The FIFA Weekly Edition #14

N O 14/2015, 10 AVRIL 2015

ÉDITION FR ANÇAISE

Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904

Le New York Cosmos avec Raúl

Retour vers le futur CANADA 2015 L’ÉQUATEUR VISE LES HUITIÈMES DE FINALE

LUCAS BARRIOS “JE SUIS GOLEADOR À VIE”

MALAWI LES BIG BULLETS VEULENT UN 13E TITRE W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY

L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

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Amérique du Nord et Centrale 35 membres www.concacaf.com

New York Cosmos Dans les années 1970, Pelé, Beckenbauer et Chinaglia ont donné à la métropole américaine un côté glamour. En 1985, le club a dû fermer ses portes. Emanuele Giulianelli s’est intéressé au nouveau New York Cosmos, qui évolue aujourd’hui en deuxième division et se trouve en quête de reconnaissance.

Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com

Lucas Barrios Après avoir fait les beaux jours de Dortmund, l’attaquant paraguayen a connu un passage à vide. Dans notre interview, il raconte comment il a retrouvé son efficacité à Montpellier.

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S epp Blatter “Les petites nations de la CONCACAF peuvent suivre l’exemple du Costa Rica”, écrit le Président de la FIFA dans son éditorial.

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C oup d’envoi au Malawi Le championnat reprend le 18 avril dans ce pays du sud-est de l’Afrique. La saison à venir nous promet quelques surprises.

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Raúl L’ancienne star du Real Madrid revient sur son transfert aux États-Unis.

Retour vers le futur Notre couverture montre la star espagnole Raúl vêtu du maillot du New York Cosmos devant des symboles de cette grande ville américaine.

The FIFA Weekly Magazine App Le FIFA Weekly, magazine de la FIFA, paraît chaque vendredi en quatre langues et aussi pour votre tablette. http://www.fifa.com/mobile

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Coupe du Monde Féminine 6 juin – 5 juillet 2015, Canada

Getty Images, Estuardo Vera

Mario Wagner / 2Agenten (illustration)

L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

Europe 54 membres www.uefa.com

Afrique 54 membres www.cafonline.com

Asie 46 membres www.the-afc.com

Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com

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Dan Ito À 39 ans, le Japonais a joué au football dans 18 pays différents.

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Irlande Michael Drennan fait ses preuves avec les Shamrock Rovers.

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David Maher / Sportsfile, Namzay Kumutha

Équateur “Nous pouvons rêver d’un titre mondial”, affirme la sélectionneuse Vanessa Arauz.

Blue Stars / FIFA Youth Cup

Coupe du Monde U-20

Coupe du Monde de Beach Soccer

Coupe du Monde U-17

13 et 14 mai 2015, Zurich (Suisse)

30 mai – 20 juin 2015, Nouvelle-Zélande

9 – 19 juillet 2015, Portugal

17 octobre – 8 novembre 2015, Chili

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À DÉCOUVERT

Amourette de vacances Q

Mario Wagner / 2Agenten

uand on n’est pas américain, on a de temps à autre envie de tenir tête aux Étas Unis. Par exemple, lorsqu’une radio passe un titre poussiéreux de Frank Sinatra dans lequel Ol’ Blue Eyes chante cette incroyable ville qui ne dort jamais. Certains trouvent le texte insensé et agaçant parce que d’une part, les villes n’ont pas besoin de sommeil et que d’autre part, il existe de nombreuses autres métropoles fascinantes dans le monde.

New York est peut-être particulière parce qu’elle héberge des personnes à l’imagination débordante, des personnes qui arrivent toujours à mettre leurs idées folles en pratique. Au début des années 1970, Steve Ross, patron de Warner Communications, a été de celles-là. Avec les frères Ertegün (Atlantic Records), il a fondé le club de football Cosmos de New York, afin d’attirer dans sa ville les superstars du monde entier. Ce projet séduisant a bien fonctionné pendant quelques années avant de se transformer en produit de masse et d’échouer lamentablement. Cosmos n’était qu’une aventure, une amourette de vacances.

Le club est pourtant réapparu en 2010. Il s’agit à présent d’une formation traditionnelle qui évolue en deuxième division américaine (lire à partir de la page 6) mais qui rêve de renouer avec sa réputation d’antan. “Nous voulons être respectés et que notre renommée traverse les océans”, a expliqué l’entraîneur Savarese. “Le Cosmos doit être capable de se mesurer à n’importe quel adversaire.” Attitude typiquement new yorkaise. Å Alan Schweingruber

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LES REFLETS DE LA Stars du Cosmos: Raúl, Franz Beckenbauer, Giorgio Chinaglia, Pelé, Johan Neeskens (v.l.).

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NEW YORK COSMOS

GLOIRE

Véritable comète dans l’histoire du football aux États-Unis, le New York Cosmos a traversé les années 70 et 80 en coup de vent. Aujourd’hui, le club est de retour. Il évolue en deuxième division américaine et cherche à renouer avec son glorieux passé, comme nous l’explique Emanuele Giulianelli.

Illustration : Mario Wagner

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ew York Cosmos, ce nom, à lui seul, évoque tout un programme. Depuis quelques mois, le club de “soccer” (un terme conçu pour éviter toute ambiguïté avec le football américain, qui se joue avec un ballon ovale et des protections métalliques) de l’une des villes les plus cosmopolites au monde revient sur le devant de la scène. Son président Seamus O’Brien a récemment annoncé que le Cosmos disputerait un match amical contre l’équipe de Cuba, le 2 juin à La Havane. Les joueurs new-yorkais seront ainsi les premiers footballeurs des États-Unis à se produire dans ce pays depuis 1978.

L’équipe entraînée par le Vénézuélien d’origine italienne Giovanni Savarese s’impose donc, en quelque sorte, comme l’ambassadrice du rapprochement diplomatique entre les États-Unis et l’État caribéen. Né en 1980, le défenseur Carlos Mendes est le capitaine du Cosmos.

“Pour moi, c’est un grand honneur de porter ce brassard. Nous avons la chance de jouer dans un club historique, qui a vu défiler quelques-uns des plus grands footballeurs de l’histoire. Personnellement, j’en suis très fier. En ce qui concerne le match à Cuba, il y a eu une excellente collaboration entre les dirigeants, les responsables du football aux États-Unis et le Ministère des Affaires Étrangères.” Cette rencontre a sans doute davantage d’importance sur le plan géopolitique que sportif. “En ce qui nous concerne, ça reste avant tout un match de football”, assure Mendes.

“Nous allons affronter un adversaire de haut niveau. La sélection cubaine pratique un football de qualité. Nous avons hâte d’y être.”

Chinaglia et Beckenbauer, successeurs de Pelé Dès le départ, le New York Cosmos s’est présenté comme une équipe sans frontières. Le club a été fondé en 1970 par Steve Ross (Warner Communications) et les frères Ahmet et Nesuhi Ertegün (Atlantic Records). Dès l’année suivante, le Cosmos participe à la quatrième saison de la North American Soccer League (NASL), qui regroupe à l’époque les meilleures formations des États-Unis et du Canada. Dans un premier temps, les joueurs se produisent dans l’enceinte des New York Yankees, l’équipe de baseball locale. En 1972, le club remporte son premier titre au stade HofsT H E F I FA W E E K LY

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COSMOS NEW YORK

tra. Un tournant décisif intervient en 1973 : lors d’une conférence de presse, Steve Ross annonce que Warner a racheté les parts des dix autres actionnaires et compte faire du Cosmos un club de très, très haut niveau.

Durant la saison 1978/79, le club affichait près de 50 000 spectateurs par match.

Le 10 juin 1975, Edson Arantes do Nascimento, plus connu sous le nom de Pelé, débarque à New York. En apprenant la nouvelle, les fans du monde entier n’en croient pas leurs yeux et se demandent depuis quand on joue au football aux États-Unis. La presse internationale n’a d’yeux que pour la franchise new-yorkaise. On se croirait à la présentation d’un nouveau blockbuster, ce qui n’a rien d’étonnant quand on sait que le propriétaire est aussi un grand producteur cinématographique. La légende brésilienne signe un contrat de trois ans et d’un montant de 4,5 millions de dollars US. Extrêmement complexe, le document est divisé en cinq parties et s’attarde sur des questions comme les droits d’image ou les relations publiques. Pour un club basé dans un pays où le football fait encore figure de nouveauté, on peut parler d’un véritable coup de théâtre.

Henry Kissinger, le ministre des Affaires Étrangères de l’époque, se rend même au Brésil pour convaincre Pelé qui hésite encore à rejoindre les États-Unis.

Steve Ross veut faire du New York Cosmos l’une des clés de voûte de l’empire médiatique de Warner : il voit dans le football un vecteur publicitaire, un moyen de communication capable de toucher non seulement les New-yorkais et les Américains, mais aussi les passionnés du monde entier. Encouragés par Pelé, d’autres grands noms de la planète football se lancent à leur tour dans l’aventure américaine à l’automne de leur carrière : l’attaquant Giorgio Chinaglia (29 ans) quitte l’Italie après avoir été importuné dans la rue, le champion du monde brésilien Carlos Alberto ou encore le Kaiser Franz Beckenbauer, qui rejoint à son tour l’écurie Warner en 1977.

Le rideau tombe en 1985 Giorgio Chinaglia Jr., fils de celui que les supporters de la Lazio surnommaient Long John, se souvient parfaitement du passage de son père, disparu il y a trois ans, au Cosmos. “Mon père a vécu des choses extraordinaires dans ce club. Il était venu aux États-Unis pour deux raisons : il voulait faire partie des pionniers du football et il souhaitait mettre sa famille à l’abri. Le fait de se trouver en concurrence avec les stars qui composaient l’effectif en ce temps-là ne lui a jamais posé de problème. Il voulait toujours être le meilleur, tout simplement. Il avait le plus grand respect pour ses coéquipiers, mais il s’était fixé pour objectif de s’imposer comme le plus grand footballeur à avoir jamais joué aux États-Unis.

On a beaucoup écrit à son sujet. En réalité, il avait des idées très précises sur ce qu’il fallait faire pour gagner. Il donnait toujours son avis, qu’on le lui demande ou pas. Beaucoup d’Italiens ont été choqués par sa d ­ écision de partir aux États-Unis et de demander la nationalité américaine. Ça ne les empêchait pas de jubiler à chaque fois qu’il marquait un but.

Les Américains, eux, étaient debout à chacune de ses actions. Ils le ­considéraient comme un héros.”

Mike Stobe/Getty Images for New York Cosmos

Renouveau Le capitaine Paulo Mendes et ses coéquipiers entrent sur la pelouse de Hempstead en septembre 2013.

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NEW YORK COSMOS

Franz Beckenbauer En 1977, le meilleur libéro du monde quitte Munich pour New York.

imago (2)

Pelé Le Brésilien a mis un terme à sa carrière en 1977. On le voit ici fêter son jubilé lors d’un match opposant le Cosmos à Santos.

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“Je suis très impliqué au Cosmos” Quels sont vos meilleurs souvenirs du Real Madrid ?

J’en ai beaucoup : les victoires en Ligue des Champions, le fait de côtoyer des joueurs comme Fernando Hierro, Figo, Roberto Carlos. C’est difficile d’isoler un souvenir quand vous avez joué pendant autant d’années. Mais je dis toujours que le souvenir le plus mémorable est le premier match. Quand j’étais jeune, mon rêve était de devenir footballeur professionnel et quand ça s’est réalisé, le jour de mes débuts, ce fut incroyable. Je me souviens dans les moindres détails des 24 heures qui ont précédé et qui ont suivi ce match.

“Je vais construire un centre de formation ici à l’issue de ma carrière” Raúl Gonzáles Après trois triomphes en Ligue des Champions avec le Real Madrid, l’attaquant de 37 ans repart à la chasse aux buts au Cosmos New York.

Comment vous sentez-vous aux ÉtatsUnis ? Comment se passe cette nouvelle expérience ?

Raúl Gonzáles : Ma femme et moi adorons New York. C’est une ville que nous avons toujours aimée. Qui n’aime pas New York ? Ici, vous êtes un peu plus anonyme. C’est sympa de pouvoir sortir et se promener librement.

Qu’est-ce qui vous a décidé à venir jouer aux États-Unis ?

En ce moment, le football est en train de s’implanter solidement aux États-Unis et pour moi, c’est très excitant de faire

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partie de ce processus, en particulier ici, au Cosmos. Cette équipe a une formidable histoire. C’est l’une des premières à avoir mis le football sur la carte aux États-Unis.

Que pensez-vous du niveau actuel du football aux États-Unis ?

J’ai été très surpris par le niveau des matches de NASL quand j’ai eu l’occasion de voir un match du Cosmos en octobre dernier. Je sais que la NASL va constituer un bon défi pour moi. C’est un championnat compétitif et exigeant sur le plan physique.

Êtes-vous supporter du Real Madrid et l’étiez-vous dans votre enfance ?

Oui, je suis supporter du Real Madrid, plus que jamais.

Pendant encore combien d’années voulez-vous jouer ?

Il n’y a aucune limite, en tout cas pas de date limite. J’espère continuer à jouer de nombreuses années. Quand mon corps dira “stop”, je m’impliquerai plus dans le centre de formation du Cosmos.

Que voulez-vous faire après le football ?

Le rôle de responsable du développement des jeunes vous convient-il ?

Mon plan est de construire un centre de formation et de travailler sur ce projet avec le Cosmos quand je prendrai ma retraite. Je suis dévoué à ce club. Si je devais retourner un jour en Espagne, pour des raisons évidentes, ce serait probablement au Real Madrid. Ce que je vais faire ici avec le Cosmos va être une

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Pelé fait sa dernière saison au Cosmos en 1977. Au cours des années suivantes, d’autres stars prennent la relève comme le Néerlandais Johan Neeskens, l’Italien Pino Wilson (capitaine de l’équipe de la Lazio championne d’Italie en 1974), le Yougoslave Vladislav Bogićević ou encore Beckenbauer, qui effectue un deuxième passage éclair à New York. Le club attire près de 50 000 spectateurs en moyenne au cours de l’exercice 1978/79. expérience dont je pourrais ensuite faire bénéficier le Real Madrid ou n’importe quel autre club.

La présentation de Pelé en 1975 ressemblait à celle d’un blockbuster devant la presse internationale.

Quel a été le meilleur entraîneur avec qui vous avez travaillé ? Pourquoi ?

Difficile d’en choisir un. Je vais en donner trois : Jorge Valdano, qui a été mon entraîneur au Real Madrid à l’époque de mes débuts professionnels.

Fabio Capello. Venant d’Italie, il a apporté une mentalité différente par rapport au football et il m’a fait beaucoup progresser. Enfin, Vicente Del Bosque, qui a gagné deux Ligues des Champions comme entraîneur du Real Madrid. C’est un très bon technicien et une personne formidable.

Mais en 1985, le New York Cosmos doit finalement mettre la clé sous la porte, après des années de strass et cinq titres en NASL (le dernier remonte à 1982). Cette disparition se fait sans bruit, en toute discrétion.

Le public américain commence à se désintéresser du football. Le club ne parvient plus à régler les énormes frais de fonctionnement, ni les salaires exorbitants de ses joueurs. Giorgio Chinaglia lance une ultime opération sauvetage, mais rien n’y fait. Le Cosmos ne termine même pas la saison 1984/85 en salle. Le rêve est terminé.

On dit que l’un de vos regrets est de ne jamais avoir joué avec Francesco Totti…

Totti est un joueur magnifique, l’un des meilleurs de sa génération. Qui ne voudrait pas jouer avec quelqu’un d’aussi talentueux ?

Giorgio Chinaglia L’Italien charismatique a joué ses dernières saisons au New York Cosmos (1976-1983).

Vous avez joué au Qatar. Était-ce seulement pour l’argent ?

Non, j’aime travailler avec les enfants et les entraîner. La possibilité de continuer à jouer tout en passant plus de temps à travailler avec les enfants à l’Aspire Academy a beaucoup pesé dans ma décision.

Cosmos New York, Keystone

Emanuele Giulianelli

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Mon ami et adversaire Beckenbauer (à g.) et Müller, le 20 juillet 1979.

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n r ac onte t r adit ionnellement que c ’e s t Pelé qui, à l ’oc c asion de son trans f er t au New Yor k C o smo s en 1975, a amené le f ootball au x É tat s - Unis ou, inver se ment, qui a ajouté le s É tat s - Unis sur la c ar te du monde du f ootball. En tout c as, c ’e s t au Bré silien que rev ient le mér ite d ’avoir f our ni de magnif ique s photos de lui et du "Kaiser " en train de jouer, c e qui n’ était jamais ar r ivé en Europe et en A mér ique du Sud. C ela e s t devenu pos sible grâc e au Nouveau Monde et au x ac tionnaire s du C osmos. À New Yor k , où il a joué de 1977 à 1980 et en 1983, le "Kaiser " Franz Beckenbauer a pu fêter d’autre s retrou vailles avec des footballeurs qu’il connaissait bien et aux côtés desquels il avait accompli les plus grands exploit s de sa carrière ou grâce auxquels, dans le cas de Gerd Müller, il avait pu les réaliser.

Le "Bomber ", par fois aussi surnommé af fec tueusement le "Petit Gros", et le "Kaiser " ont été sacrés champions d’Eu rope en 1972 et du monde en 1974. Avec le Bayern Munich, ils ont ensemble rempor té trois fois la Coupe d’Europe des Clubs Champions (1974 -76), l’anc être de la L igue de s Champions. L’un, Beckenbauer, incarnera pour toujours la position de libéro aujourd’hui disparue et était l’auteur de somptueuses passes de l’ex térieur du pied. L’autre, Müller, pouvait marquer de n’impor te quelle position et a été c ouronné meilleur buteur de la C oupe du Monde, du Championnat d’Europe et, à quatre reprises, de la Coupe d’Europe des Clubs Champions.

Entre 1979 et 1981, Müller a également joué pour le s Strikers de For t Lauderdale et une autre photo légendaire a ainsi pu voir le jour : le "Kaiser " en train de marquer le "Bomber " sur un terrain du Nouveau Monde.

Perikles Monioudis 12

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“Le New York Cosmos doit être capable de se mesurer à n’importe quel adversaire.

Nous voulons être respectés et que notre renommée traverse les océans.”

Giovanni Savarese, entraîneur

Avec six titres de champion d’Espagne, trois Ligues des Champions et deux Coupes Intercontinentales, l’Espagnol Raúl est la star incontestée de cette équipe. Lors de son entrée en fonction contre les Fort Lauderdale Strikers, il a cependant dû être remplacé à la 53e minute en raison de douleurs au talon d’Achille. Mais l’entraîneur Savarese s’est vite montré rassurant et a expliqué qu’il s’agissait là d’une simple mesure de précaution. Malgré l’absence de sa star, l’équipe s’est imposée 1:0.

Au milieu de terrain, Raúl peut compter sur le soutien d’un autre international espagnol en la personne de Marcos Senna, champion d’Europe 2008 . Outre les deux anciens internationaux espagnols et le capitaine Mendes, le défenseur Hunter Freeman et le milieu de terrain Danny Szetela sont souvent présentés comme les piliers du groupe.

Raúl dirige une partie du centre de formation Raúl n’est pas qu’un simple footballeur au Cosmos : il est le visage du club, un symbole incontournable que l’on retrouve aussi bien dans la campagne publicitaire des abonnements que pour présenter le deuxième maillot de la réserve. Il est aussi en charge de la partie technique du centre de formation. Cette disposition particulière laisse augurer de son avenir à New York, mais elle montre aussi que les Américains se font une idée très précise de ce à quoi doit ressembler le football de club au troisième millénaire et même au-delà.

Une idée que défend également Giovanni Savarese, ancien international vénézuélien passé notamment par Swansea et Pérouse. “Pour moi, il est très important que nous nous présentions sous notre meilleur jour et que nous donnions le meilleur de nous-mêmes en championnat, dès

imago

Photos du Nouveau Monde

Carlos Alberto et Robert De Niro Mais comme chacun sait, les rêves ne meurent jamais tout à fait. En 2010, Paul Kemsley, ancien dirigeant de Tottenham, rassemble une poignée d’investisseurs pour relancer le club et sa marque. Trois ans plus tard, la formation new-yorkaise intègre la NASL, équivalent de la deuxième division nord-américaine. Dès sa première saison, le club remporte le championnat. L’acteur Robert de Niro ou encore Carlos Alberto font partie des nouveaux actionnaires. Le poste d’entraîneur a été confié à Giovanni Savarese. L’an passé, le Cosmos a participé au Soccerbowl, la finale du championnat. Cette fois encore, l’équipe nourrit de grandes ambitions. D’après le plan des dirigeants, cette saison aurait dû être celle du passage en MLS. Organisée selon le même modèle que la NBA, l’élite nord-américaine fonctionne selon le principe des franchises. Il n’y a donc pas de promotions ni de relégations ; la participation se fait sur invitation. New York y est déjà représenté par le FC New York City et les New York Red Bulls. Le Cosmos doit donc se contenter de faire partie des favoris de la NASL.

NEW YORK COSMOS

imago,Matt Rourke/Keystone/AP

Classe mondiale Beckenbauer, Pelé et Chinaglia en 1977.

la première partie. Raúl nous fait profiter de sa classe et de son expérience. Son arrivée représente un saut qualitatif sur le plan technique.

C’est une excellente nouvelle pour le club. Sa présence encourage chacun de nous à progresser.” À en croire l’entraîneur, le Cosmos ne souffre pas outre mesure de se voir pour le moment barrer les portes de la MLS. En effet, le club soigne son image internationale et n’entend pas se limiter au championnat américain. “Il faut comprendre que le New York Cosmos se veut une équipe de football au sens le plus noble du terme ; une équipe que l’on se doit de respecter sur le terrain comme en dehors ; une équipe capable de se mesurer à n’importe quel adversaire, aux États-Unis et dans le reste du monde. Nous souhaitons être connus et reconnus dans le monde entier pour nos résultats, mais aussi pour notre passé prestigieux. En tant qu’institution, nous aimerions voir notre renommée traverser les océans.

Avec LA Galaxy, nous sommes probablement le club le plus célèbre des États-Unis. Aux quatre coins du monde, des personnes s’identifient à nous rien qu’en entendant notre nom. Bien entendu, nous avons aussi l’ambition d’évoluer au plus haut niveau.”

L’avenir du Cosmos passe peut-être par la MLS. C’est un projet qui paraît réaliste. En attendant, le quotidien passe par Raúl, par cette équipe cosmopolite et par New York. Le seul nom de cette ville est une marque mondiale reconnue et un symbole, comme ont pu l’être en leur temps Pelé… et le Cosmos. Å Promotion L’attaquant du Cosmos Raúl et l’ancienne star Pelé à Philadelphie (janvier 2015).

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Développer le football partout et pour tous

Organiser des tournois captivants

Œuvrer pour la société et l’environnement

Pour le jeu. Pour le monde.

La FIFA s’engage à développer le football pour le bénéfice de tous. Sa mission est de : Développer le jeu L’objectif premier de la FIFA est de développer le football dans ses 209 associations membres. La Coupe du Monde de la FIFA™ lui donne les ressources nécessaires pour lui permettre d’investir USD 550 000 par jour dans le développement du football partout dans le monde.

Toucher le monde La FIFA entend également toucher le monde à travers ses compétitions et événements internationaux qui fédèrent et inspirent les peuples du monde entier.

FIFA.com

Bâtir un meilleur avenir Le football est bien plus qu’un simple sport. Son universalité lui confère un pouvoir unique et une portée qu’il convient de gérer avec précaution. La FIFA est convaincue de son devoir envers la société qui dépasse les frontières du football.

LE S CHAMPIONN AT S À L A LOUPE

VU DES TRIBUNES Tippeligaen norvégienne

Le c a l me ava nt la temp ête Ben Lyttleton est un journaliste et écrivain indépendant installé à Londres.

Lorsque Jostein Flo, directeur sportif de Strømsgodset, évoque la vente en janvier dernier de Martin Ødegaard au Real Madrid, sa voix dégage une impression de soulagement. “Les choses vont probablement être un peu plus calmes ici”, dit-il en soupirant. Certes, l’excitation est un peu retombée depuis le départ du jeune prodige norvégien pour l’Espagne. Mais cela risque de ne pas durer. La nouvelle saison de Tippeligaen a débuté cette semaine et les premières surprises sont déjà au rendez-vous, à commencer par la défaite (3:1) de Strømsgodset à Vålerenga.

de l’entraîneur Ole-Gunnar Solskjaer. L’ancien remplaçant de luxe de Manchester United a posé lui-même les bases de la réussite actuelle du club, qui a bouclé le dernier exercice avec 11 points d’avance sur son dauphin, Rosenborg. Dans une saison qui comporte 30 matches, Molde a battu un record l’an passé en marquant 71 points. Dans ce contexte, la victoire 2:0 contre Odd en finale de la Coupe de Norvège fait figure de cerise sur la gâteau.

Le plus gros test du club aura lieu en juillet prochain, avec les qualifications pour la Ligue des Champions. Rosenborg est la dernière équipe norvégienne à avoir atteint la phase de groupes de la compétition suprême des clubs en Europe. C’était en 2007. Si Molde parvient à rééditer l’exploit, cela représenterait une manne financière qui pourrait permettre au

club d’exercer une suprématie nationale similaire à celle de Rosenborg, qui avait gagné 13 championnats d’affilée de 1992 à 2004.

“Il y a un fossé idéologique entre les autorités du football et les fans”, explique Mads Gudim Burheim, journaliste et présentateur TV pour Dagbladet. “Les dirigeants veulent que Molde joue la Ligue des Champions, car cela rendra l’équipe encore plus forte, ce qui aura des retombées positives pour l’équipe nationale.

Les fans, eux, veulent que leurs équipes respectives aient une chance contre les plus gros clubs de Norvège.” Le championnat le plus attrayant n’est pas toujours celui où il y a les meilleurs joueurs. Si la domination de Molde se poursuit, elle pourrait à terme devenir une arme à double tranchant pour le football norvégien. Å

En devenant le premier Norvégien à porter les couleurs du Real Madrid, Ødegaard a bien sûr fait honneur à son pays, où la presse spécialisée suit quotidiennement ses progrès avec la réserve madrilène. Si la petite merveille parvient à percer en équipe première, les retombées en Norvège risquent d’être importantes. Sa réussite pourrait tordre le cou à l’image d’Épinal qui veut que la nation scandinave soit riche en températures négatives, mais pauvre en footballeurs doués.

Anders Hoven / Digitalsport

Mais le grand bonhomme de cette journée inaugurale est un footballeur beaucoup plus âgé : à 41 ans, Frode Johnsen n’a eu besoin que de huit minutes pour marquer contre Molde après avoir quitté le banc des remplaçants.

Sous son impulsion, Odd a pris sa revanche après son échec la saison passée en finale de la Coupe de Norvège contre ce même adversaire.

En marquant à la dernière minute, Ole-Jørgen Halvorsen a donné la victoire (2:1) aux siens face aux champions. Pourtant, l’entraîneur d’Odd Dag-Eilev Fagermo reste convaincu que Molde n’aura aucun mal à conserver son bien.

Au cours des quatre dernières années, Molde a remporté trois titres de champion de Norvège, les deux premières fois sous la houlette

Talentueux À 18 ans, Iver Fossum (Stromsgodset) marche sur les traces de Martin Ødegaard.

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Prétendant au titre Un supporter assiste à l’entraînement d’Interclube.

Un p etit a i r de M i la n Emanuele Giulianelli écrit

de l’Angolais Miller Gomes, et Petro de Luanda. Les deux équipes affichent chacune onze points en six matches. Rattaché aux forces de police angolaises, Interclube est l’un des plus anciens clubs du pays. Après sa création en février 1976, l’équipe a participé à sa première Girabola en 1984.

sur le football en indépendant et vit à Milan.

On dispute cette année la 37e saison de Girabola, l’élite angolaise. La première édition du tournoi a eu lieu en 1979, soit quatre ans après l’indépendance de l’ancienne colonie portugaise. Celle-ci, tout comme les deux suivantes, a alors été remportée par le club 1º de Agosto. Aujourd’hui, après sept journées disputées, Interclube occupe la première place du classement avec 13 points.

Entraînée par le Bulgare Ilian Iliev, cette équipe de la capitale Luanda dispose de l’attaque la plus efficace ainsi que de la défense la plus solide du championnat.

Aux deuxième et troisième places se trouvent actuellement le tenant du titre, Recreativo do Libolo, entraîné par le Français Sébastien Desabre depuis la démission 16

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Interclube occupe la ­p remière place du ­c lassement avec 13 points.

Mais Interclube devra attendre 2007 pour remporter son premier titre, suivi d’un second en 2010. La même année, l’Inter Milan de José Mourinho réussit le triplé historique en remportant le championnat italien, la Coupe d’Italie et la Ligue des

Champions de l’UEFA. Outre le nom, l’Inter de Luanda porte également les mêmes couleurs que son cousin milanais, à savoir un maillot rayé bleu et noir. Depuis l’époque où Mourinho occupait le banc de l’Inter, un accord de coopération existe d’ailleurs entre les deux équipes. À l’époque, une délégation des dirigeants du club angolais avait été invitée en Italie. Il se pourrait d’ailleurs que l’entraîneur portugais soit à l’origine de ce projet puisque sa femme, Tami, est d’origine angolaise.

Cette année, la course au titre devrait se jouer entre les deux poursuivants actuels et 1º de Agosto. Si ce dernier club accuse un certain retard avec seulement huit points au compteur, il peut cependant s’appuyer sur une équipe très solide et semble avoir le vent en poupe depuis sa large victoire 3:0 sur la pelouse de Progresso da Lunda Sul. Son nom fait référence à sa date de création, le 1er août 1977. Comme l’Inter, 1º de Agosto est lui aussi domicilié à Luanda, mais son maillot lui est rayé rouge et noir, les mêmes couleurs que... l’AC Milan. Un vent venu du nord de l’Italie pourrait donc bien souffler sur le derby opposant les deux clubs angolais. Å

AFP

Girabola angolaise

Premier Division irlandaise

Un jeu ne at taqu a nt sor t le g ra nd jeu Alan Schweingruber est journaliste à “The FIFA Weekly”.

Intéressons-nous de plus près à la Premier Division irlandaise, méconnue et qui pourtant réserve de belles surprises. En effet, en matière de course au titre, le championnat d’Irlande est le plus passionnant d’Europe. L’île aux 4,5 millions d’habitants ne connaît pas de compétition à deux vitesses comme en Allemagne ou en Espagne : ces dix dernières années, huit clubs différents ont ainsi été sacrés champions. Hormis le Shelbourne FC, qui a connu son apogée entre 2000 et 2006 avec 5 titres avant d’être contraint à la relégation en First Division (deuxième division), tous ces clubs sont encore représentés dans l’élite.

David Maher / Sportsfile

Après seulement six journées (la saison débutant avec l’année civile, comme en

Scandinavie), la Premier Division a déjà connu de nombreux rebondissements. Les Sligo Rovers, formation de la plus grande ville du nord-ouest de l’Irlande, ont surpris tout le monde en signant un début assez catastrophique. Alors qu’il était encore champion il y a trois ans, le club n’est jusqu’ici parvenu qu’à arracher deux nuls et pointe à la dernière place du classement. De plus, cette équipe qui appartient aux habitants de Sligo a été éliminée de l’EA Sports Cup en ce lundi de Pâques.

Elle s’est inclinée 0:2 dans les arrêts de jeu face à Derry City (Irlande du Nord). C’est cependant loin d’être une honte car Derry City est, avec 10 sacres, le club le plus titré du championnat irlandais. Cette élimination de la coupe a toutefois porté un sévère coup au moral des Rovers qui devront peut-être lutter pour le maintien.

La chance semble par contre tourner pour un joueur U-21 irlandais qui avait connu un parcours assez chaotique jusqu’à présent. En 2010, Michael Drennan a quitté son pays pour rejoindre l’Angleterre. Mais à Birmingham, et plus précisément à Aston Villa, Drennan a joué de malchance. Blessé pendant neuf mois, il est

ensuite parti à Carlisle United, puis à Portsmouth. Aujourd’hui, il est rentré en Irlande et tout porte à croire que les Shamrock Rovers ont fait une belle affaire en l’achetant en janvier dernier. Lors de la victoire 3:0 contre Galway United, l’attaquant de 21 ans a sorti le grand jeu et inscrit deux buts.

Tout porte à croire que les Shamrock Rovers ont fait une belle affaire.

Il était primordial pour son équipe d’obtenir ces trois points afin de continuer à rivaliser pour le titre avec le Dundalk FC (1:1 à Limerick), champion la saison dernière et actuellement en tête de la compétition. Shamrock occupe à présent le troisième rang, à seulement deux points du leader. Cork City, le champion de 2005, est deuxième. Å

L’homme du match Michael Drennan a inscrit deux buts pour son nouveau club, Shamrock Rovers (3:0 contre Galway United).

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L’ I N T E R V I E W

“Il ne faut jamais douter de ses capacités” L’attaquant Lucas Barrios nous parle de son regain d’efficacité, de son retour en équipe du Paraguay et des espoirs qui reposent sur Ramon Diaz, le nouveau sélectionneur de l’Albirroja.

Lucas, où est passé votre frère jumeau, celui qui vous ressemblait comme deux gouttes d’eau, portait le même maillot mais ne marquait aucun but à Montpellier jusqu’en décembre ?

Lucas Barrios : [rires] C’est vrai que les premiers mois ont été difficiles. Je suis arrivé fin août, le temps de m’intégrer à l’équipe, passer de la Russie à la France, m’habituer au football français, ça m’a beaucoup coûté dans l’adaptation. Fin novembre, j’ai commencé à me sentir mieux et dans les premiers matches de décembre, j’ai joué avec plus de continuité et je me suis remis à marquer. Depuis la chance m’accompagne devant le but.

Travailler pour revenir à votre meilleur niveau a-t-il été plus facile à Montpellier que dans un plus grand club, avec plus de pression ?

Pour moi, c’est difficile de dire qu’il n’y a pas de pression. Quand on a réussi des choses dans le football par le passé, on est forcément attendu. Alors Montpellier attendait beaucoup de moi et ce dès les premiers mois. Le club voulait le Lucas de Dortmund. Je vivais quelque chose de difficile, tout le monde me demandait pourquoi j’avais choisi Montpellier et me disait que j’aurais pu opter pour un club plus huppé. Mais j’ai fait ce choix parce que, d’abord, ce sont les dirigeants montpelliérains qui m’ont contacté et qui ont eu confiance en moi. J’ai joué avec cette pression et j’ai pu dépasser ce moment un peu compliqué.

Un Lucas revanchard a-t-il trouvé le club idéal avec Montpellier, aussi réputé pour sa ­combativité ?

Oui, Montpellier est une équipe qui sait se battre pour exister, disons pour se maintenir dans l’élite, mais aussi pour chercher à atteindre les premières places. La preuve que le club est capable de le faire, c’est qu’en 2012, il a fini champion et il a disputé ensuite la Ligue des Champions. Mais c’est aussi un groupe 18

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composé de beaucoup de jeunes. C’est devenu une grande équipe dans laquelle je me sens à ma place, bien intégré. C’est un plaisir de revenir dans le football européen par cette porte-là.

Le sélectionneur, RamÓn Díaz, confiait ­récemment qu’il espérait pouvoir s’appuyer sur des joueurs avec de l’expérience qui évoluent en Europe. N’est-ce pas la définition exacte de Lucas Barrios ?

Ah oui ! [rires] Nous, les joueurs d’expérience, sommes toujours disponibles pour aider la sélection. Pour ma part, même sans être appelé depuis deux ans et arrivé à 30 ans, jamais je n’ai mis de côté l’idée de jouer en sélection. Ramón l’a compris, il aura besoin, aussi bien chez les joueurs que dans l’encadrement technique, de gens qui n’hésiteront jamais à faire tous les sacrifices pour aider la sélection, après les quelques années difficiles que nous avons vécues. Si on ne fait pas appel à moi, je l’accepte et je soutiens mon équipe sans rancœur. Mais aujourd’hui, j’ai de nouveau la chance de pouvoir l’aider concrètement et mon seul objectif est de la ramener à la place qu’elle mérite.

Après une bonne Coupe du Monde 2010, le Paraguay n’a pas su se qualifier pour l’édition 2014 au Brésil. Qu’est-ce qui a changé en quatre ans ?

Après le départ de Tata Martino, ça a été difficile d’assurer une continuité. On a essayé de mettre en place un nouveau projet, mais sans en avoir vraiment le temps. Plusieurs entraîneurs se sont succédés et certains joueurs ont été écartés, alors que je crois, personnellement, qu’ils auraient pu apporter quelque chose à la sélection. Mais ce sont des changements normaux à ce niveau. C’est dommage de ne pas avoir eu de stabilité après les bons résultats à la Coupe du Monde 2010 et de la Copa América 2011. Je crois que nous

sommes repartis sur de bonnes bases, avec un entraîneur qui a un groupe de joueurs intéressants, certains expérimentés, d’autres plus jeunes qui ont déjà fait de belles choses. Cette sélection peut aller loin avec Ramón, un entraîneur qui sait gérer un groupe et qui peut amener la sélection aux objectifs qu’elle mérite : une bonne Copa América et se qualifier pour la Coupe du Monde 2018.

Autre souvenir important de votre carrière, en 2008 vous étiez le meilleur buteur du monde avec 38 buts dans l’année. Avez-vous atteint le sommet de votre carrière cette année-là ?

J’en suis très fier et je ne me sens pas loin de ce niveau. Mais si je me souviens de ce moment. Quand je suis venu du Chili à Dortmund avec ces statistiques et ce titre de meilleur buteur mondial, beaucoup de gens disaient : “Mettre des buts en Amérique du Sud, c’est facile. Maintenant, on va voir ce qu’il vaut en Europe.” J’ai passé quelques mois à m’adapter à la vie à Dortmund et c’est vrai que je marquais peu. Mais après j’ai mis 20 et quelques buts à la fin de la première saison…

(23). Cette confirmation, c’était peut-être plus important que le titre de meilleur buteur du monde. C’est un peu la même situation à Montpellier. J’ai eu besoin de quelques mois pour marquer et maintenant c’est parti, je redeviens le Lucas de Dortmund ! Je me suis habitué à vivre avec le but... Je suis goleador à vie. Je cherche toujours le but et je le chercherai toujours. Aider son équipe en apportant son petit grain de sable, c’est la meilleure sensation. Å Propos recueillis par Julien Sebbah

Nom Lucas Ramón Barrios Cáceres Date et lieu de naissance 13 novembre 1984, San Fernando, Argentine Poste Attaquant

Jean-Louis Fel / Presse Sports / freshfocus

Parcours de joueur (résumé) 2003–2004 Argentinos Juniors, Argentine 2005 CD Temuco, Chili 2006 CA Tiro Federal, Argentine 2006–2007 Cobreloa, Chili 2007–2008 Atlas, Mexique 2008–2009 Colo-Colo, Chili 2009–2012 Borussia Dortmund, Allemagne 2012–2013 Guangzhou Evergrande, Chine 2013 Spartak Moscou, Russie Depuis 2014 HSC Montpellier (prêt), France Équipe du Paraguay 23 sélections, 6 buts

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First Love Lieu : Sunji, Shanxi, RP Chine Date : 25 mars 2015 Heure : 7h43 P h o t o g r a p h e : X i e Yo n g l i a n g

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REUTERS T H E F I FA W E E K LY

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FIFA PARTNER

B L U E S T A R S/ F I F A Y O U T H C U P 2 0 1 5

LE BILLET DU PRÉSIDENT

Ouvrez grand les yeux !

Coup de projecteur sur les stars de demain : à l’occasion de sa 77e édition, le Tournoi Juniors Blue Stars / FIFA accueille des participants de grand renom.

Les équipes montantes

L Là où naissent les stars Le traditionnel Tournoi Juniors de Zurich.

Kurt Schorrer / foto-net

L

es artistes brésiliens du CA Paranaense défendront, les 13 et 14 mai à Zurich, leur titre de 2014, mais la compétition s’annonce plus acharnée que jamais. Le pays des champions du monde en titre sera représenté par les jeunes du Werder Brême, qui comptent parmi les plus prometteurs en Allemagne. Le finaliste malheureux de l’année passée tentera de faire à nouveau parler sa classe individuelle et sa créativité pendant qu’en tribunes, ses supporters apporteront une touche d’enthousiasme méridional. Les Néerlandais enverront l’équipe junior du Feyenoord, dont le centre de formation est considéré de longue date comme un établissement de pointe au pays des triples finalistes de la Coupe du Monde. La participation des Suédois de l’IFK Göteborg sera l’occasion pour le public zurichois de retrouver une vieille connaissance, Mats Gren. L’ancienne star du Grasshopper est aujourd’hui directeur sportif de l’IFK et il compte bien aider ses protégés à marcher sur ses traces. Les supporters de Bursaspor font partie des plus passionnés du pays. Sur le plan sportif aussi, les Turcs risquent de faire des étincelles. Le club d’Anatolie a réalisé le plus grand exploit de son histoire en 2009/10, en remportant le premier titre de champion de Turquie de son histoire. Le FC Zurich, le Grasshopper, le FC Lucerne ainsi que les Blue Stars complètent la liste des participants. Ils espèrent à nouveau prouver que la concurrence internationale n’effraie pas la jeunesse suisse.

Depuis 1939, le club historique du FC Blue Stars accueille chaque année le tournoi de jeunes le plus prestigieux du pays. Pour les participants, il s’agit d’une occasion unique de se familiariser très tôt avec d’autres cultures de jeu. Au fil des décennies, la compétition n’a rien perdu de son attrait, bien au contraire. Les organisateurs ont fait de la diversité culturelle autant que footballistique l’un de leurs principaux critères au moment d’envoyer les invitations. Des équipes issues de 14 pays différents ont déjà remporté ce fameux tournoi. Toutes les nations lauréates de la Coupe du Monde (à l’exception de l’Uruguay) comptent au moins un représentant parmi les vainqueurs, mais ce palmarès intègre aussi d’autres grands pays de football comme la Russie, la Serbie ou le Portugal. Des champions d’exception comme Bobby Charlton, Pep Guardiola, David Beckham, Nani, Kaká, Gerard Pique ou encore les Suisses Köbi Kuhn et Xherdan Shaqiri ont fait leurs premiers pas sur la scène internationale à Zurich. Å tfw

e congrès de la Confédération Amérique du Nord, centrale et C ­ araïbes (CONCACAF) organisé ce jeudi 16 avril sera l’occasion de nous remémorer de bons souvenirs de la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Avec le Costa Rica, le Mexique et les États-Unis, cette région du monde a placé trois représentants sur quatre en huitièmes de finale. De son côté, le Honduras a lui aussi signé un petit exploit en fêtant sa deuxième participation consécutive à la phase finale.

La qualification du Costa Rica pour les quarts de finale a été l’une des bonnes surprises du tournoi, d’autant que les Ticos ont résisté face aux Pays-Bas jusqu’à la séance de tirs au but. L’exemple du Costa Rica est là pour nous prouver qu’avec la volonté de construire sur le long terme et les programmes d’aide de la FIFA, même les petits pays peuvent réussir de grandes choses. Depuis sa première apparition en Coupe du Monde en 1990, le Costa Rica a réalisé des progrès remarquables, et notamment chez les jeunes. C’est ainsi que les bases du succès actuel ont pu être posées et que l’écart avec les principales nations de la CONCACAF (Mexique, ÉtatsUnis) a pu être comblé. Les autres associations membres peuvent s’inspirer de ce modèle. En investissant avec la même énergie que le Costa Rica dans les infrastructures et la formation, il est possible d’envisager un développement tout aussi efficace ailleurs. Des pays comme le Panama, le Salvador ou le Canada ont déjà prouvé par le passé qu’ils étaient capables de coups d’éclat similaires.

Pour mesurer tout le potentiel du football en Amérique du Nord et centrale et caraïbe, il faut aussi se pencher sur les statistiques : cette confédération est la troisième plus petite en termes de nombre de membres, ce qui ne l’empêche pas d’occuper la troisième place du classement historique de la Coupe du Monde, derrière l’UEFA et la CONMEBOL. Les États-Unis sont la seule nation hors Europe et Amérique du Sud à avoir terminé à l’une des trois premières places d’une Coupe du Monde (en 1930).

En ce qui concerne l’organisation de tournois, les associations membres de cette confédération ont d’ores et déjà posé des jalons ­importants. Le Mexique, qui dispose d’une scène magnifique avec le monumental stade Azteca, est devenu en 1986 le premier pays à accueillir pour la deuxième fois une phase finale de Coupe du Monde. En 1994, les États-Unis ont établi le record d’affluence sur l’ensemble d’une Coupe du Monde, avec un total de 3 587 538 spectateurs. Cette année, le football de très haut niveau fait son retour en CONCACAF. La Coupe du Monde Féminine 2015 (qui, pour la première fois, réunira 24 équipes) s’ouvrira le 6 juin au Canada. Cet événement fera date dans l’histoire de cette grande nation sportive, ce dont je me réjouis personnellement ! Le président de la CONCACAF Jeffrey Webb mérite d’être amplement félicité pour son travail de direction.

Votre Sepp Blatter T H E F I FA W E E K LY

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La Super League sous tension Un club modèle arrive en Super League, en même temps que de nouvelles recrues étrangères. Pendant ce temps, un géant se réveille. À quelques jours du coup d’envoi du championnat, qui aura lieu le 18 avril, Peter Kanjere fait le point.

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d’Al Hilal (0:4 puis 1:1) s’accompagne désormais d’accusations de fraude financière. Emmenés par leur représentant Stone Mwamadi, les supporters ont obtenu la démission du président Kondi Msungama le 30 mars.

Mais celui-ci a fait son retour quelques jours plus tard, soutenu par la Fédération malawite de football (FAM). Cette décision coïncide avec l’arrestation de plusieurs supporters des Bullets, dont Mwamadi, pour des accusations de pillage du siège du club à Blantyre. Plusieurs trophées auraient notamment disparu…

Avant cet incident, les supporters fidèles à Msungama, soutenus par Alick Kazonda et Peter Tembo, avaient obtenu de la Haute Cour de Blantyre une injonction interdisant aux membres du conseil d’administration de se mêler des affaires du comité exécutif.

Bobby Kabango

Tenants du titre Les Big Bullets de Blantyre espèrent être encore à la fête cette saison.

D

ans cette ancienne colonie britannique de 14 millions d’habitants située au sud-est de l’Afrique, le football reste la principale distraction et la grande affaire nationale après la religion, majoritairement chrétienne.

Dans ce contexte, les 15 équipes présentes sur la ligne de départ rêvent évidemment de prendre la place des Big Bullets, d’autant que le champion traverse une période difficile.

La formation qui terminera en tête au soir de la journée se verra remettre 2 148 dollars. Sponsorisée à hauteur de 154 761 dollars par la compagnie de téléphone mobile TNM, le championnat continue donc de susciter des vocations.

En quête d’une treizième couronne nationale, les Bullets abordent la compétition de la pire des manières : les joueurs sont physiquement épuisés, les comptes sont à sec et la direction est minée par des conflits internes. La participation à la Ligue des Champions 2015 s’est achevée à l’issue du premier tour. Le double échec face aux Soudanais

Lionel Asu rejoint les Wanderers Grands rivaux des Bullets, les Mighty Wanderers ont terminé la saison 2014 les mains vides. Néanmoins, leur situation peut presque sembler idyllique, comparée à celle de leur principal adversaire. Les dirigeants ont ainsi obtenu un accord de parrainage d’une valeur de 166 666 dollars de Be Forward, un concessionnaire automobile japonais. Les Wanderers ont confié le poste d’entraîneur à Elia Kananji, qui travaille au sein d’une structure recomposée placée sous l’égide du directeur technique Yasin Osman et du manager Eddingtone Ng’onamo.

“Je me sens bien ici. On ne me met pas la pression, mais chaque entraîneur sait qu’il est là pour gagner des titres”, explique Kananji, remercié par les Bullets malgré ses succès en championnat et en Coupe du Malawi. La stabilité qui règne chez les Wanderers a fini par attirer des joueurs étrangers de renom, comme l’attaquant Lionel Asu. Le Camerounais croisera la route du Ghanéen Samuel Siaw, qui s’est engagé dans le grand club de la capitale, les Silver Strikers. Le 22 mars, Asu a pu se faire une idée de ce qui l’attend cette saison lorsqu’une faute commise sur sa personne durant un match amical contre les Silver Strikers a provoqué des débordements dans les tribunes du stade Kamuzu de Blantyre. Deux personnes suspectées d’être à l’origine de ces violences passeront en jugement dans la capitale économique mais le mal est fait : on redoute désormais d’autres dérapages.

Mike Butao, le secrétaire général des Wanderers, s’attend pour sa part à “une saison difficile. Nous étions neuvièmes l’an dernier [le club n’a plus été champion depuis 2006]. Personne ne s’imagine que ce sera une sinécure. Il nous faudra sûrement deux ans pour ramener cette équipe vers les sommets.” À Lilongwe, Stan Chirwa fait profil bas, malgré les bonnes performances des Silver Strikers en matches amicaux. Le récent succès 3:0 face aux Azam Tigers a notamment fait naître quelques ambitions. Les Strikers devront également défendre le Standard Knock-Out Trophy. “Nous ne nous sommes pas fixé d’objectifs. Ce n’est pas la peine de mettre une pression inutile sur les joueurs”, assure le technicien malgré le départ de Chawanangwa Kawonga, Frank Banda ou encore Charles Swini vers des clubs mozambicains.

Trois nouveaux venus en Super League Chaque saison, le championnat du Malawi accueille trois promus. Les champions de chacune des deuxièmes divisions régionales remplacent donc les trois derniers du classement de l’élite. Surestream, Dedza Young Soccer Stars et le Mzuni FC représenteront respectivement le sud, le centre et le nord en lieu et place de Blantyre United, Chikwawa United et Karonga United.

L’arrivée de Mzuni a cependant fait couler beaucoup d’encre. Certains observateurs estiment en effet que la fédération du nord a joué un bien mauvais tour aux Chirumba Barracks, qui ont pourtant longtemps mené la danse dans la course à la promotion. Parallèlement à la décision de la Super League malawite d’inclure Mzuni dans son calendrier 2015 T H E F I FA W E E K LY

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Š2014 FIFA TM

6 juin - 5 juillet

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provisoire, la FAM a décidé de faire rejouer le match entre Kaporo et Mzuni comptant pour la saison passée. De son côté, Dedza a dû faire face à la démission de son entraîneur Milias Pofera, lequel… a repris ses fonctions deux jours plus tard, contraignant son remplaçant Abbas Makawa à se contenter du rôle d’adjoint.

Parmi les promus, Surestream s’appuie sur un encadrement professionnel qui pourrait faire rêver bien des pensionnaires de Super League.

Le club peut compter sur un contrat de parrainage d’un million de dollars, grâce à Christopher Pitman. “Personnellement, je rêve de contribuer au développement du football malawite en donnant à ces jeunes footballeurs pleins de talent une chance de réaliser leurs ambitions. Dans dix ans, j’espère les retrouver en Premier League anglaise ou en Serie A italienne”, a déclaré Pitman, dont l’entreprise Surestream Petroleum réalise des explorations pétrolières sur le lac Malawi.

Sur le front des affaires, les Silver Strikers ont été accusés d’avoir re-

Nouveau départ Les Mighty Wanderers (en bleu foncé) ont un nouvel entraîneur en la personne d’Elia Kananji.

“Nous ne nous sommes pas fixé d’objectifs. Ce n’est pas la peine de mettre une pression inutile sur les joueurs” Stan Chirwa, entraîneur des Silver Strikers

cruté illégalement le milieu de terrain des Wanderers Timothy Chitedze.

Les responsables de la Super League ont toutefois innocenté le club, tout en lui ordonnant de verser une indemnité de transfert aux Wanderers.

La situation est moins agitée du côté des entraîneurs. Gerald Phiri, qui a démissionné de son poste aux Wanderers la saison dernière, remplace Franco Ndawa aux Tigers, tandis que Leonard Mpulula succède à Audloy Makonyola sur le banc de l’Epac.

Les Airborne Rangers, les Kamuzu Barracks, Mafco, les Blue Eagles, les Moyale Barracks, les Red Lions et Civo United ont renouvelé leur confiance aux techniciens en poste. Oscar Kaunda, l’entraîneur de Civo, a mené le club de Lilongwe à la quatrième place la saison passée. Le défenseur Emmanuel Zoya s’attend donc à une performance similaire en 2015. “Il est sérieux et il ne fait pas de favoritisme. Tout le monde sait qu’il compose son équipe en fonction des mérites de chacun. Nous allons encore bousculer la hiérarchie cette année.”

La saison à venir s’annonce donc pleine de surprises… reste à espérer qu’elles seront bonnes. Å

Préparation intensive Sankhani Mkandawire (Big Bullets) en duel avec Ishmael Thindwa (CAPS United) au Zimbabwe.

Peter Kanjere

L a FIFA au Malaw i Grâce à la F IFA, la F édération malawite de foot ball a pu prof iter au cours des der nières années de la cons t r uc tion de quat re cent res techniques (2001, 2006, 2010 et 2013) dans le c adre de projet s Goal.

Ces t ravaux représentent un inves tis sement de 1,7 million de dollars US. E nt re 2010 et 2014, la F IFA a en out re inves ti 2 050 000 dollars US via le Programme d’A s sis t ance F inancière. Ent re 2003 et 2014, le pays a reçu 1 580 ballons adidas Goal.

Recours spirituel Les Tigers prient pour faire mieux que la saison dernière (8es).

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C O M P T E À R E B O U R S C A N A DA 2015 : E N C O R E 57 J O U R S

Rodrigo Buendia / AFP

Avant-dernier obstacle En septembre 2014, la sélection féminine équatorienne célèbre sa qualification pour les barrages de la Coupe du Monde.

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L’Équateur mise sur la rapidité C’est avec beaucoup de minutie que Vanessa Arauz, 26 ans, prépare son équipe pour la Coupe du Monde. La plus jeune sélectionneuse de toute l’histoire de l’épreuve suprême féminine s’est donné pour objectif d’atteindre les huitièmes de finale.

L

a qualification a plusieurs fois semblé bien compromise. En effet, si l’Équateur, 48e du Classement mondial, n’avait pas remporté la Copa America contre l’Argentine 3:2 après avoir été mené 0:2 à l’issue de la première demi-heure de jeu et ne s’était pas ainsi qualifié pour les barrages face à Trinidad et Tobago... si la sélectionneuse n’avait pas réussi à convaincre l’attaquante Monica Quinteros de revenir dans l’équipe... si, à Port d’Espagne, cette même Monica Quinteros n’avait pas inscrit de la tête l’unique but du match aller à la 91ème minute, alors les choses seraient bien différentes à l’heure qu’il est.

Cette qualification était en effet tout sauf évidente. Contrairement à leurs homologues masculins, les footballeuses équatoriennes n’ont pas de championnat professionnel. Il a fallu attendre juillet 2013 pour que soit enfin créée une compétition régulière rassemblant 12 clubs. Parmi les 26 joueuses de la présélection, 24 évoluent dans leur pays d’origine. Les deux autres jouent aux ÉtatsUnis, mais sont elles aussi amateurs. Conformément au règlement, chaque équipe doit comporter au moins deux joueuses âgées de 14 à 17 ans.

“Grâce au championnat, mes joueuses gagnent en qualité et les jeunes filles peuvent commencer à jouer au football plus tôt”, explique Arauz. Mais les Équatoriennes qui pratiquent ce sport ont encore un très long chemin devant elles avant d’être un jour reconnues à leur juste valeur. Le match aller des barrages a cependant attiré près de 20 000 spectateurs dans les gradins du stade Atahualpa de Quito.

ENCORE 57 JOURS

Âgée de 26 ans, Arauz, qui n’a elle-même jamais été appelée en sélection, est une véritable pionnière : elle est la première femme de son pays à avoir décroché le diplôme d’entraîneuse de football. Depuis 2013, elle exerce en outre les fonctions de responsable de l’ensemble des sélections féminines nationales. Également diplômée en psychologie du sport, elle est réputée pour la minutie de son travail de formatrice et pour sa capacité à motiver ses troupes. Huit stages sont ainsi au programme pour la préparation de cette Coupe du Monde. Depuis mars, elle s’emploie à préparer les joueuses au gazon artificiel qui sera utilisé lors de la compétition.

Arauz privilégie un système en 4-4-2 dont la gardienne Shirley Berruz, l’arrière Nancy Aguilar, la milieu de terrain Denise Pesantes et enfin l’attaquante Monica Quinteros forment la colonne vertébrale. Toutes ces joueuses jouissent d’une solide expérience et sont considérées comme des meneuses. Avec une moyenne d’1,68 mètre, la sélection ne peut pas véritablement miser sur la puissance. “Dans les duels aériens, nous aurons un léger handicap que nous souhaitons compenser par notre rapidité et notre organisation compacte”, affirme Arauz. Selon elle, la défense est d’ores et déjà fixée, tandis qu’il y a encore quelques progrès à faire en matière offensive.

L’attaquante Monica Quinteros est l’élément le plus redoutable dans ce secteur. Originaire de Guayaquil, cette professeur de sport de 25 ans a ainsi inscrit pas moins de 25 buts pour le 7 de febrero lors du dernier championnat, dont

­ lusieurs de la tête. Elle avait décidé de quitter p l’équipe nationale, ne parvenant plus à concilier son travail avec la préparation pour les matches.

Mais Arauz, qui compte beaucoup sur Quinteros, a tout mis en œuvre afin de trouver une solution.

“Ce sera plus facile pour nous d’atteindre les huitièmes de finale si elle est là”, explique-t-elle. Le deuxième match, qui opposera l’Équateur à la Suisse, 19e du classement mondial, est pour elle l’une des clés susceptible d’ouvrir les portes de la qualification pour la deuxième phase du tournoi.

Une victoire sur le Japon, tenant du titre, serait bien sûr déterminante. Quant au troisième adversaire dans ce groupe, il s’agit du Cameroun (53e).

Comme l’Équateur et la Suisse, les Africaines participent pour la première fois à une Coupe du Monde. Elles apparaissent solides physiquement, mais semblent loin d’être imbattables.

“Nous pouvons tout à fait rêver d’un titre mondial”, affirme Arauz qui deviendra la plus jeune sélectionneuse de l’histoire de la Coupe du Monde. Si ce miracle devait se produire, elle et son équipe seraient alors certainement reçues par le président Rafael Correa. Mais ce ne serait pas la première fois : en février, Correa les a en effet déjà conviées à un petit déjeuner au Palacio de Carondelet, le siège du gouvernement situé dans la ­capitale Quito, afin de leur témoigner sa reconnaissance pour cette première qualification pour une Coupe du Monde. Å Peter Eggenberger

Nouvelle mission pour Hawk-Eye La FIFA a le plaisir de confirmer que Hawk-Eye sera le fournisseur officiel de technologie sur la ligne de but pour la Coupe du Monde Féminine.

Ce sera une grande première dans la compétition phare du football féminin mondial, après une mise en œuvre réussie de la technologie sur la ligne de but (GLT) lors de la Coupe du Monde, de la Coupe des Confédérations et de trois Coupes du Monde des Clubs.

Hawk-Eye est un système reposant sur l’utilisation de sept caméras par but installées aussi haut que possible dans le stade. S’appuyant sur la

dernière technologie des caméras à grande vitesse et sur des techniques de pointe au niveau du traitement des images, Hawk-Eye peut localiser le ballon à tout instant même s’il n’est capté que par deux des sept caméras.

Le système est précis au millimètre près et indique dans la seconde si un but a ou non été marqué en faisant vibrer la montre de chaque officiel de match tout en émettant un signal visuel.

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Chaque rĂŞve commence par un coup d'envoi.

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TRIBUNE

COUP DE PROJEC TEUR

INFORMATIONS GÉNÉR ALES Pays : Saint-Vincent-et-les-Grenadines Trigramme FIFA : VIN Continent : Amérique du Sud Capitale : Kingstown

Les savants Sarah Steiner

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l arrive que les réponses de certains footballeurs fassent sourire le public. Parmi les cas les plus affligeants, citons les exemples suivants : “Il ne faut pas se cacher le sable dans la tête” (Lothar Matthäus), “Je ne fais jamais de prévisions et je n’en ferai jamais” (Paul Gascoigne) ou encore “Nous avons dominé 99 pour cent du match. Ce sont les trois pour cent restants qui nous ont coûté la victoire” (Ruud Gullit).

Les joueurs nous prouvent pourtant, match après match, qu’ils sont tout à fait capable de faire eux aussi preuve d’esprit. Ils nous prouvent le contraire à chaque match disputé.

En l’espace de quelques fractions de seconde, il leur faut analyser un nombre incalculable d’informations avant de prendre la bonne décision.

De quelle direction arrive le ballon, à quelle vitesse, où sont placés mes adversaires, mes coéquipiers, quel est le meilleur coup à jouer...

L’intelligence de jeu est en effet le b.a.-ba du footballeur professionnel.

Mais il n’y a pas que sur le terrain que les joueurs prouvent qu’ils ont un QI tout à fait honorable. Il arrive également que des footballeurs gravissent les échelons universitaires. En commençant par Socrates, qui a sans doute voulu faire honneur à son nom. Le milieu de terrain brésilien était en effet titulaire d’un doctorat en médecine. Jusqu’à l’âge de 25 ans, il a toujours refusé de signer un contrat professionnel car il tenait d’abord à terminer ses études. Après avoir raccroché les crampons, en 1989, O Doutor a exercé la profession de médecin dans la ville brésilienne de Ribeirao Preto.

Aujourd’hui aussi, il existe des footballeurs érudits. Le gardien de Liverpool, Simon Mignolet, par exemple. Avant de quitter la Belgique pour l’Angleterre, l’un des principaux points de négociation avec Sunderland n’a pas porté sur son salaire mais sur la possibilité pour lui de terminer son cursus en sciences politiques.

Les entraîneurs comptent eux aussi des savants dans leurs rangs. À l’époque où il était encore joueur, El Ingeniero Manuel Pellegrini a ainsi terminé majeur de sa promotion en génie civil. Il occupe aujourd’hui le banc de Manchester City. Son collègue d’Arsenal, ­A rsène Wenger, a lui aussi suivi un cursus universitaire. Du temps où il jouait à Mulhouse, il a paralèllement décroché un diplôme en sciences économiques.

Et il arrive que les questions des journalistes soient elles aussi quelque peu indolentes.

“La vie universitaire de Fribourg se fait-elle aussi sentir dans les vestiaires ?”, a ainsi voulu savoir un représentant des médias lors d’une interview avec Richard Golz. Sans se laisser démonter, l’ancien gardien a alors répondu : “Oui, évidemment. On passe tellement de temps à philosopher sur Schopenhauer qu’on ne sait plus quand s’entraîner.” Å

INFORMATIONS GÉOGR APHIQUES Superficie : 389 km² Point culminant : La Soufrière 1220 m.

Façade maritime : Mer des Caraïbes

FOOTBALL MASCULIN Classement FIFA : 119e position Coupe du Monde : –

FOOTBALL FÉMININ Classement FIFA : 116e position Coupe du monde : –

DERNIERS RÉSULTATS Hommes : Barbade Saint-Vincent-et-les-Grenadines 2:2 8 mars 2015 Foot. Femmes : Antigua-et-Barbuda Saint-Vincent-et-les-Grenadines 1:0 27 mai 2014

INVES TISSEMENTS DE L A FIFA La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly

Depuis 2008 : 1 014 486 USD T H E F I FA W E E K LY

31

LE MIROIR DU TEMPS

T

H

E

N

Kaiserslautern, Allemagne

1966

Ferdi Hartug / imago

Escalade de l’une des tours de projecteurs du Betzenbergstadion.

32

T H E F I FA W E E K LY

LE MIROIR DU TEMPS

N

O

W

Le Cap, Afrique du Sud

2010

Luke Walker / Getty Images

Des supporters de Vasco da Gama Cape Town au stade Parow Park.

T H E F I FA W E E K LY

33

© 2014 adidas AG. adidas, the 3-Bars logo and the 3-Stripes mark are registered trademarks of the adidas Group.

THERE WILL BE ATERS

L’A R T D U F O O T B A L L

La tradition des hymnes Ronald Düker

LE S DÉC L AR AT IONS DE L A SEM AINE

“Le seul moyen que j’ai trouvé pour sauter plus haut, c’est de m’agripper au poteau. J’ai fait ça sans réfléchir.

Après coup, j’ai relu les règles et je sais que l’on peut me sanctionner pour ce geste. Mes coéquipiers m’ont dit que j’étais fou.”

Daniel Nadales (CD Cuarte)

“Je n’ai pas envie qu’on me voie comme un gamin cupide de 20 ans.

La question, c’est de savoir combien de titres on va gagner dans sa carrière. Je ne m’occupe pas du nombre de voitures que je vais

Simon Bruty / Allsport / Getty Images

C

hanter ou ne pas chanter : pour les footballeurs, cette question peut rapidement se transformer en test d’opinion évalué par toute une nation. Si Özil, Klose ou Khedira, c’est-à-dire des joueurs naturalisés allemands, ne bougent pas leurs lèvres pendant l’hymne national de leur sélection, il est plus que probable que les journaux à sensation en feront leur “une” le lendemain. Sont-ils antipatriotiques et ingrats vis-à-vis du pays qui leur a pourtant fait l’honneur de leur permettre de jouer dans la cour des grands ? Ou, au contraire, n’est-il depuis longtemps plus nécessaire et obligatoire de prouver que l’on connaît son hymne national dans notre société tolérante et mondialisée ?

Les hymnes pourraient, par ailleurs, être considérés comme une tradition patriotique qui n’est plus en phase avec le caractère cosmopolite du football.

Comme les règles sont les mêmes pour tout le monde en football, les hymnes ne devraient pas faire exception. Le plus ancien de tous (le japonais) est également le plus court : il a été écrit au 10e siècle et ne comporte que quatre phrases. À l’inverse, l’hymne grec est composé de 158 strophes.

S’il fallait le chanter intégralement au début des rencontres, tous les spectateurs s’endormiraient certainement avant le

coup d’envoi. Certains chants font référence à la guerre d’indépendance. C’est le cas de l’algérien, rédigé par le poète Moufdi Zakaria en 1956 alors qu’il était en prison. D’autres ne sont plus récités dans leur intégralité, en raison d’événements historiques. Les Allemands n’entonnent plus que la troisième strophe de leur hymne composé en 1841 car le national-socialisme a rendu le reste du texte insupportable à jamais.

Ce ne sont là que quelques exemples.

Peut-être n’est-il pas plus mal qu’il n’y ait que peu de temps pour réfléchir sur ces références avant un match opposant de petits, grands, jeunes ou vieux pays uniquement soumis aux règles du jeu protégées pendant 90 minutes par un arbitre impartial. Est-ce d’ailleurs là la clé du succès espagnol depuis des années ? Lorsque la Marcha Real retentit, aucun footballeur ne remue les lèvres. Ce morceau ne possède en effet pas de paroles. Qu’ils soient patriotes ou pas, les joueurs peuvent donc se concentrer pleinement sur le plus beau jeu de ballon au monde, qu’ils pratiqueront avec talent quelques minutes plus tard. Å

conduire ou du nombre de maisons dont je serai propriétaire.”

Raheem Sterling explique sa décision de rejeter l’offre de contrat de Liverpool

“Je ne sais pas où elle trouve certaines de ces choses. Elle m’envoie des mèmes, des images bizarres.

Des rats chauves. Souvent, je ne sais même pas ce que c’est.”

Alex Morgan, à propos de sa coéquipière en sélection Sydney Leroux

“Je passe mon temps à regarder du football. Mon équipe, c’est l’Argentine. Leo Messi est incroyable.”

Manny Pacquiao, boxeur T H E F I FA W E E K LY

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LE TOURNANT

“Je suis devenu footballeur grâce aux mangas” Le milieu de terrain japonais Dan Ito a évolué dans 18 pays différents. Son voyage à travers l’Asie a débuté par une petite annonce parue dans le journal.

Namzay Kumutha

J

e n’ai pas compté le nombre de kilomètres que j’ai parcourus au fil de ma carrière, mais je peux dire que j’ai traversé l’Asie de part en part et ce, toujours balle au pied. Juste après avoir terminé mes études à l’université de Sendai, j’ai quitté Sapporo, une ville située à Hokkaïdo, pour concrétiser enfin mon rêve. J’ai signé mon premier contrat professionnel avec le Vegalta Sendai, qui à l’époque s’appelait encore Brummell. J’avais en poche un diplôme pour devenir enseignant, mais ce que je voulais avant tout, c’était marcher sur les traces de Captain Tsubasa, le héros des bandes dessinées de mon enfance. Voilà comment je suis devenu footballeur professionnel.

Un jour, je suis tombé sur une annonce dans un magazine : une équipe de Singapour cherchait des joueurs. Je connaissais déjà la ville pour y être allé lorsque j’étais étudiant. J’ai donc décidé de partir. Cette décision a marqué le début de mon aventure asiatique. Depuis ce jour, je suis passionné par le football et les cultures asiatiques. J’ai réalisé qu’il y avait sur ce continent beaucoup plus de championnats que ce que j’avais pu imaginer. J’ai donc entamé un long périple qui, aujourd’hui, est loin d’être terminé, même si je vais bientôt fêter mes 40 ans.

Jamais je n’aurais rêvé pouvoir jouer un jour dans 18 pays étrangers. Je m’étais fixé 10 étapes comme objectif. C’était un compte rond.

J’avais également établi deux règles pour ce qui allait être la grande aventure de ma vie : premièrement, ne jouer qu’un an dans chaque pays et deuxièmement, toujours partir pour la prochaine destination, même si l’on me proposait de prolonger mon contrat. Chaque pays a sa culture, ses traditions et des caractéristiques bien à lui. J’avais envie de découvrir et de vivre tout ça au plus près. Si je suis resté plus d’un an au Brunei, c’est parce que le championnat y a

été suspendu pendant deux ans. Lorsque je suis retourné une seconde fois à Hong Kong après avoir déjà joué pour Kitchee, j’ai porté les ­couleurs du club Tuen Mun Progoal qui est, lui, domicilié sur le continent chinois. Pour moi, ça revenait à partir pour un autre pays.

Si j’ai fait tous ces choix, ce n’était pas ­seulement pour ma carrière de footballeur ; c’était davantage une philosophie de vie. Je n’ai encore jamais visité l’Europe ou l’Amérique du Sud, ni en tant que joueur ni en tant que touriste. Mais en 2004, j’ai eu la chance de disputer à Hong Kong, sous le maillot de Kitchee, un match contre l’AC Milan et de battre des joueurs comme Chevtchenko et Maldini.

Mon périple continue : après avoir découvert le Laos avec Lao Toyota, j’évolue depuis la mi-mars pour le FC Thimphu, un club du Royaume du Bhoutan, qui appartient à la famille royale.

Je suis convaincu que le football est un instrument mondial d’entente entre les peuples.

Les règles sont les mêmes aux quatre coins du monde. Grâce au langage du football, je peux me faire comprendre partout. Ce sport est mon passeport, en quelque sorte. Å Propos recueillis par Emanuele Giulianelli

Nom Dan Ito Date et lieu de naissance 3 novembre 1975, Sapporo, Japon Poste Milieu de terrain Parcours (résumé) 2000 Sapporo Shukyudan, Japon 2001 Woodlands Wellington, Singapour 2002 Westgate FC, Australie 2003 Saigon Port, Viêt-Nam 2004 Kitchee, Hong Kong, Osotspa, Thaïlande 2005 Penang, Malaisie, QAF, Brunei 2006 Valencia Club, Maldives, DPMM, Brunei 2007–2008 QAF, Brunei 2008 Tuen Mun Progoal, Hong Kong 2009 Windsor Arch Ka I, Macao, Chine 2009–2011 Churchill Brothers, Inde 2011 Rakhapura United, Myanmar 2011–2012 Manang Marshyangdi Club, Népal 2012–2013 Build Bright United, Cambodge 2013 Green Archers United FC, Philippines 2013 Erchim, Mongolie 2014 Lao Toyota FC, Laos Depuis 2015 Thimphu, Bhoutan

Dans la rubrique “Le Tournant”, de grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie.

T H E F I FA W E E K LY

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CLASSEMENT MONDIAL MASCULIN

Leader Entrées dans le Top 10 Sorties du Top 10 Nombre total de matches disputés Équipes avec le plus grand nombre de matches Plus grande progression en termes de points Plus grande progression en termes de places Plus grand recul en termes de points Plus grand recul en termes de places P osition Équipe

+/- Points

Allemagne (inchangé) Suisse (9e, + 3 places), Espagne (10e, + 1 place) France (11e, – 3 places), Italie (13e, – 3 places) 135 Îles Vierges britanniques, Dominique (3 matches chacune) Pays de Galles (+ 153 points) Bhoutan (+ 46 places) Israël (– 231 points) Nouvelle-Calédonie (– 23 places)

P osition Équipe

+/- Points

P osition Équipe

Dernière mise à jour : 9 avril 2015 +/- Points

P osition Équipe

+/- Points

1 Allemagne

0 1687

55 Gabon

-1

583

109 Cuba

1

298

163 Bhoutan

46

128

2 Argentine

0 1490

56 Mali

-5

578

110 Soudan

0

288

164 Malaisie

-11

123

3 Belgique

1 1457

57 Albanie

4

575

111 Libye

120

4 Colombie

-1 1412

57 République de Corée

-1

575

111 Saint-Kitts-et-Nevis

5 Brésil

1 1354

59 Zambie

1

556

113 Namibie

6 Pays-Bas

-1 1301

60 Afrique du Sud

7 Portugal

0 1221

61 Guinée équatoriale

8 Uruguay

1 1176

9 Suisse

-5

553

114 Canada

-11

549

115 Azerbaïdjan

62 République d'Irlande

4

546

3 1135

63 Australie

2

10 Espagne

1 1132

64 Pérou

11 France

-3 1127

65 Trinité-et-Tobago

12 Roumanie

2 1086

66 Burkina Faso

13 Italie

-3 1085

67 Bulgarie

14 Angleterre

3 1030

15 Costa Rica

-2 1014

16 Chili

-1

991

17 Croatie

2

977

1

281

165 Grenade

-7

10

281

166 Porto Rico

-6

119

0

279

167 Hong Kong

-10

116

2

277

167 Bangladesh

-5

116

24

264

169 Suriname

-8

115

116 St-Vincent-et-les-Grenadines

3

262

170 Yémen

5

111

531

117 Kenya

1

258

171 Montserrat

1

107

-5

526

118 République dominicaine

-11

257

172 Pakistan

-2

106

-2

519

119 Niger

-5

252

173 Îles Vierges américaines

24

104

2

517

120 Mauritanie

-5

246

174 Nouvelle-Calédonie

-23

101

4

505

121 Moldavie

1

245

175 Guam

-8

97

68 Émirats arabes unis

1

501

122 Lesotho

-2

242

175 Swaziland

-12

97

69 Venezuela

3

495

123 Burundi

3

237

177 Dominique

4

96

70 Norvège

0

491

123 Zimbabwe

1

237

178 Laos

-8

88

70 Monténégro

-3

491

125 Vietnam

5

229

179 Cambodge

2

86

18 Mexique

3

937

72 Ouganda

2

485

126 Syrie

26

225

179 Chinese Taipei

9

86

19 République tchèque

-3

923

73 Ouzbékistan

-1

476

127 Koweït

-2

224

181 Népal

-1

71

20 Slovaquie

2

920

74 Rwanda

-10

474

128 Liechtenstein

-5

219

181 Maurice

9

71

21 Algérie

-3

917

75 Jamaïque

1

466

129 Bermudes

40

217

183 Brunei

15

69

22 Pays de Galles

15

916

76 Honduras

5

451

130 Barbade

1

215

184 Turks et Caicos

-8

66

23 Côte d’Ivoire

-3

907

77 Arménie

2

449

131 Guinée-Bissau

3

212

184 Macao

3

66

24 Grèce

3

900

78 Finlande

0

446

131 Liberia

-14

212

186 Tahiti

-22

65

25 Autriche

-2

891

79 Haïti

-2

442

133 Kazakhstan

5

210

186 Comores

-9

65

26 Ghana

-2

833

80 Togo

-5

435

134 Aruba

-6

204

186 Sri Lanka

-12

65

27 États-Unis

5

815

81 Paraguay

-1

418

135 Afghanistan

2

203

189 Seychelles

-11

60

28 Danemark

0

808

82 RP Chine

29 Écosse

10

796

83 Belarus

1

408

136 Sainte-Lucie

-4

202

190 São Tomé-et-Principe

-11

58

15

397

137 Luxembourg

-1

200

191 Îles Caïmans

14

48

30 Tunisie

-5

793

31 Bosnie-et-Herzégovine

-1

783

84 Salvador

5

388

138 Géorgie

-12

197

192 Îles Salomon

-8

46

85 Lettonie

10

387

139 Philippines

-11

193

193 Soudan du Sud

-5

43

32 Russie

1

781

86 Mozambique

0

385

140 Palestine

0

192

194 Saint-Marin

-13

40

33 Ukraine

-2

772

86 Irak

11

385

141 Maldives

-8

191

195 Vanuatu

-4

34

34 Équateur

-5

759

88 Sierra Leone

-1

382

142 Thaïlande

0

183

196 Fidji

-4

30

35 Pologne

-1

753

89 Angola

-5

381

143 Tadjikistan

-2

175

196 Samoa

-4

30

36 Sénégal

0

752

90 Guatemala

-8

372

144 République centrafricaine

-1

163

198 Bahamas

-4

26

37 Cap-Vert

1

737

91 Maroc

-2

371

144 Liban

2

163

198 Îles Vierges britanniques

3

26

38 Islande

-3

728

92 Bolivie

0

360

144 Nouvelle-Zélande

-10

163

200 Mongolie

-5

19

39 Suède

6

704

93 Estonie

-6

358

147 Inde

26

161

201 Tonga

-5

17

40 Iran

2

689

94 Bénin

-2

357

148 Curaçao

11

159

202 Papouasie-Nouvelle-Guinée

-3

13

41 Guinée

3

678

95 Arabie saoudite

4

349

149 Malte

-4

158

203 Samoa américaines

-3

12

42 Irlande du Nord

1

672

96 Chypre

-11

342

150 Madagascar

-3

156

204 Andorre

-3

8

43 Hongrie

3

665

97 Oman

-1

341

151 Tchad

-3

155

204 Érythrée

-3

8

44 Serbie

-4

664

97 Malawi

-6

341

152 Timor oriental

33

151

206 Somalie

-2

6

45 Nigeria

-4

652

99 Qatar

10

337

153 Kirghizistan

-3

146

207 Djibouti

-1

4

-20

649

100 Lituanie

-6

333

154 Nicaragua

31

142

207 Îles Cook

-1

4

47 Slovénie

1

648

101 Éthiopie

1

321

155 Guyana

11

139

209 Anguilla

-1

2

48 Cameroun

1

627

102 Îles Féroé

3

318

156 Gambie

12

138

46 Israël

49 Congo

3

624

103 Jordanie

-2

316

157 RDP Corée

-8

137

50 Japon

3

614

104 Botswana

2

314

158 Myanmar

-5

133

51 Égypte

7

612

105 ARY Macédoine

3

312

159 Turkménistan

-15

131

52 Turquie

4

603

106 Antigua-et-Barbuda

-4

311

159 Indonésie

-3

131

53 Panamá

8

587

107 Tanzanie

-7

302

159 Belize

5

131

54 RD Congo

-7

584

108 Bahreïn

-4

299

162 Singapour

-9

130

38

T H E F I FA W E E K LY

http://fr.fifa.com/worldranking/index.html

PUZZLE

Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA)

Président Joseph S. Blatter

1

4 5

4

8

Secrétaire Général Jérôme Valcke

5

Directeur de la Communication et des Affaires publiques Walter De Gregorio

9

8

8

5

Rédaction Alan Schweingruber (rédacteur en chef adjoint), Sarah Steiner

3

Conception artistique Catharina Clajus

6

2

5

3

2

6

7

1

4

5

2

6 9

Collaborateurs réguliers Ronald Düker, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Andreas Jaros, Jordi Punti, Thomas Renggli, David Winner, Roland Zorn Ont contribué à ce numéro Peter Eggenberger, Emanuele Giulianelli, Peter Kanjere, Ben Lyttleton, Lisa Schneider, Julien Sebbah Assistantes de rédaction Alissa Rosskopf, Honey Thaljieh

7

9

2

8

7

3

5

8

1 3

4

2

3 1

5 6

9

4

8

2

6

5 8

Production Hans-Peter Frei

7

Responsables de projet Bernd Fisa, Christian Schaub

Impression Zofinger Tagblatt AG

4

MOYEN

Correction Nena Morf (responsable), Martin Beran, Kristina Rotach

Traduction www.sportstranslations.com

3

4

8

Service photo Peggy Knotz, Andres Wilhelm (adjoint)

9

3

1 2

7

5

6

Rédacteur en chef Perikles Monioudis

Mise en page Richie Krönert (responsable), Tobias Benz, Susanne Egli

2

FACILE

3

1

9

3

2

8

DIFFICILE

6

9 1

Contact feedback-theweekly@fifa.org

6

Internet www.fifa.com/theweekly

5 8

5

8

5

9

La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2015”.

La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse.

5

Les opinions exprimées dans The FIFA Weekly ne reflètent pas nécessairement celles de la FIFA.

3

9 1

9 5

2

9

7

8

8

4

3

3 8

3 5

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Puzzles courtesy: opensky.ca/sudoku

Éditeur FIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich Téléphone +41-(0)43-222 7777, Fax +41-(0)43-222 7878

Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres de 1 à 9, qui ne se trouvent jamais plus d’une fois dans la même ligne, la même colonne ou le même carré de 3x3.

39

R É S U LTAT S D U D E R N I E R S O N DAG E

LE SONDAGE DE L A SEMAINE

Lequel de ces anciens champions ira le plus loin à Nouvelle-Zélande 2015 ?

Quelle équipe vous a le plus surpris lors des récents matches amicaux internationaux ?

38+28+2275 22 4 6 7%

5%

38%

22%

· Australie · Cap-Vert · Slovaquie · Qatar · Panama · Autre Pour voter, rendez-vous sur : FIFA.com/newscentre

Source : Fifa.com

28%

≠ Argentine ≠ Allemagne ≠ Brésil ≠ Ghana ≠ Portugal

matches consécutifs de Premier League anglaise au cours desquels il a trouvé le chemin des filets : telle est la série en cours d’Olivier Giroud, après son but et la victoire d’Arsenal 4:1 sur Liverpool. L’international français est ainsi devenu le troisième joueur seulement de l’histoire des Gunners depuis la création de la Premier League à réussir cette prouesse.

matches de compétition et plus de quatre mois : c’est la série d’invincibilité en cours des Corinthians. Cette forme aussi étincelante que durable permet au Timão d’être en tête de son groupe en Copa Libertadores et dans le championnat de l’État de São Paulo. Sa dernière victoire en date a été enregistrée dans la reine des compétitions sud-américaines.

mois et cinq jours après sa dernière victoire à domicile en Serie A, l’AS Rome a renoué avec le succès au Stadio Olimpico. En battant Naples 1:0, les Giallorossi se sont imposés devant leur public pour la première fois en championnat depuis le 30 novembre dernier, où ils avaient dominé l’Inter Milan 4:2. Miralem Pjanic a été l’auteur du seul but romain.

Le Bosnien n’avait plus trouvé la faille précisément depuis cette rencontre.

Getty Images (2), imago (2)

LA SEMAINE EN CHIFFRES