The FIFA Weekly Edition #26

N° 26, 17 AVRIL 2014

ÉDITION FR ANÇAISE

Fédération Internationale de Football Association – depuis 1904

HERZOG UN AUTRICHIEN EN AMÉRIQUE BLATTER LA SIGNIFICATION DES MATCHES À HUIS CLOS MARKLUND ÊTRE MÈRE ET FOOTBALLEUSE PROFESSIONNELLE

L’ESPAGNE VEUT DÉFENDRE SON TITRE

LA FURIA ROJA W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY

DANS CE NUMÉRO

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Amérique du Nord et centrale 35 membres www.concacaf.com

Espagne : le jeu de passes courtes, la clé du succès L’Espagne va tenter de défendre son titre mondial cet été au Brésil. Ces dernières années, la “Furia Roja” a réalisé un magnifique parcours.

Avec son tiki-taka, son fameux jeu de passes courtes, elle espère briller une fois encore. Jordi Punti retrace l’histoire du football espagnol et dresse un état des lieux.

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Coup d’envoi de la Série A brésilienne La Coupe du Monde au Brésil commence dans moins de deux mois. Mais ce que beaucoup ignorent, c’est que le championnat brésilien, lui, débute quelques semaines avant le coup d’envoi de l’épreuve. Fred, l’un des joueurs-clés de la “Seleção”, est prêt à faire trembler les filets pour Fluminense.

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“L’équipe d’Italie est solide” À l’occasion d’un entretien, Fabio Cannavaro nous parle de sa vie depuis la fin de sa carrière de joueur et se souvient du titre mondial ­décroché par son équipe en 2006. Il espère voir l’Italie triompher à nouveau.

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L e Billet du Président : les matches à huis clos Le Président de la FIFA est favorable à ce que des sanctions sévères soient prononcées lorsqu’il y a des débordements dans le public, mais souligne qu’“un match sans spectateurs, c’est comme un concert sans son”.

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N etzer l’expert Une “petite” équipe peut-elle remporter la Coupe du Monde ? Notre expert pense qu’en 2014, les outsiders seront sans doute encore un peu trop courts pour décrocher le titre mondial.

Gérer un tel tournoi requiert en effet une certaine expérience.

Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com

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“We Are One (Ole, Ola)” Jennifer Lopez, interprète de la chanson officielle de la Coupe du Monde 2014, en interview.

Coupe du Monde 2014: Groupes A à C

“La Furia Roja” L’équipe d’Espagne a brillé ces six dernières années. Notre couverture montre un fan à Barcelone, agitant un drapeau avec l’inscription “Podemos!!!” (Nous pouvons !!!) après le triomphe en finale de la Coupe du Monde 2010.

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Groupe B

Groupe C

Brésil

Espagne

Colombie

Croatie

Pays-Bas

Grèce

Mexique

Chili

Côte d’Ivoire

Cameroun

Australie

Japon

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Cover: Albert Gea / Reuters

Groupe A

L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

Europe 54 membres www.uefa.com

Afrique 54 membres www.cafonline.com

Asie 46 membres www.the-afc.com

Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com

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Le football ou un bébé ?

Hanna Marklund a mis un terme à sa carrière quand elle est tombée enceinte.

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Andreas Herzog L’entraîneur adjoint de l’équipe des États-Unis en plein rêve américain.

Fuleco, ambassadeur La mascotte de la Coupe du Monde a une mission en matière de football mais aussi d’écologie.

Coupe du Monde 2014: Groupes D à H

Inhalt: Getty Images (3)

Groupe D

Groupe E

Groupe F

Groupe G

Groupe H

Uruguay

Suisse

Argentine

Allemagne

Belgique

Costa Rica

Equateur

Bosnie-Herzégovine

Por tugal

Algérie

Angleterre

France

Iran

Ghana

Russie

Italie

Honduras

Nigeria

USA

République de Corée

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À DÉCOUVERT

À petits pas vers le succès

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Susana Vera / Reuters

e redoublement de passes courtes est à l’origine des triomphes espagnols à la Coupe du Monde 2010 et aux Championnats d’Europe 2008 et 2012. Au milieu du terrain, les Espagnols, enchaînant avec précision les passes triangulaires, ont ouvert le jeu de manière surprenante vers le but adverse. Cette tactique a été baptisée le tiki-taka.

Le redoublement de passes est en quelque sorte la note la plus brève de la partition footballistique et a permis aux Espagnols en verve de composer une magnifique symphonie. Notre collègue Jordi Punti retrace l’histoire du football espagnol et dresse un état des lieux à quelques semaines du coup d’envoi de la Coupe du Monde, durant laquelle la Furia Roja compte bien défendre son titre.

L

’ancien footballeur Andreas Herzog a joué aux côtés de Jürgen Klinsmann sous le maillot du Bayern Munich. Aujourd’hui, l’Autrichien et l’Allemand partagent le banc de touche de l’équipe des États-Unis. Andreas Jaros a rencontré Herzog dans un café viennois et discuté avec lui de la Coupe du Monde et du rêve américain.

H

anna Marklund a endossé le maillot de l’équipe de Suède à 118 reprises. En 2008, la défenseuse centrale a mis fin à sa carrière. “Il est vrai que pour les joueuses qui tombent enceintes, le soutien est limité. C’est compliqué pour une mère de poursuivre une carrière de sportive professionnelle”, explique-t-elle dans une interview. Marklund

espère qu’un jour, il sera possible “de faire partie d’une équipe tout en étant mère.”

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ans son billet de la semaine, le président de la FIFA Sepp Blatter écrit que les matches à huis clos constituent une mesure excessive qui pénalise le football. Car selon lui, “ce sont les fauteurs de troubles qui doivent être sanctionnés.” Et comme les clubs sont responsables du comportement de leurs supporters, ce sont eux qu’il faut punir, conclut Sepp Blatter. Å Perikles Monioudis

Le jersey rouge envahit les rues Deux jeunes frères espagnols jouent en bas de leur immeuble.

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E SPAGNE

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Les architectes du tiki-taka T H E F I FA W E E K LY

Denis Doyle/Getty Images

Effusion de joie Sergio Ramos et l’équipe d’Espagne veulent mettre la Coupe du Monde sens dessus dessous

E SPAGNE

Avec ses enchaînements de passes, l’Espagne, championne en titre, a perfectionné le football et décroché trois titres. Mais la concurrence a fait des progrès. Où en est l’équipe de Vicente del Bosque à la veille de la Coupe du Monde ?

A

Jordi Punti ujourd’hui, l’Espagne est un pays divisé et il n’est pas question ici de politique. Les passionnés de football sont répartis en deux groupes : les plus jeunes, optimistes, qui n’ont quasiment jamais vu perdre la sélection espagnole ; et les adultes, qui ont été marqués par un passé morose et se frottent aujourd’hui les yeux devant cette merveilleuse décennie.

Le triplé réussi par la Roja – au-

Getty Images (3), imago

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trefois appelée Furia – s’érige tel un totem qui devrait engendrer l’inquiétude chez les adversaires et la sérénité chez les Espagnols. Les sacres de l’Euro 2008, disputé en Autriche et en Suisse, de la Coupe du Monde 2010, organisée en Afrique du Sud, et de l’Euro 2012, accueilli par l’Ukraine et la Pologne, qui ont jalonné une litanie de victoires, ont placé l’Espagne au premier rang du Classement mondial de la FIFA. Ces années dorées ont également consacré la meilleure génération de footballeurs de son histoire. Andrés Iniesta, Carles Puyol, Iker Casillas, Xavi Hernandez, Sergio Ramos, David Villa, Sergio Busquets, Santi Cazorla, David Silva, Gerard Piqué, Xabi Alonso, Fernando Torres ...

Les maillots de ces hommes se vendent dans le monde entier.

Cette réussite est d’autant plus méritée que pendant des décennies, la grande passion footballistique de l’Espagne, vécue si intensément T H E F I FA W E E K LY

sur les terrains de tous les villages et dans les rues où les gamins taquinent le cuir, n’a trouvé qu’un faible retentissement dans le football international. Au fond, l’Espagne se cherchait. Un psychologue aurait sûrement avancé que ses doutes existentiels reflétaient finalement sa situation géopolitique : le pays hésitait entre l’allégresse chaotique et canaille de l’Amérique latine – qui la ramenait à son passé colonial – et la nécessité de discipline propre à l’Europe d’après-guerre.

D’un point de vue historique, il est étonnant que la domination du Real Madrid sur la Coupe d’Europe des clubs champions, dont il a

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remporté les cinq premières éditions entre 1956 et 1960, ne se soit pas traduite par une époque dorée pour la sélection espagnole. Celle-ci ne s’était même pas qualifiée pour la Coupe du Monde 1958 en Suède alors même qu’elle comptait dans ses rangs des vedettes comme Antonio Ramallets, Paco Gento, Ladislao Kubala et Alfredo Di Stefano. Le mal se situait peut-être dans le fait que sous la dictature de Franco, les vertus mises à l’honneur étaient la caste, la fierté, le courage et l’amour propre. En revanche, on ne faisait pas trop cas du talent créatif et du génie individuel du joueur qui savait dribbler et inventer une action à partir de rien, comme c’était le cas de Di Stefano ou de Kubala — un Argentin et un Hongrois naturalisés espagnols.

Comme toutes les dictatures, celle de Franco (de 1939 à 1975) se servait du sport pour mobiliser l’esprit patriotique et l’unité du peuple.

Cette instrumentalisation du football a trouvé

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1 Trophées galactiques Le Real Madrid champion d’Europe (18 mai 1960) 2 Étoile dorée Fondée en 1909, la fédération remporte le titre mondial en 2010 3 En route pour le titre Les vestiaires espagnols avant la finale de 2010 4 Naturalisés Laszlo Kubala (à dr.) et Alfredo Di Stefano, respectivement hongrois et argentin d’origine

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E SPAGNE

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5 Premier titre Le 21 juin 1964, l’Espagne remporte la finale du Championnat d’Europe face à l’Union soviétique 6 L’affiche de Miró Touche artistique pour la Coupe du Monde 1982 7 “Toque” Le 23 juin 2012, l’Espagne bat la France en quart de l’EURO 8 Xavi La star du Barça est le pivot du jeu espagnol

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"Coupe du Monde 1982 : nouveaux stades et spectacle de masse." football espagnol a au moins remis ses aficionados à la page. De plus, cela faisait quelques années que les clubs les plus argentés recrutaient des pointures : Günter Netzer, Paul Breitner, Johan Cruyff, Ruben Ayala, Diego Maradona... Autant de pionniers arrivant en terre inconnue pour découvrir un football jusque-là confidentiel.

La naissance du tiki-taka Il y a une semaine, dans un article de ce magazine consacré à l’actualité de l’équipe des PaysBas, David Winner racontait comment les Néerlandais ont inventé le football total, la fameuse Orange mécanique, avant que le FC Barcelone et le Bayern Munich le modernisent pour le rendre plus efficace. Dans la même logique, on peut dire que l’Espagne du triplé

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Malgré cet instant de gloire, le football espagnol n’a pas marqué ces années-là. À chaque édition de la Coupe du Monde ou des Jeux Olympiques, les espoirs de sacre ont été anéantis dès le premier ou le deuxième match. Les plus optimistes verront un point d’inflexion dans la Coupe du Monde 1982 organisée en Espagne, aux balbutiements d’une démocratie jeune et timide. Le spectacle a certes été au rendez-vous, mais il a été l’œuvre d’autres sélections : le Brésil de Zico et de Socrates, la Pologne de Grzegorz Lato, l’Italie de Marco Tardelli et de Paolo Rossi, qui a décroché le graal.

Cette Coupe du Monde aura au moins eu le mérite de changer le décor. Les nouveaux stades, les nouvelles infrastructures et les investissements réalisés ont créé la sensation d’un spectacle de masse. Même si la sélection est restée prisonnière de ses doutes existentiels, cherchant toujours son identité de jeu, le

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Euro - Coupe du Monde - Euro a triomphé grâce à une version améliorée de ce football total, plus précisément à l’héritage laissé au FC Barcelone par Rinus Michels et Cruyff. L’éclosion du jeu créatif de l’Espagne à partir de 2008 a en effet coïncidé avec l’une des périodes les plus brillantes du Barça, d’abord sous la houlette de Frank Rijkaard puis sous les ordres de Pep Guardiola. Les deux techniciens ont trouvé un interprète idéal pour que leur projet de jeu fonctionne sur le rectangle vert : Xavi Hernández, joueur d’ailleurs lancé par un autre Néerlandais, Louis van Gaal.

Par sa façon de jouer et de faire jouer les autres, Xavi a permis à son équipe d’obtenir de grands résultats. Le mérite du sélectionneur Luis Aragonés puis de son successeur Vicente del Bosque aura été de l’entourer de joueurs capables d’exploiter ses qualités. Sans s’en rendre compte, dans son style bon enfant, Aragonés a T H E F I FA W E E K LY

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Getty Images (4)

une parfaite illustration en 1960. L’Espagne devait disputer la phase de qualification pour le premier Euro, organisé en France. Dans ce cadre, elle était amenée à affronter l’Union soviétique. Or le communisme et la terreur rouge étaient les grands ennemis politiques de Franco. Confronté à l’obligation de se déplacer à Moscou et d’accueillir les Soviétiques, le dictateur a préféré décréter “l’auto-élimination” de l’Espagne. C’est ainsi qu’une grande équipe, avec des stars telles que Luis Suárez, Joan Segarra, Gento, Kubala et Di Stefano, est restée sur la touche suite au caprice politique de Franco. La peur de perdre contre le communisme avait été plus forte que le défi de le vaincre avec gloire. L’UEFA a infligé une amende à la Fédération espagnole et automatiquement qualifié l’Union soviétique, qui a finalement remporté la compétition.

En 1964, l’Espagne s’est vu confier l’organisation du deuxième Euro par l’UEFA. Peut-être une façon d’arrondir les angles. Servis par un calendrier arrangeant, les locaux n’ont pas croisé la route de l’URSS avant la finale à Madrid, où ils se sont imposés 2:1 grâce à un but de Marcelino. Cette image du joueur faisant trembler les filets adverses est devenue un symbole du régime, ce triomphe tombant à point nommé pour fêter les 25 ans de la victoire franquiste dans la guerre civile.

E SPAGNE

un jour mis des mots sur ce changement de paradigme. Lors d’une conférence de presse, il a parlé de “la Roja” pour faire référence à la sélection, mettant de côté son surnom traditionnel, à savoir la Furia ou la Furia Roja.

Le Real Madrid était le fournisseur officiel de la Furia. Le club merengue apportait la majorité des joueurs, auxquels venaient se greffer les meilleurs éléments des autres équipes, pour la plupart des pensionnaires de son grand ennemi barcelonais. À fin des années 80 et au début des années 90, la dernière grande génération madrilène, celle de la Quinta del Buitre – Emilio Butragueño, Miguel Pardeza, Manolo Sanchís, Míchel et Martín Vázquez –, a réussi à élever légèrement la qualité de la sélection. Avec le pari d’Aragonés, on peut dire que les choses ont évolué petit à petit, à mesure que les joueurs et les supporters ont adopté le nouveau modèle.

L’Espagne a ainsi vécu son premier grand succès à l’Euro 2008. Des cadres du Real Madrid comme Ramos, Casillas ou Xabi Alonso sont venus se joindre aux Barcelonais Puyol, Xavi et Iniesta, puis à Pedro, à Piqué et à l’indispensable Busquets pour développer un football tout en maîtrise, tourné vers l’attaque, dont le point de départ est la possession du ballon. Le fameux tiki-taka était né.

Comme avec toutes les inventions réussies, il existe plusieurs théories quant à l’origine du

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mot tiki-taka. Nombreux sont les supporters à l’attribuer à leur propre club, mais il est généralement admis que cette expression à une origine négative. C’est l’entraîneur du RCD Espanyol, José M. Maguregui, qui l’a utilisée dans les années 80 pour décrire le football contemplatif du Barça de Bernd Schuster, qui privilégiait la maîtrise horizontale du ballon par rapport à la verticalité.

Cependant, la mise en circulation de l’expression est à mettre au crédit du journaliste Andrés Montes dans ses commentaires pour la télévision. Avec son style enjoué, Montes suivait les enchaînements de passes de l’équipe d’Aragonés à la Coupe du Monde 2006 comme s’il s’agissait du rythme d’une chanson : tiki-taka, tiki-taka, tiki-taka... Cette onomatopée s’est révélée prodigieuse, car elle retranscrivait l’accélération du rythme cardiaque, le tic-tac de l’horloge mécanique néerlandaise et les accents T H E F I FA W E E K LY

de samba du meilleur futebol brésilien.

En juillet 2010, lorsque l’Espagne a remporté la Coupe du Monde en Afrique du Sud, elle a reçu une pluie d’éloges. L’ancien international italien Franco Baresi a souligné sa personnalité en tant qu’équipe ; l’entraîneur Roberto Martínez a parlé de “maturité” ; Franz Beckenbauer, encore surpris par la défaite de l’Allemagne en demi-finale, a estimé que le collectif avait pris le dessus sur les individualités.

D’autres ont rappelé que le tiki-taka était également un plan d’architecte dessiné à la vitesse de l’éclair par des virtuoses de la passe. Ses formes ont même été comparées au célèbre trencadis d’Antoni Gaudí : la beauté, la couleur et la clarté engendrées par celui qui sait que la ligne droite n’est pas toujours la plus rapide pour rallier deux points. Pas la plus belle, en tout cas.

Cet équilibre de joueurs à la fois talentueux, ambitieux et humbles, l’Espagne le doit en grande partie au travail de deux derniers sélectionneurs de la Roja. Peut-être n’a-t-on pas assez insisté sur le rôle de Luis Aragonés lors de l’Euro 2008, puis sur celui de Vicente del Bosque à la Coupe du Monde 2010 et l’Euro 2012. Chacun dans son style a donné une impression de proximité, celle générée par l’entraîneur qui a été joueur de haut niveau et qui comprend les inquiétudes de ses hommes. Dé-

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cédé en février à l’âge de 75 ans, Aragonés a lancé la plupart de ces joueurs sur la scène internationale. Il les traitait avec respect et autorité. Il savait tirer le meilleur partir de chacun d’entre eux. Le Sage d’Hortaleza, comme il était surnommé, avait entraîné une dizaine de clubs espagnols, dans lesquels il s’était fait une idée du football qui saurait exploiter au mieux les qualités de chaque joueur.

L’actuel sélectionneur Vicente del Bosque a été un excellent joueur de toque, doté d’une très bonne vision stratégique. Il comprend à la perfection le rôle d’un créateur au centre du terrain. Il a effectué toute sa carrière de joueur au Real Madrid. En tant qu’entraîneur, il a remporté deux Coupes d’Europe avec la fameuse équipe des Galactiques. En 2008, il a repris les rênes de la sélection, où il s’est affirmé comme un entraîneur souple, qui se laisse guider par le bon sens, fuit les projecteurs et respecte ses

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9 La joie à l’état pur Les supporters fêtent à Madrid le titre mondial de 2010.

10 Joueurs du Bayern Munich Thiago (à dr.) et Javi Martínez 11 “Hourra” Luis Aragonés après la finale du Championnat d’Europe 2008 12 Andrés Montes “Tiki-taka, tiki-taka, tiki-taka…”

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Le bonheur au Brésil “La tristesse n’a pas de fin, le bonheur en a une”, chantait le Brésilien Tom Jobim. L’Espagne se rend au Brésil avec l’intention de prouver qu’il avait tort et que le bonheur peut encore durer quelques années de plus.

En 2010, à la veille de la finale entre l’Espagne et les Pays-Bas, l’écrivain Javier Marías signait un article dans lequel on pouvait lire : “L’Espagne se présente à cette finale avec la confiance des innocents, à savoir qu’elle n’a pas commis de faute mais qu’elle ne connaît pas les choses de la vie”. Quatre ans plus tard, l’Espagne a gagné le respect du monde entier. Elle connaît la victoire et elle n’est plus innocente. C’est précisément ce qui en fait l’équipe à battre.

Il existe deux arguments qui peuvent aider ou porter préjudice à l’Espagne. En premier lieu, del Bosque va faire confiance à un noyau de joueurs qui lui ont assuré des titres. Ce noyau est principalement formé de pensionnaires du FC Barcelone, mais il s’agit d’une équipe plus mûre, dans laquelle les piliers qu’étaient Xavi et Puyol ont perdu de leur poids. L’utilisation raisonnée de ces hommes, ainsi que des Villa, Xabi Alonso et Casillas, cantonné au banc en Liga, servira à trouver le juste

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13 Un défenseur à l’avant But de Carles Puyol (à g.) en finale de la Coupe du Monde 2010 14 Entraîneurs vedettes Vicente del Bosque (à g.) et Pep Guardiola 15 Derrière Neymar En finale de la Coupe des Confédérations 2013, les Espagnols s’inclinent face aux Brésiliens 16 Bien entouré Avant un match de qualification des Espagnols pour la Coupe du Monde 10

“Aragonés traitait ses joueurs avec respect et autorité.” en compte. Il sera intéressant de voir le niveau de confiance accordé au contingent évoluant à l’étranger, qui ne cesse de grossir et comprend des stars comme Mata, Silva, Negredo, Cazorla, Azpilicueta...

Dans quelques semaines, le 11 mai, del Bosque annoncera la pré-liste des joueurs pour Brésil 2014. On se souviendra à cette occasion de la finale de la Coupe des Confédérations 2013, où l’Espagne s’est inclinée 3:0 contre le Brésil. Les tenants du titre préfèreront mettre cette triste rencontre de côté dans leur préparation pour la Coupe du Monde. Le bonheur plus fort que la tristesse, n’en déplaise à Tom Jobim.

Aujourd’hui, l’Espagne est un pays en mal d’affection et de joie. Elle doit faire face aux multiples problèmes dérivés de la crise, un taux de chômage énorme chez les jeunes, un gouvernement austère qui sauve les banques mais laisse le citoyen lambda complètement désarmé, la sensation d’un avenir dénué de tout espoir... Ce mécontentement général restera en

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équilibre entre le classique et le nouveau. Dans tous les cas, del Bosque comptera toujours sur le génie d’Iniesta à l’organisation ainsi que sur l’apport de nouveaux éléments comme Juanfran ou Isco. N’oublions pas non plus que les deux triomphes acquis grâce au tiki-taka en 2010 et 2012 doivent aussi aux automatismes que Pep Guardiola inculquait au milieu de terrain du Barça. Le talent du sélectionneur aura été de les adapter à son groupe. Aujourd’hui, c’est peut-être l’Allemagne qui pourrait bénéficier de ces automatismes, elle qui s’appuie sur l’ossature du Bayern Munich.

Il se trouve que deux des nouveaux hommes forts de Del Bosque seront Thiago et Javi Martínez, qui jouent justement à Munich sous les ordres de Guardiola. Thiago pourra reprendre la partition de Xavi sur certaines phases de la compétition. Quant à Martínez, il est polyvalent. Voilà un autre détail à prendre

suspens le temps de la Coupe du Monde au Brésil. Cette attente pourrait constituer un fardeau pour les joueurs, mais il pourrait également agir comme une source de motivation. Un nouveau sacre de la Roja ne changerait pas la situation économique du pays, mais elle lui donnerait du baume au cœur et l’aiderait peut-être à envisager l’avenir autrement. Comme le disait Vicente del Bosque lui-même lors d’une récente interview : “C’est vrai qu’on est très forts, qu’on a un style de jeu très marqué, qu’on sait très bien ce qu’on a à faire. Pour réussir, il va falloir s’appliquer en gardant les pieds sur terre et en faisant preuve de bon sens. Il ne faut pas s’enflammer ou se voir trop beaux. Hors de question : on ne va pas se la raconter, on n’est pas des génies. On doit être normaux, parce qu’on est comme ça et pas autrement”. Å

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AFP, (1), Reuters (1), Getty Images (1), PD (1)

joueurs. Sa plus grande vertu aura peut-être été de faire de la victoire une habitude.

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Célébration avec le Président de la FIFA L’équipe espagnole lors de la remise du trophée de la Coupe du Monde, le 11 juillet 2010 à Johannesburg T H E F I FA W E E K LY

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Six années inoubliables

Avant le début de l’Euro, le casting des favoris réunit les têtes d’affiche habituelles : Allemagne, Pays-Bas, Italie, France… Très vite, pourtant, on va se rendre compte que l’Espagne a quelque chose en plus. Après un premier tour impeccable, elle doit passer par les tirs au but en quarts de finale contre l’Italie. Elle gagne à l’italienne, ce qui lui donne des ailes. En finale face à l’Allemagne, les Ibériques s’imposent grâce à un but de Fernando Torres. L’équipe dirigée par Luis Aragonés transpire le beau jeu.

David Villa termine meilleur buteur de la compétition. Impérial, Xavi est élu meilleur joueur de l’Euro. “Nous avons fait un cadeau au football”, déclarera le Barcelonais lors d’une interview donnée le lendemain. Et de parler de son entraîneur en ces termes : “Luis, c’est l’essence du football et, en plus, il la transmet. Nous avons misé sur un style de jeu et nous avons gagné grâce à lui”. Å

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2008

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2010

2012

Afrique du Sud 2010 a été la Coupe du Monde de la vuvuzela, du waka-waka et de Paul le poulpe, mais pour l’Espagne, cette compétition aura surtout été celle du sacre de la Roja. Défaits par la Suisse lors de leur entrée en lice et peu à l’aise dans leur football, les champions d’Europe vont progressivement réaffirmer leur philosophie et leur foi en leur jeu. Le but de la tête de Carles Puyol en demi-finale contre l’Allemagne est une démonstration d’envie et de stratégie : le défenseur en a déjà inscrit des similaires avec le FC Barcelone. En deuxième phase , l’Espagne a remporté tous ses matches par la plus petite des marges, 1:0. En finale, contre les Pays-Bas, elle a dû attendre la prolongation pour débloquer la situation. Cette rencontre aura opposé deux conceptions : face au jeu tout en toque des Espagnols, les Oranje ont renoncé à leurs idées pour se recroqueviller en défense jusqu’au bout. Le but d’Andrés Iniesta en prolongations rendra justice à l’approche de la Roja. “Newton m’a aidé”, déclarera Iniesta après coup. “J’ai contrôlé le ballon et j’ai attendu qu’il descende. Je savais que ça allait faire but. La loi de la gravité a fait son œuvre.” Å

Sans faire trembler les filets, Iniesta est élu meilleur joueur de l’Euro. Quant à Fernando Torres, il termine meilleur buteur d’une compétition au cours de laquelle l’Espagne a pratiqué un jeu plein d’assurance et de fraîcheur. Après son titre mondial, la Roja a prouvé sa capacité à se renouveler. Elle a aussi réaffirmé son identité collective. La victoire 4:0 contre l’Italie en finale à Kiev résume la trajectoire d’une équipe qui est montée en puissance, qui a surmonté les moments difficiles, comme la demi-finale remportée aux tirs au but contre le Portugal. Suite à la démonstration de football offerte en finale, L’Équipe a titré : “Gracias !”. Tout était dit. Å

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LE S CHAMPIONN AT S À L A LOUPE

VU DES TRIBUNES Le spectacle avant le spectacle Sven Goldmann est spécialiste du football au quotidien Tagesspiegel de Berlin.

Il y a un spectacle avant le spectacle. Celui-ci commence dès maintenant et se déroule à l’insu de la plupart des personnes qui, à partir de cet été, n’auront plus qu’une chose en tête, à savoir le Brésil. La terre entière s’enflamme pour la Coupe du Monde qui va débuter le 12 juin prochain, mais qui sait que la Série A brésilienne commence deux mois avant le coup d’envoi de l’épreuve ? Tout le monde connaît le Brésil et pourtant, son championnat reste un mystère pour la majeure partie des gens.

Prenons l’exemple de Fluminense. L’équipe de Rio de Janeiro attire en premier lieu des supporters venus de la région située autour de la capitale (contrairement à Flamengo et,

dans une moindre mesure, à Vasco da Gama et Botafogo). Pour le premier match de la saison, Fluminense reçoit ce samedi Figueirense. Le rayonnement de ce club domicilié à Florianopolis, ville située au sud du Brésil, est surtout régional. Florianopolis, qui aurait elle aussi aimé participer à la Coupe du Monde, a vu sa candidature rejetée en raison des carences de son stade. Fluminense est loin de connaître ce genre de problème. En effet, l’équipe tricolore (vert-blanc-rouge) dispute ses matches au Maracaña. On imagine mal une Coupe du Monde sans le stade le plus célèbre de la planète...

En guise de comparaison, on pourrait dire que Fluminense est un peu le Maracaña de la Série A. En 2012, cette équipe, l’une des plus connues du Brésil, a remporté le championnat avant d’échapper de justesse à la relégation l’année suivante. Mais la vie est parfois bien faite : le club Portuguesa de Sao Paulo, son concurrent direct, a eu la mauvaise idée de faire entrer un joueur suspendu. Cette infraction lui a coûté sa place parmi l’élite, permettant au passage à Fluminense de poursuivre l’aventure au plus haut niveau.

Un attaquant au Maracaña Le capitaine de Fluminense et international brésilien Fred montre la voie.

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Cette nouvelle a fait le bonheur des nombreux supporters de la région de Rio, mais aussi et surtout du sélectionneur Luiz Felipe Scolari.

Son attaquant Fred, l’un des joueurs-clés de la Seleçao, peut ainsi se préparer au mieux pour l’épreuve suprême. Dans l’hypothèse d’une relégation, Fred aurait certes pu changer d’employeur, mais Fluminense ne l’aurait sans doute pas laissé partir. Finalement, Fluminense s’est maintenu et Fred n’a pas quitté Rio. Par contre, la phase de préparation à la Coupe du Monde a connu quelques ratés. En Coupe du Brésil, Flu a été sèchement battu 3:1 par Horizonte Ceará.

L’ancien Lyonnais n’a pas vraiment contribué à calmer les débats en affirmant que les supporters n’avaient aucun droit de se plaindre après une telle performance.

Une tempête médiatique s’est alors abattue sur le club, jusqu’à ce que le match retour donne l’occasion à Fred et ses coéquipiers de remettre les pendules à l’heure. Fluminense s’est facilement débarrassé de Ceará sur la pelouse du Maracaña (5:0). Les fans espèrent maintenant que leur équipe fera aussi bien contre Figueirense lors du premier acte de ce spectacle avant le spectacle. Å

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Série A brésilienne

TNM Super League malawite

Sous le signe de l’espoir Peter Kanjere est journaliste sportif au Malawi.

Le coup d’envoi de la TNM Super League malawite sera officiellement donné le 19 avril 2014. L’événement suscite évidemment un vif intérêt dans ce pays du sud-est de l’Afrique, connu pour sa passion pour le beau jeu. Sponsorisé par la banque centrale, le Silver Strikers FC espère remporter un quatrième titre consécutif, ce qui constituerait un nouveau record. Les 14 autres formations en lice ne l’entendent évidemment pas de cette oreille, mais le capitaine Lucky Malata semble convaincu qu’un tel exploit n’a rien d’impossible. “Notre effectif est suffisamment riche pour jouer le titre la saison prochaine. En tant que capitaine, je compte bien tout faire pour triompher à nouveau.” Les Strikers devront cependant mener cette mission à bien sans grands renforts. Contrairement à son habitude, l’équipe de Lilongwe a choisi de miser sur des joueurs issus de son centre de formation.

Les Bullets fondent leurs espoirs sur l’arrivée de deux recrues de qualité, Pilirani Zonda et Mussa Manyenje, en provenance de l’Epac.

L’an dernier, le départ du milieu de terrain Chimango Kaira pour Costa do Sol (Mozambique) semble avoir plombé le moral de l’équipe, qui a terminé la saison sans le moindre titre. De leur côté, les Wanderers espèrent conserver une année de plus le Trophée Standard Bank Knock-Out. L’élite malawite accueille cette année trois nouveaux venus, Support Battalion, Chikhwawa United et Karonga United, en provenance des groupes centre, sud et nord de deuxième division. Ils remplacent Mponela United, Evirom et Mzuzu United, relégués à l’échelon inférieur. Pour l’heure, la région centrale est la seule à tirer son épingle du jeu.

En effet, aucun promu issu du sud ou du nord du pays n’a jamais réussi à assurer son maintien en Super League. Les promus devraient donc une fois de plus lutter pour leur survie.

C’est en tout cas l’opinion d’Owen Chomanika, le président de Chikhwawa. Pour l’aider dans cette tâche, il s’est adjoint les services de l’ancien entraîneur des Bullets Gerald Phiri, promu au poste de directeur technique. “Nous visons uniquement le maintien. Nous aimerions également étoffer un peu notre effectif.

Phiri supervisera l’ensemble du travail technique. Nous sommes convaincus que son expérience peut faire la différence.”

Il existe trois Coupes nationales au Malawi : la Carlsberg Cup, la Coupe du Président et le Trophée Standard Knock-Out. À l’exception des Silver Strikers, de Civo United, de quatre clubs de l’armée et des Blue Eagles, soutenus par la police, les clubs de l’élite ne bénéficient du concours d’aucun sponsor. Dans ces conditions, les meilleurs joueurs ne tardent pas à aller chercher fortune ailleurs, le plus souvent au Mozambique.

La saison dernière, un mouvement de foule survenu au stade Balaka le 28 décembre 2013 a coûté la vie à Lemiyasi Josita, un supporter des Wanderers. “En tant qu’organisateur du championnat, la Sulom [Super League of Malawi] doit faire preuve de plus de rigueur dans sa gestion de la Super League”, avait rappelé Suzgo Nyirenda, le secrétaire général de la Fédération malawite de football.

En dépit de ces difficultés, le public répond toujours présent. En moyenne, la plupart des matches de championnat attirent au moins 20 000 personnes. Alors, que le spectacle commence ! Å

Bobby Kabango

Les Bankers surveillent également du coin de l’œil la montée en puissance de cinq clubs de l’armée malawite : les Red Lions, Mafco, Kamuzu Barracks, le promu Support Battalion et les Moyale Barracks, deuxièmes l’an dernier. De son côté, Mafco reste sur une victoire 10:9 aux tirs au but face aux Strikers en finale de la Coupe du Président, tandis que les Kamuzu Barracks se sont imposés 1:0 contre Moyale en finale de la Carlsberg Cup. Quatre de ces cinq formations sont bien décidées à conforter en championnat la mainmise de l’armée sur la Coupe du Malawi, comme l’a récemment rappelé le Capitaine Gilbert Mittawa, porte-parole des Kamuzu Barracks : “Compte tenu de nos forces et de nos faiblesses, nous avons largement dépassé les attentes placées en nous. Nous avons maintenant l’intention de progresser sur le plan de la discipline et de la logistique.”

Délaissés par les sponsors, Big Bullets et Mighty Wanderers espèrent malgré tout s’immiscer dans la course au titre. Les deux clubs de Blantyre ont terminé respectivement huitième et sixième du dernier exercice.

Rappelons que Blantyre est la capitale économique du Malawi, tandis que Lilongwe est le centre administratif du pays.

Des ambitions élevées Le Silver Strikers FC veut conquérir le titre pour la quatrième fois de suite.

T H E F I FA W E E K LY

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Only eight countries have ever lifted the FIFA World Cup Trophy.

Yet over 200 have been winners with FIFA. As an organisation with 209 member associations, our responsibilities do not end with the FIFA World Cup™, but extend to safeguarding the Laws of the Game, developing football around the world and bringing hope to those less privileged.

Our Football for Hope Centres are one example of how we use the global power of football to build a better future. www.FIFA.com/aboutfifa

EN ROU T E POUR LE BRÉ SIL : PLUS QUE 55 JOURS

→ http://www.fifa.com/worldcup

“J’ai hâte de retourner au Brésil” Avec Pitbull et la Brésilienne Claudia Leitte, Jennifer Lopez est l’une des trois interprètes de la chanson officielle de la Coupe du Monde 2014, “We Are One (Ole, Ola)”. Supportrice de Cristiano Ronaldo et de Hope Solo, Jennifer Lopez nous parle de la chanson, de son entraînement sportif et des charmes du Brésil.

Jennifer Lopez, vous êtes plutôt football américain ou soccer ?

Jennifer Lopez : Les deux ! J’ai hâte que la Coupe du Monde commence. Ce tournoi permet de rassembler des personnes venues du monde entier dans un bel esprit de compétition. Le football transcende les frontières.

Quelle est votre équipe favorite ?

Il y a beaucoup de grandes équipes en ce moment. Je vais avoir du mal à faire mon choix !

Bien entendu, je serai la première à encourager les États-Unis, par patriotisme. Mais je suis aussi impatiente de voir à l’œuvre le Brésil et l’Espagne, championne du monde en titre.

Êtes-vous impatiente de retourner au Brésil ?

Oui ! C’est un pays magnifique, tant par sa culture que par son état d’esprit. J’ai passé des moments merveilleux là-bas, pendant ma dernière tournée. J’ai vraiment hâte de m’y produire à nouveau, surtout dans le cadre d’un tel événement.

Que signifie la chanson de la Coupe du Monde, pour vous ?

C’est une chanson dynamique, qui s’inspire des sonorités du Brésil. J’ai beaucoup aimé

travailler avec Pitbull et Claudia Leitte. Nous avons tourné le clip à Miami et je crois que les gens ne vont pas être déçus.

Qui va gagner la Coupe du Monde, selon vous ?

La compétition sera très relevée cette année. Il y a énormément de bonnes équipes.

Nous verrons bien ! Å Propos recueillis par Thomas Renggli

Qui sont vos joueurs préférés ?

Pour moi, Cristiano Ronaldo est l’un des meilleurs footballeurs au monde. J’ai eu le plaisir de le rencontrer à plusieurs reprises et je peux vous dire que c’est un homme charmant. J’admire également beaucoup Hope Solo pour tout ce qu’elle a réalisé avec l’équipe des États-Unis.

Vous êtes d’origine portoricaine ; le football coule donc certainement dans vos veines. Vous avez déjà joué ?

Je suis plutôt spectatrice ces temps-ci. J’ai joué un peu dans mon enfance et mes propres enfants sont souvent sur le terrain.

Comment faites-vous pour être toujours en forme ?

Dukas / Action Press

J’essaie de me tenir à un rythme de cinq séances de sport par semaine. J’adore danser.

Les répétitions et les tournées réclament beaucoup d’efforts, mais c’est toujours un plaisir. De plus, j’ai la chance de travailler avec des danseurs et des chorégraphes fabuleux.

En route pour le Brésil Jennifer Lopez en plein tournage du clip de la chanson “We Are One (Ole, Ola)”, à Fort Lauderdale.

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L’ I N T E R V I E W

“L’équipe d’Italie est solide” Le soir du 9 juillet 2006, Fabio Cannavaro brandissait la Coupe du Monde.

“Nous, les joueurs, nous avons eu de la chance dans notre vie.

Il est temps pour moi de rendre une partie de ce que j’ai reçu”, déclare aujourd’hui l’ancien capitaine de l’équipe d’Italie.

Fabio Cannavaro, comment allez-vous ?

Fabio Cannavaro : Très bien. Il y a quelque temps maintenant que je ne suis plus footballeur professionnel. Ces dernières années, j’ai passé mes diplômes d’entraîneur et de directeur sportif. Je suis aujourd’hui coach à Dubaï. Qui sait ce que l’avenir me réserve ? En tout cas, je suis très heureux de ma situation actuelle.

Vous n’avez pas tout à fait arrêté de jouer au football…

Je dispute de temps en temps des matches de bienfaisance avec d’anciennes gloires du football ou des matches d’exhibition. Je suis très content de participer à ces rencontres destinées à soutenir des œuvres de charité.

Nous avons tous eu de la chance dans notre vie, nous avons joué au football dans de grands clubs. Maintenant que notre carrière est terminée, il est temps pour nous, les anciens joueurs, d’aider les gens et de rendre une partie de ce que nous avons reçu. J’espère toujours que les fans seront au rendez-vous et viendront assister à ces rencontres de bienfaisance pour dépenser de l’argent pour la bonne cause.

Qu’est-ce qui vous a incité à mettre un terme à votre carrière en 2011 ?

Deux choses. D’abord, les nombreuses années que j’avais passées à jouer avaient laissé des traces, mon corps était fatigué.

Passé un certain âge, les footballeurs finissent par avoir toujours mal quelque part. Dans mon cas, c’est une vieille blessure au genou qui s’est vivement rappelée à mon souvenir.

Par ailleurs, je n’étais plus très motivé, c’est aussi ce qui a entraîné ma décision. Un sportif qui manque de motivation risque de se ridiculiser. Après une belle carrière, ça aurait été dommage d’en arriver là.

Que s’est-il passé juste après le jour où vous avez raccroché les crampons ? Comment vous sentiez-vous ?

Le premier jour, le football ne m’a pas du tout manqué. Ensuite, j’ai commencé à voyager. Pendant deux ans, j’ai joué le rôle d’ambassadeur pour Al-Ahli à Dubaï et j’en ai profité pour souffler. J’ai exploré l’Asie. Entretemps, j’ai passé mes diplômes. Aujourd’hui, 18

les fonctions d’entraîneur et de manager me plaisent beaucoup. J’avais besoin d’activité, de mettre mes idées en pratique.

Vous officiez à Al-Ahli comme entraîneur adjoint. Peut-on penser qu’être à la tête d’une équipe en Italie est votre objectif à plus ou moins long terme ?

Bien sûr. Je suis Italien et pouvoir travailler dans mon pays me remplirait de fierté.

Mais avoir la possibilité de travailler dans différents pays et découvrir ainsi d’autres cultures, d’autres pratiques du football est aussi une chance.

En 2006, vous avez soulevé le trophée de la Coupe du Monde en tant que capitaine de l’équipe d’Italie victorieuse. Pouvez-vous nous dire ce que vous avez ressenti ?

Non, c’est impossible à décrire ! Je ressens peut-être même encore plus de choses aujourd’hui, à l’évocation de notre victoire, que ce jour-là au stade olympique de Berlin. Huit ans après, je suis en tout cas pleinement conscient de ce que ce titre mondial a fait de nous, les joueurs : des légendes du football.

C’est d’ailleurs pour cette raison que nous sommes invités à disputer des matches de bienfaisance dans le monde entier.

Votre vie a-t-elle beaucoup changé après ce titre mondial ?

Elle n’a changé que dans la mesure où nous étions devenus des héros aux yeux des gens. Nous avions écrit une page de l’histoire du football. Mais personnellement, je suis resté le même, j’ai continué à mener exactement la même vie qu’avant. Ceux qui me connaissent bien peuvent le confirmer.

Qu’est-ce que cela fait de disputer de plus grand tournoi de football du monde ?

On représente toute une nation et on se mesure aux meilleurs joueurs du monde. C’est un peu comme dans le dessin animé japonais Olive et Tom. C’est la crème de la crème. Ça nécessite beaucoup de préparation. Un joueur ne peut pas s’imaginer que les choses se feront d’elles-mêmes en Coupe du Monde. Il faut s’investir énormément, physiquement mais aussi mentalement. Cette compétition T H E F I FA W E E K LY

vous fait puiser dans vos réserves. Il y a une grande pression. Beaucoup de joueurs n’ont qu’une seule occasion de prendre part à la Coupe du Monde dans leur vie. Moi, j’ai eu la chance de participer à quatre éditions.

En décembre 2013, vous avez été l’un des assistants du tirage au sort des groupes de Brésil 2014. Quelle impression le pays hôte vous a-t-il faite ?

Quand on parle du Brésil, on parle toujours de football et de la compétition. Les nouvelles qui viennent du pays hôte ne sont pas toujours positives. On entend parler de retards dans les préparatifs, dans la construction des stades par exemple. Mais au bout du compte, ce sera une formidable Coupe du Monde. Nous prendrons tous beaucoup de plaisir à la suivre.

Jusqu’où pensez-vous l’équipe d’Italie capable d’aller ?

L’Italie est une équipe solide et dispose d’un très bon entraîneur en la personne de Cesare Prandelli. J’espère qu’ils vont ramener le trophée chez nous.

Vous avez toujours le sourire aux lèvres…

Je suis comme ça, c’est mon caractère.

J’essaie toujours de relativiser les choses. Je me dis qu’il y a beaucoup de gens qui ont des problèmes autrement plus sérieux. Il faut toujours avoir la force d’essayer de trouver une issue, même dans les situations difficiles. Tant que j’aurai cette force, je continuerai à sourire.

L’automne dernier, vous avez fêté votre 40ème anniversaire. Est-ce que vous vous dites qu’il est temps pour vous de mûrir ?

(Rires) Ma mère, elle, dit que j’ai été mûr très tôt. Je me fixe aujourd’hui de nouveaux objectifs. J’aimerais par exemple obtenir un poste d’entraîneur. J’ai pu profiter de l’expérience des meilleurs entraîneurs du monde. Je voudrais à mon tour transmettre mon savoir-­ faire. Je me sens prêt. Å Propos recueillis par Giovanni Marti

Nom Fabio Cannavaro Date et lieu de naissance 13 septembre 1973, Naples (Italie) Clubs Naples, Parme, Inter Milan, Juventus Turin, Real Madrid, Al-Ahli Dubaï Équipe d’Italie 136 sélections, 2 buts Principaux succès Remo Neuhaus

Champion du monde 2006 Vainqueur de la Coupe de l’UEFA 1998/99 (Parme) Champion d’Espagne 2006/07 et 2007/08 (Real Madrid)

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First Love

Jonathan Kingston / National Geographic Stock

L ieu : For t Sa n Jeron i mo, Pa na ma Date : 10 avril 2014 Heu re : 17 h 18

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LE DÉBAT

Des fantômes dans les tribunes

Esprits, êtes-vous là ? Les joueurs du FC Zurich devant des tribunes vides le 23 juillet 2008. Leur match contre Lucerne (1:0) s’est joué à huis clos.

Thomas Renggli

L

e football est un sport qui se pratique en général avec les pieds, voire avec les mains. Mais il arrive que le ballon rond fasse des excursions du côté du fantastique et du paranormal lorsqu’un joueur inscrit un but fantôme ou qu’il se fait aider par la Main de Dieu, ou bien quand un entraîneur croit voir des esprits. Les matches à huis clos peuvent eux aussi être classés dans cette catégorie, car les tribunes donnent alors l’impression d’être hantées.

Les premiers à faire des cauchemars sont souvent les trésoriers des clubs et fédérations concernés. Bâle, le champion de Suisse, peut en témoigner : suite aux débordements causés par ses supporters lors du huitième de finale de la Ligue Europa sur la pelouse du Red Bull 22

Salzbourg, le club a été condamné à disputer le match aller de son quart de finale contre Valence, le 3 avril, devant des tribunes vides.

Bâle est ainsi passé à côté de deux millions de francs suisses de recettes.

Au lieu de jouer à guichets fermés, les Bâlois ont reçu leurs hôtes devant un public trié sur le volet (75 délégués de l’UEFA, 200 personnes invitées par les sponsors, 209 journalistes, 75 membres de chaque club, ainsi que 65 employés du stade). 699 spectateurs privilégiés ont ainsi profité du spectacle au lieu des 36 500 prévus.

Au cours des dernières années, les matches à huis clos ont connu un succès grandissant tant à l’échelle nationale qu’européenne. En Allemagne, la première rencontre devant des tribunes vides remonte au 26 janvier 2004, à l’occasion d’un match de seconde division opposant l’Alemannia Aix-la-Chapelle à Nuremberg. La partie avait été précédemment interrompue car l’entraîneur de Nuremberg avait été atteint par un projectile.

Pour ce qui est des équipes nationales européennes, l’incident le plus dramatique s’est produit lors du match de barrage entre la Turquie et la Suisse pendant les qualifications pour la Coupe du Monde 2006. Suite à de violents débordements, l’équipe de Turquie a été condamnée à T H E F I FA W E E K LY

jouer six matches à domicile devant des tribunes vides et sur terrain neutre.

La Fédération ukrainienne est la dernière en date à avoir été visée par une condamnation comparable. Lors du match de qualification contre Saint-Marin organisé dans la ville de Lviv, des spectateurs avaient scandé des slogans xénophobes et arboré des symboles nazis. L’Ukraine devra disputer son premier match à domicile du tournoi préliminaire de la Coupe du Monde 2018 devant des tribunes vides et aucun match de qualification ne pourra se dérouler à Lviv.

Selon le Président de la FIFA Sepp B ­ latter, ce genre de verdict doit néanmoins rester une exception et il est préférable de punir les fédérations à l’aide de sanctions sportives (voir “Le Billet du Président”). Car jouer à l’apprenti sorcier comporte un risque non négligeable : une fois conjurés, les esprits et les fantômes reviennent souvent nous hanter. Å

Les débats de The FIFA Weekly Qu’est-ce qui vous interpelle ?

De quels sujets aimeriez-vous discuter ? Envoyez vos propositions à : feedback-theweekly@fifa.org

Alessandro Della Bella / Keystone

Tribunes vides. Les matches à huis clos sont devenus une sanction fréquente dans le football et font polémique.

LE DÉBAT

LE BILLET DU PRÉSIDENT

Les sanctions sévères, comme les matches à huis clos, les matches sur terrain neutre ou les interdictions de stade pour les supporters, permettraient de discipliner les spectateurs.

Le football est un sport pour les gens respectables, pas pour les voyous ou les fauteurs de troubles. Si tu n’es pas capable d’accepter la défaite de ton équipe, alors tu n’as rien à faire dans un stade. Le football est un beau sport qui reflète la vraie vie.

Je suis un fervent supporter de l’AS Rome.

La Curva Sud a souvent été fermée ces derniers temps. C’est un affront à l’égard du tifoso qui se comporte correctement. Nous voulons encourager notre équipe lors de chaque match en lui témoignant notre passion.

Ce club, c’est toute notre vie, et nous n’avons qu’une hâte : jouer enfin dans le nouveau stade, sans piste d’athlétisme. Ce jour-là, nous pourrons enfin sentir l’équipe au plus près.

Ozoechi, Nigeria

Massimo Marchetti, Rome

“Les matches à huis clos ­isolent les ­supporters.”

Imposer des matches à huis clos, c’est un peu comme jeter le bébé avec l’eau du bain.

Je veux dire par là que c’est censé punir le club et une centaine d’agitateurs, mais en réalité, ça pénalise aussi les 39 900 autres spectateurs qui voulaient suivre le match tranquillement. À mon avis, une amende bien salée pour le club (car il ne se démarque pas de ces fauteurs de troubles) ainsi que des poursuites judiciaires et une interdiction de stade à vie pour les personnes concernées seraient plus efficaces.

Thomas Maag, Suisse

Je ne suis pas un adepte des punitions collectives. Les personnes responsables des stades feraient mieux de faire enfin leur travail en expulsant les supporters délinquants et en leur interdisant d’y remettre les pieds.

Ralph Hennecke, Suisse

Au sujet des matches à huis clos, je me demande pourquoi les fauteurs de troubles ne sont pas punis plus sévèrement. C’est peut-être une question de moyens. Il faudrait peut-être que les clubs investissent davantage dans ce domaine. Ce sont eux qui touchent le plus d’argent sur le prix des billets, alors pourquoi ne devraient-ils pas être sanctionnés s’ils ne font pas suffisamment d’efforts en matière de sécurité ?

H.D., Allemagne

Non ! Cela ne fait qu’isoler davantage les supporters, il vaut mieux condamner le club à donner l’ensemble des recettes du match à une œuvre de bienfaisance. Tout le monde y gagne, les supporters comme la communauté, et le club est puni puisqu’il ne fait aucun profit.

À mon avis, les sanctions devraient toucher les personnes fautives, c’est-à-dire les supporters des tribunes concernées, et non pas les pères de famille avec leurs fils venus assister à un match. Mais si on se contente de fermer les gradins où se regroupent les supporters, ou une tribune en particulier, comme ç’a été le cas à Munich récemment, les supporters peuvent très bien acheter une place pour une autre tribune.

Cette sanction n’a donc aucun effet. Si on veut réellement toucher les responsables, il faut mettre en place des fichiers complets et des contrôles vidéo. Comme en Angleterre.

Une fois le coupable désigné, on peut le sanctionner avec une interdiction de stade.

Je trouve qu’il vaut mieux punir les gens de manière directe et sévère.

el_alan09, Mexico

Christian Bürge, Suisse

“Je trouve que cette ­sanction est efficace.”

T H E F I FA W E E K LY

Des sanctions sportives plutôt que des matches à huis-clos

L

es matches de football sont des événements sociaux. Ils réunissent les gens, rassemblent les différentes classes sociales et les générations, transmettent des émotions. Le public constitue bien plus dans les rencontres qu’un simple arrière-plan. Il apporte une contribution majeure à l’atmosphère positive.

Un match de football sans spectateurs, c’est comme un concert sans son, un carnaval sans costumes ou la visite d’une ville en métro : il manque quelque chose d’important.

Ne vous méprenez pas sur le sens de mes propos : lorsqu’il y a des débordements dans le public, intervenir de manière conséquente et infliger des sanctions sévères est une priorité absolue pour la FIFA. L’an dernier, à Maurice, le Congrès a adopté à l’unanimité la résolution sur la lutte contre le racisme et la discrimination et établi une liste claire de sanctions : pour une première infraction, un avertissement ou une amende peuvent être prononcés envers l’équipe des supporters dont le comportement est en cause. En cas de récidive ou pour une infraction grave, des déductions de points ou l’exclusion d’une compétition peuvent être prononcées.

Les matches à huis clos sont certes également inclus dans cette liste de sanctions, mais je les considère comme une mesure très discutable. Ils constituent une punition collective disproportionnée. Les fans des équipes qui n’ont rien à se reprocher sont eux aussi tenus à l’écart. En fin de compte, les matches à huis-clos représentent une sanction contre le football, qui va bien au-delà de l’objectif visé.

Ce sont les fauteurs de troubles qui doivent être sanctionnés. Mais pour moi, il est clair que ce sont les clubs qui sont responsables des agitations. Il ne reste donc à mes yeux qu’une seule solution possible : les sanctions sportives, qui sont la punition la plus efficace. Il faut que cela fasse vraiment mal aux clubs, sinon rien ne changera.

Votre Sepp Blatter 23

A FIFA World Cup in Brazil is just like Visa: everyone is welcome.

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ANDREAS HERZOG

Un Autrichien en Amérique

Autrefois au Bayern Andreas Herzog (à g.) et Jürgen Klinsmann ont fait les quatre cents coups ensemble sous les couleurs du club munichois.

Andreas Jaros

G

o west ! Il y a dix ans, Andreas Herzog a répondu à l’appel de Jürgen Klinsmann.

Son ancien coéquipier du Bayern Munich, qui travaillait alors comme conseiller du Los Angeles Galaxy, a donné envie à l’international autrichien le plus capé de venir s’installer en Californie pour terminer sa carrière de joueur.

C’est ainsi que le Viennois a entamé au printemps 2004 une saison semblable à un road movie dans lequel il aurait joué le rôle principal : l’ancien meneur de jeu se rendait à l’entraî-

nement en conduisant une jeep sur une route bordée de palmiers, de Newport à Carson. Alors que pour certains footballeurs à l’automne de leur carrière, le quotidien est gris et morne, celui d’Herzog était en technicolor.

Une organisation impressionnante Cet été cependant, il ne sera plus question de prendre du bon temps au soleil pour l’Autrichien, aujourd’hui adjoint de Klinsmann à la tête de l’équipe des États-Unis. Ses pensées sont tournées vers le Brésil et la réussite de ses hommes en Coupe du Monde. Une mission qui s’annonce impossible ? Au premier tour, les T H E F I FA W E E K LY

Américains auront pour adversaires l’Allemagne, sérieuse candidate au titre, le Portugal de Ronaldo et le Ghana, poids lourd du football africain. Un mélange redoutable, comme les plantes du thé que savoure Andreas Herzog dans un café de la vieille ville de Vienne, où il nous parle de la Coupe du Monde.

Le technicien de 45 ans a adopté la mentalité de vainqueur qui caractérise à la fois les Allemands et les Américains. Il ne s’inquiète pas outre mesure de la composition du Groupe G. Il prend une gorgée de thé et déclare, décontracté : “C’est un groupe difficile, c’est sûr. L’Allemagne compte parmi les favoris. Mais nous avons 25

imago

Un “groupe de la mort” ? De longs voyages à effectuer jusqu’aux sites brésiliens ? Pour le sélectionneur adjoint des États-Unis Andreas Herzog, peu importe. L’ancien capitaine de l’Autriche, avec laquelle il a disputé deux Coupes du Monde, préfère croire au rêve américain.

Nous l’avons rencontré à Vienne.

ANDREAS HERZOG

Aujourd’hui pour les États-Unis Le rouge et le bleu jouent aujourd’hui encore un rôle très important pour le sélectionneur Klinsmann (à g.) et son adjoint Herzog.

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Tirer les bonnes conclusions Herzog conserve sa résidence principale à Vienne. Il ne traverse l’Atlantique en avion que pour les stages et les matches à domicile des Américains. Il est donc pour ainsi dire l’intermédiaire européen dans l’équipe d’encadrement des États-Unis. En assistant à de nombreuses rencontres et grâce aux moyens de communication modernes, il reste en contact avec les légionnaires qui évoluent en Europe et avec leurs entraîneurs respectifs. Il est soutenu activement dans sa tâche par Matthias Hamann, le frère de l’ancien international allemand Didi Hamann.

Pour Herzog, le rôle d’adjoint ne se limite pas à “placer les plots au bon endroit” : “Je sais lire le jeu rapidement et en tirer des conclusions utiles pour l’entraînement.”

Depuis peu, l’Autrichien est assisté par Tab Ramos, contre lequel il avait joué à Florence lors du match contre les États-Unis en Coupe du Monde 1990, remporté 2:1 par les Européens. À la demande de Klinsmann, Ramos, qui dirigeait avec succès la sélection U-20 T H E F I FA W E E K LY

jusqu’à récemment, a pris la place de Martin Vasquez après le match test contre le Mexique début avril.

Le groupe est complété par le nouveau “conseiller spécial” de l’équipe américaine, Berti Vogts. L’ancien sélectionneur de l’Allemagne, qui a remporté l’Euro 1996, a pour missions de composer les plannings d’entraînement, d’observer les formations que les États-Unis affronteront en Coupe du Monde et d’épauler Herzog dans son travail d’observateur.

Le football a le vent en poupe Herzog admire le style de Jürgen Klinsmann.

“Ce travail de planification, ce souci du détail, cette faculté qu’il a d’être toujours ouvert à la nouveauté” l’impressionnent. À tout cela s’ajoute la mentalité de gagnant que Klinsmann, ancien attaquant, champion du monde et d’Europe, insuffle à son entourage. “Il part toujours du principe que nous serons vainqueurs, même à l’extérieur”, explique Herzog.

En cette année de Coupe du Monde, Klinsmann

pixathlon

gagné presque tous nos matches de qualification en 2013. Nous sommes les vainqueurs de la Gold Cup, nous avons remporté 12 rencontres d’affilée, ce qui constituait un nouveau record. Nous avons derrière nous les deux meilleures années de l’histoire du football américain.”

Ce sont les longs trajets qui attendent l’équipe jusqu’aux sites de Natal, Manaus et Recife ainsi que les conditions climatiques qu’Herzog considère comme les plus grands défis à relever. Pour ce qui est des infrastructures, tout est déjà réglé.

“Jürgen Klinsmann a déjà vérifié que tout était en ordre pour les hôtels et les terrains d’entraînement.” Les États-Unis ont été les premiers à établir un camp sur place en janvier dernier, au centre d’entraînement du São Paulo FC à Barra Funda, où Herzog, Klinsmann et leurs hommes prendront leurs quartiers pendant la phase finale. “La fièvre de la Coupe du Monde ne s’était pas encore emparée du Brésil, mais l’organisation était déjà impressionnante”, souligne l’ex-international aux 103 sélections, dressant un bilan positif de ces deux semaines de découverte.

ANDREAS HERZOG

Nom Andreas Herzog Date et lieu de naissance 10 septembre 1968, Vienne (Autriche) Clubs Rapid Vienne, First Vienna, Werder Brême, Bayern Munich, L.A. Galaxy Carrière d’entraîneur Sélectionneur adjoint de l’Autriche, sélectionneur de l’Autriche U-21, sélectionneur adjoint des États-Unis Situation familiale Mariée avec Kathi, deux fils (Luca, 6 ans, Louis, 3 ans)

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Balle au pied Andreas Herzog sous le maillot de l’équipe d’Autriche en 1997.

affiche un taux de victoire de 69,3 %, un chiffre jamais atteint par les précédents sélectionneurs des États-Unis.

La Major League Soccer donne également à Herzog et à ses collègues des motifs de satisfaction. David Beckham a acheté une franchise qu’il va installer à Miami d’ici quelques années. “Il y a également deux joueurs importants des grands championnats européens qui sont revenus en Amérique du Nord : Michael Bradley a quitté l’AS Rome pour Toronto et Clint Dempsey a été transféré de Tottenham aux Seattle Sounders. Ces signes montrent que le championnat est en plein boom”, ajoute Herzog.

Les infrastructures semblent elles aussi progresser dans le bon sens. “Il y a de plus en plus de centres de formation, ce qui fait que le niveau tactique augmente. Avant, les jeunes talents venaient des Colleges, où ils n’avaient joué au football que quelques mois dans l’année. Cela représentait un net désavantage par rapport à l’Europe.”

“Nous avons derrière nous les deux meilleures années de l’histoire du football américain.”

Andreas Herzog

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La Coupe du monde, un tremplin Si l’on en croit Andreas Herzog, l’équipe est dotée de quelques éléments que même les clubs de basket pourraient leur envier : “Nous avons trois ou quatre internationaux qui sont très efficaces devant le but et possèdent une détente verticale impressionnante. Quand j’étais joueur, je n’aurais jamais pu sauter à une telle hauteur, même avec un trampoline !”

Cette année, la Coupe du Monde fera peutêtre office de tremplin pour lui et pour sa carrière. Même s’il se dit “qu’une prolongation de contrat n’est pas inenvisageable”, il rêve d’endosser encore plus de responsabilités : “J’aimerais bien me faire un nom au Brésil et avoir ensuite la possibilité de travailler comme entraineur, soit dans le championnat nord-américain soit en Europe.” Nul doute que l’Autrichien possède les qualités pour y parvenir. Å

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game onor game over

all in or nothing

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TRIBUNE

L E T O P 11 D E L A S E M A I N E

Commentateurs mythiques

Des voix sur les ondes Sarah Steiner

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lus de 500 médias seront présents au Brésil pendant la Coupe du Monde pour suivre au plus près les victoires et les défaites des équipes nationales. Le tournoi sera donc retransmis en temps réel dans les salles à manger, les bars et les espaces de visionnage public du monde entier. Que Neymar propulse le Brésil en finale, que Ribéry manque une occasion en or ou que Messi offre le titre à l’Argentine, nous serons nous aussi au centre de l’action sans forcément être sur place.

Tout cela se fait sans problème, grâce aux nouvelles technologies. Les prises de son et/ou de vue sont envoyées à un centre de diffusion qui envoie à son tour un signal aux tours de télévision et aux stations émettrices pour les satellites. Grâce à ces dernières, les matches de football arrivent à la radio et à la télévision partout dans le monde, avec un décalage d’à peine quelques secondes. Les rencontres sont directement suivies des interviews des stars, des analyses d’experts et des comptes rendus des entraîneurs et dirigeants. On vous offre le kit complet – le cœur même du football ; que voulez-vous de plus ?

Ce qui nous semble naturel aujourd’hui n’existait même pas encore il y a cent ans. La première retransmission radio d’une rencontre internationale de football a eu lieu il y a exactement 88 ans, le 18 avril 1926. L’Allemagne recevait les Pays-Bas au Rheinstadion de Düsseldorf. Le commentateur sportif Bernhard Ernst s’était installé avec son micro derrière l’un des buts, dans un stade comble de 60 000 spectateurs. Lorsque 10 000 fans entrés sans ticket ont pris le stade d’assaut et se sont agglutinés sur les bords du terrain, le reporter a décidé de partir en tribune, où une place de commentateur l’attendait. Ce n’est que 30 minutes après le coup d’envoi qu’il a finalement atteint sa

place… et constaté avec étonnement qu’un inspecteur de la poste l’avait remplacé. L’amateur s’était emparé du micro abandonné et commentait à la manière d’un professionnel.

Afin que les auditeurs s’y retrouvent, des plans avaient été publiés au préalable dans les journaux de la radio. Ces schémas représentaient le terrain sur un quadrillage et le commentateur pouvait s’y référer pendant la retransmission. “La balle passe de A5 à D8, centre vers A7. Danger dans la zone B8 !”, entendait-on sur les ondes.

Dans la pratique, l’utilisation de ces schémas n’a pas réussi à s’imposer et a rapidement été délaissée. Force était de constater que les émissions sportives dépendaient de la maîtrise journalistique et linguistique du reporter. Sur ce point, en tout cas, rien n’a changé. Å

1

T iziano Crudeli, Italie. Pendant les matches de l’AC Milan, ce célèbre commentateur chante, pleure, hurle et pousse des cris de joie.

2

Marcel Reif, Allemagne. Depuis 1972, ses commentaires incontournables (“Plus le match avance, moins il reste de temps”) sont entrés dans les annales de la télé allemande.

3

Kwabena Yeboah, Ghana. L’un des commentateurs africains les plus populaires. Avec lui, les buts sont suivis d’un “Oluwaaaa” sonore puis souvent d’un “Wunderbar” (“Magnifique”).

4

Galvão Bueno, Brésil. Véritable star au Brésil, il vibre pour son pays et le football est toute sa vie.

5

John Motson, Angleterre. Légende de la patrie du football, Motty compte quelque 1 500 matches à son actif.

6

A ndres Cantor, États-Unis. Ce reporter d’une chaîne hispanophone est connu dans le monde entier pour son “Goooooal”.

7

Zama Masondo, Afrique du Sud. À la place de “goal”, il hurle “Laduma” (“Ça tonne” en zoulou) et aime attribuer des surnoms aux meilleurs joueurs.

8

Eugène Saccomano, France. Sa voix est synonyme de football. Un contact avec le ballon à 40 mètres des filets est capable de lui faire perdre les pédales.

9

Peter Wong, Hong Kong. Ce journaliste ne recule devant aucune évidence. “En cas de penalty, il y a deux possibilités : soit ça rentre, soit ça passe à côté”.

10

G eorgios Helakis, Grèce. Il perd régulièrement le contrôle de lui-même. C’est à lui que l’équipe de Grèce doit son surnom de Bateau Pirate.

11

Jack van Gelder, Pays-Bas. Lors du but de la victoire en quart de finale de la Coupe du Monde 1998, il avait répété en boucle “Dennis Bergkamp, Dennis Bergkamp...!!!”

Qui sont vos commentateurs télé préférés ? Écrivez-nous à : feedback-TheWeekly@fifa.org

La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly T H E F I FA W E E K LY

29

FULECO

→ http://fr.mascot.fifa.com/

La mascotte modèle

Fuleco est bien parti pour devenir la mascotte la plus ­populaire de l’histoire de la Coupe du Monde. Le football et l’écologie sont au centre de sa mission d’ambassadeur.

Q

ui ou qu’est-ce qui représente au mieux le Brésil ? Le personnage qui sera la mascotte officielle de la compétition a dû passer un examen difficile. En plus d’être d’origine brésilienne, il devait être particulier et, surtout, toucher un large public.

L’heureux élu a été le tatou à trois bandes car, en cas de danger, il a la particularité de se recroqueviller en boule et donc de prendre la forme d’un ballon de football.

Dans le cadre d’un concours d’idées, six agences brésiliennes avaient énoncé 47 propositions différentes pour la mascotte. Pour trancher, la FIFA et le Comité Organisateur Local se sont surtout intéressés aux résultats des sondages de grande envergure effectués au sein du groupe cible le plus important : les enfants brésiliens âgés de cinq à douze ans. “Un autre critère important a été le fait que le tatou à trois bandes soit une espèce menacée”, a souligné le Secrétaire Général de la FIFA, Jérôme Valcke.

“Il est important pour nous d’utiliser cette Coupe du Monde comme une plateforme pour promouvoir davantage d’écologie et de protection de l’environnement.” C’est la raison pour laquelle le nom du personnage incarne la durabilité. Fuleco est une fusion entre futebol (football) et ecologia (écologie). Dans un sondage en ligne qui a réuni plus d’1,7 million de participants, Fuleco a récolté 48 % des suffrages. La mascotte sera présente dans les 12 stades de la Coupe du Monde et sera ambassadrice de l’écologie. Les spectateurs devraient être sensibilisés plus spécifiquement au problème de l’élimination des déchets. Ce grand rendez-vous doit en effet encourager les gens à agir pour le respect de l’environnement.

n° 23). Fuleco exercera certainement une grande influence sur l’image de la Coupe du Monde. À 60 jours du début du tournoi, il connaît déjà un succès incroyable. Fuleco a reçu 520 000 ­likes sur Facebook, possède son propre compte Twitter et un site Internet. Il fait même l’objet d’une chanson sur l’album officiel de la compétition. Il est déjà une star au Brésil et semble en passe de devenir la mascotte la plus populaire de l’histoire de la Coupe du Monde. Å

Stuart Franklin / FIFA via Getty Images

Sarah Steiner

Une réussite à tous les niveaux Le tatou à trois bandes s’inscrit dans la tradition des mascottes officielles qui a commencé en 1966 en Angleterre avec World Cup Willie et a vu naître ensuite de nombreux autres personnages légendaires (voir The FIFA Weekly T H E F I FA W E E K LY

31

LE MIROIR DU TEMPS

T

H

E

N

Munich, Allemagne

1974

imago

De bon augure : des fans allemands avec des ballons sur leurs chapeaux avant la finale de la Coupe du Monde 1974, en centre-ville de Munich. Leur Êquipe s’impose 2:1 face aux Pays-Bas le 7 juillet.

32

T H E F I FA W E E K LY

LE MIROIR DU TEMPS

N

O

W

Rio de Janeiro, Brésil

2014

Silvia Izquierdo / AP

Des ballons en guise de costume : après l’exemple munichois, un bon présage pour le parcours de la sélection brésilienne en Coupe du Monde ?

T H E F I FA W E E K LY

33

EVERY GASP EVERY SCREAM EVERY ROAR EVERY DIVE EVERY BALL E V E RY PAS S EVERY CHANCE EVERY STRIKE E V E R Y B E AU T I F U L D E TA I L SHALL BE SEEN SHALL BE HEARD S H A L L B E FE LT

Feel the Beauty

BE MOVED

THE NEW 4K LED TV

“SONY” and “make.believe” are trademarks of Sony Corporation.

LE CL ASSEMENT FIFA Classement Équipe Évolution Points

1 2 3 4 5 6 6 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 25 25 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 47 49 50 51 52 53 54 54 56 56 58 59 59 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 76

Espagne Allemagne Portugal Colombie Uruguay Argentine Brésil Suisse Italie Grèce

0 0 1 1 1 -3 3 -1 -1 3

1460 1340 1245 1186 1181 1174 1174 1161 1115 1082

Angleterre Belgique États-Unis Chili Pays-Bas France Ukraine Russie Mexique Croatie Côte d’Ivoire Écosse Danemark Égypte Bosnie-et-Herzégovine Suède Algérie Équateur Slovénie Serbie Roumanie Honduras Arménie Costa Rica Panamá République tchèque Iran Ghana Turquie Autriche Venezuela Cap-Vert Pérou Hongrie Nigeria Slovaquie Japon Pays de Galles Tunisie Cameroun Guinée Finlande Ouzbékistan Paraguay Monténégro République de Corée Norvège Islande Mali Australie Burkina Faso Libye Sénégal Jordanie République d'Irlande Afrique du Sud Émirats arabes unis Bolivie Salvador Albanie Sierra Leone Pologne Bulgarie Zambie Arabie saoudite Trinité-et-Tobago Maroc

1 -2 1 1 -4 1 1 1 1 -4 3 15 -1 2 -4 2 0 -5 2 -2 1 4 8 0 -6 -6 5 -3 -1 4 -2 -9 -3 -1 2 4 1 2 -5 0 2 6 2 5 -8 4 1 -6 -3 4 1 9 6 2 3 -2 -6 2 9 -16 1 1 -6 0 0 0 1

1043 1039 1015 1011 967 935 913 903 876 871 830 825 819 798 795 795 795 790 787 759 756 754 750 744 739 731 715 713 711 673 670 665 653 623 620 616 613 613 597 583 580 578 577 555 555 551 551 546 545 545 528 522 511 510 504 500 499 497 488 486 484 479 460 456 455 454 454

Rang

Nov 2013

Déc 2013

Jan 2014

→ http://fr.fifa.com/worldranking/index.html

Fév 2014

Mar 2014

Avr 2014

1 -41 -83 -125 -167 -209

78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 106 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 122 124 125 126 127 128 129 129 131 131 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 143

1ère place

Hausse du mois

Israël Haïti ARY Macédoine Oman Jamaïque Belarus Irlande du Nord Azerbaïdjan Ouganda Gabon RD Congo Togo Cuba Botswana Congo Estonie Angola Qatar RP Chine Bénin Zimbabwe Moldavie Irak Éthiopie Niger Géorgie Lituanie Bahreïn Kenya République centrafricaine Koweït Lettonie Canada Nouvelle-Zélande Luxembourg Guinée équatoriale Mozambique Liban Vietnam Soudan Kazakhstan Liberia Namibie Malawi Tanzanie Afghanistan Guatemala Burundi République dominicaine Malte Chypre Suriname Rwanda Gambie Syrie Tadjikistan Grenade St-Vincent-et-les-Grenadines Nouvelle-Calédonie RDP Corée Lesotho Antigua-et-Barbuda Thaïlande Sainte-Lucie Malaisie Belize Philippines

T H E F I FA W E E K LY

-13 0 2 0 -2 0 2 6 -1 1 -4 0 3 4 -5 -1 2 6 2 -3 4 9 3 -1 2 -4 1 1 3 1 2 4 2 -21 8 6 1 1 9 5 9 -22 4 -7 -5 5 2 4 -15 7 -6 2 5 5 6 -12 -2 4 -18 -4 5 5 8 5 -1 -3 -13

Baisse du mois

450 446 443 418 414 404 400 398 395 386 380 374 371 369 367 366 347 336 333 332 329 325 324 319 315 303 293 289 284 284 283 273 272 271 266 261 252 251 242 241 235 234 233 227 226 226 224 215 212 204 201 197 197 190 190 188 184 181 174 172 159 158 156 155 153 152 152

145 145 147 147 149 150 151 152 153 153 155 156 157 158 159 160 161 162 163 164 164 166 167 168 169 170 171 172 173 174 174 176 177 178 179 180 181 182 183 184 184 186 187 188 189 190 191 191 191 194 195 195 197 197 199 200 201 202 202 204 205 206 207 207 207

Singapour Inde Kirghizistan Porto Rico Liechtenstein Guyana Indonésie Mauritanie Maldives Saint-Kitts-et-Nevis Aruba Turkménistan Tahiti Hong Kong Népal Dominique Pakistan Barbade Bangladesh Palestine Îles Féroé São Tomé-et-Principe Nicaragua Bermudes Tchad Chinese Taipei Guam Îles Salomon Sri Lanka Laos Myanmar Maurice Seychelles Curaçao Swaziland Yémen Vanuatu Fidji Samoa Comores Guinée-Bissau Bahamas Mongolie Montserrat Madagascar Cambodge Brunei Timor oriental Tonga Îles Vierges américaines Îles Caïmans Papouasie-Nouvelle-Guinée Îles Vierges britanniques Samoa américaines Andorre Érythrée Soudan du Sud Somalie Macao Djibouti Îles Cook Anguilla Bhoutan Saint-Marin Îles Turks-et-Caicos

4 7 -1 3 2 3 3 3 4 3 7 -14 -19 -13 1 -1 -3 -1 -1 3 -2 -1 1 1 1 1 2 -7 0 -2 -1 0 -1 0 0 5 -1 -1 -1 -1 -1 -1 0 0 1 -2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0

144 144 143 143 139 137 135 127 124 124 122 119 116 111 107 103 102 101 98 91 91 86 84 83 80 78 77 75 74 73 73 67 66 65 64 60 55 47 45 43 43 40 35 33 32 28 26 26 26 23 21 21 18 18 16 11 10 8 8 6 5 3 0 0 0

35

N E T Z E R L’ E X P E R T

L’ O B J E T

Pourquoi seules les “grandes” équipes sont-elles capables de gagner la Coupe du Monde ?

Question de Bill Pollock, Dundonald (Écosse) Perikles Monioudis

I

l serait peut-être intéressant qu’une “petite” nation du football remporte un jour la Coupe du Monde. Si c’est à cela que vous faites allusion, monsieur Pollock, je suis d’accord avec vous. Mais ce n’est pas si simple. Les huit nations ayant déjà été championnes du monde ont connu une grande évolution, ce qui rend la tâche difficile aux outsiders.

Pour bien former un jeune footballeur, il faut de l’argent, car son talent doit être encouragé. Mais ce n’est que le début du problème. En effet, qui repère les jeunes talents encore inconnus ? Et qui accompagne ensuite les jeunes footballeurs dans leur progression ? Dans les pays plus faibles économiquement, les jeunes espoirs sont livrés à eux-mêmes. S’ils dévient de leur trajectoire, on n’entend plus jamais parler d’eux. Évidemment, ces pays ont un manque flagrant d’infrastructures nécessaires à la formation. Les bons joueurs quittent le pays et n’y reviennent qu’à la fin de leur carrière. Par ailleurs, les grands entraîneurs de la scène internationale ne se lancent pas dans des expériences ou des travaux de développement dans les pays étrangers.

36

Il me semble également important de rappeler que, lors d’un tournoi de quatre semaines, les sélections doivent gérer des facteurs qui peuvent paraître insignifiants, mais qui requièrent en réalité une certaine expérience. Je pense à la planification, à l’alimentation ou à la constance sur six matches jusqu’à la finale. Le football africain, par exemple, me plaît beaucoup. Mais, cette fois encore, les potentiels favoris que sont la Côte d’Ivoire et le Ghana seront sans doute un peu trop courts pour un titre mondial. Å

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le football, sans jamais oser le demander. Posez vos questions à Günter Netzer : feedback-theweekly@fifa.org T H E F I FA W E E K LY

imago

Plus les supporters sont petits, plus les cartes à dédicacer sont grandes Les enfants ne sont pas encore admis dans la discothèque pop “Lovers Lane” de Netzer.

Comment résumer un match de football ? Deux possibilités s’offrent au rédacteur : la version chronologique ou la version synoptique. La première est mal vue par les journalistes sportifs.

En effet, qui a envie de lire un rapport qui commence avec le coup d’envoi et se termine avec le coup de sifflet final ? Personne ne souhaite attendre la fin de l’article pour savoir comment s’est déroulée la rencontre.

L’autre possibilité est l’approche synoptique. Cette méthode est comparable à celle des peintres attiques qui immortalisaient de longues guerres ou d’autres conflits complexes entre dieux, demi-dieux, etc. sur leurs vases en argile. Leur liberté artistique allait si loin qu’ils représentaient côte à côte des personnes ou des personnages qui ne s’étaient jamais réellement rencontrés. Il était primordial pour eux de montrer en une seule image les éléments importants pour la compréhension des faits, indépendamment des aléas chronologiques.

Revenons au football et à notre rédacteur prêt à prendre une décision. Il opte pour une approche synoptique et commence avec l’entrejeu de l’équipe victorieuse. Il le décrit comme innovant, efficace et inspiré, avant d’aborder les deux attaquants qui ont inscrit trois buts et apporté la victoire 3:1 à leur équipe.

S’il dessinait en plus d’écrire, notre auteur aurait pu dresser une histoire en images réunissant ces deux disciplines, ainsi que le récit chronologique et le récit synoptique, comme dans l’image ci-dessus : The Final for the Association Cup at Kennington Oval. Créée en 1891 et figurant depuis longtemps dans la collection de la FIFA, il s’agit d’une gravure sur bois de S.T. Dadd qui résume sous forme d’histoire en images la finale de la Coupe d’Angleterre. L’Anglais a réalisé de nombreuses gravures sur bois sur le thème du football. Nous lui en sommes aujourd’hui reconnaissants. Å

LE TOURNANT

“On doit pouvoir être mère et joueuse en même temps” L’ancienne internationale suédoise Hanna Marklund a mis fin à sa carrière lorsqu’elle est tombée enceinte. Elle aimerait que les mères soient davantage soutenues dans le monde du football.

Carl Sandin / Bildbryan / freshfocus

J

’ai eu la chance d’être footballeuse professionnelle à plein temps. Mais lorsque je suis tombée enceinte, mettre un terme à ma carrière s’est imposé à moi comme une évidence. Cela me convenait. À l’époque, j’avais déjà joué dix ans en équipe nationale et j’étais revenue dans le club de mes débuts, le Sunnana SK. Je n’avais plus envie de voyager autant, je sentais que le temps était venu pour moi de raccrocher les crampons.

Mais il est vrai que pour les joueuses qui tombent enceintes, le soutien est limité. C’est compliqué pour une mère de poursuivre une carrière de sportive professionnelle. Je pense qu’à notre époque, il est important de mettre en place des structures permettant aux joueuses de voyager avec leur famille et de continuer à participer normalement aux entraînements. Les gens doivent enfin comprendre qu’être footballeuse est un travail à plein temps. Il devrait être possible de faire partie d’une équipe tout en étant mère.

J’espère que cela arrivera un jour. Le football féminin est en perpétuel développement.

Les offres en matière d’entraînement s’améliorent et les jeunes filles ont tout pour devenir de grandes joueuses. Aujourd’hui, plusieurs pays occupent le devant de la scène en matière de football féminin, et ils seront de plus en plus nombreux.

Le football reste le football, peu importe la personne qui le pratique. La tactique et la technique ne changent pas. Pour connaître le succès, l’esprit d’équipe est indispensable, chez les hommes comme chez les femmes. Et pour cela, il faut travailler. Travailler sur soi, sur ses défauts, mais aussi sur la façon dont on se comporte avec les autres. J’ai eu la chance d’apprendre cela très tôt. J’ai grandi avec mes deux

Nom Hanna Marklund Date et lieu de naissance 26 novembre 1977, Skelleftea (Suède) Poste Défenseuse Clubs 1990–1999 Sunnana SK 2000–2004 Umea IK 2005–2008 Sunnana SK Équipe de Suède 118 sélections, 6 buts

sœurs dans un petit village. Là-bas, tout le monde jouait au football, alors on a fait pareil.

Nous avons toutes les trois été contaminées par le virus du ballon rond. Mes deux sœurs sont mes meilleures amies, ce sont les personnes qui comptent le plus pour moi. Nous nous motivions réciproquement, nous endossions tour à tour le rôle d’entraîneur, d’adversaire, de supporter, bref, nous étions une équipe parfaite et nous le sommes encore aujourd’hui.

En Suède, le football féminin est bien développé. Ça m’a aidée à lancer ma carrière professionnelle. Les perspectives étaient bonnes, ce n’était pas une décision prise à la légère. J’ai quand même suivi des études pour devenir enseignante, je me disais qu’il était préférable d’avoir une roue de secours. Mais le football passait avant tout. C’était ma passion. À Umea, d’immenses opportunités se sont ouvertes à moi. L’entraînement était à la fois intense et professionnel, j’ai pu m’entraîner T H E F I FA W E E K LY

avec les meilleures joueuses du monde. Cela m’a ouvert les portes de l’équipe nationale et donné la chance de vivre des moments magiques. Bien sûr, il y a aussi eu des revers. Comme la finale de la Coupe du Monde en 2003, par exemple.

Nous avions joué un bon tournoi, mais nous avons perdu face à l’Allemagne. Nous étions pourtant bien préparées. Mais comme souvent, les Allemandes ont su faire la différence dans les moments décisifs. On ne peut pas parler ici de chance, c’est autre chose. C’est une forme de culture qui doit se développer au sein de l’équipe. L’Allemagne possède cette volonté absolue de gagner. Å Propos recueillis par Sarah Steiner

Dans la rubrique “Le Tournant”, de grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie.

37

The FIFA Weekly Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA)

COUPE MYSTÈRE DE L A FIFA

Site Internet : www.fifa.com/theweekly

Deux ballons, trois hymnes, quatre buteurs … et les États-Unis champions du monde ? À vous de jouer !

Éditeur : FIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich Tél. +41-(0)43-222 7777 Fax +41-(0)43-222 7878 Président : Joseph S. Blatter Secrétaire Général : Jérôme Valcke Directeur de la Communication et des Affaires publiques : Walter De Gregorio

1

Rédacteur en chef : Perikles Monioudis

Deux des ballons les plus précieux de l’histoire de la Coupe du Monde – à condition d’être ­authentiques. Combien d’années séparent les Coupes du Monde au cours desquelles ces ballons ont été utilisés ?

F 24 B 36 H 48 C 60

Rédaction : Thomas Renggli (auteur), Alan Schweingruber, Sarah Steiner

I

O

Conception artistique : Catharina Clajus Service photo : Peggy Knotz Production : Hans-Peter Frei Mise en page : Richie Krönert (responsable), Marianne Bolliger-Crittin, Susanne Egli, Mirijam Ziegler

A

2

E

Quel joueur a été sacré meilleur buteur dans trois championnats différents ?

Correction : Nena Morf, Kristina Rotach

3

Collaborateurs réguliers : Sérgio Xavier Filho, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Hanspeter Kuenzler, Jordi Punti, David Winner, Roland Zorn

I Star Spangled Banner R Du gamla, Du fria

Ont contribué à ce numéro : Andreas Jaros, Peter Kanjere, Giovanni Marti, Markus Nowak, Andreas Wilhelm (photos) Secrétaire de rédaction : Honey Thaljieh Responsables de projet : Bernd Fisa, Christian Schaub Traduction : Sportstranslations Limited www.sportstranslations.com Impression : Zofinger Tagblatt AG www.ztonline.ch

4

Les opinions exprimées dans The FIFA Weekly ne reflètent pas nécessairement celles de la FIFA.

L God Save the Queen Y La Marseillaise

Les États-Unis n’ont jamais remporté la Coupe du Monde masculine.

Pourtant, une équipe appelée “états unis” a soulevé le plus convoité des trophées. En quelle année ?

E 1950

L 1962

K 1994

D 2002

Solution de l’énigme de la semaine précédente : PACE (explications détaillées sur www.fifa.com/theweekly).

Inspiration et application : cus

Contact : feedback-theweekly@fifa.org La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2014”.

La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse.

Lors d’une Coupe du Monde, trois hymnes nationaux seulement ont été interprétés avant les matches : celui de l’Uruguay et de l’Allemagne. Quel était le troisième ?

Faites-nous parvenir vos réponses le 23 avril 2014 au plus tard à feedback-theweekly@fifa.org. Les concurrents qui auront correctement répondu à toutes les questions jusqu’au 11 juin 2014 participeront à un tirage au sort pour tenter de remporter deux billets pour la finale de la Coupe du Monde, qui aura lieu le 13 juillet 2014. Avant de participer, nous vous invitons à consulter les conditions générales, ainsi que le règlement du concours. Vous trouverez toutes les informations à : http://fr.fifa.com/aboutfifa/organisation/the-fifa-weekly/rules.pdf T H E F I FA W E E K LY

39

DEM ANDE Z À L A F IFA !

LE SONDAGE DE L A SEMAINE

Liverpool sera-t-il champion d’Angleterre après 24 ans d’attente ?

Quand et pourquoi la règle des trois points par victoire a-t-elle été introduite ?

Diana Morf, Winterthur (Suisse) Réponse de Thomas Renggli : La FIFA a décidé en 1994 d’attribuer pour une victoire trois points au lieu de deux. La même année, cette règle a été appliquée pour la première fois en Coupe du Monde. L’objectif de ce changement était d’augmenter la prise de risque et de stimuler un comportement plus offensif.

Les équipes affichant beaucoup de nuls sont plutôt désavantagées par la règle des trois points, puisqu’il faut trois nuls pour contrebalancer une victoire. Mais cette mesure n’a pas eu l’impact espéré. Le nombre de buts par match n’a augmenté que brièvement en Coupe du Monde. Il est retombé de 2,71 (en 1994) à 2,27 (en 2010).

“This is Anfield”. Après le succès 3:2 contre Manchester City, les fans de Liverpool entonnent “You’ll Never Walk Alone” avec enthousiasme. Après leur série de dix victoires, les Reds ont le titre à portée de main. Parviendront-ils à le décrocher ? Envoyez-nous votre avis à feedback-theweekly@fifa.org

R É S U LTAT S D E L A S E M A I N E D E R N I È R E Qui remportera la Ligue des Champions 2013/14 ?

35 % Bayern Munich

26 % Real Madrid

24 % Chelsea

15 % Atlético Madrid

LA SEMAINE EN CHIFFRES

3 12 42 Dortmund ont impliqué Marco

Premier League : Crystal Palace

Reus (en photo) à la finition et

ans après sa dernière victoire

(en photo Jason Puncheon) n’avait

à la passe décisive. Le joueur de

contre le FC Barcelone en Liga,

pas réalisé une telle série en

24 ans a démontré toute son

Grenade a récidivé. Les hommes de

Premier League depuis novembre

intelligence de jeu en

Gerardo Martino ont eu beau contrôler

1994. Les Nigel Martyn, Gareth

permettant à Henrikh

80 % de la possession de balle et frapper

Southgate, John Salako et autres

Mkhitaryan d’ouvrir le

29 fois au but, les locaux sont parvenus à

Chris Armstrong avaient aligné

score sur le terrain du

s’imposer 1:0 à domicile grâce à Yacine

quatre succès de rang.

Bayern Munich.

Brahimi (en photo).

T H E F I FA W E E K LY

Getty Images (3), imago (2)

des 13 derniers buts du Borussia

victoires consécutives en