPUT ECOLOGICAL – ECONOMIC MODEL :

Nurseries (km2)

METHOD: MODELING OF ECOSYSTEM–ECONOMY INTERACTIONS

Picture: Cuvilliez et al. (2008)

We develop an integrated Input-Output model to assess environmental and economic impacts of the restoration of 25% of sand-flat nurseries (fish habitats) with high sole density lost in the Seine estuary between 1834 and 2004. Two scenarios are tested: i) one with restoration costs taken in charge by direct responsibles of nursery destruction (harbors) and ii) a second one with costs shared between sectors prorated to the amount of commodities (mainly fossil fuels) transported by boat (water transport infrastructures are one of the main causes of nursery destructions). Two ecosystem services are considered in the model: 1) life support service ensured by nursery habitats for juveniles of Solea solea (common sole) ; 2) fish resources available for human consumption (Solea solea).

120 110

100.2

100.8 110.1 95.6

110.1 100.0

90.1

Fishing

100 90

Harbors

80 70

56.8

55.4 Mining

60 50 40

Manufact. coke, refined petrol., nuclear fuels

30 20 10 0

-10.4

Construction

-10 -20

2015 (Restoration costs paid by 2015 (Restoration costs shared harbors) between sectors)

Our results show that the restoration of a total of 24.38 km2 of subtidal nursery areas over the period 2004-2015 would result in a stock of sole in 2015 that exceeds the “Business As Usualâ€? scenario (without restoration measures) by 18.5% (Figure 3). In spite of high restoration costs, the negative macro-economic impacts are very low (Figure 4). For instance, the Gross Regional Product reaches for both restoration scenarios 99.7% of the level that would be achieved in the BAU scenario. However, at the sector level (Figure 5), three economic sectors appear to be particularly sensitive to the nursery restoration measure that fulfills the polluter-pay principle. Indeed, when only direct responsible sectors of nursery destructions (harbors) take in charge restoration costs, their gross operating surplus (benefits) reaches 56.8% of the BAU value. In a more fair allocation, in which costs are shared between direct and indirect responsible sectors (harbors but also primary and secondary sectors that transport commodities by boat), the gross operating surplus (GOS) of harbors rises to 90.1% of the BAU value. However, in return, the mining sector GOS falls to -10.4% and the GOS of the sector of manufactures of coke, refined petroleum‌ falls to 55.4% of the BAU value.

CONCLUSIONS The results show that a large nursery restoration program generates significant negative economic impacts at the sector level but only a slight negative impact at the macro-economic one. This suggests that the restoration costs can be seen more as a problem of cost allocation than as a problem per se. In addition only 2 ecosystem services have been quantified. Yet, it is likely that the model would have given a positive macroeconomic impact if the 5 other ecosystem services related to nurseries had also been quantified: 1) provisionning of 8 commercial fish species other than sole; 2) supporting services for these species (formation of nursery habitats); 3) regulation of flood impact; 4) recreational fishing; 5) water quality regulation


Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

Agroécologie
et
production
fruitière
:
une
recherche
 participative
et
transfrontalière
 Laurent
 Jamar
 et
 Marc
 Lateur
 –
 Centre
 Wallon
 de
 Recherches
 Agronomiques
 Alain
 Delebecq
 –
 Groupement
 des
 Agriculteurs
 Biologiques
 de
 Nord‐Pas
 de
 Calais
 Sandrine
 Oste
 –
 Fédération
 Régionale
 de
 Défense
 contre
 les
 Organismes
 Nuisibles
 Bernadette
Thiran
–
Centre
Pilote
Bio
de
Wallonie
 Si
 la
 production
 de
 fruits
 biologiques
 est
 aujourd’hui
 reconnue
 comme
 partie
 prenante
 d’une
 démarche
 de
 développement
 durable
 et
 si
 elle
 est
 l’objet
 d’une
 demande
 des
 consommateurs
 en
 augmentation
 constante,
 sa
 mise
 en
 pratique
 ne
 va
 pas
 de
 soi.
 Les
 arboriculteurs
biologiques
sont,
chaque
jour,
confrontés
à
 des
 questions
 sur
 la
 manière
 de
 maintenir
 un
 état
 sanitaire
 de
 leurs
 vergers
 dans
 le
 respect
 du
 cahier
 des
 charges
 européen
 de
 l’agriculture
 biologique.
 En
 arboriculture
 conventionnelle
 et
 intégrée,
 pour
 pallier
 à
 ces
 difficultés,
 c’est
 une
 moyenne
 de
 quarante
 traitements
 phytosanitaires
 par
 an,
 à
 base
 de
 produits
 chimiques
de
synthèse,
qui
est
communément
appliquée.
 Comment
 donc
 remédier
 à
 cet
 état
 de
 fait
?
 Pour
 se
 développer
 et
 être
 économiquement
 rentable,
 l’agriculture
 biologique
 doit
 s’appuyer
 sur
 toutes
 les
 techniques
de
production
les
plus
modernes,
à
la
fois
innovantes
et
respectueuses
de
l’environnement.

 Un
projet
de
recherche
participatif
et
transfrontalier
rassemblant
quatre
partenaires
clés
du
secteur
aux
 compétences
 complémentaires
 (CRA‐W,
 le
 Centre
 Wallon
 de
 Recherches
 Agronomiques,
 le
 GABNOR,
 Groupement
 des
 Agriculteurs
 Biologiques
 du
 Nord‐Pas
 de
 Calais,
 la
 FREDON
 Nord‐Pas
 de
 Calais,
 Fédération
 Régionale
 de
 Défense
 contre
 les
 Organismes
 Nuisibles,
 et
 le
 CPBio,
 Centre
 Pilote
 Bio
 de
 Wallonie),
 réunissent
 et
 mutualisent
 leurs
 compétences
 depuis
 cinq
 ans
 au
 sein
 d’un
 programme
 de
 recherche
intitulé
TransBioFruit.
A
travers
ce
programme,
c’est
toute
la
filière
fruit,
depuis
le
producteur
 et
 le
 conseiller
 technique
 jusqu’au
 consommateur
 en
 passant
 par
 le
 secteur
 de
 la
 distribution
 qui
 est
 impliquée,
qui
est
dynamisée,
et
qui
réfléchis
de
concert
à
des
solutions.
Finalement
un
programme
qui
 va
jusqu’à
créer
un
vrai
dialogue
entre
les
praticiens
et
la
société
civile.
 Les
 expérimentations
 engagées
 sont
 innovantes
 et
 basées
 sur
 une
 approche
 poussée
 de
 l’agroécologie
 comme
pratique
scientifique
spécifique.
Elles
ont
lieu
dans
un
verger
expérimental
du
CRA‐W
à
Gembloux
 ainsi
que
chez
des
producteurs
professionnels
du
bassin
transfrontalier
Franco‐Wallon
et
concernent
à
la
 fois
la
gestion
du
sol,
la
fertilisation,
la
conduite
des
arbres,
le
choix
variétal,
la
protection
contre
les
bio‐ agresseurs,
 les
 méthodes
 de
 conservation
 des
 fruits,
 le
 mode
 de
 commercialisation.
 Le
 verger
 expérimental
mis
en
place
à
Gembloux
est
donc
conçu
pour
optimiser
la
biodiversité
fonctionnelle
et
les
 processus
naturels
de
régulation
agroécologique
afin
de
recourir
à
un
minimum
de
traitements.
 En
 résumé,
 un
 exemple
 dynamique
 d’une
 collaboration
 multidisciplinaire
 aux
 compétences
 multiples
 et
 d’une
 recherche
 participative
 qui
 valorise
 ses
 résultats
 au
 travers
 de
 journées
 de
 rencontres
 et
 de
 formations,
 de
 visites
 et
 de
 démonstration,
 d’organisation
 de
 colloques
 et
 enfin
 de
 publications
 scientifiques
et
de
vulgarisation.
Aussi,
une
démarche
qui
se
situe
dans
un
débat
plus
large
sur
l’iniquité
et
 la
 non‐durabilité
 actuelle
 de
 nos
 systèmes
 agroalimentaire
 ainsi
 que
 la
 nécessité
 d’expliciter
 les
 choix
 à
 faire
pour
l’avenir.
 La
 perspective
 de
 ce
 travail
 de
 recherche
 vise
 l’application
 de
 l’écologie,
 à
 l’étude,
 la
 conception
 et
 la
 gestion
du
système
agroalimentaire
‘fruit’
dans
son
ensemble,
incluant
une
pratique
interdisciplinaire
qui
 implique
 une
 redéfinition
 des
 frontières
 scientifiques
 et
 sociales,
 ce
 qui
 constitue
 un
 défi
 intellectuel
 majeur
pour
la
recherche
en
agronomie,
en
écologie
et
en
sciences
sociales.
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43


Agroécologie et production fruitière : une recherche participative et transfrontalière L. Jamar 1, A. Delebecq 2, S. Oste 3, B. Thiran 4 et M. Lateur 1

1 Centre Wallon de Recherches Agronomiques, Gembloux, www.cra.wallonie.be Groupement des Agriculteurs Biologiques de Nord-Pas de Calais, www.gabnor.be 3 Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles, www.fredon-ndpc.com 4 Centre Pilote Bio de Wallonie, www.cebio.be 1

2

Un Projet INTERREG ‘Nord de la France – Wallonie’ qui réunit quatre partenaires clés du secteur aux compétences scientifiques complémentaires, un exemple dynamique d’une collaboration multidisciplinaire aux capacités multiples et d’une recherche participative. Une démarche qui se situe dans un débat plus large sur l’iniquité et la non-durabilité actuelle de nos systèmes agroalimentaire. Les Objectifs sont de dynamiser et valoriser les compétences, les expériences et les innovations répondant aux problématiques de l’arboriculture biologique. Les expérimentations ont lieu dans un verger expérimental du CRA-W à Gembloux ainsi que chez des producteurs professionnels du bassin transfrontalier.

Promouvoir les processus et services écologiques

Créer des agroécosystèmes équilibrés

Construire des dispositifs de recherche participatifs

Favoriser la biodiversité des espèces et variétés

Eviter les pertes de ressources naturelles et énergétiques

Garantir un sol vivant et fonctionnel

Augmenter l’autonomie des agriculteurs

Créer des connaissances et des capacités collectives d’adaptation Permettre le recyclage de la biomasse

Valoriser la diversité des savoirs à prendre en compte

Les résultats sont valorisés au travers de journées d’étude, de formation, de visite et de démonstration, d’organisation de colloques et enfin de publications scientifiques et de vulgarisation. En conclusion, l’importance des rendements et la qualité des productions montrent tout le potentiel de l’approche agroécologique telle qu’elle a été expérimentée. Toutefois des blocages à son développement subsistent sur l’ensemble de la filière. La perspective est d’en comprendre les raisons par le biais de recherches interdisciplinaires. Le projet TransBioFruit est réalisé dans le cadre du programme Interreg IV France-Wallonie-Vlaanderen, avec le soutien du FEDER, du Conseil Régional Nord Pas-de-Calais, du Conseil Général du Nord, du Conseil Général du Pas-de-Calais et de la Région Wallonne.

  

HERA : Quelles approches transversales pour intégrer le développement durable dans la recherche ? Bruxelles, 30 avril 2013


Quelles
 approches
 transversales
 pour
 intégrer
 le
 développement
 durable
 dans
 la
recherche
?
 Poster
Session
2013

Sonder
le
facteur
humain
dans
l'innovation
agro‐écologique:
 formalisation
méthodologique
sur
base
d’études
de
cas
 sélectionnées
en
Belgique
 Marjolein
Visser,
Julie
Flament,
Line
Louah,
Lola
Richelle
et
Charles
De
Cannière
–
Service
d’Ecologie
 du
 Paysage
 et
 des
 Systèmes
 de
 Production
 Végétale,
 Ecole
 Interfacultaire
 de
 Bioingénieurs
 –
 Université
Libre
de
Bruxelles
 L’agro‐écologie
 est
 une
 transdiscipline
 émergente
 que
 l’on
 peut
 définir
 comme
 l’écologie
 de
 nos
 “food
 systems”.
 La
 transition
 de
 nos
 systèmes
 alimentaires
 (mal
traduit
de
“food
systems”)
vers
plus
de
durabilité
 nécessite
 de
 l’innovation
 à
 grande
 échelle.
 S’il
 on
 considère
 l’innovation
 comme
 un
 processus
 socio‐ technique,
 et
 non
 pas
 comme
 un
 produit
 final
 de
 la
 science
et
des
technologies
à
transférer
aux
utilisateurs
 finaux,
 le
 facteur
 humain
 devient
 prépondérant.
 Cependant
 l’écologie
 humaine
 est
 rarement
 prise
 en
 compte
 dans
 la
 recherche
 liée
 aux
 systèmes
 alimentaires,
 malgré
 le
 fait
 que
 les
 humains
 en
 constituent
 clairement
 l’espèce
 “clé
 de
 voûte”.
 Cette
 lacune
 s’explique
 en
 partie
 par
 le
 manque
 de
 formatage
 méthodologique
 des
 agronomes
 et
 des
 écologues
 désireux
 de
 comprendre
 les
 barrières
 sociétales
à
l’innovation
et
comment
les
surmonter.
Ce
projet
de
recherche,
de
plusieurs
doctorants
 au
sein
de
la
même
unité
de
recherche,
vise
à
combler
cette
lacune.
 Nous
 partons
 d’études
 de
 cas
 situés
 en
 amont
 des
 systèmes
 alimentaires.
 Nos
 interlocuteurs
 sont
 des
agriculteurs
et
leurs
entourages
socio‐professionnels.
L’étude
se
base
sur
des
échanges
avec
des
 réseaux
 d’acteurs
 associés
 à
 des
 innovations
 agro‐écologiques
 disposant
 clairement
 d’un
 potentiel
 d’extrapolation.
 Les
 méthodologies
 préférées
 sont
 sélectionnées
 pour
 favoriser
 la
 communication
 sur
 ces
 innovations
 entre
 les
 décideurs
 des
 différents
 niveaux
 du
 système
 alimentaire,
 en
 amont
 comme
 en
 aval
 de
 la
 production
 agricole
 proprement
 dite,
 et
 ceci
 comprend
 la
 recherche
 agronomique
et
agroécologique.

 Principalement,
nous
nous
basons
sur
un
trépied
de
méthodes
complémentaires
qui
se
fondent
(1)
 sur
différents
systèmes
de
codage
semi‐structurés
d’acteurs
clés
et
(2)
sur
des
analyses
statistiques
 multivariées
 qui
 produit
 des
 résultats
 semi‐quantitatifs
 et
 graphiques,
 interprétables
 visuellement.
 Les
méthodes
ont
été
sélectionnées
de
manière
à
:
(1)
analyser
les
réseaux
d’acteurs
(l’Analyse
des
 Réseaux
Sociaux,
SNA),
(2)
parmi
ces
réseaux,
établir
une
typologie
des
discours
existants
à
l’égard
 de
 l’innovation
 en
 question
 (la
 Méthodologie
 Q)
 et
 (3)
 cartographier
 les
 processus
 de
 décision
 individuels
 de
 l’agriculteur
 (la
 Cartographie
 Cognitive)
 qui
 sont
 susceptibles
 d’être
 expliqués
 par
 la
 position
de
l’individu
dans
son
réseau
social
et
par
le
discours
qu’il
tient
à
l’égard
de
l’innovation
en
 question.
 Les
résultats
de
notre
recherche
identifieront
les
barrières
systémiques
contextualisées
entravant
le
 processus
 d’innovation
 agrocécologique
 ainsi
 que
 les
 leviers
 aptes
 à
 surmonter
 ces
 barrières,
 préparant
ainsi
la
voie
à
la
recherche
nécessaire
pour
favoriser
la
transition
(préciser
de
quoi?)
vers
 plus
 de
 durabilité.
 La
 boîte
 à
 outils
 ainsi
 testée
 sera
 également
 utile
 pour
 l’accompagnement
 de
 l’innovation
 vers
 plus
 de
 durabilité
 dans
 d’autres
 systèmes
 socio‐écologiques
 (forêts,
 bassins
 versants,
pêcheries,
aménagement
du
territoire,…).
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45


Comprendre le facteur humain dans l’innovation agroécologique Au sein de l’EPSPV, Julie Flament, Line Louah et Lola Richelle se penchent sur l’écologie humaine dans l’innovation en agriculture. Toutes les trois formées en agronomie et écologie, ces doctorantes se basent sur une assise scientifique et technique solide pour ouvrir le concept de l'innovation aux contraintes et demandes sociétales. Julie Flament

Line Louah

Lola Richelle

Comment comprendre la transition vers des systèmes laitiers plus autonomes?

Comment endiguer le ver-rouillage sociotechnique dont pâtit l’agroécologie ?

Comment repenser la notion de fertilité et les rapports humain-sol ?

ETUDE DE CAS

ETUDE DE CAS

ETUDE DE CAS

Cette recherche concerne les exploitations laitières situées en Wallonie, Belgique.

Cette recherche méthodologique se déroule en Belgique et en France, et s’articule autour de l’étude de cas de trois pratiques agroécologiques phares :  l’agroforesterie,  l’autonomie fourragère, et  la sélection participative des semences.

La partie pratique de cette recherche se déroule en Andalousie avec un groupement d’agriculteurs agro-écologiques et autocertifiés.

METHODOLOGIE Une approche systémique est développée pour appréhender l’autonomie fourragère des exploitations laitières en Wallonie. Elle combine revue de littérature scientifique et grise, analyse de données chiffrées et entretiens avec des acteurs-clé du système étudié. RÉSULTATS ATTENDUS Identifier les différentes contraintes qui tendent à verrouiller la situation actuelle en empêchant la transition vers des systèmes plus autonomes. Il s’agit également de proposer des pistes pour favoriser cette transition, à l’intention du réseau d’encadrement des producteurs, de la recherche et des preneurs de décision.

METHODOLOGIE La recherche vise à habiliter les agronomes à intégrer des données socio-techniques via trois niveaux d’analyse : ① le réseau d’acteurs Social Network Analysis ② les discours des acteurs Q-methodology ; ③ la prise de décision individuelle des acteurs - Cognitive Mapping

METHODOLOGIE Cette approche transdisciplinaire et collaborative vise à aborder la notion de fertilité à travers les dimensions biophysiques, sociales, techniques et symboliques qu’elle recouvre par un processus d’apprentissage collectif avec les agriculteurs. Cela implique la mise en commun de méthodes issues de plusieurs courants : ethnopédologie, sociologie rurale, political ecology, écologie humaine, philosophie des sciences, recherche-action. RESULTATS ATTENDUS

RESULTATS ATTENDUS Le projet aspire à soumettre aux preneurs de décision, des pistes aptes à (1) dépasser le verrouillage de notre système agricole et (2) concevoir une recherche-action pertinente favorable à une transition vers une agriculture durable.

Cette recherche aspire à renforcer les savoirs et pratiques d’agricultures alternatives face à l’agriculture industrielle en repensant les rapports humain-milieu à travers la notion de fertilité.

BIBLIOGRAPHIE - Geels F.W. & Schot J., 2007.Typology of sociotechnical transition pathways. Research Policy 36 (2007) 399–417. - Darnhofer I, D. Gibbon and B. Dedieu (Eds.), 2012. Farming Systems Research into the 21th century: the new dynamic. Springer, Dordrecht. - Stassart, P. M., Baret, P., Grégoire, J.-C., Hance, T., Mormont, M., Reheul, D., Stilmant, D., Vanloqueren, G. and Visser, M., 2012. L’agroécologie : trajectoire et potentiel. Pour une transition vers des systèmes alimentaires durables, in. D. Van Dam, M. Nizet, M. Streith and P. M. Stassart (Eds), Agroécologie entre pratiques et sciences sociales, Educagri éditions, Dijon.


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