The FIFA Weekly Edition #27

N o 27/2015, 10 JUILLET 2015

ÉDITION FR ANÇAISE

Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904

Canada 2015

La fête des records COPA AMERICA LE TRIOMPHE DE L’HÔTE CHILIEN

CARLI LLYOD APPRENDRE DANS LA DIFFICULTÉ

SEPP BLATTER LA FIFA EN JEU W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY

L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

6

Amérique du Nord et Centrale 35 membres www.concacaf.com

C anada 2015 La Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2015™ s’est achevée sur une finale mémorable entre les États-Unis et le Japon. Les “Stars and Stripes” en ont profité pour remporter leur troisième titre mondial et entrer définitivement dans l’histoire.

Retour sur quatre semaines de compétition de haut niveau et un tournoi qui a battu tous les records.

14

Suède La dernière journée de la phase aller mettra au premier plan l’IFK Göteborg, leader, et l’IFK Norrköping, son dauphin.

17

Miguel Estrada Le gardien mexicain ne veut pas manquer son rendez-vous avec la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA™. “Je veux inscrire mon nom dans l’histoire du beach soccer”, prévient le portier de 32 ans.

23

S epp Blatter Le Président de la FIFA place chacun devant ses responsabilités avant la réunion du Comité Exécutif du 20 juillet : “C’est la FIFA qui est en jeu – ni plus, ni moins.”

Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com

30

Carli Lloyd La capitaine américaine a mené son équipe au titre suprême. “Ça semble irréel.”

24 La fête des records Notre couverture illustre le 3e triomphe des Américaines en Coupe du Monde Féminine – un record.

Copa América Pour la première fois en 99 ans d’histoire, le prestigieux tournoi continental a été remporté par le Chili.

Franck Fife / AFP (photo)

Le FIFA Weekly, magazine de la FIFA, paraît chaque vendredi en quatre langues. Il est également disponible gratuitement pour votre smartphone ou tablette. http://fr.fifa.com/mobile 2

T H E F I FA W E E K LY

Coupe du Monde de Beach Soccer

Coupe du Monde U-17

9 – 19 juillet 2015, Portugal

17 octobre – 8 novembre 2015, Chili

Getty Images (4)

The FIFA Weekly App

L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

Europe 54 membres www.uefa.com

Afrique 54 membres www.cafonline.com

Asie 46 membres www.the-afc.com

Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com

15

Corée du Sud Les Brésiliens s’illustrent en K League.

Ils sont mêmes décisifs sous le maillot du leader Jeonbuk. (En image : Leonardo Rodriguez Pereira)

37

Babak Rafati L’arbitre allemand a voulu s’ôter la vie avant un match de Bundesliga.

T H E F I FA W E E K LY

3

À DÉCOUVERT

Accueil grandiose pour les championnes

Mario Wagner / 2Agenten

M

ission accomplie pour les US Girls. Au terme d’une finale passionnante, elles ont décroché le trophée mondial au détriment du Japon. Si elles ont bien entendu célébré cette victoire alors qu’elles se trouvaient encore au Canada, elles ont laissé exploser leur joie sans retenue une fois de retour dans leur pays.

Le lendemain de la finale, à leur arrivée à Los Angeles, les nouvelles championnes du monde ont tout d’abord été saluées par des pompiers qui les attendaient sur la piste d’atterrissage, avant d’aller se reposer quelques heures à ­l’hôtel.

Réveillées par les chants des supporters qui s'étaient réunis dès l’aube dans les rues, elles ont ensuite entamé leur marche triomphale, applaudies par des ­d izaines de milliers de personnes. “C’est tellement bon d’être rentrée à la maison !”, a lancé la gardienne Hope Solo à la foule. Carli Lloyd, qui a reçu le Ballon d’Or récompensant la meilleure joueuse de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™, était elle aussi aux anges : “C’est un moment incroyable !”

Malgré cette euphorie générale, l’une des joueuses américaines avait toutefois les larmes aux yeux. Lauren Holiday, l’une des buteuses de la finale, a en effet annoncé qu’elle mettait fin à sa carrière internationale. “Ce ne sont pas des larmes de tristesse, je suis heureuse. Mon objectif était de remporter un championnat national et un titre mondial. J’y suis parvenue. Ces dix dernières années, je me suis consacrée à cette équipe, le temps est venu pour moi aujourd’hui de me consacrer à ma famille.” Å Sarah Steiner

T H E F I FA W E E K LY

5

C AN ADA 2015

Du grand spectacle

Les piliers de l’équipe américaine La capitaine Carli Lloyd (à g.) et Hope Solo en train de fêter leur titre mondial au B.C. Place de Vancouver.

6

T H E F I FA W E E K LY

C AN ADA 2015

Un tournoi de tous les records vient de s’achever au Canada.

Retour sur cette compétition exceptionnelle, qui a permis aux États-Unis de décrocher leur troisième titre, une première historique.

I

T H E F I FA W E E K LY

Erich Schlegel / USA TODAY Sports / Reuters

l y a quasiment un an jour pour jour, l’édition masculine de la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™ prenait fin à Rio de Janeiro sur la finale palpitante entre l’Argentine et l’Allemagne (0:1 a.p.). Les points communs entre le tournoi brésilien et l’édition féminine qui s’est achevée au Canada il y a quelques jours par la victoire 5:2 des États-Unis de Carli Lloyd (Ballon d’Or) et Hope Solo (Gant d’Or) sont tout aussi évidents que nombreux. Le tournoi féminin est par contre le seul à avoir connu un nouveau record en matière de titres décrochés : la fédération américaine est en effet entrée dans l’histoire en s’arrogeant son troisième titre mondial.

L’équipe a la chance de pouvoir s’appuyer sur des joueuses exceptionnelles, comme Lloyd et Solo. À 32 ans, l’attaquante et capitaine Carli Lloyd n’a pas seulement été sacrée meilleure joueuse du tournoi, elle a également signé l’un des plus beaux buts de Canada 2015 : depuis la ligne médiane, elle est parvenue à tromper la gardienne japonaise Ayumi Kaihori grâce à un long lob, permettant aux siennes de consolider leur avance et de mener 4:0. Grâce à ses trois buts inscrits en finale, Lloyd occupe la seconde marche du podium des meilleures buteuses, derrière l’Allemande Celia Sasic.

Les compétitions masculine et féminine font en revanche jeu égal quant à la qualité du jeu proposé. Alors qu’en amont de Brésil 2014, certains avaient joué les Cassandre en arguant que la chaleur étouffante tuerait dans l’œuf toute tentative de jeu offensif, des voix s’étaient élevées avant Canada 2015 pour critiquer la décision d’élargir le champ des équipes qualifiées de 16 à 24, redoutant d’assister à un déferlement de victoires écrasantes qui fausseraient le déroulement du tournoi. Dans les deux cas, les scénarios-catastrophes se sont révélés totalement infondés. À l’instar de Brésil 2014, véritable fête mondiale du football, Canada 2015 a dépassé toutes les attentes en matière de niveau de jeu.

L’Angleterre illustre parfaitement cette évolution. Sixième au classement mondial, l’équipe inventive du sélectionneur Mark Sampson et son infatigable capitaine Steph Houghton ont terminé sur la troisième marche du podium, permettant aux Three Lionesses de ramener une médaille de bronze sur les terres de la mère patrie du ballon rond. Parmi les sélections novices de la compétition, certaines ont également créé la surprise. Le Cameroun (11e au classement mondial), les Pays-Bas (13e) et la Suisse (15e) se sont ainsi qualifiés pour la deuxième phase du tournoi.

7

C AN ADA 2015

Les enfants aussi ont répondu présent Autre point commun entre les deux épreuves mondiales : des records ont dans les deux cas été pulvérisés en termes d’audimat et de suivi sur les médias sociaux. Si Allemagne 2011 avait déjà représenté une nette avancée sur ce plan, jamais une Coupe du Monde Féminine n’a été autant suivie que cette année. Le Canada était pour ainsi dire le pays hôte idéal. Déjà sport d’équipe numéro un chez les filles, le football rencontre également un succès grandissant chez les garçons et séduit de plus en plus de Canadiens. Contrairement au basket-ball, au football américain ou encore au hockey sur glace, sport national au pays de la feuille d’érable, pas besoin de hauts paniers, de buts immenses ou encore de patinoire pour disputer un match de football.

Rien d’étonnant donc à ce que les Canadiennes et les Canadiens soient venus assister aux rencontres de la Coupe du Monde en famille. Dans les stades, la proportion d’adolescents et d’enfants sautait en effet aux yeux. Lors des cérémonies d’ouverture qui se sont déroulées le 6 juin, les jeunes filles occupaient logiquement une place de premier plan et, balle au pied et en tenue, elles ont démontré leur talent au fil de chorégraphies rythmées.

Le pronostic de Marta L’équipe canadienne autour de sa célèbre capitaine Christine Sinclair a depuis longtemps conquis le cœur des habitants du pays et dans les stades, l’ambiance était à la fête à chaque apparition des joueuses entraînées par John Herdman. Mais les autres équipes ont elles aussi pu compter sur le soutien de leurs

supporters, et en particulier les championnes du monde en raison bien sûr de la proximité géographique des États-Unis.

Les supporters brésiliens ont également donné de la voix dans les tribunes des enceintes canadiennes. Dès le premier match de groupe sur la pelouse du stade olympique de Montréal, ils ont fait le déplacement pour encourager leurs légendes Marta et Formiga. La Seleção, qui espérait décrocher cette année son premier titre mondial, a malheureusement quitté la compétition dès les huitièmes de finale suite à sa défaite 0:1 face à l’Australie.

Dès leur premier match face à la Corée du Sud (2:0), Marta avait d’ailleurs confié que le titre se jouerait entre l’Allemagne, le Japon et les États-Unis. La quintuple Ballon d’Or avait probablement souhaité faire preuve de prudence et de modestie. En dépit de l’entrée réussie de la Seleção dans le tournoi, elle avait sans doute aussi senti que cette équipe brésilienne aurait du mal à rester dans la course. La suite des événements devait lui donner raison.

Voici d’ailleurs un autre point commun avec Brésil 2014 : lors des deux Coupes du Monde, le bilan de la sélection sud-américaine a été décevant, tout comme celui du pays hôte. Après s’êtres imposées de justesse en huitième de finale (1:0) contre la Suisse, nouvelle venue dans cette compétition, les Canadiennes ont été éliminées dès le tour suivant par l’Angleterre. Le football ne fait décidément pas exception à la règle : il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir. Å Perikles Monioudis

Le Canada était le pays hôte idéal pour cette 7e Coupe du Monde Féminine.

imago, Bianca Litscher (Illustration)

Un plaisir de courte durée Le sourire de Marta (au m.) et de Formiga (2e en partant de la g.) a disparu après la phase de groupes.

8 T H E F I FA W E E K LY

C AN ADA 2015

Recordwoman À 36 ans, Homare Sawa a souvent dû se contenter du rôle de remplaçante pour sa sixième participation à la Coupe du Monde Féminine.

L

a Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015™ était placée sous le signe des records. Et cela n’était pas seulement dû au fait que, pour la première fois, 24 équipes étaient réunies sur la ligne de départ... Avec trois couronnes mondiales à leur actif, les États-Unis sont désormais l’équipe la plus titrée de l’histoire de la compétition. En outre, les Stars and Stripes possèdent la meilleure attaque de tous les temps avec 112 réalisations, juste devant l’Allemagne (111).

Malgré son échec en finale, le Japon a des raisons d’avoir le sourire. Le sélectionneur Norio Sasaki n’a pas ménagé ses efforts pour rappeler que la présence de son équipe à ce niveau constituait déjà un bel exploit. Par ailleurs, Homare Sawa reste une référence dans cette compétition. La milieu de terrain de l’INAC Kobe Leonessa totalise six participations à l’épreuve, ce qui fait d’elle la joueuse la plus expérimentée à ce niveau, à égalité avec Formiga. La Brésilienne est aussi devenue la buteuse la plus âgée du tournoi. Sa compatriote Marta s’est quant à elle adjugé le titre de meilleure réalisatrice de l’histoire de la compétition, avec 15 unités. Le but inscrit contre la République de Corée au premier tour lui permet de laisser définitivement derrière elle l’Allemande Birgit Prinz (14). Malheureusement, ces deux championnes n’ont pu empêcher la sortie de route de la Seleção en huitième de finale, contre l’Australie (1:0). Ce résultat est d’autant plus décevant que les Sud-Américaines étaient les seules, avec les Japonaises, à avoir enregistré trois succès en phase de groupes.

10

T H E F I FA W E E K LY

L’Angleterre a bouclé son parcours sur une note positive en s’adjugeant la médaille de bronze à l’issue du match pour la troisième place face à l’Allemagne (1:0, a.p.). Les Three Lionesses ont ainsi mis fin à une terrible série de 20 matches sans victoire face à la Nationalmannschaft (18 défaites et deux nuls).

En quart de finale, les Anglaises s’étaient distinguées en éliminant le pays hôte. Les Canadiennes, qui ont franchi le premier tour pour la deuxième fois de leur histoire, ont apporté beaucoup de joie aux spectateurs, qui ont été plus d’1,3 million à se presser dans les stades canadiens. Écartée dès les quarts de finale en 2011, l’Allemagne est de nouveau absente du podium et se retrouve à un tournant de son histoire. La gardienne Nadine Angerer a pris sa retraite internationale à l’issue du tournoi et la sélectionneuse Silvia Neid passera le témoin à Steffi Jones en 2016. Toutefois, beaucoup de jeunes talents ont brillé au Canada, ce qui laisse à penser qu’il faudra encore compter avec l’Allemagne dans les années à venir. Il en est de même pour la France, lauréate du Prix du Fair-play de la FIFA. En dépit de la défaite aux tirs au but contre les Allemandes en quartde finale, les Bleues ont de beaux jours devant elles grâce à des joueuses comme Eugénie le Sommer, Wendie Renard ou Amandine Henry.

D’un océan à l’autre Les huit nouveaux venus à ce niveau que sont la Côte d’Ivoire, le Costa Rica, l’Équateur, l’Espagne, la Thaïlande, les Pays-

Adam Pretty / FIFA via Getty Images

Le tournoi des records

C AN ADA 2015

Franck Fife / AFP

Instant de joie Nadine Angerer (à d.) et Célia Sasic (au c.) après la victoire de l’Allemagne sur la France en quart de finale à Montréal (5:4 t.a.b.).

Bas, la Suisse et le Cameroun avaient des ambitions un peu moins élevées que ces deux géants européens, mais tout à fait dans l’esprit du slogan du tournoi : “Vers le grand but.”

Si tous ont eu leur lot de moments mémorables, les trois derniers ont, en plus, validé leur billet pour les huitièmes de finale. Sur le plan individuel, Asisat Oshoala (Nigeria), Verónica Boquete (Espagne) ou Shirley Cruz (Costa Rica) ont fait souffler un vent de fraîcheur sur la compétition et rappelé que le football féminin progressait aux quatre coins du monde.

A Mari Usque Ad Mare (”d’un océan à l’autre”), telle est la devise du Canada. Cette Coupe du Monde Féminine a été l’occasion d’en mesurer la portée. Cinq fuseaux horaires séparent Moncton, à l’est, de Vancouver, à l’ouest. On n’avait jamais vu de telles distances dans l’histoire du tournoi. “Cette Coupe du Monde doit être une source d’inspiration pour toutes les associations membres”, a lancé Lydia Nsekera, présidente de la Commission du Football Féminin et de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ lors de la conférence de presse finale. Elle a également appelé chacun à ne pas se reposer sur ses lauriers. La septième édition de l’épreuve mondiale est terminée, mais la prochaine se profile déjà à l’horizon.

Goodbye Canada 2015, salut France 2019 ! Å

Prix

Joueuse

No

Ballon d’Or adidas

Carli Lloyd

10

Équipe

Ballon d’Argent adidas

Amandine Henry

6

France

Ballon de Bronze adidas

Aya Miyama

8

Japon

États-Unis

Équipe

Prix

Joueuse

No

Soulier d’Or adidas

Celia Sasic

13

Allemagne

Soulier d’Argent adidas

Carli Lloyd

10

États-Unis

Soulier de Bronze adidas

Anja Mittag

11

Allemagne

Prix

Joueuse

No

Gant d’Or adidas

Hope Solo

1 No

Prix

Joueuse

Jeune Joueuse Hyundai

Kadeisha Buchanan

Prix

ø Points / Matches

Distinction Fair Play FIFA

869 / 5

3

Équipe États-Unis Équipe Canada Équipe France

Thanh Nguyen

T H E F I FA W E E K LY

11

C AN ADA 2015

Enfin championne du monde !

Abby Wambach et le trophée de la Coupe du Monde Féminine.

12

T H E F I FA W E E K LY

C AN ADA 2015

États-Unis – Japon : Une rivalité en devenir

L

John Todd / isiphotos, Matthew Lewis / FIFA via Getty Images

es États-Unis ont remporté la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015™ à l’issue d’une finale spectaculaire.

En dominant le Japon 5:2, ils ont conquis leur troisième couronne mondiale, en même temps qu’une place dans les livres d’histoire. Malgré la jeunesse relative du football féminin, cette rencontre a déjà des allures de classique. Depuis Allemagne 2011, Américaines et Japonaises dominent la scène internationale. À l’époque, les Nadeshiko s’étaient imposées 3:1 aux tirs au but en finale du grand rendez-vous mondial. L’année suivante, les États-Unis avaient pris leur revanche en finale du Tournoi Olympique de Football Féminin (2:1). Jamais deux sans trois, dit le proverbe. À Vancouver, les deux équipes se sont donc affrontées pour la troisième fois avec un titre à la clé.

“On peut gagner tous les titres possibles et imaginables dans tous les championnats de la planète, rien ne vaut une Coupe du Monde”, rappelait Abby Wambach avant le choc décisif. Il y a quatre ans, l’attaquante américaine et ses coéquipières avaient abordé la finale en position de grandissimes favorites. Aucun observateur ou presque n’accordait la moindre chance à cette équipe japonaise qui faisait sa première apparition à ce stade de la compétition. Cette apparente supériorité n’avait pourtant pas suffi à la Team USA pour faire la différence.

“Tout simplement légendaire” Le scénario de la finale de Vancouver s’est révélé tout autre. Les Américaines, qui avaient de nouveau la faveur des pronostics, n’ont cette fois laissé aucune chance à leurs adversaires. Portées par une ambiance extraordinaire dans un stade à guichets fermés, les protégées de Jill Ellis ont attaqué bille en tête. Seize minutes après le coup d’envoi, elles menaient déjà 4:0, grâce à un triplé de Carli Lloyd et un but de Lauren Holiday. Yuki Ogimi (27e) et Julie Johnston (52e, contre son camp), ainsi que l’entrée en jeu de la star Homare Sawa à la 33e minute, ont un temps redonné espoir aux supporters nippons. Mais Tobin Heath, auteur du cinquième et dernier but de son équipe à la 54e minute, a rapidement fait redescendre tout ce petit monde sur terre.

Déjà sacrés en 1991 et 1999, les États-Unis portent ainsi leur total à trois couronnes mondiales en sept éditions de la Coupe du Monde Féminine. Aucune équipe n’avait encore réalisé cet exploit. En outre, le choc entre les Stars and Stripes et les Nadeshiko a donné lieu à la finale la plus prolifique de l’histoire de la compétition. “Ce que nous avons réalisé est tout simplement légendaire”, commentait Carli Lloyd à l’issue de la partie, avant de recevoir son titre de meilleure joueuse du tournoi.

Dans la défaite, Yuki Ogimi a su faire preuve d’élégance.

“Il faut reconnaître qu’aujourd’hui, nous n’étions pas au niveau.” Le sélectionneur japonais Norio Sasaki préférait quant à lui insister sur les points positifs : “Le football féminin japonais est encore loin d’avoir achevé son développement.”

Peut-être songe-t-il déjà à la prochaine confrontation entre les deux équipes. Les Américaines, elles, ont déjà un autre rendez-vous important : le président Barack Obama les a invitées à la Maison-Blanche. Å Annette Braun

Toujours donner le meilleur Le sélectionneur japonais Norio Sasaki s’attendait à un match compliqué face aux États-Unis en finale.

L a C oup e du Monde F éminine c omme qualif ic a t ion eur op éenne p our les Jeu x Ol y mpique s 2016 L’UEFA sera représentée dans le Tournoi Olympique de Football Féminin, Rio de Janeiro 2016 par les trois formations européennes les mieux classées à l’issue de la Coupe du Monde Féminine.

Après avoir atteint respectivement les quarts et les demi-finales, la France et l’Allemagne ont d’ores et déjà validé leur billet pour la compétition.

La dernière place se jouera entre les Pays-Bas, la Norvège, la Suisse et la Suède, qui disputeront un mini-tournoi pour attribuer le dernier ticket. Ces quatre équipes ont toutes été éliminées en huitièmes de finale, mais bénéficient du retrait de l’Angleterre, qui ne participe pas aux Jeux Olympiques en tant que nation indépendante. Les six matches de barrage auront lieu entre le 29 février et le 9 mars 2016.

T H E F I FA W E E K LY

13

LE S CHAMPIONN AT S À L A LOUPE

VU DES TRIBUNES Allsvenskan suédoise

G öte b o r g à l ’ h e u r e de la rena issa nce Roland Zorn est spécialiste du football et vit à Francfortsur-le-Main.

Elfsborg, justement, a remporté le dernier de ses six championnats en 2012, sous l’égide de l’entraîneur Jörgen Lennartsson, qui préside aujourd’hui aux destinées de l’Idrottsföreningen Kamraterna (“Camaraderie d’associations sportives”) Göteborg avec pour ambition d’en faire la formation la plus titrée du pays. Si elle occupe déjà la première place de ce podium, elle doit pour l’heure la partager avec le Malmö FF. À l’échelle internationale, en revanche, l’IFK est bel et bien le numéro un indiscutable de toute la Scandinavie, puisque le club est le seul à avoir jamais remporté une compétition européenne. Il y est même parvenu à deux reprises, en 1982 et 1987, avec la Coupe de l’UEFA. L’équipe de 1982, avec ses Torbjörn Nilsson, Dan Corneliusson et autres Glenn Hysén dirigés par un certain SvenGöran Eriksson, est particulièrement restée dans les mémoires grâce à son jeu alléchant. À l’époque, les joueurs étaient encore amateurs, à l’image de Nilsson, qui exerçait la profession de cuisinier, ou de Todd Holmgren, qui gagnait 14

T H E F I FA W E E K LY

Duel aérien Tom Pettersson (IFK Göteborg, à g.) à la lutte avec Leo Englund (Sundsvall).

sa vie avec la plomberie. Aujourd’hui, la situation a évolué et les professionnels qui composent l’effectif de Göteborg peuvent se consacrer entièrement à la renaissance du club le plus populaire de Suède. Il faut en effet souligner que son dernier titre remonte déjà à huit ans. Afin de retrouver les sommets, Lennartsson s’appuie sur une défense imperméable, ou presque. Après 14 journées, les bleus et blancs n’ont encaissé que sept buts, dont deux lors de leur dernier match face au GIF Sundsvall, achevé sur un score de parité (2:2) alors qu’ils avaient mené 2:0. L’équipe a manifestement eu du mal à retrouver la bonne carburation après la pause de quatre semaines à laquelle l’Allsvenskan a eu droit en juin. La Suède, elle, a profité de cette trêve pour décrocher son premier titre international. Sa sélection U-21

s’est en effet imposée à l’issue de l’Euro de la catégorie organisé en République Tchèque, faisant preuve de valeurs typiquement suédoises : bonne organisation, abnégation et puissance physique.

Le bilan défensif des hommes de Lennartsson prouve que ces derniers maîtrisent eux aussi parfaitement ces qualités traditionnelles du football suédois. Avec une seule défaite au compteur, il est difficile de nier que Göteborg est capable d’opposer une résistance farouche à ses adversaires avant de leur porter le coup de grâce lorsque l’occasion se présente. De tels atouts en font évidemment un candidat naturel au titre. Pour le suspense, souhaitons toutefois que son parcours soit encore semé d’embûches d’ici la fin de la saison. Å

imago

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les personnes qui ont élaboré le calendrier de l’Allsvenskan ont eu le nez fin. La 15e journée de la première division suédoise, qui marque également la fin de la phase aller, proposera en effet ce 12 juillet un sommet de dramaturgie entre l’IFK Göteborg, le leader, et l’IFK Norrköping, son plus proche poursuivant. Trois points seulement séparent ces deux clubs historiques. Si le premier nommé, qui compte 18 titres de champion de Suède à son actif, l’emporte face à son rival, sacré pour sa part à 13 reprises, il aura l’assurance d’entamer les matches retour avec au moins cinq points d’avance sur le reste de la meute. S’ils s’inclinent en revanche, les Änglarna (les “anges”) seront contraints de redescendre sur terre pour y affronter une réalité bien moins idyllique. Leur rêve d’une 19e couronne nationale devra être remisé au placard pour un temps et il leur faudra d’abord penser à repousser les assauts de Norrköping, voire de l’IF Elfsborg, l’actuel troisième du classement.

K League Classic sud-coréenne

L’a r t d e l ’at t a q u e brési l ien Annette Braun est membre de l’équipe de rédaction de FIFA Weekly.

Jeonbuk Hyundai Motors F.C.

Les Brésiliens s’invitent en K League Classic sud-coréenne, bien que ce championnat impose à chaque équipe une limite de quatre footballeurs étrangers. La moitié de ces places convoitées seront occupées jusqu’au mois de novembre (fin de la saison de football en Corée du Sud) par des joueurs originaires du dernier pays hôte de la Coupe du Monde.

Jose Roberto Alves et Sergio Luis Cogo sont considérés comme les pionniers car ils se sont engagés en Asie en 1983, dès le lancement de la ligue professionnelle de Corée du Sud, auprès du POSCO Dolphins. Les années suivantes, ils ont été imités par de nombreux compatriotes.

Jusqu’à présent, les Brésiliens Edu, Leonardo et Eninho peuvent être satisfaits du déroulement de leur saison sous les couleurs du leader provisoire, Jeonbuk Hyundai Motors.

Avec 43 unités, la formation de Jeonju est

Arrivés en 1983, Alves et Cogo sont considérés comme des pionniers. largement en tête à la moitié du 12e championnat sud-coréen, devant le Suwon Samsung Bluewings (36 points). Le 5 juillet dernier, Jeonbuk s’est laborieusement imposé 4:3 face à la lanterne rouge, Daejeon Citizen.

Les Motors ont mené à trois reprises et leur

adversaire a recollé au score autant de fois.

Donggook Lee a finalement libéré les siens à la 95e minute. Le 8 juillet, par contre, ils n’ont pas pu faire mieux qu’un match nul (1:1) contre Gwangju.

Le groupe de Choi Kanghee devra donc s’employer pour fêter son quatrième sacre, après ceux de 2009, 2011 et 2014 et se rapprocher ainsi du champion le plus titré du pays, Seongnam, qui compte sept couronnes nationales à son palmarès. Edu, qui a aussi évolué en Bundesliga allemande à Mayence et Schalke 04, est bien parti pour devenir meilleur buteur : il a déjà inscrit onze buts.

Il est cependant talonné par ses coéquipiers Donggook (8) et Leonardo (7).

En outre, Jeonbuk est toujours en lice pour s’adjuger la Ligue des Champions de l’AFC, qu’elle a déjà gagnée en 2006. Elle affrontera Gamba Osaka en quart de finale. Une nouvelle occasion de pratiquer le dak-gong, la célèbre tactique offensive pratiquée à Jeonju ? Une chose est sûre, les attaquants ne semblent pas encore rassasiés. Å

Leonardo Le Brésilien a déjà sept buts à son actif sous les couleurs de Jeonbuk Hyundai Motors.

T H E F I FA W E E K LY

15

BEACHSOCCER

Miguel Estrada (Mexique) Au sommet de sa carrière sur les plages.

“Je veux entrer dans l’histoire” Le Mexicain Miguel Estrada est considéré comme l’un des meilleurs gardiens de beach soccer. Il n’ira pas au Portugal pour faire de la figuration.

Dean Mouhtaropoulos / FIFA via Getty Images

Q

uand le Mexique a surpris le monde entier en atteignant la finale de la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, Rio de Janeiro 2007, le gardien Miguel Estrada n’avait que quatre mois d’expérience dans la discipline et espérait bien que ses exploits sur le sable brésilien lui permettraient de prendre sa revanche après avoir quitté le club de Pachuca.

Aujourd’hui, il voit les choses différemment. Sur le point de disputer au Portugal sa quatrième épreuve mondiale (du 9 au 19 juillet), le portier a un objectif ambitieux. “Inscrire mon nom dans l’histoire du beach soccer”, explique-t-il avec fierté. “Avant, ce sport était pour moi un tremplin pour continuer à jouer professionnellement au football à onze mais maintenant, je cherche à me dépasser sur le plan personnel. Je voudrais rester dans les annales du beach soccer à côté des Benjamin, Burú, Amarelle, Mão, et autres Madjer … Des gens qui ont atteint la gloire exclusivement par le beach soccer. J’adorerais faire partie de cette élite”, ajoute Estrada.

Constance et ambition À 32 ans, Estrada a été élu meilleur gardien des qualifications de la CONCACAF pour Portugal 2015. Il est en outre considéré par son entraîneur Ramón Raya comme “l’un des piliers de l’équipe”. C’est peut-être pour cela que Raya, qui entraîne également la sélection mexicaine de futsal, l’a utilisé comme titulaire lors de la Coupe du Monde de Futsal de la FIFA, Thaïlande 2012™.

Estrada a débuté sur le sable en 2007. “Je suis convaincu d’avoir été l’un des meilleurs gardiens de cette Coupe du Monde mais à cette époque, le Gant d’Or n’existait pas. Aujourd’hui, j’aimerais beaucoup recevoir ce type de reconnaissance. Je sais que si je me focalise pour faire de mon mieux, je vais ajouter 20 % de chances de victoire pour mon équipe. C’est important que chaque joueur se fixe un but individuel. Si chacun d’entre nous y croit et veut faire un bon Mondial, les pièces vont s’assembler à la perfection, comme dans un puzzle.”

Un avenir sur sable Estrada est parfaitement conscient que la tâche ne va pas être facile. Le Mexique a été versé dans un groupe compliqué, qui comprend le Brésil, quatre fois champion du monde, l’Espagne, actuelle vice-championne d’Europe, et l’Iran, qui fait partie de l’élite du beach soccer asiatique.

El Tri a déjà affronté la Seleçao à quatre reprises en Coupe du Monde de Beach Soccer. Jusqu’à présent, les Brésiliens l’ont toujours emporté. Å Giovanni Alcocer

T H E F I FA W E E K LY

17

Friday 10 July

Saturday 11 July

Sunday 12 July

Espinho

Thursday 09 July

Group Matches

01 13:00

05 13:00

09 13:00

13 13:00

ITA v.

CRC

ESP v.

IRN

OMA v.

ITA

MEX v.

ESP

02 14:30

06 14:30

10 14:30

14 14:30

POR v.

JPN

RUS v.

PAR

SEN v.

POR

MAD v.

RUS

03 16:00

07 16:00

11 16:00

15 16:00

ARG v.

SEN

TAH v.

MAD

JPN v.

ARG

PAR v.

TAH

04 17:30

08 17:30

12 17:30

16 17:30

SUI v.

OMA

BRA v.

MEX

CRC v.

SUI

IRN v.

BRA

Stadium

Group A

Group B

Group C

Group D

Portugal (POR)

Switzerland (SUI)

Brazil (BRA)

Russia (RUS)

Japan (JPN)

Oman (OMA)

Mexico (MEX)

Paraguay (PAR)

Argentina (ARG)

Italy (ITA)

Spain (ESP)

Tahiti (TAH)

Senegal (SEN)

Costa Rica (CRC)

Iran (IRN)

Madagascar (MAD)

17

O

C

18

P

A 19

J

S

20

S

I

MATCH SCHEDULE

FIFA BEACH SOCCER WORLD CUP PORTUGAL 2015

JPN v.

SEN

17:30

SUI v.

ITA

Thursday 16 July

Wednesday 15 July

29 17:00

31 17:00

MEX v.

IRN

1st C v.

2nd D

W27 v.

W28

L29 v.

L30

22 14:30

26 15:30

30 18:30

32 18:30

RUS v.

TAH

1st A v.

2nd B

W26 v.

W25

W29 v.

W30

23 16:00

27 17:00

PAR v.

MAD 24 17:30 BRA v.

ESP

1st B v.

2nd A 28 18:30

Friday 17 July

25 14:00

1st D v.

2nd C

W = Winner, L = Loser

16:00

Sunday 19 July

POR v.

ARG

Saturday 18 July

14:30

3/4 Place and Final

Rest day

OMA v.

CRC

Semi Finals

21 13:00

Rest day

13:00

Tuesday 14 July

Monday 13 July

Quarter Finals

First Love

20

T H E F I FA W E E K LY

Lieu : Anamã, Brésil Date : 27 mai 2015 Heure : 14h29

Reuters

Photog raphe : Br uno Kelly

T H E F I FA W E E K LY

21

Développer le football partout et pour tous

Organiser des tournois captivants

Œuvrer pour la société et l’environnement

Pour le jeu. Pour le monde.

La FIFA s’engage à développer le football pour le bénéfice de tous. Sa mission est de : Développer le jeu L’objectif premier de la FIFA est de développer le football dans ses 209 associations membres. La Coupe du Monde de la FIFA™ lui donne les ressources nécessaires pour lui permettre d’investir USD 550 000 par jour dans le développement du football partout dans le monde.

Toucher le monde La FIFA entend également toucher le monde à travers ses compétitions et événements internationaux qui fédèrent et inspirent les peuples du monde entier.

FIFA.com

Bâtir un meilleur avenir Le football est bien plus qu’un simple sport. Son universalité lui confère un pouvoir unique et une portée qu’il convient de gérer avec précaution. La FIFA est convaincue de son devoir envers la société qui dépasse les frontières du football.

FOOTBALL FÉMININ

LE BILLET DU PRÉSIDENT

6ème Symposium du Football Féminin de la FIFA

La FIFA en jeu

L

FIFA via Getty Images

L

a FIFA s’est fixée un objectif, inspirer et motiver les associations membres dans leur travail, et ainsi faire passer le nombre de filles et de femmes qui pratiquent le football dans le monde de 30 à 45 millions au cours des quatre prochaines années, c’est-à-dire d’ici la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, France 2019™.

Le chemin sera long. Le 6ème Symposium du Football Féminin de la FIFA, qui a eu lieu à Vancouver du 3 au 5 juillet, invitait toutes les associations membres à se réunir pour mieux comprendre les défis qui attendent chaque pays dans ce processus de promotion de la discipline.

Des représentants de 172 associations membres, parmi lesquels 58 Présidents et 37 Secrétaires généraux, ont participé aux débats.

“Ce symposium s’inscrit dans le cadre de l’engagement pris par la FIFA de promouvoir, de développer et d’investir dans le football féminin, ce qui constitue une opportunité extraordinaire pour la communauté du football de définir une stratégie globale et d’importance vitale pour l’avenir de ce sport”, explique Lydia Nsekera, Présidente de la Commission du Football Féminin et de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ et membre du Comité Exécutif de la FIFA. Les circonstances varient d’un pays à l’autre, mais au moment d’échanger les expériences, un espace riche en idées se crée, à l’intérieur duquel peuvent naître les outils nécessaires pour atteindre les objectifs fixés. Le symposium a combiné présentations, discours et séances de travail individuel en petits groupes pour mettre en commun les préoccupations et les solutions possibles Le 6ème Symposium du Football Féminin de la FIFA s’est conclu sur une série de recommandations qui vont guider le travail de la FIFA et des associations membres au cours des prochaines années. Celles-ci s’articulent autour de trois points cruciaux : augmenter le nombre de femmes aux postes de décision dans la communauté du football ; améliorer les plans et structures pour que le football soit accessible à conditions égales et sans discrimination de genre ; développer les stratégies commerciales et de communication dans le but d’accroître la valeur du football féminin. Å tfw

Apprenez-en plus sur le 6 ème Symposium du Football Féminin de la FIFA sur : http://tinyurl.com/nlfefho

e 20 juillet prochain, une réunion du Comité Exécutif à Zurich permettra de fixer le planning menant au Congrès extraordinaire.

En Europe, un seul sujet revient : l’élection du Président.

Toutefois, les réformes que nous n’avons, jusqu’à présent, pas encore pu engager sont encore plus importantes. Il faut pour cela que le Comité Exécutif et le Congrès en expriment la volonté. Nous devons modifier les structures de telle manière qu’elles deviennent inattaquables.

Le Comité Exécutif doit être élu et contrôlé par le Congrès. Des tests d’intégrité indépendants doivent être effectués – par exemple par la Commission d’Éthique. Cela permettrait au Comité Exécutif d’exercer plus de pouvoir et plus de responsabilités.

Ces dernières semaines, le mécontentement général à l’encontre de la FIFA s’est principalement retourné contre ma personne. Je n’ai aucun problème avec cela, car je suis capable de me défendre. J’en appelle cependant à la bonne foi de l’opinion publique. Je ne saurais en effet endosser une quelconque responsabilité pour des membres d’un gouvernement (le Comité Exécutif de la FIFA) que je n’ai pas moi-même choisi.

Le Président de la FIFA doit travailler avec les personnes désignées par les Confédérations. Je ne suis donc aucunement responsable du comportement des membres de ce Comité dans leurs contrées d’origine.

Nous ne pouvons pas changer la morale des gens, mais nous pouvons mieux contrôler les agissements humains. J’y mettrai toute mon énergie. Je suis contre la limite d’âge imposée aux fonctionnaires, car elle représente une atteinte aux libertés individuelles de l’être humain.

Si quelqu’un est jugé trop vieux, il suffit de ne plus voter pour lui. En revanche, j’aspire à une limitation du nombre de mandats.

Je travaille depuis 40 ans pour la FIFA – j’ai vécu presque tout ce qu’il était possible de vivre dans le football. Mais il reste quelque chose que je ne comprends toujours pas. Lorsque nous décidons d’une modification des Lois du jeu, elle est tout de suite adoptée et tout le monde s’y tient. Lorsque cette même FIFA propose la mise en place de règles de comportement éthique dans l’ensemble de l’organisation, toutes les Confédérations s’y opposent à l’exception de l’Asie. L’UEFA n’a, à ce jour, toujours pas de Commission d’Éthique, la Fédération allemande n’a pas non plus de Commission d’Éthique.

Occuper le poste de Président ne revêt au final qu’une importance secondaire – bien que l’on se retrouve sous le feu étincelant des projecteurs. J’espère que le Congrès ne se laissera pas aveugler. Car c’est bel et bien la FIFA qui est en jeu – ni plus, ni moins.

Votre Sepp Blatter T H E F I FA W E E K LY

23

C O PA A M É R I C A 2015

24

T H E F I FA W E E K LY

C O PA A M É R I C A 2015

Le triomphe du pays hôte

Gabriel Rossi / LatinContent / Getty Images

Le Chili a remporté la Copa América, à domicile, pour la première fois de son histoire.

Sven Goldmann était à Santiago du Chili pour suivre l’épreuve.

Vainqueurs Gonzalo Jara, Gary Medel et Eduardo Vargas (de g. à d.) avec le trophée de la Copa América.

L

e soleil est couché depuis longtemps et les Andes disparaissent peu à peu à l’horizon. Pourtant, Santiago brille tellement en ce premier week-end de juillet que le Chili en oublie presque l’hiver.

D’Arica, au nord dans le désert d’Atacama, à Puerto Williams, à l’extrême sud en Terre de Feu, la population est comblée de bonheur. Mais les festivités les plus impressionnantes sont organisées en plein centre du pays, dans la capitale Santiago. D’abord à l’Estadio Nacional, puis sur la Plaza Italia où l’on se rassemble traditionnellement pour célébrer les événements marquants. Des hommes, des femmes et des enfants dansent sur le bitume, des fusées traversent le ciel et les automobilistes klaxonnent à n’en plus finir en s’approchant du carrefour le plus célèbre de la capitale.

Depuis quand les Chiliens n’ont-t-ils plus connu pareille nuit ? C’est bien simple, la Copa América existe depuis 99 ans et le Chili aura attendu sa 44e édition pour enfin la remporter, chez lui, à l’Estadio Nacional. En finale, la Roja défiait l’Argentine, sa voisine malaimée de l’autre versant des Andes. Au terme des 90 minutes du temps réglementaire, puis de la prolongation, les filets n’avaient toujours pas tremblé. Les deux sélections ont alors dû se départager aux tirs au but.

Le Chili redoutait cette épreuve après sa terrible désillusion à la Coupe du Monde de la FIFA™, l’année passée, lorsqu’il s’était incliné face au Brésil. Gonzalo Jara avait alors manqué la cible. Cette fois, peut-être était-ce bon signe, Jara n’était pas là, suspendu en raison de son geste déplacé à l’encontre de l’Uruguayen Edinson Cavani en quart de finale. Ses coéquipiers ne se sont pas démontés : Matías Fernández, Arturo Vidal, Charles Aránguiz et Alexis Sánchez ont tous trompé Sergio Romero.

Côté argentin, seul Lionel Messi a transformé sa tentative. Ce dernier a donc connu sa deuxième défaite dans une grande finale en l’espace d’un an. Indignée, la Pulga a rapidement retiré la médaille d’argent qui pendait autour de son cou, a disparu dans les vestiaires en n’adressant la parole à personne et a également refusé son titre de meilleur joueur de la Copa América. “Leo est au plus bas”, a confié son compatriote Javier Mascherano. “C’est une vraie torture. Pourquoi sommes-nous incapables de gagner un titre avec cette équipe ?”

“Férié ! Férié !”

Tout cela n’a pas empêché les Chiliens de faire la fête. D’abord au stade, ensuite sur la Plaza Italia. Les footballeurs ne voulaient plus ôter leurs maillots et ont fait une halte, trempés de sueur, à la Moneda, le palais de la présidente Michelle Bachelet. “Férié ! Férié !” chantaient Vidal, Sanchez, Bravo et leurs coéquipiers. Ils demandaient, ni plus ni moins, un jour férié dans tout le pays en récompense de leur exploit historique.

La Señora Bachelet a promis d’y réfléchir, consciente que le parcours de la sélection lui a permis de souffler pendant trois semaines en ces temps de grèves nationales contre sa réforme de l’éducation.

“Nous l’avons mérité et le Chili tout entier doit en profiter”, a expliqué Claudio Bravo, le gardien et capitaine de l’équipe.

Cette finale haletante est en tout cas venue ponctuer une Copa qui a modifié la hiérarchie du football sud-américain. Le Chili se révolte, l’Argentine stagne et son voisin uruguayen préoccupe. La Celeste a même carrément sombré en l’absence de son buteur Luis T H E F I FA W E E K LY

25

C O PA A M É R I C A 2015

Scènes de liesse à Santiago du Chili Les fans se sont rassemblés sur la Plaza Italia afin de célébrer le sacre de leur équipe.

Déçu Lionel Messi attend toujours de remporter un titre avec l’Argentine.

Elvis Gonzalez / Keystone, Martin Bernetti / AFP, Ivan Alvarado / Reuters

Exceptionnel Le Chilien Claudio Bravo a été élu meilleur gardien de la Copa.

26

T H E F I FA W E E K LY

C O PA A M É R I C A 2015

Avec la suspension de Neymar, le Brésil a réalisé à quel point il était dépendant de son numéro 10.

Suárez, suspendu. Le champion du monde de 1930 et 1950 va devoir se reconstruire avant d’aborder les qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA 2018™ en Russie. Mais au cours de cette Copa América, le Brésil a montré à quel point cela était difficile. Il s’agissait de son premier grand test après le désastre de la Coupe du Monde à domicile, il y a un an. L’ancienne grande puissance du football mondial a été forcée d’admettre qu’elle devait encore beaucoup travailler avant de retrouver les sommets.

Les difficultés du Brésil Le nouvel entraîneur Carlos Dunga restait sur une série de dix victoires en dix matches à l’heure d’entamer la compétition. La onzième rencontre s’est elle aussi soldée par un succès, même si la Seleção a peiné contre le Pérou, contre qui elle a dû attendre les arrêts de jeu pour enfin emporter la décision (2:1).

La belle série a pris fin trois jours plus tard avec la défaite 1:0 face à la Colombie. Neymar, la star auriverde, a écopé d’un carton rouge juste après le coup de sifflet final et n’a pas pu aider les siens pour les rencontres suivantes. Le Brésil a alors réalisé à quel point il était dépendant de son numéro 10. Sans lui, il a tout de même battu le Venezuela (2:1), mais a dû se contenter d’un match nul 1:1 en quart de finale contre le Paraguay qui, faisant preuve de plus de sang-froid, a éliminé le favori aux tirs au but.

Pays hôte Chili Dates Du 11 juin au 4 juillet 2015 Participants 12 (10 équipes de la CONMEBOL, plus le Mexique et la Jamaïque, invités) Nombre de matches 26 Nombre de buts 59 (soit 2,27 par match) Nombre de spectateurs 655 902 (soit 25 227 par match) Champion d'Amérique du Sud Chili Meilleurs buteurs Paolo Guerrero (Pérou) Eduardo Vargas (Chili), 4 buts chacun Meilleur jeune joueur Jeison Murillo (Colombie) Meilleur gardien Claudio Bravo (Chili) Prix du fair-play Pérou

L’Albirroja compte parmi les bonnes surprises du tournoi, malgré l’humiliation subie en demi-finale contre l’Albiceleste (défaite 6:1). Lors des qualifications pour Brésil 2014, elle avait terminé 9e et dernière. Dirigée par le sélectionneur argentin Ramón Díaz, l’équipe retrouve toutefois peu à peu des couleurs. Le Pérou, dont la dernière participation à une Coupe du Monde remonte à 1982, semble également renaître. Les Péruviens, emmenés par le quadruple buteur Paolo Guerrero, sont en effet montés sur la troisième marche du podium, comme il y a quatre ans en Argentine.

Le Chili au sommet de son art Le Pérou va-t-il connaître l’évolution que le Chili a connue ces dernières années ? Lors des Coupes du Monde 2010 et 2014, la Roja de Todos, c’est-à-dire l’équipe nationale vêtue de rouge et appartenant à tous les Chiliens, a chaque fois buté contre le Brésil en huitième de finale. L’entraîneur Jorge Sampaoli – encore un Argentin ! – ne s’est pas laissé déstabiliser par ces échecs et a amené son équipe à un niveau digne de celui de seulement quelques joueurs par le passé, comme les attaquants Marcelo Salas ou Iván Zamorano.

Jamais une équipe chilienne n’avait montré autant de qualités que celle-ci, à tous les postes. La récompense est donc cette Copa América, décrochée après 99 ans d’attente. Son portier Claudio Bravo a livré d’excellentes prestations et a été sacré meilleur gardien du tournoi. Devant lui, le défenseur central Gary Medel, surnommé avec respect et affection le Pitbull, s’est chargé d’effrayer les attaquants adverses. Au milieu de terrain, plusieurs joueurs se sont illustrés : Jorge Valdivia, Charles Aránguiz et Arturo Vidal. Ce dernier est tellement important pour le groupe que Sampaoli ne l’a même pas écarté quand, ivre, il a provoqué un accident au volant de sa Ferrari, en pleine Copa.

En attaque, si Alexis Sánchez s’est montré un peu moins incisif que d’habitude, il ne s’est pas posé de questions au moment de s’avancer pour le tir au but décisif en finale. À la manière des plus grandes stars, il a effectué une mini-Panenka en plein centre de la cage, et ce face au gardien argentin Sergio Romero qui, il y a un an, en demi-finale de la Coupe du Monde contre les Pays-Bas, avait montré tout son talent dans ce type d’épreuve.

Sánchez peu en réussite, c’est un joueur que personne n’attendait, pas même au Chili, qui s’est finalement chargé d’endosser le rôle du buteur : Eduardo Vargas. Il a certes été considéré autrefois comme l’un des plus grands talents du football chilien, mais il a maintenant 25 ans et n’a marqué que quatre fois en 21 rencontres cette saison avec la lanterne rouge de Premier League, les Queens Park Rangers. C’est donc tout naturellement qu’il a commencé la Copa América sur le banc. Il a cependant marqué dès le premier match (2:0 contre l’Équateur), puis lors du 3:3 face au Mexique et a envoyé son pays en finale grâce à son doublé contre le Pérou (victoire 2:1). Avec ses quatre buts, il termine meilleur réalisateur de la compétition, à égalité avec le Péruvien Paolo Guerrero. À l’issue de la finale, entouré de coéquipiers et de fans exultant sur la pelouse, Eduardo Vargas a dit tout haut ce que tout le monde pensait tout bas : “Aujourd’hui, nous sommes entrés dans l’histoire.

Mais je ne sais pas si je m’en rends bien compte !” Å T H E F I FA W E E K LY

27

Š 2015 adidas AG. adidas, the 3-Bars logo and the 3-Stripes mark are registered trademarks of the adidas Group.

# B E T H E D I F F E R E N C E

TRIBUNE

COUP DE PROJEC TEUR

INFORMATIONS GÉNÉR ALES Pays : Tunisie Trigramme FIFA : TUN Continent : Afrique Capitale : Tunis

INFORMATIONS GÉOGR APHIQUES

“Oui, je le veux.”

Superficie : 163 610 km² Point culminant : Djebel Chambi 1 544 m Façade maritime : Méditerranée

Sarah Steiner

Mario Wagner / 2Agenten

L

e football et l’amour sont indissociables. Le supporter aime son club, le joueur sa discipline. Les émotions font partie intégrante du sport, dans la victoire comme dans la défaite. Parfois, elles sont difficiles à contrôler. Et d’autres fois encore, le football se plaît à écrire ses propres histoires d’amour.

C’est ainsi que les stades deviennent de temps à autre le cadre romantique d’une demande en mariage. Ivan Novoseltsev fait partie de ceux qui ont choisi cette option. Le défenseur russe du FC Rostov a posé la question cruciale à sa compagne à l’issue d’une victoire 1:0 contre le Torpedo Moscou. Le visage et le maillot trempés de sueur, il a d’abord invité sa moitié à le rejoindre sur la pelouse, puis s’est agenouillé devant elle, sur le terrain rendu boueux par la pluie, et lui a présenté la bague dans sa boîte qu’il avait cachée dans son dos. Qui pourrait donc dire “non” après cela ? Pas Katerina Keyru, en tout cas. La basketteuse a accepté, embrassé son futur époux et levé les bras au ciel en guise de célébration.

Au Bélarus aussi, l’amour a fait une halte au stade. Alors que Sergey Levitskiy venait de marquer le but du 4:0 pour son équipe, il s’est mis à traverser tout le terrain au pas de course.

Profitant de son passage près du banc de touche pour se faire remettre un bel écrin par un coéquipier, il a ensuite traversé la piste d’athlétisme pour rejoindre le bas de la tribune dans

laquelle se trouvait sa chère et tendre et a posé un genou à terre. Lui aussi a été récompensé par ces mots traditionnels : “Oui, je le veux.”

Mais les joueurs ne sont pas les seuls à profiter de la lumière des projecteurs pour faire leur demande. Suite au tirage au sort des quarts de finale de la Ligue des Champions de l’UEFA 2013, Leonardo, alors directeur sportif du Paris Saint-Germain, a donné une interview pour la chaîne de télévision Sky Italia. De l’autre côté du micro, la journaliste n’était autre qu’Anna Billò, en couple avec le Brésilien. Ce dernier, visiblement euphorique après avoir hérité du FC Barcelone comme futur adversaire, s’est sensiblement éloigné du sujet et a lancé : “Veux-tu m’épouser ?” Manifestement prise de court, la modératrice a répondu ceci : “Qu’est-ce que c’est que cette question ? On verra. On en reparlera à la maison, d’accord ? Mais merci !” Il a fallu que le co-présentateur de l’émission lui demande de préciser sa pensée pour qu’enfin fuse un “oui” !

Une page de publicité est alors venue sauver Billò de son embarras. La jeune femme s’est servie de ses petites fiches comme d’un éventail pour se rafraîchir les idées, puis s’est écriée : “Il est devenu fou !” Malgré ces péripéties, les deux tourtereaux se sont mariés à l’automne 2013 et coulent toujours des jours heureux aujourd’hui. Å

FOOTBALL MASCULIN Classement FIFA : 29e position Coupe du Monde : 4 participations 1978, 1998, 2002, 2006 Meilleure performance : 1er tour

FOOTBALL FÉMININ Classement FIFA : 81e position Coupe du Monde : aucune participation

DERNIERS RÉSULTATS Hommes : Tunisie - Libye 0:1 18 juin 2015 Femmes : Tunisie - Algérie 2:3 8 juin 2014

INVES TISSEMENTS DE L A FIFA Depuis 2003 :

La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly

4 864 773 USD T H E F I FA W E E K LY

29

L’ I N T E R V I E W

“On apprend davantage dans les difficultés” Pendant quatre ans, les Américaines ont pris leur mal en patience, sans jamais ­oublier les images de leur défaite en finale de la Coupe du Monde Féminine 2011. ­Aujourd’hui, elles peuvent fêter leur troisième sacre mondiale. Élue meilleure joueuse du tournoi, Carli Lloyd a été l’une des instigatrices de ce succès historique.

Carli Lloyd, dès le début de la finale, vous étiez sur le ballon avant les adversaires, puis vous avez vu la gardienne adverse avancée. C’est comme si vous aviez déjà vu le match en avance. Était-ce le cas, au moins dans vos rêves ?

Carli Lloyd : Oh oui, je l’ai vu de nombreuses fois, mais jamais il ne se passait aussi bien. Je suis si heureuse de ce dénouement.

C’est une récompense et une fierté énorme pour tout ce groupe, pour chaque personne qui a été impliquée dans cette victoire. C’est irréel, on ne se rend pas encore compte, c’est assez difficile à croire que tout puisse se passer aussi bien.

Est-ce une de ces journées si rares dans une carrière de sportif où tout ce qu’on touche se transforme en or ?

C’est un peu ça, c’est un moment qu’on ne vit peut-être qu’une fois dans une carrière, où tout ce qu’on tente réussit, où presque tous les tirs se terminent en but. Mais une per­ formance comme celle-là, pas seulement la mienne, c'est surtout le résultat de tant d’efforts, d’heures et d’heures d’entraînement, de tant de préparation pour être prête dans les moments importants. Mentalement, on visualise déjà nos gestes et nos matches, on apprend à rester concentrée pendant tout le tournoi. Nous étions en mission aujourd’hui.

Je voulais gagner la Coupe du Monde et j’ai fait tout ce qu’il fallait avec l’aide de mon équipe pour y arriver.

Tout a fonctionné parfaitement dès le début du match et votre sélectionneuse Jill Ellis dit même qu’elle a dû se pincer après le premier quart d’heure. Votre équipe s’est-elle surprise elle-même en jouant à un tel niveau ?

C’est quelque chose d’incroyable, on n’imagine pas que ce puisse être aussi 30

T H E F I FA W E E K LY

­ randiose. Chaque match disputé a confirmé g que nous étions préparées et nous sommes très fières de chacune de nos victoires.

Mais avec celle-ci, de cette manière contre le champion du monde, nous avons écrit l’Histoire, nous en faisons partie et nous ramenons le trophée à la maison.

Vous aviez manqué votre tir au but en finale d’Allemagne 2011, puis vous aviez inscrit un doublé lors de la victoire en finale du Tournoi Olympique 2012 et vous marquez un triplé en finale de Canada 2015 face au même adversaire. Votre carrière est indissociable du Japon …

Avec votre titre mondial, votre récompense de Joueuse Live Your Goals du Match en finale, votre Ballon d’Or adidas et votre Soulier d’Argent adidas, votre nom et votre visage seront en Une de tous les journaux du monde entier. Êtes-vous préparée à cette notoriété ?

Je pense que ma carrière est passée à un autre niveau, c’est sûr. Mais dans le même temps, je sais qu’il y a toujours de la place pour s’améliorer et qu’il faudra encore ­travailler dur.

Avec un but ou une passe décisive en plus, vous auriez aussi pu décrocher le Soulier d’Or adidas de la meilleure buteuse ...

C’est vrai, mais ce penalty manqué, c’était il y a très longtemps déjà. C’est comme ça, c’est du passé. Depuis, je ne me suis jamais vraiment retournée et je suis passée outre pour continuer à progresser. Nous avons essayé de devenir meilleures chaque jour et ça nous a menées jusqu’ici.

Je sais ce qu’il me reste à faire. Pour la prochaine Coupe du Monde, il faut que j’aille chercher celui-là !

Après ce troisième titre mondial et cette performance exceptionnelle en finale, peut-on estimer que cette équipe 2015 est la meilleure de l’histoire du football féminin américain ?

Non, pas spécialement. Je pense que les mauvais moments sont aussi importants. Ce sont eux qui vous rendent plus forts et vous rendent capable de viser plus haut. Bien sûr, les bons moments sont fantastiques à vire, mais je considère quand même qu’on apprend davantage dans les difficultés. Å

Absolument, j’en suis persuadée. Ce que nous avons fait est tout simplement légendaire. Nous avions commencé doucement, surtout offensivement, mais nous sommes restées concentrées et solidaires, nous sommes restées fidèles à notre plan de jeu et nous marquons cinq buts en finale. Ce n’était pas un parcours facile, nous sommes sorties premières et invaincues du “groupe de la mort”. Nous n’étions pas les meilleures, nous sommes arrivées en tant que deuxièmes au classement mondial et nous savions que rien n’allait être facile. Ce que nous avons fait est remarquable, c’est une performance historique.

Quand on vit un moment comme celui que vous êtes en train de vivre, cela efface-t-il toutes les déceptions et les sacrifices qu’on endure dans une carrière ?

Propos recueillis par Julien Sebbah

Nom Carli Anne Lloyd Date et lieu de naissance 16 juillet 1982, Delran Township (États-Unis) Poste Millieu de terrain Principaux clubs Rutgers Scarlet Knights Chicago Red Stars Atlanta Beat Western New York Flash Depuis 2015 Houston Dash Palmarès (sélection) Championne olympique 2008, 2012 Coupe de l’Algarve 2007, 2008, 2010, 2015 Gold Cup Féminine 2014 Footballeuse américaine de l’année 2008 Équipe des États-Unis

Nike

201 sélections, 66 buts

T H E F I FA W E E K LY

31

LE MIROIR DU TEMPS

T

H

E

N

Londres, Angleterre

Eileen McCarthy s’exerce à l’art de la touche avec le South London Ladies’ Football Club.

32

T H E F I FA W E E K LY

Reg Speller / Getty Images

1949

LE MIROIR DU TEMPS

N

O

W

Temuco, Chili

2008

Alexa Reyes / AFP

Spécialiste : la Brésilienne Leah Fortune.

T H E F I FA W E E K LY

33

sharecocacola.com #shareacocacola

Coca-Cola and the contour bottle are registered trademarks of the Coca-Cola Company.

Share a with

N E T Z E R L’ E X P E R T

Quel est le niveau réel du football sud-américain ?

LE S DÉC L AR AT IONS DE L A SEM AINE

“Cela fait longtemps que je veux ­t enter l’expérience. J’avais plusieurs possibilités de jouer ailleurs qu’en Italie, mais je n’ai jamais douté que je choisirais New York.”

Andrea Pirlo au sujet de son départ de la Juventus Turin pour le New York City FC

“Je dédie ce Gant d’Or à mes coéquipières et à tous les entraîneurs qui m’ont toujours soutenue au cours de ma carrière, dans les bons comme les mauvais moments.”

Hope Solo, désignée meilleure gardienne de la Coupe du Monde Féminine au Canada

“Mon enfant est né ici, c’est ­é galement ici que je suis devenu international, je m’y suis fait beaucoup d’amis et rien que pour cela, je reviendrai toujours ici avec plaisir et je n’oublierai jamais les années ­p assées à Hoffenheim.”

Roberto Firmino, nouveau joueur de Liverpool, évoque son passage au TSG Hoffenheim

Balade en Porsche Notre chroniqueur Günter Netzer à 22 ans.

imago

P

endant longtemps, l’Amérique du Sud ne laissait pas volontiers partir ses footballeurs en Europe. Ce qui peut se comprendre, puisqu’elle disposait régulièrement de joueurs de classe mondiale formés sur ce continent et qui y faisaient carrière. Sans oublier les solides équipes nationales que possédaient l’Uruguay et le Brésil et qui, à elles seules, ont remporté cinq des neuf premières éditions de la Coupe du Monde de la FIFA™ entre 1930 et 1962.

Si le football sud-américain conserve un bon niveau aujourd’hui et reste réputé, c’est parce que les clubs et les joueurs ont su, à un moment ou à un autre, percevoir l’esprit du temps et s’adapter. Dans les années 70, l’Europe s’est rattrapée et a montré que le football pouvait aussi fonctionner grâce à la tactique, à la discipline et à la rigueur. Par la suite, de jeunes Sud-Américains talentueux sont venus en Europe… avant de retourner chez eux et de rejoindre leur équipe nationale après

avoir progressé. Aujourd’hui, quand j’observe les stars sud-américaines, je vois de fantastiques athlètes qui incarnent un savant mélange entre plaisir de jouer et rigueur à l’européenne.

La Copa América de cette année a peutêtre été la meilleure édition de ce tournoi.

D’une part, je suis très heureux d’avoir vu triompher le Chili, une équipe que je comptais déjà parmi mes favoris lors de la Coupe du Monde 2014. D’autre part, cette compétition de haut niveau met une chose en évidence, selon moi : le football sud-américain est vivant. Il est fort et en bonne santé. Å

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le football.

Posez vos questions à Günter Netzer : feedback-theweekly@fifa.org

“Ç’a été un grand moment de bonheur. Non, deux, en fait.

Le premier, c’est quand j’ai vu mon nom sur la liste des joueurs retenus pour le match du week-end.

Le second, c’est l’accord trouvé pour la prolongation de mon contrat.”

Breno, ancien pensionnaire du Bayern Munich, heureux d’avoir retrouvé les terrains et prolongé son contrat avec le club brésilien du FC São Paulo

“Nous avions toutes la volonté de donner envie aux filles et aux garçons de jouer au football. Je crois que nous y sommes parvenues.”

La capitaine anglaise Steph Houghton après la conquête de la troisième place à la Coupe du Monde Féminine T H E F I FA W E E K LY

35

FIFA PARTNER

LE TOURNANT

“J’étais étranger à moi-même” L’arbitre allemand a voulu s’ôter la vie avant un match de Bundesliga. Aujourd’hui, il est heureux d’avoir échoué.

Jannis Chavakis / 13 Photo

L

e 19 novembre 2011, Cologne et Mayence s’affrontaient dans un match de Bundes­ liga. J’avais été désigné pour arbitrer cette rencontre. Je n’ai pas pu. Quelques heures auparavant, j’avais tenté de me suicider dans ma chambre d’hôtel. J’ai bu énormé­ ment d’alcool trouvé dans le minibar, puis je me suis fait couler un bain. J’ai avalé une centaine de comprimés de valériane, je suis entré dans la baignoire et je me suis ouvert les veines avec un morceau de verre. J’avais atteint un point de non-retour. Je me sentais étranger à moi-même, j’avais le sentiment de ne pas être maître de mes actions. Mon geste n’était ni spontané, ni prémé­ dité. C’est arrivé parce que je n’en pouvais plus.

J’étais malade. Je souffrais de dépression. De­ puis un an et demi, la pression que je me mettais pour être performant dans le football de haut niveau et mon perfectionnisme exerçaient sur moi une forme de harcèlement moral.

Par chance, mes assistants m’ont décou­ vert à temps et j’ai pu être sauvé. J’en suis très heureux. Ma vie a pris un tournant radical.

Avant ma tentative de suicide, j’avais commis beaucoup d’erreurs. J’avais ignoré beaucoup de symptômes de la maladie. Je ne m’aimais pas. Je refusais de voir mes faiblesses. J’ai sui­ vi des traitements médicamenteux, des théra­ pies et des exercices de soin. Mon épouse m’a apporté une aide précieuse. Dès le début, j’ai renoncé à ma fonction d’arbitre. C’était très important pour ma guérison. Ça m’a retiré un poids énorme.

Mon geste a déclenché une onde de choc dans toute la Bundesliga, deux ans après le sui­ cide de l’ancien gardien international Robert Enke. Malheureusement, rien n’a changé. Les choses ont repris leur cours habituel. ­Aujourd’hui, pourtant, trois joueurs et deux entraîneurs de Bundesliga me consultent régu­ lièrement. La pression et l’influence des médias est énorme. On attend de nous que nous nous

comportions comme des champions du monde sur le terrain, mais aussi en dehors.

En tant que consultant en économie et intervenant dans des séminaires, ainsi qu’à travers ma biographie Ich pfeife auf den Tod ! (“Carton rouge à la mort !”), je souhaite avant tout faire passer un message. Je ne veux pas que les gens vivent des situations comme celle que j’ai connue ce 19 novembre 2011. J’ai appris à cette occasion une chose impor­ tante : c’est bien d’avoir des faiblesses. À condition de les accepter, on peut réaliser de grandes choses. Si je peux sauver ne serait-ce qu’une seule vie humaine grâce à mes confé­ rences ou à mon livre, j’aurai fait quelque chose de très utile.

Depuis ma retraite, j’ai arbitré trois jubilés entre août 2014 et mars 2015 pour Steven Cherundolo à Hanovre, Ailton à Brême et David Jarolim à Hambourg. C’était un grand honneur pour moi. Évidemment, nous étions bien loin de la compétition, mais j’ai à nouveau ressenti

l’envie d’arbitrer ou de conseiller. En Alle­ magne, ce ne sera plus jamais possible, mais peut-être à l’étranger … Ce serait un excellent signal pour toutes les personnes dans notre so­ ciété qui n’osent pas se lancer dans une nou­ velle vie. Å Propos recueillis par Peter Eggenberger

Nom Babak Rafati Date et lieu de naissance 28 mai 1970, Hanovre (Allemagne) Carrière d’arbitre 2005–2011 : 84 matches de Bundesliga 2008–2011 : 2 matches internationaux, 6 matches de Coupe d’Europe

Dans la rubrique “Le Tournant”, de grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie.

T H E F I FA W E E K LY

37

CLASSEMENT MONDIAL MASCULIN

Leader Entrées dans le Top 10 Sorties du Top 10 Nombre total de matches disputés Équipes avec le plus grand nombre de matches Plus grande progression en termes de points Plus grande progression en termes de places Plus grand recul en termes de points Plus grand recul en termes de places P osition Équipe

+/- Points

Argentine (plus 2) Roumanie (8e, plus 4), Angleterre (9e, plus 6), Pays de Galles (10e, plus 12) Espagne (12e, moins 2), Uruguay (13e, moins 5), France (22e, moins 13) 213 Argentine, Chili, Mexique, Paraguay, Pérou (7 matches) Pays de Galles (plus 226) Belize (plus 37) Allemagne (moins 364) République centrafricaine (moins 29)

P osition Équipe

1 Argentine

2 1473

55 Égypte

2 Allemagne

-1 1411

3 Belgique 4 Colombie

+/- Points

P osition Équipe

0

606

108 Azerbaïdjan

56 Paraguay

29

603

-1 1244

57 Nigeria

-14

0 1217

58 Guinée

-13

5 Pays-Bas

1 1204

59 Australie

6 Brésil

-1 1186

60 RD Congo

+/- Points

Dernière mise à jour : 10 juillet 2015

P osition Équipe

302

163 Suriname

-13

141

110 Lituanie

-14

301

164 Indonésie

-9

134

601

111 Sierra Leone

-28

300

165 Timor oriental

-19

130

591

112 Zimbabwe

7

290

166 Bhoutan

-7

128

4

559

113 Bahreïn

-7

282

167 Nouvelle-Calédonie

2

118

-4

555

114 Namibie

-9

276

168 Malaisie

-6

117

-3

115

7 Portugal

0 1177

61 Mali

-9

550

115 St-Vincent-et-les-Grenadines

-3

268

169 Bangladesh

8 Roumanie

4 1166

62 Panamá

-8

549

116 Kenya

7

263

170 République centrafricaine

9 Angleterre

6 1157

63 Guinée équatoriale

-13

546

117 Syrie

4

262

10 Pays de Galles

+/- Points

7

-29

111

171 Yémen

-6

104

64 Trinité-et-Tobago

3

543

118 Belize

37

257

172 Pakistan

-2

101

8 1129

65 Gabon

-6

524

119 Palestine

-1

255

173 Tchad

-1

100

12 Espagne

-2 1110

66 Bolivie

23

511

120 Saint-Kitts-et-Nevis

-6

254

174 Dominique

-6

98

13 Uruguay

-5 1036

67 Norvège

-3

495

120 Botswana

-9

254

175 Îles Vierges américaines

-4

97

14 Croatie

4 1023

68 Bulgarie

-6

489

122 Madagascar

-9

250

176 Maldives

2

87

15 Slovaquie

2 1016

69 Émirats arabes unis

4

487

123 Koweït

2

242

177 Laos

-2

86

13

236

178 Montserrat

3

74

0

236

179 Chinese Taipei

-1

72

11 Chili

12 1155

15 Autriche

5 1016

70 Afrique du Sud

-1

483

124 Philippines

17 Italie

-4 1001

71 Zambie

-3

482

124 Moldavie

18 Suisse

-7

997

72 Burkina Faso

-6

481

126 République dominicaine

-10

227

180 Maurice

-4

71

19 Algérie

2

941

73 Ouganda

-2

467

127 Sainte-Lucie

9

225

181 Cambodge

-3

66

20 République tchèque

-4

933

74 Îles Féroé

28

456

128 Mauritanie

21

224

181 Macao

4

66

21 Côte d’Ivoire

3

917

75 Ouzbékistan

-1

453

129 RDP Corée

17

222

183 Sri Lanka

3

62

22 France

-13

882

76 Jamaïque

-11

437

130 Liban

5

218

184 Brunei

0

61

23 Islande

14

877

77 RP Chine

2

436

131 Burundi

3

217

185 Népal

-2

60

24 Danemark

5

876

78 Rwanda

16

433

131 Lesotho

-9

217

186 Seychelles

1

52

25 Ghana

9

827

79 Haïti

-3

428

133 Guinée-Bissau

22

213

187 Comores

3

51

26 Bosnie-et-Herzégovine

6

819

80 Honduras

-5

427

134 Afghanistan

17

212

188 Tahiti

-6

50

27 Ukraine

8

791

81 Monténégro

-11

423

135 Aruba

16

211

189 São Tomé-et-Principe

-1

48

28 Russie

-2

782

82 Estonie

9

420

136 Bermudes

-10

209

189 Îles Caïmans

0

48

29 Écosse

-1

774

83 Togo

-6

415

136 Nouvelle-Zélande

2

209

191 Îles Salomon

-1

44

30 Pologne

2

769

84 Maroc

8

394

138 Swaziland

24

206

192 Saint-Marin

0

40

31 Hongrie

11

763

85 Chypre

2

391

139 Tanzanie

-12

200

193 Turks et Caicos

0

33

32 Tunisie

-3

758

86 Irak

0

382

140 Thaïlande

-11

199

194 Îles Vierges britanniques

0

27

33 Suède

6

752

87 Lettonie

-5

377

141 Barbade

-9

198

195 Soudan du Sud

2

24

34 États-Unis

-7

748

88 Salvador

1

374

142 Kazakhstan

-9

193

196 Samoa

2

19

35 Équateur

-4

738

89 Arménie

-5

373

143 Gambie

17

188

197 Vanuatu

3

17

36 Albanie

15

722

90 Soudan

18

371

143 Nicaragua

8

188

197 Tonga

3

17

7

721

90 Finlande

-12

371

143 Vietnam

-16

188

199 Fidji

-4

16

38 Iran

3

716

92 Angola

-4

355

146 Luxembourg

-15

187

200 Bahamas

-4

13

39 Sénégal

-3

715

92 Jordanie

11

355

147 Liechtenstein

-18

182

201 Samoa américaines

2

12

40 Mexique

-17

697

92 Arabie saoudite

6

355

148 Tadjikistan

-9

181

202 Papouasie-Nouvelle-Guinée

0

9

41 Costa Rica

-27

695

95 Mozambique

-14

354

149 Curaçao

-5

174

202 Andorre

2

9

42 Cameroun

7

672

96 Bénin

14

345

150 Porto Rico

17

169

204 Érythrée

0

8

43 Serbie

2

662

96 Libye

23

345

150 Singapour

4

169

205 Mongolie

-6

6

44 Grèce

-19

661

96 Niger

21

345

152 Turkménistan

21

167

205 Somalie

1

6

45 Venezuela

27

643

96 Qatar

1

345

153 Géorgie

-14

165

207 Djibouti

0

4

46 Pérou

15

635

100 Belarus

-20

341

154 Hong Kong

10

163

207 Îles Cook

0

4

47 Congo

0

630

101 Éthiopie

-2

333

154 Guam

20

163

209 Anguilla

0

0

48 Turquie

9

627

102 Oman

-1

329

156 Inde

-15

161

49 Slovénie

-1

626

103 Canada

6

328

157 Kirghizistan

20

160

50 Japon

2

621

104 Cuba

3

313

158 Malte

-13

157

51 Israël

-11

620

105 Guatemala

-12

311

159 Guyana

-1

155

52 Cap-Vert

0

153

37 Irlande du Nord

-14

608

105 ARY Macédoine

-5

311

160 Grenade

52 République d’Irlande

8

608

107 Antigua-et-Barbuda

-3

303

161 Liberia

-13

152

52 République de Corée

6

608

108 Malawi

-13

302

162 Myanmar

-19

145

38

T H E F I FA W E E K LY

http://fr.fifa.com/worldranking/index.html

PUZZLE

Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA)

Président Joseph S. Blatter

1

6

8

2

7

2

9

2

Directeur de la Communication et des Affaires publiques Nicolas Maingot (a. i.)

8

Rédacteur en chef Perikles Monioudis

9

7

3

9 1

7

8

4

5

3

1

2

2

5

2

4

8

1

6 7

3

7

6

4

Production Hans-Peter Frei

4

7 1 3 4

5

6

3

DIFFICILE

2

Impression Zofinger Tagblatt AG

9 2

Contact feedback-theweekly@fifa.org

Les opinions exprimées dans The FIFA Weekly ne reflètent pas nécessairement celles de la FIFA.

2

6 9

Assistantes de rédaction Alissa Rosskopf

La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2015”.

La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse.

8

3

3

Ont contribué à ce numéro Giovanni Alcocer, Peter Eggenberger, Thanh Nguyen, Julien Sebbah

Internet www.fifa.com/theweekly

5

6 9

3

Collaborateurs réguliers Ronald Düker, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Andreas Jaros, Jordi Punti, Thomas Renggli, David Winner, Roland Zorn

Traduction www.sportstranslations.com

1

MOYEN

Correction Nena Morf (responsable), Martin Beran, Kristina Rotach

Responsables de projet Bernd Fisa, Christian Schaub

3

1 3

2

4

6

4

Conception artistique Catharina Clajus

8

9

4 1

Rédaction Alan Schweingruber (rédacteur en chef adjoint), Annette Braun, Sarah Steiner

Mise en page Richie Krönert (responsable), Tobias Benz, Susanne Egli

8

7

Secrétaire Général Jérôme Valcke

Service photo Peggy Knotz, Andres Wilhelm (adjoint)

5

FACILE

4 9

7

8

6

3

6 3

4

8 8

3

4 1

2 9

4

5 9

7 6

8

3

2 1

T H E F I FA W E E K LY

Puzzles courtesy: opensky.ca/sudoku

Éditeur FIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich Téléphone +41-(0)43-222 7777, Fax +41-(0)43-222 7878

Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres de 1 à 9, qui ne se trouvent jamais plus d’une fois dans la même ligne, la même colonne ou le même carré de 3x3.

39