The FIFA Weekly Edition #24

N o 24/2015, 19 JUIN 2015

ÉDITION FR ANÇAISE

Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904

CANADA 2015 LES PETITS PAPIERS DE NADINE ANGERER BLATTER LA FIFA N’EST PAS UN “CLUB MASCULIN” GHANA LES FILS D’ABEDI PELÉ ACCUMULENT LES SUCCÈS

COUPE DU MONDE U-20 EN NOUVELLE-ZÉLANDE

NOUVELLES STARS W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY

L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

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Amérique du Nord et Centrale 35 membres www.concacaf.com

Des rêves à grande échelle Diego Maradona, Luís Figo et autres Arjen Robben ont tous lancé leur carrière à l’occasion de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA™. Cette année en Nouvelle-Zélande, de nombreux jeunes prometteurs se retrouvent de nouveau sous le feu des projecteurs. Sarah Steiner nous présente les stars de demain.

Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com

D anemark Le FC Midtjylland fête le premier titre de champion de son histoire. La formation danoise prévient : ce n’est que le début de l’aventure.

S epp Blatter “La proposition de Wolfgang Niersbach, notre nouveau membre du Comité Exécutif originaire d’Allemagne, va dans mon sens”, explique le Président de la FIFA. “Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons faire avancer le processus de réforme. J’en répondrai jusqu’à mon dernier jour en poste.”

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Canada 2015 Maren Mjelde nous explique pourquoi elle maîtrise si bien l’art du coup franc.

N adine Angerer Dans sa jeunesse, la gardienne de l’équipe d’Allemagne était également une très bonne handballeuse. C’est finalement en tirant au sort qu’elle a opté pour le football.

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États-Unis Par 33 degrés, Orlando City est parvenu à battre le leader D.C. United (1:0) grâce au but d’un certain Kaká.

Nouvelles stars Notre photo de couverture a été prise le 10 juin 2015 à Auckland. On peut y voir le gardien sénégalais Ibrahima Sy fêter son arrêt décisif sur un penalty ukrainien.

The FIFA Weekly App Le FIFA Weekly, magazine de la FIFA, paraît chaque vendredi en quatre langues. Il est également disponible gratuitement pour votre smartphone ou tablette. http://fr.fifa.com/mobile 2

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Coupe du Monde de Beach Soccer

Coupe du Monde U-17

9 – 19 juillet 2015, Portugal

17 octobre – 8 novembre 2015, Chili

imago (3), Getty Images (1)

Alex Livesey

L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

Europe 54 membres www.uefa.com

Afrique 54 membres www.cafonline.com

Asie 46 membres www.the-afc.com

Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com

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Beach Soccer Le Suisse Angelo Schirinzi rêve d’affronter le Portugal en finale de la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA™.

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Abedi Pelé Pourquoi les trois fils du Ghanéen sont tous devenus footballeurs professionnels.

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Chaque rĂŞve commence par un coup d'envoi.

Inspirez sa passion. Utilisez votre carte Visa pour acheter des billets de la Coupe du Monde FĂŠminine de la FIFAMC.

À DÉCOUVERT

La dernière ligne droite I

l se passe beaucoup de choses dans la tête d’un jeune entre 15 et 20 ans. C’est une phase de la vie au cours de laquelle on fait ses adieux à l’enfance. Tout est source de stress : école, parents, vie sentimentale … Un adolescent cherche donc fréquemment à s’évader. Il peut même lui arriver de mener une seconde vie, la nuit.

Lorsqu’un jeune joueur talentueux se prend pour un oiseau de nuit, le stress ne tarde pas à se décupler. On lui dit que sa belle carrière va être fichue. On l’a encore vu récemment en Allemagne. Le chemin qui mène au métier de footballeur professionnel est semé d’embûches. Ceux qui entrevoient la possibilité de réussir dans ce domaine doivent tout supporter et tout sacrifier.

La Coupe du Monde U-20 de la FIFA™ s’achève cette semaine en Nouvelle­Zélande. Tout est dans le titre. De grands noms ont fait leurs premiers pas sur la scène mondiale dans cette compétition, comme Diego Maradona autrefois. Sarah Steiner s’est intéressée à cinq jeunes talents qui possèdent toutes les qualités nécessaires pour faire carrière au plus haut niveau (à partir de la page 6). Ils ont 18 ou 19 ans et se trouvent pour ainsi dire dans la dernière ligne droite. Å

Mario Wagner / 2Agenten

Alan Schweingruber

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DES RÊVES À GRANDE ÉCHELLE

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IBRAHIMA SY

Fiable Ibrahima Sy a été l’un des piliers de l’équipe du Sénégal pendant cette Coupe du Monde U-20.

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Michael Bradley / AFP

Date de naissance 13 août 1995 Lieu de naissance Dakar (Sénégal) Taille 1,89 m Poste Gardien de but Club Lorient Équipe nationale Sénégal U-20

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GEDION ZELALEM

Date de naissance 26 janvier 1997 Lieu de naissance Berlin (Allemagne) Taille 1,80 m Poste Milieu de terrain Club Arsenal Équipe nationale États-Unis U-20

Action Plus / imago

Dribbleur de génie Durant la phase de groupes, Gedion Zelalem a donné le vertige aux Néo-Zélandais.

La Coupe du Monde U-20 permet aux jeunes talents de se faire un nom. Le monde entier a les yeux rivés sur la Nouvelle-Zélande afin d’admirer leurs prouesses, comme nous le raconte Sarah Steiner.

Petit florilège de ces stars de demain.

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04 joueurs venus de 24 pays ont fait le voyage jusqu’en Nouvelle-Zélande pour montrer au monde entier de quoi ils sont capables. L’enjeu est de taille pour ces jeunes footballeurs, puisqu’il s’agit de décrocher le plus beau des trophées : celui de champion du monde. Sous la devise “This is the one!”, les talents de demain ont brillé sur les pelouses d’Auckland, Christchurch, Dunedin, Hamilton, New Plymouth, Whangarei et Wellington. Parmi ces nouvelles étoiles du football mondial, certaines sont peut-être sur le point de démarrer une grande carrière internationale.

Ibrahima Sy a en tout cas déjà fait un pas dans la bonne direction. Grâce à ses arrêts spectaculaires, le gardien T H E F I FA W E E K LY

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sénégalais a permis à son équipe de rester longtemps dans la course.

Dès la phase de groupes, il a su se montrer sous son meilleur jour. En huitième de finale, ses exploits sur la ligne ont permis aux siens de s’imposer face à l’Ukraine. Lors de la séance de tirs au but, ce jeune Sénégalais de 19 ans a en effet repoussé trois ballons, s’adjugeant au passage le titre d’homme du match. Après la partie, il a lance, rayonnant : “J’ai un don pour les penalties. Je suis incapable de l’expliquer : c’est un truc que j’ai en moi.”

Ce talent est longtemps resté en hibernation, pour ainsi dire. Ibrahima Sy a fait ses premiers pas sur les terrains au poste d’attaquant.

Ce n’est que plus tard, lors d’un tournoi junior, qu’il a enfilé les gants pour la première fois. “Notre gardien avait déclaré forfait le jour J. Or j’avais vu Fabien Barthez jouer avec Manchester United la veille et ça m’a inspiré. Mais si vous remarquez bien, j’ai encore des restes de joueur de champ : je n’arrête pas de sortir !” Son talent n’est pas resté longtemps dans l’ombre : Lorient lui a permis de rejoindre la Ligue 1 l’été dernier. En mars 2015, Sy a ensuite signé son premier contrat professionnel avec le club breton.

Le talent d’Ibrahima Sy est longtemps resté en hibernation.

Côté équipe nationale, il a toutefois dû prendre son mal en patience et a longtemps figuré à la troisième place sur la liste du sélectionneur Joseph Koto. La chance a cependant fini par lui sourire, ses concurrents n’ayant pas su saisir l’occasion qui s’offrait à eux. Koto a donc finalement décidé de lui faire confiance. Il n’a pas été déçu. “C’est génial de garder les buts du Sénégal. J’en suis fier. Je suis un vrai Sénégalais, donc un guerrier. Je donne tout pour mon peuple.” Koto, son entraîneur, est lui aussi conquis : “Il rassure le groupe. C’est très important pour l’équipe d’avoir un gardien comme lui sur la ligne.”

Prodige germano-américain Gedion Zelalem semble lui aussi bien parti pour faire une grande carrière. Né à Berlin, ce fils d’immigrés éthiopiens a déjà été appelé en sélection U-17 allemande. Le milieu de terrain a ensuite vécu six ans

Le Myanmar sous le signe de l’espoir

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oilà une histoire comme seul le football sait en écrire : la belle aventure du Myanmar à la Coupe du Monde U-20 de la FIFA™. Véritable invité surprise de la phase finale, ce pays du sud-est asiatique a validé son billet pour la Nouvelle-Zélande en dominant les Émirats Arabes Unis 1:0 en quart de finale des qualifications asiatiques. “Personne ne s’attendait à un tel résultat”, confirmait le sélectionneur Gerd Zeise au lendemain de cet exploit historique. À l’issue de la phase de groupes, le Myanmar a néanmoins pu toucher du doigt ses limites. Les “Anges blancs” se sont inclinés face aux États-Unis (2:1), à l’Ukraine (6:0) et à la Nouvelle-Zélande (5:1). La lourde défaite concédée face au représentant européen a manifestement porté un rude coup au moral des troupes. “Nous n’avions pas la force pour enchaîner les matches. Nous nous laissons aveugler sur le terrain et nous manquons d’expérience. C’est évident.

Ce match était une catastrophe. Ce tournoi arrive trop tôt pour nous. Nous ne pouvons pas soutenir la comparaison avec ces équipes. Nous n’avons aucune chance. Nous sommes trop faibles.” Le technicien allemand a pris l’entière responsabilité de cette défaite et présenté ses excuses aux supporters. “Je ne peux pas transformer un simple cycliste en coureur”, a regretté le sélectionneur.

Technique, physique et sous-vêtements Malgré ces revers, les jeunes espoirs du Myanmar ont toutes les raisons d’être satisfaits. La préparation pour le tournoi néo-zélandais a été l’occasion de réaliser d’énormes progrès. Chaque jour, Zeise s’est appliqué à régler le moindre détail, afin que ses joueurs ne soient jamais pris au dépourvu, en attaque comme en défense. Dès le début, l’Allemand a tenté de maximiser les points forts de ses protégés, la vivacité et la technique. Éducateur dans l’âme, il a également fait le maximum pour les endurcir physiquement. “C’est important pour ne pas sombrer complètement dans les duels”, estime-t-il.

La Coupe du Monde U-20 est le deuxième plus grand tournoi de football masculin du monde.

Depuis 1977, tous les deux ans, les meilleures sélections de joueurs de moins de 20 ans s’affrontent. Pour certains d’entre eux, cette compétition marque le début d’une grande carrière. Maradona, Bebeto, Pogba… : portrait de quelques-unes de ces stars.

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DIEGO MARADONA (ARG) 1979 – JAPON Capitaine de l’Albiceleste, Maradona permet aux siens de décrocher le titre en inscrivant six buts.

Il est également désigné meilleur joueur du tournoi.

BEBETO (BRA) 1983 – MEXIQUE 110 000 spectateurs assistent à la finale opposant le Brésil à l’Argentine. Premier triomphe de Bebeto sur la scène internationale, ce match est le début d’une grande carrière.

LUIS FIGO (POR) 1991 – PORTUGAL Après avoir été sacré champion d’Europe U-16 en 1989, Figo décroche deux ans plus tard le titre mondial.

Il marque en finale lors de la séance de tirs au but.

Mark Leech, Bob Thomas (2), Getty Images (3)

COUPE DU MONDE U-20 : TREMPLIN POUR LES STARS DE DEMAIN

COUPE DU MONDE U -20

Avant de se rendre en Nouvelle-Zélande, Zeise a vraiment pensé à tout.

Pour faciliter l’adaptation de ses joueurs aux conditions climatiques qui règnent à cette période de l’année en Océanie, il a pris soin d’emporter des sous-vêtements longs, ainsi qu’une pommade chauffante. L’équipe s’est aussi rendue en Europe au printemps, ce qui lui a permis de s’initier aux joies du patinage en Allemagne. “Je n’avais encore jamais vu de neige ou de glace de mes propres yeux”, s’était émerveillé le milieu de terrain Yan Naing Oo. Au Myanmar, le temps et la patience sont des données essentielles. “Ici, ça ne sert à rien de vouloir passer en force”, affirme Zeise. Venu au Myanmar sur les conseils d’un entraîneur avec qui il s’était lié d’amitié, le stratège est notamment passé par le Japon, la République de Corée, la RP Chine, le ViêtNam ou encore les Maldives. Il a aussi donné des cours à Grêmio Porto Alegre et entraîné une équipe de première division belge, Harelbeke. Voilà maintenant cinq ans qu’il s’est installé au Myanmar. “Beaucoup de choses se sont améliorées et le football connaît un développement rapide.”

Issouf Sanogo / AFP, VI / imago, Enrique Marcarian / Reuters, Julian Finney / Getty Images, AFP

“Un véritable buzz” Dans ces conditions, les résultats lors de la Coupe du Monde ont été relégués au second plan par les supporters. Parmi les nombreux spectateurs venus assister au match contre la Nouvelle-Zélande, un groupe de 250 réfugiés du Myanmar s’est particulièrement distingué. À l’initiative de Sports Tasman, une fondation régionale de Nouvelle-Zélande, deux communautés de réfugiés de Nelson et Porirua s’étaient vu remettre des billets pour la rencontre. Ces visiteurs particuliers ont largement contribué à faire de cette rencontre un spectacle inoubliable. Grâce à eux, l’ambiance au Regional Stadium de Wellington était particulièrement festive. “Nous ne savions pas qu’un si grand nombre de nos compatriotes vivaient en Nouvelle-Zélande”, s’est étonné le capitaine Nanda Kyaw. “Nous nous attendions à découvrir un tout petit groupe, alors qu’ils étaient venus en force. Nous tenons à remercier tous ceux qui nous ont soutenus. Leurs encouragements nous ont donné de la force et du courage.”

L’événement dans son ensemble était placé sous le signe du bonheur.

Les Myanmarais ont explosé de joie en voyant leur équipe ouvrir le score en première mi-temps, même si au coup de sifflet final, ce sont les “Junior All Whites” qui avaient le sourire. Leur large victoire leur a même ouvert les portes des huitièmes de finale. “Je suis stupéfait de voir le nombre de messages que nous recevons quotidiennement. Sur Internet et sur les réseaux

SEYDOU KEITA (MLI) 1999 – NIGERIA Invité surprise des demi-finales, le Mali finit sur la troisième marche du podium. Keita émerveille le public avec ses dribbles magnifiques et est sacré meilleur joueur du tournoi.

ARJEN ROBBEN (NED) 2001 – ARGENTINE Le sélectionneur Louis van Gaal a lancé la carrière de Robben en l’appelant en sélection U-20 il y a 14 ans. Robben rejoindra ensuite le Bayern Munich à l’initiative de van Gaal.

Soutien indéfectible Les supporters du Myanmar encouragent leur équipe.

sociaux, il s’est créé un véritable engouement autour de notre équipe”, note le sélectionneur Gerd Zeise. Et son capitaine d’ajouter : “Nous n’oublierons jamais cette expérience. Elle nous accompagnera toute notre vie.”

Rendez-vous avec l’avenir Le football au Myanmar semble promis à un bel avenir. Sur le plan des infrastructures, les progrès sont remarquables. Au cours des onze dernières années, cinq projets “Goal” de la FIFA ont permis la construction d’un nouveau siège pour la fédération et d’un centre de formation, ainsi que la rénovation de plusieurs centres d’entraînement et du stade national de Yangon. Tous ces investissements ont eu une influence positive sur les résultats sportifs. “Nous formons un collectif et tous les joueurs travaillent dur pour progresser”, conclut Zeise. sst/tfw

LIONEL MESSI (ARG) 2005 – PAYS-BAS Lors de la finale contre le Nigeria, Messi transforme deux penalties.

Il est sacré meilleur buteur et meilleur joueur de la compétition.

PAUL POGBA (FRA) 2013 – TURQUIE Grâce à la victoire des siens contre l’Uruguay (4:1 t.a.b.), Pogba, capitaine de l’équipe de France, décroche le titre mondial tant convoité.

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aux États-Unis avant de rejoindre le centre de formation d’Arsenal.

Naturalisé américain en décembre 2014, il a été autorisé par la FIFA à jouer pour l’équipe des États-Unis, dont il est très vite devenu la nouvelle star. Le journal anglais The Guardian lui prédit déjà un très bel avenir : “Le prodige Gedion Zelalem a le monde à ses pieds.” Matt Pilkington, son entraîneur quand il était plus jeune, avait déjà pointé son talent du doigt : “Il dribble comme Iniesta et fait des passes à la Xavi.”

Lors de ce tournoi, le public se souviendra surtout de sa reprise instantanée en pleine course. Zelalem avait alors manqué de peu le but néo-zélandais. Pour les États-Unis, l’aventure en Coupe du Monde U-20 a pris fin en quart de finale, face à la Serbie. “Je pense que nous avons signé une belle performance, mais nous voulons aller encore plus loin”, a déclaré Zelalem. “Nous voulons aller jusqu’en finale et gagner. J’ai pris goût à ce genre de tournois. Il y a dans cette équipe quelques joueurs, dont je fais partie, qui pourraient très bien être appelés en équipe première pour la prochaine Coupe du Monde. Il suffit de penser à Lionel Messi, qui était présent en 2005, pour se rendre compte de l’importance de la Coupe du Monde U-20. Il avait alors triomphé avec l’Argentine ; j’aurais aimé faire pareil.” À partir du mois de novembre, l’équipe des États-Unis entrera dans la course pour décrocher l’une des trois places de la CONCACAF en vue de la Coupe du Monde de la FIFA 2018™. Le sélectionneur Jürgen

Klinsmann suit lui aussi Zelalem de très près : “C’est un joueur à part, il a déjà le niveau pour jouer en équipe première.” La carrière du jeune Germano-Américain semble donc placée sous une bonne étoile.

Un coup franc à 24 mètres Andrija Živković, jeune Serbe de 18 ans, s’est lui aussi déjà fait un nom sur la scène internationale. Ce milieu de terrain est en effet le plus jeune joueur de l’histoire à avoir porté le brassard de capitaine au Partizan Belgrade. Il est également le premier Serbe à avoir été appelé en équipe première à 17 ans et il ne cache pas ses ambitions : “Je cherche à enchaîner les performances positives et les bons résultats.”

En Nouvelle-Zélande, Živković a en tout cas tenu parole. Dans le dernier match de groupe face au Mexique, il a inscrit un superbe but sur coup franc de 24 mètres, permettant aux siens de mener 2:0 et de rejoindre les huitièmes de finale. “Je suis très heureux de ce but. Avant de prendre mon élan, j’ai observé le mur. J’ai vu qu’il n’était pas bien placé. Le gardien avait laissé de la place de chaque côté. J’ai essayé de profiter de ça”, a-t-il expliqué. “Chaque chose que vous réussissez est différente selon que ça se passe en club ou en sélection. On ne peut pas comparer les deux, car ça génère des sentiments différents. En équipe nationale, je connais en ce moment ma meilleure période.”

11 ANDRIJA ŽIVKOVIĆ

Confiant Après avoir remporté le championnat avec le Partizan, Andrija Živković espére décrocher le titre mondial avec la Serbie.

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Robert Cianflone / FIFA via Getty Images

Date de naissance 11 juillet 1996 Lieu de naissance Niš (Serbie) Taille 1,70 m Poste Milieu de terrain Club Partizan Belgrade Équipe nationale Serbie U-20

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DANILO

Date de naissance 28 février 1996 Lieu de naissance Simões Filho (Brésil) Taille 1,82 m Poste Milieu de terrain Club SC Braga Équipe nationale Brésil U-20

Leader Capitaine de la Seleção, Danilo aime prendre ses responsabilités, sur le terrain comme en dehors.

Pour Danilo, capitaine de la sélection U-20 brésilienne, le football est bien plus qu’un simple sport. Il espère en effet qu’il lui permettra de revoir un jour son père, qui a quitté sa famille alors que Danilo n’avait que huit ans. Il mise sur l’attention médiatique pour leur permettre de se retrouver. “J’étais petit quand mes parents se sont séparés. Mais je me souviens parfaitement de cette dernière fois. Les gens vivent avec la nostalgie”, raconte-t-il.

“Je connais ma meilleure période en équipe nationale.”

Alex Grimm / FIFA via Getty Images

Andrija Živković

Au début de la saison 2014/15, Danilo a quitté le Brésil pour rejoindre le Portugal et le Sporting Braga. Depuis, il partage sa vie entre son club et les sélections de jeunes de son pays d’origine, dans lesquelles il évolue depuis les U-15. Cette expérience lui a valu d’être nommé capitaine lors du tournoi en Nouvelle-Zélande. “Il a passé beaucoup de temps dans les équipes de jeunes”, explique Rogerio Micale, le sélectionneur U-20 du Brésil. “En plus, c’est un leader naturel sur le terrain, mais aussi en dehors. Voilà des qualités que je recherche chez un capitaine.”

Pour Danilo et le Brésil, la qualification pour les quarts de finale n’a pas été de tout repos : en huitième, l’Uruguay a tenu bon jusqu’au bout et les deux équipes ont dû être départagées aux tirs au but après un nul vierge à l’issue du temps règlementaire. Suite à l’essai manqué d’un joueur uruguayen, Danilo a rempli sa mission sans problème. Le quart de finale contre le Portugal s’est également soldé par une séance de tirs au but et là non plus, Danilo n’a pas tremblé.

Julian Brandt : objectif Coupe du Monde 2018 Déjà couronné champion d’Europe avec les moins de 19 ans en août dernier, Brandt a beaucoup d’expérience pour son âge. Il a déjà disputé pas moins de 37 matches de Bundesliga sous les couleurs du Bayer Leverkusen. “Je suis venu en Nouvelle-Zélande pour apporter ma contribution à l’équipe. Il m’arrive de prendre la parole, mais je ne me vois en aucun cas dans la peau d’un leader”, explique Brandt en toute modestie.

Les Allemands n’avaient pas caché leurs ambitions pour cette Coupe du Monde U-20. Ils voulaient atteindre les demi-finales, au moins, mais ont dû tirer un trait sur leurs espoirs après leur défaite contre le Mali (3:4 aux t.a.b.). La rencontre avait pourtant plutôt bien commencé pour la Nationalmannschaft puisque Brandt avait permis à son équipe de faire la course en tête à la 38e minute de jeu. En seconde mi-temps, Souleymane Coulibaly avait toutefois égalisé et les favoris de ce match n’avaient plus réussi à reprendre l’avantage durant le temps règlementaire.

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“Je sais évidemment que j’aurai un bel âge pour participer à la Coupe du Monde en 2018 .”

Julian Brandt

Ils avaient pourtant fait très bonne impression pendant la phase de groupes et en huitième de finale contre le Nigeria, inscrivant 18 buts en seulement cinq matches, dont 16 pendant la phase de groupes, ce qui constitue un nouveau record. Aussi solides à l’avant qu’en défense, l’équipe a paru très soudée et a su séduire grâce à cette flexibilité propre aux sélections allemandes depuis la Coupe du Monde 2014. “Je suis fier de mon équipe, elle a joué un très bon tournoi. Nous pouvons rentrer chez nous la tête haute“, a déclaré le sélectionneur Frank Wormuth.

CRISTCHURCH, DE BAS EN HÔTE Joyeuse et idyllique, reposante à sa manière très particulière… depuis toujours, Christchurch est considérée comme une ville tranquille. La plus grande agglomération de l’île du sud de la Nouvelle-Zélande était entourée d’une aura spéciale, grâce notamment à ses nombreuses activités de loisir et à son architecture typiquement anglaise. Mais les choses ont changé.

Aujourd’hui, la capitale régionale de Canterbury reste remarquable et extraordinaire, pour d’autres raisons.

Nous sommes le 22 février 2011, à 12h51 exactement. Depuis cette date, rien n’est plus comme avant à Christchurch. Le tremblement de terre de 6,3 sur l’échelle de Richter surprend la ville en plein milieu de la journée. Les 350 000 habitants de Christchurch gardent tous en mémoire les événements de cette terrible journée. On déplore 185 morts et plusieurs milliers de blessés. Pourtant, il règne un enthousiasme incroyable qui force le respect. Impossible de séjourner ici sans être séduit par cette ambiance. Grâce à d’importants investissements, un nouveau centre-ville a vu le jour – plus moderne, plus coloré et plus créatif.

Depuis quelques semaines, les habitants de Christchurch assistent régulièrement aux matches de la Coupe du Monde U-20 de la FIFATM dans leur stade flambant neuf. Ils ne sont pas peu fiers de recevoir des voyageurs du monde entier. Christchurch est toujours là. Elle n’a jamais baissé les bras. Aujourd’hui plus que jamais, elle vit et s’enthousiasme. “Lorsqu’une ville connue pour son sens de l’hospitalité perd son cœur, comme ce fut le cas ici à cause du tremblement de terre, ça ne signifie pas pour autant qu’elle a perdu son âme”, conclut la maire Lianne Dalziel.

Andreas Alf

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JULIAN BRANDT

Rapide comme une flèche En plus d’être très vif, Julian Brandt est également doué pour marquer des buts.

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Martin Hunter / Getty Images

Date de naissance 2 mai 1996 Lieu de naissance Brême (Allemagne) Taille 1,85 m Poste Milieu de terrain Clubs Bayer Leverkusen Équipe nationale Allemagne U-20

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ADAMA TRAORÉ Date de naissance 28 juin 1995 Lieu de naissance Bamako (Mali) Taille 1,78 m Poste Milieu de terrain Club Lille Équipe nationale Mali U-20

Complet Polyvalent, Adama Traoré peut endosser aussi bien le rôle d’un numéro huit que celui d’un dix classique

Dean Mouhtaropoulos / FIFA via Getty Images

De retour à la maison, Julian Brandt aimerait entamer la prochaine étape de sa carrière. Il tient toutefois à avancer pas à pas. “Je sais évidemment qu’il y aura une Coupe du Monde en 2018. Je sais aussi que dans trois ans, j’en aurai 22 et que c’est un bel âge pour participer à cette compétition. Mais nous avons énormément de très bons joueurs et la génération de Marco Reus et Mario Götze n’est pas encore très vieille. Il est donc compliqué d’intégrer le groupe.”

“Je fais ce qu’on me demande” L’équipe du Mali a elle aussi été très impressionnante dans ce tournoi et a émerveillé le public grâce à la fluidité de ses redoublements de passes, son audace et la beauté de ses buts. Un joueur en particulier est sorti du lot : Adama Traoré. Les spectateurs de Ligue 1 le connaissaient déjà car il y a fait ses premiers pas en mars 2015 sous le maillot lillois. Le club avait d’ailleurs insisté pour que le milieu de terrain reste à son service pendant les qualifications pour la Coupe du Monde U-20. Être autorisé à participer au tournoi néo-zélandais a donc comblé de joie l’intéressé, d’autant plus qu’il a trouvé le chemin des filets dès le premier match. “J’ai ressenti une grosse émotion quand j’ai marqué.

Nous sommes tous allés vers le poteau de corner et nous avons fait une danse pour fêter ce but. Pendant le match, nous entendions un rythme de tambour qui venait des tribunes. Ça nous a servi de fond musical”, a déclaré Traoré, le sourire aux lèvres. “Je joue parfois en huit, d’autres fois en dix, mais ça n’a pas d’importance particulière pour moi. Ce qui compte, c’est de bien faire tout ce qu’on me demande, peu importe à quel endroit.” Å

Coupe du Monde U-20 30 mai – 20 juin 2015 PHASE À ÉLIMINATION DIREC TE Quarts de finale · 14 juin Match 45

Brésil

Por tugal

Match 46

Mali

Allemagne 1:1 (4:3) tab

0:0 (3:1) tab

Match 47

États-Unis

Serbie

0:0 (5:6) tab

Match 48

Ouzbékistan

Sénégal

0:1

Demi-finales · 17 juin Match 49

Brésil

Sénégal

5:0

Match 50

Serbie

Mali

2:1 ap

Match pour la 3e place · 20 juin Match 51

Sénégal

Mali

Brésil

Serbie

Finale · 20 juin Match 52

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LE S C H AMPIONN AT S À L A LOUPE

VU DES TRIBUNES Le début de l’aventure Roland Zorn est spécialiste du football et vit à Francfort-

de la péninsule du Jutland succède ainsi à Aalborg et décroche le premier titre de son histoire, avec quatre points d’avance sur le FC Copenhague, formation la plus titrée du pays, et seize sur le Brøndby IF, l’autre grand club de la capitale.

sur-le-Main.

“Le classement ment !”, a répété plus d’une fois Rasmus Ankersen, le président du FC Midtjylland. Par cette affirmation étonnante, il entendait simplement souligner que le classement d’un championnat est également le reflet de tous les coups du sort et autres résultats chanceux qui constituent la glorieuse incertitude du sport et font du football une discipline si populaire. Mais le Danois de 32 ans, auteur de l’ouvrage à succès Gold Mine Effect évoquant le repérage et le développement de jeunes sportifs prometteurs, a toujours vu les choses autrement : “Nous sommes bons lorsque nos calculs nous disent que nous le sommes.”

Cette saison, Ankersen et ses collecteurs de données ne se sont pas trompés dans leurs calculs et pour une fois, le classement n’a pas menti : la Superliga danoise a en effet été remportée par le FC Midtjylland, né en 1999 de la fusion entre les équipes fanions de Herning Fremad et Ikast FS. Ce petit club

Comment cet exploit a-t-il pu voir le jour ?

Il convient bien sûr tout d’abord de louer l’esprit novateur d’Ankersen, de l’entraîneur Glen Riddersholm ainsi que de l’actionnaire majoritaire Matthew Benham, un Anglais qui détient également le club de Brentford FC, en Championship, où il applique une stratégie identique. L’analyse de données, la précision mathématique, les algorithmes et les calculs de probabilités sont autant d’outils qui leur ont permis d’atteindre les sommets. Mais réduire leur succès à cela ne serait pas leur faire honneur. Ankersen, par exemple, ne s’est pas contenté de faire adopter au FC Midtjylland cette logique scientifique. Il a également été éducateur au sein des équipes de jeunes et il y a dix ans de cela, il a aidé à construire le premier grand centre de formation scandinave, dont la réussite ne le rend pas peu fier : “La moitié de notre effectif est constituée de joueurs formés chez nous”, précise-t-il. C’est notamment le cas de Pione Sisto, un milieu de terrain de 20 ans qui attire de nombreuses convoitises.

Le club est donc bien plus qu’un laboratoire de recherche mené par des fous de la calculatrice, comme le prouve également sa cellule de recrutement. Cette dernière concentre ses efforts sur les joueurs au talent sous-estimé, qu’elle espère ensuite aider à exploiter tout leur potentiel. L’été dernier, Midtjylland est ainsi allé chercher le milieu défensif finlandais Tim Sparv du côté de Greuther Fürth, en deuxième division allemande. Cette connaissance parfaite du marché des transferts et des championnats étrangers est un autre de ces ingrédients qui ont permis aux Ulvene (les “Loups”) de se hisser au sommet de la hiérarchie nationale. “Nous croyons qu’une analyse minutieuse des données peut nous permettre de disposer d’un certain avantage”, confirme Ankersen.

Au Danemark, le nouveau champion s’est assuré du sacre à quatre journées du terme, à la faveur d’un match nul 0:0 sur la pelouse du FC Vestsjaelland, relégué. La saison prochaine, en Ligue des Champions, les Scandinaves espèrent passer les différents tours qualificatifs afin de rejoindre la phase de groupes, ce qui permettrait de continuer à faire grandir un club qui n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin, comme le rappelle Ankersen : “Nous travaillons à la réalisation de quelque chose de grand et nous ne sommes encore qu’au début de l’aventure.” Å

FC Midtjylland L’équipe fête le premier titre de l’histoire du club.

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fo2oj1.dk

Superliga danoise

Reprise de la tête Kaká après son but décisif pour Orlando.

Major League Soccer américaine

O r l a n d o r e m p o r te u n m atc h b o u i l l a nt

Tout le monde le sait, il peut faire très chaud en Floride.

C’est en juin et juillet que les records de température sont généralement enregistrés.

Mais les habitants du Sunshine State ont tous été un peu surpris le 14 juin au soir : à 19h, le thermomètre affichait encore 90 degrés Fahrenheit (près de 30 degrés Celsius).

Comme on pouvait s’y attendre, les joueurs ont paru accablés par la chaleur. Toutes les occasions de but sont venues de tirs à distance. Bill Hamid a pu faire étalage de tout son talent. Depuis cette rencontre au Citrus Bowl d’Orlando, tous les Américains savent pourquoi Hamid a été élu meilleur gardien de MLS en 2014. Le jeune homme de 24 ans, toujours deuxième portier de l’équipe nationale derrière Tim Howard, a offert au public plusieurs parades sublimes.

Il a même repoussé le penalty de Kaká. Mais lorsque l’ancien joueur du Real Madrid a repris le ballon de la tête, Hamid a dû s’avouer vaincu.

Jouer au football dans de telles conditions semble presque impossible. Mais que faire lorsque le duel au sommet de la Conférence Est est sur le point de commencer ? Orlando City et sa star brésilienne Kaká recevaient en effet le leader, D.C. United. Du beau spectacle en perspective. Deux pauses boisson ont été

Ce but a scellé le sort de la rencontre et permis à Orlando City de se hisser à la 3e place du classement. Par ailleurs, New England Revolution, actuellement en 2e position, a battu le Chicago Fire 2:0. D.C. United ne compte donc plus que quatre points d’avance.

Alan Schweingruber est membre de l’équipe de rédaction de The FIFA Weekly.

Nigel Worrall / Corbis / Dukas

officiellement instaurées : une première en Major League Soccer.

Du côté de la Conférence Ouest, les préoccupations sont tout autres. Les puissants Seattle Sounders seront-ils enfin en mesure de remporter le championnat ou L.A. Galaxy conservera-t-il son titre ? Le leader Seattle s’est imposé avec autorité contre Dallas (3:0).

Pendant ce temps, Los Angeles a dû se contenter d’un nul (1:1) dans l’État de l’Ohio, face à Columbus Crew. Malgré deux matches de plus, l’équipe de Bruce Arena pointe seulement au 6e rang.

Voilà pourquoi le club voudrait s’offrir les services de Ronaldinho. Du point de vue climatique, il existe des destinations moins attrayantes que la Californie. Ce paramètre pourrait influencer la décision du joueur de 35 ans. À 34 ans, Robbie Keane a déjà ­prolongé son contrat avec Galaxy. Å

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Les leçons du grand frère Lors du match de groupe contre l’Allemagne, Maren Mjelde a inscrit un coup franc d’anthologie.

Son frère Erik n’est pas étranger à sa réussite dans cet exercice.

L

es joueurs qui maîtrisent l’art du coup franc ne courent pas les rues. Ceux qui parviennent à s’illustrer régulièrement dans ce domaine se taillent généralement une place à part dans le cœur des supporters. Depuis le 11 juin, la Norvégienne Maren Mjelde entre dans cette catégorie. Il a suffi d’un match, c’est aussi ça l’expérience Coupe du Monde.

La joueuse de 25 ans a marqué sur un coup franc d’une précision exceptionnelle contre l’Allemagne. Le ballon se trouvait dans l’axe du but, juste au-delà de la ligne des 16 mètres. La position pouvait sembler idéale, mais un mur de sept Allemandes et Nadine Angerer, ancienne Joueuse Mondiale de la FIFA, se dressaient devant la tireuse. Qu’à cela ne tienne : la Norvégienne a pris trois pas d’élan, avant d’expédier la balle directement sous la transversale. Malgré tout son talent, le dernier rempart de la Nationalmannschaft a dû se contenter de suivre la trajectoire des yeux.

Inscrit à la 61e minute, ce but décisif a permis aux Scandinaves de revenir à hauteur de leurs adversaires (1:1). À l’issue de la partie, il suffisait de rechercher le nom de la buteuse sur Google pour découvrir de nombreuses vidéos intitulées : “le coup franc parfait de Maren Mjelde”. Au micro, l’intéressée était partagée entre satisfaction et incrédulité. “J’ai quelques images en tête, mais je ne m’en souviens pas complètement.

Il faut encore que je revoie les images, mais je sais qu’il était très bien tiré”, admet-elle.

Lorsque les propres adversaires se bousculent pour rendre hommage, c’est le signe d’une performance pas comme les autres. “Il était très bien tiré. Je ne pouvais rien faire. J’aurais plongé pour rien. Je n’aurais fait que gaspiller mon énergie”, constate Angerer. “Des coups francs comme ça, elle en tire un par an”, précise Alexandra Popp. À en croire Mjelde, cette frappe est avant tout le fruit d’un dur labeur. Le hasard n’a donc rien à voir là-dedans. “Je travaille

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souvent les coups francs à l’entraînement. Ces derniers mois, j’en ai tiré beaucoup, sans cesser de m’exercer. A ­ ujourd’hui, ça a payé”, insiste la défenseuse. Son frère Erik, qui évolue actuellement en première division norvégienne sous les ­ ­couleurs de Sandefjord, ne serait pas non plus totalement étranger à sa réussite.

Penalty raté presque oublié Doté d’un excellent pied gauche, il a déjà marqué à plusieurs reprises sur coup franc. “Il m’a beaucoup appris. Je pense qu’il

FIN DE L A PHASE DE GROUPES La phase de groupes de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015™ est terminée et les 16 sélections qualifiées pour les huitièmes de finale sont désormais connues. Huit équipes ont donc dû boucler leurs valises, ce qui correspond également au nombre de nations présentes pour la toute première fois dans une phase finale. Sont- elles pour autant celles dont l’aventure est déjà terminée ? Non, car avec le Cameroun, les Pays-Bas et la Suisse, ce sont trois nouveaux venus qui ont passé ce premier tour.

C’est beaucoup et cela montre que la hausse du nombre de par ticipants (de 16 à 24) se justifie parfaitement par la hausse globale du niveau affiché. Le calendrier du reste de la compétition se trouve à la page 19 de ce numéro. mpe

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Andre Ringuette / Getty Images, Carl Sandin / imago

Coup de maître Maren Mjelde (à d.) expédie le ballon par­dessus le mur allemand en pleine lucarne.

En route pour les huitièmes La Suède de Therese Sjögran (à g.) et l’Australie d’Alanna Kennedy seront également présentes au prochain tour.

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“Il était très bien tiré. Je ne pouvais rien faire. J’aurais plongé pour rien. Je n’aurais fait que gaspiller mon énergie”.

Nadine Angerer avoue son impuissance sur le coup franc de Maren Mjelde

va bientôt m’appeler”, se réjouit-elle. Cette fois, la conversation devrait être beaucoup plus enjouée qu’après le match contre la Thaïlande. Malgré la large victoire de son équipe (4:0), Mjelde avait échoué sur penalty face à la gardienne asiatique. “Ce raté m’a vraiment énervée. Il était tellement mal tiré que je m’étais promis de marquer aujourd’hui, si l’occasion se présentait.”

Heureusement, son échec face aux Thaïlandaises n’avait pas eu de conséquences fâcheuses. Il faut dire qu’à cet instant, les Scandinaves comptaient déjà une large avance grâce, entre autres, à un coup franc direct marqué par Trine Ronning. Blessée, la capitaine a dû se contenter de suivre le match

contre l’Allemagne depuis le banc de touche. La Norvège compte tellement de spécialistes des coups de pied arrêtés que l’on peut se demander qui est aujourd’hui la tireuse attitrée. “Nous avons plusieurs joueuses adroites sur coup franc.

Trine est très forte. Elle est très régulière et elle a déjà marqué beaucoup de buts de cette façon”, assure Mjelde. Å Marius Achatz

Situation après la phase de groupes Groupe A Canada RP Chine Pays-Bas Nouvelle-Zélande

3/5 3/4 3/4 3/2

Groupe B Allemagne Norvège Thaïlande Côte d’Ivoire Groupe C Japon Cameroun Suisse Équateur

2 : 3 : 2 : 2 :

1 3 2 3

Groupe D États-Unis Australie Suède Nigeria

3/7 3/4 3/3 3/1

4 : 4 : 4 : 3 :

1 4 4 6

3/7 15 : 1 3/7 8 : 2 3/3 3 : 10 3/0 3 : 16

Groupe E Brésil 3/9 République de Corée 3/4 Costa Rica 3/2 Espagne 3/1

4 : 4 : 3 : 2 :

0 5 4 4

3/9 4 : 1 3/6 9 : 3 3/3 11 : 4 3/0 1 : 17

Groupe F France Angleterre Colombie Mexique

6 : 4 : 4 : 2 :

2 3 3 8

3/6 3/6 3/4 3/1

Retrouvez toutes les informations sur la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015™ à l’adresse http://fr.fifa.com/womensworldcup

Huitièmes de finale · 20 – 23 juin Match 37 RP Chine Match 38 États-Unis Match 39 Allemagne Match 40 France Match 41 Brésil Match 42 Japon Match 43 Norvège Match 44 Canada

Cameroun Colombie Suède République de Corée Australie Pays-Bas Angleterre Suisse

Quarts de finale · 26/27 juin Match 45 Vainqueur 37 Match 46 Vainqueur 39 Match 47 Vainqueur 41 Match 48 Vainqueur 43

Vainqueur 38 Vainqueur 40 Vainqueur 42 Vainqueur 44

Demi-finales · 30 juin/1er juillet Match 49 Vainqueur 45 Match 50 Vainqueur 47

Vainqueur 46 Vainqueur 48

Match pour la troisième place · 4 juillet Match 51 Perdant 49

Perdant 50

Finale · 5 juillet Match 52

Vainqueur 50

Vainqueur 49

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AFP

First Love Lieu : Koh Panyee, Thaïlande Date : 1er octobre 2014 Heure : 9h29 Photog raphe : Christophe Archambault

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Développer le football partout et pour tous

Organiser des tournois captivants

Œuvrer pour la société et l’environnement

Pour le jeu. Pour le monde.

La FIFA s’engage à développer le football pour le bénéfice de tous. Sa mission est de : Développer le jeu L’objectif premier de la FIFA est de développer le football dans ses 209 associations membres. La Coupe du Monde de la FIFA™ lui donne les ressources nécessaires pour lui permettre d’investir USD 550 000 par jour dans le développement du football partout dans le monde.

Toucher le monde La FIFA entend également toucher le monde à travers ses compétitions et événements internationaux qui fédèrent et inspirent les peuples du monde entier.

FIFA.com

Bâtir un meilleur avenir Le football est bien plus qu’un simple sport. Son universalité lui confère un pouvoir unique et une portée qu’il convient de gérer avec précaution. La FIFA est convaincue de son devoir envers la société qui dépasse les frontières du football.

PRÉVENTION

LE BILLET DU PRÉSIDENT

La FIFA fait de la prévention auprès des jeunes Néo-Zélandais

Plus de démocratie

L’ FIFA 11+ Les participants à l’événement organisé au Wellington College.

L

a Fédération néo-zélandaise de football et l’ACC (Accident Compensation Corporation) ont organisé conjointement un événement FIFA 11+ au Wellington College. Les représentants des deux organisations étaient présents aux côtés de ceux de la FIFA et du Comité organisateur local de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA™, ainsi que des joueurs du Wellington College et du Rongotai College.

Le rassemblement était destiné à sensibiliser les stars néo­zélandaises de demain à la prévention des blessures et aux dangers que ces dernières peuvent faire peser sur leur future carrière.

Imaginé par l’instance dirigeante du football mondial, FIFA 11+ est un programme de prévention des blessures, qui insiste notamment sur l’importance d’un bon échauffement afin de les éviter.

Alors que le football est de plus en plus populaire en Nouvelle­-Zélande, il était important de mettre en place un programme qui a déjà fait ses preuves, réduisant de 50 % le risque de blessures graves et de 30 % l’ensemble du nombre de blessures. Les statistiques de l’ACC montrent que 43 000 demandes ont été faites en 2014 pour des blessures liées au football.

“Si nous pouvons réduire ce chiffre de 30 %, ça représenterait environ 13 000 personnes qui n’auraient pas à arrêter brutalement leur saison”, relève Sid Miller, responsable du service client d’ACC. “Ce genre de programmes peut vraiment faire la différence, non seulement maintenant, mais aussi à l’avenir. Prendre soin de soi dès le plus jeune âge présente d’énormes avantages. Il est très important pour nous de soutenir ces programmes et de les aider à se développer.”

Le Professeur Jiri Dvorak, médecin en chef de la FIFA, est revenu quant à lui sur l’ampleur du coût humain. “Avec 300 millions de joueurs de football à travers le monde, c’est une question d’une importance considérable”, rappelle-t-il. “Il faut continuer à développer ce genre de collaborations à l’avenir. La santé des joueurs nous concerne et nous devons faire en sorte que chacun puisse jouer même à un âge avancé et que le football soit le plus sûr possible.” Å tfw

avenir de la FIFA a commencé. Lors de la réunion extraordinaire du Comité Exécutif le 20 juillet 2015, les bases seront posées pour un Congrès électif extraordinaire, qui devra également décider de profonds changements dans la structure de la FIFA. Le renforcement de la démocratie au sein du “gouvernement FIFA” est la clé. Les confédérations doivent être représentées proportionnellement au nombre de leurs associations membres. Ce principe démocratique est en contradiction avec la situation actuelle qui fait que la Confédération Africaine de Football (54 membres) et la Confédération Asiatique de Football (46 membres) n’occupent respectivement que cinq et quatre postes sur les 25 sièges du Comité Exécutif de la FIFA. Dans le même élan, nous devons faire en sorte que les femmes reçoivent leur place légitime au sein du Comité Exécutif. La fédération mondiale de football n’est pas un “club réservé aux hommes”. Environ 50 pour cent des 450 employés au siège de la FIFA sont des femmes.

Cependant, je ne veux rien prendre à personne. Il ne faut pas redistribuer les places au sein du Comité Exécutif – mais plutôt procéder à un élargissement adapté de cet organe.

Simultanément, les confédérations doivent prendre conscience de leurs responsabilités dans le domaine de l’éthique. Seule la Confédération Asiatique de Football possède une commission d’éthique comme celle de la FIFA. Toutes les autres confédérations continentales se tiennent à l’écart de ce sujet.

Toutefois, Wolfgang Niersbach, notre nouveau membre du Comité Exécutif originaire d’Allemagne, a soumis une proposition qui va dans mon sens. Le président de la Fédération allemande de football exige que tous les membres des principaux organes de la FIFA se soumettent à un examen d’intégrité. Niersbach remet donc sur le tapis un sujet qui, par le passé, a été bloqué par nul autre que l’UEFA. Mieux vaut tard que jamais. Le signal qu’il envoie ainsi doit concerner tout le monde : ce n’est qu’ensemble que nous pourrons faire avancer le processus de réforme. J’en répondrai jusqu’à mon dernier jour en poste.

Votre Sepp Blatter T H E F I FA W E E K LY

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ABEDI PELÉ

Nom Abedi Ayew “Pelé” Date et lieu de naissance 5 novembre 1964, Oko (Ghana) Poste Milieu de terrain, attaquant FC Zurich Olympique de Marseille Lille Olympique Lyonnais Torino Munich 1860 Équipe du Ghana 73 sélections, 33 buts Succès et distinctions Coupe d’Afrique des nations 1982 Ligue des Champions de l’UEFA 1993 Championnat de France 1991 et 1992 Joueur africain de l’année 1991, 1992, 1993

Concentration de talent Abedi Pelé avec ses fils Jordan (à g.) et André.

Christphe Calais / Presse Sports

Principaux clubs

ABEDI PELÉ

“Personne ne parvient à s’expliquer d’où vient notre talent” Le redoutable Abedi Ayew “Pelé” était autrefois le meneur de jeu de l’Olympique de Marseille et de l’équipe nationale du Ghana. Ses trois fils ont eux aussi embrassé une carrière professionnelle. Massimo Franchi est allé rendre visite au triple Joueur africain de l’année (1991, 1992 et 1993) afin de discuter avec lui de sa famille, de son talent et de sa première rencontre avec le “vrai” Pelé.

Abedi Pelé, vos trois fils sont tous devenus footballeurs professionnels. N’est-ce pas un petit miracle ?

Abedi Pelé : Je crois en effet que c’est un miracle. J’ai été le premier entraîneur de mes enfants et je les ai sûrement inspirés et motivés. Je leur ai donné quelques conseils, montré quelques astuces, mais tout ça ne suffit pas pour devenir professionnel. Encore moins à très haut niveau.

Vos fils se ressemblent-ils ?

Non. Ils sont tous les trois très différents. Jordan est le plus jeune, il a 23 ans.

C’est un véritable avant-centre, il a ça dans le sang. Il possède une très bonne technique et sait se servir de sa puissance à bon escient. Cette saison, il a inscrit 12 buts en Ligue 1 française avec Lorient. André, mon deuxième fils, a 25 ans. C’est celui qui me ressemble le plus. C’est un artiste. Ce n’est pas un hasard s’il portait comme moi le numéro 10 à l’Olympique de Marseille, un club avec lequel il a marqué dix buts en championnat cette année. Il a le même style de jeu que moi et se sert principalement de son pied gauche. Au-delà de ses facultés techniques, il a un mental d'acier. André est un battant et s’il le faut, il peut courir pendant 120 minutes sans s’arrêter, comme les coureurs de fond.

Il manque donc encore un défenseur dans cette fratrie…

Effectivement. Abdul Rahim est l’aîné. Il a maintenant 27 ans. Des trois, il est celui qui a la mentalité la plus défensive. Il est réputé pour ses tacles, c’est une de ses spécialités. Il y a deux ans, après une expérience très enrichissante en Europe du côté du Lierse, en première division belge, il est retourné au Ghana à Asante Kotoko, le club le plus titré du pays.

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ABEDI PELÉ

J’ai toujours considéré Diego Maradona ­c omme le plus grand.”

Il était en fin de contrat et il avait décidé de quitter la France, le pays où il est né à l’époque où je jouais à Lille. Il voulait tenter une expérience à l’étranger. Nous avons évalué toutes les offres et il a opté pour celle qu’il considérait la meilleure pour son évolution professionnelle. Il n’a jamais fait de la participation à la Ligue des Champions une condition indispensable ; ce qui lui importait, c’était le projet présenté. Il a toujours aimé la Premier League et les membres de l’équipe du Ghana qui ont joué là-bas ne lui en on dit que du bien : Asamoah Gyan, Michael Essien, Sulley Muntary… La balance a définitivement penché du

Devant la maison parentale Abedi Pelé avec André (au c.) et Jordan.

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côté de Swansea après une discussion avec l’attaquant Bafétimbi Gomis, l’ancien Lyonnais, qui sera son nouveau partenaire : il lui a vanté la vie, les valeurs et le jeu des Swans… Mais il n’a tout de même pas été facile de quitter l’OM, où il est arrivé à l’âge de 15 ans seulement.

D’ailleurs, après son dernier match au stade Vélodrome contre Bastia, il n’a pas pu retenir ses larmes devant les supporters.

Vous êtes issu d’une famille particulièrement versée dans le football. Votre frère cadet, Kwame Ayew, était lui aussi un excellent professionnel. Quelles étaient ses qualités ?

Oui, Kwame était l’attaquant parfait, rapide, bon des deux pieds, dur au mal et très efficace dans la surface de réparation. Il a marqué des buts partout où il est passé, que ce soit en Arabie Saoudite, en Italie, au Portugal, en Turquie ou en Chine.

Cette incroyable dynastie semble donc trouver ses racines chez votre père ?

Oui, Papa Ayew… alors qu’il n’a jamais joué au foot ! Le talent est tout à coup apparu dans notre famille, comme par miracle.

Personne ne parvient à se l’expliquer vraiment. Malheureusement, mon père n’a vécu que la naissance d’Abdul Rahim puisqu’il est décédé en 1989.

Quel est le meilleur souvenir de votre carrière et, à l’inverse, le pire ?

Le meilleur, c’est la victoire en Ligue des Champions avec Marseille en 1993. C’est moi qui ai tiré le corner repris de la tête par Basile Boli pour le but décisif contre l’AC Milan. En revanche, en 1991, nous avons perdu la finale de la Coupe des Clubs Champions aux tirs au but contre l’Étoile Rouge de Belgrade. L’année d’avant, avec le Ghana, nous avions échoué en

Christphe Calais / Presse Sports

La semaine passée, André a signé un contrat de quatre ans avec Swansea. Qu’est-ce qui a motivé ce choix, alors que la Roma, l’Inter, Tottenham, Everton et Newcastle étaient apparemment également intéressés par ses services ?

ABEDI PELÉ

finale de la Coupe d’Afrique contre la Côte d’Ivoire, là encore aux tirs au but. Deux grosses déceptions. Mais dans la vie, il faut toujours rester positif, et donc laisser les événements négatifs derrière soi le plus rapidement possible.

Quand avez-vous rencontré pour la première fois votre “homonyme” Pelé ?

En décembre 1991 à New York, à l’occasion du tirage au sort des groupes de qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA™ aux États-Unis. Nous étions au Madison Square Garden, en plein cœur de Manhattan. Pelé m’avait alors dit qu’il savait comment je m’appelais et il a même voulu prendre une photo avec moi. Peu de temps après, nous nous sommes de nouveau rencontrés, au siège de la FIFA à Zurich. J’ai le plus profond respect pour lui.

simple. Je suis arrivé pendant la trêve hivernale en provenance du Qatar, où je jouais pour Al-Sadd. C’était ma première expérience en Europe. À Zurich, il y a beaucoup de neige à cette époque de l’année, il fait froid et, bien sûr, on parle allemand, une langue que je ne connaissais pas. Le Néo-Zélandais Wynton Rufer était alors une des stars de l’équipe. Il m’a énormément aidé à mon arrivée. Nous sommes devenus de très bons amis. Il a lui aussi effectué une grande carrière.

Aujourd’hui, il est sélectionneur de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

N’avez-vous jamais songé à devenir président de la Fédération ghanéenne de football ?

Pas encore, non. Mais si l’opportunité se présente un jour, pourquoi pas ? Il ne faut jamais fermer la porte à ce genre de choses, en particulier si cela répond au souhait des gens.

Est-il le meilleur joueur de tous les temps ?

Très honnêtement, j’ai toujours considéré Diego Maradona comme le plus grand parce que nous appartenons à la même génération et que lui, je l’ai vu jouer en vrai. Mais quand on entend parler les fans un peu plus âgés, ceux qui ont vu évoluer le Brésilien, on peut avoir quelques doutes. Disons que Pelé était aussi fort.

Au début de votre carrière, alors que vous n’étiez encore qu’un jeune homme, vous avez également passé une saison en Suisse, au FC Zurich. Quels souvenirs gardez-vous de cette aventure ? À l’époque, on m’avait donné l’occasion de me faire un nom, mais ça n’a pas été si

À votre avis, pourquoi aucune sélection africaine n’est-elle encore parvenue à atteindre au moins les demi-finales d’une Coupe du Monde ?

Depuis une cinquantaine d’années, notre football s’est énormément rapproché du football européen ou sud-américain, notamment grâce aux programmes Goal lancés par le Président Blatter. En 2010, le Ghana aurait dû être en demi-finales. À la 120e minute du match contre l’Uruguay, Suárez a stoppé le ballon de la main, sur sa propre ligne. L’arbitre a sifflé penalty mais malheureusement, Gyan n’a trouvé que la barre transversale. Sinon le match se serait terminé sur une victoire des Black Stars. Ça se joue parfois à rien. Å

Nom Jordan Pierre Ayew Date et lieu de naissance 11 septembre 1991, Marseille (France) Poste Attaquant Parcours de joueur 2009-2014 Olympique de Marseille 2014 Sochaux (prêt) Depuis 2014 Lorient Équipe du Ghana 26 sélections, 6 buts Nom

Alex Livesey / FIFA via Getty Images (2)

André Morgan Rami Ayew

Zurich était ma première expérience en Europe. Ça n’a pas été simple, il y avait beaucoup de neige et il faisait froid.

Date et lieu de naissance 17 décembre 1989, Seclin (France) Poste Attaquant Parcours de joueur 2007-2015 Olympique de Marseille 2008-2009 Lorient (prêt) 2009-2010 Arles-Avignon (prêt) Depuis 2015 Swansea Équipe du Ghana 63 sélections, 11 buts T H E F I FA W E E K LY

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TRIBUNE

COUP DE PROJEC TEUR

INFORMATIONS GÉNÉR ALES Pays : Guam Trigramme FIFA : GUM Continent : Asie Capitale : Agana

Mario Wagner / 2Agenten

S

Phase finale

INFORMATIONS GÉOGR APHIQUES

Perikles Monioudis

Mount Lamlam 405 m

elon l’adage, on gagne des matches avec une bonne attaque, mais on remporte des championnats avec une bonne défense. Ce n’est pas José Mourinho, récemment sacré champion d’Angleterre avec Chelsea, qui nous dira le contraire, ni le légendaire Giovanni Trapattoni influencé, lui, par le catenaccio. Il y a cependant un monde entre les réflexes défensifs contrôlés du Portugais et la tactique de l’Italien, qui consistait à bloquer le jeu.

Bien sûr, il existe des coaches convaincus que l’offensive est la meilleure solution et appliquent ce système de jeu tout au long d’une saison, qu’ils aient un passé d’attaquant ou pas, même si Jürgen Klinsmann ou Kevin Keegan tendent à confirmer que les chiens ne font pas des chats.

D’un point de vue organisationnel, les championnats répondent à d’autres règles que les tournois. Pour les grandes compétitions comme la Coupe du Monde de la FIFA™, les sélectionneurs confiants misent sur plus de trois matches à disputer et les plus ambitieux d’entre eux en prévoient même sept, finale comprise.

Par rapport aux 34 ou 38 journées d’un championnat, le nombre de rencontres d’un tournoi peut paraître dérisoire. Mais la période pendant laquelle l’équipe doit être à son meilleur niveau est tout aussi courte.

La sélection doit se satisfaire d’un laps de temps de six semaines ou un peu plus pour trouver une certaine homogénéité, à travers l’entraînement et les stages de préparation,

puis une fois installée dans son camp de base, et enfin pendant le tournoi. C’est pourquoi un entraîneur ne forme pas son groupe sur la seule base des performances footballistiques.

Il tient également compte d’autres facteurs plus difficiles à déterminer, comme la sociabilité. Les râleurs auront beau être talentueux, ils empêcheront au fil des semaines l’équipe de rester unie. L’entraîneur serait donc bien avisé de ne pas les emmener avec lui, faute de quoi ses troupes risquent de ne pas évoluer à leur meilleur niveau.

En ce moment, les rencontres de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015™ et de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Nouvelle-Zélande 2015™ nous régalent. Les deux compétitions ont accueilli des nations qualifiées pour la première fois pour l’épreuve suprême. Si elles font bonne mesure, il faut bien reconnaître que quelques-unes d’entre elles sont presque à bout de souffle dès le troisième et dernier match de groupe.

Attaque, défense, psychologie, dynamique de groupe... d’après un autre adage, il n’y a de toute façon qu’une seule vérité : celle du terrain. Å

Superficie : 549 km² Point culminant : Façade maritime : Mer des Philippines, Océan Pacifique

FOOTBALL MASCULIN Classement FIFA : 174e position Coupe du Monde : aucune participation

FOOTBALL FÉMININ Classement FIFA : 86e position Coupe du monde : aucune participation

DERNIERS RÉSULTATS Hommes : Guam - Inde 2:1 16 juin 2015 Femmes : Hong Kong - Guam 3:0 18 novembre 2014

INVES TISSEMENTS DE L A FIFA Depuis 2002 :

La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly

4 932 000 USD T H E F I FA W E E K LY

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L’ I N T E R V I E W

Schirinzi fait chauffer le sable suisse Angelo Schirinzi fait partie des grands spécialistes du beach soccer. Le technicien de 42 ans a écrit un livre et exerce les fonctions d’instructeur de la FIFA. Du 9 au 19 juillet, il dirigera la Suisse en Coupe du Monde de Beach Soccer. “Une finale contre le Portugal aurait beaucoup d’allure.”

Angelo Schirinzi, êtes-vous impatient de voir débuter la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA™, le 9 juillet prochain ?

Angelo Schirinzi : Nous avons validé notre billet en septembre dernier et depuis, tout le monde est très excité. Cette fois, nous avons survolé les débats. Nous avons également réussi à intégrer plusieurs jeunes espoirs talentueux. Nous avons atteint la finale des qualifications européennes. Il y a un potentiel. Nous allons nous préparer minutieusement, mais il faut aussi que les joueurs sachent se détendre. Une finale entre le Portugal et la Suisse aurait beaucoup d’allure.

En demi-finale, nous pourrions battre la Russie, tandis que les Portugais élimineraient le Brésil. Ce serait génial (rires).

En marge de vos activités à la tête de la Suisse, vous êtes aussi très sollicité par la FIFA. Lorsque vous vous rendez à l’étranger, comment se déroule un séminaire de beach soccer ?

Si l’événement est organisé par la FIFA, les intervenants sont invités et tout est géré en amont. C’est toujours intéressant de se confronter à d’autres mentalités. On ne réfléchit pas de la même façon en Afrique et en Asie. Récemment, j’étais à Miami et dans les Caraïbes. C’était une belle expérience car j’ai rencontré des gens très motivés. En tant qu’entraîneur-joueur, on a évidemment beaucoup de choses à raconter. En plus, nous ne nous contentons pas de cours magistraux, nous organisons aussi des sessions pratiques. Je suis toujours heureux de faire de nouvelles rencontres.

Quel regard portez-vous sur l’évolution ­récente du beach soccer ? À mes débuts en 2001, la discipline n’en était qu’à ses balbutiements. La FIFA est arrivée en 2005 et elle a lancé la Coupe du 30

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Monde. Cette compétition a considérablement accéléré le développement. Depuis, le beach soccer progresse d’année en année.

C’est incroyable. Il y a encore deux ou trois ans, les qualifications européennes ne rassemblaient que quelques équipes. Cette fois, nous étions 24 sur la ligne de départ. On observe le même phénomène dans les Caraïbes : nous sommes passés de huit à 16 participants. La prochaine fois, il y en aura peut-être 25. La croissance est fulgurante.

Dans quels domaines peut-on encore progresser ?

Depuis que la FIFA a pris les choses en main, les équipes nationales bénéficient d’une grande attention. Mais il arrive que les fédé­ rations oublient la base. Il faut créer des championnats, sans négliger les femmes ou la formation. Nous pouvons faire mieux dans ces secteurs. La Suisse joue d’ailleurs un rôle de pionnier. Nous avons un championnat qui se déroule de mai à septembre dans 14 villes.

Nous avons aussi des stages pour les enfants, un championnat féminin et beaucoup d’autres atouts. Nous avons déjà accompli énormément de choses, mais il faut que le monde entier suive le rythme.

Quelles sont les qualités requises pour faire un bon joueur de beach soccer ?

Avant toute chose, il faut aimer le football. Un vrai footballeur aime jouer sur le gazon, dans la rue et aussi sur le sable. Cette surface offre beaucoup de possibilités. Je pense par exemple au retourné acrobatique.

On ne risque pas de se faire mal en retombant ou de se blesser. Si l’on veut passer professionnel, il faut aussi des qualités physiques importantes et une bonne lecture du jeu. Le beach soccer est une discipline particulière. Sur le sable, on joue plus rapidement que sur le gazon. Les équipes pratiquent

généralement un football très direct et il faut donc pouvoir s’appuyer sur une technique irréprochable. On doit donc aussi être capable d’exercer un gros pressing.

À l’inverse, un joueur de beach soccer peut-il facilement revenir au gazon ?

Je dirais que tous les footballeurs ne font pas forcément de bons joueurs de beach soccer. Par contre, n’importe quel joueur de beach soccer ferait un bon footballeur.

Quels souvenirs conservez-vous de la Coupe du Monde de Beach Soccer 2009 et du parcours de la Suisse, qui s’était achevé en finale ?

Quelle surprise ! Par le passé, nous avions toujours échoué de justesse dans les qualifications. Nous perdions souvent le dernier match. Mais nous avions à cœur de progresser et cette fois, nous avions travaillé encore plus dur. Quand nous avons enfin franchi ce cap, nous avons ressenti un immense soulagement. Pour nous, c’était un rêve qui se réalisait. Je me souviens que les joueurs ont pleuré de joie sur le terrain, une fois la qualification en poche. La Coupe du Monde a été au-delà de toutes nos espérances. Personne ne s’attendait à nous retrouver à ce niveau. En accédant à la finale, nous avions encore l’impression de rêver. Malheureusement, nous n’avons pas réussi à battre le Brésil. Mais nous sommes tout de même rentrés chez nous avec une médaille. Dejan Stankovic, lui, a reçu deux trophées de la FIFA. Il n’y a pas de mot pour décrire de telles émotions. Å Propos recueillis par Thanh Nguyen

Nom Angelo Schirinzi Date et lieu de naissance 5 novembre 1972, Bâle (Suisse) Poste Attaquant Carrière de joueur depuis 2002 Sable Dancers Bern Principaux succès Champion d’Europe de beach soccer 2005 Finaliste de la Coupe du Monde de Beach Soccer 2009 Vainqeur de la Ligue Européenne de Beach Soccer 2012 Champion de Suisse 2013, 2014 Vainqueur de la Coupe de Suisse 2013 Équipe de Suisse

foto-net

Entraîneur-joueur depuis 2001, 304 matches

T H E F I FA W E E K LY

31

LE MIROIR DU TEMPS

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H

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Watford, Angleterre

1938

Getty Images

Le gardien de Watford Jim McLaren avant un match en FA Cup.

32

T H E F I FA W E E K LY

LE MIROIR DU TEMPS

N

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Stoke-on-Trent, Angleterre

2010

Getty Images / AFP

Le gardien de but danois Thomas Sørensen s’échauffe avant un match avec Stoke.

T H E F I FA W E E K LY

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L’A R T D U F O O T B A L L

Des héros du football au cinéma Ronald Düker

LE S DÉC L AR AT IONS DE L A SEM AINE

“Nous avons tous le même but. Tout le monde veut remporter l’Euro. Ceux qui se retrouvent finalement sur le terrain sont prêts à tout donner pour les autres. Le plus important, c’est le respect et nous faisons preuve de ce respect même quand la situation fait que les places sont très convoitées.”

Le gardien international allemand Marc-André ter Stegen au sujet de la concurrence interne qui règne pendant l’Euro U-21 de l’UEFA

L

e cinéma hollywoodien a rarement projeté le football sur la toile. Ce n’est pas étonnant, car le sport ne cadre généralement pas avec les grandes intrigues cinématographiques. De plus, Hollywood se penche plus volontiers sur les sports nationaux comme le base-ball, le football américain ou le basket-ball. À une exception près : Victory (“À nous la victoire”), un monument du grand réalisateur John Huston. En 1981, Huston a rassemblé plusieurs stars capables de tenir en haleine tant les fans de sport que les fans de cinéma : Max von Sydow, Michael Caine, Sylvester Stallone, mais aussi Bobby Moore et Pelé. Des comédiens qui jouent au football et des footballeurs qui jouent la comédie : c’est assez rare pour être souligné. Le film parle d’un jeu rusé. Un camp allemand de prisonniers de guerre, pendant la Seconde Guerre mondiale, va devenir le théâtre d’une rencontre sportive à la signification tout à fait particulière.

Les détenus issus de différents pays sont invités à former une équipe pour affronter les Allemands lors d’un duel sportif divertissant, d’égal à égal. Lorsque les dirigeants du camp ont vent de ce projet, ils décident d’organiser la rencontre à Paris, afin de montrer au monde entier à quel point ils traitent bien leurs prisonniers.

Ces derniers commencent alors à rêver de liberté et montent un plan de leur côté.

Et s’ils échappaient aux Allemands pendant le match ? Ils mettent au point un projet ambitieux : tenter de sortir du stade par un tunnel avec l’aide des combattants de la Résistance française.

John Huston n’a pas lésiné sur les moyens pour mettre en scène cette intrigue palpitante. Le film recèle cependant quelques scènes involontairement comiques. Tous ceux qui ont, par exemple, vu Klaus Kinski incarner l’illustre violoniste Paganini connaissent le problème : les acteurs ont souvent beaucoup de mal à reproduire les gestes précis des virtuoses. Le long-métrage de Huston n’a pas fait exception à la règle.

Sylvester Stallone se débrouille beaucoup mieux dans d’autres films, une kalachnikov à la main, que balle au pied.

Mais en plus de Moore et Pelé, John Huston avait également recruté d’autres véritables footballeurs, dont Osvaldo Ardiles, Paul van Himst et Kazimierz Deyna.

Personne n’a été étonné par leur talent de footballeurs, mais on peut être surpris par leur talent de comédiens. Le football est et restera le plus beau sport de balle du monde, même si dans ce film, il s’agit d’un jeu où il est question de vie ou de mort. Et pourtant, au bout du compte, c’est le résultat sportif qui se retrouve au premier plan, étonnamment. Que dire de plus à cela ? Å

“Je souhaite faire bénéficier les autres de mon expérience barcelonaise. Je veux leur transmettre toutes les valeurs que l’on m’a inculquées à La Masia : le sacrifice, le travail et l’humilité. J’aimerais également m’immerger dans cette culture et, à ma petite échelle, partager tout ce que j’ai appris à Barcelone.”

Xavi à propos de sa nouvelle vie au Qatar

“Je ne suis certes pas entraîneur depuis longtemps, mais c’est avec beaucoup d’assurance que je relève ce défi.”

André Breitenreiter, entraîneur de Schalke 04

“Beaucoup de gens pensent qu’on n’a pas de temps ni d’endroit pour jouer au football. Mais on peut jouer du lundi au dimanche, de huit heures du soir à minuit. Les hommes, les femmes, les enfants, tout le monde joue.”

L’internationale équatorienne Denise Andrea Pesantes au sujet du football sur les îles Galápagos T H E F I FA W E E K LY

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FIFA PARTNER

LE TOURNANT

“Le sort a choisi pour moi” À onze ans, Nadine Angerer a remis son avenir entre les mains du destin. La gardienne internationale allemande a failli devenir handballeuse.

Moritz Schmid

D

es moments à part, il y en a vraiment eu beaucoup dans ma carrière. Par exemple quand j’ai été sacrée Joueuse Mondiale en 2013. Ou, la même année, quand j’ai arrêté deux penalties en finale de l’Euro contre la Norvège et que nous avons ­gagné 1:0. Ou encore la Coupe du Monde de la FIFA 2007™, où nous avons triomphé sans avoir encaissé le moindre but.

C’est par hasard que je me suis retrouvée dans la cage. En fait, j’étais attaquante au départ, j’ai même été une fois meilleure buteuse.

Mais un jour, comme j’étais gênée par une blessure, j’ai proposé de jouer dans le but. Après cette fois-là, il y en a eu d’autres, même si, à l’époque, je préférais marquer. Au bout d’un moment, je suis restée à ce poste. Mais tout ceci n’est qu’une anecdote au regard d’un moment précis qui a tellement influencé la suite de mon parcours qu’il revient finalement à une décision existentielle.

Il s’agissait d’une situation dont on peut dire, avec le recul, qu’elle ressemblait un peu à un jeu de roulette russe. Sauf qu’il n’y avait pas de revolver, mais deux petits bouts de papier pliés pour un tirage au sort. J’avais onze ans et je devais prendre une décision qui allait être lourde de conséquences. Sur le plan sportif, j’étais douée dans plusieurs domaines. Je jouais au football, mais je faisais aussi partie d’une équipe de handball. J’ai également hérité de ma mère, qui était une bonne triathlète. Au handball et au football, j’étais déjà allée jusqu’au niveau régional en Bavière. La question se ­posait alors de savoir quelle discipline j’allais choisir pour continuer à avancer. Pendant des semaines, j’ai réfléchi et soupesé les deux ­options sans parvenir à trouver une solution.

Un jour, j’ai donc décidé de laisser tout simplement le sort choisir. J’ai pris deux feuilles de papier, j’ai écrit “handball” sur l’une et “football” sur l’autre. J’ai soigneusement plié les

deux feuilles et je suis allée avec ma mère sur le balcon de notre appartement. Là, j’ai pris les deux bouts de papier dans ma main, que j’ai bien secouée, je les ai lancés sur la table les yeux fermés et j’en ai tiré un au hasard. Le ­destin a choisi le football.

Toute cette procédure s’est déroulée sans que je ressente d’émotion particulière, car j’aimais les deux sports. Bien sûr, avec le recul, on peut dire que j’ai eu la main chanceuse et opté pour la bonne discipline. Mais après tout, on ne peut pas juger : l’alternative était désormais exclue, mais peut-être que je serais aussi devenue un bonne joueuse de handball. Qui sait ?

De toute façon, il ne sert à rien de réfléchir à ce qui serait arrivé si les choses s’étaient passées différemment …

Je suis en tout cas plus que satisfaite de la façon dont ma carrière de footballeuse s’est ­déroulée jusqu’à présent. Ça n’aurait pas pu être mieux. J’ai entamé ma vingtième année sous le maillot de l’équipe nationale et j’ai toujours de grandes ambitions. Pourquoi pas un troisième titre mondial cet été au Canada ? Å Propos recueillis par Rainer Hennies

Nom Nadine Angerer Date et lieu de naissance 18 novembre 1978, Lohr (Allemagne) Poste Gardienne Parcours de joueuse 1995–1996 Nuremberg, Allemagne 1996–1999 Wacker Munich, Allemagne 1999–2001 Bayern Munich, Allemagne 2001–2007 Turbine Potsdam, Allemagne 2008 Djurgarden Stockholm, Suède 2009–2013 1. FFC Francfort, Allemagne 2013–2014 Brisbane Roar, Australie 2014 Portland Thorns, États-Unis 2014 Brisbane Roar, Australie 2015 Portland Thorns, États-Unis Principaux succès Championne du monde 2003, 2007 ; Championne d’Europe 1997, 2001, 2005, 2009, 2013 ; Médaillée de bronze olympique 2000, 2008 ; Joueuse Mondiale de la FIFA 2013 ; Meilleure joueuse d’Europe 2013 Équipe d’Allemagne 142 sélections (15 juin 2015)

De grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie.

T H E F I FA W E E K LY

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CLASSEMENT MONDIAL MASCULIN

Leader Entrées dans le Top 10 Sorties du Top 10 Nombre total de matches disputés Équipes avec le plus grand nombre de matches Plus grande progression en termes de points Plus grande progression en termes de places Plus grand recul en termes de points Plus grand recul en termes de places P osition Équipe

+/- Points

Allemagne (inchangé) France (9e, plus 2) Suisse (11e, moins 2) 44 Madagascar, Namibie (6 matches) Madagascar (+ 122 points) Madagascar (+ 37 places) Rwanda (– 128 points) Maldives (– 38 places)

P osition Équipe

+/- Points

P osition Équipe

1 Allemagne

0 1775

55 Égypte

-4

596

109 Canada

2 Belgique

1 1509

56 RD Congo

-2

591

110 Bénin

3 Argentine

-1 1496

57 Turquie

-5

590

4 Colombie

0 1435

58 République de Corée

-1

587

5 Brésil

0 1392

59 Gabon

-4

6 Pays-Bas

0 1378

60 République d’Irlande

2

7 Portugal

0 1229

61 Pérou

8 Uruguay

0 1183

Dernière mise à jour : 4 juin 2015 +/- Points

P osition Équipe

+/- Points

6

290

162 Malaisie

4

121

-16

289

164 Hong Kong

5

118

111 Botswana

-7

285

165 Yémen

3

117

112 St-Vincent-et-les-Grenadines

-2

279

166 Bangladesh

3

116

583

113 Madagascar

37

278

167 Porto Rico

0

114

581

114 Saint-Kitts-et-Nevis

-2

275

168 Dominique

-3

112

2

546

115 Azerbaïdjan

1

272

169 Nouvelle-Calédonie

6

111

62 Bulgarie

5

537

116 République dominicaine

2

257

170 Pakistan

3

106

9 France

2 1164

63 Australie

1

532

117 Niger

2

251

171 Îles Vierges américaines

3

104

10 Espagne

0 1147

64 Norvège

6

528

118 Palestine

23

242

172 Tchad

-20

100

11 Suisse

-2 1146

65 Jamaïque

9

524

119 Zimbabwe

4

238

173 Turkménistan

-14

99

12 Roumanie

0 1115

66 Burkina Faso

0

520

119 Libye

-7

238

174 Guam

2

97

13 Italie

0 1101

67 Trinité-et-Tobago

-2

519

121 Syrie

4

234

175 Laos

3

94

14 Costa Rica

1 1056

68 Zambie

9

90

15 Angleterre

-1 1051

69 Afrique du Sud

16 République tchèque

2 1036

70 Monténégro

17 Slovaquie

2 1012

18 Croatie

-1

-8

517

122 Lesotho

-1

226

176 Maurice

-10

515

123 Kenya

-6

220

177 Kirghizistan

-24

89

5

513

124 Moldavie

-4

219

178 Maldives

-38

86

71 Ouganda

0

504

125 Koweït

1

218

178 Cambodge

1

86

992

72 Venezuela

-3

497

126 Bermudes

2

217

178 Chinese Taipei

1

86

19 Chili

-3

989

73 Émirats arabes unis

-5

496

127 Vietnam

-3

215

181 Montserrat

-9

74

20 Autriche

5

946

74 Ouzbékistan

-2

479

127 Tanzanie

-20

215

182 Tahiti

3

71 70

21 Algérie

-1

941

75 Honduras

1

462

129 Thaïlande

13

207

183 Népal

-2

22 Pays de Galles

-1

929

76 Haïti

3

442

129 Liechtenstein

-2

207

184 Brunei

-2

69

23 Mexique

-1

926

77 Togo

3

438

131 Luxembourg

6

201

185 Macao

-2

66

24 Côte d’Ivoire

-1

916

78 Finlande

0

410

132 Barbade

-2

196

186 Sri Lanka

2

64

25 Grèce

-1

899

79 RP Chine

3

409

133 Kazakhstan

1

195

187 Seychelles

2

60

26 Russie

1

833

80 Belarus

3

400

134 Burundi

-12

194

188 São Tomé-et-Principe

2

58

27 États-Unis

1

823

81 Mozambique

5

391

135 Liban

9

188

189 Îles Caïmans

2

48

28 Écosse

2

818

82 Lettonie

3

390

136 Sainte-Lucie

-5

186

190 Comores

-5

44

29 Tunisie

2

808

83 Sierra Leone

5

387

137 Philippines

0

183

190 Îles Salomon

2

44

29 Danemark

0

808

84 Arménie

-7

383

138 Nouvelle-Zélande

6

180

192 Saint-Marin

2

40

31 Équateur

3

806

85 Paraguay

-4

382

139 Géorgie

0

173

193 Turks et Caicos

-10

33

32 Bosnie-et-Herzégovine

0

802

86 Irak

0

381

139 Tadjikistan

4

173

194 Îles Vierges britanniques

4

29

32 Pologne

3

802

87 Chypre

9

377

141 République centrafricaine

3

161

195 Fidji

1

28

34 Ghana

-8

800

88 Angola

1

374

141 Inde

6

161

196 Bahamas

2

26

35 Ukraine

-2

784

89 Bolivie

3

371

143 Myanmar

15

160

197 Soudan du Sud

-4

24

36 Sénégal

0

782

89 Salvador

-5

371

144 Curaçao

4

159

198 Samoa

-2

21

37 Islande

1

769

91 Estonie

2

370

145 Malte

4

154

199 Mongolie

1

19

38 Cap-Vert

-1

746

92 Maroc

-2

369

146 Timor oriental

5

151

200 Vanuatu

-5

17

39 Suède

0

737

93 Guatemala

40 Israël

6

725

94 Rwanda

-3

348

146 RDP Corée

10

151

200 Tonga

1

17

-21

346

148 Liberia

-16

149

202 Papouasie-Nouvelle-Guinée

0

13

-20

146

203 Samoa américaines

0

12

5

141

204 Andorre

0

8

41 Iran

-1

717

95 Malawi

2

345

149 Mauritanie

42 Hongrie

1

685

96 Lituanie

4

341

150 Suriname

43 Nigeria

2

681

97 Qatar

2

334

151 Aruba

-15

138

204 Érythrée

0

8

44 Irlande du Nord

-2

676

98 Arabie saoudite

-3

329

151 Afghanistan

-16

138

206 Somalie

0

6

45 Guinée

-4

673

99 Éthiopie

2

324

151 Nicaragua

3

138

207 Djibouti

0

4

45 Serbie

-1

673

100 ARY Macédoine

5

321

154 Singapour

8

136

207 Îles Cook

0

4

47 Congo

2

666

101 Oman

-4

319

155 Guinée-Bissau

-23

131

209 Anguilla

0

2

48 Slovénie

-1

653

102 Îles Féroé

0

318

155 Indonésie

4

131

49 Cameroun

-1

641

103 Jordanie

0

316

155 Belize

4

131

50 Guinée équatoriale

11

635

104 Antigua-et-Barbuda

2

313

158 Guyana

5

129

51 Albanie

6

624

105 Namibie

9

303

159 Bhoutan

4

128

52 Japon

-2

623

106 Bahreïn

2

299

160 Gambie

-3

124

52 Mali

4

623

107 Cuba

2

295

160 Grenade

11

124

54 Panamá

-1

597

108 Soudan

3

292

162 Swaziland

14

121

38

T H E F I FA W E E K LY

http://fr.fifa.com/worldranking/index.html

PUZZLE

Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA)

Président Joseph S. Blatter

1

3

8

7

4

1

5

2

6

2

FACILE

8

1

2

Secrétaire Général Jérôme Valcke

9

Directeur de la Communication et des Affaires publiques Nicolas Maingot (a. i.)

5

2

Rédacteur en chef Perikles Monioudis

1

8 5

Rédaction Alan Schweingruber (rédacteur en chef adjoint), Sarah Steiner

3

4

9

8

6 7 6

Conception artistique Catharina Clajus Service photo Peggy Knotz, Andres Wilhelm (adjoint) Mise en page Richie Krönert (responsable), Tobias Benz, Susanne Egli

4

2

7

6 6

1

7

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1

4

2

7

6

9

Production Hans-Peter Frei

8

3

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2

1

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4

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9

DIFFICILE

5

Impression Zofinger Tagblatt AG

4 1

2

Contact feedback-theweekly@fifa.org

Les opinions exprimées dans The FIFA Weekly ne reflètent pas nécessairement celles de la FIFA.

3

3

4

Assistantes de rédaction Alissa Rosskopf

La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2015”.

La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse.

5

1

Ont contribué à ce numéro Marius Achatz, Andreas Alf, Massimo Franchi, Rainer Hennies, Christiane Ludena, Thanh Nguyen

Internet www.fifa.com/theweekly

9

4 2

Collaborateurs réguliers Ronald Düker, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Andreas Jaros, Jordi Punti, Thomas Renggli, David Winner, Roland Zorn

Traduction www.sportstranslations.com

7

MOYEN

Correction Nena Morf (responsable), Martin Beran, Kristina Rotach

Responsables de projet Bernd Fisa, Christian Schaub

1

1

9 8

1

1 9

7

7

8

2 4

3

2

6

7 6

3

1

6

1

5 6

5

4

9 8

8

T H E F I FA W E E K LY

Puzzles courtesy: opensky.ca/sudoku

Éditeur FIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich Téléphone +41-(0)43-222 7777, Fax +41-(0)43-222 7878

Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres de 1 à 9, qui ne se trouvent jamais plus d’une fois dans la même ligne, la même colonne ou le même carré de 3x3.

39

FOOTBALL FOR HOPE

Football for Hope témoigne de notre engagement pour bâtir un meilleur avenir à travers le football. Nous avons soutenu à ce jour plus de 550 projets communautaires socialement responsables qui utilisent le football comme outil de développement social afin d’améliorer les conditions de vie et les perspectives d’avenir des jeunes et des communautés dans lesquels ils évoluent.

Rendez-vous à la rubrique Développement durable sur FIFA.com pour en savoir plus.