N o 36/2015, 11 SEPTEMBRE 2015
ÉDITION FR ANÇAISE
Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904
ALBANIE
NOUVEAU COURAGE
ÉTATS-UNIS DIDIER DROGBA FAIT LE SPECTACLE EN MLS
SEPP BLATTER ÉTABLIR UNE NOUVELLE CONFIANCE
IRAK ALI ADNAN KADHIM ET LA SERIE A
L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL
6 15
Amérique du Nord et Centrale 35 membres www.concacaf.com
Albanie Vingt-cinquième du Classement FIFA et bien partie pour se qualifier pour l’Euro : l’équipe d’Albanie est sur une pente ascendante et se fait remarquer. Le sélectionneur Gianni De Biasi répond aux questions d’Emanuele Giulianelli. Il évoque les jeunes espoirs albanais et ses rêves de succès. Nous nous pencherons par ailleurs sur le rôle que joue la Suisse dans le développement du football albanais.
Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com
Argentine San Lorenzo s’est imposé contre son rival Boca Juniors et s’est adjugé la première place de la Primera División argentine.
23
S epp Blatter “Le processus de réforme n’est pas possible sans une réflexion sur soi-même ni sans sacrifice – au plus haut comme au plus bas niveau”, declare le Président de la FIFA Sepp Blatter dans son billet de la semaine.
35
Ronald Düker Mais qui est donc Tsubasa Ohzora (Olivier Atton en version française), qui a constitué un modèle pour beaucoup de footballeurs ?
16
MLS Didier Drogba a signé un triplé pour l’Impact de Montréal.
Nouvel espoir De jeunes Albanais réunis au bord du terrain à Kukes, en 2009. Depuis, un stade moderne d’une capacité de 5 000 places a été construit à cet emplacement.
The FIFA Weekly App Le FIFA Weekly, magazine de la FIFA, paraît chaque vendredi en quatre langues. Il est également disponible gratuitement pour votre smartphone ou tablette. http://fr.fifa.com/mobile 2
T H E F I FA W E E K LY
Coupe du Monde des Clubs de la FIFA
Coupe du Monde U-17 de la FIFA
10 – 20 décembre 2015, Japon
17 octobre – 8 novembre 2015, Chili
Dimitryi Donskoy / RIA Novosti / AFP, IconSMI / imago
(Visum)
L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL
Europe 54 membres www.uefa.com
Afrique 54 membres www.cafonline.com
Asie 46 membres www.the-afc.com
Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com
24
Sunil Chhetri (à d.) Le capitaine de l’Inde rêve de faire progresser le football de son pays.
28
18
Ali Adnan Kadhim (à g.) Entretien avec le premier Irakien à évoluer dans un grand championnat européen.
Manjunath Kiran / AFP, Eibner Europa / imago
Match dans le brouillard Arsenal s’est mesuré au Dynamo Moscou en 1945 lors d’une rencontre perturbée par une visibilité très réduite. (En photo : Mikhail Yakushin, entraîneur du Dynamo)
T H E F I FA W E E K LY
3
À DÉCOUVERT
Mettez le champagne au frais L’
Albanie est passée à deux doigts d’un nouvel exploit. L’année dernière, elle avait créé la surprise en battant le Portugal 1:0 en match de qualification pour l’Euro 2016. Un an plus tard jour pour jour, les deux équipes ont failli se quitter sur un score vierge, avant que Miguel Veloso ne marque de la tête pour le Portugal pendant le temps additionnel. L’Albanie doit donc faire preuve d’encore un peu de patience avant de valider enfin son ticket pour sa première phase finale d'une grande compétition internationale. Ses habitants peuvent malgré tout déjà mettre le champagne au frais. Le Danemark, concurrent direct de l’Albanie pour la deuxième place du Groupe I, a en effet concédé un nul vierge face à l’Arménie. Si les Danois ont toujours un point d’avance sur les Albanais, ils ont également disputé un match de plus. Dans le pire des cas, l’Albanie terminera à la troisième place, synonyme de qualification pour les barrages. L’équipe du sélectionneur Gianni De Biasi a donc toutes les raisons de faire la fête. Dans une longue interview accordée à notre collègue Emanuele Giulianelli, l’Italien revient sur la vague de succès sur laquelle surfe sa formation. Il nous livre également une analyse lucide de l’état du football albanais et de son avenir. Å
Mario Wagner / 2Agenten
Sarah Steiner
T H E F I FA W E E K LY
5
ALBANIE
PAS À PAS
L’équipe d’Albanie se trouve sur une pente ascendante, au point d’occuper aujourd’hui la 25e place du classement FIFA – devant des formations comme la Suède, le Mexique ou les États-Unis. Le sélectionneur Gianni De Biasi évoque les éléments nécessaires pour consolider cette étonnante progression.
6
T H E F I FA W E E K LY
Gent Shkullaku / LSA
ALBANIE
T H E F I FA W E E K LY
7
ALBANIE
Nom Gianni de Biasi Date et lieu de naissance 15 juin 1956, Sarmede (Italie) Poste Milieu de terrain Carrière de joueur (résumé) Trévise, Inter Milan, Brescia, Palerme Parcours d’entraîneur (résumé) Cosenza, SPAL, Modène, Brescia, Torino, Levante, Udinese, depuis 2011 équipe d’Albanie Symbole d’espoir Gianni De Biasi doit mener l’Albanie en phase finale de l’Euro pour la première fois de son histoire.
Dans un premier temps, il m’a fallu comprendre la mentalité locale et me faire une idée du niveau de mes joueurs. Je devais savoir s’ils seraient capables de s’adapter à un nouveau style de jeu. Le plus dur pour nous a été de changer les mentalités : les habitudes ont la vie dure. Mais je crois qu’au cours des trois années passées à la tête de la sélection albanaise, nous avons réussi à faire bouger les choses.
Pourquoi l’Albanie a-t-elle dû attendre votre nomination pour franchir enfin un palier sur le plan qualitatif ?
Au cours de mon mandat, j’ai observé que les footballeurs albanais avaient tendance à se contenter de ce qu’ils savaient faire. Ils n’ont pas l’habitude de se projeter dans l’avenir ou de se fixer des objectifs plus élevés. C’est un aspect sur lequel nous insistons constamment. Le message que je cherche à faire passer à mes joueurs est qu’ils ne peuvent pas se reposer sur leurs lauriers. Il faut toujours chercher à progresser et à avancer sur le chemin que l’on s’est tracé.
Selon vous, qu’avez-vous apporté au football albanais ? J’ai amené avec moi une autre culture du travail et une organisation radicalement différente : de la supervision à la recherche
des joueurs, en passant par la motivation. Je les incite sans cesse à relever des défis auxquels ils n’auraient peut-être même pas pensé par eux-mêmes.
Quelle est la situation en Albanie sur le plan des infrastructures ? Ce n’est pas brillant. Nous avons du mal à trouver des équipements corrects, même si j’ai noté une évolution positive ces dernières années. Les bons résultats de l’équipe nationale servent de locomotive pour faire évoluer la situation dans son ensemble : la fédération [albanaise] travaille dur, mais les clubs doivent aussi s’organiser davantage et nourrir l’ambition de progresser constamment.
“Compte tenu de notre niveau, je pense qu’une e xpérience à l’étranger ne peut être que bénéfique.” 8
T H E F I FA W E E K LY
Gent Shkullaku / LSA /AFP
Gianni De Biasi, compte tenu de votre expérience dans le football italien, quels ont été les principaux défis à relever à votre arrivée en Albanie ?
ALBANIE
Échanges permanents De Biasi parle régulièrement avec son capitaine Lorik Cana (novembre 2014).
Puisque vous évoquez les clubs, quel est le niveau du championnat ? Skënderbeu a remporté la Superliga albanaise cinq fois de suite et, cette année, l’équipe a atteint les barrages de la Ligue des Champions, avant de chuter lourdement face au Dinamo Zagreb. La courte défaite (2:1) à l’aller n’était pas méritée, à mon avis. Mais le championnat s’améliore. En passant de douze à dix clubs, la compétition s’est intensifiée. Le temps ainsi gagné bénéficie à tout le monde. N’oublions pas que la fédération albanaise est relativement jeune. Nous ne sommes plus à l’époque socialiste, lorsque le sport était contrôlé par l’État. Aujourd’hui, les responsables de la fédération sont libres. Ils essayent de trouver leur place sur la scène internatio-
nale. Dans cette optique, ils font des efforts pour mettre en place les recommandations sur les centres de formation et les équipes de jeunes.
Le championnat d’Albanie peut-il devenir un réservoir de talent pour l’équipe nationale ou les futurs internationaux devront-ils continuer à s’exiler à l’avenir ? Nous sommes actuellement à la 25e place du classement FIFA, devant de grands pays comme le Mexique ou les États-Unis. Compte tenu de notre niveau, je pense qu’une expérience à l’étranger ne peut être que bénéfique. Elle peut offrir aux jeunes une chance de se développer. Notre championnat doit encore s’améliorer, gagner en compétitivité et acqué-
rir une vraie culture du football. Si nous voulons continuer à avancer, les footballeurs locaux doivent se mesurer à des adversaires qui ont grandi dans un contexte plus exigeant, comme c’est le cas au Brésil ou en Italie. Malheureusement, il y a très peu d’Italiens dans notre élite.
Quelles sont vos chances de participer à la phase finale de l’Euro 2016 en France ? En l’état actuel des choses, nous sommes assurés de disputer les barrages. C’est déjà un exploit monumental car on ne nous imaginait pas dans cette situation au début des préliminaires. Le Danemark, la Serbie et le Portugal formaient à mon avis, et de l’avis de tout le monde, le trio de tête dans notre groupe.
Stephane Mahe / Reuters
Éliminatoires Européens Classement Groupe I 1. 2. 3. 4. 5.
Équipes Portugal Danemark Albanie Arménie Serbie*
J 6 7 6 7 6
V 5 3 3 0 1
N 0 3 2 2 1
D 1 1 1 5 4
B 8 8 7 5 5
C 4 4 3 11 11
P 15 12 11 2 1
Le match du 14 octobre 2014 entre la Serbie et l’Albanie a été interrompu à 0:0 en raison d’incidents en tribunes. Dans un premier temps, l’UEFA avait accordé la victoire (3:0) à la Serbie. Un jugement du Tribunal arbitral du Sport a inversé cette décision, donnant la victoire à l’Albanie. *La Serbie a reçu 3 points de pénalité. Mis à jour le: 8 septembre 2015 T H E F I FA W E E K LY
9
ALBANIE
Victoire en déplacement Les supporters albanais lors de la victoire 1:0 en Norvège (mars 2013).
Vous avez la chance de travailler avec une génération exceptionnelle, peut-être la meilleure de l’histoire du football albanais. Mais que vous réserve l’avenir ? Les jeunes sont-ils prêts à prendre la relève ? En Europe, il y a beaucoup de jeunes footballeurs qui pourraient jouer pour l’Albanie et que nous suivons de près. Mais avant de penser à renouveler l’effectif et à envisager d’intégrer de nouveaux talents au sein du groupe, nous devons connaître la stratégie de la fédération. Les dirigeants veulent-ils me voir continuer à la tête de la
sélection ou souhaitent-ils changer l’encadrement ? De mon point de vue, il est encore tout à fait possible d’améliorer le groupe et les résultats.
Sur le plan personnel, quels sont vos objectifs avec l’Albanie ? En voyant le tirage au sort préliminaire de l’Euro 2016, nous étions au trente-sixième dessous ! Le président était très contrarié en découvrant les noms de nos adversaires. Mais après avoir battu le Portugal, l’Arménie et la Serbie, nous nous sommes mis à y croire. Nous verrons bien. Personnellement, je vis au jour le jour, mais je réfléchis sur le long terme. J’ai le sentiment que cette situation requiert une gestion prudente mais, d’un autre côté,
notre progression actuelle peut se poursuivre car nous avons beaucoup d’excellents joueurs, qui peuvent nous emmener encore plus loin.
Quelle est la performance référence de votre équipe depuis votre prise de fonction ? Entre les matches amicaux, qui ne comptent pas vraiment, et les matches de qualification pour l’Euro et la Coupe du Monde, je crois que nous avons fait plus de bons matches que de mauvais. Parmi ceux dont je me souviens le mieux, je citerais notre succès 1:0 en Norvège et la victoire contre le Portugal dont j’ai déjà parlé. Je pense aussi à notre rencontre amicale face à la France, au cours de laquelle nous avons montré de très belles choses. Certains diront peut-être
“Nous sommes assurés de disputer les barrages. C’est déjà un exploit monumental.” 10
T H E F I FA W E E K LY
Icon Sports / Dukas / Corbis
Je crois que le peuple albanais verrait cette qualification comme un miracle. Mais nous en sommes encore loin.
ALBANIE
Elbasan, Albanie centrale Les matches à venir de l’équipe nationale se disputeront dans la quatrième ville du pays.
que les Français n’étaient pas très motivés ; je leur répondrai qu’on joue toujours pour gagner.
La demande du Kosovo d’intégrer la FIFA pourrait-elle interférer avec vos projets en raison du nombre important de joueurs d’origine albanaise qui s’y trouvent ?
leur équipe nationale : ceux qui ont déjà porté les couleurs de l’Albanie ne seront pas contactés par le Kosovo à l’avenir. Å
Gianni De Biasi s’est entretenu avec Emanuele Giulianelli
Alexander Widding / Dukas / Corbis
Pas du tout. Nous avons d’excellents rapports avec le président de la fédération kosovare [FFK]. J’ai eu l’occasion de rencontrer le sélectionneur, qui m’a fait très bonne impression. En ce qui concerne les internationaux albanais d’origine kosovare, rien n’a changé. La FFK n’a pas l’intention de les appeler. Les Kosovars appelleront uniquement des joueurs qui pourraient intégrer
“Nous avons d’excellents joueurs, qui peuvent nous emmener très loin.” T H E F I FA W E E K LY
11
ALBANIE
L’étranger, l’une des clés du succès L’Albanie possède un important réservoir de talents. Parmi ces footballeurs, nombreux sont ceux à avoir été formés à l’étranger, en particulier en Suisse. Mais le football de clubs albanais a lui aussi le vent en poupe.
Match de coupe, Tirana Un bâtiment en construction offre aux spectateurs une vue imprenable sur le match entre le KS Dajti Kamez et le KS Dinamo Tirana (décembre 2007).
L
e football albanais vit actuellement les plus beaux jours de son histoire, comme en atteste le classement FIFA, où les Kuq e Zinjtë (les rouges et noirs) occupent la 25e place après avoir même séjourné à la 22e un mois plus tôt. Dans le cadre des préliminaires de l’Euro 2016, les Albanais sont assurés de disputer au moins les barrages, à la faveur de leurs victoires à l’extérieur contre le Portugal et la Serbie et de leur nul face au Danemark. Comment ce petit pays du sud-est de l’Europe qui compte seulement trois millions d’habitants a-t-il réussi à passer devant la Suède, la Russie, le Mexique et même les États-Unis ? Comment expliquer le succès que rencontre la sélection albanaise pendant ces qualifications pour l’Euro, succès qui pourrait bien déboucher sur sa toute première participation à la phase finale d’une grande compétition internationale ? En 2011, l’entraîneur italien Gianni De Biagi prend les rênes de la sélection albanaise, poursuivant alors le travail entamé par ses prédécesseurs européens. Jusqu’en 2002, l’équipe avait été majoritairement entraînée par des Albanais, avant que de grands noms du football comme Hans-Peter Briegel, Otto Barić ou Arie Haan ne viennent se succéder sur le banc. En dépit de conditions parfois difficiles, De Biasi, qui prend la suite du Croate Josip Kuže, réussit à faire sensiblement bouger les choses. En janvier 2008, le Néerlandais Arie Haan avait signé pour quatre ans, soulignant ses ambitions à la tête de la sélection albanaise et sa confiance dans le potentiel des joueurs. Deux mois et demi plus tard, il était cependant brutalement freiné dans son élan lorsque la fédération s'est retrouvée suspendue par la FIFA et 12
T H E F I FA W E E K LY
l’UEFA en raison de difficultés internes. L'expérimenté Kuže reste ensuite à la tête de l’équipe pendant trois ans avant de passer le relais à De Biasi. Sous la direction de ce dernier, l’Albanie prend part aux qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA 2014™. Si l’aventure est de courte durée, l’Albanie signe néanmoins un parcours honorable en engrangeant des victoires inattendues contre la Slovénie et la Norvège, entre autres. Aujourd’hui, alors que les préliminaires de l’Euro sont bien entamés, la qualité du travail de De Biasi se reflète également dans le classement mondial. Une sélection à l’accent suisse Les rares succès de ces dernières décennies résultaient de performances à mettre avant tout sur le compte du talent individuel de certains joueurs. En 1964, Panajot Pano permet ainsi aux siens de s’imposer 1:0 face au Danemark sur la pelouse de Tirana. Mais malgré la présence de Pano, l’un des meilleurs joueurs que l’Albanie ait connus à ce jour, l’équipe ne parvient pas à se qualifier pour la phase finale de l’Euro. Né en 1939 dans la ville portuaire de Durrës et décédé il y a cinq ans et demi en Floride, Pano a été formé à l’académie du SK Tirana, où il occupait jusqu’à ses dix ans le poste de gardien avant de devenir l’un des attaquants les plus redoutables de son pays sous les couleurs du Partizan Tirana, le grand rival du SK. Entre 1963 et 1973, Pano a été appelé en sélection à 28 reprises. Franz Beckenbauer a un jour déclaré à son sujet (1990) : “Si Panajot Pano ne se souvient pas de moi, moi, je me souviens de lui.”
Gent Shkullaku / LSA /AFP
Aujourd’hui encore, certains joueurs présents en sélection albanaise se sont déjà fait remarquer sur des pelouses étrangères. Il est intéressant de noter qu’il ne s’agit pas forcément de joueur issus des sections de jeunes albanaises, mais que ce sont souvent des footballeurs qui sont nés ou ont grandi ailleurs qu’en Albanie et ont fait par la suite le choix de porter les couleurs du pays de leurs parents. C’est par exemple le cas du capitaine de la sélection, Lorik Cana, qui, à 14 ans, s’est inscrit dans le club de Lausanne où son père était entraîneur. Deux ans plus tard, il est remarqué par le Paris Saint-Germain, qui l’engage. Après être passé par Marseille, Sunderland, Galatasaray et la Lazio Rome, il évolue aujourd’hui à Nantes. Le défenseur Arlind Ajeti est quant à lui né en Suisse et a joué dans les différentes sélections juniors helvètes, de la U-17 à la U-21, tout comme son collègue défenseur Naser Aliji. Né à Zurich, Berat Djimsiti a de son côté débuté en sélection U-18 et a franchi les différentes étapes jusqu’en U-21. Amir Abrashi, Ermir Lenjani, Burim Kukeli, Migjen Basha, Shkëlzen Gashi ou encore Taulant Xhaka viennent compléter cette longue liste. Mais parmi les enfants nés à l’étranger de parents albanais, nombreux sont également ceux qui ont choisi de porter les couleurs du pays où ils ont été formés. Au milieu de l’année 2014, 35 joueurs susceptibles d’être appelés en équipe d’Albanie jouaient sous les couleurs d'au moins six autres pays, parmi lesquels le Kosovo, la Suisse, la Macédoine, la Finlande, l’Allemagne ou encore le Monténégro. Signe que le football se mondialise lui aussi de plus en plus.
KF Skënderbeu, club modèle Et le championnat albanais, comment se porte-t-il ? Korçë, ville du sud-est de l'Albanie, héberge le plus grand club du pays, le KF Skënderbeu. Celui-ci jouit d’une véritable hégémonie à l’échelle nationale puisqu'il a remporté les cinq derniers titres. Voici quelques semaines, il a toutefois chuté lors du dernier tour des qualifications pour la Ligue des Champions et devra donc se contenter d’une place en Ligue Europa. Mais il s’agit là en réalité d’un succès : Skënderbeu est en effet le tout premier club albanais à avoir réussi à atteindre la phase de groupes d’une compétition européenne. Å Perikles Monioudis
ALBANIE HABITANTS : 2,89 millions | SUPERFICIE : 28,748 km2 CAPITALE : Tirana | PRÉSIDENT : Bujar Nishani SÉLECTIONNEUR NATIONAL : Gianni De Biasi (Italie) FIFA : La FIFA a investi près d’1,4 million d’euros entre 2000 et 2010 dans le cadre du Programme Goal. Cet argent a notamment permis la construction d’un centre technique à Kamza. Le siège de la fédération a également reçu des systèmes et des équipements informatiques.
T H E F I FA W E E K LY
13
sharecocacola.com #shareacocacola
Coca-Cola and the contour bottle are registered trademarks of the Coca-Cola Company.
Share a with
LE S C H AMPIONN AT S À L A LOUPE
VU
DES
Primera División argentine
V ic to i r e d e d e r n i è r e m i nu te pou r Sa n Loren zo Sven Goldmann est spécialiste du football au “Tagesspiegel” de Berlin.
Les arrêts de jeu ont débuté et le public de la Bombonera s’est fait à l’idée de rentrer chez lui sur un nul vierge. La rencontre a été plutôt médiocre, les filets n’ont pas tremblé, mais Boca Juniors a tout de même su conserver sa place de leader face à son rival local San Lorenzo. À Buenos Aires, les duels entre les deux équipes sont appelés clásico, à ne pas confondre avec le superclásico, qui désigne, lui, les matches entre Boca et River Plate.
TRIBUNES
de la compétition. Le fait que River Plate ait finalement remporté la Copa n’a pas franchement contribué à apaiser les tensions entre les partisans des deux clubs. Le clásico face à San Lorenzo a lui aussi été quelque peu agité. Sur le plan sportif en revanche, le match, dominé par Boca en dépit de l’absence des internationaux argentins Carlos Tevez et Fernando Gago ainsi que de leur collègue uruguayen Nicolas Lodeiro – partis défendre les couleurs de leurs pays respectifs –, n’entrera pas dans les annales. San Lorenzo a eu de la chance que le Colombien Mario Yepes s’en tire à bon compte après une action brutale contre Sebastian Palacios et écope d’un simple carton jaune.
Boca n’a pas su tirer avantage de sa domination et a donc fini par encaisser un but malheureux pendant les arrêts de jeu. C’est alors que la situation a dégénéré. Sur le terrain, une altercation a opposé Cata Díaz, joueur de Boca, à Sebastián Blanco, de San Lorenzo, et une bagarre générale a bien failli éclater. Tandis qu’au milieu du terrain, l’équipe de San Lorenzo fêtait sa victoire en dansant et en chantant, certains joueurs de Boca ont pris cette célébration pour une provocation et des coups ont été échangés. L’intervention du défenseur de San Lorenzo, Matías Caruzzo, ancien joueur de Boca, a finalement permis de calmer la situation. “Je connais les deux camps”, a déclaré Caruzzo. “Ce qui s’est passé aujourd’hui est évidemment loin d’être agréable.” Å Un clásico très disputé Le joueur de San Lorenzo Matías Caruzzo (à g.) au duel avec Cata Díaz de Boca Juniors.
Alors que le match touche à sa fin, Boca tente cependant de construire depuis l’arrière une dernière action offensive. Rodrigo Bentancur, jeune et talentueux milieu de terrain uruguayen de 18 ans, exécute une passe transversale près de la surface de réparation. Une décision qui sera lourde de conséquences, puisque l’attaquant de San Lorenzo Mauro Matos intercepte alors le ballon du pied gauche avant de le positionner à l’aide de son pied droit et de l’envoyer au fond des filets, permettant aux siens de s’imposer in extremis 1:0.
imago
Grâce à cette heureuse victoire remportée lors de la 23e journée de Primera División d'Argentine, San Lorenzo a pris la tête du classement avec 50 unités, un point devant son poursuivant. Après une série de trois victoires consécutives, les joueurs en bleu et or ont donc vu leur course vers le titre brutalement stoppée. Ils n’ont que quelques jours pour digérer ce revers puisque dimanche 13 septembre, les tribunes de l’Estadio Monumental vont de nouveau trembler : River recevra Boca pour une nouvelle édition du superclásico. Il est rare que ces rencontres se déroulent pacifiquement et cette saison ne fait pas exception à la règle, bien au contraire. En mai dernier, les deux clubs se sont affrontés en barrage de la Copa Libertadores et des supporters de Boca sont parvenus à pénétrer dans le tunnel d’accès de la Bombonera, où ils ont agressé les joueurs de River à la bombe lacrymogène avant le début de la seconde mi-temps. Cela a entraîné l’exclusion de Boca T H E F I FA W E E K LY
15
D r o gb a c o m m e au b o n v i e u x te m p s
s’est offert les services de la star vieillissante. Drogba a signé pour un an et demi. Le club québécois a dû ouvrir sa bourse pour se permettre ce recrutement au beau milieu de la saison régulière du championnat : le joueur lui coûterait trois millions de dollars US par an.
Alan Schweingruber est journaliste à “The FIFA Weekly”.
En juillet, les nombreux fans de Didier Drogba à travers le monde ont retenu leur souffle. L’attaquant n’a encore jamais sérieusement envisagé de raccrocher les crampons. Une question était donc sur toutes les lèvres : où l’ancienne superstar de Chelsea allait-elle poursuivre sa carrière ? Combien de temps Drogba pourra-t-il encore jouer, s’est-on également demandé. En effet, l’idole des Ivoiriens a déjà 37 ans. En 2014, son retour en Premier League en a laissé plus d’un dubitatif. Et pourtant, celui dont on annonçait la fin imminente est plus que jamais au rendez-vous. Cela ne lui a cependant pas suffi pour frapper un grand coup sur le marché des transferts cette année. C’est l’Impact de Montréal, pensionnaire de la Major League Soccer, qui
Cette somme semble toutefois être un bon investissement dans la perspective d’une éventuelle participation aux play-offs. Depuis la dernière journée, l’Impact de Montréal occupe la 6e place de la Conférence Est, grâce à une victoire 4:3 contre Chicaco Fire... grâce à Didier Drogba, qui s’est imposé comme l’homme du match et a notamment signé un triplé. Après le troisième but, celui de la victoire 4:3, le stade Saputo était debout. Il faut dire que l’Impact avait auparavant été mené 2:3. Drogba apporte de l’espoir à Montréal. Quelle décision les dirigeants du club vont-ils prendre maintenant concernant l’entraîneur ? Cette prochaine étape sera intéressante à suivre. Fin août, Frank Klopas a été congédié après deux ans à la tête de l’équipe. Son successeur, Mauro Biello, n’est censé être là que pour assurer l’intérim, mais le technicien de 43 ans ne cache pas ses ambitions : “C’est
ma chance. Je fais tout pour que le club remonte la pente.” En MLS, c’est toutefois New England Revolution qui attire tous les regards actuellement. Le club de Boston s’est imposé 3:0 face à Orlando City, portant ainsi sa série d’invincibilité à six matches. La “révolution” ne se trouve pas seulement dans le nom du club, elle se joue aussi sur le terrain, pour un joueur en particulier : Lee Nguyen semble être au sommet de son art (il a signé les trois passes décisives de la victoire 3:0), ce qui est d’autant plus étonnant qu’il y a trois ans, il était sans club. Les Whitecaps de Vancouver avait fait venir le milieu de terrain du Viêt-Nam, mais il n’y était resté que quelques mois. De son côté, le New York City FC continue de souffler le chaud et le froid. Chaque succès est suivi d’une défaite ou d’un nul. Au classement, le club qui compte pourtant dans ses rangs les stars européennes David Villa et Andrea Pirlo occupe l’avant-dernière place de la Conférence Est. Une tâche difficile l’attend, puisqu’il doit se mesurer au FC Dallas lors de sa prochaine sortie. Les redoutables Texans, eux, figurent au troisième rang de la Conférence Ouest. Å
Le héros du match Le nouvel attaquant de Montréal Didier Drogba (à g.) inscrit le but du 4:3. 16
T H E F I FA W E E K LY
Graham Hughes / The Canadian Press / Keystone
Major League Soccer nord - américaine
Déterminé Auteur d’un doublé, Zouheir El Moutaraji (au m.) esquive deux de ses adversaires.
Botola marocaine
Je u x d ’o mb r e e t de lu m ière à Casabla nca Annette Braun est membre de l’équipe de rédaction de FIFA Weekly.
WAC
Lorsqu’à la 71e minute, le jeune Zouheir El Moutaraji, 19 ans, inscrit le but du 3:0 pour le Wydad Casablanca face au FAR Rabat, le champion en titre semble bien parti pour l’emporter et signer ainsi un début de saison réussi. Un peu plus tôt, Reda El Hajaoui et Walid El Karti s’étaient chargés d’ouvrir la voie, en assurant aux leurs une avance confortable. Mais dans les dernières minutes du match, Rabat fait preuve d’une belle ténacité qui sera récompensée par des buts de Hassan Tair (76e minute) et de Mustapha Youssefi (87e), entretenant le suspense jusqu’au bout. À la 94e minute de jeu, Zouheir El Moutaraji trouve cependant une seconde fois le chemin
des filets, mettant ainsi définitivement fin aux espoirs de Rabat. Le tenant du titre Casablanca s’impose donc 4:2 au coup de sifflet final et démarre la saison en fanfare avant d’affronter lors de la prochaine journée l’OC Khouribga, son plus sérieux concurrent lors du précédent exercice. Le dernier match entre les deux clubs remonte à la dernière journée de la saison passée. Khouribga s’était alors imposé 1:0, une victoire qui restera cependant sans conséquence puisque le Wydad Casablanca était déjà assuré de terminer à la première place avant même le début de la rencontre. En cette première journée, Khouribga a effectué un démarrage quelque peu poussif en concédant un nul vierge face à la Renaissance de Berkane. Quant au Raja Casablanca, l’un des clubs les plus populaires du Maroc et grand rival local du Wydad, il a poursuivi sa série négative de l’année passée en s’inclinant 2:0 face au FUS Rabat et ce malgré l’arrivée sur le banc de l’entraîneur néerlandais Ruud Krol.
le onzième titre national de son histoire. Lors de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, Maroc 2013™, l’équipe avait par ailleurs créé la surprise en se qualifiant pour la finale après s’être imposée devant Auckland City, le CF Monterrey et l’Atlético Mineiro. En finale, le Bayern Munich s'est toutefois chargé de mettre fin à l’aventure du champion marocain (2:0). Mais la saison 2014/15 s’est nettement moins bien déroulée que la précédente. Déjà aux commandes entre 2008 et 2010, l’entraîneur portugais José Romao, qui occupe aujourd’hui le banc du FAR Rabat, a conduit son équipe à une décevante huitième place. Après avoir démarré la nouvelle saison sur une défaite, le Raja est donc déjà sous pression et va devoir redresser la barre rapidement. Le club a cependant le temps de se préparer pour le grand derby puisque son match contre le Wydad est programmé le 26 décembre. On saura alors quelle équipe règne actuellement sur la ville portuaire. Å
Le Raja avait pourtant terminé la saison 2013/14 à la première place, décrochant ainsi T H E F I FA W E E K LY
17
Nom Ali Adnan Kadhim Nassir Al-Tameemi Date et lieu de naissance 19 décembre 1993, Bagdad (Irak) Poste Arrière gauche Parcours de joueur 2010-2013 Bagdad FC 2013-2015 Çaykur Rizespor Depuis 2015 Udinese Calcio Équipe nationale d’Irak
Fabrizi Giraldi / fotogloria
34 sélections, 2 buts
18
T H E F I FA W E E K LY
L’ I N T E R V I E W
“Nous le devons à nos compatriotes” Le transfert d’Ali Adnan Kadhim Al-Tameemi à l’Udinese constitue le début d’un nouveau chapitre de l’histoire du sport dans son pays. Il est le premier footballeur irakien à évoluer dans un grand championnat européen. Parlez-nous de votre enfance à Bagdad, une ville rongée par la guerre.
Comment se sont passées vos deux années en Turquie ?
Ali Adnan Kadhim : Comme vous pouvez l’imaginer, chaque jour était un nouveau combat pour la survie, même si les enfants que nous étions essayions malgré tout de nous amuser. Pour nous distraire, mes amis et moi jouions au football dans la rue ou regardions les grands matches à la télévision, à condition que les bombes nous laissent faire. Le football était notre seul divertissement.
La première saison a été fantastique et très enrichissante sur le plan personnel. En revanche, j’ai connu quelques divergences d’opinions avec l’entraîneur l’année suivante. Mais mes admirateurs ne se sont pas laissé influencer et voulaient m’engager à tout prix.
Quelle place le ballon rond occupe-t-il dans votre famille ? Nous sommes sept enfants et le football a toujours eu une grande importance pour nous. Mon père a joué pour une équipe de Bagdad et mon oncle Ali Kadhim a même fait partie de la sélection nationale dans les années 80. Petit, j’étais fan du Brésilien Roberto Carlos, qui avait un pied gauche en or.
Racontez-nous vos débuts dans le football. J’ai d’abord joué à l’académie de l’Ammo Baba School, puis j’ai rejoint Al-Qowa AlJawiya, avant d’intégrer en 2010 le centre de formation du FC Bagdad. J’ai rapidement fait mes débuts avec l’équipe première et, en 2012, j’ai été sélectionné pour la première fois en équipe nationale, à l’occasion d’un match amical contre Bahreïn. À moins de 18 ans, je portais déjà le maillot vert et blanc : une sensation indescriptible.
Quel a été ensuite votre parcours avant d’arriver en Europe ? En 2013, la Coupe du Monde U-20 organisée en Turquie, où nous avons atteint la quatrième place, a marqué un tournant dans ma carrière. J’ai été repéré par des recruteurs qui m’ont ouvert la porte du plus haut niveau du football turc en me faisant signer à Çaykur Rizespor.
Vous faites allusion à l’Udinese ? Exactement. J’ai été surpris qu’une équipe de ce calibre s’intéresse à moi. Plus tard, j’ai compris que cela correspondait à la philo sophie du club. Par le passé, celui-ci a déjà découvert des joueurs partout dans le monde et les a revendus ensuite à de grandes formations. J’espère suivre le même chemin.
Que pensez-vous de la vie à Udine et de votre nouvel employeur ? Malgré les obstacles linguistiques évidents, je me plais beaucoup en Italie. J’aimerais que ma famille vienne y vivre. Tout le monde m’a accepté et le fait que de nombreux joueurs de l’équipe viennent des quatre coins du monde facilite l’intégration. Je m’entends particulièrement bien avec le Français Cyril Théréau et le Portugais Bruno Fernandes.
Décrivez-nous vos premiers moments en Serie A et dans le football européen en général. Avec notre victoire sur le terrain de la Juventus de Turin, championne en titre, nous avons commencé de la meilleure des manières. Avant la rencontre, j’étais extrêmement concentré sur ce que j’avais à faire. Ensuite, je me suis rendu compte que j’avais ma place à ce niveau. Je souhaite partager cette victoire avec tous mes compatriotes, qui se sont réjouis de mes premiers pas en Serie A.
Mes frères et sœurs et mes amis me racontent depuis des jours à quel point ils sont contents, je suis impatient de rentrer à la maison pour le constater. Je sais que je suis considéré comme une sorte d’ambassadeur de mon pays, mais aussi comme un exemple pour les jeunes joueurs. C’est un immense honneur dont je suis très fier.
L’Irak espère se qualifier pour la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018™ ... Après notre quatrième place à la récente Coupe de l’AFC, nous sommes capables d’aller au bout des qualifications pour la Coupe du Monde. Je suis persuadé que nous y parviendrons. Jusqu’à présent, l’Irak n’a accédé qu’à la Coupe du Monde 1986. Il serait donc grand temps de nous qualifier à nouveau pour la phase finale. Nous le devons à nos compatriotes, qui ne connaissent que la guerre et la violence depuis trop longtemps.
Vous n’avez pas encore 22 ans, mais vous disposez déjà d’une grande expérience. Quels sont vos prochains objectifs à atteindre en tant que joueur ? Je suis heureux d’évoluer sous les couleurs d’un club comme l’Udinese, mais je ne perds pas mon objectif de vue : j’aimerais à l’avenir jouer et gagner des titres avec l’une des plus grandes équipes européennes. J’espère aussi recevoir un jour des récompenses personnelles. Je suis convaincu que ce serait vécu comme une grande victoire par mon pays et par tous les jeunes footballeurs irakiens qui souhaitent suivre mon exemple. Å Ali Adnan Kadhim s’est entretenu avec Franco Nicolussi
Lorsque vous retournerez en Irak et à Bagdad, vous fêterez certainement cela dignement. T H E F I FA W E E K LY
19
First Love Lieu : Bha k tapu r, Népa l Date : 30 mai 2014 Heure : 15h43 Photog raphe : Prakash Mathema
20
T H E F I FA W E E K LY
AFP
T H E F I FA W E E K LY
21
GRASSROOTS
FIFA inspiring girls and boys to play football FIFA’s Grassroots programme is the core foundation of our development mission, aimed at encouraging girls and boys around the world to play and enjoy football without restrictions. Grassroots focuses on the enjoyment of the game through small-sided team games, and teaching basic football technique, exercise and fair play. For more information visit FIFA.com
GOUVERNANCE
LE BILLET DU PRÉSIDENT
Rapport Big 5 de FIFA TMS
La nouvelle FIFA
“C F
IFA TMS a lancé son dernier rapport BIG 5 Transfer Window Analysis. L’édition de l’été 2015 examine les chiffres officiels des transferts internationaux dans les pays du Big 5 : l’Angleterre, la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. Cette année, pour la première fois, l’analyse de la période de transferts inclut un rapport spécial divulguant les chiffres des salaires officiels pour tous les transferts internationaux. Les conclusions de ce rapport révèlent que depuis 2013, les salaires des joueurs représentent 57 % des fonds circulant dans le marché des transferts internationaux. Les indemnités de transfert représentent 41 %, et les commissions versées aux intermédiaires les 2 % restants. Le rapport démontre également que 80 % du total des salaires dus dans le contexte des transferts internationaux depuis 2013 provient des clubs de l’UEFA. Ces clubs versent également les plus hauts salaires moyens, suivis de près par les clubs de l’AFC. Les salaires moyens augmentent souvent avec l’âge, atteignant leur maximum vers l’âge de 28 ans avant de décroître. Au sujet du lancement du rapport Big 5, le responsable général de TMS Mark Goddard déclare : “La plupart des transferts évoqués dans les médias impliquent d’importantes indemnités, mais en réalité, seuls 13 % des transferts implique le paiement d’une indemnité. En revanche, le salaire fait partie de chaque contrat.” “En 2014, les clubs et les joueurs ont signé des contrats d'une valeur cumulée de 6,02 milliards de dollars, ce qui s’est ajouté aux 4,07 milliards payés en indemnités de transfert et aux 236 millions de dollars de commissions d’intermédiaires – pour une valeur totale de 10,33 milliards de dollars.” Les pays du Big 5 ont enregistré 1 340 transferts internationaux entrants durant la période de transferts estivale, ce qui représente une augmentation de 4 % en comparaison de la même période l’an dernier. Les dépenses de transfert des pays du Big 5 ont atteint 2 396 millions de dollars, soit une augmentation de 2 % par rapport à l’an dernier. Au niveau des pays, les tendances varient significativement : l’Angleterre reste la plus dépensière avec 996 millions de dollars, suivie de l’Espagne, l’Italie, la France et l’Allemagne. Par rapport à l’été dernier, les dépenses de transferts internationaux n’ont augmenté qu’en Italie et en France. Å tfw
Le rapport BIG 5 de FIFA TMS est disponible à l’achat sur www.fifatms.com
elui qui veut introduire de nouvelles lois a pour ennemis tous ceux qui se trouvent bien des anciennes”. Les paroles de l’homme d’État et philosophie italien Niccolo Machiavelli nous concerneront encore fortement à la FIFA dans les mois à venir. Car les prochaines étapes du processus de réforme ne devraient pas être possibles sans abnégation et sans concession des parties directement impliquées. En tant que Président de la FIFA, je montre le bon exemple – mais seul, je ne peux rien. Les membres du Comité Exécutif et les délégués des associations nationales sont sollicités. Le football est un sport d’équipe. Dans ce contexte, j’accueille avec confiance la création d’un comité de réforme sous la présidence de François Carrard, comité qui pourra agir en toute indépendance sans se préoccuper de contraintes ou de conflits d’intérêts afin d’accélérer le développement entamé. Lors de la première réunion de ce nouvel organe, il y a huit jours à Berne, des jalons importants ont été posés. Mais le chemin qui mène à l’objectif sera long et difficile. Nous devons mettre en place de nouvelles structures pour soutenir les valeurs démocratiques, mais aussi pour protéger la FIFA en tant qu’organisation – des structures pour renforcer notre crédibilité et établir une nouvelle confiance. L’introduction d’une restriction de période d’activité à tous les postes et l’institutionnalisation du contrôle d’intégrité pour tous les hauts fonctionnaires ne peuvent être qu’un premier pas. Toute la hiérarchie doit être repensée. Le Comité Exécutif devrait ainsi à l’avenir être élu et contrôlé par le Congrès. Parallèlement, les confédérations et les associations nationales doivent contribuer au renouvellement et créer des commissions d’éthique. Jusqu’à présent, seule la confédération asiatique a répondu à cette revendication. D’une manière ou d’une autre, le processus de réforme n’est pas possible sans une réflexion sur soi-même ni sans sacrifice – des grands comme des petits. “Si vous deviez vous transformer vousmême, faites-le un peu chaque jour”, disait Confucius. Si nous y sommes prêts à l’avenir et que nous commençons par balayer devant notre propre porte – mais seulement dans ce cas –, l’ère de la “nouvelle FIFA” a commencé la semaine dernière à Berne.
Votre Sepp Blatter T H E F I FA W E E K LY
23
INDE
Nom Sunil Chhetri Date et lieu de naissance 3 août 1984, Secunderabad (Inde) Poste Attaquant Parcours de joueur 2002–2005 Mohun Bagan AC 2005–2008 JCT Mills FC 2008–2009 Kingfisher East Bengal FC 2009–2010 Dempo SC 2010–2011 Sporting Kansas City 2011 Chirag United SC 2011–2012 Mohun Bagan AC 2012– Sporting Lisbonne B 2013– Churchill Brothers SC (prêt) 2013– Bengaluru FC Équipe nationale d’Inde
Pilier de l’équipe Sunil Chhetri est félicité par ses coéquipiers après son but contre le Népal au premier tour des qualifications pour la Coupe du Monde.
24
T H E F I FA W E E K LY
Anupam Nath / AP / Keystone
82 sélections, 47 buts
INDE
Chhetri et l’Inde au défi Sunil Chhetri espère emmener l’équipe d’Inde jusqu’à une qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018™. Un défi qui s’annonce difficile à relever après la défaite contre l’Iran. Malgré tout, le capitaine croit en l’avenir du football indien, comme nous l’explique Peter Smith.
S
Rebecca CONWAY / AFP
unil Chhetri a derrière lui un long et impressionnant parcours. Il est l’un des rares membres de l’équipe nationale indienne à avoir fait l’expérience du professionnalisme à l’étranger, lors d’un passage au Sporting Kansas City (MLS), avec lequel il a été sous contrat pendant un an. Il a également passé une saison au Sporting Lisbonne, dans l’équipe réserve. Meilleur buteur de l’histoire de la sélection, le capitaine devance au classement Baichung Bhutia, l’idole des supporters des Blue Tigers. En 2008, son sens du but lui a permis de signer un triplé en finale de la Challenge Cup de l’AFC face au Tadjikistan. Grâce à cette victoire 4:1, l’Inde a décroché sa
qualification pour la Coupe d’Asie de l’AFC 2011, mettant ainsi fin à une longue absence de 27 ans dans cette compétition. Un chemin semé d’embûches À 31 ans, l’attaquant pourrait commencer à envisager de raccrocher les crampons. Mais au lieu de cela, il reste l’un des joueurs les plus en vue du deuxième pays le plus peuplé au monde. Sous son impulsion, l’Inde espère bien se faire remarquer lors des qualifications pour la Coupe du Monde 2018 et franchir un palier. Chhetri, lui, fait toujours preuve d’un enthousiasme sans borne, qu’il s’agisse d’objectifs à court terme ou des progrès à réaliser pour le football indien.
Pour l’heure, les préliminaires de l’épreuve reine occupent tous les esprits. Les supporters indiens qui rêvaient d’assister à l’aube d’une nouvelle ère ont dû revoir leurs ambitions à la baisse après les trois premières rencontres disputées au deuxième tour des qualifications asiatiques. Battus par Oman (1:2) et par le modeste Guam (1:2), les Blue Tigers n’ont pas non plus réussi à convaincre face à l’Iran, qui compte quatre participations au grand rendez-vous mondial (0:3). Il leur faut désormais absolument décrocher une victoire le 8 octobre prochain contre le Turkménistan, avant d’aborder les matches retour. “Notre route s’annonce semée d’em-
De l’ombre à la lumière Sunil Chhetri est convaincu que le football indien peut évoluer dans le bon sens.
T H E F I FA W E E K LY
25
INDE
“Les jeunes joueurs ne vous suivent que si vous êtes quelqu’un de discipliné et si vous donnez le bon exemple.” Une campagne de qualification difficile L’équipe d’Inde ne peut plus se permettre le moindre faux-pas sur le chemin qui mène à Russie 2018.
Le football indien en marche L’an dernier, le lancement de la Super League indienne a permis au pays de se retrouver un temps sous les feux des projecteurs. L’arrivée de grands noms du football international a contribué à rendre cette compétition très attractive aux yeux du public et des médias. Le premier tournoi FIFA organisé en Inde, la Coupe du Monde U-17 de la FIFA 2017™, se profile également à l’horizon. Le contexte est aujourd’hui bien différent de celui qu’a connu Chhetri à ses débuts. Le fu26
T H E F I FA W E E K LY
tur international indien s’est initié très jeune au ballon rond, grâce notamment à sa mère et à sa tante, anciennes internationales népalaises. Son père, quant à lui, a joué dans une équipe militaire indienne. Mais à l’époque, plus encore qu’aujourd’hui, le football ne pouvait rivaliser avec le cricket en termes de popularité. “La nouvelle ligue est une bonne chose”, répond Chhetri lorsqu’on l’interroge sur l’impact de la Super League. “Le nombre de spectateurs
a augmenté et davantage de gens s’intéressent désormais au football. C’est très important. Mais il ne faut pas se reposer uniquement sur un pilier, qu’il s’agisse de l’ISL, de l’I-League, de la fédération, du gouvernement, des supporters, des joueurs ou des médias. Chacun a un rôle à tenir. Si l’amélioration des infrastructures et du championnat sont au cœur de nos préoccupations, l’équipe nationale doit aussi suivre le mouvement. Les deux projets vont de pair.”
LA ROUTE VERS LA RUSSIE (Qualifications de l’AFC) Tour 1 : mars 2015 Les 12 équipes les plus mal classées (d’après le Classement mondial FIFA/Coca-Cola) se sont affrontées au cours de six duels. Tour 2 : juin 2015 à mars 2016 Les vainqueurs du Tour 1 (Inde, Yémen, Timor Oriental, Cambodge, Chinese Taipei et Bhoutan) sont répartis en huit groupes aux côtés des 34 autres qualifiés. Les huit premiers et les quatre meilleurs deuxièmes accèdent à la suite de la compétition. Tour 3 : août 2016 à septembre 2017 Les douze sélections encore en lice sont réparties en deux groupes. Les deux premiers de chaque section sont qualifiés pour la Coupe du Monde. Les troisièmes disputent le Tour 4. Tour 4 : octobre 2017 Le vainqueur accède aux barrages intercontinentaux. Barrages intercontinentaux : novembre 2017 Le vainqueur du Tour 4 rencontre le quatrième de la Zone CONCACAF. L’équipe qui remportera ce duel sera qualifiée pour la Coupe du Monde. Les qualifications de l’AFC donnent accès à 4,5 places pour la Coupe du Monde 2018.
Manjunath Kiran / AFP (2)
bûches”, juge Chhetri. “Mes partenaires étaient très abattus. Ils sont encore jeunes. Je leur ai parlé et je leur ai dit qu’il fallait prendre les matches les uns après les autres. Qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes à chaque sortie et nous verrons bien où ça nous mènera. Pour être franc, ce ne sera pas facile, mais nous sommes seuls responsables de notre situation.” L’Inde se trouve en plein changement de génération, ce qui constitue un défi délicat à relever pour n’importe quelle équipe. Chhetri en est conscient et sait quel rôle il peut jouer au sein du groupe. “Nous sommes en phase de transition. Plusieurs internationaux expérimentés nous ont quittés et nous avons appelé de jeunes joueurs pour les remplacer. Une équipe ne se construit pas en un jour. Pour ma part, je me vois comme un capitaine disponible, à qui on peut venir parler à tout moment. Mais je suis convaincu que mes actes en disent plus long que mes mots. Les jeunes joueurs ne vous suivent que si vous êtes quelqu’un de discipliné et si vous donnez le bon exemple.”
INDE
“Créer un environnement dans lequel tous ceux qui veulent jouer au football, garçons et filles, le peuvent : c’est mon rêve pour ce pays”
Des projets ambitieux Chhetri est conscient qu’il reste encore beaucoup à faire. “Les choses ne se feront pas par magie”, prévient-t-il. “Il y a une procédure à suivre. En raison de l’immense intérêt que génère le football et du statut de l’Inde, il nous arrive de croire que tout peut changer du jour au lendemain. C’est une erreur. Ça n’arrivera pas. Sur le plan national, il nous faut des entraîneurs qualifiés à tous les niveaux pour travailler
avec les enfants. La formation est un aspect capital. C’est un domaine dans lequel notre pays peut progresser.” Les rêves du capitaine sont encore loin de pouvoir se concrétiser. Mais il espère pouvoir faire avancer les choses. Il sait que c’est à la base qu’il faut commencer le travail pour provoquer une évolution. “Si nous pouvons créer un environnement dans lequel tous ceux qui veulent jouer au football, garçons et filles, bénéficient
du soutien d’entraîneurs de haut niveau et de bons équipements, nous aurons fait la moitié du chemin. C’est à la fois mon rêve et mon ambition pour ce pays. Si nous y parvenons, je suis certain que nous progresserons rapidement au classement mondial”, conclut-il. Å
INDE HABITANTS : 1,2 milliard SUPERFICIE : 3,2 millions de km2 CAPITALE : New Delhi CHEF D’ÉTAT (PRÉSIDENT) : Pranab Mukherjee SÉLECTIONNEUR DE L’ÉQUIPE NATIONALE : Stephen Constantine (Anglais) FIFA : Dans le cadre du programme Goal, la FIFA a investi environ 2,5 millions de dollars US entre 2001 et 2014. Cet argent a servi à financer la construction d’un centre de formation d’élite à Goa pour préparer l’équipe nationale juniors à la Coupe du Monde U-17 de la FIFA 2017™. Des centres de formation régionaux ont également été mis sur pied à Bombay (U-15), Delhi, Calcutta et Bangalore (tous U-14). La FIFA a en outre investi dans la construction d’un centre technique à Bangalore et du siège de la fédération à Delhi.
Défaite à domicile Face à l'Iran, les Indiens emmenés par Chhetri ont à nouveau été impuissants (0:3 le 8 septembre 2015).
T H E F I FA W E E K LY
27
HISTOIRE
Les Invisibles En novembre 1945, Arsenal accueille à Londres le Dynamo Moscou. Ce ne sont pourtant pas les questions d’ordre géopolitique qui donnent à ce match amical un relief particulier, mais plutôt des circonstances pour le moins nébuleuses.
L
e match le plus absurde jamais disputé, tel est le verdict du Daily Mail sur cette rencontre amicale entre Arsenal et le Dynamo Moscou en ce mois de novembre 1945. Quelques mois après la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, la partie aurait pu avoir des implications politiques significatives. Mais en réalité, si ce match est entré dans l’Histoire, c’est avant tout en raison de conditions climatiques étonnantes. Après les rigueurs de la guerre, le football revient lentement au premier plan en Europe. Les championnats reprennent et une certaine normalité s’installe à nouveau. Dans ce contexte, l’annonce d’une tournée du Dynamo Moscou en Grande-Bretagne suscite évidemment un vif intérêt d’un bout à l’autre du continent européen. Comment l’équipe entraînée par Mikhail Yakushin va-t-elle tirer son épingle du jeu face aux Anglais ? Les Soviétiques semblent en tout cas bien décidés à prouver qu’ils n’ont rien à envier à leurs adversaires. C’est dans ce cadre que le grand club d’Europe de l’Est rend visite à l’ancien allié occidental. Naturellement, le public se passionne pour cet événement. Une première surprise attend les Anglais : l’entraîneur explique sa tactique sur un tableau noir. À l’époque, c’est du jamais-vu. Sur le terrain, les Moscovites pratiquent un jeu raffiné à base de passes courtes qui contraste avec le style anglais plus traditionnel et essentiellement basé sur le physique. Les spectateurs n’en croient pas leurs yeux De tout temps, l’Angleterre a dû s’accommoder de clichés peu flatteurs sur son climat. Ce ne sont pourtant pas des précipitations diluviennes qui vont rendre célèbre cette confrontation entre Arsenal et le Dynamo Moscou, mais bien le brouillard. La partie a lieu à White Hart Lane, 28
T H E F I FA W E E K LY
qui accueille habituellement les matches de Tottenham Hotspur. Le stade Highbury étant encore utilisé par l’armée, les Gunners doivent se résoudre à effectuer un court déplacement à l’est, chez leurs voisins et rivaux. Le Dynamo Moscou aborde la partie avec confiance. Les Soviétiques ont débuté leur tournée par un nul (3:3) contre Chelsea, avant de corriger Cardiff 10:1. Albert Tennant, le défenseur des Blues, confie son admiration à l’issue de la partie : “Les Russes couraient sans arrêt. Nous avons eu bien du mal à tenir le rythme.” Toutefois, les dirigeants du Dynamo n’envisagent pas un déplacement dans la mère patrie du beau jeu sans une partie contre Arsenal. “Ce serait comme aller au Caire sans voir les pyramides”, observe l’entraîneur Mikhail Yakushin avant la rencontre. N’ayant pas été épargnées par la guerre, chacune des deux formations doit faire une croix sur certains joueurs encore mobilisés. Pour compenser, Russes et Anglais ont appelé quelques invités en renfort. Côté Arsenal, Stan Mortensen (Blackpool) et Stanley Matthews (Stoke) ont répondu à l’appel. Malheureusement, les spectateurs présents ce jour-là n’auront jamais la certitude que ces deux footballeurs de grand talent ont bien un jour porté le maillot des Gunners. Pendant 90 minutes, les 22 acteurs déploient leurs efforts dans l’anonymat le plus total. Le brouillard qui s’est abattu sur la pelouse plonge le match dans une ambiance irréelle propice à la rêverie et aux légendes. Au-delà du score final, tout le monde s’étonne que l’arbitre russe Nikolai Latyschew n’ait pas interrompu la partie avant son terme. Celle-ci s’achève néanmoins sur une courte victoire du Dynamo (4:3). En revanche, désigner les buteurs s’avère plus compliqué. Cliff Bastin et Bernard Joy étaient sur le terrain et tous deux affirment que
Wiliam Vanderson / Fox Photos / Getty Images
Arrêt de jeu Griffiths, le gardien d'Arsenal, est blessé.
HISTOIRE
Le brouillard qui s’est abattu sur la pelouse plonge le match dans une ambiance irréelle propice à la rêverie et aux légendes.
Fotofinder
Où est le ballon ? Le gardien du Dynamo Alexei Khomich scrute le brouillard.
l’ouverture du score est à mettre au crédit de Vasili Kartsev. Toutefois, le célèbre journaliste anglais Brian Glanville, présent en tribunes, ne partage pas cette opinion. Il affirme en effet que Vsevolod Bobrov a inscrit le premier but du Dynamo.
dans des conditions idéales. Les spectateurs présents à White Hart Lane en novembre 1945 se consoleront en lisant ce commentaire plein d’humour du Daily Mail : “Il s’agit sans doute là de l’un des plus beaux matches auxquels 54 000 spectateurs n’ont pas assisté.” Å
Qui a marqué ? Plus de 22 joueurs sur le terrain ? Le chroniqueur L.V. Manning ne peut quant à lui pas décrire les buts ; il se souvient uniquement des réactions de la foule : “Des milliers d’hommes ont allumé des milliers de cigarettes en même temps, qui ressemblaient à autant de feux de camp.” Certains affirment que plusieurs buts ont été validés, malgré des positions de hors-jeu flagrantes. Le terme est cependant mal choisi car, en ce 21 novembre 1945, il n’y avait décidément rien de flagrant à White Hart Lane. En dehors des noms des buteurs, sur lesquels plane toujours une incertitude, de nombreuses légendes sur les incidents du match ont survécu jusqu’à aujourd’hui. On raconte par exemple qu’il y aurait eu plus de 22 joueurs simultanément sur le terrain. Douze contre 12 ou 15 contre 15, combien étaient-ils vraiment ? En raison du manque de visibilité, un gardien s’est blessé en heurtant le poteau de son propre but. Il a dû être évacué. Il aurait été remplacé non pas par un coéquipier… mais par un spectateur. Seul le brouillard connaît l’exacte vérité sur cette rencontre hors du commun qui a trouvé sa place dans les livres d’histoire. La tournée du Dynamo Moscou en Grande-Bretagne a été un franc succès, malgré le brouillard. En devenant la première équipe soviétique à se rendre en Europe de l’Ouest, le club de la capitale a montré qu’il comptait bien participer au développement du football. Son jeu dynamique et rapide était aussi en avance sur son temps. Organisée en Union soviétique, la revanche contre Arsenal a été remportée par le Dynamo
Annette Braun
Succès populaire Les spectateurs se pressent devant le stade.
T H E F I FA W E E K LY
29
Football breaks down barriers Football builds bridges. It has a unique power to inspire friendship, respect and equality. FIFA’s Say No To Racism campaign is part of our commitment to tackle all forms of discrimination in football. Everyone should have the right to play and enjoy football without fear of discrimination. Say no to racism. For more information visit FIFA.com
TRIBUNE
COUP DE PROJEC TEUR
INFORMATIONS GÉNÉR ALES Pays : France Trigramme FIFA : FRA Confédération : UEFA Continent : Europe Capitale : Paris
Satanée crise de la quarantaine
INFORMATIONS GÉOGR APHIQUES Superficie : 674 624 km² Point culminant : Mont Blanc 4 810 m Façade maritime : Océan Atlantique, Méditerranée, Mer du Nord
FOOTBALL MASCULIN Alan Schweingruber
Mario Wagner / 2Agenten
L
a carte postale est arrivée un mardi dans la boîte aux lettres. “Je me plais bien à Naples. C’est ici qu’a été inventée la pizza, tu le savais ? C’est délicieux. Je vais déjà mieux. J’espère que l’hiver n’est pas trop rude de ton côté. Bisous, ton mari Didi.” Didi était parti depuis dix jours : la crise de la quarantaine ! “On ne peut rien y faire, je dois m’en aller quelques semaines.” Elle avait crié que c’était la même rengaine depuis des années et qu’elle se demandait où cela allait les mener. Mais Didi était déjà au coin de la rue, un sac sur le dos. Nous étions le 2 janvier. La deuxième carte est arrivée un vendredi glacial. L’encre était un peu effacée, faisait-il mauvais en Italie ? “La Sicile est en fleurs ! Qui a peur de Don Corleone ? Pas moi. C’est la plus belle île qu’il m’ait été donné de voir. Je vais de mieux en mieux. Gros bisous, ton mari Didi.” Lorsque Berta a montré la lettre à son amie, elles ont toutes les deux semblées déconcertées. “Il débloque”, s’est exclamée son amie. “Que fait-il là-bas ?” Berta a haussé les épaules. “Il se fait la malle tous les hivers et je dois voyager seule en été.” Les troisième et quatrième cartes venaient d’Afrique. L’une de Casablanca (“Je
suis au café comme Humphrey Bogart”), l’autre du Kenya (“J’offre mon aide sur une plantation de café, cela me permet de rester en forme physiquement et mentalement”). Mais Klaus, le frère de Berta recevait aussi de nombreuses cartes postales. Elles étaient attachées avec des aimants sur son réfrigérateur. “Pourquoi est-ce toujours le même motif ?”, a demandé un soir Berta. Il n’y avait que des stades, des stades de football. Elle a retourné la première carte et a immédiatement reconnu l’écriture : “Naples, Palerme, Raja Casablanca... je suis maintenant chez les Nairobi City Stars ! Puis, ce sera la Coupe d’Afrique des Nations. Comme toujours, je reviendrai pour les matches retour. Amitiés depuis mon tour footballistique annuel, Didi.” Å
Classement FIFA : 23e position Coupe du Monde : 14 participations 1930 - 1938, 1954, 1958, 1966, 1978 - 1986,1998, 2002 - 2014 Meilleure performance : 1e place, 1998
FOOTBALL FÉMININ Classement FIFA : 1e position Coupe du Monde : 3 participations 2003, 2011, 2015 Meilleure performance : 4e place, 2011
DERNIERS RÉSULTATS Hommes : Albanie - France 1:0 13 juin 2015 Femmes : Allemagne - France 5:4 (t.a.b.) 26 juin 2015
INVES TISSEMENTS DE L A FIFA La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly
Depuis 2003 : 2 700 000 USD T H E F I FA W E E K LY
31
LE MIROIR DU TEMPS
T
H
E
N
Londres, Angleterre
1937
J. A. Hampton / Getty Images
Les buts du stade de Wembley sont assemblés.
32
T H E F I FA W E E K LY
LE MIROIR DU TEMPS
N
O
W
Barcelone, Espagne
2015
Michael Regan / Getty Images
Les buts sont installés et dépliés au Camp Nou.
T H E F I FA W E E K LY
33
Š 2015 adidas AG. adidas, the 3-Bars logo and the 3-Stripes mark are registered trademarks of the adidas Group.
# B E T H E D I F F E R E N C E
L’A R T D U F O O T B A L L
Un héros japonais
LE S DÉC L AR AT IONS DE L A SEM AINE
“Je déteste mes jambes. J’ai des petites jambes de footballeur. Avant, je les appelais mes Kevin Keegan ; aujourd’hui, ce sont mes Wayne Rooney. Je ne les ai jamais appelées David Beckham, parce qu’il a de très belles jambes. J’aurais pu faire un bon footballeur parce que j’ai le même gabarit qu’un joueur en dessous de la ceinture !” Helen Mirren, actrice anglaise
“Peu importe qu’il vienne en sélection avec un chapeau et une écharpe. En revanche, avec des bretelles et une barbe, il aurait tout à fait sa place sur une carriole dans une communauté amish en Amérique.” Ronald Düker
A
lessandro Del Piero, Fernando Torres, Zinédine Zidane, Lionel Messi, Alexis Sánchez, Andrés Iniesta : tous sont d’immenses héros et les idoles d’innombrables jeunes sur la planète qui souhaitent faire carrière dans le football afin de connaître à leur tour la richesse et la renommée mondiale. Mais, au fait, qui sont les modèles de ces superstars ? Pelé, Beckenbauer, Maradona ? Peut-être bien. Les premiers joueurs cités ont par ailleurs inspiré la carrière d’un tout autre footballeur. Celui-là n’a jamais foulé les vrais terrains de football. Ce héros s’appelle Tsubasa Ohzora (Olivier Atton en version française). Il est âgé de onze ans lorsqu’on commence à parler de lui et évolue au FC Nankatsu, l’équipe de son école. Nankatsu est une petite ville de la préfecture de Shizuoka, dans le sud-est du Japon. Donc, rappelons-le, Tsubasa Ohzora n’existe pas vraiment. Il est le personnage principal d’un manga dessiné par Yoichi Takahashi. Tsubasa apparaît pour la première fois en 1981 dans des bandes dessinées, mais il accédera à la notoriété avec la série de dessins animés diffusée deux ans plus tard. “Captain Tsubasa” devient alors un superhéros fictif du football. Son talent est inné. À un an, il était déjà si adroit, mais distrait, qu’il aurait manqué de se faire écraser par un autobus parce qu’un ballon passait devant lui. Très vite, tout le monde comprend qu’il a tout pour accomplir de grandes choses. Il rêve de devenir le meilleur footballeur du monde et de
remporter la Coupe du Monde avec la sélection japonaise. Il a pour devise : “Le ballon est mon ami”. L’histoire de Tsubasa ne ressemble pas à celles que l’on trouve dans les comics américains. Elle est déclinée en 37 livres et 128 épisodes télévisés très réalistes. Le footballeur brésilien Roberto Hongo, en fin de carrière, est le premier à jouer un rôle important dans sa carrière. Installé au Japon, il est un ami du père de Tsubasa. Il est aussi le mentor et l’entraîneur du jeune prodige. Il accompagne Tsubasa lorsque celui-ci obtient un transfert très précoce vers le Brésil, avant d’être sacré champion avec l’équipe de São Paulo. Il remporte le Championnat d’Asie junior (en s’imposant 2:0 en finale contre la Corée du Sud), puis rejoint les rangs du FC Barcelone. Son incroyable ascension, digne des plus grandes stars internationales, peut sembler bizarre mais elle reflète parfaitement le destin des vrais footballeurs. D’ailleurs, c’est peut-être là que réside la clé du succès de la meilleure série de dessins animés sur le ballon rond. Le récit est narré comme dans les contes, mais reste très fidèle au quotidien des véritables stars : entre la difficulté des entraînements, les pépins physiques, les transferts, les matches gagnés et perdus ainsi que la vie des femmes des joueurs, “Captain Tsubasa” décrit parfaitement l’histoire du plus beau jeu de ballon du monde – sur et en dehors de la pelouse. Par ailleurs, ce héros de bande-dessinée possède sa statue de bronze à Tokyo. Å
L’ancien entraîneur Wim van Hanegem à propos de l’international néerlandais Memphis Depay
“Pour être franc, hier, Wayne Rooney est venu me trouver dans l’avion pour me demander qui était ce Martial. Je lui ai répondu que c’était un grand joueur avec un énorme potentiel. Je lui ai dit qu’il était technique et puissant, un peu comme Thierry Henry.” Morgan Schneiderlin (Manchester United)
“J’ai rêvé que nous obtenions un penalty. Je le tirais et je plaçais le ballon exactement dans ce coin. Alors, quand l’arbitre a sifflé, je savais exactement ce que j’allais faire. Maintenant, j’attends le prochain rêve avec impatience !” Gylfi Sigurdsson, international islandais
“Bon anniversaire petit frère !! Dieu nous a bénis en nous octroyant quelque chose que nous ne c omprenons pas encore ...” Kevin-Prince Boateng (Schalke 04) félicite son demi-frère Jérôme (Bayern Munich) via Twitter T H E F I FA W E E K LY
35
FIFA PARTNER
LE TOURNANT
“J’ai passé de très belles années au Kazakhstan” Aucun Brittanique ne s’était jamais aventuré au Kazakhstan. Stuart Duff a donc été le premier, en 2012. Rencontre avec le “dernier roi du Kazakhstan”.
Kami Thomson / Aberdeen Journals Ltd
L
e jour où mes amis d’Almaty m’ont appelé pour me dire que le tirage au sort avait décidé de mettre aux prises le Kairat FC et Aberdeen dans le tour préliminaire de la Ligue Europa, je me suis senti un peu bizarre mais aussi très heureux. Déjà, il est rare de voir s’affronter deux équipes dont on a porté les couleurs à un niveau aussi élevé. J’étais très curieux de voir ce choc entre deux styles de jeu très différents. Mais ce qui me faisait le plus plaisir, c’était de retrouver les vieux copains de Kairat, que je n’ai pas l’occasion de voir souvent. Quand mon agent m’a demandé si ça pouvait m’intéresser d’aller jouer au Kazakhstan, le côté exotique m’a immédiatement séduit et je me suis un peu renseigné sur Almaty, l’équipe et le pays. J’ai essayé de trouver le plus d’informations possible pour me faire une idée. Ce n’est pas souvent qu’un joueur écossais va jouer en ex-URSS ! Comme j’avais envie depuis toujours de vivre une expérience à l’étranger, j’ai accepté volontiers. J’ai passé de très belles années dans la capitale kazakhe. Je dirais même que j’ai profité de tous les instants de ce séjour : il ne m’est jamais rien arrivé de désagréable et j’ai appris à découvrir une culture complètement différente de la mienne. Quant à Aberdeen, ville où je suis né et où habitent toute ma famille et mes amis, je dirais que je la porte au fond de mon cœur. C’est un honneur d’avoir pu porter le maillot rouge du club de ma ville pendant deux saisons ! Quand je suis allé à Almaty pour assister au match contre les Écossais, c’était comme
arriver chez moi en partant de chez moi. J’ai eu le privilège d’être accueilli comme un invité d’honneur au stade du Kairat. Au Kazakhstan, les gens sont très attentionnés, ils s’intéressent toujours à leurs hôtes, les mettent à l’aise et font tout pour qu’ils se sentent bien. Ils me surnommaient “le dernier roi du Kazakhstan” à cause du titre d’une interview. En tant que premier Britannique à avoir évolué dans ce pays, j’y suis considéré comme un joueur de premier plan. En tout cas, je suis fier d’avoir défendu les couleurs du Kairat et d’y être un peu la star des supporters du club. J’espère que le pays et son football poursuivront la progression entamée pendant mon séjour et qu’ils se développeront jusqu’à devenir une puissance européenne. Å Propos recueillis par Emanuele Giulianelli
Nom Stuart Duff Date et lieu de naissance 23 janvier 1982, Aberdeen (Écosse) Poste Milieu de terrain, défenseur Parcours de joueur 1999–2008 Dundee United 2008–2010 Aberdeen 2009 Inverness CT (prêt) 2010–2011 Inverness CT 2011–2012 Qormi 2012–2013 Kairat Almaty depuis 2014 Cove Rangers Équipe d’Écosse U-21 10 sélections
Dans la rubrique “Le Tournant”, de grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie. T H E F I FA W E E K LY
37
CLASSEMENT MONDIAL MASCULIN
Leader Entrées dans le Top 10 Sorties du Top 10 Nombre total de matches disputés Équipes avec le plus grand nombre de matches Plus grande progression en termes de points Plus grande progression en termes de places Plus grand recul en termes de points Plus grand recul en termes de places P osition Équipe
+/- Points
Argentine (inchangé) aucune aucune 15 Cambodge, RP Chine, Fidji, Japon, RDP Corée, Rép. Corée (2 matches chacun) Rwanda (+57) Fidji (+17) Irlande du Nord (–34) Seychelles (–7)
P osition Équipe
+/- Points
P osition Équipe
+/- Points
Dernière mise à jour : 3 septembre 2015
P osition Équipe
+/- Points
1 Argentine
0 1442
55 Paraguay
3
592
109 Lituanie
-2
294
163 Timor oriental
0
130
2 Belgique
0 1269
56 Cap-Vert
-6
589
110 Azerbaïdjan
-4
291
164 Bhoutan
0
128
3 Allemagne
0 1248
57 République de Corée
-3
574
111 Namibie
0
284
165 Indonésie
0
121
4 Colombie
0 1224
58 Japon
-2
570
112 Bahreïn
0
281
166 Nouvelle-Calédonie
1
120
5 Brésil
0 1209
59 Panamá
6
551
113 Cuba
6
280
166 Suriname
-1
120
6 Portugal
0 1186
60 Mali
3
550
114 Mauritanie
-1
273
168 République centrafricaine
1
118
7 Roumanie
0 1176
61 Australie
0
548
115 Bénin
-1
269
169 Malaisie
-1
115
8 Chili
2 1149
62 Guinée équatoriale
0
546
116 Kenya
0
268
170 Pakistan
1
105
0 1146
63 Gabon
1
535
116 St-Vincent-et-les-Grenadines
-1
268
171 Tchad
1
100
10 Angleterre
9 Pays de Galles
-2 1143
63 Guinée
-3
535
118 Botswana
3
266
172 Dominique
1
98
11 Espagne
0 1122
65 RD Congo
-6
529
119 Palestine
-1
256
173 Bangladesh
-3
95
12 Pays-Bas
0 1054
66 Serbie
0
528
119 Saint-Kitts-et-Nevis
0
256
174 Laos
3
92
13 Autriche
1 1038
67 Bolivie
0
521
121 Madagascar
1
251
175 Yémen
-1
90
14 Croatie
-1 1037
68 Bulgarie
1
503
121 Syrie
-4
251
176 Îles Vierges américaines
0
88
15 Slovaquie
-1 1013
69 Norvège
-1
496
123 République dominicaine
6
248
177 Maldives
-2
82
16 Italie
0 1012
70 Émirats arabes unis
0
484
124 Moldavie
3
245
178 Montserrat
0
74
17 Suisse
0 1011
71 Ouganda
3
478
125 Philippines
0
241
179 Chinese Taipei
0
72
18 Uruguay
0 1002
19 Algérie
0
955
20 République tchèque
0
21 Côte d’Ivoire
0
22 Danemark
3
23 Islande
1
24 France
-1
893
78 Rwanda
25 Albanie
-3
878
79 Togo
26 Mexique
0
848
80 Estonie
27 Ghana
0
827
81 Honduras
28 États-Unis
1
823
82 Irak
29 Ukraine
1
812
83 Arménie
30 Bosnie-et-Herzégovine
-2
811
84 RP Chine
72 Afrique du Sud
0
469
126 RDP Corée
-2
237
180 Cambodge
73 Burkina Faso
-2
468
127 Koweït
-1
235
181 Fidji
940
74 Zambie
-1
464
128 Lesotho
0
227
182 Tahiti
4
61
924
75 Îles Féroé
0
459
128 Belize
-5
227
182 Brunei
1
61
901
76 Ouzbékistan
0
453
130 Afghanistan
4
226
184 Sri Lanka
-2
59
894
77 Monténégro
0
430
131 Sainte-Lucie
0
222
185 Maurice
-4
56
13
426
132 Bermudes
3
220
185 Népal
-1
56
1
418
133 Liban
-3
219
187 Macao
1
49
-2
405
134 Burundi
-2
218
187 Îles Caïmans
2
49
0
404
135 Swaziland
-3
213
187 Îles Salomon
4
49
3
399
136 Nouvelle-Zélande
-1
209
190 Comores
-4
48
5
394
137 Thaïlande
2
201
190 São Tomé-et-Principe
-1
48
-5
393
137 Aruba
0
201
192 Seychelles
-7
43
0
66
17
64
31 Écosse
1
789
85 Maroc
-3
391
139 Nicaragua
5
198
193 Saint-Marin
-1
40
32 Russie
-1
780
86 Chypre
-4
386
140 Tanzanie
0
195
194 Turks et Caicos
-1
33
33 Tunisie
1
774
87 Haïti
-3
385
141 Luxembourg
4
194
195 Îles Vierges britanniques
-1
27
34 Équateur
2
764
88 Angola
1
381
142 Guinée-Bissau
0
191
196 Samoa
1
25
34 Pologne
-1
764
89 Soudan
-2
377
143 Gambie
-1
189
197 Vanuatu
-1
23
36 Suède
1
756
90 Lettonie
-4
366
144 Barbade
-6
186
198 Soudan du Sud
-3
22
37 Hongrie
-2
740
91 Jordanie
1
356
145 Kazakhstan
-4
184
199 Samoa américaines
1
17
38 Sénégal
1
734
92 Finlande
-3
351
146 Guam
0
182
199 Tonga
-1
17
39 Costa Rica
-1
731
93 Arabie saoudite
0
350
147 Géorgie
7
180
201 Érythrée
2
8
40 Iran
1
716
94 Qatar
1
347
148 Curaçao
0
178
202 Mongolie
2
6
41 Irlande du Nord
-1
687
95 Mozambique
2
340
149 Turkménistan
0
172
202 Andorre
-1
6
42 Congo
1
671
96 Malawi
2
336
150 Liechtenstein
-3
171
202 Somalie
2
6
42 Cameroun
0
671
97 Belarus
-1
335
151 Hong Kong
0
169
205 Djibouti
1
4
44 Grèce
0
657
98 Libye
-4
333
152 Vietnam
1
166
205 Îles Cook
1
4
45 Slovénie
1
653
98 Guatemala
10
333
152 Porto Rico
-2
166
205 Papouasie-Nouvelle-Guinée
-4
4
46 Israël
1
635
100 Oman
-1
329
154 Guyana
-2
165
208 Anguilla
0
0
46 Turquie
-1
635
101 Niger
1
326
155 Kirghizistan
1
160
208 Bahamas
0
0
48 Pérou
1
628
102 Canada
-1
319
155 Inde
1
160
49 Égypte
3
619
103 Éthiopie
-4
313
157 Singapour
-2
159
50 Venezuela
-2
613
104 ARY Macédoine
-1
305
158 Grenade
2
155
51 République d’Irlande
-1
605
105 Antigua-et-Barbuda
0
304
158 Tadjikistan
0
155
52 Jamaïque
3
602
105 Sierra Leone
-1
304
160 Liberia
1
154
53 Nigeria
0
599
107 Salvador
3
300
160 Malte
-1
154
54 Trinité-et-Tobago
2
594
108 Zimbabwe
0
298
162 Myanmar
0
142
38
T H E F I FA W E E K LY
http://fr.fifa.com/worldranking/index.html
PUZZLE
Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA)
Président Joseph S. Blatter
1
7
4
FACILE
Secrétaire Général Jérôme Valcke
9
2
5
8
9
7
3
7
3
1
6
2
3
2
1
2
9
6
4
MOYEN
7
6
9 8
3
Ont contribué à ce numéro Emanuele Giulianelli, Franco Nicolussi, Peter Smith
4
9
8
1
2
1
Production Hans-Peter Frei
9
8
8
3
9
1
6 7
3
3
4
5
Assistante de rédaction Alissa Rosskopf
5
1
5
Collaborateurs réguliers Ronald Düker, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Andreas Jaros, Jordi Punti, Thomas Renggli, David Winner, Roland Zorn
6
9
7
2
5
8
2
DIFFICILE
3
Impression Zofinger Tagblatt AG
8 5
Contact feedback-theweekly@fifa.org
7 2
Internet www.fifa.com/theweekly
Les opinions exprimées dans The FIFA Weekly ne reflètent pas nécessairement celles de la FIFA.
3
2
4
Correction Nena Morf (responsable), Martin Beran, Kristina Rotach
La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2015”. La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse.
5
8
5
Conception artistique Catharina Clajus
Traduction www.sportstranslations.com
6
3
8
Rédaction Alan Schweingruber (rédacteur en chef adjoint), Annette Braun, Sarah Steiner
Responsables de projet Bernd Fisa, Christian Schaub
7
1
Rédacteur en chef Perikles Monioudis
Mise en page Richie Krönert (responsable), Tobias Benz, Susanne Egli
5
1
Directeur de la Communication et des Affaires publiques Nicolas Maingot (a. i.)
Service photo Peggy Knotz, Christiane Ludena (suppléance 13 Photo)
1
9
1 3
6
6 8
9 3 5
2
8
8
7
1 3
4 8
7
9 7
1
T H E F I FA W E E K LY
Puzzles courtesy: opensky.ca/sudoku
Éditeur FIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich Téléphone +41-(0)43-222 7777, Fax +41-(0)43-222 7878
Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres de 1 à 9, qui ne se trouvent jamais plus d’une fois dans la même ligne, la même colonne ou le même carré de 3x3.
39
FOOTBALL FOR HOPE
Football for Hope témoigne de notre engagement pour bâtir un meilleur avenir à travers le football. Nous avons soutenu à ce jour plus de 550 projets communautaires socialement responsables qui utilisent le football comme outil de développement social afin d’améliorer les conditions de vie et les perspectives d’avenir des jeunes et des communautés dans lesquels ils évoluent. Rendez-vous à la rubrique Développement durable sur FIFA.com pour en savoir plus.