N o 39/2015, 2 OCTOBRE 2015
ÉDITION FR ANÇAISE
Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904
VIETNAM BINH DUONG FAIT LA LOI RÉPUBLIQUE DOMINICAINE UN CHAMPIONNAT PROFESSIONNEL GRÂCE AU PROGRAMME WIN-WIN ANGLETERRE LA GRANDE NOSTALGIE
Transferts de joueurs FIFA\TMS
LE SYSTÈME INTELLIGENT W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY
L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL
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Amérique du Nord et Centrale 35 membres www.concacaf.com
Transferts de joueurs À chaque fois que le marché des transferts ferme ses portes, des centaines de joueurs changent de club. Annette Braun s'est penchée sur ces cinq dernières minutes fatidiques et sur le système de surveillance élaboré par la FIFA.
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A utriche Le Rapid Vienne poursuit sa marche en avant grâce à Matej Jelic. Le Croate se montrera-t-il aussi efficace dans le match au sommet contre le Red Bull Salzbourg ?
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P ays de Galles Le sélectionneur Chris Coleman espère mener son pays à sa première Coupe du Monde depuis 1958 en s’appuyant sur Gareth Bale.
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S tefan Rehn S’il a un palmarès bien rempli, c’est à la naissance de son fils que le Suédois a connu sa plus grande émotion.
Un système intelligent L’image du gardien de but qui figure en couverture symbolise l’activité frénétique qui agite le marché des transferts. Les clubs négocient souvent jusqu’à la dernière minute.
Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com
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Jeunesse éternelle Quand il s’agit de nostalgie, les supporters anglais n’ont pas leur pareil. (En image : figurine de Bobby Moore)
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République dominicaine Le nouveau championnat professionnel a pu voir le jour grâce au programme Win-Win de la FIFA. (En image : Aneury Mateó/ Atlético Pantoja, Mateo Zazo/Atlántico FC)
The FIFA Weekly App Le FIFA Weekly, magazine de la FIFA, paraît chaque vendredi en quatre langues. Il est également disponible gratuitement pour votre smartphone ou tablette. http://fr.fifa.com/mobile 2
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Coupe du Monde U-17 de la FIFA
Coupe du Monde des Clubs de la FIFA
17 octobre – 8 novembre 2015, Chili
10 – 20 décembre 2015, Japon
Simon Bruty / Any Chance, Got, Not Got
Illustration : Sarah Gasser
L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL
Europe 54 membres www.uefa.com
Afrique 54 membres www.cafonline.com
Asie 46 membres www.the-afc.com
Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com
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Günter Netzer “Je désapprouve le fait de prendre une année sabbatique dans le but d’en tirer avant tout un bénéfice personnel et économique.”
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Horstmüller / imago, La Guaira
Venezuela La Guaira s’est invité en tête du classement à la surprise générale. (En image : Gustavo Rojas)
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À DÉCOUVERT
En toute sécurité U
n footballeur change de club. Il y a peu, il jouait encore sous des couleurs qui lui étaient familières et maintenant, il s’entraîne avec ses nouveaux coéquipiers dans une autre ville, dans un autre pays, peut-être même sur un autre continent. Cela n’a rien d’exceptionnel. Le football vit aussi de ses stars et de leurs qualités individuelles. Mais chaque joueur qui a réalisé son rêve d’enfant en devenant footballeur professionnel à force de travail et de passion n’est-il pas, d’une certaine façon, une star ? Qu’il soit vainqueur de la Ligue des Champions ou qu’il évolue en deuxième division, le transfert de ce joueur d’un club A à un club B doit en tout cas respecter une procédure établie par la FIFA. Chaque transfert qui a lieu dans le football professionnel est homologué par l’instance dirigeante du football mondial. La sécurité juridique est ainsi garantie au joueur comme au club concernant le statut de la nouvelle recrue. Comment les choses se déroulent-elles concrètement ? Que se passe-t-il le jour de clôture du marché des transferts ? Notre rédactrice Annette Braun a rendu visite à FIFA\TMS à Zurich pour en savoir plus et vous livre son reportage à partir de la page 6. Å
Mario Wagner / 2Agenten
Perikles Monioudis
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TRANSFERTS
Quand le marché s’emballe
Jour J Les responsables de clubs discutent d’éventuels départs et arrivées jusqu’à la dernière seconde.
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TRANSFERTS
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TRANSFERTS
Comme chaque année, la clôture de la période de transferts, le 31 août, a été rythmée par de nombreux rebondissements. Mais que se passe-t-il vraiment ce jour-là ? Annette Braun nous donne quelques éléments de réponse. Illustré par Sarah Gasser.
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ic-tac, tic-tac, tic-tac. Le compte à rebours défile deux fois par an pour les clubs qui souhaitent procéder à des transferts internationaux, alors que la période qui y est consacrée touche à sa fin. Tic-tac, tic-tac. Si la pression est immense dans les clubs qui espèrent encore faire une dernière affaire, elle l’est tout autant du côté de la centrale FIFA\TMS à Zurich. Tant que la fenêtre des transferts n’est pas refermée pour les six prochains mois, “rien ne va plus”. Cet été, 295 joueurs ont changé d’employeur lors de la dernière journée du mercato. L’adrénaline et les courses contre la montre font partie du football. Bien que le marché des transferts soit toujours exploré jusqu’à la dernière seconde, les procédures ont changé au cours des dernières années avec l’apparition du service ITMS. Grâce à sa plateforme en ligne, cet outil de régulation des transferts permet aux clubs de réaliser les transactions en vertu des règlements de la FIFA tout en essayant de libérer de ses zones d’ombre, à l’aide des données répertoriées, ce marché complexe qui manque souvent de transparence. L’époque où les dirigeants devaient encore remplir à la main les formulaires requis et les envoyer par voie postale ou par fax à la FIFA est complètement révolue. Par le passé, divers imprévus comme une grève des services publics, un télécopieur défectueux ou un simple bourrage papier pouvaient décider de l’avenir de joueurs. Sans parler 8
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des pertes de temps que ces moyens de communication impliquaient. “Nous avons déjà réglé un transfert en moins de dix minutes”, explique Vira Egli, directrice marketing de FIFA\TMS. En effet, les facteurs et télécopieurs ne sont plus nécessaires. Grâce à la structure interne de la centrale FIFA\TMS, si les deux clubs sont sur la même longueur d’onde, le transfert s’exécute en quelques clics. Pas de piles de dossiers, ni même de fax : les bureaux sont presque exclusivement remplis d’écrans. De nombreux moniteurs pour un tas de noms et de chiffres. Parfois installés dans des coins plus sombres afin d’éviter les rayons du soleil et de garantir un aperçu intégral des données. On se croirait dans Matrix, sans Keanu Reeves bien sûr, mais avec une équipe engagée, dont la vision doit faire évoluer le marché des transferts. Objet convoité : le certificat international de transfert (CIT) Lorsqu’il s’agit de franchir des frontières en déplaçant un joueur d’un club A à un club B, les responsables doivent entrer certaines informations dans le système. Si les données relatives au joueur, à l’intermédiaire et aux formalités de paiement sont correctes, TMS donne son feu vert pour le transfert. Un certificat de transfert international (CIT) est alors délivré à la nouvelle association membre, qui peut dès lors enregistrer le joueur. Celui-ci peut ensuite évoluer dans sa nouvelle équipes, à la satisfaction de toutes les parties : les clubs, le joueur et TMS. Chaque année, des tentatives de transfert sont à deux doigts d’échouer
TRANSFERTS
Juste avant minuit À la fin de la période de transferts, les clubs continuent d’analyser l’offre et la demande.
CLUB A
CLUB B
•Nom du club •Nom de l’association •Informations sur le joueur •Type de transfert •Agent du club •Méthode de paiement •Indemnité de transfert •...
•Nom du club •Nom de l’association •Informations sur le joueur •Type de transfert •Agent du club •Méthode de paiement •Indemnité de transfert •...
car plus la date limite approche, plus le marché s’emballe. Le joueur en vue est-il toujours disponible ? Le club doit-il envisager une alternative ? L’offre a-t-elle encore augmenté ? Tout est question de marchandage et de discussions. Quand les négociations n’aboutissent pas, elles défraient la chronique. Comme nous le disions, l’adrénaline et les courses contre la montre font partie du football. Parfois, les formations et les joueurs perdent cette course contre la montre. Généralement, les deux parties n’ont tout simplement pas trouvé de terrain d’entente.
ITMS — QUÉSACO ? Le système de régulation des transfer ts internationaux (ITMS), intégré à la réglementation de la FIFA , est une plateforme en ligne sur laquelle tous les transfer ts de joueurs professionnels masculins sont enregistrés depuis octobre 2010. Pour que le transfer t d’un joueur à l’étranger se déroule avec succès, le club de dépar t (club A) et le club d’arrivée (club B) doivent entrer dans le système des données obligatoires, comme par exemple l’identité de la personne concernée, les conditions d’em bauche, la somme convenue pour le transfer t et l’implication d’inter médiaires. Une fois seulement que les indications des deux clubs coïncident, le joueur souhaitant changer d’équipe reçoit un cer tificat qui
l’autorise à être transféré d’une association membre à une autre. ITMS est obligatoire pour les 209 associations membres de la FIFA et utilisé par plus de 6 500 clubs. En plus de la mise à disposition gratuite du système (plateforme Inter net), ITMS fournit des ser vices en exploitant les données collectées sur les compor tements en matière de transfer t et sur les t ypes de mouve ment obser vés. Les études et statistiques livrent non seulement des renseignements sur l’évolution des pratiques, mais appor tent égale ment davantage de transparence et d’intégrité au monde du football. br a
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TRANSFERTS
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Big 5 – Transferts de l’été 2015 Tableau récapitulatif
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Rapport Big 5 Il n’est donc pas étonnant que les collaborateurs de FIFA\TMS soient fiers des premières statistiques sur les salaires des joueurs, publiées dans le dernier rapport Big 5. Cette analyse, qui paraît à la fin de chaque période de transferts, se concentre sur les transferts internationaux des cinq plus gros championnats européens : l’Angleterre, l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie et la France. Les conclusions du rapport révèlent que les salaires des joueurs représentent 57 % des fonds circulant sur le marché des transferts internationaux et que 80 % des salaires dus dans le contexte des transferts internationaux depuis 2013 proviennent des membres de l’UEFA, suivis de près par les fédérations de l’AFC. Au total, les membres du Big 5 ont signé des contrats pour 6,02 milliards de dollars US en 2014, soit une augmentation de 33 % par rapport à l’année précédente. Mais il ne faut pas perdre de vue
que cette somme impressionnante représente davantage les salaires exorbitants payés par un nombre restreint de clubs que les indemnités de transfert. Les données publiées livrent, en plus d’un aperçu de l’envergure moyenne des salaires par pays, les chiffres des transferts et des informations sur les nationalités les plus prisées. C’est ainsi que l’on découvre si des pays dépensent plus qu’ils ne reçoivent et si des tendances apparaissent. Ces dernières années, il s’avère que le Portugal, par exemple, encaissait plus que ce qu’il ne déboursait. Les itinéraires de transfert sont intéressants. Ainsi, grâce à TMS, on sait qu’un flux important de joueurs brésiliens se dirige vers le Japon. La Premier League est très prisée des Écossais, Gallois et Irlandais. Étant donné que ces derniers sont très nombreux, mais perçoivent un salaire relativement bas, l’Angleterre ne figure pas dans le top 10 des pays offrant les salaires les plus attrayants, malgré quelques transferts sensationnels. Cette liste est dominée par l’Espagne, suivie de l’Allemagne et de la Belgique. Le système ITMS et les données spécifiques qui en ressortent représentent non seulement un nouveau pas vers une plus grande transparence, mais doivent également éclaircir un marché des transferts autrefois trop opaque, afin qu’il repose sur la crédibilité et l’intégrité. ITMS surveille également la façon dont sont traités les mineurs. Leur enregistrement obligatoire dans le système constitue un facteur clé de la lutte contre les transferts de mineurs. Tic-tac, tic-tac. Pour TMS, l’horloge continue de tourner entre les mercatos. Le système de régulation des transferts internationaux, qui fait ses preuves depuis quelques années, n’est qu’un début. En parallèle, il existe le DTMS, un produit destiné aux transferts nationaux. Contrairement à son pendant mondial gratuit et obligatoire, il est facultatif. La Fédération néerlandaise de football (KNVB) s’en sert comme plateforme unique lui permettant de gérer tous les transferts nationaux et interna-
se
Le projet innovant a été présenté à l’occasion du 57e Congrès de la FIFA en 2007 et le système est finalement apparu sur la Toile en 2010. Depuis, son utilisation est obligatoire pour les plus de 6 500 clubs professionnels des 209 associations affiliées à la FIFA. “Chaque fédération doit compter au moins un directeur TMS. FIFA\TMS se charge de le former et de le familiariser avec l’outil”, indique Egli. Le projet a rencontré un écho très positif et les directeurs TMS apportent même des propositions visant à améliorer en permanence le système. L’objectif est d’obtenir une image complète du marché des transferts, laquelle est souvent déformée par la focalisation sur les grosses transactions financières. Mark Goddard, responsable général de FIFA\ TMS déclare : “La plupart des transferts évoqués dans les médias impliquent d’importantes indemnités, mais en réalité, seuls 13 % des transferts entraînent le paiement d’une indemnité. En revanche, le salaire fait partie de chaque contrat.”
Source: FIFA TMS
TRANSFERTS
Gros plan Ce joueur restera-t-il dans son club ou peut-on encore s’attendre à un départ ?
“Nous avons déjà réglé un transfert en moins de dix minutes.”
imago / fotoarena
Vira Egli, directrice marketing de FIFA\TMS
tionaux en une seule fois : un avantage considérable dans l’excitation du jour J, cet incroyable va-et-vient, donnant donnant, avoir ou pas. Aux Pays-Bas, les piles de paperasse ont disparu. De toute façon, les dirigeants disent qu’ils n’auraient plus su quoi faire de toutes les caisses et archives. Ils n’avaient plus envie non plus de perdre de l’énergie avec les tâches administratives. DTMS était la solution. “Grâce à ce système numérique, les clubs peuvent communiquer de manière plus efficace”, témoigne Ninon Kok, directrice TMS de la KNVB. Jusqu’à la dernière seconde de la période de transferts. “Ce système permet à la fédération de mieux comprendre les transferts”, ajoute-t-elle en soulignant que tous les clubs croient en cette plateforme. Pas à pas vers une communauté du football En outre, ITMS possède l’IRT, un outil de régulation du travail avec les intermédiaires. La mise en place de GPX est quant à elle prévue T H E F I FA W E E K LY
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TRANSFERTS DE JOUEURS
“La justice est essentielle”
Kimberly T. Morris, comment décririez-vous votre travail en tant que directrice de l’Unité Conformité et Intégrité de FIFA\TMS ? Kimberly T. Morris : Dans un article rédigé par la FIFA, on peut lire que la FIFA est responsable “de la défense des lois du jeu, de la promotion du sport et, plus globalement, doit montrer l’exemple en matière de justice et de solidarité à travers le monde”. Au sein de l’Unité Conformité et Intégrité de FIFA\TMS, nous veillons à ce que les règles qui régissent les transferts de joueurs soient respectées. Notre travail consiste à nous assurer que les clubs et les associations du monde entier suivent les mêmes règles. C’est une question de justice, afin que tout le monde parte sur un pied d’égalité. À quoi ressemble votre travail au quotidien pour atteindre cet objectif ? Nous contrôlons les transferts gérés par le système de transferts internationaux. Nous consultons la documentation et les informations envoyées par les clubs et les associations via le système de régulation des transferts internationaux et nous nous assurons que tout est conforme aux règles en vigueur. Nous recevons également des informations en provenance de nombreuses sources à propos d’infractions — par exemple, des transferts de mineurs qui ont lieu sans demande préalable auprès de la FIFA ou de joueurs détenus par des tierces parties. Que faites-vous des résultats de vos recherches ? Nous avons le pouvoir de sanctionner les clubs et les associations par le biais d’amendes pouvant aller jusqu’à 14 000 CHF. Lorsque nous travaillons sur des infractions plus graves, les résultats de nos investigations sont transmis au département Disciplinaire et Gouvernance de la FIFA, qui peut ensuite présenter ces affaires à la Commission de Discipline de la FIFA. Cette dernière peut prononcer des sanctions plus importantes. Dans le cadre de votre travail, vous êtes en contact étroit avec les clubs et les associations. Comment se passe cette collaboration ? En plus des formations annuelles, nous organisons des réunions avec les clubs et les associations. Chaque année, nous essayons de faire huit déplacements. Ces contacts en direct nous aident à mieux comprendre les personnes qui travaillent dans les associations et dans les clubs. Cela nous permet également de nous faire une meilleure idée de la façon dont le football fonctionne dans leur pays en général. Je pense qu’il est important de comprendre leur culture, au-delà de ce qu’ils essayent d’accomplir. En plus des discussions sur les transferts internationaux, nous demandons aux associations et aux clubs de nous présen-
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ter leurs rapports financiers des deux dernières années. Les clubs étant de plus en plus professionnels, ils emploient souvent des personnes qui ne viennent pas du monde du football. Le développement des clubs s’en trouve modifié. Les clubs sont souvent gérés comme des entreprises et, justement, ITMS s’intéresse plus particulièrement à l’aspect commercial. Par exemple, les clubs génèrent une part importante de leurs revenus par les transferts internationaux et ces revenus se retrouvent dans les informations d’ITMS. Comment êtes-vous reçue lors de ces visites aux associations membres ? Nous sommes toujours très bien accueillis. Les gens sont contents que nous nous intéressions à leurs activités. Ils aiment parler de ce qu’ils font et ils sont reconnaissants de l’aide que leur apporte FIFA\ TMS. De plus, ils ont envie d’apprendre, ils veulent progresser et mieux satisfaire aux règles des transferts. Je reviens tout juste de Grèce et, après nos réunions, plusieurs personnes nous ont envoyé des e-mails pour nous remercier de notre visite et de notre écoute. Selon vous, quel est le plus grand défi que doit relever votre unité ? En faire toujours plus. Nous sommes sur la bonne voie, à en juger par les récentes sanctions prononcées par la Commission de Discipline. En tant que régulateur international du marché des transferts, la FIFA doit adopter une position ferme vis-à-vis des clubs et des associations qui ne respectent pas les règles. C’est la seule façon pour la FIFA de montrer que la justice est essentielle. Si vous édictez une règle, il faut être prêt à la faire respecter. Les clubs travaillent ensemble pour réaliser un transfert. Nous devons veiller à ce qu’ils agissent correctement, conformément aux règles en vigueur lorsqu’ils s’entendent pour réaliser une transaction. Êtes-vous satisfaite de la façon dont le marché des transferts a évolué depuis que vous vous penchez sur la question ? Tout à fait. Je pense que notre département travaille bien avec les autres départements de la FIFA concernés par le marché des transferts – le département Statut du Joueur et Gouvernance et le département Disciplinaire et Gouvernance. Ensemble, nous veillons à ce que les clubs et les associations qui ne respectent pas les règles reçoivent la sanction qu’ils méritent. Cela nous permet de montrer notre détermination en tant que régulateur international. Nous travaillons pour mettre en place un marché des transferts plus conforme. À l’origine, vous ne venez pas du monde du football. En quoi votre approche était-elle différente, lorsque vous êtes arrivée à FIFA\TMS il y a trois ans ? Je viens du Canada et là-bas, on joue surtout au hockey ! J’ai travaillé comme avocate spécialisée dans le droit commercial. Mon regard sur la façon dont les clubs agissent vis-à-vis des règlements est donc peut-être un peu différent. Pour moi, il faut avant tout se concentrer sur la justice et l’égalité. C’est ce que nous essayons de faire. Pour en revenir à cette fameuse phrase dont je vous parlais, nous essayons d’être des modèles de justice et de solidarité partout dans le monde. Kimberly T. Morris s’est entretenue avec Annette Braun
Privat
Le marché des transferts en un regard Kimberly T. Morris.
Kimberly T. Morris est directrice de l’Unité Conformité et Intégrité de FIFA\TMS. Dans un entretien, la Canadienne évoque la justice dans l’aspect financier du football, la responsabilité de la FIFA dans l’évolution du marché des transferts et les progrès réalisés dans ce domaine.
TRANSFERTS
Les ballons sont redistribués Une fois le jour J passé, les formations se focalisent à nouveau sur le championnat.
imago / BPI
La fédération néerlandaise a décidé de faire confiance à DTMS, la variante nationale d’ITMS, et gère tous ses transferts sur une plateforme unique. pour l’année prochaine. “L’objectif de GPX est de créer un réseau de football qui faciliterait les échanges entre les clubs et une base de données complète pour les joueurs”, précise Egli. Alors qu’avec ITMS, les parties concernées ne se rencontrent que lorsque le transfert est pratiquement conclu, GPX devrait proposer un canal qui offrirait aux parties intéressées la possibilité d’entrer en contact au moyen d’un outil coordonné et de récolter des informations sur les joueurs. À l’ère des réseaux sociaux et du numérique, il est tout naturel de nourrir ce genre d’ambitions. Cette source de données s’inscrit dans le cadre de la recherche d’une vue d’ensemble, d’une image complète du marché des transferts, d’un système unique qui donnerait accès à tous les canaux. Bref, une volonté d’efficacité. La priorité de FIFA\TMS pour les années à venir est de s’en rapprocher le plus possible. D’un mercato à l’autre, pas à pas, petit à petit. Å T H E F I FA W E E K LY
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LE S C H AMPIONN AT S À L A LOUPE
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Bundesliga autrichienne
Je l ic d é l i v r e le Rapid Alan Schweingruber est journaliste à “The FIFA Weekly”.
La dernière journée de Bundesliga a apporté de l’eau au moulin des détracteurs du Rapid Vienne. Le multiple champion d’Autriche a en effet gagné de justesse son match contre le SV Ried (1:0). Si l’on jette un œil aux statistiques des rencontres entre ces deux clubs, le club de la capitale peut certes se targuer d’avoir empoché huit victoires d’affilée. Mais c’est bien là la seule chose que l’on peut envier au Rapid Vienne ces derniers temps, car pour le reste, c’est davantage la compassion que l’envie qu’il suscite chez ses concurrents.
Walter Luger / GEPA
Fin août, l’équipe avait pourtant signé un succès significatif. Après dix ans d’absence, elle rêvait tellement d’une qualification pour la Ligue des Champions de l’UEFA que lors du match retour contre le Chakhtar Donetsk, tout a soudain semblé encore possible. Le
TRIBUNES
match aller s’était soldé par une décevante défaite 1:0 à domicile, mais à l’extérieur, le Rapid Vienne a tout donné, faisant même la course en tête et menant 2:1. Jusqu’à ce que le Chakhtar ne vienne mettre fin au rêve international des Autrichiens en marquant le but de l’égalisation. Le Rapid est passé à deux doigts seulement des dix millions d’euros que lui aurait rapportés la qualification, puisqu’à la 90e minute, l’attaquant slovène Robert Beric a réalisé une tête à six mètres qui est venue percuter la transversale. Puis à la 95e minute (!), un ballon de Philipp Prosenik a été repoussé par le poteau. Un seul but aurait pourtant suffi aux Viennois pour se qualifier.
tête du classement actuellement, quatre points devant le Red Bull Salzbourg et l’Austria Vienne. La prestation du club de la capitale lors du match contre Ried était pourtant loin d’être brillante et l’équipe de cette petite ville de 11 000 habitants aurait tout autant mérité de l’emporter. Entré en cours de partie, Jelic a finalement inscrit le but du 1:0 à la 93e minute de jeu. Il s’agit là du tout premier but du Croate en Bundesliga autrichienne. Mais on comprend mieux à présent pourquoi le joueur s’est vu proposer un contrat jusqu’à l’été 2019. Avec son ancien club, le MSK Zilina (première division slovaque), Jelic a en effet inscrit 19 buts en 29 rencontres la saison passée.
Robert Beric a par la suite décidé d’aller tenter sa chance ailleurs et a signé avec Saint-Étienne. Si ce transfert a permis au Rapid de renflouer ses caisses puisqu’il a vendu le joueur 5,5 millions d’euros, il a également suscité l’ire des supporters, déçus de voir partir le buteur slovène. La présentation, quelques heures plus tard seulement, de Matej Jelic, jeune attaquant de 24 ans, en remplacement de Beric n’a pas suffi à calmer les esprits.
Le Rapid Vienne se prépare à présent à accueillir le Red Bull Salzbourg le 4 octobre pour un match au sommet. La défense viennoise devra se montrer un peu plus vigilante que lors des rencontres précédentes, car le poursuivant compte dans ses rangs Jonathan Soriano, attaquant âgé de 30 ans, qui est actuellement au meilleur de sa forme. Lors de la victoire 4:2 des siens contre Mattersburg, l’Espagnol a ainsi inscrit l’ensemble des quatre buts. Son bilan salzbourgeois est d’ailleurs pour le moins éloquent : 154 matches officiels, 139 buts, 54 passes décisives. Å
C’est cependant précisément grâce à ce même Jelic que le Rapid Vienne figure toujours en
La délivrance Le nouveau venu Matej Jelic (à g.) est heureux d’avoir marqué son premier but en championnat, permettant ainsi au Rapid Vienne de s’imposer. T H E F I FA W E E K LY
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Gustavo Rojas L’attaquant de La Guaira a signé le but de la victoire (3:2) dans le temps additionnel.
La Gua ira passe e n tê te
Dimanche, lors d’un duel âprement disputé au stade Misael Delgado de Valencia, La Guaira a arraché une victoire tardive 3:2 à Carabobo. C’est Gustavo Rojas qui a délivré les siens en marquant à la quatrième minute du temps additionnel.
Sven Goldmann est spécialiste du football au “Tagesspiegel” de Berlin.
Deux équipes se disputaient la tête de la Primera División au Venezuela, mais comme toutes deux ont oublié de marquer le week-end dernier, c’est finalement un troisième club qui en a profité. La rencontre au sommet entre Aragua et le Zamora s’est achevée sur un score nul et vierge. Si l’un des deux l’avait emporté, il se serait adjugé la première place du classement à l’issue de cette douzième journée. Ils sont à présent devancés par une autre équipe qui est pourtant un peu en retard sur ses concurrents cette saison. En effet, le Deportivo La Guaira affiche deux matches de moins au compteur que ses deux poursuivants, en raison de sa participation à la Copa Sudamericana. Voilà qui en dit long sur la qualité de cette équipe basée dans la banlieue de la capitale Caracas, puisqu’elle occupe désormais le fauteuil de leader malgré un nombre inférieur de rencontres disputées. 16
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La Guaira enregistre à cette occasion sa sixième victoire, auxquels il faut ajouter par ailleurs quatre nuls. Le leader n’a perdu qu’un seul match cette saison, mais pas en championnat : sa défaite (4:0) contre les Paraguayens du Sportivo Luqueño lors du match retour du deuxième tour de la Copa Sudamericana a scellé son élimination. Depuis, le Deportivo a réussi à digérer sa déception et se montre plus convaincant sur la scène nationale qu’il ne l’avait jamais été de toute son histoire, laquelle ne compte cependant que sept petites années. La ville portuaire de La Guaira a vu naître en juillet 2008 cette formation, qui s’est d’abord appelée Real Esppor Club, Esppor étant une abréviation des mots España et Portugal en référence aux origines espagnoles et portugaises des fondateurs. Le jeune club est toujours un peu resté dans l’ombre de la formation la plus titrée du Venezuela, le Caracas FC. Il faut dire que le Deportivo a un rapport particulier avec la capitale, éloignée d’une trentaine de
kilomètres seulement, ne serait-ce que parce qu’il dispute ses matches à domicile au stade de l’université de Caracas. Il n’a pas encore de titre de champion à son palmarès, mais en 2014, un an après avoir été renommé Deportivo La Guaira, il a triomphé en Copa Venezolana. Cette année, l’équipe compte bien jouer les premiers rôles en championnat. Face à Carabobo, la rencontre a longtemps semblé devoir s’achever sur un score de parité. L’Uruguayen Ignacio González et Ángel Osorio avaient donné par deux fois l’avantage au Deportivo, mais Edgar Jiménez et Eduard Bello avaient ensuite égalisé. Finalement, c’est un coup de génie qui a décidé de l’issue de la partie et, comme souvent dans ces cas-là, son auteur portait le numéro 10. Gustavo Rojas a fait parler son talent : après une longue passe, le milieu de terrain de La Guaira a trompé le défenseur de Carabobo Alejandro Fuenmayor d’un coup du sombrero. Il a alors probablement aperçu du coin de l’œil que Leonardo Morales, le gardien de 37 ans, s’était avancé loin de sa cage. Rojas a donc tenté un lob qui, au grand désarroi de Morales, a fini sa course au fond des filets. L’arbitre a sifflé la fin du match juste après et La Guaira, sauvé in extremis, a pu laisser éclater sa joie ! Å
La Guaira
Primera División vénézuélienne
V-League vietnamienne
Le Bi n h Duong FC f a it l e d o u b l é Emanuele Giulianelli écrit sur le football en indépendant et vit à Milan
Le Binh Duong Football Club est devenu, pour la quatrième fois de son histoire, champion du Vietnam. L’équipe de la ville de Thu Dau Mot, à 20 kilomètres au nord de Hô Chi Minh-Ville, a confirmé sa suprématie sur le football national en s’adjugeant également, à l’issue d’une finale remportée 4:2 contre Ha Noi T&T, la Coupe du Vietnam. Il s’agit d’un doublé historique pour la formation entraînée par Nguyen Thanh Son.
BFC
Les trois premières places du classement final sont occupées par les mêmes équipes qu’à l’issue du dernier exercice, à savoir Binh Duong en tête, devant Ha Noi T&T et
Thanh Hoa respectivement. La hiérarchie du football vietnamien semble donc clairement établie. Dans ce championnat qui a vu arriver le spectaculaire Denilson en 2009, à un moment où une première tentative a été effectuée pour faire franchir un palier au football vietnamien, la domination de Binh Duong semble destinée à se prolonger pendant au moins quelques années. Le club est surnommé le Chelsea vietnamien en raison de l’importance de ses ressources financières. Il appartient à Becamex IDC Corp, première entreprise de travaux publics du pays et qui possède également des activités dans la finance et la recherche scientifique. L’écart entre Binh Duong et les autres équipes pourrait même encore se creuser dans un avenir proche.
phase de groupes de la Ligue des Champions de l’AFC, le représentant du Vietnam n’a récolté que quatre points sur 18, avec un bilan d’une victoire, un nul et quatre défaites. Certes, Binh Duong a progressé dans l’épreuve suprême des clubs en Asie. Lors de sa précédente participation à la compétition, en 2008, il n’avait pris qu’un seul point en six rencontres. Au demeurant, le club ne lutte pas à armes égales sur la scène continentale, étant donné la loi vietnamienne qui limite le nombre d’étrangers à deux (plus un naturalisé) par club. La prochaine édition de la Ligue des Champions de l’AFC nous dira si le moment est venu, pour le football vietnamien, d’avoir une équipe capable de s’imposer au niveau continental. Å
Au niveau continental en revanche, Binh Duong n’a pas encore les arguments requis pour rivaliser avec les grandes écuries japonaises, thaïlandaises, chinoises, sudcoréennes et australiennes. Cette année, en
Ambiance festive Le Binh Duong FC a triomphé à la fois en Coupe et en championnat. T H E F I FA W E E K LY
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L’ I N T E R V I E W
“Nous méritons notre huitième place” Chris Coleman, sélectionneur du Pays de Galles, évoque les raisons du succès de son équipe et son espoir de voir son pays se qualifier pour la Coupe du Monde pour la première fois depuis 1958. Chris Coleman, compte tenu de la situation, le moral est-il au beau fixe au sein de la sélection galloise ? Chris Coleman : Il nous reste deux matches à disputer et nous ne sommes plus qu’à une longueur de la ligne d’arrivée. Pour l’instant, tout se passe au mieux. J’ai le sentiment d’une montée en puissance. Nous nous étions fixé un objectif chiffré à l’issue des cinq premières journées pour figurer parmi les trois premiers. Ensuite, nous avons commencé à viser l’une des deux premières places, puis la première. Depuis le début, nous essayons d’imposer des exigences et une identité à cette équipe. Aujourd’hui, nous voyons le résultat des efforts produits. Peu importe la compétition ou l’adversaire, notre engagement, notre mentalité et notre détermination restent les mêmes.
Comment l’identité de l’équipe a-t-elle évolué au cours des 40 mois qui se sont écoulés depuis votre nomination ? Les joueurs ont réalisé des choses incroyables. Certains ont franchi des paliers importants. Notre effectif a énormément gagné en richesse. Comme à tous les niveaux, la qualité du banc fait souvent la différence. Le groupe se développe, il se renforce, il s’améliore. Gareth Bale, Aaron Ramsey, Ashley Williams, Joe Allen, ces internationaux dont on parle sans arrêt, ont eux aussi élevé leur niveau de jeu. Ce n’était pourtant pas gagné d’avance car ils partaient de très haut. Nous sommes en tête de notre groupe, mais nous n’avons pas encore atteint notre objectif ultime.
Au moment d’affronter l’Écosse en octobre 2012 dans le cadre des préliminaires de la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™, vous n’aviez toujours pas gagné le moindre match en tant que sélectionneur et vous restiez sur une défaite 6:1 face à la Serbie. À ce moment-là, vous imaginiez-vous dans une telle situation trois ans plus tard ? On juge souvent les entraîneurs trop vite, surtout au niveau international. Une première campagne est aussi l’occasion de prendre ses marques. Il suffit de jouer de malchance deux fois de suite et tout se dégrade très rapide18
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ment. C’est la règle du jeu, malheureusement, et les médias ne vous font pas de cadeau. Les exigences sont parfois très loin de la réalité. Je me suis retrouvé dans une situation un peu folle. Le Pays de Galles ne s’était pas qualifié pour une Coupe du Monde depuis 1958. Sur les dix ou 15 dernières années, nous n’avions même pas été en position de le faire. Je suis arrivé dans un contexte atroce, après la mort de Gary Speed [le précédent sélectionneur]. Pourtant, tout le monde s’attendait à ce que nous nous qualifiions.
L’héritage de la Coupe du Monde 1958 est-il trop lourd à porter ? La meilleure équipe galloise que j’ai connue était celle entraînée par Terry Yorath. Il y avait Ian Rush, Ryan Giggs, Neville Southall, Mark Hughes, Dean Saunders, Gary Speed… nous avions d’excellents joueurs à tous les postes. La qualification pour ÉtatsUnis 1994 nous a échappé lors du dernier match. Nous avons eu le malheur de tomber sur l’une des meilleures sélections de Roumanie de tous les temps, qui nous a battus à deux reprises. Nous avons perdu le dernier match à Cardiff 2:1. C’était sans doute notre meilleure génération depuis 1958. Mais l’équipe actuelle a les moyens de faire encore mieux. Le terme de génération dorée est régulièrement évoqué à son sujet. Si nous nous qualifions, elle aura mérité ce titre.
Il y a quatre ans, le Pays de Galles occupait la 117e place de la hiérarchie mondiale. Aujourd’hui, vous enregistrez le meilleur classement de votre histoire. Que peut-on déduire de cette progression ? Ce classement donne une bonne idée de l’état du football international sur une période d’un ou deux ans. Durant ce laps de temps, nous n’avons perdu qu’un match, aux Pays-Bas. Ça représente dix matches officiels sans défaite, ce qui n’est pas rien. Nous méritons notre place parmi les dix premiers. Nous sommes à deux doigts de réaliser un exploit hors du commun. Les joueurs ne sont pas les seuls responsables ; tout le monde est concerné. Notre devise est : plus forts ensemble. Ici, chacun travaille dur pour les autres.
Après avoir fait partie des derniers chapeaux en 2014, vous voilà tête de série pour Russie 2018. Comment analysez-vous ce tirage au sort préliminaire ? Les équipes de notre groupe espéraient sans doute tomber sur le Pays de Galles. En ce qui nous concerne, nous sommes en terre inconnue. Nous étions présents lors du tirage au sort. Nous avons apprécié de nous retrouver parmi les têtes de série et la publicité qui en découle. Sur le plan sportif, nous pensons être capables de tirer notre épingle du jeu, mais ça ne sera certainement pas facile. L’Autriche a réalisé de très bonnes choses dans les qualifications pour France 2016. Elle a validé son billet sans avoir connu la défaite. La Serbie n’est pas très en forme, mais reste un adversaire difficile. La double confrontation contre la République d’Irlande aura des allures de derby. Les deux équipes se connaissent par cœur. Si nous poursuivons sur notre lancée actuelle et que nous continuons à bien travailler, il n’y a pas de raison pour que les choses ne se passent pas bien.
Gareth Bale fait souvent les gros titres. Apprécie-t-il les responsabilités que vous lui confiez ? Il sait ce qu’il vaut et ce qu’il représente. C’est un joueur de classe mondiale. Nous sommes conscients de ce qu’il amène en sélection. Sa passion et sa joie de jouer pour le Pays de Galles sautent aux yeux. Il est aux anges à chaque fois qu’il vient jouer avec nous. Le public gallois lui voue un véritable culte, ce qui est normal. Il est capable de surpasser n’importe qui et de nous propulser en phase finale d’un grand tournoi. Un joueur de son talent y serait parfaitement à sa place. Å Chris Coleman s’est entretenu avec Daniel Masters
Nom Christopher Patrick Coleman Date et lieu de naissance 10 juin 1970, Swansea (Pays de Galles) Poste Défenseur Parcours de joueur 1987-1991 Swansea City 1991-1995 Crystal Palace 1995-1997 Blackburn Rovers 1997-2002 Fulham FC
Bradley Ormesher
Équipes entraînées 2003-2007 Fulham FC 2007-2008 Real Sociedad 2008-2010 Coventry City 2011-2012 AE Larisa Depuis 2012 équipe du Pays de Galles Équipe nationale du Pays de Galles 32 sélections, 4 buts
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First Love Lieu : Da hc hou r, Ég y pte Date : 20 décembre 2014 Heure : 11h22 Photog raphe : Serge Siber t
Cosmos
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GRASSROOTS
FIFA inspiring girls and boys to play football FIFA’s Grassroots programme is the core foundation of our development mission, aimed at encouraging girls and boys around the world to play and enjoy football without restrictions. Grassroots focuses on the enjoyment of the game through small-sided team games, and teaching basic football technique, exercise and fair play. For more information visit FIFA.com
FOOTBALL FÉMININ
LE BILLET DU PRÉSIDENT
Vent frais à Grenade
Visitez la Maison de la FIFA Malaika Church
FIFA
À
la Grenade, le football est en plein renouveau. Cette fois, les changements ne concernent pas le terrain ou même le domaine technique, mais les bureaux de la Fédération grenadienne de football. Au milieu des photocopieuses et des machines à café, un nouveau visage a fait son apparition. Malaika Church, 30 ans, occupe le poste de secrétaire générale de l’association depuis cet été. Elle entre donc dans le cercle très fermé des femmes qui exercent de hautes fonctions au sein des 209 associations membres de la FIFA. “Elle a très envie d’apprendre. Elle travaille dur et elle est très impliquée”, explique le président de la Fédération Cheney Joseph, ancien capitaine de l’équipe nationale masculine qui chausse encore les crampons de temps à autre, comme en témoigne sa silhouette puissante. Sous son impulsion, Church a réalisé une ascension fulgurante : autrefois simple bénévole, elle se trouve désormais au centre de toutes les décisions importantes pour le football de son pays. La voix du président trahit une immense fierté lorsqu’il parle de sa protégée. “Elle est parfois un peu têtue, il faut bien le reconnaître”, glisse-t-il avec un sourire amusé. Le président et sa secrétaire générale se sont rencontrés il y a quatre ans, à l’occasion d’une interview accordée à la principale chaîne de télévision grenadienne. La jeune stagiaire au sein de l’équipe de production s’est présentée au premier dirigeant du football national et la jeune femme l’a recontacté quelques mois plus tard pour proposer ses services en tant que bénévole. Church s’est immédiatement investie dans le développement du football féminin. “Elle s’est servie des réseaux sociaux pour susciter l’intérêt du public. Elle a un talent très particulier”, insiste Joseph. Church se trouve au Siège de la FIFA à Zurich en compagnie de 34 autres femmes pour assister pendant une semaine au Programme pour le développement du leadership féminin de la FIFA. Cette initiative, qui se déroulera sur neuf mois en partenariat avec la THNK School of Creative Leadership, vise à augmenter le nombre de femmes aux postes de direction dans le football. Cheney regrette évidemment le départ de l’un de ses meilleurs éléments en cette période chargée. La GFA Premier League bat son plein et la Grenade se prépare à accueillir les préliminaires de la CONCACAF pour la Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA 2016 en mars. “Nous sommes très occupés”, confirme le président. “Mais je connais Malaika et je sais qu’elle continuera à nous aider depuis Zurich ! Sur le long terme, ce stage nous profitera à tous.” La nomination de Church à un poste très en vue n’est que le couronnement d’une implication de plus en plus forte des femmes au sein du football grenadien. Huit femmes arbitres dirigent actuellement des rencontres de l’élite masculine. La GFA prévoit de confier le poste de responsable de la communication à une femme. Elle est également en contact avec les footballeuses les plus expérimentées pour les encourager à se reconvertir dans le domaine technique. Å tfw
Nous devons donner du pouvoir à davantage de femmes
L
e football féminin a vécu une grande année sur le terrain, mais une chose est claire : le football a besoin de plus de femmes à des postes de responsabilité en dehors du terrain. Malgré la croissance du football féminin, la gouvernance du
football au niveau global, régional et national reste dominée par les hommes. Il est de notre devoir de changer cela. Les femmes doivent savoir qu’elles ont les mêmes chances de réussir dans le football que leurs homologues masculins. La FIFA, les confédérations et nos associations membres doivent briser le cycle
qui facilite sensiblement l’accession des hommes aux postes de responsabilité. Ce n’est pas uniquement un devoir moral. Nous avons vu des preuves incontestables qui démontrent que les organisations respectant un équilibre entre les sexes prennent de meilleures décisions et obtiennent de meilleurs résultats. Plusieurs de nos associations membres travaillent dur pour améliorer la participation des femmes sur le terrain, avec l’aide de programmes de développement de la FIFA comme Live Your Goals. Mais il est clair que ces efforts ne sont pas reproduits au-delà du terrain. Le Comité Exécutif de la FIFA est l’exemple le plus évident. Nous avons fait des progrès en créant trois postes spécialement pour les femmes au sein de l’ExCo. Mais la nécessité de créer de tels rôles en dit long sur le défi auquel nous sommes confrontés. Je félicite la CONCACAF, qui est devenue cette année la première confédération à confier l’un de ses sièges à l’ExCo à une femme – Sonia Bien-Aime. C’est un exemple que les autres doivent suivre. Quand d’autres confédérations décideront-elles librement de désigner une femme pour les représenter à cette grande table ? Quand d’autres associations nommeront-elles des femmes à des postes de pouvoir ? Quand verrons-nous davantage de femmes à la tête d’équipes nationales ? Au point où nous en sommes, la réponse à ces questions est simple : il nous faut des quotas obligatoires. La Task Force de la FIFA pour le football féminin, présidée par Moya Dodd, a recommandé qu’au moins 30 pour cent des postes de décision soient réservés à des candidates. Je soutiens cette proposition. C’est une étape nécessaire sur la route qui nous mènera à un sport plus égal. La semaine dernière, la Task Force a invité l’ExCo à demander à ce que la Commission des Réformes de la FIFA 2016 s’attaque directement à la question de la représentation féminine au sein de l’ExCo et dans tout le football. La FIFA essaye également d’améliorer la situation par d’autres moyens. Notre Programme de développement du leadership féminin donne à 35 femmes du monde entier le soutien dont elles ont besoin pour s’élever au sein de la hiérarchie du football. C’était un honneur de rencontrer les premières participantes au Siège de la FIFA cette semaine. Je suis certain que ces femmes atteindront leurs objectifs et encourageront des milliers d’autres à faire carrière dans le football. Le football a besoin de plus de femmes aux postes de décision. Ceux qui gouvernent le jeu doivent maintenant démontrer qu’ils ont sérieusement l’intention de répondre à cette demande.
Votre Sepp Blatter T H E F I FA W E E K LY
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NOS TALGIE
Donne-moi le blues Une expérience sonore unique pour tous les fans de Chelsea.
JEUNESSE ÉTERNELLE
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P
ersonne n’aime le football d’autrefois plus que les Anglais. Les supporters aiment à se remémorer les joueurs qui ont définitivement raccroché les crampons, les stades rasés et les trophées poussiéreux. Les clubs les plus prestigieux s’entourent de statues de héros disparus. Leurs boutiques de souvenirs regorgent de maillots anciens, tirés de grands matches du passé. Il existe aussi des magazines comme Bobby FC, qui se spécialisent dans les reportages sur les équipes et les footballeurs des années 70 et 80. Cet intérêt sentimental quasi-obsessionnel pour tout ce qui touche au passé était autrefois l’apanage exclusif des supporters les plus endurcis. Aujourd’hui, c’est une mode. Il suffit de voir la séquence titre de Match of the Day, émission phare de la BBC consacrée aux résumés des rencontres du week-end, pour s’en convaincre. Pendant près de 51 ans, le générique de l’émission a proposé des images de footballeurs en activité. Aujourd’hui, les 40 secondes d’introduction sont largement consacrées à rendre hommage à l’histoire du beau jeu. Même les clubs les moins huppés ont droit à leur minute de nostalgie dans des ouvrages aux titres évocateurs comme Cambridge United: 101 Golden Greats (“101 gloires du passé”) ou The Best Scunthorpe United Chants Ever (“Les meilleures chansons de supporters de Scunthorpe United”). Ce besoin irrépressible de se replonger dans des souvenirs chaleureux est peut-être dû, en partie du moins, à l’évolution moderne du
Got, Not Got
La nostalgie peut prendre bien des formes et remplir bien des fonctions, surtout en football. Mais ce sentiment a surtout pour vocation de nous rappeler notre jeunesse, cette jeunesse au cours de laquelle nous avons pu admirer nos idoles, comme nous l’explique David Winner.
NOS TALGIE
Un honneur particulier Ceux qui se retrouvent sur un timbre ont réalisé de grandes choses dans le football.
Joue avec moi Pour aller à la chasse aux buts depuis son canapé.
Got, Not Got (6), Getty Images
Le message est clair Les supporters de Luton Town disent ”non” à un déménagement dans la ville de Milton Keynes.
Personnage publicitaire Pat Jennings orne un taille-crayon.
football anglais. Mais Derek Hammond, co-auteur de la célèbre série de livres Got Not Got (dont le titre se réfère à des cartes à échanger des années 70), voit dans cette tendance quelque chose de beaucoup plus fondamental. “Je ne crois pas que cette vague de nostalgie soit quelque chose de spécifiquement anglais. Les Allemands ont le mot Sehnsucht, les Portugais saudade, les Ghanéens sankofa… Ça fait partie de la nature humaine.” (Les médecins suisses, eux, ont longtemps cru que la nostalgie, qui signifie littéralement “mal du pays”, était un problème médical.) Notre interlocuteur reconnaît cependant que les supporters anglais sont davantage tournés vers le passé. “Pourquoi sommes-nous comme ça ? Franchement, je n’en sais rien.” Ses livres survolent avec bonheur le monde “de la culture, des trésors et des plaisirs perdus du football”, une période qui s’étend du milieu des années 60 au milieu des années 90. Hammond s’intéresse plus particulièrement aux phénomènes éphémères : des billets pour d’anciennes rencontres, les coupes de cheveux des joueurs, des coupures de journaux. Son nouvel ouvrage intitulé Fully Programmed (“Programme complet”) est consacré aux programmes vendus les jours de match. Ces petits objets ordinaires peuvent exercer une attraction particulière sur les hommes d’un certain âge, selon lui. “C’est ça que disait [Marcel] Proust, non ? Vous découvrez une photo d’un canif Manchester City que vous aviez en 1970 et que vous n’aviez plus vu depuis et soudain, vous vous retrouvez à une autre époque. Mais
Garant du succès David Jack des Bolton Wanderers. T H E F I FA W E E K LY
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NOS TALGIE
Sous le signe du ballon rond Affiches et magazines
le souvenir des choses du passé n’est pas nécessairement identique au souvenir des choses telles qu’elles étaient réellement dans le passé.” L’un des exemples les plus charmants de cet enthousiasme actuel pour un monde disparu se trouve sur le fil Twitter d’un joueur d’Arsenal. “Nous sommes tous égaux à Arsenal, il n’y a pas de place pour la jalousie”, confiait la semaine dernière @DBNJack à ses centaines d’abonnés. Curieusement, l’homme a aussi affirmé que l’équipe entendait bien prolonger son excellent début de saison. “Nous n’avons pas encore perdu en déplacement et je crois vraiment que les joueurs veulent préserver cette invincibilité.” Mais… on croyait pourtant qu’Arsenal avait mal débuté sa saison. Et c’est effectivement le cas. Le message en question n’est pas à mettre sur le compte de Jack Wilshere, mais sur celui de l’ancien héros David Jack… qui évoque ici l’entame de la saison 1931/32. Jack était une star d’une rare élégance en son temps. Il a inscrit le premier but de l’histoire du stade de Wembley, en 1923, sous les couleurs des Bolton Wanderers. Il a aussi été le footballeur le plus cher au monde (11 000 livres !) et capitaine de l’équipe d’Angleterre. Malgré son décès en 1958, il nous parle encore aujourd’hui à travers un micro-blog fantôme et grâce aux efforts de son petit-fils, Chris Jack. Ces messages sont aussi une façon pour Chris de prolonger l’héritage familial. “Mon père écrivait sur le football et il avait un certain succès. Il s’appelait David R. Jack. Il est mort en 1990. Quand j’étais enfant, je 26
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Subbuteo Billy Bremner est devenu pion d’un jeu de plateau.
NOS TALGIE
Étiquette pour vêtements Team West Ham.
Un précieux billet Finale de la FA Cup 1964.
Le plaisir de collectionner Les stars de Tottenham Hotspur.
passais mes week-ends au stade avec lui. Mais nous n’avons jamais vraiment parlé de son père et de toutes ces histoires du passé. C’est mon plus grand regret.” Chris tire ses commentaires d’un livre écrit par David Jack à propos du métier d’entraîneur, d’articles de journaux et des archives familiales. Il s’accorde parfois le droit de déroger à la vérité historique, d’imaginer, par exemple, une rencontre entre son footballeur de grand-père et le célèbre George Orwell. (L’écrivain a fréquenté un pub dont Jack était le propriétaire, mais les deux hommes ne se sont en fait probablement jamais rencontrés.) Toutefois, dans l’ensemble, le blog de Chris reste fidèle aux faits. La nostalgie fonctionne selon un principe légèrement différent. Une approche froidement historique du football anglais des années 80 conclurait peut-être que la décennie a bien failli lui être fatale. Le niveau de jeu était médiocre, le nombre de spectateurs était en déclin à cause du hooliganisme et les tragédies se sont succédé à Bradford, au Heysel et à Hillsborough. Cette époque est pourtant souvent présentée comme un “âge d’or” ou le “temps de l’innocence”. À en croire Hammond, ceci s’explique par le fait que les nostalgiques ne se souviennent pas des faits eux-mêmes, mais de tout autre chose : une époque où ils étaient jeunes et heureux. “Chaque histoire a trois versions”, dit-il en référence au grand producteur de cinéma Robert Evans. “Votre version, ma version et la vérité. Personne ne ment. Mais chacun se remémore les choses à sa façon.” Å
1979-1982 Le maillot de l’époque de Liverpool.
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PROGR AMME WIN -WIN
Un rêve devient réalité Grâce au programme Win-Win de la FIFA, la saison d’ouverture du tout premier championnat professionnel de République dominicaine a pu être organisé entre mars et août 2015. Une étape décisive pour le développement du football dans le pays.
Débuts en fanfare L’Atlético Pantoja a remporté le premier titre du nouveau championnat professionnel de République dominicaine.
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e 9 août dernier, l’Atlético Pantoja a remporté le tout premier championnat professionnel de République dominicaine à l’issue d’un match palpitant face à Atlántico (3:1). Le visage radieux, les 11 000 spectateurs présents dans le stade ont alors laissé éclater leur joie et ont fait la fête sous le soleil. Si le champion de SaintDomingue était la star de la journée, le public a également tenu à célébrer l’ensemble de la saison ponctuée de matches passionnants, où la qualité technique était elle aussi au rendez-vous. “La création d’un championnat professionnel et l’organisation de la première saison constituent à ce jour l’apogée de l’histoire 28
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du football dominicain”, a ainsi déclaré Yaneri Martinez de la Fédération de République dominicaine de football. Cela faisait longtemps que le pays insulaire attendait ce moment. En 2002, la création de la Liga Mayor avait permis la mise en place d’un championnat amateur doté d’une structure solide incluant des arbitres, des entraîneurs et des joueurs. Elle avait aussi ouvert la voie à une ligue professionnelle. Osiris Guzman, président de la Fédération, a ainsi garanti un processus de développement axé sur la durabilité s’inscrivant dans un programme s’étalant sur dix ans et élaboré en coopération avec la FIFA. La mise en œuvre du programme
Aff luence massive Le championnat professionnel tant attendu devait devenir réalité. En quelques mois seulement, plusieurs départements (juridique, concurrence, marketing et communication, management et finances) ont été mis en place afin de préparer la première saison. La Fédération a reçu 30 demandes de licence émanant de clubs qui souhaitaient prendre part à cette aventure historique pour le football de leur pays. Au final, dix équipes ont reçu une réponse favorable et se sont affrontées entre mars et août dans l’espoir de remporter le tout premier titre de champion de République dominicaine. Le public a eu l’occasion d’assister à des rencontres palpitantes dont la plupart se sont soldées par un score serré. Neuf stades ont accueilli les équipes des clubs : Atlético Pantoja, Atlántico, Bauger, Moca, Cibao, Univ. O&M, Barcelona Atlético, Atlético Vega Real, At. San Cristóbal et enfin Delfines del Este. Le nombre moyen de spectateurs est passé de 250 en ligue amateur à plus de 2 000 en championnat professionnel. Au total, 209 636 personnes ont fait le déplacement dans les stades. Lors de la dernière journée, l’enthousiasme a atteint son comble lorsque l’Atlético Pantoja a réussi à se hisser à la première place. Fondé par des immigrés argentins, le club faisait fi-
Simon Bruty / FIFA
Win-Win à l’automne 2014 a marqué la dernière étape en vue de la professionnalisation du football dominicain. La République dominicaine a toujours été un pays féru de sport. Jusqu’à présent, le baseball et le basket-ball figuraient en tête des disciplines les plus appréciées. Mais le football a lui aussi sa place dans le cœur des habitants, comme en témoigne une étude de marché réalisée dans le cadre du programme Win-Win. “Plus de 90 pour cent des personnes interrogées souhaitaient la création d’un championnat professionnel”, explique Javier Lozano, conseiller de la FIFA en charge de la réalisation du projet.
PROGR AMME WIN -WIN
“La création d’un championnat professionnel constitue l’apogée de l’histoire du football dominicain.” Yaneri Martinez, Fédération de République dominicaine de football
gure de favori pour le titre. Une importante somme d’argent a été investie et les dirigeants ont fait monter la pression sur les joueurs. Ces derniers ont finalement été à la hauteur de ces attentes. Bilan positif Sur le plan économique, le championnat est solide. Un contrat a été signé avec un sponsor pour trois saisons et quatre des cinq matches de chacune des journées ont été retransmis à la télévision. Yaneri Martinez se félicite par ailleurs que le calendrier ait pu être respecté, preuve à ses yeux du sérieux et du professionnalisme de l’ensemble des participants. Le bilan de la première saison est donc largement positif. “Nous sommes sur la bonne voie”, résume Javier Lozano. Selon lui, le concept est rentable, la qualité du football proposé est satisfaisante et le public s’est adapté au nouveau rythme. Le conseiller vise cependant la perfection et rappelle que des progrès sont encore à faire en matière d’infrastructures et que certains stades doivent être rénovés. La Fédération s’est elle aussi fixé des objectifs ambitieux. Elle souhaite en particulier accroître le niveau des joueurs et séduire de nouveaux sponsors. L’intérêt des clubs, lui, ne faiblit pas puisque des demandes de licence ont déjà été déposées pour la deuxième saison. Le championnat dominicain a donc réussi le pari de l’attractivité. Des voix s’élèvent d’ailleurs déjà en faveur de la création d’une deuxième division. Les recettes de la première saison ont permis aux clubs de consolider leurs budgets et d’investir dans la formation. La FIFA apporte par ailleurs son soutien au programme Escuelas de talentos (Écoles de talents). Yaneri Martinez explique : “Ce programme a pour objectif de former de jeunes talents, de leur permettre de faire leurs débuts dans les équipes juniors et de leur offrir la possibilité d’évoluer un jour dans le championnat professionnel.” Le football est arrivé en République dominicaine. Å Annette Braun
La FIFA travaille avec les nations de football moins développées sur des projets spéciaux conçus pour créer des revenus indépendants et durables pour le football. Les associations membres contactent la FIFA avec une idée pour générer des fonds durables. La FIFA s’assure que l’idée est viable avant de fournir un soutien financier et une expertise pour pouvoir la mettre en œuvre. Tous les fonds générés par le projet doivent être réinvestis dans le football du pays, créant un cycle vertueux pour le développement du football.
L e pr ogr amme W in - W in Tous les quatre ans, les passionnés de football du monde entier font la fête et par tagent de s émotions for te s avec le s équipe s qualif iées pour la C oupe du Monde de la FIFA™. La FIFA souhaite transmet tre cet enthousiasme à des nations qui ne se trouvent pas encore sous les feux des projec teurs. Créé par la FIFA , le programme Win -Win souhaite appor ter aux associations membres en voie de développement les moyens d'une plus grande indépendance f inancière à travers le lancement de projet s durables. Les dif férentes initiatives (40 fédérations de vraient être concer nées sur le c ycle 2015 -2018) doivent être adaptées à leur environnement et être viables dans les deux ans. Des exper t s et des conseillers de la FIFA accompagnent les associations membres dans la mise en place du programme et les aident à exploiter le potentiel de chaque projet. Dans le cadre du programme Win -Win, l'instance dirigeante du football mondial f inance, par exemple, l'installation d'éclairages dans les stades. Dans les pays du sud, cet te initiative permet de disputer des matches le soir, sous des tempé ratures plus agréables. Le public est ainsi plus nombreux à se déplacer, ce qui entraîne une hausse des recet tes de billet terie. Cet te augmentation suscite à son tour un intérêt accru de la par t des télévisions et des publicitaires. Toutes les recet tes générées par le programme doivent être réaf fec tées au dé veloppement du football dans le pays concerné. À terme, le soutien de la FIFA et de l'État doit non seulement permet tre à la fédération d'accéder à l'indépen dance f inancière, mais aus si entraîner une augmentation de la qualité et du niveau du football à travers tout le pays. bra
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Football breaks down barriers Football builds bridges. It has a unique power to inspire friendship, respect and equality. FIFA’s Say No To Racism campaign is part of our commitment to tackle all forms of discrimination in football. Everyone should have the right to play and enjoy football without fear of discrimination. Say no to racism. For more information visit FIFA.com
TRIBUNE
COUP DE PROJEC TEUR
INFORMATIONS GÉNÉR ALES Pays : Hong Kong Trigramme FIFA : HKG Confédération : AFC Continent : Asie Capitale : Hong Kong
Faire partie d’un tout Sarah Steiner
Mario Wagner / 2Agenten
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e Mexique est champion du monde ! Double champion du monde, même. En finale de la Coupe du Monde des sans-abris à Amster dam, l’équipe masculine a battu l’Ukraine 5:2, tandis que son homologue féminine dominait le Chili 3:1. Autant de bonnes raisons de faire la fête… et d’organiser une réception officielle. Le président Enrique Peña Nieto a félicité les deux équipes en personne après leur retour, avant de déclarer : “Ces joueurs ont prouvé que l’on pouvait goûter au succès malgré la pauvreté et l’exclusion sociale.” En tout, 49 nations (16 équipes féminines, 48 masculines) se sont retrouvées mi-septembre dans la capitale néerlandaise pour prendre part à la compétition. Le tournoi a réuni des sansabris, mais aussi des vendeurs de journaux de rue, d’anciens alcooliques ou toxicomanes et des réfugiés. Compte tenu de la crise actuelle, la treizième édition de cette Coupe du Monde revêtait évidemment une signification particulière. Dans ce contexte, c’est le roi des Pays-Bas lui-même qui a ouvert les débats. En guise d’entrée en matière, Willem-Alexander s’est mesuré à un gardien local. Sur la place devant le célèbre Rijksmuseum, le souverain a manqué sa première tentative, avant de transformer la seconde. Ce tournoi consacré au football de rue a été créé en 2003 par Caritas Steiermark (Autriche) et l’Association internationale des journaux de rue. “On peut changer de vie grâce au football”, assure le président de la Coupe du Monde des
sans-abris, Mel Young. Cette manifestation a vocation à aider les participants à sortir de l’isolement lié à leur situation. L’amitié et l’esprit d’équipe, mais aussi la confiance et le sens des responsabilités sont des notions importantes qui permettent aux joueurs et aux joueuses d’avoir l’impression de faire partie d’un tout. L’enthousiasme était sans limites. Le capitaine anglais Richard Jamieson a fait part de sa fierté dans un entretien accordé au Daily Mail : “Quand l’hymne national a retenti avant le premier match, j’ai cru que j’allais exploser !” Cette expérience marque un tournant pour ce jeune homme de 27 ans qui avait sombré dans l’alcool et la drogue avant de séjourner en prison suite à la mort de sa mère. Son équipe a bénéficié d’un soutien de poids à Amsterdam : Harry Redknapp, ancien entraîneur de Southampton, Portsmouth, Tottenham Hotspur et des QPR, a offert ses services aux joueurs. Visiblement impressionné par ses protégés, l’expérimenté technicien a déclaré : “Ils sont pleins de vie et d’énergie. Nous pourrions tous connaître les mêmes problèmes. Il faut faire preuve de plus de compassion à leur égard.” Å
INFORMATIONS GÉOGR APHIQUES Superficie : 1 104 km² Point culminant : Tai Mo Shan 958 m Façade maritime : Mer de Chine méridionale
FOOTBALL MASCULIN Classement FIFA : 153e position Coupe du Monde : aucune participation
FOOTBALL FÉMININ Classement FIFA : 75e position Coupe du Monde : aucune participation
DERNIERS RÉSULTATS Hommes : Hong Kong - Qatar 2:3 8 septembre 2015 Femmes : Hong Kong - Palestine 2:2 15 mars 2015
INVES TISSEMENTS DE L A FIFA Depuis 2003 :
La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly
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LE MIROIR DU TEMPS
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H
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Paris, France
1963
Getty Images
Des mutilĂŠs de guerre font passer le temps en tapant dans un ballon.
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T H E F I FA W E E K LY
LE MIROIR DU TEMPS
N
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Nairobi, Kenya
2014
Simona Maina / AFP
Ibrahim Wafula (à d.) et Dedan Ireri lors d’un entraînement de l’équipe nationale nigériane de football pour amputés.
T H E F I FA W E E K LY
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Š 2015 adidas AG. adidas, the 3-Bars logo and the 3-Stripes mark are registered trademarks of the adidas Group.
# B E T H E D I F F E R E N C E
N E T Z E R L’ E X P E R T
Est-il judicieux pour un entraîneur de prendre une année sabbatique ?
LE S DÉC L AR AT ION S DE L A SEM AINE
“Je vais tout vous dire : Mihajlovic et Balotelli se sont rencontrés dans une voiture aux vitres teintées, dans un p arking de Florence, juste avant la fin du marché des transferts. On se serait cru dans un film d’espionnage ! Finalement, une histoire d’amour est née.” Adriano Galliani (vice-président et P-DG de l’AC Milan) sur la relation entre l’entraîneur milanais et le numéro 45
“Son ego démesuré était accompagné d’une belle vanité, laquelle correspondait à son corps de rêve. Ronaldo avait t endance à s’admirer dans le miroir pendant que les autres lui jetaient des chaussettes et des sous-vêtements.” Sir Alex Ferguson à propos de Cristiano Ronaldo
“Je n’avais jamais rien vu de tel dans ma vie. Cinq buts en neuf minutes. En fait, je ne reverrai peut-être plus jamais ça.” Zurich, 1977 Günter Netzer lors d'une séance photo privée.
imago
L
a première fois que j’ai entendu parler d’un entraîneur qui prenait officiellement une année sabbatique, j’avoue que j’ai été surpris. Mais ces dernières années, cette forme de “congé” est devenue à la mode. À mon sens, il s’agit d’une évolution négative, du moins si cette décision n’est pas motivée par des raisons plus profondes. Ne s’agit-il pas dans la plupart des cas d’une simple lubie ? S’accorder un répit prolongé peut toutefois s’expliquer par le désir de suivre une formation, à l’étranger par exemple. L’état de santé de la personne concernée peut lui aussi l’encourager à prendre une telle décision. Les entraîneurs sont de plus en plus exposés à la fatigue et à l’usure et il est tout à fait compréhensible que certains d’entre eux se sentent épuisés à l’issue d’une saison tumultueuse. Faire preuve d’une ambition mal placée pourrait alors avoir des conséquences désastreuses et il est en effet préférable de réfléchir à l’éventualité de mettre prématurément un terme au contrat signé avec le club. À l’inverse, je désapprouve totalement le fait de prendre une année sabbatique dans le but d’en tirer avant tout un bénéfice personnel
et économique. Je pense par exemple à ces entraîneurs qui décident soudain de s’accorder un répit afin de placer leurs pions en vue d’un poste plus intéressant. Cette tactique visant à attirer l’attention et à attiser les convoitises nuit tout autant à la profession qu’à l’individu lui-même et à sa crédibilité. Un bon entraîneur se doit de mettre son esprit tactique au profit du football, celui qui se joue sur le terrain, et non au profit du marché du travail. Å
Pep Guardiola, entraîneur du Bayern Munich à propos du quintuplé historique de Robert Lewandowski
“Je suis allé à l’hôpital avec Phillip Cocu. J’étais nerveux et c’était très compliqué au début. Heureusement, il [Luke Shaw] a été très gentil avec moi. Il ne m’a rien reproché. Il a regardé les images et il m’a dit que c’était le jeu. Ça m’a fait sourire.” Hector Moreno (PSV Eindhoven) raconte sa visite à Luke Shaw (Manchester United) à l’hôpital, après lui avoir cassé la jambe
“Quinze points après huit journées, c’est un truc de dingue. On a su jouer sur nos qualités, les valeurs de notre club, la générosité, la discipline collective. On n’est pas fous, on sait que Marseille est plus fort que nous, individuellement et collectivement, mais dans le football, le petit peut poser des problèmes au grand.” Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le football. Posez vos questions à Günter Netzer : feedback-theweekly@fifa.org
Stéphane Moulin, entraîneur d’Angers, après sa victoire 2:1 à Marseille T H E F I FA W E E K LY
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FIFA PARTNER
LE TOURNANT
“La naissance de Kevin a changé ma vie” Quatre clubs, six titres de championnat et quatre victoires en coupe : le Suédois Stefan Rehn possède un palmarès impressionnant, mais c’est après avoir raccroché les crampons qu’il a vécu le plus beau moment de sa vie.
Joel Marklund / BILDBYRÅN
M
a dernière saison en tant que footballeur professionnel remonte à 2002 et elle s’est terminée en beauté. Après avoir remporté mon sixième titre de champion de Suède avec le Djurgardens IF, j’ai triomphé la même année en Coupe de Suède. J’avais beau avoir 36 ans et déjà roulé ma bosse, ce doublé a été très riche en émotions. Mais ce n’est qu’un an plus tard que j’ai été pour la première fois véritablement submergé par mes sentiments : le 29 mai 2003, mon fils Kevin a vu le jour. Annelie, ma femme, n’était pas vraiment anxieuse à l’approche de la naissance. J’ai même été surpris de la voir aussi calme pendant le trajet jusqu’à l’hôpital de Stockholm. Une fois arrivés à la maternité, il y avait énormément de patientes et personne ne semblait avoir le temps de s’occuper de ma femme. J’étais nerveux. Et si ça se passait mal ? Est-ce que l’enfant était en bonne santé ? Et Annelie, allait-elle bien se remettre ? L’accouchement a duré douze heures et quand j’ai enfin tenu mon fils Kevin dans mes bras, j’ai ressenti une fierté indescriptible. L’heure qu’il était ? C’était en pleine nuit. Stockholm, d’habitude si vivante, dormait. Et Annelie et moi étions les personnes les plus heureuses de toute la ville. La naissance de Kevin a constitué un tournant dans ma vie dans la mesure où autour de
moi, plein de choses importantes ont changé. Quand je perdais un match, il m’arrivait souvent de me comporter bizarrement à la maison, et même parfois d’être insupportable. Évidemment, je déteste toujours autant perdre. Mais franchement, n’y a-t-il pas des choses plus importantes dans la vie que les dribbles, les buts et les points ? Aujourd’hui, après une défaite, j’arrive plus facilement à mettre le football de côté. Cette année, mon fils a fêté ses douze ans et il joue au football dans notre village, Näset, non loin de Stockholm. Il évolue au poste de milieu de terrain défensif. Je suis tellement heureux de le regarder jouer depuis la ligne de touche. Je repense souvent à cette nuit de 2003 et à la toute première fois où il s’est endormi à mes côtés. Å Propos recueillis par Alan Schweingruber
Nom Jan Stefan Rehn Date et lieu de naissance 22 septembre 1966, Stockholm (Suède) Poste Milieu de terrain Parcours de joueur 1984-1989/2000-2002 Djurgårdens IF 1989-1990 Everton FC 1990-1995 IFK Göteborg 1995-2000 Lausanne-Sport Parcours d’entraîneur 2007-2010 IFK Göteborg 2011-2013 Jitex BK depuis 2014 Kopparbergs/Göteborg FC Équipe de Suède 45 sélections, 6 buts
Dans la rubrique “Le Tournant”, de grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie. T H E F I FA W E E K LY
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CLASSEMENT MONDIAL MASCULIN
Leader Entrées dans le Top 10 Sorties du Top 10 Nombre total de matches disputés Équipes avec le plus grand nombre de matches Plus grande progression en termes de points Plus grande progression en termes de places Plus grand recul en termes de points Plus grand recul en termes de places P osition Équipe
+/- Points
Argentine (inchangé) Espagne (6e, plus 5) Roumanie (13e, moins 6) 149 Samoa américaines, Îles Cook, Gabon, Samoa et Tonga (3 matches) Norvège (plus 243) Liberia (plus 65) Roumanie (moins 134) Chypre et ARY Macédoine (moins 28)
P osition Équipe
+/- Points
P osition Équipe
+/- Points
Dernière mise à jour : 1 octobre 2015 P osition Équipe
+/- Points
1 Argentine
0 1419
55 Guinée
8
582
109 Zimbabwe
-1
313
163 Myanmar
-1
147
2 Allemagne
1 1401
55 Japon
3
582
110 Géorgie
37
308
164 Samoa américaines
35
145
3 Belgique
-1 1387
57 Jamaïque
-5
576
111 Botswana
7
305
165 Porto Rico
-13
134
4 Portugal
2 1235
58 Australie
3
567
112 Saint-Kitts-et-Nevis
7
303
166 Îles Cook
39
132
5 Colombie
-1 1228
59 Trinité-et-Tobago
-5
564
113 Burundi
21
302
167 Inde
-12
128
6 Espagne
5 1223
60 RD Congo
5
563
114 Chypre
-28
300
168 Maurice
17
123
7 Brésil
-2 1204
61 Paraguay
-6
552
115 Aruba
22
299
169 Nouvelle-Calédonie
-3
120
8 Pays de Galles
1 1195
62 Mali
-2
546
116 Lituanie
-7
298
170 Timor oriental
-7
118
9 Chili
-1 1177
63 Serbie
3
538
117 Cuba
-4
294
171 Malaisie
-2
111
10 Angleterre
0 1161
64 Finlande
28
534
118 Belize
10
292
171 Indonésie
-6
111
11 Autriche
2 1100
65 Gabon
-2
529
119 République dominicaine
4
290
173 Bhoutan
-9
106
12 Suisse
5 1044
65 Panamá
-6
529
120 Niger
-19
287
174 Dominique
-2
102
13 Roumanie
-6 1042
67 Guinée équatoriale
-5
510
121 Sierra Leone
-16
286
175 Tchad
-4
100
14 Pays-Bas
-2 1004
96
15 République tchèque
5
983
69 Venezuela
16 Croatie
-2
965
67 Bolivie
0
510
122 St-Vincent-et-les-Grenadines
-6
284
176 Maldives
1
-19
501
123 Syrie
-2
283
177 Pakistan
-7
89
70 Émirats arabes unis
0
491
123 Bahreïn
-11
283
178 Îles Vierges américaines
-2
88
17 Italie
-1
962
71 Zambie
3
487
125 Namibie
-14
274
179 Laos
-5
85
18 Slovaquie
-3
936
72 Monténégro
5
470
126 République centrafricaine
42
271
180 Yémen
-5
82
19 Algérie
0
927
73 Afrique du Sud
-1
465
127 Madagascar
-6
262
181 Suriname
20 Uruguay
-2
919
74 Ouzbékistan
2
464
128 Koweït
-1
260
-15
79
182 Bangladesh
-9
77 69
21 Côte d’Ivoire
0
916
75 Ouganda
-4
455
129 RDP Corée
-3
252
183 Chinese Taipei
-4
22 France
2
899
76 Burkina Faso
-3
427
130 Palestine
-11
246
184 Seychelles
8
67
23 Islande
0
882
77 Haïti
10
418
131 Kenya
-15
245
184 Montserrat
-6
67
24 Ukraine
5
874
78 Bulgarie
-10
414
132 ARY Macédoine
-28
239
186 Cambodge
-6
66
25 Ghana
2
849
79 Togo
0
411
132 Moldavie
-8
239
187 Brunei
-5
61
26 Russie
6
845
80 Maroc
5
407
134 Philippines
-9
238
188 Tahiti
-6
60 59
27 Mexique
-1
842
81 RP Chine
3
405
135 Swaziland
0
224
189 Fidji
-8
28 Danemark
-6
835
82 Guatemala
16
401
136 Tanzanie
4
218
190 Népal
-5
51
29 États-Unis
-1
807
83 Antigua-et-Barbuda
22
400
137 Guyana
17
210
191 Sri Lanka
-7
49
30 Bosnie-et-Herzégovine
0
787
84 Soudan
5
399
138 Bermudes
-6
209
191 Îles Caïmans
-4
49
31 Équateur
3
765
85 Irak
-3
396
139 Sainte-Lucie
-8
208
193 Comores
-3
48
-10
396
140 Liban
-7
388
140 Lesotho
32 Albanie
-7
755
85 Îles Féroé
33 Hongrie
4
741
87 Estonie
34 Norvège
-7
201
193 Macao
-6
48
-12
201
193 São Tomé-et-Principe
-3
48
35
739
88 Arabie saoudite
5
384
142 Kazakhstan
3
199
196 Saint-Marin
-3
35
35 Irlande du Nord
6
724
89 Mauritanie
25
379
142 Luxembourg
-1
199
197 Turks et Caicos
-3
33
36 Tunisie
-3
722
89 Honduras
-8
379
144 Soudan du Sud
54
198
197 Îles Salomon
-10
33
37 Turquie
9
717
91 Arménie
-8
377
145 Thaïlande
-8
196
199 Îles Vierges britanniques
-4
27
38 Sénégal
0
713
92 Qatar
2
365
146 Kirghizistan
9
195
200 Tonga
-1
17
39 Iran
1
703
93 Rwanda
-15
364
147 Guinée-Bissau
-5
193
201 Vanuatu
-4
13
40 Écosse
-9
702
94 Salvador
13
363
148 Nouvelle-Zélande
-12
188
202 Érythrée
-1
8
41 Cap-Vert
15
701
95 Liberia
65
360
149 Vietnam
3
187
203 Mongolie
-1
6
42 Costa Rica
-3
691
95 Nicaragua
44
360
150 Afghanistan
-20
183
203 Somalie
-1
6
43 Pologne
-9
680
97 Angola
-9
353
150 Guam
-4
183
205 Andorre
-3
5
44 Grèce
0
676
98 Belarus
-1
350
152 Curaçao
-4
181
206 Djibouti
-1
4
45 Suède
-9
672
99 Jordanie
-8
348
153 Hong Kong
-2
180
206 Papouasie-Nouvelle-Guinée
-1
4
46 Slovénie
-1
662
100 Bénin
15
341
154 Barbade
-10
175
208 Anguilla
0
0
47 Israël
-1
659
101 Malawi
-5
339
155 Turkménistan
-6
172
208 Bahamas
0
0
48 Cameroun
-6
640
102 Oman
-2
338
156 Liechtenstein
-6
170
49 Congo
-7
636
103 Lettonie
-13
335
157 Singapour
0
164
50 Pérou
-2
623
104 Canada
-2
333
157 Malte
3
164
51 Égypte
-2
620
105 Azerbaïdjan
5
328
159 Grenade
-1
159
52 Nigeria
1
600
105 Libye
-7
328
160 Tadjikistan
-2
156
53 République de Corée
4
590
107 Mozambique
-12
327
161 Gambie
-18
154
54 République d’Irlande
-3
587
108 Éthiopie
-5
315
162 Samoa
34
152
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T H E F I FA W E E K LY
http://fr.fifa.com/worldranking/index.html
PUZZLE
Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA)
Président Joseph S. Blatter
1
8
2
4
3
4
3
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5 7
Secrétaire Général par intérim Markus Kattner
8
Directeur de la Communication et des Affaires publiques Nicolas Maingot (p. i.)
3
Rédacteur en chef Perikles Monioudis
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Assistante de rédaction Alissa Rosskopf
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Production Hans-Peter Frei
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DIFFICILE
1
Impression Zofinger Tagblatt AG
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8 3
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Contact feedback-theweekly@fifa.org
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Internet www.fifa.com/theweekly
Les opinions exprimées dans The FIFA Weekly ne reflètent pas nécessairement celles de la FIFA.
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MOYEN
Ont contribué à ce numéro Emanuele Giulianelli, Daniel Masters
La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2015”. La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse.
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2
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Collaborateurs réguliers Ronald Düker, Matt Falloon, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Andreas Jaros, Jordi Punti, David Winner, Roland Zorn
Traduction www.sportstranslations.com
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1
Correction Nena Morf (responsable), Martin Beran, Kristina Rotach
Responsables de projet Bernd Fisa, Christian Schaub
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Conception artistique Catharina Clajus
Mise en page Richie Krönert (responsable), Tobias Benz, Susanne Egli
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Rédaction Alan Schweingruber (rédacteur en chef adjoint), Annette Braun, Sarah Steiner
Service photo Peggy Knotz, Christiane Ludena (suppléance 13 Photo)
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FACILE
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7
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2
6
4 1
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T H E F I FA W E E K LY
Puzzles courtesy: opensky.ca/sudoku
Éditeur FIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich Téléphone +41-(0)43-222 7777, Fax +41-(0)43-222 7878
Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres de 1 à 9, qui ne se trouvent jamais plus d’une fois dans la même ligne, la même colonne ou le même carré de 3x3.
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FOOTBALL FOR HOPE
Football for Hope témoigne de notre engagement pour bâtir un meilleur avenir à travers le football. Nous avons soutenu à ce jour plus de 550 projets communautaires socialement responsables qui utilisent le football comme outil de développement social afin d’améliorer les conditions de vie et les perspectives d’avenir des jeunes et des communautés dans lesquels ils évoluent. Rendez-vous à la rubrique Développement durable sur FIFA.com pour en savoir plus.