The FIFA Weekly Edition #21

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N O 21/2015, 27 MAI 2015

GRAND TIRAGE POUR LE

ÉDITION FR ANÇAISE

Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904

PLUS QU UN JEU

FINLANDE NOUVELLE GÉNÉRATION SOUS LE SIGNE DE L’ESPOIR SEPP BLATTER TRAVAIL D’ÉQUIPE, RESPECT ET FAIR-PLAY VENEZUELA LA COPA AMÉRICA AVEC TOMÁS RINCÓN W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY


L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

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Amérique du Nord et Centrale 35 membres www.concacaf.com

La voie de la Finlande Le football finlandais semble bien décidé à évoluer et à emprunter enfin le chemin du succès. Pour cela, il mise sur un travail de formation efficace, ainsi que sur ses nouvelles infrastructures. Alan Schweingruber s’est rendu à Helsinki.

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Uruguay À deux journées du terme de la saison, la Primera División n’a pas encore livré son verdict. Peñarol et River Plate sont au coude-à-coude : un seul point sépare les deux leaders.

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“Mon objectif est la Coupe du Monde 2018” Dans un entretien, Tomás Rincón revient sur le développement du football au Venezuela, sur la Copa América à venir ainsi que sur son envie de participer à la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018™.

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S epp Blatter Dans son billet hebdomadaire, le Président de la FIFA souligne l’objectif commun de toutes les associations membres : “Défendre les intérêts du football et le protéger des influences ­négatives.”

Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com

24/30/37

Canada 2015 L’arbitre Bibiana Steinhaus, la sélectionneuse de la Côte d’Ivoire Clémentine Touré, l’entraîneur du Brésil Vadão et la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™.

Plus qu’un jeu Notre couverture montre la poignée de main pour la paix symbolique entre le Sud-Africain Aaron Mokoena (à g.) et le Norvégien Morten Gamst Pedersen, le 28 mars 2009 à Rustenburg (Afrique du Sud).

The FIFA Weekly App Le FIFA Weekly, magazine de la FIFA, paraît chaque vendredi en quatre langues. Il est également disponible gratuitement pour votre smartphone ou tablette. http://fr.fifa.com/mobile 2

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imago (3), AFP, Getty Images

Trond Tandberg / Getty Images


L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

Europe 54 membres www.uefa.com

Afrique 54 membres www.cafonline.com

Asie 46 membres www.the-afc.com

Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com

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Chine Après 11 journées de ­championnat, quatre clubs se partagent la tête de la Super League chinoise. (En image: Gao Lin)

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“Handshake for Peace” La campagne commune du Centre Nobel de la Paix et de la FIFA pour la paix et le fair-play.

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Croatie Ángelo Henriquez est le principal artisan du nouveau doublé du Dinamo Zagreb.

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À DÉCOUVERT

Respect et fair-play A

Mario Wagner / 2Agenten

utrefois, afin de prouver sa bonne volonté et ses intentions pacifiques, on plaçait les enfants en tête de cortège. La poignée de main qui s’ensuivait permettait quant à elle de montrer à son vis-à-vis qu’on avait laissé ses armes chez soi. Ces deux éléments, la jeunesse et la poignée de main, n’ont rien perdu de leurs vertus fédératrices. Bien au contraire : dans le monde entier, la FIFA investit ainsi dans la formation des jeunes et grâce à l’action “Handshake for Peace”, qui fait aujourd’hui partie du protocole en vigueur lors de l’ensemble des tournois FIFA, la FIFA et le Centre Nobel de la Paix basé à Oslo ont instauré un geste symbolisant à la fois le respect, la paix et le fair-play. Aux quatre coins du monde, son rayonnement s’étend bien au-delà des limites des terrains de football. Le documentaire de 52 minutes intitulé A Journey of Hope retrace l’histoire ­passionnante de ce fameux “Handshake for Peace”. Pour en savoir plus, rendez-­ vous page 22. À partir de la page 6, retrouvez également notre grand reportage signé Alan Schweingruber. Notre chroniqueur s’est rendu à Helsinki et en Finlande, où 30 salles dédiées au football ont été construites. Le pays mise avant tout sur les jeunes pour s’établir enfin sur la scène internationale. Å Perikles Monioudis

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LE TEMPS DES NOUVEAUX PROJETS

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Le pays luimême sem ble encore avoir du m al à y croir e, mais il semblerait que l’avenir du football finlandais nous réser ve de bonn surprises, c es omme nou s l’écrit Alan Schw eingruber d epuis Hels Photos sign inki. ées Aapo H uhta.

HJK HELSINKI Le Japonais Atomu Tanaka en compagnie des deux Finlandais Toni Kolehmainen (à g.) et Tapio Heikkilä avant l’entraînement.

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A

vec l’arrivée du printemps, cette belle ville située au nord de l’Europe sort enfin de son hibernation. Mieux vaut tard que jamais. Tandis que dans d’autres parties du continent, on se prélasse déjà sur les plages de sable fin, les Finlandais, eux, sont heureux de pouvoir profiter à la mi-mai de cette journée fraîche mais ensoleillée. À Helsinki, c’est la première journée estivale de l’année 2015. Partout dans la ville, les gens sont assis en terrasse devant les bars et les cafés. Devant le glacier itinérant dont la capote rouillée est encore humide après la pluie tombée la nuit précédente, les enfants font la queue. Le thermomètre affiche 18 degrés. Ainsi va la vie dans un pays où l’hiver est très sombre et incroyablement long. Les habitants ont hâte de voir revenir la lumière ; la chaleur et le contact avec les gens leur manquent. Chaque année, les Finlandais passent plusieurs mois à l’intérieur de leurs maisons, des écoles, des bureaux, des piscines couvertes ou des restaurants. Dehors, il fait souvent froid, il y a beaucoup de vent et, bien que la ville soit située dans le sud du pays, les chutes de neige y sont abondantes. Mais revenons à cette belle journée du mois de mai. Personne ne s’attendait pourtant à voir le soleil, la météo ayant annoncé du mauvais temps. Nous nous trouvons tout en haut des gradins du Sonera Stadium. Situé au beau milieu d’un quartier résidentiel où la police montée fait ses rondes, ce joli petit stade est le domicile du club de football du HJK Helsinki. L’équipe semble s’y plaire puisqu’elle a remporté les six derniers titres de Veikkausliiga, pour un palmarès affichant un total de 27 championnats nationaux. Le HJK Helsinki est le grand nom du football finlandais. Avec un budget de 4 millions d’euros, le club le mieux doté du pays attire logiquement les meilleurs éléments en leur garantissant les plus gros salaires. En bas, sur la pelouse, les joueurs sont en train de s’échauffer. Avec le beau temps, ils sont plein d’énergie, cela se sent. Les haut-parleurs fixés sur le toit du stade diffusent un tube des années 1980 : “Careless Whisper”. L’espace d’un instant, on a l’impression que George Michael livre sa plus belle version de ce morceau en ce début de soirée. Évidemment, cela fait plus de 30 ans que le chanteur britannique nous charme avec cette chanson, même s’il faut reconnaître que la version live est encore plus réussie. Mais ce moment est un moment à part. Cette vue, cette musique. Les joueurs en train de s’étirer, le public qui sourit dans les gradins. Les gens se sont installés confortablement, un sandwich au poisson ou une bière à la main. C’est l’été en Finlande. Des projets sans lendemain Ce soir-là, l’équipe adverse venue de Turku n’aura aucune chance. Le HJK s’impose 2:0 et récupère sa place de leader, perdue la veille au profit de son concurrent, Seinäjoki. Mais peut-on encore parler de lutte et de concurrent quand, année après année, une équipe s’empare aussi facilement du titre national ? Ne s’ennuie-t-on pas dans une compétition où tout semble décidé avant même que cela ne commence ? Dans l’espace VIP, un homme d’une cinquantaine d’années se tient debout devant son siège. Très discret, il porte une veste en cuir marron clair ainsi qu’une écharpe bleue et blanche autour du cou. Depuis 15 ans, Olli-Pekka Lyytikäinen dirige le HJK Helsinki et suit ainsi les pas de son père. “Vous savez”, explique-t-il, “on ne s’ennuie jamais quand on gagne et qu’on enchaîne les titres. C’est toujours un véritable plaisir de pouvoir donner quelque chose en retour aux supporters. On ne se lasse jamais de regarder de beaux matches. Mais au fond, ce n’est pas là le plus important. Nous sommes là pour former les joueurs. Le HJK sert de tremplin aux footballeurs finlandais et les aide à se faire remarquer par un club étranger. Ici, ils peuvent montrer ce dont ils sont ­c apables. Nous jouons régulièrement en Ligue Europa. Tout ça, c’est génial, mais c’est aussi une grande responsabilité. Quand un joueur signe dans un championnat de meilleure qualité, cela me rend fier. Ne croyez pas que je sois triste. Ils finissent toujours par revenir un jour.” 8

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Ce soir-là, Robin Lod fait ses adieux au HJK. À la fin de la rencontre, le jeune milieu de terrain se rend tout près des grillages, les supporters le serrent dans leurs bras. C’était son dernier match pour Helsinki avant de rejoindre le Panathinaïkos, à Athènes. Le bruit circule que le jeune international Rasmus Schüller serait lui aussi sur le départ. “Je suis encore ici”, déclarera-t-il plus tard dans les couloirs du stade. “Mais c’est sûr que tous les footballeurs finlandais rêvent de partir un jour à l’étranger.” Chercher de jeunes talents un peu partout dans le pays, les former et les aider à signer un contrat intéressant avec un club étranger pour qu’ils deviennent de grands joueurs, tel est l’objectif depuis de nombreuses années du HJK et de la Finlande. Un objectif dont la mise en pratique a toutefois montré ses limites.

Il faut que ce sport finisse par décoller. Le pays rêve d’une première qualification pour une compétition internationale. Les choses ne sont en effet pas si simples. Le football finlandais se trouve dans une situation difficile. Il suscite peu d’intérêt et manque de moyens. Les gens préfèrent regarder les matches de hockey sur glace. Dans cette discipline, la Finlande est l’une des meilleures nations au monde. Le ski nordique est lui aussi très populaire. Le pays est abonné aux médailles d’or en ski de fond et saut à ski. Alors pourquoi aller s’enquiquiner avec le football ? Lueur d’espoir avec Litmanen et son équipe Si vous demandez à un Finlandais ce qu’il pense de l’évolution du football dans son pays, il haussera très probablement les épaules. Dans ce pays de cinq millions d’habitants, les gens ne savent pas trop quoi en penser. Les objectifs, eux, ont pourtant été fixés depuis longtemps. Un jour ou l’autre, il faut que ce sport finisse par décoller. Le pays rêve d’une première qualification pour le Championnat d’Europe. Et évidemment d’un ticket pour la Coupe du Monde de la FIFA™. Il y a de cela quelques années, ces objectifs ont semblé à portée de main. Au début des années 2000, Jari Litmanen – le meilleur footballeur finlandais de tous les temps – et ses coéquipiers ont fait de belles choses. Sami Hyypiä (FC Liverpool), Jonatan Johansson (Glasgow Rangers) ou encore Aki Riihilahti (Kaiserslautern, devenu directeur sportif du HJK) jouaient aux côtés de Litmanen. Alors dans leurs plus belles années, ils ont fait naître une pointe d’espoir dans le cœur de leurs compatriotes. Mais finalement, le succès ne s’est jamais présenté et les Finlandais ont été déçus. Aujourd’hui, ils ont perdu confiance et se contentent donc de hausser les épaules. Comme ce soir au stade du HJK.

HJK HEL SINKI Nom : Hel singin J alk ap allok lubi (c lub de f oo t b all d ’ Hel sink i) F onda t ion : 1907 P r ésiden t : Olli - P ek k a Ly y t ik äinen En t r aîneur : Mik a L ehk o s uo T it r es de champion : 27 (r ec or d de F inl ande) P lus gr and suc c ès in t er na t ional : P ar t icip a t ion à l a L igue de s C h ampion s 19 98 / 9 9 ( ph a s e de gr oupe s) C apacit é du s t ade : 10 770 s pec t a t eur s (S oner a S t adium)


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ENGAGEMENT Olli-Pekka Lyytikäinen (en h. à g.), président du HJK, et Hannu Tihinen, membre de la fédération ­finlandaise, dont les bureaux se trouvent dans le complexe du stade.

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JEUNES ET FANS DU HJK Les jeunes s’entraînent derrière le stade, tandis que les supporters du multiple champion en titre encouragent les joueurs contre Turku.

La plupart des jeunes footballeurs finissent par arrêter quand vient le moment de choisir entre le ballon rond et le palet. On pourrait presque penser que le football et la Finlande ne sont pas faits l’un pour l’autre. En effet, on a déjà vu des pays plus petits et moins connus se qualifier pour l’épreuve suprême. Est-ce une question de passion ? Les Finlandais n’aiment-ils pas jouer au football ? Loin s’en faut. Actuellement, le pays compte 128 000 licenciés. C’est deux fois plus que pour le hockey sur glace. Le problème est ailleurs. La plupart des jeunes footballeurs finissent en effet par arrêter quand le moment vient de

L A FIFA EN FINL A NDE Dans le c adre du programme “Goal ”, la FIFA a inve s ti un total de 512 0 0 0 dollar s (US) dans le f ootball f inlandais en 20 09 e t 2013. Avec c e t te manne f inanc ière, le s bureau x du siège de la f édération ont ainsi pu être équipé s d ’un nouveau s ys tème inf or ma t ique. Au c our s de s deu x der nièr e s anné e s, la f é dér a t ion inter nationale a également appor té son soutien au x c atégor ie s de jeune s e t au f ootball f éminin f inlandais à hauteur de, re spec tivement, 250 0 0 0 e t 20 0 0 0 0 dollar s.

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c­ hoisir entre le ballon rond et le palet. Sur les 128 000 joueurs répertoriés, 60 000 sont âgés de moins de 12 ans. Ces chiffres éloquents agacent évidemment Lyytikäinen, le patron du HJK : “Je sais, c’est énorme. Nous n’avons pas encore réussi à fidéliser les jeunes garçons. Lorsqu’un adolescent envisage de faire carrière dans le sport, il a plus de chances de réussir en choisissant le hockey sur glace. C’est là que se trouve l’argent. C’est là que sont les stars. Il n’y a pas de grandes vedettes dans le football finlandais.” Le salaire moyen d’un joueur professionnel en Veikkausliiga s’élève à 20 000 euros par an. Les hockeyeurs, eux, touchent le triple. Enlever la neige à la pelle Le lendemain de la victoire du HJK sur Turku, nous retrouvons l’ancien international Hannu Tihinen. Le défenseur a grandi en Laponie, la région la plus septentrionale de la Finlande, là où en été le soleil ne se couche jamais et où en hiver, les habitants doivent se passer de lumière naturelle. Tihinen est fier de sa carrière, on s’en rend vite compte lorsqu’il nous guide dans les rues d’Helsinki au volant de sa Volvo. Il nous parle de sa jeunesse, ponctuant son récit d’éclats de rire. Il nous parle du froid de canard qu’il faisait là-bas, dans le nord, et nous explique qu’ils devaient d’abord enlever la neige avec une pelle avant de pouvoir s’entraîner sur le terrain. Tihinen est un battant. Découvert tardivement à l’âge de 21 ans, il réussit à signer avec le HJK. Par la suite, il joue en Norvège, en Angleterre,


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JAMES PYE, 15 ANS Vénère Jari Litmanen.

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“Un peu fou” L

’histoire du football finlandais est intimement liée à celle de Jari Litmanen. Dans les années 90, ce milieu de terrain offensif comptait parmi les plus grands noms de la planète football, remportant une multitude de titres, sous les couleurs de l’Ajax Amsterdam bien sûr, mais aussi du FC Barcelone ou de Liverpool. Il a également porté les couleurs du HJK Helsinki, où il est revenu à la fin de sa carrière. Connu pour son état d’esprit enjoué autant que pour son art du contre-pied, Litmanen n’a jamais officiellement annoncé qu’il avait raccroché les crampons après sa dernière pige à Helsinki. Bien sûr, il doit faire face au poids de l’âge et à 44 ans, il est (probablement) trop vieux pour le football professionnel. “Nous savons bien qu’il ne reviendra pas”, confirme Olli-Pekka Lyytikäinen, président du HJK. “Mais c’est

agréable de savoir que d’une certaine façon, il est toujours lié à notre club.” Cour te traversée Seul footballeur de la planète à avoir évolué en équipe nationale au cours de quatre décennies différentes, de 1989 à 2010, le célèbre numéro 10 vit aujourd’hui avec sa famille à Tallinn. Lorsqu’il veut assister à une rencontre de son ancienne équipe, il prend le ferry dans la capitale estonienne et débarque à Helsinki deux heures plus tard. Quand on demande aux jeunes Finlandais ce qu’ils pensent de Litmanen, on se rend compte que l’enthousiasme est toujours de mise. James Pye, par exemple, effectue quelques jongles avec le ballon et réfléchit brièvement avant de répondre : “Jari ? C’était une grande

star. Il avait une technique incroyable. En Finlande, tous les jeunes footballeurs veulent devenir comme lui.” À 15 ans seulement, James n’a pourtant jamais vu jouer son idole. La vie de Litmanen, il ne faut pas l’oublier, aurait toutefois pu prendre une tournure bien différente. Comme de nombreux enfants en Finlande, il a découvert très tôt le hockey sur glace. Certains disent même qu’il avait encore plus de talent avec un palet qu’avec un ballon. Mais Jari a finalement opté pour ce dernier, ses deux parents étant eux aussi footballeurs. Pensionnaire du club de Lahti dès l’âge de cinq ans, il a eu la chance de voir la ville se doter d’un grand gymnase avec pelouse synthétique alors qu’il n’avait que dix ans. Cela lui a permis de continuer à s’entraîner même en hiver afin de réaliser son rêve. Essai à Barcelone Litmanen a été désigné Joueur finlandais de l’année à neuf reprises. La première fois remonte à 1990. Une distinction d’une importance cruciale qui lui a ouvert les portes de l’Europe. À l’époque, celui qui était élu Joueur de l’année en Finlande gagnait en effet un entraînement d’une semaine avec le FC Barcelone. Là-bas, Litmanen a fait la connaissance de la légende néerlandaise Johan Cruyff. Deux ans plus tard, à 21 ans, il signait à l’Ajax Amsterdam. Jari Litmanen a un jour déclaré dans une interview : “Quand on est Finlandais, on vient d’un pays où le football joue un rôle insignifiant. Il est très difficile d’y être footballeur. Tous les éléments sont contre toi. L’hiver est très long. J’ai dû travailler très dur, plusieurs heures jour, souvent seul avec mon ballon. Les gens se disaient que je devais être un peu fou.” sca

Nom Jari Olavi Litmanen Date et lieu de naissance 20 février 1971, Lahti (Finlande) Poste Milieu de terrain offensif, attaquant Principaux clubs fréquentés 1987–1990 Lahden Reipas 1991–1992 HJK Helsinki ; MyPa 1992–1999 Ajax Amsterdam 1999–2001 FC Barcelone 2001–2002 FC Liverpool 2005–2007 Malmö FF 2008–2010 FC Lahti 2011–2012 HJK Helsinki

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Distinctions Élu 9 fois Joueur finlandais de l’année 1993 Footballeur de l’année aux Pays-Bas Équipe de Finlande 137 sélections, 32 buts

Iimago

JARI LITMANEN Une immense star à l’apogée de sa carrière, ici sous le maillot du HJK en 2011.


FINLANDE

CHAMPION EN SÉRIE Le stade, le gymnase et les installations du HJK se trouvent un quartier résidentiel d’Helsinki.

“Avec des salles pareilles, on peut accomplir des miracles. Au bout de quelques années, je peux déjà voir des progrès. Une nouvelle génération est en train de voir le jour.” Hannu Tihinen

en Belgique et en Suisse, pour le FC Zurich. On se souvient d’ailleurs de son but marqué du talon sur la pelouse de l’AC Milan en 2009, en Ligue des Champions. Le parcours de ce joueur venu du grand nord pour ­représenter son pays sur la scène européenne n’est-il pas l’exemple ­parfait pour inciter les jeunes Finlandais à jouer au ballon rond ? Aujourd’hui âgé de 38 ans, Tihinen travaille pour la Fédération finlandaise de football. Il est sur la route deux jours par semaine, rendant visite aux clubs ou aux membres du gouvernement afin de nouer des contacts ou de servir d’intermédiaire. Sa mission est claire : faire la promotion du football et tisser un réseau. “Ce sont parfois les détails qui permettent de faire bouger les choses. Je trouve ça tellement dommage de voir tous ces enfants rentrer chez eux après l’école pour regarder la télévision ou jouer à l’ordinateur. Ne serait-ce pas génial de voir le football faire partie intégrante de l’école ? On pourrait proposer des entraînements après les heures de cours. Je suis sûr que ça intéresserait les jeunes.” En faisant son c­ réneau, Tihinen ajoute : “Mais laissez-moi vous montrer autre chose.” L’importance des gymnases Au cours des dix dernières années, 30 salles dédiées au football ont été construites en Finlande. On a en effet pris conscience que la rigueur de l’hiver freinait considérablement les jeunes joueurs dans leur développement. Nous pénétrons ensemble dans l’un des plus grands gymnases du

pays. Au rez-de-chaussée se trouve un espace pour les enfants avec tobog­ gans et jeux divers. Un restaurant s’est installé au premier étage tandis qu’au niveau supérieur, la perle du bâtiment nous attend : un terrain de football de 100 mètres de longueur. Derrière les buts, des images de supporters en liesse ont été imprimées sur des calicots afin de mettre un peu d’ambiance. En fin d’après-midi, nous explique Tihinen, le programme de la salle est chargé. Les enfants sont les premiers à s’entraîner avant de céder le soir la place aux adultes. “Cela nous permet de jouer au football toute l’année. Avec des salles pareilles, on peut accomplir des miracles. Au bout de quelques années, je peux déjà voir des progrès dans les sélections U-14, U-15 et U-16. Une nouvelle génération est en train de voir le jour.” Lors de notre visite, nous avons la chance d’assister à l’entraînement de l’équipe première du HJK Helsinki. La température atteint 20 degrés. Le calme règne autour du stade où les sacres se succèdent d’année en année. Au loin, on entend des enfants qui participent à un événement sportif. Au moment de quitter les lieux, nous passons par hasard devant les bureaux de la fédération. Dans l’entrée, nous apercevons deux affiches sur le point de partir à l’imprimerie. Il s’agit d’une campagne de publicité en vue du match de qualification pour le prochain Euro contre la Hongrie, qui aura lieu le 13 juin. Après un démarrage difficile, la sélection finlandaise doit en effet redresser la barre. Sur les affiches, on peut lire : Risk everything. Tenter le tout pour le tout. Å T H E F I FA W E E K LY

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HANDSHAKE FOR PEACE

The Handshake for Peace is an initiative between FIFA and the Nobel Peace Center combining the global reach of football with a simple handshake – a Handshake for Peace – that seeks to set an example of friendship to society. The handshake forms an integral part of all FIFA events, giving a strong platform for this positive gesture of peace, respect and solidarity.


LE S CHAMPIONN AT S À L A LOUPE

VU DES TRIBUNES Primera División uruguayenne

Z a l aye t a to u j o u r s décisif Sven Goldmann est spécialiste du football au “Tagesspiegel” de Berlin.

Mariano Alvez

Marcelo Zalayeta a beaucoup voyagé au cours de sa carrière de footballeur professionnel. Il a percé à domicile, au Peñarol de Montevideo, mais il a connu ses meilleures années en Europe : à Séville, Pérouse, Naples, Bologne et, surtout, à la Juventus de Turin. Il y a quatre ans, il est retourné à Peñarol. Aujourd’hui âgé de 36 ans, Zalayeta trouve toujours aussi facilement le chemin des filets. Lors de la 13e journée du tournoi de clôture, l’attaquant a largement contribué à la victoire 2:0 de ses couleurs contre le Club Atlético Rentistas. Il a d’abord adressé une passe magnifique à Jonathan Urretaviscaya, qui a donné l’avance aux siens. Puis, il a été dans tous les bons coups des Aurinegros et a fini par marquer lui-même, peu avant le coup de sifflet final, le 2:0 libérateur qui garantit en outre la tête du classement à Peñarol.

Le leader n’a pas livré sa plus belle prestation, mais il a nettement dominé la rencontre. Pour l’occasion, le Rentistas, rival local du quartier de Cerrito de la Victoria, avait décidé de distribuer gratuitement, dans le vénérable stade Centenario, des hamburgers aux enfants. Il espérait de cette façon obtenir plus de soutien. Mais rien n’y a fait. Fort de son expérience, Zalayeta a ouvert le chemin de la victoire à Peñarol. Alors qu’il reste deux matches à disputer, ce ne sont plus trois, mais désormais deux équipes qui luttent pour le titre. Étant donné que le champion d’Uruguay, le Danubio Fútbol Club, s’est fait surprendre 0:1 par l’Institución Atlética Sud América, le plus proche poursuivant de Peñarol est le Club Atlético River Plate, avec une seule unité de retard. Lors de la victoire de ce dernier contre la lanterne rouge El Tanque Sisley, Michael Santos s’est offert un triplé. À Montevideo, River Plate est plus connu par son homonyme de Buenos Aires, que par son palmarès. Hormis quelques brèves interruptions, la formation joue au plus haut niveau depuis 1932. Toutefois, elle n’a jamais décroché de titre en 66 saisons de Primera División. La majorité des amateurs de football

uruguayens apprécierait sans doute que les choses restent en l’état. Si Peñarol remporte la Clausura, il affrontera, en finale du ­C ampeonato Uruguayo, le vainqueur du tournoi d’ouverture, qui n’est autre que son vieux rival du Club Nacional de Football. Peñarol contre Nacional, c’est le grand classique du football uruguayen, à l’instar des duels entre Boca et River à Buenos Aires sur l’autre rive du Rio de la Plata, ou entre Flamengo et Fluminense à Rio de Janeiro. Sur 110 championnats de Primera División Profesional d’Uruguay, 91 sont tombés dans l’escarcelle de Peñarol (47) et du Nacional (44). Depuis le 15 juillet 1900, le pays a connu 520 clásicos et Peñarol enregistre, là aussi, une courte avance sur son rival (184:171). Les deux clubs dominent incontestablement les compétitions uruguayennes et seul le titre remporté la saison passée par le Danubio est venu perturber leur hégémonie. Le dernier sacre du Nacional remonte à 2012, celui de Peñarol à 2013. À l’époque, le quotidien El Observador avait élu meilleur joueur de la saison un certain Marcelo Zalayeta... Å

Exemple à suivre À 36 ans, Marcelo Zalayeta (à droite) inscrit encore des buts pour Peñarol, comme lors de la dernière rencontre contre Rentistas. T H E F I FA W E E K LY

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Prva HNL croate

De but en but Prêté par Manchester United au Dinamo Zagreb, Ángelo Henriquez (à g.) fête une nouvelle réalisation.

Un d o u b l é d e p l u s pou r le Dina mo Perikles Monioudis est rédacteur en chef de “The FIFA Weekly”.

Il y a quelques jours, le Dinamo Zagreb a signé un nouveau doublé en s’adju­ geant la Coupe de Croatie. Devant 11 000 spectateurs, le RNK Split, septième du championnat, a courageusement résisté aux assauts du club de la capitale. Les hommes de Zoran Vulić ont tenu en respect les ­attaquants zagrebois jusqu’au bout de la prolongation. Malheureusement, l’épreuve des tirs au but leur a été fatale (2:4).

Ancien joueur du Dinamo et du Bayer Lever­ kusen en Allemagne, l’entraîneur Zoran Mamić est en poste depuis 2013. Le techni­ cien croate a confirmé cette saison que le titre acquis en 2013/14 ne devait rien au hasard. “Ce doublé me remplit de bonheur”, a-t-il déclaré à la presse au lendemain de son succès en coupe. “Il s’agit là de l’un des plus grands succès de ma carrière.” Mamić a en outre la chance de travailler dans un contexte particulier, puisque son président n’est autre que son propre frère. L’exercice qui s’achève aura avant tout été l’occasion pour l’attaquant chilien Ángelo Henriquez de faire la démonstration de ses talents de buteur. Prêté par Manchester United, l’international a converti son tir au but en finale de la coupe et signé autant de réalisations en championnat qu’il compte d’années : 21. Avec une telle moisson, il figure 16

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logiquement sur le podium du classement des plus fines gâchettes de Prva HNL. Andrej Kramarić affiche lui aussi 21 unités au compteur, mais l’ancien attaquant de Rijeka a filé sous d’autres cieux. L’ancien pensionnaire du centre de formation du Dinamo a connu une réussite exceptionnelle lors de la première moitié de la saison. En janvier, il a cependant rejoint Leicester City en Premier League anglaise. Le lendemain de son transfert, l’international croate a fait sa première apparition sous ses nouvelles couleurs, à l’occasion d’une courte défaite (0:1) contre Stoke. Kramarić a inscrit son premier but en Angleterre en février, contre Arsenal (1:2). Bien entendu, son départ a définitivement bloqué ses statistiques en Croatie et cette frappe n’a pas été ajoutée à celles réalisées sous les couleurs de Rijeka. Son transfert fait donc, a priori, les affaires de Henriquez. Néanmoins, le Chilien doit encore marquer au moins une fois pour arracher la couronne de roi des buteurs des mains de son rival. Malheureusement pour

lui, la dernière sortie de son équipe sur le terrain d’Istra (1:1) ne lui a pas permis de trouver le chemin des filets. Le dernier match de la saison, programmé le 29 mai, constitue donc sa dernière chance. Ironie du sort, le Dinamo donnera la réplique à … Rijeka, l’ancien club de Kramarić. Sans trembler, le Dinamo a donc validé son billet pour la phase qualificative de la pro­ chaine Ligue des Champions, compétition dont il a disputé la phase de groupes pour la dernière fois en 2012/13. Rijeka, deuxième avec 75 points, participera à la Ligue Europa en compagnie de Hajduk Split (49 points). Les deux ténors du football croate seront rejoints par une troisième équipe à l’issue de l’ultime journée : le Lokomotiva Zagreb (45), le NK Zagreb (43) ou le Slaven Belupo (42). Å

Goran Stanzl / PIXSELL

De leur côté, les Plavi ont ajouté une ligne de plus à leur palmarès. Depuis 2005/06, le Dinamo enchaîne inlassablement les titres de champion. Dans le même temps, il a remporté à six reprises la Coupe nationale. En février 2000, le club a repris son nom historique, ses supporters n’ayant jamais accepté de le voir rebaptisé Croatia Zagreb en 1993. Au terme d’une saison 2004/05 catastrophique bouclée à la 7e place et sans le moindre trophée, l’équipe présidée par Zdravko Mamić a retrouvé une place plus conforme à ses ambitions sur la scène nationale. On peut même dire que le Dinamo règne désormais sans partage sur le championnat.


Super League chinoise

C a n n av a r o : Su c c è s e t hu m i l ité Sarah Steiner est journaliste à “The FIFA Weekly”.

Alors que nous sommes à peine à mi-parcours, la lutte pour le titre de champion de Chine apparaît plus âpre que jamais. Après 11 journées, quatre équipes se partagent le fauteuil de leader avec 22 unités au compteur : Guangzhou Evergrande devance à la différence de buts Shandong Luneng, Shanghai SIPG et Beijing Guo’an. Le tenant du titre et lauréat de la Ligue des Champions de l’AFC 2013 n’a repris les commandes qu’à l’issue de la dernière journée, malgré le nul (2:2) concédé lors du derby contre Guangzhou R&F. Il faut dire que, dans le même temps, Shanghai SIPG a mordu la poussière (2:0) devant Guizhou Renhe.

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Personne ne s’attendait véritablement à voir l’ancien leader enregistrer son premier revers de la saison face à l’avant-dernier du

championnat. Dans une première mi-temps pauvre en spectacle, Zhu Baojie est tout de même parvenu à lancer le Brésilien Hyuri dans le dos de la défense. Ce dernier a ensuite effacé le gardien de Shanghai d’un joli ballon piqué. Au retour des vestiaires, son compatriote Ricardo Santos, qui dispute sa première saison en Chine, s’est chargé de doubler la mise sur coup franc et ainsi de sceller la défaite surprise du SIPG. L’entraîneur Sven-Göran Eriksson, à la tête de sa deuxième équipe en Super League après un passage à Guangzhou R&F, n’a certainement pas été ravi de la performance de ses joueurs. Mais en dépit de cette contre-performance, le technicien suédois a loué les vertus de sa patrie d’adoption. “La Chine a beaucoup investi dans le sport. L’objectif à long terme est de voir l’équipe nationale participer à une Coupe du Monde, d’organiser ce tournoi prestigieux et même de le remporter. Un tel programme peut sembler très ambitieux. Il faut pourtant s’attendre à voir la Chine se hisser au plus haut niveau dans les dix à quinze prochaines années.”

Guangzhou Evergrande ont accordé leur confiance à Fabio Cannavaro. Le champion du monde 2006 a pris la succession de Marcello Lippi l’année dernière. L’ancien sélectionneur italien a, quant à lui, occupé le poste de directeur technique jusqu’à la fin de son contrat en février. “Monsieur Lippi est l’un des meilleurs entraîneurs au monde. On ne peut pas nous comparer. Si je réalise dix pour cent de tout ce qu’il a accompli dans sa carrière, je serai déjà ravi”, explique l’ancien défenseur. En attendant, ses joueurs n’ont concédé qu’une seule défaite cette saison (2:1 contre Henan Jianye) et pointent en tête du classement à la faveur, donc, d’une meilleure différence de buts. Les deux autres candidats au titre sont eux aussi dirigés par des techniciens étrangers. Shandong Luneng a ainsi misé sur le Brésilien Alexi Stival, plus connu sous le nom de Cuca. Beijing Guo’an compte pour sa part sur l’expérience de l’Espagnol Gregorio Manzano. Aujourd’hui, les étrangers font recette dans l’Empire du Milieu. Å

Eriksson n’est pas le seul entraîneur européen à travailler en Chine, puisque les dirigeants de

Successeur de Lippi Fabio Cannavaro dirige une séance d’entraînement de Guangzhou Evergrande. T H E F I FA W E E K LY

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Nom Tomás Rincón Date et lieu de naissance 13 janvier 1988, San Cristóbal (Venezuela) Poste Milieu de terrain 2006 UA Maracaibo B 2007–2008 Zamora FC 2008–2009 Deportivo Táchira 2009–2014 Hambourg SV Depuis 2014 Genoa Équipe du Venezuela 54 sélections

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Lukas Maeder / 13 Photo

Parcours de joueur


L’ I N T E R V I E W

“Mon objectif est la Coupe du Monde 2018” Le football vénézuélien a le vent en poupe et doit notamment ses progrès récents à Tomás Rincón. Le milieu de terrain de 27 ans revient dans cet entretien sur le développement du sport dans son pays, ainsi que sur la prochaine Copa América.

Tomás Rincón, au Venezuela, le baseball est bien plus populaire que le football. Comment en êtes-vous malgré tout venu à pratiquer ce sport ? Tomás Rincón : Comme la plupart des gens de mon âge, il est vrai que je sais aussi jouer au baseball. Mais à San Cristóbal, la ville où je suis né, le football occupe également une place importante. Depuis que mon père m’a fait intégrer un club à l’âge de quatre ans, le ballon rond joue un rôle essentiel dans ma vie. Quand j’étais plus jeune, j’ai joué pour le FC Zamora et le Deportivo Táchira, avant de passer cinq saisons à Hambourg, en Allemagne. L’été dernier, j’ai finalement signé au Genoa, en Italie.

Après avoir écumé les sélections de jeunes du Venezuela, vous avez effectué vos débuts en équipe A il y a sept ans de cela. Quels souvenirs gardez-vous de cette première cape ? À l’époque, c’était un rêve d’enfant qui devenait réalité. Toute ma famille était présente et nous l’avons emporté 1:0 contre Haïti, alors que le football vénézuélien se trouvait en pleine phase de transition. Ce moment reste inoubliable.

Commet le football est-il vécu dans un pays comme le Venezuela ? Dans les autres pays d’Amérique du Sud, le football est, de très loin, le sport numéro un. Chez nous, il doit faire face à la concurrence du baseball, ce qui est également dû à un manque de résultats. Il a fallu attendre les années 2000 pour fêter nos premières victoires en match officiel contre le Paraguay et le Pérou. Depuis, nous sommes en constante évolution, comme le prouve par exemple notre qualification pour les quarts de finale de la Copa América en 2007, sur notre propre sol.

Quand avez-vous pris conscience que le Venezuela était plus qu’un simple faire-valoir ? En 2011. Cela s’est passé en deux étapes : en juillet, nous avons tout d’abord terminé la Copa América organisée en Argentine à la quatrième place ; ensuite, au mois d’octobre, nous avons gagné un match de qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA 2014™ face à l’Argentine de Lionel Messi. À partir de ce moment-là, les Vénézuéliens ont ­commencé à s’identifier à la Vinotinto et beaucoup de petits garçons se sont mis à préférer le football au baseball.

On imagine que vous n’oublierez jamais cette Copa América 2011, à l’issue de laquelle vous avez même été nommé dans l’équipe-type du tournoi ? En effet, car elle m’a procuré des émotions indescriptibles. Nous avons décroché un 0:0 contre le Brésil pendant la phase de groupes, nous avons battu le Chili 2:1 en quart de finale… et puis nous avons malheureusement perdu 3:5 aux tirs au but face au Paraguay en dans le dernier carré, alors qu’il y avait toujours 0:0 à la fin de la prolongation. Mais nous avons tout de même réalisé une performance historique pour le Venezuela. Je n’oublierai jamais tous ces gens qui étaient là à notre retour au pays. Depuis l’aéroport de La Guaira jusqu’à Caracas, une foule immense était venue nous accueillir et faire la fête avec nous.

La prochaine édition de la Copa América est sur le point de débuter. À partir du 11 juin, 16 équipes se disputeront la suprématie continentale au Chili. Dans un groupe qui comprend également le Brésil, la Colombie et le Pérou, on peut penser que le Venezuela aura du mal à s’en sortir, non ? C’est possible, mais il ne faut pas oublier que la troisième place est déjà synonyme de

qualification pour le tour suivant. Il y a quatre ans, nous avions également hérité d’un groupe compliqué. Ces équipes sont plus habiles techniquement, mais nous allons essayer de compenser par notre engagement et par la modestie de garçons qui savent qu’ils vont devoir travailler encore plus dur.

Quelles sont les autres atouts de la sélection vénézuélienne ? Notre force est avant tout collective, nous misons beaucoup sur l’esprit d’équipe, sur et en dehors du terrain. Aujourd’hui, beaucoup de nos joueurs évoluent en Europe, nous nous entendons bien et nous nous soutenons mutuellement. Nous avons bien assimilé les consignes tactiques du nouveau sélectionneur Noel Sanvicente et nous pouvons également compter le talent de mon ami Salomón Rondón, le buteur du Zénith Saint-Pétersbourg.

D’après vous, qui remportera la Copa América 2015 ? Comme souvent par le passé, l’Argentine et le Brésil se disputeront vraisemblablement une nouvelle fois le titre. Mais nous espérons tout de même créer la surprise comme en 2011.

Comment voyez-vous l’avenir de votre sélection ? La plus grande ambition de la Vinotinto est bien sûr de se qualifier pour une phase finale de Coupe du Monde pour la première fois de son histoire. À titre personnel, je vise Russie 2018 et je ferai tout pour atteindre cet objectif. Si nous y parvenons, je suis persuadé que le temps du baseball au Venezuela sera révolu. Å Propos recueillis par Franco Nicolussi T H E F I FA W E E K LY

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First Love Lieu : Bali, IndonĂŠsie Date : 15 novembre 2010 Heure : 16h47 Photog raphe : Levon Biss

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Photography by Levon Biss with Support from Umbro / RPM

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P OIGNÉE DE M AIN P OUR L A PAI X

A JOURNEY OF HOPE Un documentaire de 52 minutes baptisé “A Journey of Hope” ­raconte l’histoire de la poignée de main pour la paix, des origines jusqu’à l’acte symbolique réalisé sur le terrain.

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De grands noms pour une grande cause Gerard Piqué et Neymar au service de la campagne “Handshake for Peace”. http://www.fifa.com/aboutfifa/video/video=2243471/ 22

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Christian Grund / 13 Photo

uteur et réalisateur primé, l’Anglais Stewart Binns raconte l’histoire de la poignée de main pour la paix à travers cinq moments-clés : de la Grèce antique, où la poignée de main était considérée comme un signe de réconciliation, en passant par les esclaves africains en Amérique pour aboutir au destin exceptionnel de Nelson Mandela. Le Centre Nobel de la Paix et la FIFA continuent à dérouler cet étonnant fil rouge jusqu’à ce beau jour de 2009, lors duquel le ­photographe Trond Tandberg réalise un cliché historique, à l’occasion de la première édition du Challenge Nelson Mandela : la première poignée de main pour la paix entre le Sud-Africain Aaron Mokoena et le Norvégien Morten Gamst Pedersen (notre couverture). La naissance de l’initiative “Handshake for Peace” marque alors le début d’un nouveau voyage. Cent ans plus tôt, au tout début de la Première Guerre mondiale, les soldats anglais et allemands disputaient un match de football le soir de Noël, alors même que la paix semblait définitivement condamnée à céder le pas à la terreur et au désespoir. C’est la raison pour laquelle le football incarne justement l’idée même d’espoir, aujourd’hui plus que jamais. Le documentaire poursuit sa narration au fil de nombreuses interviews : Sepp Blatter (Président de la FIFA), Geir Lundestad (directeur de l’Institut Nobel), Bente Erichsen (directrice du Centre Nobel de la Paix), Tokyo Sexwale (politicien sud-africain) et Mandla Mandela (petit-fils de Nelson Mandela). Ce film est mis gracieusement à la disposition de tous les détenteurs de droits FIFA, afin de diffuser et faire connaître l’initiative dans le monde entier. Å tfw


P OIGNÉE DE M AIN P OUR L A PAI X

LE BILLET DU PRÉSIDENT

Un geste pour la paix et le fair-play Les deux prochaines compétitions internationales au Canada et en Nouvelle-Zélande seront une nouvelle fois l’occasion pour les joueuses et joueurs engagés de lancer un signal fort en faveur de la paix.

Parlement de la paix

C

Handshake for Peace Une poignée de main qui unit tous les joueurs et joueuses.

FIFA via Getty Images

L’

initiative “Poignée de main pour la Paix”, lancée par la FIFA et le Centre Nobel de la Paix, embellira cette année encore toutes les rencontres des compétitions organisées par l’instance dirigeante du football mondial. Comme lors de la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™, elle jouera ainsi un rôle prépondérant à l’occasion de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015™ et de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Nouvelle-Zélande 2015™. À travers le sport, ce puissant geste d’amitié et de respect touche des millions de personnes. Le protocole veut que les capitaines des deux équipes ainsi que les arbitres se rassemblent dans le rond central pour se serrer la main avant ET après la rencontre. Cet acte sera dorénavant matérialisé par un drapeau officiel. De plus, les arbitres et les deux capitaines porteront le logo “Handshake for Peace” sur leur équipement. La campagne commune de la FIFA et du Centre Nobel de la Paix, dont le siège se trouve en Norvège, associe la portée mondiale du football à ce geste simple afin de promouvoir la paix et le fair-play. Depuis sa première apparition officielle à la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, Maroc 2013, la Poignée de main pour la Paix fait partie de toutes les manifestations de la FIFA. Joueurs et officiels en profitent pour montrer le bon exemple devant les supporters dans le stade et tous les téléspectateurs. “La Poignée de main pour la Paix symbolise plus que la paix”, explique le Président de la FIFA, Joseph S. Blatter. “Elle doit rassembler et unir les individus. La FIFA a pour mission de façonner un avenir meilleur pour tous, grâce à la force et à la popularité du football.” Å tfw

e jeudi et vendredi, la FIFA organise à Zurich son Congrès annuel. Depuis la création de la fédération internationale par ses sept membres fondateurs (Belgique, Danemark, France, Pays-Bas, ­Suède, Suisse et Espagne, représentée par le Madrid FC) en 1904, il s’agit de la 65e réunion de notre parlement du football. L’édition de cette année est pour moi placée sous le signe des ­efforts de paix. Là où le ballon roule, les gens sont prêts à discuter. Je l’ai encore ressenti la semaine dernière à l’occasion de mes rencontres avec le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le président palestinien Mahmoud Abbas. Même si aucun consensus immédiat n’a pu être dégagé, tout le monde est conscient de la marche à suivre pour sortir de l’impasse : seuls ceux qui se tendent la main peuvent vivre en paix – dans la parfaite lignée de notre rassembleuse campagne “Handshake for Peace”. À Zurich, toutes sortes de propositions d’amélioration de notre sport seront traitées. En plus des 27 membres du Comité Exécutif, nous accueillerons également plus de 1 000 délégués en provenance de nos 209 associations membres et des différentes confédérations. Le principe de démocratie prévaut : chaque fédération nationale ­d ispose d’une voix, peu importe sa taille ou sa situation géographique ; chacune peut proposer ses solutions, livrer son point de vue ou exposer ses problèmes. La prise de parole régulière de nos membres représente le lien direct vers la base de notre sport – et livre dans le même temps la matière pour nos programmes d’aide et de développement dans les six confédérations. Notre seule Conférence médicale à Zurich est l’occasion pour plus de 400 spécialistes d’échanger. Nous avons tous le même objectif : défendre les intérêts du football à tous les niveaux et le protéger des influences négatives. Pour y parvenir, nous devons employer la même tactique que sur le terrain : travail d’équipe, discipline, respect et fair-play. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons résoudre les problèmes globaux du football et de la société : pour un sport meilleur, pour un monde pacifique. Together !

Votre Sepp Blatter T H E F I FA W E E K LY

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CÔTE D’IVOIRE

Des Éléphants plein d’élan Emmenée par Clémentine Touré, la sélection féminine de Côte d’Ivoire s’apprête à fêter sa première participation à l’épreuve suprême. Dans un groupe relevé, la technicienne entend donner une bonne image du football ivoirien.

Une femme sur le banc Clémentine Touré sera la seule femme à la tête d’une sélection africaine lors de la Coupe du Monde Féminine.

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CÔTE D’IVOIRE

Esprit d’équipe La Côte d’Ivoire mise sur son collectif.

C Issouf Sanogo / AFP

lémentine Touré aurait dû découvrir la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ dès 2011, sur le banc de la Guinée Équatoriale. Mais le sort en a décidé autrement. Son pays natal, la Côte d’Ivoire, lui a alors fait une offre qu’elle ne pouvait pas refuser : prendre en charge la sélection féminine. “Lorsque votre pays fait appel à vous, il faut répondre présent”, se justifie-t-elle. “Je me suis installée en Guinée Équatoriale en 2006 pour entraîner le club d’Aguilas Verdes”, poursuit la technicienne. “On m’a demandé un an plus tard si je voulais prendre les rênes de l’équipe nationale aux côtés d’Esteban Becker. J’ai accepté et nous avons remporté le Championnat d’Afrique Féminin de la CAF en 2008.” Battue en finale deux ans plus tard par le Nigeria, la Guinée Équatoriale avait tout de même décroché son billet pour la Coupe du Monde en Allemagne. “J’avais l’occasion d’y aller, mais je ne l’ai pas saisie.” Tirage difficile Elle n’imaginait sans doute pas à l’époque que l’opportunité se présenterait à nouveau et encore moins au détriment de son ancienne équipe. Tombeuses de la Guinée Équatoriale lors des qualifications pour le Championnat d’Afrique Féminin 2014, les Ivoiriennes n’abordaient pourtant pas la compétition en Namibie parmi les favorites. Battues en demi-finale par le Cameroun, elles se sont imposées face à l’Afrique du Sud dans le match pour la troisième place grâce à un but d’Ida Guehai et ainsi pris le troisième ticket dévolu au continent africain pour ­C anada 2015. “C’est un grand honneur d’être à la tête de l’équipe lors de sa première Coupe du Monde”, confie Touré. “La fédération a consenti de gros efforts depuis plusieurs années pour développer le football ­féminin. Elle en récolte les fruits aujourd’hui.”

ÉQUIPE DE CÔTE D’IVOIRE DE FOOTBALL FÉMININE Coupe du Monde : 2015 Coupe d’Afrique des nations : 2012, 2014 Classement mondial : 67e position Sélectionneuse : Clementine Touré

GROUPE POUR LA COUPE DU MONDE Gardiennes : Lydie Saki, Dominique Thiamale, Cynthia Djohore Défenseuses : Fatou Coulibaly, Djelika Coulibaly, Nina Kpaho, Miriam Diakite, Fernande Tchetche, Sophie Aguié, Raymonde Kacou Milieux de terrain : Rita Akaffou, Ida Guehai, Christine Lohouès, Binta Diaktie, Jessica Aby, Aminata Haidara Attaquantes : Nadege Essoh, Ones Nrehy, Sandrine Niamien, Ange Nguessan, Rebecca Elloh, Josee Nahi, Nadege Cissé

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CÔTE D’IVOIRE

Les novices africaines ont hérité d’un groupe relevé aux côtés de l’Allemagne, double championne du monde, de la Norvège, sacrée en 1995, et de la Thaïlande, qui découvre également la compétition. “L’Allemagne et la Norvège sont deux des meilleures équipes au monde”, confirme la sélectionneuse. “Personne ne peut dire que nous avons eu un tirage facile, mais nous n’irons pas au Canada pour jouer les victimes expiatoires. Nous voulons faire de notre mieux et donner une bonne image de notre équipe et du football ivoirien.”

“Nous n’irons pas au Canada pour jouer les victimes expiatoires.” Clémentine Touré Tradition familiale Afin de se préparer au mieux, Clémentine Touré et son staff technique ont analysé plusieurs rencontres de leurs futurs adversaires. “Nous ne connaissons pas très bien la Thaïlande et j’ai eu beaucoup de mal à trouver des vidéos de leurs matches. Mais nous savons bien sûr que la Norvège et l’Allemagne aiment jouer rapidement. Ces deux équipes disposent de très bonnes individualités et l’Allemagne marque régulièrement beaucoup de buts.” La sélectionneuse n’en dira en revanche pas plus sur ce qu’elle compte faire pour déjouer les pronostics au Canada. “Je ne vais pas révéler mes plans. Nous avons des joueuses de qualité. Plusieurs d’entre elles évoluent à l’étranger, notamment en Europe. Nous ferons confiance à l’ossature du Championnat d’Afrique, mais de nouvelles têtes feront leur apparition”, annonce-t-elle. “Il ne faudra pas se focaliser uniquement sur nos individualités, mais essayer de bâtir un collectif soudé. Ce sera l’une de nos forces.”Touré a porté à 22 reprises le maillot de la Côte d’Ivoire avant de débuter sa carrière d’entraîneuse, qu’elle a bâtie pas à pas. Diplômée d’éducation physique et sportive, elle est également devenue en 2009 instructrice de la FIFA. Son parcours de joueuse l’a vue évoluer pour plusieurs clubs d’Abidjan et des alentours, ainsi qu’au Ghana, remportant le titre à trois reprises. Elle a ensuite débuté sur le banc du JCA Treichville, l’un de ses anciens clubs à Abidjan, où elle a connu quelques succès avant de mettre une nouvelle fois le cap sur le Ghana. “Je suis issue d’une famille d’entraîneurs”, raconte l’intéressée. “Il était donc naturel pour moi de m’engager à mon tour dans cette voie. J’avais déjà cette sensibilité en tant que joueuse. Je disais toujours à mes coéquipières où elles devaient se placer. Devenir entraîneuse était donc une suite logique.”

Le Canada en ligne de mire L’attaquante Rébecca Elloh lors d’un match de préparation contre le Cameroun, le 10 mai dernier (2:3).

Qualifier la Côte d’Ivoire pour la Coupe du Monde n’avait en revanche rien d’évident, mais Touré a su allier la logique et la surprise. Elle et ses protégées sont aujourd’hui fin prêtes pour le grand rendez-vous mondial : “Nous avons attendu ce moment pendant très longtemps. Ce que mes joueuses ont accompli est fantastique. C’est une performance historique : la Côte d’Ivoire va disputer une Coupe du Monde pour la première fois ! Nous en remercions bien sûr la fédération, qui a cru en nous, mais aussi tous les Ivoiriens qui ont prié pour nous.” Å African Football Media

Issouf Sanogo / AFP

La star, c’est l’équipe C o n t r a ir e m e n t a u x d e u x a u t r e s é q u ip e s a f r ic a in e s q u a l i f ié e s , l e N ig e r i a e t l e C a m e r o u n , a u c u n e in d i v id u a l i t é n e s e d é g a g e v r a im e n t d u g r o u p e i v oir ie n . Tr è s s o u d é e s , l e s “ É l é p h a n t e s ” o n t a in s i r é s i s t é a u x a s s a u t s s u d - a f r ic a in s lors du match pour la troisième place du Championnat d ’A f r iq u e . L a m a jo r i t é d e s jo u e u s e s d e C l é m e n t in e To u r é évoluent au pays, à quelques exceptions près : Cécile

E smei Amari (WAC C asablanca) et Marie - Claire Yassi (C h a b a b A t l a s K h é n i f r a ) , b a s é e s a u M a r o c , a i n s i ­q u ’ E s t e l l e M a r i e J o s é e N a h i ( Z v e z d a 2 0 0 5 P e r m ) e t T i a V in o I n e s N ’ R e h y (S p a r t a k S u b o t ic a ). C e s d e u x d e r n iè r e s ont brillé cet te saison en Ligue des Champions. Nahi a n o t a m m e n t c o n t r i b u é à l a q u a l i f ic a t io n p o u r l e d e u x iè m e tour du club russe de Zvezda Perm en marquant quatre

b u t s l o r s d ’ u n e v ic t oir e 5 : 2 c o n t r e S t j a r n a n . D e s o n c ô t é, N ’ R e h y n ’a e u b e s oin q u e d e d i x m in u t e s p o u r s ig n e r u n triplé avec le Spar t ak Subotica, lors d’un match de ­q u a l i f ic a t io n c o n c l u s u r u n s c o r e f l e u v e (19 : 0) e n f a v e u r d e s S e r b e s f a c e a u x M o l d a v e s d u G o l i a d o r C h i s in a u . tfw

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TRIBUNE

COUP DE PROJEC TEUR

INFORMATIONS GÉNÉR ALES Pays : Cuba Trigramme FIFA : CUB Continent : Amérique du Nord Capitale : La Havane

INFORMATIONS GÉOGR APHIQUES

Pionnier de la diversité Perikles Monioudis

Mario Wagner/2Agenten

A

ujourd’hui, la “chose inutile la plus importante au monde”, expression parfois employée pour désigner le football, est tout sauf inutile. Le beau jeu possède une force à nulle autre pareille lorsqu’il s’agit de réunir des individus autour d’un match dans des régions en crise. La poignée de main pour la paix symbolise parfaitement les notions de correction et de respect inhérentes au football. Elle rappelle à tous ceux qui participent à une rencontre le caractère universel de ces valeurs humaines. Lancée en collaboration avec le Centre Nobel de la Paix à Oslo, l’initiative baptisée “Handshake for Peace” rayonne sur le terrain, en tribunes et bien au-delà des stades, partout dans le monde. Justement, revenons un instant en tribunes. En juin, la FIFA publie son Guide de Bonnes Pratiques pour la diversité et contre la discrimination. Pour les 209 associations membres, ce document doit être à la fois une déclaration de principe et un outil pratique. Des observateurs spécialement formés assisteront aux matches à haut risques pour rapporter tous les incidents à caractère discriminatoire. Ce Guide de Bonnes Pratiques voit le jour à l’initiative de la Task Force FIFA contre le racisme et la discrimination, présidée par le vice-président de la FIFA Jeffrey Webb. La création de ce groupe de travail a été validée lors du 63e Congrès de la FIFA, en

2013. La FIFA avait adopté sa première résolution contre le racisme 53 ans auparavant, en 1960, en condamnant les agissements du régime de l’Apartheid, qui sévissait alors en Afrique du Sud. Le combat contre le racisme et la discrimination est une action à long terme. On ne peut pas faire disparaître ces deux fléaux par un simple tour de passe-passe. Il faudra un savant mélange de sanctions et de pédagogie pour remporter la guerre. Le projet de la FIFA repose sur cinq piliers : considérations légales, contrôle et sanctions, communication et explication, pédagogie et consultation, réseaux sociaux et coopération. Dans ce domaine, les recettes simplistes resteront sans effet. Le Guide de Bonnes Pratiques possède tous les atouts pour remplir son objectif. Une fois de plus, la “chose inutile la plus importante au monde” est donc appelée à tenir un rôle de pionnier dans le domaine social. Å

Superficie : 109 884 km² Point culminant : Pico Turquino 1 974 m Façade maritime : Océan Atlantique, Mer des Caraïbes

FOOTBALL MASCULIN Classement FIFA : 109e position Coupe du Monde : 1 participation 1938 Meilleure performance : Quart de finale

FOOTBALL FÉMININ Classement FIFA : 96e position Coupe du monde : aucune participation

DERNIERS RÉSULTATS Hommes : Jamaïque - Cuba 3:0 30 mars 2015 Femmes : Haïti - Cuba 1:0 3 juin 2014

INVES TISSEMENTS DE L A FIFA Depuis 2001 :

La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly

1 600 000 USD T H E F I FA W E E K LY

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C O M P T E À R E B O U R S C A N A D A 2015 : E N C O R E 10 J O U R S

“En football, il y a toujours des surprises.” Le Brésil fait partie des candidats au titre suprême, cet été au Canada. Pourtant, le sélectionneur Vadão considère plutôt le tournoi comme une excellente préparation en vue des Jeux Olympiques 2016.

Préparation intensive Ce double objectif mondial et olympique - qui sera complété par les Jeux panaméricains - a amené la Confédération brésilienne à prendre des mesures exceptionnelles pour bâtir une 30

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équipe à la hauteur de l’événement et des exigences. “Les divers championnats brésiliens ne sont pas suffisamment compétitifs. C’est pourquoi nous avons décidé que le meilleur moyen d’obtenir le niveau nécessaire sur le plan de l’intensité physique et de la technique était de travailler ensemble”, continue le technicien. Ainsi, depuis le début de l’année, Vadão peut compter sur une “sélection permanente” réunie à Itu Spa Sports. Les seules dérogations accordées concernent les joueuses sous contrat avec des clubs étrangers, comme Marta ou Bias. “C’est une situation fatigante, voire épuisante parfois, mais nous la gérons bien, avec beaucoup de planification. La ­plupart des joueuses viennent de l’État de­ São Paulo, où nous sommes réunis. Ça leur

permet de voir leurs familles lors des journées de repos”, détaille-t-il. Le manque d’une structure solide et compétitive pour le football féminin brésilien n’est qu’un des problèmes de ce stratège, qui a notamment entraîné Corinthians, São Paulo, Bahia, l’Atlético Paranaense, Ponte Preta et Guarani. “Au début, mon principal obstacle était le manque de temps. Pour mon deuxième match à la tête de la sélection, nous étions déjà en Copa América, avec comme enjeu la qualification pour la Coupe du Monde et les Jeux panaméricains. Tout s’est bien passé et nous avons été champions. Un autre défi est de mieux connaître les grandes puissances du football féminin. De ce point de vue, le fait d’avoir participé à la Coupe de l’Algarve et d’avoir vu à l’œuvre nos adversaires potentiels a été d’une grande aide”, juge-t-il.

Rafael Ribeiro / CBF

“T

ous les entraîneurs brésiliens rêvent d’entraîner la sélection nationale et moi, j’ai reçu cette invitation !” Les propos sont d’Oswaldo Fumeiro Álvarez et le fait qu’on lui confie la sélection féminine n’a rien enlevé à l’attrait de la proposition. Bien au contraire. “Je suis à un moment de ma carrière où j’ai déjà accumulé pas mal d’expérience. Cette nouvelle fonction me donne un objectif différent. Je vais devoir étudier, apprendre et travailler encore plus. C’est une grande opportunité ­ ­p ersonnelle et professionnelle”, estime l’entraîneur auriverde. Après 20 ans de carrière dans le football masculin, “Vadão” vient de boucler sa première année à la tête de la Seleção féminine. “Le bilan est bon. L’équipe a beaucoup progressé et nous espérons arriver bien préparés au Canada”, ­explique-t-il. Son prochain défi est la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2015™. “Pour nous, le principal objectif reste les Jeux Olympiques 2016”, tempère-t-il cependant. “Les attentes au Brésil sont énormes par rapport à tous les athlètes et toutes les équipes, car nous sommes le pays organisateur de ces Jeux”, affirme l’entraîneur de 58 ans.


Prêtes pour la Coupe du Monde Au Canada, ce n’est pas leur entraîneur que les Brésiliennes veulent soulever, mais le trophée de la Coupe du Monde Féminine.

De ce processus d’apprentissage des spécificités du football féminin dans un sport qu’il connaît sur le bout des doigts, Vadão retient surtout un aspect : “Ce qui m’impressionne le plus, c’est la grande organisation tactique des équipes. Les filles sont très fortes de ce point de vue.” La poly valence de Marta Justement, quels sont les choix tactiques de sa Canarinha ? “La grande caractéristique de notre jeu est la circulation du ballon. Nous utilisons deux systèmes bien définis : le 4-4-2, avec deux lignes de quatre, et le 4-3-3, avec trois attaquantes. En Coupe du Monde, nous allons être confrontés à des styles de jeu très divers. Lors des derniers matches amicaux, nous avons réalisé qu’il était obligatoire de

ENCORE 10 JOURS

pouvoir s’adapter, proposer des variantes, changer de système en cours de partie, pratiquer un football plus latéral ou plus vertical en fonction de l’adversaire”, analyse celui qui avait fait débuter Kaká à São Paulo en 2001. Considérations tactiques et théoriques mises à part, dans la pratique, la sélection brésilienne – qui n’a manqué aucune Coupe du Monde à ce jour et a été vice-championne du monde en 2007 – possède dans ses rangs un atout redoutable : Marta. “C’est la joueuse modèle du football féminin mondial !”, estime le stratège. “Elle est constante, se met en permanence à la disposition de l’équipe et affiche toujours une grande condition physique. Elle ne cherche pas à utiliser son nom ou son prestige pour en tirer des avantages. Elle met tout son talent au service du collectif. En plus d’être

une joueuse extraordinaire, elle possède un ­caractère exceptionnel.” Outre Marta ou d’autres joueuses chevronnées comme Cristiane et Formiga, Vadão veille à incorporer dans son effectif de jeunes espoirs comme Andresinha, afin d’équilibrer et de renforcer une équipe qui aspire à monter enfin sur la plus haute marche du podium. “Les équipes favorites dans ce Mondial seront logiquement celles qui occupent les premières places du Classement FIFA … Brésil inclus”, suppose-t-il. “Nous avons confiance en notre préparation. Mais dans une Coupe du Monde, la meilleure préparation ne suffit pas. Il faut aussi de la réussite. Il ne faut pas jouer les matches dans sa tête, surtout contre les grandes équipes. C’est la meilleure recette pour se faire sortir.” Au premier tour dans le Groupe E, le Brésil devra en découdre avec l’Espagne, la République de Corée et le Costa Rica. “A priori, l’Espagne sera notre adversaire le plus compliqué car c’est une équipe qui fait beaucoup circuler le ballon et ne relâche pas la pression. Mais dans le football, il y a toujours des surprises…” Parfois mauvaises, est-on tenté d’ajouter. C’est précisément pour les éviter que Vadão nous quitte, afin de profiter à fond des dernières séances d’entraînement pour peaufiner les automatismes de son équipe en vue de Canada 2015, avec un œil déjà tourné vers Rio de Janeiro 2016. Å Tamara Castro T H E F I FA W E E K LY

31


LE MIROIR DU TEMPS

T

H

E

N

Londres, Angleterre

1967

imago

Des joueurs soviétiques brossent leurs chaussures à la fin de l’entraînement.

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T H E F I FA W E E K LY


LE MIROIR DU TEMPS

N

O

W

Manchester, Angleterre

2014

imago

Les pensionnaires du centre de formation de Manchester City arrosent leurs chaussures.

T H E F I FA W E E K LY

33


FIFA PARTNER


BEST OF NETZER

“L’Afrique enfante des joueurs extraordinaires” Depuis le premier numéro du FIFA Weekly, Günter Netzer écrit ici des articles sur le monde du football actuel. Voici un condensé de ses citations mémorables.

“L’e n tr aî ne ur ne pe u t pl u s pr of it er du st at u t qu ’i l av ai t en ta n t qu e jo ue ur. pe u t êt re av an ta La no to ri ét é ge u se au dé bu t, m ai s dè s qu e l’é qu ip e de sc en d au cl as se m en t, el le n’ a pl u s au cu n po id s.”

d u it “L’A fr iq u e p ro n d s n t d e g ra ré g u li è re m e c h ir v ie n n e n t e n ri u d jo u e u rs , q u i a m p io n n a ts h c rs u le il e le s m u rs q u a li té s m o n d e p a r le r m a ît ri s e e t le u a th lé ti q u e s te c h n iq u e .”

g it d e “L o rs q u ’i l s ’a m e n fo n d a c h a n g e m e n ts ré fl é c h ir à ie n t d ’y ta u x , il c o n v p re n d re u n e d é c iant de tr a it d e u x fo is a v p a s s e s e n re s e d n o ti ic s io n . L’ in te rd 9 2 , p a r e x e m p le , c o n s ti 19 in tr o d u it e e n o n g é n ia le , q u i a p e rm is ti lu je u tu e u n e é v o t d u s ty le d e n e m e p p lo e v le d é sons n o u s c o n n a is o ff e n s if q u e a u jo u rd ’h u i.” “Il f au respec t t t r adi t io er le s n quot as s, mais les d ’é t r a n g er s sont plu s au goû ne td j o u r, m ê me dan u s le f o o t b a ll .”

t al b all t o r qué t o o f ma “Le - B as a e et f ait s y a P qu des ne épo enc e au u e t u r to e réfé e n c o r u r d ’ h u i .” jo

Star des Seventies L’Allemand Günter Netzer sous le maillot du Borussia Mönchengladbach.

imago

“Le baseball et le football américain sont passionnants, mais ils ont été créés sur mesure pour les Américains. Les règles du jeu sont toujours adaptées à la mentalité de votre pays. Nous, les Européens, nous aimons la simplicité : 22 joueurs, 2 buts, 1 ballon et 90 minutes au cours desquelles les filets doivent trembler le plus souvent possible.”

“Les supporters ont besoin de héros. Ils ont besoin de s’identifier. Le mien s’appelle Lionel Messi. C’est le meilleur footballeur de sa génération et un garçon charmant en dehors du terrain.”

“Tou t au lo ng de ce s en t du dé ce nn ie s, le pr és id au m oi ns Re al M ad rid a ré us si au x un e ch os e : ré po nd re bl ic .” ex ig en ce s de so n pu T H E F I FA W E E K LY

35



LE TOURNANT

“La vérité du terrain” Pour Bibiana Steinhaus, le ­prochain match est toujours le plus important. C’est dans cet état d’esprit qu’elle aborde la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015™.

Sophie Stieger / 13 Photo

L

e football a toujours fait partie de ma vie. J’ai moi-même été joueuse avec, certes, peu de réussite et mon père était arbitre. Le sport était omniprésent à la maison et je voulais absolument faire partie du monde du football. Comment ? En devenant arbitre à mon tour. Quelque part, c’était logique. J’ai pour philosophie de toujours être en accord avec moi-même et de prendre mes décisions sans me laisser influencer. Je devais donc me trouver un ordre de grandeur, un cadre, pour me servir de baromètre. Bien sûr, il y aura toujours des erreurs. J’avoue que je les digère difficilement. Elles me font mal et m’affectent pendant un long moment. Mais ce sont elles qui me permettent d’avancer et de me perfectionner. Récemment, j’ai passé le test d’aptitude physique des arbitres qualifiées pour la Coupe du Monde. J’étais excitée à l’idée de me rendre à Zurich et de retrouver la grande famille des arbitres. Nous allons connaître un moment historique, participer à une immense compétition : la Coupe du Monde au Canada. C’est la première fois que 24 nations concourent et que les médias montrent un tel engouement. Nous sommes plus prêtes que jamais, à tous points de vue : technique, physique, psychologique, mental et médical. C’est en tant que communauté que nous avons travaillé d’arrache-pied. Je pense sans cesse à cet événement et je me demande comment les choses vont se passer. Nous avons appris et nous nous sommes entraînées ensemble. Confrontons-nous maintenant à la vérité du terrain. J’adore ce que je fais et j’aime la famille des arbitres. Nous vivons cette aventure en groupe. Nous partageons nos joies et nos peines. Je souhaite le meilleur à toutes mes collègues et elles en font de même pour moi. J’ai réalisé mes

plus belles prestations. Quelle fierté pour moi de voir qu’elles m’ont ouvert les portes du ­Canada ! C’est un nouveau temps fort de ma carrière qui s’annonce. Je me souviens de l’édition 2011 en Allemagne, comme si c’était hier. Contre toute ­attente, j’avais pu diriger la finale. Comme ­personne n’avait imaginé que la Mannschaft manquerait à l’affiche, je ne faisais pas partie des plans pour l’ultime rencontre. Ce fut une expérience formidable. Était-ce pour autant ma meilleure performance ? Difficile à dire. Chaque match a sa vérité. Le plus important est toujours le prochain car chaque duel mérite un arbitrage hors pair. C’est dans cet état d’esprit que j’aborde Canada 2015. Å Propos recueillis par Sarah Steiner

Nom Bibiana Steinhaus Date et lieu de naissance 24 mars 1979, Bad Lauterberg im Harz (Allemagne) Profession Agent de police Finales arbitrées Coupe d’Allemagne féminine 2003 Coupe du Monde féminine 2011 Tournoi olympique féminin 2012 Distinctions Arbitre allemande de l’année 2007, 2008, 2009, 2010, 2011 ; Meilleure arbitre du monde IFFHS 2013 et 2014

Dans la rubrique “Le Tournant”, de grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie. T H E F I FA W E E K LY

37


CLASSEMENT MONDIAL MASCULIN

Leader Entrées dans le Top 10 Sorties du Top 10 Nombre total de matches disputés Équipes avec le plus grand nombre de matches Plus grande progression en termes de points Plus grande progression en termes de places Plus grand recul en termes de points Plus grand recul en termes de places P osition Équipe

+/- Points

Allemagne (inchangé) aucune aucune 3 aucune équipe n’a disputé plus d’un match Russie (+ 47 points) Suriname (+ 14 places) Monténégro (– 34 points) Mauritanie (– 9 places)

P osition Équipe

+/- Points

P osition Équipe

Dernière mise à jour : 7 mai 2015 +/- Points

P osition Équipe

+/- Points

1 Allemagne

0 1687

55 Gabon

0

583

109 Cuba

0

298

163 Guyana

-8

128

2 Argentine

0 1494

56 Mali

0

578

110 St-Vincent-et-les-Grenadines

6

291

163 Bhoutan

0

128

3 Belgique

0 1457

57 Albanie

0

575

111 Soudan

-1

288

165 Dominique

12

121

4 Colombie

0 1412

57 République de Corée

0

575

112 Libye

-1

281

166 Malaisie

-2

120

5 Brésil

0 1372

59 Afrique du Sud

1

553

112 Saint-Kitts-et-Nevis

-1

281

167 Porto Rico

-1

119

6 Pays-Bas

0 1301

60 Zambie

-1

552

114 Namibie

-1

279

168 Yémen

2

117

7 Portugal

0 1221

61 Guinée équatoriale

0

549

115 Canada

-1

277

169 Hong Kong

-2

116

8 Uruguay

0 1176

62 République d’Irlande

0

546

116 Azerbaïdjan

-1

264

169 Bangladesh

-2

116

9 Suisse

0 1135

63 Pérou

1

532

117 Kenya

0

258

171 Grenade

-6

113

10 Espagne

0 1132

64 Australie

-1

531

118 République dominicaine

0

257

172 Montserrat

-1

107

11 France

0 1127

65 Trinité-et-Tobago

0

519

119 Niger

0

252

173 Pakistan

-1

106

12 Roumanie

0 1086

66 Burkina Faso

0

517

120 Moldavie

1

245

174 Îles Vierges américaines

-1

104

13 Italie

0 1085

67 Bulgarie

0

505

121 Lesotho

1

242

175 Nouvelle-Calédonie

-1

101

14 Angleterre

0 1030

68 Émirats arabes unis

0

501

122 Burundi

1

237

176 Guam

-1

97

15 Costa Rica

0 1016

69 Venezuela

0

495

123 Zimbabwe

0

235

176 Swaziland

-1

97

16 Chili

0 1002

70 Norvège

0

491

124 Vietnam

1

229

178 Laos

0

88

17 Croatie

0

977

71 Ouganda

1

485

125 Syrie

1

225

179 Cambodge

0

86

18 République tchèque

1

923

72 Ouzbékistan

1

476

126 Koweït

1

224

179 Chinese Taipei

0

86 70

19 Slovaquie

1

920

73 Rwanda

1

474

127 Liechtenstein

1

219

181 Népal

0

20 Algérie

1

917

74 Jamaïque

1

466

128 Bermudes

1

217

182 Brunei

1

69

21 Pays de Galles

1

916

75 Monténégro

-5

457

129 Mauritanie

-9

216

183 Turks et Caicos

1

66

22 Mexique

-4

908

76 Honduras

0

453

130 Barbade

0

215

183 Macao

1

66

23 Côte d’Ivoire

0

907

77 Arménie

0

449

131 Sainte-Lucie

5

214

185 Tahiti

1

65

24 Grèce

0

900

78 Finlande

0

446

132 Guinée-Bissau

-1

212

185 Maurice

-4

65

25 Autriche

0

891

79 Haïti

0

442

132 Liberia

-1

212

185 Comores

1

65

26 Ghana

0

833

80 Togo

0

435

134 Kazakhstan

-1

210

188 Sri Lanka

-2

64 60

27 Russie

5

828

81 Paraguay

0

415

135 Afghanistan

0

208

189 Seychelles

0

28 États-Unis

-1

825

82 RP Chine

0

408

136 Aruba

-2

204

190 São Tomé-et-Principe

0

58

29 Danemark

-1

808

83 Belarus

0

397

137 Philippines

2

200

191 Îles Caïmans

0

48

30 Écosse

-1

796

84 Salvador

0

388

137 Luxembourg

0

200

192 Îles Salomon

0

46

31 Tunisie

-1

793

85 Lettonie

0

387

139 Géorgie

-1

197

193 Soudan du Sud

0

43

32 Bosnie-et-Herzégovine

-1

783

86 Mozambique

0

383

140 Maldives

1

191

194 Saint-Marin

0

40

33 Ukraine

0

772

86 Irak

0

383

141 Palestine

-1

190

195 Vanuatu

0

34

34 Équateur

0

762

88 Sierra Leone

0

382

142 Thaïlande

0

183

196 Fidji

0

30

35 Pologne

0

753

89 Angola

0

381

143 Tadjikistan

0

173

196 Samoa

0

30

36 Sénégal

0

752

90 Maroc

1

371

144 République centrafricaine

0

163

198 Bahamas

0

26

37 Cap-Vert

0

737

90 Guatemala

0

371

144 Liban

0

163

198 Îles Vierges britanniques

0

26

38 Islande

0

728

92 Bolivie

0

360

144 Nouvelle-Zélande

0

163

200 Mongolie

0

19

39 Suède

0

704

93 Estonie

0

358

147 Inde

0

161

201 Tonga

0

17

40 Iran

0

689

94 Bénin

0

357

148 Curaçao

0

159

202 Papouasie-Nouvelle-Guinée

0

13

41 Guinée

0

678

95 Arabie saoudite

0

349

149 Malte

0

158

203 Samoa américaines

0

12 8

42 Irlande du Nord

0

672

96 Chypre

0

342

150 Madagascar

0

156

204 Andorre

0

43 Hongrie

0

665

97 Oman

0

341

151 Timor oriental

1

151

204 Érythrée

0

8

44 Serbie

0

664

97 Malawi

0

341

152 Tchad

-1

150

206 Somalie

0

6

45 Nigeria

0

659

99 Qatar

0

337

153 Kirghizistan

0

148

207 Djibouti

0

4

46 Israël

0

649

100 Lituanie

0

333

154 Nicaragua

0

142

207 Îles Cook

0

4

47 Slovénie

0

648

101 Éthiopie

0

321

155 Suriname

14

141

209 Anguilla

0

2

48 Cameroun

0

627

102 Îles Féroé

0

318

156 RDP Corée

1

139

49 Congo

0

624

103 Jordanie

0

316

157 Gambie

-1

138

50 Japon

0

614

104 Botswana

0

314

158 Myanmar

0

133

51 Égypte

0

612

105 ARY Macédoine

0

312

159 Turkménistan

0

131

52 Turquie

0

603

106 Antigua-et-Barbuda

0

311

159 Indonésie

0

131

53 Panamá

0

587

107 Tanzanie

0

304

159 Belize

0

131

54 RD Congo

0

584

108 Bahreïn

0

299

162 Singapour

0

130

38

T H E F I FA W E E K LY

http://fr.fifa.com/worldranking/index.html


PUZZLE

Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA)

Président Joseph S. Blatter

1

6 5

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4

9

Rédacteur en chef Perikles Monioudis

Conception artistique Catharina Clajus

9

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4

2

3

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9

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3

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1 6

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Production Hans-Peter Frei

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1

Responsables de projet Bernd Fisa, Christian Schaub

Les opinions exprimées dans The FIFA Weekly ne reflètent pas nécessairement celles de la FIFA.

5

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4

Assistantes de rédaction Alissa Rosskopf

La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2015”. La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse.

2

5 7

Ont contribué à ce numéro Tamara Castro, Christiane Ludena, Franco Nicolussi

Internet www.fifa.com/theweekly

3

MOYEN

Collaborateurs réguliers Ronald Düker, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Andreas Jaros, Jordi Punti, Thomas Renggli, David Winner, Roland Zorn

Contact feedback-theweekly@fifa.org

6

8

8

Correction Nena Morf (responsable), Martin Beran, Kristina Rotach

Impression Zofinger Tagblatt AG

9

4

4

4

Rédaction Alan Schweingruber (rédacteur en chef adjoint), Sarah Steiner

Traduction www.sportstranslations.com

8

5

3

Directeur de la Communication et des Affaires publiques Walter De Gregorio

Mise en page Richie Krönert (responsable), Tobias Benz, Susanne Egli

2

2

Secrétaire Général Jérôme Valcke

Service photo Peggy Knotz, Andres Wilhelm (adjoint)

1

FACILE

9 4

7

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3

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DIFFICILE

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7

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1 1

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T H E F I FA W E E K LY

Puzzles courtesy: opensky.ca/sudoku

Éditeur FIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich Téléphone +41-(0)43-222 7777, Fax +41-(0)43-222 7878

Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres de 1 à 9, qui ne se trouvent jamais plus d’une fois dans la même ligne, la même colonne ou le même carré de 3x3.

39


FOOTBALL FOR HOPE

Football for Hope témoigne de notre engagement pour bâtir un meilleur avenir à travers le football. Nous avons soutenu à ce jour plus de 550 projets communautaires socialement responsables qui utilisent le football comme outil de développement social afin d’améliorer les conditions de vie et les perspectives d’avenir des jeunes et des communautés dans lesquels ils évoluent. Rendez-vous à la rubrique Développement durable sur FIFA.com pour en savoir plus.


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