Panorama 2012 & perspectives 2013

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PANORAMA AUTOMOBILE 2012 & PERSPECTIVES 2013

Fiev – Franck Fontanesi - Département Economie et Statistiques – avril 2013


PANORAMA AUTOMOBILE 2012 & PERSPECTIVES 2013

// LES MARCHÉS DES VÉHICULES LÉGERS DANS LE MONDE La carte ci-dessous présente les ventes de véhicules légers par région, en 2012. Les zones représentées totalisent 98% des ventes mondiales.

CANADA

RUSSIE + UKRAINE

1 675 (+5,6 )

3 168 (+10,4 )

UE27+AELE

JAPON

13 968 (-8,4 )

USA

5 289 (+27,5 )

IRAN

14 492 (+13,4 )

TURQUIE

MEXIQUE 985 (+8,9 )

MAGHREB

3 635 (+6,1 )

1 502 (-3,3 )

778 (-10 )

MOYEN ORIENT BRÉSIL

CORÉE DU SUD

1 031 (-35,2 )

2 380 (+18 )

615 (+35,4 )

CHINE 18 452 (+6,9 )

INDE 3 150 (+8,9 )

VENTES DE VÉHICULES LÉGERS EN MILLIERS

Source : Renault Traitement : FIEV

AFRIQUE DU SUD

ARGENTINE 803 (-1,9 )

516 (+8,6 )

ASEAN 3 349 (+30,1 )

AUSTRALIE 1 089 (+9,8 )

2012 AURA ÉTÉ UNE EXCELLENTE ANNÉE POUR L’AUTOMOBILE MONDIALE. AVEC UNE CROISSANCE DES VENTES DE VÉHICULES LÉGERS DE 5,9 , C’EST L’UN DES MEILLEURS RÉSULTATS DES QUINZE DERNIÈRES ANNÉES.

2

Légende : Variation positive par rapport à 2011 Variation négative par rapport à 2011


N

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UNION EUROPÉENNE DES 27 + AELE

E

n 2007, année du point haut du marché en Europe, les ventes de VL s’élevaient à

18,2 millions d’unités. En 2012, elles ne représentaient que 13,95 millions, soit une baisse ininterrompue des ventes de 23,4 % sur 5 ans.

La comparaison des résultats de l’Europe avec ceux de l’Alena met en évidence la différence de traitement de la crise par les responsables économiques des deux zones. Aux Etats-Unis, le choix a été fait de résoudre au plus vite les problèmes structurels de l’industrie automobile en procédant notamment à :

)

)

des réductions drastiques des capacités de production (19 sites d’assemblage final de constructeurs ont été fermés), une mise à plat de toutes les conventions collectives, une aide financière massive du gouvernement. En Europe, aucune fermeture de site n’a été réalisée, ce qui a généré des surcapacités de production considérables, principalement dans les pays du Sud (France, Italie, Espagne). Cette situation d’inefficience industrielle grève d’autant plus la rentabilité des entreprises de la filière.

ALENA

L

e marché de l’Alena continue de se redresser

de façon spectaculaire, avec une croissance des ventes de 12,3%, ce qui représente 17,1 millions de véhicules vendus en 2012. Les ventes avaient déjà augmenté de 10,4% en 2010 et de 9,3% en 2011.

JAPON

L

e marché automobile japonais a progressé de 27,5% en 2012. Cette forte croissance est un rattrapage technique qui fait suite à une année

2011 très perturbée par la catastrophe de Fukushima.

BRIC

Q

ue se soit en Russie, au Brésil, en Inde ou en Chine, l’année 2012 a été une bonne année pour l’automobile. La Chine continue sa croissance grâce à la demande des ménages. Le pays devient enfin un véritable relais de croissance, il n’est plus uniquement l’usine du monde, la consommation de masse s’y développe rapidement en même temps qu’émerge une classe moyenne. La Russie et le Brésil font partie des pays dont l’activité est tirée par la forte demande mondiale de denrées alimentaires et de matières premières.

ASEAN

C

ette zone est, avec le Maghreb, l’endroit où le marché automobile se développe le plus

rapidement dans le monde. Le marché y a atteint 3,4 millions d’unités en 2012.

MAGHREB & PAYS DU GOLFE

L

a hausse continue de la consommation mondiale de pétrole et de gaz fournit aux pays producteurs d’hydrocarbures de très

importantes ressources financières, qui leur permettent de développer des

infrastructures favorisant le

développement de l’automobile. Pour mémoire, le marché de l’Alena avait atteint son point bas en 2009, année du pic de la crise financière, avec 12,6 millions de véhicules légers vendus, alors qu’en 2007, les ventes de VL étaient à leur plus haut historique (18,9 millions d’unités). Le marché nord-américain a ainsi récupéré entre 2010 et 2012, 42% de ce qu’il avait perdu entre 2007 et 2009 !

IRAN ET ARGENTINE

L

e marché iranien s’est contracté de 35% en 2012,

conséquence directe de l’embargo que subit le pays. Le marché argentin a stagné en 2012 après une croissance remarquable durant plus d’une décennie. Il faut noter qu’au pic de la crise, le marché était tombé à 70 000 unités.

3


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// POTENTIEL DE DÉVELOPPEMENT DE L’AUTOMOBILE DANS LE MONDE Le graphique ci-dessous met en relation le taux d’achat d’automobiles et le PIB moyen par habitant, en termes de parité de pouvoir d’achat.

A

insi, 3,4 milliards d’habitants sur

Le fait que le PIB par tête passe de la fourchette

la Terre ont un PIB annuel par tête

3.000 $-5.000 $ à la fourchette 5.000 $-7.000 $

inférieur à 5.000 dollars, 1,7 milliard

double le taux d’immatriculation.

d’habitants ont un PIB par tête compris entre 5.000 $ et 7. 000 $, 900 millions d’habitants ont un PIB par tête compris entre 7.000 $ et 15. 000 $, et enfin 1 milliard d’habitants ont un PIB par tête supérieur

Si la population d’un pays passe de la fourchette 3.000 $–5.000 $ de PIB par habitant à la fourchette 15.000 $-30.000 $, son taux d’immatriculation est multiplié par 8 !

à 15.000 $. En France, le PIB par habitant était de 35.600 $ en 2011 pour un marché de 2,6 millions de véhicules

Le marché automobile dans le monde recèle donc encore un énorme potentiel de développement.

légers, soit un taux d’immatriculation (nombre d’immatriculations/population) de 4%. Taux d’achat de VL

3,4 MILLIARDS DE PERSONES

1,7

0,9

1

4.20

FRANCE

3.80 3.40

X8 X2

3.00 2.60 2.20 1.80 1.40 1.00

PIB/habitant ($)

0.60 0.20 Y<1 000$ Source : Fiev

4

1 000$<Y<3 000$

3 000$<Y<5 000$

5 000$<Y<7 000$

7 000$<Y<10 000$

10 000$<Y<15000$

15 000$<Y<30 000$

Y>30 000$

PIB/habitant ($)


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// ETAT DES LIEUX CHEZ LES CONSTRUCTEURS AUTOMOBILES 01

IMMATRICULATIONS EN 2012

L

e tableau ci-dessous rappelle le volume

Ces volumes correspondent à la période 1er janvier

des ventes de véhicules légers chez les

– 31 décembre 2012, y compris pour les groupes

principaux constructeurs mondiaux en

japonais, chez qui l’année fiscale commence le

2012.

1er avril de l’année N et se termine le 31 mars de l’année N+1.

IMMATRICULATIONS EN 2012

Les données sont présentées par marque, telles qu’elles apparaissent sur les sites des constructeurs,

Les ventes des constructeurs russes, de TATA et

et par groupe automobile.

des constructeurs chinois ou iraniens ne sont pas intégrées dans ce tableau. La marque indonésienne Proton n’a pas été prise en compte non plus.

IMMATRICULATIONS PAR MARQUE IMMATRICULATIONS PAR GROUPE

Source : Constructeurs

1 2 3 4 4 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19

G.M. VOLKSWAGEN TOYOTA FORD NISSAN HYUNDAI FIAT/CHRYSLER HONDA PSA KIA SUZUKI RENAULT B.M.W. DAIMLER AG DAIHATSU MAZDA MITSUBISHI FUJI-SUBARU JAGUAR ET LR

9 288 000 9 070 000 8 986 000 5 668 000 5 051 000 4 410 000 4 209 000 3 494 000 2 820 000 2 709 000 2 261 229 2 250 286 1 845 186 1 703 987 1 530 000 1 249 000 970 000 735 600 353 743

Source : Constructeurs

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16

TOYOTA-DAIHATSU G.M. VOLKSWAGEN RENAULT-NISSAN HYUNDAI-KIA FORD FIAT/CHRYSLER HONDA PSA SUZUKI B.M.W. DAIMLER AG MAZDA MITSUBISHI FUJI-SUBARU JAGUAR ET LR

10 516 000 9 288 000 9 070 000 7 301 286 7 119 000 5 668 000 4 209 000 3 494 000 2 820 000 2 261 229 1 845 186 1 703 987 1 249 000 970 000 735 600 353 743

5


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La récente publication des résultats 2012 de la plupart des grands groupes automobiles mondiaux permet une analyse comparée de leurs taux de profitabilité (ratio profits avant impôt / chiffre d’affaires) et un classement en cinq groupes affichant d’importantes disparités. PROFITABILITÉ DES GROUPES EN 2012

02

200

TOYOTA +5,3 / 213,43

VOLKSWAGEN 13,2 / 192,68

175

150

GM 5,2 / 118,43

125

FORD 5,9 / 104,46

100 NISSAN 4,9 / 92,24

FIAT/CHRYSLER 2,4 / 83,96

75 HONDA 3,4 / 72,26 PSA -3,9 / 38,3

50

BMW 10,7 / 68,82

DAIMLER AG 7 / 70,73

HYUNDAI 13,7 / 58,33

RENAULT -0,1 / 39,16

MAZDA +1,9 20,95

25

MITSUBISHI 4,7 / 17,51

KIA 10,9 / 32,62

SUZUKI 5,2 21,53

DAIHATSU 7,2 / 20,22 JAGUAR ET LR 11,9 / 18,34

FUJI-SUBARU 4,8 / 16,76

-5

-3

-1

+1

+3

+5

+7

+9

+11

LE TAUX DE PROFIT FIGURE EN ABSCISSE ET LE CHIFFRE D’AFFAIRES (EN MILLIARDS D’EUROS) EN ORDONNÉE, POUR L’ANNÉE CALENDAIRE 2012.

6

+13

GROUPE 1 GROUPE 2 GROUPE 3 GROUPE 4 GROUPE 5

+15


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GROUPE 1

L

e pr emier groupe est constitué de purs généralistes, qui offr ent une gamme très large d’automobiles majoritair ement dans les segments de bas et de milieu de gamme. Certains d’entre eux proposent néanmoins des produits p lus orientés Pr emium, comme par exemp le les gammes DS pour PSA et Ca dillac pour GM, ou encore des marques de luxe telles que Ferrari pour le groupe Fiat. Cependant, la très grande majorité du ch iffr e d’affair es de ces groupes généralistes est réalisée auprès de clients particuliers ou d’entr epri ses qui recherchent des véh icules de moyenne gamme.

profits, en rai son de leur forte dépendance au marché européen. Renault contient ses pertes grâce au succès international de sa marque Dacia. Fiat ne doit son salut qu’à son activité au Brésil ainsi qu’au r enouveau de Chrysler en Amérique du Nord. GM et Ford sont de nouveau profitab les après les r estructurations réalisées en 2009 sur leurs sites d’assemb lage aux Etats-Uni s et grâce à leurs bonnes performances sur le marché ch inois. Enfin, Kia et Hyundai continuent leur expansion internationale à partir d’un marché intérieur coréen qui leur est réservé et d’une montée en gamme très réussie.

Au sein de ce groupe, les taux de profitabilité présentent de fortes disparités. PSA, Renault et Fiat réali sent des pertes ou font peu de GROUPE 2 GROUPE 3

L

e troisième groupe se compose de Ni ssan et Honda, deux groupes japonais qui ne sont pas à propr ement parler des générali stes, mai s des constructeurs qui proposent une gamme plus étroite et des véh icules "tendance" plus cib lés. Leur profitabilité demeur e élevée et constante dans le temp s.

L

e deuxième groupe est composé de Toyota et Vo lkswagen, deux généralistes qui disposent au moins d’une gamme Pr emium (Lexus et Audi, r espectivement) dans leur portefeuille de marque. Ces constructeurs ont mis en p lace des réseaux de distribution dans tous les pays et sont aidés dans leur stratégie de dép loiement par leur marque Pr emium, qui accroit leur image et leur permet de réaliser de très importants profits.

A noter : Toyota demeure le premier groupe automobile dans le monde en termes de ch iffre d’affaires.

GROUPE 4

L

e quatrième groupe est constitué de groupes exclusivement japonai s, qui sont des constructeurs de véh icules de nich e. Leur gamme est étroite mais ils sont présents sur la p lupart des marchés, à l’exception de Daihatsu qui est un constructeur très spécifiquement a dapté aux marchés japonai s et asiatiques. Leur r entabilité est variab le mais en progr ession constante ces dernièr es années. Mazda se détach e quelque peu des autr es membr es du groupe, du fait d’une gamme qui est de p lus en p lus en concurr ence avec des modèles proposés par des constructeurs généralistes.

GROUPE 5

E

nfin, les constructeurs figurant dans le cinquième groupe, composé de marques ex c l u s i v e m e n t Pr emium, sont, chaque année, en tête des groupes les p lus r entab les.

7


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CHIFFRE D’AFFAIRES RÉALISÉ PAR VÉHICULE LÉGER VENDU

03

L

e graphique ci-dessous représente le chiffre

Dans ce chiffre peut figurer, pour certains

d’affaires moyen réalisé par chaque groupe

constructeurs, le chiffre d’affaires réalisé grâce à

automobile pour chaque véhicule vendu

l’activité de crédit. Le chiffre d’affaires réalisé par

(chiffre d’affaires des groupes automobiles/volume

l’activité pièces de rechange est, en revanche,

de leurs ventes).

comptabilisé pour tous les groupes.

CHIFFRE D’AFFAIRES PAR VÉHICULE LÉGER VENDU (€) JAGUAR ET LAND ROVER 51 840

DAIMLER AG 41 509

BMW 37 297

FUJI-SUBARU HONDA MITSUBISHI MAZDA

18 051

FORD

HYUNDAI

RENAULT

12 042 12 751

GM

13 214

DAIHATSU

18 262

23 751

TOYOTA 21 243

19 947 17 400

13 226

20 680

18 431

16 774

KIA

22 790

GROUPE VOLKSWAGEN

FIAT/CHRYSLER

NISSAN

13 581

PSA

9 519

SUZUKI

Source : Sites constructeurs Traitement : FIEV

C

e graph ique montr e bien la h iérarch ie entr e les marques (NB : les différentes marques de certains groupes (GM, PSA, Nissan, Fiat, Toyota, etc.) n’ont pas été séparées).

8


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// MARCHÉ DES VÉHICULES LÉGERS EN EUROPE EN 2012

L

e marché européen des VL (UE 27 + AELE) a

Parmi les grands marchés européens, seul celui du

terminé l’année sur un recul de 8,4%.

Royaume-Uni a été en croissance en 2012.

L’Europe du sud reste la plus touchée par la baisse

Dans la zone euro, tous les marchés ont été orientés

des immatriculations. La situation demeure très

à la baisse à l’exception de trois pays : l’Estonie, où

préoccupante en Espagne, au Portugal, en Italie

le marché a progressé de 12,1 %, la Slovaquie où il

et bien évidemment, en Grèce.

a augmenté de 0,6% et le Luxembourg, avec + 0,7%.

IMMATRICULATIONS EN 2012

537 (+1,9 )

AELE BENELUX ROYAUME-UNI

1 154 (-11,3 )

2 284 (+3,8 )

ALLEMAGNE 3 302 (-3,1 )

FRANCE 2 280 (-13,3 )

RESTE UE 27 2 116 (-9,8 )

ESPAGNE 777 (-14,9 )

ITALIE 1 518 (-20,9 )

Légende : milliers d’unités Source : ACEA Traitement : FIEV

9


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// EVOLUTION DU MARCHÉ EUROPÉEN DES VL (2007/2012) 01

EVOLUTION GLOBALE

E

n 5 ans, le marché européen des véhicules légers a baissé de près de 4,3 millions d’unités. Cette évolution est sans précédent depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Les crises pétrolières de

1974 et 1979 avaient entraîné des baisses brutales des marchés, mais celles-ci n’avaient impacté les ventes que durant peu de temps, tout au plus une ou deux années.

18 500

18 228 415

-23,4

18 000 17 500 17 000

16 732 931

16 500

15 933 615

16 000 15 500

15 331 759

15 241 507

15 000

13 968 411

14 500 14 000 13 500 13 000 2007

2008 TOTAL EU27+AELE

E

2009

2010

2011

2012 Source : ACEA Traitement : FIEV

n dehors de l’Autriche et de la Suisse, tous les marchés européens ont fortement baissé depuis 2007. Dans certains pays, la baisse a atteint des proportions considérables : Grèce : - 80% ; Irlande : -60% ; Portugal : -59% ; Roumanie : -78% ; Espagne : -58% ; Italie : - 44% (Source : ACEA).

Cette situation est particulièrement inquiétante, car elle dépend de considérations macroéconomiques que les différents acteurs de la filière ne maîtrisent pas.

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02

EVOLUTION PAR PAYS

EVOLUTION DES MARCHÉS DES VL POUR TOUS LES PAYS EUROPÉENS ENTRE 2007 ET 2012

2007

2008

2009

2010

2011

2012

VARIATION

3 369 932

3 313 565

3 977 242

3 113 529

3 407 056

3 301 926

2,0%

AUTRICHE (AT)

330 504

326 460

344 985

356 583

388 676

367 518

11,2%

BELGIQUE (BE)

592 802

603 493

529 814

602 343

633 639

541 344

8,7%

BULGARIE (BG)

51 739

55 236

29 247

18 779

22 063

22 537

56,4%

N.C

N.C

N.C

N.C

16 979

12 260

215 416

183 747

127 423

169 825

193 034

194 872

9,5%

1 890 398

1 327 048

1 059 299

1 098 025

912 431

776 522

58,9%

ESTONIE (EE)

35 522

27 555

11 121

11 665

17 318

19 406

45,4%

FINLANDE (FI)

142 792

156 006

97 037

118 167

140 614

122 720

14,1%

2 525 056

2 509 219

2 674 988

2 667 117

2 630 884

2 279 993

9,7%

GRÈCE (EL)

303 752

289 500

234 229

152 133

104 039

62 189

79,5%

HONGRIE (HU)

193 581

174 837

70 808

52 663

56 530

63 959

67,0%

IRLANDE (IR)

229 052

179 770

66 103

98 330

101 242

90 372

60,5%

2 735 758

2 384 912

2 335 310

2 138 334

1 918 777

1 518 201

44,5%

LETTONIE (LV)

36 229

21 872

5 887

6 936

10 305

12 901

64,4%

LITUANIE (LT)

25 857

25 217

8 291

8 906

15 047

13 768

46,8%

LUXEMBOURG (LU)

54 824

56 387

50 328

52 972

53 304

53 660

2,1%

N.C

N.C

N.C

N.C

N.C

N.C

N.C

PAYS-BAS (NL)

586 368

584 572

438 427

532 152

614 777

559 104

4,6%

POLOGNE (PL)

345 353

375 936

360 438

372 268

320 122

312 096

9,6%

PORTUGAL (PT)

270 234

268 787

199 914

269 120

188 314

111 301

58,8%

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (CZ)

193 990

202 823

180 715

180 801

186 551

185 830

4,2%

ROUMANIE (RO)

348 768

307 409

144 281

115 571

91 177

75 825

78,3%

2 737 015

2 418 953

2 180 316

2 252 726

2 201 406

2 284 250

16,5%

SLOVAQUIE (SK)

83 318

96 940

90 426

70 953

73 938

74 371

10,7%

SLOVÉNIE (SI)

75 532

78 857

62 393

65 845

64 899

55 060

27,1%

351 021

293 251

240 840

327 616

351 321

319 202

9,1%

17 724 813

16 262 352

15 519 862

14 853 359

14 714 443

13 431 187

24,2%

ALLEMAGNE (DE)

CHYPRE (CY) DANEMARK (DK) ESPAGNE (ES)

FRANCE (FR)

ITALIE (IT)

MALTE (MT)

ROYAUME-UNI (UK)

SUÈDE (S) TOTAL UE 27

.

;

ISLANDE

18 724

10 260

2 415

3 326

5 374

8 346

55,4%

.

NORVEGE

174 804

145 487

122 179

156 794

173 857

169 817

2,9%

SUISSE

310 074

314 832

289 159

318 280

347 833

359 061

15,8%

AELE

503 602

470 579

413 753

478 400

527 064

537 224

6,7%

TOTAL UE 27 + AELE

18 228 415

16 732 931

15 933 615

15 331 759

15 241 507

13 968 411

23,4%

s

.

11


PANORAMA AUTOMOBILE 2012 & PERSPECTIVES 2013

Le graphique ci-dessous, qui reprend les données du

Au Royaume-Uni, la baisse du marché a été enrayée à

tableau de la page précédente pour les principaux

partir de 2009, suivant en cela une évolution proche

pays européens, permet de mieux visualiser

de celle des Etats-Unis.

l’évolution de leurs marchés automobiles respectifs. Les ventes sont restées stables en Allemagne, alors

Cela n’a, malheureusement, pas été le cas pour l’Italie

qu’elles ont diminué en France, uniquement à partir

et l’Espagne, dont la chute est constante depuis 5 ans.

de 2012. En effet, la France a bénéficié de primes à la casse durant plusieurs années. Le marché français n’a pas été responsable de la forte chute du marché européen depuis 5 ans, à la différence des autres pays

3 162 2 976 2 254 2 453 2 577 2 480

2 419 2 180 2 253 2 201 2 284 1 327

FRANCE

ITALIE

BENELUX ALLEMAGNE ESPAGNE PORTUGAL

304 290 234 152 104 62

111

270 269 200 269 188

777

1 059 1 098 912

1 234 1 244 1 019 1 187 1 302 1 154

1 518

1 890

1 919

2 385 2 335 2 138

2 631

2 525 2 509 2 675 2 667 2 631

2 736

2 737

3 114

3 370 3 314

3 407 3 302

3 977

du sud de l’Europe.

GRECE

Source : ACEA Traitement : FIEV 2007 2008 2009 2010 2011 2012

12

EVOLUTION DES PRINCIPAUX MARCHÉS EUROPÉENS (EN MILLIERS D’UNITÉS)

ROYAUME-UNI

RESTE DE L’EUROPE


PANORAMA AUTOMOBILE 2012 & PERSPECTIVES 2013

// EVOLUTION DES VENTES DE VP EN EUROPE 2007 2008 2009 2010 2011 2012

-584

Source : ACEA Traitement : FIEV

NIVEAU DES PRINCIPAUX MARCHÉS EUROPÉENS (EN MILLIERS D’UNITÉS)

-24 -556 -394

-481

-116

-404

-51

-167

+181

+42 +120

e graph ique ci-dessus r eprésente

Ainsi, PSA a perdu 584 000 unités, GM

le niveau des ventes de véh icules

556 000 unités, etc., et Audi en a gagné

particuliers entr e 2007 et 2012

42 000.

ch ez les différ ents constructeurs qui

opèr ent sur le marché européen.

La marque Vo lkswagen a maintenu ses ventes, ce qui représente une performance

Le ch iffre à l’intérieur du cercle représente

r emarquab le dans le contexte européen.

la différ ence entr e le vo lume des ventes

Les marques Audi, Dacia, Ni ssan ainsi

en 2007 et celui en 2012 (en milliers

que Hyundai et Kia sont les seules dont

d’unités). Lorsque l’écart est négatif, le

les ventes ont progressé durant ces cinq

ch iffr e figur e sur fond gri s, lorsque la

dernièr es années.

différ ence est faib le, il est sur fond b leu clair. Lorsque le vo lume des ventes 2012 est supérieur à celui de 2007, le fond est b leu foncé.

13

HYUNDAI/KIA

NISSAN

AUDI

VOLKSWAGEN

VOLVO

BMW / MINI

MITSUBISHI

MAZDA

SEAT/SKODA

DAIMLER

HONDA

RENAULT

TOYOTA

FIAT

GM

PSA

L

+66-

-33

-60

DACIA

-115

-170


PANORAMA AUTOMOBILE 2012 & PERSPECTIVES 2013

// SITUATION DES VENTES PAR SEGMENT SUR LE MARCHÉ DES VÉHICULES LÉGERS EN FRANCE LE GROUPE RENAULT

H

ormis le segment du luxe pour lequel les ventes progressent très légèrement de 0,4% et celui des familiales qui baisse de 0,7%, les ventes de tous les autres segments sont orientées à la baisse.

Cependant,

à l’intérieur d’un même segment, quelques types de

carrosserie progressent. Ce sont les données présentées sur fond bleu.

14


PANORAMA AUTOMOBILE 2012 & PERSPECTIVES 2013

SEGMENT CARROSSERIE

2012

2011

146 451

195 043

3 729

5 529

1 004

1 108

SOUS TOTAL

151 184

201 680

25,0%

BERLINE

578 447

677 855

BREAK

26 575

39 141

MONOSPACE

76 691

102 403

4 587

BERLINE

VAR

1ER

2ÈME

3ÈME

24,9% TWINGO

500

C1

32,6% AGILA

SPLASH

MIA

14,7% CLIO 3

208

C3

BREAK CITADINE

A

MONOSPACE SUV ET TT COUPÉ/CABRIOLET

POLYVALENTE

B

SUV ET TT COUPÉ/CABRIOLET

COMPACTE

M1

13,4% SX4

JIMMY

URBAN CRUISER

32,8% 207

MINI

ROADSTER MINI

17,0%

BERLINE

251 039

286 129

12,3% C4

MEGANE

GOLF

BREAK

44 983

54 129

16,9% MEGANE

308 SW

LOGAN MCV

130 162

148 718

12,5% SCENIC

C4 PICASSO C-MAX

61 982

78 215

20,8% DUSTER

JUKE

YETI

32,4% MEGANE

308

SCIROCCO

MONOSPACE SUV ET TT

20 221

29 927

508 387

597 118

BERLINE

84 141

100 747

16,5% 508

DS5

C5

BREAK

49 554

57 567

13,9% 508

C5

PASSAT

MONOSPACE SUV ET TT

69 974

65 612

6,6% 5008

TOURAN

LODGY

162 406

13,4% 3008

QASHQAI

TIGUAN

23,9% RCZ

LAGUNA

CLASSE C

13 114

17 233 403 565

BERLINE

14 407

17 165

BREAK

5 291

3 844

MONOSPACE

19 479

21 813

SUV ET TT

21 398

23 660

BERLINE BREAK MONOSPACE SUV ET TT COUPÉ/CABRIOLET SOUS TOTAL DÉRIVÉ DE VU

14,9%

184 110 400 893

COUPÉ/CABRIOLET

H2

5 298 9 025

SOUS TOTAL

LUXE

MERIVA

833 722

COUPÉ/CABRIOLET

H1

CLUBMAN

MODUS

6 067

SOUS TOTAL

HAUT DE GAMME

207

692 367

COUPÉ/CABRIOLET

M2

32,1% CLIO 3 25,1% C3 PICASSO

SOUS TOTAL

SOUS TOTAL

FAMILIALE

9,4% SMART

3 770

4 936

64 345

71 418

5 119

6 213

318

5

0,7% 16,1% SÉRIE 5

CLASSE E

A6

37,6% A6

SÉRIE 5

CLASSE E

10,7% ESPACE 9,6% X3 23,6% CLASSE E

S-MAX

807

Q5

XC60

C70

CAMARO

CLS

PANAMERA

9,9% 17,6% A7 NS CLS

ALPINA

31,6% CLASSE R

229

335

15 121

14 301

5,7% ML

X6

X5

6,2% 911

SÉRIE 6

911

EXPERT

TRANSPORTER

2 674

2 517

23 461

23 371

0,4%

15 451

15 012

2,9% TRAFIC

Source : l’Argus de l’automobile

15


PANORAMA AUTOMOBILE 2012 & PERSPECTIVES 2013

// EVOLUTION COMPARÉE DES VENTES DE VP NEUFS ET D’OCCASION LE GROUPE RENAULT

L

e m a rc h é d e s vé h i c u l e s p a r t i c u l i e rs n e u fs e n F ra n c e fo n c t i o n n e d e fa ço n contra-cyclique par rapport à celui des véhicules d’occasion. Lorsque la tendance est positive sur le marché des véhicules neufs, notamment du fait des primes à la

casse, les ventes baissent sur le marché des véhicules d’occasion. L’évolution, en ce début d’année 2013, est cependant préoccupante car pour la première fois, les deux marchés sont orientés à la baisse.

MARCHÉ DE L’OCCASION DES VÉHICULES PARTICULIERS EN FRANCE EN ANNÉE GLISSANTE 5 700 000 N o m b r e d e

5 600 000 5 500 000

TENDANCE

5 400 000 5 300 000 5 200 000

V P

5 100 000 5 000 000

16


PANORAMA AUTOMOBILE 2012 & PERSPECTIVES 2013

MARCHÉ DES VÉHICULES PARTICULIERS NEUFS EN FRANCE EN ANNÉE GLISSANTE

N o m b r e d e

2 400 000 2 300 000 2 200 000

TENDANCE

2 100 000 2 000 000

V P

1 900 000 1 800 000

MARCHÉ GLOBAL DES VÉHICULES PARTICULIERS (NEUFS ET OCCASION) EN FRANCE EN ANNÉE GLISSANTE 7 800 000 N o m b r e d e

7 700 000 7 600 000 7 500 000

TENDANCE

7 400 000 7 300 000

V P

7 200 000 7 100 000

3 s-1 ar m

17


PANORAMA AUTOMOBILE 2012 & PERSPECTIVES 2013

// SITUATION DES CONSTRUCTEURS FRANÇAIS 01

LE GROUPE RENAULT

L

e tableau ci-dessous représente les ventes du groupe Renault en 2012 par marque, segment et modèle. Afin de mieux appréhender la réalité des faits, tous les modèles Dacia, qu’ils soient badgés Dacia

ou Renault, ont été réintroduits dans la marque Dacia. En effet, 58% des modèles Dacia sont vendus sous la marque Renault partout ailleurs qu’en Europe. La comparaison porte sur les ventes pour les années 2012 et 2011, ainsi que pour l’année 2004, année du lancement du premier modèle Dacia, la Logan. MARQUE

MODÈLE

DACIA GLOBAL DACIA B-ENTRY

SOLENZA/LOGAN/SANDERO

C-ENTRY

LODGY

SMALL VAN - ENTRY SUV - ENTRY

2012

VAR 12/11

2011

2004

953 570

17,1%

814 047

95 626

359 631

4,7%

343 333

95 626

196 373

7,7%

182 280

95 626

29 129

0

DOKKER

2 924

0

DUSTER

131 205

18,5%

161 053

593 939

26,2%

470 714 451 769

DACIA BADGÉE RENAULT B-ENTRY

LOGAN/SANDERO

427 420

5,4%

SUV - ENTRY

DUSTER

166 519

779,0%

18 945

1 530 163

14,5%

1 790 048

RENAULT

2 306 301

A

PULSE/TWINGO

109 685

25,4%

147 093

95 805

B

CLIO/MODUS/WIND/ZOE

460 044

18,3%

562 886

703 265

C

FLUENCE/MEGANE

508 621

11,4%

573 783

901 031

C - ELECTRIC

FLUENCE ZE

D

LAGUNA/SCALA

E

ESPACE/LATITUDE/SAFRANE/TALISMAN/VEL SATIS

MEDIA VAN

MASCOTT/MASTER/MASTER 3 RT/TRAFIC

SMALL VAN

KANGOO

SMALL VAN - ELECTRIC

KANGOO ZE

SUV

2 086

173,8%

762

38 041

34,3%

57 888

22 962

27,1%

31 498

75 320

168 159

5,2%

177 385

150 861

162 980

12,3%

185 918

234 867

5 674

472,6%

991

KOLEOS

51 911

0,1%

51 844

65 691

44,4%

118 135

C

SM3

22 793

46,9%

42 910

21 922

D

SM5

32 699

35,1%

50 408

58 905

E

SM7

5 263

69,4%

17 199

4 219

SUV

QM5

4 936

35,2%

7 618

2 549 424

6,3%

2 722 230

SAMSUNG

RENAULT GROUPE

145 152

85 046

2 486 973

Source : Site constructeur Traitement : FIEV

18


PANORAMA AUTOMOBILE 2012 & PERSPECTIVES 2013

Source : Site constructeur Traitement : FIEV

RÉPARTITION DES VENTES DE L’ENSEMBLE DU GROUPE RENAULT PAR SEGMENT SEGMENT

2012

2011

2004

A

109 685

4,3%

147 093

5,4%

95 805

3,9%

B

460 044

18,0%

562 886

20,7%

703 265

28,3%

B-ENTRY

623 793

24,5%

634 049

23,3%

95 626

3,8%

C

531 414

20,8%

616 693

22,7%

922 953

37,1%

2 086

0,1%

762

C-ENTRY

29 129

1,1%

0

0,0%

D

70 740

2,8%

108 296

4,0%

204 057

8,2%

E

28 225

1,1%

48 697

1,8%

79 539

3,2%

MEDIA VAN

168 159

6,6%

177 385

6,5%

150 861

6,1%

SMALL VAN

162 980

6,4%

185 918

6,8%

234 867

9,4%

SMALL VAN ELECTRIC

5 674

0,2%

991

0,0%

SMALL VAN ENTRY

2 924

0,1%

0

0,0%

56 847

2,2%

59 462

2,2%

297 724

11,7%

179 998

6,6%

2 549 424

100,0%

2 722 230

100,0%

2 486 973

100,0%

C-ELECTRIC

SUV SUV-ENTRY TOTAL GÉNÉRAL

n l’espace de huit ans, les

E

Le succès des modèles Dacia est

Comme le rappelle le tableau ci-

modèles exclusivement

incontestable. Mais l’année 2012

dessous, en l’espace de huit ans,

badgés Renault ont vu

a été difficile pour les autres

la part des modèles Dacia dans le

leurs ventes passer de 2,3 millions

modèles du groupe Renault, dont

total des ventes est passée de 3,8%

d’unités à 1,5 million. En revanche,

les ventes ont baissé de 14,5%

à 37,4%. Inversement, les ventes

les modèles Dacia dont les ventes

pour la marque Renault et de 44%

des véhicules des segments D, E

étaient de 95 000 unités en 2004,

pour la marque Samsung.

et SUV (autres que Duster) sont

année du lancement de la Logan,

passées de 11,4% à 6,1%.

atteignent en 2012 un volume de ventes de 953 000 unités !

SEGMENT

2012

2011

2004

ENTRY

37,4%

29,9%

3,8%

D-E-SUV

6,1%

8,0%

11,4%

19


PANORAMA AUTOMOBILE 2012 & PERSPECTIVES 2013

02

LE GROUPE PSA

L

es ventes du groupe en 2012 sont en forte baisse (-16%) par rapport à 2011. Cette évolution est principalement liée à deux phénomènes : la crise qui frappe le marché européen, et notamment les pays du sud où PSA a toujours eu historiquement des parts de marché élevées, le retrait progressif de PSA du marché iranien, sur lequel le groupe réalisait près de 450 000 ventes.

MARQUE

MODÈLE

CITROEN A

C1/C2

A - ELECTRIC

C-ZERO

2011

12/11

1 264 895

1 435 688

-12

81 351

98 141

17%

3 348

2 074

61%

B

C3/C3 PICASSO/DS3

368 739

435 299

15%

C

C-ELYSEE/ZX/XSARA PICASSO/C4/C4 PICASSO/DS4

445 053

506 564

12%

D

C5

76 345

101 213

25%

E

DS5/C6/C8

33 462

9 717

244%

MEDIA VAN

JUMPER

43 069

46 094

7%

SMALL VAN

NEMO/BERLINGO/JUMPY

193 203

229 126

16%

SUV

C-CROSSER/C4 AIRCROSS

20 325

7 460

172%

1 699 766

2 113 643

20%

PEUGEOT A

107

76 354

92 093

17%

A - ELECTRIC

ION

2 905

2 392

21%

B

206/207/208

568 643

742 334

23%

C

301/307/308

303 179

294 325

3%

D

408/5008/405/407

243 126

420 073

42%

E

807/508

126 151

130 495

3%

MEDIA VAN

BOXER

53 870

57 662

7%

SMALL VAN

BIPPER/PARTNER/EXPERT

205 281

231 931

11%

SUV

3008/4007/4008

120 257

142 338

16%

2 964 661

3 549 331

16%

PSA Source : Site constructeur Traitement : FIEV

20

2012


PANORAMA AUTOMOBILE 2012 & PERSPECTIVES 2013

RÉPARTITION DES VENTES DE PSA PAR SEGMENT

L

es ventes des véhicules des segments 2012

2011

A

5,3

5,4

A - ELECTRIC

0,2

0,1

de ces segments doivent être retraitées afin de

B

31,6

33,2

neutraliser les effets de l’arrêt de la production

C

25,2

22,6

de la 405 en Iran.

D

10,8

14,7

E

5,4

4,0

Ce résultat semble valider le bien fondé de la

MEDIA VAN

3,3

2,9

stratégie Premium adoptée par le groupe avec

SMALL VAN

13,4

13,0

SUV

4,7

4,2

100,0

100,0

D et E, qui sont produits en France, se maintiennent à un bon niveau. En effet,

les statistiques globales concernant les véhicules

la gamme DS

TOTAL

Source : Site constructeur Traitement : FIEV

21


PANORAMA AUTOMOBILE 2012 & PERSPECTIVES 2013

// SITUATION DES ÉQUIPEMENTIERS 01

RENTABILITÉ GLOBALE DES ÉQUIPEMENTIERS

L

L e g ra p h i q u e c i - a p rè s p ré s e nte

compte est en général l’année 2012 ; pour

l e ta u x d e p ro f i t ava nt i m p ô t

les groupes japonais, la période va du 1er

de

janvier au 30 septembre.

plusieurs

équipementiers

internationaux (dont les deux principaux français). Seuls les équipementiers qui

Tous les groupes réalisent des profits

ont communiqué leurs résultats avant le

même si les disparités sont fortes. Les IMMATRICULATIONS EN 2012 équipementiers américains sont dans la

28/02/2013 figurent dans ce tableau.

fourchette haute des groupes profitables, L’axe des abscisses représente le ratio

grâce à la croissance des ventes sur le

«bénéfice avant impôt/chiffre d’affaires»;

marché de l’Alena qui profite à l’ensemble

l’axe des ordonnées, le chiffre d’affaires

de la filière automobile.

en millions d’euros. La période prise en

30 000

CHIFFRE D’AFFAIRES ET TAUX DE RENTABILITÉ AVANT IMPÔT DENSO - J 2,8 /29 454

25 500 20 000

MAGNA - US 4,7 / 21 994

AISIN SEIKI - J 2,4 / 21 514

HONEYWELL - US 11,4 / 19 932

FAURECIA - F 0,8 / 17 365

15 000

DELPHI - US 7,5 / 12 071

VALEO - F 4,7 / 11 759

10 000

AUTOLIV - S 5,9 / 6 430

MAGNETI MARELLI - IT 1,6 / 5 828

500

CONTINENTAL - D 4,7 / 14 771

TRW - US 4,8 / 12 791

SOGEFI - IT 2,2 / 1 005

TENNECO - US 3,7 / 5 727

0 2

4

6

CUMMINS - US 10 / 13 483

BORGWARNER - US 7 / 5 587 GKN - US 7,3 / 3 990

LEONI - D 4,5 / 2 891

LEAR - US 9 / 11 331

TRELLEBORG - S 8,2 / 2 899

8

10

12 Source : sites des équipementiers

IL EST INTÉRESSANT DE CONSTATER QUE LE TAUX DE PROFIT DES ÉQUIPEMENTIERS EST SOUVENT CORRÉLÉ À CELUI DES CONSTRUCTEURS QUI FIGURENT PARMI LEURS PRINCIPAUX CLIENTS

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PANORAMA AUTOMOBILE 2012 & PERSPECTIVES 2013

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LES ÉQUIPEMENTIERS EN FRANCE

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EVOLUTION DES EFFECTIFS (EN BLEU) ET DU CHIFFRE D’AFFAIRES (€ COURANTS) (EN ROUGE) DE L’ENSEMBLE DES ÉQUIPEMENTIERS EN FRANCE Source : Fiev et Estimation

129 918

18 677 16 157

2011

2004 20 004 0

2002 2 20 02 2

1990 119 990 90

1980 19 8

012

2012

2009

15 700

MILLIONS D’€ MILL

79 044 PERSONNES

L

e g ra p h i q u e c i - d e s s u s re p ré s e nte l’évolution des effectifs et du chiffre d ’a f fa i r e s d e s u s i n e s f ra n ç a i s e s d ’é q u i p e m e n t a u t o m o b i l e . E n F ra n c e , en 2012, 255 entreprises fabriquent des équipements et composants pour véhicules. L’activité des usines des équipementiers installés en France est réalisée à 84% auprès des constructeurs automobiles, que ceux-ci soient français ou étrangers et qu’ils se trouvent en France ou hors de France. Le reste de la production des équipementiers en France est destinée aux marchés de la rechange, qu’ils soient en France ou à l’étranger, qui représentent 16% de l’activité.

Le total des exportations à partir des usines installées en France représente 54% de l’activité des équipementiers en 2012. 75% des exportations sont à destination de pays membres de l’UE. L’a c t i v i t é d e s é q u i p e m e n t i e rs p o u r l a première monte est totalement corrélée au niveau des ventes et donc des productions des constructeurs. L’é vo l u t i o n d e s effe c t i fs e t d u c h i ff re d’affaires présentée dans le graphique cidessus exprime parfaitement le contexte économique auquel sont soumis les équipementiers en France depuis plusieurs années.

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PANORAMA AUTOMOBILE 2012 & PERSPECTIVES 2013

// PERSPECTIVES 2013 POUR LES ÉQUIPEMENTIERS INSTALLÉS EN FRANCE e marché automobile européen devra faire face en 2013 à un contexte économique incertain et potentiellement instable.

L

En Europe, les constructeurs autres qu’allemands ont été confrontés à d’importantes baisses de production. Les équipementiers qui produisent en France en ont été fortement impactés. Un autre phénomène a accentué la baisse de la production des équipementiers en France : il s’agit de la délocalisation en Europe de l’Est de la totalité des productions des véhicules du segment A et d’une partie de plus en plus importante de la production des véhicules du segment B chez les constructeurs français. La conséquence du déplacement vers l’Est du centre de gravité des productions automobiles en Europe, accentué par la baisse des marchés précédemment analysée, a eu une incidence directe sur la production de véhicules en France. La production en France, tous véhicules confondus, était de 3,7 millions d’unités en 2005. Elle n’a, depuis lors, cessé de baisser pour n’atteindre que 1,95 million de véhicules en 2012. Cette baisse de près de la moitié de la production automobile française est en grande partie responsable de la baisse d’activité des équipementiers constatée depuis 2005.

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Pour les équipementiers installés en France, la mise en place par les constructeurs français de productions automobiles en Europe de l’Est n’a pallié que partiellement la chute d’activité des sites des constructeurs français en France. En effet, au fur et à mesure de la montée en puissance des nouveaux sites d’assemblage, la majeure partie des équipements sont produits dans des usines proches de ces sites.


PANORAMA AUTOMOBILE 2012 & PERSPECTIVES 2013

POUR LES CONSTRUCTEURS AUTOMOBILES FRANÇAIS près les annonces de PSA, en milieu d’année 2012, relatives à la fermeture du site d’Aulnay, Renault a annoncé un plan de redimensionnement de son outil industriel avec la suppression de 7 500 postes d’ici à 2016. Il est à craindre que les sites français soient les plus touchés par ces mesures. En effet :

A

les deux usines Dacia qui alimentent le marché européen (Roumanie et Maroc) n’ont pas de problème de débouchés pour leurs productions ; les usines Renault situées en Slovénie et en Turquie sont parmi les plus efficientes du groupe : elles produisent les modèles des segments B et C qui constituent le cœur des ventes de la marque. Plus délicate est la situation des sites espagnols, mais les récents accords de compétitivité qui vont permettre d’économiser 400€ sur le coût de fabrication d’un véhicule les repositionnent favorablement. Il faut également rappeler que le coût de la main d’œuvre est structurellement plus faible en Espagne qu’en France. Les baisses d’effectifs sur les sites français risquent donc d’avoir une réelle incidence sur l’emploi des jeunes, pour qui le volume de postes proposés sera beaucoup plus faible à l’avenir. Pour mémoire, en 2011, Renault employait en France environ 54 000 personnes (source AFP), dont 22 300 dans ses sites de production. Si les 7 500 suppressions de postes s’appliquaient uniquement à la France, cela signifierait qu’à terme (2016), l ’effe c t i f de Renault en France reculerait de 14%.

Cette situation met en évidence la triple concurrence que les constructeurs français subissent à l’intérieur de l’Union européenne. La première vient des constructeurs allemands, qui bénéficient de l’image et de la qualité Premium de leurs marques. La maîtrise des coûts salariaux en Allemagne ainsi que l’internationalisation réussie des constructeurs allemands sur tous les marchés automobiles en forte croissance sont sources d’importants profits. L’aisance financière des constructeurs allemands leur permet de creuser l’écart en termes de technologie et d’outil de production par rapport à leurs concurrents européens. La deuxième source de concurrence provient des constructeurs coréens qui bénéficient d’un marché intérieur protégé, sur lequel ils pratiquent des prix élevés auprès de leurs consommateurs, ce qui leur permet de financer leurs implantations à l’étranger. Enfin, les constructeurs français subissent la concurrence de pays comme l’Espagne, qui procèdent à une baisse des coûts salariaux via des baisses de salaires. Dans un marché européen qui a perdu 4 millions de VL entre 2007 et 2012, les constructeurs français sont particulièrement impactés par la baisse de la demande sur les marchés d’Europe du Sud (France, Italie, Espagne), où leurs parts de marché étaient traditionnellement très élevées. Plus que jamais, 2013 sera une année charnière. Les constructeurs français doivent impérativement améliorer leur rentabilité afin de financer le développement de leurs gammes en Europe et leur internationalisation hors d’Europe et ainsi, profiter de la croissance de ces marchés. Pour cela, l’optimisation et le redimensionnement de leur appareil de production en France sont indispensables.

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// UNE ÉQUATION ÉCONOMIQUE DIFFICILE À RÉSOUDRE POUR LA FILIÈRE AUTOMOBILE FRANÇAISE

L

e s c o n s t r u c t e u rs d e v é h i c u l e s Premium jouissent d’une « prime à l’image » de la part des consommateurs européens : lorsqu’un client établit une liste de véhicules parmi laquelle il devra choisir celui qu’il achètera, les modèles des Premium allemands figurent souvent en tête de liste. Ce phénomène est encore plus marqué pour les véhicules de société. Il n’est pas nouveau et n’a fait que se renforcer depuis deux décennies. Cependant, depuis la mise en place de l’euro comme monnaie unique, il n’est plus possible aux constructeurs français ou italiens de bénéficier des dévaluations régulières du franc ou de la lire par rapport au mark qui leur permettaient de maintenir leurs coûts de production en moyenne 20% à 30% au-dessous de ceux pratiqués en Allemagne. La mise en place d’une zone monétaire unique, associée à la liberté de circulation des personnes et surtout des capitaux, a eu pour effet d’uniformiser le coût du travail en Europe de l’Ouest, même si des écarts importants subsistent toujours entre le nord et le sud de l’Europe. Dans l’industrie, le coût de l’heure de travail était de 36 € au dernier trimestre 2012, en France comme en Allemagne (source Eurostat).

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Rexecode a montré, dans une étude récente, que l’évolution des coûts salariaux avait subi une forte dérive entre 2000 et 2012 dans les pays du sud de l’Europe. Les constructeurs Premium, notamment allemands, ont considérablement étendu leurs gammes depuis plus de dix ans. Cela est particulièrement frappant avec des marques qui n’avaient en moyenne que 3 ou 4 modèles à proposer au public il y a 30 ans, contre une douzaine aujourd’hui. La stratégie des constructeurs Premium a consisté, depuis la fin des années 90, à capter dans chaque segment ou souss e g m e nt , l a c l i e ntè l e q u i p o s s è d e l e plus haut pouvoir d’achat, celle qui, par segment, est disposée à payer le plus son véhicule. C e tt e s t ra t é g i e c o n t ra i n t l e s a u t re s constructeurs à se livrer à une guerre tarifaire impitoyable, très destructrice en termes de valeur et d’image, obligés qu’ils sont de se partager les clients les moins solvables ou les moins disposés à investir dans l’achat d’un véhicule neuf. Pour les constructeurs français, toute la problématique est de sortir de cette impasse .


PANORAMA AUTOMOBILE 2012 & PERSPECTIVES 2013

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