The FIFA Weekly Edition #28

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N o 28/2015, 17 JUILLET 2015

ÉDITION FR ANÇAISE

Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904

Coupe du Monde de Beach Soccer au Portugal

SPECTACLE SUR L’ATLANTIQUE BELIZE UN ATTAQUANT PORTEUR D’ESPOIR

SEPP BLATTER DE NOUVEAUX JALONS EN RUSSIE

ÉTATS-UNIS LE MEILLEUR RESTE À VENIR

W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY


L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

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Venezuela Táchira a bien débuté sa saison malgré le départ de son meilleur buteur, Gelmin Rivas. Son prochain adversaire, Trujillanos, s’annonce toutefois redoutable.

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S epp Blatter “Trois cent soixante-seize jours après la finale de la Coupe du Monde de la FIFA™ à Rio, les compteurs seront remis à zéro le 25 juillet prochain”, souligne le Président de la FIFA au sujet du Tirage au sort préliminaire des qualifications pour Russie 2018.

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Amérique du Nord et Centrale 35 membres www.concacaf.com

Beach Soccer Le football de plage a longtemps souffert d’un manque de reconnaissance. Grâce notamment à Éric Cantona, il a su au fil du temps s’imposer comme une discipline professionnelle à part entière. Alan Schweingruber s’est rendu à Espinho, au Portugal, où la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA™ bat actuellement son plein.

Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com

17

Norvège Suite au départ d’Ødegaard, la nouvelle star de la Tippeligaen n’est autre que Pål André Helland.

S ifflet Christoph Schröder est arbitre amateur en Allemagne. Son livre “Ich pfeife!” (“Je siffle !”), récemment publié, est à mettre entre toutes les mains.

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États-Unis “Nous progression régulièrement”, estime l’international Jozy Altidore, qui prévient : “Le meilleur reste à venir.”

Spectacle sur l’Atlantique Notre photo de couverture a été prise le 9 juillet 2015 à Espinho (Por). On peut y voir le stade de la Coupe du Monde de Beach Soccer sur les bords de l’océan Atlantique.

The FIFA Weekly App Le FIFA Weekly, magazine de la FIFA, paraît chaque vendredi en quatre langues. Il est également disponible gratuitement pour votre smartphone ou tablette. http://fr.fifa.com/mobile 2

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Coupe du Monde de Beach Soccer

Coupe du Monde U-17

9 – 19 juillet 2015, Portugal

17 octobre – 8 novembre 2015, Chili

Jonathan Daniel / Getty Images, Arve Johnsen / imago

António Pedrosa


L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

Europe 54 membres www.uefa.com

Afrique 54 membres www.cafonline.com

Asie 46 membres www.the-afc.com

Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com

37

Le Tournant Mirko Votava, ancien international ouest-allemand, raconte comment il a fui Prague en 1968.

Osvaldo Aguilar / Mexsport / AFP, Matthias Kern / Bongarts / Getty Images

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Belize Sous l’impulsion de Deon McCaulay, le petit pays d’Amérique centrale veut se qualifier pour sa première Coupe du Monde de la FIFA™.

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À DÉCOUVERT

Frappe du droit – but !

Mario Wagner / 2Agenten

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es amateurs de football les aiment, ces beaux buts spectaculaires, qu’il s’agisse de retournés acrobatiques, de têtes plongeantes ou de reprises de volée. On en voit de plus en plus rarement dans le football moderne. Le jeu est devenu plus tactique et les systèmes ont pris le pas sur l’instinct. Dans le beach soccer, en revanche, il reste encore de la place pour les gestes artistiques. Ils sont même au cœur de la discipline. Le ballon ne roule pratiquement pas sur le sable et ses mouvements sont imprévisibles. Pour un meilleur contrôle, il ne faut donc pas hésiter à privilégier le jeu aérien. Ce contexte favorise évidemment l’apparition de buts d’anthologie. Ces frappes magistrales qu’on ne se lasse pas de revoir. Comme le but de l’Italien Simone Marinai contre la Suisse en Coupe du Monde. Après avoir amorti le ballon de la poitrine, il le contrôle de la cuisse et place une frappe du cou du pied droit qui termine directement dans le but. Alan Schweingruber s’est rendu au Portugal pour assister à la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA™. Découvrez son reportage à partir de la page 6, en direct de l’ancien village de pêcheurs d’Espinho. Å Sarah Steiner

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UN TOURNOI RICHE EN ÉMOTIONS Longtemps considéré comme un simple loisir, le beach soccer s’est aujourd’hui imposé comme un sport professionnel, comme nous l’explique Alan Schweingruber depuis Espinho, où la Coupe du Monde entre dans sa dernière ligne droite. Photos : António Pedrosa.

Espinho La Coupe du Monde de Beach Soccer se déroule à 20 km au sud de Porto. Le tournoi fait du bien à la petite ville d’Espinho.

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Alle Fotos: AntÓnio Pedrosa / 4see / laif

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n a peine à le croire, mais la femme assise sur sa chaise pliante a bel et bien 86 ans. Il y a de cela longtemps déjà, elle a donné naissance à six enfants. Aujourd’hui, ces derniers ont eux-mêmes des enfants qui ont atteint l’âge adulte. Cette Portugaise s’appelle Leonor. Sur sa tête, un chapeau bleu ciel acheté à Fatima, le célèbre lieu de pèlerinage, est posé légèrement de travers. Après de nombreux étés passés sous une chaleur torride, elle connaît le secret pour avoir une belle peau bronzée : Leonor étale de la crème pour les mains sur ses jambes. “Après, ça va très vite”, dit-elle en rigolant. La joie de vivre qui se lit dans ses yeux la rajeunit. Tout comme la finesse de sa peau.

fonctionne plus et menace de tomber à la prochaine rafale de vent. Assise sur la plage, son pot de crème à la main, Leonor sourit en regardant vers le soleil comme elle le fait sans doute depuis des décennies. Comme les années précédentes, elle a loué une de ces petites cabines en tissu rouge, très pratique pour entreposer ses affaires. Mais à part ces détails, cet été est loin d’être un été comme les autres. La musique diffusée par les haut-parleurs ne parvient pas à couvrir les acclamations des supporters. Et c’est justement cela qui plaît tant à Leonor. Elle explique que les gens sont venus des quatre coins du monde. “Ça fait le plus grand bien à la ville.” Espinho est en effervescence : la cité accueille cette année la huitième édition de la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA™.

Leonor, 86 ans La Portugaise profite du soleil d’Espinho et est ravie d’y voir se dérouler la Coupe du Monde de Beach Soccer.

C’est le genre de femme qu’on imaginerait plutôt passer ses journées au milieu des fleurs de son jardin, à l’ombre d’un arbre, un verre d’eau fraîche à portée de main. Leonor, elle, est assise sur la plage d’Espinho, une commune située à la périphérie de Porto, deuxième ville du Portugal. Leonor connaît bien la région pour y avoir grandi. Enfant déjà, elle montait et descendait sans cesse avec ses parents les ruelles qui surplombent la mer. La jolie petite ville d’Espinho compte un peu moins de 10 000 habitants. Si on peut parfois lui reprocher son calme et la vétusté de certains de ses bâtiments, il y fait néanmoins bon vivre. Il y a une école de surf, de nombreux restaurants accueillants servant du poisson, ainsi qu’un grand centre aquatique pour toute la famille. Dans la rue qui mène à la plage, on trouve même un ancien casino. Construit dans les années 1970, l’imposant bâtiment noir a aujourd’hui un côté un peu désuet. Sur le toit, le lourd écran Philips ne 8

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L’inf luence d’Éric Cantona Discipline encore jeune, le beach soccer ne figure pas (encore) au programme olympique. Dans les années 90, l’idée d’organiser des compétitions de football sur sable voit le jour. Si, au Brésil, on joue au ballon rond sur les célèbres plages de Copacabana ou d’Ipanema depuis déjà une soixantaine d’années, ce n’est que bien plus tard que les règles, les terrains et les buts font leur apparition. Au début, ce nouveau sport a du mal à gagner le respect du public, d’abord convaincu qu’il s’agit là d’un simple outil de recyclage pour footballeurs médiocres. Les gens s’imaginent des hommes torse nu en train de se passer gentiment le ballon, une ombrelle à cocktail coincée entre les lèvres. Comme pour tout autre produit, le football de plage a donc besoin d’un nouveau visage. Ainsi fonctionne le cerveau humain : il a besoin d’établir un lien pour comprendre qu’il a affaire à un produit de qualité qui lui plaira, puisqu’il plaît à des gens célèbres. Le beach soccer est de-


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Du spectacle sur le sable L’attaquant suisse Stankovic réalise l’une de ses redoutables bicyclettes (ici lors du match contre Oman).

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Charmantes gares et bord de mer animé

À

la fin du 19e siècle, une ligne de chemin de fer a été construite à partir de Porto, la ville portuaire du nord du Portugal, en direction du sud. Elle suivait la côte, passant le long de tous les petits villages de pêcheurs, et servait surtout à conduire les riches Portugais hors de la ville, jusqu’aux magnifiques plages. Cette ligne de chemin de fer existe encore aujourd’hui et elle relie notamment la petite ville d’Espinho à Porto. Les anciennes gares figurant sur le trajet rappellent une époque révolue. À Granja, petite station ferroviaire avant Espinho, de grands carreaux peints datant de 1914 ornent les murs. Un chef de gare travaille encore ici. Lors de notre visite, l’un des rares trains qui passent à Granja entre en gare ; l’employé sort alors de son bureau, se poste sur le quai et contrôle que tout se passe bien. Dans le compartiment du fond, deux enfants regardent par la fenêtre. Ils ont les joues maquillées aux couleurs du Portugal. Le dernier match de groupe de leur équipe contre l’Argentine va se jouer à Espinho. Histoires d’autrefois

Les plages d’Espinho sont très fréquentées et au coucher du soleil, il y a beaucoup de monde sur l’étroite promenade qui les longe. Les terrains d’entraînement de beach soccer à proximité du stade attirent les passants. À l’endroit même où, l’après-midi, les équipes nationales du Japon et de Tahiti transpiraient sous le soleil, ce sont à présent les membres de clubs portugais, venus pour certains de la campagne, qui se mélangent à la tombée de la nuit. Hommes, femmes, garçons et filles jouent pieds nus dans le sable chaud. Des personnes âgées, assises sur les murs, les regardent en se racontant des histoires d’autrefois. Des odeurs de poisson se dégagent des cuisines des restaurants. De nombreux fans de beach soccer ont fait le voyage pour venir suivre le tournoi. Certes, dans les pages sportives des journaux portugais, la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA™ n’occupe pas le devant de la scène : les transferts de la superstar espagnole Iker Casillas (au FC Porto) et de l’entraîneur Jorge Jesus (du Benfica au Sporting Lisbonne) font couler beaucoup d’encre ces jours-ci. Mais cela n’empêche pas le stade d’afficher complet quand la sélection portugaise joue. Le jour de l’ouverture de la compétition, le 9 juillet, une file d’attente de 300 mètres s’étendait devant l’entrée de l’arène. Fans russes en nombre

Le sélectionneur de la Russie Mikhail Likhachev, qui a réussi à deux reprises à conduire son équipe jusqu’au titre mondial (en 2011 et 2013) et a triomphé en juin dernier dans le cadre des Jeux européens, a déclaré : “Je trouve ça fantastique que les fans russes fassent l’effort de venir nous voir. Ils doivent faire un long voyage, souvent avec plusieurs correspondances. Leurs encouragements nous aident beaucoup et ici aussi, à Espinho, ils nous apportent un grand soutien.” sca

Granja Étape avant Espinho dans une vieille gare intacte. 10

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Espinho La file d’attente de 300 mètres avant le match d’ouverture.


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venu une marque le jour où Éric Cantona a commencé à le pratiquer. Âgé aujourd’hui de 49 ans, le Français a derrière lui une vie déjà bien remplie. Il s’est plutôt bien débrouillé sur le gazon, il a peint, il a écrit et il a joué dans des films. Mais en termes de durabilité, son idée de promouvoir le football de plage aura sans doute été l’une des meilleures. Dans les années 1990, Romario, le champion du monde brésilien, a lui aussi beaucoup fait pour le beach soccer, surtout en Amérique du Sud. Jouer au football sur le sable ? Du jour au lendemain, ce n’était plus seulement un concept sympathique et “cool”, c’est devenu un sport athlétique nécessitant à la fois du talent et de l’entraînement.

En termes de durabilité, l’idée de Cantona de promouvoir le football sur sable a sans doute été l’une de ses meilleures. De nos jours, les footballeurs qui ont fait carrière sur le gazon ne se recyclent plus dans le football de plage. La discipline s’est considérablement développée et depuis que la FIFA a pris le tournoi sous son aile, beaucoup de choses ont changé. Les joueurs de beach soccer font carrière dans le beach soccer, même si on est encore très loin des salaires astronomiques rencontrés dans le “vrai” football. Véritable icône du football sur sable, Ramiro Amarelle a joué à Milan et à Barcelone et représenté à six reprises l’Espagne en Coupe du Monde. Aujourd’hui consultant pour la FIFA, il est venu à Espinho en simple spectateur. Selon lui, “les anciens footballeurs ne peuvent plus aujourd’hui se recycler sur le sable, car le jeu est devenu très rapide. Jouer sur le sable nécessite des aptitudes bien particulières, dont on pouvait autrefois compenser l’absence par une bonne technique. La forme physique, la rapidité et la tactique sont à présent tout aussi importantes, sinon plus. Le football de plage est devenu un sport très intense”. Sur la plage d’Espinho, le Portugal vient de remporter 4:2 son match contre le Japon. Dans les tribunes, qui affichent complet (l’entrée est gratuite), les 3 500 spectateurs entament la célèbre Ola, cette vague inventée au Mexique en 1986. Derrière ses lunettes de soleil, le jeune DJ coiffé d’un chapeau de feutre monte le volume de la musique. L’ambiance “cocktail à la plage” n’a pas complètement disparu, du moins dans les gradins. Le fils prodigue Au Portugal, les grandes vacances ont commencé. Comme dans la plupart des pays du sud de l’Europe, les enfants sont dispensés d’école pendant deux à trois mois. Derrière le stade, les petites dunes grouillent de centaines d’adolescents. On se croirait presque dans une cour de récréation : les garçons poussent des cris en faisant les pitres, tandis que les filles écoutent de la musique en se prêtant leurs écouteurs. En voyant ces gamins, on ne peut s’empêcher de penser à ce Portugais parti faire carrière à Manchester avant d’être sacré à trois reprises meilleur footballeur de l’année. D’autant plus qu’ici, de nombreux jeunes portent un maillot floqué à son nom. Cristiano Ronaldo, ou CR7, est présent un peu partout et les gens sont fiers que le fils prodigue soit revenu pour quelques jours dans le nord du Portugal, où il possède une maison au bord de la mer. Sachant qu’il y passe ses vacances avec sa famille, les paparazzis ont déballé leurs appareils les plus performants de l’autre côté de la côte. En matière de football, le Portugal a pourtant des progrès à faire. Le pays aux 10 millions d’habitants a beau exporter de grands joueurs et parfois aussi de grands entraîneurs, les Por-

La vie au bord de l’Atlantique Un surfeur prend une douche de bon matin près du stade (en haut). Quatre jeunes hommes passent l’après-midi sur la plage.

Une action douloureuse Un joueur russe se fait soigner après l’entraînement.

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9 juillet 2015 L’Argentine s’impose 4:3 face au Sénégal lors de la première journée.

Naea Bennett Le capitaine tahitien s’est mis au football de plage sur le tard. Depuis, il a ouvert une école de beach soccer sur son île natale.

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Mikhail Likhachev L’artisan du succès : depuis l’arrivée du sélectionneur Likhachev, la Russie a remporté deux Coupes du Monde.


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tugais rêvent de voir leur équipe décrocher enfin un titre. Il y a onze ans, le Portugal a accueilli l’Euro. On ne peut pas réellement parler de réussite, puisque le pays hôte s’est incliné en finale face à la Grèce. À l’époque, cette petite nation du ballon rond a tout de même beaucoup fait parler d’elle : un titre de vice-championne d’Europe en 2004, une victoire en Ligue des Champions avec le FC Porto la même année, une quatrième place à la Coupe du Monde de la FIFA 2006™. Il y a de quoi être nostalgique. Grâce à la Coupe du Monde de Beach Soccer, le football international fait en quelque sorte aujourd’hui son retour sur la côte atlantique.

Andrey Bukhlitskiy Le gardien russe est réputé pour son côté farfelu. “J’adore le beach soccer, mais j’aime aussi l’hiver”, explique-t-il.

Pour la Coupe du Monde 2013, Tahiti a lancé un projet qui a permis à la sélection nationale de terminer à la quatrième place du tournoi. Le football sur sable est une discipline propice aux jolies histoires. Organisée à Tahiti, la dernière Coupe du Monde remonte à 2013. Avant même le début de la compétition, le décor était planté : du football de plage sur une île perdue au milieu du Pacifique Sud. On ne pouvait guère rêver mieux. À l’approche du tournoi, l’équipe de Tahiti, à l’époque loin d’appartenir à l’élite mondiale, a décidé de mettre toutes les chances de son côté et est allée frapper à la porte des meilleurs footballeurs sur gazon de l’île. Parmi eux, Naea Bennett, aujourd’hui capitaine de la sélection nationale. “J’ai reçu un appel téléphonique et je me suis dit : Au fond, pourquoi pas ? Ça a l’air plutôt sympa, le football de plage.” Le projet a porté ses fruits. Grâce au soutien et à l’expérience de l’entraîneur suisse Angelo Schirinzi, le succès a vite frappé à la porte de l’équipe tahitienne, qui, contre toute attente, a terminé à la quatrième place de l’épreuve suprême. Aujourd’hui, Bennett joue toujours sur le sable et a même ouvert une école de beach soccer sur son île. La domination russe En 2013, la Russie est parvenue à défendre son titre. Au cours des dix dernières années, le beach soccer a en effet explosé dans ce pays où même les hivers les plus doux restent pourtant rigoureux. Le Brésil, ancienne grande puissance de la discipline avec quatre titres mondiaux d’affilée, a dû céder sa place à la Russie depuis que l’ancien entraîneur adjoint Mikhail Likhachev a repris les rênes de la sélection. À Espinho, après un entraînement court mais intense de son équipe, cet homme de 37 ans semble détendu. Son gardien Andrey Bukhlitskiy, lui, a les traits un peu fatigués. Alors qu’il a le visage encore couvert de sable, son entraîneur lui demande de fournir un petit effort supplémentaire : “Allez, viens, Andrey, on va aller faire quelques photos près de la mer.” Alors qu’ils se rendent au bord de l’eau, les deux Russes passent devant un adolescent portugais qui s’entraîne à réaliser une talonnade. Quelques dizaines de mètres derrière lui, une vieille dame est assise sur sa chaise pliante. On la distingue à peine. Likhachev sourit. “C’est beau ici.” Puis il ajoute : “Si la Russie rencontre autant de succès actuellement, c’est pour des raisons simples : nous misons sur la discipline et nous travaillons très dur.” Å

Quarts de finale · 16 juillet Match 25 Brésil Match 26 Portugal Match 27 Italie Match 28 Tahiti Demi-finales · 18 juillet Match 29 Vainqueur 27 Match 30 Portugal

Russie 5:6 vap Suisse 7:3 Japon Iran

Vainqueur 28 Russie

Match pour la troisième place · 19 juillet Match 31 Perdant 29 Perdant 30 Finale · 19 juillet Match 32 Vainqueur 29

Vainqueur 30

Éliminés après la phase de groupes : Argentine, Costa Rica, Madagascar, Mexique, Oman, Paraguay, Sénégal, Espagne Toute la Coupe du Monde de Beach Soccer sur : www.tinyurl.com/q2hwxd7

BE A CH S OC CER Un match de beach soccer dure trois fois 12 minutes. Chaque équipe se compose de quatre joueurs de champ et d’un gardien de but, qui peuvent être remplacés à volonté. En général, un joueur reste entre deux et quatre minutes sur le terrain. Le chronomètre est arrêté à chaque fois que l’arbitre accorde un coup franc, comme au basket ou au hockey sur glace. Le beach soccer se joue pieds nus. Aucun équipement n’est autorisé, à l’exception du maillot et du shor t. Les par ties sont intenses et disputées sur un tempo élevé. Les blessures sont plutôt rares, grâce à la sur face

souple. On recense tout de même quelques égratignures, notamment au niveau des or teils. La compétition se déroule à Espinho (Por tugal) du 9 au 19 juillet 2015. Madagascar est le seul nouveau venu cette année. Il s’agit de la huitième édition organisée sour l’égide de la FIFA . La France s’était imposée en 2005, avant que le Brésil ne rempor te les quatre tournois suivants. La Russie leur a succédé au palmarès en 2011 et 2013. La Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA 2017™ aura lieu aux Bahamas. sca

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HISTORIQUE

Les 12 dernières Coupes du Monde de Beach Soccer (depuis 2005 sous l’égide de la FIFA) 2013 Tahiti

Vainqueur : Russie Finaliste : Espagne Troisième : Brésil Quatrième : Tahiti Ballon d’Or adidas : Bruno Xavier (BRA) Soulier d’Or adidas : Dmitrii Shishin (RUS) Gant d’Or adidas : Dona (ESP)

2011

Ravenna (ITA) Vainqueur : Russie Finaliste : Brésil Troisième : Portugal Quatrième : Salvador Ballon d’Or adidas : Ilya Leonov (RUS) Soulier d’Or adidas : André (BRA) Gant d’Or adidas : Andrey Bukhlitskiy (RUS)

Histoire du beach soccer

2009

Dubai (VAE)

2008 Marseille (FRA) Vainqueur : Brésil Finaliste : Italie Troisième : Portugal Quatrième : Espagne Ballon d’Or adidas : Amarelle (ESP) Soulier d’Or adidas : Madjer (POR) Gant d’Or adidas : Roberto Valeiro (ESP)

2007

Rio de Janeiro (BRA) Vainqueur : Brésil Finaliste : Mexique Troisième : Uruguay Quatrième : France Ballon d’Or adidas : Buru (BRA) Soulier d’Or adidas : Buru (BRA)

2006

Rio de Janeiro (BRA)

Vainqueur : Brésil Finaliste : Uruguay Troisième : France Quatrième : Portugal Ballon d’Or adidas : Madjer (POR) Soulier d’Or adidas : Madjer (POR)

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Du sable, du soleil et des matches passionnants : du sport pratiqué en amateur à la compétition attirant les médias, découvrez l’évolution de la discipline.

A

u cours des dix dernières années, le beach soccer a quitté les plages du Brésil pour être adopté par des millions de fans dans le monde entier. S’il est retransmis dans plus de 170 pays, c’est qu’il a pour porte-drapeaux des légendes comme le Brésilien Junior Negão, les Portugais Alan et Madjer ou encore la star ibérique Amarelle. Aujourd’hui, le beach soccer est l’un des sports dont l’ascension est la plus rapide au monde, ce qui en fait une réussite internationale. On joue au beach soccer en amateur depuis de nombreuses années dans le monde entier et sous différentes formes. Mais c’est en 1992 que les Lois du Jeu sont établies et qu’un événement pilote est organisé à Los Angeles. L’été suivant, la première compétition professionnelle de football de plage est organisée à Miami Beach, avec les équipes des ÉtatsUnis, du Brésil, d’Argentine et d’Italie. Premier Championnat du Monde à Copacabana En avril 1994, le premier tournoi retransmis à la télévision est disputé sur la plage de Copacabana, à Rio de Janeiro, qui accueille un an plus tard le premier Championnat du Monde de Beach Soccer. Chez lui, le Brésil devient le premier champion du monde. Le succès du tournoi suscite un tel intérêt international qu’il conduit à la création du Pro Beach Soccer Tour en 1996. Le premier Pro Beach Soccer Tour totalise 60 rencontres en deux ans en Amérique du Sud, en Europe, en Asie et aux États-Unis, attirant de

Mike Hewitt / FIFA via Getty Images, Michel Gangne / AFP, Eduardo Nicolau / Agência Estado / AE / AFP

Vainqueur : Brésil Finaliste : Suisse Troisième : Portugal Quatrième : Uruguay Ballon d’Or adidas : Dejan Stankovic (SUI) Soulier d’Or adidas : Dejan Stankovic (SUI) Gant d’Or adidas : Mao (BRA)


HISTORIQUE

São Paulo C’est au Brésil que le football sur sable a connu ses débuts.

2005

Rio de Janeiro (BRA) Vainqueur : France Finaliste : Portugal Troisième : Brésil Quatrième : Japon Ballon d’Or adidas : Madjer (POR) Soulier d’Or adidas : Madjer (POR)

2004

Rio de Janeiro (BRA) Vainqueur : Brésil Finaliste : Espagne Troisième : Portugal Meilleur joueur : Jorginho (BRA) Meilleur buteur : Madjer (POR) - 12 buts Meilleur gardien : Roberto (ESP) Nombre de buts : 155 (moyenne : 7,8)

2003

Rio de Janeiro (BRA)

Vanderlei Almeida / AFP, Antonio Scorza / AFP

grands noms sur les terrains et en dehors. L’intérêt généré en Europe par cette tournée pousse à la création d’une Ligue européenne, l’European Pro Beach Soccer League, qui fournit une infrastructure solide et permet de professionnaliser tous les aspects de ce sport. L’EPBSL, rebaptisée “Euro BS League”, réunit tous les promoteurs du continent et satisfait la demande des médias, des sponsors et des fans. Seulement quatre ans après sa création, la première étape est franchie vers la création d’une structure mondiale pour le Pro Beach Soccer. L’Euro BS League continue son essor, encouragée par une saison 2000 passionnante où tout se joue lors du dernier match du tournoi final, qui voit la victoire de l’Espagne sur le Portugal au terme d’une rencontre intense. Les quatre années qui suivent permettent à ce sport de s’implanter grâce à de nouvelles évolutions sur le terrain et en dehors, l’Euro BS League devenant la compétition phare du Pro Beach Soccer dans le monde. En 2004, 17 pays sont présents et 20 en 2005. Plus de 70 pays cherchent actuellement à accueillir ces étapes. Triomphes en série du Brésil et de la Russie Depuis, le beach soccer a rejoint la famille de la FIFA. En mai 2005, la première Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA™ a eu lieu sur la plage de Copacabana à Rio de Janeiro. À la surprise générale, les Français se sont imposés face aux Portugais, tandis que les archi-favoris brésiliens avaient chuté en demi-finale. Mais l’accroc a été réparé l’année suivante, lors de la première édition accueillant 16 nations. En finale face à l’Uruguay, les Auriverde n’ont que très peu tremblé pour remporter leur première Coupe du Monde de Beach Soccer. Les Bleus d’Eric Cantona finissaient quant à eux à la troisième place, à nouveau aux dépens du Portugal. Un succès brésilien confirmé en 2007 devant le Mexique, l’Uruguay prenant pour sa part la troisième place à la France. L’année suivante, lors du tournoi organisé pour la première fois hors du Brésil, à Marseille, les Brésiliens ont rajouté une couronne à leur palmarès. Ils ont encore conservé leur titre en 2009 à Dubaï. Ils ne le savaient pas encore, mais les Auriverde vivaient là la fin de leur hégémonie sur la discipline, puisqu’en 2011, sur le sable de Ravenne, en Italie, la Russie allait créer l’événement et décrocher son premier titre mondial en battant le Brésil en finale, avant de récidiver deux ans plus tard à Tahiti. Å

Vainqueur : Brésil Finaliste : Espagne Troisième : Portugal Meilleur joueur : Amarelle (ESP) Meilleur buteur : Neném (BRA) - 15 buts Meilleur gardien : Robertinho (BRA) Nombre de buts : 150 (moyenne : 9,4)

2002

São Paulo (BRA) Vainqueur : Brésil Finaliste : Portugal Troisième : Uruguay Meilleur joueur : Neném (BRA) Meilleurs buteurs : Neném (BRA), Madjer (POR) et Nico (URU) - 9 buts Meilleur gardien : Nomcharoen (THA) Nombre de buts : 145 (moyenne : 9,1)

2001

Bahia (BRA) Vainqueur : Portugal Finaliste : France Troisième : Argentine Meilleur joueur : Hernani (POR) Meilleur buteur : Alan (POR) - 10 buts Meilleur gardien : Olmeta (FRA) Nombre de buts : 144 (moyenne : 7,2)

2000

Rio de Janeiro (BRA) Vainqueur : Brésil Finaliste : Pérou Troisième : Espagne Meilleur joueur : Júnior (BRA) Meilleur buteur : Júnior (BRA) - 13 buts Meilleur gardien : Kato (JPN) Nombre de buts : 172 (moyenne : 8,6)

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LE S CHAMPIONN AT S À L A LOUPE

VU DES TRIBUNES Dépa r t réussi p o u r Tá c h i r a Annette Braun est membre de l’équipe de rédaction de “The FIFA Weekly”.

Si l’équipe nationale du Venezuela n’a pas dépassé la phase de groupes de la Copa América, ce n’est certainement pas par manque de soutien de ses supporters. Huit présentatrices télé de ce pays féru de football sont même apparues dans leur plus simple appareil avant la compétition pour exprimer leur sympathie envers les joueurs et leur apporter un soutien de charme. Le groupe de Noel Sanvicente n’a toutefois pas été capable de confirmer après sa victoire contre la Colombie. Il s’est incliné face au Pérou et au Brésil et a dû plier bagages prématurément. Mais les fans n’ont pas eu le temps de se lamenter. Le 11 juillet, à peine une semaine après la fin du tournoi au Chili, le coup d’envoi de la nouvelle édition de Primera División était donné.

On peut compter sur lui Jorge Alberto Rojas (g.) du Deportivo Táchira, efficace devant le but. 16

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Le championnat vénézuélien a ceci de particulier qu’il se compose de deux demi-compétitions (Apertura et Clausura). Les vainqueurs de chacune des deux phases se disputent ensuite le titre lors d’une rencontre aller-retour. La saison dernière, le Trujillanos FC et le Deportivo Táchira s’étaient affrontés en finale. La formation de San Cristóbal, au cœur des Andes septentrionales, avait terminé onzième de la phase aller du championnat avant d’effectuer une véritable remontée fantastique lors de la phase retour et de remporter un dernier match aussi décisif que palpitant contre le Caracas FC, ancien champion en série. L’égalisation à 2:2, synonyme de qualification pour la finale contre Trujillanos, n’est tombée qu’à la quatrième minute des arrêts de jeu. Puis un nul vierge et une courte victoire 1:0 en finale ont suffi à Táchira pour décrocher le huitième titre de son histoire. Cette année, l’équipe de Daniel Farías ne veut plus attendre le sprint final et espère jouer les premiers rôles dès l’Apertura. Elle a bien démarré en dominant 2:1 le Deportivo Anzoátegui lors de la première journée. Les buts ont été signés par l’expérimenté

Jorge Alberto Rojas, 37 ans, et le jeune Carlos Cermeño, 19 ans, qui ont ainsi permis au public d’oublier, l’espace d’un instant, le départ du meilleur buteur Gelmin Rivas pour Al-Ittihad. La deuxième rencontre du championnat constituera déjà un véritable test, puisqu’il s’agira d’une réédition de la finale de 2014/15. Táchira recevra en effet Trujillanos, qui a dû se contenter de son côté d’un nul 1:1 contre le Deportivo La Guaira en match d’ouverture. Mais il faudra également compter avec le Caracas FC. Le troisième du classement général de la saison passée a fait forte impression dès le début en écrasant le Tucanes FC (4:0) et a bien l’intention de prendre part à la course au titre. Los Rojos del Ávila, qui ont été couronnés onze fois entre 1992 et 2010, forment le club le plus titré du Venezuela. Ils attendent toutefois de soulever un nouveau trophée depuis cinq ans déjà. Le 19 juillet, ils tenteront d’engranger trois points supplémentaires face au Deportivo Lara, ancien employeur de leur entraîneur Eduardo Saragó. Å

Carlos Eduardo Ramirez / Reuters

Primera División vénézuélienne


Tippeligaen norvégienne

La perle de Ro s e nb o r g Sarah Steiner est journaliste à “The FIFA Weekly”.

Rosenborg Trondheim attend depuis maintenant cinq ans de fêter un titre national. Les supporters, eux, sont nostalgiques de la période 1992-2004, particulièrement faste pour le club puisqu’il a remporté le championnat de Norvège 13 fois consécutivement. Alors que la première moitié de l’actuelle saison de Tippeligaen touche à sa fin, Rosenborg est enfin de retour au sommet. La formation la plus titrée du pays compte cinq points d’avance sur Stabæk, promu en 2013 de l’Adeccoliga, le deuxième échelon national. Les autres poursuivants se nomment Strømsgodset et Molde, avec respectivement neuf et 11 points de retard.

Ned Alley / NTB Scanpix / Keystone

Fort logiquement, les amoureux du club se prennent donc à rêver de nouveau, basant principalement leurs espoirs sur Pål André

Les médias norvégiens sont en tout cas formels, Helland possède un indéniable talent. “C’est certainement le meilleur joueur du championnat. Il dispose de qualités absolument uniques chez nous”, avance ainsi Jesper Mathisen, consultant pour la chaîne de télévision TV2. Pour lui, il ne fait aucun doute que le RBK sera sacré dans quelques semaines. “L’équipe remportera le titre avec une avance confortable”, assure-il.

division, et surtout à gagner sa vie en tant que manutentionnaire en dehors des terrains. Mais déjà à l’époque, le milieu offensif était convaincu de ses qualités et promettait : “Vous n’avez pas fini d’entendre parler de moi !” Helland a donc travaillé dur afin d’améliorer son jeu et sa condition physique. La récompense est arrivée en 2013, lorsque Rosenborg l’a récupéré pour en faire un titulaire indiscutable. Ses performances lui ont également ouvert les portes de l’équipe nationale, avec laquelle il a effectué ses débuts en juin dernier à l’occasion d’un match amical face à la Suède. Il a su se rendre indispensable à son club et les statistiques sont d’ailleurs éloquentes : quand il n’est pas sur le terrain, ses coéquipiers n’empochent que 1,83 point par match. Quand il est présent en revanche, ce ratio monte à 2,44 points. “Peut-être que je ne suis pas facile à remplacer. Mais peut-être aussi que ces chiffres sont le simple fruit du hasard”, relativise le jeune homme de 25 ans.

Malgré les louanges dont il fait actuellement l’objet, Helland n’a pas connu une trajectoire des plus linéaires. Il y a quatre ans, son contrat avec ce même Rosenborg Trondheim n’avait pas été prolongé, ce qui l’avait contraint à signer à Byåsen, en deuxième

Une théorie à laquelle André Hansen, le gardien de Rosenborg, ne croit pas. “En Norvège, aucun ailier ne possède sa puissance et son dynamisme”, explique-t-il. “En plus, il a un toucher de balle très fin. On aurait presque du mal à croire qu’il est Norvégien !” Å

Helland et Alexander Søderlund. Lors du succès 3:0 devant Odds Ballklubb (anciennement mieux connu sous le nom de Odd Grenland), les deux hommes ont marqué chacun un but. Søderlund occupe la tête du classement des buteurs avec 14 réalisations, tandis que Helland se trouve à la troisième place avec quatre unités de moins. Un bilan particulièrement remarquable pour ce dernier quand on sait qu’il n’a pu participer qu’à dix rencontres jusqu’à présent en raison d’une blessure.

La nouvelle star Pål André Helland (à g.), joueur de Rosenborg Trondheim. T H E F I FA W E E K LY

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L’ I N T E R V I E W

“Le meilleur reste à venir” À 25 ans, Jozy Altidore a déjà joué dans six pays différents. Pour nous, l’international américain évoque son passage en Turquie, Jürgen Klinsmann et Russie 2018.

Jozy Altidore, vous avez débuté votre carrière professionnelle à 16 ans. Étiez-vous prêt ? Jozy Altidore: Pour être précis, j’ai signé aux Red Bulls New York à 15 ans, mais j’ai dû patienter un an avant de commencer à jouer. C’était une période difficile pour moi à plus d’un titre. À l’époque, il était rare aux ÉtatsUnis de voir un jeune percer si tôt. J’ai dû relever de nombreux défis, mais je ne regrette rien. J’en garde un bon souvenir et cette expérience a contribué à faire de moi le footballeur que je suis aujourd’hui.

Vous avez tout de même dû renoncer aux petits et aux grands plaisirs de la vie de lycéen… C’est vrai. J’ai manqué les soirées du lycée, même si j’ai réussi à aller au bal de fin d’année. Je n’ai donc pas tout raté ! Par bien des aspects, je n’étais pas un enfant comme les autres. Mais j’avais le football dans le sang. Le ballon faisait pratiquement partie de la famille et je l’aimais parce qu’il était toujours là. Nous partagions tous la même passion. Je n’avais pas le sentiment de faire des sacrifices. J’ai apprécié chaque instant et si c’était à refaire, je ne changerais rien.

Vous avez joué en Espagne, en Angleterre, en Turquie, aux Pays-Bas, au Canada… Dans quel pays avez-vous eu le plus de mal à vous adapter ? La Turquie. J’y ai passé six mois et je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre. Il m’a fallu du temps pour trouver mes marques. Les supporters sont passionnés là-bas. Ils vouent un véritable culte à leur équipe et aux joueurs. J’ai dû apprendre à m’y faire, mais j’ai fini par apprécier. C’était une bonne expérience au final. C’est une destination que je recommanderais à beaucoup de jeunes joueurs.

À l’inverse, dans quel pays vous êtes-vous senti le plus à l’aise ? Les Pays-Bas. J’avais une excellente relation avec le directeur sportif de l’AZ Alkmaar. J’avais en plus la chance d’évoluer au sein d’un groupe qui partageait mes convic18

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tions sur le plan du football. Trouver un environnement dans lequel on se sent à l’aise, c’est important pour un joueur. Dès le premier jour, je me suis senti comme chez moi.

Aujourd’hui, vous êtes de retour au Canada avec Toronto. Êtes-vous satisfait de retrouver la MLS, après toutes ces années ? Je suis très excité. Je n’ai pas joué ici depuis des années. Je crois qu’à ce stade de ma carrière, je suis prêt à relever ce défi particulier. Il me reste encore une marge de progression. J’avais envie de me confronter à un contexte qui m’obligerait à repousser mes limites. C’est pour ça que je suis venu à Toronto.

Vous êtes très actif sur Twitter. Pourquoi ? Franchement, je ne me souviens pas comment ça a commencé. Ça fait si longtemps… Je trouve que c’est un bon moyen d’échanger avec les supporters et de faire passer ses messages. Je crois que les fans y sont sensibles. Ils voient que je suis quelqu’un de normal, à qui on peut parler. J’aime bien plaisanter. Je réponds aux commentaires positifs comme aux remarques négatives. Je veux que les supporters sachent que je n’ai pas peur d’interagir avec eux.

Quelle est l’ambiance actuellement au sein de la sélection américaine ? Depuis la Coupe du Monde de la FIFA™ au Brésil, il se passe beaucoup de choses intéressantes. Sur les 12 ou 15 dernières années, la trajectoire est incroyable. Nous progressons régulièrement. Notre football s’améliore d’année en année. Le meilleur reste à venir. Je pense que de belles choses nous attendent en Russie. Nous disposerons encore d’un bel effectif. J’espère que nous parviendrons à créer la surprise.

Les autres équipes de la CONCACAF progressent elles aussi, comme on a pu le constater l’année dernière au Brésil… Le niveau n’a jamais été aussi élevé. J’ai suivi avec intérêt le parcours des autres

représentants de la région en Coupe du Monde. Le Costa Rica a franchi un nouveau palier, le Mexique a fait honneur à sa réputation et nous n’avons pas démérité non plus. Il n’est pas facile de prendre des points à une équipe comme le Costa Rica. Ça montre à quel point il est difficile de se qualifier. La compétition est particulièrement vive chez nous. C’est une bonne chose car ça permet à chacun de progresser.

Quelles sont les spécificités de Jürgen Klinsmann en tant que sélectionneur ? Depuis son arrivée, il s’est appliqué à changer notre manière de penser. Il nous lance sans cesse de nouveaux défis. Je crois que c’est important. Pour progresser dans la vie, il faut quitter sa zone de confort. Il cherche toujours à voir jusqu’où nous sommes prêts à aller. Dans l’ensemble, je pense que le groupe a répondu à ses attentes.

Vous n’avez que 25 ans, mais vous avez déjà une longue expérience du haut niveau. Quels sont vos objectifs pour les années à venir ? Je pense que je n’ai pas fini de progresser. Ma compréhension du jeu s’améliore sans cesse. J’ai hâte de voir ce que les cinq ou six prochaines années me réservent. J’ai le sentiment d’avancer à chaque match et j’ai très envie de voir où tout ça va me mener. Å Propos recueillis par Alejandro Varsky


Nom Josmer Volmy Altidore Date et lieu de naissance 6 novembre 1989, Livingston, New Jersey (États-Unis) Poste Attaquant Parcours de joueur 2006–2008 New York Red Bulls 2008–2011 Villarreal 2009 Xerez (prêt) 2009–2010 Hull (prêt) 2011 Bursaspor (prêt) 2011–2013 AZ Alkmaar 2013–2014 Sunderland Depuis 2015 Toronto FC Équipe des États-Unis

Kevin Trageser / Redux / laif

78 sélections, 26 buts

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First Love

Lieu : Munich, A llemagne Date : 29 ao没t 2013 Heure : 19h07 Photog raphe : Simon Koy

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FOOTBALL FOR HOPE

Football for Hope témoigne de notre engagement pour bâtir un meilleur avenir à travers le football. Nous avons soutenu à ce jour plus de 550 projets communautaires socialement responsables qui utilisent le football comme outil de développement social afin d’améliorer les conditions de vie et les perspectives d’avenir des jeunes et des communautés dans lesquels ils évoluent. Rendez-vous à la rubrique Développement durable sur FIFA.com pour en savoir plus.


O U T I L D E R É G L E M E N TAT I O N S U R L E S I N T E R M É D I A I R E S

LE BILLET DU PRÉSIDENT

Le Ghana fait le choix de l’IRT La Fédération ghanéenne de football est la première association membre de la FIFA à adopter l’outil de réglementation sur les intermédiaires (Intermediary Regulations Tool, IRT) mis au point par FIFA TMS.

De nouveaux jalons en Russie

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Franck Fife/AFP

e nouveau Règlement de la FIFA sur la collaboration avec les intermédiaires est entré en vigueur au 1er avril 2015 ; il oblige toutes les associations membres à inscrire les intermédiaires impliqués dans des transactions concernant des joueurs et des clubs affiliés à leur association, ainsi qu’à publier chaque année des chiffres cumulés. Répondant à l’objectif de FIFA TMS d’aider les associations membres à respecter leurs obligations règlementaires, l’IRT permettra à la fédération ghanéenne (GFA) de rassembler les informations nécessaires afin de se conformer au règlement de la FIFA. Les informations à fournir sont : toutes les rémunérations convenues ou paiements effectués ou devant être effectués à un intermédiaire, les ­déclarations d’intermédiaire, les contrats de représentation, mais aussi les déclarations et consentements nécessaires concernant les conflits d’intérêts pour tous les intermédiaires impliqués. Plus important encore, à la fin du mois de mars de chaque année, la GFA pourra générer un rapport reflétant les données que le Règlement sur la collaboration avec les intermédiaires impose de publier. L’IRT est intégré au Système de régulation des transferts (ITMS et DTMS). Grâce à cet outil, la GFA pourra gérer les transferts de joueurs professionnels et l’implication d’intermédiaires concernés dans un seul et même système, ce qui permettra d’accroître l’efficacité et la visibilité administratives sur l’activité des transferts et des intermédiaires au sein de l’association. Å tfw

Pour de plus amples informations sur l’IRT, veuillez consulter le site www.fifatms.com.

rois cent soixante-seize jours après l’inoubliable finale de la Coupe du Monde de la FIFA™ à Rio de Janeiro, les compteurs seront, pour ainsi dire, remis à zéro la semaine prochaine. Avec le Tirage au sort préliminaire des qualifications pour la Coupe du Monde 2018 en Russie, programmé le 25 juillet à Saint-Pétersbourg, une nouvelle chronologie commence. La phase finale en Russie marquera un nouveau tournant dans l’histoire du football : la plus grande compétition sportive organisée dans le plus vaste pays de la planète posera de nouveaux jalons. On a pu s’en rendre compte dès l’annonce de la compétition. Pour la première fois dans l’histoire de la Coupe du Monde, les 209 associations membres ont inscrit une équipe nationale pour la campagne de qualification. En Amérique du Nord et centrale ainsi qu’en Asie, le tournoi préliminaire a déjà commencé et les premiers résultats sont tombés. Je suis particulièrement heureux de voir que des pays émergents comme par exemple le Bhoutan ou le Timor Oriental en Asie, Belize, Curaçao ou Aruba dans la zone CONCACAF sont encore en lice. Pour 141 associations membres issues de cinq confédérations, le chemin qui mène à la phase finale 2018 ne commencera que samedi à Saint-Pétersbourg. À lui seul, le cadre de cet événement est particulièrement attrayant et riche sur le plan symbolique. Décrite comme la perle de la mer Baltique, Saint-Pétersbourg a été chantée comme aucune autre cité ; aucun autre lieu de Russie n’a produit autant d’artistes et d’œuvres d’art. Ce site grandiose, avec ses innombrables palais, ses cathédrales et ses églises, incarne la grande culture du temps des tsars. Mais des drames ont aussi eu lieu ici. Les 900 jours de Leningrad comptent parmi les chapitres les plus tragiques du 20e siècle. Saint-Pétersbourg est le centre historique et culturel de la Russie. Et en ce qui concerne la Coupe du Monde 2018, la ville des bords de la Neva se trouvera à l’origine d’une grande histoire – qui se terminera par le match des matches : la finale de la 21e Coupe du Monde de football, le 15 juillet 2018 au stade Luzhniki de Moscou.

Votre Sepp Blatter T H E F I FA W E E K LY

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BELIZE

Pluie de buts sur la route de la Russie Deon McCaulay est le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe du Belize. À 27 ans, il porte sur ses épaules les espoirs de tout un pays dans la course à la qualification pour Russie 2018, comme nous l’explique Jonah Fontela.

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Lucidité face au but “Quand j’enchaîne les buts, je me demande parfois si tout cela est bien vrai”, confie McCaulay d’une voix marquée par l’accent caribéen du Belize. “Lorsqu’on gagne un gros match grâce à mes buts, j’ai du mal à y croire. J’ai une telle facilité à marquer que cela en devient presque irréel.” Ne prenez pas sa confiance pour de l’arrogance. Elle lui vient de longues années de dur labeur, au cours desquelles il a travaillé ce qu’il appelle sa “clairvoyance” devant le but. Il respire la force et la lucidité d’un homme issu d’un milieu difficile, voire dangereux. McCaulay est né dans un quartier de Belize City infesté par les drogues, les gangs, les armes et la violence. “Le football était un moyen d’en sortir”, explique-t-il. Mais il n’y est pas arrivé seul. Son père, David McCaulay, luimême footballeur et buteur prolifique, lui a montré le chemin. De père en fils “Il a marqué 13 buts pour l’équipe nationale”, dit-il, fier de son père qui ne l’est pas moins de son fils et de son statut de meilleur joueur bélizien de tous les temps. “Quand j’étais petit, il nous amenait au terrain de foot, mon frère et moi, et il nous faisait jouer.” L’enfant regardait son père s’entraîner avec l’équipe nationale, en attendant patiemment la fin de la séance. Ensuite, c’était à son tour d’entrer sur la pelouse. Son père restait avec lui pour lui enseigner les finesses de l’at-

Xinhua / imago

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uelque chose manquait incontestablement lors de l’entrée en lice du Belize dans les qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA 2018™, contre les îles Caïmans. Le ballon ne voulait tout simplement pas rentrer dans les filets adverses. La pression n’a cessé de monter au fil des deux manches, jusqu’au coup franc tardif d’Elroy Kuylen (1:1) qui a permis aux Jaguars de franchir le premier tour grâce à la règle du but marqué à l’extérieur. “Deon nous a manqué”, avoue le buteur, visiblement soulagé et qui ne fait pas mystère du poids de cette absence. À 27 ans, Deon McCaulay est le meilleur réalisateur de l’histoire du football bélizien. “Sur cinq bons ballons, il en rentre au moins trois, c’est garanti”, ajoute Kuylen à propos de l’icône nationale. L’entraîneur Jorge Núñez confirme : “Deon résout tous nos problèmes offensifs.” Le principal intéressé s’est empressé de démontrer que ces paroles n’avaient rien à voir avec les habituelles excuses d’une équipe en manque de réussite. Conformément aux prédictions du sélectionneur, le retour de l’attaquant prodigue a coïncidé avec le retour des buts. Lors du match aller du Tour 2, McCaulay s’est offert un doublé contre la République dominicaine, avant de signer une reprise de la tête spectaculaire au retour. Vainqueur 5:1 sur l’ensemble des deux manches, le Belize a aisément validé son billet pour la suite de la compétition. La sélection connaîtra le nom de son prochain adversaire le 25 juillet, à l’issue du Tirage au sort préliminaire de Saint-Pétersbourg.


BELIZE

Surdoué Deon McCaulay a inscrit 20 buts en 34 sélections.

Nom Deon McCaulay Date et lieu de naissance 20 septembre 1987 Belize City (Belize) Poste Attaquant Parcours de joueur 2005–2006 Kremandala 2006–2007 FC Belize 2007–2008 Belize Defence Force 2008 Puntarenas FC 2008–2009 FC Belize 2009 Belize Defence Force 2009–2011 Deportes Savio 2011–2012 R.G. City Boys United 2013-2014 Belmopan Bandits 2014-2015 Atlanta Silverbacks Équipe du Belize 34 sélections, 20 buts

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FIFA PARTNER


BELIZE

Belize Nombre d’habitants : 331 900 (2013) Langue officielle : anglais Superficie : 22 966 km² Qualifications pour la Coupe du Monde 2018 : Tour 1 25 mars 2015 : Belize - îles Caïmans 0:0 29 mars 2015 : îles Caïmans - Belize 1:1 Tour 2 11 juin 2015 : République dominicaine - Belize 1:2 14 juin 2015 : Belize - République dominicaine 3:0 Tour 3 Tirage au sort le 25 juillet

En route pour la Russie Deon McCaulay (à d.) et Ian Gaynair veulent mener le Belize en phase finale.

Rodrigo Arangua / AFP, Mike Stobe / New York Cosmos via Getty Images

taque : où placer le ballon, comment effacer un défenseur, l’art d’être au bon endroit au bon moment… Plus fort que Suárez et Messi Depuis, McCaulay, qui assure “avoir toujours su qu’il serait attaquant”, n’a plus cessé de faire trembler les filets. Il a même fait les gros titres lors des qualifications pour Brésil 2014, dans lesquelles il a inscrit 11 buts en autant de rencontres, dont un triplé contre Montserrat, il est vrai l’une des équipes les moins bien classées du monde. Il a terminé les différents tours préliminaires avec le titre de meilleur buteur de la planète, devant Luis Suárez et Lionel Messi. Le Bélizien rit de s’entendre comparé à ces immenses stars. Pourtant, il vient encore de s’illustrer sur la scène internationale. Ses trois réalisations en seulement deux rencontres de qualification pour Russie 2018 l’ont porté à la deuxième place du classement des buteurs. McCaulay est un attaquant-né. Fin et rapide, il a toujours un coup d’avance sur ses adversaires. La forte progression du football bélizien au cours des dix dernières années doit beaucoup à son talent. “Je l’ai repéré il y a longtemps. Il a les qualités qu’il nous faut”, a estimé le directeur technique des Atlanta Silverbacks, Eric Wynalda, avant d’intégrer McCaulay à l’équipe l’an passé. L’ancien attaquant vedette des Stars and Stripes sait de quoi il parle, lui qui a semé la terreur dans les surfaces pendant ses dix ans de carrière et plus de 100 sélections.

FIFA : Dans le cadre du programme de développement Goal, la FIFA a versé 1 733 777 dollars US à la fédération nationale. En outre, un versement d’un montant de 1 050 000 dollars US a été évoqué dans le cadre du programme de la FA en 2015.

Patience La vie dans la deuxième division américaine n’a pas été facile pour McCaulay. Il a souffert d’une hernie et n’a pas réussi à se faire une place dans le onze titulaire. Aujourd’hui sans contrat, il est de retour au Belize où il s’entraîne avec la sélection. Un attaquant de son calibre ne restera pas longtemps sans club. Il a fait des essais en MLS et même en Grèce. À présent, il attend avec patience, l’une des vertus qui d’après lui font les grands buteurs.

“Oui, Deon nous a manqué” Elroy Kuylen “Je ne veux pas me jeter sur la première offre venue”, indique-t-il avant de conclure : “Tout ce que je peux faire, c’est continuer à marquer et à aider mon pays. Cela ne peut que donner de bons résultats”. Å

Passage à vide McCaulay (à d.) – ici à la lutte avec Marcos Senna – n’a pas réussi à s’imposer à Atlanta. T H E F I FA W E E K LY

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Le magazine de la FIFA paraĂŽt chaque vendredi en quatre langues.


Développer le football partout et pour tous

Organiser des tournois captivants

Œuvrer pour la société et l’environnement

Pour le jeu. Pour le monde. La FIFA s’engage à développer le football pour le bénéfice de tous. Sa mission est de : Développer le jeu L’objectif premier de la FIFA est de développer le football dans ses 209 associations membres. La Coupe du Monde de la FIFA™ lui donne les ressources nécessaires pour lui permettre d’investir USD 550 000 par jour dans le développement du football partout dans le monde. Toucher le monde La FIFA entend également toucher le monde à travers ses compétitions et événements internationaux qui fédèrent et inspirent les peuples du monde entier.

FIFA.com

Bâtir un meilleur avenir Le football est bien plus qu’un simple sport. Son universalité lui confère un pouvoir unique et une portée qu’il convient de gérer avec précaution. La FIFA est convaincue de son devoir envers la société qui dépasse les frontières du football.


TRIBUNE

COUP DE PROJEC TEUR

INFORMATIONS GÉNÉR ALES Pays : Tanzanie Trigramme FIFA : TAN Continent : Afrique Capitale : Dodoma

Montagnes russes Annette Braun

Mario Wagner / 2Agenten

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n match de football, c’est un véritable festival d’émotions. Chaque rencontre est bien sûr précédée par de l’impatience, par des attentes, par le désir de voir son équipe favorite l’emporter. L’observateur neutre, lui, espère surtout voir un beau duel et, si possible, de nombreux buts. Dans une certaine mesure, du moins. Une victoire 1:0, 2:0 ou 3:0 suscite chez les spectateurs des émotions positives, qui virent à l’euphorie en cas de triomphe 4:0, 5:0 ou 6:0. Combinaisons efficaces, superbes performances et buts de haute volée… Les feux d’artifice offensifs séduisent généralement les amateurs de ballon rond et restent ensuite dans les mémoires. Mais les fans sont aussi capables d’empathie ; ils peuvent se mettre à la place du vaincu et comprendre ce qu’il ressent. Car il leur est forcément arrivé de souffrir, à eux aussi. Il faut dire que la frontière qui sépare la victoire de la défaite est souvent bien mince. Un 7:0, 8:0 ou 9:0 suscite par conséquent un certain embarras. Si le nombre de buts inscrits par l’équipe qui domine atteint les deux chiffres, on peut voir certains de ses supporters, gênés et incrédules, commencer à gesticuler sur leur siège. En effet, dès que le succès escompté est assuré et que le seul enjeu restant est l’ampleur du score, c’est comme si on appuyait sur un interrupteur : l’enthousiasme et le soutien à

l’équipe triomphante se muent en pitié pour l’adversaire. C’est probablement ce qu’ont dû ressentir les spectateurs de la rencontre U-23 qui a opposé récemment la Micronésie et le Vanuatu dans le cadre des Jeux du Pacifique. Elle s’est achevée sur un résultat sans appel : 46:0 en faveur des seconds nommés – un record ! Stan Foster, l’entraîneur de la Micronésie, a parlé d’un combat inéquitable entre des enfants et des hommes. Depuis, la tristesse règne dans ce petit État insulaire du Pacifique. Celui-ci a toutefois reçu des marques d’intérêt et des témoignages de sympathie du monde entier. Ces réactions reflètent le bel esprit de solidarité du football. Elles montrent aussi que le monde continue à tourner, même après les coups durs. C’est également vrai pour la Micronésie : dans quatre ans, ses joueurs déçus auront une nouvelle chance de s’illustrer dans le tournoi. Tous les amoureux de football seraient heureux d’assister alors à nouveau à de nombreux buts… mais cette fois-ci mieux répartis entre les deux camps. Å

INFORMATIONS GÉOGR APHIQUES Superficie : 945 087 km² Point culminant : Kibo 5 895 m Façade maritime : Océan Indien

FOOTBALL MASCULIN Classement FIFA : 139e position Coupe du Monde : aucune participation

FOOTBALL FÉMININ Classement FIFA : 129e position Coupe du monde : aucune participation

DERNIERS RÉSULTATS Hommes : Ouganda - Tanzanie 1:1 4 juillet 2015 Femmes : Tanzanie - Zambie 2:3 10 avril 2015

INVES TISSEMENTS DE L A FIFA Depuis 2001 :

La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly

4 608 797 USD T H E F I FA W E E K LY

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LE MIROIR DU TEMPS

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Dortmund, Allemagne

Ernie Brandts (PSV Eindhoven) après avoir perdu une séance de tirs au but contre le Borussia Dortmund.

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Bob Thomas / Getty Images

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LE MIROIR DU TEMPS

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Bloemfontein, Afrique du Sud

Siphiwe Sibeko / Reuters/Corbis

2010 L’attaquant international hondurien David Suazo pendant la Coupe du Monde, après le match de groupe contre la Suisse (0:0).

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Š 2015 adidas AG. adidas, the 3-Bars logo and the 3-Stripes mark are registered trademarks of the adidas Group.

# B E T H E D I F F E R E N C E


L’A R T D U F O O T B A L L

Le 23e homme

LE S DÉC L AR AT IONS DE L A SEM AINE

“La mauvaise nouvelle, c’est que j’ai perdu mon téléphone hier soir. La bonne nouvelle, c’est que Cristiano Ronaldo l’a retrouvé. L’excellente nouvelle, c’est qu’il nous a invités à dîner.” Austin Woolstenhulme sur Instagram

Ronald Düker

“Les gens pensent qu’un footballeur n’a pas le droit de faire certaines choses. J’aime jouer de la guitare. J’aime boire du vin. Pourquoi ? Parce que c’est ma vie.” Daniel Alves, FC Barcelone

Tropen

C’

est un rêve qui revient régulièrement, depuis des années déjà, environ une fois par semaine. Toujours les mêmes images. Un homme est assis dans un vestiaire, conscient que dehors, tout le monde l’attend. Le match doit débuter d’un instant à l’autre. Les spectateurs s’impatientent et les joueurs sont déjà sur le terrain. Mais cet homme, lui, n’est pas encore prêt. Loin s’en faut, puisqu’il doit encore se changer. Maillot, chaussettes, chaussures… tout est là, devant ses yeux. Il doit aussi se munir de tous les ustensiles indispensables : carton jaune, carton rouge, sifflet, stylo et calepin, dans lequel il rédigera ses petites notes durant la rencontre. Mais il n’y parvient pas. Nouer ses lacets lui prend une éternité. Puis tout à coup, il remarque que dehors, on a commencé à taper dans le cuir. Le coup d’envoi a été donné sans l’arbitre ! Comme à chaque fois, c’est à ce moment précis qu’il se réveille. Il est trempé de sueur. Celui qui nous raconte ce rêve est luimême arbitre dans la vraie vie. Depuis plus de 27 ans, Christoph Schröder joue les hommes en noir. Mais il n’est pas l’un de ces arbitres voués à la vindicte populaire semaine après semaine parce que les matches lors desquels il officie sont retransmis aux quatre coins de la planète. Schröder manie le sifflet dans les tréfonds du monde amateur. Sur des terrains en plus ou moins bon état perdus dans la campagne, il dirige des joueurs qui, s’ils se donnent à fond pendant 90 minutes, n’en sortent pas moins volontiers le pack de bière dès la partie terminée. Loin de l’univers professionnel où les millions coulent

à flots, ce sont tous des “footballeurs du dimanche”, qui sont là avant tout pour le plaisir. Schröder est bien sûr lui aussi présent à titre bénévole. Ich Pfeife! Aus dem Leben eines Amateurschiedsrichters (“Je siffle ! Plongée dans la vie d’un arbitre amateur”) est le titre du livre que Christoph Schröder, qui exerce habituellement le métier de critique littéraire, a choisi d’écrire au sujet de sa passion. Il nous décrit la base du football, sans occulter la face cachée d’une fonction qui est bien plus souvent confrontée aux insultes des spectateurs et joueurs qu’à leurs félicitations. Car peu importe le niveau du jeu pratiqué dans les divisions inférieures, l’engagement et la rage de vaincre y sont les mêmes que dans les championnats professionnels. Même lorsqu’ils fêtent un but, les amateurs reproduisent les gestes de leurs idoles. Pourquoi un homme sain d’esprit se donne-t-il donc volontairement la peine de prendre part à ce manège si particulier dans la peau d’un arbitre ? La réponse est simple : parce que l’amour du beau jeu englobe tous ses aspects, même les moins glorieux et parce que même sur le plus impraticable des terrains, c’est bel et bien la passion du football qui unit les 22 acteurs pendant 90 minutes. Ou plutôt devrions-nous dire “les 23 acteurs”. Après tout, le cœur de l’arbitre bat lui aussi pour le ballon rond. Å

Christoph Schröder : Ich Pfeife! Aus dem Leben eines Amateurschiedsrichters (“Je siffle ! Plongée dans la vie d’un arbitre amateur”). Éditions Tropen, Stuttgart, 2015.

“Un jour, j’ai marqué un but d’un retourné acrobatique dans un match à New York avec Steve Nash. J’avais l’impression d’être Pelé dans le film ‘À nous la victoire’ ! C’était vraiment magique.” Giuseppe Rossi, Fiorentina

“Je n’aurais jamais imaginé que la finale serait aussi folle, aussi intense et aussi parfaite pour nous. À mon avis, voir sept buts dans un match de ce niveau, ce n’est pas normal. Mais pendant les 16 premières minutes, les choses nous ont paru irréelles, presque fausses. Je me suis dit que j’avais dû mourir sans m’en rendre compte et que j’étais arrivée au paradis.” Abby Wambach, à propos de la finale de Canada 2015

“Si nous atteignons la finale, j’irai à pied !” Hristo Sakantiev, 83 ans, a effectué un voyage de 5 000 kilomètres (aller-retour) en bus pour voir Beroe affronter une équipe lituanienne en Ligue Europa T H E F I FA W E E K LY

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LE TOURNANT

“À la frontière, nous avons eu des sueurs froides” Mirko Votava a fui la République socialiste tchécoslovaque en 1968 avec ses parents et son frère. Quelques années plus tard, il a obtenu la nationalité allemande.

Noë Flum / 13 Photo

E

n 1968, durant les troubles du Printemps de Prague, mes parents ont décidé de fuir notre pays. À l’époque, il n’était pas facile de quitter la République socialiste tchécoslovaque. Je m’en souviens bien : au passage de la frontière, nous avons eu des sueurs froides. Lorsque nous avons eu notre visa entre les mains, ç’a été un immense soula­ gement. Si tout s’est finalement bien passé, c’est surtout grâce à mes parents. Avant même que les troubles commencent, ils avaient planifié un voyage en Suisse. La confirmation de réser­ vation a fait pencher la balance en notre faveur et a permis qu’on nous laisse passer. Je ne sais pas comment ma carrière aurait évolué si nous avions dû rester dans notre pays. Une fois parvenus en Allemagne, nous sommes arrivés au camp de réfugiés de Zirn­ dorf et de là, nous sommes partis en Australie. Ma tante et mon oncle vivaient à Sydney, nous y sommes restés huit mois avant d’obtenir en­ fin notre titre de séjour allemand. C’est aussi un peu grâce au football si nous avons pu revenir en Europe. Dès mon enfance en Tchécoslo­ vaquie, le football était ma passion. J’avais dé­ buté sur la pelouse du Dukla Prague et je m’étais fait des amis allemands à l’occasion de tournois. Ceux-ci nous ont aidés par la suite lorsque nous sommes revenus en Allemagne. J’ai porté le maillot du VfL Witten 07, puis en 1973 j’ai rejoint le Borussia Dortmund, comme mon frère. J’ai d’abord joué avec les juniors, mais il m’arrivait d’être appelé en équipe première. J’ai signé un contrat profes­ sionnel au début de la saison 1974/75. À l’époque, seuls deux étrangers étaient autorisés par

équipe. Zoltán Varga avait déjà été engagé, il ne restait donc plus qu’une seule place. Mon frère était certes le meilleur footballeur de nous deux, mais c’est moi qui avais le plus de volonté. Quelques années plus tard, j’ai acquis la na­ tionalité allemande. L’entraîneur de mes débuts travaillait pour la municipalité et m’a soutenu dans mes démarches. Ma femme a également joué un grand rôle. Bonne nageuse, elle avait fait la connaissance d’un politicien lors d’une compétition. Celui-ci m’a aidé à obtenir un pas­ seport allemand, ce qui m’a permis de porter par la suite le maillot de la RFA. L’Allemagne est devenue ma patrie. Au bout de trois années passées à l’Atlético de Madrid, j’ai eu le mal du pays. La proposition d’Otto Reh­ hagel de le rejoindre au Werder de Brême est donc arrivée à point nommé. Sous sa houlette, j’ai remporté le championnat et la Coupe d’Alle­ magne, ainsi que la Coupe d’Europe des Vain­ queurs de Coupe. Je suis toujours au Werder aujourd’hui, j’entraîne l’équipe U-19. Dans cette ville, je me sens chez moi. Å Propos recueillis par Sarah Steiner

Nom Miroslav Votava Date et lieu de naissance 25 avril 1956, Prague (Tchécoslovaquie) Poste Milieu de terrain Parcours de joueur 1974-1982 Borussia Dortmund 1982-1985 Atlético de Madrid 1985-1996 Werder Brême 1996-1998 VfB Oldenburg Équipe de République fédérale d’Allemagne 5 sélections Équipes entraînées 1997-1998 VfB Oldenburg 1998-1999 SV Meppen 2000-2002 Werder Brême (recruteur) 2002-2004 Union Berlin Depuis 2004 Werder Brême U-19

Dans la rubrique “Le Tournant”, de grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie. T H E F I FA W E E K LY

37


CLASSEMENT MONDIAL FÉMININ

Leader Entrées dans le Top 10 Sorties du Top 10 Nombre total de matches disputés Équipes avec le plus grand nombre de matches Plus grande progression en termes de places Plus grand recul en termes de places Nouvelles entrées dans le classement Sorties du classement P osition Équipe

+/- Points

États-Unis Norvège (10e, plus 1) Canada (11e, moins 3) 138 États-Unis (11) Cameroun (43e, plus 10) Équateur (54e, moins 6), Zimbabwe (104e, moins 6) Indonésie, Congo, Moldavie, Kirghizistan, Gabon, Kenya Singapour, Lesotho

P osition Équipe

+/- Points

P osition Équipe

Dernière mise à jour : 10 juillet 2015 +/- Points

P osition Équipe

+/- Points

1 États-Unis

1 2189

51 Paraguay

0 1459

101 Salvador

-1 1184

Angola **

1134

2 Allemagne

-1 2115

52 Ghana

0 1456

102 Lettonie

1 1180

RD Congo **

1132

3 France

0 2081

53 Jordanie

1 1452

102 Moldavie

4 Japon

0 2073

54 Équateur

-6 1451

104 Zimbabwe

5 Angleterre

1 2038

55 Guinée équatoriale

0 1445

6 Brésil

1 1975

56 Inde

-1 1425

Samoa **

1110

-6 1179

Arménie **

1104

105 Îles Cook

-4 1177

Samoa américaines **

1075

106 Éthiopie

-2 1154

Guinée **

1063

1180

7 Suède

-2 1971

57 Israël

0 1424

107 Suriname

-2 1152

Érythrée **

1060

8 RDP Corée

0 1969

58 Iran

0 1418

107 Honduras

-2 1152

Ouganda **

965

9 Australie

1 1968

59 Afrique du Sud

1 1415

109 Malte

-4 1145

Guinée-Bissau **

927

10 Norvège

1 1927

60 Croatie

-1 1413

110 Kirghizistan

1134

11 Canada

-3 1924

61 Pérou

0 1412

110 Luxembourg

12 Pays-Bas

0 1907

62 Turquie

0 1411

13 Italie

0 1875

63 Haïti

0 1397

14 RP Chine

2 1866

64 Slovénie

Syrie **

927

-2 1134

Irak **

882

112 Népal

-3 1115

Mozambique **

873

112 Géorgie

1 1115

Koweït **

870

0 1391

114 Nicaragua

-4 1111

Malawi **

840 836

15 Danemark

0 1853

65 Venezuela

0 1380

115 Porto Rico

-4 1108

Lesotho **

16 Nouvelle-Zélande

1 1839

66 Irlande du Nord

0 1376

115 Chypre

-4 1108

Curaçao **

17 République de Corée

1 1824

67 Côte d’Ivoire

0 1372

117 ARY Macédoine

-3 1079

Sierra Leone *

1132

18 Islande

2 1817

68 Grèce

0 1364

118 Gabon

1052

Burkina Faso *

1038

19 Espagne

-5 1815

69 Panamá

0 1363

119 Namibie

-4 1039

Grenade *

1029

20 Écosse

1 1797

70 Uruguay

0 1361

120 Zambie

-2 1015

Rwanda *

996

21 Suisse

-2 1781

71 Bosnie-et-Herzégovine

0 1360

121 St-Vincent-et-les-Grenadines

-5 1000

Barbade *

979

22 Russie

0 1779

72 Kazakhstan

0 1354

122 Sainte-Lucie

-5

991

Macao *

922

831

23 Ukraine

0 1772

73 Émirats arabes unis

0 1353

123 Bangladesh

-4

987

Liberia *

877

24 Finlande

0 1758

74 Jamaïque

0 1352

124 Sri Lanka

-4

968

Îles Vierges britanniques *

867

25 Colombie

3 1747

75 Hong Kong

0 1347

125 Saint-Kitts-et-Nevis

-4

956

Îles Vierges américaines *

852

26 Mexique

-1 1736

76 Bulgarie

0 1343

126 Liban

-4

949

Andorre *

763 761

27 Autriche

-1 1719

77 Estonie

0 1339

127 Bermudes

-4

943

Comores *

28 Belgique

-1 1708

78 Albanie

0 1329

128 Maldives

-3

938

Madagascar *

714

29 Nigeria

4 1659

79 Indonésie

1321

129 Tanzanie

-5

934

Turks et Caicos *

704

30 Thaïlande

-1 1654

79 Algérie

0 1321

130 Pakistan

-4

926

30 République tchèque

-1 1654

81 Maroc

-1 1316

131 Dominique

-4

906

30 Pologne

2 1654

82 Tunisie

-1 1314

132 Afghanistan

-4

889

33 République d’Irlande

-2 1653

83 Philippines

-1 1312

133 Qatar

-4

864

34 Costa Rica

3 1627

84 Guatemala

-1 1300

134 Îles Caïmans

-4

849

35 Vietnam

-1 1626

85 Tonga

-1 1299

135 Swaziland

-4

836

36 Argentine

0 1621

86 Bahreïn

0 1289

136 Belize

-3

825

37 Pays de Galles

-2 1620

87 Guam

-1 1287

137 Kenya

38 Portugal

0 1578

88 Îles Féroé

-3 1286

138 Bhoutan

-4

778

781

39 Chinese Taipei

0 1574

89 Égypte

-1 1278

139 Antigua-et-Barbuda

-4

767

40 Hongrie

0 1566

90 Laos

0 1273

140 Aruba

-4

758

41 Roumanie

-1 1564

91 Malaisie

-2 1260

141 Botswana

-4

42 Chili

0 1559

92 Sénégal

-1 1252

Azerbaïdjan **

1341 1306

730

43 Myanmar

0 1542

93 Monténégro

0 1237

Fidji **

43 Cameroun

10 1542

94 Lituanie

-2 1228

Guyana **

1256

45 Ouzbékistan

-1 1540

95 Congo

Tahiti **

1238

46 Serbie

-1 1533

96 Bolivie

-2 1217

Îles Salomon **

1195

47 Slovaquie

-1 1509

97 République dominicaine

-2 1207

Nouvelle-Calédonie **

1188

48 Trinité-et-Tobago

-1 1489

98 Cuba

-2 1206

Bénin **

1187

49 Belarus

0 1475

99 Mali

-2 1196

Singapour **

1177

50 Papouasie-Nouvelle-Guinée

0 1472

-1 1192

Vanuatu **

1139

100 Palestine

http://fr.fifa.com/fifa-world-ranking/ranking-table/women

38

T H E F I FA W E E K LY

1218

** Les équipes n’ayant pas joué depuis plus d’un an et demi n’apparaissent pas dans le classement. * Équipes provisoirement déclassées pour ne pas avoir joué plus de cinq matches contre des équipes officiellement classées.


PUZZLE

Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA)

Président Joseph S. Blatter

1

2

8 8

9 9

6

5

1

5

6

9 5

8

8

1

7

2

6

1

5

8

4

9

3

Collaborateurs réguliers Ronald Düker, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Andreas Jaros, Jordi Punti, Thomas Renggli, David Winner, Roland Zorn

5

2

9

6 1

5

Assistante de rédaction Alissa Rosskopf

1

Production Hans-Peter Frei

9

9

Ont contribué à ce numéro Jonah Fontela, Christiane Ludena, António Pedrosa, Alejandro Varsky

9

4

8 8

6

2

9 6

7

5

4

3

9

DIFFICILE

5

Impression Zofinger Tagblatt AG

1

Contact feedback-theweekly@fifa.org

9

Internet www.fifa.com/theweekly

7

Les opinions exprimées dans The FIFA Weekly ne reflètent pas nécessairement celles de la FIFA.

2

MOYEN

Correction Nena Morf (responsable), Martin Beran, Kristina Rotach

La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2015”. La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse.

7

9

7

2

8

6 7

Conception artistique Catharina Clajus

Traduction www.sportstranslations.com

2

1

Rédaction Alan Schweingruber (rédacteur en chef adjoint), Annette Braun, Sarah Steiner

7 5

1

Rédacteur en chef Perikles Monioudis

Responsables de projet Bernd Fisa, Christian Schaub

6

3

Directeur de la Communication et des Affaires publiques Nicolas Maingot (a. i.)

Mise en page Richie Krönert (responsable), Tobias Benz, Susanne Egli

4 3

Secrétaire Général Jérôme Valcke

Service photo Peggy Knotz, Andres Wilhelm (adjoint)

7

FACILE

4

3

2

5

8

8

2

1

6

2

1 4

4

9

7

3

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5

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9 5

8 4

7

T H E F I FA W E E K LY

Puzzles courtesy: opensky.ca/sudoku

Éditeur FIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich Téléphone +41-(0)43-222 7777, Fax +41-(0)43-222 7878

Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres de 1 à 9, qui ne se trouvent jamais plus d’une fois dans la même ligne, la même colonne ou le même carré de 3x3.

39



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