The Fifa Weekly Edition #51

N O 51, 10 OCTOBRE 2014

ÉDITION FR ANÇAISE

Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904

LIBAN GIANNINI, UN SÉLECTIONNEUR AMBITIEUX SEPP BLATTER LES BUTS À L'EXTÉRIEUR ONT VÉCU

ROBERTO DI MATTEO LE BUT QUI A CHANGÉ SA VIE

Seaman, Milla, Totti

Les vieux routiers

W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY

L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

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Amérique du Nord et Centrale 35 membres www.concacaf.com

Longues carrières Le public s’enthousiasme lorsqu’il voit jouer de jeunes talents. Mais force est de constater que les étoiles montantes sont souvent inspirées par leurs collègues plus expérimentés. Perikles Monioudis s’est intéressé à quelques carrières de joueurs remarquables par leur longévité et constate que la chance et le hasard ne sont pas tout à fait pour rien dans ces parcours.

Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com

Bolivie Après une curieuse nuit marquée par trois buteurs argentins, le Club Blooming s’est emparé de la tête du classement en Bolivie.

S epp Blatter La règle des buts marqués à l’extérieur est aujourd’hui un principe discutable.

Le Président de la FIFA déclare : “Dans les faits, cette règle tend à favoriser la formation qui reçoit la première. Il est temps de reconsidérer le système.”

B rian Roy L’ancien international se fait du souci pour l’évolution du football néerlandais : “Il faudra attendre au moins douze ans avant que nous nous hissions de nouveau au sommet du football mondial.”

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Belgique Joueur d’exception, Youri Tielemans n’a que 17 ans et son nom est déjà sur toutes les lèvres.

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Eric Cantona Son séjour à Manchester a inspiré des musiciens britanniques.

Les vieux routiers Notre couverture montre David Seaman à l’âge de 40 ans. L’ancien international anglais a pris sa retraite quelques mois plus tard.

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Getty Images (2), imago, AFP

Kevin Cummins / Getty Imgages

L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

Europe 54 membres www.uefa.com

Afrique 54 membres www.cafonline.com

Asie 46 membres www.the-afc.com

Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com

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Liban Le sélectionneur Giuseppe Giannini veut bâtir au Liban une équipe nationale compétitive.

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Roberto Di Matteo Le nouvel entraîneur de Schalke 04 évoque le but qui a marqué le tournant de sa carrière en 1997.

Coupe du Monde des Clubs de la FIFA du 10 au 20 décembre 2014, Maroc

Coupe du Monde U-20 de la FIFA du 30 mai au 20 juin 2015, Nouvelle-Zélande

Coupe du Monde Féminine de la FIFA du 6 juin au 5 juillet 2015, Canada

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Le football est une confrérie. C’est la paix.

© 2014 Visa. All rights reserved.

Oscar Arias Lauréat du Prix Nobel

À UDN ÉC O V UEVREERDT

La force de l’âge

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n footballeur atteint sa plénitude à l’âge de 26, voire 27 ans. Par la suite, ses performances commencent en règle générale à diminuer, lentement mais sûrement. Il existe cependant quelques joueurs qui, comme le bon vin, se bonifient avec l’âge. Ceux-là éclairent les rencontres de leurs traits de génie et nous autres spectateurs ou téléspectateurs aimerions ne jamais les voir raccrocher les crampons.

Andrea Pirlo est l’un des plus parfaits exemples de cette vieille garde qui en remontre aux jeunes loups, comme l’était David Seaman avant lui. Ce dernier emplit d’ailleurs la couverture de ce numéro et à partir de la page 6, Perikles Monioudis se penche sur ces carrières au long cours ainsi que sur l’influence de la fidélité à un club ou du hasard sur le parcours d’un professionnel.

L’

an dernier, Giuseppe Giannini a pris les rênes de l’équipe du Liban. Sa mission est loin d’être aisée, notamment en raison de la guerre qui règne en Syrie voisine, mais c’est en toute connaissance de cause qu’il l’a acceptée.

Le technicien italien détaille aujourd’hui les conditions difficiles de son travail et exprime son amour pour ce pays féru de football, dans lequel il souhaite former une nouvelle génération de joueurs (page 24).

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n Europe, la règle du but à l’extérieur pourrait bien voir ses jours comptés. Dans son billet hebdomadaire page 23, le Président de la FIFA Sepp Blatter estime que “ce principe est discutable, aussi courant soit-il. Dans les faits, il tend à favoriser la formation qui reçoit la première. Il est temps de reconsidérer le système”. Å Alan Schweingruber

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Andrea Pirlo à 35 ans, avec la Juventus.

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LONGUES CARRIÈRES

Parcours de longue haleine

38 F R AN C E SC O TOT TI

À Rome pour toujours Francesco Totti est aussi le doyen des buteurs en Ligue des Champions.

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Date de naissance 27 septembre 1976 Lieu de naissance Rome, Italie Poste Milieu de terrain, attaquant Carrière de joueur AS Rome Depuis 1993 – aujourd’hui Équipe nationale Italie 1998–2006 58 sélections, 9 buts

LONGUES CARRIÈRES

41 L ARB I BE N MBARE K A joué jusqu’en jusqu’en 1955, à 41 ans Date de naissance 16 juin 1914 (†16.9.1992) Lieu de naissance Casablanca, Maroc Poste Milieu de terrain Carrière de joueur Idéal Club Casablanca 1936 US Marocaine Casablanca 1936–1938 Olympique Marseille 1938–1939 US Marocaine Casablanca 1939–1945 Stade Français 1945–1948 Atlético Madrid 1948–1953 Olympique Marseille 1953–1955 Équipe nationale France 1938–1954 19 sélections, 3 buts Deux ans avant la fin Larbi Ben Mbarek sous le maillot de l’Atlético Madrid, en 1953.

La carrière d’un footballeur professionnel ne se mesure pas seulement aux titres accumulés.

Elle peut aussi impressionner par sa durée. Nous nous sommes intéressés à quelques cas remarquables par leur longévité (sans prétendre à l’exhaustivité).

ZVG

Perikles Monioudis

C

ity of Manchester Stadium, fin septembre, deuxième journée de la saison actuelle de Ligue des Champions. Manchester City mène 1:0 face à l’AS Rome, lorsque le capitaine romain Francesco Totti réceptionne le ballon et continue sa course avant d’expédier un tir lobé dans les filets. Cette égalisation fait de l’ancien international italien le buteur le plus âgé de l’histoire de la Ligue des Champions. Totti le joueur de 38 ans, Totti l’inusable, Totti le champion du monde affiche des statistiques impressionnantes en club : Il Re di Roma a marqué 235 fois en 564 matches de Serie A, en évoluant au poste de trequartista, c’est-à-dire d’attaquant, de meneur de jeu et de milieu offensif, autrement dit de moteur de son équipe. Il a fait ses débuts en championnat d’Italie à l’âge de 16 ans. Vingt-deux ans plus tard, il porte toujours le maillot de son club formateur, l’AS Rome.

Comment Totti fait-il ? Quel est le secret qui permet à cette figure de proue du football italien d’évoluer encore au plus haut niveau et de continuer à jouer un rôle décisif ?

Larbi Ben Barek, né en 1914 au Maroc sous protectorat français, a mis un terme à sa carrière de footballeur à 41 ans. Ce milieu de terrain doté d’un redoutable instinct de buteur comme Totti, décoré de l’Ordre du Mérite de la FIFA, a joué à l’Olympique de Marseille après avoir fait trembler les filets pour le compte de l’Atlético Madrid de 1948 à 1953 (56 buts T H E F I FA W E E K LY

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LONGUES CARRIÈRES

Comment devient-on un artiste du ballon rond, quand acquiert-on le statut d’icône ? en 113 rencontres, champion d’Espagne en 1950 et 1951). Ben Barek a porté les couleurs de l’équipe de France à 19 reprises de 1938 à 1955. Une blessure contractée lors d’un match contre la RFA, sacrée championne du monde à l’issue du fameux Miracle de Berne, s’est avérée suffisamment grave pour l’obliger à raccrocher les crampons. Larbi Ben Barek est décédé en septembre 1992 à Casablanca.

“Si je suis le roi du football, alors Ben Barek en est le dieu”, a déclaré Pelé. Michel Platini a lancé de son côté : “Totti est un artiste du football,

un vrai numéro dix.” Comment devient-on un artiste du ballon rond, quand acquiert-on le statut d’icône ?

Rares sont ceux qui y parviennent du jour au lendemain. La plupart du temps, le parcours d’une légende se mesure à l’aune du temps que le joueur a passé sur le terrain, des titres décrochés, de la ténacité qui lui a permis de réaliser une carrière de deux décennies ou plus. Épargnés par les blessures Avant tout, le joueur en question doit avoir un peu de chance. Celle-ci peut prendre différentes formes. Ne pas se faire tacler par derrière par un adversaire énervé, ou toujours retomber de la bonne manière après un duel aérien, si bien que notre joueur ne s’abîme pas les chevilles et que ses genoux tiennent bon à l’entraînement malgré les chocs subis, match après match, saison après saison, décennie après décennie.

La chance, ce peut être aussi, pour un attaquant qui enchaîne les tirs, de voir le ballon atterrir dans les filets plus souvent qu’à côté, ou, pour un défenseur, de faire ses tacles presque toujours au bon moment et de prendre ainsi le contrôle du ballon sans heurter les jambes de l­ ’adversaire.

41 DAV ID SE AM AN

David Seaman Incontournable dans le but anglais pendant 14 ans.

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Geoff Martin / imago

A joué jusqu’en 2004, à 41 ans Date de naissance 19 septembre 1963 Lieu de naissance Rotherham, Angleterre Poste Gardien de but Carrière de joueur Peterborough 1982–1984 Birmingham 1984–1986 Queens Park Rangers 1986–1990 Arsenal 1990–2003 Manchester City 2003–2004 Équipe nationale Angleterre 1988–2002 75 sélections

LONGUES CARRIÈRES

41 PAOL O M ALDINI A joué jusqu’en 2009, à 41 ans Date de naissance 26 juin 1968 Lieu de naissance Milan, Italie Poste Défenseur Carrière de joueur AC Milan 1984–2009 Équipe nationale Italie 1988–2002 126 sélections, 7 buts

Daniel Dal Zennaro / EPA / Keyston

Baisers d’adieux Paolo Maldini lors de son dernier match à domicile, le 24 mai 2009.

Dans les deux cas, il est probable que l’équipe du joueur veuille le conserver dans ses rangs. Dans les deux cas, la chance joue un rôle important, même si elle ne fait pas tout.

Les footballeurs qui n’ont pas de chance, eux, sont légion. Certains doivent mettre fin à leur carrière à cause d’une blessure, voire même faire face ensuite à une invalidité qui les empêche de pratiquer toute activité sportive. Le défenseur de Coventry David Busst a ainsi été victime d’un choc si violent avec le défenseur de Manchester United Denis Irwin en avril 1996 à Old Trafford qu’il est resté à terre, souffrant d’une fracture ouverte de la jambe. Ce jour-là a marqué la fin brutale de son parcours.

Revenons à Francesco Totti. Le 19 février 2006, il a été victime d’une fracture du péroné lors d’un match de championnat contre Empoli, mais s’en est remis par la suite. Pour réussir sur la durée, un footballeur doit donc avoir de la chance, notamment celle d’éviter le pire quand il est frappé par la malchance. Quels sont les autres secrets de la longévité ?

Pour réussir sur la durée, un footballeur doit avoir de la chance, notamment celle d’éviter le pire quand il est frappé par la malchance.

Hasards et coïncidences Donato Gama da Silva a vu le jour en 1962 à Rio de Janeiro. Quarante-etun ans plus tard, détenteur d’un palmarès impressionnant, il a pris sa retraite sportive alors qu’il évoluait au Deportivo La Corogne. Le Brésilien a joué pour le club du nord de l’Espagne pendant les dix dernières années de sa carrière. Il avait auparavant été sous contrat avec l’Atlético Madrid (1988-93) et avait fait ses débuts professionnels à Vasco da Gama

(1984–88). En 1990, il a obtenu la nationalité espagnole et commencé par la suite à jouer pour la Roja. Il compte 12 sélections avec l’équipe d’Espagne. Résumons : naissance au Brésil, un long séjour dans deux grands clubs espagnols, une nouvelle nationalité... Après avoir quitté Vasco da Gama, club mythique de Rio baptisé ainsi en hommage au navigateur portugais, et traversé l’Atlantique à son tour, Donato a donc réussi à s’imposer sur le Vieux Continent et même à y devenir international.

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LONGUES CARRIÈRES

On peut toutefois parler ici de coïncidence, même si Donato a certainement fait à plusieurs reprises le bon choix. Il a fallu en effet qu’un club ait besoin d’un joueur au profil similaire, qu’il ait une place à pourvoir au milieu de terrain défensif et que Donato vienne renforcer l’effectif de ce club (l’Atlético puis le Deportivo) juste à ce moment-là. Malgré tous les calculs effectués par les dirigeants des clubs de départ et d’arrivée et de tous les agents, financiers et sponsors impliqués, il s’agissait avant tout de saisir une opportunité au bon moment, ce qui relève, dans une certaine mesure, du hasard. C’est du moins l’une des conclusions auxquelles on peut aboutir, même s’il faudrait une contre-épreuve pour la confirmer : il faudrait savoir ce qu’aurait donné un autre cheminement de Donato, avec d’autres clubs dans lesquels il aurait joué, dans un autre pays que l’Espagne.

Les coïncidences peuvent se multiplier, par exemple quand un footballeur réalise une carrière si longue qu’il est amené à jouer contre les fils de ceux auxquels il a été confronté dans sa jeunesse. Dans les années 90, Carlos Fernando Navarro Montoya était considéré comme la figure de proue de Boca Juniors. Le gardien de but d’origine colombienne a pris

Le joueur se bat individuellement pour se maintenir au sommet. sa retraite en 2009, à 43 ans. En 1990, il avait encaissé un but de Jorge Nicolás (River Plate) et 16 ans après, c’est le fils de ce dernier, Gonzalo Higuaín (River Plate également), qui a réussi à déjouer sa vigilance.

Le hasard veut souvent que, dans le cadre d’une compétition internationale, un club affronte un adversaire évoluant dans un championnat moins coté et que, dans cette équipe, un joueur en particulier sorte du lot. Par la suite, il peut arriver que ce joueur soit transféré dans le grand

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DON AT O G AM A DA SILVA

Entre deux mondes Donato Gama da Silva est né à Rio, mais il a finalement défendu les couleurs de l’équipe nationale espagnole.

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Panoramic / imago

A joué jusqu’en 2003, à 40 ans Date de naissance 30 décembre1962 Lieu de naissance Rio de Janeiro, Brésil Poste Milieu de terrain Carrière de joueur América (RJ) 1982–1984 Vasco da Gama 1984–1988 Atlético Madrid 1988–1993 Deportivo La Corogne 1993–2003 Équipe nationale Espagne 1994–1996 12 sélections, 3 buts

LONGUES CARRIÈRES

44 RO G E R MILL A

Ullstein Bild

A joué jusqu’en 1996, à 44 ans Date et lieu de naissance 20 mai 1952 / Yaoundé, Cameroun Poste Attaquant Carrière de joueur Léopard de Douala 1971–1974 Tonnerre Yaoundé 1974–1977 Valenciennes 1977–1979 Monaco 1979–1980 Bastia 1980–1984 Saint-Étienne 1984–1986 Montpellier 1986–1989 JS Saint-Pierroise 1989–1990 Toulon 1990 Tonnerre Yaoundé 1990–1994 Pelita Jaya 1994–1996 Équipe nationale Cameroun 1978–1994 102 sélections, 28 buts

club étranger auquel il avait eu affaire dans le tournoi. Ce type d’anecdote survient très fréquemment, chaque saison et dans le monde entier. Or, au départ, c’est le tirage au sort de la compétition et donc bien le hasard qui fait que le footballeur est amené à jouer contre son futur employeur et parvient à attirer l’attention de celui-ci.

Malgré tout, on peut évidemment citer un certain nombre de joueurs qui se sont distingués par la longévité de leur carrière sans rien devoir au “hasard des transferts” : des footballeurs restés fidèles à leur club.

Paolo Maldini a joué de 1984 à 2009 à l’AC Milan, dont il a porté le maillot à 647 reprises. Le brillant défenseur a remporté cinq fois la Ligue des Champions avec son équipe. La quatrième fois, en 2003, le capitaine Maldini a été le premier à brandir le trophée, 40 ans exactement après son père Cesare, qui avait décroché la Coupe d’Europe des clubs champions, lui aussi avec l’AC Milan. Paolo Maldini, inoubliable membre de la défense milanaise, particulièrement inspirée vers 1990 sous la direction d’Arrigo Sacchi, a évolué aux côtés du champion du monde Franco Baresi. Celui-ci a également consacré toute sa carrière à l’AC Milan, avant de raccrocher les crampons à l’âge de 37 ans. Maldini a aussi côtoyé Alessandro Costacurta, qui a pris quant à lui sa retraite sportive à 41 ans après 21 ans années passées chez les Rossoneri. Le quatuor de défenseurs était complété par Mauro Tassotti, qui a été sous contrat avec Milan pendant 17 ans et a mis un terme à sa carrière à 37 printemps. Ces quatre fidèles du club constituaient ensemble une formation défensive à nulle autre pareille.

Point final Roger Milla fait ses adieux à l’équipe nationale en 1994.

Maintenir son niveau de performance Le hasard et la chance ne suffisent pas pour briller sur le long terme. La longévité est aussi due au niveau physique et technique que les joueurs parviennent à conserver année après année. Mais si cette légendaire défense du grand Milan de Sacchi a pu se maintenir aussi longtemps, était-ce parce qu’elle a enchaîné les succès, ou au contraire a-t-elle connu le succès parce que les joueurs étaient loyaux envers le club et n’auraient voulu le quitter pour rien au monde ?

Francesco Totti, qui s’illustre lui aussi par sa constance sous les couleurs de l’AS Rome, confiait il y a quelques jours que ses enfants avaient découvert avec étonnement son portrait ornant les murs du quartier de Monti à Rome : “Papa, pourquoi y a-t-il ta photo sur les murs ?” Totti, plein d’humilité, a expliqué à la presse italienne : “Mes enfants sont ma vie. J’aimerais mieux voir leurs portraits à eux sur les murs.”

Revenons à la question du niveau de performance : la performance d’un joueur ne se mesure pas seulement aux titres qu’il peut accumuler au cours de sa longue carrière, elle se mesure aussi au contexte dans lequel elle s’inscrit. Le légendaire Roger Milla, âgé de 42 ans lors de la Coupe du Monde 1994 aux États-Unis, est devenu cette année-là le joueur le plus vieux de l’histoire de l’épreuve suprême. Quatre ans plus tôt en Italie, le vétéran camerounais inscrivait quatre buts et se faisait connaître dans le monde entier. Milla a été sacré meilleur joueur africain en 1976… ainsi qu’en 1990, soit pas moins de 14 ans après ! Pendant la T H E F I FA W E E K LY

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L’ I N T E R V I E W

“C’est dur de voir que le corps ne suit plus” Vainqueur de la Ligue des Champions avec Manchester United, Dwight Yorke est notamment connu en Angleterre pour ses démarrages fulgurants.

Parti en retraite à l’âge de 38 ans, le légendaire attaquant de Trinité-et-Tobago nous décrit aujourd’hui les effets du vieillissement chez un footballeur professionnel.

Dwight Yorke, quand avez-vous remarqué pour la première fois que vos capacités physiques diminuaient ?

Dwight Yorke : Je m’en suis rendu compte à l’âge de 34 ans environ, lorsque je jouais à Birmingham City.

Était-ce frustrant ?

Je mentirais si je disais que c’est un sentiment agréable (rires). C’est dur de voir que le corps ne suit plus. À l’entraînement, on remarque tout à coup que certains exercices ne sont plus aussi faciles. Et puis on regarde les jeunes autour de soi, pour qui tout a l’air simple. Mais c’est dans l’ordre des choses, c’est un processus naturel. Il faut savoir l’accepter.

Ryan Giggs, votre ancien coéquipier à Manchester, s’est mis à pratiquer le yoga afin de lutter contre la perte de souplesse. Qu’en a-t-il été pour vous ?

À mon époque, on ne parlait pas encore du yoga. Il n’est vraiment arrivé qu’à la toute fin de ma carrière. Mais j’essayais de me ménager et de bien récupérer entre les entraînements et les matches.

À l’époque, j’étais par ailleurs en désaccord avec l’encadrement de la sélection. Mais je suis tout de même revenu avant la Coupe du Monde 2006, pour les qualifications et le tournoi.

Concrètement, que faisiez-vous ?

Quand un joueur prend-il conscience qu’il est temps de raccrocher les crampons ?

Quand on est jeune, après l’entraînement, on va volontiers faire un peu de shopping ou manger en ville avec des amis. Je me souviens que dans les dernières années de ma carrière, j’étais content de simplement rentrer à la maison et d’allonger mes jambes en position surélevée. Pour moi, la récupération est essentielle pour tout footballeur professionnel lorsqu’il vieillit.

Il faut savoir interpréter les signes, écouter son corps et admettre que l’on n’est plus au niveau. Voir l’entraîneur préférer d’autres joueurs peut également être un signal. Mais vieillir peut aussi avoir des avantages. Les jeunes joueurs peuvent profiter de votre expérience. En s’y prenant bien, il est possible de compenser ses manques par une certaine intelligence de jeu.

Est-ce la raison pour laquelle vous avez pris votre retraite internationale à 30 ans ?

Deux ans après votre retraite en tant que footballeur, vous avez couru le marathon de Londres. Que retenez-vous de cette expérience ?

Oui. Les nombreux allers-retours entre l’Angleterre et les Caraïbes étaient éprouvants.

Pas grand-chose de bon ! Je pensais que cinq semaines de préparation suffiraient pour faire un marathon. Ce n’était pas très malin de ma part. Je me suis trompé et sur le parcours, j’ai parfois dû m’arrêter pour marcher et récupérer. J’avais pour objectif de terminer en moins de trois heures. En fin de compte, il m’a fallu trois heures et demie. Å Propos recueillis par Alan Schweingruber

Nom Dwight Yorke Date et lieu de naissance 3 novembre 1971, Canaan (Trinité-et-Tobago) Poste Attaquant Aston Villa, Manchester United, Blackburn Rovers, B ­ irmingham City, Sydney, Sunderland Succès 1 Ligue des Champions 3 championnats d’Angleterre 1 FA Cup Meilleur buteur de Premier League et de la Ligue des Champions 12

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Mark Metcalfe / Getty Images

Carrière

LONGUES CARRIÈRES

37 F R AN C O BARE SI A joué jusqu’en 1997, à 37 ans Date de naissance 8 mai 1960 Lieu de naissance Travagliato, Italie Poste Défenseur Carrière de joueur AC Milan 1978–1997 Équipe nationale Italie 1982–1994 82 sélections, 1 but

Dernières foulées Franco Baresi avec l’AC Milan, en octobre 1997.

Buzzi / imago

Coupe du Monde 2014, le portier colombien de 43 ans Faryd Mondragón a cependant battu son record, en devenant à son tour le doyen de la compétition.

On pourrait estimer que ce n’est guère surprenant dans la mesure où les gardiens de but semblent avantagés par rapport aux joueurs de champ en termes de dépense physique et donc de longévité. En effet, ils parcourent beaucoup moins de kilomètres par match que leurs coéquipiers.

Le portier Dino Zoff, champion du monde avec l’Italie, a joué en équipe nationale de 1968 à 1983 et en Serie A jusqu’à l’âge de 41 ans. Les gardiens internationaux anglais David Seaman et Peter Shilton ont respectivement évolué en club jusqu’à 41 et 48 ans.

Chance, hasard, performance… Quelles que soient les raisons qui puissent expliquer la réussite d’un footballeur sur le long terme, chaque carrière est unique, chaque parcours est différent. C’est individuellement que le joueur se bat pour se maintenir au sommet, même s’il fait l’objet d’un encadrement sur le plan médical, nutritionnel et mental qui joue aussi un rôle déterminant dans son évolution. La responsabilité d’une belle carrière revient en dernier lieu au footballeur lui-même. Certains y parviennent plus longtemps que d’autres. Å

Jamais trop vieux “Il est peut-être le plus âgé mais, franchement, ça ne se voit pas.

Chaque année, il revient plus fort. On dirait qu’il rajeunit.”

(Massimo Moratti, ancien président de l’Inter, à propos de Javier Zanetti)

“Lothar Matthäus ne se laisse pas dicter sa conduite par son corps ; Lothar Matthäus décide lui-même de son destin.”

(Lothar Matthäus)

“J’ai toujours su que le football n’était qu’une partie de ma vie.

Une carrière dure 15 ou 20 ans, 25 avec de la chance. Après ça, il me restera peut-être 60 ans à vivre. Cette philosophie permet de remettre les choses en perspectives. Dans ce monde, la fin vient toujours tôt ou tard.”

(Clarence Seedorf)

“Il n’y a pas de jeunes et de vieux joueurs, seulement des bons et des mauvais.”

(Otto Rehhagel)

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LE S CHAMPIONN AT S À L A LOUPE

VU DES TRIBUNES Jupiler Pro League belge

L a r é vé l at io n Tielema ns Tim Pfeifer est rédacteur pour FIFA.com et The FIFA Weekly.

Cette saison encore, on voit mal comment le titre de champion de Belgique pourrait échapper à Anderlecht. Après dix journées, le club le plus titré du royaume est le dernier invaincu en Jupiler Pro League. Les Mauves comptent en outre une confortable avance de quatre points en tête du classement. Au sein de l’équipe entraînée par l’Albanais Besnik Hasi, un joueur en profite pour faire les gros titres de la presse nationale et internationale : Youri Tielemans.

imago

Le jeune homme de 17 ans est aujourd’hui incontournable. Que ce soit en championnat ou en Ligue des Champions, ses performances inspirées lui valent un concert de louanges. L’an passé, Tielemans est devenu

le troisième plus jeune joueur de l’histoire de l’élite belge, à 16 ans et 148 jours. Au cours de l’été 2013, le prodige est passé directement du centre de formation à l’équipe première d’Anderlecht. En l’espace de quelques semaines, il a conquis une place de titulaire indiscutable dans l’entrejeu, où sa vision et la justesse de ses passes font merveille. Son intelligence et sa capacité à anticiper les événements n’émerveillent pas uniquement les amateurs de football belge.

En effet, le joueur d’origine congolaise figure déjà sur les tablettes de nombreux clubs européens.

Le journal sportif espagnol Mundo Deportivo voit déjà en lui le “nouveau Yaya Touré” ; du côté des Anglais de Metro, on le compare plus volontiers à Steven Gerrard. En Allemagne, Tielemans est loin d’être un inconnu. Jürgen Klopp, qui vient d’affronter Anderlecht en Ligue des Champions avec Dortmund, dit de lui : “Évidemment, je le connais. Il faudrait être aveugle pour ne pas remarquer un tel talent.”

Toutefois, le retour du géant belge au premier plan ne s’explique pas uniquement

par la présence de Tielemans sur le terrain.

Le football rapide et offensif proposé par les Mauves suscite l’enthousiasme. “C’est l’une des équipes les plus agréables à regarder, ces dernières années. Personnellement, j’aime suivre Anderlecht”, confirme Klopp. La formation bruxelloise totalise 33 titres nationaux. En revanche, son heure de gloire sur la scène européenne semble passée depuis longtemps. Les deux triomphes en Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupe (1976 et 1978) et la Coupe UEFA remportée en 1983 ne sont déjà plus que de lointains souvenirs. Sur ses six dernières participations à la Ligue des Champions, Anderlecht n’a passé la phase de groupes qu’une seule fois.

Conserver sa suprématie sur la scène nationale et retrouver son lustre d’antan au niveau européen, tels sont les objectifs fixés par les dirigeants cette saison. Les espoirs belges reposent en grande partie sur les épaules de Tielemans, qui semble bien parti pour marcher sur les traces d’autres grands noms du club comme Paul Van Himst, Enzo Scifo ou encore Vincent Kompany. Å

Youri Tielemans Le petit prodige d’Anderlecht, 17 ans.

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Liga de Fútbol Profesional bolivienne

Nu it a r ge nt i n e à S a nt a C r u z Sven Goldmann est spécialiste du football au “Tagesspiegel” de Berlin.

Lors du premier match des siens sur les pelouses américaines, face à l’Allemagne, il s’est surtout fait remarquer pour une expulsion peu après son entrée en jeu, mais cette incartade est depuis longtemps pardonnée et oubliée. Etcheverry demeure l’un des plus grands joueurs de l’histoire du football bolivien. Il a mis fin à sa carrière il y a de cela dix ans, après une dernière pige au Club Blooming. En Liga de Fútbol Profesional bolivienne, ses successeurs sont quelque peu à la peine et attendent un titre depuis dix saisons maintenant. Tout indique cependant que ce tournoi d’ouverture pourrait enfin changer la donne. L’équipe de Santa Cruz s’est emparée de la tête du classement à l’issue de la dixième journée, à la faveur d’une victoire contre le Club San José, l’ancien leader. Pour le deuxième du Clausura 2014 en revanche, cette rencontre s’est transformée en calvaire.

Outre la défaite 3:1 et l’abandon de sa première place, San José a également perdu son attaquant Cristian Diaz.

L’Estadio Tahuichi a vécu une curieuse nuit argentine. C’est d’abord Sergio Almiron qui a ouvert le score sur penalty à la demi-heure de jeu pour Blooming, l’Argentin inscrivant par la même occasion son cinquième but de la saison. Peu après le retour des vestiaires, son compatriote Cristian Diaz égalisait d’une élégante tête. Le duel s’équilibrait 16

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Didí Torrico Le seul buteur bolivien de la rencontre entre Blooming et San José (3:1) échappe à son adversaire.

Pour Blooming, la conquête du fauteuil de leader est une jolie éclaircie après plusieurs années compliquées. alors, avec une légère domination de San José. Mais Didi Torrico se chargeait d’ajouter une touche bolivienne à la rencontre en redonnant l’avantage à Blooming. Les Argentins reprenaient ensuite le contrôle des opérations, avec des fortunes diverses.

Cristian Diaz, pour commencer, réclamait un penalty avec tant de virulence que l’arbitre Luis Mancilla sortait le carton rouge pour l’attaquant de San José. En supériorité numérique, les locaux pouvaient alors dérouler. À quelques minutes de la fin, l’Argentin Matias Manzano, qui venait d’entrer en jeu, scellait la victoire des siens avec une troisième et dernière réalisation.

Pour Blooming, la conquête du fauteuil de leader est une jolie éclaircie après plusieurs

années compliquées. Le dernier de ses cinq titres a déjà pris la poussière. Il faut en effet remonter à 2005 pour voir le club remporter l’Apertura. Depuis, il n’a plus jamais terminé sur le podium d’aucun tournoi, que ce soit d’ouverture ou de clôture. Ce succès face à San José va lui permettre de passer la trêve internationale sereinement. Comme un symbole, c’est sûr les terrains d’entraînement de Blooming que l’équipe nationale est venue préparer ses matches contre la sélection olympique brésilienne et le Chili. Le championnat fait relâche pendant deux semaines et ensuite, les pensionnaires de l’Academia si chère à Etcheverry devront défendre leur place au sommet.

Une tâche qui n’aura rien de simple puisqu’elle débutera sur le terrain du Club Bolivar de La Paz, sacré champion à 18 reprises. Å

Late!

En Bolivie, lorsque l’on parle du Club Blooming, c’est le plus souvent en référence à son centre de formation. Il faut dire que son Academia de Futbol Tahuichi est l’une des plus célèbres du pays.

Elle a donné une véritable identité au club et à toute la ville de Santa Cruz de la Sierra avec lui.

Ce haut-plateau situé à 500 kilomètres au sud-est de la capitale administrative de La Paz a également enfanté une génération de footballeurs passée à la postérité. C’est en effet à Tahuichi que le noyau de la sélection bolivienne présente aux États-Unis pour la Coupe du Monde 1994 a appris son métier. Parmi tous ces joueurs, un nom ressort, celui de Marco Antonio Etcheverry, El Diablo.

Super League de Nouvelle- Calédonie

L’at t r a it d e l a Coupe de Fra nce Nicola Berger écrit sur le football et vit à Zurich.

Alain Vartane

Jusqu’à samedi, l’AS Lössi passait une mauvaise semaine. Le club de la capitale néo-calédonienne Nouméa a connu son premier revers de la saison (2:3) contre MontDore lors de la 19ème journée et s’est vu dépasser par Magenta, qui accède à la tête du championnat sur tapis vert. La Fédération néo-calédonienne a accordé deux victoires par forfait à Magenta (8 points) en sanctionnant les excès de violence de ses adversaires Gaïtcha et AGJP. En Nouvelle-Calédonie, une victoire rapporte quatre points, un match nul vaut deux points et une défaite un point.

Cette progression a permis à Magenta de passer devant Lössi au classement et de compter trois unités d’avance sur ce dernier, à trois journées de la fin de la compétition.

Le mois d’octobre commençait donc mal pour Lössi. Mais tout a changé samedi dernier. Dans le stade national Numa-Daly, les Oranges ont battu l’AS Grand-Nord 3:1 et se sont ainsi qualifiés pour la finale de la Coupe, qui aura lieu le 1er novembre contre... Magenta, justement. Le club le plus titré de Nouvelle-Calédonie s’est imposé dans l’autre demi-finale sur le même score face à l’actuel tenant du titre, l’équipe mal en point de Gaïtcha.

La finale revêtira une importance dépassant le simple mérite national, car le vainqueur obtiendra son billet pour le septième tour de la Coupe de France. Bien que la Nouvelle-Calédonie, véritable perle de la nature, se situe dans le Pacifique sud, à 20 heures d’avion de la France métropolitaine, l’influence de l’ancienne puissance coloniale est encore très palpable aujourd’hui dans le football.

Les joueurs qui osent quitter l’archipel pour rejoindre l’immense et lointain monde du football atterrissent presque toujours en France, à l’instar de Christian Karembeu et

d’Antoine Kombouaré, tous deux originaires du peuple kanak. Récemment, l’ancien entraîneur du PSG et actuel coach du RC Lens a déclaré, à propos du football néo-calédonien, qu’il possédait des joueurs très talentueux capables de devenir professionnels, mais qui avaient souvent du mal à s’acclimater. Il n’est en effet pas simple de se retrouver dans un pays étranger à 22 000 kilomètres de sa famille.

Quoi qu’il en soit, les footballeurs de Lössi ou de Magenta auront l’occasion, au début du mois de novembre, de se faire remarquer face à une équipe française à Nouméa. Si la formation insulaire parvient à frapper un grand coup, elle aura même la chance de voyager vers la métropole pour y disputer le huitième tour. Rien n’est impossible. D’ailleurs, lors de la saison 2010/11, Magenta avait battu Dunkerque aux tirs au but.

Le champion de Nouvelle-Calédonie pourra également montrer son talent sur la scène internationale en participant à la Ligue des Champions d’Océanie, traditionnellement dominée par les équipes néo-zélandaises. Å

Demi-finale de la Coupe Olivier Dokunengo de l’AS Magenta (en jaune) lors du match remporté face à Gaïtcha.

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Š 2014 adidas AG. adidas, the 3-Bars logo and the 3-Stripes mark are registered trademarks of the adidas Group.

instinct takes over

#predatorinstinct

adidas.com/predator

EN BREF

Dans d’autres sphères L’hypnotiseur Olimar Tesser (debout) a pour mission d’aider les joueurs de Portuguesa São Paulo.

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ans la lutte pour le maintien, les clubs exploitent toutes les possibilités qui peuvent leur permettre d’enregistrer les points nécessaires pour éviter la relégation. L’Associação Portuguesa ne fait pas exception à la règle. Le club traditionnel basé à São Paulo au Brésil a toutefois emprunté une voie plutôt inhabituelle pour parvenir à ses fins. L’équipe entraînée par Vagner Benazzi, qui occupe actuellement l’avant-dernière place du classement de Série B, espère éviter une deuxième descente consécutive grâce à l’aide d’un hypnotiseur. Olimar Tesser, qui a déjà travaillé dans d’autres clubs avec succès, a pour mission d’aider les joueurs de Portuguesa à renouer avec la réussite. “Je ne veux pas laisser passer une bonne opportunité. Je sais ce qu’il a déjà réalisé et je veux qu’il travaille avec mes joueurs avant les matches. J’ai pris cette décision pour essayer de remédier à la situation dans laquelle le club se trouve actuellement”, explique Benazzi. Après la récente défaite 1:0 subie contre Vasco da Gama, la tâche s’annonce ardue pour l’hypnotiseur. Å Tim Pfeifer

Facebook

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’AC Sienne en tant que tel n’existe plus. Submergé par les dettes, le club n’a plus reçu de licence et s’est dissout. La formation qui lui succède, le “Robur Sienne”, tente à présent de se relancer en Serie D italienne. Ce dimanche-là, ses supporters les plus fidèles parcourent les rues de la ville en criant. Ils ne sont qu’une poignée, portent le traditionnel maillot noir et blanc, agitent des drapeaux, boivent de la bière et chantent leurs chansons. Ils se fraient un chemin à travers la foule. L’ambiance est au beau fixe, malgré ce nouveau départ difficile. L’agitation ne perturbe pas les touristes. Ceux-ci flânent dans les ruelles étroites, se détendent autour d’un bon repas ou visitent la cathédrale presque entièrement taillée dans le marbre, sur la Piazza. Dans les petits bars d’à côté, quelques habitants s’énervent devant la télévision. Ce n’est pas l’équipe locale qui est au centre de toutes les attentions, mais une rencontre de Serie A : l’Inter Milan contre le Cagliari Calcio. L’équipe insulaire termine le match de la plus belle des manières (4:1 !) et plonge lentement le triple champion d’Europe dans la tourmente. Quelques touristes jettent un bref coup d’œil vers l’écran, avant de se retourner vers les édifices à visiter. Une journée tout à fait normale dans cette petite ville italienne où s’affrontent la culture artistique et celle des fans. Peut-être Robur rejoindra-t-il un jour la Serie A. Å Dominik Petermann

D

ans le football ultrarapide du troisième millénaire, l’art du petit pont est un peu tombé dans l’oubli. Trop d’effet esthétique pour trop peu d’utilité pratique. Le dernier grand maître de cet exercice était l’Argentin Juan Roman Riquelme, qui, il y a treize ans, sous le maillot de Boca Juniors, avait fait passer le ballon entre les jambes de Mario Yepes lors du Superclásico contre River Plate. Riquelme a toutefois aujourd’hui un digne successeur en première division hongroise. Emir Dilaver vient d’Autriche et joue pour Ferencvaros Budapest. Le tour de force qu’il a réalisé lors du match contre Szombathelyi Haladás fait l’objet d’une vidéo très populaire sur YouTube.

Dilaver fait passer le ballon de sa semelle droite à la gauche tout en pivotant sur lui-même, pendant que son adversaire Szabolcs Schimmer essaie désespérément – et en vain – de l’empêcher de passer entre ses jambes. Les spectateurs se sont sans nul doute régalés de ce spectacle, mais ils n’ont pas eu grand-chose d’autre à voir au cours de cette partie, qui s’est achevée sur un nul 0:0. Å Sven Goldmann

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Samuel Aranda / Panos Pictures

First Love Lieu : Boukhara, Ouzbékistan Date : 22 avril 2012 Heure : 15h54

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Years of phenomenal growth FIFA decided to stage the first FIFA Women’s World Cup™ in 1991 (China PR) to give the best female players in world football the opportunity to play on a world stage, thus marking a milestone for the growth of women’s football all around the globe. Around half a million spectators attended the matches. Since then, the women’s game has taken huge strides forward in every aspect, whether in terms of the players’ technique, physical fitness and tactics, or the media coverage, TV viewers and sponsorship interest.

One of the pillars of FIFA’s mission is to touch the world through our tournaments. We take great pride in staging these entertaining and unique festivals of football across the globe.

The FIFA Women’s World Cup™ is a shining example of our commitment to ensuring that women’s football goes from strength to strength in the future.

FULECO

LE BILLET DU PRÉSIDENT

La nouvelle vie de Fuleco

Les buts à l’extérieur ont-ils toujours un sens ?

D Hôpital pour enfants de Zurich Filles et garçons prennent la pose aux côtés d’un invité exceptionnel, Sepp Blatter.

F

uleco joue la prolongation ! Certes, la mascotte de la Coupe du Monde brésilienne a travaillé dur tout l’été, mais elle ne semble pas prête à prendre sa retraite. Mercredi 1er octobre, le célèbre tatou à trois bandes a donc quitté le Siège de la FIFA pour l’hôpital pour enfants de Zurich qui, avec 100 000 patients par an, se trouve être le plus grand institut spécialisé dans la médecine pour enfants de Suisse. Le Président de la FIFA Joseph Blatter a veillé personnellement à ce que le héros arrive à bon port.

Dans un lieu pareil, l’importance du football prend un autre sens. Le Président Blatter n’est évidemment pas resté insensible à la joie des jeunes patients. “Notre visite a suscité du bonheur et de l’espoir. C’est ici que se joue le match le plus important.”

Le directeur Markus Malagoli a fait visiter l’ensemble des installations au Président de la FIFA, du service d’urgence en passant par la réanimation. “Pour les patients et pour la direction de l’hôpital, cette visite est très importante. Elle prouve que notre travail est reconnu à sa juste valeur.”

Lors de son passage aux urgences, Fuleco a renoué avec son métier de mascotte et prolongé une belle tradition. En effet, ses prédécesseurs lors d’Afrique du Sud 2010 – la panthère Zakumi – et Allemagne 2011 – Karla Kick, la mascotte

de la Coupe du Monde Féminine – avaient poursuivi leur carrière à l’hôpital pour enfants. Le sympathique tatou a ainsi pu se familiariser avec un terrain où les enjeux dépassent pour une fois largement le football puisque c’est un match pour la vie qui se joue là. Å

epuis 1965, les matches à élimination directe des Coupes d’Europe se jouent selon la règle des buts marqués à l’extérieur. Si, à l’issue des deux manches, les deux adversaires ont inscrit le même nombre de buts, alors celui qui s’est montré le plus prolifique à l’extérieur est qualifié. Ce choix remonte à une époque où les matches à l’extérieur étaient souvent toute une aventure et où les déplacements pouvaient être longs et coûteux. En outre, les équipes visiteuses étaient parfois confrontées à des conditions inhabituelles.

Aujourd’hui, ce principe est discutable, aussi courant soit-il. Dans les faits, il tend à favoriser la formation qui reçoit la première. En effet, celle-ci dispose théoriquement de 30 minutes supplémentaires pour inscrire l’un de ces précieux buts à l’extérieur, en cas d’égalité. Car il ne peut y avoir de prolongation au match aller.

Dans de nombreuses compétitions, les organisateurs ont cherché à supprimer ce problème.

Ainsi, la règle des buts marqués à l’extérieur n’est plus appliquée en demi-finales des barrages de promotion en Angleterre.

Le système utilisé en play-offs de la Major League Soccer américaine ainsi qu’en Ligue des Champions de la CONCACAF constitue une autre alternative. Là, les buts inscrits à l’extérieur comptent effectivement “double”, mais uniquement pendant le temps réglementaire. Si les deux équipes doivent disputer la prolongation, celle-ci est jugée indépendamment, sans l’application de la règle des buts marqués à l’extérieur. Il est temps de reconsidérer le système en Europe. Le football a évolué depuis les années 1960 et cette règle peut aujourd’hui être remise en question.

Votre Sepp Blatter T H E F I FA W E E K LY

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LIBAN

“Je suis bien décidé à ­f ormer une nouvelle ­g énération de joueurs.”

Ambitieux Giuseppe Giannini, le sélectionneur de l’équipe du Liban.

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LIBAN

“Les Libanais sont tous derrière leur équipe” Giuseppe Giannini aime la difficulté. En effet, l’Italien de 50 ans a choisi de relever un défi en bâtissant une équipe nationale compétitive au Liban. Mais à son arrivée, il a vite compris que son rôle ne se limiterait pas au terrain.

Giuseppe Giannini, l’enthousiasme domine au Liban après le nul 2:2 arraché à la sélection olympique brésilienne et ce malgré les revers subis dans la course à la qualification pour la Coupe du Monde 2014 et la Coupe d’Asie. Quinze mois après votre prise de fonctions, quel bilan tirez-vous de votre action ?

actuellement au 121ème rang de la hiérarchie mondiale. On peut donc parler d’une tendance positive.

Giuseppe Giannini : Je suis très satisfait. Il faut considérer les choses dans leur ensemble. En 2011, le Liban pointait à la 178ème place du Classement FIFA. À ce moment-là, le pays a touché le fond. Lorsque j’ai été nommé, le 1er juillet 2013, nous étions 132èmes. Nous figurons

Les choses évoluent, notamment dans l’esprit des joueurs. Ils ont une nouvelle image d’eux-mêmes. Pour moi, la préparation est essentielle.

C’est la raison pour laquelle nous avons axé nos efforts sur la tactique, la médecine sportive et la nutrition. Nous avons analysé et revu les déplacements des joueurs, introduit des tests d’acide lactique pendant les matches et interdit certaines boissons sucrées. Nos internationaux n’étaient pas habitués à un travail aussi poussé dans ces domaines.

Karim Jaafar / Al-Watan-Doha / AFP

Giuseppe Giannini Né le 20 août 1964 à Rome, il a porté le maillot de l’AS Rome de 1981 à 1996.

Au cours de cette période, il a disputé 436 matches et inscrit 75 buts. Son élégance sur le terrain lui a valu le surnom d’Il principe, le Prince. Parallèlement, l’ancien milieu de terrain a mené la Squadra Azzurra à la troisième place de la Coupe du Monde 1990. Son bilan en sélection s’établit à 6 buts en 47 sélections. On lui doit notamment l’unique but de la victoire italienne sur les États-Unis en 1990. En 1997, Giannini a quitté la capitale pour rejoindre le Sturm Graz en Autriche. La dernière étape de sa carrière l’a mené à Lecce, après un passage éclair à Naples. Devenu entraîneur, il a présidé aux destinées de Foggia, Sanbenedetto, Arges (Roumanie), Masssaese, Gallipoli, Hellas Vérone et Grosseto. Il est sélectionneur du Liban depuis le 1er juillet.

Cette tendance que vous évoquez s’exprime-t-elle uniquement dans les chiffres ou est-elle également visible sur le terrain ?

Malgré vos efforts, le Liban ne sera pas présent en Coupe d’Asie l’année prochaine.

Selon la façon dont on voit les choses, il ne nous a manqué qu’un but ou dix petites minutes. Nous menions 5:1 en Thaïlande lors de la dernière journée. Roda Antar, ancien pensionnaire de Bundesliga, venait d’inscrire le but de la qualification. C’est du moins ce que nous pensions. Il a suffi que nous cédions une fois dans les dernières minutes de la partie pour que la Chine nous devance à la différence de buts. Je tiens pourtant à remercier mes joueurs. Ils n’ont pas démérité. Ils ont gagné mon respect.

Pourquoi ?

Il ne faut pas perdre de vue le contexte dans lequel nous travaillons. Le football libanais ne bénéficie pas des technologies de pointe qui sont monnaie courante en Serie A et en Europe. Ici, les choses sont T H E F I FA W E E K LY

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LIBAN

Sidon Le stade qui accueille les matches de l’équipe nationale bénéficie d’un cadre idyllique.

différentes. Nous devons parfois nous entraîner à 13 heures, sous un soleil de plomb. Nous souhaitons également respecter le Ramadan.

Tous ces éléments sont à prendre en considération, au moment de préparer une séance. Parallèlement, il faut rester très concentré et faire preuve du plus grand professionnalisme. Ça demande parfois un certain talent d’improvisation.

La Syrie est actuellement déchirée par la guerre. Compte tenu de la proximité des deux pays, parvenez-vous à vous concentrer sur le football ?

Je préfère ne pas m’exprimer sur la situation politique. Ce n’est pas mon rôle. Bien entendu, il m’est difficile de chasser ce qui se passe là-bas de mon esprit ou de celui de mes joueurs.

Que voulez-vous dire ?

Il y a un peu plus d’un mois, une bombe est tombée à 500 mètres de mon hôtel à Beyrouth. J’ai vu la fumée depuis ma fenêtre. On a entendu la déflagration à des kilomètres. C’était terrible. Dans ces conditions, on ne peut pas simplement passer à autre chose et dire à l’entraînement : “Allez les gars, aujourd’hui, on travaille le pressing haut.” Ce sont des événements qui marquent. Il en va évidemment de même pour les joueurs.

En tant qu’entraîneur, comment gérez-vous ces événements ?

J’essaye de garder la tête froide et de me concentrer sur mon travail, mais ce n’est pas toujours possible.

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Manjunath Kiran / AFP, Thananuwat Srirasant / Getty Images, Ullstein

Hauts et bas L’équipe du Liban, ici opposée à la Thaïlande, est en pleine reconstruction.

LIBAN

On imagine que le football peut vite passer au second plan.

Mentalement, ce n’est pas simple à vivre. De plus, nous avons dû disputer trois de nos quatre matches à Beyrouth à huis clos, pour des raisons de sécurité. Nous sommes souvent obligés de nous déplacer à Doha. Nos supporters nous manquent. Parfois, leur soutien pourrait suffire à faire la différence.

Le football peut-il alors être considéré comme une échappatoire ?

Les observateurs extérieurs ont parfois du mal à appréhender la situation au Liban : le chaos, l’insécurité, les nombreux groupes ­religieux… Au milieu de tout ça, on continue à jouer au football.

Comment est-ce possible ? Et pourtant, ça fonctionne… la plupart du temps. Lorsqu’il s’agit de football, le peuple libanais se retrouve derrière nous. L’équipe nationale est l’une des rares choses qui permettent au pays de s’unir derrière une même cause. Ce n’est pas rien.

Comment vivez-vous le football au quotidien ?

Les Libanais aiment beaucoup le football. Dans les bars et dans les cafés, on ne parle que de ça. On suit beaucoup le championnat d’Espagne, mais ceux d’Angleterre et d’Italie ont aussi leurs fans. Je ressens un grand enthousiasme lorsque je vais assister aux matches de première division le vendredi, le samedi et le dimanche. Aujourd’hui, l’équipe nationale suscite un véritable engouement. Des milliers de supporters ont fait le voyage à Doha pour assister à notre nul contre le Brésil. Ils étaient encore plus nombreux pour fêter l’événement à notre retour. Nous sommes toujours invaincus en 2014.

Au Liban, on parle d’une génération dorée qui ne cesse de grandir. Vous avez signé un contrat de deux ans. Quels sont vos objectifs ?

Je suis bien décidé à former une nouvelle génération de joueurs.

C’est la base pour un avenir meilleur. Récemment, on m’a également confié la direction de la sélection U-23. Je vais aussi dans les écoles, je regarde les femmes qui jouent au football. Mon projet commence à prendre forme. Seulement, il faut du temps et de la patience pour construire une équipe et bâtir un système de formation efficace. Rome ne s’est pas faite en un jour. En revanche, nous pouvons légitimement envisager de nous qualifier pour le Tournoi Olympique de Football 2016.

Que manque-t-il au Liban pour franchir un nouveau palier ?

Le Liban possède une équipe technique et rapide. Nous avons du talent et quelques joueurs, comme Hassan Maatouk, capables de s’imposer à l’étranger. Malheureusement, nous manquons d’expérience sur le plan tactique. Je suis là pour aider mes internationaux à progresser sur ce plan. C’est la raison pour laquelle je parle beaucoup à mes joueurs. Il faut impérativement maîtriser les systèmes de jeu et les coups de pied arrêtés. On ne peut pas faire l’économie des automatismes. Je vais continuer à les faire travailler sans relâche, jusqu’à ce que nous battions le Brésil 2:1.

Propos recueillis par Bernd Fisa

Fans Au Liban, le football suscite un grand enthousiasme.

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TRIBUNE

F I F A ' S T O P 11

Les équipes les plus prolifiques sur une seule édition de la Coupe du Monde

Tout ça par amour Tim Pfeifer

P

our les supporters de Manchester United, d’habitude si gâtés par leur équipe, la vie est loin d’être rose ces temps-ci. Mais le légendaire club anglais n’a pas à s’en faire, l’amour de ses supporters est inconditionnel, même s’il lui arrive parfois de revêtir des formes quelque peu étranges. En Bulgarie, un fan des Red Devils, non content de s’être fait tatouer le blason du club sur le front, est allé jusqu’à faire changer son nom.

Au terme d’une bataille juridique avec les autorités compétentes qui aura duré plusieurs années, Zdravkov Levidzhov, âgé de 51 ans, s’appelle désormais officiellement Manchester Zdravkov Levidzhov-United. “Quand quelqu’un me demande mon nom, je lui montre mon front en souriant. Cela me permet de sortir du lot et de témoigner ma fidélité à United”, explique Zdravkov, qui vit à Svichtov, où il partage un appartement avec sa mère et David Beckham, son chat.

Au Kenya, un couple a quant à lui choisi de placer son mariage sous le signe de Manchester United. Le marié s’est ainsi présenté devant l’autel vêtu du maillot rouge de son équipe floqué de l’inscription “Just Married”. La pièce montée était elle aussi dans les tons rouges et blancs et décorée du nom du sponsor maillot de l’équipe anglaise. À l’issue de la cérémonie, les jeunes mariés sont partis vers leur lune de miel à bord d’une voiture ornée du drapeau de Manchester United.

Il y a quelques années, le mariage d’un supporter pakistanais avait déjà été quelque peu chamboulé par sa passion pour le football. Le jeune homme s’était rendu à Londres en compagnie de quelques amis pour y fêter son enterrement de vie de garçon. Mais le jour du mariage, au lieu d’être comme prévu de retour chez lui, à Lahore, il se trouvait à Séville pour assister à la

finale de la Coupe de l’UEFA qui opposait le FC Porto à son club préféré, le Celtic Glasgow.

Il a tenté de consoler les quelque 1 500 invités et d’apaiser le courroux des membres des deux familles en leur expliquant qu’il s’agissait d’une chance historique et qu’il ne pouvait tout simplement pas la laisser passer.

Les supporters de football semblent donc prêts à tout, ou presque, pour leur club et il y a fort à parier que d’ici peu, une supportrice sera la première à faire inscrire “Real Madrid” sur sa carte d’identité et promènera dans la rue un chien répondant au nom de Sergio Ramos.

Cette dame aura cependant un net avantage : elle pourra se marier en blanc, comme le veut la tradition. À moins bien sûr que ce jour-là, les Merengues ne disputent la finale de la Ligue des Champions… Å

La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly

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27 buts Hongrie Coupe du Monde 1954 en Suisse

2

25 buts RFA Coupe du Monde 1954 en Suisse

3

23 buts France Coupe du Monde 1958 en Suède

4

22 buts Brésil Coupe du Monde 1950 au Brésil

5

19 buts Brésil Coupe du Monde 1970 au Mexique

6

18 buts Argentine Coupe du Monde 1930 en Uruguay

18 buts Brésil Coupe du Monde 2002 en Corée et au Japon

18 buts Allemagne Coupe du Monde 2014 au Brésil

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17 buts Autriche Coupe du Monde 1954 en Suisse

17 buts Portugal Coupe du Monde 1966 en Angleterre

17 buts RFA Coupe du Monde 1970 au Mexique

Source : FIFA (Coupe du Monde de la FIFA, Le kit statistique : Les Plus, 9.10.14) T H E F I FA W E E K LY

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Nom Brian Roy Date et lieu de naissance 12 février 1970, Amsterdam (Pays-Bas) Poste Attaquant Parcours de joueur Ajax Amsterdam, Foggia (Italie), Nottingham Forest, Hertha Berlin, NAC Breda Parcours d’entraîneur Ajax Youth Team Équipe nationale

imago

32 sélections (9 buts)

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L’ I N T E R V I E W

“Il faudra attendre au moins douze ans pour le titre mondial” Brian Roy a été formé à la célèbre école de l’Ajax. Dans un entretien, l’ancien international fait part de ses critiques à l’égard de l’évolution du football néerlandais.

Bryan Roy, vous êtes en charge de l’équipe junior de l’Ajax Amsterdam. Comment se porte aujourd’hui le football néerlandais ?

Bryan Roy : Pas très bien, malheureusement. Comparés au reste de l’Europe, nous sommes à la traîne. Il existe des dizaines de clubs en Angleterre, en Allemagne ou en Espagne où un joueur talentueux préférerait aller plutôt que de signer avec l’Ajax Amsterdam. Il n’en a pas toujours été ainsi et cela m’inquiète. Après la Coupe du Monde, le championnat néerlandais a une nouvelle fois perdu de nombreux joueurs de qualité au profit de clubs étrangers.

Mais le fait d’avoir terminé sur la troisième marche du podium est tout de même encourageant, non ?

Non, je ne trouve pas. J’ai été plutôt déçu par le jeu présenté par l’équipe des Pays-Bas au Brésil. Notre football est censé représenter un style offensif et spectaculaire. Ce que Louis Van Gaal a proposé n’avait rien d’attrayant, au contraire. La phase de reconstruction s’annonce difficile.

jourd’hui encore, mes deux enfants vivent à Berlin. Je connais bien les Allemands et leur mentalité. Ils feront tout pour profiter au maximum de ce succès et de cette euphorie.

Les Allemands sont ambitieux, ils pensent et apprennent vite. La Bundesliga et la Primera Divisíon vont dominer encore longtemps.

Que pensez-vous du travail de Pep Guardiola au Bayern Munich ?

Il possède des qualités extraordinaires.

C’est étrange, vous savez, dans le fond, nous sommes tous des élèves de Johann Cruyff.

Ronald Koeman, Louis Van Gaal, Pep Guardiola. Je me suis toujours demandé en quoi Pep Guardiola était différent. Dans la nuit du 31 août 2014, j’ai eu une sorte de révélation. Jusqu’à trois heures du matin, j’ai regardé sur YouTube des séances d’entraînement de Guardiola. Et j’ai enfin compris comment, en s’appuyant sur son milieu de terrain, une équipe est en mesure de résister face aux adversaires du monde entier. Je préfère ne pas en dire plus, mais l’Ajax

Amsterdam aura tout intérêt à mettre cette tactique en œuvre.

Serez-vous un jour entraîneur de l’équipe première de l’Ajax Amsterdam ?

Non. Je n’ai pas envie de travailler en première ligne. Ma fonction d’entraîneur sera toujours celle d’un formateur. M’occuper des jeunes joueurs et les encourager, travailler dans l’ombre, voilà ce que je préfère, et c’est aussi ce que je sais faire de mieux.

En tant que joueur, vous n’aviez pas votre langue dans votre poche. Comment réagissez-vous aujourd’hui face à un joueur qui passe verbalement à l’offensive ?

Je n’ai jamais hésité à l’ouvrir, c’est vrai.

Mais il m’est aussi souvent arrivé d’avoir tort. Dans mon équipe, il y a également des joueurs que je dois recadrer de temps à autre. Cela n’a rien de dramatique. Nous sommes tous capables d’apprendre. Å Propos recueillis Alan Schweingruber

À votre avis, quand les Pays-Bas remporteront-ils leur première Coupe du Monde ?

Dans douze ans, peut-être. Il va falloir du temps avant que nous nous hissions de nouveau au sommet du football mondial.

Nous devons effectuer rapidement un retour aux sources et essayer de divertir le public en lui présentant du beau spectacle. Prenons exemple sur l’Espagne et l’Allemagne, ces deux pays disposent d’excellents championnats. Ce succès n’est pas dû au hasard, c’est le résultat de structures solides et d’un développement sain.

Le football allemand est-il en mesure de se maintenir à ce niveau ?

Oui, j’en suis convaincu. J’ai joué trois ans en Allemagne, au Hertha Berlin. Au-

“Nous sommes tous des élèves de Johann Cruyff.

Je me suis toujours demandé en quoi Pep Guardiola était différent .”

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LE MIROIR DU TEMPS

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1930

fotogloria

Tour d’adresse : un amateur de football allemand fait apprécier son sens de l’équilibre.

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LE MIROIR DU TEMPS

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Paris, France

2014

Ludovic Marin / AFP

Tour de force : le spécialiste du football freestyle Iya Traoré (Guinée) éblouit les passants du quartier de Montmartre.

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LE CL ASSEMENT FIFA

→ http://fr.fifa.com/worldranking/index.html

Classement Équipe Évolution Points

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 29 31 32 33 34 34 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 48 48 48 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 73 75 76 76

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Allemagne Argentine Colombie Pays-Bas Belgique Brésil Uruguay Espagne France Suisse

0 0 1 -1 0 1 -1 -1 1 -1

1765 1631 1488 1456 1444 1291 1243 1228 1202 1175

Portugal Chili Italie Grèce Costa Rica Mexique États-Unis Angleterre Croatie Algérie Équateur Côte d’Ivoire Russie Ukraine Bosnie-et-Herzégovine Roumanie Danemark République tchèque Écosse Pays de Galles Tunisie Suède Ghana Serbie Islande Sénégal Nigeria Turquie Autriche Slovaquie Cap-Vert Cameroun Monténégro Iran Albanie Bulgarie Pérou Guinée Japon Burkina Faso Congo Arménie Slovénie Hongrie Panamá Honduras Guatemala Ouzbékistan Mali Paraguay Égypte République d’Irlande République de Corée Israël Finlande Venezuela Afrique du Sud Libye Jordanie Pologne Irlande du Nord Salvador RD Congo Émirats arabes unis Sierra Leone Oman Norvège

0 0 1 -1 0 1 1 2 -3 4 0 3 0 -2 -6 1 -1 7 -1 12 11 -3 3 -3 12 23 -4 -6 1 5 33 12 6 4 25 26 5 16 -4 10 30 -16 -14 -20 8 -13 77 -7 1 -13 -23 4 -6 4 -10 -37 2 -6 -13 -9 24 55 20 -8 -25 -9 -23

1150 1100 1068 1052 988 963 936 935 928 926 889 879 875 855 851 837 833 812 714 714 701 662 661 646 646 645 642 637 622 616 604 601 591 572 571 570 563 557 557 557 557 556 555 548 540 535 534 530 526 514 513 506 501 498 491 476 458 455 450 436 435 431 430 430 424 421 421

T H E F I FA W E E K LY

Rang

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1ère place

Hausse du mois

Bénin Ouganda Antigua-et-Barbuda Estonie Arabie saoudite Gabon Australie Chypre Trinité-et-Tobago Maroc Zambie Belarus Irak Botswana Zimbabwe Rwanda Bolivie Azerbaïdjan Qatar RP Chine Malawi Lettonie Jamaïque Angola Palestine Lituanie Bahreïn Moldavie St-Vincent-et-les-Grenadines République dominicaine Niger Mozambique Géorgie Kenya ARY Macédoine Namibie Guinée équatoriale Tanzanie Lesotho Saint-Kitts-et-Nevis Nouvelle-Zélande Haïti Canada Liban Cuba Sainte-Lucie Koweït Togo Liberia Luxembourg Kazakhstan Aruba Guinée-Bissau Burundi Éthiopie Soudan Philippines Afghanistan Tadjikistan Grenade Nouvelle-Calédonie République centrafricaine Mauritanie Turkménistan Vietnam Myanmar Tchad

-1 2 69 12 1 19 -5 55 -6 -6 -4 -1 1 -5 -2 8 -23 -22 -4 0 8 1 -15 -26 -14 0 3 -6 28 19 11 -2 -15 -7 -36 1 -1 -5 -10 42 -20 -2 2 -6 2 15 -13 -38 -7 -18 4 -5 -7 -1 -20 -18 -6 -6 -16 5 -1 -17 -7 -4 -3 17 -4

Baisse du mois

420 418 411 403 402 392 390 388 374 371 365 364 357 356 353 349 346 344 342 341 340 333 321 312 311 309 305 302 301 295 295 294 290 288 286 284 280 277 277 276 274 266 265 264 257 256 250 245 241 239 239 233 226 226 222 221 218 214 213 209 209 209 198 197 194 193 185

145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 158 160 161 162 163 164 164 166 167 168 169 170 170 172 172 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186 187 188 189 190 191 192 193 193 193 193 193 198 199 199 199 202 203 204 205 205 207 208 208

Maldives Madagascar Suriname Curaçao Singapour RDP Corée Kirghizistan Syrie Guyana Malaisie Malte Indonésie Porto Rico Inde Thaïlande Swaziland Barbade Tahiti Belize Guam Hong Kong Gambie Dominique Montserrat Laos Bermudes Nicaragua Liechtenstein Seychelles Comores Pakistan Sri Lanka São Tomé-et-Principe Chinese Taipei Îles Féroé Îles Turks-et-Caicos Bangladesh Îles Salomon Népal Yémen Soudan du Sud Macao Samoa Vanuatu Maurice Fidji Mongolie Îles Vierges américaines Bahamas Brunei Timor oriental Samoa américaines Tonga Îles Caïmans Cambodge Îles Vierges britanniques Papouasie-Nouvelle-Guinée Érythrée Andorre Somalie Djibouti Îles Cook Anguilla Bhoutan Saint-Marin

0 -3 -16 34 3 -4 -7 -5 0 1 -5 -3 -2 -8 -1 -2 8 9 -1 -1 -3 -18 1 -3 3 3 5 -5 8 1 -11 2 0 1 4 1 -11 -9 -17 0 0 0 4 -2 -1 -1 -1 -1 0 0 0 5 0 -1 2 2 1 1 -4 0 0 1 0 0 0

183 180 175 164 163 160 158 154 148 134 133 130 126 116 116 114 112 106 103 102 102 101 89 86 84 83 83 81 81 80 77 76 72 70 67 66 65 64 62 58 43 41 37 33 32 30 29 28 26 26 26 26 26 23 13 13 13 11 9 8 6 6 1 0 0

THE SOUND OF FOOTBALL

L’ O B J E T

Perikles Monioudis

C

La muse Cantona Hanspeter Kuenzler

Eric Cantona a tiré Manchester United d’un long sommeil… inspirant par la même occasion de nombreux musiciens.

Sion Ap Tomos, FIFA Sammlung

L

a délicatesse de Mireille Mathieu, le sérieux de François Mitterrand, le charme de Maurice Chevalier, le talent de Charles Baudelaire, le torse bombé de Gérard Depardieu et la vitesse d’Alain Prost. Cette description pour le moins inhabituelle est l’œuvre de Raymond Bizarre : “Merci France, pour Eric Cantona !”, s’exclame le chansonnier avec une gravité inhabituelle pour lui.

La mélodie de cette chanson qui rend hommage à l’attaquant français est signée Ian Gomm.

Le compositeur, qui a jadis écumé la scène pub rock avec le groupe Brinsley Schwarz dont il était le guitariste, a opté ici pour une clarinette gazouillante et un accordéon typiquement gaulois.

Ce titre se trouve sur le disque Cantona – The Album, sorti en 1995 chez Exotica Records. Derrière ce projet se cache le graphiste Jim Phelan, auteur d’innombrables pochettes de disques indépendants depuis les années 80. Notre homme a débuté sa collection à une époque où les disques consacrés au football servaient, au mieux, de sous-bocks.

Son premier album collectif s’intitulait sobrement Flair ‘89. Il a été suivi de la célèbre série

Bend It et du Red Album dédié à Manchester United, le club de cœur de Phelan.

Cantona – The Album est un concept tout droit sorti de l’esprit tortueux de Pete Boyle. Cet Anglais excentrique enchaîne les tubes depuis trois décennies, grâce à des textes inspirés par les Red Devils et éprouvés dans un pub près d’Old Trafford, en compagnie d’une chorale d’habitués des travées.

Grâce aux coups de génie de Cantona, Manchester United a mis fin à une longue traversée du désert qui durait depuis 1967 en s’adjugeant le titre de champion d’Angleterre en 1993 et 1994. Ce succès a bien évidemment éveillé la fibre créatrice de Pete Boyle. Avec l’aide de quelques amis, il n’a pas tardé à hurler sa joie dans un micro d’enregistrement, accompagné de samples, de synthés et de quelques accords.

Sur cet album, il côtoie notamment Captain Sensible, guitariste du groupe punk The Damned, ainsi qu’un certain Louis Philippe.

Cet auteur et interprète nous offre ici un texte élégant, intitulé “(Be Like Eric) Do the Frog”.

Derrière ce pseudonyme se cache en réalité Philippe Auclair, auteur d’une biographie d’Eric Cantona : Cantona – the Rebel Who Would Be King. Æ

omment le football est-il arrivé jusqu’en Italie ? En fanfare et avec beaucoup de couleurs, voilà ce dont on est sûrs. On peut bien évidemment s’interroger sur l’origine de telle ou telle chose, sur l’identité de la personne qui l’a découverte, être curieux de savoir qui a bien pu donner naissance à quelque chose d’aussi extraordinaire. Mais plus des inventions sont grandes, plus le besoin de connaître leur origine précise diminue.

Ces inventions ont depuis longtemps intégré le bien commun et la question de savoir quand et comment elles sont apparues a fini par devenir superflue. Imaginez par exemple les Italiens en train d’essayer sans cesse de prouver au reste du monde que ce sont bien eux qui ont inventé la pizza. Est-ce vous qui avez inventé la pizza ? Oui, évidemment, qui voulez-vous que ce soit d’autre…

Pour le football, les choses sont un peu différentes. C’est aux Britanniques que revient le mérite d’avoir imposé l’usage du pied et non plus de la main pour contrôler le ballon. Cette règle s’est ensuite rapidement propagée dans toute l’Europe. Vers la fin du 19ème siècle, le football a ainsi conquis le Vieux Continent et envahi l’Italie en fanfare et en couleurs, principalement en raison de l’héraldique locale et des couleurs des blasons des différentes villes.

En 1908, le Britannique Chris Jennings peint une scène du match opposant Milan et Turin qui se tient sur le campo situé au numéro 61 de la Via Goldoni de Milan, à l’endroit même où, bien des années plus tard, un stade de football pouvant accueillir des rencontres internationales sera construit.

La toile (acrylique sur toile, 122 x 183 cm ; collection de la FIFA) est aujourd’hui exposée au National Football Museum, dans la ville anglaise de Manchester. Elle témoigne à sa manière de cette innovation que représentait le football pour l’époque et de l’énergie et de la fascination qui, depuis, le caractérisent. Å

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Rassemblons tous les fans de football Faites de nouvelles rencontres et découvrez des passions communes dans le Bar Lounge de l’A380 d’Emirates.

#AllTimeGreats youtube.com/emirates

Hello Tomorrow

LE TOURNANT

Nom Roberto Di Matteo Date et lieu de naissance 29 mai 1970, Schaffhouse (SUI) Poste Milieu de terrain Parcours en tant que joueur Schaffhouse, Zurich, Aarau, Lazio, Chelsea Parcours en tant qu’entraîneur MK Dons, West Bromwich Albion, Chelsea, Schalke 04 Équipe d’Italie 34 sélections, 2 buts

“Ce but a marqué un tournant” Retour aux affaires Roberto Di Matteo lors de sa présentation officielle à Schalke 04.

Juergen Schwarz / Bongarts / Getty Images

Roberto Di Matteo, le nouvel ­entraîneur de Schalke 04, a inscrit en 1997 le but le plus rapide de l’histoire de la FA Cup. Pour lui, cet événement a ­représenté bien plus qu’un record.

À

l’été 1996, alors que j’étais un international italien, j’ai été transféré de la Lazio à Chelsea pour 4,9 millions de livres. C’est la première fois que Chelsea dépensait autant d’argent pour un joueur. L’entraîneur de l’époque, Ruud Gullit, me voulait absolument. Il m’a semblé que c’était une raison suffisante pour quitter l’Italie, même si les Tifosi considéraient que lorsqu’un membre de la Squadra Azzurra ne jouait plus en Serie A, il commettait un acte de “haute trahison”.

Lors de ma première saison avec Chelsea, j’ai atteint la finale de la FA Cup contre Middlesbrough. La semaine qui a précédé la rencontre, j’ai perçu une tension et une excitation que je n’avais jamais connues auparavant dans ma

carrière. Nous avons même reçu des maillots spéciaux. Je n’oublierai jamais ce match dans l’ancien stade de Wembley. Avant la finale, lorsque les quelque 80 000 supporters ont chanté l’hymne national, j’ai eu la chair de poule. Cette ambiance était magique.

Puis, 42 secondes après le coup d’envoi, j’ai à nouveau ressenti des émotions exceptionnelles. J’avais hérité du ballon dans notre moitié de terrain et je me suis lancé dans une course d’environ 40 mètres. J’ai vu un espace et j’ai effectué un tir de 25 mètres, qui a terminé au fond des filets, après avoir touché la barre transversale. Personne ne s’y attendait, j’étais milieu de terrain et je ne m’étais jamais distingué par mes talents de buteur. Avec ma réalisation, j’ai ouvert la voie de notre victoire 2:0. Ce but est resté, jusqu’en 2009, le plus rapide d’une finale de FA Cup. J’ai en outre été élu homme du match.

Cet événement a marqué un tournant dans ma carrière. Il a permis à Chelsea de remporter son premier titre après plus de 26 ans et il a déterminé le début d’une époque au cours de laquelle les Blues ont soulevé 15 trophées nationaux et internationaux. Gullit a fêté son premier sacre en tant que manager. Cela a été l’occasion pour moi de le remercier de sa confiance et de montrer ma reconnaissance aux dirigeants du club. Par ailleurs, j’ai eu davantage confiance

en moi et j’ai acquis une meilleure réputation.

Parallèlement, la pression qu’avait engendrée le gros montant du transfert est retombée.

Mes prestations à Chelsea ainsi que ce rapide but en finale de la FA Cup m’ont été bénéfiques lorsque j’ai entraîné le club. Les joueurs me montraient du respect. À l’été 2011, André Villas-Boas a vivement souhaité que je devienne son assistant. Même si j’avais déjà été entraîneur principal pendant quelques années en Angleterre, j’ai accepté sa proposition.

J’étais prêt à redescendre d’un cran pour mon club de cœur. En mars 2012, à la surprise générale, j’ai succédé à Villas-Boas. La victoire en Ligue des Champions à Munich, contre le Bayern, en mai 2012, a constitué mon plus grand succès. Toutefois, mon ressenti lors de la remise de la coupe n’était pas comparable à celui de la finale de la FA Cup 1997. En tant que joueur, lorsqu’on contribue à la victoire, on lui attribue une toute autre signification. Å Propos recueillis par Peter Eggenberger

Dans la rubrique “Le Tournant”, de grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie.

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The FIFA Weekly Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) Site Internet : www.fifa.com/theweekly Éditeur : FIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich Tél. +41-(0)43-222 7777 Fax +41-(0)43-222 7878

COUPE MYSTÈRE DE L A FIFA

Une finale tronquée ? Une finale décalée ? À vous de jouer !

1

Un club a recruté trois défenseurs centraux pour presque rien, avant de les revendre pour un total de près de 82 millions d'euros. Lequel de ces joueurs n'appartient pas à ce prestigieux trio ?

Président : Joseph S. Blatter Secrétaire Général : Jérôme Valcke Directeur de la Communication et des Affaires publiques : Walter De Gregorio

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S

Rédacteur en chef : Perikles Monioudis Rédaction : Alan Schweingruber, Sarah Steiner, Tim Pfeifer

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Les droits TV de la Coupe du Monde 1954 s'élèvent à 15 000 francs suisses.

Combien de minutes de la finale de cette édition ont été diffusées ?

Conception artistique : Catharina Clajus

A 44 E 22 O 11 U 0

Service photo : Peggy Knotz Production : Hans-Peter Frei Mise en page : Richie Krönert (responsable), Tobias Benz, Marianne Bolliger-Crittin, Susanne Egli,

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Une finale de la Coupe du Monde n'a pas eu lieu un week-end mais un...

Correction : Nena Morf, Kristina Rotach Collaborateurs réguliers : Sérgio Xavier Filho, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Hanspeter Kuenzler, Jordi Punti, Thomas Renggli, David Winner, Roland Zorn

L mardi P mercredi R jeudi S vendredi

Ont contribué à ce numéro : Nicola Berger, Peter Eggenberger, Alissa Rosskopf, Andreas Wilhelm Secrétaire de rédaction : Honey Thaljieh Responsables de projet : Bernd Fisa, Christian Schaub Traduction : Sportstranslations Limited www.sportstranslations.com

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Que peut-on lire sur le spray ?

A 20 sec P White & Gone E Referemedy S 9.15

Impression : Zofinger Tagblatt AG www.ztonline.ch Contact : feedback-theweekly@fifa.org La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2014”.

La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse.

Les opinions exprimées dans The FIFA Weekly ne reflètent pas nécessairement celles de la FIFA.

Solution de l’énigme de la semaine précédente : LIGA Explications détaillées sur www.fifa.com/theweekly Inspiration et application : cus

Faites-nous parvenir vos réponses le mercredi 15 octobre 2014 au plus tard à feedback-theweekly@fifa.org Les personnes ayant correctement répondu à l’ensemble des énigmes parues depuis le 13 juin 2014 participeront en janvier 2015 à un tirage au sort pour tenter de gagner un voyage pour deux pour le Gala FIFA Ballon d’Or, qui aura lieu le 12 janvier 2015. Avant de participer, nous vous invitons à consulter les conditions générales, ainsi que le règlement du concours. Vous trouverez toutes les informations utiles à cette adresse : http://fr.fifa.com/mm/document/af-magazine/fifaweekly/02/20/51/99/fr_rules_20140613_french_french.pdf T H E F I FA W E E K LY

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R É S U LTAT S D E L A S E M A I N E D E R N I È R E Parmi ces leaders européens, lequel vous impressionne le plus ?

28+24+211710 10%

LE SONDAGE DE L A SEMAINE

Lequel de ces gardiens sud-américains évoluant en Europe vous a le plus impressionné ?

28%

17%

21%

≠ ≠ ≠ ≠ ≠

24%

FC Barcelone (Esp) Chelsea (Ang)

Marseille (Fra)

Bayern Munich (All)

Choisissez entre : · Claudio Bravo (Chi/FC Barcelone) · Diego Alves (Bré/FC Valence) · Fernando Muslera (Uru/Galatasaray) · Rafael (Bré/Naples)

Pour voter, rendez-vous sur : Fifa.com/newscentre

Juventus (Ita)

“J’ai remporté 23 titres collectifs, mais la Ligue des Champions manque toujours à mon palmarès. Nous allons tout faire pour la gagner avec le PSG. Mais je sais d’où je viens et, quoi qu’il arrive, ces 23 succès représentent déjà quelque chose d’extraordinaire. J’ai eu la chance de vivre une grande aventure.”

Zlatan Ibrahimovic

matches sans défaite face à Arsène Wenger, c’est la suprématie affichée par le manager de Chelsea,

7 1

matches sans encaisser le moindre but ont permis au FC Barcelone d’établir un nouveau record d’invincibilité en Liga. Les Catalans et leur gardien de but Claudio Bravo sont entrés dans l’histoire après leur victoire 2:0 contre le Rayo Vallecano, en faisant mieux que l’ancien portier

but, inscrit à la 93ème minute de son dernier match

du Barça Pedro Artola, qui

de la saison, a suffi à Stjarnan pour remporter le

avait gardé sa cage inviolée

premier titre de son histoire dans le championnat

pendant 560 minutes lors

nuls lors de ses confrontations

islandais. Surtout connu jusqu’ici pour ses célébra-

de la saison 1977/78. Bravo

avec Arsenal, après le succès

tions de but originales, Stjarnan s’est imposé en

n’a plus été chercher le

2:0 des Blues, toujours

infériorité numérique au terme d’un dénouement

ballon au fond de ses filets

invaincus cette saison en

incroyable face à son rival pour le titre, FH, sur un

depuis 630 minutes, série

Premier League.

penalty tardif d’Olafur Karl Finsen.

en cours.

José Mourinho. Le Portugais compte désormais sept victoires et cinq matches

Manuel Queimadelos Alonso / Getty Images, imago (2), Getty Images

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LA SEMAINE EN CHIFFRES