The FIFA Weekly Edition #5

N O 5/2015, 6 FÉVRIER 2015

ÉDITION FR ANÇAISE

Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904

CUBA VENT DE FRAÎCHEUR SUR LE FOOTBALL GÜNTER NETZER ØDEGAARD A FAIT LE BON CHOIX IRLANDE DU NORD UN CHAMPIONNAT SUR LA BONNE VOIE

Yaya Touré, Coupe d’Afrique

LES STARS SONT LÀ

W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY

L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

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“Il faut protéger les jeunes joueurs” Dans un entretien, le manager de l’équipe de Norvège Jan Age FjØrtoft évoque le développement du football norvégien et les chances de sa jeune équipe de se qualifier pour la phase finale de l’Euro.

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S epp Blatter Durant le championnat du monde de handball, le Qatar a aligné une équipe presque exclusivement composée de joueurs fraîchement naturalisés. “En football, de tels excès ne seraient pas possibles. La FIFA ne le permet pas”, prévient le Président de la FIFA.

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Amérique du Nord et Centrale 35 membres www.concacaf.com

Coupe d’Afrique La finale de la Coupe d’Afrique aura lieu le 8 février en Guinée Équatoriale. Les internationaux expatriés en Europe ont été les grands animateurs du tournoi. Elio Stamm s’est rendu à Malabo pour assister aux matches et a découvert une capitale en pleine mutation : entre passé et avenir, la métropole vit aujourd’hui au rythme du football.

Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com

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Crise au Bayern Le champion d’Allemagne a complètement raté sa reprise.

Günter Netzer Transferts de jeunes joueurs : pourquoi Martin Ødegaard a fait le bon choix en signant au Real Madrid.

Le rendez-vous des stars Notre couverture représente Yaya Touré, capitaine de l’équipe de Côte d’Ivoire.

Le cliché a été pris en 2012.

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Coup d’envoi La 100e édition du Campeonato Nacional de Fútbol de Cuba vient tout juste de commencer.

The FIFA Weekly Magazine App Le FIFA Weekly, magazine de la FIFA, paraît chaque vendredi en quatre langues et aussi pour votre tablette. http://www.fifa.com/mobile

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imago (3)

John Wright

L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

Europe 54 membres www.uefa.com

Afrique 54 membres www.cafonline.com

Asie 46 membres www.the-afc.com

Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com

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Anja Mittag En Suède, l’internationale allemande a retrouvé le plaisir de jouer au football.

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Maroc Six points seulement séparent les huit premiers du classement.

Coupe d’Asie des Nations de l’AFC · Du 9 au 31 janvier 2015 PHASE À ÉLIMINATION DIREC TE Quarts de finale · 22/23 janvier Rép. de Corée Match 25 Match 26 RP Chine Match 27 Iran Match 28 Japon

Ouzbékistan 2:0 ap Australie 0:2 Irak 3:3 (6:7) tab EAU 1:1 (4:5) tab

Demi-finales · 26/27 janvier Rép. de Corée Match 29 Match 30 Australie

Irak EAU

2:0 2:0

Match pour la 3ème place · 30 janvier Irak EAU Match 31

2:3

Finale · 31 janvier Rép. de Corée Match 32

1:2 ap

Australie

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Le football est une confrérie. C’est la paix.

© 2014 Visa. All rights reserved.

Oscar Arias Lauréat du Prix Nobel

À DÉCOUVERT

Guinée Équatoriale, fin des années 1960 À l’époque, la capitale s’appelait encore Santa Isabel (aujourd’hui Malabo).

En avant

L

a Coupe d’Afrique 2015 livrera son verdict ce dimanche. “Trois heures avant le début du match, les premiers groupes de supporters s’engouffrent déjà par les portes d’entrée”, écrit notre collaborateur Elio Stamm depuis Malabo, la capitale de la Guinée Équatoriale. Retrouvez son reportage complet à partir de la page 6.

L Three Lions / Hulton Archive / Getty Images

es dirigeants cubains envisagent d’autoriser les footballeurs à rejoindre des clubs étrangers, ce qui devrait avoir des conséquences positives sur les résultats de l’équipe nationale, mais aussi sur le niveau des jeunes qui évoluent au pays. La centième édition du Campeonato Nacional de Fútbol de Cuba a débuté il y a quelques jours. Vous en saurez plus dès la page 24.

L

ors du récent championnat du monde de handball au Qatar, le pays hôte a aligné une équipe majoritairement composée de joueurs fraîchement naturalisés. Dans sa tribune hebdomadaire, à la page 23, le Président Sepp Blatter remarque : “Les règles n’ont pas été violées, mais ce procédé contrevient à l’idée même d’équipe nationale. En football, de tels excès ne seraient pas possibles.” Å Perikles Monioudis

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Dans la jungle Vue de Malabo, capitale de la Guinée Équatoriale.

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Guillaume Darribau / Fractures / Laif

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AU BOUT DU CHEMIN Malabo, la capitale de la Guinée Équatoriale, est une ville en pleine mutation où les nouveaux quartiers poussent comme des champignons. La population, elle, reste fidèle à son amour pour le football.

Elio Stamm (texte), Issouf Sanogo (photos), à Malabo

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Petit mais animé Le stade de Malabo peut accueillir 15 000 spectateurs.

Gavin Barker / BackpagePix, Issouf Sanogo / AFP

Euphoriques mais tranquilles Les supporters arrivent trois heures avant le coup d’envoi.

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À

Malabo, la relation de cause à effet saute littéralement aux yeux.

Lors de la descente de l’avion au-dessus de la capitale de la Guinée Équatoriale, le regard se pose immanquablement sur la grande raffinerie avec ses innombrables cheminées pointant vers le ciel et à l’extrémité desquelles brûlent de petites flammes qui, à la manière de flambeaux, illuminent le ciel nocturne.

Sur l’autoroute à trois voies flambant neuve et équipée de stations à péage conduisant au centre-ville, immeubles de bureaux, hôtels, banques et lotissements défilent derrière les vitres du taxi. Chacune des constructions, très espacées les unes des autres, a droit à sa seconde de gloire devant les yeux du spectateur. Leurs façades semblent néanmoins se livrer au concours de celle qui sera revêtue de la plus grande quantité de verre, aura les angles les plus improbables ou bien sera peinte dans les couleurs les plus tape-à-l’œil. La ville ressemble à un terrain de jeu pour architectes où seul le résultat compte, peu importe le montant de la facture.

Malabo II, tel est le nom de ce nouveau quartier sorti de terre en l’espace d’à peine dix ans.

Pétrole et boom économique Avec des immeubles plus hauts et sans la jungle recouvrant les collines à l’arrière-plan, on se croirait presque à Dubaï. Il y a 20 ans, la Guinée Équatoriale, avec sa population d’à peine un million d’habitants, était l’un des plus petits pays d’Afrique et aussi l’un des plus pauvres. Depuis, on y a découvert des gisements de pétrole, quasiment prêt à l’emploi, ainsi que du gaz. Entre 1995 et 2003, le revenu annuel par habitant est passé de 371 à 24 036 dollars américains. S’il s’agit là d’un record pour le continent africain, nous ne parlons ici que d’une moyenne.

La richesse est inégalement répartie. Selon l’indice de développement humain de l’ONU, qui prend notamment en compte l’espérance de vie, la Guinée Équatoriale continue d’occuper l’une des dernières places du classement mondial. Des progrès ont toutefois été réalisés, 94 pour cent de la population sait ainsi lire et écrire. Benjamin Abeso Mongo, le chauffeur de taxi, a beau porter une paire de Rayban et un sweat-shirt beige, sa Toyota représente à elle seule l’antithèse de toute forme de développement économique. Depuis qu’il a cassé la clé de contact, Abeso démarre sa voiture à l’aide d’un tournevis. L’essieu arrière grince. La portière côté passager ne s’ouvre plus que de l’extérieur.

Abeso porte cependant un regard positif sur le développement de son pays. “La vie est meilleure aujourd’hui”, déclare ainsi le jeune homme

de 28 ans. Il raconte que son père, lui aussi chauffeur de taxi, n’a jamais eu la chance d’avoir des clients aussi aisés.

L’État, dirigé depuis 1979 par le président Teodore Obiang, a également investi dans les infrastructures sportives. Deux stades modernes ont été construits à Malabo, ville située sur la petite île de Bioko, au large du Cameroun, et à Bata, la plus grande ville du pays située elle sur la partie continentale de la Guinée Équato-

Depuis qu’il a cassé la clé de contact, Abeso démarre sa voiture à l’aide d’un tournevis. riale. Cela a permis au pays d’organiser en 2012 la Coupe d’Afrique avec son voisin, le Gabon, et de venir au secours des organisateurs lorsqu’il y a trois mois, le Maroc s’est brusquement rétracté par crainte du virus Ebola. En un temps record, les deux stades d’Ebebiyin et de Mongomo, qui n’avaient pas accueilli de match lors de l’édition précédente, ont été modernisés. Le chauffeur de taxi Abeso a ainsi la chance de prendre à son bord des supporters venus des quatre coins de l’Afrique.

Travailleurs immigrés et produits dérivés Nous sommes samedi, c’est jour de match à Malabo. Au programme ce soir-là, la Côte d’Ivoire contre le Mali et le Cameroun face à la Guinée (celle située en Afrique de l’Ouest). Dès le milieu de la journée, les supporters envahissent la rue qu’un rond-point en forme de ballon de foot sépare du Nuevo Estadio de Malabo. Il n’est pas

Guinée Équatoriale Capitale : Malabo Langue officielle : espagnol Classement FIFA : 118e Classement africain : 36e Accès maritime : Atlantique Footballeurs : 2 290 (licenciés), 25 590 (total).

Soutien de la FIFA : 250 000 dollars US par an pour le développement ; 400 000 dollars US pour un centre technique à Malabo en 2010 (projet Goal).

toujours évident de distinguer quelle équipe ils sont venus soutenir. Le Mali, le Cameroun et la Guinée se partagent le vert, le jaune et le rouge sur leurs drapeaux. Seuls les fans des Éléphants ivoiriens, vêtus de leurs tenues oranges, sont reconnaissables de loin.

Dans ce quartier situé à la périphérie de l’ancien Malabo avec sa structure organique, les rues sont flanquées de petites boutiques et de cabanes en bois. Sur l’un des toits, des fers à béton se dressent dans le ciel, témoignant non pas d’un nouveau projet de construction comme à Malabo II mais de l’agrandissement d’un bar sur deux étages. À l’occasion de la Coupe d’Afrique, les commerçants ont étoffé leur marchandise habituelle avec des produits dérivés. Chez Leboux Tebadouet, vendeur de tuyaux métalliques, on trouve ainsi des maillots du Mali et du Cameroun. “Les supporters de la Guinée Équatoriale sont tous à Bata, où joue notre équipe”, explique le commerçant sur un ton d’excuse. Il oublie d’évoquer l’autre raison expliquant le succès rencontré par les maillots des équipes étrangères : les travailleurs immigrés venus s’installer à Malabo afin de prêter main forte sur les nombreux chantiers de la ville sont pour la plupart originaires des quatre pays qui s’affronteront ce soirlà dans la capitale équato-guinéenne.

Sur les étalages des voisins de Tebadouet, on retrouve la même touche panafricaine.

Dans sa cabane en bois aux murs recouverts de DVD gravés, Fabrice Armel Gondia, informaticien originaire de République centrafricaine, vend des mini-drapeaux tandis qu’un jeune Tchadien est à la disposition des passants pour recharger leur téléphone.

Ce sont également les travailleurs immigrés qui remplissent les tribunes du stade. En effet, si le prix des billets est abordable pour les personnes vivant sur place, en Afrique, les billets d’avion restent réservés aux plus aisés. Sans compter que pour avoir le visa requis, plusieurs visites à l’ambassade sont souvent nécessaires.

Mais les supporters étrangers ne sont pas totalement absents. On les croise dans les halls des chaînes d’hôtels, à l’Ibis par exemple. Les hommes d’affaire en costume sombre se hâtant vers leur prochain rendez-vous ont ici cédé la place à des cinquantenaire vêtus de maillots bigarrés, occupés à débattre d’une décision de hors-jeu controversée.

Contrôle de température Trois heures avant le début du match, les premiers groupes de supporters s’engouffrent déjà par les portes d’entrée. Le stade de Malabo est situé à l’intérieur d’un immense complexe sportif abritant une salle omnisport, une piscine olympique ainsi que l’hôtel de la Fédération où T H E F I FA W E E K LY

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Un morceau de Cameroun Des supporters dansent avant le match contre la Guinée.

Sunday Alamba / AP / Keystone (2)

Contrôle Ebola Un supporter du Mali se fait prendre la température avant d’entrer dans le stade.

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sont hébergés les responsables ainsi que les journalistes internationaux. Avec son toit impressionnant, le stade, qui ne peut accueillir que 15 000 spectateurs, paraît nettement plus grand qu’il ne l’est réellement.

Les personnes qui ont déjà eu la chance d’assister à un tournoi de football en Afrique subsaharienne connaissent la créativité et l’enthousiasme légendaires des supporters. Torses peinturlurés, masques, chapeaux, mains gonflables fournies par le sponsor officiel et vuvuzelas en plastiques constituent leur panoplie de base. Un jeune homme a même collé son appareil photo compact sur une construction en carton afin d’imiter une caméra de la télévision. Une bouteille en plastique fait office de téléobjectif.

Les hordes de supporters dansants et chantants traversent le complexe sportif pour rejoindre l’entrée de leur secteur. Ils passent sous le nez de policiers vêtus d’uniformes noirs. Tour à tour, ils franchissent le portillon de sécurité sans quitter des yeux l’escalier conduisant aux gradins, le pied droit presque déjà sur la première marche… jusqu’à ce qu’une main à la fois ferme et polie se pose sur leur épaule. D’abord le contrôle Ebola, s’il vous plaît.

Cette main est celle du Docteur Christine Bruel. Vêtue d’un t-shirt de l’OMS, la Française a été envoyée à Malabo par son gouvernement.

En compagnie de 30 collègues originaires de Cuba, elle est en charge de la prévention du virus Ebola dans le cadre des matches de la Coupe d’Afrique. Dès leur arrivée dans la capitale, les voyageurs sont soumis à un test de température. La même règle s’applique aux spectateurs dans les stades.

Bruel vient d’intercepter un supporter arborant le maillot du Mali. D’un geste de la main, elle demande à l’homme élancé d’environ un mètre 90 de se mettre de profil. De sa main gauche protégée par un gant médical, elle maintient délicatement le menton de l’homme tandis que de la droite, elle tient le thermomètre à proximité de sa tempe. Le jeune homme fronce les sourcils. “Ça ressemble à un pistolet, je sais, mais ce n’est pas douloureux”, plaisante Bruel avant de laisser filer le Malien.

Ambiance détendue La limite est fixée à 38 degrés, explique la Française. “Mais une température plus élevée ne signifie pas automatiquement que le supporter

n’aura pas le droit de voir le match.” La personne concernée est alors soumise à un examen plus approfondi. Si celle-ci a séjourné dans un pays à risque au cours des 21 jours précédents, l’entrée du stade lui sera refusée. Une fois sa température mesurée, chaque spectateur doit en outre passer ses mains sous du savon liquide avant de pouvoir rejoindre les gradins.

Les heures suivantes sont dédiées au chant, à la danse, aux frissons et aux applaudissements. Les billets étant valables pour les deux matches, le stade a des allures de marmite multicolore. L’ambiance est détendue. Tout le monde rentre chez soi le sourire aux lèvres, mais l’euphorie n’est pas au rendez-vous. Les deux rencontres se soldent en effet par un nul 1:1, le score le plus fréquent de cette Coupe d’Afrique.

La Guinée équatoriale est la seule ancienne colonie espagnole du continent africain. Aujourd’hui encore, l’espagnol est la langue officielle. Le gouvernement a cependant accordé un statut équivalent au français et au portugais.

Mais en matière de football, l’Espagne continue d’occuper une place de premier choix dans le cœur des amateurs de football équato-guinéens.

Issouf Sanogo / AFP (3), Stephane de Sakutin / AFP

Les temps changent On investit à Malabo. “La vie est meilleure aujourd’hui”, dit le chauffeur de taxi Abeso (en bas à d.).

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Les stars au secours de la Côte d’Ivoire La génération dorée du football ivoirien, emmenée par Yaya Touré, s’accroche à sa dernière chance de triompher en Coupe d’Afrique.

L

a qualité finit toujours par faire la différence. Depuis le début de la Coupe d’Afrique des Nations organisée en Guinée Équatoriale, la Côte d’Ivoire, qui possède l’effectif le plus riche du tournoi, s’emploie à confirmer le vieil adage.

Opposés à l’Algérie en quart de finale, les Éléphants ont trouvé face à eux la meilleure équipe africaine de la dernière Coupe du Monde. Qu’à cela ne tienne, la nouvelle recrue de Manchester City Wilfried Bony a frappé deux fois de la tête, dont une reprise sur un coup franc tiré par son coéquipier en club Yaya Touré, qui ne compte plus ses titres de Footballeur africain de l’année. Face à la République démocratique du Congo en demi-finale, Bony se change cette fois en passeur décisif.

Touré se charge lui-même de convertir sa première offrande d’une frappe sous la barre (1:0) ; la seconde fait le bonheur de Gervinho. L’attaquant de l’AS Rome redonne alors l’avantage à son équipe (2:1). Cette fois, les Ivoiriens s’imposent 3:1.

La Côte d’Ivoire a atteint trois fois la finale sur les six dernières éditions. Après deux échecs cuisants, la génération dorée s’accroche à ce qui est peut-être sa dernière chance de monter enfin sur le trône du football africain. Le légendaire Didier Drogba a fini par renoncer et s’est retiré de la sélection l’année dernière. L’inusable Yaya Touré affiche déjà 31 ans…

Les expatriés tirent la sélection vers le haut Les hommes d’Hervé Renard peuvent aborder cette finale avec optimisme (le nom du deuxième finaliste n’était pas encore connu à l’heure du bouclage de cette édition, voir le calendrier). Malgré une compétition de haut niveau et une concurrence féroce, ils ont su dominer leur sujet. Au premier tour, personne dans leur groupe n’a gagné par plus d’un but d’écart. Les Éléphants ont dû faire appel à toute leur expérience pour s’extraire de la mêlée. Lors de leurs deux premières sorties, ils ont à chaque fois été menés et ont dû se contenter d’un nul.

Si les Ivoiriens n’avaient pas résisté aux assauts des Lions Indomptables du Cameroun et de leur entraîneur allemand Volker Finke durant le dernier match de groupe, un cas unique se serait produit : toutes les rencontres se seraient terminées sur le même score (1:1). Il aurait alors fallu procéder à un tirage au sort pour départager les quatre formations en lice. Finalement, seuls le Mali et la Guinée ont dû avoir recours à ce procédé peu courant. Le président de la Fédération malienne de football Boubacar Diarra a fait le mauvais choix, condamnant son équipe à échouer en troisième position.

Le très haut niveau de jeu affiché par les équipes n’a rien de surprenant. Plus de la moitié des joueurs évoluent en Europe. En revanche, on peut s’étonner de l’insolente réussite individuelle ou collective affichée par des acteurs qui ne possédaient qu’une faible expérience internationale avant le tournoi. Le Congo, dont les joueurs n’avaient jamais disputé une Coupe d’Afrique, en constitue le meilleur exemple.

La Guinée Équatoriale en invitée surprise Le parcours du pays hôte a également fait sensation. Malgré son échec dans les qualifications pour le tournoi initialement prévu au Maroc, le Nzalang Nacional s’est invité en demi-finale. Les buts de l’ancien pensionnaire du Real Madrid Javier Balboa et le penalty accordé à la dernière minute du match contre la Tunisie ont joué un rôle décisif dans cette épopée. Mais les exploits du gardien Felipe Ovono ont aussi eu leur importance. À 21 ans, il évolue chez lui, au Deportivo Mongomo, alors qu’aucun championnat officiel n’existe en Guinée Équatoriale.

L’exemple d’Ovono nous rappelle que la Coupe d’Afrique n’a pas seulement vocation à célébrer les stars, mais qu’elle est aussi là pour révéler de nouveaux talents.

Elio Stamm, à Malabo

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COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS DE LA CAF  PHASE FINALE Quarts de finale · 31 janvier / 1er février Congo RD Congo 2:4 Tunisie Guinée équatoriale 1:2 ap Ghana Guinée 3:0 Côte d’Ivoire Algérie 3:1 Demi-finales · 4 / 5 février RD Congo Ghana

Côte d’Ivoire Guinée équatoriale

1:3

Match pour la 3ème place · 7 février RD Congo Perdant Demi-finale 2 Finale · 8 février Côte d’Ivoire

Vainqueur Demi-finale 2

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Le “Clásico” aux pieds de la raffinerie Un détour le dimanche matin par la raffinerie située non loin de l’aéroport, là où le gaz issu des gisements de l’Atlantique est transformé en gaz naturel liquéfié et en méthanol, permet de mesurer l’étendue de cet engouement. Ici, pas de contrôle à l’entrée, la rencontre du jour se déroule sans autorisation. Deux équipes amateurs s’affrontent sur une pelouse aux pieds de l’usine. La Guinée Équatoriale ne possède pas de championnat officiel. Le gazon, sec comme de la paille, est accidenté, les poteaux de but sont tordus et alors que la technologie sur la ligne de but a été introduite pendant la Coupe du Monde brésilienne, on joue ici sans filets dans les cages. Certains joueurs sont chaussés de sandales et ils ont tous en commun de porter sur les épaules un maillot flambant neuf. La moitié du groupe est vêtue du maillot blanc du Real Madrid tandis que la seconde arbore le rouge et le bleu de celui de Barcelone. Sans arbitre mais avec autant d’émotions et d’engagement que leurs idoles, ils disputent leur Clásico tandis qu’en arrière-plan, les flammes vacillent au sommet des tours de la raffinerie.

Sur l’autoroute d’une dizaine de kilomètres menant à Sipopo, plusieurs minutes s’écoulent avant que n’apparaisse la prochaine voiture.

La tête haute L’Ivoirien Yaya Touré (à d.) dans son rôle habituel de leader.

Issouf Sanogo / AFP

Pour rejoindre le centre historique de la ville, il faut de nouveau emprunter les larges avenues de Malabo II avec ses leurs rondspoints ornés de fontaines et de monuments surdimensionnés. En ce dimanche, les magasins et les marchés sont fermés et seuls quelques passants traversent la place de l’Indépendance sur laquelle s’élève la cathédrale en rénovation. Comparé à Malabo II et à la partie orientale de la ville, le centre déborde de vie.

Gigantisme et joies du quotidien Si à Malabo II, construit avant tout pour l’avenir, le trafic est régulé comme dans n’importe quel autre quartier d’affaires de par le monde, la route conduisant à Sipopo, à l’est, nous trans-

porte elle dans un autre univers. Sur cette autoroute d’une dizaine de kilomètres, plusieurs minutes s’écoulent avant que n’apparaisse la prochaine voiture, ce qui n’a rien d’étonnant puisqu’ici, les travaux viennent tout juste de débuter. Le projet s’annonce ambitieux. Sur le bord de la route défilent tour à tour une plage de sable blanc, l’hôtel Sofitel où logent les équipes de la Côte d’Ivoire et de Guinée et un immense centre commercial. On trouve aussi un gigantesque palais des congrès où sont régulièrement organisés des rencontres au sommet entre hommes d’État africains. Ces derniers ont même la possibilité de loger sur place puisque 52 villas identiques, toutes de couleur rouge, se succèdent le long de la route. Une pour chaque pays africain. Quelle modernisation pour une ville qui, à terme, doit perdre son statut de capitale au profit d’Oyala, une ville nouvelle actuellement en développement sur le continent, en pleine jungle.

Mais rien n’est encore fait. Pour le moment, Malabo vit au rythme du football. Ce dimanche soir, l’équipe de Guinée Équatoriale dispute son dernier match de groupe qui l’oppose à son grand voisin et rival, le Gabon. Le derby se déroule à Bata, mais dans la vieille ville de Malabo, les habitants sont rassemblés devant les téléviseurs. Pour l’occasion, le bar Baby a installé un écran géant en terrasse. Les spectateurs, une bière espagnole à la main, ne ratent pas une miette de la première mi-temps, vierge de buts, et écoutent avec intérêt les paroles du commentateur... en français. La qualité de l’image est apparemment meilleure sur ce canal.

De l’autre côté de la rue, la Nigériane Esther Toca a elle aussi installé un poste devant son petit kiosque, un ancien modèle posé sur des caisses de bière vides. Sur les chaises en plastique disposées devant la cabane en bois, le public a du mal à rester en place. À chaque occasion manquée, un cri s’élève dans la nuit. Toca fait des allers-retours entre l’extérieur et sa boutique où elle vend des chewing-gums et des cigarettes aux spectateurs nerveux. Pendant la seconde mi-temps, les joueurs de la Guinée Équatoriale créent l’exploit en s’imposant 2:0. Le Gabon est éliminé. Dans les gradins du stade de Bata comme dans les rues de Malabo, l’incrédulité se lit sur les visages avant de céder la place à l’euphorie. Il y a du bruit. Il y a de la vie. À Malabo II, sur l’une des nouvelles passerelles pour les piétons construites au-dessus de l’autoroute, tout cela semble appartenir à un autre monde. Les somptueux édifices modernes s’élèvent fièrement dans le ciel, éclairé de mille couleurs par les projecteurs. L’autoroute à six voies se trouve juste en-dessous. Elle est vide.

Au loin, le ronflement léger de la dernière voiture s’éloigne avant que le véhicule ne disparaisse derrière l’horizon de bitume. Å T H E F I FA W E E K LY

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LE S CHAMPIONN AT S À L A LOUPE

VU DES TRIBUNES Bundesliga allemande

Un e d é f a ite r é c o n fo r t a nte Roland Zorn est spécialiste du football et vit à Francfort-surle-Main.

On les pensait imbattables, ils semblaient trop forts pour la Bundesliga. Mais depuis le début de la phase retour du championnat, le monde entier a compris que le Bayern Munich, lui aussi, était vulnérable. C’est le moins que l’on puisse dire !

La défaite 1:4 du champion en titre chez son dauphin, le VfL Wolfsbourg, n’est pas sans rappeler sa débâcle 0:4 face au Real Madrid lors de la demi-finale aller de la dernière Ligue des Champions. Puis, quatre jours après cet échec à Wolfsbourg, les Bavarois ont dû se contenter d’un nul 1:1 à domicile contre Schalke 04. À l’instar du Real, les Loups ont exploité à la perfection la fragilité des Munichois sur les

contre-attaques et, avec tout leur dynamisme et leur verve, ils ont profité d’un mauvais jour du tenant du titre. Le club de Basse-Saxe, filiale du groupe Volkswagen, a rarement suscité autant de sympathie aux quatre coins de l’Allemagne que lors de la reprise du championnat, le 30 janvier dernier. D’autant plus qu’avant la rencontre, les deux équipes et leurs fans ont une nouvelle fois rendu un vibrant hommage au milieu défensif de Wolfsbourg, Junior Malanda, décédé dans un accident de voiture.

En 2013 et 2014, le Bayern n’a pas perdu le moindre match de Bundesliga avant d’être certain de devenir champion. La dernière fois que cela lui était arrivé remonte à octobre 2012, lorsqu’il avait reçu le Bayer Leverkusen (1:2). Depuis l’arrivée de Pep Guardiola à la tête du Bayern, l’Allemagne avait de plus en plus l’impression que le génie catalan détenait une solution pour contrecarrer toutes les stratégies imaginées pour battre son équipe.

L’immense confiance en eux des Bavarois a été quelque peu écorchée à Wolfsbourg. Peut-être

l’heure était-elle venue. Aussi irréel que cela puisse paraître, le Bayern ne semblait pas avoir de concurrence. Tout au long de la phase aller, mis à part trois matches nuls, il n’avait en effet fêté que des victoires et n’avait encaissé que quatre buts en 17 rencontres. Le fait que la lutte pour les meilleures places de Bundesliga, un des trois meilleurs championnats de la planète, ne commence à devenir intéressante qu’à partir du deuxième rang nuit à la beauté de la compétition. La suprématie des Munichois, toujours leaders avec une avance de points considérable, n’en reste pas moins impressionnante. Néanmoins, tous les espoirs sont aujourd’hui permis au pied du trône royal bavarois, surtout depuis que Wolfsbourg a dévoilé gratuitement la marche à suivre pour mettre le maître à genoux.

La machine à gagner bavaroise n’est pas exempte de tout défaut. Voilà une révélation qui va faire du bien à la Bundesliga et n’affaiblira pas outre mesure l’équipe la plus titrée d’Allemagne. Pour elle non plus, tout ne marche pas toujours comme sur des roulettes. Une maigre consolation pour ses concurrents... Å

imago

Attaque rapide Kevin De Bruyne (Wolfsbourg) se défait de Sebastian Rode.

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La promesse d’u n f i n a l h a l e t a nt Mark Gleeson est un journaliste et commentateur sud-africain qui vit au Cap.

Ces deux dernières saisons, la conquête du titre de champion du Maroc s’accompagnait d’une formidable récompense : un ticket pour la Coupe du Monde des Clubs. En tant que pays hôte, le royaume du nord de l’Afrique était en effet autorisé à envoyer l’un de ses représentants au grand rendez-vous annuel des champions continentaux.

Si le Raja Casablanca a parfaitement su saisir sa chance en 2013 en atteignant la finale à la surprise générale, l’élimination précoce du Moghreb Tétouan en décembre dernier (aux tirs au but contre Auckland City) a en revanche constitué une énorme déception au pays. Cette année, la Coupe du Monde des Clubs n’aura plus lieu au Maroc et l’on pourrait penser que la Botola Pro revêt un peu moins d’intérêt, pour les observateurs comme pour les formations engagées. Loin s’en faut ! Plus que jamais, la compétition fait rage. Alors que l’on vient tout

juste de dépasser la mi-saison, six points seulement séparent les huit premiers du classement, ce qui laisse augurer d’un final pour le moins haletant. Les deux rivaux traditionnels que sont le Raja et le Wydad Casablanca se livrent par exemple une lutte sans merci et occupent les deux premières places. L’écart est d’ailleurs tombé à deux unités le week-end dernier à la faveur du match nul du Wydad, le leader, conjugué à la victoire à l’extérieur du Raja.

Le WAC compte désormais 30 points contre 28 pour le RCA, ce qui est également le cas de Tétouan, dont la troisième place n’est due qu’à une plus mauvaise attaque. Le Kawkab de Marrakech, dont le dernier titre remonte à 23 ans, le FUS de Rabat, jamais sacré, ainsi que l’Olympique de Khourigba, champion en 2007, forment quant à eux la meute des poursuivants avec 27 points.

Le Wydad ne s’est pour le moment incliné qu’à une seule reprise et se montre particulièrement constant, bien que trois matches nuls au cours des quatre dernières rencontres soient venus mettre un léger coup de frein à sa marche en avant. L’entraîneur John Toshack ne s’en soucie pas outre mesure et estime que tous les concurrents sont susceptibles de connaître une baisse de régime “en raison de la compétitivité de la plupart des équipes. Le niveau du championnat est très

intéressant. Je ne connaissais absolument pas le Maroc avant d’arriver, mais je suis impressionné par ce que je vois.” Pour les prochains matches, le technicien gallois pourra en tout cas de nouveau compter sur son attaquant Fabrice Ondama. Celui-ci est en effet de retour après son élimination en quarts de finale de la Coupe d’Afrique avec le Congo.

Le Raja, coaché par le Portugais José Romao, connaît pour sa part un parcours en dents de scie ponctué notamment de cinq défaites, mais parvient pour le moment à rester sur les talons de son meilleur ennemi. Derrière, le Moghreb Tétouan pourrait bien venir coiffer tout le monde au poteau. Le champion en titre est allé s’imposer sur la pelouse du Raja il y a deux semaines et reste sur une série de six matches sans défaite. Il arrive donc parfaitement lancé dans la dernière ligne droite et, surtout, il semble avoir digéré son parcours calamiteux à la Coupe du Monde des Clubs.

La défaite face aux Néo-Zélandais d’Auckland a laissé tellement de traces qu’Aziz El Amri, qui a pourtant mené le club vers deux titres sur les trois dernières saisons, a rendu son tablier dans la foulée. Depuis, Tétouan s’est tourné vers Sergio Lobera, ancien éducateur au centre de formation du Barça, pour faire oublier le traumatisme et décrocher, si possible, une nouvelle couronne. Å

Candidats au titre Le Moghreb Tétouan et Iajour Mouhssine (à d.) ne sont qu’à deux points du Wydad Casablanca, le leader.

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T H E F I FA W E E K LY

Maghreb Tétouan

Botola Pro marocaine

Premiership nord-irlandaise

Ve r s u n e n o u ve l l e è r e David Winner est auteur et journaliste à Londres. Il a notamment écrit les ouvrages “Brilliant Orange” et “Dennis Bergkamp: Stillness and Speed”.

Quel bonheur de voir les deux équipes qui dominent actuellement le football nord-irlandais être les porte-drapeaux de la modernité.

Le Crusaders FC, qui s’est installé en tête du classement grâce à son superbe football offensif, ainsi que le champion en titre Cliftonville, qui a remporté la Coupe de la Ligue la semaine dernière, sont des clubs qui appartiennent aux supporters. Ils ont tout deux remplacé le traditionnel kick and rush par un jeu de possession du ballon bien plus attrayant.

classement des championnats européens de l’UEFA, l’Irlande du Nord nous a fait découvrir des joueurs comme George Best, Danny Blanchflower ou encore William McCrum, l’inventeur du penalty.

En outre, l’histoire de certaines équipes est fascinante. Glentoran, par exemple, aujourd’hui très apprécié des hipsters de Belfast, est l’ancien club des ouvriers du chantier naval où a été construit le Titanic. Certains coups de génie comme le célèbre but de Matty Burrows face à Portadown, qui a été sélectionné pour le prix Puskás en 2010, retiennent également l’attention. Actuellement, le football contribue à panser les plaies d’un pays qui a beaucoup souffert des décennies de violence et de haine.

L’histoire du Belfast Celtic en est la parfaite illustration. Cette grande formation catholique a été dissoute en 1949, après que des hooligans loyalistes ont attaqué des footballeurs pendant un match contre Linfield. La journaliste française Laure James, domiciliée à Belfast, a déclaré : “Les gens évoquent fréquemment cette tragédie, afin de se rappeler qu’une telle chose ne doit plus jamais se reproduire. Il existe toujours des tensions entre les communautés, mais Crusaders et Cliftonville sont les précurseurs de la reconstruction et jettent les bases d’un avenir pacifique pour tous, sans sectarisme.” Å

Positif Cliftonville, ici à droite avec McMullan, joue un rôle de pionnier en Irlande du Nord.

Autre point commun, chaque formation joue dans un stade avec une appellation bizarre.

L’arène des Crues, “Seaview” (vue sur la mer), n’offre absolument aucune vue sur la mer.

Quant au nom des installations de Cliftonville, il fait référence à une maison isolée qui se trouvait autrefois à cet endroit : Solitude.

Mais le plus important, c’est que ces voisins du nord de Belfast se dressent ensemble contre le sectarisme. Cliftonville, qui compte notamment le vice-président de la FIFA Jim Boyce dans sa communauté de fans, fait partie des rares équipes catholiques du championnat, mais possède aussi des membres protestants. De son côté, Crusaders, dont le siège se situe dans un quartier très loyaliste de la ville, estime qu’il est important de recruter des joueurs et des dirigeants catholiques.

David Maginnis

Il y a deux ans, alors que des manifestants loyalistes avaient provoqué l’annulation d’une rencontre entre les deux formations, ces dernières avaient unanimement condamné les événements. Depuis cet incident, les liens entre les deux amis rivaux se sont renforcés.

Les clubs se partagent de temps en temps les terrains d’entraînement et les dirigeants apparaissent ensemble en public.

Le deuxième plus vieux championnat du monde suscite depuis longtemps la sympathie par de nombreux aspects. Bien que la Danske Bank Premiership soit une compétition d’amateurs, qui pointe à la 47e place (sur 53) du T H E F I FA W E E K LY

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L’ I N T E R V I E W

“Il faut maintenir les jeunes joueurs en bonne santé” Jan Age Fjørtoft était dans les années 90 un véritable chouchou du public, notamment en Allemagne, où un passement de jambes l’a fait passer à la postérité. Aujourd’hui âgé de 48 ans, le manager de l’équipe de Norvège explique pourquoi l’apparition des pelouses synthétiques et l’éclosion d’un jeune joueur talentueux augmentent les chances de son pays de participer à l’Euro 2016.

Le monde du football est aujourd’hui en admiration devant Martin Ødegaard, qui à 15 ans et 300 jours est devenu le plus jeune international de l’histoire des qualifications pour un Championnat d’Europe des Nations. Depuis, le talentueux Norvégien a fêté ses 16 ans et posé ses valises du côté du Real Madrid. À votre avis, quand ce garçon pourra-t-il devenir une légende du même acabit qu’Ole Gunnar Solskjaer, vainqueur de la Ligue des Champions avec Manchester United ?

Jan Age Fjørtoft : Je ne peux pas vous répondre. En Norvège, nous avons une grande responsabilité vis-à-vis de lui. Il faut savoir protéger les jeunes joueurs, personne ne sait de quoi l’avenir sera fait. Mais au-delà de tout le bruit médiatique qui est fait autour de Martin Ødegaard, ce qui me rassure, c’est qu’il évolue dans un environnement sain, qu’il garde les pieds sur terre et qu’il est très mûr pour son âge. Je préfère cependant parler de la Norvège en général. Nous avons peut-être la plus jeune équipe nationale d’Europe. Mats Møller Daehli, qui vient de signer au SC Fribourg en provenance de Cardiff City, fait déjà figure d’ancien du haut de ses 19 ans !

Cela pourrait-il signifier le renouveau du football norvégien ?

Lors de la dernière phase finale de l’Euro U-21, nous avons terminé à la troisième place et montré que nous avions du potentiel. Nous disposons d’une bonne génération et afin de faire progresser notre équipe A, nous avons choisi l’an dernier d’organiser des matches amicaux contre de grandes nations telles que la France, l’Angleterre et la Russie. Mais nous avons bien sûr encore besoin de temps.

Dans votre groupe de qualification pour France 2016, vous avez hérité de deux gros morceaux avec l’Italie, qui est déjà venue s’imposer 2:0 à Oslo, et la Croatie. Quelles sont les chances du sélectionneur Per-Mathias Høgmo d’emmener la Norvège à un grand tournoi, ce qui serait une première depuis l’Euro 2000 ?

Si nous ramenons quelque chose de Croatie au mois de mars, alors tout sera possible. Même 18

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si jusqu’à présent, ce sont justement les Croates qui m’ont le plus impressionné. Perisic, Mandzukic, Olic … Ils sont tous capables de marquer.

Mais on peut aussi se qualifier en terminant meilleur troisième.

On remarque également que la Norvège produit plus de joueurs techniques que jamais.

Oui, les jeunes footballeurs norvégiens savent parfaitement manier le ballon, alors que ma génération était plutôt réputée pour sa rugosité.

La formation a-t-elle donc évolué ?

Chez nous, les clubs travaillent très bien avec les politiques. Nous bénéficions maintenant de terrains synthétiques modernes et chauffés, que nous pouvons utiliser 24 heures sur 24. Il nous est donc possible de proposer des entraînements beaucoup plus ciblés et efficaces, de mieux insister sur la technique individuelle des joueurs.

L’Islande, dont la sélection a récemment battu les Pays-Bas 2:0 à Reykjavik dans le cadre des qualifications pour le prochain Euro, a également fait le choix du synthétique, avec bonheur. Quinze salles abritant des terrains aux dimensions standards ont également vu le jour. Est-ce un exemple à suivre ?

Nous sommes très sincèrement impressionnés par l’Islande. Mais nous avons également beaucoup appris en regardant ce qui se faisait en Belgique, en Suisse ou en Autriche.

Ces pays ont su se réinventer en développant de jeunes talents.

Pourquoi n’entendons-nous plus autant parler de Rosenborg, qui était il y a quelques années toujours présent en Ligue des Champions et menait la vie dure aux favoris ? À l’époque, le club était un peu en avance sur son temps grâce à son entraîneur, Nils Arne Eggen. Il s’est inspiré de la philosophie de jeu de l’Ajax, basée sur le contre et un rythme élevé. Il est très difficile de conserver ce niveau de performance pendant plusieurs années. De plus, l’équipe était composée majoritairement de joueur locaux. Tout a changé lorsqu’Eggen est parti. Des étrangers et des joueurs issus

d’autres régions de la Norvège ont été recrutés en masse. Toute la culture du club en a été modifiée. Aujourd’hui, la formation phare, c’est Molde, auteur du doublé Coupe-championnat.

Les affluences en championnat étaient également plus importantes lorsque Rosenborg était à son apogée. Dorénavant, la moyenne est d’un peu moins de 7 000 spectateurs.

Pourquoi ?

Il faut également préciser que Brann Bergen, qui attire habituellement les foules, a été relégué. Le championnat regroupe en outre 16 équipes et il n’y a tout simplement pas assez de gros matches. Nous avons déjà eu 8 000 spectateurs de moyenne par le passé.

Mais il ne faut pas oublier que nous sommes surtout une nation de sports d’hiver, avec d’excellents fondeurs ou encore Kjetil Jansrud, champion olympique de super G à Sotchi.

Vous-même avez été capitaine de la Norvège et disputé une Coupe du Monde. Vous avez également connu deux grands championnats, en Angleterre et en Allemagne. Où avez-vous pris le plus de plaisir à jouer ?

Je dirais que c’est comme pour les femmes qui ont joué un rôle dans ta vie : tu ne peux te passer d’aucune. Mon premier amour, c’est Vienne. À 22 ans, j’étais sous les ordres du Goleador Hans Krankl au Rapid. Il m’a beaucoup appris et je lui en suis toujours très reconnaissant. D’ailleurs, je lui téléphone tous les ans à Noël. Ensuite, j’ai joué pour quatre clubs anglais différents et quand on est Norvégien, on a forcément un petit faible pour l’Angleterre, parce que l’émission Match of the Day est diffusée chez nous. L’Allemagne ? Lorsque la lutte pour le maintien approche de son dénouement en Bundesliga, je suis toujours contacté par les journalistes. Il faut croire que mon but inscrit à la dernière minute de la saison avec l’Eintracht Francfort en 1999 est resté dans les annales.

J’avais marqué après un passement de jambes et ainsi assuré le maintien de mon équipe. Å Jan Age Fjørtoft s’est entretenu avec Andreas Jaros

Nom Jan Age Fjørtoft Date et lieu de naissance 10 janvier 1967, Alesund (Norvège) Principaux clubs 1988-1989 Lillestrøm 1989-1993 Rapid Vienne 1993-1995 Swindon 1995-1996 Middlesbrough 1997-1998 Sheffield United 1998 Barnsley 1998-2001 Eintracht Francfort Équipe nationale

Ilja C. Hendel / fotogloria

71 sélections (20 buts)

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First Love Lieu : Soune, Sénégal Date : 15 avril 2012 Heure : 15h20 Photog raphe : Christian Bobst

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THIS IS THE ONE Introducing

Official Mascot for the FIFA U-20 World Cup New Zealand 2015

@FIFAcom #Wooliam

/ďŹ fau20worldcup

SOMALIE

LE BILLET DU PRÉSIDENT

Deux nouveaux projets de développement

Pour de vraies équipes nationales dans le football

O Une perspective pour les jeunes La FIFA s’engage auprès des invalides de guerre en Somalie.

L

a FIFA s’apprête à lancer deux nouveaux projets de développement en Somalie, suite au premier déplacement de l’un de ses dirigeants à Mogadiscio depuis 1986. La Fédération somalienne de football (SFF) est prête à étudier la mise en place de son deuxième projet Goal, un centre technique au stade de l’université de Mogadiscio, ainsi que la construction d’un terrain artificiel financé dans le cadre du programme Challenger de l’instance dirigeante du football mondial. En 2013, la FIFA a organisé son premier stage de développement dans la capitale somalienne depuis 27 ans.

La guerre civile a eu un effet dévastateur sur les infrastructures liées au football et particulièrement sur le terrain artificiel du stade Banadir de Mogadiscio, financé en 2006 par la FIFA. Le terrain a depuis été entièrement réparé, afin de pouvoir accueillir les matches du championnat de Somalie, qui rassemble dix équipes.

Pendant sa visite, le responsable du développement de la FIFA pour l’Afrique Zelkifli Ngoufonja a évoqué la création de nouvelles activités consacrées au ­développement du football et au football de base dans le pays, en compagnie du président de la fédération Said Arab Abdiqani.

Tobin Jones / AFP

Un avenir meilleur La FIFA se félicite de constater que la SFF entend s’investir dans des compétitions de jeunes et des activités de football de base. Les dirigeants du football somalien ont également annoncé leur intention d’étendre ces programmes au-delà de la région de Mogadiscio.

Après plusieurs années de conflit armé, la SFF réalise désormais des avancées concrètes. Le football avance vers un avenir meilleur. Le championnat de Mogadiscio connaît un franc succès. Convaincue que cette tendance va se confirmer à l’avenir, la FIFA compte bien faire son possible pour la soutenir. Å

n n’a jamais assez l’occasion de le souligner, le sport rassemble les cultures et transcende les barrières sociales. Toutefois, ce noble principe a été poussé jusqu’à l’absurde lors du récent championnat du monde de handball au Qatar. Pour l’occasion, le pays hôte a aligné une sélection de joueurs qui, pour la majorité d’entre eux, étaient récemment naturalisés. Les règles établies par la Fédération internationale de handball n’ont pas été violées, mais ce procédé contrevient à l’idée même d’équipe nationale.

En football, de tels excès ne seraient pas possibles. En effet, les Statuts de la FIFA (à travers les décrets d’application 5 – 8/III.) régissent strictement les changements de nationalité. Le règlement précise notamment qu’un joueur ne peut changer de fédération qu’à condition de n’avoir jamais honoré une sélection A en compétition officielle sous le maillot du pays précédent.

Même lorsque cette condition est remplie, le joueur qui souhaite intégrer l’équipe nationale d’un autre pays doit, en plus d’obtenir la nouvelle nationalité, répondre au moins à l’un des critères stricts suivants : - être né sur le territoire du pays qu’il souhaite représenter ; - avoir un père ou une mère (ou un grand-parent) biologique né dans ce pays ; - avoir vécu cinq ans de suite dans ce pays après son 18 e anniversaire.

Le Qatar occupe actuellement le 92e rang du Classement mondial FIFA. Ce pays de 2,2 millions d’habitants se trouve aujourd’hui confronté à un grand défi : bâtir une équipe nationale de football compétitive pour 2022. Ce ne sera pas possible en naturalisant rapidement des internationaux. Contrairement à la Fédération internationale de handball, la FIFA ne le permet pas. Comme les buts de la main, de telles pratiques n’ont pas leur place dans notre discipline.

Votre Sepp Blatter T H E F I FA W E E K LY

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CUBA

Vent nouveau Le coup d’envoi de la centième édition du Campeonato Nacional de Fútbol cubain a été donné il y a quelques jours. Cet anniversaire coïncide avec le réchauffement des relations diplomatiques entre La Havane et Washington. Les footballeurs cubains pourraient bientôt eux aussi tenter leur chance à l’étranger.

Emanuele Giulianelli 24

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CUBA

ils sont prêts à tout pour faire gagner leur équipe. Si les meilleurs footballeurs pouvaient partir à l’étranger, le niveau technique augmenterait sûrement.”

Béton Des jeunes taquinent le cuir dans le centre sportif Camilo Cienfuegos de La Havane.

Chip Somodevilla / Getty Images

C

omme chaque année, la saison cubaine a débuté avec le tournoi d’ascension, une sorte de deuxième division disputée en levée de rideau et dont l’issue détermine les promotions. La compétition permet de désigner deux équipes appelées à rejoindre les huit pensionnaires de l’élite. L’édition 2015 s’est soldée par la victoire de Santiago de Cuba, qui accède à la première division en compagnie d’Isla de la Juventud. La surprise est venue de Mayabequense, battu 3:2 en demi-finale par Isla. L’international cubain Yoandir Puga (Isla de la Juventud) et l’attaquant de Mayabequense Luis Lázaro Castro se sont partagé le titre de meilleur buteur.

La Primera División, qui consacre chaque année le champion de Cuba, se dispute selon un format traditionnel de matches aller et retour.

Le Campeonato Nacional de Fútbol de Cuba a débuté le 31 janvier. Outre les deux promus, la compétition réunit Ciego de Ávila, Camagüey, Villa Clara, La Habana, Guantánamo, Sancti Spíritus, Las Tunas et Cienfuegos.

“Le niveau de notre championnat n’est pas très élevé car il n’y pas d’expatriés ici. Il faut faire avec les joueurs locaux”, explique Osmany Torres Hernández, journaliste et ancien capitaine de la sélection U-17 cubaine. “Certains joueurs ne sont pas très doués techniquement, mais

Pas de retour en arrière Les Cubains n’ont pas le droit de jouer pour des clubs étrangers, sous peine de se voir interdire de séjour dans leur propre patrie. Tel est le destin de nombreux footballeurs qui ont bravé l’interdiction pour vivre leur rêve et qui, aujourd’hui, portent un regard doux-amer sur leur vie d’expatriés. Ils ont certes réalisé leur ambition, mais le prix à payer est élevé : ils ne peuvent plus revenir voir leurs proches.

Andy Ramos évolue au poste de gardien de but à Miami, après avoir défendu les couleurs d’Edmonton et de Fort Lauderdale. “J’ai quitté Cuba à 21 ans pour devenir footballeur professionnel. C’est ce que souhaitent tous les jeunes cubains qui pratiquent ce sport. J’ai ainsi pu progresser et aider financièrement ma famille. Malheureusement, j’ai dû tirer un trait sur ma carrière internationale après un match de qualification pour la Coupe du Monde contre le Panama. Une loi dit qu’un sportif qui se trouve sous contrat avec un club professionnel en dehors des frontières cubaines ne peut être appelé en équipe nationale. C’est valable dans toutes les disciplines. Je ne veux pas faire de politique, mais je pense que ceux qui désirent faire de leur passion un métier ne devraient pas être ostracisés. Au contraire, ils devraient pouvoir jouer pour leur pays.”

L’âge d’or du football cubain reste lié à une année qui revêt une ­importance particulière pour tous les fans de football : 1938. Dans les années 30, le football était incontournable sur l’île et Cuba comptait alors parmi les meilleures équipes des Caraïbes. L’équipe nationale a ainsi remporté les Jeux Panaméricains en 1930, avant de connaître son heure de gloire en validant son billet pour l’édition 1938 de l’épreuve suprême, organisée en France. Au premier tour, les insulaires sont venus à bout de la Roumanie 2:1 à l’issue d’un match rejoué, la première manche s’étant achevée sur un score de parité (3:3). En quart de finale à Antibes, ils n’ont cependant pu éviter une déroute face à la Suède (8:0).

La suite s’apparente à une longue descente aux enfers. La révolution lancée par Fidel Castro et Che Guevara n’a pas tardé à reléguer El Fútbol au second plan, aussi bien sur le plan institutionnel que médiatique. Dans l’intense rivalité qui opposait le nouveau gouvernement aux États-Unis, le football n’apparaissait pas comme une arme susceptible de faire ­pencher la balance en faveur de Cuba. Les dirigeants ont préféré tenter de battre l’ennemi sur son propre terrain, en faisant du baseball le sport numéro un.

Le championnat de football de Cuba reste donc une compétition strictement amateur. Le professionnalisme est interdit et un footballeur gagne aux alentours de 20 dollars par mois. La saison ne dure que quelques mois (généralement de janvier à juin), afin de permettre aux acteurs de consacrer plus de temps à leurs activités professionnelles.

“Aucun soutien” Les rares expatriés à tenter leur chance à Cuba sont généralement des étudiants africains, souvent venus apprendre la médecine. Toutefois, le club La Habana a fait sensation l’année dernière en accueillant dans ses rangs un ancien pensionnaire du centre de formation de la Fiorentina, Pietro Resta. Venu pour une opération, l’intéressé a décidé de rester. “Il y a indiscutablement un potentiel sur le plan technique. Malheureusement, les équipements, quand ils sont disponibles, ne sont pas en très bon état. Les joueurs n’ont donc pas l’occasion de tirer le meilleur parti de leurs qualités. La preuve : les internationaux U-20 obtiennent d’excellents résultats, mais ils retombent dès lors qu’ils arrivent en équipe ­nationale. Nos maillots nous sont gracieusement fournis par de jeunes Italiens. C’est pareil pour les autres équipes. Il n’y a aucun soutien financier ou logistique.” Pietro Resta n’aurait pourtant pas écarté la possibilité de jouer un jour en équipe nationale. “Si j’avais poursuivi ma carrière, j’aurais aimé tenter ma chance. Mais je me suis de nouveau blessé et j’ai dû raccrocher définitivement les crampons.”

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Le sommet En 1938, Cuba a rencontré la Roumanie à Toulouse (France) en Coupe du Monde (3:3 le 5 juin 1938 ; 2:1 lors du match rejoué).

Ensemble Un match entre les ÉtatsUnis et Cuba (13 juillet 2013 à Sandy (Utah) ; 4:1).

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AFP, Stephan Sahm / laif, Frederic J. Brown / AFP

Loisir Des spectateurs et des footballeurs au centre sportif Cienfuegos de La Havane.

CUBA

Grâce à la télévision, les Cubains suivent l’actualité du football international avec plus d’enthousiasme que celle du baseball : le Real Madrid, le FC Barcelone et l’AC Milan sont très populaires sur l’île. En revanche, le championnat national n’est suivi que dans certaines régions. Cette situation s’explique par le peu d’intérêt des médias vis-à-vis de cette ­compétition. La couverture est loin d’être optimale.

Les terrains ne méritent même pas le nom de stades. Le gazon est inexistant et l’aire de jeu est soit très dure, soit boueuse et inégale. Il n’y a pas de tribunes ; les spectateurs se rassemblent simplement autour du terrain. Dans les villes les plus férues de football, comme Morón, Manatí ou San Cristobal, il n’est pas rare qu’un match de football attire entre deux et trois mille personnes.

Défection Le choc entre La Habana et Villa Clara peut être considéré comme le Superclásico cubain. Bien entendu, les meilleurs joueurs sont tous en équipe nationale. Ariel Martínez (Sancti Spíritus), Yordan Santa Cruz (Cienfuegos), Alain Cervantes (Ciego de Ávila), Daniel Luis Sáez (La Habana), Brian Rosales (Isla de la Juventud), Alberto Gómez (Guantánamo), Armando Coroneaux (Camagüey) et Carlos Domingo Francisco (Santiago de Cuba) sont parmi les plus connus.

Né à Villa Clara en 1981, Maykel Galindo a honoré 35 sélections en équipe nationale avant de faire défection pendant la Gold Cup. Par la suite, il a évolué dans l’entrejeu des Los Angeles Blues. “En 2005, je me suis retrouvé aux États-Unis avec la sélection. J’en ai profité pour réaliser mon rêve. Je voulais faire carrière en Amérique pour permettre à ma famille de vivre mieux. C’est dur de vivre dans un pays à la culture si différente de la sienne. Mais il est encore plus dur de vivre loin des siens.”

Martin Rose / Bongarts / Getty Images

“Le rêve reste indissociable du football, malgré les barrières posées par les hommes.”

“J’ai dû attendre sept ans avant de retourner à Cuba et de revoir mes proches”, explique quant à lui Heviel Cordovés, de Charleston Battery. “Ça me rend très triste, mais je suis tout de même heureux d’avoir pris cette décision difficile, car elle m’a permis de me construire un avenir et de réaliser mes rêves.”

Le mot “rêve” revient souvent dans la bouche de ceux qui ont quitté leur île. Mais ce concept revêt également une grande importance pour tous les footballeurs qui disputeront le championnat national du 31 janvier au 6 juin. Le rêve reste un élément indissociable du football, malgré les barrières et les obstacles que les hommes placent parfois sur le chemin du beau jeu.

Il y a quelques jours, l’agence de presse officielle du gouvernement, Prensa Latina, a fait savoir que les footballeurs et tous les sportifs ­cubains pourraient peut-être bientôt rejoindre des clubs étrangers.

“Les sports centenaires ne sont pas nombreux à Cuba”, note Osmany.

“Le mérite revient à ceux qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour implanter le football sur l’île et qui, au fil des années, ont su le maintenir en vie.”

En dépit des difficultés. Å

La dernière fois Maykel Galindo a disputé en tout 35 matches en équipe de Cuba, avant de quitter le pays en 2005 pendant la Gold Cup.

LA FIFA À CUBA La Fédération cubaine de football (Asociación de Fútbol de Cuba, AFC) a bénéficié à plusieurs reprises ces dernières ­années de l’aide au développement de la FIFA, par exemple pour la modernisation du siège de la fédération (2001), la construction d’un centre technique (2004) et de deux terrains synthétiques (2010), tout cela à La Havane, la capitale. En tout, 1,2 million de dollars US ont été investis. En matière de formation aussi, la FIFA est active à Cuba, que ce soit auprès des entraîneurs, des arbitres, en football féminin, chez les jeunes ou en futsal.

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THERE WILL BE ATERS

EN BREF

A

vec deux réalisations, Ibrahima Touré a été élu homme du match lors de la finale de la Coupe du Golfe contre Al Sharjah. Les spectateurs ne ­retiendront toutefois pas que les buts du Sénégalais, transféré en 2013 de Monaco à Al Nasr (Dubaï). L’attaquant de 29 ans devait avoir l’impression d’être peu sollicité durant la rencontre et s’ennuyait certainement. Sinon, comment expliquer qu’il ait trouvé le temps d’effectuer des exercices de gymnastique ? À la 77e minute de jeu, Al Nasr s’est vu accorder un corner. Alors que tous les joueurs attendaient le ballon, Touré a surpris tout le monde en commençant à faire le poirier dans la surface de réparation, ce qui a scandalisé ses adversaires. Visiblement irrités par les acrobaties du Sénégalais, ces derniers l’ont fait tomber et une bagarre a éclaté. Ibrahima Touré a alors écopé d’un carton jaune. Heureusement, son spectacle n’a pas eu de conséquences majeures pour son équipe. Al Nasr l’a emporté 4:1 et fêté son premier titre national depuis 25 ans. Le club de Dubaï a donc, lui aussi et à sa manière, surpris tout le monde. Å Sarah Steiner

F

ondé à Édimbourg, Écosse, en 1950, le World Dance Council (“Conseil mondial de la danse”) est l’une des deux autorités internationales en matière de danse et de danse sportive. Il a entre autres pour mission d’attribuer le titre de “danse internationale de l’année”. Si en 2014, la valse viennoise a reçu cet honneur, on pourrait envisager cette année de sélectionner la “danse des fesses” de Robert Kidiaba pour concourir dans cette catégorie. Lors de la Coupe d’Afrique des Nations, le gardien de l’équipe nationale de la République démocratique du Congo a en effet célébré la qualification des siens pour les demi-finales d’une manière pour le moins originale. Kidiaba s’est assis par terre avant de se déplacer vers l’avant en effectuant des mouvements rapides avec son postérieur.

La vidéo de sa chorégraphie a déjà été visionnée plusieurs milliers de fois dans le monde entier. Le gardien avait fait connaître cette danse pour la première fois en 2010 lorsque son équipe, le TP Mazembe, avait, contre toute attente, atteint la finale de la Coupe du Monde des Clubs. Si la RD Congo n’a pas réussi à se qualifier pour la finale de la Coupe d’Afrique 2015 organisée en Guinée Équatoriale, Kidiaba a, lui, largement mérité de recevoir un prix pour sa spectaculaire figure de danse. Å Tim Pfeifer

C

omment un entraîneur peut-il justifier sa décision d’envoyer six remplaçants s’échauffer dès la 25e minute de jeu ? Il peut dire : “J’ai besoin de flexibilité à tous les postes au cas où un titulaire se blesserait.” Ou bien opter pour une argumentation un peu plus désuète : “Ça fait du bien aux jeunes de bouger un peu.” En tout cas cas, les six joueurs du FC Cologne qui, sur la pelouse du Volksparkstadion (le stade de Hambourg retrouve officiellement son ancien nom à partir de l’été prochain) ont reçu cet ordre de la part de Peter Stöger avaient tout sauf l’air heureux le week-end dernier. Mais que faire face aux décisions d’un entraîneur, qui plus est un entraîneur qui gagne ? La meilleure solution, c’est de rester calme et d’oublier le banc abrité du vent, la doudoune et le thé bien chaud. L’observateur neutre, lui, s’est peut-être demandé si le FC Cologne n’était pas en train d’aller chercher l’inspiration du côté de ses concurrents du Viktoria Cologne. En effet, ces derniers ont par le passé empêché leurs adversaires de marquer un but grâce à l’un de leurs remplaçants, Andreas Moog qui, posté près du poteau de but, était discrètement intervenu avant que le ballon ne franchisse la ligne. Mais ce genre d’action illicite n’a pas été nécessaire à Hambourg : le FC Cologne avait déjà ouvert le score ... Å Alan Schweingruber T H E F I FA W E E K LY

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Développer le football partout et pour tous

Organiser des tournois captivants

Œuvrer pour la société et l’environnement

Pour le jeu. Pour le monde.

La FIFA s’engage à développer le football pour le bénéfice de tous. Sa mission est de : Développer le jeu L’objectif premier de la FIFA est de développer le football dans ses 209 associations membres. La Coupe du Monde de la FIFA™ lui donne les ressources nécessaires pour lui permettre d’investir USD 550 000 par jour dans le développement du football partout dans le monde.

Toucher le monde La FIFA entend également toucher le monde à travers ses compétitions et événements internationaux qui fédèrent et inspirent les peuples du monde entier.

FIFA.com

Bâtir un meilleur avenir Le football est bien plus qu’un simple sport. Son universalité lui confère un pouvoir unique et une portée qu’il convient de gérer avec précaution. La FIFA est convaincue de son devoir envers la société qui dépasse les frontières du football.

TRIBUNE

COUP DE PROJEC TEUR

INFORMATIONS GÉNÉR ALES Trigramme FIFA : PAN

Un dernier hommage Sven Goldmann

I

l n’y a pas si longtemps, le Bayern Munich fêtait ses 111 ans d’existence et publiait pour l’occasion un livre retraçant son histoire. Un peu trop gros pour les bibliothèques normales (50x70 cm), un peu trop cher pour les supporters de base (2 999 EUR), il proposait 556 pages d’anecdotes en tous genres. Au moment de la présentation, Udo Lattek résumait l’ouvrage à sa façon : “Nous étions déjà extraordinaires à tous points de vue !”

Udo Lattek a longtemps été l’entraîneur de ce club “extraordinaire”. Il a également occupé les bancs de touche de Mönchengladbach, du FC Barcelone, de Dortmund ou encore de Schalke 04, mais c’est sans conteste avec le Bayern Munich qu’il a tissé les liens les plus forts. À l’époque, dans les années 70 et 80, il s’agissait plutôt de gérer les égos des Franz Beckenbauer, Gerd Müller, Paul Breitner et autres Karl-Heinz Rummenigge que de jouer les techniciens hors pair. Lattek n’a d’ailleurs jamais pris ombrage de cette déclaration du Kaiser : “Chez nous, il ne faisait que porter les sacs.” Et consommer beaucoup d’alcool aussi, ce qu’il considérait comme tout à fait normal. “Tous les grands entraîneurs ont bu : Weisweiler, Happel, Zebec … Moi aussi, je fais partie des grands”, se justifiait-il.

Ce dimanche 1er février 2015, trois semaines après son 80e anniversaire, Udo Lattek s’en est allé, gravement atteint par la maladie de Parkinson. Benedikt Höwedes, sacré champion du monde avec la Mannschaft l’été dernier, lui a rendu hommage sur Twitter : “Si on joue au foot au paradis, ils vont maintenant connaître le succès. Repose en paix, Udo Lattek !”

Dans la peau d’un entraîneur, le natif de Boze, dans l’actuelle Pologne, a remporté les trois Coupes d’Europe ainsi que huit championnats d’Allemagne. Avec lui, c’est aussi une part du football d’antan qui disparaît, ce football ru-

gueux, simple et proche du peuple. Lattek était justement l’un de ces hommes du peuple, qui a fait grandir le beau jeu et qui a grandi à travers lui. Il l’a fait grandir à une époque où les entraîneurs ne passaient pas leur temps à analyser des vidéos mais tâchaient plutôt de garder tous les joueurs concernés et motivés. Il y est très souvent parvenu, notamment au Bayern. Mais il a aussi parfois échoué, comme par exemple au Barça. La passe d’armes entre lui et Diego Maradona est devenue légendaire. Un jour, alors que le meneur de jeu était en retard au point de rendez-vous de l’équipe, Lattek a attendu quelques minutes puis ordonné au bus de partir, sans Maradona. Quelques jours plus tard, il était limogé et Cesar Luis Menotti, un Argentin, prenait les commandes des Blaugranas.

Aujourd’hui, on peine à s’imaginer une personnalité telle que Lattek dans le monde carré et aseptisé du football du troisième millénaire. Il était plus tacticien que technicien. S’il savait manœuvrer habilement, il ne s’est en effet jamais excessivement intéressé au développement de son sport. Ses méthodes d’entraînement peuvent d’ailleurs se résumer à cette déclaration : “Les joueurs doivent se défoncer !” Il était alors parfaitement dans son temps, celui d’un football professionnel encore jeune et rustre. Il ne voulait toutefois pas être résumé à cette seule philosophie et a ainsi vécu comme un triomphe personnel son court passage à la tête du Borussia Dortmund au printemps 2000, sauvant le club de la relégation en cinq matches. En son honneur, les joueurs du BVB arboraient ce mercredi un crêpe noir lors de leur rencontre contre Augsbourg, comme un dernier hommage à une époque maintenant définitivement révolue. Å

Pays : Panama Nom officiel : República de Panamá Continent : Amérique du Nord, Centrale et Caraïbes Capitale : Panama

INFORMATIONS GÉOGR APHIQUES Superficie : 78 200 km² Point culminant : Baru (Volcán) 3 475 m.

Façade maritime : Mer des Caraïbes, Océan Pacifique

FOOTBALL MASCULIN Classement FIFA : 55e position Coupe du Monde : –

FOOTBALL FÉMININ Classement FIFA : 66e position Coupe du monde : –

RECENSEMENT Tous les joueurs : 203 400 Joueurs licenciés : 52 600 Joueurs non licenciés : 150 800 Clubs : 588

La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly

Officiels : 2 000 T H E F I FA W E E K LY

31

LE MIROIR DU TEMPS

T

H

E

N

Birmingham, Angleterre

1982

Bob Thomas / Getty Images

Coupe UEFA, Aston Villa contre Besiktas Istanbul

32

T H E F I FA W E E K LY

LE MIROIR DU TEMPS

N

O

W

Douvres, Angleterre

2015

Michael Regan / Getty Images

FA Cup, 3 e tour, Dover Athletic contre Crystal Palace.

T H E F I FA W E E K LY

33

N E T Z E R L’ E X P E R T

Martin Ødegaard a-t-il eu raison de partir au Real Madrid ?

Question de Kristian Bylund, Oslo

LE S DÉCL AR AT IONS DE L A SEM AINE

“J’ai joué contre le Real Madrid et contre Barcelone et on ne peut pas comparer Cristiano à Messi. À lui seul, Messi est plus dangereux que Ronaldo, Bale et Benzema réunis.”

Diego Simeone encense Messi

“Il est sans aucun doute le meilleur entraîneur que j’ai jamais eu. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un connaissant aussi bien le football. Le niveau de précision avec lequel il travaille…

Nous avons beaucoup appris au cours de sa première saison ici et maintenant que nous le comprenons parfaitement, tout se passe encore mieux.”

Franck Ribéry admire Pep Guardiola

Époque madrilène Günter Netzer en 1974.

imago

L

orsqu’un jeune footballeur arrive dans un grand club, les commentaires sont nombreux. C’est compréhensible. De nombreux talents se trompent de club. Mais ce n’est pas le cas de Martin Ødegaard.

L’objectif de cet adolescent de 16 ans et de sa famille ne doit pas être d’intégrer le plus vite possible l’équipe première du Real Madrid. Ødegaard a besoin de temps. Il doit être formé sans brûler les étapes et, par ­expérience, je sais qu’il est au bon endroit pour y arriver.

Bien sûr, la concurrence est très rude au Real Madrid. Sinon, les Galactiques ne ­feraient pas partie de la crème du football mondial depuis soixante ans. Ce club est tout à fait capable de protéger les jeunes joueurs inexpérimentés. N’allez pas imaginer que les Merengues n’ont pas la chance de recevoir une bonne formation, uniquement parce qu’ils comptent déjà de nombreux footballeurs de classe mondiale dans leurs rangs.

“J’ai commencé à prendre du poids il y a quelques années et je porte des vêtements noirs pour ne pas que ça se voie.

C’est aussi simple que ça. Ça me va plutôt bien, non ?”

Claude Le Roy, sélectionneur du Congo, révèle pourquoi il est toujours en noir sur le banc de touche

La plupart des grands clubs qui se sont intéressés à Ødegaard ces derniers mois possèdent un très bon centre de formation. Je suppose que ce sont de petits détails, qu’il ne faut pas sous-estimer, qui ont fait la différence. Un jeune talent qui souhaite évoluer mais subit une certaine pression doit d’abord penser à son bien-être. Son environnement joue un rôle important, tout comme la ville, la météo et la nourriture. Chacun a ses préférences dans ces domaines. Å

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le football. Posez vos questions à Günter Netzer : feedback-theweekly@fifa.org

“Il y a trois ans, je ne l’aurais pas cru. Ça montre que l’on n’est jamais sûr de rien dans la vie, et encore moins dans le football.

Avec Barcelone, nous avons eu une rivalité très intense avec Mourinho. Il n’y a jamais eu de haine, loin de là, mais plutôt quelques embrouilles avec lui, ainsi qu’avec John Terry. Chelsea a toujours été l’équipe que je voulais absolument battre.”

Cesc Fabregas ne s’imaginait pas jouer un jour pour Chelsea ou sous les ordres de José Mourinho T H E F I FA W E E K LY

35

Š2014 FIFA TM

6 juin - 5 juillet

LE TOURNANT

“En Suède, mon opinion compte” Anja Mittag a disputé 114 ­rencontres et inscrit 31 buts sous le maillot de l’équipe ­d’Allemagne. Aujourd’hui au meilleur de sa forme, elle joue pour le club suédois FC Rosengård de Malmö.

Nom Anja Mittag Date et lieu de naissance 16 mai 1985, Karl-Marx-Stadt (RDA), aujourd’hui Chemnitz Poste Attaquante Parcours

Herlinde Koelbl / Agentur Focus

À

la fin de l’année 2011, j’ai choisi de quitter la Turbine Potsdam pour rejoindre Malmö ; cette décision a été la bonne puisqu’elle m’a permis d’avancer, en tant que joueuse mais aussi en tant que femme. Au fil des années, une certaine routine s’était en effet installée, qui ne me permettait plus d’évoluer. Au contraire. Les choses ne fonctionnaient plus, j’avais perdu l’envie de jouer au football et je me sentais à bout. Je n’avais plus l’énergie de me battre car je ne me sentais plus appréciée à ma juste valeur. Cela avait des répercussions sur mes performances en club et au sein de l’équipe nationale. Changer d’air m’a permis d’échapper à cette morosité.

En Suède, j’ai énormément pris confiance en moi et j’ai bien entendu également mûri avec l’âge. À Malmö, on me demande souvent mon avis au sujet du match pendant la mitemps et je m’interroge sur ce que nous pourrions changer pour devenir encore meilleures.

Je n’étais pas habituée à une telle forme de reconnaissance. À Potsdam, j’avais au contraire l’impression que tout s’était affadi.

Mais j’ai aussi vécu plein de moments magiques avec la Turbine, je dois beaucoup à ce club et j’y ai toujours de nombreux amis. Il m’a autorisée à partir jouer à l’étranger alors que mon contrat n’était même pas arrivé à terme.

Je me suis immédiatement sentie bien à Malmö. Et j’ai très vite retrouvé le chemin des filets. Nous avons remporté la Coupe de Suède et en Supercoupe, j’ai marqué le but de la victoire 2:1 contre le champion Kopparbergs/ Göteborg. J’ai été sacrée meilleure buteuse, ainsi qu’en 2014 lorsque nous sommes redevenues championnes.

Mes coéquipières m’apportent énormément. C’est un réel plaisir de jouer en attaque avec des footballeuses telles que la Brésilienne

2002 – 06 Turbine Potsdam 2006 QBIK Karlstad 2007 – 11 Turbine Potsdam Depuis 2012 FC Rosengård Équipe d’Allemagne 114 sélections (31 buts)

Marta ou la Suissesse Ramona Bachmann.

Nous avons fait des progrès considérables et nous ne comptons pas nous arrêter là. Nous avons beaucoup d’ambition.

Pour être une bonne joueuse, il ne faut jamais se contenter de ce qu’on a atteint, il faut toujours vouloir plus. Chaque victoire est un pas dans la bonne direction. Chaque match réussi me procure donc de la joie. Cela vaut bien sûr aussi pour les matches en sélection.

J’ai déjà remporté trois titres européens et en 2013, j’ai marqué le but de la victoire en finale contre la Norvège. Mon principal objectif pour 2015, c’est de gagner une deuxième fois la Coupe du Monde après 2007. En fait, ce serait même mon troisième titre mondial puisqu’en 2004, j’étais déjà devenue championne du monde à Bangkok avec l’équipe U-19.

Pour une footballeuse, vivre à l’étranger est très agréable. Mais c’est difficile de rencontrer

des gens en dehors du milieu du football, j’ai un peu l’impression de vivre dans une bulle. Je m’entraîne avec mes coéquipières et ce sont souvent les seules personnes que je vois dans la journée. Même si je me sens vraiment bien dans le sud de la Suède, je reste en contact étroit avec l’Allemagne. La preuve, je me suis fait tatouer un phare sur l’avant-bras gauche. Dans la ­marine, le phare symbolise la terre natale. Ça me relie à ma famille restée à Chemnitz, là où, petite fille, j’ai commencé à jouer au football. Å Propos recueillis par Rainer Hennies

Dans la rubrique “Le Tournant”, de grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie.

T H E F I FA W E E K LY

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CLASSEMENT MONDIAL MASCULIN

Leader Entrées dans le Top 10 Sorties du Top 10 Nombre total de matches disputés Équipe avec le plus grand nombre de matches Plus grande progression en termes de points Plus grande progression en termes de places Plus grand recul en termes de points Plus grand recul en termes de places P osition Équipe

+/- Points

Allemagne (inchangé) aucune aucune 16 (dont 11 en 2014) Irak (4 matches) Bahreïn (+ 43 points) Bahreïn (+ 12 places) Irak (– 51 points) Jordanie (– 12 places)

P osition Équipe

+/- Points

P osition Équipe

+/- Points

P osition Équipe

+/- Points

1 Allemagne

0 1725

55 Panamá

2

551

109 Éthiopie

2

294

163 Suriname

0

115

2 Argentine

0 1538

55 Trinité-et-Tobago

0

551

110 Bahreïn

12

292

164 Swaziland

0

113

3 Colombie

0 1450

57 RD Congo

-1

548

111 Namibie

-2

291

165 Bangladesh

0

103

4 Belgique

0 1417

58 Albanie

0

543

112 Canada

0

287

166 Tahiti

0

100

5 Pays-Bas

0 1374

59 Monténégro

0

537

113 Cuba

0

271

167 Guyana

0

92

6 Brésil

0 1316

60 Égypte

0

531

114 Irak

-11

269

168 Gambie

0

90

7 Portugal

0 1160

61 Congo

0

529

115 Palestine

-2

268

169 Montserrat

0

86

7 France

0 1160

62 Gabon

3

527

115 Liberia

0

268

170 São Tomé-et-Principe

0

84

9 Espagne

0 1142

62 Togo

0

527

117 Kenya

-1

262

171 Inde

0

79

10 Uruguay

0 1135

64 Burkina Faso

-1

523

118 Guinée équatoriale

2

260

172 Sri Lanka

0

78

11 Italie

0 1103

65 République d’Irlande

-1

519

119 Niger

-3

259

173 Comores

0

75

12 Suisse

0 1091

66 Bulgarie

0

506

120 Saint-Kitts-et-Nevis

-2

258

173 Nicaragua

0

75

13 Angleterre

0 1032

67 Norvège

0

500

121 St-Vincent-et-les-Grenadines

-2

256

175 Belize

0

74

14 Chili

0 1016

68 Rwanda

0

494

122 Liban

4

251

176 Yémen

0

67 66

15 Roumanie

0 1014

69 République de Corée

0

487

123 Moldavie

-2

250

177 Îles Turks-et-Caicos

0

16 Costa Rica

0

995

70 Finlande

0

468

124 Lesotho

-1

245

178 Seychelles

0

61

17 République tchèque

0

987

71 Ouzbékistan

3

464

125 Koweït

-1

241

179 Bermudes

0

55

18 Algérie

0

948

72 Honduras

-1

460

126 Géorgie

-1

239

179 Saint-Marin

0

55

19 Croatie

0

946

73 Guatemala

-1

458

127 Luxembourg

1

230

179 Cambodge

0

55

20 Mexique

0

913

73 Haïti

-1

458

128 Burundi

-1

227

182 Chinese Taipei

0

54

21 Slovaquie

0

891

75 Jamaïque

0

449

129 Aruba

0

221

183 Îles Salomon

0

53

22 Tunisie

0

873

76 Paraguay

0

442

129 Philippines

1

221

184 Dominique

0

52

23 Autriche

0

863

77 Ouganda

-1

441

131 Maldives

-1

220

185 Timor oriental

0

51

24 Grèce

0

856

78 Libye

0

437

132 Liechtenstein

0

219

186 Népal

0

49

25 Ukraine

0

854

79 Arménie

0

436

133 Vietnam

4

218

186 Macao

0

49

26 Équateur

0

852

80 Émirats arabes unis

1

408

133 Guinée-Bissau

0

218

188 Pakistan

0

45 43

27 États-Unis

0

836

81 Angola

-1

404

135 Nouvelle-Zélande

-1

216

189 Soudan du Sud

0

28 Côte d’Ivoire

0

833

82 Maroc

-1

393

136 Azerbaïdjan

-1

215

190 Maurice

0

36

29 Bosnie-et-Herzégovine

0

817

83 Estonie

1

382

136 Tadjikistan

-1

215

191 Vanuatu

0

33

30 Danemark

0

804

84 Bolivie

1

375

138 Mauritanie

-1

213

192 Fidji

0

30

31 Russie

0

789

85 Sierra Leone

1

374

139 Kazakhstan

0

205

192 Samoa

0

30

32 Israël

0

788

86 Chypre

1

372

140 Sainte-Lucie

0

202

194 Mongolie

0

29

33 Islande

0

761

87 Venezuela

1

371

141 Myanmar

0

200

195 Bahamas

0

26

34 Pays de Galles

0

748

88 Malawi

2

361

142 Afghanistan

1

190

196 Tonga

0

17

35 Sénégal

0

734

89 Bénin

0

359

143 Barbade

1

183

197 Îles Vierges américaines

0

16

36 Écosse

0

729

90 Salvador

0

358

144 Thaïlande

-2

182

198 Brunei

0

15

37 Ghana

0

714

91 Lituanie

1

355

145 République centrafricaine

0

178

199 Papouasie-Nouvelle-Guinée

0

13

38 Serbie

0

713

92 Qatar

3

347

146 Tchad

0

172

200 Samoa américaines

0

12

39 Guinée

0

706

93 Oman

0

346

147 Malte

0

166

201 Andorre

0

9

40 Cap-Vert

0

693

93 Jordanie

-12

346

147 Turkménistan

0

166

202 Îles Vierges britanniques

0

8

41 Pologne

0

680

95 Antigua-et-Barbuda

-1

344

147 Madagascar

0

166

202 Érythrée

0

8

42 Cameroun

0

665

96 Lettonie

0

339

150 RDP Corée

0

157

204 Somalie

0

6

43 Nigeria

0

654

96 RP Chine

1

339

151 Syrie

0

156

205 Îles Caïmans

0

5

44 Suède

0

646

98 Mozambique

0

332

152 Kirghizistan

0

146

206 Djibouti

0

4

45 Hongrie

0

632

99 Belarus

0

331

153 Nouvelle-Calédonie

0

142

206 Îles Cook

0

4

46 Slovénie

1

622

100 Australie

0

329

154 Malaisie

0

139

208 Anguilla

0

2

47 Irlande du Nord

1

615

101 ARY Macédoine

-1

327

155 Grenade

0

137

209 Bhoutan

0

0

48 Turquie

1

604

102 Arabie saoudite

0

318

156 Hong Kong

0

134 133

49 Mali

1

603

103 Îles Féroé

1

317

157 Singapour

0

50 Zambie

-4

594

104 Tanzanie

1

315

158 Curaçao

0

125

51 Iran

0

588

105 République dominicaine

1

310

159 Indonésie

0

122

52 Afrique du Sud

0

587

106 Botswana

1

308

160 Laos

0

121

53 Pérou

0

565

107 Zimbabwe

1

301

161 Guam

0

119

54 Japon

0

563

108 Soudan

2

296

161 Porto Rico

0

119

http://fr.fifa.com/worldranking/index.html

PUZZLE

Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA)

Président Joseph S. Blatter

1

9

2 3

Secrétaire Général Jérôme Valcke Directeur de la Communication et des Affaires publiques Walter De Gregorio

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6

Conception artistique Catharina Clajus

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Service photo Peggy Knotz, Andres Wilhelm (adjoint)

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Ont contribué à ce numéro Emanuele Giulianelli, Mark Gleeson, Rainer Hennies, Andreas Jaros, Elio Stamm

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Secrétaire de rédaction Honey Thaljieh

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Production Hans-Peter Frei

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DIFFICILE

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Contact feedback-theweekly@fifa.org

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Internet www.fifa.com/theweekly

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La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2015”.

La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse.

Les opinions exprimées dans The FIFA Weekly ne reflètent pas nécessairement celles de la FIFA.

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MOYEN

Collaborateurs réguliers Ronald Düker, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Jordi Punti, Thomas Renggli, David Winner, Roland Zorn

Impression Zofinger Tagblatt AG

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Correction Nena Morf (responsable), Martin Beran, Kristina Rotach, Alissa Rosskopf (assistante d’édition)

Traduction www.sportstranslations.com

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Rédaction Alan Schweingruber (rédacteur en chef adjoint), Sarah Steiner

Responsables de projet Bernd Fisa, Christian Schaub

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Rédacteur en chef Perikles Monioudis

Mise en page Richie Krönert (responsable), Tobias Benz, Susanne Egli

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FACILE

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T H E F I FA W E E K LY

Puzzles courtesy: opensky.ca/sudoku

Éditeur FIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich Téléphone +41-(0)43-222 7777, Fax +41-(0)43-222 7878

Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres de 1 à 9, qui ne se trouvent jamais plus d’une fois dans la même ligne, la même colonne ou le même carré de 3x3.

39

RÉSULTATS DE LA SEMAINE DERNIÈRE Lequel de ces vainqueurs de groupes ira le plus loin à la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF 2015 ?

45+4+2130 30%

47%

21%

LE SONDAGE DE L A SEMAINE

Quel a été le meilleur transfert du marché hivernal ?

Choisissez entre : · André Schürrle (Chelsea - Wolfsbourg) · Fernando Torres (AC Milan - Atlético Madrid) · Juan Cuadrado (Fiorentina - Chelsea) · Lukas Podolski (Arsenal - Inter Milan) · Wilfried Bony (Swansea - Manchester City) Pour voter, rendez-vous sur : Fifa.com/newscentre

Source: Fifa.com

2%

≠ Côte d’Ivoire ≠ Ghana ≠ Tunisie ≠ Congo

“Le dimanche était le plus beau jour de la semaine.

J’allais au stade et je faisais ce que j’aimais le plus au monde.”

L’ancien meneur de jeu argentin Juan Roman Riquelme a décidé de raccrocher les crampons à l’âge de 36 ans.

8 5 2 fois de suite, le Ghana

défaites consécutives en

s’est qualifié

déplacement, c’est le nouveau

titres continentaux

pour les demi-finales

record établi par les joueurs

différents ont été

de la Coupe d’Afrique,

de Parme. Les Ducali n’avaient

remportés par une

ce qui constitue un record

jamais connu pareille série

même équipe masculine

dans cette compétition.

noire loin de leurs bases.

pour la première fois.

En quarts de finale,

Quatre mois nous séparent déjà de l’unique match

En s’imposant en finale de la Coupe d’Asie face

les Black Stars ont dominé la Guinée 3:0.

à l’extérieur qui ne s’est pas soldé sur une défaite

à la Corée du Sud, l’Australie a signé son premier

Les Ghanéens sont les seuls en Afrique à

parmesane. Ce week-end, Parme s’est incliné face

triomphe en Asie, après avoir été sacrée plusieurs

n’avoir manqué aucune édition du dernier

à une équipe de l’AC Milan qui n’avait pourtant

fois championne d’Océanie par le passé.

carré continental depuis 2008.

plus gagné depuis le 14 décembre.

Getty Images (2), imago (2)

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