The FIFA Weekly Edition #8

N O 8/2015, 27 FÉVRIER 2015

ÉDITION FR ANÇAISE

Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904

ÉTHIOPIE L’INSTITUTION SAINT-GEORGE COUPE DU MONDE FÉMININE 99 JOURS AVANT LE COUP D’ENVOI MEXIQUE LE RETOUR D’UN GRAND ENTRAÎNEUR

Real Madrid, FC Barcelone, Atlético Madrid

LA LIGUE PRIVÉE

W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY

L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

6 23

S epp Blatter À l’approche de l’assemblée générale annuelle de l’IFAB, le Président de la FIFA rappelle que cette institution “a su tenir un équilibre toujours périlleux entre respect des traditions et modernisation. Depuis plus d’un siècle, elle tient avec efficacité le rôle de gardien du temple, au sens le plus positif du terme.”

35

L’art du football Le documentaire “Kicking It” se penche sur une question difficile : le football peut-il changer radicalement la vie des sans-abris ?

37

Amérique du Nord et Centrale 35 membres www.concacaf.com

Espagne La présence d’une “ligue privée” en Primera División a des répercussions sur l’équipe nationale. Jordi Punti a enquêté sur l’un des meilleurs championnats au monde, à la recherche de son équilibre. En prime, une interview avec Sergio Ramos, défenseur du Real Madrid.

A rgentine Daniel Bilos aurait pu disputer une Coupe du Monde avec la Croatie. Il a finalement opté pour l’équipe d’Argentine, quitte à renoncer à l’épreuve suprême.

Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com

18

Compte à rebours Plus que 99 jours avant la Coupe du Monde Féminine au Canada.

16

Mexique Retour gagnant en Liga MX pour l'entraîneur Antonio Mohamed.

La ligue privée En Espagne, le Real Madrid, le FC Barcelone et l'Atlético Madrid se livrent une lutte sans merci.

En couverture : Sergio Ramos (Real Madrid).

The FIFA Weekly Magazine App Le FIFA Weekly, magazine de la FIFA, paraît chaque vendredi en quatre langues et aussi pour votre tablette. http://www.fifa.com/mobile

2

T H E F I FA W E E K LY

Coupe du Monde Féminine 6 juin – 5 juillet 2015, Canada

Mexsport, AFP, imago

Helios de la Rubia / Real Madrid via Getty Images (photo)

L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

Europe 54 membres www.uefa.com

Afrique 54 membres www.cafonline.com

Asie 46 membres www.the-afc.com

Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com

15

Croatie Un championnat dominé par un va-et-vient incessant.

24

Éthiopie Un pays en quête de respect sur la scène africaine.

Blue Stars / FIFA Youth Cup

Coupe du Monde U-20

Coupe du Monde de Beach Soccer

Coupe du Monde U-17

13 et 14 mai 2015, Zurich (Suisse)

30 mai – 20 juin 2015, Nouvelle-Zélande

9 – 19 juillet 2015, Portugal

17 octobre – 8 novembre 2015, Chili

T H E F I FA W E E K LY

3

sharecocacola.com #shareacocacola

Coca-Cola and the contour bottle are registered trademarks of the Coca-Cola Company.

Share a with

À DÉCOUVERT

Au sommet en Liga, au fond du gouffre en équipe nationale Andrés Iniesta (FC Barcelone, à g.), Iker Casillas (Real Madrid, au c.), Fernando Torres (Atlético Madrid).

Destins croisés

Mike Hewitt / FIFA via Getty Images

À

la simple évocation de la Primera División, de la Premier League ou de la Bundesliga, tous les amateurs de football sont comme transportés dans les stades où évoluent leurs idoles et où résonnent les chants des supporters.

Tous attendent avec impatience la prochaine journée de championnat.

Ce qui vaut pour les clubs vaut également pour les équipes nationales, pour lesquelles les cœurs palpitent tout aussi fort. Mais considérer que le niveau du championnat est semblable au niveau de la sélection d’un pays, voilà qui pose quelques problèmes. La Premier League, par exemple, poursuit une ­a scension vertigineuse depuis cinq ans maintenant, tandis que les Three Lions sont plutôt sur la pente descendante. Même constat un peu plus au sud de l’Europe : si la Primera División fait de plus en plus d’ombre à ses concurrentes sur le reste du continent, la sélection espagnole est aujourd’hui retombée à la place qu’elle occupait il y a dix ans au Classement mondial, après une période faste ponctuée de deux titres européens et d’un sacre mondial. Comment expliquer ce grand écart ?

Notre collaborateur Jordi Punti et le défenseur du Real Madrid Sergio Ramos dressent un état des lieux de la situation au sein de la Liga et de la Roja, deux mots qui recouvrent des réalités bien différentes. Å Perikles Monioudis

T H E F I FA W E E K LY

5

E SPAGNE

Juan Medina / Reuters

Entre madrilènes L’Atlético contre le Real en Coupe du Roi, le 7 janvier 2015.

6

T H E F I FA W E E K LY

E SPAGNE

e t ê u q n e a g i L La ibre l i u q é ’ d

adrid, M o c i t d’une t l’Atlé e e é a t ç o r ouve d l, le Ba r a r t e e r R e e s llit su i n a ó j i e s r Avec l i v ilibre emble u era Di s q e é m i s n r é g P d a la i l’Esp ée”. Ce s v i i e r p m ê i Punt m d r e o l J “ligue a n e natio p i u q l’é oie. v e n n bo sur la

T H E F I FA W E E K LY

7

E SPAGNE

Les challengers Suarez, Neymar et Messi (Barcelone).

Les tenants du titre Gabi, Gimenez et Godin (Atlético).

Les plus titrés Ronaldo, Bale et Benzema (Real Madrid).

8

T H E F I FA W E E K LY

La Real Sociedad, tombeur de géants Cette saison, la Real Sociedad illustre à merveille le rodéo émotionnel de la classe moyenne. À ce stade, le club de Saint-Sébastien est le seul, première et deuxième divisions confondues, à ne pas s’être imposé à l’extérieur. En novembre, après une mise en route décevante marquée par une élimination lors de la phase préliminaire de la Ligue Europa, Jagoba Arrasate a été remplacé au poste d’entraîneur par David Moyes. L’arrivée aux commandes de l’Écossais n’a pas révolutionné la situation, mais au moins, le Txuri Urdin peut s’enorgueillir d’être le tombeur de géants de cet exercice 2014-15. Le

Albert Gea / Reuters, imago, Angel Martinez / Real Madrid via Getty Images

C

omme chaque année, la Liga espagnole a atteint ce fameux moment charnière. À l’approche des deux tiers de la saison, tous les scenarii restent envisageables et les supporters tablent sur les possibilités de leurs équipes respectives lorsqu’une douche froide s’abat sur eux et les ramène à la réalité. La fierté en prend un coup et rares sont les clubs à se sentir sur la bonne voie. Cela fait plusieurs années que la classe moyenne du football espagnol est celle qui souffre le plus. Je veux parler de ces clubs historiques aux supporters fidèles qui se prennent à rêver de gloire à chaque nouveau recrutement ; de ces clubs qui ont débuté la saison avec l’espoir de se qualifier pour l’Europe mais qui se retrouvent, au bout de 24 journées, à compter les points dont ils ont besoin pour éviter la relégation.

Il suffit de regarder le classement, au-dessus de cette classe moyenne, pour se rendre compte que la Liga 2014-15 ressemble à un copier-coller de la précédente. Le Real Madrid, l’Atlético de Madrid et le FC Barcelone engrangent les points en jouant sur – quasiment – tous les tableaux, focalisés sur leur propre évolution sans se soucier du rétroviseur.

Sous leurs crampons pourtant, la Liga avance à tâtons. Les tribunes se vident au fil des week-ends et la gestion du championnat ne convient à pratiquement personne. Toujours est-il que les 17 autres clubs se sont habitués à disputer une Liga parallèle, où la quatrième place – qualificative pour les barrages de la Ligue des champions – ou l’accession à la finale de la Copa del Rey sont fêtés comme des titres. Frappés de plein fouet par la crise économique et oubliés par des contrats télé qui ne leur laissent que les miettes, ils représentent l’exact opposé de la millionnaire Liga des las Estrellas, celle de Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, de Neymar, Gareth Bale et Antoine Griezmann, de Diego Simeone et Carlo Ancelotti.

E SPAGNE

Marcello del Pozo / Reuters

Du beau monde ! Avant le coup d’envoi du match entre le “Barça” et l’Atlético, au Camp Nou.

club basque est en effet le seul à avoir battu les trois candidats au titre, le Real Madrid (4:2), l’Atlético (2:1) et le “Barça” (1:0) ayant tous chuté à Anoeta.

Il se trouve aussi que le passage à Saint-Sébastien a constitué un tournant dans la saison des trois mastodontes. Lors de la deuxième journée, alors qu’ils menaient 0:2 à la 10e minute, les hommes d’Ancelotti ont fini par s’incliner. Ce revers leur a rappelé à point nommé qu’il ne suffisait pas de bomber le torse pour gagner des matches.

L’Atlético a vécu la même expérience : les nouvelles recrues, telles que Mario Mandzukic et Guilherme Siqueira, ont compris que la marque de fabrique de l’équipe de Simeone était de se battre jusqu’au bout, sans jamais baisser la garde. Quant au FC Barcelone, il s’est incliné par le plus petit des écarts, victime de son incapacité à trouver le cadre.

Cette défaite sans grand tapage a marqué le point le plus critique de la relation entre

Une fois de plus, le sort du championnat dépendra probablement du clásico le plus prestigieux de la planète.

Messi et Luis Enrique. Mais elle a également agi comme un déclic en relançant le collectif du Barça, qui a gagné ses 11 matches suivants jusqu’à sa défaite de samedi (0:1) face à Malaga, autre équipe surprise de la saison.

Les habitués Pour l’heure, le mini-championnat que se disputent les trois cadors reste très équilibré, d’où quelques combinaisons de résultats capricieuses. Pour le plus grand plaisir de ses supporters, l’Atlético est devenu le cauchemar du Real, qu’il a battu à deux reprises en Liga et éliminé de la Copa del Rey. Le FC Barcelone est quant à lui la bête noire de l’Atlético, défait au Camp Nou et sorti de la Copa par les Blaugranas. Reste à savoir si, pour boucler la boucle, le Real peut devenir le cauchemar du Barça. L’aller à Santiago Bernabeu a tourné en faveur des locaux (3:1) et le retour est programmé le 22 mars prochain en Catalogne. Une fois de plus, le sort du championnat dépendra probablement du clásico le plus prestigieux de la planète.

En tout cas, si le Real Madrid a débuté la saison avec de meilleures sensations, les blessures de cadres comme Sergio Ramos, Luka Modric ou Pepe ont entamé son potentiel.

T H E F I FA W E E K LY

9

E SPAGNE

“C’est peut-être l’Allemagne qui a le plus appris de l’Espagne”

Sergio Ramos a connu une année 2014 riche en titres avec le Real Madrid, mais également ponctuée d’une Coupe du Monde décevante avec l’Espagne. “Il ne faut pas mélanger les deux”, nous explique le défenseur.

Sergio Ramos, vous évoluez depuis dix ans sous les couleurs du Real Madrid, où vous avez côtoyé de grands joueurs.

Comment se passe la cohabitation entre toutes ces stars dans les vestiaires ?

Sergio Ramos : Les relations sont basées sur le respect. Bien sûr, c’est toujours compliqué quand il y a des joueurs de cultures, langues et pays différents. Il y a une diversité très importante, qu’il faut savoir gérer. Avec humilité et respect, on essaye toujours de rendre la vie plus facile aux nouvelles recrues, afin que leur intégration soit la plus rapide possible. Carlo Ancelotti joue un rôle important dans ce processus. Il a lui-même été footballeur, il connaît bien les joueurs qui arrivent et il a conscience des problèmes qui peuvent se poser.

Quelles sont les autres qualités de Carlo Ancelotti ?

Il regarde si le joueur trouve sa place dans le groupe, s’il s’ouvre à tel ou tel coéquipier ou non. C’est un entraîneur qui n’hésite pas à prendre quelqu’un de côté et à discuter avec lui.

Il te facilite les choses, aussi bien humainement que professionnellement.

C’est sa recette et c’est pour ça qu’il est un si grand entraîneur. Il fait partie des meilleurs que j’ai pu avoir dans ma carrière. C’est aussi une personne formidable, le contact avec les joueurs s’établit donc facilement.

Quels sont les autres entraîneurs qui vous ont marqué ?

Luis Aragonés et Joaquín Caparrós, qui a vraiment cru en moi au tout début de ma carrière. J’ai eu la chance de travailler avec de très grands entraîneurs.

Je crois que oui. Ç’a été une année fabuleuse, aussi bien d’un point de vue professionnel que personnel. Que peut-on vouloir de plus ? Je suis devenu

10

T H E F I FA W E E K LY

Sergio Ramos a peut-être vécu sa meilleure saison au Real Madrid en 2014.

Edu Garcia

L’année 2014 a été très particulière pour vous. La décririez-vous comme la plus belle de votre carrière ?

E SPAGNE

papa, c’est un sentiment unique et ça m’a permis de trouver une belle stabilité à la maison, avec ma famille.

Enchaîner les victoires et gagner des titres avec son club est évidemment magnifique aussi.

Tout ne s’est en revanche pas aussi bien passé avec l’Espagne.

Je pense qu’il faut savoir faire la part des choses et ne pas tout mélanger.

Si nous avions en plus effectué une bonne Coupe du Monde, c’est vrai que ça aurait vraiment été la cerise sur le gâteau. L’année 2014 a été très intense, avec beaucoup de matches éprouvants.

Peut-être que nous ne sommes pas arrivés au Brésil dans les meilleures conditions. Notre série de victoires tenait depuis plusieurs années et nous savions qu’elle allait prendre fin un jour. Nous avons tout de même vécu des choses extraordinaires, avec une génération de footballeurs exceptionnels.

“Ancelotti te facilite les choses, aussi bien humainement que professionnellement.

C’est sa recette.”

Je ne sais pas trop. Quand une sélection se démarque à travers quelques aspects, les autres essaient de reprendre ce qui peut leur être utile pour le futur. Notre génération, qui a été au sommet pendant tant d’années, a forcément marqué son époque et le football. Tout le monde aimait nous regarder jouer. Il est donc tout à fait possible que des équipes se soient inspirées de certaines idées, de quelques détails tactiques ou d’autres petites choses. Nous avons très souvent affronté l’Allemagne. C’est en quelque sorte elle qui a le plus souffert de notre domination. Mais peut-être que c’est également elle qui a le plus appris de nous.

Vous marquez beaucoup de buts pour un défenseur. N’est-ce pas paradoxal ?

Nous autres défenseurs devons vivre avec le fait que notre travail est moins reconnu. Quand on défend bien ou qu’on n’encaisse pas de but, personne n’en parle. La seule chose qui importe, c’est le résultat et le nom des buteurs. C’est ce qui fait rentrer de l’argent dans les caisses et anime le football d’aujourd’hui (rires). En ce qui me concerne, j’ai eu la chance de pouvoir marquer en demi-finale et en finale de la Ligue des Champions, mais aussi de la Coupe du Monde des Clubs.

Propos recueillis par Bruno Sassi

L’Allemagne mérite-t-elle son titre mondial ?

Selon moi, oui. Il aurait pu se passer beaucoup de choses et dans une finale, les deux équipes peuvent gagner. Il ne faut pas oublier que l’Argentine elle aussi faisait partie des candidates au titre. Mais depuis plusieurs années, l’Allemagne atteignait déjà régulièrement les demi-finales. Je trouve qu’elle possède une philosophie de jeu unique et qu’elle affiche une solidarité à toute épreuve. Elle dispose d’excellents joueurs qui enchaînent les performances en Bundesliga comme en équipe nationale.

Certains observateurs estiment que la “Mannschaft” ne serait jamais allée aussi haut sans l’influence tactique de l’Espagne. Qu’en pensez-vous ?

Nom Sergio Ramos García Date et lieu de naissance 30 mars 1986, Camas (Espagne) Poste Défenseur Clubs 2003–2004 Sevilla Atlético 2004–2005 FC Séville Depuis 2005 Real Madrid Équipe d’Espagne 124 sélections (10 buts) Principaux succès Champion du monde (2010) Champion d’Europe (2008 et 2012) Vainqueur de la Ligue des Champions (2014) Champion d’Espagne (2007, 2008 et 2012) et vainqueur de la Coupe d’Espagne (2011 et 2014)

En revanche, le Barça a suivi une courbe ascendante grâce notamment au perfectionnement du tandem Messi – Neymar. Comme le veut la tradition, cette rivalité se retranscrit également sur le plan individuel, par le biais des statistiques de leurs buteurs. En 24 journées de Liga, Cristiano Ronaldo a inscrit 28 buts et Messi 26. Nul doute que les deux hommes vont continuer d’alimenter leurs compteurs respectifs, en quête de nouveaux records.

Les pieds sur terre Pour bien mesurer le côté monumental de ces chiffres, rien ne vaut la froide réalité chiffres.

Jusqu’à aujourd’hui, 12 des pensionnaires de la Liga affichent un cumul de buts inférieur aux bilans de Cristiano et Messi. Voilà pour la partie immergée de cet iceberg nommé Liga. Heureusement que certaines histoires viennent égayer le tableau. Après avoir passé une saison au purgatoire, Villarreal s’est relancé l’an dernier, se qualifiant notamment pour la Ligue Europa. Sur le terrain, le beau jeu est de retour. Sous la houlette de Marcelino, l’équipe a trouvé son équilibre grâce aux frères Dos Santos, Giovanni et Jonathan, et aux buts d’une jeune promesse, l’Argentin Luciano Vietto. De la même manière, le FC Séville et le Valence CF ont lancé de nouveaux projets reposant sur un jeu créatif. À Séville, les hautes œuvres incombent à Carlos Bacca ; à Valence, à Daniel Parejo et Paco Alcácer.

Parmi les clubs qui gardent les pieds sur terre tout en ayant la tête dans les étoiles, il convient de citer Eibar. À chaque journée, le parcours du néophyte basque doit être considéré comme un hommage au romantisme du sport. Dans cette petite cité industrielle de 27 000 habitants, les supporters savourent chaque semaine un football sans complexe, qui transforme ses lacunes en qualités, qui sait associer l’essence du jeu avec le vertige du spectacle au plus haut niveau. Son stade, Ipurua, peut accueillir sept mille personnes et son budget pour la saison s’élève à quatre millions d’euros. Le meilleur ambassadeur de cette belle aventure est peut-être Errasti. Né à Eibar il y a 26 ans, le milieu de terrain a l’habitude de dire qu’il a été au rendez-vous avec son histoire : “Jouer en première division avec le club de ma ville”. Quelle star n’a pas songé à accomplir ce rêve au cours de sa carrière ?

Les doutes de Del Bosque Difficile de ne pas relever un parallèle entre la situation actuelle de la sélection espagnole et le déroulement de cette Liga écrasée par ses deux géants aux côtés de l’Atlético de Madrid. Pendant des années, Vicente del Bosque a réussi à bâtir une équipe irrésistible grâce T H E F I FA W E E K LY

11

E SPAGNE

aux apports du FC Barcelone et, dans une moindre mesure, du Real Madrid. Des joueurs comme Andrés Iniesta, Sergio Busquets, Jordi Alba, Pedro, Gerard Piqué, Iker Casillas ou Sergio Ramos, qui ont popularisé le célèbre tiki-taka, restent essentiels au groupe actuel, mais le départ à la retraite de leaders charismatiques tels que Xavi, Carles Puyol, David Villa ou Xabi Alonso a laissé un vide qui n’a pas encore été comblé.

Peut-être faut-il chercher la racine du mal au niveau des clubs eux-mêmes. Le Real Madrid semble préférer les recrues prestigieuses à la filière locale. C’est ainsi qu’un jeune talent plein d’avenir comme Jesé voit son temps de jeu réduit à la portion congrue.

Quant à Alvaro Morata, il est parti cette saison à la Juventus. Au FC Barcelone, le phénomène est à la fois différent et similaire. Son prolifique centre de formation fournit moins d’éléments à l’équipe première car le renouvellement générationnel est au point mort.

Alors que Xavi est encore titulaire à 35 ans, Thiago Alcantara a préféré signer au Bayern 12

T H E F I FA W E E K LY

1.

2.

3.

4.

5.

6.

7.

8.

9.

10.

11.

12.

13.

14.

15.

16.

17.

18.

19.

20.

Equipe Real Madrid FC Barcelona Atlético Madrid Valencia CF Sevilla FC Villareal CF Málaga CF Celta de Vigo RCD Espanyol Real Sociedad Eibar Athletic Club Getafe CF Rayo Vallecano Deportivo La Coruña UD Almería Elche CF Levante UD Granada CF Córdoba CF

MJ 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24

G 20 18 17 15 14 13 11 8 8 6 7 7 7 8 6 6 6 5 3 3

N 0 2 2 5 3 5 5 7 5 9 6 6 5 2 6 5 5 7 10 9

P 4 4 5 4 7 6 8 9 11 9 11 11 12 14 12 13 13 12 11 12

Pts 60 56 53 50 45 44 38 31 29 27 27 27 26 26 24 23 23 22 19 18 26.2.2015

Ligue des champions de l’UEFA Préliminaire Ligue des champions de l’UEFA Europa League de l’UEFA Europa League de l’UEFA selon Coupe domestique Relégable

de Munich et Sergi Roberto reste abonné au banc de touche, tandis que les prometteurs Denis Suárez et Gerard Deulofeu ont été prêtés à Séville.

Après l’échec de la Coupe du Monde, Vicente del Bosque a initié un renouvellement qu’il aurait peut-être dû entreprendre avant la compétition brésilienne. Chaque nouveau rendez-vous international, qu’il s’agisse d’un match amical ou d’une rencontre de qualification, est mis à profit pour essayer des joueurs et les greffer au noyau dur. Cependant, nous parlons là de footballeurs évoluant à l’étranger, peut-être plus compétitifs que des représentants de la classe moyenne espagnole. Citons César Azpilicueta, Cesc Fabregas et Diego Costa (Chelsea), Juan Bernat et Thiago Alcantara (Bayern de Munich), David de Gea et Juan Mata (Manchester United), David Silva (Manchester City) et Santiago Cazorla (Arsenal)... À leurs côtés, viennent s’ajouter Juanfran, Raúl García et Koke (Atlético), Daniel Carvajal et Isco (Real Madrid), Marc

Markel Redondo / fotogloria

Au pays des rêves Les Basques d’Eibar évoluent pour la première fois en Primera División.

E SPAGNE

Le temps du changement Depuis l’échec de l’Espagne en Coupe du Monde, le sélectionneur Vicente del Bosque teste régulièrement de nouveaux joueurs.

Le centre de formation du “Barça” fournit moins d’éléments à l’équipe première car le renouvellement générationnel est au point mort.

inconvénient réside dans le fait que la Liga, avec ses énormes inégalités et le gouffre qui sépare le triumvirat de la classe moyenne, n’est plus le championnat où l’on peut suivre ces talents tous les week-ends. Grâce à la domination de la sélection lors des Euros 2008 et 2012, et de la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud le footballeur espagnol est devenu à la mode dans toute la planète.

L’heure est venue qu’il le redevienne dans la Liga. Å

LA FURIA ROJA

Sélectionneur : Vicente del Bosque Capitaine : Iker Casillas Meilleur buteur : David Villa (59 buts) International le plus capé : Iker Casillas (160 sélections)

Christina Quicler / AFP

Palmarès : championne du monde 2010 (victoire 1:0 a.p. en finale contre les Pays-Bas) Bartra (FC Barcelone) ou Alcácer et Moreno (Valence), entre autres.

Le principal avantage de la Roja quand il s’agit de bâtir une équipe gagnante, c’est qu’elle ne part jamais de zéro. La tradition footballistique espagnole continuera d’engendrer de nouvelles pépites. Le principal

championne d’Europe 1964 (victoire en finale 2:1 sur l’URSS) championne d’Europe 2008 (victoire en finale 1:0 sur l’Allemagne) championne d’Europe 2012 (victoire en finale 4:0 sur l’Italie) Coupe du Monde : 14 participations

T H E F I FA W E E K LY

13

© 2014 adidas AG. adidas, the 3-Bars logo and the 3-Stripes mark are registered trademarks of the adidas Group.

THERE WILL BE ATERS

LE S CHAMPIONN AT S À L A LOUPE

VU DES TRIBUNES Prva HNL croate

L’at t r a it d e l’Eu rope Roland Zorn est spécialiste du football et vit à Francfort-sur-leMain.

La première division de football croate, la Prva HNL, est rythmée par un va-et-vient incessant de joueurs. Il n’est donc pas surprenant qu’elle soit gérée comme une société d’import-­ export. Les talents les plus prometteurs sont attirés, dès leur plus jeune âge, par les grands championnats européens. En contre­ partie, la Croatie accueille les deuxièmes ou troisièmes couteaux européens et sud-américains.

Sanjin Strukic / PIXSELL

Le club le plus titré, le Dinamo Zagreb, suit cette tendance depuis des années. Cette saison, sa période de transfert a été marquée par 15 arrivées et 17 départs. Le HNK Rijeka et l’Hajduk Split, les poursuivants du Dina­ mo, appliquent d’ailleurs la même stratégie.

Récemment, deux des meilleurs joueurs du champion en titre ont encore quitté le stade Maksimir : l’attaquant Duje Čop, meilleur buteur de la saison passée et deuxième du classement cette année au moment de son départ, ainsi que le milieu de terrain Marcelo Brozović. Ils ont été prêtés respec­ tivement au Cagliari Calcio et à l’Inter Milan, deux formations de Serie A qui possèdent une option d’achat à sept chiffres sur ces recrues.

Mais cette saison, c’est le transfert de l’excellent attaquant Andrej Kramarić qui a fait le plus de bruit. Il est parti de Rijeka, le dauphin du Dinamo où il a été formé, pour un montant de neuf millions d’euros. Le jeune homme de 23 ans a signé à Leicester City, la lanterne de rouge de Premier League, et devra dans un premier temps s’adapter à la vitesse du football anglais. Lui qui avait inscrit 21 buts en Croatie avant la trêve hivernale n’en a d’ailleurs marqué qu’un seul en cinq apparitions dans ce nouveau cham­ pionnat. Jusqu’à présent, Čop n’a pas fait mieux en Serie A. Quant à Brozović, il n’a pas encore été capable de montrer ce qu’il valait, en quatre matches disputés.

On ne passe pas, du jour au lendemain, de star de l’élite croate à grand joueur euro­ péen. Bien qu’il y ait des exceptions, comme Mateo Kovačić et Tin Jedvaj, qui ont quitté le Dinamo Zagreb en 2013 pour rejoindre respectivement l’Inter Milan et le Bayer Leverkusen, poids lourd de la Bundesliga allemande.

Les absences de Kramarić, Čop et Brozović n’ont pas de réel impact sur les rapports de force en Croatie. Le Dinamo, toujours in­ vaincu, est en route pour un 17e titre tandis que Rijeka s’accroche à sa deuxième place.

De plus, les stars de demain pointent déjà le bout de leur nez, à l’instar d’Ante Ćorić, 17 ans, issu du fameux centre de formation du Dinamo Zagreb. Ce milieu de terrain très technique a déjà 17 rencontres de Prva HNL à son actif. Son entraîneur Zoran Mamić l’a même comparé à deux icônes locales : “Il est meilleur que Zvonimir Boban et Robert Prosinečki au même âge.” Il y a dès lors fort à parier que la jeune pépite ne restera plus très longtemps dans les rangs de son club formateur. Å

Bientôt à l’étranger ?

Le jeune prodige Ante Ćorić, 17 ans, fait sensation dans le championnat croate.

T H E F I FA W E E K LY

15

Re to u r g a g n a nt Sven Goldmann est spécialiste du football au “Tagesspiegel” de Berlin.

On a beaucoup parlé du Brésil et de l’Argentine dans les jours qui ont précédé. Pour un peu, on en aurait presque oublié qu’il s’agissait bien d’un match de Liga MX. L’ombre des deux géants sud-américains a donc longtemps plané sur ce choc entre le Club de Fútbol Monterrey et le Querétaro Fútbol Club. D’un côté, l’Argentin Antonio Mohamed se trouvait sur le banc en tant qu’entraîneur ; en face, l’artiste Ronal­d inho devait être présent sur la pelouse. Finalement, ce duel tant attendu n’a pas eu lieu : l’ancien Parisien et Barcelonais a manqué le rendez-vous en raison de douleurs à l’estomac.

Le Brésilien a tout de même fait les gros titres en raison d’un possible transfert à l’étranger.

Les journaux mexicains ont laissé entendre que Ronaldinho pourrait bientôt quitter Querétaro pour rejoindre Kabuscorp. Son compatriote Rivaldo était déjà passé dans ce

club de Luanda, la capitale angolaise, il y a trois ans. Quelle que soit la véracité de ces rumeurs, force est de reconnaître que Ronaldinho n’a jamais vraiment trouvé ses marques au Mexique. En le recrutant, le président Olegario Vázquez Aldir espérait sans doute le voir inscrire un peu plus de trois buts en 15 matches. Pire, la star a provoqué son courroux en prenant trois semaines de congés au Brésil pour Noël. Sur le terrain, son équipe n’a pris qu’un point sur les cinq derniers matches.

L’entraîneur Ignacio Ambríz a été remercié au lendemain de la défaite (2:1) à Monterrey. On parle de l’ancien sélectionneur du Mexique Victor Manuel Vucetich pour lui succéder.

La septième journée du tournoi de clôture s’est donc nettement mieux déroulée pour Antonio Mohamed. Le technicien originaire de Buenos Aires a renoué avec le succès en Liga MX, deux mois après l’avoir quittée. À l’époque, il avait offert au Club de Fútbol América son douzième titre national, faisant du club de la capitale le plus titré du Mexique.

Mohamed avait prononcé des paroles fortes en guise d’adieu : “Je quitte le club avec ma dignité intacte.” Ses dernières semaines à Mexico avaient été pour le moins agitées.

Pour des raisons restées secrètes, l’Argentin

avait cru bon de suspendre l’international mexicain Paul Aguilar. Par la suite, les dirigeants n’avaient pas fait mystère de leur désir de voir l’Uruguayen Gustavo Matosas succéder à Mohamed sur le banc du stade Azteca.

Notre homme avait donc quitté le Mexique pour rentrer en Argentine. Il est désormais de retour. Il revient même sur les terres de ses premiers exploits mexicains, puisqu’il a porté les couleurs de Monterrey entre 1998 et 2000 lors des dernières années de sa carrière de footballeur. En tant que joueur, Mohamed a terminé une fois à la deuxième place du championnat (en 1997, avec Toros Neza). En tant qu’entraîneur, il s’est adjugé un premier titre avec Tijuana en 2012, avant de rééditer l’exploit en décembre dernier aux commandes de l’América. Son arrivée à Monterrey ne s’est pourtant pas déroulée dans des conditions idylliques. Sous la houlette du malheureux Carlos Barra, le club s’est retrouvé impliqué dans la lutte pour le maintien. La victoire obtenue à l’arraché face à Querétaro n’est que la deuxième de la saison. Le but du Colombien Edwin Cardona à la 88e minute porte la marque d’Antonio Mohamed. En effet, il venait de le faire entrer en jeu, une minute auparavant … Å

La main heureuse L’entraîneur Antonio Mohamed a offert à Monterrey sa deuxième victoire de la saison, face à Querétaro.

16

T H E F I FA W E E K LY

Jorge Martinez / MEXSPORT

Liga MX mexicaine

Super League malaisienne

Re t a r d à l ’a l l u m a ge Andreas Jaros est écrivain et vit à Vienne.

Le Johor Darul Takzim, ou JDT dans sa forme courte, souffre d’un problème de luxe semblable à celui du Bayern Munich.

Comme chez le géant bavarois, les attentes dont le champion de Malaisie en titre fait l’objet sont élevées. Très élevées. Il doit gagner, gagner et encore gagner. À chaque fois et avec la manière, s’il vous plaît ! Pourtant, malgré son excellente saison 2014, le club basé dans l’État de Johor dans le sud du pays affichait déjà une moyenne inférieure à deux buts par match.

Football Association of Selangor (faselangor.my)

En ce début de saison 2015, les Southern Tigers connaissent à nouveau les plus grandes difficultés à trouver la bonne carburation et se montrent aussi inoffensifs que des chatons : une victoire, un nul et une défaite lors des premières rencontres. Si les supporters

En ce début de saison, les “Tigers” se montrent aussi inoffensifs que des chatons. peuvent se réjouir d’être les premiers de Malaisie à bénéficier d’un tableau d’affichage électronique, ils ne peuvent en revanche pas se satisfaire des résultats. Lors du choc de la troisième journée chez le rival de Selangor FA, que le Brésilien Paulo Rangel a mené sur la deuxième marche du podium la saison passée grâce à ses 16 buts, leurs favoris se sont ainsi retrouvés menés au score dès la première minute de jeu. La réalisation ultrarapide d’Andik Vermansyah a véritablement sonné le JDT, qui a mis du temps à s’en remettre. Il a finalement pu égaliser à la 62e minute par l’intermédiaire de l’attaquant argentin Luciano Figueroa, ancien de River Plate, Boca Junior et du Panathinaïkos.

L’an dernier, Figueroa évoluait encore aux côtés d’un illustre compatriote en la personne de Pablo Aimar. L’ancien international albiceleste, surnommé El Mago du temps de sa splendeur à Valence et au Benfica, effectuait lui aussi une pige en Super League. ­Aujourd’hui âgé de 35 ans, Aimar était

­ utrefois l’un des joueurs favoris de Diego a Maradona : “Il est le seul pour qui je paierais afin de le voir jouer.” Au JDT, l’aventure du petit magicien a toutefois tourné court puisque les blessures l’ont finalement poussé à retourner au pays dès avril 2014.

Son départ n’a pas particulièrement attristé le club, qui souhaitait de toute façon entamer une cure de jouvence et miser sur des jeunes talents locaux. Pour cela, il s’en est remis à l’entraîneur croate Bojan Hodak, fin connaisseur de la Malaisie puisqu’il y exerce depuis 2006 (avec deux intermèdes au Cambodge et en Chine). Le natif de Zagreb, issue d’une famille de militaires, a ainsi mené les rouges et bleus au sacre dès sa première saison à leur tête. On peut également penser que cette année, je le JDT ne devrait plus tarder à ­montrer enfin les dents. Hodak et les siens pourront en tout cas les aiguiser en Coupe de Malaisie et en Coupe de l’AFC, avant que le championnat ne reprenne ses droits le 7 mars prochain. Å

En petite forme Sur le terrain de Selangor (Guilherme de Paula, N° 13) les “Southern Tigers” (Mohd Shas, N° 27) ont dû se contenter d’un nul 1:1.

T H E F I FA W E E K LY

17

C O M P T E À R E B O U R S C A N A DA 2015 : E N C O R E 99 J O U R S

Corbis

Le site de Vancouver Le B.C. Place Stadium au coeur de la mĂŠtropole canadienne accueillera la finale le 5 juillet 2015.

18

T H E F I FA W E E K LY

550 000 fans ont déjà commandé leurs billets Le 26 février a marqué le début du compte à rebours “Vers le grand but” qu’est la Coupe du Monde Féminine 2015, et des cérémonies ont été organisées dans les six villes hôtes de la compétition : Vancouver (Colombie britannique), Edmonton (Alberta), Winnipeg (Manitoba), Ottawa (Ontario), Montréal (Québec) et Moncton (Nouveau Brunswick).

P

our célébrer cet événement, de nombreux articles, clips, interviews et documents ont été rassemblés pour donner aux supporters un avant-goût de ce que sera cette grande fête du football féminin.

Une sélection de 100 magnifiques buts inscrits lors des six précédentes Coupes du Monde Féminines est disponible sur la chaîne de la FIFA sur YouTube. Les supporters peuvent également suivre tous les préparatifs de Canada 2015 sur Facebook et sur Twitter (@FIFAWWC), ainsi que sur Instagram où la FIFA partagera les meilleures photos durant l’événement.

Dans des interviews exclusives, les femmes siégeant au Comité Exécutif de la FIFA – Lydia Nsekera, Sonia Bien-Aime et Moya Dodd – ont confié leur impatience à l’approche du début de la compétition, tout comme Steffi Jones, ancienne présidente du COL Allemagne 2011 et championne du

ENCORE 99 JOURS

monde en 2003. Victor Montagliani, président du Comité Organisateur National de la Coupe du Monde Féminine 2015, a aussi répondu à FIFA.com au sujet des préparatifs au Canada et de ce qui fera de cette compétition un événement si spécial. À cent jours du match d’ouverture, plus de 550 000 billets ont déjà été achetés pour la compétition, la période de préventes Visa ayant permis à elle seule à 150 000 personnes de se procurer leur précieux sésame.

Les billets individuels ont été mis en vente le 26 février à midi heure locale (12h00 heure de l’Est, 18h00 CET) pour donner aux supporters “100 occasions” de participer au plus grand et plus important événement de football féminin au monde. Les premiers prix des billets seront de 20,15 dollars canadiens.

En reconnaissance de son précieux partenariat avec Visa, la FIFA encourage les paiements par carte Visa.

Par ailleurs, les six villes hôtes canadiennes présenteront des écharpes affichant le slogan officiel “Vers le grand but” dans le cadre d’une campagne qui se poursuivra tout au long de la compétition. Le Président Blatter prendra part à la campagne, laquelle rassemblera d’éminentes personnalités du monde du football qui partageront par ailleurs leurs “grands buts” à elles. Pour marquer le début de ce compte à rebours, le Canada est passé au rouge, couleur emblématique du pays, et de nombreux édifices et monuments ont été éclairés de rouge à travers les six villes hôtes. Å tfw

Pour en savoir plus, rendez-vous sur : www.youtube.com/FIFAT V

Une conférence pour la Journée internationale de la femme 2015 Dans le cadre de la célébration annuelle de la Journée internationale de la femme, la FIFA organisera le vendredi 6 mars prochain une conférence qui portera sur les principaux thèmes ayant trait au football féminin et aux femmes dans les institutions sportives.

Organisée au siège de la FIFA à Zurich, la Conférence de la FIFA sur le football et le leadership féminin rassemblera des experts du monde entier et présentera les dernières informations relatives aux nouvelles stratégies pour développer le football féminin et augmenter la représentation des femmes à des postes de dirigeantes.

Le Président Blatter ouvrira officiellement la séance, et, parmi les éminentes intervenantes figureront Lydia Nsekera (membre du Comité Exécutif de la FIFA), Moya Dodd (membre cooptée du Comité Exécutif et présidente de la Task Force sur le football féminin) et Hope Powell (ancienne internationale et sélectionneuse de l’Angleterre). L’inscription est dès à présent ouverte au public : womensday.questionpro.com.

Cette conférence sera de surcroît sous les feux des projecteurs en cette année 2015 où la Coupe du Monde Féminine se jouera au Canada du 6 juin au 5 juillet et où le 6ème Symposium de la FIFA sur le football féminin, qui se tiendra à Vancouver du 3 au 5 juillet, rassemblera près de 500 représentants des associations membres de la FIFA réunis pour discuter du développement actuel et à venir du football féminin. En termes de développement, la FIFA a doublé son budget de financement du football féminin pour le cycle 2015-2018.

La Journée internationale de la femme est célébrée chaque année le 8 mars.

Elle est l’occasion de rendre hommage de manière universelle aux accomplissements passés, présents et futurs des femmes dans les domaines économique, politique et social. Cette journée est célébrée depuis le début du 20e siècle et la devise de cette année est : “Make it happen”.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur : www.internationalwomensday.com T H E F I FA W E E K LY

19

First Love

20

T H E F I FA W E E K LY

Lieu : Sanabis, Bahreïn Date : 13 juin 2014 Heure : 21h38 Photog raphe : Mohammed A l-Shaikh

afp T H E F I FA W E E K LY

21

Développer le football partout et pour tous

Organiser des tournois captivants

Œuvrer pour la société et l’environnement

Pour le jeu. Pour le monde.

La FIFA s’engage à développer le football pour le bénéfice de tous. Sa mission est de : Développer le jeu L’objectif premier de la FIFA est de développer le football dans ses 209 associations membres. La Coupe du Monde de la FIFA™ lui donne les ressources nécessaires pour lui permettre d’investir USD 550 000 par jour dans le développement du football partout dans le monde.

Toucher le monde La FIFA entend également toucher le monde à travers ses compétitions et événements internationaux qui fédèrent et inspirent les peuples du monde entier.

FIFA.com

Bâtir un meilleur avenir Le football est bien plus qu’un simple sport. Son universalité lui confère un pouvoir unique et une portée qu’il convient de gérer avec précaution. La FIFA est convaincue de son devoir envers la société qui dépasse les frontières du football.

IFAB

LE BILLET DU PRÉSIDENT

Les gardiens du jeu L’IFAB se réunit pour la première fois le 2 juin 1886 à l’instigation de la Football Association anglaise.

I

l est alors constitué des représentants de chacune des quatre associations de l’ancien Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande (Angleterre, Écosse, Pays de Galles et Irlande). À cette époque, les règles varient d’un endroit à l’autre. Consicent de la nécessité d’harmoniser ces critères, l’IFAB devient le gardien des Lois fondamentales du Jeu. Son objectif : préserver les Lois du Jeu, les superviser, les étudier et, éventuellement, les modifier.

Le football connaît rapidement un succès mondial et en 1904, sept pays se réunissent pour créer la Fédération Internationale de Football Association (FIFA). En 1906, Daniel Burley Woolfall, ­a ncien dirigeant de la FA, succède au Français Robert Guérin au poste de Président de la FIFA et la fédération anglaise rejoint la FIFA la même année. En 1913, la FIFA devient à son tour membre de l’IFAB.

FIFA

Pères fondateurs Les secrétaires des associations irlandaise, écossaise, anglaise et galloise prennent la pose.

Au sein d’un IFAB rénové, la FIFA se voit octroyer le même poids que les quatre associations britanniques réunies. Le fonctionnement reste identique. Le total s’élève toujours à huit voix : la FIFA obtient quatre voix, tandis que l’Angleterre, l’Écosse, le Pays de Galles et l’Irlande conservent une voix chacun. À noter cependant que l’ancienne association irlandaise ne représente plus que l’Irlande du Nord, qui conserve sa place au sein de l’Empire britannique. La fédération en elle-même reste inchangée, mais depuis 1921, elle ne représente plus que l’Irlande du Nord.

Pour l’adoption d’une nouvelle mesure, la majorité des trois quarts est nécessaire. La FIFA et les quatre associations du Royaume-Uni peuvent proposer des idées ou des suggestions ­v isant à modifier les Lois du Jeu. Celles-ci sont discutées et ratifiées lors de l’assemblée générale annuelle qui se déroule généralement en février ou en mars. Å

Tact plutôt que changement de règles

L

a popularité du football s’explique aussi par sa stabilité. Depuis la première rédaction des Lois du Jeu par la Football Association anglaise en 1863, les règles du football ont très peu bougé dans leur esprit. Fondé en 1886, l’International Football Association Board (IFAB) contrôle, surveille et, le cas échéant, adapte le règlement. Son assemblée générale annuelle a justement lieu ce weekend à Belfast.

L’IFAB a su tenir un équilibre toujours périlleux entre respect des traditions et modernisation. Depuis plus d’un siècle, il tient avec e ­ fficacité le rôle de gardien du temple, au sens le plus positif du terme. Avec sagesse, il ignore les remous qui agitent l’opinion publique et les vues à court terme.

La (soi-disant) triple peine constitue un excellent exemple de ces débats sans fondement. En effet, la discussion repose sur un mal­entendu. De fait, le règlement est sur ce point très clair, indépendamment du fait que la faute (ou la main) ait lieu dans la ­surface de réparation ou en dehors. Conformément au Point 12, dix fautes doivent être sanctionnées d’un coup franc direct, du coup de pied à la bousculade, en passant par la faute de main ­intentionnelle.

Le même passage détaille la liste des fautes passibles d’exclusion : faute grossière, comportement violent ou annihilation d’une occasion de but manifeste. Là encore, le “lieu du crime” n’entre pas en considération. Une faute reste une faute, quel que soit l’endroit du terrain où elle a été commise.

Si la faute a lieu dans la surface de réparation, l’arbitre accorde un penalty à la place d’un coup franc. Une fois de plus, les règles ne laissent aucune place à la discussion.

Que l’auteur des faits soit un joueur de champ ou un gardien de but ne change rien à l’appréciation de la situation (ni aux sanctions à appliquer). Les règles sont les mêmes pour tous. J’ai déjà eu souvent l’occasion de le dire, mais je ne me lasse pas de le répéter : l’interprétation du règlement réclame du tact. Cette responsabilité incombe aux arbitres et à leurs assistants.

Votre Sepp Blatter T H E F I FA W E E K LY

23

ÉTHIOPIE

Lalibela, Éthiopie Des adolescents jouent au baby-foot devant leur maison.

24

ÉTHIOPIE

L

Petterik Wiggers / Panos / VISUM, Armando Franca / Keystone

es origines du club éthiopien Saint-George remontent à l’époque coloniale lorsque l’ensemble du continent africain était sous la domination des pays européens et que les armées se battaient contre la population locale afin de mettre la main sur les terres et les matières premières. C’est au cours de cette période que des Grecs et des Arméniens ont fondé le club de Saint-George.

Celui-ci a vu le jour dans la capitale, Addis Abeba. Cette équipe n’a pas tardé à s’imposer comme la meilleure de tout le pays. Les gens disaient que le patron du club, saint Georges, était à l’origine de sa force.

Le pays a traversé des temps difficiles. En 1935, l’Éthiopie a été conquise par l’Italie. Avant cette date, des jeunes gens avaient déjà eu l’idée de former des équipes de football. Mais ils ont alors commencé à s’inspirer de l’exemple des Européens, qui avaient nettement plus d’expérience dans cette discipline. Sur le football aussi, le fascisme a laissé son empreinte et les équipes éthiopiennes ont été contraintes de changer de nom. Le racisme faisait régner sa loi et les formations locales se sont retrouvées à l’écart des équipes composées d’Européens.

Dans ce contexte, le match qui, en 1942, a opposé l’équipe italienne du Fortitudo Addis Abeba (composée exclusivement d’internationaux de la force d’occupation) à Saint-George revêtait une signification particulière : Les Africaines ont remporté la partie en marquant quatre buts et, pendant 90 minutes, ils ont pu se venger à leur manière de l’oppression et des actes de violence dont ils étaient les victimes. Cette victoire est d’autant plus étonnante que, contrairement à leurs adversaires, les Éthiopiens devaient jouer pieds nus ! Ce jour-là, Saint-George est devenu l’un des symboles de l’unité nationale du peuple éthiopien.

Adane Girma, capitaine et véritable icône du club et de la sélection nationale, a tout à fait conscience de cette portée symbolique. “Je suis né à Awasa et j’ai grandi avec ma famille dans une banlieue appelée Korem.

Je suis le troisième d’une fratrie de quatre enfants. Mes parents sont morts alors que je n’étais encore qu’un petit garçon. À l’école, j’ai très tôt commencé à jouer au football. Tout au long de ma vie, ça m’a donné de la force et de la confiance.” Aujourd’hui, Girma entraîne également une équipe U-18 qu’il a lui-même créée. Il se dit fasciné par la passion de ses joueurs.

Adane sait qu’il a de la chance Né en 1985, Adane évolue dans l’équipe la plus réputée d’Éthiopie a avec laquelle il a déjà gagné cinq titres en championnat. Adane est un joueur très complet : “Un footballeur doit faire preuve de discipline”, expliquet-il. “Il doit avant toute chose se mettre au service de l’équipe.”

Adane sait de quoi il parle. Il a commencé par occuper le poste de défenseur avant de glisser vers le milieu du terrain. Puis, avec l’arrivée de nouveaux entraîneurs, il a même joué en attaque. Non sans succès, d’ailleurs. À l’aise des deux pieds, Adane a marqué de nombreux buts. Il explique en riant : “Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas de poste attitré. Mes entraîneurs en club et en sélection peuvent aussi bien me placer en milieu de terrain qu’en attaque.”

La Premier League éthiopienne est composée de 14 équipes qui s’affrontent pour décrocher le titre selon le même schéma que la plupart des championnats européens et anglais, dont elle a adopté le nom. Toutes les formations jouent l’une contre l’autre lors de matches aller et retour. Les principaux concurrents de Saint-George sont Ethiopian Coffee, Debedit, Sidama Buna, Mebrathail et Awasa Kenema. Quant aux stars du championnat, elles ont pour noms Dawit Fedaku, Michael Desta, Dawit Estifanos, ainsi que les deux Nigérians Filip Aus et Samuel Salone.

Adane Girma refuse de se plaindre lorsque l’on évoque la rémunération des footballeurs de son pays. Lui-même père de deux enfants, il explique que le salaire d’un joueur est largement supérieur à la moyenne nationale. “La qualité de vie des footballeurs professionnels s’est nettement améliorée ces dernières années. Des entreprises privées commencent à investir de l’argent dans ce sport.”

Capitaine Adane Girma Capable de jouer des deux pieds et d’évoluer à quasiment tous les postes.

Sur les pas des Européens Par le passé, les Éthiopiens ont remporté la Coupe d’Afrique.

Mais c’était il y a bien longtemps.

Découvrez l’histoire d’un pays qui a dû se battre pour trouver sa place sur la scène internationale.

Emanuele Giulianelli T H E F I FA W E E K LY

25

ÉTHIOPIE

Éthiopie 1990 Un match dans la capitale Addis Abeba.

Club historique L’équipe de Saint-George en 2014.

26

T H E F I FA W E E K LY

ÉTHIOPIE

ÉTHIOPIE Population : 97 millions d’habitants (plus grand État sans accès à la mer au monde) Langue officielle : amharique Taux de fécondité : 5,3 enfants par femme en moyenne Point culminant : Ras Dashan, 4 533 m Palmarès international de l’équipe d’Éthiopie : 1e place 1962, 2e place de la Coupe d’Afrique 1957 Licenciés : 56 245 Footballeurs non licenciés : 3 418 000 Clubs : 1 004 FIFA : Dans le cadre du projet de développement Goal, la FIFA a versé près de 970 000 dollars US à la Fédération éthiopienne de football entre 2009 et 2010. Cet argent a notamment servi à l’installation d’un terrain naturel et d’un gazon artificiel au centre technique d’Ambo. En outre, la FIFA envisage la construction d’un nouveau siège pour la Fédération éthiopienne de football à Addis Abeba.

Qualifications pour la Coupe du Monde Le Brésil est resté hors d’atteinte malgré le soutien de la population éthiopienne.

Saint-George FC , AFP, Jiro Ose / Redux / laif

Au Classement mondial de la FIFA, l’équipe d’Éthiopie occupe la 102e place et figure au 28e rang des nations africaines. Adane Girma a déjà porté le maillot vert, le short jaune et les chaussettes rouges à 46 reprises et inscrit 8 buts pour son pays.

“En 2012, nous avons gagné le respect de tout le continent.”

Le respect de tout le continent africain Parmi ces huit réalisations, un but en particulier a fait vibrer l’Éthiopie. C’était en octobre 2012, lors du match retour contre le Soudan comptant pour les qualifications de la Coupe d’Afrique. Après sa défaite à l’aller 3:5, l’Éthiopie, qui n’avait pas le droit à l’erreur, s’est imposée 2:0. Elle avait alors décroché son ticket pour la phase finale, une première depuis 31 ans ! Les buteurs : Saladin et Adane. “Je n’oublierai jamais cet instant”, explique notre interlocuteur. “Personnellement, ça a été le plus beau moment de ma carrière. Pas seulement en raison de notre qualification, mais aussi parce que je savais que cette victoire permettrait au football éthiopien de se développer. Nous avions gagné le respect de tout le continent. Il ne faut pas non plus oublier ce que ça signifie pour nous : l’Éthiopie est une nation composée de plusieurs ethnies et de personnes pratiquant les religions les plus diverses. Le football rassemble le pays et tous ses habitants. Quand la sélection joue, tous les Éthiopiens se retrouvent pour vivre ensemble de beaux moments.”

Il fut un temps où l’Éthiopie jouait dans la cour des grands en Coupe d’Afrique. En 1962, elle a ainsi remporté le tournoi devant son public, après s’être imposée en finale face à la République arabe unie (l’actuelle Égypte) à l’issue de la prolongation. Cette sélection comptait dans ses rangs Italo et Luciano Vassallo, deux frères nés sous l’occupation italienne de la liaison entre une femme érythréenne et un sol-

dat italien. Luciano Vassallo deviendra plus tard sélectionneur de l’équipe d’Éthiopie.

Un sosie à la Juventus Il existe une belle anecdote au sujet de l’actuel capitaine de la sélection nationale, Adane. En effet, la presse italienne a un jour noté sa ressemblance avec le défenseur italien Giorgio Chiellini. Très rapidement, l’information a circulé un peu partout dans le monde et aujourd’hui, l’Éthiopien est considéré comme le sosie du maître à jouer de la défense de la Juventus. “Un jour, un journaliste éthiopien m’a dit qu’on se ressemblait, mais je ne pensais pas que c’était à ce point. C’est à la fois amusant et étrange que deux joueurs de deux continents différents se ressemblent autant. Nous ne nous sommes jamais rencontrés. Mais j’aimerais bien faire sa connaissance un jour.” Å

T H E F I FA W E E K LY

27

THIS IS THE ONE Introducing

Official Mascot for the FIFA U-20 World Cup New Zealand 2015

@FIFAcom #Wooliam

/ďŹ fau20worldcup

EN BREF

Q

uasiment trois mois jour pour jour après s’être déchiré un ligament croisé postérieur, le gardien de but d’Augsbourg, Marwin Hitz, a fait un retour remarqué. Mené 1:2 par le Bayer Leverkusen, lors d’un match de Bundesliga, Augsbourg s’est vu accorder un dernier corner. Toute l’équipe a filé vers l’avant et Hitz s’est, lui aussi, retrouvé dans la surface adverse. La défense du Bayer a mal négocié son dégagement, ce qui a permis aux Rouges et Blancs de centrer et d’effectuer une talonnade, avant que le ballon n’atterrisse devant les pieds de Hitz. Ce dernier s’est retourné et, sans se poser de questions, a envoyé le cuir sous la barre transversale. Égalisation ! Après la rencontre, c’est un buteur radieux qui s’est exprimé : “J’avais déjà dit plusieurs fois à mes coéquipiers que j’étais tout à fait capable d’inscrire cinq buts par saison, à condition de monter sur toutes les phases arrêtées. Il fallait que je le leur prouve.” Il est seulement le troisième portier à trouver le chemin des filets dans toute l’histoire de la Bundesliga. Avant le Suisse de 27 ans, Jens Lehmann avait marqué pour Schalke 04 en 1997 et Frank Rost s’était illustré comme buteur avec le Werder Brême en 2002.

Cependant, Hitz est le premier à réussir cet exploit avec le pied. Les deux autres avaient inscrit leur but de la tête. Å Sarah Steiner

O

n est en droit de se demander, en toute impartialité bien sûr, si les Queens Park Rangers soutiendront encore longtemps leur capitaine Joey Barton. Depuis Noël, le milieu de terrain a écopé de sept cartons jaunes, la plupart mérités, en sept journées : un record en Premier League. Récemment, lors d’un match important pour le maintien contre Hull City, Barton a été exclu au bout de 32 minutes, après avoir commis un tacle extrêmement agressif sur son adversaire Tom Huddlestone, sous les yeux de l’arbitre. Une situation plus que fâcheuse pour les Rangers, qui voyaient en cette rencontre l’occasion d’engranger de précieux points. Au lieu de cela, les Londoniens se sont inclinés 2:1. Barton a présenté ses excuses pour son mauvais comportement sur Twitter, mais, aux dernières nouvelles, les fans ne semblaient pas les avoir acceptées. Å

imago

Alan Schweingruber

I

l poursuit sa route, toujours en Afrique. Gernot Rohr a déjà officié en Tunisie, au Gabon et au Niger. Le voici maintenant à Ouagadougou, où il vient de prendre les rênes de la sélection du Burkina Faso. Il s’agit une nouvelle fois d’un pays où l’on parle le français.

Tout sauf un hasard. Car si le technicien de 61 ans est né en Allemagne, à Mannheim, et en a été international dans les catégories de jeunes, c’est bel et bien dans l’Hexagone qu’il a connu ses plus grands succès. Avec les Girondins de Bordeaux, il a remporté trois championnats et deux Coupes de France dans la peau d’un joueur, mais aussi atteint la finale de la Coupe de l’UEFA dans celle d’un entraîneur. Lorsqu’il repasse brièvement le Rhin pour devenir – sans succès – le directeur technique de l’Eintracht Francfort en 1998/99, il détient déjà la nationalité française. Dans les années 30, son grandoncle Oskar Rohr comptait par ailleurs parmi les premiers Allemands à être devenus footballeurs professionnels, en France évidemment, du côté du Racing Club de Strasbourg. Å Sven Goldmann

T H E F I FA W E E K LY

29

TRIBUNE

COUP DE PROJEC TEUR

INFORMATIONS GÉNÉR ALES Trigramme FIFA : MDV Pays : Maldives (Iles) Nom officiel : Dhivehi Raajjeyge Jumhooriyyaa Continent : Asie

Vacances d’été 2022 Alan Schweingruber

B

ien que l’ironie ait le dont de nous amuser, il faut l’utiliser à bon escient. Si l’interlocuteur ne comprend pas la blague, celle-ci ne produit pas l’effet spécial et original escompté.

Elle aurait même plutôt tendance à déconcerter. “Envoie le ballon sur la lune, tant que tu y es”, a récemment lancé un spectateur depuis les gradins. Un jeune garçon s’est alors retourné vers son père : “Papa, pourquoi cet homme veut envoyer le ballon sur la lune ?”

Si Armstrong, Shepard, Scott et tous les autres astronautes n’ont pas laissé de ballon de football sur la lune (ce qui est très probable puisqu’en bons Américains, ils auraient préféré le base-ball ou le basket-ball), il n’y en a toujours pas aujourd’hui. La question de l’enfant n’en reste pas moins pertinente.

Mais revenons à ce qui nous intéresse. Les formulations ironiques peuvent amener de la légèreté, à condition que l’on sache lire entre les lignes ou que leur auteur accompagne ses paroles d’un geste : un sourire suffisant ou bien un bref clin d’œil. Néanmoins, cela n’est pas toujours possible. Comme lorsqu’une information nous vient de l’espace. C’est pourquoi, il existe une règle d’or en cas de doute : ne jamais faire d’ironie sur les sujets sérieux (par exemple, “Houston, we have a problem!”).

Il ya des exceptions. “Enfin les vacances d’été”, tel était le titre, cette semaine, d’une agréable tribune humoristique qui abordait une affaire sérieuse et amusante à la fois. L’article parlait des dates provisoirement arrêtées pour la Coupe du Monde 2002 au Qatar : novembre et décembre. L’auteur y fait part de

son inquiétude pour l’hiver européen. En voici quelques extraits : “Excitation pour les professionnels … Du football jusqu’à l’arrivée du Père Noël … Des millions de fans pourront faire de leurs jours de congé de véritables vacances d’été … Grand écran sur le marché de Noël …”

Cette personne a certainement exploité tout son potentiel d’ironie pour son article.

Mais ce n’est pas grave car elle a pesé chacun de ses mots. Les lecteurs plus âgés ont lu le texte entre les lignes, tandis que les plus jeunes se sont réjouis de la nouvelle. “Papa”, s’écrie un garçon au “petit-déjeuner”, “ça va être génial !” Ce sera la meilleure Coupe du Monde de tous les temps ! Å

Capitale : Malé

INFORMATIONS GÉOGR APHIQUES Superficie : 300 km² Point culminant : 2,4 m Façade maritime : Océan Indien

FOOTBALL MASCULIN Classement FIFA : 135e position Coupe du Monde : –

FOOTBALL FÉMININ Classement FIFA : –

RECENSEMENT Tous les joueurs : 20 286 Joueurs licenciés : 5 486 Joueurs non licenciés : 14 800 Clubs : 60 La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly

Officiels : 178 T H E F I FA W E E K LY

31

LE MIROIR DU TEMPS

T

H

E

N

Dortmund, Allemagne

1999

Andreas Rentz / Getty Images

Oliver Kahn, le gardien du Bayern Munich, se débarrasse d’une banane pendant un match contre le Borussia Dortmund.

32

T H E F I FA W E E K LY

LE MIROIR DU TEMPS

N

O

W

Rotterdam, Pays-Bas

2014

imago

Daley Blind et Joel Veltman (Ajax Amsterdam) se débarrassent d’une banane en plastique géante.

T H E F I FA W E E K LY

33

Š2014 FIFA TM

6 juin - 5 juillet

L’A R T D U F O O T B A L L

Rien à perdre Ronald Düker

LE S DÉC L AR AT IONS DE L A SEM AINE

“Oui, j’ai déjà reçu une offre de Manchester City. Ils m’ont dit qu’ils allaient vendre Nasri, Kompany et Yaya Touré pour pouvoir me prendre !”

Slaven Bilic répond aux rumeurs d’une approche de Manchester City

“J’ai joué dans des endroits vraiment compliqués au niveau du bruit et de l’ambiance. À chaque fois que je suis allé en Turquie, j’ai été marqué par la passion des supporters.

Mais rien ne surpasse Celtic Park.”

Nemanja Vidic, défenseur de l’Inter Milan, parle de son stade préféré

V

ous a-t-on déjà dit que le football est le plus beau jeu du monde ? En revanche, il nous reste encore à contredire l’affirmation largement répandue selon laquelle le football serait la plus belle chose superflue au monde. Pour tenir de tels propos, il faut certainement avoir atteint un niveau d’aisance tel que tout paraît secondaire ou accessoire. À l’inverse, ceux qui ne jouissent d’aucun confort matériel, parce qu’ils n’ont pas de travail ou même de toit sur la tête, pensent sans doute différemment.

Le football peut-il changer la vie de ces gens et peut-il le faire de manière radicale ? Kicking it débute sur cette interrogation. Ce film revient sur un tournoi de football unique en son genre : la Coupe du Monde des sans-abris, plus précisément l’édition 2006 organisée au Cap, en Afrique du Sud. La compétition réunit environ 500 joueurs issus du monde entier, à raison de huit footballeurs par pays. Pourtant, les matches eux-mêmes n’occupent qu’une place secondaire dans ce documentaire sorti en 2008.

L’essentiel se déroule en amont du tournoi. La réalisatrice américaine Susan Koch a choisi sept personnages, dont elle retrace le parcours dans leur pays d’origine. Le sujet nous emmène au cœur d’une misère que le football leur a permis de quitter, au moins provisoirement. On découvre ainsi Najib, originaire d’un Afghanistan dévasté par la guerre ; le Kényan Alex, qui vit dans un quartier insalubre ;

Damien et Simon, qui suivent une cure de désintoxication en Irlande ; Craig, qui vit dans les rues de Charlotte en Caroline du Nord ; Jesus, issu d’un foyer de sans-abris de Madrid ou encore Slavan, un immigrant clandestin de Saint-Pétersbourg.

Malgré leurs histoires extrêmement différentes et la diversité de leurs problèmes, nos protagonistes originaires des quatre coins de la planète ont un point commun : face à la caméra, ils se comportent avec l’insouciance de ceux qui n’ont plus rien à perdre, littéralement. Ils jouent pourtant au football avec une passion et un engagement que bien des professionnels pourraient leur envier.

Grâce à eux, le film ne sombre jamais dans le pessimisme ou la noirceur. Prétendre que ce documentaire est en fait une plongée au cœur du jeu n’aurait absolument rien d’une exagération. Ce jeu qui se moque des barrières linguistiques et culturelles pour créer des liens entre les individus. Ce jeu dont seuls ceux qui n’en ont absolument pas besoin peuvent penser qu’il s’agit de la plus belle chose superflue au monde. Å

“Ç’aurait dû être Henderson.

Mario ne s’est pas bien comporté.

Je crois que six ou sept joueurs auraient aimé tirer ce penalty.

S’ils viennent tous réclamer, on fait quoi ? Les règles sont faites pour être respectées.”

Steven Gerrard (Liverpool FC) recadre Mario Balotelli après l’altercation entre ce dernier et Jordan Henderson

“Je n’oublierai jamais ce jour.

L’ampleur du score est tout à fait logique. À la fin, j’espérais juste qu’ils n’atteignent pas un score à deux chiffres.”

Josef Zinnbauer, entraîneur de Hambourg

“Je vise toujours plus haut et mon rêve est de faire signer Messi.

Tout ce que je peux dire, c’est qu’il aime les couleurs de la Sampdoria et que je suis là pour gagner des choses, pas pour compter les mouches.”

Massimo Ferrero, propriétaire de la Sampdoria de Gênes T H E F I FA W E E K LY

35

Le football est une confrérie. C’est la paix.

© 2014 Visa. All rights reserved.

Oscar Arias Lauréat du Prix Nobel

LE TOURNANT

“J’ai dit non à la raison” Daniel Bilos a vécu la nuit la plus longue de sa vie au moment de faire un choix capital : Croatie ou Argentine ?

Aujourd’hui, il ne regrette pas d’avoir écouté son intuition.

Javier Pierini / fotogloria

C

ette nuit-là, je n’ai pas fermé l’œil. C’était le 9 mars, trois mois avant le début de la Coupe du Monde 2006 en Allemagne. Ça faisait déjà plusieurs jours que je ne dormais plus. J’étais anxieux. À 25 ans, je me retrouvais devant le plus gros dilemme de ma carrière.

La Croatie voulait que je joue pour elle en Coupe du Monde. Je suis né en Argentine, mais mon arrière-grand-mère est native de Split, ce qui me donnait le droit de jouer pour la Croatie.

Ils étaient même venus me donner un maillot de la Croatie lors d’un stage de préparation de Boca Juniors aux Pays-Bas. Mais en même temps, le sélectionneur national de l’Argentine José Pekerman et son adjoint Hugo Tocalli m’avaient dit que j’avais encore une chance d’être appelé en équipe d’Argentine pour la Coupe du Monde. Je savais qu’il s’agissait d’une petite chance. Ils ont été honnêtes avec moi en me disant : “C’est ta décision. On ne peut pas te promettre que l’on va te convoquer pour le tournoi et on ne veut pas t’influencer dans un sens ou dans l’autre.”

Dire oui à la Croatie, c’était renoncer à la possibilité d’être appelé en équipe d’Argentine.

Or, jouer pour l’Argentine, c’était mon ambition de toujours. Alors que faire ? La question me tourmentait jour et nuit.

Ma famille et mes amis m’avaient donné leur avis. Mon père Ruben m’avait dit : “Ça va être dur d’intégrer la sélection argentine. La Croatie te donne une très belle opportunité que très peu de footballeurs dans le monde ont l’occasion de saisir.”

C’était un son de cloche. Un autre son provenait de ma femme Julieta, qui me disait : “N’écoute que toi. Tu dois suivre tes sentiments et ton instinct. Fais comme tu le sens, c’est le meilleur moyen de ne pas avoir de regrets.”

Je jouais à Boca et je n’étais pas un inconnu.

Les gens dans la rue me donnaient eux aussi leur avis sur la question. Ce n’était pas facile,

car je jouais bien et les médias comme les fans faisaient pression sur Pekerman pour qu’il me sélectionne. J’avais l’impression que tout le monde avait un avis sur la question, sauf moi.

C’est quand j’ai compris ça que j’ai finalement décidé de ne plus écouter personne.

Pendant quelques secondes, j’ai ignoré la raison et j’ai écouté mon instinct. La réponse, c’est que j’avais envie de jouer pour l’Argentine, même si mes chances de le faire en Coupe du Monde étaient très minces. C’était mon rêve.

Alors, le 10 mars, j’ai dit à la Croatie : “Merci, mais non merci”.

Finalement, j’ai été convoqué pour un match amical contre le Brésil, où j’ai été aligné dans la même équipe que Lionel Messi, mais Pekerman ne m’a pas retenu pour la Coupe du Monde. Ça ne fait rien. J’avais quand même joué pour l’équipe nationale d’Argentine. Quel honneur ! Å Adapté par Ben Lyttleton

Nom Daniel Rubén Bilos Date et lieu de naissance 3 septembre 1980, Pergamino (Argentine) Poste Milieu de terrain Parcours de joueur 2000–2005 Banfield 2005–2006 Boca Juniors 2006–2009 Saint-Étienne (2007 Club América, prêt) (2007–2008 San Lorenzo, prêt) 2009 Banfield (arrêt) Depuis 2011 Douglas Haig (retour à la compétition) Équipe d’Argentine 3 sélections (1 but)

Dans la rubrique “Le Tournant”, de grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie.

T H E F I FA W E E K LY

37

CLASSEMENT MONDIAL MASCULIN

Leader Entrées dans le Top 10 Sorties du Top 10 Nombre total de matches disputés Équipes avec le plus grand nombre de matches Plus grande progression en termes de points Plus grande progression en termes de places Plus grand recul en termes de points Plus grand recul en termes de places P osition Équipe

+/- Points

Allemagne (inchangé) aucune aucune 76 Côte d’Ivoire, RD Congo (7 matches chacune) Guinée Équatoriale (+ 370 points) Guinée Équatoriale (+ 69 places) Libye (– 156 points) Libye (– 35 places)

P osition Équipe

+/- Points

P osition Équipe

Dernière mise à jour : 12 février 2015 +/- Points

P osition Équipe

+/- Points

1 Allemagne

0 1729

55 Japon

-1

605

109 Qatar

-17

305

162 Porto Rico

-1

2 Argentine

0 1534

56 Afrique du Sud

-4

592

110 St-Vincent-et-les-Grenadines

11

300

164 Suriname

-1

115

3 Colombie

0 1456

57 Égypte

3

590

111 Namibie

0

293

165 Swaziland

-1

103

4 Belgique

0 1430

58 Gabon

4

585

112 Soudan

-4

288

166 Guyana

1

101

5 Pays-Bas

0 1385

59 Pérou

-6

566

113 Libye

-35

281

167 Belize

8

100

6 Brésil

0 1333

60 Zambie

-10

556

114 Cuba

-1

271

167 Tahiti

-1

100

7 Portugal

0 1189

61 Panamá

-6

555

115 Liberia

0

268

169 Gambie

-1

95

8 France

-1 1168

62 Trinité-et-Tobago

-7

551

116 Kenya

1

266

170 Montserrat

-1

86

119

9 Uruguay

1 1146

63 Australie

37

548

117 Canada

-5

264

171 Inde

0

85

10 Espagne

-1 1144

63 Albanie

-5

548

118 Niger

1

263

171 Pakistan

17

85

11 Suisse

1 1117

65 Monténégro

-6

537

119 Saint-Kitts-et-Nevis

1

258

173 Sri Lanka

-1

78

12 Italie

-1 1112

66 Émirats arabes unis

14

529

119 Zimbabwe

-12

258

174 Comores

-1

75

13 Costa Rica

3 1074

67 République d’Irlande

-2

521

121 Liban

1

254

174 São Tomé-et-Principe

-4

75

14 Chili

0 1037

68 Burkina Faso

-4

513

121 Moldavie

2

254

176 Îles Turks-et-Caicos

1

66 61

15 Angleterre

-2 1028

69 Norvège

-2

512

123 Mauritanie

15

251

177 Seychelles

1

16 Roumanie

-1 1022

70 Bulgarie

-4

506

124 Burundi

4

249

177 Nicaragua

-4

61

17 République tchèque

0

71 Ouzbékistan

0

493

125 Lesotho

-1

243

179 Yémen

-3

60

990

18 Algérie

0

981

72 Rwanda

-4

492

126 Géorgie

0

234

180 Bermudes

-1

55

19 Croatie

0

945

73 Finlande

-3

475

126 Palestine

-11

234

180 Saint-Marin

-1

55

20 Côte d’Ivoire

8

932

74 Arménie

5

470

128 Koweït

-3

231

180 Dominique

4

55

21 Mexique

-1

912

75 Togo

-13

465

129 Luxembourg

-2

225

180 Népal

6

55

22 Slovaquie

-1

903

76 Ouganda

1

464

130 Liechtenstein

2

223

184 Îles Salomon

-1

53

23 Autriche

0

881

77 Honduras

-5

459

131 Azerbaïdjan

5

222

184 Cambodge

-5

53

24 Grèce

0

871

78 Haïti

-5

454

132 Aruba

-3

221

184 Chinese Taipei

-2

53

25 Ghana

12

864

79 Venezuela

8

440

132 Vietnam

1

221

187 Timor oriental

-2

51

26 Tunisie

-4

860

79 Jamaïque

-4

440

132 Philippines

-3

221

188 Macao

-2

50 43

27 Ukraine

-2

859

79 Paraguay

-3

440

135 Maldives

-4

220

189 Soudan du Sud

0

28 Danemark

2

846

82 RP Chine

14

429

136 Nouvelle-Zélande

-1

216

190 Maurice

0

36

29 Équateur

-3

840

82 Guatemala

-9

429

137 Tadjikistan

-1

215

191 Vanuatu

0

34

30 Bosnie-et-Herzégovine

-1

832

84 Angola

-3

391

138 Guinée-Bissau

-5

212

192 Fidji

0

30

31 États-Unis

-4

824

85 Estonie

-2

385

139 Kazakhstan

0

203

192 Samoa

0

30

32 Israël

0

805

86 Sierra Leone

-1

382

140 Sainte-Lucie

0

202

194 Mongolie

0

29

33 Russie

-2

792

87 Salvador

3

381

141 Myanmar

0

198

195 Bahamas

0

26

34 Pays de Galles

0

764

88 Maroc

-6

378

142 Barbade

1

191

196 Tonga

0

17

35 Cap-Vert

5

756

89 Chypre

-3

376

143 Thaïlande

1

184

197 Îles Vierges américaines

0

16

36 Sénégal

-1

744

90 Mozambique

8

371

144 Afghanistan

-2

181

198 Brunei

0

15

37 Islande

-4

743

91 Oman

2

368

145 République centrafricaine

0

178

199 Papouasie-Nouvelle-Guinée

0

13

38 Écosse

-2

738

92 Bolivie

-8

362

146 Tchad

0

177

200 Samoa américaines

0

12

39 Serbie

-1

723

93 Malawi

-5

361

147 Turkménistan

0

170

201 Andorre

0

9

40 Pologne

1

709

94 Irak

20

360

148 Madagascar

-1

166

202 Îles Vierges britanniques

0

8

10

701

95 Bénin

-6

359

149 Malte

-2

164

202 Érythrée

0

8

42 Nigeria

1

664

96 Lituanie

-5

355

150 Syrie

1

147

204 Somalie

0

6

43 Guinée

-4

662

97 Jordanie

-4

353

151 Kirghizistan

1

146

205 Îles Caïmans

0

5

41 Iran

44 Suède

0

654

98 Arabie saoudite

4

351

152 RDP Corée

-2

144

206 Djibouti

0

4

45 Cameroun

-3

646

99 Antigua-et-Barbuda

-4

344

153 Nouvelle-Calédonie

0

143

206 Îles Cook

0

4

46 RD Congo

11

641

100 Lettonie

-4

342

154 Malaisie

0

142

208 Anguilla

0

2

47 Slovénie

-1

640

101 Belarus

-2

331

155 Grenade

0

137

209 Bhoutan

0

0

48 Hongrie

-3

634

102 Éthiopie

7

323

156 Singapour

1

136

49 Congo

12

630

103 Bahreïn

7

322

157 Bangladesh

8

129

49 Guinée Équatoriale

69

630

104 ARY Macédoine

-3

320

158 Indonésie

1

128

51 Irlande du Nord

-4

626

105 Îles Féroé

-2

317

159 Hong Kong

-3

127

52 Turquie

-4

619

105 Botswana

1

317

160 Curaçao

-2

125

53 Mali

-4

613

107 Tanzanie

-3

315

161 Laos

-1

123

54 République de Corée

15

608

108 République dominicaine

-3

310

162 Guam

-1

119

38

T H E F I FA W E E K LY

http://fr.fifa.com/worldranking/index.html

PUZZLE

Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA)

Président Joseph S. Blatter

1

2

9 9

Secrétaire Général Jérôme Valcke

8 6

Directeur de la Communication et des Affaires publiques Walter De Gregorio

7 3 1

Mise en page Richie Krönert (responsable), Tobias Benz, Susanne Egli

8

2

5 8

7

2

8

2 9

9

4

2

5 8

Collaborateurs réguliers Ronald Düker, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Jordi Punti, Thomas Renggli, David Winner, Roland Zorn

8

9

4

3

7

2

1 7

Ont contribué à ce numéro Emanuele Giulianelli, Andreas Jaros, Ben Lyttleton, Bruno Sassi

7 5

4

Assistantes de rédaction Alissa Rosskopf, Honey Thaljieh

8 1

1

3 2

1

Responsables de projet Bernd Fisa, Christian Schaub

4

4

3

2 9

5

Production Hans-Peter Frei

3

6 9

6

7

2

5

DIFFICILE

8

Impression Zofinger Tagblatt AG

6

4 9

Contact feedback-theweekly@fifa.org Internet www.fifa.com/theweekly

3

MOYEN

Correction Nena Morf (responsable), Martin Beran, Kristina Rotach,

Traduction www.sportstranslations.com

4

7

4

1

5

Conception artistique Catharina Clajus

2 5

4

Rédaction Alan Schweingruber (rédacteur en chef adjoint), Sarah Steiner

5

3

9

Rédacteur en chef Perikles Monioudis

Service photo Peggy Knotz, Andres Wilhelm (adjoint)

3

FACILE

2

2

3

2

1

7

5

9 1

La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2015”.

La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse.

6

5

4

8

Les opinions exprimées dans The FIFA Weekly ne reflètent pas nécessairement celles de la FIFA.

3

9 1

Puzzles courtesy: opensky.ca/sudoku

Éditeur FIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich Téléphone +41-(0)43-222 7777, Fax +41-(0)43-222 7878

Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres de 1 à 9, qui ne se trouvent jamais plus d’une fois dans la même ligne, la même colonne ou le même carré de 3x3.

1

7

7

8 2

4 4

T H E F I FA W E E K LY

39

R É S U LTAT S D E L A S E M A I N E D E R N I È R E

LE SONDAGE DE L A SEMAINE

Selon vous, lequel de ces anciens champions d’Afrique est favori pour remporter la Ligue des Champions 2015 ?

Quel mouvement vous a le plus surpris lors du dernier classement mondial masculin ?

9+7+41656 500 13 25 9%

7%

56%

16%

Source : Fifa.com

4%

· Al Ahly (EGY) · Asante Kotoko (GHA) · Enyimba (NGA) · ES Sétif (ALG) · Espérance de Tunis (TUN) · Raja Casablanca (MAR) · TP Mazembe (COD)

≠ Guinée équatoriale (+69) ≠ Australie (+37) ≠ Émirats arabes unis (+14) ≠ Irak (+20) ≠ RP Chine (+14) ≠ Ghana (+12) ≠ Congo (+12)

Pour voter, rendez-vous sur : FIFA.com/newscentre

buts ont été inscrits au cours d’un même match,

lors d’un choc des extrêmes à Guam. Malheureusement pour Doosan, lanterne rouge de la première

matches de Liga apparaissent désormais au

division locale, 24 d’entre eux sont à mettre au

compteur d’Iker Casillas. Septième joueur de

penalties ont été sifflés à l’encontre de Caen

crédit de son adversaire, Rovers, leader du cham-

l’histoire à atteindre cette barre symbolique, le

(ci-dessus, le gardien Rémy Vercoutre) depuis le

pionnat. Dix joueurs différents ont fait trembler

gardien de but du Real Madrid a signé à cette

début de la saison. Après 26 journées, le club

les filets pendant la rencontre, Ian Mariano

occasion sa 328ème victoire dans le championnat

normand a égalé le triste record de l’Atalanta

(ci-dessus) et Yaw Antwi-Agyei inscrivant au

espagnol, soit une de plus que son ancien

Bergame sur l’ensemble de l’exercice 2006/07.

passage six buts chacun.

­coéquipier Raúl.

imago (2), Bechir Ramzy / Anadolu Agency

LA SEMAINE EN CHIFFRES