N° 33/2015, 21 AOÛT 2015
ÉDITION FR ANÇAISE
Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904
L’alimentation dans le football
FOODBALL
NEYMAR ROBINHO ÉTAIT MON HÉROS
CLUB LICENSING UNE BONNE ADMINISTRATION QUI PORTE SES FRUITS
SEPP BLATTER LES FANS DOIVENT FAIRE PREUVE DE RESPECT W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY
L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL
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Turquie Les trois géants nationaux que sont Fenerbahçe, Galatasaray et Beşiktaş se sont livrés à une véritable course aux armements pour renouer avec leur glorieux passé.
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Système de licence de club À travers son programme de standardisation, la FIFA souhaite renforcer le développement du football de clubs. Le Club América fait figure d’exemple dans ce domaine.
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Amérique du Nord et Centrale 35 membres www.concacaf.com
Foodball Chaque footballeur considère son corps comme son capital. Une alimentation équilibrée ne peut pas être constituée exclusivement de pâtes. Holger Stromberg, le cuisinier de l’équipe nationale allemande, l’a bien compris. C’est la raison pour laquelle il propose des menus variés. Sarah Steiner nous dit tout sur les bilans énergétiques, les réserves d’eau et les clés alimentaires du succès.
Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com
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Sans frontières Toronto s’est passionné pour le football pour aveugles et handicapés moteurs. (Photo : Ricardinho)
S epp Blatter “Le public peut être mécontent du spectacle proposé, il peut siffler et il peut rester à la maison la prochaine fois, mais il ne peut en aucun cas intervenir directement”, rappelle le Président de la FIFA dans son billet hebdomadaire.
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Neymar La superstar brésilienne évoque ses modèles, ses amis et ses plus beaux buts.
George Coppock / Getty Images
The FIFA Weekly App Le FIFA Weekly, magazine de la FIFA, paraît chaque vendredi en quatre langues. Il est également disponible gratuitement pour votre smartphone ou tablette. http://fr.fifa.com/mobile 2
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Coupe du Monde U-17 17 octobre – 8 novembre 2015, Chili
Suhaimi Abdullah / Getty Images, Pedro Paulo Ferreira / FotoArena
Foodball Que mangent les footballeurs professionnels ? Certainement aussi une pomme de temps en temps !
L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL
Europe 54 membres www.uefa.com
Afrique 54 membres www.cafonline.com
Asie 46 membres www.the-afc.com
Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com
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L’équipe-type 23 joueuses de la Coupe du Monde Féminine 2015 au Canada figurent dans l’équipe-type du tournoi. (En photo : Megan Rapinoe (à d.) et Heather O’Reilly)
Schueler / Eibner-Pressefoto, Stuart Franklin / FIFA via Getty Images
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Allemagne Le Borussia Dortmund fait les gros titres en ce début de saison en Bundesliga. (En photo : Marco Reus)
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À DÉCOUVERT
Bon appétit ! L
e philosophe allemand Ludwig Feuerbach (1804–1872) a tracé son chemin dans l’histoire de la pensée humaine, multipliant les crochets, rapide et habile comme un footballeur – même si le beau jeu n’a fait son apparition en Allemagne qu’un an après sa mort. “L’homme est ce qu’il mange’’, disait volontiers cet homme d’esprit. Si les footballeurs professionnels avaient existé à son époque, il s’en serait trouvé conforté dans ses idées ! Le footballeur moderne prête une grande attention à son alimentation. Très au fait de cette question, il n’hésite pas à se faire aider et conseiller au besoin. Les joueurs sont ce qu’ils mangent. Ils savent en outre que ce point de vue ne vaut pas uniquement à table. Cette maxime décrit une attitude en générale, une façon saine de voir la vie. Cette semaine, dès la page 6, nous avons décidé de vous mettre l’eau à la bouche ! Å
Mario Wagner / 2Agenten
Perikles Monioudis
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Kavel Rafferty / Die Illustratoren
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À TABLE !
Une alimentation saine et équilibrée fait aujourd’hui partie du quotidien des footballeurs. Sarah Steiner nous explique en quoi cela consiste exactement. Illustrations signées Kavel Rafferty.
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homme est ce qu’il mange !“ Cette citation du philosophe allemand Ludwig Feuerbach a beau avoir plus de 150 ans, elle n’a rien perdu de sa pertinence. Cela vaut aussi pour le football. Les joueurs doivent être performants et pour cela, ils ont besoin d’énergie. Cette déduction ne se limite cependant pas à la seule nourriture. Arsène Wenger, l’entraîneur d’Arsenal, a déclaré un jour, à juste titre : “La nourriture, c’est comme le carburant. Si tu te trompes en faisant le plein de ta voiture, elle ne roule pas.” Le corps humain se comporte de la même manière. En mangeant, le joueur lui fournit les substances vitales nécessaires à son bon fonctionnement. Le corps de son côté est le plus grand capital du joueur. Il n’est donc pas étonnant que la nutrition joue un rôle de plus en plus important dans le football de haut niveau. Manger correctement permet de mieux récupérer et de se maintenir à son poids idéal tout en limitant le risque de blessures. Mais cela n’a pas toujours été le cas. Il y a quelques décennies, la viande panée et les frites étaient considérées comme de bons fournisseurs d’énergie. Il était également fréquent de voir les joueurs boire une bière après le match. Aujourd’hui, ce genre d’écart paraît presque inimaginable. Le football est un sport d’endurance. En règle générale, le joueur passe plus de 70 pour cent du temps en phase de basse intensité physique. Sa fréquence cardiaque et la température de son corps indiquent néanmoins un besoin énergétique élevé. Cela s’explique par la répéti-
tion des efforts de haute intensité. Un joueur effectue entre 150 et 250 actions brèves et intenses au cours d’un match. Il parcourt entre 10 et 15 km, dont 600 mètres en sprint et 2,4 km à rythme soutenu. Durant l’ensemble du match, le rythme cardiaque se situe à 85 pour cent de la fréquence maximale et la demande en oxygène atteint 70 pour cent de la consommation maximale. On peut donc en déduire que pour un joueur d’un poids de 75 kilogrammes, la dépense énergétique par match sera de 1800 kcal en moyenne, soit presque l’équivalent des besoins quotidiens d’une personne ayant une activité normale ! Des pâtes, mais pas seulement Holger Stromberg s’y connaît en matière d’alimentation des footballeurs. Depuis huit ans, il est en effet le cuisinier de l’équipe d’Allemagne, sacrée championne du monde en juillet 2014. “Quand Oliver Bierhoff m’a contacté en 2006 pour me demander si j’avais envie de cuisiner pour l’équipe nationale, il était essentiel pour moi que les habitudes évoluent. Je ne voulais pas me contenter d’être le cuisinier qui réchauffe les pâtes, je voulais faire en sorte que l’importance de la nutrition soit davantage reconnue dans le football”, explique cet homme de 43 ans. Holger Stromberg a atteint son objectif, grâce à une organisation minutieuse et des ingrédients de première qualité. Les joueurs lui en sont reconnaissants. “Dès leur plus jeune âge, on fait manger aux footballeurs des pâtes, des pâtes et encore des pâtes. Aujourd’hui, celles-ci sont plutôt devenues des accompagnements. Les joueurs se réjouissent qu’on leur propose de nouvelles alternatives, car l’apport quotidien nécessaire en T H E F I FA W E E K LY
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glucides ne doit pas se faire obligatoirement sous forme de pâtes. Une salade d’orge ou un couscous, par exemple, peuvent aussi parfaitement convenir”, poursuit Stromberg. Les glucides constituent en effet la base d’une alimentation équilibrée pour les sportifs de haut niveau. Pour fonctionner parfaitement, le corps a besoin de nutriments bien précis. Outre les glucides, nous avons également besoin en grande quantité de protéines et de graisses,
essentielles à l’organisme humain, ainsi que de petites quantités de vitamines, de minéraux et d’oligo-éléments que notre métabolisme utilise pour la formation ou la réparation des cellules, des tissus, des os et des muscles et pour produire de l’énergie. Les nutriments sont également nécessaires au bon fonctionnement de notre système immunitaire. La clé du succès réside dans l’assemblage optimal de ces différents éléments. Les doses varient cependant en
Michael Agel
Couper, faire revenir à la poêle, mélanger Lukas Podolski (à g.) avec Holger Stromberg, le cuisinier de l’équipe d’Allemagne.
Nous aimon s le s f oot b alleur s pour leur dis cipline à l ’en t r aînemen t , leur d y n a misme sur le t er r ain, ainsi que pour leur créativité ou leur sens du beau jeu. P aral lèlemen t , leur s f an t aisie s c ulin air e s en dehor s de s pelou s e s nou s f on t au s si beaucoup rire. À t r aver s une petite sélec t ion d’anec dot es sur la nour r it ure et les bois s ons, nous vous pr opo s ons d’ent r er dans un monde où, malgré la présenc e de plans nut r it ionnels, il res t e enc ore de la plac e pour les burger s bien gr as, où les b ananes et le c a f é jouent un rôle dét erminant et où l’oubli d’un chewing - gum a f ai t b a s c uler l a f in a le de l a C oup e d’E urope des C lubs C hampions 1969. 8
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ENVIE DE FAST-FOOD “Coach, nous aimerions manger quelques burgers.” Le souhait de l’équipe nationale danoise a été exaucé à la veille de la demifinale de l’Euro 1992. L’arrêt au fast-food ne s’est manifestement pas révélé préjudiciable car les Danois ont été sacrés champions d’Europe.
LE GOÛT DU PAYS Il était une fois le cinquième plus gros exportateur de bananes au monde. Son équipe nationale de football se qualifie brillamment pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™ et prend ses quartiers dans le pays hôte. Elle n’a qu’une exigence concernant la nourriture : avoir des bananes ! On demande alors au personnel de l’hôtel d’apporter chaque jour une corbeille de bananes fraîches dans la chambre des joueurs équatoriens. Mais attention ! Les bananes brésiliennes ne sont pas les bienvenues, le fruit porte-bonheur doit provenir de la patrie bien-aimée.
Illustrationen: Kavel Rafferty / Die Illustratoren
FANTAISIES CULINAIRES DES FOOTBALLEURS
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“Je ne voulais pas me contenter d’être le cuisinier qui réchauffe les pâtes, je voulais faire en sorte que l’importance de la nutrition soit davantage reconnue dans le football.” Holger Stromberg
Marc Attkins / Offside
Santé ! En cas d’effort physique, la régulation de la balance hydrique est essentielle.
fonction du programme de la journée. Un joueur ne dépense pas son énergie de la même manière s’il s’entraîne ou s’il dispute un match. Dans les deux cas, il doit cependant disposer de réserves suffisantes pour ne pas être victime d’épuisement : si le joueur n’approvisionne pas suffisamment ses réserves d’énergie, il se fatiguera rapidement et ne sera pas en mesure de s’entraîner correctement, sans oublier le risque de blessure qui augmentera.
DÉGUSTATION COLORÉE Vert – blanc – rouge. Les couleurs du drapeau italien doivent apparaître dans le menu des “Azzurri”. D’après la nutritionniste de l’équipe, Elisabetta Orsi, le repas idéal avant un match se compose d’huile d’olive verte, de pâtes blanches et de tomates rouges.
FOOTBALL, SAUCISSE — SUCCÈS GARANTI Uli Hoeness était un maître de la planification. À côté de ses activités de manager au Bayern Munich, il a fondé en 1985 sa propre usine de viande. Un triomphe : jusqu’à quatre millions de saucisses Hoeness sont vendues quotidiennement. Pour la petite histoire, Ferenc Puskás connaissait également très bien le domaine car son père était boucher.
23 joueurs, 23 plats préférés Les besoins élémentaires en matière d’alimentation ont beau être les mêmes pour tous les joueurs, leurs goûts, eux, sont différents. Les besoins quotidiens varient également en fonction du poste occupé, de la condition physique et du rôle tactique joué au sein de l’équipe. Sans compter que chaque sportif a son plat préféré. “Nous n’avons pas de plan stratégique. Pour 23 joueurs, il y a 23 plats préférés, voire plus. L’un
APPROVISIONNEMENT ÉNERGÉTIQUE “Jamais sans mon café”, telle était la devise des footballeurs australiens lors de la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Une machine à café a été installée près de la chambre des joueurs afin d’assouvir leur soif de caféine et de les préparer au mieux à leur missions futures. Une tasse de café, un journal et la journée pouvait commencer.
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Apport d’énergie Pelé faisait lui aussi attention à son alimentation.
Déclaration d’amour Dominic Oduro ne cache pas son faible pour les pizzas.
PUISER SA FORCE DANS LE REPOS Une bonne préparation constitue la clé du succès. C’est pourquoi Pepe Reina ne rompt jamais avec son rituel : deux tartines au jambon et au fromage et un verre de vin la veille de chaque match. Cela lui permet de bien dormir et d’être en pleine forme le lendemain. 10
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NECTAR Sa carrière lui interdit la consommation de boissons alcoolisées, mais pas la fabrication ! Andrés Iniesta (FC Barcelone) possède son propre domaine viticole dans sa ville d’origine. Il est aussi per fectionniste sur le terrain que pour le pressurage : il produit de grands vins nobles pour les restaurants chics.
aime la viande pendant que son voisin préfère le poisson ou les légumes. Et puis il y a ceux qui ont un faible pour le sucré”, explique Stromberg. Le grand cuisinier est en tout cas convaincu d’une chose : “Pour bien se nourrir sur le long terme, il faut que les papilles y trouvent leur compte.” Les internationaux allemands sont donc très bien lotis. Mais les joueurs ne disposent pas toujours d’un tel service. Lorsqu’il n’y a pas de match, ils prennent la majorité de leurs repas seuls, ce qui constitue souvent un défi de taille pour les jeunes footballeurs. La plupart d’entre eux viennent en effet tout juste de quitter le domicile parental et n’ont que peu d’expérience en matière de cuisine et d’alimentation saine. Pour remédier à cela, de nombreux clubs ont donc décidé, depuis quelques années, d’ajouter des cours de cuisine et d’achats alimentaires à l’entraînement quotidien des jeunes joueurs. La consommation de boissons joue elle aussi un rôle important. En effet, en cas de dépense physique élevée, le corps transpire afin de réduire sa température. Cela entraîne une perte de liquides, mais aussi de sels. En cours de match, l’apport d’énergie et de liquides est déterminant, surtout pendant la seconde mi-temps. Si l’apport d’énergie est suffisant, le joueur est alors en mesure de fournir son meilleur jeu et de faire preuve d’esprit d’analyse. Il doit pouvoir être au meilleur de sa forme jusqu’au coup de sifflet final, car c’est souvent dans les dernières minutes que se décide l’issue de la rencontre. “Après le match, c’est avant le match” Cette célèbre phrase de Josef Herberger, ancien sélectionneur de l’équipe d’Allemagne, ne portait certes pas spécifiquement sur la nutrition, mais elle décrit très bien son fonctionnement. La récupération fait partie intégrante de la préparation pour le match suivant et la réhydratation joue un rôle majeur. Il est en effet
MENU À LA RONALDO Quel est le plat préféré de Cristiano Ronaldo ? Selon Hélio Loureiro, le cuisinier de la sélection nationale portugaise, il adore le Bacalhau à Brás (spécialité de poisson), le risotto, la polenta et les soupes végétariennes. L’alimentation est importante pour Ronaldo : “On a beau avoir un talent hors norme, si on ne respecte pas les règles, on ne devient pas le meilleur.”
Popperfoto / Getty Images, Rick Osentoscki / USA TODAY Sports
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primordial de compenser la transpiration. Il faut fournir au corps l’eau mais aussi les sels qu’il a éliminés. Le besoin en calories doit lui aussi être couvert. “Après le match, les réserves de glucides doivent être approvisionnées au plus vite. L’idéal est de le faire dans les 45 à 60 minutes suivant la fin de la rencontre, avec des pâtes par exemple, un en-cas ou encore une boisson à base de flocons d’avoine et de banane”, précise Holger Stromberg. Le cuisinier se préoccupe du bien-être alimentaire de ses joueurs, y compris après une finale de Coupe du Monde de la FIFA™. “Bien sûr, manger n’est pas la première chose à laquelle on pense dans ces cas-là. Mais au bout de 45 minutes, les premiers sont arrivés en disant qu’ils avaient faim”, se souvient Stromberg. Des pâtes à la sauce tomate les attendaient déjà.
“Pour bien se nourrir sur le long terme, il faut que les papilles y trouvent leur compte.”
Illustration: C2/Kristina Rotach
Holger Stromberg Riz au lait au lait de riz La Coupe du Monde brésilienne a placé l’ensemble des équipes participantes devant de nombreux défis, y compris sur le plan climatique. La chaleur et l’humidité ont eu elles aussi une influence sur l’alimentation des joueurs. Une hyperthermie présente en effet un risque mortel et peut survenir dès que la température du corps augmente de deux ou trois degrés. Si le climat est trop humide, la sueur ne peut pas être absorbée par l’air et adhère donc à la peau. Une absorption de liquide supplémentaire est alors nécessaire.
LA PUISSANCE DE LA SUPERSTITION Mastiquer un chewing-gum soulage les fumeurs et peut faire passer l’envie de nicotine. L’activité des dents calme les nerfs. Si l’on en croit la superstition de Johan Cruyff, les chewing-gums peuvent aussi contribuer à la victoire. L’ancienne vedette de l’Ajax Amsterdam se prêtait, avant chaque rencontre, à un rituel tout à fait spécial : juste avant le coup d’envoi,il frappait dans le ventre de son gardien Gert Bals, puis crachait son chewing-gum dans le camp adverse. Ce n’est qu’alors que pouvait commencer son match. Le soir de la finale de la Coupe d’Europe des Clubs Champions 1969 contre le Milan AC, Cruyff a appris à ses dépens ce qu’il advient de ceux qui ne respectent pas les traditions. Comme de coutume, il a frappé son gardien dans le ventre, mais en voulant cracher son chewing-gum, le maître néerlandais a eu un choc : il l’avait tout simplement oublié. Dans la foulée, son équipe s’est inclinée 4:1.
FOU DE PIZZA Miroslav Klose fait un salto, les Colombiens dansent : il existe mille et une façons de fêter un but. Dominic Oduro (Columbus Crew) a choisi une célébration culinaire après sa réalisation en MLS contre Chicago Fire. Il a couru vers la ligne de touche, s’est emparé d’un carton de pizza et a dévoré un quartier. Son amour pour ce plat va si loin qu’il s’est rasé les cheveux de façon à faire apparaître une pizza sur son crâne.
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Tour de France, 1921 Les Suisses Henri Collé et Charles Parel font une halte dans le village de Dalstein.
Une bière, s’il vous plaît Le sandwich, si pratique, est né lors d’une partie nocturne de cribbage. Pour une bonne concentration, le maître d’échecs Carlsen ne jure que par le jus d’orange. Les cyclistes d’hier lui préféraient la bière et le vin.
La peur de l’hypoglycémie L’ h o m m e a p p r é c i a i t p a r t i c u li è r e m e n t l e c r ibb age, un jeu de c ar te s opp o sant deu x ad ver s air e s. Une nuit de l ’anné e 1762, la par tie se prolonge tard dans la nuit et notre héros décide de c ommander deu x tranc he s de pain blanc avec du rosbif et de la mayon nais e. C e menu simple e t é c onomique lui plaî t tant qu’il dev ient son ordinaire lor s de se s longue s séanc e s de spor t c érébral.
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En grande quantité, le pain blanc peut avoir un ef fet néfaste sur la santé. En revanche, la farine de blé présente un avantage indéniable : elle fait monter rapidement le taux de sucre dans le sang. En cyclisme, cer tains profession nels commet tent, encore de nos jours, l’erreur de ne pas se nourrir pendant la course. Un tel oubli se paie généralement au prix for t. Le 27 juillet 1998, Jan Ullrich aurait été bien inspiré de prendre du pain blanc ou une ba nane. S’il l’avait fait, peut- être aurait- il rem por té le Tour de France. Quand l’hypoglycémie a commencé à se faire sentir, il était déjà trop tard. En carence de sucre, Ullrich s’est mis à trembler. Des cernes sont apparues sous ses yeux, à mesure qu’il prenait du retard sur ses concurrent s. Pendant ce temps, son grand ri val Marco Pantani creusait l’écar t. Ce jour - là, Ullrich a perdu le maillot jaune et le Tour de France. Cet échec restera sans doute comme l’un des plus cuisant s de sa carrière. L a f r in g al e du e à un e hy p o gl y c é mie, un “c oup de bambou”, ex is te depuis la nuit de s temp s. Tou te f ois, c e phénomène b éné f ic ie aujourd ’hui d ’une plus grande at tention, le s per f or manc e s spor tive s réc lamant toujour s plus d ’intensité. Dans le c yc lisme moder ne ou le sk i de f ond, il n’e s t p as que s tion de s’ar rêter pour se re s taurer ou reprendre de s f orc e s. Jusqu’au x année s 1970, il n’était pas
rare de voir le s c oureur s du Tour de Franc e faire halte dans un bar pour c ommander une bière ou une bouteille de v in, his toire de se dé saltérer. L e s tenancier s se tenaient prêt s et notaient simplement le s numéros de s ath lète s qui leur avaient rendu v isite. On leur p r é s e n t ai t l ’a d di t io n à l ’ar r i vé e. À c e t t e ép o que, il y a vait déjà de s véhic ule s pr é sent s sur le Tour, mais ils n’a vaient pas la per mis sion de dépas ser le s c yclis te s, ni de l e s r a v i t aill e r. D e n o s jour s , un c our eur c onsomme 30 k ilo s de pomme s de ter re e t 75 banane s pendant le Tour de Franc e. Les maîtres dînent léger L e s joueur s d ’ éc hec s c onsomment év idem ment moins de nour r iture. L e c af é, le thé ou l ’eau minérale sont c ependant utilisé s pour s ou tenir la c onc ent r a t ion. Si le ma tc h s e prolonge, le s s tratège s optent généralement p our de s f r uit s f r ais ou se c s. Pendant se s par tie s, le Nor végien Magnus C ar lsen boit e xc lu si ve me nt du ju s d ’or ange. C e jeune homme de 24 ans e s t c onsidér é c omme le meilleur joueur d ’ éc hec s de tous le s temp s. Dans son enf anc e, il avait déjà de s habitu de s alimentaire s par ticulière s. Plutôt que de s e nour r ir à table en f amille, il pr é f ér ai t manger prè s de son éc hiquier. Alan Schweingruber
AFP / PRESSESPORTS
L a cuisine ne se ré sume pas à l’élaboration de plat s c ompliqué s, c onçus pour répondre par faitement au x be soins du c or ps. Le sand wich, par exemple, e s t une invention relative ment simple. Du pain, du beur re, de la salade, deu x tranche s de f romage ou de viande et le tour e s t joué. C omme tout grand cuisinier ha bitué de s plateau x de télév ision, le Br itan nique Jamie Oliver s’e s t lui aus si e s sayé, avec suc c è s, à l’ar t du sandwich. Gar nis de f ine s her be s, de raif or t ou de r ums teck , ils sont à mille lieue s de l ’or iginal, c e qui ne le s em p ê c he p as d ’ ê tr e tout aus si sa vour eu x . L e sandwich proprement dit a été créé au milieu du 18e siècle. Comme la major ité des grandes inventions, sa pater nité fait débat . L’his toire d ’un diplomate br itannique nommé Sir John Montagu, quatr ième c omte de Sandwich, e s t l’une de s plus populaire s.
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Les soupes et le jus de tomate sont ici particulièrement indiqués car ils constituent de bons fournisseurs en sel. Dans de telles conditions climatiques, Stromberg a calculé qu’un joueur avait besoin de cinq litres d’eau par jour et même sept les jours de match. Pour cette Coupe du Monde, le cuisinier a également modifié les menus : “J’ai renoncé aux produits laitiers en raison de la chaleur.” La Mannschaft a malgré tout eu droit à l’un de ses plats préférés. “Il y avait quand même du riz au lait proposé au buffet avant chaque match ! Les joueurs adorent ça. Et puis, c’est une sorte de porte-bonheur pour l’équipe. J’ai donc utilisé du lait de riz pour la préparation. C’était de toute façon bénéfique. Les graisses animales fatiguent le corps, surtout en cas de forte chaleur, car leur digestion nécessite une importante quantité d’énergie. Sans produits laitiers, les joueurs se sentaient beaucoup mieux.”
Franck Fife / AFP
La potion magique d’Escribano Les Allemands ne sont pas les seuls à compter sur les conseils d’un spécialiste en matière de nutrition. Dans les clubs aussi, l’alimentation se professionnalise de plus en plus. L’Espagnol Antonio Escribano compte parmi les gourous de sa discipline. Ce spécialiste en diététique sportive a déjà travaillé pour de nombreux clubs, dont l’Atlético Madrid, Tottenham Hotspur ou encore le FC Séville. Les joueurs de Schalke 04 se souviendront d’ailleurs sans doute encore longtemps d’une anecdote survenue en 2006. Ils sont en effet persuadés qu’elle est à l’origine de leur défaite sur la pelouse de Séville en prolongation de la demi-finale de la Coupe de l’UEFA. Ce jour-là, Escribano avait préparé aux Espagnols une potion magique à base de bananes, d’oranges, de pommes, de pêches et de melons à laquelle il avait ajouté deux pour cent de fructose, le tout dilué dans du lait ou
de l’eau. De son côté, Escribano a nié avoir eu recours à la magie, expliquant que pour mixer sa préparation, il s’était contenté d’analyser les besoins énergétiques des joueurs en fonction de chaque situation. Avant d’ajouter que cela revenait moins cher que d’acheter les boissons isotoniques disponibles dans le commerce. De nombreux produits de nutrition sportive ont en effet été mis au point afin de fournir au corps l’énergie et les nutriments dont il a besoin, sous une forme facilement consommable. Cela peut être très utile pour répondre aux besoins spécifiques des joueurs, en particulier quand ils n’ont pas accès aux aliments traditionnels ou que leur absorption n’est pas pratique. C’est souvent le cas juste avant, pendant et après l’entraînement. Cependant, les effets des produits diététiques pour sportifs et des compléments nutritionnels sur le corps humain ne sont pas toujours suffisamment explorés par la recherche. Il est fréquent que les fabricants n’indiquent pas la liste exhaustive des ingrédients sur les étiquettes ou que les produits soient fabriqués dans des conditions peu hygiéniques. Dans sa brochure intitulée Nutrition et football, la FIFA met d’ailleurs en garde les sportifs : “Les joueurs doivent faire attention à ce qu’ils mangent ou boivent. L’ignorance ne peut excuser un résultat positif au test de dopage. Tous les compléments doivent être vérifiés avec un officiel médical. Dans le doute, il convient de s’abstenir de prendre des compléments”. Å
Les recettes de la page 11 sont extraites du livre de cuisine de Holger Stromberg Das Kochbuch der Nationalmannschaft (Hambourg 2014, Edel Books, 17,95 euros).
L’embarras du choix L’équipe de France féminine se ravitaille au buffet. T H E F I FA W E E K LY
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LE S C H AMPIONN AT S À L A LOUPE
VU
DES
Bundesliga allemande
Retour en force du BVB ? Perikles Monioudis est rédacteur en chef de “The FIFA Weekly”.
La nouvelle saison de Bundesliga allemande a démarré le 14 août par une écrasante victoire 5:0 du Bayern Munich, tenant du titre, sur le Hambourg SV, sérieusement menacé de relégation ces dernières années. Dès le lendemain, les autres favoris dans la course au titre se sont toutefois rappelés au bon souvenir du champion.
TRIBUNES
Emmenés par Reus, les hommes de Tuchel ont fait éclater un véritable feu d’artifice offensif. Aubameyang, Reus, Kagawa et Mkhitaryan ont proposé des combinaisons de qualité et un jeu inspiré qui leur ont permis de trouver les failles dans la défense en ligne à quatre de Gladbach. À la surprise générale, l’entraîneur Favre avait aligné deux jeunes joueurs aux postes d’arrières centraux. Après le quatrième but, le BVB a toutefois diminué légèrement la pression sur son adversaire, sans que les Poulains ne réussissent à en tirer avantage. Après la rencontre, Tuchel, entraîneur méticuleux et obsédé par le succès, s’est dit satisfait
que son équipe “n’ait pas cédé le moindre millimètre dans les duels et qu’elle ait réussi à maintenir le rythme”. En Allemagne, on se demande à présent si cette première journée marque le grand retour du BVB et de sa soif de succès souvent évoquée par les médias. Tuchel, lui, préfère éviter de susciter des attentes trop élevées : “Nous savons ce dont nous sommes capables et ce dont nous ne sommes pas capables”. Quoi qu’il en soit, on peut d’ores et déjà tirer la conclusion suivante : les capacités du Borussia Dortmund semblent intactes et l’équipe prête à en découdre. Å
Leur entrée en lice n’a toutefois pas toujours été couronnée du succès escompté. Schalke 04 a mis les choses au clair en s’imposant 3:0 sur les terres du Werder Brême, le Bayer Leverkusen peut également se féliciter après sa victoire 2:1 contre Hoffenheim (alors qu’il avait d’abord été mené 0:1) et le VfL Wolfsbourg a lui aussi enregistré un succès 2:1 face à l’Eintracht Francfort. En revanche, le Borussia Mönchengladbach, qualifié pour la Ligue des Champions, a essuyé une fracassante défaite 4:0, bien loin des ambitieux objectifs que son entraîneur suisse Lucien Favre s’est fixés pour la nouvelle saison. C’est face au Borussia Dortmund que les Poulains ont pris ce mauvais départ.
Comme Klopp avant lui, le technicien souabe âgé de 41 ans est passé du 1. FSV Mayence 05 au BVB et suit donc à nouveau les traces de son collègue double champion d’Allemagne. Son équipe s’est illustrée au Signal Iduna Park de Dortmund grâce à des joueurs de premier ordre tels que Hummels, Schmelzer, Kagawa, Mkhitaryan, avec Pierre-Emerick Aubame yang et Marco Reus en tête de file, une fois de plus. 14
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Un jeu inspiré et riche en combinaisons signé Reus (en h.), Aubameyang (à g.) et Schmelzer.
imago / Eibner
Ces derniers temps, le BVB était pourtant loin de figurer parmi les équipes phares du football allemand. Après le départ de Jürgen Klopp, l’entraîneur qui l’avait emmené jusqu’au titre en 2010/11 et en 2011/12 ainsi qu’en finale de la Ligue des Champions 2012/13, le rêve du Borussia Dortmund de renouer avec ce prestigieux passé semble bien parti pour se réaliser. Il a en tout cas été exaucé lors de cette première journée, grâce au nouvel entraîneur des hommes en jaune et noir, Thomas Tuchel.
Süper Lig turque
Un essaim de stars autour de Samuel Eto’o Roland Zorn est spécialiste du football et vit à Francfortsur-le-Main.
Dans le grand hall de l’aéroport d’Istanbul, le public s’est toujours déplacé en masse pour accueillir les grands noms du football venus grossir les rangs des trois grands clubs de la capitale, Galatasaray, Fenerbahce et Besiktas. Mais cette saison, ces trois équipes se sont surpassées en termes d’activité sur le marché international des transferts. La preuve que les clubs stambouliotes sont bien décidés à continuer de régner sur le championnat national et à faire bientôt parler d’eux à nouveau sur la scène européenne. Le 14 août, la Süper Lig turque a débuté avec le premier match de Fener. Avec à ce jour pas moins de 15 nouveaux joueurs, le club a de l’avance sur ses concurrents tant sur le plan sportif que financier, ce qui ne l’a pas empêché de chuter face au Shakhtar Donetsk lors des qualifications pour la Ligue des Champions de l’UEFA. Sa rencontre à domicile avec Eskisehirspor, club de milieu de tableau, s’est soldée par une victoire 2:0. Quant au nouveau joueur phare probable, le Néerlandais Robin van Persie en provenance de Manchester United, il est entré en cours de seconde mi-temps seulement, sous des applaudissements fournis.
imago / Seskim
La véritable ovation du public a cependant été réservée à l’international turc Mehmet Topal lors de son apparition sur le terrain à la 82e minute de jeu. Quelques jours plus tôt, un inconnu avait tiré sur sa voiture qui, par chance, était équipée de vitres pare-balles. Cet incident est survenu en plein cœur d’Istanbul quatre mois après que le bus de l’équipe de Fenerbahce, qui rentrait d’un match à Samsuin, a lui aussi été la cible d’un tireur encore en fuite à ce jour, ce qui a évidemment freiné l’euphorie turque à l’approche de la nouvelle saison. Mais une fois le coup d’envoi sifflé, le public s’est de nouveau pris à rêver de voir le championnat turc retrouver sa splendeur passée
Samuel Eto’o La star camerounaise (à d.) a permis au promu Antalyaspor de s’imposer 3:2.
après les résultats décevants de la sélection nationale ces dernières années. Il place tous ses espoirs dans les nouveaux protagonistes. Lukas Podolski, auteur d’un magnifique but de la tête, a permis au champion en titre Galatasaray de sauver les meubles face à Sivasspor en décrochant le nul 2:2. L’ancien joueur de Cologne a d’ailleurs fait les gros titres des journaux, ce qui n’est pas encore le cas de Mario Gomez, son coéquipier en sélection allemande, entré en cours de partie lors de la victoire 5:2 de Besiktas sur la pelouse de Mersin. Parmi cette kyrielle d’attaquants stars de plus de trente ans nouvellement arrivés en Turquie, le Camerounais Samuel Eto’o s’est tout de suite détaché du lot. Lors du match remporté 3:2 par le promu Antalyaspor sur les
terres de Basaksehirspor, le joueur de 34 ans a prouvé qu’il n’avait rien perdu de son talent en signant deux superbes buts, le premier d’une efficace reprise de volée et le second après avoir su déjouer ses adversaires grâce à un slalom rapide. Eto’o a sans conteste été le roi de cette première journée de Süper Lig. Le Camerounais a même éclipsé la performance de Cenk Tosun, arrivé en Turquie il y a quelques années après avoir quitté l’Eintracht Francfort parce qu’il manquait de perspectives en Bundesliga. L’attaquant turco-allemand a pourtant marqué trois buts, assurant ainsi à Besiktas la première place provisoire au classement. L’Allemand Mario Gomez, en provenance de Florence, est donc loin d’être assuré d’avoir une place de titulaire dans son nouveau club. Å T H E F I FA W E E K LY
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FOOTBALL DEVELOPEMENT
“Les championnats deviendront de plus en plus compétitifs” Les 5 critères du Système de licence de club de la FIFA
Avec son Système de licence de club, la FIFA souhaite contribuer à élever le niveau du football de clubs. La formation mexicaine Club América fait figure de précurseur.
1 Critères sportifs – encourager les clubs à investir davantage pour le développement des jeunes Exemple : Équipes de jeunes avec programme de développement
2 Critères d’infrastructures –
arantir un environnement g technique approprié en termes d’infrastructures pour les clubs Exemple : Accès aux stades et aux lieux d’entraînement
3 Critères de personnel et
’administration – encourager d les clubs à se gérer eux-mêmes de façon professionnelle Exemple : Nomination d’un Manager général, d’un Directeur des finances et d’un Entraîneur qualifié
4 Critères juridiques – garantir
5 Critères financiers – garantir
la durabilité et la transparence des clubs Exemple : Soumission de rapports financiers ayant fait l’objet d’un audit et aucun arriéré de paiement
L
e Club América est la formation la plus titrée du Mexique. Bien qu’il n’ait pas dé croché son treizième titre de champion au printemps, ses fans ont pu fêter son si xième succès en Ligue des Champions de la CONCACAF. Mais il n’y a pas que sur le plan sportif qu’América est un exemple. Sa di rection met tout en œuvre pour jouer égale ment un rôle précurseur sur le plan organisa tionnel. Le Club América constitue un excellent exemple d’application du Système de licence de club de la FIFA. Ce système impose aux formations cer taines conditions minimales dans les compé titions nationales et internationales. Il sera obligatoire dans la zone CONCACAF à partir de 2016.
Le Système de licence de club de la FIFA repose sur cinq critères et aspects clés (voir co lonne de gauche). Ces derniers visent à préser ver l’intégrité et la crédibilité des compétitions de clubs. Ils contribuent en outre à améliorer le degré de professionnalisme au sein de la grande famille du football et favorisent la transpa rence en termes de financement, de propriété et de contrôle des clubs. Le directeur général du Club América, Yon de Luisa, est convaincu par le système et nous en parle à la page suivante.
Daniel Aguilar / Reuters (Fotomontage VSD)
une gouvernance de club appropriée et l’intégrité sportive des compétitions de clubs Exemple : Soumission des statuts du club et de la structure de propriété / contrôle des clubs
FOOTBALL DEVELOPEMENT
Licence de club en Afrique : deux exemples
Pourquoi pensez-vous que la licence de club de la FIFA soit une bonne idée ? Yon de Luisa : Ce programme va aider les formations du monde entier à évoluer tant au niveau sportif qu’organisationnel. Grâce à ces avancées, les championnats deviendront de plus en plus compétitifs et les supporters assisteront à des rencontres de meilleure qualité. Il faut bien comprendre que ce projet implique un processus à long terme avant de se révéler fructueux pour les nombreuses équipes de chaque confédération.
Quelle est la plus-value pour votre club ? Un club prend de la valeur avec la licence car le système se base sur la recherche des meilleures pratiques dans le monde afin de déterminer les conditions minimales requises, lesquelles sont destinées à améliorer le fonctionnement des clubs (sur le terrain et en dehors). Les chances de réussite augmentent lorsque l’on fixe des objectifs sportifs et que l’on met en place des structures adaptées aux problèmes administratifs, financiers et juridiques quotidiens.
Pouvez-vous nous en dire plus sur les mesures qui se sont révélées les plus efficaces pour le Club América, dans le cadre du Système de licence de club ? Pour nous comme pour toutes les formations de Liga MX mexicaine, l’obligation d’organiser des tournois U-17 et U-20 parallèlement aux matches de première division représente un des facteurs ayant le plus contribué à des résultats remarquables. Grâce à ces compétitions, les responsables sportifs des clubs (entraîneurs de première division compris) ont été contraints de consacrer du temps et des ressources à la formation des futures générations.
Yon de Luisa Selon le directeur général du Club América, le système de licence est positif à plus d’un titre.
Que se serait-il passé globalement si les principes de la licence de club n’avaient pas été appliqués ? Les clubs en développement auraient mis plus longtemps à atteindre leurs objectifs et la probabilité qu’ils disparaissent aurait été plus forte. De plus, le fossé entre les formations et entre les championnats serait toujours béant et les inégalités se seraient ressenties dans les rencontres internationales. Å tfw
Pour plus d’informations sur le sujet, consultez la page http://fr.fifa.com/development
Développement mondial de la licence de club de la FIFA
Osvaldo Aguilar / Mexsport
La licence de club fait partie des priorités de la FIFA dans le cadre du développement du football pour le cycle 2015-2018. La FIFA travaille en étroite collaboration avec les confédérations et les 209 associations membres pour améliorer les normes et faire de la licence de club une réalité au niveau mondial. Pour participer aux compétitions, les clubs doivent posséder une licence. La licence de club de la FIFA sera opérationnelle partout dans le monde d’ici la fin 2016. Objectifs : • Améliorer les normes dans le football de clubs au profit des championnats, des clubs, des joueurs et des supporters • Renforcer les clubs. Ils constituent la base et le coeur de la pyramide du football (clubs - championnats - associations nationales - confédérations - FIFA). Leur développement / bonne santé est essentiel(le) pour le bien du football en général, mais aussi des championnats et des équipes nationales en particulier. • Les associations nationales devront pérenniser le système sur le long terme, avec l’aide de la FIFA et des confédérations.
George Kasengele, Secrétaire général de la Fédération zambienne de football : “Nous avons fait des efforts de normalisation. Le problème, c’est qu’il y a énormément de rotation dans nos clubs. Du stage d’administration des clubs que nous avons organisé il y a cinq ans, un seul participant est toujours en fonction dans un club. Nous avons réalisé que nous devions suivre l’exemple d’autres pays, par exemple l’Afrique du Sud. Nous avons promulgué la réglementation des licences de club, le premier organe a été désigné et ratifié par l’Assemblée générale, et nous sommes prêts à commencer en Zambie, en 2015. Nous avons fait savoir aux clubs qu’ils devaient être prêts à recevoir leur licence. Nous sommes prêts à commencer. Changer les mentalités, c’est crucial, mais cela prend également beaucoup de temps. Il y a beaucoup d’aspects juridiques à régler. Les clubs doivent changer leur fonctionnement. Il y a un certain nombre de questions de pouvoir et de contrôle à régler avec les personnes qui dirigent les clubs. Nos clubs sont sponsorisés par de grosses sociétés. Ils ne sont pas la propriété de personnes physiques. Les sociétés en question ont désigné des comités pour diriger les clubs. Pour ces comités tout comme pour les employés à plein temps, il n’est pas évident d’abandonner le contrôle du club. Les infrastructures constituent une autre question essentielle. Aucun club ne possède son propre stade ni même ses propres terrains d’entraînement. Nous avons des problèmes pour mettre les stades aux normes modernes. De ce point de vue, nous sommes encore très loin des normes. Nous devons également faire beaucoup en termes de responsabilité sociale des entreprises. Tous les clubs en Zambie doivent faire plus pour les communautés locales. Il faut développer un sentiment d’appartenance de la part de la communauté. Tout cela représente énormément de travail et nous devons montrer que nous sommes à la hauteur de ce défi.” Wajdi Aouadi, Secrétaire général de la Fédération tunisienne de football : “Nous avons un championnat professionnel en Tunisie depuis 1996. En 2003, nous avons modifié notre règlement afin d’inclure de nouvelles exigences pour les clubs professionnels. À cette époque, notre règlement était conforme à 80 % au système que la CAF est en train d’introduire aujourd’hui. En Tunisie, nous sommes prêts, mais après une ou deux saisons, nous allons devoir évaluer les effets de l’introduction de ces critères, voir ce qui manque et essayer d’améliorer les choses. Nous allons réussir et nous allons progresser. C’est notre devoir, pour la promotion du football africain, aussi bien au niveau des clubs que des équipes nationales.” T H E F I FA W E E K LY
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Nom Neymar da Silva Santos Júnior Date de naissance Poste Attaquant Carrière de joueur 2009–2013 Santos FC Depuis 2013 FC Barcelone Équipe du Brésil 65 sélections, 44 buts
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Ryan Pierse / FIFA via Getty Images
5 février 1992
L’ I N T E R V I E W
“Robinho était mon héros” Romário, Robinho, Dani Alves ou Javier Mascherano sont autant de joueurs qui ont joué un rôle dans la vie de Neymar et dans son évolution. L’attaquant du FC Barcelone et de l’équipe du Brésil revient sur les noms de ceux qui ont marqué sa carrière.
Neymar, qui est votre modèle ? Neymar : C’est clairement Robinho. Petit,
déjà, je l’admirais. Puis j’ai eu le grand honneur de jouer dans la même équipe que lui, non seulement à Santos mais aussi en sélection brésilienne.
Cristiano Ronaldo et Lionel Messi sont les meilleurs joueurs du monde en ce moment. Mais l’heure est venue pour Neymar de prendre leur place. Ro naldo à prop o s de Neymar
Aux côtés de quel joueur – qu’il soit encore actif ou non – auriez-vous aimé jouer ? Je suis un grand fan de Romário. C’est quelqu’un avec qui j’aurais vraiment aimé jouer. Je peux dire la même chose de Zidane. J’ai eu un jour l’opportunité de me retrouver sur la pelouse aux côtés de Ronaldo. C’était lors de son tout dernier match pour le Brésil. J’aurais aimé pouvoir jouer plus souvent dans la même équipe que lui.
Qui décririez-vous comme le défenseur le plus redoutable auquel vous ayez été confronté ? Houlà, c’est une question vraiment difficile. Il y a tellement de bons défenseurs ! Javier Mascherano, Gerard Piqué, Thiago Silva et Sergio Ramos en font partie, mais je pourrais citer de nombreux autres noms.
Qui est votre meilleur ami dans le monde du football ? J’ai la chance d’avoir lié beaucoup de belles amitiés. J’avais une relation à part avec Paulo Henrique Ganso quand je jouais à Santos. Quand il est parti dans un autre club, malheureusement, nous avons un peu perdu contact. Aujourd’hui, c’est Dani Alves. Dani est l’un de mes meilleurs amis.
Quel est le plus beau but que vous ayez marqué ? J’ai inscrit beaucoup de buts particuliers, qui ont eu une signification spéciale pour ma carrière. Je n’oublierai aucun d’entre eux. Mais si je devais choisir, je citerais mon but contre Flamengo. C’est celui qui m’a permis de remporter le Prix Puskás de la FIFA. tfw
Neymar est tout bonnement spectaculaire. Rob inho à p rop o s de Neymar Il a tout ce qu’il faut pour devenir meilleur que Messi. Messi est déjà entré dans l’histoire avec tout ce qu’il a réalisé, Neymar peut y parvenir lui aussi – et peut-être même avoir un impact encore plus important. Qui sait à combien de Coupes du Monde Messi participera encore ? Neymar, lui, a en tout cas encore la possibilité d’en disputer plusieurs. Romário à p ropo s de Neymar
Il faut encore plus protéger les joueurs comme Neymar. Il a reçu une vingtaine de coups. Ce genre de choses reste gravé dans l’esprit d’un joueur. Neymar est Neymar, mais n’oublions pas que c’est un jeune de 23 ans. Javier Mascherano à propo s du carto n rouge reçu par Neymar en Copa A méric a T H E F I FA W E E K LY
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First Love
L i e u : B u f f B a y, J a m a ï q u e Date : 9 novembre 2014 Heure : 13h51 Photog raphe : Dietmar Denger
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FOOTBALL FOR HOPE
Football for Hope témoigne de notre engagement pour bâtir un meilleur avenir à travers le football. Nous avons soutenu à ce jour plus de 550 projets communautaires socialement responsables qui utilisent le football comme outil de développement social afin d’améliorer les conditions de vie et les perspectives d’avenir des jeunes et des communautés dans lesquels ils évoluent. Rendez-vous à la rubrique Développement durable sur FIFA.com pour en savoir plus.
MÉDICAL
LE BILLET DU PRÉSIDENT
“Les décisions du médecin d’équipe doivent être respectées” À la suite de récentes discussions autour du rôle du personnel médical et sur ses relations avec l’entraîneur, le médecin en chef de la FIFA Jiří Dvořák a clarifié la position de la FIFA sur cette question. Lorsqu’un incident survient sur le terrain, quel est le protocole en place concernant l’intervention du personnel médical ? Si un joueur se retrouve au sol et que l’arbitre soupçonne une blessure, il peut choisir d’appeler l’équipe médicale et le médecin, afin que ceux-ci fournissent une assistance médicale. Lorsqu’elle est appelée, l’équipe médicale doit courir sur le terrain pour porter assistance au joueur. Il existe même dans le football deux situations où le médecin de l’équipe peut entrer sur le terrain sans y être invité : s’il y a une présomption d’arrêt cardiaque ou de commotion cérébrale. L’entraîneur peut-il intervenir à ce moment-là ? Quand il s’agit de diagnostic médical, l’entraîneur n’a pas son mot à dire. La décision revient uniquement au médecin, et nous – la FIFA – irons toujours dans ce sens. C’est ce que nous enseignons et c’est la façon dont nous sensibilisons nos médecins partout dans le monde. Notre règle professionnelle et notre devoir éthique est de prendre soin de la santé des joueurs. Si nous laissons les entraîneurs intervenir, nous nous exposons à une situation où un joueur pourrait souffrir d’un grave problème de santé en raison d’un manque de soins médicaux. De plus, c’est le médecin qui sera considéré comme responsable, pas l’entraîneur. Cette règle s’applique-t-elle à tous les niveaux ? Oui, cette règle s’applique partout dans le monde à tous les niveaux, que ce soit lors d’une compétition internationale de la FIFA ou d’une confédération, ou bien lors d’une compétition de clubs au niveau national. Est-il difficile pour les médecins d’équipe de trouver un juste milieu entre les besoins de leur équipe et leurs tâches médicales ? Le médecin d’équipe doit être uniquement préoccupé par le traitement médical et la santé des joueurs. Nous devons veiller à ce qu'il en soit toujours ainsi. Le nouveau protocole pour les commotions cérébrales – introduit l’an dernier par la Commission Médicale de la FIFA et qui s’applique à toutes les compétitions de la FIFA – en est un exemple clair. Selon cette nouvelle règle, chaque fois qu’un possible cas de commotion cérébrale survient, l’arbitre pourra arrêter le jeu pendant trois minutes, afin de permettre au médecin d’équipe d’effectuer un diagnostic sur le terrain et de déterminer si le joueur est susceptible de souffrir d’une commotion cérébrale. L’arbitre ne permettra pas au joueur blessé de continuer à jouer sans l’autorisation du médecin d’équipe, qui aura le dernier mot. Mais ne pourrait-il pas y avoir des situations dans lesquelles l’entraîneur demanderait à l’équipe médicale de ne pas entrer sur le terrain de jeu ? Je ne peux pas l'imaginer. Je pense que nous devons défendre notre position. Tout le monde sur le terrain – les joueurs, l’entraîneur, l’entraîneur adjoint, les représentants des clubs – doit faire preuve du respect requis et accepter les décisions des médecins qui sont en charge. Nous avons été formés de cette façon, nous avons des années – voire des décennies – d’expérience en matière d’éducation et de formation, donc nous savons ce qu’il faut faire. Å tfw
Le respect est plus important que les barrières !
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e sont des nouvelles que nous ne voudrions plus lire : des spectateurs provoquent des incidents et de l’agitation et font les gros titres aux dépens des joueurs et des équipes – ils coupent pratiquement l’herbe sous le pied de notre sport. En Allemagne, le match de Coupe entre l’Arminia Bielefeld et le Hertha Berlin a été marqué par l’attaque du bus des visiteurs à l’arme à feu en pleine rue ; la rencontre Osnabrück - RB Leipzig a dû être interrompue, l’arbitre ayant été touché par un briquet. L’Allemagne n’est pas un cas isolé, elle est seulement un exemple pris au hasard d’une évolution consternante. Des incidents similaires se produisent avec une régularité affligeante dans presque tous les pays. C’est inacceptable. Ces actes de violence dépassent les bornes de manière criminelle, constituent un affront au respect du jeu et de ses principaux acteurs et remettent en question l’intégrité de notre sport. Car en football, les rôles doivent être distribués aussi clairement qu’au théâtre, à l’opéra ou au concert : les stars jouent sur la scène ; le public prend place dans la salle. Pouvez-vous vous imaginer un spectateur se saisissant de la baguette du chef d’orchestre lors du concert de Nouvel An du Philarmonique de Vienne, ou Rodolfo et Marcello, les héros de La Bohème, recevant des gobelets sur la tête pendant une représentation à la Scala de Milan ? En football, les règles sont exactement les mêmes que dans l’art et la culture. Les acteurs doivent rester intouchables. Les spectateurs peuvent être mécontents du spectacle offert, ils peuvent siffler, ils peuvent rester chez eux la prochaine fois. Mais ils ne doivent en aucun cas intervenir directement et se mettre eux-mêmes en scène. Ni les clôtures, ni les grillages, ni les forces de police ne peuvent garantir cela. Seuls le fair-play, le respect et l’humilité vis-à-vis de notre sport – ou l’éducation – peuvent y parvenir.
Votre Sepp Blatter T H E F I FA W E E K LY
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Magicien Jefinho en action. Les joueurs portent des bandeaux sur les yeux pour éviter toute discrimination entre les différents degrés de cécité. 24
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Pedro Paulo Ferreira / FotoArena
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Tout est possible
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ès qu’il prend le ballon, tous les regards se tournent vers lui, que ce soit dans les rues de Candeias, sa ville natale, ou sur d’autres terrains à travers le monde. Son toucher de balle est unique. Il le caresse avec délicatesse et le dirige affectueusement. Sa technique individuelle est hors du commun, il ne fait qu’un avec le cuir. Ce footballeur exceptionnel s’appelle Jefferson da Conceição Gonçalves, alias Jefinho. Ce jeune athlète de 26 ans n’est évidemment pas peu fier de la comparaison, lui qui est né avec un glaucome et qui est totalement aveugle depuis l’âge de sept ans. Ce coup du sort n’a pas suffi à briser le destin du Brésilien, qui a fait ses débuts à 17 ans en équipe nationale de cécifoot, le football pour athlètes déficients visuels. Il vit son rêve : “Le football est toute ma vie. Tout ce que je veux, c’est jouer. Ça me permet d’échapper aux problèmes liés à ma cécité.”
La cécité et l’infirmité motrice cérébrale ne les empêchent pas de vivre leur passion pour le football. Onze équipes ont fait le spectacle pendant les Jeux Panaméricains, comme nous l’explique Annette Braun.
Le Pelé paralympique Et jouer, Jefinho sait faire. Celui que certains surnomment le Pelé paralympique l’a encore prouvé à l’occasion des Jeux Parapanaméricains, qui se sont déroulés du 7 au 15 août dernier au Canada. Cette compétition faisait office de tournoi préliminaire pour les Jeux Paralympiques 2016 à Rio de Janeiro. Dès la phase de groupes, le Brésil a démontré sa supériorité. Aux côtés du grand rival argentin, la Seleçao a livré des prestations de haute volée sur la pelouse de l’université de Toronto. Sans surprise, les deux formations se sont retrouvées en finale. “J’ai pu mesurer leur talent, leur engagement et leur détermination. Ils nous ont offert un spectacle magnifique et le public était conquis”, constate Dick Howard, expert technique de la FIFA. Observer une équipe composée de joueurs contraints de faire circuler le ballon en s’appuyant uniquement sur l’ouïe et le toucher n’est pas une expérience anodine, d’autant que les belles actions sont souvent au rendez-vous. “Le travail collectif et les automatismes avec les coéquipiers sont les clés du succès”, note Jefinho, qui s’est une fois de plus illustré en finale. Auteur de l’ouverture du score, il a été l’un des artisans de la courte victoire (2:1) de son équipe sur l’Argentine. Désormais, les Brésiliens n’ont plus qu’une idée en tête : remporter la médaille d’or des Jeux Paralympiques
Fascination olympique Tous les sportifs sont, d’une manière ou d’une autre, fascinés par l’olympisme. Membres de l’équipe du Canada de football à sept, Sam Charron, Liam Stanley et Dustin Hodgson s’imaginaient eux aussi sur les terrains de Rio. Cette discipline est réservée à des individus souffrant d’une infirmité motrice cérébrale (IMC) entraînée par une lésion au cerveau. Le tournoi de football à sept figurait également au programme à Toronto et sera encore discipline
devant leurs supporters et signer un quatrième sacre consécutif après ceux enregistrés en 2004, 2008 et 2012.
L es Jeu x P ar ap anamér ic ains Quinze discipline s spor tive s étaient repré sentée s au x Jeu x Parapanamér ic ains, qui r éunis s ent de s sp or t if s handic ap é s . Du 7 au 15 août 2015, 1 60 0 athlète s se sont af f r onté s lor s d ’ épr eu ve s p as sionnante s dans l ’e spoir de déc roc her une plac e pour le s Jeu x Paraly mpique s 2016 qui se dérou leront à Rio. Deu x c ompétitions ont plac é le ballon rond au premier plan : le s tour nois de c écif oot et de f ootball pour handi c ap é s mo t eur s . D e s é quip e s ve nue s de 11 pays ont ainsi joué à cinq c ontre cinq ou à sept c ontre sept . bra
paralympique en 2016. Pour valider son billet pour Rio de Janeiro, il fallait terminer à l’une des trois premières places. Dans le match décisif pour la médaille de bronze, les protégés de Drew Ferguson ont cependant chuté face au Venezuela (2:1). Les Canadiens n’iront pas au Brésil, mais cet échec ne mine en rien leur passion pour le sport en général et le ballon rond en particulier. “Le football est tout pour moi. Le reste ne compte pas”, lance le capitaine Hodgson, sélectionné à plus de 70 reprises en équipe du Canada. Pour lui comme pour ses coéquipiers, le tournoi organisé à Toronto avait évidemment une saveur particulière. En effet, les Canucks évoluaient à domicile. “C’était génial d’être entouré de tant de membres de nos familles”, résume le jeune Liam Stanley (18 ans) lorsque l’on évoque sa première sortie dans cette compétition. Toutefois, cette situation a aussi généré une pression supplémentaire, note Sam Charron (17 ans). Selon Ferguson, la présence de ces deux espoirs au sein du groupe restera comme l’un des temps forts de cette épreuve, en plus de constituer un excellent présage pour l’avenir de la discipline. Ancien international, ce dernier s’occupe de la sélection depuis plus de dix ans. Sous son impulsion, le football à sept a énormément progressé au Canada. Toutefois, rien n’est jamais acquis d’avance dans ce domaine et les obstacles à surmonter sont encore nombreux. Drew Ferguson, le pionnier La formation coûte cher et les soutiens financiers restent limités. “L’engagement de mes joueurs m’imposent certains devoirs. Ils ne ménagent pas leurs efforts et font preuve d’un dévouement à toute épreuve”, raconte Ferguson, qui n’imagine pas un poste plus gratifiant que celui qu’il occupe aujourd’hui. S’il pousse ses protégés sans relâche, ce n’est pas uniquement en raison de leur indéniable talent balle au pied ; il sait aussi que le football leur donne énormément de confiance hors des terrains. “Ils se sentent plus sûrs d’eux lorsqu’ils voyagent en voiture ou qu’ils prennent l’avion pour l’Amérique du Sud.” Jan Francisco Brito da Costa, grande star de l’équipe du Brésil de football à sept, ne dit pas autre chose : “C’est une chance extraordinaire pour moi de jouer au football et d’améliorer ainsi mon quotidien.” T H E F I FA W E E K LY
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Les espoirs canadiens Le Canada semble lui aussi promis à un bel avenir dans cette discipline. Quatre joueurs présents à Toronto étaient âgés de moins de 19 ans. Grâce aux réseaux sociaux, l’intérêt pour le football à sept n’a cessé de grandir, comme en témoignent les nombreuses offres de services de footballeurs potentiellement intéressés sur Facebook ou Twitter. “Parfois, il suffit de se rendre dans un centre commercial pour faire son recrutement. En observant attentivement, on découvre des footballeurs IMC qui s’ignorent”, rappelle Ferguson. Sam Charron est l’un de ces joueurs découverts par hasard. L’international canadien a été repéré à l’âge de 12 ans, alors qu’il disputait un match en marge d’une séance d’entraînement de football à sept. Aujourd’hui, il est incontournable en sélection, malgré son jeune âge. Il n’est cependant pas toujours facile de réunir tous les talents dans un même lieu, compte tenu de la superficie du territoire canadien. Quinze membres de l’équipe nationale bénéficient d’un soutien de Sport Canada. Ils s’entraînent quotidiennement dans leurs clubs respectifs, de la côte atlantique à la côte pacifique. Ils participent régulièrement aux stages organisés par le sélectionneur, ainsi qu’aux tournois internationaux. Un dévouement sans faille Charron, Stanley et Hodgson sont de ceux-là. Ils passent entre 14 et 20 heures par semaine sur le terrain, sous les couleurs de Bays United Victoria, Cumberland Cobras Ottawa ou KWL United Burnaby. Les jeunes Charron et Stanley suivent des études en parallèle, tandis que Hodgson est employé à la Ville de Vancouver. À 31 ans, il peut s’appuyer sur une vaste expérience. Désormais, il connaît parfaitement son corps. Il s’est fixé pour but de maintenir son niveau de forme actuel le plus longtemps possible, afin de prolonger son séjour au plus haut niveau. Si la qualification pour Rio de Janeiro 2016 n’était pas au rendez-vous, nos trois héros tirent malgré tout un bilan largement positif de ces Jeux Panaméricains. Tous conservent ainsi un souvenir ému de la victoire (2:1) sur les 26
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7 c on t r e 7 : le f oo t b all pour handic apés mo t eur s L e f ootball à sept a se s or igine s en Grande - Bretagne et au x Pays - Bas. Aujourd ’hui, c e spor t e s t pratiqué sur tous le s c ontinent s. L e s joueur s souf f rent d ’un handic ap c érébral qui entraîne une inf ir mité motr ic e et une per te de c ontrôle de leur s mouvement s. En f onc tion du degré de leur handic ap, le s joueur s sont clas sé s en quatre c atégor ie s allant de C 5 à C 8. Par mi le s sept joueur s de c haque équipe pré sent s sur le ter rain, seul un joueur peut appar tenir à la c atégor ie C 8 ; le sept de dépar t doit c ompor ter au moins deu x joueur s de s c atégor ie s C 5 et C6. L a règle du hor s - jeu n’ex is te pas et le s touc he s peuvent être ef f ec tuée s à l ’aide d ’une seule main. C haque matc h dure 60 minute s avec une mi - temp s d ’un quar t d ’heure. Si néc e s saire en c as de matc h nul, le s équipe s dis putent une prolongation suiv ie, le c as éc héant, d ’une séanc e de tir s au but . Succès mondiaux En 1984, le f ootball à sept dev ient spor t of f iciel au x Jeu x Paraly mpique s. L a Belgique déc roc he la première médaille d ’or, suiv ie par le s Pays - Bas, qui enc haîneront trois suc c è s c onsécutif s (en 1988 à Séoul, en 1992 à Barc elone et en 1996 à Atlanta). Depuis le début du nouveau millénaire, on as sis te c ependant à la domination de s équipe s venue s d ’Europe de l ’E s t . En 20 0 0, la Rus sie rempor te ainsi le s Jeu x de Sydney, avant de c éder la plac e à l ’Uk raine (en 20 0 4 à Athène s et en 20 08 à Pék in). Aujourd ’hui, la Rus sie e s t c hampionne paraly mpique et c hampionne du monde en titre. bra
Enthousiasmant Les équipes ont fait étalage de leur talent sur la pelouse de l’université de Toronto.
Pedro Paulo Ferreira / FotoArena, Marta Iwanek / Toronto Star via Getty Images
Au Canada, les Brésiliens ont dominé les débats dans le tournoi de cécifoot comme dans celui de football à sept, grâce notamment aux exploits de Jan Francisco Brito da Costa, international depuis cinq ans. En finale, la Seleçao a pris le meilleur sur l’Argentine (3:1). Lors des championnats du monde organisés en juin dernier en Angleterre, le Brésil avait dû se contenter de la troisième place, derrière la Russie et l’Ukraine. La lutte pour la médaille d’or paralympique s’annonce donc particulièrement disputée.
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5 contre 5 : le cécifoot
À domicile Dustin Hodgson (à d.) s’est vu confier le brassard de capitaine du Canada.
États-Unis durant la phase de groupes. Sam Charron s’est même payé le luxe de marquer contre le grand rival, ce qui restera certainement le temps fort du tournoi à ses yeux. C’est la perspective de vivre de tels moments de grâce qui encourage les athlètes à surmonter toutes les difficultés. Damien Wojtiw peut en témoigner. Le gardien de but de 33 ans a joué au football dès son plus jeune âge, jusqu’à ce que deux accidents vasculaires cérébraux ne viennent briser son parcours. Sa carrière se poursuit en football à sept et, malgré les risques, il ne songe pas un instant à raccrocher les gants.
”Le football est tout pour moi. Le reste ne compte pas.”
Nathan Denette / The Canadian Press
Dustin Hodgson, capitaine de l’équipe du Canada de football à sept
Sources d’inspiration Tous les athlètes présents à Toronto partagent une même passion pour le sport et la certitude que tout est possible, à condition de s’en donner les moyens. Depuis leur naissance, Charron, Stanley et Hodgson sont confrontés au drame de la maladie. Mais, depuis leur quatrième ou leur sixième année, l’amour du beau jeu guide leurs pas. Cette histoire est aussi celle de tous les footballeurs qui se destinaient à une car-
rière professionnelle, avant qu’un accident ne les oblige à emprunter des chemins de traverse. Des exercices qui leur semblaient autrefois faciles deviennent soudain périlleux, comme le simple fait de conserver son équilibre. Ceux-là doivent surmonter de nombreuses épreuves mais, grâce au football à sept, leur rêve de marcher sur les traces de Messi, Ronaldo ou Ronaldinho n’est pas mort. Jan Francisco Barito da Costa n’a qu’un rêve : voir sa discipline jouir d’une plus grande popularité, ce qui contribuerait à augmenter le nombre de rencontres internationales. Malheureusement, le football à sept ne figurera pas au programme des Jeux Paralympiques de Tokyo 2020. Le soutien financier réservé aux disciplines paralympiques va donc bientôt disparaître et toutes les équipes se préparent à vivre des temps difficiles. Mais ces footballeurs pas comme les autres ne sont certainement pas du genre à baisser les bras. Å
D ans le c é c if o o t , deu x é quip e s de c inq joueur s s’af f r ontent . L e s qua t r e joueur s de c hamp sont a veugle s ou mal voyant s. A f in de c omp enser un éventuel dé sé qui libr e de l ’ac ui té v isuelle e t de gar ant ir l ’ é gali t é de s c hanc e s , t ou s le s jou eur s p or tent un b ande au. Il ex is te c ep endant une exc eption : le s gardiens sont autor isé s à voir à c ondition de r e s ter dans la sur f ac e de but e t de r é c eptionner le b allon uniquement dans c e sec teur. L e s sp or t if s non - voyant s s e f ient à leur ouïe ainsi qu’ à leur sens de l ’or ientation. Pour c et te raison, le ballon e s t équipé de grelot s qui émet tent un br uit indiquant la direc tion à suiv re pour le s joueur s. L e pu blic e s t pr ié de re s ter silencieu x af in de ne pas gêner la c ons tr uc tion du jeu. Plus pe tite et plus lourde qu’un ballon de f ootball habituel, la balle f ait davantage penser à un ballon de f ut sal. C ela év ite qu’elle ne rebondis se trop haut et ne s’ éloigne trop du joueur. L e s ent r aîneur s e t le s as sis tant s pré sent s autour du ter rain dir igent leur é quip e e t lanc ent le s ac tions of f en sive s. L e ter rain e s t délimité par de s bar r ière s qui sont intégrée s au déroulement de la par tie. L e matc h e s t répar ti en deu x mi - temp s de 25 minute s. Le Brésil, acteur incontournable L e s o r igin e s du c é c i f o o t r e m o n t e n t à 1980. C e t te année - là, le premier tour noi e s t or ganis é au Br é sil. En Eur op e, l ’E s pagne f ait f igure de pionnière en organi sant en 1986 le premier c hampionnat na t ional of f ic iel. Aujour d ’hui, c e sp or t e s t pratiqué dans plus de 40 pays au x quatre c oins du monde. D e p ui s 1997, d e s c o mp é t i t io n s c o n t in e n t al e s s e d é r oul e n t t ou s l e s d e u x an s , t an d i s qu e l a C o u p e du M o n d e a l i e u t o u s les quatre ans. La première édition re m o n t e à 1998. En 20 04, le c écif oot dev ient of f iciellement un sp or t p ar al y mpique à l ’o c c asion de s Jeu x d ’Athène s. L’A r gentine, le Br é sil, la Franc e, la Grèc e, la C orée du Sud, la Rus sie e t l ’E spagne f igur ent alor s par mi le s équipe s qualif iée s. C e sera f inalement le Bré sil qui déc roc hera la médaille d ’or en rempor tant la f inale f ac e à l’A rgentine. En 20 08, lor s de s Jeu x de Pék in, le s Bré siliens sont de nou ve au sac r é s, tou t c omme en 2012 à L ondre s. L e s Sud - A mér ic ains sont donc le s gr ands f a vor is à l ’appr o c he de Rio 2016. bra
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C OUPE DU MONDE F É MININE DE L A F IFA , C AN ADA 2015
Une nouveauté introduite avec succès Le spray temporaire est désormais aussi utilisé en Coupe du Monde Féminine.
Médias sociaux Marie-Eve Nault pose pour une photo avec des fans.
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Alex Livsey / FIFA via Getty Images, Kevin C. Cox / Getty Images, Stuart Franklin / FIFA via Getty Images
Les stars entre elles Megan Rapinoe (en h.) et ses coéquipières américaines Hope Solo (à g.) et Carli Lloyd.
C OUPE DU MONDE F É MININE DE L A F IFA , C AN ADA 2015
Un niveau très élevé et un plateau de stars Quelques semaines après la fin de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015™, l’éclat des astres qui ont brillé durant la compétition ne s’est pas encore éteint : l’équipe-type du tournoi a été dévoilée et le Rapport Technique a été publié.
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a plupart des joueuses qui ont foulé les pelouses canadiennes en juin et juillet dernier ont repris les compétitions de clubs des étoiles dans les yeux et la tête pleine de souvenirs. Vingt-trois d’entre elles en auront désormais un nouveau. En effet, le 17 août 2015, le Groupe d’Etude Technique de la FIFA (TSG) de la compétition a publié le Rapport Technique du tournoi et révélé les membres de l’équipe-type de Canada 2015, qui constitue l’un des nombreux enseignements de l’analyse des 52 matches mis en lumière par le rapport (notamment l’analyse technique et tactique, les tendances, l’analyse des confédérations, le rapport de l’arbitrage, le rapport de la technologie sur la ligne de but ou encore le rapport médical). Cet effectif de rêve est composé de 23 joueuses qui ont crevé l’écran et impressionné les experts du TSG. Comme n’importe quelle liste officielle, celle-ci comprend trois gardiennes de but et 20 joueuses de champ, en l’occurrence sept défenseuses et 13 milieux de terrain et attaquantes. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’un entraîneur qui aurait un jour la chance d’avoir une telle sélection entre les mains serait le plus heureux du monde ! Des nominations moins attendues Il aurait ainsi sous ses ordres cinq championnes du monde sacrées en 2015, dont les lauréates du
Ballon d’Or adidas Carli Lloyd et du Gant d’Or adidas Hope Solo. L’attaquante allemande Celia Sasic, récompensée quant à elle par le Soulier d’Or adidas à l’issue du tournoi, a certes annoncé sa retraite à l’issue de Canada 2015, mais elle laisse définitivement son empreinte en intégrant cette sélection. Les arrêts de la gardienne allemande Nadine Angerer, les performances défensives de l’Anglaise Lucy Bronze et de la Canadienne Kadeisha Buchanan, la vision du jeu de la Française Amandine Henry ou de la Japonaise Aya Miyama, ainsi que le sens du but de la Suissesse Ramona Bachmann ou de l’Australienne Lisa De Vanna leur valent également d’être membres de cette Dream Team élargie. Des nouveautés introduites avec succès Cette Coupe du Monde Féminine 2015 a par ailleurs été marquée par plusieurs innovations. Si certaines de ces nouveautés n’étaient pas directement en lien avec le jeu proprement dit, elles n’en ont pas moins influencé le déroulement de la compétition d’une manière ou d’une autre. L’un de ces éléments était la surface de jeu, puisque pour la première fois, toutes les rencontres ont été disputées sur du gazon artificiel, quelques-unes dans des stades fermés. Deux moyens d’assistance ont également fait leur apparition dans ce tournoi : le spray
SÉLECTION ALL-STAR CANADA 2015 Gardiennes de but : Nadine Angerer (Allemagne), Karen Bardsley (Angleterre), Hope Solo (États unis) Défenseuses : Saori Ariyoshi (Japon), Lucy Bronze (Angleterre), Kadeisha Buchanan (Canada), Steph Houghton (Angleterre), Julie Johnston (États unis), Meghan Klingenberg (États unis), Wendie Renard (France) Milieux de terrain et attaquantes : Ramona Bachmann (Suisse), Lisa De Vanna (Australie), Amandine Henry (France), Elise Kellond-Knight (Australie), Eugénie Le Sommer (France), Carli Lloyd (États unis), Anja Mittag (Allemagne), Aya Miyama (Japon), Megan Rapinoe (États unis), Mizuho Sakaguchi (Japon), Celia Sasic (Allemagne), Elodie Thomis (France), Rumi Utsugi (Japon)
temporaire, utilisé pour le marquage au sol de la distance à respecter entre la balle et le mur, ainsi que la technologie sur la ligne de but, qui s’est plusieurs fois avérée être d’une aide précieuse pour les arbitres, par exemple pour le but victorieux du Japon en demi-finale contre l’Angleterre. Autre nouveauté : le nombre plus important d’équipes participantes, qui a eu des répercussions sur le calendrier de la compétition (plus de matches et une étape supplémentaire, celle des huitièmes de finale). Sur les entraîneurs des 24 sélections qui ont pris part à la phase finale, huit étaient des femmes, soit un tiers, même si seules trois d’entre elles officiaient à la tête d’habituées du tournoi (l’Allemagne, la Suède et les États-Unis) ; les cinq autres tenaient les rênes d’équipes qui faisaient ici leurs débuts (la Côte d’Ivoire, le Costa Rica, l’Équateur, la Suisse et la Thaïlande). Les sélectionneuses et sélectionneurs ont dirigé leurs joueuses de manière très active et ont souvent donné des impulsions décisives au jeu par leurs instructions. Pour la troisième fois dans l’histoire de la Coupe du Monde Féminine, l’équipe qui a décroché le titre était entraînée par une femme. Notons également l’augmentation frappante du niveau de jeu. Il faut certes reconnaître que le développement du football féminin n’est pas le même au sein de toutes les nations qui participaient ; malgré tout, 72 % de tous les matches se sont terminés soit sur un score nul, soit avec un seul but d’écart entre les deux adversaires. D’une équipe à l’autre, les systèmes et les styles de jeu étaient très différents, mais la plupart d’entre eux ont mis le collectif au premier plan. Seules quelques sélections, d’Afrique et d’Amérique du Sud en particulier, misaient en premier lieu sur les qualités individuelles de leurs joueuses, une tactique qui ne les aura que rarement menées au succès. Å tfw
Pour plus d’informations, rendez-vous sur http://fr.fifa.com/womens-football T H E F I FA W E E K LY
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Š 2015 adidas AG. adidas, the 3-Bars logo and the 3-Stripes mark are registered trademarks of the adidas Group.
# B E T H E D I F F E R E N C E
TRIBUNE
COUP DE PROJEC TEUR
INFORMATIONS GÉNÉR ALES Pays : Singapour Trigramme FIFA : SIN Confédération : AFC Continent : Asie Capitale : Singapour
Succession de galères Alan Schweingruber
INFORMATIONS GÉOGR APHIQUES Superficie : 718.3 km² Point culminant : Bukit Timah 163 m Façade maritime :
Mario Wagner / 2Agenten
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’être humain a le don de se mettre régulièrement dans le pétrin. Il adore par exemple contrôler un maximum de choses dans sa vie. Il a d’ailleurs inventé un proverbe absolument absurde concernant le travail : la confiance c’est bien, le contrôle c’est mieux. En d’autres termes, il vaut mieux se méfier de tout le monde et vérifier tout par soi-même. Le Bayern Munich a malgré tout décidé de faire confiance à son entraîneur. Le déroulement de la première journée de championnat lui a donné raison. Pep Guardiola est parvenu à imposer un transfert en dépit du scepticisme ambiant. Il voulait absolument s’offrir les services de Douglas Costa, un joueur qu’il observe depuis des années. Apparemment, le Catalan a trouvé son nouveau flanc gauche (voire droit). Douglas Costa, qui fêtera bientôt ses 25 ans et n’a jamais fait partie des plans du sélectionneur national brésilien Carlos Dunga, a été flamboyant lors du coup d’envoi de la Bundesliga 2015/16. Le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung l’a déjà surnommé “la fusée DC-11”. Douglas Costa porte le numéro 11, comme autrefois Stefan Effenberg, Lukas Podolski ou plus récemment Xherdan Shaqiri. Il convient néanmoins de relativiser ces éloges. En effet, si la mise à feu de la nouvelle fusée bavaroise a été réussie, il faut dire que seule une maigre flamme vacillait en face. La
défense de Hambourg a adopté la même attitude que celle de la direction du club la semaine précédant la rencontre : elle a perdu tout contrôle sous les feux de la rampe. Pour ceux qui n’ont pas suivi les derniers rebondissements du football allemand, voici le contexte : Peter Knäbel, le directeur sportif du HSV, s’est fait dérober un sac à dos contenant les fiches de paie de tous ses joueurs. Les documents ont ensuite été retrouvés dans un parc public de la ville. Quelques jours après, le club a dû retirer de la vente un t-shirt car celui-ci arborait un tifo des supporters du Hertha Berlin. Bref, à peine les responsables hambourgeois étaient-ils sortis d’une galère qu’ils replongeaient dans une autre. Pour la plus grande joie des auteurs satiriques. Il semblerait dans les deux cas que quelqu’un ait fait confiance à la mauvaise personne. Mais ne nous raccrochons pas pour autant au proverbe patriarcal sur le contrôle. Celui-ci ne fait qu’attiser la méfiance. Le Hambourg SV, qui a évité la relégation de justesse en 2014 et 2015 et se porte assez mal depuis environ sept ans, a peutêtre simplement décidé de prendre une année sabbatique. La tradition veut que l’année sabbatique soit la dernière d’une série de sept. Å
Océan Indien, Mer de Chine du Sud
FOOTBALL MASCULIN Classement FIFA : 155e position Coupe du Monde : aucune participation
FOOTBALL FÉMININ Classement FIFA : 142e position Coupe du Monde : aucune participation
DERNIERS RÉSULTATS Hommes : Japon - Singapour 0:0 16 juin 2015 Femmes : Malaisie - Singapour 2:0 19 octobre 2013
INVES TISSEMENTS DE L A FIFA Depuis 2003 :
La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly
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LE MIROIR DU TEMPS
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E Brunswick, Allemagne
1975 Un jeune joueur de football de rue …
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LE MIROIR DU TEMPS
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Hambourg, Allemagne
2015
slg. Raiss / fotogloria (2)
… et son coéquipier.
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N E T Z E R L’ E X P E R T
La fidélité à un club a-t-elle encore de la valeur ?
LE S DÉC L AR AT ION S DE L A SEM AINE
“Je voulais monter plus tôt mais on m’a dit d’attendre le temps additionnel. Je ne pensais pas que l’occasion se présenterait. Lorsqu’elle est venue, nous avons simplement essayé de mettre la pagaille dans la surface de réparation. Nous avons laissé parler l’instinct. C’est fou. Incroyable. Il n’y a pas de mots. Encore maintenant, je me demande si je n’ai pas rêvé.” Martin Hansen, le gardien de l’ADO La Hague, revient sur son égalisation d’une talonnade face au PSV
“On peut mettre au point autant de schémas qu’on veut, mais quand Eden Hazard s’élance, tout vole en éclats. À son niveau, c’est lui qui dicte la qualité de son équipe. Messi et Ronaldo présentent des stats incroyables. Mais en termes de talent pur, Eden soutient la comparaison.” Vincent Kompany (Manchester City) avant le choc entre Manchester City et Chelsea
Juillet 1970 Günter Netzer en train de réaliser une tête exemplaire.
imago
B
ien sûr que la fidélité à un club a encore de la valeur. Mais les salaires mirobolants ont modifié le marché. Difficile de reprocher à un joueur d’accepter une offre qui lui permet de gagner plusieurs fois son salaire précédent. En 1973, j’ai quitté Mönchengladbach pour rejoindre le Real Madrid. Certes, le club espagnol avait déjà une solide réputation internationale. Mais l’aspect financier a lui aussi fait pencher la balance. Je suis passé à la vitesse supérieure et du jour au lendemain, je me suis mis à gagner le triple. Il arrive cependant qu’un joueur refuse une offre alléchante car il se sent lié au club de la région où il a grandi. Une telle décision mérite le plus grand respect, cela signifie que le footballeur a pesé le pour et le contre et qu’il s’est rendu compte qu'en fait, il n’avait pour ainsi dire rien à y gagner. En deux mots : malgré un salaire supérieur, il ne se sentirait pas bien dans sa peau en partant ailleurs. Dans les grands clubs, ces sportifs jouent un rôle primordial car les supporters s’identifient à eux. Il ne faut pas oublier que le public n’a aucune envie de devoir composer
avec une nouvelle équipe à chaque saison. Si les supporters ont autant de respect à l’égard de la fidélité des joueurs, c’est également parce qu’ils restent eux aussi fidèles au club tout au long de leur vie. Mais il y a aussi ce que l’on appelle les nomades du football. Ce sont des joueurs qui, au cours de leur carrière, jouent pour 14 ou 15 clubs différents. Ce n’est pas quelque chose de mal en soi. À mes yeux, chaque séjour dans un pays étranger permet d’élargir son horizon. Les clubs ont toutefois intérêt à y réfléchir à deux fois avant de recruter un tel joueur. Å
“Je n’étais pas à l’aise avec certaines choses. C’est vrai, je ne peux pas le nier. Je n’ai jamais dit que je voulais quitter Madrid, mais ça ne pouvait plus continuer comme ça. Vous remarquerez que je n’aborde l’aspect économique qu’en dernier, mais nous devions discuter de certaines choses.” Sergio Ramos à propos de son nouveau contrat au Real Madrid
“J’ai été agréablement surpris de voir l’enthousiasme et la chaleur avec lesquels les supporters m’ont accueilli pour le premier match de championnat à Old Trafford, contre Tottenham.” Bastian Schweinsteiger (Manchester United) après sa première sortie à Old Trafford
“C’est un honneur d’avoir Turan parmi nous. Il est phénoménal. En plus, il s’est révélé très amusant pendant le stage. Notre équipe a besoin d’excentriques dans son genre.” Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le football. Posez vos questions à Günter Netzer : feedback-theweekly@fifa.org
Dani Alves (FC Barcelone) à propos de son nouveau coéquipier Arda Turan T H E F I FA W E E K LY
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FIFA PARTNER
LE TOURNANT
“Il suffit d’un après-midi malheureux.” L’Écossais Alan McInally s’est qualifié à deux reprises pour la demi-finale de la Coupe des clubs champions européens avec le Bayern Munich. Peu de temps après, une blessure au genou est venue mettre un terme à sa carrière.
L
Christian Nilson / 13 Photo
’
occasion sensationnelle s’est présentée à moi de quitter Aston Villa pour aller jouer en Allemagne. Le Bayern Munich, l’un des plus grands clubs d’Europe, voire du monde, me tendait les bras. Cela a été une étape majeure pour moi. Je n’ai jamais été du genre à rester chez moi en attendant que les choses se passent. Je voulais bouger et montrer de quoi j’étais capable. Je me suis dit que ce serait fantastique de rejoindre les rangs du Bayern. Ma première saison là-bas n’aurait pas pu mieux se dérouler, nous avons été sacrés champions d’Allemagne. Mais la première moitié de ma deuxième saison à Munich a été nettement plus compliquée : en novembre, je me suis blessé au niveau du pied. J’étais à peine remis que je me suis de nouveau blessé, au genou cette fois-ci. Cela s’est produit sur le terrain d’entraînement du Bayern, dans la Säbener Strasse. Je n’ai même pas été taclé, je suis juste mal tombé. Mon genou a enflé très vite. Cette chute a été un tournant dans ma carrière, même si je ne m’en suis pas rendu compte sur le moment. Les autres joueurs ont commencé à dire que j’avais la poisse, et c’était vrai. Ce qui avait commencé par une blessure au ménisque s’est terminé en prothèses du genou et de la rotule. J’avais consulté plusieurs chirurgiens, dont le docteur Richard Steadman, qui exerce à Vail au Colorado. Il m’a opéré à deux reprises. C’est aussi lui qui a eu la franchise de me dire que mon genou ne se remettrait jamais totalement. „Alan, je crois que tu vas devoir arrêter“, m’a-t-il expliqué. Cela a été le plus grand choc de ma vie, comme un coup de marteau. Je voulais continuer, je voulais me battre, mais c’était sans espoir. Je ne pouvais même pas
m’appuyer sur mon genou à 80 pour cent. Il était donc hors de question pour moi de continuer à jouer pour le Bayern Munich. Le club s’est tout de même montré formidable avec moi. Il a cru en moi le plus longtemps possible, il m’a laissé le temps de me remettre. Uli Hoeness, le président du Bayern, a presque été comme un père pour moi. Quand on est joueur, on se croit invincible, mais il suffit d’un après-midi malheureux pour voir sa carrière ruinée. Il a fallu que je change de métier alors que j’avais disputé deux années de suite la demi-finale de la Coupe des clubs champions européens. J’aurais tout aussi bien pu remporter ce trophée deux fois au lieu de devoir raccrocher les crampons. Ma prothèse du genou ne me permet pas de courir et encore moins de jouer au football. Je n’aurai donc malheureusement jamais la chance de disputer un match avec les équipes d’anciens joueurs du Bayern, d’Aston Villa ou du Celtic.” Å Propos recueillis par Perikles Monioudis
Nom Alan McInally Date et lieu de naissance 10 février 1963, Ayr (Écosse) Poste Attaquant Parcours de joueur 1980–1984 Ayr United 1984–1987 Celtic Glasgow 1987–1989 Aston Villa 1989–1992 Bayern Munich 1993–1994 Kilmarnock FC Principaux succès Vainqueur de la Coupe d’Écosse 1985 (avec le Celtic Glasgow) Champion d’Écosse 1986 (avec le Celtic Glasgow) Champion d’Allemagne 1990 (avec le Bayern Munich) Supercoupe d’Allemagne 1990 (avec le Bayern Munich) Équipe d’Écosse 8 sélections, 3 buts
Dans la rubrique “Le Tournant”, de grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie. T H E F I FA W E E K LY
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CLASSEMENT MONDIAL MASCULIN
Leader Entrées dans le Top 10 Sorties du Top 10 Nombre total de matches disputés Équipes avec le plus grand nombre de matches Plus grande progression en termes de points Plus grande progression en termes de places Plus grand recul en termes de points Plus grand recul en termes de places P osition Équipe
+/- Points
Argentine (inchangé) Chili (10e, + 1) Pays-Bas (12e, - 7) 29 Jamaïque, Mexique, Panama, États-Unis (6 matches chacun) Albanie (+ 166) Jamaïque (+ 21) Allemagne (- 185) Serbie (- 23)
P osition Équipe
1 Argentine
0 1425
55 Jamaïque
2 Belgique
1 1244
3 Allemagne
+/- Points
P osition Équipe
21
596
108 Guatemala
56 Trinité-et-Tobago
8
595
-1 1226
56 Japon
-6
Dernière mise à jour : 6 août 2015 +/- Points
P osition Équipe
+/- Points
-3
299
163 Timor oriental
2
110 Salvador
-22
289
164 Bhoutan
2
128
595
111 Namibie
3
284
165 Suriname
-2
124 124
130
4 Colombie
0 1218
58 Paraguay
-2
588
112 Bahreïn
1
282
165 Indonésie
-1
5 Brésil
1 1186
59 RD Congo
1
555
113 Mauritanie
15
273
167 Nouvelle-Calédonie
0
118
6 Portugal
1 1177
60 Guinée
-2
552
114 Bénin
-18
269
168 Malaisie
0
116
7 Roumanie
1 1166
61 Australie
-2
551
115 St-Vincent-et-les-Grenadines
0
268
169 République centrafricaine
1
111
8 Angleterre
1 1157
62 Guinée équatoriale
1
546
116 Kenya
0
266
170 Bangladesh
-1
102
9 Pays de Galles
1 1155
63 Mali
-2
545
117 Syrie
0
259
171 Pakistan
1
101
1 1124
64 Gabon
1
544
118 Palestine
1
255
172 Tchad
1
100
10 Chili 11 Espagne
1 1110
65 Panamá
-3
528
119 Saint-Kitts-et-Nevis
12 Pays-Bas
-7 1032
66 Serbie
-23
523
119 Cuba
1
254
173 Dominique
1
98
-15
254
174 Yémen
-3
96 90
13 Croatie
1 1023
67 Bolivie
-1
515
121 Botswana
-1
253
175 Maldives
1
14 Slovaquie
1 1016
68 Norvège
-1
495
122 Madagascar
0
251
176 Îles Vierges américaines
-1
88
14 Autriche
1 1016
69 Bulgarie
-1
489
123 Belize
-5
242
177 Laos
0
86
16 Italie
1 1001
70 Émirats arabes unis
-1
484
124 RDP Corée
5
240
178 Montserrat
0
74
17 Suisse
1
997
71 Burkina Faso
1
482
125 Philippines
-1
239
179 Chinese Taipei
0
72
18 Uruguay
-5
988
72 Afrique du Sud
-2
478
126 Koweït
-3
237
180 Cambodge
1
66
19 Algérie
0
941
73 Zambie
-2
465
127 Moldavie
-3
236
181 Maurice
-1
63
20 République tchèque
0
933
74 Ouganda
-1
463
128 Lesotho
3
229
182 Sri Lanka
1
62
21 Côte d’Ivoire
0
912
75 Îles Féroé
-1
456
129 République dominicaine
-3
224
183 Brunei
1
61
14
888
76 Ouzbékistan
-1
452
130 Liban
0
223
184 Népal
1
57
23 France
-1
882
77 Monténégro
4
423
131 Sainte-Lucie
-4
220
185 Seychelles
1
56
24 Islande
-1
877
78 Estonie
4
420
132 Swaziland
6
218
186 Comores
1
50 50
22 Albanie
25 Danemark
-1
876
79 RP Chine
-2
416
132 Burundi
-1
218
186 Tahiti
2
26 Mexique
14
838
80 Togo
3
415
134 Afghanistan
0
212
188 Macao
-7
49
27 Ghana
-2
827
81 Honduras
-1
409
135 Bermudes
1
209
189 São Tomé-et-Principe
0
48
28 Bosnie-et-Herzégovine
-2
819
82 Chypre
3
391
135 Nouvelle-Zélande
1
209
189 Îles Caïmans
0
48
29 USA
5
816
82 Maroc
2
391
137 Aruba
-2
201
191 Îles Salomon
0
47
30 Ukraine
-3
791
84 Haïti
-5
387
138 Barbade
3
198
192 Saint-Marin
0
40 33
31 Russie
-3
782
85 Irak
1
386
139 Thaïlande
1
197
193 Turks et Caicos
0
32 Écosse
-3
774
86 Lettonie
1
377
140 Tanzanie
-1
194
194 Îles Vierges britanniques
0
27
33 Pologne
-3
769
87 Soudan
3
375
141 Kazakhstan
1
193
195 Soudan du Sud
0
22 20
34 Tunisie
-2
768
88 Arménie
1
373
142 Gambie
1
191
196 Vanuatu
1
35 Hongrie
-4
763
89 Angola
3
371
142 Guinée-Bissau
-9
191
197 Samoa
-1
19
36 Équateur
-1
758
89 Finlande
1
371
144 Nicaragua
-1
188
198 Fidji
1
17
37 Suède
-4
752
91 Rwanda
-13
369
145 Luxembourg
1
187
198 Tonga
-1
17
38 Costa Rica
3
728
92 Jordanie
0
357
146 Guam
8
185
200 Samoa américaines
1
12
39 Sénégal
0
722
93 Arabie saoudite
-1
351
147 Liechtenstein
0
182
201 Papouasie-Nouvelle-Guinée
1
9
40 Irlande du Nord
-3
721
94 Libye
2
345
148 Curaçao
1
173
201 Andorre
1
9
41 Iran
-3
718
95 Qatar
1
344
149 Turkménistan
3
172
203 Érythrée
1
8
42 Cameroun
0
667
96 Belarus
4
341
150 Porto Rico
0
169
204 Mongolie
1
6
43 Congo
4
666
97 Mozambique
-2
339
151 Hong Kong
3
168
204 Somalie
1
6
44 Grèce
0
661
98 Malawi
10
335
152 Guyana
7
167
206 Djibouti
1
4
45 Turquie
3
627
99 Éthiopie
2
330
153 Vietnam
-10
166
206 Îles Cook
1
4
46 Slovénie
3
626
99 Oman
3
330
154 Géorgie
-1
165
208 Anguilla
1
0
47 Israël
4
620
101 Canada
2
323
155 Singapour
-5
162
208 Bahamas
-8
0
48 Venezuela
-3
617
102 Niger
-6
312
156 Kirghizistan
1
160
0
160
-10
159
49 Pérou
-3
612
103 ARY Macédoine
2
311
156 Inde
50 Cap-Vert
2
608
104 Sierra Leone
7
304
158 Tadjikistan
50 République d’Irlande
2
608
105 Antigua-et-Barbuda
2
303
159 Malte
-1
157
52 Égypte
3
606
106 Azerbaïdjan
2
302
160 Grenade
0
153
53 Nigeria
4
601
107 Lituanie
3
301
161 Liberia
0
150
54 République de Corée
-2
599
108 Zimbabwe
4
299
162 Myanmar
0
142
38
T H E F I FA W E E K LY
http://fr.fifa.com/worldranking/index.html
PUZZLE
Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA)
Éditeur FIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich Téléphone +41-(0)43-222 7777, Fax +41-(0)43-222 7878
Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres de 1 à 9, qui ne se trouvent jamais plus d’une fois dans la même ligne, la même colonne ou le même carré de 3x3.
1
2
7
5
FACILE
6
Président Joseph S. Blatter
9
1 3
Secrétaire Général Jérôme Valcke
8
3
1
Directeur de la Communication et des Affaires publiques Nicolas Maingot (a. i.)
2
3
2
2 1
8
8
3
7
2
5
7
4
9 4
Collaborateurs réguliers Ronald Düker, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Andreas Jaros, Jordi Punti, Thomas Renggli, David Winner, Roland Zorn
4
9
7
2
5
5
1
Production Hans-Peter Frei
8 1
2
Assistante de rédaction Alissa Rosskopf
8
5
1
4
6 6
8
3
8
2
7
8
4
7
Responsables de projet Bernd Fisa, Christian Schaub
3
5
7
9
1
4
9
DIFFICILE
Impression Zofinger Tagblatt AG
2
6 4
5
5
7
6
9
7 6
4
8
8
1 3
9
9
9
2
8
4
7
2
T H E F I FA W E E K LY
Puzzles courtesy: opensky.ca/sudoku
Les opinions exprimées dans The FIFA Weekly ne reflètent pas nécessairement celles de la FIFA.
3
MOYEN
Correction Nena Morf (responsable), Martin Beran, Kristina Rotach
La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2015”. La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse.
5
5 7
Mise en page Richie Krönert (responsable), Tobias Benz, Susanne Egli
Internet www.fifa.com/theweekly
6
4
4
Conception artistique Catharina Clajus
Contact feedback-theweekly@fifa.org
4 4
9 6
Rédaction Alan Schweingruber (rédacteur en chef adjoint), Annette Braun, Sarah Steiner
Traduction www.sportstranslations.com
8
7
Rédacteur en chef Perikles Monioudis
Service photo Peggy Knotz, Andreas Wilhelm (adjoint)
2
39
GRASSROOTS
FIFA inspiring girls and boys to play football FIFA’s Grassroots programme is the core foundation of our development mission, aimed at encouraging girls and boys around the world to play and enjoy football without restrictions. Grassroots focuses on the enjoyment of the game through small-sided team games, and teaching basic football technique, exercise and fair play. For more information visit FIFA.com