The FIFA Weekly Edition #4

N° 4/2015, 30 JANVIER 2015

ÉDITION FR ANÇAISE

Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904

JAMES RODRÍGUEZ ALLER À MADRID A ÉTÉ LA BONNE DÉCISION

SEPP BLATTER L’AUSTRALIE MÉRITERAIT D’ACCUEILLIR LA COUPE DU MONDE

ISRAËL ERAN ZAHAVI, BUTEUR EN SÉRIE W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY

L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

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S epp Blatter “Si l’Australie se voit un jour confier l’organisation de la Coupe du Monde, ce sera amplement mérité”, estime le Président de la FIFA dans son billet hebdomadaire.

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É ducatrice inusable Personne n’a initié plus d’enfants aux joies du football que Traute Wohlers, 75 ans. Nous sommes allés à sa rencontre à Hambourg.

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n accessoire inhabituel U Une ceinture de pierre de 20 centimètres d’épaisseur et de 40 kilos : Roland Düker nous éclaire sur le lien entre cet ancien accessoire rituel et le football.

Together, we can beat Ebola L’illustration de notre page de couverture a été réalisée par la Suissesse Bianca Litscher. Elle représente entre autres le Brésilien Neymar qui soutient la campagne “11 contre Ebola”.

Bianca Litscher

The FIFA Weekly Magazine App Le FIFA Weekly, magazine de la FIFA, paraît chaque vendredi en quatre langues et aussi pour votre tablet. http://www.fifa.com/mobile

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Amérique du Nord et Centrale 35 membres www.concacaf.com

Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com

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France Lyon renoue avec les sommets, grâce aux exploits d’Alexandre Lacazette.

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James Rodríguez “Je suis très heureux à Madrid. Ça ne pourrait pas être mieux.”

freshfocus, Getty Images (2), Panos

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Ebola Dans un premier temps, personne n’a pris la mesure du drame qui s’abattait sur l’Afrique de l’Ouest. Un an plus tard, l’épidémie nous concerne tous. En quoi le football peut-il lutter contre la maladie et que fait la FIFA pour combattre la propagation du virus ?

L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

Europe 54 membres www.uefa.com

Afrique 54 membres www.cafonline.com

Asie 46 membres www.the-afc.com

Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com

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Australie Les “Socceroos” et le jeune prodige Massimo Luongo veulent remporter la Coupe d’Asie.

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Isha Johansen La présidente de la Fédération sierra­léonaise nous parle du football et d’Ebola.

Coupe d’Afrique des Nations de la CAF · Du 17 janvier au 8 février 2015 CL ASSEMENT À L’ISSUE DE L A PHASE DE GROUPES

PHASE À ÉLIMINATION DIREC TE

Groupe A 1. Congo 2. Guinée équatoriale 3. Gabon 4. Burkina Faso

7 5 3 1

pts. pts. pts. pt.

Groupe C 1. Ghana 2. Algérie 3. Sénégal 4. Afrique du Sud

6 6 4 1

pts. pts. pts. pt.

Groupe B 1. Tunisie 2. RD Congo 3. Cap-Vert 4. Zambie

5 3 3 2

pts. pts. pts. pts.

Groupe D 1. Côte d’Ivoire 2. Guinée* 3. Mali* 4. Cameroun

5 3 3 2

pts. pts. pts. pts.

* À l’issue du premier tour, la Guinée et le Mali présentaient le même nombre de points et de buts. Le tirage au sort organisé jeudi pour désigner l’équipe qualifiée pour les quarts de finale a souri à la Guinée.

Quarts de finale · 31 janvier / 1er février Match 25 Congo RD Congo Match 26 Tunisie Guinée équatoriale Match 27 Ghana Guinée Match 28 Côte d’Ivoire Algérie Demi-finales · 4 / 5 février Match 29 Vainqueur du match 25 Vainqueur du match 28 Match 30 Vainqueur du match 27 Vainqueur du match 26 Match pour la 3ème place · 7 février Match 31 Perdant du match 29 Perdant du match 30 Finale · 8 février Match 32 Vainqueur du match 29 Vainqueur du match 30

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À DÉCOUVERT

One Goal La campagne d’information de la FIFA en Afrique de l’Ouest.

Faire œuvre utile

Q

ue peut faire le football face aux épidémies ? Grâce à la popularité de ses plus grandes stars, il peut, par exemple, faire passer un message sur la conduite à adopter en situation de crise. À partir de la page 6, nous évoquons la lutte contre le virus Ebola en Afrique de l’Ouest et le rôle que joue la FIFA dans ce combat.

S

es performances pendant la Coupe du Monde 2014 au Brésil ont attiré ­l’attention du grand Real Madrid ; son but exceptionnel contre l’Uruguay lui a permis d’enlever le Prix Puskás. Dans une interview publiée à partir de la page 16, James Rodriguez revient sur ces événements : “Ce sera dur de repro­duire un tel but et si cela doit arriver, ce ne sera certainement pas au Maracanã ­pendant une Coupe du Monde. Mais je vais essayer !”

D

ans sa colonne hebdomadaire, le Président de la FIFA Sepp Blatter rappelle que l’Australie (hôte et finaliste de la Coupe d’Asie 2015) est le seul continent qui n’a encore jamais accueilli le grand rendez-vous mondial du football.

“Si l’Australie se voit un jour confier l’organisation de la Coupe du Monde, ce sera amplement mérité.” Å

AFP

Perikles Monioudis

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EBOLA

LE COMBAT CONTRE LE VIRUS En décembre 2013, une épidémie d’Ebola s’est propagée en Afrique de l’Ouest. Le monde du football a lui aussi dû réagir face au virus.

C

ela fait un peu plus d’an que l’épidémie d’Ebola s’est déclenchée en Afrique de l’Ouest. En décembre 2013, un garçon de 18 mois, probablement contaminé par une chauve-souris, décède des suites d’une fièvre hémorragique dans un petit village de Guinée. Il est suivi par d’autres victimes au sein de sa famille et dans son village, puis à l’hôpital où il a été soigné.

La propagation du virus mortel est en marche.

En 1976, Ebola apparaît pour la première fois au Soudan et en République démocratique du Congo. La contamination entre humains se fait par le biais des fluides corporels.

La période d’incubation varie de deux à 21 jours. Ensuite, fièvre, frissons, maux de tête et douleurs musculaires accompagnés de vomissements et de diarrhée sont suivis d’hémorragies externes et internes. Dans plus de la moitié des cas, la maladie provoque une défaillance multi-viscérale mortelle entraînant le décès du patient.

L’épidémie actuelle est la plus importante dans l’histoire de la maladie. Au jour d’aujourd’hui, 21 689 cas ont été recensés, dont 8 626 mortels (OMS, 18/01/2015). Il n’existe actuellement aucune thérapie contre le virus Ebola, seuls les symptômes peuvent être traités. En raison du risque important de contamination, les mesures d’hygiène jouent un rôle primordial. Afin d’enrayer l’épidémie, il est 6

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essentiel d’informer et de sensibiliser la population. L’éradication du virus ne sera possible que si les gens savent comment se protéger.

Le football ouest-africain pâtit lui aussi de cette situation dramatique. Les championnats nationaux ont été interrompus, l’organisation des qualifications pour la Coupe d’Afrique a été chamboulée et le tournoi, initialement prévu au Maroc, a failli être repoussé. Mais sa relocalisation en Guinée Équatoriale a permis le maintien de la compétition, qui bat actuellement son plein. La FIFA a elle aussi répondu présente en assumant sa responsabilité mondiale dans le combat contre le virus Ebola.

Grâce à sa campagne “11 contre Ebola”, elle contribue à la sensibilisation de la population.

Malgré l’épidémie, quelques bonnes nouvelles ont pu être annoncées. La semaine dernière, le Mali a ainsi officialisé la fin d’Ebola sur son territoire, 42 jours s’étant écoulés sans nouveau cas, comme l’a déclaré le ministre malien de la Santé. Et dans les trois pays les plus touchés par la maladie, la Sierra Leone, le Liberia et la Guinée, le nombre de nouvelles infections est en recul. En Guinée, les écoles et les universités ont même pu rouvrir leurs portes, le Liberia espère lui emboîter le pas prochainement.

Ces nouvelles en provenance des pays touchés par l’épidémie constituent des lueurs d’espoir. Å

Bianca Litscher, www.sukibamboo.com

Professeur Jiří Dvořák et Sarah Steiner, texte, Bianca Litscher, illustration

EBOLA

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EBOLA

“Le message est passé dans toute l’Afrique” Isha Johansen, présidente de la Fédération de football de Sierra Leone, évoque la situation dans son pays et explique pourquoi le rôle joué par le football dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola est si important.

Isha Johansen, vous avez abordé le problème d’Ebola devant la FIFA pour la première fois en avril 2014. En Sierra Leone, la maladie avait-elle déjà commencé à se répandre ?

Isha Johansen : J’étais venue à Zurich pour un séminaire. Quand le Président Sepp Blatter a appris que j’étais au siège de la FIFA, il a voulu s’entretenir avec moi. Nous avons parlé, mais pas d’Ebola en particulier. Nous avions certes déjà des cas de contamination en Sierra Leone, mais ce n’était pas encore vraiment alarmant. L’épidémie ne s’était pas encore développée.

Quand s’est-elle développée ?

En juin. La phase aller de la Premier League sierra-léonaise touchait à sa fin et nous avons dû prendre une décision pour la suite. Nous avons été contraints d’interrompre le championnat, nous n’avions pas le choix. Lorsque le gouvernement a déclaré l’état d’urgence, ça n’avait aucun sens de continuer.

Pouvez-vous nous expliquer plus précisément les raisons pour lesquelles vous avez interrompu le championnat ?

Lorsque l’épidémie s’est déclenchée sous nos yeux, les gens ne comprenaient pas de quoi il s’agissait. Ils ne savaient rien de la maladie : comment on est contaminé, quels sont les symptômes, comment réagir… On sentait un grand désarroi. Une seule chose était claire : c’était une épidémie et tout le monde pouvait contracter la maladie. Pour moi, le football est forcément synonyme de foule, de contacts, de chaleur, de transpiration… Or c’est là qu’Ebola est le plus dangereux, c’est précisément là que la maladie se transmet, car de telles conditions sont favorables au virus. Nous devions stopper le championnat. Faire venir dans la capitale les équipes des régions pauvres du pays accompagnées de leurs fans aurait relevé du suicide.

C’est donc vous qui avez eu le courage de prendre cette décision…

Oui, en tant que présidente de la fédération, je devais la prendre.

Pour être honnête, j’aurais peut-être même dû le faire plus tôt. J’avais soulevé le problème pour la première fois dès le mois de février 2014. À ce moment-là, la question qui me préoccupait était d’envoyer nos joueurs en Guinée en avril dans le cadre des qualifications pour la Coupe du Monde U-20. J’avais lu dans la presse norvégienne qu’on recensait des cas d’Ebola en Guinée. Cinquante-neuf personnes étaient décédées dans le sud-est du pays. J’ai réfléchi et j’ai tiré la sonnette d’alarme. Mais manifestement, personne ne l’a entendue.

de la maladie. Ebola est arrivé dans le monde du football. En tant que fédération, nous faisons ce que nous pouvons. Dès que quelqu’un décède, toute la famille de cette personne est placée en quarantaine pendant 21 jours. C’est dur pour tout le monde.

Nous avons tous trop tardé à réagir, nous n’avions pas perçu la gravité de la situation. Quelles leçons pouvons-nous en tirer pour l’avenir, selon vous ? À l’avenir, nous devons réagir instinctivement et agir sur place immédiatement. Nous ne devons plus nous contenter de suppositions comme nous l’avons fait. Nous avons nié le problème d’Ebola. Je ne sais pas exactement pourquoi ni à quel moment nous nous sommes trompés. Mais une chose est sûre : nous avons fait fausse route. Comme je l’ai dit, dès février 2014, je voulais empêcher mes joueurs de se rendre en Guinée. Mais nous ne voulions pas non plus que cela devienne une affaire politique, alors nous les avons laissé faire le déplacement. Si j’avais eu à l’époque le pouvoir politique entre les mains, je n’aurais pas autorisé l’équipe à partir. Mais elle y est allée et au bout du compte, il ne s’est rien passé. Ebola ne s’est installé en Sierra Leone que des mois plus tard et l’épidémie n’est pas venue de Guinée, mais du Liberia.

“Nous avons dû interrompre le championnat, nous n’avions pas le choix.”

Pour moi, l’enseignement à tirer est clair. Les réflexions politiques ne doivent pas entraver la diffusion de l’information médicale, mais servir à prendre des mesures adéquates de manière cohérente. Les médecins des associations membres doivent nous informer directement, nous les médecins de la FIFA. Quelles sont les mesures qui ont été prises en Sierra Leone ?

Actuellement, une interdiction de voyager est appliquée. Le gouvernement a décrété l’état d’urgence. Les écoles sont fermées.

Les magasins ferment à 18 heures. Les rassemblements de plus de dix personnes sont interdits, ce qui, concrètement, veut dire : pas de football, pas de séances de cinéma, pas de vie sociale.

Quelle est la situation aujourd’hui en Sierra Leone ?

Des footballeurs professionnels ont-ils été contaminés en Sierra Leone ?

Oui, malheureusement. Nous avons eu deux décès de joueurs. Un fonctionnaire et l’épouse d’un entraîneur ont également été victimes 8

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Sans vouloir faire de conjectures et surtout sans faire preuve de naïveté, je peux dire que ça va mieux. Nous avons passé le point culminant de l’épidémie et peu à peu, nous reprenons le dessus. L’épi-

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Nom Isha Johansen, née Tejan-Cole Lieu de naissance Freetown (Sierra Leone) Position Fédération de football de Sierra Leone Autres activités

Andrew Esiebo / Panos

Présidente du FC Johansen à Freetown

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EBOLA

Instinct maternel En Sierra Leone, Isha Johansen s’occupe aussi du football des jeunes.

Envoyer un signal fort Les équipes nationales de Sierra Leone et de RD Congo avant un match de qualification pour la Coupe d’Afrique 2015.

Les stars du football international se sont jointes à l’instance dirigeante du football mondial (la FIFA), à la Confédération Africaine de Football (CAF) et aux experts de la santé internationale à l’occasion d’une campagne d’information globale pour prodiguer des conseils simples et lutter contre l’épidémie d’Ebola.

Cristiano Ronaldo, Neymar, Didier Drogba, Philipp Lahm, Xavi, Gerard Piqué, John Obi Mikel, Jérôme Boateng, Gareth Bale, Raphaël Varane et Pep Guardiola ont ainsi pris part à l’initiative “11 contre Ebola” en relayant onze messages clairs.

Derrière le mot d’ordre “Ensemble, nous

pouvons battre Ebola” et le hashtag #wecanbeatebola, ces grands noms du football mondial sont présents sur de nombreux supports : clips, commentaires, bannières, posters ou images. Å

Pour en savoir plus sur la campagne “11 contre Ebola”, rendez-vous sur : http://tinyurl.com/lnwmv23 10

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AFP, Andrew Esiebo / Panos

LA FIFA EN POINTE DU COMBAT CONTRE EBOLA

EBOLA

Des leçons à retenir

Jamie McDonald / FIFA via Getty Images

L

es premiers cas d’Ebola répertoriés en Guinée remontent à près d’un an. À cette époque, l’épidémie s’est propagée dans une relative indifférence, car nos yeux étaient rivés sur l’organisation de la Coupe du Monde 2014 au Brésil. La FIFA a appris la nouvelle au mois d’avril, par la présidente de la Fédération sierra-léonaise de football. Le Président Blatter a immédiatement réagi en proposant une aide d’urgence de 50 000 dollars US. Entre août et septembre, la FIFA a mis le stade de Monrovia (Liberia), construit dans le cadre d’un projet Goal, à la disposition des services médicaux d’urgence.

Le 22 septembre, la campagne “11 contre Ebola” a été soumise à la Commission Médicale de la FIFA. Ayant reçu l’aval des médecins, celle-ci a été approuvée deux jours plus tard par le Comité Exécutif de la FIFA. Grâce au soutien de médecins africains (l’Ougandais James Sekajugo et le Ghanéen Prince Pambo), d’experts de la Banque mondiale et de grands footballeurs, la campagne a été officiellement lancée le 17 novembre 2014.

démie a certes atteint la capitale, mais de manière générale, la situation commence à s’améliorer. Quand une maladie comme celle-là arrive dans la capitale et entraîne le décès de personnes connues, les choses prennent définitivement forme dans la tête des gens. Ils ont pris conscience de la réalité, ils se disent : “Oh mon Dieu, c’est donc vrai !”

Le nombre de contaminations est aujourd’hui en diminution. Il y a quelques régions rurales qui ne dénombrent plus aucun cas d’Ebola.

Le pouvoir du football Des joueurs mondialement connu et leurs clubs, ainsi que leurs entraîneurs, n’ont pas hésité un instant à se mettre au service de cette grande cause en se rassemblant sous la bannière “Ensemble, nous pouvons battre Ebola”. Tous les acteurs, la Confédération africaine de football, les associations membres, la Banque mondiale et la FIFA, ont contribué à hauteur de leurs moyens à relayer le message dans les contrées les plus reculées des pays touchés par la maladie.

Cette expérience nous a permis d’apprendre qu’en cas d’urgence, nous pouvons compter sur le football pour aider les personnes dans la détresse.

Nous avons également découvert que nous devons agir plus rapidement, être mieux préparés et savoir à quoi nous attendre si une telle situation venait à se reproduire.

L’épidémie d’Ebola illustre l’importance de la philosophie fondamentale du Centre d’Evaluation et de Recherche Médicale de la FIFA : la prévention. Le “Football pour la Santé” constitue l’héritage médical de la Coupe du Monde 2010. Il existe aujourd’hui dans 19 pays et bénéficie du soutien du Congrès de la FIFA en tant qu’initiative mondiale pour la santé. Ce programme n’est ni plus ni moins qu’une grande initiative visant à lutter contre les maladies contagieuses et non-contagieuses. Le football s’est révélé une excellente caisse de résonance pour diffuser des messages éducatifs simples auprès des enfants, grâce aux stars du football. L’école est le point d’entrée. Les enfants ramènent ensuite le message à la maison, ils le partagent avec leurs frères et sœurs et leurs parents. Quand le football parle, tout le monde écoute. L’expérience d’Ebola nous encourage à faire encore davantage pour éviter des catastrophes comme celle vécue en Afrique de l’Ouest, en participant à l’amélioration de la santé publique. (jdv) Å

De toute évidence, oui. L’une des raisons pour lesquelles Ebola s’est aussi largement répandu est liée à la culture africaine. Quand une personne décède dans une famille, cette personne est lavée selon l’usage traditionnel. Le contact avec le mort est alors très intense et une contamination est presque inévitable. Le plus grand défi face à cette situation, c’est de sensibiliser les gens.

Davantage de personnes survivent donc à la maladie ?

Oui et c’est une vraie bonne nouvelle. Nous avons certes de nouvelles contaminations, mais le taux de survie a énormément augmenté.

Est-ce en partie dû à l’aide médicale et infrastructurelle internationale dont la Sierra Leone a bénéficié ?

Le football est une religion en Sierra Leone En quoi la FIFA peut-elle apporter son aide ?

Le football est une deuxième religion en Sierra Leone. Les gens préfèreraient se passer de manger plutôt que de renoncer au football.

Que ce soit au marché, sur la plage, dans les villages ou en ville, le football est toujours au premier plan. La campagne “11 contre Ebola” a permis d’attirer l’attention de la population sur la maladie.

La FIFA a donc réussi à toucher la population ?

Oui. La campagne est diffusée à la radio, à la télévision… Partout, les gens entendent : “Je m’appelle Cristiano Ronaldo et ensemble, nous pouvons battre Ebola !” Des écrans géants ont été installés pour diffuser ces spots. Bien sûr, nous pouvons toujours faire plus. De grands panneaux d’affichage permettraient par exemple de toucher encore plus de gens. Mais les éléments principaux de la campagne ont été entendus, c’est certain. Les gens sont aujourd’hui au courant d’Ebola et des risques. Le pouvoir du football a joué là-dedans un rôle très important. Quand ce sont de grandes stars qui disent “Ensemble, nous pouvons battre Ebola”, les gens écoutent. Le message est passé dans toute l’Afrique. Je remercie donc la FIFA, ses médecins et les stars du football pour leur aide spontanée et très utile. Elle nous est parvenue en novembre 2014 et, avec les mesures médicales qui ont été prises, elle a grandement contribué à l’endiguement de l’épidémie. Aujourd’hui, j’en suis convaincue : “Ensemble, nous pouvons battre Ebola !” Å Isha Johansen s’est entretenue avec le Dr. Jirí Dvorák

Unis contre le virus Cristiano Ronaldo, Isha Johansen, Manuel Neuer, Lionel Messi et Jiří Dvořák (de g. à d.).

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THIS IS THE ONE Introducing

Official Mascot for the FIFA U-20 World Cup New Zealand 2015

@FIFAcom #Wooliam

/ďŹ fau20worldcup

LE S CHAMPIONN AT S À L A LOUPE

VU DES TRIBUNES Ligue 1 française

C e n ’e s t q u e l e début Roland Zorn est spécialiste du football et vit à Francfort-sur-le-Main.

décisives depuis le début de la saison. Bref, le jeune international nous rappelle de grands noms de l’Olympique lyonnais. Karim Benzema, par exemple, qui a contribué aux grandes années de suprématie du club avant de devenir un attaquant hors pair au Real Madrid. Ou l’inégalé Bernard Lacombe, qui a inscrit pour l’OL 255 buts en 497 rencontres de l’ancienne Division 1 entre 1970 et 1987.

Lacazette, sous contrat avec son club formateur jusqu’en 2018, n’est probablement qu’au début d’une grande carrière. Il est d’ailleurs courtisé depuis longtemps par des poids lourds de Premier League, tels qu’Arsenal ou Liverpool. Mais Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique lyonnais, a affirmé qu’il n’était pas question de vendre son joueur. Du moins jusqu’à nouvel ordre. Å

Il y a sept ans se terminaient sept années de suprématie pour l’Olympique lyonnais. De 2002 à 2008, le club a imprimé le rythme de la Ligue 1 et a été sacré champion sept fois d’affilée. Puis le maître d’hier a connu une période de reconstruction, afin de pouvoir retrouver les sommets. Cette année, après une récente série de sept victoires consécutives, l’OL s’est réinstallé à la première place, avec sa fraîcheur d’autrefois et une équipe dont le meilleur joueur a été formé à la prestigieuse académie du club. Lyon a retrouvé son statut de leader de la Ligue 1 en alignant jusqu’à huit joueurs issus de son propre centre de formation.

L’Olympique lyonnais a rarement si bien porté son surnom Les Gones (“les enfants”) que cette saison. C’est en effet un talent né à Lyon qui est à la base du retour de l’équipe au plus haut niveau : Alexandre Lacazette. Avec 21 buts en 22 journées de championnat, l’attaquant de 23 ans domine largement le classement des buteurs. Il a permis à l’OL de distancer pour la première fois l’Olympique de Marseille et le tenant du titre, le Paris Saint-Germain et ses stars, de quatre points.

Jeff Pachoud / AFP

Le groupe d’Hubert Fournier séduit aussi par son collectif, qui produit un football agressif osé et qui fait de Lyon l’équipe qui marque le plus en France. Cependant, la joie provoquée par la dernière victoire 2:0 face au FC Metz a laissé place à l’inquiétude concernant l’état de santé de Lacazette. Ce dernier a été contraint de quitter le terrain peu après avoir inscrit un penalty (1:0) en raison d’une blessure à la cuisse et risque de manquer les matches au sommet de son équipe contre l’AS Monaco et le PSG. Lacazette semble insatiable, mais également irremplaçable : il réunit toutes les qualités qui permettent actuellement à l’OL, un club populaire à travers toute la France, de séduire ses fans. Il est rapide, malin, robuste, possède une frappe puissante et distille de bons ballons, en témoignent ses cinq passes

Star du moment Alexandre Lacazette sous les couleurs de l’OL (à gauche).

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Z a h av i au c e nt r e d e to u te s l e s at te nt io n s Andreas Jaros est écrivain et vit à Vienne.

Dans l’élite israélienne, composée de 14 clubs, le Maccabi Tel-Aviv, champion en titre, et l’Hapoël Ironi Kiryat Shmona, vainqueur de la Coupe, continuent de faire la course en tête. Lors de la 19e journée, marquant le début d’une semaine à trois matches, Kiryat Shmona a cependant dû se contenter d’un nul à domicile face à Bnei Sakhnin, l’un des petits derniers du classement, après avoir mené 1:0 à la 18e minute de jeu sur un but de David Manga. Les deux clubs ont par ailleurs fini à égalité en termes de cartons jaunes suivis d’un rouge.

On peut donc parler d’un dimanche haut en couleurs.

Le Maccabi Tel-Aviv, tenant du titre et multiple champion d’Israël, a lui aussi débuté cette

journée en prenant l’avantage, à la seule différence qu’il a su le garder. Cette victoire est à mettre sur le compte du Serbe Nikola Mitrovic, qui a trouvé les filets d’Ashdod à la 39e minute.

Avec son premier but de la saison, Mitrovic réussit enfin à faire parler de lui après avoir passé de nombreuses semaines dans l’ombre de son célèbre coéquipier Eran Zahavi. Âgé de 27 ans, ce dernier a contribué aux débuts très remarqués de l’équipe d’Israël dans les qualifications pour le Championnat d’Europe et a aidé son club en 2013 à se qualifier pour la première fois de son histoire pour les seizièmes de finale de la Ligue Europa. Zahavi est actuellement, et de loin, le principal atout du football israélien. L’année dernière, le numéro sept du Maccabi Tel-Aviv a ainsi marqué à 17 reprises d’affilée (!) en championnat, soit seulement quatre matches de moins qu’un certain Lionel Messi lors de sa meilleure saison en 2012/13. Capable de marquer sur bicyclette aussi bien que sur penalty, le milieu offensif dispose d’une palette technique très variée.

Le 28 décembre 2014, la star des Jaunes a fait chou blanc pour la première fois lors de la victoire de son équipe 2:0 face à l’Hapoël

Sur le bon chemin Le Maccabi Tel-Aviv a repris la tête du classement grâce à sa victoire 1:0 contre Ashdod.

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Ra’anana. Il déclarait alors sur le ton de la plaisanterie : “Mince, je suis en pleine période de crise. J’ai perdu la forme !” Deux mois plus tôt, le talentueux milieu de terrain offensif était cependant d’humeur moins badine. Fin novembre, le derby de Tel-Aviv opposant le Maccabi à son ancien club, l’Hapoël, avait dû être interrompu lorsqu’un “supporter” de l’Hapoël était entré torse nu sur la pelouse avant d’agresser Zahavi, buteur lors de cette rencontre. Le joueur s’était défendu à l’aide de ses pieds et de ses mains avant d’écoper d’un carton rouge. Des spectateurs avaient alors envahi le terrain, le match se terminant de manière peu glorieuse avant même la fin de la première mi-temps.

Conséquence : les deux clubs s’étaient vu retirer deux points chacun et le score officiel avait été ramené à 0:0.

Heureusement, les seules scènes de chasse à cour auxquelles nous assistons ces dernières semaines sont celles de directeurs sportifs tentant de s’attirer les faveurs du buteur.

Zahavi, qui par le passé avait en vain tenté sa chance avec l’US Palerme, figure semble-t-il sur la liste de plusieurs clubs de Premier League anglaise, dont Tottenham. Le marché israélien des transferts est ouvert jusqu’au 3 février au soir. Å

Maccabi Tel Aviv F.C.

Premier League israélienne

First Division chypriote

Com me à la ma ison Sven Goldmann est spécialiste du football au “Tagesspiegel” de Berlin.

Cela faisait longtemps que l’on n’avait plus entendu parler de Thorsten Fink. La dernière fois, c’était pendant la saison 2013/14. Il était alors l’entraîneur de Hambourg et avait été limogé après cinq petites journées de Bundesliga. Par la suite, il a négocié avec divers clubs sans jamais trouver d’offre adéquate. Il a par exemple refusé de s’engager avec les Suisses du FC Lucerne, estimant qu’un retour en Suisse représenterait un pas en arrière.

Sakis Savvides

Au regard de cette déclaration, la destination finalement choisie par Fink après 16 mois de recherches étonne quelque peu, puisqu’il se trouve désormais à Chypre. Il a pour l’instant signé jusqu’à la fin de la saison avec l’APOEL Nicosie, mais dispose d’une option pour une année supplémentaire. “Ici, je peux remporter le titre, c’est toujours un objectif intéressant”, se justifie l’Allemand.

En outre, l’APOEL a disputé la phase de groupes de la Ligue des Champions en début de saison et il se verrait bien lui aussi faire partie d’une telle aventure.

Ambition Thorsten Fink, nouvel entraîneur de l’APOEL Nicosie, veut remporter le titre.

Au classement de la First Division, l’APOEL occupe la deuxième place, avec trois points de retard sur l’Apollon Limassol. Dix-sept des 22 journées de la saison régulière ont déjà été disputées, mais les choses sérieuses débuteront réellement lors des play-offs réunissant les six meilleures formations. Le diable se cache plutôt dans les détails et plus précisément dans la fébrilité actuelle de l’équipe, dans l’attente d’une victoire depuis cinq rencontres maintenant. Cette mauvaise série a d’ailleurs coûté son poste à Giorgos Donis.

L’entraîneur grec avait certes réalisé le doublé Coupe-championnat dès sa première année à la tête du Thrylos (“la légende”), mais un match nul 1:1 face à la lanterne rouge Ayia Napa début 2015 est venu mettre un terme prématuré à son bail.

domicile contre Othellos Athienou. Seule une réalisation de l’Algérien Rafik Djebbour dans les dernières minutes a permis au technicien de ne pas subir une défaite humiliante pour sa première sortie en First Division. Les résultats vont devoir arriver rapidement, car avec 23 titres de champion à son palmarès, l’APOEL est un club qui compte à Chypre.

Les attentes sont donc très élevées et le recrutement de l’été dernier a été effectué en conséquence, avec notamment l’arrivée du latéral norvégien John Arne Riise. L’ancien pensionnaire de Monaco, de l’AS Rome, de Liverpool et de Fulham n’est d’ailleurs pas étranger à la bonne tenue de sa nouvelle défense, qui n’a encaissé que 12 buts en 17 matches, faisant ainsi mieux que toute la concurrence.

Thorsten Fink a pour sa part connu des débuts prometteurs, avec une victoire 1:0 en Coupe sur la pelouse de l’Olympiakos Nicosie.

En championnat, lui et ses hommes n’ont toutefois pas pu faire mieux qu’un nul 1:1 à

Les problèmes de Nicosie ne sont donc pas défensifs. En revanche, l’absence sur blessure du buteur Gustavo Manduca pèse énormément. Le Brésilien de 34 ans avait inscrit 13 buts lors du dernier exercice et déjà six

cette saison. Dans l’espoir de voir son attaquant revenir rapidement sur les terrains, Thorsten Fink a décidé de ne pas recruter de joueur offensif cet hiver. Il s’est plutôt renforcé dans l’entrejeu, avec l’arrivée de son compatriote Martin Lanig. Celui-ci a résilié son contrat avec l’Eintracht Francfort et signé jusqu’en 2016 avec l’APOEL. Il devrait effectuer ses débuts ce samedi à l’occasion du déplacement au Nea Salamina Famagouste. Å

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Nom James David Rodríguez Rubio Date et lieu de naissance 12 juillet 1991, Cúcuta (Colombie) Poste Milieu de terrain Parcours 2007-2008 Envigado FC 2008-2010 CA Banfield 2010-2013 FC Porto 2013-2014 AS Monaco Depuis 2014 Real Madrid Équipe nationale de Colombie

Mike Hewitt / FIFA via Getty Images

32 sélections (12 buts)

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L’ I N T E R V I E W

“Mon but face au Japon est celui que je préfère” Aucun joueur n’a été plus convoité que James Rodríguez après la Coupe du Monde au Brésil.

Pleinement épanoui dans son nouveau club, le Colombien de 23 ans dit aujourd’hui : “Au Real Madrid, les choses prennent une autre dimension”.

James Rodríguez, vous avez vécu une année 2014 au cours de laquelle vous auriez difficilement pu faire mieux. Vous attendiez-vous à cela ?

James Rodríguez : Disons qu’on a toujours la volonté d’aller le plus haut possible et moi, j’ai toujours rêvé d’arriver là où j’en suis aujourd’hui. Mais maintenant que j’y suis et que je joue pour un club aussi grand que le Real Madrid, je veux rester à ce niveau pendant de nombreuses années.

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris quand vous êtes arrivé au club ?

De l’extérieur, on se fait une certaine idée de ce club mais de l’intérieur, les choses prennent une autre dimension. Je voyais le Real comme un grand club, mais vu de l’intérieur, je peux dire que c’est assurément le plus grand club du monde.

On parle beaucoup de Cristiano Ronaldo et de sa personnalité. Quel est le quotidien d’un joueur qui le côtoie dans le vestiaire et sur le terrain ?

Cristiano est quelqu’un de formidable, aussi bien sur le terrain qu’en dehors. Il n’y a rien à redire. Pour moi, il mérite son Ballon d’Or. Il a fait tout ce qu’il fallait pour le gagner. Il est très humble. Nous entretenons de très bonnes relations. Sur le terrain, tout le monde sait ce qu’il vaut, mais c’est impressionnant de le voir s’entraîner et travailler au quotidien. Quand vous le voyez bosser, vous comprenez comment il est arrivé à ce niveau.

Vous êtes-vous acclimaté à la ville ?

Madrid est une ville charmante, où l’on peut tout faire à n’importe quelle heure et n’importe quel jour. Tout est ouvert ! Il y a tout ce dont une personne peut avoir besoin.

Je suis très heureux ici, tout comme ma famille. Ça ne pourrait pas être mieux.

Vous avez quitté la Colombie très jeune.

Qu’est-ce qui vous manque le plus de votre pays natal ?

Tout me manque ! Les gens, la nourriture. Mais je dois dire que je me suis habitué. Ça fait déjà six ou sept ans que je vis

loin de mon pays. Cela dit, on voudrait pouvoir être en permanence près de ses amis et de sa famille.

Beaucoup de Colombiens se demandent s’ils vous verront un jour dans le championnat local…

J’y ai déjà pensé ! Il faudra voir. Ce serait chouette de pouvoir prendre ma retraite là-bas, en Colombie. Mais j’ai encore beaucoup de temps ! (rires)

Revenons sur votre année 2014. Un moment vous a-t-il particulièrement marqué et pourquoi ?

C’est difficile, mais si je devais en choisir un, ce serait la Coupe du Monde au Brésil. Je crois que cette Coupe du Monde restera longtemps en moi et que beaucoup de gens en Colombie ne l’oublieront jamais.

Tout le pays était derrière nous, car il y avait un véritable espoir de nous voir entrer dans l’histoire. Et c’est ce que nous avons fait. La Colombie n’avait jamais atteint les quarts de finale de la Coupe du Monde. Moi, ça m’a marqué à jamais.

Votre but contre l’Uruguay vous a permis de remporter le Prix Puskás. Est-ce aussi un moment inoubliable ?

Oui, ça m’a rendu très heureux. Je dois avouer que j’ai commencé à penser à ce prix aussitôt après avoir marqué ce but. Et mon rêve est devenu réalité. Le fait que ce soient les gens qui votent rend cette récompense encore plus spéciale. Je suis extrêmement reconnaissant envers tous ceux et toutes celles qui ont voté pour moi. Ce sera dur de reproduire un tel but et si cela doit arriver, ce ne sera certainement pas au Maracanã pendant une Coupe du Monde. Mais je vais essayer !

À Brésil 2014, vous avez inscrit un autre but magnifique, face au Japon. Quelle saveur avait-il ?

Je dirais franchement que c’est mon but préféré dans cette Coupe du Monde. On me décale sur la gauche, mais le ballon est un peu fort. J’arrive à redresser la trajectoire, à effacer un défenseur et à piquer le ballon au-dessus du gardien. Avec celui que j’ai marqué contre l’Uruguay, c’est celui que je préfère. Il a demandé plus de qualités techniques que l’autre, où je contrôle, je me retourne et je frappe. Mais dans celui-là, face au Japon, il fallait doser à la perfection pour pouvoir mettre le ballon là où il est allé. C’est un but plus compliqué.

Votre aventure au Brésil s’est terminée contre le pays hôte. Quelles impressions vous reste-t-il de ce match, avec le recul ?

C’était un match étrange, avec beaucoup de contacts et de coups. Dès le début du match, ils ont joué très dur sur moi. Mais c’est déjà du passé. L’important pour nous est d’avoir réussi à entrer dans l’histoire. Nous avons une équipe jeune et qui peut aller encore plus haut. Ce groupe a envie de bien faire et de gagner de belles choses.

Imaginez-vous une revanche à Russie 2018 ?

Non, je ne parle jamais de revanche.

L’important est de progresser chaque jour et si nous devons jouer de nouveau contre le Brésil, ce sera seulement le fruit du hasard. Å James Rodriguez s’est entretenu avec Alejandro Varsky

Avez-vous regardé les autres buts en lice ?

Oui, et ils sont très beaux également (ceux de Stephanie Roche et Robin van Persie, ndlr). De ce point de vue, la concurrence était rude. Je rêvais de gagner et par chance, mon rêve s’est concrétisé.

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ENsEMBLE, NOus POuVONs BattRE EBOLa. 11 JOuEuRs, 11 MEssaGEs, uN But La campagne du « 11 contre Ébola » rassemble les stars du football et les médecins du monde entier dans la lutte contre le virus Ébola. Partagez ces 11 messages pour réduire les risques de propagation du virus au sein de vos communautés.

Ensemble, nous pouvons battre Ébola.

Ceci est une campagne conjointe de la FIFA, le Groupe de la Banque mondiale, les fédérations de football de Sierra Leone, du Liberia et de Guinée, et des médecins d’Afrique.

signaLez toute maLadie suspecte

Veuillez signaler toute maladie ou décès suspect au sein de votre communauté.

evitez tout contact avec Les chauves-souris et Les animaux sauvages

Les chauves-souris et d’autres animaux sauvages peuvent être porteurs du virus Ébola. Evitez-les.

Lavez-vous les mains régulièrement et désinfectez tout ce qui a été touché par des personnes (pouvant être) contaminées par Ébola.

protegez-vous Lors de reLations sexueLLes

cuisez La viande correctement John Obi Mikel Chelsea FC

Portez des gants et des vêtements de protection appropriés si vous prenez soin d’une personne souffrant d’Ébola, et assurez-vous d’avoir les bonnes instructions quant à l’utilisation de ces protections.

Lavez-vous Les mains et desinfectez Philipp Lahm FC Bayern Munich

Evitez tout contact corporel direct avec des personnes souffrant d’Ébola.

portez des protections adequates Gerard Piqué FC Barcelona

Souffrez-vous de fièvre avec perte de l’appétit, maux de tête, fatigue, douleurs, vomissements, saignements ou diarrhées ? Apprenez à identifier les symptômes d’Ébola.

evitez tout contact corporeL Cristiano Ronaldo Real Madrid

Demandez une aide médicale d’urgence si vous avez une fièvre suspecte ainsi que d’autres symptômes.

Gareth Bale Real Madrid

Neymar Jr. FC Barcelona

Didier Drogba Chelsea FC

cherchez immediatement de L’aide Xavi FC Barcelona

apprenez a identifier Les symptomes

Jérôme Boateng FC Bayern Munich

Cuisez bien la viande et les produits animaliers avant de les consommer.

Protégez-vous si vous avez des relations sexuelles avec quelqu’un qui se remet d’Ébola.

cherchez de L’aide pour Les enterrements

ne touchez pas Les cadavres Raphaël Varane Real Madrid

Evitez tout contact direct avec les victimes d’Ébola décédées ou avec toute personne décédée en raison d’une maladie suspecte.

11 CONtRE EBOLa

Pep Guardiola FC Bayern Munich

Demandez de l’aide auprès des autorités locales pour enterrer des victimes d’Ébola ou de maladies suspectes.

LE DÉBAT

LE BILLET DU PRÉSIDENT

L’opinion des utilisateurs de FIFA.com au sujet de la Coupe d’Asie des Nations : Pour moi, l’Australie est la grande favorite : en plus d’être très forte, l’équipe joue devant son public.

Melbourne.U, Australie

Félicitations à l’Australie pour sa qualification pour la finale ! Et aussi pour sa deuxième place à l’issue de la Coupe d’Asie 2015...

Jioh Yoo, République de Corée

Une pieuvre a prédit une victoire 2:1 pour la République de Corée.

Augustine Lee, États-Unis

“Cette fois, c’est au tour de l’Australie.”

Je suis heureux que la Palestine se soit qualifiée pour la première fois de son histoire pour la Coupe d’Asie. Au regard des difficultés auxquelles l’équipe doit faire face actuellement, c’est déjà un très grand succès, même si lors de la phase finale, elle a perdu ses matches sur des scores plus ou moins serrés. Les qualifications lui auront toutefois permis d’améliorer son classement FIFA : place 115, c’est déjà un bon début. keriking, Suisse

Aussie, Aussie, Aussie, oi oi oi !

Shieldsy03, Australie

L’Australie est de loin la meilleure équipe d’Asie ! Elle compte dans ses rangs de jeunes joueurs pleins d’avenir, tel que Mass Luongo, mais aussi des joueurs plus expérimentés, comme Timmy Cahill.

TCahill4_AUS, Australie

Cette fois, c’est au tour de l’Australie de gagner, l’équipe va réussir à franchir la défense de la République de Corée. Grâce à un coup du chapeau, Cahill va faire gagner son pays 3:0.

L’Australie devra se montrer forte en Russie ! amartinez, États-Unis

À mon avis, l’Australie va l’emporter aux tirs au but. Le héros de cette rencontre sera le meilleur gardien du tournoi. jed2008, États-Unis

“Je suis heureux que la Palestine se soit qualifiée pour la première fois de son histoire pour la Coupe d’Asie.”

Deux grands tournois

L

a Bundesliga est le dernier des grands championnats européens à reprendre son cours.

Mais ces jours-ci, le cœur du football de haut niveau ne bat pas seulement au pays des champions du monde. Le champion d’Afrique va être sacré en Guinée Équatoriale et celui de la Confédération asiatique en Australie. Ce sont deux tournois de très grande qualité qui montrent clairement le niveau élevé atteint par le football international.

Les organisateurs de ces deux événements ont fait preuve de beaucoup de doigté dans le choix des dates. Car ainsi, les championnats européens sont moins affectés que si ces compétitions continentales avaient eu lieu plus tard dans l’année. Ces questions de planification à l’échelle internationale vont nous préoccuper de plus en plus, notamment lors du choix des dates de la phase finale de la Coupe du Monde 2022 au Qatar.

Revenons à l’Australie. Force est de constater qu’il s’agit du seul continent sur lequel la phase finale de la Coupe du Monde n’a jamais été organisée (en 1981 et en 1993, l’Australie a accueilli la Coupe du Monde U-20). C’est une méprise de l’histoire du sport. En effet, rares sont les pays qui possèdent une culture du sport aussi marquée et un nombre aussi élevé de champions. Le sport (et le football tient ici un rôle central) constitue un élément important dans la vie de tous les jours en Australie, notamment chez les femmes et les enfants. Les Jeux Olympiques de Melbourne en 1956 et de Sydney en 2000 ont posé des jalons à leur époque respective. C’est pourquoi on peut dire aujourd’hui que si l’Australie se voit un jour confier l’organisation de la Coupe du Monde, ce sera amplement mérité.

Votre Sepp Blatter T H E F I FA W E E K LY

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keystone / AP

First Love L i e u : H o u s t o n , É t a t s - U n i s d ’A m é r i q u e Date : 23 août 2009 Heure : 10h21 Photog raphe : Johnny Hanson

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© 2014 adidas AG. adidas, the 3-Bars logo and the 3-Stripes mark are registered trademarks of the adidas Group.

THERE WILL BE ATERS

EN BREF

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e jour-là, 41 000 personnes ont répondu présent. Il s’est incontestablement passé des choses très fortes ce week-end, dans le stade des Glasgow Rangers. Un match de gala y était organisé au profit de l’ex-footballeur Fernando Ricksen, qui souffre depuis 2013 d’une maladie incurable, la SLA. Pour l’occasion, d’anciennes gloires des Rangers donnaient la réplique à une équipe composée par Ricksen. Marqué par la maladie et visiblement très ému, le héros du jour a fait son entrée sur le terrain sous un tonnerre d’applaudissements afin de donner le coup d’envoi. À l’issue de la partie, le capitaine a été porté en triomphe. “Quand je jouais ici, j’ai tout donné pour les Rangers. Aujourd’hui, le club et ses supporters me le rendent au centuple. Je n’ai jamais été aussi fier d’être un Ranger ! Merci, je vous aime”, a déclaré le Néerlandais de 38 ans. La sclérose latérale amyotrophique, aussi appelée maladie de Charcot, entraîne une dégénérescence du système nerveux moteur. Ses origines sont méconnues. Elle cause un affaiblissement et une atrophie progressive des muscles. Å Alan Schweingruber

Alan Harvey / SNS Group

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es joueurs de Chelsea ne s’attendaient sûrement pas à ce que la soirée de samedi s’achève pour eux de cette façon. Au quatrième tour de la Coupe d’Angleterre, les Blues recevaient Bradford, septième de la troisième division. Sur le papier, rien ne pouvait leur arriver. Au bout de 38 minutes de jeu, Ramires inscrivait le 2:0 pour les Londoniens. Mais l’équipe de José Mourinho avait sous-estimé son adversaire. Dans le dernier quart d’heure, Bradford a marqué à trois reprises. Son troisième but, qui était déjà décisif, a été l’œuvre d’Andy Halliday. Il y a quelques années, ce défenseur jouait encore pour les Glasgow Rangers. À l’époque, certains disaient que son talent était insuffisant pour envisager une carrière professionnelle. Après cette défaite humiliante, l’entraîneur de Chelsea n’a pas mâché ses mots : “J’ai honte. Et mes joueurs devraient en faire autant. Je sais que ce genre de chose arrive souvent en FA Cup. Je ne peux toutefois pas l’accepter. Quelle humiliation !” Chelsea n’est pas le seul favori à avoir été éliminé prématurément de la compétition, mais cela ne consolera pas le Portugais. Manchester City s’est en effet incliné face au pensionnaire de deuxième division Middlesbrough (0:2). Å Sarah Steiner

P

ersonne n’aime vraiment voir le hasard décider du sort de deux équipes dans une compétition. Aucun joueur, entraîneur, dirigeant ou fan ne peut supporter d’assister impuissant à la victoire ou la défaite de sa formation. Dans le groupe D de la Coupe d’Afrique des Nations, le Mali et la Guinée se partageaient la deuxième place à l’issue de la dernière journée. Selon l’article 74 du règlement du tournoi, il a donc fallu organiser un tirage au sort afin de savoir laquelle des deux sélections avait “gagné” le droit de poursuivre sa route. Ce 29 janvier à 16 h (heure locale), le comité organisateur s’est donc exécuté dans les salons de l’hôtel Hilton de Malabo. Ce procédé singulier n’est toutefois pas une première. Des tirages au sort ont même déjà eu lieu en Coupe du Monde. L’Allemagne, lors de son sacre de 1990 en Italie, s’était ainsi vue attribuer les Pays-Bas plutôt que l’Irlande comme adversaire pour les huitièmes de finale. En 1954, il avait également fallu s’en remettre au hasard afin de savoir qui de la Turquie ou de l’Espagne (qui n’avaient pu se départager en éliminatoires) serait reversée dans le groupe du futur champion du monde allemand. Cette année en Guinée Équatoriale, c’est finalement à la Guinée que la chance a souri. Å Perikles Monioudis T H E F I FA W E E K LY

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ENFANCE

Coach Traute Wohlers 75 ans et toujours pas rassasiĂŠe.

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ENFANCE

Recettes de grandmère Alex Raack (texte) et Henning Bode (photos), Hambourg

À en croire le “Guinness des records”, personne n’a jamais appris à autant d’enfants à jouer au ­football que l’Allemande Traute Wohlers. Malgré ses 75 ans, celle-ci n’a ­certainement pas l’intention de s’arrêter de sitôt.

N

otre petite femme au grand cœur est installée à une table dans les locaux du Concordia Hambourg. Elle mange ses haricots verts avec lenteur. Depuis une opération du visage, chaque bouchée est une torture pour sa mâchoire et elle a perdu plusieurs kilos au cours des derniers mois. Son survêtement et son t-shirt orné du célèbre Titi de Titi et Grosminet sont bien trop grands pour son corps frêle. On peine à s’imaginer que cette vieille dame se lève chaque nuit à une heure pour effectuer la distribution des journaux et ainsi améliorer sa maigre retraite.

On peine également à s’imaginer que, sur toute la planète, personne d’autre qu’elle n’a appris à plus d’enfants à jouer au football. C’est en tout cas ce qu’indique le Guinness des records, et ce depuis 1999. Jusqu’à présent, ce sont plus de 3 000 footballeurs en herbe qu’elle a ainsi pris sous son aile. Le plus connu d’entre eux est probablement Jan-Philipp Kalla, aujourd’hui professionnel à Sankt Pauli. “Avec un engagement incroyable, Traute a donné à chaque enfant l’envie de faire du sport et de respecter l’esprit d’équipe”, confie celui-ci au sujet de son ancienne entraîneuse.

Mi-temps Les enfants écoutent leur entraîneuse plus ou moins attentivement.

Tout sauf une vocation Traute Wohlers, 75 ans, occupe cette fonction depuis 42 ans déjà. Figure emblématique du Concordia Hambourg, où elle est affectueusement surnommée Trautchen, la petite Traute, elle ressemble à s’y méprendre à une grandmère fragile : cheveux blancs coupés au-dessus des oreilles, appareil auditif et démarche mal assurée. À chaque pas, on aurait envie de lui prendre le bras pour la soutenir. Il y a quelques T H E F I FA W E E K LY

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Š2014 FIFA TM

6 juin - 5 juillet

ENFANCE

Là-bas !

Les protégés de Traute se préparent.

minutes pourtant, juste avant l’entraînement des U-7, elle se tenait dans le rond central et tapait dans ses mains sans effort apparent afin de réunir et saluer ses ouailles. Devant ses haricots verts, elle fait le bilan de sa situation sans prendre de gants : “Tu sais ce qui me manque ? Ce que vous, les hommes, vous avez entre les jambes.” Pardon ?

Reprenons depuis le début. Trautchen est née et a grandi à Hambourg, où elle ne s’est jamais intéressée au football. Son père, avec qui elle aurait peut-être pu taper dans un ballon à l’occasion, est tombé au front lors de la Seconde Guerre mondiale et elle ne l’a donc pas connu.

Plus tard, elle a rencontré Herbert Wohlers, avec qui elle a eu deux fils et une fille. Inconditionnel du Concordia, Herbert a un jour décidé d’aller au stade Marienthal avec sa femme, qui n’en a pas gardé un souvenir impérissable. Souffrant de problèmes auditifs depuis son enfance, ce qu’elle entendait sur le terrain la laissait perplexe.

“Pourquoi est-ce qu’ils n’arrêtent pas de crier ‘Pas bien, pas bien’ ?” – “Ne raconte pas n’importe quoi”, a répliqué Herbert. “Ils disent ‘Ça vient’, ça veut dire qu’un adversaire arrive !”

Traute n’a plus remis les pieds dans les tribunes.

Quelque temps plus tard, le Cordi en est venu à manquer d’éducateurs pour ses équipes de jeunes. On a donc demandé à Traute si elle voulait bien aider à s’occuper des U-9. “À l’époque, je savais tout juste que le ballon était rond”, rigole la vieille dame entre deux haricots. Mais en sa qualité d’animatrice dans un centre de vacances pour enfants défavorisés, elle savait comment gérer la jeune génération.

“Comme convenu, je me suis donc rendue au tournoi suivant, où je devais retrouver

Traute a besoin de cette occupation et aime se sentir utile. l­’entraîneur”, raconte-t-elle. “Je l’attends toujours aujourd’hui !” Traute est donc rentrée chez elle précipitamment afin d’aller chercher un ballon pour occuper les 14 gamins présents.

L’entraînement suivant lui a permis de trouver son gardien. Las, sa formation s’est sévèrement inclinée pour son premier match, 0:16. Elle a alors interrogé les membres de l’équipe sénior afin de savoir comment se jouait ce “football” dont elle ignorait tout. Intérieur du pied.

Contrôle orienté. Tête. Le SC Concordia avait une nouvelle entraîneuse.

S’imposer dans un monde d’hommes Traute est depuis longtemps séparée d’Herbert.

Ses fils ont quitté le cocon familial et sa fille a trouvé la mort prématurément dans un accident de voiture. Elle a donc élevé elle-même son petit-fils jusqu’à ce que celui-ci soit assez grand pour voler de ses propres ailes. Aujourd’hui, elle n’a plus personne. Il ne lui reste plus que le Cordi et la mission de faire découvrir et aimer le football aux enfants. Elle a besoin de cette occupation et aime se sentir utile. Peu importe son âge avancé et peu importe qu’il lui “manque” quelque chose entre les jambes.

Après tout, elle a déjà livré et remporté de nombreuses batailles dans un monde réputé d’hommes.

Contre d’autres entraîneurs jaloux du crédit dont elle jouit au sein du club, par exemple.

Ou contre des pères qui estiment une femme incapable d’enseigner les bases du football à leur rejeton de sept ans, à coup sûr un futur international. L’un d’entre eux, un avocat, lui a même un jour présenté une plainte officielle.

Profondément vexée, Traute a alors pensé à jeter l’éponge, avant de réaliser que cela n’en valait pas la peine. Bien sûr, il y a aussi parfois des conflits avec les jeunes garçons en pleine croissance : “À partir des U-11, ils connaissent tes points faibles et se montrent sans pitié.” À cet âge-là, l’autorité naturelle d’une grand-mère ne fait plus effet. Chez les plus jeunes en revanche, le charme de Traute opère toujours, pour son plus grand bonheur : “Même quand je passe la journée entière au gymnase, je n’ai mal nulle part.” Ses vieux os ne se réveillent que le soir, quand elle se retrouve de nouveau seule.

Combien de temps compte-t-elle encore poursuivre l’aventure ? “Jusqu’à ma mort !” D’ici là, il lui reste une kyrielle d’enfants à passionner pour le beau jeu. Récemment, un père de famille qu’elle a eu sous ses ordres il y a de nombreuses années a repris contact avec elle. En guise de remerciement pour son dévouement, il a insisté pour lui faire un virement de 20 euros tous les mois. Trautchen en est ravie. Å

Cet article est paru en janvier 2015 dans le magazine allemand “11 Freunde”, consacré au football.

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Une ascension vertigineuse Au départ, sa convocation en équipe nationale par Ange Postecoglou en a surpris plus d’un. Aujourd’hui, toute l’Australie connaît Massimo Luongo.

Le jeune prodige vient d’emmener les “Socceroos” en finale de la Coupe d’Asie.

Peter Smith, à Sydney Luongo a de nouveau brillé contre Oman. Il a déjà adressé quatre passes décisives, sur les huit buts inscrits par les Socceroos lors de leurs deux premiers matches.

“Un rêve devenu réalité” La trajectoire de Luongo est d’autant plus surprenante que la plupart des internationaux australiens sont passés un jour ou l’autre par l’une des sélections de jeunes, avant de faire leurs grands débuts chez les seniors. Luongo, lui, est passé entre les mailles de la détection.

Il y a six mois encore, personne ne connaissait

le joueur de Swindon, en troisième division anglaise, appelé à la surprise générale par Ange Postecoglou dans son groupe pour la Coupe du Monde 2014.

Resté dans les tribunes lors de la dernière Coupe du Monde au Brésil, Luongo a réussi à prendre la place de l’intouchable Mark Bresciano lors de cette Coupe d’Asie. “Je ne m’attendais pas à ce que cela arrive aussi rapidement. Je suis très heureux d’avoir pu aller à la Coupe du Monde. Les choses sont différentes maintenant. J’ai gagné en confiance et tout le monde croit également davantage en moi.”

La joie du buteur Tim Cahill (à g.) désigne le nouvel homme fort de cette équipe d’Australie : Massimo Luongo.

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Quinn Rooney / Getty Images

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a dernière fois que Massimo Luongo avait évolué dans sa ville natale de Sydney, seules quelques dizaines de personnes avaient assisté à la rencontre, dont ses amis et sa famille. Cinq ans plus tard, ses proches sont toujours là, mais les terrains boueux du championnat amateur local U-20 ne sont plus qu’un lointain souvenir. Le joueur de 22 ans anime cette fois le milieu de terrain de sa sélection face à Oman, devant les 50 000 spectateurs rassemblés pour ce match de Coupe d’Asie de l’AFC. Buteur lors du match d’ouverture face au Koweït,

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Luongo se retrouve brusquement sous le feu des projecteurs, alors que l’Australie a va­ lidé mardi son billet pour la finale de l’épreuve continentale, lors de laquelle elle affrontera samedi la Corée du Sud. “C’était un moment particulier”, confie-t-il à propos de son tout ­premier match dans sa ville de Sydney sous le maillot des Socceroos. “C’est un rêve qui est devenu réalité, j’ai vraiment apprécié de jouer devant ma mère, mon père et tous mes amis.”

UNE DEUX IÈME F IN ALE POUR L’AUS T R ALIE

Un vent de fraîcheur Rapide balle au pied et capable de faire la diffé­ rence dans la surface, Luongo apporte une nou­ velle dimension à l’attaque australienne et a convaincu Postecoglou, qui tente de construire une équipe dynamique et technique. Né d’un père italien et d’une mère indonésienne, il est également le parfait symbole de l’Australie cos­ mopolite du 21ème siècle.

Luongo a fait ses valises à l’âge de 16 ans après avoir effectué un essai fructueux à Tottenham, où l’entraîneur Tim Sherwood l’a fait signer. Avec un père originaire d’Ascoli, dans le sud de l’Italie, la Serie A était pourtant un rêve d’enfant. “Mon père parlait tout le temps de retourner en Italie”, raconte le mi­ lieu de terrain. “Mais les choses ont changé, je suis heureux en Angleterre.”

Bresciano conquis S’il venait un jour à suivre les volontés pater­ nelles, Luongo marcherait encore un peu plus sur les traces de son compatriote Bresciano, lui aussi d’origine italienne et passé avec suc­ cès en Serie A. Ce dernier ne tarit d’ailleurs pas d’éloges à propos de son héritier désigné pour le numéro 10 de la sélection australienne.

Comme la Coupe du Monde, la Coupe d’Asie des Nations est disputée tous les quatre ans. La toute première rencontre a été sifflée le 1er septembre 1956 à Hong Kong. Elle opposait Hong Kong à Israël (2:3). Avec quatre trophées, le Japon est le pays le plus titré de cette compétition.

Cette année, la Coupe d’Asie se déroule pour la première fois en Australie, dont la fédération a intégré la Confédération asiatique de football en 2006. Les “Socceroos”, entraînés par Ange Poste­ coglou, espèrent décrocher leur premier titre devant leur public. Samedi, ils affronteront la République de Corée. “Nous sommes heureux car

“C’est un jeune joueur dont j’ai toujours dit le plus grand bien. Il a une grande qualité de passe. Ce n’est pas une surprise pour moi, c’est un joueur très adroit avec le ballon.”

Encore adolescent, Luongo, les yeux écar­ quillés, avait assisté depuis les tribunes au dernier match des Socceroos à Sydney, il y a cinq ans. Il a bien du mal à réaliser aujourd’hui qu’il est au cœur de l’action. “Ça reste un peu

CL ASSEMENT À L’ISSUE DE L A PHASE DE GROUPES

surnaturel. Je suis les Socceroos depuis que je suis tout petit et je fais désormais partie de l’équipe. C’est incroyable.” Å

PHASE À ÉLIMINATION DIREC TE

Groupe A 1. Rép. de Corée 2. Australie 3. Oman 4. Koweït

9 6 3 0

pts. pts. pts. pts.

Groupe C 1. Iran 2. EAU 3. Bahreïn 4. Qatar

9 6 3 0

pts. pts. pts. pts.

Groupe B 1. RP Chine 2. Ouzbékistan 3. Arabie Saoudite 4. RDP Corée

9 6 3 0

pts. pts. pts. pts.

Groupe D 1. Japon 2. Irak 3. Jordanie 4. Palestine

9 6 3 0

pts. pts. pts. pts.

Les deux premiers de chaque groupe sont qualifiés pour les quarts de finale.

nous entrons dans l’histoire”, a confié l’Australien Robbie Kruse. Le sélectionneur allemand de la Corée du Sud, Uli Stielike, a quant à lui déclaré : “Les Australiens forment la meilleure équipe de la compétition ! Ils jouent très bien et de manière décontractée. Chaque joueur sait ce qu’il a à faire.”

Les Coréens, en quête d’un troisième sacre de­ puis 1960, ont gagné 1:0 le match de groupe qui les opposait. De son côté, l’Australie était déjà en finale en 2011, où elle s’était inclinée 0:1 face au Japon, après prolongation. tfw

Quarts de finale · 22/23 janvier Match 25 Rép. de Corée Match 26 RP Chine Match 27 Iran Match 28 Japon

Ouzbékistan 2:0 ap Australie 0:2 Irak 3:3 (6:7) tab EAU 1:1 (4:5) tab

Demi-finales · 26/27 janvier Rép. de Corée Match 29 Match 30 Australie

Irak EAU

2:0 2:0

Match pour la 3ème place · 30 janvier Irak EAU Match 31 Finale · 31 janvier Rép. de Corée Match 32

Australie

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TRIBUNE

COUP DE PROJEC TEUR

INFORMATIONS GÉNÉR ALES

Sérénité et irascibilité Alan Schweingruber

“L

a vie a de nouveau un sens !” Cet e-mail à l’objet euphorique arrive dans la boîte de réception de son destinataire vers deux heures et demie de l’après-midi, pendant cette phase délicate de la journée où le cerveau reçoit un peu moins d’oxygène que d’habitude, l’appareil digestif accaparant l’ensemble de l’énergie du corps humain. Une pizza au gorgonzola dégustée à l’italien du coin occupe alors l’intérieur de l’intestin du destinataire en question. Mais revenons à nos moutons : cette personne, avertie par le “ding” sonore habituel, reçoit donc cet e-mail, mais le message ne contient ni texte ni pièce jointe susceptible de l’éclaircir au sujet de la signification de la phrase énigmatique faisant office d’objet. La vie a de nouveau un sens, voici à quoi se résume le contenu du courriel.

Un peu de patience, la clé du mystère sera dévoilée quelques lignes plus bas. Avant cela, il est nécessaire de préciser ici les pensées qui traversent l’esprit du destinataire au moment où son collègue, le pas traînant, traverse leur bureau commun. Ce dernier, après avoir, par le plus grand des hasards, jeté un œil en direction de l’interface Outlook de notre protagoniste, laisse échapper un commentaire acerbe : “Encore des inepties. Non, mais quelle absurdité !

Une honte, surtout par les temps qui courent, pense à Ebola et à Charlie Hebdo.” À cet instant, le destinataire du courriel prend soudain conscience que dans la vie, tout est relatif.

Il se remémore alors une scène qu’il a récemment vécue avec son jeune fils. À la sortie du bain, celui-ci, convaincu qu’il allait mourir de froid dans la pièce chauffée à 23 degrés, a piqué une énorme colère. Sur le chemin de l’école en revanche, l’enfant ne juge pas nécessaire de por-

ter des gants, y compris lorsque le thermomètre affiche des températures négatives, et cela ne semble pas le gêner le moins du monde.

Eh oui, tout est relatif. Ces trois mots, prononcés autrefois par le célèbre Albert Einstein lors de l’un de ses nombreux moments de clairvoyance, sortent spontanément de la bouche du destinataire du fameux e-mail, irrité par le ton cassant de son collègue de bureau et bien décidé à ne pas s’en laisser conter. Et la protection de la dignité et de la vie privée, alors ? Où allait-on si tout le monde louchait sur l’écran de son voisin et se permettait en plus des remarques déplacées ? Vexé, le collègue s’éloigne alors d’un air mécontent. Les coups de sang des personnes colériques sont pénibles, mais il ne faut pas toujours les prendre au sérieux. N’oublions pas que tout est relatif.

Heureusement, le football vient égayer quelque peu l’ambiance de la journée. En effet, l’e-mail vide est rapidement suivi d’un deuxième message où l’on peut lire : “Désolé, j’ai oublié la pièce jointe.” Le document PDF comporte l’image d’un gardien de but haletant ainsi qu’une phrase indiquant que le championnat allemand est enfin sur le point de reprendre. La ligne d’objet du second courriel est elle aussi sur le mode de l’autodérision puisqu’elle est identique à celle du premier : “La vie a de nouveau un sens !” Å

La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly

Trigramme FIFA : BUL Pays : Bulgarie Nom officiel : Republika Bulgaria Continent : Europe Capitale : Sofia

INFORMATIONS GÉOGR APHIQUE Superficie : 110 910 km² Point culminant : Musala 2 925 m.

Façade maritime : Mer Noire

FOOTBALL MASCULIN Classement FIFA : 66e position Coupe du Monde : 7 participations 1962, 1966, 1970, 1974, 1986, 1994, 1998 Meilleure performance : 4e place, 1994

FOOTBALL FÉMININ Classement FIFA : 73e position Coupe du monde : –

RECENSEMENT Tous les joueurs : 327 033 Joueurs licenciés : 50 633 Joueurs non licenciés : 276 400 Clubs : 579 Officiels : 2 571 T H E F I FA W E E K LY

31

LE MIROIR DU TEMPS

T

H

E

N

Regent’s Park, Londres

1965

Jim Gray / Getty Images

Fraîchement évadé du zoo de Londres, Goldie the Golden Eagle se repose sur un but de football.

32

T H E F I FA W E E K LY

LE MIROIR DU TEMPS

N

O

W

Selhurst Park, Londres

2012

Glyn Kirk / AFP

Kayla the Eagle, la mascotte de Crystal Palace, se détend sur le but adverse avant un match.

T H E F I FA W E E K LY

33

Développer le football partout et pour tous

Organiser des tournois captivants

Œuvrer pour la société et l’environnement

Pour le jeu. Pour le monde.

La FIFA s’engage à développer le football pour le bénéfice de tous. Sa mission est de : Développer le jeu L’objectif premier de la FIFA est de développer le football dans ses 209 associations membres. La Coupe du Monde de la FIFA™ lui donne les ressources nécessaires pour lui permettre d’investir USD 550 000 par jour dans le développement du football partout dans le monde.

Toucher le monde La FIFA entend également toucher le monde à travers ses compétitions et événements internationaux qui fédèrent et inspirent les peuples du monde entier.

FIFA.com

Bâtir un meilleur avenir Le football est bien plus qu’un simple sport. Son universalité lui confère un pouvoir unique et une portée qu’il convient de gérer avec précaution. La FIFA est convaincue de son devoir envers la société qui dépasse les frontières du football.

L’A R T D U F O O T B A L L

LE S DÉCL AR AT IONS DE LA SEMAINE

“Tous les joueurs doivent le savoir : si Ronaldo et Messi sont là, le troisième joueur nominé n’a aucune chance.”

Franck Ribéry à propos du FIFA Ballon d’Or

La ceinture en pierre de Londres Ronald Düker

British Museum

F

ootball ist coming home : les Anglais affichent cette devise à la moindre occasion lorsqu’un tournoi de football plus ou moins important se déroule chez eux. Mais à chaque fois, un trouble-fête vient gâcher leur joie en leur rappelant que les origines du sport le plus populaire du monde ne se situent pas en Angleterre. On leur rappelle alors l’existence de cet ancien jeu de balle pratiqué dès le deuxième siècle avant J.-C. dans l’Empire du Milieu et appelé cuju ou ts’u chu, un mot chinois composé des syllabes ts’u (frapper du pied) et chu (balle) ; ou encore celle du calcio storico, sport collectif répandu à Florence dès le XVe siècle.

Les Anglais, eux, peuvent malgré tout évoquer un jeu de balle qu’ils pratiquaient dès le ­début du Moyen-Âge et qui consistait à emmener le ballon du pied de la porte de la ville à l’entrée de la ville voisine, même si plusieurs kilomètres séparaient les deux cités. Toujours en Angleterre, plus précisément au British Museum de Londres, mais dans la section du musée consacrée au Mexique, on peut admirer un objet de culte qui renvoie à une autre origine, plus surprenante, du football : une ceinture en pierre de quarante centimètre de long sur vingt centimètres d’épaisseur et pesant près de quarante kilos, si bien que l’on imagine mal quelqu’un pouvant sauter ou même courir vêtu d’une telle ceinture. Et pourtant, l’historien de l’art E. Michael Whittington a découvert que ces ceintures étaient bel et bien portées au Mexique à l’occasion de jeux de balle rituels, du moins au début de la partie, avant d’être

remplacées par des ceintures de cuir d’aspect similaire, celles-ci n’ayant en revanche pas résisté au temps en raison de leur matériau plus fragile.

Quoi qu’il en soit, en termes de règles, cet ancien jeu mexicain était bien sûr très éloigné du football tel qu’on le pratique aujourd’hui.

Les sportifs de l’époque portaient leur ceinture comme une sorte d’accessoire. D’après ce que l’on sait, le jeu consistait à pousser dans la moitié adverse du terrain une balle en gomme pesant entre trois et quinze kilos en se servant de ses hanches et de ses fesses. L’aspect sacré de l’événement jouait cependant un rôle décisif.

Dans ces ceintures en pierre qui témoignent aujourd’hui de l’existence de ce sport ancestral étaient gravés un crapaud, considéré en Amérique centrale comme la représentation d’une déesse de la terre, ainsi que d’autres animaux symbolisant le Monde inférieur. Selon Whittington, c’est là que se révèle la signification profonde du jeu.

La mythologie d’Amérique centrale relate en effet l’histoire des jumeaux Xbalanque et Hunahpu qui durent défier les seigneurs de la mort en jouant à un jeu de balle et en se soumettant à différentes épreuves dans le Monde inférieur. Rejouer ce match sur terre était considéré comme un rituel de lutte contre la mort.

Le football est-il, lui aussi, un sport qui met en scène la vie et la mort ? C’est en tout cas une affaire importante … même si, comme tous les grands cultes, il lui arrive parfois d’attirer des ­individus peu sérieux. Å

“Osvaldo doit chercher l’origine de son problème en lui-même.

Le problème est de savoir s’il est prêt mentalement à accepter les décisions et les règles qui font partie du métier. Osvaldo va devoir lutter contre Osvaldo.”

Hernan Crespo à propos de Dani Osvaldo de l’Inter Milan

“C’est difficile d’avoir des amis dans la vie. Sur Facebook, c’est plus simple.”

Alvaro Arbeloa revient sur sa brouille avec Iker Casillas

“L’écart avec le Bayern est trop important pour être comblé un jour. Il est impossible de construire un réseau de recrutement susceptible d’inquiéter le Bayern. Ce club est sur une autre planète.

Leverkusen a tenté de rivaliser au début des années 2000, mais nous avons fini par atteindre nos limites.

Nous avons dû abandonner.”

Rudi Völler, directeur sportif du Bayer Leverkusen

“J’espère marquer au moins un but pour faire mieux que Bosko Balaban !”

La nouvelle recrue de Leicester Andrej Kramaric se risque à faire une plaisanterie aux dépens de son ­compatriote, dont le passage à Aston Villa n’était pas resté dans les annales T H E F I FA W E E K LY

35

Le football est une confrérie. C’est la paix.

© 2014 Visa. All rights reserved.

Oscar Arias Lauréat du Prix Nobel

LE TOURNANT

“La fatigue psychologique a fait la différence” Faruk Hadzibegic revient sur le penalty décisif manqué en quart de finale de la Coupe du Monde 1990 avec la Yougoslavie et l’idée selon laquelle un titre mondial aurait pu empêcher son pays de basculer dans la guerre.

imago

U

ne fois notre qualification pour la Coupe du Monde 1990 en poche, nous nous sommes tous pris à rêver du titre. Nous étions certains de pouvoir aller au bout, à condition de battre l’Argentine en quart de finale. Nous connaissions nos forces, nous avions compris le message de l’entraîneur et nous n’avions peur de personne.

Nous avions la combinaison de talents idéale.

La seule chose qui nous manquait, c’était l’expérience. La Yougoslavie ne se qualifiait pas souvent pour les grands tournois et c’est peutêtre ce qui nous a coûté le plus cher. Je crois que nos meilleurs joueurs ont manqué quelques occasions parce qu’ils se sont trop précipités.

Ils voulaient trop bien faire. Nous avons fait jeu égal avec les Argentins pendant 90 minutes, malgré l’expulsion de Refik Sabanadzovic à la demi-heure de jeu. La rencontre s’est conclue sur un nul vierge et nous avons dû en passer par les tirs au but.

J’étais le tireur attitré de mon équipe.

J’avais ainsi frappé un penalty contre la Colombie au premier tour, mais le gardien s’était interposé. J’avais tout de même confiance. Je devais prendre le quatrième tir mais, alors que je m’approchais du point de penalty, l’arbitre Kurt Röthlisberger m’a rappelé et a envoyé ­Dragoljub Brnovic à ma place. Il a échoué et moi aussi. Personne ne sait ce qui s’est passé. Soit l’arbitre n’a pas compris ce que lui a dit notre délégué, soit il s’est trompé en recopiant la liste de notre sélectionneur. Mais ça n’a rien changé.

Je pense que nous étions trop fatigués à ce

Nom Faruk Hadzibegic Date et lieu de naissance 7 octobre 1957, Sarajevo (Yougoslavie) Poste Libéro Parcours de joueur Sarajevo, Betis Séville, Sochaux, Toulouse Équipes entraînées Sochaux, Bosnie-Herzégovine, Betis Séville, Troyes, Gaziantepspor, Diyarbakirspor, Denizlispor, Niort, Dijon, Bastia, Arles-Avignon Équipe nationale 61 sélections (6 buts)

­ oment-là. Il faisait 40 degrés sur le terrain. m Nous avons tout donné en infériorité numérique. Psychologiquement, nous n’y étions plus.

Je suis passé en cinquième et mon tir a été repoussé. Mais je n’ai pas de regrets. Ma frappe n’était pas mauvaise. J’ai souvent marqué en tirant de cette manière. Je crois que Gabriel Calderon, mon coéquipier au Betis, avait prévenu le gardien argentin que 90 % de mes penalties finissaient de ce côté-là. J’étais plus à l’aise en frappant dans cette direction. Je ne manquais jamais ma cible. J’en ai raté deux pendant cette Coupe du Monde, ce qui ne m’empêche pas de garder un très bon souvenir du tournoi.

C’est le plus haut niveau auquel un footballeur peut aspirer. Nous pouvons être fiers d’avoir vécu cette aventure.

Les gens parlent souvent du match et certains disent qu’il n’y aurait pas eu la guerre en Yougoslavie si j’avais marqué. C’est ridicule.

Nos politiciens ont commis une terrible erreur en laissant la guerre s’installer dans le pays, mais il n’y a pas de cause unique. La Yougoslavie était un beau pays, dans lequel 25 millions de personnes vivaient heureuses ensemble.

C’était la même chose au sein de notre équipe : il y avait des Serbes, des Croates, des Slovènes, des Macédoniens, des Bosniens, des Monténégrins… Nous n’avons jamais eu de problème entre nous. Je n’ai jamais ressenti de tension car nous représentions vraiment notre nation.

Tout le monde était derrière nous. Nous, nous étions fiers d’incarner la Yougoslavie.

Deux ans plus tard, la Yougoslavie a disputé le dernier match de son histoire contre les Pays-Bas, à Amsterdam, et tout a changé. En mars 1992, j’ai appelé le président de la fédération et le sélectionneur en ma qualité de capitaine pour leur dire que tout était fini, que nous ne pouvions plus jouer pour un pays déchiré par la guerre civile. Notre groupe restait uni, mais la guerre avait atteint la Slovénie et menaçait déjà la Bosnie. Å Adapté par Ben Lyttleton

Dans la rubrique “Le Tournant”, de grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie.

T H E F I FA W E E K LY

37

CLASSEMENT MONDIAL MASCULIN

Leader Entrées dans le Top 10 Sorties du Top 10 Nombre total de matches disputés Équipe avec le plus grand nombre de matches Plus grande progression en termes de points Plus grande progression en termes de places Plus grand recul en termes de points Plus grand recul en termes de places P osition Équipe

+/- Points

Allemagne (inchangé) aucune aucune 16 (dont 11 en 2014) Irak (4 matches) Bahreïn (+ 43 points) Bahreïn (+ 12 places) Irak (– 51 points) Jordanie (– 12 places)

P osition Équipe

+/- Points

P osition Équipe

+/- Points

P osition Équipe

+/- Points

1 Allemagne

0 1725

55 Panamá

2

551

109 Éthiopie

2

294

163 Suriname

0

115

2 Argentine

0 1538

55 Trinité-et-Tobago

0

551

110 Bahreïn

12

292

164 Swaziland

0

113

3 Colombie

0 1450

57 RD Congo

-1

548

111 Namibie

-2

291

165 Bangladesh

0

103

4 Belgique

0 1417

58 Albanie

0

543

112 Canada

0

287

166 Tahiti

0

100

5 Pays-Bas

0 1374

59 Monténégro

0

537

113 Cuba

0

271

167 Guyana

0

92

6 Brésil

0 1316

60 Égypte

0

531

114 Irak

-11

269

168 Gambie

0

90

7 Portugal

0 1160

61 Congo

0

529

115 Palestine

-2

268

169 Montserrat

0

86

7 France

0 1160

62 Gabon

3

527

115 Liberia

0

268

170 São Tomé-et-Principe

0

84

9 Espagne

0 1142

62 Togo

0

527

117 Kenya

-1

262

171 Inde

0

79

10 Uruguay

0 1135

64 Burkina Faso

-1

523

118 Guinée équatoriale

2

260

172 Sri Lanka

0

78

11 Italie

0 1103

65 République d’Irlande

-1

519

119 Niger

-3

259

173 Comores

0

75

12 Suisse

0 1091

66 Bulgarie

0

506

120 Saint-Kitts-et-Nevis

-2

258

173 Nicaragua

0

75

13 Angleterre

0 1032

67 Norvège

0

500

121 St-Vincent-et-les-Grenadines

-2

256

175 Belize

0

74

14 Chili

0 1016

68 Rwanda

0

494

122 Liban

4

251

176 Yémen

0

67 66

15 Roumanie

0 1014

69 République de Corée

0

487

123 Moldavie

-2

250

177 Îles Turks-et-Caicos

0

16 Costa Rica

0

995

70 Finlande

0

468

124 Lesotho

-1

245

178 Seychelles

0

61

17 République tchèque

0

987

71 Ouzbékistan

3

464

125 Koweït

-1

241

179 Bermudes

0

55

18 Algérie

0

948

72 Honduras

-1

460

126 Géorgie

-1

239

179 Saint-Marin

0

55

19 Croatie

0

946

73 Guatemala

-1

458

127 Luxembourg

1

230

179 Cambodge

0

55

20 Mexique

0

913

73 Haïti

-1

458

128 Burundi

-1

227

182 Chinese Taipei

0

54

21 Slovaquie

0

891

75 Jamaïque

0

449

129 Aruba

0

221

183 Îles Salomon

0

53

22 Tunisie

0

873

76 Paraguay

0

442

129 Philippines

1

221

184 Dominique

0

52

23 Autriche

0

863

77 Ouganda

-1

441

131 Maldives

-1

220

185 Timor oriental

0

51

24 Grèce

0

856

78 Libye

0

437

132 Liechtenstein

0

219

186 Népal

0

49

25 Ukraine

0

854

79 Arménie

0

436

133 Vietnam

4

218

186 Macao

0

49

26 Équateur

0

852

80 Émirats arabes unis

1

408

133 Guinée-Bissau

0

218

188 Pakistan

0

45 43

27 États-Unis

0

836

81 Angola

-1

404

135 Nouvelle-Zélande

-1

216

189 Soudan du Sud

0

28 Côte d’Ivoire

0

833

82 Maroc

-1

393

136 Azerbaïdjan

-1

215

190 Maurice

0

36

29 Bosnie-et-Herzégovine

0

817

83 Estonie

1

382

136 Tadjikistan

-1

215

191 Vanuatu

0

33

30 Danemark

0

804

84 Bolivie

1

375

138 Mauritanie

-1

213

192 Fidji

0

30

31 Russie

0

789

85 Sierra Leone

1

374

139 Kazakhstan

0

205

192 Samoa

0

30

32 Israël

0

788

86 Chypre

1

372

140 Sainte-Lucie

0

202

194 Mongolie

0

29

33 Islande

0

761

87 Venezuela

1

371

141 Myanmar

0

200

195 Bahamas

0

26

34 Pays de Galles

0

748

88 Malawi

2

361

142 Afghanistan

1

190

196 Tonga

0

17

35 Sénégal

0

734

89 Bénin

0

359

143 Barbade

1

183

197 Îles Vierges américaines

0

16

36 Écosse

0

729

90 Salvador

0

358

144 Thaïlande

-2

182

198 Brunei

0

15

37 Ghana

0

714

91 Lituanie

1

355

145 République centrafricaine

0

178

199 Papouasie-Nouvelle-Guinée

0

13

38 Serbie

0

713

92 Qatar

3

347

146 Tchad

0

172

200 Samoa américaines

0

12

39 Guinée

0

706

93 Oman

0

346

147 Malte

0

166

201 Andorre

0

9

40 Cap-Vert

0

693

93 Jordanie

-12

346

147 Turkménistan

0

166

202 Îles Vierges britanniques

0

8

41 Pologne

0

680

95 Antigua-et-Barbuda

-1

344

147 Madagascar

0

166

202 Érythrée

0

8

42 Cameroun

0

665

96 Lettonie

0

339

150 RDP Corée

0

157

204 Somalie

0

6

43 Nigeria

0

654

96 RP Chine

1

339

151 Syrie

0

156

205 Îles Caïmans

0

5

44 Suède

0

646

98 Mozambique

0

332

152 Kirghizistan

0

146

206 Djibouti

0

4

45 Hongrie

0

632

99 Belarus

0

331

153 Nouvelle-Calédonie

0

142

206 Îles Cook

0

4

46 Slovénie

1

622

100 Australie

0

329

154 Malaisie

0

139

208 Anguilla

0

2

47 Irlande du Nord

1

615

101 ARY Macédoine

-1

327

155 Grenade

0

137

209 Bhoutan

0

0

48 Turquie

1

604

102 Arabie saoudite

0

318

156 Hong Kong

0

134 133

49 Mali

1

603

103 Îles Féroé

1

317

157 Singapour

0

50 Zambie

-4

594

104 Tanzanie

1

315

158 Curaçao

0

125

51 Iran

0

588

105 République dominicaine

1

310

159 Indonésie

0

122

52 Afrique du Sud

0

587

106 Botswana

1

308

160 Laos

0

121

53 Pérou

0

565

107 Zimbabwe

1

301

161 Guam

0

119

54 Japon

0

563

108 Soudan

2

296

161 Porto Rico

0

119

http://fr.fifa.com/worldranking/index.html

PUZZLE

Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA)

Président Joseph S. Blatter

1

7 8

Secrétaire Général Jérôme Valcke

1 6

Service photo Peggy Knotz, Andres Wilhelm (adjoint)

3

8

4

9

1

2

2

9

4

1

6

2

4 5 9

2

7 8

5

1

3

4

9

MOYEN

Correction Nena Morf (responsable), Martin Beran, Kristina Rotach, Alissa Rosskopf (assistante d’édition)

8

Collaborateurs réguliers Ronald Düker, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Jordi Punti, Thomas Renggli, David Winner, Roland Zorn

9

7

5

1

Secrétaire de rédaction Honey Thaljieh

7

Production Hans-Peter Frei

7

2

6 2

3

3

4

9

1

2

7

5

9

1

Ont contribué à ce numéro Prof. Jiri Dvorak, Andreas Jaros, Ben Lyttleton, Alex Raack, Peter Smith, Alejandro Varsky

2

9

3 1

9

6

8

5

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9

DIFFICILE

7

Impression Zofinger Tagblatt AG

9

Contact feedback-theweekly@fifa.org

3

3 1

Internet www.fifa.com/theweekly

Les opinions exprimées dans The FIFA Weekly ne reflètent pas nécessairement celles de la FIFA.

5

7

Conception artistique Catharina Clajus

La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2015”.

La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse.

3

1

4

Rédaction Alan Schweingruber (rédacteur en chef adjoint), Sarah Steiner

Traduction www.sportstranslations.com

3

8

Rédacteur en chef Perikles Monioudis

Responsables de projet Bernd Fisa, Christian Schaub

1

8

Directeur de la Communication et des Affaires publiques Walter De Gregorio

Mise en page Richie Krönert (responsable), Tobias Benz, Susanne Egli

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FACILE

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9 2

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Puzzles courtesy: opensky.ca/sudoku

Éditeur FIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich Téléphone +41-(0)43-222 7777, Fax +41-(0)43-222 7878

Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres de 1 à 9, qui ne se trouvent jamais plus d’une fois dans la même ligne, la même colonne ou le même carré de 3x3.

4

4 6

2

T H E F I FA W E E K LY

39

R É S U LTAT S D E L A S E M A I N E D E R N I È R E

LE SONDAGE DE L A SEMAINE

Lequel de ces joueurs finira meilleur buteur de la Coupe d’Asie des Nations de l’AFC 2015 ?

50+35+852

Lequel de ces vainqueurs de groupes ira le plus loin à la CAN 2015 ?

2%

5%

8%

Source : Fifa.com

35%

50%

≠ Keisuke Honda (JPN) ≠ Ali Mabkhout (UAE) ≠ Hamza Al-Dardour (JOR) ≠ Sun Ke (CHN) ≠ Sardor Rashidov (UZB)

· Congo · Côte d’Ivoire · Tunisie · Ghana Pour voter, rendez-vous sur : Fifa.com/newscentre

“Si vous n’êtes pas capable de combiner avec Messi, c’est que le football n’est pas fait pour vous.”

17

41

LA SEMAINE EN CHIFFRES

ans sans gagner en Coupe d’Afrique des Nations, tel est le

7

rencontres sans victoire, c’est la

bilan qu’affichait le Congo depuis

traversée du désert à laquelle la

sa victoire contre le Zaïre, futur

lanterne rouge des Pays-Bas, le

vainqueur du

FC Dordrecht, a mis un terme grâce à

tournoi, en 1974.

un succès 1:0 contre l’Excelsior

Les Diables Rouges ont mis

fois de suite, l’AS Monaco a réussi à garder ses

Rotterdam. Il s’agit en outre pour

fin à cette série en s’imposant 1:0

cages inviolées. Les Monégasques n’étaient pas

cette équipe de sa première victoire à

contre le Gabon dans l’édition 2015

restés aussi longtemps sans encaisser de but

domicile en Eredivisie depuis mai 1995.

de la compétition continentale.

depuis deux décennies.

AFP (2), Getty Images, imago

Xavi, FC Barcelona