The FIFA Weekly Edition #45

N O 45, 29 AOÛT 2014

ÉDITION FR ANÇAISE

Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904

Glasgow

Toujours un derby MATCH POUR LA PAIX DES STARS MONDIALES RÉCOLTENT DES FONDS POUR LES ENFANTS

CAMILLE ABILY A DÛ RUSER POUR RÉUSSIR

SEPP BLATTER LES COUPES NATIONALES SONT IMPORTANTES W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY

L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

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Allemagne Après son retentissant succès lors de la première journée de la saison, le Bayer Leverkusen pourrait bien venir jouer les trouble-fête dans les cimes du classement de Bundesliga. Mais malgré la blessure de son défenseur Javi Martínez, le Bayern Munich, tenant du titre, semble cette année encore difficilement pouvoir être privé de trophée.

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Turquie La concurrence donne des ailes à la Süper Lig turque. De nouveaux joueurs et de nouveaux entraîneurs apportent de la qualité au championnat et renforcent les ambitions des clubs.

Et il n’y a pas qu’à Istanbul que l’on voit naître de nouveaux espoirs.

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Amérique du Nord et centrale 35 membres www.concacaf.com

Une rivalité entretenue depuis longtemps Le Celtic et les Rangers, c’est l’histoire d’une concurrence qui ne s’arrête jamais, même quand les deux clubs de Glasgow n’évoluent pas dans la même division. Nicola Berger s’est rendu à Glasgow pour mener l’enquête sur cette rivalité ancestrale qui, aujourd’hui encore, continue à échauffer les esprits.

Sepp Blatter Le Président de la FIFA souligne l’importance du rôle joué par les Coupes nationales en tant que base du football. Ces matches ne doivent pas être considérés comme des bouche-trous dans le calendrier. Plus que toute autre compétition, les Coupes nationales donnent lieu à des histoires épiques : “Les petits contre les géants. Les outsiders contre les puissants.”

Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com

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Le pape François Pour la première fois, des stars mondiales de religions différentes vont s’affronter dans le cadre d’un match de gala pour la paix dans le monde, lancé à l’initiative du pape François et de Javier Zanetti.

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Coupe du Monde Féminine U-20 Ce tournoi passionnant s’est achevé sur le triomphe des joueuses allemandes après une finale très disputée à Montréal.

Toujours un derby Notre photo de couverture montre une partie des vestiaires des Rangers à l’Ibrox Stadium de Glasgow.

Jeremy Sutton-Hibbert

Getty Images

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L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

Europe 54 membres www.uefa.com

Afrique 54 membres www.cafonline.com

Asie 46 membres www.the-afc.com

Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com

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Jochen Figgel, Getty Images

Camille Abily La joueuse française, vainqueur de la Ligue des Champions féminine, se souvient de son parcours très instructif chez les jeunes. Jouer dans des équipes mixtes lui a permis d’apprendre à s’imposer.

Coupe du Monde des Clubs de la FIFA du 10 au 20 décembre 2014, Maroc

Au Népal dans les années 1990 Holger Obermann a participé à la formation des jeunes au Népal ainsi qu’à la reconstruction de l’équipe nationale.

Coupe du Monde U-20 de la FIFA du 30 mai au 20 juin 2015, Nouvelle-Zélande

Coupe du Monde Féminine de la FIFA du 6 juin au 5 juillet 2015, Canada

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À DÉCOUVERT

Pas d’âge pour commencer Un garçon chante “You’ll never walk alone” avant un match à domicile du Celtic Glasgow.

Hier, aujourd’hui, demain

Mark Runnacles / Euro Football / Getty Images

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lasgow repose sur une longue tradition footballistique.

Pourtant, dans la métropole écossaise, le ballon rond rassemble et divise à la fois. La ligne de fracture se situe entre les deux grands clubs de la ville, le Celtic et les Rangers, dont la rivalité est notamment marquée par la confession religieuse des supporters des deux camps. Notre rédacteur Nicola Berger s’est rendu dans les deux clubs : le Celtic, premier de la classe, qui s’est incliné de peu il y a quelques jours dans les qualifications pour la Ligue des Champions face aux Slovènes du NK Maribor, et les Rangers, qui, peu à peu, remontent la pente après les difficultés rencontrées.

Découvrez à partir de la page 7 son reportage sur le football écossais, qui, il y a trois décennies encore, brillait sur la scène continentale.

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ne rencontre entre des stars mondiales de différentes religions sera disputée lundi à Rome. Ce match de football, lancé à l’initiative du pape François, est organisé par Javier Zanetti et sa fondation caritative PUPI. L’ex-international argentin et ancien capitaine de l’Inter Milan

évoque dans une interview à partir de la page 25 sa rencontre avec le pape, les raisons pour lesquelles il a souhaité mettre en place ce match interreligieux, le travail de sa fondation avec les enfants de Buenos Aires ainsi que les stars du football international qui ont répondu à son appel et viendront jouer au stade olympique de Rome.

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ue serait le football professionnel sans sa base, le football amateur ? “Les Coupes nationales donnent lieu à des histoires épiques, année après année. Les petits contre les géants. Les outsiders contre les puissants. Il est donc d’une importance majeure, pour la base du football, que ces compétitions perdurent (et ne soient pas marginalisées) et que leurs matches ne soient pas considérés comme des bouche-trous dans le calendrier”, écrit Sepp Blatter. Å Perikles Monioudis

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On se regroupe Les joueurs du Celtic sur le terrain d’entraînement de Lennoxtown près de Glasgow.

LES MEILLEURS ENNEMIS 6

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Les Rangers à l’Ibrox Stadium Avant le match contre le Dumbarton FC, le 23 août 2014 (4:1).

Le Celtic et les Rangers, c’est l’histoire d’une rivalité qui ne s’arrête jamais, même quand les deux clubs de Glasgow n’évoluent pas dans la même division : chacun des deux manque alors à l’autre.

Nicola Berger, Glasgow (texte), Jeremy Sutton-Hibbert (photos)

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Jimmy Johnstone Academy L’instructeur Kenny Butler à Cathkin Park, Mount Florida, près de Glasgow.

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ous sommes vendredi soir, il est 18h00 et à Cathkin Park, des jeunes s’échauffent dans le crépuscule. Le sol sur lequel ils se trouvent renferme un passé intéressant : à la place de ce terrain en état de délabrement se trouvait autrefois Hampden Park, où des matches internationaux étaient organisés vers 1900. Aujourd’hui, seul le club house, transformé par des bénévoles en une sorte de musée, rappelle encore cette époque. Il appartient à la Jimmy Johnstone Academy, dont le nom rend hommage au virtuose du ballon rond décédé en 2006. Johnstone a succombé à la maladie de Charcot. La pièce principale est remplie de lettres de condoléances envoyées après la disparition de l’emblématique ailier droit, élu meilleur joueur de l’histoire du Celtic Glasgow par les supporters du monde entier. Le nom d’Arsène Wenger figure parmi ceux qui ont exprimé leur peine, de même que celui de Sepp Blatter.

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L’entraîneur présent sur le terrain s’appelle Kenny Butler, il dirige les enfants et les adolescents, qui partagent tous un même rêve : réussir à percer dans le football professionnel, porter un jour les couleurs de l’un des grands clubs de la ville, le Celtic ou les Rangers. Vingt-deux nations sont représentées au sein de l’académie.

Retracer l’histoire du football amène parfois à évoquer l’entente entre les peuples, la tolérance. À Glasgow, ce n’est pas le cas. Beaucoup trop de sang a coulé sur les rives de la Clyde. Glasgow compte 600 000 habitants et rien ne passionne autant cette population que le football, les Rangers et le Celtic. Il semblerait que le choix doive se faire dès la naissance : les Hoops ou les Gers, le club en vert et blanc ou celui en bleu et blanc.

Ibrox, la boîte à trésors Il existe deux manières de vivre une obsession : une bonne et une mauvaise. Pour ceux qui s’intéresseraient à la première, il suffit dans le cas présent d’avoir en poche huit livres sterling.

Pour cette modique somme, Norman Redmond vous emmène remonter le temps à l’Ibrox Stadium. L’enceinte des Glasgow Rangers, inscrite aux monuments historiques, fait la fierté de Redmond. Voilà 51 ans qu’il travaille pour les Rangers, il a vu beaucoup de choses et a une multitude d’anecdotes à raconter. La visite passe par les vestiaires, simples pour ne pas dire rustiques, et par la salle des trophées où trônent deux portraits de la reine Elizabeth. C’est ici que les Rangers conservent tous les précieux témoignages des succès remportés et de leurs 144 ans d’existence : des coupes, des cadeaux reçus à l’occasion d’un match, des documents historiques.

Le véritable objectif se dévoile derrière une porte discrète au premier étage de l’Ibrox Stadium. C’est là que se trouve le bureau de l’entraîneur, c’est là que travaillait Bill Struth dans les années 20, déjà. Le bureau est toujours occupé aujourd’hui les jours de match et si l’on en croit la légende, c’est entre ces quatre murs qu’aurait été conclu en 2011 le transfert du défenseur Lee Wallace. La pièce est chargée

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La salle des trophées des Rangers Des visiteurs admirent les coupes à l’Ibrox Stadium.

­ ’histoire. Le vieux téléphone à cadran rotatif d est toujours là, ainsi qu’une antique machine à écrire et une canne, autant de vestiges du passage des techniciens qui se sont succédé ici. De manière générale, Ibrox donne l’impression d’être un reliquat du passé. Ce qui n’a rien de négatif. Au Royaume-Uni plus que nulle part ailleurs, la tradition et la modernité sont toujours associées. C’est en partie aux nostalgiques comme Norman Redmond qu’on doit cet aménagement, mais aussi à des calculs économiques. Car la glorification des anciens héros et l’évocation de la riche histoire du club rencontrent un accueil plus que favorable auprès du public et renforcent l’attachement émotionnel des visiteurs au club.

Samedi après-midi, tout semble comme d’habitude à Ibrox. À la joyeuse impatience de voir le match commencer succèdent les chants des supporters, “We are the People”, puis le résultat : l’équipe s’impose 4:1 à domicile. C’est un scénario auquel on est habitué ici. Pourtant, rien n’est plus comme avant depuis que le club

Le Celtic perd 1:0, mais la déception ne suffit pas à troubler la bonne ambiance. a été relégué en quatrième division en 2012 pour cause d’insolvabilité. Ce succès 4:1 est une large victoire, certes, et l’ambiance est au rendez-vous, mais l’adversaire du jour (en deuxième division) est Dumbarton, une équipe qui ne s’entraîne que deux fois par semaine.

Les Light Blues sont évidemment capables de battre de tels adversaires sans difficulté. Ils ont terminé la saison 2013/14 en League One, le

troisième échelon écossais, sans la moindre défaite. La question qui se pose est cependant la suivante : quelle fierté un club traditionnel du championnat d’Écosse comme le Rangers FC peut-il tirer d’un tel succès ?

Le Celtic manque de concurrents Son éternel rival, le Celtic Glasgow, est plus ou moins confronté à des interrogations similaires. En ce samedi matin, tous les fans qui ne pouvaient pas effectuer le déplacement à Inverness, ville empreinte de la beauté mystérieuse des Highlands écossais, se retrouvent au pub “Brazen Head”. Sur le mur est placardé un immense portrait du Suédois Henrik Larsson, ancien attaquant des Bhoys, toujours adulé comme le King Henrik. Aujourd’hui, le club perd 1:0, mais la déception ne trouble guère la bonne ambiance qui règne. Tout le monde s’accorde à dire que le Celtic, pratiquement dépourvu de concurrents à sa hauteur, sera champion pour la quatrième fois de suite. Cela paraît même tellement inévitable que pour une mise de 100 T H E F I FA W E E K LY

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Le bureau des entraîneurs à l’Ibrox Stadium La déco remonte à l’époque de Bill Struth (1920-1954).

livres, la plupart des bookmakers reverseraient seulement 102 livres en cas de succès.

Il faut dire que de manière générale, l’issue du championnat d’Écosse n’est pas très variée.

Aberdeen a été en 1984 la dernière équipe à briser l’hégémonie de Glasgow. Mais jusqu’en 2012, avant la course en solitaire du Celtic, il y avait au moins un peu de suspense, la lutte pour le titre reposait sur le duel avec les Rangers, le fameux Old Firm. C’est là qu’est toute l’ironie de cette histoire : aujourd’hui, chacun des deux clubs manque à l’autre. Mais il n’y a pas grandmonde à Glasgow qui veuille bien le reconnaître.

Au nombre de ceux qui acceptent toutefois de parler ouvertement de la monotonie actuelle figure Ally McCoist, icône des Glasgow Rangers. L’ancien attaquant, aujourd’hui entraîneur, est resté fidèle au club même en quatrième division. Aujourd’hui, il semble en bonne voie pour ramener les siens au sein de l’élite. Assis sur un siège inconfortable à Murray Park, le beau terrain d’entraînement des Rangers, McCoist vient de se verser un seau 10

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d’eau glacée sur la tête pour la bonne cause. Il déclare sans détour : “Chacune des deux formations manque à l’autre. Les clubs écossais souffrent en ce moment d’un manque de compétitivité.” Et bien entendu, seuls les Rangers pourraient remédier au problème, s’ils parvenaient au printemps prochain à obtenir leur troisième promotion en trois ans – et ils semblent bien partis pour.

En attendant, on ne peut pas dire que toute la ville vibre à l’approche du 400ème derby. Il y a trop de blessures ouvertes, ravivées au printemps dernier par des incidents lors du match entre les équipes U-17 des deux clubs. L’éternelle rivalité entre les deux concurrents se répercute en effet en dehors de la pelouse. Le Celtic est associé aux catholiques, les Rangers traditionnellement soutenus par les protestants. Depuis des années, les groupes de fans se provoquent les uns les autres en tenant des propos discriminatoires et en entonnant des chants de guerre : les supporters du Celtic glorifient l’IRA, l’ancienne organisation terroriste d’Irlande du

Nord, tandis que les fans des Rangers chantent des hymnes loyalistes. Tout cela s’est bien souvent terminé en échauffourée et les autorités ont dû recourir à des mesures drastiques. Ceux qui entonnent des chants interdits risquent désormais jusqu’à cinq ans de prison.

Jim Dick Clark ne comprend pas cette situation. Âgé de 62 ans, Clark assiste depuis plus de 50 ans aux matches des Rangers. Il dit : “Une chanson, ça ne fait de mal à personne. Ces sanctions sont absurdes”. Mais il dit aussi, lucide : “Le mépris réciproque a atteint un niveau malsain. Il y a toujours eu de la rivalité, mais ce qui se passe aujourd’hui, ce n’est pas normal.”

Clark n’exagère pas. Les émotions ont commencé à prendre le dessus en 1989. L’attaquant international Maurice “Mo” Johnston, de confession catholique romaine, a quitté Nantes cette année-là pour revenir au pays, non pas au Celtic, où il avait joué précédemment, mais chez les Rangers. Johnston (reconverti depuis en technicien, récemment directeur sportif au Toronto FC), a alors reçu des menaces de mort.

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Statues devant Celtic Park Hommages à Jimmy Johnstone (à g.) et Jock Stein (avec la Coupe d’Europe des clubs champions remportée en 1967).

Des supporters des Rangers en colère se sont mobilisés et ont réclamé le remboursement de leur abonnement annuel, au motif qu’un catholique n’avait rien à faire à Ibrox.

Johnston s’en est relativement bien sorti, les menaces n’ont jamais été exécutées. D’autres que lui ont eu moins de chance. Nous voilà arrivés à aborder le côté sombre de la fascination qu’exerce le football à Glasgow. Des gens ont perdu la vie pour avoir défendu leurs couleurs. Certains ont été passés à tabac, poignardés ou piétinés à mort parce qu’ils portaient le mauvais maillot au mauvais endroit au mauvais moment. Comme Thomas McFadden, fan du Celtic âgé de 16 ans, victime de coups de couteau en 1999 après la finale de la Coupe de la Ligue écossaise.

La bigoterie des supporters et leur haine irrationnelle ne sont pas faciles à comprendre.

L’évêque de Motherwell aurait même souligné qu’il était étonné d’entendre des chants religieux entonnés avec une telle ferveur le samedi dans le stade alors que plus personne ne venait à l’église le dimanche. Il a vu juste. L’importance

de la religion décroît au quotidien. Mais les supporters sont pour la plupart tout à fait en mesure de faire la part des choses. De nombreux fans du Celtic sont d’ailleurs mariés à une supportrice des Rangers et inversement.

Glasgow n’en demeure pas moins une ville divisée et l’Écosse est, en cette fin d’été 2014, un pays partagé. Le 18 septembre, les citoyens voteront lors d’un référendum pour dire si oui ou non, au bout de 707 ans, leur pays doit quitter le Royaume-Uni. Les débats sont enflammés et les politiciens se livrent des duels acharnés à la télévision.

Face à tous ces désaccords, il se pourrait bien que l’heure du pragmatisme vienne bientôt sonner en Écosse. Les marchands ambulants qui proposent les articles classiques aux fans devant Ibrox ont déjà choisi cette voie-là. Dans une semaine, ils seront devant Celtic Park et leur assortiment d’articles aura adopté les couleurs verte et blanche. Et chaque semaine, le jeu continue. L’un des vendeurs dit en souriant : “Protestants, catholiques, musulmans… moi, ça m’est égal. Leur argent est le même.” Å

Scottish Football Association Fondation Le 13 mars 1873 à Glasgow Clubs fondateurs Third Lanark, Clydesdale, Dumbreck, Eastern, Granville, Kilmarnock, Queen’s Park, Vale of Leven Affiliation à la FIFA 1910 Affiliation à l’UEFA 1954 Président Campbell Ogilvie Site Internet scottishfa.co.uk

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FOOTBALL ÉCOSSAIS

Coupe du Monde 1982 L’Écosse, avec Gordon Strachan (à gauche) et Kenny Dalglish (au centre) dans ses rangs, gagne 5:2 contre la Nouvelle-Zélande.

D’hier à aujourd’hui En 1983, l’entraîneur Sir Alex Ferguson a mené le FC Aberdeen à la victoire en Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe. Le Celtic (en 1967) et les Rangers (en 1972) de Glasgow ont, eux aussi, déjà soulevé des trophées européens. Mais aujourd’hui, la domination écossaise sur la scène continentale appartient au passé.

Sven Goldmann

mauritius images / Alamy

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e football écossais attirera à nouveau tous les regards le 7 septembre prochain. Les fans du monde entier voudront voir comment ce géant d’hier s’y prendra pour défier le champion du monde d’aujourd’hui.

Les Écossais auront en effet l’honneur d’affronter l’Allemagne lors de la première rencontre officielle après la Coupe du Monde. Le sélectionneur national Gordon Strachan a déclaré qu’il était heureux de se rendre à Dortmund pour débuter la campagne de qualification pour l’Euro 2016 en France. Cependant, personne ne pense sérieusement que l’Écosse s’imposera. “Je suis un peu nerveux, mais je suis impatient de rencontrer les Allemands.

J’admire leur façon de jouer”, a confié Strachan.

Quand Strachan n’était pas encore entraîneur mais faisait partie de l’équipe nationale, il a lui-même suscité l’admiration du monde entier. Le milieu de terrain a été courtisé par les grands clubs des grands championnats européens, à l’instar de Kenny Dalglish, Joe Jordan ou Denis Lauw avant lui, pour le ­

t­ ravail de qualité qu’ils fournissaient à Glasgow, Dundee ou Aberdeen. Les Écossais étaient très estimés au niveau international jusqu’à la fin du vingtième siècle.

Que serait devenu Manchester United sans ses entraîneurs écossais ? Le club doit son statut légendaire au talent de Matt Busby. Ensuite, un de ses successeurs, Alex Ferguson, a fait de ManU la marque de football la plus connue dans le monde. Au début de sa carrière d’entraîneur, en 1983, Ferguson a mené le FC Aberdeen à la victoire en Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe, un titre également décroché par les Glasgow Rangers en 1972. Le Celtic, formation rivale de ces derniers, a quant à lui gagné la Coupe d’Europe des clubs champions, ancêtre de la Ligue des Champions, en dominant l’Inter Milan 2:1 lors de la finale à Lisbonne. Ce succès avait une saveur particulière, car les joueurs venaient tous d’un rayon de moins de 50 kilomètres autour de Glasgow. Surnommés les Lions de Lisbonne, ils sont encore considérés comme des héros aujourd’hui.

Mais la gloire est éphémère. Si le Celtic Park constitue toujours le stade le plus beau et le plus animé de l’île britannique, les jours de fête se raréfient en Scottish Premiership. Le championnat souffre de la domination du ­C eltic, qui ne connaît plus de sérieuse concurrence depuis l’effondrement financier des ­R angers il y a deux ans.

Les millions ne pleuvent pas dans le nord de la Grande-Bretagne. Les meilleurs joueurs écossais, comme Darren Fletcher, sont généralement sous contrat en Premier League anglaise. Fletcher s’est installé en Angleterre dès l’âge de onze ans et joue depuis lors pour Manchester United, comme Gordon Strachan auparavant. Il a malheureusement été écarté des terrains pendant près de deux ans en raison d’une maladie intestinale. À présent, il compte à nouveau parmi les cadres de l’effectif remanié par Louis van Gaal. Le sélectionneur écossais Strachan aura besoin d’un tel joueur le 7 septembre à Dortmund. Å

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LE S CHAMPIONN AT S À L A LOUPE

VU DES TRIBUNES À l a c h a s s e au B aye r n Andreas Jaros est écrivain et vit à Vienne.

La Bundesliga affiche les meilleures affluences de tous les grands championnats européens. Elle compte dans ses rangs deux poids lourds européens, le Bayern Munich et le Borussia Dortmund. Elle est également ­irréprochable économiquement, puisque 65 pour cent des clubs de première et deuxième divisions ont terminé la saison dernière avec un bilan positif. Autant d’atouts qui permettent à l’élite allemande de jouer les premiers rôles dans le paysage footballistique mondial.

Depuis peu, elle peut également se targuer d’être le “championnat des champions du monde”. “Mais elle était déjà d’un très haut niveau avant le sacre”, corrigeait le sélection­ neur national Jogi Löw à l’occasion du coup d’envoi de la nouvelle saison, vendredi

dernier. Rien ne laisse d’ailleurs à penser que la tendance pourrait s’inverser dans les années à venir. Première journée, premier record : au cours de son retentissant succès 2:0 sur la pelouse du BVB, le Bayer Lever­ kusen a ouvert la marque dès la neuvième seconde de jeu par l’intermédiaire de Karim Bellarabi, pour le but le plus rapide de l’his­ toire de la Bundesliga. Sous l’égide de son nouvel entraîneur Roger Schmidt, le Werkself pourrait bien venir jouer les trouble-fête dans les cimes du classement. Le pressing offensif prôné par le technicien de 47 ans, qui a déjà fait des merveilles dans son ancien club, le Red Bull Salzbourg, devrait être la clé du succès. “Il aurait été difficile de mieux débuter”, se réjouissait-il, tout en essayant de modérer l’enthousiasme naissant des supporters.

L’objectif de Schmidt est de positionner son Bayer comme un sérieux rival du Bayern sur le long terme, pas juste le temps d’un match.

Malgré cette louable ambition, il ne serait aucunement étonnant de voir les Munichois une nouvelle fois sacrés, après leur doublé coupe-championnat de l’an passé. Pourtant, de nombreux observateurs ont prédit des débuts difficiles à Guardiola cette saison en

raison des blessures de certains de ses joueurs et de la préparation largement tronquée vécue par d’autres en raison de la Coupe du Monde.

Mais les Bavarois ont su trouver les res­ sources pour empocher les trois points contre Wolfsbourg dans leur Allianz Arena, grâce à une victoire 2:1 devant 71 000 fans, retrans­ mise dans 207 pays. Ils se sont même permis d’offrir une première apparition à leur pro­ metteur milieu de terrain Gianluca Gaudino, âgé de 17 ans. Bien sûr, la grave blessure de Javi Martinez (rupture des ligaments croisés), qui partait dans la peau d’un titulaire au sein d’une défense à trois, est dure à encaisser.

Mais le Bayern dispose de tant de joueurs talentueux que pour tous ses concurrents, le principal mot d’ordre semble être de l’empê­ cher de conquérir le titre aussi rapidement qu’en 2013/14. Fin mars déjà, le FCB était assuré de conserver sa première place.

Le 1. FC Cologne, promu cette saison, a de son côté bien d’autres préoccupations. Son objectif n’est rien d’autre que le maintien.

Peter Stöger, premier entraîneur autrichien à officier en Bundesliga depuis Kurt Jara en 2005 du côté de Kaiserslautern, a remis de l’ordre chez les Geißböcke (les boucs), sans paillettes mais avec beaucoup de travail et d’humilité. Son autorité est telle que ses joueurs semblent parfois prendre un peu trop exemple sur lui : quelques jours avant le retour officiel dans l’élite, Stöger a participé à une sorte de séance de tirs au but dans les studios de la chaîne de télévision ZDF. Il n’a converti qu’une seule de ses tentatives. ­Cologne s’est montré aussi peu inspiré et n’a décroché qu’un triste 0:0 contre Hambourg. Å

But précoce et but tardif Les deux buteurs du Bayer, Bellarabi et Kiessling (à genoux), fêtent leur victoire 2:0 avec Papadopoulos.

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Uwe Kraft / imago

Bundesliga allemande

Süper Lig turque

À qu i le v i ng tième ?

Roland Zorn est spécialiste du football et vit à Francfort-sur-leMain.

Jamais deux sans trois.

Depuis la création de la Süper Lig en 1959, le football turc semble vivre par et pour cette maxime. Mais elle peut également tourner à la malédiction lorsqu’il s’agit de savoir qui règne sur le pays. Les trois grandes formations d’Istanbul que sont Fernerbahçe, Galatasaray (19 titres chacun) et Besiktas (13 titres) dominent en effet sans partage. Pourtant, l’élite regroupe 18 équipes de 14 villes différentes, il ne faut donc pas nécessairement en faire, année après année, un domaine exclusif à la célèbre métropole de 14 millions d’habitants.

imago

L’establishment stambouliote est, trop rarement, remis en cause par des Trabzonspor (6 titres) et autres Bursaspor (1 titre). Ces deux clubs sont les seuls, dans l’histoire de la Süper Lig, à avoir pu briser l’hégémonie du trio infernal, ne serait-ce que provisoirement. Ils tenteront à nouveau leur chance cette saison, de même que Sivasspor, qui a terminé le dernier exercice à la cinquième place derrière Fenerbahçe, Galatasaray, Besiktas et Trabzonspor. À l’image du champion Fener et du vainqueur de la coupe, Eskisehirspor, le club d’Anatolie centrale n’a toutefois pas pu faire valoir ses droits à la Coupe d’Europe. Ces équipes sont en effet largement impliquées dans le scandale des matches arrangés de 2011, qui a fait énormément de tort à la Süper Lig. Les protagonistes s’attacheront donc essentiellement à faire oublier cette affaire, mais aussi à endiguer la vague de violence qui entache presque chaque duel au sommet, notamment les derbies d’Istanbul, et vient ternir le frénétique enthousiasme des supporters.

L’évolution générale de la Süper Lig, qui occupe le dixième rang de l’indice UEFA, laisse dans le même temps espérer une compétition moins prévisible et un spectacle de plus haute tenue. Ces espoirs reposent en partie sur une hausse de la qualité, symbolisée par les recrutements du meneur de jeu brésilien Diego par Fernerbahçe et de l’attaquant sénégalais Demba Ba par Besiktas, en

20ème titre Galatasaray (Selçuk Inan, g.) et Fenerbahçe (Raul Meireles) au duel pour la suprématie.

provenance respectivement de l’Atlético Madrid et de Chelsea. Il faut également y ajouter l’arrivée de deux anciens sélectionneurs de renom. Cesare Prandelli, finaliste de

Gloire et déchéance sont plus proches ici que n’importe où ailleurs. l’Euro 2012 avec l’Italie, prend la place de son compatriote Roberto Mancini sur le banc de Galatasaray, tandis que le Bosnien Vahid Halilhodžić, récent huitième-de-finaliste de la Coupe du Monde avec l’Algérie, va tenter sa chance du côté de Trabzon. La Süper Lig ne manque visiblement pas d’argent pour attirer les grands noms de la planète football. Il faut dire que les recettes de près de 450 millions d’euros par an issues des droits TV permettent aux clubs d’avoir les moyens de leurs ambitions, d’autant plus qu’ils ne se soucient guère d’une bonne gestion financière. Ainsi, si

les “trois gros” empilent les succès sportifs, ils croulent également sous les dettes.

Dans ce championnat, gloire et déchéance sont plus proches que n’importe où ailleurs.

D’un côté, il y a les scandales des matches truqués, les manquements au fair-play financier, ou encore une organisation parfois déficiente comme avec l’introduction prématurée d’un système de billetterie électronique la saison passée, qui a conduit à une baisse des affluences. De l’autre, on retrouve l’indéfectible amour des Turcs pour le football, la dévotion des supporters à leur club, mais aussi les perspectives alléchantes du sport le plus populaire du pays, qui surfe sur la vague du boom économique des dernières années et se développe également en dehors d’Istanbul.

Bursaspor, sacré à la surprise générale en 2010, en est le meilleur exemple.

Quoi qu’il en soit, cette “révolte provinciale” est loin de faire les gros titres à l’orée de l’exercice 2014/15. Cette saison est en effet placée sous le sceau du chiffre 20. Un chiffre rond, la promesse d’une vingtième couronne que Fenerbahçe et Galatasaray, les deux rivaux stambouliotes, feront tout pour décrocher au nez et à la barbe de l’autre. Å T H E F I FA W E E K LY

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La Chine et le Pérou en or Si le Venezuela s’est incliné face à la RP Chine en finale de la compétition féminine à Nankin, le Pérou a offert à l’Amérique du Sud une deuxième médaille d’or consécutive dans le Tournoi Olympique de Football ­Garçons, après celle décrochée par la Bolivie il y a quatre ans.

Tim Pfeifer, Nankin

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a République de Corée et le Pérou n’ont certainement pas volé leur place en finale.

Chacune dans leur style, ces deux nations ont proposé un football de toute beauté.

Champions U-15 de la CONMEBOL, les Incas ont exploité leur facilité technique individuelle, leur capacité de lecture du jeu et leur circuit créatif parfaitement huilé. Quant aux Asiatiques, ils se sont appuyés sur une organisation très cadrée, une discipline tactique rigoureuse, leur condition physique et leur vitesse.

Avec trois buts encaissés chacun, les deux finalistes terminent avec les meilleures défenses de la compétition. La République de Corée finit meilleure attaque ex-aequo avec 16 buts à son actif en quatre matches, tandis que le Pérou peut se targuer d’avoir remporté tous ses matches.

Ils ont servi “show” Les jeunes talents du tournoi olympique ont étalé toute leur palette, à tel point que les spectateurs en sont parfois restés sans voix. Les deux Péruviens Christopher Olivares and Gerald Tavara ont impressionné par leur capacité à ­ 16

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­ imanter le cuir et leurs courses chaloupées dans a les défenses. Quant au maestro islandais Kolbeinn Finnsson, il a fait apprécier sa vision périphérique du jeu et ses passes incisives à la naissance des actions. Grâce à son assurance, sa verticalité et ses ouvertures bien senties, le blondinet a engendré de nombreuses occasions dangereuses à partir de situations a priori anodines.

Même si elles ont échoué au pied du podium, les Îles du Cap-Vert ont offert quelques moments magiques par l’intermédiaire de joueurs comme Andradino, auteur de trois buts grâce à sa science du jeu, sa vitesse et son instinct à la finition.

Surprise nordique Les outsiders islandais ont réalisé une compétition tonitruante. Oubliés par la plupart des

Tournoi de Football des J.O. de la Jeunesse, Nankin 2014 Classement. Garçons : 1. Pérou, 2. République de Corée, 3. Islande, 4. Îles du Cap-Vert, 5. Honduras, 6. Vanuatu. Filles : 1. RP Chine, 2. Venezuela, 3. Mexique, 4. Slovaquie, 5. Papouasie-Nouvelle-Guinée, 6. Namibie Ville hôte et stades. Garçons : Jiangning Sports Centre (Nankin). Filles : Wutaishan Stadium (Nankin), Jiangning Sports Centre.

Buts. Garçons : 52 (4,73 buts par match) Filles : 56 (5,09 buts par match) Prix du Fair-Play de la FIFA. Garçons : République de Corée. Filles : Mexique.

Affluence. Garçons : 116 572 spectateurs (10 597 par match). Filles : 67 190 spectateurs (6 108 par match) Meilleurs buteurs. Garçons : Kim Gyuhyeong (KOR) : 5 buts, 3 passes décisives. Filles : Deyna Castellanos (VEN) : 7 buts, 1 passe décisive

experts dans leurs projections d’avant-compétition, ils ont décroché la médaille de bronze pour leur première participation à une compétition de la FIFA. Auteur d’un hat-trick, Gudjonsson est devenu le chouchou des fans et des médias suite à sa brillante prestation lors du match d’ouverture face au Honduras. Pour un pays ne comptant que 500 000 habitants, le Cap-Vert a également signé un parcours admirable. Après leur lourde défaite 5:0 face à la ­République de Corée, les Africains ont su se ressaisir pour l’emporter 7:1 face à Vanuatu. Arrière latéral à la brésilienne, Ricardo a signé un triplé lors de ce succès, tandis que l’explosif ­attaquant Andradino a frappé à deux reprises.

Les golden girls chinoises Le Tournoi Olympique de Football Filles, Nankin 2014, qui réunissait six équipes, a touché à son terme après 13 jours de compétition et 11 matches âprement disputés. Victorieuse du Venezuela en finale, la RP Chine, pays organisateur, a privé l’Amérique du Sud d’un deuxième sacre consécutif.

Le Mexique, de son côté, a fait mieux que le premier représentant de la CONCACAF dans le tournoi, Trinité-et-Tobago, cinquième il y a quatre ans à Singapour. Les Mexicaines ont décroché à Nankin la médaille de bronze, grâce notamment à la tête victorieuse de Daniela Garcia dans les dernières minutes de leur victoire 3:1 contre la Slovaquie. Dirigées par l’ancienne défenseuse internationale Monica Vergara, les jeunes Tricolores, habiles techniquement et bien organisées, ont tenu en échec 1:1 les favorites vénézuéliennes en demi-finale, avant de s’incliner lors de la séance de tirs au but. Å

TRIBUNE

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Les meilleures affluences en compétition de la FIFA

Empereur, roi et boule de feu Thomas Renggli

“J

e ne mordrai plus jamais un adversaire”, a récemment promis Luis Suarez lors d’une conférence de presse à Barcelone tout en prenant des airs d’agneau innocent face aux caméras. Dans l’hypothèse où le joueur respec­ tait sa parole, les journalistes se verraient alors contraints de revoir leur vocabulaire, eux qui se sont empressés de surnommer le buteur uru­ guayen le Cannibale ou encore Dracula.

Tous les footballeurs qui ont laissé des traces (ou des cicatrices, selon les cas) se sont vu tôt ou tard affubler d’un surnom. La créa­ tivité des reporters en la matière peut aisé­ ment faire office de diplôme de l’éducation supérieure ou de carrière politique : en dehors du terrain, le défenseur Lilian Thuram était ainsi appelé le Philosophe en raison de ses lu­ nettes en écaille tandis que son collègue Laurent Blanc, talentueux chef d’orchestre de la défense tricolore, avait été élu Président et que l’international allemand Olaf Thon avait reçu une chaire de Professeur sans avoir ja­ mais franchi les portes d’une université. Cet érudit du football est l’auteur de phrases qui ont à jamais marqué la postérité, telles que “Nous ne nous laissons pas déstabiliser. Et nous ne le montrons pas” ou encore “Il ne faut pas dire du mal d’un match qui était mauvais.”

Le football se joue également avec le crâne, comme l’a prouvé l’attaquant allemand Horst Hrubesch, cette Bête de tête qui semait la terreur parmi les lignes de défense ad­ verses. Catalin Munteanu, milieu de terrain roumain, avait une tête dont la taille était jugée disproportionnée par les journalistes, qui l’ont ainsi surnommé Tête de dragon.

Quant aux sobriquets empruntés au monde animal, ils ne laissent place à aucune ambi­

guïté : le Néerlandais Frank Rijkaard s’est ainsi transformé en Lama après avoir craché sur son collègue allemand Rudi Völler (Tante Käthe) lors de la Coupe du Monde 1990 tandis que ­Jürgen Klinsmann faisait de l’apnée dans la surface de réparation avant de réapparaître sous les traits de Diver et que le Terrier Berti Vogts ramenait le titre mondial à la maison.

Dans le cas de Bastian Schweinsteiger, la presse n’a pas eu à chercher bien loin et l’a vite baptisé Schweini (petit cochon) !

Les plus grands ont même acquis leurs lettres de noblesse : citons ici Pelé (le Roi), Franz Beckenbauer (l’Empereur) ou la jeune poule aux œufs d’or colombienne James Rodríguez (King).

Dans le cas de certains de leurs collègues, c’est l’apparence physique qui a servi de source d’inspiration : Robert Huth (le Mur de Berlin), Hans-Peter Briegel (le Rouleau compresseur du Palatinat) ou encore Ailton (la Boule de feu), même si aujourd’hui le Brésilien tient plus de la boule que du feu.

Luis Suárez a en tout cas très vite repris du poil de la bête et il est bien décidé à le prouver dès que sa suspension arrivera à échéance. La semaine dernière, c’est avec un sourire écla­ tant, et sans muselière, qu’il a présenté à la presse son maillot barcelonais floqué du numé­ ro 9. Le Cannibale semblait alors avoir cédé la place à un mannequin vantant les bienfaits d’implants dentaires résistants même en cas de choc lors d’un match de Coupe du Monde. Pour plus d’informations au sujet de ce produit, consultez votre dentiste. Å

La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly

1 2

173 850 spectateurs Finale de la Coupe du Monde 1950 Uruguay – Brésil 2:1 Maracanã, Rio de Janeiro, Brésil

3 4

127 000 spectateurs Finale de la Coupe du Monde U-20 1991 Portugal – Brésil 0:0 (4:2 t.a.b.)

Estádio da Luz, Lisbonne, Portugal

5

105 000 spectateurs “Petite finale” du Tournoi Olympique masculin 1968 Japon – Mexique 2:0 Estadio Azteca, Mexico, Mexique

6 7

98 943 spectateurs Finale de la Coupe du Monde U-17 2011 Uruguay – Mexique 0:2 Estadio Azteca, Mexico, Mexique

90 185 spectateurs* “Petite finale” de la Coupe du Monde Féminine 1999 Brésil – Norvège 0:0 (5:4 t.a.b.)

Rose Bowl Stadium, Los Angeles, États-Unis

9

80 203 spectateurs Finale du Tournoi Olympique féminin 2012 États-Unis – Japon 2:1 Wembley, Londres, Angleterre

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75 000 spectateurs Qualifications pour la Coupe du Monde Féminine 2003 Mexique – Japon 2:2 Estadio Azteca, Mexico, Mexique

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73 000 spectateurs Coupe du Monde des Clubs 2000 Manchester United – Vasco da Gama 1:3 Maracanã, Rio de Janeiro, Brésil

170 000 spectateurs Qualifications pour la Coupe du Monde 1954 Brésil – Paraguay 4:1 Maracanã, Rio de Janeiro, Brésil

110 000 spectateurs Finale de la Coupe des Confédérations 1999 Mexique – Brésil 4:3 Estadio Azteca, Mexico, Mexique

90 185 spectateurs* Finale de la Coupe du Monde Féminine 1999 États-Unis – RP Chine 0:0 (5:4 t.a.b.)

Rose Bowl Stadium, Los Angeles, États-Unis

73 000 spectateurs Finale de la Coupe du Monde des Clubs 2000 Corinthians – Vasco da Gama 0:0 (4:3 t.a.b.)

Maracanã, Rio de Janeiro, Brésil

* Une seule entrée pour deux matches, le même jour et dans le même stade.

Source : FIFA (FIFA Fact-Sheet, FIFA Competitions Biggest Crowds Ever, 26.08.2014) T H E F I FA W E E K LY

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COUPE DU MONDE FÉMININE U -20 AU CANADA

Triplé pour l’Allemagne

Championnes du Monde ! Les joueuses de la sélection U-20 allemande après leur victoire en finale à Montréal.

L

e football allemand traverse actuellement une phase où tout semble lui réussir. La Coupe du Monde Féminine U-20 2014 au Canada n’a pas fait exception à la règle. Si les images des joueuses au maillot blanc laissant éclater leur joie nous semblent tout à fait familières, les protégées de Maren Meinert ont connu un parcours bien différent de celui de l’équipe nationale A au Brésil et de la sélection U-19 masculine en Championnat d’Europe de l’UEFA. “Nous avons encouragé les hommes durant tout l’été et leur triomphe nous a largement motivées”, a confié Meinert après la remise du trophée. “Nous ne pensions pas y arriver, mais nous sommes extrêmement fières, surtout du niveau des prestations que nous avons livrées jusqu’au titre.”

Les Allemandes ont en effet éprouvé des difficultés au cours de ce tournoi. Elles ont tout d’abord hérité d’un groupe très relevé composé du Brésil, de la Chine et des États-Unis, tenants du titre. Après s’être adjugé la première place de la poule, la sélection allemande a eu fort à faire contre le Canada, pays hôte, la France et finalement le Nigeria. Lors de la phase à élimination directe, l’équipe de Meinert a montré des faiblesses et n’a pas toujours été la meilleure sur le terrain. En demi-finale, les 18

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­ rançaises, championnes d’Europe en titre, se F sont montrées nettement supérieures en effectuant 22 tentatives de tir, alors que les futures gagnantes de la compétition n’ont tenté leur chance qu’à cinq reprises.

Ce scénario s’est reproduit en finale, où les Nigérianes se sont comportées en véritables championnes du monde en se créant des occasions de but plus nombreuses et plus belles.

Les championnes d’Afrique sont à chaque fois arrivées en chantant et en dansant sur le terrain et ont laissé exploser leur plaisir de jouer en signant de nombreuses réalisations précoces, dont les deux plus rapides de l’histoire du tournoi. Le Nigeria comptait également dans ses rangs la meilleure joueuse de cette compétition, Asisat Oshoala, qui s’est vu décerner le Ballon d’Or et le Soulier d’Or Adidas. Oshoala a trouvé quatre fois le chemin des filets et signé sa meilleure performance de la compétition lors de la demi-finale contre la RDP Corée.

La France a quant à elle pratiqué le meilleur football du tournoi. Elle a aussi brillé grâce à d’excellentes footballeuses. Claire Lavogez, par exemple, a conquis le public en faisant preuve d’une grande intelligence de jeu et en marquant des buts spectaculaires. Par ailleurs, la défenseuse Griedge Mbock Bathy, qui avait remporté le Ballon d’Or à l’issue de la Coupe du Monde

Féminine U-17 en 2012, a confirmé son statut d’étoile montante.

Ce tournoi nous a mis en appétit pour la Coupe du Monde Féminine de l’année prochaine. Sans surprise, le Canada s’est conduit en hôte parfait. Å

S t a t i s t iq u e s d e l a C ou pe d u M o nd e F ém i n i ne U - 20 a u C a n a d a Équipes : Brésil, RP Chine, Costa Rica, Allemagne, Angleterre, Finlande, France, Ghana, Canada (pays organisateur), RDP Corée, République de Corée, Mexique, Nouvelle­Zélande, Nigeria, Paraguay, États-Unis Classement final : 1. Allemagne, 2. Nigeria, 3. France, 4. RDP Corée Villes hôtes et stades : National Soccer Stadium (Toronto), Stade olympique (Montréal), Commonwealth Stadium (Edmonton), Moncton Stadium (Moncton) Spectateurs : 288 558 (9 017 par match)

Alex Grimm / FIFA via Getty Images

Stephen Sullivan, Montréal

R E T O U R S U R L E S 10 0 A N S D U F C V I È G E

Retour aux sources The FIFA Weekly a accompagné le Président de la FIFA Sepp Blatter à Viège, sa ville d’origine, et fêté à ses côtés le 100ème anniversaire de son ancien club, le FC Viège.

C

’est une véritable fête populaire qui s’est déroulée à Viège, mais aussi une rencontre que l’on pourrait qualifier de “match du siècle”. Ils sont nombreux à avoir répondu à l’appel du Président de la FIFA : Ronaldo, George Weah, Jean-Marie Pfaff, Stéphane Chapuisat et bien d’autres stars ont disputé le duel entre la “Sélection de la FIFA” et les “Légendes du FC Sion” sur le terrain Mühleya, devant 3 500 spectateurs.

Sepp Blatter était ravi : “C’était incroyable. L’émotion était au rendez-vous. J’en ai des frissons. Cette fête m’a fait beaucoup de bien. Il est bon de temps en temps de se déconnecter des affaires du quotidien.” Å

Vous pouvez voir davantage de photos sur : www.fifa.com/aboutfifa/photos/galleries

Comme autrefois George Weah en pleine action.

foto-net/Kurt Schorrer

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Inauguration des nouveaux vestiaires du club Le prêtre porte un maillot de football.

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First Love

Lieu : Zandvoort, Pays-Bas Date : 6 mai 2007 Heure : 12h22

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Richard Kalvar/Magnum Photos

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Développer le football partout et pour tous

Organiser des tournois captivants

Œuvrer pour la société et l’environnement

Pour le jeu. Pour le monde.

La FIFA s’engage à développer le football pour le bénéfice de tous. Sa mission est de : Développer le jeu L’objectif premier de la FIFA est de développer le football dans ses 209 associations membres. La Coupe du Monde de la FIFA™ lui donne les ressources nécessaires pour lui permettre d’investir USD 550 000 par jour dans le développement du football partout dans le monde.

Toucher le monde La FIFA entend également toucher le monde à travers ses compétitions et événements internationaux qui fédèrent et inspirent les peuples du monde entier.

FIFA.com

Bâtir un meilleur avenir Le football est bien plus qu’un simple sport. Son universalité lui confère un pouvoir unique et une portée qu’il convient de gérer avec précaution. La FIFA est convaincue de son devoir envers la société qui dépasse les frontières du football.

LE DÉBAT

LE BILLET DU PRÉSIDENT

L’opinion des utilisateurs de FIFA.com au sujet des Coupes nationales : Les Coupes nationales constituent sans doute une aventure formidable pour les petits clubs. Mais en tant que spectateur, ce n’est qu’à partir des quarts de finale que je commence à les trouver intéressantes.

Roar29, Angleterre

Dans la MLS, par exemple, on ne peut jamais savoir ce qui va se passer. Le suspense est total jusqu’au bout. Et au Mexique, les meilleures équipes issues de l’Ascenso MX ont la chance de monter en Liga MX. C’est ça qui fait vivre le football !

DSanchez09, États-Unis

Les Coupes nationales apportent une aide considérable aux divisions inférieures, cela permet aux petits clubs d’acquérir l’expérience dont ils ont besoin pour progresser.

Shahridge, Inde

Sur le sujet, je dois dire que je partage l’avis des Italiens : la Coupe n’intéresse vraiment personne.

Campione06, Suisse

Les Anglais auraient tout intérêt à réfléchir à l’éventualité de supprimer l’une de leurs 50 coupes. Sinon, ils disputeront toujours trop de matches et jamais plus ils ne connaîtront le succès en Coupe du monde.

Honeycat17, France

“Cela permet d’assister dans le pays entier à des matches dominés avant tout par le plaisir de jouer et l’amour du football.”

Les Coupes nationales permettent à tous les clubs d’un même pays de se rencontrer au sein d’une même compétition sportive. C’est très important pour la découverte de nouveaux talents ! Et puis, les “petits” clubs sont toujours très motivés car ils rêvent de battre les “grands”. Cela permet d’assister dans le pays entier à des matches dominés avant tout par le plaisir de jouer et l’amour du football.

Je joue moi-même au football depuis des années au niveau amateur et je prends un plaisir fou à regarder les matches : je suis véritablement accro à ce sport ! Mais je suis souvent obligé de faire des choix et pour cette raison, je dois dire que mon intérêt pour les nombreuses coupes est quelque peu limité.

RomyMT, Congo

Lowres55, Suisse

Chaque saison, on constate que les clubs issus des divisions inférieures ont la chance de créer la surprise et de s’imposer face aux plus grands. C’est ce qui rend les Coupes nationales aussi fascinantes.

Moses277, Angleterre

“C ’est ça qui fait vivre le football !”

Entretenir la tradition des Coupes nationales

H

istoire, tradition, romantisme : aucun autre tournoi de football n’incarne mieux ces valeurs que les Coupes nationales.

Elles proposent une formidable interaction qui fait parfois défaut sur la scène de plus en plus mondialisée et de plus en plus spectaculaire du ballon rond. Elles ramènent les stars à leurs racines et offrent en même temps aux fans, la base du football, l’opportunité de suivre de très près de grands noms de la discipline, souvent dans une atmosphère idéale et dans un cadre relativement restreint. Les Coupes nationales créent des ponts entre clubs de haut niveau et sport de masse tout en contribuant à ce que le sport évolue dans la même direction à tous les niveaux, même si les objectifs et les intérêts des clubs professionnels et des clubs amateurs divergent.

Le succès de la Coupe tient à la simplicité de sa formule. Chaque équipe a le droit de prendre part à la compétition, chacune a une chance de décrocher le trophée. C’est le sort qui décide des affiches des rencontres et détermine l’équipe qui reçoit.

Ce n’est pas un hasard si la compétition de football la plus ancienne est la FA Cup. La Coupe d’Angleterre a été disputée pour la première fois en 1871, soit 18 ans avant la première édition du championnat national. En Espagne aussi, la Coupe a existé en premier : la Copa del Rey a fait ses débuts en 1902, 26 ans avant que ne soit attribué le premier titre de champion.

Les Coupes nationales donnent lieu à des histoires épiques, année après année. Les petits contre les géants. Les outsiders contre les puissants. Il est donc d’une importance majeure, pour la base du football, que ces compétitions perdurent (et ne soient pas marginalisées) et que leurs matches ne soient pas considérés comme des bouche-trous dans le calendrier.

Erratum Dans l’édition du 22 août 2014 s’est malheureusement glissée à la page 27 une information erronée.

La FIFA n’a pas enregistré un bénéfice d’1,9 milliard de francs suisses à l’issue de la Coupe du Monde 2014.

En réalité, la FIFA prépare actuellement son rapport financier sur la période quadriennale 2011-2014.

Il sera disponible au printemps 2015. Nous regrettons cette erreur.

Votre Sepp Blatter T H E F I FA W E E K LY

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partenaire mondial

partout où vous souhaitez être

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La Coupe du Monde de la FIFA™ est l’endroit où nous voulons tous être.

M AT C H IN T ERRELIGIEUX P OUR L A PAI X

Audience privée Échange de fanions entre Javier Zanetti et le pape François.

Au nom du pape Le 1er septembre 2014, à Rome, de grandes stars mondiales de différentes religions vont pour la première fois disputer un match en faveur de la paix dans le monde.

Le pape François ainsi que l’ancien capitaine et actuel vice-président de l’Inter Milan Javier Zanetti sont à l’origine de ce projet.

Osservatore Romano/AFP

Javier Zanetti, comment vous est venue l’idée d’organiser un match interreligieux en faveur de la paix ?

Javier Zanetti : Cette idée a vu le jour au cours d’une conversation avec le pape François. Je lui parlais des activités de ma fondation, la “Fondation PUPI”, et de notre engagement aux côtés des enfants défavorisés.

Le pape François a alors émis le souhait d’adresser un signal fort au monde entier. À son avis, on devait pouvoir réunir toutes les

grandes religions à l’intérieur d’un même stade afin d’envoyer, par le biais d’un match de football, un message clair en faveur de la paix et de l’avenir. Et c’est ce que nous allons faire lundi prochain. Voir tous ces grands joueurs représenter les différentes religions dans l’enceinte du stade olympique de Rome, c’est sensationnel.

... C’est impossible. C’est le pape, bien sûr.

Mais c’est avant tout un homme simple doté d’un grand cœur. Le pontife considère le sport comme un moyen de diffuser des valeurs bénéfiques au bien-être de l’humanité. Il pense aussi que le sport contribue à créer une société plus fraternelle. Il pense ici à des valeurs telles que la loyauté, l’amitié, le partage et la solidarité.

Comment refuser, en tant qu’Argentin, une telle faveur à “son” pape…

Le match va se dérouler au stade olympique de Rome, et non pas au stade San Siro de T H E F I FA W E E K LY

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Milan, où vous avez disputé de nombreux matches. La proximité du Vatican a certainement pesé dans la balance ? Évidemment. Mais ce n’est pas la seule raison. La Fondation PUPI organise le match pour la paix en collaboration avec Scholas Occurrentes. Cette fondation, placée sous l’égide du pape, travaille pour le Vatican. Très vite, il a donc semblé évident que ce match devait se dérouler à Rome.

Les supporters peuvent s’attendre à du grand spectacle. Avez-vous eu des difficultés à convaincre les stars qui seront présentes ?

Je n’ai eu besoin de convaincre personne.

Tous les joueurs ont accepté sans aucune hésitation. Il y en a aussi qui auraient bien aimé jouer mais qui ne pouvaient pas être présents à Rome lundi. Les joueurs sont une chose, mais comme je vous le disais, il me tenait surtout à cœur d’exaucer le souhait du pape et d’envoyer un message fort au monde entier.

ce type de projets et que je m’occupe de ma fondation. Le club sait à quel point cette dernière est importante pour moi. Cela ne m’empêche pas de continuer à tout donner pour l’Inter et de représenter le club dans le monde entier. J’ai porté le maillot de l’Inter pendant 20 ans et aujourd’hui encore, c’est un grand honneur pour moi d’être au service des nerazzurri.

Vous arrive-t-il de regretter d’avoir raccroché les crampons ?

Pour être tout à fait honnête, j’ai été beaucoup en déplacement pour le club au cours des dernières semaines, donc cette situation ne s’est pas encore présentée.

Malgré la fin de ma carrière de joueur, le

garder la forme et jouer de temps à temps avec des copains. Le match de lundi au Stadio Olimpico va être l’occasion pour moi de jouer de nouveau pendant 90 minutes. Tout ce que je fais en ce moment me rend très heureux.

La Fondation PUPI est connue en Argentine et en Italie, mais pourriez-vous la présenter aux lecteurs des autres pays ?

En 2001, ma femme Paula et moi avons décidé de créer la Fondation PUPI afin de venir en aide à notre pays. Cette année-là, l’Argentine a vécu l’une des épreuves les plus difficiles de son histoire. Dans notre quartier de Buenos Aires, les gens ont beaucoup souffert de cette situation délicate. Surtout les enfants. En créant cette fondation, nous

Cela fait du bien d’aider les gens.

Quelle réponse positive vous a le plus touché ?

Elles m’ont toutes touché. Qu’il s’agisse d’un ancien adversaire ou bien d’un ex-coéquipier ne fait pour moi aucune différence. Ce qui compte, c’est que chaque joueur soit convaincu par ce projet et qu’il prenne plaisir à participer. Nous aurons entre autres la chance de voir Paolo Maldini, Roberto Baggio, Gianluigi Buffon, Andrea Pirlo, Ivan Zamorano, Gabriel Batistuta, Abel Balbo, ainsi que mes anciens collègues de l’Inter, Hernanes, Mauro Icardi et Osvaldo. Certains n’ont pas hésité à parcourir plusieurs milliers de kilomètres et tout le monde est ravi de participer à ce projet. Même Arsène Wenger nous fera l’honneur d’être là. Nous allons assister à une magnifique fête.

rythme de mon quotidien est tout aussi intense. Voire plus. Il y a tellement de choses pour lesquelles je m’engage avec l’Inter que je ne me suis pas encore posé toutes ces questions. Bien sûr, dès que les matches importants vont commencer, je tiens à être présent aux côtés de l’équipe. L’aventure ne s’arrête pas là. Je vais continuer à m’entraîner pour

avons mis sur pied une organisation permettant de venir en aide aux enfants socialement défavorisés et, pour certains, handicapés.

Nous faisons en sorte que dès leur plus jeune âge, ils reçoivent les soins et l’éducation nécessaires. Nous avons commencé en 2001 avec 34 enfants. Aujourd’hui, après 13 ans d’activité, 250 enfants sont pris en charge à

Quel est le message que Javier Zanetti souhaite adresser lundi aux supporters et au reste du monde ?

Le public doit venir assister à ce match interreligieux pour la paix le cœur grand ouvert. Il s’agit du premier match de ce type.

J’aimerais que cela marque le début d’une longue tradition et que cela contribue à rendre le monde meilleur.

Toutes ces activités sont importantes.

C’est un honneur pour moi de continuer à faire partie de la famille de l’Inter alors que je ne joue plus pour l’équipe. Je suis fier d’être le vice-président de ce très grand club et de porter cette responsabilité. Les dirigeants de l’Inter Milan sont ravis que je m’engage pour 26

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Nom Javier Adelmar Zanetti Date et lieu de naissance 10 août 1973, Buenos Aires (Argentine) Poste Défenseur, milieu de terrain Clubs Talleres de Remedios de Escalada, CA Banfield, Inter Milan Équipe d’Argentine 145 sélections, 5 buts

Chico De Luigi

L’organisation de matches de ce genre ou les autres activités de votre Fondation PUPI font-elles partie de votre nouvelle vie, aux côtés de vos obligations en tant que vice-président de l’Inter Milan ?

M AT C H IN T ERRELIGIEUX P OUR L A PAI X

Le match interreligieux pour la paix

Rires d’enfants Zanetti et sa femme Paula en compagnie d’enfants du projet PUPI.

temps complet dans nos infrastructures. Si l’on compte l’ensemble de nos actions avec les familles des enfants, nous nous occupons d’environ 1 000 personnes. Je suis fier d’avoir emprunté cette voie, d’avoir endossé cette responsabilité et de pouvoir aider autant de gens. À chaque fois que je rentre à Buenos Aires, je réalise à quel point ces enfants sont satisfaits et reconnaissants. Cela me rend très heureux.

Fondacion PUPI, Getty Images (2)

Quels sont les prochains grands projets de la Fondation PUPI ?

Nous avons acheté un nouveau bâtiment et allons intégrer nos activités dans une infrastructure plus conséquente. Nous aurons plus de place, chaque enfant pourra s’épanouir davantage au fil de son développement. Nous allons également lancer le projet “Mamma amor”. Cette initiative me tient particulièrement à cœur. Nous accompagnerons des femmes au cours de leur grossesse et pendant les trois années suivant la naissance du bébé.

Cette période est cruciale, ni la mère ni l’enfant ne doivent manquer de quoi que ce soit.

Qui vous aide à gérer la fondation lorsque vous vous trouvez en Italie ?

Ma femme, mon père, mes beaux-parents.

Mais je peux également compter sur l’aide de nombreux amis en Argentine et en Italie. Je tiens avant tout à remercier les Italiens. À chaque fois que j’organise un événement au nom de la fondation, ils répondent présent et font preuve d’une grande générosité.

Y a-t-il autre chose que nous puissions faire pour ces enfants ?

Il est toujours possible de faire plus. Nous devons tous mettre la main à la pâte. Chacun d’entre nous devrait être prêt à endosser une certaine responsabilité sociale. Il n’existe pas de plus beau geste que celui d’aider quelqu’un qui souffre et a besoin de soutien. J’espère que ce sentiment continuera de m’habiter jusqu’au bout. Cela fait du bien d’aider les gens. Å Propos recueillis par Giovanni Marti

Le match aura lieu le lundi 1er septembre 2014 à 20h45 au stade olympique de Rome. De grands footballeurs d’hier et d’aujourd’hui ont accepté de participer à cette rencontre de gala durant laquelle les principales religions seront représentées : bouddhisme, christianisme (catholicisme, protestantisme, évangélisme), judaïsme, hindouisme, islam et shinto. Des chaînes de télévision, des sites Internet, des radios et d'autres médias des cinq continents auront les yeux rivés sur la capitale italienne. Le pape François, Scholas Occurrentes et la Fondazione PUPI (www.fondazionepupi.org) sont à l’origine de cette initiative, dont tous les bénéfices seront reversés à Un’Alternativa di Vita. Ce projet a pour objectif d’offrir un soutien concret, structuré et sur le long terme aux enfants de Buenos Aires et de promouvoir le réseau des Écoles de la Rencontre.

Les protagonistes : le nouveau sélectionneur national de l’Argentine Gerardo “Tata” Martino et l’entraîneur d’Arsenal Arsène Wenger ont été chargés de composer deux équipes à partir d’une liste de plus de 50 noms. On y reEmre Belozoglu trouve des footballeurs que l’on ne présente plus, comme Andrea Pirlo, Andrey Shevchenko, Antonio Mohamed, Marcos Antonio Senna Da Silva, Arturo Vidal, Carlos Valderrama, Yossi Benayoun, Tomer Hemed, Damiano Yossi Benayoun Tommasi, David Trezeguet, le capitaine de l’équipe d’Éthiopie Degu Debebe Gebreyes, Diego Lugano, Fredy Guarìn, Diego Simeone, Emil Hallfreðsson, Esteban Cambiasso, Fernando Tissone, Ezequiel Lavezzi, Juan Pablo Carrizo, Juan Iturbe, Ricky Alvarez, Lionel Messi, Javier Mascherano, Maxi Rodríguez ou encore Cristian Ledesma. Fernando Muslera, le nouvel entraîneur de l’AC Milan Filippo Inzaghi, Yuto Nagatomo, Gabriel Heinze, José Chamot, Luca Toni, Lukas Podolski, Mesut Özil, Nicola Legrottaglie, Radja Nainggolan, Roberto Baggio, Ronaldinho, Samuel Eto’o, Sulley Muntari, Belozoglu Emre, Ivan Zamorano ainsi qu’Ivan Córdoba ont également accepté l’invitation. Les deux formations porteront les noms des organisations qui parrainent l’événement, PUPI et SCHOLAS. Deux champions d’exception seront à leur tête : Javier Zanetti et Gianluigi Buffon, tous deux anciens capitaines de leurs sélections nationales respectives.

La rencontre est organisée sous le patronage, entre autres, de la FIFA. T H E F I FA W E E K LY

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Š 2014 adidas AG. adidas, the 3-Bars logo and the 3-Stripes mark are registered trademarks of the adidas Group.

instinct takes over

#predatorinstinct

adidas.com/predator

EN BREF

Auteur du but de la victoire Javier Lara célèbre avec ses coéquipiers le premier but de la SD Eibar en Primera División.

L

a plus petite ville, le plus petit stade, le plus petit budget de l’histoire de la Primera Division espagnole. Sans aucune dette ! La Sociedad Deportiva Eibar fait bande à part dans le monde de Messi, Ronaldo et Neymar. Les Basques n’embauchent ni stars ni étrangers et ne disposaient même pas du capital social obligatoire d’1,72 million d’euros au moment de leur sensationnelle montée en Liga. Ils ont pu rassembler la somme nécessaire grâce à une action de solidarité et à la vente d’actions (à 50 euros). Aujourd’hui, le club possède des milliers de petits actionnaires dispersés dans 38 pays. Dans cette ville de 27 000 habitants, située entre Saint-Sébastien et Bilbao, seules les couleurs du maillot font penser à un grand club de football : Eibar porte le bleu et le grenat de Barcelone car la fédération basque avait offert au club, dans les années 1940, un jeu de maillots des C ­ atalans afin de promouvoir son développement. Et lorsque le club a célébré son ascension en première division, il a lancé des confettis recyclés. Ceux-ci n’avaient pas été utilisés par le Barça au printemps dernier, puisqu’il n’avait pas remporté le sprint final pour le titre. Sur le terrain, le petit nouveau s’en sort sans aide étrangère et s’est imposé 1:0 dans le derby basque contre la Real Sociedad lors de la première journée du championnat. Å Thomas Renggli

Juan Manuel Serrano Arce / Getty Images

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ous les adjectifs ne possèdent pas plusieurs niveaux de progression. Le qualificatif “bien” peut facilement être augmenté grâce aux formes comparative et superlative “mieux”. Mais comment faire avec “loyal” ou “honnête” ? Peut-on dire qu’un joueur serait “plus honnête” s’il signalait spontanément à l’arbitre ses propre fautes ? Et serait-il dans ce cas “plus loyal” ? Quoi qu’il en soit, le milieu de terrain de Liverpool Joe Allen a déclaré, après la défaite 1:3 contre Manchester City lors de la deuxième journée de la Premier League anglaise : “Nous sommes parfois trop honnêtes et trop loyaux.” Puis, comme si le fait d’être honnête était quantifiable et que le fair-play n’était pas une notion fondamentale dans la profession, il a ajouté : “À ce niveau, il faut parfois être malin.” Allen entendait par là : il est parfois possible d’enrayer une action dès le début, afin d’éviter toute une série d’ennuis. Il suffit alors de commettre une faute tactique et de passer ainsi du plus noble superlatif au plus simple adjectif. Retenons que dans le football, “malin” se situe entre “loyal” et “déloyal”, du moins pour Joe Allen. Å Perikles Monioudis

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arim Bellarabi a passé la saison dernière en prêt à l’Eintracht Braunschweig. L’expérience ne s’est pas révélée très concluante et, au terme d’un exercice difficile, le club a été relégué en deuxième division. Son retour au Bayer Leverkusen s’est donc fait dans l’anonymat le plus total, jusqu’à ce que ce jeune homme se mette en tête de battre un record vieux de près de 51 ans. Lors de la victoire (2:0) du Werkself sur le Borussia Dortmund à l’occasion de la première journée de la Bundesliga, Bellarabi a inscrit le but le plus rapide de l’histoire du championnat, en neuf secondes. En tout, quatre joueurs seulement sont entrés en action avant notre héros, qui s’est chargé de glisser le ballon à l’intérieur des filets en trois touches de balle. Ce but express n’est pourtant pas le plus rapide au monde. Ce record étonnant reste la propriété du Serbe Vuk Bakic, buteur deux secondes après le coup d’envoi. Å Sven Goldmann

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FOR THE WORLD

IE R É S A L ANN OBERM E 3/4 ÉPISOD

Impressionnant témoin Les adolescents jouent au pied de l’Annapurna.

Football dans l’Himalaya Dans les années 1990, Holger Obermann participe à la formation des jeunes au Népal ainsi qu’à la reconstruction de l’équipe nationale.

Il y trouve un sol fertile pour mettre en place ses idées.

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l faut grimper trois étages pour atteindre le café-terrasse d’Hubert, dans le quartier de Thamel. Sous mes yeux, le panorama s’étend bien sûr sur Katmandou, mais aussi sur les environs. Le temps de la mousson est passé et lorsque le ciel est dégagé, je peux admirer l’incroyable chaîne de montagnes de l’Himalaya et son Everest culminant à 8 848 mètres.

Du football au Népal ? Un connaisseur allemand de la discipline, passé autrefois par les équipes de jeunes de Hambourg, m’avait dit que le ballon rond avait disparu du pays. Mais sur les terrains vagues, je découvre des enfants et des adolescents jouant pieds nus jusqu’à l’épuisement, parfois avec des ballons que l’on croirait sortis de la Préhistoire. Dans les semaines à venir, j’ai l’intention de faire redémarrer la machine avec quelques-uns des membres de la fédération encore présents. Je suis conscient de la difficulté de cette mission et je vais avoir besoin de courage et d’énergie pour la mener à bien, il le faut, pour les jeunes surtout.

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Avant les troubles, les gens étaient férus de football. Dans les grandes villes telles que Katmandou, Pokhara, Nepalganj ou Birganj, ils se rendaient par centaines dans les stades pour soutenir leurs clubs favoris. Le grand nombre de moines qui, à Katmandou, venaient à pied au stade depuis Bodnath, à l’autre bout de la ville, était particulièrement impressionnant. Chez eux aussi, ils aimaient jouer. Les voir manier le ballon avec dextérité dans leur robe ocre, sur un terrain sableux et rempli de pierres à côté de leur monastère, avait quelque chose d’incroyable.

Matches avec la police Mon souhait est donc de redonner espoir à tous ces gens après cette période d’agitation politique, surtout aux jeunes, qui, sur les terrains rocailleux des montages, montrent alors autant d’enthousiasme qu’aujourd’hui sur la pelouse synthétique de la FIFA. Mais leur élan est trop souvent stoppé. Ils doivent régulièrement renoncer à leur sport favori

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pendant plusieurs semaines, à cause de petits tremblements de terre dans l’est du pays ou d’inondations provoquées par la mousson. C’est le cas par exemple dans le village de Palung, à 60 kilomètres au sud de Katmandou, où nous nous attelons à la remise en état du terrain ravagé par un petit raz-de-marée. Il avait à l’origine été financé par la Fondation Franz Beckenbauer.

Au cours des premières semaines, je suis surtout occupé à discuter du projet avec des représentants du ministère des Sports et d’anciens responsables de clubs. Un jour, je reçois une requête qui me réjouit particulièrement. La police népalaise, dont le siège se trouve à Katmandou, souhaite mettre en place un programme de football et me demande de prendre en charge l’entraînement sur un grand espace situé aux portes de la ville. L’idée me plaît. Sans perdre de vue le sort des autres clubs de la capitale, je dirige donc des séances avec les jeunes cadets de la police le matin et avec environ 22 hommes plus âgés l’après-midi. Tout se passe bien et Pradham, le chef de la police, me laisse toute liberté pour organiser les entraînements et les matches.

Holger Obermann

Une nouvelle équipe nationale Dans les mois suivants, l’équipe de la police cherche des adversaires et la nouvelle se répand dans toute la ville. Les propositions ne tardent pas à arriver. On parle de l’Annapurna Katmandou, de l’armée et d’autres clubs encore. Tous souhaitent fonder une équipe et tout va très vite.

Après les conflits sanglants, les jeunes gens ont pour ambition de disputer de vrais matches. Bientôt, six formations voient le jour et décident de monter un championnat. Un an après la fin de l’insurrection, le ballon roule à nouveau dans tous les quartiers de Katmandou.

En parallèle, je veux créer une équipe nationale junior qui pourrait se remettre à participer aux compétitions asiatiques. De plus, le souhait de revoir une “vraie” équipe du Népal apparaît rapidement chez les Népalais. Trois entraîneurs, Thapa, Basnet et Mulmi, qui avaient dirigé la sélection nationale avant la guerre civile, sont de sérieux candidats. Bim Thapa, surtout, dispose d’assez d’expérience et de compétences pour endosser de grandes responsabilités. J’intègre les trois hommes à mes cours de formation pour entraîneurs, je leur donne des missions bien précises, notamment dans les domaines de la discipline collective, de la tactique, de la condition physique et de la motivation, autant d’éléments indispensables après plusieurs mois d’inactivité. Une grande brasserie se propose de sponsoriser le championnat. Bien que l’idée d’associer football et alcool me répugne quelque peu, je fais contre mauvaise fortune bon cœur et me dis qu’après tout, la fin justifie les moyens. Surtout lorsque la situation est aussi difficile. Il se trouve finalement que la brasserie souhaite réellement œuvrer au développement du beau jeu, la publicité ne l’intéresse pas. J’en suis alors extrêmement reconnaissant envers les trois frères Amatya.

Triomphe aux Jeux d’Asie du Sud En province également, la nouvelle de cette renaissance du football se répand comme une traînée de poudre. Avec l’aide de l’ancien Comité olympique allemand et de sponsors privés, je parviens à réaliser l’un de mes plus grands souhaits : l’ouverture de centres d’entraînement pour les jeunes dans douze provinces du pays. Afin de mettre ces structures en place, les trois mois suivants sont consacrés à la formation intensive des entraîneurs et des éducateurs. Il faut également mettre du matériel à disposition. Je passe donc mon temps à traverser le pays en long, en large et en travers afin de m’occuper de tous ces aspects.

La motivation des jeunes pensionnaires des centres, âgés de 14 à 18 ans, est en tout cas immense.

La Confédération asiatique de football (AFC) invite des entraîneurs népalais à suivre une formation en Malaisie. C’est ainsi que la sortie de crise est en vue. Nous sommes presque revenus aux anciens standards.

Parmi ceux-ci, il faut également compter la lente reconstruction d’une équipe nationale. Ce long projet, qui s’étend de 1991 à 1994, porte ses fruits après trois ans d’une intensive préparation. En 1993, donc, le Népal fête

avec exubérance un événement encore impensable quelques mois plus tôt : la victoire de la “nouvelle” sélection en finale des Jeux d’Asie du Sud, à Dacca au Bangladesh, aux tirs au but. À l’occasion du festival annuel de la jeunesse, auquel participent tous les centres d’entraînement du pays, près de 500 adolescents font le voyage jusqu’à Katmandou afin de s’affronter au cours de cinq épreuves sur le thème du football. On retrouve ainsi le sprint avec ballon, la frappe à 20 mètres du but, le jonglage, le centre en direction d’un gros pneu de camion installé au milieu du terrain et bien sûr, pour finir, les confrontations à 3 contre 3 ou 4 contre 4. Un jury composé de représentants des différentes provinces est chargé de noter les meilleurs éléments de trois catégories d’âge. Le meilleur de tous, un jeune garçon du nom de Rajiv Nepali, gagne un stage dans un centre de formation allemand. Il est suivi les années suivantes par d’autres joueurs. Mais Nepali se révèle si bon qu’il joue deux saisons au SV Wehen et obtient même un diplôme de commercial en Allemagne. Il retourne ensuite chez lui, au Népal, et y devient joueur international. Å

LA FIFA AU NÉPAL En septembre 2012, la FIFA finance à Katmandou la construction d’un nouveau quartier général pour l’ANFA, la Fédération népalaise de football, incluant un centre de formation et un terrain synthétique (coût : 500 000 dollars US). Le siège de l’ANFA est rénové fin 2005 (400 000 dollars). Des centres d’entraînement régionaux sont construits à Katmandou, Dharan et Butwal en 2001 (500 000 dollars). En 2010, la FIFA apporte également un soutien financier à hauteur de 400 000 dollars aux académies de Lalitpur, Dharan et Butwal, où 180 jeunes (des U-12 aux U-16) sont formés.

La relève népalaise Holger Obermann au contact de la jeunesse locale.

Pendant de nombreuses années, Holger Obermann (né en 1936 à Cassel, Allemagne) a œuvré pour le football sur quatre continents dif férents. Dans le cadre d’une série de quatre épisodes, The FIFA Weekly vous présente en exclusivité des extraits de son manuscrit Mein Fussball hatte Flügel (Mon ballon avait des ailes).

DANS L’ÉDITION DU 12 SEPTEMBRE 2014, DÉCOUVREZ LA QUATRIÈME PARTIE, CONSACRÉE À LA GAMBIE. T H E F I FA W E E K LY

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LE MIROIR DU TEMPS

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Mexico, Mexique

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Getty Images

Fête roulante dans les rues du pays hôte de la Coupe du Monde suite à la victoire face à la Belgique en phase de groupes.

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LE MIROIR DU TEMPS

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Ciudad Juarez, Mexique

2014

Jose Luis Gonzalez/Reuters

Les supporters mexicains célèbrent la victoire de leur équipe contre la Croatie en phase de groupes de la Coupe du Monde.

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Rassemblons tous les fans de football Faites de nouvelles rencontres et découvrez des passions communes dans le Bar Lounge de l’A380 d’Emirates.

#AllTimeGreats youtube.com/emirates

Hello Tomorrow

THE SOUND OF FOOTBALL

L’ O B J E T

Perikles Monioudis

Q Pensée musicale pour les femmes de footballeurs Hanspeter Kuenzler Derrière chaque footballeur se cache une femme délaissée par son mari. C’était déjà vrai du temps d’Elvis.

Sion Ap Tomos, FIFA Sammlung

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ans sa charmante chanson “Football Widow”, Cordell Jackson pense probablement à un autre sport que celui auquel est consacré ce magazine, mais ne tournons pas autour du pot. Les sentiments dont elle nous parle sont universels. “Je suis une femme délaissée pour le football/seule dès que la saison démarre”, nous confie-t-elle presque au bord des larmes. Mais très vite, elle se reprend et constate, désabusée : “Pas la peine de lutter/ rien ne peut dompter cette fièvre”. Lorsqu’elle décide de sortir ce single pour la seconde fois en 1983, la chanteuse, déjà âgée de soixante ans, donne un second souffle à sa carrière. Née à Pontotoc, dans le Mississippi, elle a toujours été d’une nature rebelle. Quand on lui dit que la guitare n’est pas un instrument pour les filles, elle rétorque : “Pour moi, si.” Elle n’a que douze ans à l’époque. Dans les années 1940, elle part s’installer à Memphis où elle écrit un nombre incalculable de chansons qui mêlent folk, blues et rockabilly, qui en est alors à ses balbutiements. Comme Elvis Presley, elle passe la majeure partie de son temps dans les

studios Sun, mais personne ne veut produire ses disques. Le grand Chet Atkins en personne lui conseille alors de tout faire ellemême. C’est ainsi qu’elle fonde Moon Records et devient la première femme à la tête d’un label de rock’n’roll. Elle se charge de la production, du mixage, des arrangements et de la promotion. Les ventes restent toutefois limitées. Le public est sans doute décontenancé par sa manière de chanter, parfois à la limite de la justesse. Au début des années 1980, un groupe de jeune musiciens originaires de Memphis, séduits par son originalité, la redécouvrent. Tav Falco, Alex Chilton et Colonel Robert Morris décident alors d’enregistrer un album avec elle, David Letterman l’invite dans son émission et on la voit dans un spot publicitaire aux côtés de Brian Setzer. Elle meurt à Memphis le 14 octobre 2004. Étrangement, “Football Widow”, mélange de blues et de folk, est une chanson plutôt joyeuse, comme si la “femme délaissée” était soulagée d’être débarrassée de son mari accro au football. Mais cette séparation n’est que temporaire. “Quand la saison touche à sa fin, je redeviens sa petite femme chérie”, chante la “mamie du rock’n’roll” avant de se lancer dans des vocalises euphoriques. Æ

u’y a-t-il de plus logique que d’orner un jeu de cartes de motifs footballistiques ? Les cartes et le football présentent en effet plus de points communs qu’il n’y paraît. Si le marché des transferts ne propose qu’un nombre limité de stars et de superstars, le jeu de cartes n’est pas en reste et ne compte que de rares rois, reines et autres jokers. La manière dont les clubs ou les joueurs de cartes peuvent se servir de leurs atouts est également soumise à une part de chance. Car si les superstars sont sujettes aux blessures, les joueurs de cartes doivent s’adapter à la main dont ils disposent.

Le jeu de cartes représenté ci-dessus appartient à la collection de la FIFA et a été fabriqué en Angleterre voilà une centaine d’années.

L’histoire ne dit pas si des grands noms du ballon rond l’ont eu entre les doigts. Ce que l’on sait en revanche, c’est que jouer aux cartes a été une activité très populaire pendant des décennies, lorsqu’il fallait subir un long trajet pour aller disputer un match à l’extérieur. À l’époque, les places dans le bus étaient fréquemment attribuées en fonction de qui jouait avec qui.

Les footballeurs se sont certainement intéressés aux cartes parce qu’ils saisissaient de manière intuitive les parallèles entre leurs ­actions sur la pelouse et le choix de la carte à jouer. En football, il suffit bien souvent de quelques millisecondes ou de quelques centimètres pour faire la différence entre la victoire et la défaite. Difficile dès lors d’affronter de ­façon rationnelle cette dépendance vis-à-vis du hasard ou des aléas d’un match. Un simple jeu de cartes remet les choses à leur place. Å

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LE CL ASSEMENT FIFA

→ http://fr.fifa.com/worldranking/index.html

Classement Équipe Évolution Points

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Allemagne Argentine Pays-Bas Colombie Belgique Uruguay Espagne Brésil Suisse France Portugal Chili Grèce Italie Costa Rica Croatie Mexique États-Unis Bosnie-et-Herzégovine Angleterre Équateur Ukraine Russie Algérie Côte d’Ivoire Danemark Roumanie Écosse Venezuela Suède Serbie Turquie Nigeria Hongrie République tchèque Ghana Arménie Égypte Slovénie Autriche Pays de Galles Tunisie Honduras Japon Slovaquie Islande Paraguay Iran Monténégro Sierra Leone Ouzbékistan Pérou Norvège Cameroun Finlande Jordanie République de Corée Burkina Faso Sénégal Mali Pologne Libye Panamá Guinée Émirats arabes unis République d'Irlande Oman Israël Afrique du Sud Albanie Bolivie Bulgarie Azerbaïdjan Cap-Vert Angola ARY Macédoine Bénin

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Rang

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1ère place

Hausse du mois

Congo Australie Trinité-et-Tobago Maroc Ouganda Arabie saoudite Zambie Jamaïque Botswana Togo Palestine Belarus Zimbabwe Irak Qatar Estonie RD Congo Irlande du Nord Géorgie RP Chine Nouvelle-Zélande Moldavie Lettonie Rwanda Gabon Lituanie Kenya Lesotho Malawi Bahreïn Mozambique Luxembourg Tanzanie Koweït Éthiopie Guinée équatoriale Namibie Liban Soudan Haïti Niger Liberia Tadjikistan République centrafricaine Canada Guinée-Bissau Cuba Aruba République dominicaine Salvador Philippines Burundi Afghanistan Kazakhstan Suriname Mauritanie Guatemala St-Vincent-et-les-Grenadines Nouvelle-Calédonie Turkménistan Sainte-Lucie Vietnam Chypre Tchad Grenade Madagascar Kirghizistan

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Baisse du mois

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145 146 147 148 149 150 150 152 153 153 155 155 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 173 175 175 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186 186 188 189 190 191 191 193 193 193 193 197 198 199 200 201 201 203 204 205 206 207 208 208

Maldives RDP Corée Syrie Gambie Antigua-et-Barbuda Inde Malte Singapour Guyana Indonésie Porto Rico Malaisie Thaïlande Swaziland Saint-Kitts-et-Nevis Myanmar Hong Kong Belize Guam Pakistan Montserrat Népal Liechtenstein Dominique Barbade Bangladesh Tahiti Laos Îles Salomon Bermudes Nicaragua Comores São Tomé-et-Principe Sri Lanka Chinese Taipei Seychelles Îles Turks-et-Caicos Curaçao Îles Féroé Yémen Soudan du Sud Macao Vanuatu Maurice Fidji Mongolie Îles Vierges américaines Samoa Bahamas Brunei Timor oriental Tonga Îles Caïmans Samoa américaines Andorre Papouasie-Nouvelle-Guinée Cambodge Îles Vierges britanniques Érythrée Somalie Djibouti Îles Cook Anguilla Bhoutan Saint-Marin

0 1 -1 0 0 1 0 2 2 0 1 -4 0 1 -1 0 1 -1 11 1 1 -2 0 -1 0 -7 0 -2 2 0 0 -3 0 0 -1 2 0 1 1 -4 1 18 1 -3 -1 -1 -1 -1 -1 -1 -1 -1 -1 -1 -1 -1 -1 -1 -1 -1 0 0 0 0 0

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LE TOURNANT

“J’ai dû trouver des astuces” Lorsqu’elle était enfant, Camille Abily, vainqueur de la Ligue des Champions féminine, jouait souvent au football avec les garçons.

Les moqueries des adversaires ont rendu la milieu de terrain de l’Olympique lyonnais plus forte.

Mareike Foecking

M

on père jouait au football, mon frère jouait au football et, lorsque la famille s’installait devant la télévision, c’était généralement pour regarder du football. Je me souviens par exemple parfaitement de la participation de l’Olympique de Marseille à la finale de la Ligue des Champions au début des années 1990. Ma fascination pour ce sport est donc apparue dès mon plus jeune âge.

J’ai grandi dans une petite ville de Bretagne où on ne parlait pas de football féminin. Étant donné qu’Internet n’existait pas encore, j’ai longtemps ignoré l’existence de cette discipline.

Enfant, j’avais plus de copains que de copines.

C’est donc tout naturellement que je me suis inscrite au FC Bruz et que j’ai commencé à jouer avec les garçons de mon village. J’avais alors six ans. Le fait que je sois une fille n’a jamais posé problème au club. Mais les adversaires voyaient parfois les choses sous un autre angle.

La moquerie la plus courante était : “Ils jouent avec une fille, on ne risque pas de perdre !”

Bien entendu, j’ai également dû faire face personnellement aux préjugés. Je n’ai jamais compris que l’on puisse dénigrer quelqu’un uniquement parce qu’il fait ce qui le rend heureux. Cela me mettait en colère, mais je n’ai jamais rien laissé paraître. J’ai toujours préféré répondre sur le terrain, avec mes prestations.

Ces commentaires et moqueries parfois inappropriés ont marqué ma carrière. Ils m’ont rendue plus forte et m’ont aidée à forger mon

Nom Camille Abily Date et lieu de naissance 5 décembre 1984, Rennes (France) Poste Milieu de terrain Clubs Stade Briochin, La Roche-sur-Yon, CNFE Clairefontaine, Montpellier, Los Angeles Sol, Paris SG, FC Gold Pride, Lyon (actuellement) Équipe de France 120 sélections (23 buts)

caractère. Mon parcours footballistique chez les jeunes a été très instructif – du point de vue mental, sportif, mais aussi physique.

Comme je ne pouvais pas m’imposer physiquement face aux garçons de mon âge, j’ai dû ruser et trouver des astuces, dont je me sers encore aujourd’hui. J’ai par ailleurs appris à jouer des coudes de temps en temps. À 14 ans, j’ai été obligée de me tourner vers le football féminin. Ce n’est qu’à ce moment-là que j’ai commencé à m’informer sur le sujet.

Lorsque j’ai entendu parler de l’équipe nationale française, j’ai immédiatement su que je voulais un jour en faire partie. J’ai eu le privilège d’intégrer la section football féminin du centre de formation de Clairefontaine, près de Paris, en 1999. Là-bas, j’ai eu l’occasion de m’entraîner quotidiennement, ce qui n’était pas une évidence en soi. Jamais je n’aurais imaginé

qu’un jour je gagnerais ma vie grâce au football.

L’argent n’a été à aucun moment ma motivation, le sport est ma passion. Le début de ma carrière à Los Angeles, en 2009, a constitué pour moi une expérience grandiose.

Toutefois, je n’ai jamais oublié d’où je venais et le FC Bruz reste mon club. Quand mon emploi du temps me le permet, je vais assister à ses matches. Å Propos recueillis par Nicola Berger

Dans la rubrique “Le Tournant”, de grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie.

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The FIFA Weekly Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) Site Internet : www.fifa.com/theweekly Éditeur : FIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich Tél. +41-(0)43-222 7777 Fax +41-(0)43-222 7878

COUPE MYSTÈRE DE L A FIFA

Un règlement curieux, un drapeau obscur et un pays étrange – à vous de jouer !

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Lequel de ces joueurs a disputé quatre demi-finales de Coupe du Monde ?

Président : Joseph S. Blatter Secrétaire Général : Jérôme Valcke Directeur de la Communication et des Affaires publiques : Walter De Gregorio Rédacteur en chef : Perikles Monioudis Rédaction : Thomas Renggli (auteur), Alan Schweingruber, Sarah Steiner

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L’équipe qui s’impose aux tirs au but gagne deux points, celle qui perd un point.

De quelle compétition s’agit-il ?

Conception artistique : Catharina Clajus

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Service photo : Peggy Knotz Production : Hans-Peter Frei Mise en page : Richie Krönert (responsable), Marianne Bolliger-Crittin, Susanne Egli, Tobias Benz

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Classement mondial FIFA J.League japonaise Coupe du Monde Futsal Coupe des Confédérations

Lequel de ces pays a été membre de la FIFA ?

Correction : Nena Morf, Kristina Rotach Collaborateurs réguliers : Sérgio Xavier Filho, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Hanspeter Kuenzler, Jordi Punti, David Winner, Roland Zorn Ont contribué à ce numéro : Nicola Berger, Andreas Jaros, Giovanni Marti, Tim Pfeifer, Alissa Rosskopf, Stephen Sullivan, Andreas Wilhelm Secrétaire de rédaction : Honey Thaljieh

E Hawaï K Vatican L Grande-Bretagne R Bohème

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Sur quelle affiche de la Coupe du Monde peut-on voir un unique drapeau appartenant à un pays qui ne participait même pas au tournoi ?

Responsables de projet : Bernd Fisa, Christian Schaub Traduction : Sportstranslations Limited www.sportstranslations.com

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Impression : Zofinger Tagblatt AG www.ztonline.ch Contact : feedback-theweekly@fifa.org La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2014”.

La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse.

Les opinions exprimées dans The FIFA Weekly ne reflètent pas nécessairement celles de la FIFA.

Solution de l’énigme de la semaine précédente : REAL Explications détaillées sur www.fifa.com/theweekly Inspiration et application : cus

Faites-nous parvenir vos réponses le mercredi 3 septembre 2014 au plus tard à feedback-theweekly@fifa.org Les personnes ayant correctement répondu à l’ensemble des énigmes parues depuis le 13 juin 2014 participeront en janvier 2015 à un tirage au sort pour tenter de gagner un voyage pour deux pour le Gala FIFA Ballon d’Or, qui aura lieu le 12 janvier 2015. Avant de participer, nous vous invitons à consulter les conditions générales, ainsi que le règlement du concours. Vous trouverez toutes les informations utiles à cette adresse : http://fr.fifa.com/mm/document/af-magazine/fifaweekly/02/20/51/99/fr_rules_20140613_french_french.pdf T H E F I FA W E E K LY

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D E M A N D E Z À T H E W E E K LY

LE SONDAGE DE L A SEMAINE

Après les textes intéressants que vous avez proposés sur les blessures à la tête, je me demande comment est réglementé le port de casques dans le football.

Silvio Agnucio, Alicante (Espagne)

Qui va remporter la Ligue des Champions de l’AFC 2014 ?

Ce sujet a récemment fait l’objet de l’ajout d’un paragraphe dans les Lois du Jeu, dans la catégorie “Autre équipement”. Les conditions à respecter sont les suivantes : “Lorsqu’un couvre-chef est porté, celui-ci doit être de couleur noire ou de la couleur dominante du maillot ; doit être en accord avec l’apparence professionnelle de l’équipement du joueur ; ne doit pas être attaché au maillot ; ne doit constituer de danger ni pour le joueur qui le porte ni pour autrui ; ne doit pas avoir de partie(s) dépassant de la surface (éléments protubérants).”

Nous vous proposons de choisir entre : • Al-Ain, Émirats Arabes Unis • Al-Hilal, Arabie Saoudite • Western Sydney Wanderers, Australie • FC Seoul, République de Corée Envoyez vos pronostics à : www.fifa.com/newscentre

R É S U LTAT S D E L A S E M A I N E D E R N I È R E Quelle nouvelle recrue parviendra le mieux à s’imposer en Primera División espagnole ?

Ce qui est déterminant, c’est que plus aucune différence n’est faite entre les joueurs et les joueuses.

Il faut qu’il n’y ait aucun risque de blessure pour le joueur qui porte le couvre-chef ni pour les autres. (thr)

31 % � � � � � � � � � � � � � � � James Rodríguez (Real Madrid) 28 % � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � Toni Kroos (Real Madrid) 22 % � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � Luis Suárez (Barcelone) 6 % � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � Guillermo Ochoa (Malaga) 5 % � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � Antoine Griezmann (Atlético Madrid) 4 % � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � Ivan Rakitic (Barcelone) 4 % � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � Mario Mandzukic (Atlético Madrid)

LA SEMAINE EN CHIFFRES

20 48 6

buts ont jusqu’à présent été inscrits par

à l'Amsterdam Arena, le PSV

ont abouti au

Eindhoven a renouvelé son

deuxième but de Nacer

exploit, samedi dernier. Il

Chadli lors de la victoire 4:0

s'est imposé 3:1 face à l'Ajax,

de 29 ans, ancien joueur de

de Tottenham contre les

qui vise un cinquième titre de

Manchester City, a signé un

Queens Park Rangers : un

champion d'affilée et n'avait

record en Premier League. Les

plus encaissé trois buts devant

onze joueurs des Spurs, dont le

son public depuis 2007. Cette

gardien Hugo Lloris, ont

saison, le PSV a déjà envoyé neuf

Pablo Ángel, alors même que la saison

participé à cette longue sé-

de ses onze tirs cadrés au fond

compte encore dix journées.

quence victorieuse.

des filets.

un nouveau record sur une saison

pour les Red Bulls de New York en Major League Soccer. L’attaquant

doublé lors de la victoire 4:2 de son équipe face à l’Impact de Montréal, samedi dernier. Il détrône ainsi Juan

imago (2), Brett Hemmings / Getty Images

ans après son dernier succès

passes consécutives

Bradley Wright-Phillips. Il établit ainsi