The Fifa Weekly Edition #16

N° 16, 7 FÉVRIER 2014

ÉDITION FR ANÇAISE

Fédération Internationale de Football Association – depuis 1904

RONALDINHO LE BLUES DE LA COUPE DU MONDE GEOFF HURST “LE BALLON EST BIEN RENTRÉ” PAULO RINK UN BRÉSILIEN EN ALLEMAGNE

Mia Hamm

La pionnière

W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY

DANS CE NUMÉRO

ntretien avec la légende vivante du football Mia Hamm E Elle incarne mieux que quiconque le football féminin américain, pour ne pas dire mondial. La double championne du monde et double championne olympique Mia Hamm a brillé avec l’équipe des États-Unis.

Mère de trois enfants et ambassadrice du FC Barcelone, l’ancienne attaquante se consacre aujourd’hui à des œuvres de bienfaisance.

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Les fans du Hertha Berlin se méfient Si la Premier League attire depuis longtemps déjà de richissimes investisseurs étrangers, en Allemagne, le Hertha Berlin est le premier à se lancer dans cette aventure. Mais, pour l’heure, les fans sont sceptiques.

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L’hégémonie de Manchester City mise à mal La défaite à domicile de Manchester City face à Chelsea (0:1) laisse à penser que les Citizens ont encore un long chemin devant eux avant le quadruplé dont ils rêvent.

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Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com

Sepp Blatter : le Brésil a besoin du football féminin Le Brésil souffre encore d’un certain retard dans cette discipline.

“Cela doit changer”, estime le Président de la FIFA, qui plaide notamment pour la mise en place d’un championnat compétitif au pays des quintuples champions du monde (masculins).

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L e programme de prévention FIFA 11+ porte ses fruits En Iran, le programme “FIFA 11+” a permis de constater une baisse de 25 % des blessures enregistrées dans toutes les catégories et toutes les tranches d’âge.

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L a Coupe du Monde sans Ronaldinho À 33 ans, l’attaquant de l’Atlético Mineiro reste sur une saison convaincante, qui lui a valu d’être élu Joueur sud-américain de l’année 2013. Malheureusement, cette distinction ne suffira probablement pas pour réintégrer la Seleçao. Nous nous sommes penchés sur le parcours de ce footballeur surdoué, qui a souvent préféré la fête à son métier.

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L a vérité sur le but de Wembley Interrogé sur la finale de la Coupe du Monde 1966 contre la RFA, l’Anglais Geoff Hurst n’en démord pas, 47 ans après les faits : “C’était bien un but !”

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“ L’heure des Néerlandais viendra” Cette semaine, notre expert Günter Netzer répond à la question d’une lectrice ukrainienne. Celle-ci lui demande : “Que manque-t-il aux Pays-Bas pour remporter enfin une Coupe du Monde ?”

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U n Brésilien en Allemagne Au départ, Paulo Rink voulait seulement avoir une conversation informelle avec Reiner Calmund, le manager du Bayer Leverkusen. À l’arrivée, il s’est retrouvé avec un contrat de cinq ans en poche, avant de partir à la conquête du pays de ses ancêtres. Découvrez l’histoire du premier Brésilien en équipe d’Allemagne.

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Amérique du Nord et centrale 35 membres www.concacaf.com

Mia Hamm est devenue une superstar pendant sa carrière de footballeuse

Ronaldinho Adieu Seleção ?

Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA Du 15 mars au 4 avril 2014, Costa Rica

T H E F I FA W E E K LY

Tournoi Juniors FIFA/Blue Stars Du 28 au 29 mai 2014, Zurich

Cover: Frank W. Ockenfels / CPi

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L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

Europe 53 membres www.uefa.com

Afrique 54 membres www.cafonline.com

Asie 46 membres www.the-afc.com

Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com

Günter Netzer analyse le football néerlandais

N° 16, 7 FÉVRIER 2014

ÉDITION FR ANÇAISE

Fédération Internationale de Football Association – depuis 1904

RONALDINHO LE BLUES DE LA COUPE DU MONDE GEOFF HURST “LE BALLON EST BIEN RENTRÉ” PAULO RINK UN BRÉSILIEN EN ALLEMAGNE

Mia Hamm

La pionnière

W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY

La pionnière Une image pour l'éternité : en couverture, une photo de Mia Hamm devenue culte. Le cliché a été pris par le célèbre photographe américain Frank W. Ockenfels et montre notre protagoniste à l'époque où elle jouait à l'Université de Caroline du Nord (1989-1993).

Zlatan Ibrahimovic Le joueur qui fait la différence au Paris Saint-Germain

Imago / Getty Image

Landry Chauvin Sous pression à la tête du Club Africain

Coupe du Monde de la FIFA Du 12 juin au 13 juillet 2014, Brésil

Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA Du 5 au 24 août 2014, Canada

T H E F I FA W E E K LY

Tournoi de Football des J.O. de la Jeunesse Du 15 au 27 août 2014, Nankin

Coupe du Monde des Clubs de la FIFA Du 10 au 20 décembre 2014, Maroc

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À DÉCOUVERT

Plus grande que Michael Jordan

Technique et talent Mia Hamm aux Goodwill Games 1998 (New York City).

Thomas Renggli

Alamy / mauritius images

H

uit cent millions de téléspectateurs, 82 500 supporters dans le stade d’East Rutherford, un coût de quatre millions de dollars pour un spot publicitaire de 30 secondes et un spectacle à la mitemps digne de tous les superlatifs, avec les Red Hot Chili Peppers et Bruno Mars en acteurs principaux.

Dimanche dernier, à l’occasion du 48ème Super Bowl, le monde entier a pu une nouvelle fois se rendre compte que les États-Unis voient le sport autrement et que l’emploi du terme “football”, dans le cas du football américain, repose sur un malentendu. Dans cette discipline, le ballon est en effet principalement ­utilisé avec les mains et seulement en de rares occasions avec les pieds.

Dans ce sport aussi brutal que tactique, les femmes n’ont de place que sur la ligne de touche, en qualité de pom-pom girls. Si leurs prouesses n’en sont pas moins impressionnantes, elles sont surtout là pour le décor. Leur coiffure, leur poids et leur bronzage leur sont dictés par les clubs.

Mariel Margaret “Mia” Hamm vient de l’Alabama, dans le sud des États-Unis, un hautlieu du traditionalisme américain. Là-bas, la gent féminine n’a guère le choix si elle veut se

dépenser : le baseball et le football américain, sports collectifs les plus populaires, sont réservés aux hommes, quant aux basketteuses, leur statut est à des années-lumière de celui de leurs homologues masculins.

Il ne reste donc que la variante européenne du football, le soccer. Pour Mia Hamm, le ballon rond a été un véritable tremplin vers la renommée mondiale. Au cours d’un entretien avec Perikles Monioudis, ­rédacteur pour The FIFA Weekly, elle explique comment elle s’est découvert une passion pour ce sport “anti-américain”, raconte qu’elle était fan des joueurs de la Fiorentina plus que de ceux des Washington Redskins, ou encore comment elle est devenue l’une des plus grandes ambassadrices de la discipline aux États-Unis.

Le New York Times dit d’elle qu’elle “n’est pas la meilleure footballeuse d’Amérique, elle est la meilleure de tous les footballeurs d’Amérique”. Le Washington Post la décrit comme “l’athlète peut-être la plus importante de ces 15 dernières années”. Le magazine allemand Der Spiegel n’est pas en reste et la place même au-dessus des légendes locales : “Hamm est définitivement plus sexy que Gerd Müller, conduit le ballon plus élégamment qu’Oliver Bierhoff et fête ses buts de manière aussi jolie et télégénique que Jürgen Klinsmann.”

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Mia Hamm, championne du monde et championne olympique, est une véritable superstar. Elle est l’une des deux seules femmes à figurer sur la liste “FIFA 100” des 125 meilleurs footballeurs (et footballeuses). En 1997, elle a été élue athlète de l’année aux États-Unis, toutes disciplines confondues.

Si Hamm a raccroché les crampons en 2004, sa popularité n’en est pas moins demeurée intacte. Elle a marqué le football de son empreinte comme aucune autre joueuse : une poupée Barbie a été baptisée en son honneur, son équipementier lui a dédié un building et Michael ­Jordan, plus grand sportif américain de l’histoire, a été relégué au simple rang de figurant à l’occasion d’un spot publicitaire avec elle.

Lorsque la nouvelle génération de footballeuses foulera les pelouses du Costa Rica en mars prochain pour la Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA, Mia Hamm sera, à n’en pas douter, une grande source d’inspiration pour celles-ci. Lorsque Sepp Blatter, le Président de la FIFA, encourage dans son billet hebdomadaire la création “d’un championnat féminin aux structures professionnelles” au Brésil, les performances sportives de Mia Hamm en sont indirectement responsables. Car sans elle, le monde du football ne serait certainement pas le même. Et dans son pays, on n’utiliserait le ballon qu’avec les mains. Å 5

MIA HAMM

College power Mia Hamm à l’Université de Caroline du Nord (1989-1993).

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MIA HAMM

“Le football connaît une extraordinaire expansion en Amérique” À l’occasion d’un long entretien, l’Américaine Mia Hamm, légende vivante du football, nous parle de son grand sens de la famille, de la quête du bonheur et des raisons pour lesquelles le football prend de plus en plus d’importance aux États-Unis.

Propos recueillis par Perikles Monioudis

C’est à Florence que vous vous êtes mise au football. Pouvez-vous nous raconter vos débuts ?

Mia Hamm : Ma famille et moi avons vécu un an et demi à Florence quand j’étais petite.

Mon père y a passé son Master à l’université.

Ma mère nous emmenait souvent sur la Piazza.

Je me mêlais aux autres enfants et je tapais dans le ballon, comme eux.

Vous étiez le premier membre de votre famille à jouer au football.

Will Mcintyre / Time Life Pictures / Getty Images

Oui. Mon père ne connaissait pas grandchose au football. Il a grandi à Washington.

Il a appris à aimer ce sport à Florence et c’est devenu un grand fan de la Fiorentina. Nous allions voir les matches ensemble, jusqu’en 1976. Mon père a grandi avec le football américain, avec les Washington Redskins.

Mais là-bas, c’est la Fiorentina qu’il soutenait.

Comment les choses ont-elles évolué aux États-Unis ? Les parents laissent-ils leurs enfants jouer au football ou insistent-ils pour qu’ils pratiquent les sports traditionnels américains ?

Le football est parfaitement accepté. Les gens de ma génération qui côtoyaient des footballeurs ou qui jouaient eux-mêmes sont aujourd’hui parents à leur tour. Le football est quelque chose de plus familier pour eux que pour leurs parents. Si bien que les enfants se T H E F I FA W E E K LY

mettent à ce sport beaucoup plus tôt que par le passé. De plus, avec les succès de l’équipe nationale féminine, de la ligue féminine professionnelle et de la Major League Soccer, le football a acquis des fans.

Aujourd’hui, il passe même à la télévision…

Beaucoup de gens sont surpris d’apprendre combien de championnats nous pouvons suivre aux États-Unis. Tous les week-ends, quatre ou cinq chaînes diffusent du football : nous avons la Premier League, la Serie A, la Primera División, la Bundesliga et beaucoup d’autres.

Ce sont des émissions matinales, chez vous.

Oui, à Los Angeles, le midi, je peux suivre plusieurs championnats sur NBC Sports ou sur ESPN, mais aussi la Ligue des Champions.

Il y a donc un marché pour la diffusion du football aux États-Unis.

Oh oui !

Les sports américains ne parviennent-ils plus à toucher toute la société ? Les Américains d’origine asiatique ou latino-américaine préfèrent-ils le soccer au football américain ?

Les différents groupes ethniques jouent sûrement un rôle dans le succès du football aux États-Unis. Mais il y a également d’autres 7

MIA HAMM

Le football porteur d’espoir Mia Hamm s’investit en Afrique du Sud dans la lutte contre le Sida (2010).

facteurs importants. L’accès au football s’est amélioré, grâce à la télévision notamment. Par ailleurs, certains sports américains se sont éloignés des gens de milieu modeste avec leur politique de prix élevés. Par exemple, pour assister à un match de la National Basketball Association, il faut débourser entre 150 et 200 dollars. Alors que pour une rencontre de Major League Soccer, une famille de quatre personnes en a pour 100 dollars.

La Fédération américaine de football se donne beaucoup de mal et le fan club Sam’s Army accompagne l’équipe nationale dans le monde entier. Le football connaît une extraordinaire expansion en Amérique.

Et ma mère était danseuse. Mon père était très concentré, très sérieux, il travaillait dur.

Il venait de la classe moyenne. Son père était employé dans l’armée et travaillait aussi dans une compagnie de télécommunication. Ma grand-mère, elle, était enseignante. Elle avait une très grande conscience professionnelle.

Elle était en outre dotée d’une excellente coordination œil-main.

Une qualité très utile en hockey sur glace…

Certes, mais j’ai grandi au Texas et même en hiver, il ne fait pas très froid ! Mon père était fier de ce qu’il faisait. C’est quelqu’un de très calme. J’espère que j’ai hérité de quelques-unes de ses qualités.

Non, on continuera à l’appeler soccer.

Sinon, cela prêterait à confusion.

Sur le terrain, c’est vous qui semiez la confusion chez vos adversaires. Aviez-vous une prédisposition pour le football ? Votre père était pilote de chasse…

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Vous avez cinq frères et sœurs. Vous avez donc grandi au sein d’une équipe ! Comment avez-vous géré le fait que vous étiez meilleure au football que les autres ?

Mon frère le plus âgé était le plus athlétique de la famille. Il me l’a fait comprendre dès mon plus jeune âge ! [Rires] Moi je n’étais ni l’aînée, T H E F I FA W E E K LY

Contour by Getty Images

Appellera-t-on bientôt le soccer “football” ?

MIA HAMM

103 buts en 100 matches Mia Hamm a brillé chez les North Carolina Tar Heels.

ni la benjamine. Ça m’a sûrement facilité les choses pour trouver ma place dans ce groupe.

J’ai compris que, dans une équipe comme dans la famille, il est important d’endosser des responsabilités et de se montrer digne.

Will Mcintyre / Time Life Pictures / Getty Images

Qu’entendez-vous par des “responsabilités” ?

Je ne peux pas attendre de mon équipe qu’elle s’améliore si moi-même, je n’exploite que 50 pour cent de mes capacités. C’est aussi valable avec ma famille. Mes parents ont toujours été des gens bienveillants. Ils ont toujours aidé les autres et le font aujourd’hui encore. Dès notre enfance, ils nous ont fait comprendre qu’on peut donner aux autres et qu’il y a toujours quelqu’un qui a besoin d’aide.

Nous avons une responsabilité, celle de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour aider autrui.

Vos parents ont adopté deux garçons. Vousmême, vous avez créé une fondation.

Mon frère aîné avait huit ans et mon petit frère deux mois quand ils ont été adoptés. Ils T H E F I FA W E E K LY

avaient des origines différentes. Mon frère aîné était mon héros. Je l’admirais énormément. Je voulais qu’il soit fier de moi tous les jours. Il avait dix-huit ans et moi quinze quand il est tombé malade. Il a dû arrêter le sport. Il y avait un problème avec ses globules sanguins. En février 1997, il a subi une greffe de moelle osseuse. Il est décédé deux mois plus tard.

Si la Fondation Mia Hamm a vu le jour, c’est parce que mon frère était une personne très forte qui m’a inspirée et aussi parce que j’ai vu tout le mal – y compris sur le plan financier – que mes parents se sont donné pour lui trouver un donneur pour la transplantation. Ma fondation apporte une contribution à des institutions et à des groupes qui aident les familles dans des situations similaires. Par ailleurs, nous essayons d’inciter le plus de personnes possible à s’inscrire sur le registre des donneurs.

Tout le monde peut s’inscrire. Un échantillon de salive suffit pour faire enregistrer son profil de donneur.

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MIA HAMM

Travaillez-vous quotidiennement pour votre fondation ?

Qu’implique votre rôle d’ambassadrice du FC Barcelone ?

J’ai un président. Deux fois par an, nous organisons un événement pour collecter des fonds, comme par exemple le match de bienfaisance avec le FC Barcelone organisé à Washington en juillet 2011. Les spectateurs peuvent s’inscrire sur le registre. Une fois, nous avons pu constater deux correspondances dans le registre, ce qui a sauvé la vie à deux personnes.

Beaucoup de choses. Je me rends dans des hôpitaux en Europe et aux États-Unis. J’aide le club à mettre en pratique son engagement caritatif.

Le lien qui vous unit au FC Barcelone remonte-til à ce match ? Vous faites partie des ambassadeurs officiels du club.

Non, le club avait déjà joué aux États-Unis auparavant et nous avions eu l’occasion de discuter. Ce qui me lie au Barça, c’est surtout son action caritative. Sa devise est “Nous sommes plus qu’un club”, ce qui est vrai. Les membres du club œuvrent pour les autres et ils reçoivent en retour. Cela constitue une bonne base pour un partenariat entre nous.

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Ambassadrice du FC Barcelone Mia Hamm et le joueur de basket Kobe Bryant, fan du Barça, lors d’un match de bienfaisance à Washington (2011).

Le FC Barcelone est-il connu, aux États-Unis ?

Quand on voyage à travers le pays, on croise par endroits des enfants et des adolescents qui portent le maillot du Barça mais aussi ceux d’autres clubs, comme Manchester United.

J’emmène mes deux filles à l’école et je croise un garçon qui porte pratiquement chaque semaine un maillot de football différent. Avant, on ne voyait pas ce genre de chose. Les enfants portaient des casquettes de baseball et des maillots des clubs de sport américains.

Vous avez deux filles et un fils. Joueront-ils au football ?

J’aimerais. Le football et le sport en général permettent de se connaître soi-même.

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AFP, FilmMagic / Getty Images

Avant le titre mondial En 1999, Mia Hamm fait trembler les filets dès le premier match de groupe des États-Unis.

MIA HAMM

“Il faut prendre les entraînements au sérieux autant que les matches.”

Travailler dur dès le début L’équipe universitaire (1989-1993) marque le début de la carrière mondiale de Mia Hamm.

Will Mcintyre / Time Life Pictures / Getty Images

On apprend à se fixer des buts et à les ­atteindre malgré les obstacles. On apprend à s’entendre avec les autres et à réaliser ensemble un objectif commun. Mais au fond, ce que je souhaite pour mes enfants, c’est qu’ils deviennent des personnes honnêtes et actives, peu importe qu’ils tapent dans un ballon, qu’ils décident de peindre des tableaux ou de devenir enseignants. J’espère qu’ils iront au bout de leurs rêves.

La compétition est néanmoins quelque chose d’important à vos yeux. Vous avez dit un jour qu’il ne fallait pas se contenter de vaincre une équipe adverse, mais marquer les esprits…

la saisir. Il faut donc prendre les entraînements au sérieux autant que les matches.

Quand on n’est pas retenu par l’entraîneur, ça ne suffit pas de lui demander pourquoi on ne joue pas.

Mais revenons à ma citation. Quand on retrouve un adversaire une semaine, un mois ou un an plus tard, à l’occasion d’une finale par exemple, il doit se souvenir de l’impression qu’on lui avait faite. Moi, je voulais que dans l’équipe adverse, on dise de moi : “La dernière fois, elle nous en a fait baver !” Å

C’est la sportive en moi qui parlait. Mais au fond, ce que je veux dire par là, c’est que la première impression est importante. Il faut veiller à faire bonne figure et se tenir toujours prêt. Il ne faut pas seulement attendre que des occasions se présentent, il faut travailler en vue de ce qu’on veut obtenir. Quand quelqu’un arrive et vous donne votre chance, vous devez T H E F I FA W E E K LY

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MIA HAMM

Nom Mariel Margaret Hamm Garciaparra Date et lieu de naissance 17 mars 1972, Selma (États-Unis) Poste Attaquante Carrière 1989–1993 North Carolina Tar Heels 2001–2003 Washington Freedom Équipe nationale 1987–2004 États-Unis, 275 sélections, 158 buts Principaux succès Championne du monde 1991 en Chine et 1999 aux États-Unis Championne olympique à Atlanta en 1996 et Athènes en 2004 Vice-championne olympique à Sydney en 2000 Distinctions individuelles Joueuse américaine de l'année en 1994, 1995, 1996, 1997 et 1998 Joueuse Mondiale de l'année en 2001 et 2002 Première femme nommée dans la liste “FIFA 100”

En route vers le titre Mia Hamm sous le maillot de la sélection américaine lors de la Coupe du Monde 1999.

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MIA HAMM

La superstar Alan Schweingruber Mia Hamm a marqué le football américain de son empreinte, devenant une véritable star dans les années 1990.

Cette belle femme aujourd'hui âgée de 41 ans a acquis ce statut à une époque où il n'y avait pas encore de championnat féminin professionnel aux ÉtatsUnis. Neuf années durant, pendant qu'elle faisait la une des magazines de mode et que l'on s'arrachait des poupées Barbie ou des chaussures de sport baptisées en son honneur, la redoutable attaquante a ainsi joué exclusivement pour la sélection américaine. Avec elle, elle a remporté deux Coupes du Monde et deux médailles d'or aux Jeux Olympiques.

Hamm, qui a étudié les sciences politiques à l'université de North Carolina jusqu'en 1993, a obtenu sa première cape dès l'âge de 15 ans. À l'heure de raccrocher les crampons en 2004, elle avait inscrit 158 buts sous le maillot des Stars and Stripes. Jusqu'à ce jour, seule Abby Wambach a fait mieux avec 160 buts (série en cours).

Un troisième championnat féminin Malgré la notoriété du football féminin aux États-Unis, la discipline tarde à s'y professionnaliser durablement. Après deux tentatives malheureuses (2001-2003 puis 2009-2012), la National Women's Soccer League a vu le jour l'an dernier.

Le championnat, organisé sur une période de cinq mois, est disputé par neuf équipes. Il concerne les Fédérations américaine, canadienne et mexicaine,

Mia Hamm a acquis son statut de star à une époque où il n'y avait pas de championnat féminin professionnel aux États-Unis.

Dukas / UPI

qui payent toutes les trois les salaires des joueuses.

Cette méthode permet de soulager les clubs financièrement et offre aux footballeuses la possibilité de jouer à haut niveau lors des pauses internationales. Mia Hamm, élue deux fois Joueuse Mondiale de l'année, suit ce projet novateur et prometteur avec attention.

Mère de trois enfants et mariée à l'ancienne star du baseball Nomar Garciaparra, elle gère aujourd'hui sa propre fondation, qui vient en aide aux personnes souffrant de maladies de la moelle osseuse. Les jeunes joueuses et les fans ne sont en tout cas pas près d'oublier leur idole : Mia Hamm a en effet été nommée dans la meilleure équipe nationale américaine de tous les temps l'année dernière. Å

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LE S CHAMPIONN AT S À L A LOUPE

VU DES TRIBUNES Bundesliga

Pacte avec le diable ?

Sven Goldmann est spécialiste du football au quotidien Tagesspiegel

nouvelle, mais des critiques se sont rapidement fait entendre. Lors du match contre Nuremberg, on a ainsi pu voir dans les tribunes une banderole avec l’inscription “Partenaire de Wall Street – Pacte avec le diable ?”, tandis que le quotidien économique Handelsblatt commentait : “KKR joue avec le Hertha.”

de Berlin.

Imago

Depuis plusieurs semaines déjà, les loups de Wall Street errent sur les écrans berlinois et voici qu’à présent, ils hurlent dans les tribunes de l’Olympiastadion, le domicile du Hertha BSC. La veille du match contre le 1. FC Nuremberg, son président, Werner Gegenbauer, a surpris l’Allemagne toute entière en annonçant une nouvelle qu’il qualifie “d’accord révolutionnaire”, tandis que le manager Michael Preetz parle de “saut quantique pour le club”.

Le Hertha Berlin, membre fondateur de la Bundesliga, connaissait depuis longtemps de sérieux problèmes budgétaires. Il est aujourd’hui le premier club allemand à signer un accord de partenariat avec un investisseur financier. Le fonds Kohlberg Kravis Roberts & Co. L.P., ou KKR, a investi 61,2 millions d’euros.

La Vieille Dame berlinoise peut ainsi rembourser ses dettes et dispose même d’un pécule confortable pour préparer son avenir sportif.

On pourrait penser qu’il s’agit là d’une excellente

Il faut savoir qu’en Allemagne, les investisseurs financiers ont plutôt mauvaise presse.

Franz Müntefering, l’ancien président du Parti social-démocrate (SPD), les a un jour qualifiés de “sauterelles”, ces animaux qui envahissent les champs pour les dévaster avant de s’abattre sur de nouvelles proies.

Quant aux supporters allemands, ils sont méfiants depuis qu’ils ont vu les dégâts causés par ces mêmes investisseurs chez leurs cousins anglais.

Aujourd’hui encore, le règlement de la Bundes­ liga interdit à tout investisseur de devenir actionnaire majoritaire d’un club. Et comme dans l’économie de marché, l’une des règles consiste pour un investisseur à vouloir avoir voix au chapitre, personne n’avait jusqu’alors été prêt à investir plusieurs millions pour une simple participation minoritaire. Exception faite du 1860 Munich, sauvé de la faillite par un entrepreneur jordanien dont l’apport de capitaux n’aura cependant pas permis à

l’équipe de décoller du milieu de classement de deuxième division.

KKR possède 9,7 pour cent des parts de la société en commandite par actions Hertha BSC GmbH & Co. et dispose d’une voix au conseil d’administration. Pour comprendre pourquoi les New-Yorkais ont signé cet accord, pas besoin d’aller chercher bien loin : la Bundesliga est en pleine expansion et Berlin connaît depuis quelques années un véritable boom. Les conditions sont donc réunies pour engranger des bénéfices. Prévue pour sept ans, cette collaboration pourrait, à moyen terme, permettre au Hertha BSC de renouer avec la Ligue des Champions, comme au début des années 2000, lorsque sa pelouse accueillait Chelsea, Milan ou Barcelone. Grisé par le succès, le club s’était alors empressé d’investir dans de nouveaux joueurs et avait bien failli y laisser des plumes.

D’un point de vue purement sportif, l’arrivée de KKR n’a pas encore eu de réel impact positif, puisque le match contre Nuremberg, actuel candidat à la relégation, s’est soldé par une défaite 1:3. Å

Les Ultras du Hertha Berlin se font entendre lors du match contre Nuremberg, ce qui n'empêche pas leur équipe de s'incliner 3:1.

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Le nerf de la guerre Sarah Steiner travaille à la rédaction de The FIFA Weekly.

En ce moment, l’argent régit la Ligue 1. Le Paris Saint-Germain et ses investisseurs qataris se disputent le titre avec l’AS Monaco, dont l’actionnaire majoritaire depuis 2013 est un milliardaire russe. Lors de la dernière journée, les Monégasques ont laissé échapper deux points face au FC Lorient, huitième du classement (2:2). Le PSG s’est, lui, imposé 2:0 contre les Girondins de Bordeaux au terme d’une prestation peu convaincante. Comme souvent, le club de la capitale s’en est remis à Zlatan Ibrahimovic, qui a ouvert le score malgré une position de hors-jeu du Brésilien Lucas au départ de l’action. Le Suédois a ensuite remis le couvert contre le FC Nantes en demi-finale de la Coupe de la Ligue (2:1). Ses deux réalisations, inscrites au début (5ème minute) et à la fin (90ème) du match, prouvent une nouvelle fois que l’investissement réalisé valait le coup. Le 19 avril prochain, Paris disputera la finale de la Coupe de la Ligue pour la cinquième fois et a fait de la victoire un objectif suprême, surtout après son

élimination précoce en Coupe de France. La pression est donc de mise.

Le PSG a également l’ambition de remporter le championnat pour la seconde année consécutive. Un premier tournant aura lieu ce dimanche, avec l’affrontement tant attendu contre l’AS Monaco. Cinq points séparent actuellement les deux candidats à la plus haute marche du podium. Si le club de la Principauté empoche les trois points sur sa pelouse, la saison pourrait être passionnante jusqu’au bout. À l’inverse, les Parisiens peuvent mettre fin à tout suspens ou presque s’ils repartent chez eux victorieux. Leur entraîneur Laurent Blanc, qui devra se passer, pour cause de blessure, des services de Cavani, l’attaquant acheté 78 millions d’euros à Naples, qualifie ce duel au sommet de “match à six points”. Il est bien conscient que son équipe entre dans le money time de la saison et eu égard aux forces en présence, l’expression ne saurait être plus appropriée.

Dans le sud du pays, la situation est quelque peu différente. L’Olympique de Marseille est loin des attentes du début de saison. La cinquième place actuelle ne le qualifiera pour la scène européenne que si le futur champion s’empare également d’une Coupe nationale. Dans les rangs

phocéens, on préfère passer sous silence la campagne catastrophique en Ligue des Champions, avec zéro point en six matches.

Les supporters désertent en outre de plus en plus les tribunes d’un Vélodrome qui n’a été à guichets fermés qu’une seule fois cette saison. Dans une ville qui vit et vibre pour le football, cela a de quoi laisser songeur.

Le stade marseillais est, plus généralement, un sujet brûlant. Il est actuellement rénové en vue de l’Euro 2016. Une nouvelle pelouse a été posée il y a quelques jours, mais sa qualité laisse (encore) à désirer. Toute la presse française l’a qualifiée de “champ de patates”.

Si l’enceinte était autrefois crainte par les équipes adverses en raison de son atmosphère bouillante et passionnée, le “syndrome du Vélodrome” est aujourd’hui de l’histoire ancienne. Sur la Canebière, de plus en plus de voix réclament l’arrivée d’un investisseur étranger. “La mort de la tradition”, estiment les uns, “la clé du succès”, répliquent les autres. Les deux arguments sont tout à fait recevables, mais s’il y a bien une chose de sûre, c’est qu’en ce moment, il est impossible de réussir en France sans argent. Å

L'un rit, l'autre pleure. Zlatan Ibrahimovic, à gauche, fête la victoire des siens contre le FC Nantes en demi-finale de la Coupe de la Ligue.

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Jean-Sebastien Evrard / Getty Images

Ligue 1

Ligue Professionnelle 1

Des haut-parleurs en guise de supporters Nicola Berger est spécialiste du

ils ont ainsi décidé d’encourager les verts et blancs depuis chez eux à l’aide de chants, d’applaudissements et de tambours. Ce charivari était ensuite retransmis dans le stade grâce à 40 haut-parleurs répartis tout autour du terrain. Hammam Lif s’est alors imposé 1:0 contre le Stade tunisien.

football africain.

Ce samedi a été fructueux pour l’Espérance de Tunis.

Malgré une prestation en demi-teinte, le club le plus titré de Tunisie s’est imposé 2:1 contre le Club Athlétique Bizertin, ce que les supporters présents au stade olympique de Radès n’ont pas manqué de saluer à grand renfort d’applaudissements.

Cette joie n’est toutefois pas uniquement due à la victoire : jusqu’en novembre, les matches de football se tenaient à huis clos dans tout le pays et les fans sont tout simplement heureux de pouvoir à nouveau peupler les tribunes.

Cette mesure était en partie la conséquence de la Révolution de jasmin de 2011, dont le pays peine toujours à se relever d’un point de vue économique, mais aussi des nombreuses interruptions de matches suite à des débordements violents.

AFP

Les fans d’Hammam Lif n’ont cependant jamais pu se faire à l’idée de laisser jouer leur équipe sans soutien sonore. En mars dernier,

Peut-être les supporters de l’Olympique de Béja devraient-ils employer une méthode similaire, car l’avant-dernier du classement semble s’enfoncer irrémédiablement dans la crise. L’entraîneur Mohamed Kouki a voulu rendre son tablier après le match nul 1:1 face à la Jeunesse Sportive Kairouanaise. La direction ayant refusé sa démission, le Tunisien reste finalement en poste. Fait curieux, Kouki avait déjà annoncé son départ au mois de novembre mais n’avait jamais quitté le club.

Comme le Club Africain en a fait l’amère expérience, changer d’entraîneur n’est pas toujours la meilleure solution. Mi-janvier, les responsables du club ont licencié le technicien néerlandais Arie Koster au prétexte que ses joueurs ne proposaient pas un football assez attractif et ne marquaient pas assez de buts.

L’équipe se battrait-elle donc contre la relé­ gation ? Loin s’en faut, puisque Koster a été démis de ses fonctions alors qu’elle se trouvait sur la plus haute marche du podium. Son successeur Landry Chauvin, passé notamment

par le FC Nantes, a pour l’instant récolté quatre points en trois matches, pour deux buts inscrits. Après une prestation décevante dimanche dernier contre le Club Sportif Sfaxien (0:2), le Club Africain accuse désormais un retard de quatre unités sur son grand rival local, l’Espérance, qui a en outre un match de plus à disputer.

Ce dernier semble ainsi en bonne voie pour conquérir le 26ème titre de champion de son histoire. L’Espérance a également changé d’entraîneur en janvier, nommant pour ce poste le Néerlandais Ruud Krol, ancien sélectionneur de la Tunisie et vainqueur de la Coupe de la Confédération Africaine en 2013 avec le CS Sfaxien. Face au CA Bizertin, les buts ont été signés par Yannick N’Djeng et Oussama Darragi. Samedi, le second est sorti prématurément sur blessure, mais devrait pouvoir tenir sa place pour le choc de mercredi sur la pelouse de l’Étoile du Sahel. Les supporters pourront donc encourager leur meneur de jeu… mais devant leur téléviseur.

En effet, les amoureux du ballon rond ne sont pour l’instant autorisés à se rendre au stade que pour les matches à domicile de leur équipe préférée. Å

De retour Depuis novembre, les fans peuvent à nouveau soutenir leur club dans les stades tunisiens.

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Premier League

Coup dur pour City David Winner est un écrivain et journaliste basé à Londres. Sa bibliographie dans le football comprend notamment Brilliant Orange et Dennis Bergkamp: Stillness and Speed.

Disons-le carrément, Manchester City n’est pas le club le plus populaire de Premier League ces temps-ci. Colin Shindler avait connu un vif succès avec son livre Manchester United Ruined My Life (“Manchester United m’a pourri la vie”). Après avoir vu son équipe remporter son premier titre de champion d’Angleterre en 44 ans, Shindler a de nouveau défrayé la chronique en rédigeant un nouvel ouvrage au titre évocateur : Manchester City Ruined My Life (“Manchester City m’a pourri la vie”). Cette fois, l’auteur évoque son désamour d’un club financé à coups de pétrodollars.

Darren Walsh / AP / Keystone

Doyen des journalistes de football en Angleterre, Brian Glanville a baptisé la Premier League la Greed Is Good League (“le pognon, c’est bon”).

Comme on peut s’y attendre, il ne cache pas son hostilité. Il accuse même ouvertement Manchester City et le Chelsea de Roman Abramovich “d’empoisonner” le football anglais avec leurs milliards.

Pourtant, on ne peut s’empêcher de remarquer

que la montée en puissance des Citizens depuis l’arrivée aux commandes du Cheikh Mansour Bin Zayed al-Nahyan en 2008 s’est déroulée dans une certaine indifférence. Peut-être les supporters des autres clubs étaient-ils trop occupés à se plaindre de Manchester United et de Chelsea pour prêter attention à ce phénomène. Sans doute Manchester City a-t-il aussi profité de sa réputation de sympathique perdant. Les Anglais adorent les courageux outsiders et méprisent les équipes qui dominent. Pendant des décennies, Manchester City a été la risée de tout le pays. Le club était si mal géré qu’il a même effectué un bref passage en troisième division.

La suite ressemble à s’y méprendre au bon mot du comique Bob Monkhouse : “Quand j’ai dit que je voulais devenir comique, tout le monde s’est esclaffé ; aujourd’hui, on rit moins !”

Malgré leur retour au premier plan, les Citizens conservent cet air de vulnérabilité qui leur sied si bien. L’an dernier, ils ont échoué en finale de la FA Cup devant Wigan, fraîchement relégué en Championship. Mario Balotelli incarnait parfaitement la personnalité de ce club unique en son genre, capable de passer de l’excellence à la médiocrité en une minute.

À la veille du choc de lundi à l’Etihad face à une équipe de Chelsea que l’on disait en rodage, les médias ne parlaient que de passation de pouvoir et de fair-play financier. Le bilan de la saison 2012/13 montre que Manchester City a payé 233 millions de livres (639 000 livres par jour) en salaires. Aucune équipe ne pouvait espérer rivaliser avec une telle puissance de feu. Il ne restait donc que l’UEFA pour venir à la rescousse des adversaires des Citizens. Même en l’absence de Sergio Agüero et de Fernandinho, Chelsea n’avait aucune chance. Puis le match a débuté…

Le favori a été dominé tactiquement, dans l’engagement et dans la réalisation. José Mourinho a vu parfaitement juste avec sa stratégie de contre. En face, Manchester City a paru peu inspiré. Les visiteurs l’ont emporté 1:0, mais l’addition aurait pu être beaucoup plus salée.

Cette saison, tout semblait avoir changé. Balotelli avait fait ses valises pour Milan et, avec Manuel Pellegrini, Manchester City devait devenir l’équipe la plus redoutée de l’élite anglaise. Elle marquait à foison, proposait un jeu léché et possédait un effectif extraordinaire en termes de qualité et de quantité. Certains parlaient déjà d’un possible quadruplé.

Pellegrini et ses hommes viennent d’encaisser un coup dur dans la course au titre. L’aura d’invincibilité de Manchester City en a pris un coup et, soudain, ses rêves de domination du football anglais et européen apparaissent un peu moins crédibles. Au moins les Citizens n’ont-ils pas tout perdu lundi : cet échec leur garantit de conserver encore un peu leur popularité. Å

La vitesse supérieure Ramires de Chelsea (à d.) gagne son duel contre Yaya Touré et son équipe remporte son match contre Manchester City.

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First Love

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Lieu : Kordofan, Soudan du Sud Date : 5 décembre 2013 Heure : 15h53

Marco Gualazzini / Fotogloria

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LE DÉBAT

Carla, amoureuse du football

Virtuose du ballon rond Dans la favela Chácara do Céu à Rio de Janeiro, une jeune fille joue au football.

Perikles Monioudis

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ppelons-la Carla. Carla habite à Rio de Janeiro. Elle a huit ans et a deux frères aînés qui l’emmènent jouer au football.

“Emmener” n’est peut-être pas le terme exact. Carla rejoint ses frères dans la rue et prend part au jeu. Elle a une bonne frappe, comme on dit, et, à l’école, c’est l’une des meilleures dans ce sport. À quinze ans, Carla possède une intelligence de jeu remarquable et est de plus en plus à l’aise balle au pied. Mais à seize ans, elle abandonne le football.

Aucun encouragement Le rôle de la femme en Amérique du Sud semble plus étroitement défini que dans la plupart des

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pays européens ou en Amérique du Nord. ­Là-bas, en de nombreux endroits, il est encore très difficile d’accepter qu’une jeune femme ­devienne footballeuse ou même l’envisage. Les jeunes Sud-Américaines ne reçoivent ni encouragement ni soutien de la société pour persévérer dans le football.

Aujourd’hui, Carla a 21 ans et prépare ses examens de fin d’études d’infirmière. Elle ne joue plus au football, mais reste une fervente supportrice de la Seleçaõ dirigée par Luiz Felipe Scolari et espère que les Brésiliens remporteront la Coupe du Monde à domicile.

Il faudrait qu’une ligue professionnelle de football féminin voie le jour au Brésil. Mais qu’est-ce que cela impliquerait ? Faudrait-il aller recruter les joueuses douées dans la rue et ­former six ou huit équipes pour disputer un championnat ? Non, sans structures, ce ne ­serait pas possible. En-dessous de la première division, il faudrait tout un ensemble de championnats intermédiaires, ainsi que des divisions et des compétitions de jeunes.

Mais tout cela ne pourra être mis en place que lorsqu’en Amérique du Sud, le football ne sera plus considéré uniquement pour son attrait financier et perçu comme une source d’argent facile, mais comme une école de la vie dès le plus jeune âge.

très difficile dans un environnement presque exclusivement axé sur l’économie. En Amérique du Sud, on investit de l’argent dans le football dans l’espoir d’en retirer ensuite davantage. Le fait que ce sport constitue en réalité une ­ressource pédagogique et sociale passe complètement inaperçu.

Le football, une école de la vie Gagner et perdre en équipe, trouver sa place dans un groupe, travailler ensemble ou individuellement pour atteindre un objectif... Attacher de l’importance à ces aspects-là du football est

Les débats de The FIFA Weekly Qu’est-ce qui vous interpelle ?

De quels sujets aimeriez-vous discuter ? Envoyez vos propositions à : feedback-TheWeekly@fifa.org.

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Trouver sa propre voie Il n’y a pas de recette miracle. Ceux qui veulent encourager le football féminin doivent trouver la solution eux-mêmes : suivre simplement l’exemple suédois, allemand ou japonais n’est pas forcément une bonne idée pour le Brésil.

Le pays doit trouver sa propre voie pour ­promouvoir la discipline et former les jeunes en tenant compte de l’environnement social. Une première division avec des structures professionnelles pourrait représenter le coup d’envoi tant attendu d’un football féminin s’appuyant sur des bases solides. Carla s’en réjouirait, même si elle n’est plus que spectatrice à présent. Å

Buda Mendes / Getty Images

En quarante ans, le football féminin est passé du statut de loisir “exotique” à celui de sport de haut niveau. De quoi a-t-il besoin pour continuer à se développer ? La professionnalisation de l’élite est-elle la priorité, ou faut-il d’abord travailler à la base pour faire du football féminin un sport de masse ? En s’appuyant sur l’exemple du Brésil, “The FIFA Weekly” vous propose de débattre sur ce sujet.

LE DÉBAT

Les grandes équipes de football féminin ont un très bon niveau. Mais ce sport doit se professionnaliser davantage. Une fois cet objectif atteint, le travail à la base suivra automatiquement. Aujourd’hui, il existe déjà une offre intéressante en matière de football amateur, mais elle peut encore s’améliorer si la pression vient d’en haut. À mon avis, il faut que les jeunes talents atteignent l’élite plus rapidement et qu’ils soient mieux encadrés afin de conserver un excellent niveau.

Flavio Gastaldi, Zurich (Suisse)

Si l’on veut que le football féminin se développe, il faut travailler dans deux domaines en même temps : la professionnalisation de l’élite et le travail à la base pour en faire un sport populaire. Il faut qu’il soit pratiqué par le plus grand nombre si l’on veut que l’élite brille par son excellence. À l’inverse, sans grandes joueuses, sans idoles, aucune chance de motiver les foules. Or ceci est indispensable pour voir apparaître de jeunes talents qui soient ambitieux, motivés et travailleurs.

Le football féminin manque encore de panache, il est toujours dans l’ombre du football masculin. Il y a encore beaucoup à faire. Mais l’expérience nous montre que tout est possible, même déplacer des montagnes. Il suffit de le vouloir.

Natascha Knecht, Meiringen (Suisse)

Je joue au football depuis maintenant 25 ans et à mes yeux, le football féminin n’a pas encore mérité le statut de sport professionnel. Dans les différents clubs que j’ai fréquentés, les joueuses ne recevaient pas un soutien suffisant. L’équipe féminine était tout juste tolérée. Mais ce sport devient de plus en plus accessible au grand public, c’est déjà une bonne chose. Aujourd’hui, les chaînes de télévision ne diffusent plus uniquement les matches de Championnat d’Europe ou de Coupe du Monde. On peut également suivre les rencontres de Ligue des Champions et depuis l’été 2013, Eurosport retransmet chaque week-end en direct le match le plus intéressant de Bundesliga féminine. À mes yeux, deux aspects sont décisifs pour l’avenir du football féminin : la professionnalisation de l’élite et le travail à la base.

Gesa Jürgens, Saint-Gall (Suisse)

LE BILLET DU PRÉSIDENT

Pour que l’élite se professionnalise, il faut d’abord construire une base solide afin que le football féminin devienne un sport de masse.

Cela relève de la responsabilité des clubs, ils doivent faire davantage pour encourager les femmes et les jeunes filles à jouer au football.

Sara Blaine, Birmingham (Angleterre)

“L’équipe ­féminine était tout juste I ­tolérée.”

Le Brésil a besoin du football féminin !

Entraîneur depuis plusieurs années d’une équipe amateur de football (masculin), je me permets d’avancer la théorie suivante : la condition physique joue un rôle de plus en plus important au sein du football et cela va continuer à évoluer dans ce sens. Le charme du football réside davantage dans son dynamisme que dans son élégance. Et si les chaînes de télévision achètent les droits de retransmission des matches, c’est parce que ce dynamisme plaît. Le football féminin aura beau se professionnaliser, il ne sera jamais aussi énergique que le football masculin, c’est dans la nature du corps humain. Pour cette raison, il ne se vendra jamais aussi bien auprès des chaînes de télévision et donc des sponsors. Cela freinera la professionnalisation de ce sport dans la plupart des pays du monde. En revanche, le football féminin est inestimable en tant que sport de masse. Les jeunes filles et les femmes ont ainsi la chance de découvrir les valeurs de ce sport d’équipe fascinant. Cela entraîne une meilleure compréhension entre les garçons et les filles et entre les hommes et les femmes. Le football peut également jouer un rôle en faveur de l’égalité des sexes dans les pays où les femmes continuent d’être soumises.

Thomas Maag, Küsnacht (Suisse)

“Le football féminin a un très bon niveau.”

l est facile de déterminer quel sera le plus grand moment de l’année footballistique 2014 : ce sera sans aucun doute la Coupe du Monde au Brésil. Mais le premier grand tournoi se jouera dès le mois prochain : la Coupe du Monde Féminine U-17 sera disputée au Costa Rica (du 15 mars au 4 avril). Cette compétition réunissant les 16 meilleures équipes du monde dans cette catégorie d’âge reflète l’avenir du football féminin. La Coupe du Monde Féminine U-17 en Azerbaïdjan, il y a deux ans, a été un véritable succès.

C’était la première Coupe du Monde Féminine organisée dans un pays musulman.

Au nombre des grands absents de la compétition du mois prochain au Costa Rica figure une nation qui incarne les possibilités illimitées du football, la perfection technique et l’art du beau jeu, chez les hommes comme chez les femmes : le Brésil. Le pays d’origine de l’une des meilleures footballeuses de l’histoire, la quintuple Joueuse Mondiale Marta, doit lutter contre des tendances rétrogrades dans le football féminin, en particulier chez les jeunes.

Contrairement à la plupart des grandes ­nations du ballon rond version dames, le Brésil n’est pas doté d’un championnat féminin aux structures professionnelles. Il n’est pas étonnant que Marta ait dû quitter son pays dès l’âge de 18 ans et jouer à l’étranger tout au long de sa carrière. Il ne serait pas étonnant que les jeunes Brésiliennes les plus prometteuses soit obligées de faire de même.

Quant aux clubs du plus grand pays d’Amérique du Sud, ils ont un retard à combler en football féminin. Il ne peut donc y avoir qu’un seul objectif envisageable en vue d’une promotion durable du football féminin (et de l’égalité des droits) : la mise en place d’un championnat féminin compétitif. En 2014, année du grand rendez-vous mondial au Brésil, ce sujet doit impérativement être abordé.

Votre Sepp Blatter T H E F I FA W E E K LY

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adidas.com/worldcup Š 2014 adidas AG. adidas, the 3-Bars logo and the 3-Stripes mark are registered trademarks of the adidas Group.

L’ E X P E R T

Le FIFA 11+ en Iran

L’Iranien Reza Ghoochannejhad (au centre) s’apprête à inscrire le but de la victoire sur la Corée du Sud à Ulsan (1:0, le 18 juin 2013).

On compte plus de deux millions de personnes (hommes et femmes) qui pratiquent régulièrement le football en Iran. Le programme de prévention FIFA 11+ a réduit de 25 % le nombre de blessures enregistrées à tous les niveaux et dans toutes les tranches d’âge dans ce pays.

Jiri Dvorak

Kim Hong-Ji/Reuters

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our les médecins du football, le chiffre 11 est associé à la prévention. Il nous re­v ient de nous assurer que les footballeurs soient en bonne santé et de les protéger contre tout risque de blessure. Parallèlement, nous avons aussi l’ambition de faire connaître le football comme un loisir sain.

J’ai récemment accompagné le Président de la FIFA Sepp Blatter en visite officielle en Iran.

Nous avons non seulement rencontré le président Rouhani, mais aussi participé à l’inauguration d’une conférence internationale sur le thème de “la science dans le football”. On compte plus de deux millions de personnes (hommes et femmes) qui pratiquent régulièrement le football en Iran. Les compétitions bénéficient d’une excellente organisation, comme en témoigne la

récente qualification de l’équipe nationale pour la Coupe du Monde 2014 au Brésil.

La commission médicale de la Fédération iranienne de football est très active. Ses responsables ont découvert le programme “FIFA 11+” à l’occasion de la Conférence Médicale de la FIFA organisée à Zurich en 2009. Le matériel éducatif, à commencer par les DVD, a été immédiatement traduit en persan. Sous la houlette de la commission médicale, ce programme de prévention a été introduit dans tout le pays par le biais de formations dispensées aux éducateurs, aux kinésithérapeutes, ainsi qu’aux personnels paramédicaux. Tous se sont familiarisés avec cette nouvelle méthodologie en travaillant régulièrement à l’application des instructions de base.

La partie théorique était intégrée à la conférence “La science dans le football”. Le public lui a réservé un accueil chaleureux. TouteT H E F I FA W E E K LY

fois, cette partie ne constitue qu’un aspect de notre travail. Pour les médecins et les scientifiques, il est beaucoup plus important de connaître l’impact d’un tel programme sur les blessures liées à la pratique du football sur l’ensemble d’une population.

Durant la visite du Président Blatter au centre de formation de Téhéran, M. Ali Kafashian, président de la Fédération iranienne de football, est revenu sur les résultats d’une étude scientifique menée dans son pays : “Depuis la mise en place du programme de prévention ”FIFA 11+“ en Iran, on note une baisse de 25 % du nombre de blessures enregistrées à tous les niveaux et dans toutes les tranches d’âge.”

En langage scientifique, c’est ce qu’on appelle la recherche translationnelle : comprendre le problème, analyser les facteurs de risque, concevoir des mesures préventives, tester leur efficacité scientifiquement et, si les résultats sont positifs, appliquer à grande échelle. Å

Le Professeur Jiri Dvorak est médecin en chef de la FIFA. 25

E N R O U T E P O U R L E B R É S I L : P L U S Q U E 18 S E M A I N E S

Un génie sur la touche Il vient de jouer l’une de ses meilleures saisons, pourtant la Seleção continue de lui tourner le dos. Aujourd’hui, Ronaldinho ne veut plus ­sacrifier sa vie pour le football.

Nom “Ronaldinho” / Ronaldo de Assis Moreira Date et lieu de naissance 21 mars 1980, Porto Alegre Poste Milieu de terrain offensif, attaquant Clubs Grêmio, Paris Saint-Germain, Barcelone, Milan AC, CR Flamengo, Atlético Mineiro

Alan Schweingruber

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our un footballeur, une signature de contrat peut être un vrai casse-tête. Il faut, plus que jamais, garder la tête froide pour ne pas commettre d’erreur. Où se sentira-­ t-on le mieux ? Quel est le club qui paie le plus ? À quoi ressemble le climat ? Il faut prendre le temps de peser le pour et le contre, quitte à repousser la décision de quelques jours.

Pour Ronaldinho, le verdict est tombé le 9 janvier : ce ne sera ni la Turquie, ni les États-Unis.

Le joueur de 33 ans a choisi de rester à l’Atlético Mineiro. Ronaldinho a mûrement réfléchi avant de signer ce contrat d’un an. Un engagement en Europe avait de quoi le tenter, en particulier en cette veille de Coupe du Monde. La star, qui ne rajeunit pas, aurait ainsi eu l’occasion de mon­ trer de quoi il était capable. Le sélectionneur ­Felipe Scolari aurait alors peut-être décidé de lui accorder sa confiance. Aujourd’hui, les chances de Ronaldinho de participer à la Coupe du ­Monde sont très minces.

Mais Ronaldinho ne veut plus se plier aux seuls arguments logiques. À quoi sert la logique quand au final, c’est la disposition mentale qui fait toute la différence ? Pour fournir son meilleur football, le joueur au sourire inimitable doit avant tout se sentir bien.

Des efforts à dose homéopathique La conception du bien-être varie d’une personne à l’autre. Dans l’univers de Ronaldinho, cela ­signifie avant tout profiter de la vie. Les diri­ geants de Barcelone et de l’AC Milan ont failli jeter l’éponge face aux excès du Brésilien qui, du jour au lendemain, a décidé de reléguer le football au second plan. C’était en 2006, au lendemain de la piètre performance du Brésil en Coupe du Monde. Le footballeur a enchaîné les soirées, réduisant au strict minimum ses efforts sur le terrain. Il a rejoint ensuite les rangs de Flamengo, son premier club brésilien après dix ans passés en Europe. Les dirigeants ont réorga26

nisé l’équipe en fonction de lui, jusqu’à ce qu’ils se rendent compte que leur nouvelle recrue préférait passer du temps dans les rues de Rio plutôt que sur la pelouse. Tout a commencé avec des photos amusantes prises pendant le carnaval, puis l­’ancien Ballon d’or a multiplié les soirées en d ­ iscothèque. Il a poussé le bouchon tellement loin que le club a mis en place une permanence téléphonique à l’attention des gens qui croisaient Ronaldinho en boîte de nuit.

Une sélection uniquement en cas d’urgence Ronaldinho paraît indomptable. La philosophie de vie du meneur de jeu semble obéir à un seul précepte : vivre au jour le jour. Soit les gens le prennent tel qu’il est, soit ils passent leur chemin. Ronaldinho a pourtant conscience de son talent. Ses coups francs et sa maîtrise du ballon font aujourd’hui encore le bonheur des spectateurs. Il sait aussi qu’il pourrait faire mieux. Mais cela voudrait dire renoncer aux plaisirs de la vie, sans avoir la garantie que cela en vaille la peine. Ronaldinho a réalisé une très bonne saison avec l’Atlético Mineiro. Il y a quelques semaines, des journalistes l’ont même élu “Meilleur joueur sud-américain de l’année 2013” (créée en 1971, cette récompense ne prend en compte que les clubs sud-américains et mexicains). Mais tout cela semble laisser Felipe Scolari de marbre. Au jour d’aujourd’hui, il ­ ­faudrait sans doute que la moitié de l’attaque brésilienne se casse une jambe pour voir ­Ronaldinho revêtir le maillot de la Seleção.

Kaká, lui aussi écarté de l’équipe nationale pendant quelque temps, pourrait par contre se faire une place sur la liste de Scolari. À 31 ans, il fait preuve d’une grande constance avec l’AC Milan et possède la réputation d’avoir un caractère facile, qualité non négligeable quand il s’agit de disputer un tournoi qui s’étale sur un mois.

Ronaldinho, lui, a fêté la signature de sa prolongation avec Mineiro dans une piscine, entouré de cinq jeunes femmes en tenue légère. Å T H E F I FA W E E K LY

Équipe nationale 102 matches, 35 buts Principaux succès Champion du monde 2002, vainqueur de la Ligue des Champions 2006, champion d’Espagne 2005 et 2006, vainqueur de la Copa Libertadores 2013

Relégué au second rang. L'expérimenté Ronaldinho va probablement manquer la Coupe du Monde pour la deuxième fois de suite.

Lars Baron / Getty Images

E N R O U T E P O U R L E B R É S I L : P L U S Q U E 18 S E M A I N E S

Ronaldinho ne veut plus se plier aux seuls arguments logiques.

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BRÉSIL Sélec tionneur Luiz Felipe Scolari Stars Neymar, Thiago Silva, Dani Alves, Fred Légendes Garrincha, Pelé, Zico, Falcão, Ronaldo, Cafu Champion du monde 1958, 1962, 1970, 1994, 2002 27

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TRIBUNE

L E T O P 11 D E L A S E M A I N E

Les plus gros transferts de l’hiver 2013/14

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Juan Mata (ESP/milieu de terrain) Vers : Manchester United En provenance de : Chelsea Montant du transfert : 44,7 millions d’euros

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Le jeu des dix différences Thomas Renggli

sollicités. Chaque année en mai, ils se retrouvent pour tenter de remporter le titre mondial. ’un des grands événements sportifs de l’année Calendrier. Les entraîneurs disent souvent : aura lieu mercredi prochain aux Jeux Olym- “Deux matches dans la semaine, c’est beaucoup piques de Sotchi. En effet, les douze meil- trop.” Pour un peu, ils iraient jusqu’à faire grève. Le leures nations de hockey sur glace ont ren- discours des techniciens du hockey sur glace est dez-vous pour un tournoi qui s’annonce bien différent : “Trois matches par semaine, c’est détonnant. Les fans de football en profiteront l’idéal. Ça nous permet d’atteindre notre rythme de pour combler leurs lacunes en la matière. Pour l’oc- croisière.” casion, voici la liste des dix principales différences Mondialisation. La FIFA regroupe 209 assoentre les deux sports. ciations et 265 millions de joueurs actifs. La fédéMesures. Légèrement arrondie, la patinoire ration internationale de hockey sur glace, qui posmesure 60 mètres sur 30. Le terrain de football, sède également des locaux à Zurich, doit se rectangulaire, fait entre 90 et 120 mètres de long contenter de chiffres plus modestes (en raison du pour une largeur de 45 à 90 mètres. Le but de manque de glace au Sahara et dans les Tropiques) : ­hockey est deux fois moins haut qu’une cage de 1,5 million de licenciés dans 72 États, parmi lesfootball. Ces dimensions réduites n’empêchent quels figurent cependant aussi de petits pays. Anpas les six joueurs de chaque équipe de marquer dorre compte ainsi 56 hockeyeurs répertoriés. plus souvent que les onze footballeurs. Cet écart Gardiens. En football, le portier se doit d’avoir s’explique peut-être par le fait que le palet pèse de l’envergure. Son but culmine en effet à 2m44.

240 grammes de moins que le ballon.

Les cages de hockey sur glace ne font qu’1m22 de Équipement. En plus de leur crosse, les haut. Le gardien passe donc son temps courbé, ­hockeyeurs disposent de tout un harnachement.­ équipé de gants surdimensionnés, et doit sans Ils portent notamment des casques munis de ­arrêt s’agenouiller. ­v isières en plastique ou d’un grillage. Les embrasArbitres. En football comme au hockey sur sades après un but ou les crachats entre adversaires glace, quatre personnes sont en charge du bon déne sont donc pas de mise. Les footballeurs, qui roulement du match. Pour autant, il existe des difne portent pas de casque, sont libres de communi- férences frappantes entre les règlements qu’ils sont quer comme ils le souhaitent. chargés de faire appliquer. Si un footballeur frappe Tempo. On dit que le hockey sur glace est le son adversaire, il peut s’attendre à une suspension sport collectif le plus rapide au monde. Ce n’est pas de plusieurs mois. Si un hockeyeur décide de boxer tout à fait exact. Le tir le plus rapide mesuré sur une un rival, il est gratifié de deux minutes de repos. patinoire (celui du Russe Alexander Ryazantsev) a Dents. Les footballeurs doivent “mordre” dans été chronométré à 183 km/h. Le Brésilien du Hertha le ballon pour gagner et empocher des primes. La Berlin Ronny a déjà propulsé un ballon à 211 km/h. plupart des champions de hockey sur glace en seraient bien incapables. En effet, beaucoup Temps de travail. Un match de hockey sur ­ glace dure théoriquement 60 minutes. Toutefois, les laissent leurs dents aux vestiaires. Les journalistes arrêts de jeu étant entièrement décomptés, il n’est qui prétendent que les joueurs montrent souvent pas rare que les joueurs passent une demi-heure de les crocs ont donc la dent dure. Pourtant, il est vrai plus sur la glace. Le match le plus long de l’histoire, que le président de la fédération internationale de disputé entre Detroit et Montréal le 24 mars 1936, hockey sur glace, le Suisse René Fasel, est dentiste a duré 176 minutes et 30 secondes. Les spectateurs de profession… Å en ont eu pour le triple de leur argent.

Coupe du Monde. L’épreuve reine du football a La rubrique hebdomadaire de la lieu tous les quatre ans. Les hockeyeurs sont plus rédaction de The FIFA Weekly

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Nemanja Matic (SRB/milieu de terrain) Vers : Chelsea De : Benfica Lisbonne Montant : 25 millions d’euros Yohan Cabaye (FRA/milieu de terrain) Vers : Paris Saint-Germain De : Newcastle United Montant : 25 millions d’euros ernanes (BRA/milieu de terrain) H Vers : Inter Milan De : Lazio Rome Montant : 20 millions d’euros evin de Bruyne (BEL/milieu de terrain) K Vers : Wolfsbourg De : Chelsea Montant : 20 millions d’euros osé Salomón Rondón (VEN/attaquant) J Vers : Zénith Saint-Pétersbourg De : Rubin Kazan Montant : 18 millions d’euros ostas Mitroglou (GRE/attaquant) K Vers : Fulham De : Olympiakos Le Pirée Montant : 15 millions d’euros urt Zouma (FRA/défenseur) K Vers : Chelsea De : Saint-Étienne Montant : 15 millions d’euros ohamed Salah (EGY/milieu de terrain) M Vers : Chelsea De : FC Bâle Montant : 13,2 millions d’euros Leandro Damião (BRA/attaquant) Vers : Santos FC De : SC Internacional Montant : 13 millions d’euros acina Traoré (CIV/attaquant) L Vers : AS Monaco De : Anzhi Makhatchkala Montant : 10 millions d’euros

Quels transferts ont été pour vous les plus importants de l’hiver 2013/14 ? Écrivez-nous à : feedback-TheWeekly@fifa.org 29

Nom Sir Geoffrey Charles Hurst Date et lieu de naissance 8 décembre 1941, Ashton-under-Lyne (Angleterre) Poste Attaquant Carrière de joueur 1959–1972 West Ham United 1972–1975 Stoke City 1975–1976 West Bromwich Albion 1976 Seattle Sounders 1976 Cork Celtic Carrière en sélection 1966–1972 49 matches (24 buts) avec l’Angleterre Principaux succès Champion du Monde 1966 Carrière d’entraîneur

Bullspress / Mirrorpix

1979–1981 FC Chelsea

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L’ I N T E R V I E W

“Je voulais y croire” Sir Geoffrey Charles Hurst a signé trois réalisations en finale de la Coupe du Monde 1966 contre la RFA, dont le fameux “but de Wembley”.

“Ce but était tout ce qu’il y a de valable”, affirme encore aujourd’hui l’intéressé.

“En ce qui me concerne, il n’y a pas de doute.”

Le football vous a valu quelques ennuis avec la police dans votre jeunesse.

Comment avez-vous vécu les heures qui ont précédé la finale ?

Geoff Hurst : Dans mon quartier, tous les garçons jouaient au football. Il n’y en avait qu’un qui faisait de la résistance. Il préférait les maquettes d’avions. Un jour, le ballon a atterri dans son jardin et il a appelé la police.

Aussi incroyable que ça puisse paraître, nous nous sommes retrouvés devant un juge. J’ai écopé d’une amende d’une livre. J’ai donc un casier judiciaire.

Nous sommes allés voir un film. Nous avons quitté l’hôtel et nous nous sommes rendus à pied à Hendon Central pour voir un film intitulé Those Magnificent Men in their Flying Machines (“Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines”). Les 22 joueurs et les membres de l’encadrement technique ont fait le trajet ensemble. Nous avons acheté des glaces à l’entracte et nous sommes rentrés à pied. Il n’y avait pas un journaliste, pas un fan pour nous demander un autographe sur le trajet. Aujourd’hui, ce serait impensable. Il faudrait au moins 15 gardes du corps.

Vous avez fait vos débuts en équipe d’Angleterre contre la RFA, en février 1966.

Oui, quelques mois seulement avant la Coupe du Monde. Je ne m’y attendais pas.

Nous l’avions emporté 1:0, sur un but de Nobby Stiles. Curieusement, il portait le numéro 9 ce jour-là, alors qu’il évoluait plutôt au milieu de terrain. Il devait se trouver à un mètre de la ligne quand il a marqué ! Nous n’avions pas été très bons et les critiques n’ont pas tardé à fuser. Pourtant, beaucoup de gens ont reconnu qu’ils se contenteraient volontiers du même résultat en juillet. On peut dire que ces paroles étaient prophétiques.

Vous avez inscrit 40 buts en 59 matches officiels avant la Coupe du Monde. Vous deviez vous sentir en confiance au moment d’aborder la phase finale.

Je ne le savais pas, mais je suis ravi de l’apprendre ! C’est intéressant. J’ai été très surpris de recevoir ma première convocation en décembre 1965. Avec le recul, j’ai pourtant le sentiment que j’aurais pu intégrer l’équipe nationale un ou deux ans plus tôt. Il est vrai que je marquais beaucoup, à ce moment-là.

C’est vrai, je me sentais bien. J’étais titulaire depuis trois ou quatre ans à West Ham et j’évoluais à un bon niveau. Nous avions gagné la FA Cup en 1964. Je me souviens être rentré chez moi un jour et avoir dit à ma femme : “Maintenant, j’ai l’impression de savoir ce que je fais sur un terrain.” C’était au milieu de l’année 1964. J’avais de l’expérience et j’étais au sommet de ma forme physique.

En finale, tout ne s’est pas passé exactement comme prévu…

Non, nous avons rapidement encaissé un but. Ray Wilson, qui était l’un des meilleurs joueurs de notre équipe et l’un des meilleurs arrières gauches du monde, a commis une erreur de débutant. Les Allemands en ont profité et ont pris l’avantage dès le début du match.

Tout le monde se souvient de la façon dont vous avez célébré le but égalisateur. Vous aviez 24 ans, vous disputiez une Coupe du Monde à domicile et vous veniez de marquer un but important. On imagine votre joie.

Marquer m’a toujours rendu euphorique, même s’il s’agissait d’un coup franc avec West Ham. C’était une sensation physique. Mon attitude un peu loufoque résumait parfaitement ce que je ressentais au fond de moi à cet instant. C’est peut-être pour cela que les gens en parlent encore aujourd’hui.

Votre troisième but restera à jamais gravé dans l’histoire de la Coupe du Monde. Le ballon a-t-il vraiment franchi la ligne ?

J’ai dit à la FIFA et à tous ceux qui m’ont posé la question que le ballon était au moins un mètre derrière la ligne ! Fin de l’histoire !

Sérieusement, je remplaçais Jimmy Greaves, T H E F I FA W E E K LY

nous étions à égalité (2:2) avec une belle équipe de RFA, j’ai frappé le ballon en déséquilibre… J’étais vraiment très mal placé.

Le ballon a rebondi derrière le gardien et, d’où je me trouvais, on ne voyait rien. Mais je voulais croire de toutes mes forces que le ballon avait franchi la ligne. Mon coéquipier Roger Hunt aurait pu conclure de toute façon, mais il est parti dans l’autre sens en criant : “But !” Cette image m’a accompagné pendant des années. Il était convaincu que la balle était entrée. Je pense qu’un grand attaquant a toujours l’instinct de glisser le ballon au fond des filets. Cette fois, il ne l’a pas fait. Il a levé les bras et il a crié : “But !” Moi, ça me suffit.

Pour le quatrième et dernier but de votre équipe, avez-vous misé sur la réussite ou saviez-vous exactement où le ballon terminerait sa course ?

Pour être franc, n’importe où aurait fait l’affaire ! En approchant de la surface de réparation, je savais que le match était pratiquement terminé. J’ai tiré du gauche, le plus fort possible. En fait, je voulais expédier le ballon au-dessus de la transversale. Le temps que le ramasseur de balle revienne, l’arbitre aurait sans doute donné le coup de sifflet final sur le dégagement de Tilkowski. Heureusement, j’ai raté mon coup et le ballon a fini au fond des filets !

Le Brésil va bientôt accueillir la Coupe du Monde. Que ressent-on en disputant une Coupe du Monde à domicile, devant ses supporters ?

La Coupe du Monde est une compétition exceptionnelle. C’est une chance incroyable de participer à un tournoi de cette importance dans son pays. Sur l’instant, on ne prend pas forcément la mesure de l’événement. On se concentre sur le fait de gagner sa place dans l’équipe. Pour avoir assisté à d’autres Coupes du Monde en tant que spectateur, je peux vous dire que c’est quelque chose de fantastique.

J’ai vraiment eu une chance extraordinaire. Å Propos recueillis par Martin O’Boyle 31

LE MIROIR DU TEMPS

T

H

E

N

Barcelone (Camp Nou), Espagne

“Ho visto Maradona” (“j’ai vu Maradona”), chantaient les tifosi de Naples entre 1984 et 1991, en l’honneur du grand Diego Maradona. En 1982, les Belges sont aux premières loges pour assister à la naissance de la star. Ce jour-là, la logique sportive n’est pas respectée et les Diables Rouges s’imposent 1:0. De son côté, l’Argentine échouera au deuxième tour. Quatre ans plus tard, les Sud-Américains décrocheront la couronne mondiale, grâce à Maradona et à sa fameuse Main de Dieu.

32

T H E F I FA W E E K LY

Steve Powell / Allsport

1982

LE MIROIR DU TEMPS

N

O

W

Johannesburg (Soccer City), Afrique du Sud

2010

Gabriel Bouys / AFP

Médaillé d’or olympique. Vainqueur de la Ligue des Champions. Champion en série. Vainqueur de Coupe. Élu Footballeur de l’année plusieurs fois.

Lionel Messi incarne l’art du jeu moderne. Pendant la Coupe du Monde 2010, il joue au chat et à la souris avec les défenseurs de la Corée du Sud et offre à son équipe une victoire sans appel (4:1). Son coéquipier Gonzalo Higuain, auteur d’un triplé, se charge de la finition. La belle aventure de Messi et de ses partenaires ne connaîtra pourtant pas de happy end : en quart de finale, l’Argentine est sèchement battue par l’Allemagne (4:0).

T H E F I FA W E E K LY

33

EVERY GASP EVERY SCREAM EVERY ROAR EVERY DIVE EVERY BALL E V E RY PAS S EVERY CHANCE EVERY STRIKE E V E R Y B E AU T I F U L D E TA I L SHALL BE SEEN SHALL BE HEARD S H A L L B E FE LT

Feel the Beauty

BE MOVED

THE NEW 4K LED TV

“SONY” and “make.believe” are trademarks of Sony Corporation.

LE CL ASSEMENT FIFA Classement Équipe Évolution Points

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 56 58 59 60 61 62 63 63 65 66 67 68 69 69 71 72 73 74 74 76 77

Espagne Allemagne Argentine Colombie Portugal Uruguay Italie Suisse Pays-Bas Brésil

0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

1507 1318 1251 1200 1172 1132 1120 1113 1106 1102

Belgique Grèce Angleterre États-Unis Chili Croatie Côte d’Ivoire Ukraine Bosnie-et-Herzégovine France Mexique Russie Équateur Ghana Danemark Suède Algérie République tchèque Slovénie Serbie Égypte Costa Rica Roumanie Iran Cap-Vert Panamá Écosse Arménie Venezuela Mali Nigeria Pérou Honduras Tunisie Turquie Hongrie Autriche Japon Islande Cameroun Paraguay Monténégro République de Corée Afrique du Sud Pays de Galles Albanie Australie Burkina Faso Norvège Slovaquie Guinée Libye Israël Émirats arabes unis Ouzbékistan Finlande République d'Irlande Sénégal Bolivie Zambie Togo Jordanie Arabie saoudite Maroc Bulgarie Sierra Leone Pologne

0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 -1 0 0 0 10 -1 -1 -1 4 2 -3 -3 -3 5 -4 -3 -1 4 -2 -2 -1 -1 0 0 0 0 1 8 1 1 2 -5 -5 0 0 -3 0 8 3 -2 0 -3 1 0 1 -7 14 -1 0 -1 -1

1098 1055 1041 1019 1005 971 912 907 899 893 892 870 852 851 831 793 792 766 762 752 748 743 734 727 726 722 717 716 715 703 701 698 692 689 677 668 648 641 624 616 607 594 581 576 574 571 571 566 558 557 555 552 548 548 546 539 528 526 519 519 509 504 487 486 486 464 461

Rang Août 2013

Sept. 2013

Oct. 2013

→ http://fr.fifa.com/worldranking/index.html

Nov. 2013

Déc. 2013

Jan. 2014

1 -41 -83 -125 -167 -209 1ère place

78 79 79 81 81 83 84 85 85 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 97 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 125 127 128 129 130 130 132 133 134 135 135 137 138 138 138 141 142 143 144

hausse du mois

Trinité-et-Tobago Oman Haïti RD Congo Jamaïque Belarus ARY Macédoine Congo Gabon Ouganda Salvador Angola Irlande du Nord Nouvelle-Zélande RP Chine Estonie Azerbaïdjan Éthiopie Moldavie Botswana Liberia Bénin Cuba Qatar Géorgie Lituanie Niger Zimbabwe Koweït République centrafricaine Guinée équatoriale Kenya Bahreïn Canada Guatemala Tadjikistan République dominicaine Irak Lettonie Malawi Tanzanie Soudan Mozambique Nouvelle-Calédonie Luxembourg Liban Burundi Chypre Namibie Philippines Kazakhstan Myanmar Malte Rwanda Suriname Turkménistan Grenade Syrie RDP Corée Hong Kong Lesotho Gambie Afghanistan Tahiti Palestine Vietnam Antigua-et-Barbuda

T H E F I FA W E E K LY

baisse du mois

0 6 0 1 -1 -2 -1 -1 -8 -1 2 -1 -1 -1 0 1 0 -2 0 0 1 0 0 2 -1 -1 0 2 -1 -1 0 0 0 1 1 1 1 -5 0 -1 2 0 -2 0 1 -2 0 1 0 0 0 1 2 3 1 2 2 -6 3 3 0 -7 2 2 -5 1 1

441 440 440 439 439 431 425 421 421 413 395 384 381 378 376 366 363 361 359 354 354 335 334 333 330 326 318 312 311 310 309 304 299 291 286 285 282 280 272 265 261 258 256 249 243 236 230 229 229 219 216 204 198 198 197 195 194 188 188 185 184 184 184 179 174 166 164

145 146 146 148 149 150 151 152 153 154 155 156 156 156 159 160 161 162 163 164 164 166 167 167 169 170 170 172 172 172 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186 187 187 189 190 190 190 193 194 194 196 196 198 198 200 201 201 203 204 205 206 207 207 207

Mauritanie Sainte-Lucie Kirghizistan Thaïlande Singapour Saint-Kitts-et-Nevis Guyana Belize Laos Malaisie St-Vincent-et-les-Grenadines Liechtenstein Inde Porto Rico Nicaragua São Tomé-et-Principe Indonésie Guam Maldives Tchad Bangladesh Barbade Chinese Taipei Dominique Sri Lanka Aruba Îles Féroé Îles Salomon Népal Pakistan Bermudes Seychelles Maurice Curaçao Vanuatu Yémen Mongolie Fidji Samoa Guinée-Bissau Bahamas Swaziland Madagascar Montserrat Cambodge Brunei Timor oriental Tonga Îles Vierges américaines Îles Caïmans Papouasie-Nouvelle-Guinée Îles Vierges britanniques Samoa américaines Comores Andorre Érythrée Soudan du Sud Macao Somalie Djibouti Îles Cook Anguilla Bhoutan Saint-Marin Îles Turks-et-Caicos

-3 1 1 -2 1 -1 -1 7 -1 0 -2 -2 -2 -2 1 -2 0 -1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 -1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

161 155 155 153 152 150 149 146 144 143 142 141 141 141 137 126 124 123 120 116 116 101 95 95 90 87 87 86 86 86 83 67 66 65 53 50 49 47 45 42 40 37 33 33 28 26 26 26 23 21 21 18 18 17 17 11 10 10 8 6 5 3 0 0 0

35

N E T Z E R L’ E X P E R T

L’ O B J E T

Qu’est-ce qui manque aux Pays-Bas pour remporter enfin une Coupe du Monde ?

Question d’Olga Cherepova, Soumy (Ukraine)

Deux icônes réunies Günter Netzer et son basset Yorkie, en 1973 à Madrid.

L

e Danemark et les Pays-Bas sont des pays qui me fascinent depuis toujours. Ces deux nations jouent régulièrement les premiers rôles sur la scène internationale, malgré un réservoir de talents limité. Au début des années 70, les Néerlandais ont même révolutionné la manière de jouer au football. Je me souviens de cette époque. Les jeunes qui sortaient du centre de formation de l’Ajax Amsterdam possédaient à vingt ans un bagage technique et tactique que bien des vétérans ­auraient pu leur envier.

Le football total a marqué toute une époque. Ce style dynamique et attractif fait encore référence aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle je crois, chère Olga, que l’heure des Néerlandais viendra. Les Pays-Bas ne f­ eront pas partie des favoris cet été au Brésil, mais les joueurs de Louis van Gaal ont pourtant une belle carte à jouer. Il faut toujours compter avec les Oranje. Si cette équipe n’avait pas péché par orgueil en finale de la Coupe du Monde 1974, tout aurait été très différent. Emmenés par Johan Cruyff, les Néerlandais ont rapidement 36

ouvert le score face à la RFA. Ils ont alors commis une lourde erreur. Ils ont cru que le match était joué. C’était tout le contraire. Les Allemands ont pris cette attitude comme une provocation. Nous n’étions pas du genre à accepter une telle humiliation chez nous, devant nos supporters. Notre équipe (je n’étais que remplaçant en finale) s’est rebellée et elle s’est imposée 2:1 grâce à des buts de Breitner et Müller.

J’ai l’impression que cet échec a lourdement pesé sur la mentalité néerlandaise par la suite.

Depuis cette époque, ils vouent en tout cas un grand respect au football allemand. Å

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le football, sans jamais oser le demander. Posez vos questions à Günter Netzer : feedbackTheWeekly@fifa.org T H E F I FA W E E K LY

Nous ne nous attarderons pas ici sur la situation regrettable de l’art de l’affiche dans l’espace ­public. Tenons-nous en au fait qu’à l’époque où l’affiche était le moyen publicitaire le plus répandu dans les rues et où les médias électroniques n’avaient pas encore été découverts, les hommes d’affaires les plus importants et les meilleurs illustrateurs s’y intéressaient. Aujourd’hui, ils se préoccupent des nouveaux médias.

Depuis longtemps déjà, l’art de l’affiche est relégué au second rang. Quant à la grande ­d istribution d’affiches de matches, elle a pratiquement été abandonnée. À la fin des années 1930, alors que les rencontres de football étaient encore signalées par des affiches en ville comme à la campagne, le Club Sportif Chénéraillais faisait partie de ceux qui avaient recours à cette forme de publicité. Il annonçait les matches de “football association” (comme on appelait à l’époque le football, par opposition au “football rugby”, c’est-à-dire le rugby) joués à domicile le dimanche, au moyen d’affiches financées par la publicité. De nombreux clubs dans le monde procèdent encore de la même manière aujourd’hui. Une affiche de match sur la vitrine du boulanger ou de la coiffeuse produit toujours son petit effet, surtout à la campagne.

La collection de la FIFA compte un exemplaire de cette affiche de Chénérailles. Cette commune se situe en plein cœur de la France, dans le Limousin, et l’histoire de ce village de 800 âmes perché sur une colline remonte à l’Empire romain.

L’affiche montre un gardien en train de ­dégager le ballon. Ses cheveux sont couverts par un béret. Ce n’est pas anodin, car le sponsor de l’affiche est la firme française Pétrole Hahn, spécialiste des shampooings.

Il est toutefois impossible de savoir combien de flacons Pétrole Hahn a vendu grâce à cette publicité. La marque, qui se base sur une invention de 1885 du pharmacien genevois Charles Hahn, existe en tout cas toujours. Å

Imago / Werek

Perikles Monioudis

LE TOURNANT

“Une rencontre à São Paulo a tout changé pour moi” Je voulais seulement discuter de la possibilité d’un transfert en Allemagne. Mais à la fin des négociations, j’ai signé pour cinq ans.

Christian Grund / 13 Photo

U

n événement qui a eu un impact majeur sur ma carrière de footballeur s’est déroulé 69 ans avant ma naissance, en 1904. Cette année-là, mon arrière-grandpère a quitté Heidelberg pour aller s’installer au Brésil. Les travailleurs européens qualifiés y étaient très demandés pour la construction des routes et des lignes de chemin de fer. Mon ancêtre a franchi le pas et entrepris un voyage de plusieurs semaines sur l’Atlantique jusqu’au Brésil.

Comme la plupart des garçons brésiliens, j’ai grandi la balle au pied. Dans ma ville natale, Curitiba, nous courions après le ballon dès que nous avions un peu de temps libre. À 15 ans, j’ai rejoint les jeunes de l’Atlético Paranaense. Mais c’est à l’Atlético Mineiro que j’ai fait mes débuts de footballeur professionnel.

Un an plus tard, je revenais à Paranaense. Au Brésil, j’ai largement profité de mon physique solide : 70 pour cent de mes buts ont été inscrits de la tête. Il est intéressant de noter qu’en Allemagne, la tendance s’est inversée. En Bundesliga, c’est en effet du pied que j’ai marqué dans 70 pour cent des cas. En d’autres termes, on pourrait dire qu’en Allemagne, un Brésilien combatif est un technicien.

Le tournant de ma carrière est indéniablement intervenu lors de ma rencontre avec le manager de Leverkusen, Reiner Calmund, à São Paulo en 1996. Je m’attendais à une discussion informelle. Lorsque nous nous sommes quittés, j’avais en poche un contrat de cinq ans signé et je devais expliquer à ma femme que nous partions nous installer en Allemagne ! Ç’a été la meilleure décision de ma vie de footballeur : à Leverkusen, j’ai pu exploiter mes qualités comme je n’aurais sans doute pas pu le faire au Brésil. Grâce à mon arrière-

Nom Paulo Rink Date et lieu de naissance 21 février 1973, Curitiba (Brésil) Position Attaquant Principales étapes de sa carrière Altético Mineiro, ­Leverkusen, Santos FC, Nuremberg, Olympiakos Nicosie, Vitesse Arnhem Équipe d’Allemagne 13 sélections

grand-père, je remplissais déjà en partie les conditions pour obtenir un passeport allemand. Comme le Bayer Leverkusen a intercédé en ma faveur, j’ai obtenu la nationalité allemande début 1997.

Le premier appel de l’équipe d’Allemagne ne s’est pas fait attendre. Un cas de conscience s’est posé à ce moment-là : devais-je jouer pour mon pays d’adoption, quitte à choquer pas mal de monde au Brésil, et oublier mon rêve d’enfant de porter un jour les couleurs de la Seleção ?­J’ai eu quelques conversations intenses avec mes parents et avec d’autres Brésiliens de Lever­ kusen, Emerson et Zé Roberto. J’ai passé quelques nuits blanches à réfléchir, avant d’opter pour la Mannschaft. C’était une décision raisonnable, car je savais qu’au Brésil, la concurrence était d’une toute autre ampleur. De plus, je n’avais rien à perdre. J’avais le choix entre deux grandes nations de football. Finalement, T H E F I FA W E E K LY

la plupart des gens au Brésil ont compris mon choix.

Ma carrière en équipe d’Allemagne s’est déroulée à une période où celle-ci était en plein bouleversement. Je n’ai pas remporté de titre avec elle, mais j’ai disputé tous les matches de l’Euro 2000. Après le tournoi, lorsque le magazine Kicker a demandé à ses lecteurs quels joueurs devraient rester dans l’équipe, 78 pour cent des participants ont voté pour moi. J’en ai été très heureux. Cela m’a conforté dans l’idée que j’avais fait le bon choix en optant pour l’Allemagne. Å Propos recueillis par Thomas Renggli

Dans la rubrique "Le Tournant", de grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie.

37

A FIFA World Cup in Brazil is just like Visa: everyone is welcome.

™

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COUPE MYSTÈRE DE L A FIFA

The FIFA Weekly Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA)

Une finale de Coupe du Monde à la mi-août, un curieux sosie et une pause de douze ans vous permettront peut-être de gagner. Bonne chance !

Site Internet : www.FIFA.com/TheWeekly Éditeur : FIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich Tél. : +41-(0)43-222 7777 Fax : +41-(0)43-222 7878 Président : Joseph S. Blatter Secrétaire Général : Jérôme Valcke Directeur de la Communication et des Affaires publiques : Walter De Gregorio

1

Une finale de Coupe du Monde le 15 août ?

C’est ce qui avait été annoncé officiellement. En quelle année ?

B 1930

M 1934

P 1978

T 1990

Rédacteur en chef : Thomas Renggli Conception artistique : Markus Nowak

Qui est-ce ?

2

Rédaction : Perikles Monioudis (rédacteur en chef adjoint), Alan Schweingruber, Sarah Steiner

A E O Y

Collaborateurs réguliers : Jordi Punti (Barcelone), David Winner (Londres), Hanspeter Kuenzler (Londres), Roland Zorn (Francfort), Sven Goldmann (Berlin), Sérgio Xavier Filho (São Paulo), Luigi Garlando (Milan) Service photo : Peggy Knotz, Andreas Wilhelm, Adam Schwarz

3

Production : Hans-Peter Frei (directeur), Richie Krönert, Marianne Bolliger-Crittin, Mirijam Ziegler, Susanne Egli, Peter Utz Correction : Nena Morf

Michel Platini Gerd Müller Neymar Senior Blatter Junior

Lors de cette finale mémorable, les noms de famille des 13 footballeurs ayant joué pour l’équipe victorieuse…

B commençaient par un S L se terminaient par un s

K commençaient par un C R se terminaient par un c

Ces deux joueurs ont pris part à deux Coupes du Monde.

Mais douze années se sont écoulées entre leurs deux participations, durant lesquelles ils n’ont pas disputé de qualifications. Pour qui jouaient-ils ?

4

Ont collaboré à la rédaction de ce numéro : Nicola Berger, Martin O’Boyle Secrétaire de rédaction : Loraine Mcdouall

D Chi… L Bel…

Traduction : Sportstranslations.com

E Su… T Austr…

Responsables de projet : Bernd Fisa, Christian Schaub Impression : Zofinger Tagblatt AG www.ztonline.ch

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Contact : feedback-TheWeekly@fifa.org La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2014”.

La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse.

Solution de l’énigme de la semaine précédente : JUPP (explications détaillées sur FIFA.com/theweekly).

Inspiration et application : cus !

Faites-nous parvenir vos réponses le 12 février 2014 au plus tard à feedback-TheWeekly@fifa.org. Les concurrents qui auront correctement répondu à toutes les questions jusqu’au 11 juin 2014 participeront à un tirage au sort pour tenter de remporter deux billets pour la finale de la Coupe du Monde, qui aura lieu le 13 juillet 2014. Avant de participer, nous vous inviter à consulter les conditions générales, ainsi que le règlement du concours. Vous trouverez toutes les informations utiles à cette adresse : fr.fifa.com/aboutfifa/organisation/the-fifa-weekly/rules.pdf T H E F I FA W E E K LY

39

DEM ANDE Z À L A F IFA !

LE SONDAGE DE L A SEMAINE

L’Atlético de Madrid remportera-t-il le championnat d’Espagne ?

Les joueurs remplacés pouvaient-ils autrefois revenir sur le terrain ?

Michele Angele, Berlin (Allemagne)

5

40

Ces neuf dernières années, c’est toujours le FC Barcelone ou le Real Madrid qui a été sacré champion. Cette série pourrait s’achever ce printemps, car l’Atlético de Madrid s’est imposé en tête du classement.

L’équipe de Diego Simeone réussira-t-elle ce tour de force ? Envoyez-nous votre avis à : feedback-TheWeekly@fifa.org

11+ 89 19

R É S U LTAT S D E L A S E M A I N E D E R N I È R E :

Carton rouge, penalty, suspension : la triple sanction a-t-elle un sens ?

LE SNIPER

buts ont été inscrits par Oleg Salenko lors de la victoire 6:1 de la Russie sur le Cameroun, au premier

11 %

oui non

185

L’A R T I S T E

89 %

LES ANGLAIS

joueurs étrangers ont

participé au récent choc entre Manchester City et Chelsea en Premier

touches de balle ont été effectuées

League. On dénombrait

Monde 1994. Pour-

par Thiago pendant le match

ce soir-là à l’Etihad cinq

tant, ce record a bien

entre le Bayern Munich et

Sud-américains, quatre

failli ne jamais

l’Eintracht Francfort (5:0). I­ l

Espagnols et quatre

exister. En effet,

s’agit d’un record en Bundesliga. Depuis son

Serbes. Les seuls Anglais

Salenko n’a dû sa

arrivée en Bavière pour 25 millions d’euros,

présents sur la pelouse étaient l’inusable capitaine de

présence aux États-

l’ancien Barcelonais fait l’unanimité. Le record du

Chelsea John Terry (en photo), son partenaire en

Unis qu’au boycott de

monde en la matière appartient cependant à un

défense centrale Gary Cahill, le gardien de City Joe

plusieurs internatio-

autre Catalan : Sergio Busquets a réalisé

Hart et l’arbitre Michael Dean. L’unique but de la

naux russes.

190 touches de balle en un match.

rencontre a été inscrit par le Serbe Branislav Ivanovic.

tour de la Coupe du

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Réponse de Thomas Renggli, rédacteur en chef : Non, contrairement au hockey sur glace, dans le football, cela na jamais été autorisé. Le passage correspondant dans les Lois du Jeu stipule que : “Le joueur remplacé ne peut plus participer au match.” Autrefois, cependant, cette règle ne s’appliquait pas. Car jusque dans les années 60, il n’y avait pas de remplacement. Lorsqu’un footballeur se blessait, ses coéquipiers devaient jouer à dix. En 1965, la ­Fédération anglaise s’est rendu compte du problème et a autorisé un remplacement par match (mais seulement en cas de blessure). En 1966, l’International Football Association Board et la FIFA se sont penchés sur la question et ont légalisé le job sharing dans le monde entier en permettant le remplacement de deux joueurs par équipe, indépendamment du bilan médical. En 1995, le nombre de remplacements autorisés par équipe est passé à trois.