The FIFA Weekly Edition #37

N° 37, 4 JUILLET 2014

ÉDITION FR ANÇAISE

Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904

Le chouchou du Brésil

MANIA MARACANÃ LE MYTHE

ANDRÉS ESCOBAR HOMMAGE

L’ALLEMAGNE SE CHERCHE W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY

DANS CE NUMÉRO

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S epp Blatter Dans son éditorial, le Président de la FIFA revient sur le haut niveau de compétition au Brésil et sur la répartition du nombre de places en Coupe du Monde par confédération.

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I nstantanés de la Coupe du Monde Nos collaborateurs reviennent sur les moments qui les ont particulièrement marqués au cours de la semaine écoulée : au bord de la piscine, sur la plage de Copacabana, dans un stade …

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Amérique du Nord et centrale 35 membres www.concacaf.com

Neymar : L’homme providentiel Les espoirs des supporters brésiliens reposent largement sur les épaules de leur numéro 10 et pas seulement pour cette Coupe du Monde.

Comme on s’y attendait, le jeune homme de 22 ans suscite une véritable hystérie collective. Thomas Renggli s’est rendu à Rio de Janeiro pour tenter de mieux comprendre ce phénomène.

Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com

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Colombie James Rodriguez a imposé sa griffe sur le jeu de l’équipe nationale et tout porte à croire que son influence se prolongera bien au-delà de la Coupe du Monde.

V ingt ans sans Escobar Buteur contre son camp au premier tour de la Coupe du Monde 1994, le Colombien Andrés Escobar a été assassiné à la sortie d’un bar de Medellín. Aujourd’hui, ses frères et sœurs sont au Brésil pour encourager l’équipe nationale.

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Le mythe Maracanã En attendant la finale du 13 juillet, Alan Schweingruber a sondé ces murs chargés d’émotions pour réécrire le mythe.

Mania Notre photo de couverture est consacrée à Neymar, le chouchou des Brésiliens.

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Match 57

Match 58

Match 59

BRA - COL 4 juillet, 17:00 Fortaleza

FRA - GER 4 juillet, 13:00 Rio de Janeiro

NED - CRC 5 juillet, 17:00 Salvador

Getty Images / REUTERS

Ryan Pierse / FIFA via Getty Images

L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

Europe 54 membres www.uefa.com

Afrique 54 membres www.cafonline.com

Asie 46 membres www.the-afc.com

Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com

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La promesse de Baffoe Anthony Baffoe fait une promesse à son père, qui vit ses dernières heures : “Un jour, je jouerai pour le Ghana.”

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Allemagne L’Allemagne est arrivée au Brésil avec une foi inébranlable en son jeu de passes courtes digne de la sélection espagnole. Mais depuis le match contre le Ghana, les hommes de Joachim Löw savent que rien n’est acquis. La Mannschaft aura-t-elle le temps de se réinventer ?

Match 60

Match 61

imago / AFP

W57 ARG - BEL 5 juillet, 13:00 BrasÍlia

W58

www.fifa.com 8 juillet, 17:00 Belo Horizonte

Match 62

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www.fifa.com 9 juillet, 17:00 São Paulo

Match 63

L61

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www.fifa.com 12 juillet, 17:00 BrasÍlia

Match 64

W61

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www.fifa.com 13 juillet, 16:00 Rio de Janeiro

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get ready for the battle

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À DÉCOUVERT

Des mythes et des hommes

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a Coupe du Monde au Brésil entre dans une phase décisive. Moins de dix jours nous séparent de la finale, qui sera disputée le 13 juillet prochain à Rio de Janeiro dans le légendaire Maracanã. Alan Schweingruber est parti explorer ce mythe, dont les murs historiques emmagasinent légendes et souvenirs depuis de nombreuses décennies.

O

utre leur Maracanã, les Brésiliens n’ont d’yeux que pour Neymar, qu’ils ont élevé au rang de dieu vivant. La légende du numéro 10 auriverde s’est construite au fil des années et continuera certainement à prendre de l’ampleur après la Coupe du Monde 2014, quel que soit le résultat obtenu par la Seleção. À 22 ans, Neymar a en effet encore tout l’avenir devant lui et même un pays comme le Brésil n’enfante pas un joueur de sa classe tous les quatre matins.

Thomas Renggli s’est rendu à Rio afin de mettre des mots sur le mythe Neymar.

membres que l’UEFA (54), elle n’est représentée que par cinq nations en Coupe du Monde, contre 13 pour l’Europe. C’est la même chose pour la Confédération Asiatique de Football : quatre pays qualifiés seulement, ce n’est pas équitable par rapport au nombre de fédérations nationales (46). D’après Joseph S. Blatter, ”il va donc falloir redistribuer les cartes et le plus tôt sera le mieux."

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l y a exactement 20 ans, Andrés Escobar disparaissait. Le défenseur colombien avait inscrit un but contre son camp – synonyme d’élimination – lors de la Coupe du Monde 1994 face aux États-Unis, le pays hôte. Quelques jours plus tard, il était assassiné de six balles dans le corps devant un bar de Medellín. Alejandro Varsky a rencontré la famille d’Escobar. Å Perikles Monioudis

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Yasuyoshi Chiba / A FP

ans son billet hebdomadaire, le Président de la FIFA revient sur le niveau homogène des équipes présentes au Brésil, mais aussi sur la répartition des places attribuées aux différentes confédérations. “Bien que la Confédération Africaine de Football compte exactement autant de

Création capillaire Le portrait de Neymar sur un crâne brésilien.

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NEYMAR

L’HOMME PROVIDENTIEL Footballeur, artiste et machine à sous : Neymar, l’un des plus grands talents brésiliens de ces dernières années, fait rêver tout un pays… et génère des rentrées d’argent colossales.

Thomas Renggli , à Rio de Janeiro

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Getty Images

NEYMAR

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Joie Neymar fête son but.

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Patrimoine national Peut-être ce Christ acceptera-t-il de veiller sur le pays tout entier, lui qui se projette actuellement vers la Hexa, ce sixième sacre en Coupe du Monde de football, le premier sur son propre sol. Tout autre résultat qu’une victoire finale serait incompréhensible aux yeux de cette nation et de ses habitants, qui ont élevé les magiciens du ballon rond au rang de patrimoine national et semblent enfanter des fins techniciens à la pelle. Le visiteur européen qui se prend à observer les Cariocas jouer au tennis-ballon sur la plage d’Ipanema ne peut qu’ouvrir grand les yeux devant le spectacle proposé, sans toutefois oser y participer.

Les Brésiliens ont des mains à la place des pieds. Et ils savent très bien qui est leur meilleur représentant lors de cette 20ème édition de la Coupe du Monde : Neymar da Silva Santos Júnior. Un jeune homme frêle de 22 ans, qui se ferait probablement écraser contre les vitres dans le métro aux heures de pointe et qui devait s’asseoir au premier rang à l’école

pour voir ce qui était écrit au tableau. Sur un terrain de football, en revanche, il se sort de toutes les impasses avec une élégance et une facilité déconcertantes, cherche sans cesse le chemin du but et semble tout ignorer de l’énorme pression qui pèse sur les épaules de ses coéquipiers. “Neymar nous offrira le titre le 13 juillet au Maracanã”, affirme-t-on dans tout le pays, de Boa Vista (au nord) à Porto Alegre (au sud).

Poly valent et efficace Henrique Iamauti est l’un des quelque 200 millions d’admirateurs de Neymar. L’informaticien, chargé des télécommunications dans le quartier général de l’organisation du tournoi, dit tout haut ce que ses compatriotes pensent tout bas : “Neymar est le joueur dont tout dépend. Il va nous mener à la victoire. Mais s’il se blesse, alors nous n’avons plus aucune chance.” Après le huitième de finale chargé de suspense contre le Chili, ce scénario a d’ailleurs pris des contours bien trop réels. Neymar

Reuters

P

our les amateurs de voyages, le Brésil est loin d’être dépourvu d’arguments : les plages de Bahia, l’immensité de la forêt amazonienne, l’activité des métropoles de Rio de Janeiro et São Paulo, ou encore la joie de vivre et l’hospitalité brésiliennes. Mais aucune attraction ne semble plus fasciner les touristes que la statue du Christ dominant Rio depuis le sommet du mont du Corcovado. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir un chauffeur de taxi ou de bus indiquer avec fierté aux nouveaux arrivants cette immense sculpture de 30 mètres de hauteur aux bras grands ouverts. Même les vendeurs ambulants qui proposent caipirinhas, noix de coco et autres maillots de la Seleção sur la plage ne peuvent s’empêcher de lever régulièrement les yeux vers ce chef-d’œuvre monumental. Tel un protecteur divin, le Christ Rédempteur veille sur la ville et semble attirer vers lui les rayons du soleil, même au crépuscule.

NEYMAR

AFP

Protection divine Le Christ Rédempteur veille sur Rio.

s­ ouffre de la cuisse et c’est tout le Brésil qui souffre avec lui. Mais Henrique croit en la médecine et espère aussi un petit coup de pouce des dieux du football. “Neymar doit jouer contre la ­Colombie. Et il jouera.” En plus de sa participation aux quarts de finale, il prédit à son idole une année couronnée de succès : “Quelle que soit l’issue de cette Coupe du Monde, Neymar va remporter le Ballon d’Or 2014.”

Marco Antonio, un collègue de Henrique, n’en est pas aussi certain : “Messi est encore le meilleur joueur du monde. Mais en ce moment, Neymar a l’occasion de prendre le dessus. Pour ça, il doit nous faire gagner le trophée.” L’importance du petit génie pour la Seleção ne fait aucun doute pour Antonio : “Nous avons besoin de lui pour devenir champions du monde. Sans lui, nous n’y arriverons pas.”

L’admiration suscitée par ce footballeur d’exception reflète parfaitement le problème auquel les joueurs auriverde pourraient être confrontés dans la suite de la compétition. Tout le monde ne parle que de Neymar. Tout le

monde est subjugué par ses prouesses. L’attaque brésilienne dépend énormément des performances de son joyau. Tout cela rend l’équipe de Luiz Felipe Scolari prévisible, malgré le talent de son numéro 10.

Zico, grand meneur de jeu des années 80, dit à son sujet : “Neymar est pour moi comme Ronaldo ou Messi, quelqu’un qui rentre sur le terrain et fait des choses que l’on pensait impossibles.” Xavi, coéquipier de Neymar à Barcelone, est surtout impressionné par la décontraction du Brésilien : “Sa jovialité est déconcertante. Il semble jouer sans aucune pression.”

Pour le moment, cette approche porte ses fruits. Lors des quatre premiers matches – contre la Croatie, le Mexique, le Cameroun et le Chili –, Neymar a marqué quatre fois, et ce dans différentes situations. De près comme un renard des surfaces, de loin comme un milieu de terrain, ou depuis le point de penalty comme un sauveur aux nerfs d’acier. Cette simple analyse montre à quel point Neymar est un footballeur polyvalent et instinctif. Son tir au but

réussi contre le Chili est également la preuve qu’il est prêt à endosser de grandes responsabilités. Alors que la Seleção était à deux doigts de l’élimination, il s’est présenté devant le gardien adverse et a évité à tout un peuple de tomber dans la dépression.

Hystérie collective Ces jours-ci, lorsque Neymar s’empare du ballon, l’hystérie envahit les rangs. Même lorsqu’il se contente d’effectuer quelques pas sur la pelouse pour l’échauffement d’avant-match, le niveau sonore dans les tribunes monte de plusieurs décibels. Lorsqu’il apparaît dans la zone mixte après une rencontre, l’organisation laisse place au tumulte : cris, flashs d’appareils photo, gesticulations en tout genre. Les journalistes brésiliens deviennent d’incontrôlables groupies. Ils boivent littéralement les paroles de leur dieu vivant, s’arrêtent au moindre détail. Un seul petit mot de la superstar semble avoir au moins autant de valeur que le trophée de la Coupe du Monde.

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“Neymar est plus qu’un simple footballeur, c’est aussi un talentueux artiste-animateur et une tête de gondole publicitaire.”

André Sanchez (Illustration), imago

Sur le fil Un Neymar soulagé dans les bras de son sélectionneur Scolari après la séance de tirs au but en huitième de finale contre le Chili.

Ce que Neymar raconte d’un ton amical devant les micros tendus n’a en revanche rien à voir avec l’extravagance dont il est entouré. Il souligne l’importance du collectif, minimise son rôle, affiche son optimisme pour les échéances à venir. Ses phrases sortent tout droit du petit manuel des clichés du footballeur : “Le Brésil peut rivaliser avec n’importe quelle équipe. Si Dieu le veut, nous allons faire un bon tournoi et le gagner.” Pas de quoi gagner le prix d’originalité, en tout cas.

Mais Neymar est plus qu’un simple footballeur, c’est aussi un talentueux artiste-animateur et une tête de gondole publicitaire.

Lorsqu’il marque, il sait parfaitement où trouver la caméra de télévision la plus proche. Lorsqu’il fête son but, il inclut ainsi tout le stade et tous les Brésiliens. Dans les magazines de mode et autres journaux people, on retrouve son sourire toutes les deux pages ou presque.

Dans ses nombreux spots publicitaires, il a dû courir au moins autant de kilomètres que lors d’un match normal.

Avant même son transfert du FC Santos vers le FC Barcelone à l’été 2013, Neymar possédait des contrats publicitaires d’une valeur totale de 20 millions d’euros avec Nike, Panasonic, Heliar, Volkswagen, Claro, Santander, Guarana Antartica, Ambev, Red Bull et Unilever.

Le prodige du ballon rond sait également parfaitement comment mettre ses sponsors en avant. Contre le Cameroun, il a ainsi laissé entrevoir son caleçon aux couleurs du drapeau brésilien, fourni par une célèbre marque d’articles de plage. Ce Neymar en petite tenue ne fait toutefois pas tomber la gent féminine en émoi. “Ce n’est pas un sex-symbol aux yeux des Brésiliennes”, explique ainsi la vendeuse de vêtements Marcela Pimentel, avant d’ajouter dans un sourire : “Mais chacune d’entre nous l’épouserait tout de même bien volontiers.”

Chez ses compatriotes les plus enthousiastes, Neymar est déjà comparé à Pelé. Il faut dire qu’il porte le même numéro et a évolué dans le même club, le FC Santos. Mais la

comparaison n’a pas vraiment lieu d’être, aussi bien sportivement – au même âge, Pelé était déjà double champion du monde – que biographiquement – Neymar n’a jamais eu besoin de cirer des chaussures ou de laver des assiettes avant de pouvoir vivre de son talent, au contraire de son aîné.

Le jeune homme grandit à Mogi das Cruzes, dans la banlieue de São Paulo, au sein d’une famille issue de la classe moyenne brésilienne. Son père était également footballeur professionnel avant de devenir kinésithérapeute. Rapidement pourtant, il n’hésite pas à tout arrêter pour se consacrer à la défense des intérêts de son fils, qui lui en est reconnaissant : “Mon père a toujours été là pour moi. Il s’est toujours occupé de tout ce qui avait trait à ma carrière.” Le premier terrain de jeu de Neymar est la rue devant la maison parentale.

Au début, d’après la légende, les enfants plus grands et plus âgés que lui le méprisent et le malmènent. Jusqu’à ce qu’il marque son premier but. “Ça a tout changé”, se souvient-il.

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NEYMAR

Reuters, Getty Images

Serein Neymar garde un sang-froid à toute épreuve même depuis le point de penalty (contre le Chili).

Le transfert le plus cher ? À partir de ce moment, tout va très vite. Neymar est enrôlé par le FC Santos à onze ans seulement, gagne 3 600 euros à 15 ans d’après certaines sources, et même 9 000 euros un an plus tard. Le salaire d’un employé brésilien lambda “culmine” à 500 euros…

Deux années passent et Neymar fait ses débuts avec l’équipe première de Santos. En 228 matches, il trouve le chemin des filets à 138 reprises et permet à son club d’atteindre de nouvelles sphères financières. Entre 2009 et 2012, les recettes dues aux sponsors triplent et atteignent 18 millions d’euros. Le nombre de spectateurs double. Le jeune joueur attire l’attention du grand Barça et finit par dire “Adeus” à sa formation chérie à l’été 2013, les yeux remplis de larmes. À l’époque, il pèse 60 kilos. Il a depuis passé quelques heures sur les bancs de musculation et affiche cinq kilos de plus sur la balance.

Neymar n’est donc pas à ranger dans la catégorie des poids-lourds, sauf peut-être d’un 12

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À la mode Neymar sait également suivre les grandes tendances.

point de vue financier. Selon le journal espagnol El Mundo, le FC Barcelone aurait déboursé 95 millions d’euros pour s’attacher ses services. Si le chiffre avancé est exact, alors il s’agit du transfert le plus cher de l’histoire, devant celui des stars madrilènes Cristiano Ronaldo et Gareth Bale.

Quiconque souhaite faire affaire avec le footballeur – naturellement très demandé – doit passer par l’agence “Neymar Sport Marketing Limited”. Le père de la vedette y joue un rôle central. Une autre personnalité voit d’un bon œil les succès de Neymar en la personne de Ronaldo, via sa société “9ine”. Lorsque l’actuel co-meilleur buteur de l’histoire de la Coupe du Monde affirme que “Neymar est un talent exceptionnel, il va prouver qu’il est le numéro un”, il pense aussi à son propre compte en banque.

Mais tout le monde n’est pas aussi enthousiaste devant cette commercialisation à outrance et cette omniprésence médiatique. Le roi Pelé, par exemple, a déjà fait part de sa désapprobation.

D’après lui, Neymar devrait se concentrer davantage sur le football et penser de manière moins égoïste : “Il est souvent plus occupé à bien paraître dans les médias qu’à livrer de bonnes prestations”.

Au cours de cette Coupe du Monde 2014, Neymar a, pour le moment, fait taire ces critiques grâce à ses performances et à son leadership. Les premiers matches lui ont permis de montrer ce qui faisait la différence entre un grand joueur et un très grand joueur. Lorsqu’il joue comme cela, la plupart des Brésiliens se moquent de son extravagance et de ses millions. Le pays n’attend en définitive qu’une seule chose de Neymar, qu’il lève bien haut le trophée de la Coupe du Monde le 13 juillet prochain. Ni plus, ni moins. Å

TRIBUNE

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Les sélectionneurs les plus expérimentés en Coupe du Monde

Le football sur la toile Sarah Steiner

L

e football se joue dans un stade. Le match n’est “réel” qu’à cet endroit-là. L’odeur de la pelouse, les chants des supporters, les cris des entraîneurs... rien de tel que cette ambiance unique. Mais aujourd’hui, le football se joue aussi sur Internet. En effet, le ballon rond a beaucoup de succès sur les réseaux sociaux, surtout pendant la Coupe du Monde. Depuis le début du tournoi, les flux de données ont nettement augmenté. Au cours de la phase de groupes, plus d’un milliard de commentaires sur la Coupe du Monde ont été enregistrés sur Facebook. Quant au huitième de finale ­Brésil-Chili (1:1, 3:2 t.a.b.), il a fait l’objet de 75 millions de messages et de likes.

Mais les fans ne sont pas les seuls à s’exprimer via Internet, les joueurs y ont également pris goût depuis longtemps. Si les stars se battent pour le titre de meilleur buteur, elles cherchent également à s’imposer sur le net. Qui a le plus de likes, qui compte le plus de followers et qui possède la photo la plus partagée ? ­Actuellement, avec 89 millions de mentions “J’aime” sur Facebook et 33,6 millions d’abonnés sur Twitter et Instagram, Cristiano Ronaldo est de loin le numéro un – bien qu’il soit déjà rentré au Portugal. Mais les statistiques de Messi (60,8 millions de likes et 5,1 millions de followers) et de Neymar (32,6 millions de likes et 19,3 millions de followers) sont également impressionnantes. Certains autres footballeurs moins renommés jouissent aussi d’une grande popularité sur la toile.

Même les équipes ont un compte sur les réseaux sociaux, qui leur permet de diffuser les toutes dernières informations en provenance de leur camp de base. Nous n’avons jamais été

aussi proches des stars. Si par le passé, nous savions à peine où les équipes avaient posé leurs valises, nous avons aujourd’hui accès aux photos de leurs chambres d’hôtel. Les clichés du petit déjeuner se retrouvent presque instantanément sur Instagram, les photos des petites amies des joueurs sur la plage de Copacabana atterrissent sur Twitter. Quelques minutes seulement après la fin de la rencontre, nous savons déjà comment les footballeurs se sentent, ce qu’il s’est passé dans les vestiaires et s’ils ont fait la fête dans leur bus. Le football se joue donc aussi sur Internet.

Malgré tout, la finale de la Coupe du Monde de football aura bien lieu au Maracanã de Rio de Janeiro... sur une pelouse fraîchement ­tondue, avec des spectateurs enthousiastes et des entraîneurs nerveux. Sans oublier les ­acteurs principaux, à condition qu’ils ne soient pas r­ estés dans les vestiaires pour partager les dernières informations et télécharger leurs ­ meilleures photos. Å

La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly

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Helmut Schön, 25 matches Nationalité : allemande Équipe : RFA Période : 1966–1978

2

Carlos Alberto Parreira, 23 matches Nationalité : brésilienne Équipes : Koweït, EAU, Brésil, Arabie Saoudite, Afrique du Sud Période : 1982–2010

3

Bora Milutinovic, 20 matches Nationalité : serbe et mexicaine Équipes : Mexique, Costa Rica, États-Unis, Nigeria, Chine Période : 1986–2002

Mário Zagallo, 20 matches Nationalité : brésilienne Équipes : Brésil, EAU Période : 1970–1998

5

Luiz Felipe Scolari, 19 matches Nationalité : brésilienne Équipes : Brésil, Portugal Période : 2002–2014

6

Enzo Bearzot, 18 matches Nationalité : italienne Équipe : Italie Période : 1978–1986

Sepp Herberger, 18 matches Nationalité : allemande Équipe : RFA Période : 1938–1962

Guus Hiddink, 18 matches Nationalité : néerlandaise Équipes : Pays-Bas, République de Corée, Australie Période : 1998–2006

9

Henri Michel, 16 matches Nationalité : française Équipes : France, Cameroun, Maroc, Côte d'Ivoire Période : 1986–2006

Guy Thys, 16 matches Nationalité : belge Équipe : Belgique Période : 1982–1990

11

Lajos Baroti, 15 matches Nationalité : hongroise Équipe: Hongrie Période : 1958–1978

Source : FIFA (Coupe du Monde de la FIFA, Le kit statistique, Les Plus, 04.07.2014) T H E F I FA W E E K LY

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DANS LES COULISSES

Allemagne

Le nouveau Casillas Spécialiste du football, Roland Zorn vit à Francfort-sur-le-Main et se trouve actuellement au Brésil pour suivre la Coupe du Monde.

Rien n’est jamais acquis, la situation peut basculer à tout moment, mieux vaut donc avoir les nerfs solides. Les huitièmes de finale de cette Coupe du Monde auront ainsi vu les Allemands arracher une mince victoire (2:1) contre l’Algérie pendant la prolongation, le Brésil trembler face au Chili au terme des tirs au but et les Pays-Bas se débarrasser in extremis du Mexique. Ces trois équipes peuvent donc s’estimer heureuses d’être toujours dans la course. Gageons qu’elles auront retenu la leçon : dans ce tournoi, rien n’est gagné d’avance.

Les Allemands sont pourtant arrivés au Brésil avec dans leurs bagages le sentiment qu’ils pouvaient se fier à leur jeu de passes d’inspiration quasi espagnole et à la fluidité de leurs enchaînements. Mais cette confiance s’est émoussée dès le match nul contre le Ghana (2:2). Grâce à leur maîtrise du ballon et leurs contres efficaces, les Algériens n’ont eu aucune difficulté à perforer un schéma en 4-3-3 axé autour d’un “numéro six” au centre et de deux “numéro huit” en milieux relayeurs, système pourtant censé sécuriser le milieu de terrain.

Habituellement redoutable, l’attaque allemande ne dispose pour cette Coupe du Monde que d’un seul buteur confirmé, en la personne de Miroslav Klose. Dans ce contexte, la Mannschaft a eu bien du mal à trouver le temps et le calme nécessaires pour faire la différence. Par moments, les Allemands ont même cédé à la panique. Ils n’auront finalement été sauvés de la débâcle que par la capacité d’anticipation et le timing fabuleux d’un seul homme : le gardien Manuel Neuer.

Belgique

À l’énergie Nicola Berger est spécialiste du football au “Neue Luzerner

Bon jeu de tête Lors du huitième de finale contre l’Algérie, Manuel Neuer a revisité la définition du gardien de but.

Au cours de ce match, le dernier rempart du Bayern Munich a prouvé que ses qualités de joueur de champ n’avaient rien à envier à celles de ses collègues, bien au contraire. Il a réussi à repousser avec brio les assauts des Fennecs en usant de tacles audacieux mais règlementaires et en sortant le grand jeu côté parades. Jamais un portier de Coupe du Monde n’avait fait montre avec tant de talent des qualités dont un gardien doit faire preuve à une époque où les défenseurs ont tendance à monter de plus en plus haut, quitte à créer des espaces à l’arrière et où le dernier homme est souvent confronté à des duels périlleux.

Neuer a été formé à Schalke, où il quittait ses cages pour se mêler à ses coéquipiers à chaque fois que l’entraînement le lui permettait. À en croire les connaisseurs, il aurait fait un très

Diables Rouges à manquer cinq grandes compétitions internationales consécutives.

Les souvenirs de la demi-finale de la Coupe du Monde 1986 disputée par l’équipe de Jean-Marie Pfaff et Enzo Scifo commençaient à jaunir.

Thomas Eisenhuth / Keyston

Zeitung”.

La Belgique a perdu 14 ans.

Depuis son élimination au premier tour de l’Euro 2000 organisé sur ses terres, le football belge faisait du surplace. Formation inefficace, absence de ligne directrice, fédération désunie… Cette combinaison désastreuse a conduit les

Aujourd’hui, tout a changé. “Le football belge a retrouvé la santé”, assure le sélectionneur Marc Wilmots. Celui que les supporters de Schalke 04 surnommaient affectueusement le Sanglier n’est évidemment pas étranger à cette évolution. Wilmots est un entraîneur jeune, énergique et courageux, qui a su transmettre ses qualités à son groupe.

bon joueur amateur. Fort heureusement, cet athlète au talent protéiforme n’a jamais voulu renoncer à sa carrière de gardien. Cette Coupe du Monde, durant laquelle le portier espagnol Iker Casillas a sans doute vécu les moments les plus difficiles de sa carrière, prouve que sa persévérance a porté ses fruits : le successeur de Casillas, considéré ces dernières années comme le meilleur gardien du monde, est allemand. “Je n’ai pas changé ma manière de jouer”, a déclaré Neuer à l’issue du match contre l’Algérie. “Je joue souvent comme ça.”

De toute façon, s’il voulait que son équipe gagne, il n’avait pas vraiment le choix. Reste à savoir si cette tactique du “un contre tous” va faire ses preuves encore longtemps. Å

Quar t de finale Allemagne - France (4 juillet à Rio).

Si l’on se base sur la valeur des joueurs sur le marché des transferts, la Belgique possède la sixième équipe la plus onéreuse de cette Coupe du Monde, devant l’Italie, l’Angleterre et les Pays-Bas. L’ancien Bordelais a la chance de pouvoir compter sur des individualités exceptionnelles : Hazard, Courtois, Vermaelen, Witsel… Avec un tel casting, la Belgique s’est petit à petit imposée comme un candidat crédible au titre suprême.

Jusqu’à présent, les Belges ont fait honneur à leur réputation. En huitième de finale, ils sont venus à bout des Américains 2:1, après prolongations. Au premier tour, les Diables Rouges T H E F I FA W E E K LY

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DANS LES COULISSES

Colombie

Le nouveau “Pibe” Sven Goldmann est spécialiste du football au quotidien “Tages­ spiegel” de Berlin et se trouve actuellement au Brésil pour suivre la Coupe du Monde.

Le 5 juillet à Brasilia, le quart de finale contre l’Argentine devrait apporter une partie des réponses. À en croire Marc Wilmots, l’aventure ne s’arrêtera pas là. La Belgique a beaucoup de temps à rattraper. Å

Le plus grand fan des Cafeteros jaunes et bleus arbore toujours une chevelure blonde décolorée et crêpée en pétard. Carlos ­Valderrama, aujourd’hui âgé de 52 ans, a été le meneur de la génération dorée de l’équipe de Colombie qui s’est qualifiée trois fois de suite pour la Coupe du Monde, de 1990 à 1998. “Cela fait une éternité”, lance Valderrama, qui se dit heureux qu’on puisse arrêter une fois pour toutes de parler du passé. “Nous avons enfin une nouvelle grande équipe !” Elle compte d’ailleurs dans ses rangs un nouveau Pibe, un nouveau “gamin”, comme était appelé Valderrama à l’époque : James Rodriguez.

Quar t de finale Argentine - Belgique (5 juillet à Brasilia)

De Cali à Bogota, on l’appelle simplement “James” et, grâce à la Coupe du Monde, tout le monde sait que les Colombiens ne

La question se pose maintenant de savoir jusqu’où cette équipe peut aller. Quelles sont ses limites ? Qu’est-ce qui fait avancer ce groupe ? Hazard et ses coéquipiers sont-ils là pour venger l’honneur d’un pays qui avait sombré dans une incroyable indigence technique ?

La Colombie dans le cœur James Rodriguez est l’étoile montante des Cafeteros.

prononcent pas son nom à l’anglaise mais préfèrent lui donner une douce mélodie typique de l’espagnol d’Amérique latine : “Chames”. L’attaquant de l’AS Monaco a marqué lors des trois matches de groupe des siens et a régalé sa nation toute entière lors du huitième de finale remporté 2:0 face à l’Uruguay. Il a choisi le bon endroit, le Maracanã de Rio de Janeiro, pour inscrire le plus beau but de ces derniers jours au Brésil. Dos au but, le jeune joueur de 22 ans a contrôlé le ballon de la poitrine, s’est retourné et a tiré avec une force et une précision telles que le gardien uruguayen Fernando Muslera a réalisé un saut aussi spectaculaire qu’inutile, puisqu’il est passé à côté de la balle.

“C’est de loin le plus beau but du tournoi”, a déclaré Radamel Falcao, qui, comme Valderrama, assiste à toutes les rencontres de son pays depuis les tribunes et maîtrise le sujet. Comme Rodriguez, Falcao joue à Monaco. Il incarnait les espoirs de la Colombie avant la Coupe du Monde. Sa rupture des ligaments croisés l’a toutefois empêché de participer à la compétition. Mais plus personne n’en parle. James Rodriguez est à l’honneur et intéresse maintenant les plus grands clubs européens.

S’il influence clairement le jeu colombien, il ne faut pas oublier qu’il est soutenu par toute une équipe. La deuxième réalisation contre l’Uruguay en est la meilleure preuve, même si, une fois de plus, elle a été l’œuvre du nouveau numéro 10 star. Après la plus belle action collective de son équipe, Rodriguez s’est retrouvé tout près du but adverse et n’a eu qu’à pousser le ballon au fond des filets. 75 000 supporters du Maracanã, majoritairement colombiens, ont laissé exploser leur joie et salué la qualité du jeu des Cafeteros, face auxquels les Uruguayens pourtant passionnés se sont retrouvés impuissants. L’identité du prochain adversaire du Brésil à Fortaleza pour les quarts de finale n’a jamais été remise en question. “Cette équipe a un bel avenir”, assure Carlos Valderrama. “James Rodriguez est à la tête d’une génération qui peut marquer la prochaine décennie.” Å

Quar t de finale Brésil - Colombie (4 juillet à Belo Horizonte) 16

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imago

ont fait preuve d’une rigueur et d’une efficacité impressionnantes (3 matches, 9 points), sans forcément séduire. Mardi à Salvador, ils ont montré un tout autre visage. Les protégés de Wilmots se sont dépensés sans compter et ont frappé au but à 31 reprises en 120 minutes.

Cette rencontre a donc permis de se faire une meilleure idée des capacités offensives de cette équipe. Véritable trouvaille du sélectionneur, le jeune Divock Origi est déjà l’une des révélations du tournoi. Entrés en cours de jeu, Kevin Mirallas et Romelu Lukaku ont fait la différence, malgré leur statut de remplaçants.

DANS LES COULISSES

Pays-Bas

La résurrection Oranje Andreas Jaros est un auteur indépendant qui vit à Vienne.

Les grands noms passés du football néerlandais s’étaient déjà résignés, tout comme les médias locaux. Le temps semblait venu pour eux de régler leurs comptes avec leur équipe.

Quant au sélectionneur sur son piédestal, Louis van Gaal, ils ne rêvaient que d’une chose : le plonger dans le goudron pour ensuite le couvrir de plumes. En huitièmes de finale, les triples vice-champions du monde, opposés au Mexique, semblaient en effet se diriger tout droit vers une élimination déshonorante : après un début de match plus que passif de la part des Oranje, les Mexicains avaient réussi à prendre l’avantage au début de la seconde mi-temps en perçant la ligne de défense de cinq joueurs et en déjouant sans difficulté les assauts d’Arjen Robben, dont la performance s’était jusqu’alors résumée à un seul dribble convaincant. La réorganisation de la défense (le capitaine du FC Augsbourg Paul Verhaegh était censé neutraliser Miguel

Layun tandis que l’attaquant Dirk Kuyt, pour sa centième sélection en équipe nationale, devait se charger du couloir gauche) faisait l’effet d’un pétard mouillé. La machine à buts oranje semblait fuir de toutes parts.

Dans la fournaise de Fortaleza, face aux deuxièmes du Groupe A, les vainqueurs du Groupe B n’étaient plus que l’ombre d’euxmêmes. Mais où était donc passée cette formation qui avait battu à plate couture (5:1) l’Espagne, tenante du titre ? Rien ne semblait pouvoir arrêter les Mexicains. Volontaire, incisif et compact, El Tri pouvait en outre compter sur les réflexes extraordinaires de son gardien Guillermo Ochoa, l’une des révélations de cette Coupe du Monde (on se souviendra entre autres de ce ballon “imparable” de Stefan de Vrij juste devant les filets).

Et puis soudain, contre toute attente, le vieux canasson a relevé la tête et montré au monde entier qu’il n’était pas question qu’on l’enterre aussi vite. Résurrection dans le camp néerlandais ! Les joueurs auront finalement la chance de profiter de leur camp de base brésilien pendant au moins une semaine supplémentaire. À l’approche de la fin du match, Van Gaal, 62 ans, choisit de repasser à un 4-3-3, permettant ainsi à Robben d’utiliser le côté droit pour monter, et fait preuve d’un certain talent

divinatoire en faisant entrer Klaas Jan Huntelaar à la 76ème minute de jeu. Ce geste, qui aurait pu passer pour une simple faveur accordée au joueur de Schalke, se révèle être la meilleure décision de la rencontre : à la 88ème minute, Huntelaar fait une passe de la tête en direction de Wesley Sneijder, jusqu’alors quasiment invisible, qui reprend le ballon du pied droit. La puissance de son tir manque de peu de faire un trou dans le filet mexicain. Non content d’avoir réalisé cette passe décisive, Huntelaar signe quelques minutes plus tard le but de la victoire dans les arrêts de jeu. Penalty. Huntelaar choisit de tenter sa chance, bien qu’en Bundesliga, il ait manqué sa cible à deux reprises face à Francfort et Hoffenheim. “Je n’étais pas nerveux”, déclarera-t-il d’un air décontracté à l’issue de la rencontre (score final 2:1).

Les Néerlandais ont donc su réagir au bon moment : après une première période freinée par l’excès de sécurité et l’inefficacité, ils ont fait preuve dans la seconde moitié du match d’un style de jeu offensif d’une grande flexibilité. Une équipe capable de renverser un match comme celui-ci a de nombreux atouts en main pour espérer décrocher le titre mondial. Å

Quar t de finale Pays-Bas - Costa Rica (5 juillet à Salvador)

Getty Images

En extase Les fans néerlandais célèbrent le but de dernière minute de leur équipe.

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emirates.com

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QATAR 2022

Menace terroriste au Qatar en 2022 ?

Depuis que l’organisation de la Coupe du Monde 2022 a été confiée au Qatar, les médias britanniques ont lancé un certain nombre d’accusations. La dernière en date laisse entendre que la FIFA aurait ignoré la “menace sérieuse” d’un attentat terroriste pendant la compétition. Cette polémique n’est sans doute pas la plus crédible.

Quintan Wiktorowicz

E

n s’appuyant sur une déclaration officieuse de l’ancien chef de la police sud-africaine Andre Pruis, la presse britannique insinue que le Qatar est trop exposé au risque d’une attaque terroriste pour accueillir l’épreuve suprême. Mes vingt ans d’expérience dans le domaine de la lutte contre le terrorisme m’autorisent à m’exprimer sur le sujet. Cet argument me paraît peu crédible, pour trois raisons essentielles.

En premier lieu, les évaluations des spécialistes de la gestion des risques affirment toutes le contraire. Le ministère britannique des ­A ffaires Étrangères considère ce risque “peu probable”. En 2014, Aon Risk Solutions et The Risk Advisory Group qualifiaient les risques de terrorisme et de violences politiques au Qatar de “négligeables” (rappelons que le Qatar est le seul pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord à obtenir un tel classement). À titre de comparaison, le Qatar obtient de meilleurs ­résultats que les États-Unis ou le Royaume Uni, où la menace est considérée comme “faible”.

Pas de problème de sécurité Selon les médias, Pruis se serait basé sur “des informations émanant des services anti-terroristes américains”. Toutefois, la seule référence à une éventuelle menace au Qatar dans le Rapport International 2013 sur le Terrorisme du département d’État américain mentionne simplement que “l’activité terroriste est traditionnellement faible au Qatar”. Ce point de vue semble confirmé par la Base de Données du Terrorisme International de l’université du ­Maryland. Celle-ci montre que sur la période 1982-2012, six attaques seulement ont été menées au Qatar, pour un bilan de sept morts et douze blessés. Au cours de la même période, la Grande-Bretagne a subi 431 attaques ayant coûté la vie à de nombreuses personnes (en ajoutant l’Irlande du Nord, ce chiffre est encore plus élevé).

Les journalistes britanniques soulignent que Pruis aurait informé le Comité Exécutif de la FIFA “d’une forme de menace contre le Qatar, en raison de sa proximité avec des pays où la présence d’Al-Qaïda est avérée”. Si le risque était inversement proportionnel à la distance, le Qatar aurait dû être submergé par le terrorisme il y a bien longtemps de cela. Pourtant, on

ne constate aucune augmentation du nombre d’incidents dans le pays.

En Europe, les experts du terrorisme redoutent un effet “tache d’huile”, à savoir le ­retour chez eux de djihadistes partis en Syrie.

La perspective de voir ces individus rentrer dans leurs pays d’origine pour mener de nouveaux attentats tend également à invalider ­l’hypothèse d’une relation entre la distance et le risque. Des centaines de citoyens britanniques se sont rendus en Syrie et de nombreux responsables s’inquiètent aujourd’hui des risques p ­ otentiels. Il n’existe au contraire aucun indice laissant redouter un scénario similaire au ­Qatar, malgré sa proximité avec la Syrie.

Les accusations des médias britanniques s’appuient sur des éléments incomplets.

En second lieu, la presse britannique estime que la concentration de l’ensemble des sites de la Coupe du Monde dans un rayon de 60 kilomètres pose un problème de sécurité en termes de contrôle des foules, de trafic et de conséquences éventuelles sur d’autres sites en cas d’attaque. Là encore, ces accusations paraissent incomplètes ou sorties de leur contexte. Effectivement, la concentration des sites représente un défi particulier, mais cette situation présente également des avantages, par exemple en réduisant les temps de réponse en cas d’urgence ou en facilitant la protection des infrastructures. Selon le département d’État américain, les Qataris sont “bien placés pour réagir rapidement aux incidents, grâce à des forces de sécurité habituées à pratiquer régulièrement des exercices anti-terroristes”. Dans ces conditions, pourquoi imaginer que le pays ne sera pas en mesure d’améliorer encore ses compétences dans ce domaine au cours des huit prochaines années ? Pruis luimême tempère son jugement en soulignant qu’une attaque “pourrait” poser de graves problèmes de sécurité. La menace n’est pas imminente et les autorités disposent du temps nécessaire pour se préparer et trouver des solutions.

Du journalisme de bas étage Enfin, M. Pruis n’a manifestement pas poussé son étude très loin. D’après les médias, “la FIFA a demandé à Pruis de faire un rapport quelques jours plus tard”, en lui conseillant de “travailler seul et discrètement”. Aux États-Unis, un d ­ ossier de cette ampleur pour un grand événement sportif mobiliserait plusieurs agences (le département de la Défense, la CIA, le FBI, le département d’État, le Trésor américain, etc.) et des douzaines de personnes, pendant des mois.

Pourtant, les médias britanniques remettent en cause la candidature du Qatar en se basant sur le jugement d’un seul individu, qui n’a disposé que de quelques jours pour évaluer les risques présentés par les cinq nations candidates à ­l’organisation. M. Pruis est sans doute très compétent, mais personne ne pourrait accomplir un tel travail dans ces conditions.

Mon but n’est pas de discréditer M. Pruis ou de remettre en cause son expertise. Je m’inquiète en revanche de voir des articles écrits dans le but de tromper et non d’informer. Je ne serais pas surpris de voir M. Pruis exprimer des réserves sur la façon dont les journalistes ont utilisé ses déclarations (Pruis n’a pas été interviewé). Je me demande également pourquoi ces publications ont fait preuve d’une telle subjectivité dans le choix de leurs citations extraites de ce “rapport”, qui ressemble davantage à une simple synthèse. Peut-être faudrait-il publier l’intégralité du texte. Dans un contexte où la presse britannique présente régulièrement l’attribution de la Coupe du Monde 2022 au Qatar sous un jour défavorable, cette nouvelle campagne me semble davantage tenir du dénigrement systématique que du journalisme. Å

Quintan Wiktorowicz a été conseiller spécial du Président Obama sur la lutte contre l’extrémisme violent. Il a également occupé deux postes de direction au sein du Conseil National de Sécurité de la Maison Blanche. Il a écrit sur de nombreux sujets.

On lui doit notamment “La Montée de l’Islam radical”, un livre sur la radicalisation au Royaume-Uni. Le texte ci-dessus est un billet qui a été publié sur le blog du “Huffington Post” (Royaume-Uni, 24 juin 2014).

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First Love

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L ieu : Temp el hof, B erl i n , A l lem ag ne Date : 24 mai 2014 Heu re : 17 h47

Pierre Adenis / laif

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LE DÉBAT

Le Costa Rica montre l’exemple

En route vers les quarts L’équipe du Costa Rica remporte son huitième de finale contre la Grèce au terme de la séance de tirs au but.

Alan Schweingruber, à Rio de Janeiro

L

es tournois de 1990 et 1994 ont été spectaculaires. Si les équipes finalistes ont quelque peu lésiné sur le nombre de buts (1:0 et 0:0), deux événements majeurs sont entrés dans l’histoire de la Coupe du Monde : d’un côté, la performance des Camerounais qui, emmenés par le charismatique Roger Milla, créent la surprise en devenant la première équipe africaine à se qualifier pour un quart de finale. De l’autre, l’équipe du Nigeria qui, quatre ans plus tard, termine en tête de son groupe et manque de peu d’éliminer l’Italie.

Aujourd’hui, ces prestations n’ont plus rien de sensationnel. Le Nigeria, septième pays le plus peuplé du monde avec 170 millions d’habitants, a réalisé au Brésil un match tout à fait honnête face à la France en huitième de finale, avant de se faire éliminer de la compétition sans tambour ni trompette.

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De grands progrès en matière de formation Le niveau entre les différentes équipes est aujourd’hui extrêmement serré. Le Costa Rica en est le meilleur exemple. La sélection de ce petit pays de seulement quatre millions d’habitants a fini en tête du groupe le plus difficile du tournoi (Italie, Uruguay, Angleterre) en présentant un jeu très séduisant. Mais comment en estelle arrivée là ? Le Costa Rica occupe la 28ème place du classement mondial. L’équipe d’Algérie, qui a mis en difficulté l’Allemagne lundi dernier, fait encore mieux, puisqu’elle s’est installée à la 22ème place.

Ces performances sont le résultat d’une évolution saine et positive. En Amérique centrale comme en Afrique, les centres de formation ont été améliorés. Repérés tôt, les jeunes talents reçoivent ensuite le soutien nécessaire. La FIFA y est elle aussi pour beaucoup.

Chaque jour, la Fédération Internationale in-

vestit ainsi 550 000 dollars américains dans le développement du football.

19 titres, 8 nations La Coupe du Monde profite pleinement des succès remportés par les “petites” nations du football. On assiste à la naissance de nouvelles stars. Quant aux “grandes” équipes, elles se retrouvent face à leurs limites physiques et mentales dès que tout ne se passe pas comme prévu et qu’elles se laissent surprendre par la tactique de l’adversaire.

Jusqu’ici, les outsiders n’ont cependant jamais réussi à atteindre le sommet du football mondial. En effet, dans toute l’histoire de la Coupe du Monde, seules huit nations sont parvenues à décrocher le titre suprême. Å

Les débats de The FIFA Weekly Qu’est-ce qui vous interpelle ?

De quels sujets aimeriez-vous discuter ? Envoyez vos propositions à : feedback-theweekly@fifa.org

Ryan Pierse / Getty Images

L’exemple du Costa Rica montre à quel point le niveau de la Coupe du Monde s’est resserré.

Les succès des outsiders constituent une évolution positive à divers égards.

LE DÉBAT

LE BILLET DU PRÉSIDENT

Réactions sur FIFA.com après les huitièmes de finale : Je pense qu’il n’y a plus aucune certitude : les huit équipes encore en lice sont capables de soulever la coupe. Pour l’instant, la Colombie est l’équipe qui m’a le plus impressionné et la Belgique m’a également bien plu (mais uniquement lors de sa dernière rencontre contre les États-Unis). J’espère de tout cœur que la Belgique gardera ce cap.

Dans ce tournoi, Robben a définitivement prouvé son adresse balle au pied. Il n’est pas maladroit non plus à la conclusion. C’est un joueur de classe mondiale, capable de briller au plus haut niveau. Bonne chance les Pays-Bas ! Allez les Oranje ! robman33, Nouvelle-Zélande

th0rg1l, Belgique

Le Costa Rica m’a vraiment ébloui. Néanmoins, je pense que l’Allemagne sera championne du monde. Je ne comprends pas pourquoi tout le monde parle autant de Messi car, pour moi, Di María a livré une bien plus belle prestation que lui mardi. Quel dommage que les États-Unis aient été éliminés ! Tim Howard était en verve.

Monikkuba, Pologne

L’Argentine peut-elle manquer la finale ? La Colombie est performante mais face au Brésil et à ses millions de supporters, elle ne s’entendra même pas penser. Les Pays-Bas ont eu de la chance contre le Mexique, la Belgique a gagné de justesse devant les États-Unis et l’Allemagne a mis longtemps pour venir à bout de l’Algérie. messi10boss, États-Unis

La Belgique a 11 millions d’habitants. Les États-Unis en comptent 315 millions, la Russie 146 millions, la Corée du Sud 50 millions et l’Algérie 38 millions. L’Argentine ? 42 millions ! Les Diables Rouges ont dominé leur huitième de finale comme aucune autre équipe ! Ils peuvent aller jusqu’au bout.

Benevole, Belgique

L’élimination des États-Unis me rend triste.

Nous nous sommes tant battus. Nous aurions mérité une qualification pour le tour suivant... À présent, il faut garder la tête haute et nous concentrer sur la prochaine Coupe du Monde. hope56, États-Unis

Redistribuer les cartes

L

’histoire du sport s’écrit en ce moment même, au Brésil. Aux trois quarts du tournoi, nous pouvons d’ores et déjà affirmer que la créativité, le

plaisir de jouer et l’esprit offensif ont atteint de nou-

veaux sommets. Le football va de l’avant, dans tous

“Il n’y a plus aucune ­certitude.”

les sens du terme.

Ces performances nous renvoient également à la compétition accrue et à la croissance mondiale du beau jeu. Aujourd’hui, il n’y a plus de simples figurants. Des équipes comme le Costa Rica, l’Algérie, la Belgique ou la Suisse donnent du fil à retordre aux grosses cylindrées.

L’Amérique du Nord et centrale (CONCACAF) est particulièrement à l’honneur : trois de ses quatre représentants se sont qualifiés pour la deuxième phase du tournoi. Ce n’est donc pas un hasard si trois anciens champions du monde (Angleterre, Italie et Espagne) ont dû faire leurs valises dès la fin de la phase de groupes.

Toutefois, toutes les confédérations n’auront pas les mêmes chances d’entrer dans l’histoire. Les équipes africaines se distinguent certes en proposant du jeu et de la technique et pour la première fois, la CAF a placé deux représentants en huitièmes de finale, mais elle a perdu deux poids lourds (la Côte d’Ivoire et le Ghana) à l’issue du premier tour. À l’approche des quarts de ­finale, le Continent Noir brille par son absence. C’est dommage.

On ne saurait toutefois juger les mérites de tout un

La Suisse a très bien défendu, mais il lui a manqué deux minutes. Même lorsqu’une équipe donne tout sur le terrain, il lui est difficile de battre une formation comme l’Argentine. Le point fort de l’Albiceleste, c’est une poignée de joueurs qui font la différence et qui sont restés concentrés tout au long des 121 minutes du match. josue2014_14, Salvador

continent à l’aune de ce seul tournoi. Sur le plan mathématique, les Africains partent avec un handicap incontestable. Bien que la Confédération Africaine de Football compte exactement autant de membres que l’UEFA (54), elle n’est représentée que par cinq nations en Coupe du Monde, contre 13 pour l’Europe. C’est la même chose pour la Confédération Asiatique de Football : quatre pays qualifiés seulement, ce n’est pas équitable par rapport au nombre de fédérations nationales (46).

Ces régions constituent un énorme réservoir de talent pour les clubs européens, qu’elles “fournissent” en

“Nous nous sommes tant battus.”

joueurs de premier plan, et participent à ce titre grandement à l’attractivité des grands championnats du Vieux Continent. Dans ces conditions, on ne peut pas accepter qu’elles soient considérées comme les parents pauvres de la Coupe du Monde. Il va donc falloir redistribuer les cartes et le plus tôt sera le mieux.

Votre Sepp Blatter T H E F I FA W E E K LY

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MAR ACANÃ

Si ces murs pouvaient parler…

Emblème du Brésil Le Maracanã à Rio de Janeiro.

L’histoire du Maracanã est nimbée de légendes. Il suffit de visiter les lieux à la veille de la dernière semaine de compétition pour se rendre à l’évidence : impossible de ne pas aimer ce stade.

Clive Rose / Getty Images

Alan Schweingruber (texte) et André Vieira (photos), à Rio de Janeiro

P

ersonne n’admire les figuiers et les palmiers qui se dressent autour du Maracanã. Il y a de quoi s’étonner. Depuis des décennies, ces magnifiques arbres bordent majestueusement les entrées du stade hiver comme été, nus ou en fleurs. C’est à ce moment que l’on se rend compte que le pouvoir d’attraction de l’enceinte au second plan est tout simplement irrésistible.

Le Maracanã n’est pas un stade comme les autres. Certains le considèrent comme un mythe.

Mais de par sa nature même, le mythe ne contient-il pas obligatoirement une part de mensonge ? À Rio de Janeiro comme ailleurs, les enfants grandissent en écoutant des histoires. Celle du Maracaña connaît toujours un succès particulier, car elle est véridique.

Le voyage est mouvementé. Dès le matin, il fait 26 degrés. La climatisation de la voiture fonctionne mal et les bouchons semblent s’être donné le mot pour nous empêcher de découvrir le “mythe” de plus près. Ceux de Rio sont trisT H E F I FA W E E K LY

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tement célèbres. La radio diffuse un reportage sur les rapports entre le Brésil et l’Amérique du Sud. Ces relations sont en passe d’être redéfinies, estime un auditeur. Les Chiliens, les Argentins et les Colombiens viennent ici dans la joie et la bonne humeur pour participer à la grande fête du football.

Un homme déclare : “C’est fantastique. Ce que nous vivons actuellement, ici au Brésil, est très important.” Ses paroles laissent ensuite place à une samba endiablée.

La première samba La première samba de l’histoire a été dansée à Mangueira, le quartier vallonné où trône aujourd’hui le Maracanã. À Rio, cette favela est connue. Nous nous garons directement devant le stade.

Nous sommes au milieu des figuiers et des palmiers, devant la statue de Hideraldo Luiz Bellini, capitaine de la sélection brésilienne championne du monde en 1958. Ces arbres ont beaucoup vécu. Étaient-ils déjà là en 1950 ? Des touristes s’appuient négligemment contre les palmiers pour prendre la pose avec le stade en arrière-plan.

Aujourd’hui, il n’y a pas de match au Maracanã. Tout est donc un peu plus calme qu’à l’accoutumée. Les personnes 26

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Ambiance de la Coupe du Monde Une photo prise avant le match de groupe Espagne – Chili au Maracanã le 18 juin.

âgées sont ravies. Elles peuvent visiter les lieux en toute quiétude. Joedir Sancho Belmont a 85 ans. Il est accompagné de son fils et de son petit-fils de huit ans. Prudemment, il pose un pied sur le terrain. Il est ému.

Soixante-quatre ans auparavant, Joedir Sancho Belmont avait acheté un billet pour la “finale” de la Coupe du Monde entre le Brésil et l’Uruguay. Il avait cependant dû renoncer à assister à la rencontre, en raison du décès de sa mère. Après avoir conservé son billet pendant 64 ans, il l’a récemment confié aux bons soins du musée de la FIFA. En échange, la FIFA lui a remis trois places pour la finale du 13 juillet prochain.

Zico, toujours Zico Belmont a les yeux qui brillent. Il regarde les travées vides et glisse : “Avant, tout était plus grand. Il pouvait y avoir jusqu’à 200 000 personnes ici. On était tout près du terrain.

Mais le Maracanã reste un lieu magique. J’ai hâte de voir la finale. Ce sera magnifique, peut-être aussi beau qu’à l’époque de Zico.”

Zico est là aussi. On peut le croiser au cœur du stade, près des ascenseurs. Il effectue un tir comme à la parade,

Andre Vieira (2), Reinaldo Coddou H. / fotogloria

Trois générations La famille Belmont avec Joedir Sancho, âgé de 85 ans.

En 1950, il n’avait pas pu utiliser son billet pour la “finale”.

MAR ACANÃ

Entrée principale La statue de Hideraldo Luiz Bellini, capitaine de la sélection brésilienne championne du monde en 1958.

Il fait chaud. Quatre générateurs ronronnent.

Un écran plat diffuse de vieilles images. Didi. Pelé. Sócrates. une reprise acrobatique. Sa statue n’est pas grande ; sa gloire est immense. Zico, la star des années 70 et 80, a marqué à jamais l’histoire de Flamengo. (O Mengão et Fluminense jouent tous deux leurs matches à domicile au Maracanã.)

Personne n’a marqué plus de buts que lui dans cette enceinte mythique. Son compteur indique 333 réalisations. L’ancien meneur de jeu jouit d’un immense respect à travers tout le Brésil en raison de sa retenue. Il n’a jamais été associé à aucune affaire sordide. En tant qu’entraîneur, il a toujours fait preuve des plus grandes qualités morales.

Les fantômes du passé Les Brésiliens racontent qu’en posant son oreille sur les murs du Maracanã, on peut entendre les chants des supporters d’autrefois. Le béton est froid. Par 30 degrés, la sensation est plutôt étrange. Effectivement, on devine “A Bênção, João de Deus”, une chanson écrite spécialement pour la messe célébrée par le Pape au Maracanã. Tout le stade chante. C’est un hymne merveilleux. À moins qu’il ne s’agisse d’une illusion… comme lorsque l’on porte un coquillage à son oreille et que l’on croit entendre le bruit des vagues. Les mythes ont tôt fait de vous jouer des tours.

La modernisation des stades ne fait pas l’unanimité au Brésil. Les plus âgés estiment que le Maracanã a perdu son âme. “L’ancien Maracanã était beau mais il avait besoin d’un coup de jeune”, estime un employé du stade. “L’effondrement de la tribune en 1992 est là pour nous rappeler ce qui peut arriver si on ne change rien. Et nous voulions tellement cette Coupe du Monde…”

La dernière ligne droite Tout près du toit, au dernier étage, des hommes et des femmes nettoient soigneusement le sol. Demain, la Coupe du Monde sera de retour. Il fait chaud. Quatre générateurs ronronnent. Près des tuyaux d’eau, un petit écran plat diffuse les images de 1962, 1970 et 1982. Didi. Pelé. Sócrates. On ne se lasse pas des grands moments passés. La défaite contre l’Uruguay paraît bien loin. Le Maracanaço, le traumatisme de 1950, n’a plus sa place ici.

L’eau commence à s’écouler. Le sol humide brille sous les rayons du soleil. À Rio, tout est prêt pour la dernière semaine de la Coupe du Monde. Après le 13 juillet, le mythe du Maracanã sera enrichi de quelques anecdotes supplémentaires. Å T H E F I FA W E E K LY

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Football for Hope Festival 2014 Caju, Rio de Janeiro 7 - 10 July 2014 Featuring 32

mixed teams

young leaders from around the world with musical, artistic and cultural performances of

Entrance is free. Come and support Caju

and the other teams!

Vila Olímpica Mané Garrincha Rua Carlos Seixa Caju, Rio de Janeiro.

FIFA.com/festival

The Football for Hope Festival is an official event of the 2014 FIFA World Cup™ Brazil which brings together 32 teams composed of young leaders from social projects in underprivileged communities around the world, allowing them to exchange best practice, play football and enjoy the FIFA World Cup together.

INS TAN TANÉ S DE L A COUPE DU MONDE

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ntrées désertes, lumière froide, salons abandonnés : les hôtels vides ont quelque chose d’effrayant. En cette chaude après-midi à Rio, une Américaine lit seule, près de la piscine. L’ouvrage doit être captivant. Peut-être s’agit-il d’une sombre affaire de meurtre (Jerry Cotton ?) ou d’une jeune Française qui découvre les frasques de son père (Bonjour Tristesse ?). Peu importe. Avec son chapeau de paille et son walkman rétro, la cinquantenaire tourne les pages à toute vitesse. Aux États-Unis, on appelle ça le speed reading. On lui souhaiterait presque la compagnie d’un serveur attentif. Le livre dans la main gauche, un scotch dans la main droite. Au lieu de cela, elle n’est entourée que d’un silence compact, à peine troublé par les bruits des moteurs. Pourtant, on distingue quelques murmures. Des gens ? Le bruit se fait plus insistant. Effarée, l’Américaine lève les yeux de son roman. C’est à ce moment que la joie éclate. De tous côtés, des gens hurlent de bonheur. De quoi s’agit-il ? Le Superbowl aurait-il lieu en juin ? Non, c’est le football qui est la cause de tout ce fracas. Le Brésil vient de se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe du Monde. En matière de ­suspense, Jerry Cotton a trouvé son maître. Å Alan Schweingruber

Peter Klaunzer / Keystone

R

io de Janeiro est une ville qui ne dort jamais – et Copacabana est une plage sur laquelle le sport ne s’arrête jamais. Les Brésiliens courent, les Brésiliens surfent, les Brésiliens pagaient, les Brésiliens font du roller, les Brésiliens font de la boxe, les Brésiliens tapent dans le ballon. Quand on fait son jogging à l’aube, on rencontre parfois les pompiers locaux en plein exercice matinal : deux groupes de 40 hommes en short rouge et maillot noir, strictement ­organisés en colonnes de quatre, le regard fixé devant eux. Pieds nus, ils sillonnent le sable blanc et répètent en chœur le discours ­a rchaïque de leur commandant. Le tableau fait penser à un centre de formation militaire. Mais il a surtout quelque chose de rassurant : ces pompiers sont visiblement motivés jusqu’au bout des ongles et prêts à affronter les flammes pour assurer la sécurité du public. Espérons malgré tout que nous n’aurons pas besoin de leurs services. Å Thomas Renggli

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l crie, il rit, il bondit, il fulmine. Il s’arrache les cheveux, tourne dans sa zone comme un lion en cage. Tout à coup, le ballon fend les airs devant le but néerlandais. Giovani dos Santos contrôle de la poitrine, le laisse rebondir deux fois et frappe.

Le tir termine au fond des filets ; 1:0 pour le Mexique. Il lève les bras au ciel, ses yeux sortent presque de leurs o ­ rbites. Sa chemise blanche se tend sur sa ­poitrine, sa cravate verte vole derrière son oreille. Il crie, il rit, il bondit, il fulmine. El Piojo (le Poux), alias Miguel Herrera, est l’une des révélations de cette Coupe du Monde. C’est un entraîneur atypique, comme on en voit rarement.

Le long de la touche, ses ­attitudes fascinent ou agacent. Il attire tellement ­l’attention, si concentré sur son équipe, que le match finit par devenir secondaire. Il n’aura plus l ’occasion de laisser exploser sa joie, ­ ­dommage. Å Sarah Steiner

U

n gardien de but qui participe au jeu : cette description appartient au vocabulaire de l’époque pré-moderne du football, lorsqu’il y avait encore un libéro et un meneur de jeu portant le numéro dix, un vrai avant-centre avec le numéro neuf sur le dos et un gardien remplaçant doté du numéro douze. Aujourd’hui, tout est différent, non seulement sur les maillots, dont les numéros ont été complètement redistribués, mais aussi sur le terrain. Manuel Neuer, désigné comme le meilleur portier allemand, a interprété très librement son rôle en huitième de finale contre l’Algérie (2:1 a.p.). Il a effectué des tacles en dehors de la surface de réparation et s’aventurait si loin de sa cage qu’il aurait pu passer pour un libéro, un poste aujourd’hui tombé en désuétude à l’ère de la défense en ligne à quatre. Neuer est donc quelque part un traditionaliste, tout en ayant une longueur d’avance sur son temps. Ce n’est pas donné à tout le monde d’inventer un nouveau type de poste au cours de sa carrière de joueur. Å Perikles Monioudis T H E F I FA W E E K LY

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IN MEMORIAM

Vingt ans sans Escobar Le 2 juillet 1994, Andrés Escobar était ­assassiné à cause d’un but contre son camp face aux États-Unis au premier tour de la Coupe du Monde. Vingt ans plus tard, ses frères et sœurs sont au Brésil pour soutenir l’équipe de Colombie et honorer sa mémoire.

In memoriam Le portrait d’Andrés Escobar sur un mur de Medellin.

Invitation au Brésil “Parfois je préfèrerais que les gens ne se souviennent pas d’Andrés tous les jours, parce 30

T H E F I FA W E E K LY

“L’esprit d’Andrés est en eux et dans toute l’équipe.”

Maria Ester et José Escobar

que c’est vraiment douloureux pour nous.

Mais il a laissé sa trace et c’est normal”, ajoute José, l’un des frères du défenseur ­a ssassiné de six coups de feu à la sortie d’un bar de Medellín. Il venait alors de se défendre face à des provocations de compatriotes qui lui reprochaient son but contre son camp pendant États-Unis 1994.

Vingt années se sont écoulées depuis lors.

Vingt années implacables et douloureuses, comme les décrivent ses frères et sœurs, présents à Rio de Janeiro sur invitation de la FIFA et en proie à des sentiments contrastés.

“La Coupe du Monde a commencé avec un but contre son camp du Brésilien Marcelo face à la Croatie”, signale María ­E ster. Cela évoque chez nous de mauvais s­ ouvenirs. Mais ça fait

du bien d’entendre que ça fait partie du jeu et que ça peut arriver à tout le monde. Nous sommes ravis d’être ici et de partager la joie du football avec les supporters.”

“La vie continue” L’assassinat d’Andrés n’a pas éloigné les ­E scobar du football, bien au contraire. Pour chaque match de l’équipe de Colombie au Brésil, ses frères et neveux se rendent au ­stade avec le maillot cafetero floqué du numéro 2 et de leur nom de famille. Parce que “La vie ne se ter­m ine pas aujourd’hui”, ainsi qu’avait déclaré Andrés cinq jours avant sa mort dans un ­a rticle du journal “El Tiempo”, en référence à l’élimination de son équipe aux États-Unis 1994.

Raul Arboleda / A FP

M

aría Ester n’oubliera jamais ce 2 juillet 1994 à Los Angeles. Le téléphone a sonné au petit matin, à un moment où on ne peut recevoir que de mauvaises nouvelles. Quand elle a enfin décroché, elle avait un nœud dans le ventre. La voix chevrotante de Barrabás Gómez, qui l’appelait depuis la Colombie, a confirmé le mauvais augure. “María, j’ai une très mauvaise nouvelle pour toi. C’est Andrés … Ils ont tué Andrés.”

Pour le monde du football, Andrés était le talentueux défenseur de l’Atlético Nacional de Medellín et de l’équipe nationale. Mais pour María Ester et pour le reste de la famille Escobar, le joueur de 27 ans représentait bien plus. “C’était notre petit frère, notre fierté”, raconte-t-elle à Rio de Janeiro, la voix teintée de nostalgie.

IN MEMORIAM

Incontournable L’ancien défenseur a disputé 50 matches en équipe nationale.

Imago

Petit à petit, cette phrase est devenue le moteur de la famille pour surmonter son ­absence. “C’est long, vingt ans. Et c’est très dur pour nous. Mais je préfère remercier Dieu de m’avoir permis de passer 27 ans avec lui, de nous l’avoir prêté pendant cette période. Je sais que ce n’était pas beaucoup, mais c’était des années importantes”, affirme María Ester, visiblement émue, qui semble soulagée de ne pas passer ces journées en Colombie. “Oui, je préfère être loin de Medellín, parce qu’on va sans doute parler d’Andrés dans tous les ­journaux télévisés, tous les quotidiens, ce qui est dur à supporter. Il vaut mieux être ici en ­famille et organiser une messe à notre retour au pays.”

“L’esprit d’Andrés est en eux et dans toute l’équipe”, précisent les frères et sœurs, qui lancent un message à l’attention de la Colombie et du monde entier pour ce 2 juillet si particulier. “Il faut vivre le football avec intensité, mais comme un jeu. Que cela serve de leçon à tout le monde, qu’il n’y ait pas de violence. Le football doit rassembler le pays autour d’un message de paix et d’amour.” Å Alejandro Varsky, Rio de Janeiro

Nom Andrés Escobar Dates et lieux de naissance et de décès Né le 13 mars 1967, à Medellín Décédé le 2 juillet 1994, à Medellín Poste Défenseur Carrière de joueur Atlético Nacional, Young Boys Berne Équipe de Colombie 50 sélections, 1 but

La Colombie en quarts de finale Justement, le pays s’en souvient. Et il rêve aussi. Parce que l’équipe nationale, où évoluent Faryd Mondragón et Mario Yepes, anciens camarades d’Escobar, est pour la première fois en quarts de finale de la Coupe du Monde.

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LE MIROIR DU TEMPS

T

H

E

N

Turin, Italie

1990

Mark Leech / Getty Images

Du haut de leur grande bicyclette, des Mexicains soutiennent les Brésiliens à la Coupe du Monde 1990 devant le Stadio delle Alpi. Le Brésil remportera son match de groupe contre la Suède 2:1.

32

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LE MIROIR DU TEMPS

N

O

W

Fortaleza, Brésil

2014

Sergio Moraes / Reuters

En route sur un “vélo” rouge et vert pour le match de groupe de la Coupe du Monde au Brésil entre le Mexique et le pays hôte. Les deux équipes se sépareront finalement sur un score nul et vierge.

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LE TOURNANT

“La promesse faite à mon père” Anthony Baffoe a perdu son père à l’âge de 15 ans. L’ancien international ghanéen nous raconte l’une de leurs dernières entrevues.

André Vieira

G

randir dans la banlieue de Bonn dans les années 60-70 n’a pas toujours été facile pour moi qui suis une personne de couleur. Les gens me faisaient sentir que je n’étais pas l’un des leurs. C’était le cas à l’école, mais aussi sur les terrains de football.

Je me souviens très bien de ce jour de l’année 1980. Je suis allé rendre visite à mon père à l’hôpital de Bonn. Il était atteint d’un cancer depuis plusieurs mois. J’arrivais de Cologne, où je jouais dans l’équipe de jeunes. Mon père était en train de vivre ses derniers jours.

Je suis entré dans sa chambre d’hôpital et je me suis assis à côté de son lit. C’était l’une de ces entrevues dont on sait que ce sont les dernières. Nous avons discuté. Nous avons ­ ­parlé de la vie, de la famille, des deux nations qui avaient marqué les 15 premières années de mon existence : le Ghana, d’où venaient mes parents et où se trouvent mes racines, et l’Allemagne, où je suis né.

J’étais un jeune footballeur talentueux, mon père le savait. Il savait aussi que j’avais de l’ambition : je voulais devenir professionnel. Je voulais jouer pour une équipe nationale. J’ai alors pris sa main et je lui ai fait une promesse.

Je lui ai dit : “Un jour, je jouerai pour le Ghana.”

Mon père est décédé ce mois-là. La promesse que je lui ai faite sur son lit de mort m’a accompagné pendant tout le début de ma carrière. À Cologne, j’ai progressé au poste de défenseur latéral, si bien que Rinus Michels, l’entraîneur de l’équipe première, a fini par m’intégrer dans son groupe. J’avais alors 18 ans et la tendance moderne à l’intégration n’en était qu’à ses débuts. J’étais seulement le troisième footballeur d’origine africaine à évoluer en Bundesliga. Par la suite, j’ai joué notamment à Stuttgart, à Düsseldorf et en France. Le 13 janvier 1991 est une

date qui restera associée pour moi à une grande fierté : ce jour-là, j’ai endossé pour la première fois le maillot de l’équipe du Ghana.

L’intégration est un sujet qui, aujourd’hui encore, est au cœur des préoccupations de ma famille. Mon père, diplomate de profession, nous a inculqué beaucoup de valeurs utiles, à mes six frères et sœurs et à moi. Si je suis ­devenu une personnalité à laquelle de jeunes footballeurs africains peuvent s’identifier, c’est à lui que je le dois. Moi aussi, enfant, j’avais besoin de modèles : Viv Anderson, Marius Trésor et Ruud Gullit. Ils m’ont toujours impressionné sur le terrain. Å Propos recueillis par Alan Schweingruber

Nom Anthony Baffoe Date et lieu de naissance 25 mai 1965, Bonn (Allemagne) Poste Défenseur Étapes majeures de sa carrière FC Cologne, Fortuna Düsseldorf, Metz, Nice Coupe du Monde 2014 Coordinateur général du stade Maracanã (Rio de Janeiro)

Dans la rubrique “Le Tournant”, de grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie.

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LE CL ASSEMENT FIFA

→ http://fr.fifa.com/worldranking/index.html

Classement Équipe Évolution Points

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 23 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 52 54 55 56 57 57 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77

36

Espagne Allemagne Brésil Portugal Argentine Suisse Uruguay Colombie Italie Angleterre

0 0 1 -1 2 2 -1 -3 0 1

1485 1300 1242 1189 1175 1149 1147 1137 1104 1090

Belgique Grèce États-Unis Chili Pays-Bas Ukraine France Croatie Russie Mexique Bosnie-et-Herzégovine Algérie Danemark Côte d’Ivoire Slovénie Équateur Écosse Costa Rica Roumanie Serbie Panamá Suède Honduras République tchèque Turquie Égypte Ghana Arménie Cap-Vert Venezuela Pays de galles Autriche Iran Nigeria Pérou Japon Hongrie Tunisie Slovaquie Paraguay Monténégro Islande Guinée Sierra Leone Norvège Cameroun Mali République de Corée Ouzbékistan Burkina Faso Finlande Australie Jordanie Libye Afrique du Sud Albanie Bolivie Salvador Pologne République d'Irlande Trinité-et-Tobago Émirats arabes unis Haïti Sénégal Israël Zambie Maroc

1 -2 1 -1 0 1 -1 2 -1 -1 4 3 0 -2 4 2 -5 6 3 0 4 -7 -3 2 4 -12 1 -5 3 1 6 -2 -6 0 -3 1 -2 1 -3 5 3 6 -1 17 0 -6 2 -2 -6 1 -9 -3 1 -2 0 4 1 1 3 -4 3 -5 4 -11 3 3 -1

1074 1064 1035 1026 981 915 913 903 893 882 873 858 809 809 800 791 786 762 761 745 743 741 731 724 722 715 704 682 674 672 644 643 641 640 627 626 624 612 591 575 574 566 566 565 562 558 547 547 539 538 532 526 510 498 496 495 483 481 474 473 470 460 452 451 444 441 439

T H E F I FA W E E K LY

Rang

01 / 2014

02 / 2014

03 / 2014

04 / 2014

05 / 2014

06 / 2014

1 -41 -83 -125 -167 -209

78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 90 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 110 112 113 114 115 116 116 118 119 120 120 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 134 136 137 137 139 140 140 142 143 144

1ère place

Hausse du mois

Bulgarie Oman ARY Macédoine Jamaïque Belarus Azerbaïdjan RD Congo Congo Ouganda Bénin Togo Gabon Irlande du Nord Arabie saoudite Botswana Angola Palestine Cuba Géorgie Nouvelle-Zélande Estonie Zimbabwe Qatar Moldavie Guinée équatoriale RP Chine Irak République centrafricaine Lituanie Éthiopie Kenya Lettonie Bahreïn Canada Niger Tanzanie Namibie Koweït Liberia Rwanda Mozambique Luxembourg Soudan Aruba Malawi Vietnam Kazakhstan Liban Tadjikistan Guatemala Burundi Philippines Afghanistan République dominicaine Malte St-Vincent-et-les-Grenadines Guinée-Bissau Tchad Suriname Mauritanie Sainte-Lucie Lesotho Nouvelle-Calédonie Syrie Chypre Turkménistan Grenade

-5 3 0 0 1 2 4 7 0 10 1 -2 -6 -15 -1 1 71 -5 7 14 -5 -1 -5 -2 11 -7 -4 1 -2 -6 -2 0 -5 0 -10 9 6 -7 3 15 -4 -7 -3 35 0 -7 -6 -11 -5 -3 -3 11 -2 -5 -4 -7 50 31 -5 2 -4 2 -2 -6 -12 13 -8

Baisse du mois

425 420 419 411 397 396 395 393 390 386 383 382 381 381 375 364 358 354 349 347 343 340 339 334 333 331 329 321 319 317 296 293 289 289 284 283 277 276 271 271 269 267 254 254 247 242 241 233 229 226 221 217 215 212 204 203 201 201 197 196 196 194 190 190 189 183 182

144 146 147 148 149 149 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 164 164 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175 176 176 178 179 180 181 182 183 184 185 186 187 188 189 190 190 192 192 192 195 196 196 198 198 200 201 202 202 204 205 206 207 207 207

Madagascar RDP Corée Maldives Gambie Kirghizistan Thaïlande Antigua-et-Barbuda Belize Malaisie Inde Singapour Guyana Indonésie Porto Rico Myanmar Saint-Kitts-et-Nevis Tahiti Liechtenstein Hongkong Pakistan Népal Montserrat Bangladesh Laos Dominique Barbade Îles Féroé São Tomé-et-Principe Swaziland Comores Bermudes Nicaragua Chinese Taipei Guam Sri Lanka Îles Salomon Seychelles Curaçao Yémen Maurice Soudan du Sud Bahamas Mongolie Fidji Samoa Cambodge Vanuatu Brunei Timor oriental Tonga Îles Vierges américaines Îles Caïmans Papouasie-Nouvelle-Guinée Îles Vierges britanniques Samoa américaines Andorre Érythrée Somalie Macao Djibouti Îles Cook Anguilla Bhoutan Saint-Marin Îles Turks-et-Caicos

45 -9 6 -14 -3 -6 -9 -8 -8 -7 -8 -5 -5 -9 14 -7 -4 -12 -5 -5 -5 22 -5 5 -6 -9 -7 -5 5 10 -6 -8 -6 -7 -6 -8 -5 -5 -4 -4 16 0 0 -6 -6 0 -10 -1 -1 -1 -1 -1 -1 -1 -1 -1 -1 0 0 0 0 0 0 0 0

182 175 171 166 163 163 158 152 149 144 141 137 135 134 133 124 122 118 112 102 102 99 98 97 93 92 89 86 85 84 83 78 78 77 73 70 66 65 61 57 47 40 35 34 32 28 28 26 26 26 23 21 21 18 18 16 11 8 8 6 5 3 0 0 0

THE SOUND OF FOOTBALL

L’ O B J E T

Perikles Monioudis

Un final multiculturel Hanspeter Kuenzler Cinquante-deux ans après la première chanson officielle de la Coupe du Monde, “El Rock del Mundial” des Ramblers à l’occasion de Chili 1962, le plus grand tournoi de football de la planète est également devenu un événement musical de premier ordre.

Sion Ap Tomos

J

amais auparavant la FIFA n’avait décidé de présenter quatre hymnes chargés de mettre l’ambiance dans les stades et dans les rues. À ces compositions officielles, il faut également ajouter les innombrables morceaux liés de près ou de loin à la Coupe du Monde et qui envahissent les ondes de tous les pays.

Pour une industrie de la musique en crise, la compétition offre l’opportunité de reconquérir un public aujourd’hui plus attiré par les jeux vidéo, le saut à l’élastique ou les selfies. Sur One Love, One Rhythm : L’Album Officiel de la Coupe du Monde de la FIFA™, deux titres valent que

l’on s’y attarde : “Dar um Jeito (We Will Find a Way)” et “Tatu Bom de Bola”.

“Tatu Bom de Bola”, œuvre d’Arlindo Cruz, propose un rythme de samba avec un soupçon d’électro et de house.

Elle est dédiée à un animal bien particulier en la personne de Fuleco, le tatou à trois bandes. Il s’agit en effet de la Chanson Officielle de la Mascotte de la Coupe du Monde !

“Dar Um Jeito (We Will Find a Way)” fait dresser l’oreille pour d’autres raisons.

La chanson sera interprétée par les artistes qui l’ont composée durant la cérémonie de clôture à Rio de Janeiro le 13 juillet prochain : Carlos Santana, né au Mexique et icône de la scène rock californienne depuis les années 60, Wyclef Jean, né en Haïti et pionnier du hip-hop aux accents de soul avec les Fugees, Alexandre Pires, né au Brésil et l’un des chanteurs de samba les plus populaire du pays et enfin Avi-

cii, un DJ suédois. Le tube a en outre été enregistré en Suède par le producteur Rami Yacoub, notamment connu pour avoir travaillé avec Britney Spears sur son célèbre single “Baby One More Time”. Difficile de proposer un plateau plus international et plus hétéroclite !

Dans les années 60 et 70, les artistes qui n’étaient ni Anglais, ni Américains, ne pouvaient accéder à la gloire mondiale que s’ils teintaient leur musique de rock ou de jazz, ou bien s’ils copiaient les Beatles. Dans les années 80, Peter Gabriel a ensuite eu l’idée de monter les Real World Studios en Angleterre afin de réunir des musiciens de différents horizons et ainsi créer un style riche de plusieurs influences. Comme le prouve à merveille “Dar Um Jeito (We Will Find a Way)”, l’avant-garde d’hier est devenue la mode d’aujourd’hui. Æ

Q

ue serait un ballon sans pompe ? Pas grandchose. Car c’est la pompe qui permet d’injecter de l’air dans le ballon. Elle a bravé toutes les évolutions technologiques subies par le ballon ; mais la pompe, elle, reste une pompe.

Peu importe qu’elle soit motorisée ou même automatisée, elle achemine de l’air dans le ballon, c’est sa fonction.

Le beau modèle chromé représenté ci-dessus, muni d’un indicateur de pression, a été fabriqué en Angleterre il y a plus de cent ans. Il appartient à la collection de la FIFA. Par rapport aux petites pompes à main qu’on rencontre sur les terrains d’entraînement, un tel modèle présente donc l’avantage non négligeable d’afficher la pression de l’air dans le ballon et de rendre ainsi inutile le test de pression que l’on pratique en essayant d’enfoncer le bout de ses doigts dans le cuir, le nombre de coups de pompe à effectuer dépendant en effet de la façon dont le ballon s’affaisse sous la force des doigts.

Mais si la pompe reste une pompe, l’air quant à lui n’est que de l’air. Il ne joue aucun rôle décisif, c’est la raison pour laquelle certains ont eu l’idée d’essayer de remplir le ballon d’un gaz plus léger que l’air.

L’hélium peut rendre un ballon beaucoup plus léger, si léger qu’un simple coup de vent suffirait à le déplacer. Ne parlons pas d’un tir puissant. Imaginez un peu ce que cela donnerait sur un terrain de football ! Å

T H E F I FA W E E K LY

37

EVERY GASP EVERY SCREAM EVERY ROAR EVERY DIVE EVERY BALL E V E RY PAS S EVERY CHANCE EVERY STRIKE E V E R Y B E AU T I F U L D E TA I L SHALL BE SEEN SHALL BE HEARD S H A L L B E FE LT

Feel the Beauty

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The FIFA Weekly Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) Site Internet : www.fifa.com/theweekly Éditeur : FIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich Tél. +41-(0)43-222 7777 Fax +41-(0)43-222 7878 Président : Joseph S. Blatter

COUPE MYSTÈRE DE L A FIFA

Une équipe qui refuse de chanter son hymne, les Beckham qui posent et James sont à l’honneur cette semaine. À vous de jouer !

1

Ces images représentent quatre sites de la Coupe du Monde 2014. Laquelle de ces quatre villes est la plus au nord ?

Secrétaire Général : Jérôme Valcke Directeur de la Communication et des Affaires publiques : Walter De Gregorio Rédacteur en chef : Perikles Monioudis B

Rédaction : Thomas Renggli (auteur), Alan Schweingruber, Sarah Steiner

G

S

T

Conception artistique : Catharina Clajus Service photo : Peggy Knotz

2

Quel nom porte ce joueur sur le terrain ?

Production : Hans-Peter Frei Mise en page : Richie Krönert (responsable), Marianne Bolliger-Crittin, Susanne Egli, Mirijam Ziegler

R James O James R. E R. James A Rodriguez

?

Correction : Nena Morf, Kristina Rotach Collaborateurs réguliers : Sérgio Xavier Filho, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Hanspeter Kuenzler, Jordi Punti, David Winner, Roland Zorn

3

Qu’a fait Luis Suarez après son dernier match de groupe à la Coupe du Monde 2014 ?

Ont contribué à ce numéro : Nicola Berger, Lucie Clement, Andreas Jaros, Alissa Rosskopf, Alejandro Varsky

A I L R

Secrétaire de rédaction : Honey Thaljieh Responsables de projet : Bernd Fisa, Christian Schaub

4

Il a démissionné.

Il a été désigné Homme du Match par la FIFA. Il a été transféré au Paris Saint-Germain.

Il a signé pour le film Les Dents de la Mer 4.

Quelle équipe n’a pas chanté son hymne national, une fois encore, lors de cette Coupe du Monde ?

Traduction : Sportstranslations Limited www.sportstranslations.com Impression : Zofinger Tagblatt AG www.ztonline.ch

G

L

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Contact : feedback-theweekly@fifa.org La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2014”.

La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse.

Les opinions exprimées dans The FIFA Weekly ne reflètent pas nécessairement celles de la FIFA.

Solution de l’énigme de la semaine précédente : LAHM Explications détaillées sur www.fifa.com/theweekly Inspiration et application : cus

Faites-nous parvenir vos réponses le mercredi 9 juillet 2014 au plus tard à feedback-theweekly@fifa.org Les personnes ayant correctement répondu à l’ensemble des énigmes parues depuis le 13 juin 2014 participeront en janvier 2015 à un tirage au sort pour tenter de gagner un voyage pour deux pour le Gala FIFA Ballon d’Or, qui aura lieu le 12 janvier 2015. Avant de participer, nous vous invitons à consulter les conditions générales, ainsi que le règlement du concours. Vous trouverez toutes les informations utiles à cette adresse : http://fr.fifa.com/mm/document/af-magazine/fifaweekly/02/20/51/99/fr_rules_20140613_french_french.pdf T H E F I FA W E E K LY

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D E M A N D E Z À T H E W E E K LY

LE SONDAGE DE L A SEMAINE

Qui va remporter le prix du Meilleur Jeune Joueur Hyundai ?

Un sélectionneur a-t-il déjà été renvoyé pendant une Coupe du Monde ?

Nina Laiva Mendez da Silva, Florianopolis (Brésil)

R É S U LTAT S D E L A S E M A I N E D E R N I È R E Quel gardien va remporter le Gant d’Or adidas ?

38% � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � Guillermo Ochoa (MEX) 28% � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � Manuel Neuer (GER) 14% � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � Vincent Enyeama (NGA) 10% � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � Thibaut Courtois (BEL) 10% � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � Hugo Lloris (FRA)

LA SEMAINE EN CHIFFRES

154 28

ans, c’est le temps qu’il aura

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buts ont déjà été inscrits à la

fallu pour qu’un joueur

Coupe du Monde 2014 au Brésil

français portant le numéro

à l’issue de la phase de groupes

19 inscrive à nouveau un but

et des huitièmes de finale. Cela

en Coupe du Monde. Paul

fait déjà sept de plus que

Pogba (en photo) a ouvert le

pendant toute la Coupe du

score pour les siens en

Monde 2006 en Allemagne et

huitième de finale contre le

neuf de plus que pendant toute

Nigeria (2:0). En 1986, Yan-

l’édition 2010 en Afrique du

nick Stopyra, qui portait le

Sud. Brésil 2014 est décidément

même numéro, avait égale-

un véritable spectacle offensif !

ment marqué en huitième de

l’international allemand André Schürrle, buteur du

En photo : Lionel Messi.

finale (2:0 contre l’Italie).

huitième de finale contre l’Algérie (2:1 a.p.).

fois de suite, l’équipe d’Allemagne a atteint les quarts de finale de la Coupe du Monde depuis le premier titre mondial de la RFA en 1954. En photo :

imago / Xinhua, Corbis, Getty Images (3)

Oui. “Sic transit gloria mundi” (Ainsi passe la gloire du monde), pourrait-on dire ! Au Brésil, Carlos Alberto Parreira a été célébré comme un héros national après le triomphe de son équipe à la Coupe du Monde 1994. Quatre ans plus tard, il faisait partie des perdants.

Sélectionneur de l’Arabie Saoudite, il a été limogé après deux défaites.

Deux autres entraîneurs ont connu le même destin pendant la Coupe du Monde 1998 : le Polonais Henryk Kasperczak, à la tête de la Tunisie, et Bum-Kun Cha, qui tenait les rênes de la Corée du Sud. À cause d’une interview très critique où Cha évoquait la corruption dans le football sud-coréen, l’ancien joueur de Bundesliga s’est en outre vu notifier une interdiction d’exercer sa profession pendant cinq ans. (thr)

Comme son nom l’indique, le prix du Meilleur Jeune Joueur Hyundai récompense le meilleur espoir de la Coupe du Monde 2014. Seuls les footballeurs nés après le 31 décembre 1992 et qui participent pour la première fois à l’épreuve suprême sont éligibles. Pour voter, rendez-vous sur : www.fifa.com/newscentre