The FIFA Weekly Edition #44

Page 1

N o 44/2015, 6 NOVEMBRE 2015

ÉDITION FR ANÇAISE

Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904

RP CHINE

LE GRAND PLAN

GRASSROOTS LA COUPE DU MONDE U-17 AU SERVICE DES JEUNES

PARAGUAY CERRO PORTEÑO ET OLIMPIA À LA LUTTE

SUÈDE LE CONTE DE FÉES DE NORRKÖPING W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY


L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

6 17

Le grand plan En RP Chine, la formation est à l’honneur. Un plan en 50 points vise à faire du football une priorité nationale. L’objectif : permettre à l’équipe du pays de retrouver la phase finale de la Coupe du Monde de la FIFA, qu’elle n’a plus fréquentée depuis 2002. Sarah Steiner s’est entretenue avec Sven-Göran Eriksson, l’entraîneur du Shanghai SIPG, du développement du football chinois.

Amérique du Nord et Centrale 35 membres www.concacaf.com

Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com

Suède Aux portes de la relégation l’an passé, champion cette année : Norrköping a vécu un véritable conte de fées.

28

F estival Grassroots au Chili Parallèlement à la Coupe du Monde U-17 de la FIFA, les programmes Grassroots de la FIFA font le bonheur des enfants et des éducateurs.

35

Nottingham Forest Le film “I Believe in Miracles” retrace la montée en puissance des clubs anglais à la fin des années 1970.

15

Angleterre Chelsea dans la tourmente. (en image : l’entraîneur José Mourinho)

Kevin Frayer / Getty Images

The FIFA Weekly App Le FIFA Weekly, magazine de la FIFA, paraît chaque vendredi en quatre langues. Il est également disponible gratuitement pour votre smartphone ou tablette. http://fr.fifa.com/mobile 2

T H E F I FA W E E K LY

16

Paraguay Olimpia ou Cerro Porteño : qui sera champion ? (en image : Alejandro Silva)

Norberto Duarte / AFP, imago

Le grand plan Notre photo de couverture montre deux des 2 400 joueurs qui s’entraînent au centre de formation de Guangzhou Evergrande.


L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

Europe 54 membres www.uefa.com

Afrique 54 membres www.cafonline.com

Asie 46 membres www.the-afc.com

Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com

22

Belá Guttmann Malédiction et bénédiction : le technicien hongrois a durablement marqué l’histoire de Benfica.

18

Tullio M. Puglia / Getty Images, Keystone / Hulton Archive / Getty Images

Gennaro Gattuso “Je suis très dur”, confie dans un entretien le champion du monde 2006, devenu entraîneur de Pise.

Coupe du Monde U-17 de la FIFA 17 octobre – 8 novembre 2015, Chili

Matches de la deuxième phase Huitièmes de finale · 28 / 29 octobre Match 37 Brésil Match 38 Mexique Match 39 Nigeria Match 40 République de Corée Match 41 Croatie Match 42 Mali Match 43 Russie Match 44 France

Nouvelle-Zélande Chili Australie Belgique Allemagne RDP Corée Équateur Costa Rica

1:0 4:1 6:0 0:2 2:0 3:0 1:4 0:0 (3:5 pen.)

Quarts de finale · 1 / 2 novembre Match 45 Brésil Match 46 Croatie Match 47 Équateur Match 48 Belgique

Nigeria Mali Mexique Costa Rica

Demi-finales · 5 novembre Mali Match 49 Match 50 Mexique

Belgique Nigeria

0:3 0:1 0:2 1:0

Match pour la troisième place · 8 novembre Match 51 Perdant du match 49 Perdant du match 50 Finale · 8 novembre Match 52 Vainqueur du match 49

Vainqueur du match 50 T H E F I FA W E E K LY

3


GRASSROOTS

FIFA inspiring girls and boys to play football FIFA’s Grassroots programme is the core foundation of our development mission, aimed at encouraging girls and boys around the world to play and enjoy football without restrictions. Grassroots focuses on the enjoyment of the game through small-sided team games, and teaching basic football technique, exercise and fair play. For more information visit FIFA.com


À DÉCOUVERT

Le rêve d’une équipe L

’équipe de RP Chine féminine a ouvert la voie : depuis la création de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ en 1991, les Chinoises ont été de la partie à six reprises, décrochant même le titre de vice-championnes en 1999. À l’époque, l’événement avait soulevé une vague d’euphorie inédite pour le ballon rond. Malgré leur élimination dès les quarts de finale cette année au Canada, les joueuses chinoises appartiennent sans conteste à l’élite mondiale. L’équipe masculine aimerait à présent suivre le même chemin. Avec une seule qualification pour une Coupe du Monde de la FIFA™ à son actif (en 2002), elle attend de renouveler l’expérience. S’appuyant sur un important travail en matière de formation, la RP Chine espère se qualifier régulièrement pour l’épreuve reine, mais aussi accueillir le tournoi dans un avenir proche. Sven-Göran Eriksson, l’entraîneur du Shanghai SIPG, vice-champion de RP Chine, est persuadé que sa patrie d’adoption peut atteindre ces objectifs. Notre journaliste Sarah Steiner l’a rencontré pour évoquer l’état du football chinois et son considérable potentiel (à lire à partir de la page 6). Å

Mario Wagner / 2Agenten

Annette Braun

T H E F I FA W E E K LY

5


RP CHINE

“LA CHINE VA ACCOMPLIR DE GRANDES CHOSES”

Depuis 2013, Sven-Göran Eriksson entraîne des équipes en RP Chine. Interviewé par Sarah Steiner, il nous explique que le football chinois est en plein bouleversement.

6

T H E F I FA W E E K LY


RP CHINE

Joel Marklunf/Bildbyr책n/freshfoscus

T H E F I FA W E E K LY

7


RP CHINE

Sven-Göran Eriksson, quelle est la situation du football en RP Chine ? Sven-Göran Eriksson : Le football chinois évolue à toute vitesse, principalement au niveau des clubs et de la formation. Contrairement à ce que l’on peut penser, il n’est pas du tout difficile de travailler ici. Les footballeurs sont non seulement motivés et heureux de jouer, mais également très assidus et disciplinés. Ils cherchent sans cesse à progresser. J’aime beaucoup ce pays. Le constat est clair : son football s’améliore. D’ici 10 à 15 ans, le football chinois aura franchi un cap important et deviendra sérieusement compétitif.

Existe-t-il des programmes concrets pour y arriver ? Actuellement, le sport est en pleine expansion et le ballon rond intéresse particulièrement le gouvernement. Le président Xi Jinping souhaite à tout prix que la RP Chine devienne une grande puissance footballistique. Il a donc établi un grand plan de développement, afin d’atteindre ses objectifs.

Une tête vers le succès Les jeunes talents sont de mieux en mieux soutenus en RP Chine.

Quels sont-ils ? Se qualifier pour une Coupe du Monde de la FIFA™, en organiser une et même devenir un jour champions du monde. Il s’agit là d’ambitions très élevées. Il faudra encore attendre quelques années avant d’en voir une se réaliser. Mais je suis persuadé que les Chinois accompliront de grandes choses. Pas du jour au lendemain, bien sûr, mais ça arrivera. Ils dominent tant d’autres disciplines, pourquoi pas le football ?

Quel a été le problème jusqu’à maintenant ? La formation. Les enfants de six à douze ans étaient livrés à eux-mêmes. Il n’existait pas de programmes pour les jeunes, ils n’avaient carrément pas la possibilité de pratiquer le football. Garçons et filles jouaient au basket-ball, au tennis de table et au volley-ball depuis leur plus jeune âge – les disciplines classiques dans lesquelles s’illustrent les Chinois – mais n’avaient encore jamais tapé dans le cuir.

Investissement pour l’avenir Le centre de formation d’Evergrande compte plus de 50 terrains d’entraînement.

En effet, c’est le point le plus important du plan. Il est enfin appliqué et le football a aujourd’hui sa place dans les écoles publiques. Les Chinois sont en permanence derrière leurs enfants car ils attachent beaucoup d’importance à la réussite scolaire. Si le football fait désormais partie de la formation, il est probable qu’il prenne une toute autre dimension. 8

T H E F I FA W E E K LY

Immersion dans le football Des joueurs renommés participent au déjeuner — sous forme de caricatures sur les murs.

Kevin Frayer / Getty Images (3)

Le football va-t-il alors faire son apparition à l’école ?


RP CHINE

La situation économique actuelle de la RP Chine est difficile. A-t-elle une influence sur le football ? Elle va certainement en avoir, oui. Mais je suis convaincu que les investissements ne seront pas suspendus pour autant, car le football est le sport le plus important et le plus populaire au monde. Il n’échappe à personne. Les gens sont prêts à dépenser de l’argent pour lui.

Les partenariats avec le Real Madrid et Chelsea permettent au football chinois de progresser. Comment se passent les choses à l’échelle des clubs ? Où les équipes chinoises se situent-elles par rapport à leurs pendants européens en matière de formation ? Les clubs investissent de plus en plus dans le football pour les plus petits. Ils sont déjà nombreux à avoir créé leur propre centre de formation en s’inspirant de ce qui se fait à l’étranger. Ils ont conclu des partenariats avec de grands noms européens comme le Real Madrid ou Chelsea, afin d’apprendre de leur expérience. Beaucoup de projets similaires sont en cours, ce qui est très bénéfique pour le football chinois. Ça lui permet de progresser énormément.

Vous entraînez le Shanghai SIPG depuis 2014, après une saison avec Guangzhou R&F. À quoi ressemble la vie d’un Suédois en RP Chine ?

Kevin Frayer / Getty Images

Je me sens chez moi. Les gens me font confiance. Le seul obstacle, c’est la langue. J’ai essayé de l’apprendre et je devrais m’y remettre, mais elle est extrêmement complexe. Elle n’a rien de commun avec les autres langues que je connais et que je parle ou comprends. C’est pourquoi je fais appel à des interprètes pour le travail et la communication avec mes joueurs. Il est indispensable qu’ils comprennent mes instructions.

De nombreuses anciennes gloires sont déjà passées par la RP Chine. Didier Drogba, Nicolas Anelka, Robinho... Apportent-ils ou ont-ils vraiment apporté quelque chose au championnat local ? L’objectif des dirigeants de clubs est de hausser le niveau de la compétition, ce qui les pousse à attirer des joueurs étrangers. Les idées fraîches et nouvelles sont toujours les bienvenues. Elles peuvent parfois faire la différence.

Cours tactiques Fascinés, les élèves chinois ne perdent pas une miette des explications de leur entraîneur.

Toutefois, la plupart de ces personnalités ne restent pas en RP Chine. Ce n’est pas tout à fait vrai. Prenez l’exemple de Darío Conca. Il a été champion du Chili avec l’Universidad Católica et du Brésil avec Fluminense. En 2010, il a été élu Joueur brésilien de l’année. Puis, il est arrivé ici et il a remporté la Ligue des Champions de l’AFC en 2013 sous les couleurs de Guangzhou Evergrande. Après ce succès, il est retourné à Fluminense, mais il ne se plaisait plus en Amérique du Sud. Aujourd’hui, il est revenu en RP Chine et a intégré mon groupe.

Asamoah Gyan vous a également rejoint cet été. Il a obtenu son transfert à Shanghai pour plus de 15 millions d’euros. Comment s’acclimate-til ? Êtes-vous satisfait de ses prestations ?

SUITE EN PAGE 12 »

Classement final de la Super League chinoise 2015 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16.

Equipe Guangzhou Evergrande FC Shanghai SIPG Shandong Luneng Beijing Guo’an Henan Jianye Shanghai Shenhua Shijiazhuang Ever Bright Chongqing Lifan Jiangsu Sainty Changchun Yatai Hangzhou Greentown Liaoning Whowin Tianjin Teda Guangzhou R&F Guizhou Renhe Shanghai Shenxin

MJ 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30

G 19 19 18 16 12 12 8 9 9 8 8 7 7 8 7 4

N 10 8 5 8 10 6 15 8 8 11 9 10 10 7 8 5

P 1 3 7 6 8 12 7 13 13 11 13 13 13 15 15 21

BP 71 63 66 46 35 42 34 37 39 39 27 30 39 35 39 30

BC 28 35 41 26 30 44 31 52 48 47 35 46 46 41 52 70

T H E F I FA W E E K LY

P 67 65 59 56 46 42 39 35 35 35 33 31 31 31 29 17 9


RP CHINE

LE LONG CHEMIN DES QUALIFICATIONS POUR LA COUPE DU MONDE Après 2002, la RP Chine souhaite se qualifier pour la deuxième Coupe du Monde de la FIFA™ de son histoire. Le pays mise avant tout sur ses attaquants, Yang Xu et Yu Dabao.

Porte-bonheur Devant le but adverse, Yu Dabao est la valeur sûre de l’équipe de RP Chine.

10

T H E F I FA W E E K LY

réus site. Il n’y a que du travail, beauc oup de travail. Je savais que l ’oc c asion ne se repré senterait pas, je devais tout f aire pour la saisir. J’ai c ommenc é à réf léc hir au pas sé et à m’inter roger sur mon avenir. Aujourd ’hui, je suis en me sure de prof iter pleinement de c hacune de me s sélec tions.” Se s si x but s dans la pré sente édition de la L igue de s C hampions de l’A FC , et c e malgré l’ élimination préc oc e de Shandong, f ont de lui l ’un de s meilleur s réalisateur s de la c ompétition. Dans le même temp s, il a déjà f ait trembler le s f ilet s à sept repr ise s en Super L eague c hinoise, per met tant à son c lub de f inir à la troisième plac e. Un attaquant poly valent L a Super L eague 2015 appar tient dé sor mais au pas sé. Xu peut à pré sent se c onsac rer entièrement à l ’ équipe nationale et au x qualif ic a tions pour Rus sie 2018. L a RP C hine oc cupe ac tuellement la troisième plac e du Groupe C et dev ra f aire mieu x si elle veut e spérer déc roc her son billet mondial. En ef f et, seuls le s huit premier s et le s quatre meil leur s sec onds auront la c hanc e de disputer le troisième tour, qui dé signera le s repré sentant s asiatique s en C oupe du Monde. Mais la RP C hine e s t la seule équipe à n’avoir disputé que quatre matc he s. Elle a donc toute s le s c ar te s en main pour c ombler son retard sur le deu x ième, dont le c ompteur n’af f ic he que trois point s de plus.

imago

L

a RP Chine t r a ver s e ac tuellement une phas e dé c isi ve en v ue d ’une éventuelle par ticipation à la C oupe du Monde de la FIFA , Rus sie 2018™. Dans le Gr oup e C de s qualif ic ations de l ’A F C , l ’ équipe entraînée par A lain Per r in va devoir tirer son épingle du jeu f ac e au Qatar, à Hongkong, au x Maldive s et au Bhoutan si elle veut décrocher son ticket pour l’épreuve reine. Yang Xu et Yu Dabao jouent un rôle de premier plan dans le rêve c hinois puisqu’ à eu x deu x , ils ont marqué si x de s neuf but s de leur équipe dans c e t te c ampagne de qualif ic ation. “Une bonne épée doit être af f ûtée pour aiguiser sa lame.” C e prover be c hinois déc r it par f aitement le par c our s de l ’inter national Yang Xu. Il y a de c ela enc or e un an, on aurait pre sque pu qualif ier de c auchemarde sque la c ar r ière de l’at taquant de Shandong L uneng. Une sér ie de ble s sure s et une f or me physique en ber ne ont limité son temp s de jeu a vec la RP C hine, jusqu’ à le rec aler sur le banc de s remplaç ant s. Quant à son c lub, il a décidé de le prêter au C hangc hun Yatai FC . En début de saison, Xu a c ep endant r e t r ou vé s e s c o é quipier s de Jinan e t je t te au jourd ’hui un regard dénué d ’amer tume sur c et te pér iode dif f icile : “Quand j ’y repense, je me dis que c et te phase délic ate m’a per mis de tirer quelque s leç ons”, explique - t- il avec une grande sérénité. “Je sais maintenant qu’il n’y a pas de rac c ourcis sur le c hemin de la


RP CHINE

L or s de la première renc ontre de c e s qualif ic ations, la RP C hine a af f ronté le Bhoutan. Yang Xu garde un souvenir par ticulier de c e duel au c our s duquel il a br illamment prouvé son ef f ic acité devant le but . L a RP C hine s’e s t aisément imposée 6:0 sur la pelouse du petit pays asiatique qui pointe à la 173e du C las sement mondial FIFA /C oc a - C o la. Xu a marqué trois but s et déliv ré une pas se décisive. Grâc e à son s t y le imposant et à la qualité de se s der nière s sor tie s, on c ompare volontier s l ’homme au x 17 sélec tions à Hao Haidong, le meilleur bu teur de l ’his toire de la RP C hine. “C e s der nier s temp s, le s gens me p ar lent sou vent de lui ”, temp èr e c ep endant l ’at taquant . “Mais ma réponse e s t toujour s la même : le s temp s ont c hangé. De nos jour s, un joueur ne p eut plus s y mb oliser une ép oque. C ’ é tait p o s sible du temp s de Hao mais aujourd ’hui, nous ne pouvons plus c ompter sur un seul joueur pour être per f or mant au plus haut niveau.” Apprentissage à Lisbonne Yu Dab ao e s t l ’un de s autr e s pilier s de l ’ équip e de RP C hine. Avec deu x réalisations à son ac tif, il a lui aus si grandement c ontr ibué à la v ic toire de s siens c ontre le Bhoutan. C et at taquant de 27 ans jouit en ef f et d ’une trè s bonne c ote auprè s de s suppor ter s. Il f aut dire qu’il s’e s t f ait une spécialité de marquer de s but s impor tant s, c omme f ac e au x Maldi ve s. En septembr e, son doublé a p er mis à son é quip e de réc olter trois point s impor tant s en v ue d ’une éventuelle qualif ic ation mondialis te. Mais Dabao ref use de se considérer comme un por te - bon heur. “En tant que joueur, tu dois tr a vailler dur, af in d ’ ê tr e pr ê t à répondre au x at tente s le jour où ta c hanc e se pré sente.” Il a égale ment c ons c ienc e que le nou ve au s éle c t ionneur e s t p our b e auc oup dans sa montée en puis sanc e. “J’ai sans aucun doute mér ité d ’ ê tre sélec tionné, mais je tiens malgré tout à remercier Per r in.” Dabao pratique le ballon rond depuis qu’il e s t tout petit . A ppelé dè s l ’ âge de onze ans dans l ’ équipe junior de Qingdao, il progre s se rapidement et at tire trè s v ite l ’at tention de la sélec tion nationale dè s 20 0 4. Il rempor te avec elle la C oupe d ’A sie U -16 et se qualif ie pour la C oupe du Monde U -17 de la FIFA™ au Pérou. “Par ticiper à c e tour noi a été une expér ienc e ex traordinaire”, explique - t- il. “Ç a m’a ouver t le s yeu x . Pour la première f ois de ma v ie, j ’ai eu l ’oc c asion de jouer avec le s e spoir s le s plus talentueu x de la planète. Nous avons appr is que pour être un bon joueur, le travail ne suf f it pas, il f aut aus si sa voir se ser v ir de sa tête.” En 20 07, Dabao e s t le premier joueur chinois à signer avec un club por tugais. “À 18 ans, je suis par ti au Benf ic a L isbonne. Au c our s de s quatre année s que j ’ai pas sée s là - bas, j ’ai pu travailler sur mon men tal, ma tec hnique et mon prof e s sionnalisme. J’ai appr is à lire le jeu. C et te expér ienc e m’a beauc oup aidé lor s de mon retour dans le cham pionnat c hinois.” Pas peur du Qatar Xu a lui aussi suivi une formation dans une célèbre école de football. Il a en ef fet touché ses premiers ballons à l’académie Dongbeilu de Dalian, l’un des bastions du football chinois, aux côtés, entre autres, de Wang Dalei, gardien de l’équipe nationale, et de Ma Xiaoxu, exJoueuse de l’année de l’AFC . Xu s’e s t lui aus si fait connaître sur la scène internationale à l’occasion de la Coupe d’A sie U -16 2004. Auteur d’un triplé, il a été pour beaucoup dans le sacre de la RP Chine. Il garde également un souvenir très précis de son premier tournoi FIFA : “Nous abordions la compétition comme champions d’A sie, mais nous n’avions aucune idée de la qualité de s autre s équipe s. Ç a nous a per mis de comprendre la dif férence entre le niveau continental et le niveau mon dial. Nous avons réalisé qu’il y avait encore beaucoup de travail pour prétendre rivaliser avec les meilleures sélec tions de la planète.”

Di x ans plus tard, le s deu x joueur s peuvent donc e spérer se qua lif ier pour la deu x ième c ompétition mondiale de leur c ar r ière. L’oc c asion e s t belle pour Xu d ’at teindre de nouveau le der nier tour de s qualif ic ations asiatique s, c e qui ne lui e s t plus ar r ivé depuis 20 02. Selon lui, la RP Chine doit v iser la première plac e de son groupe f ac e au Qatar, à Hongkong, au Bhoutan et au x Maldive s. “C e groupe se jouera entre la C hine et le Qatar ”, explique - t- il. “Nous avons dè s le début identif ié le Qatar c omme étant notre plus grand r ival. Mais il ne f aut sur tout pas sous - e s timer le s autre s adver saire s. Nous de vons tout f aire pour réc olter le plus de point s pos sible s.” Ser vice minimum Il semblerait que l’at taquant se soit f our voyé dans son analyse. Fac e à Hongkong, la RP Chine a en ef f et dû se c ontenter d ’un mode s te nul v ier ge. L a séle c tion de la r é gion adminis tr ati ve sp é c iale c hinoise s’e s t en ef f et révélée être un adver saire c or iac e. Une v ic toire sur le Qatar aurait donc été la bienvenue, mais la RP C hine s’e s t inclinée 1:0 à Doha. Avant le match, Dabao s’ était pour tant montré plus que c onf iant . “Ils ne sont pas meilleur s que nous. Si nous avons perdu c ontre eu x par le pas sé, c ’e s t uniquement pour de s raisons p s yc ho logique s. Mais nous n’avons pas peur du Qatar.“ L a RP C hine n’a donc plus le droit à l ’er reur et dev ra ac c omplir le ser v ic e minimum le 12 novembre proc hain f ac e au Bhoutan. Il e s t grand temp s pour le géant asiatique de redre s ser la bar re. tfw

QUALIFICATIONS DE L’AFC Tour 1 : mar s 2015 L es 12 équipes les plus mal clas sées (d’après le Clas sement mondial F IFA /C oc a - C ola) se sont a f f ront ées au cour s de six duels. Tour 2 : juin 2015 à mar s 2016 L es vainqueur s du Tour 1 (Inde, Yémen, T imor Or ient al, C ambodge, Chinese Taipei et Bhout an) sont répar tis en huit groupes au x côt és des 34 aut res qualif iés. L es huit premier s et les quat re meilleur s deu xièmes accèdent à la suit e de la compétition. Tour 3 : août 2016 à sept embre 2017 L es douze sélec tions encore en lice sont répar ties en deu x groupes. L es deu x premier s de chaque sec tion sont qualif iés pour la C oupe du Monde. L es t roisièmes disput ent le Tour 4. Tour 4 : oc t obre 2017 L e vainqueur accède au x bar r ages int ercontinent au x . B ar r ages int ercontinent au x : novembre 2017 L e vainqueur du Tour 4 rencont re le quat r ième de la Zone C ONC AC A F. L’équipe qui rempor t er a ce duel ser a qualif iée pour la C oupe du Monde. L es qualif ic ations de l’A F C donnent accès à 4,5 places pour la C oupe du Monde 2018.

T H E F I FA W E E K LY

11


RP CHINE

» SUITE DE LA PAGE 9

Je suis vraiment très, très content de pouvoir compter sur lui. Nous avons été en contact avec une foule d’agents de joueurs. Les noms de Balotelli ou Tévez ont notamment été évoqués. Finalement, il a été question d’Asamoah et il a signé. C’est un attaquant formidable qui va nous aider à aller encore plus loin. Malheureusement, il a longtemps été blessé, mais aujourd’hui il est à nouveau en pleine forme et il a pu disputer les dernières rencontres. Il s’est bien intégré et il a trouvé un foyer à Shanghai. Je crois qu’il est heureux ici.

Votre équipe compte par ailleurs des talents chinois très prometteurs. Quel est le meilleur ? Wu Lei, évidemment. Il est le plus jeune footballeur à avoir été aligné dans un match professionnel en RP Chine. Il n’avait que 15 ans. Il en a maintenant 23. Il possède un talent exceptionnel. Il est rapide et il inscrit beaucoup de buts. Son rôle est également prépondérant en sélection. Yu Hai, Cai Huikang et notre gardien Yan Junling font eux aussi partie de l’équipe nationale.

Pensez-vous que ces footballeurs auraient aussi leur chance en Europe ? Naturellement, j’espère qu’ils resteront dans mon groupe. Néanmoins, je ne serais pas surpris de les voir partir pour l’Europe un jour ou l’autre.

Par rapport aux grands clubs européens, ce qui est frappant avec votre effectif, c’est qu’il ne contient pas énormément de joueurs de moins de 20 ans. Pourquoi ? En Europe, il est tout à fait normal que les talents de 17 ou 18 ans s’entraînent avec le groupe professionnel. Ici, c’est différent. Les jeunes évoluent dans des formations réserves, afin d’acquérir de l’expérience. Ils n’intègrent l’équipe première que petit à petit. La situation du football chinois, dont nous avons parlé précédemment, explique également ce phénomène. Mais, nous l’avons dit, elle va changer.

Vous êtes passé tout près du titre avec Shanghai. Guangzhou Evergrande n’avait que deux points de plus que vous. Est-ce une déception ?

Faites-vous allusion à votre duel contre Evergrande ? 12

T H E F I FA W E E K LY

Buteur Gyan Asamoah (au m.), attaquant ghanéen du Shanghai SIPG, vice-champion.

imago

Bien sûr, j’étais un peu déçu. Surtout parce que nous avions notre sort entre nos mains. Toutefois, lorsqu’on perd des matches importants, on doit se satisfaire de la deuxième place.


RP CHINE

Oui. Cinq journées avant la fin de la saison, nous avons rencontré Guangzhou. À ce moment-là, nous étions leader avec un point d’avance. Nous nous sommes inclinés 3:0.

Un résultat sans appel. Exactement. Ils ont tout simplement été meilleurs que nous. N’oublions pas que cette deuxième place est quand même synonyme de qualification pour la Ligue des Champions, qui était notre objectif avoué et le rêve du club. Il est devenu réalité. Nous pouvons être fiers de notre campagne. Nous nous réjouissons à l’idée de jouer des rencontres internationales l’année prochaine.

Quels sont vos autres ambitions avec le Shanghai SIPG et sur le plan personnel ? Nous avons atteint notre plus grand objectif en décrochant notre billet pour la Ligue des Champions. À présent, nous voulons nous mesurer aux plus grands clubs japonais, australiens et coréens, en portant haut les couleurs du football chinois. Nous sommes dans de bonnes conditions car le nouveau propriétaire du club n’a qu’une idée en tête : SIPG doit devenir une des meilleures équipes d’Asie. En ce qui me concerne ? Je me sens bien ici et j’ai encore au moins un an de contrat. On verra ensuite ce que l’avenir me réserve. Å

L’aventure continue La sélection nationale féminine chinoise célèbre sa qualification pour les quarts de finale de la Coupe du Monde 2015. Nom Sven-Göran Eriksson Date et lieu de naissance 5 février 1948, Torsby (Suède) Parcours d’entraîneur 1977–1978 Degerfors 1979–1982 IFK Göteborg 1982–1984 Benfica Lisbonne 1984–1987 AS Rome 1987–1989 Fiorentina 1989–1992 Benfica Lisbonne 1992–1997 Sampdoria Gênes 1997–2001 Lazio Rome 2001–2006 Équipe d’Angleterre 2007–2008 Manchester City 2008–2009 Équipe du Mexique 2010 Équipe de Côte d’Ivoire 2010–2011 Leicester City 2012 BEC Tero Sasana 2013–2014 Guangzhou R&F Depuis 2014 Shanghai SIPG

Pour plus d’informations sur Sven-Göran Eriksson, consultez la page http://tinyurl.com/pruaz4n

Todd Korol / Getty Images, Johannes Eisele / AFP

LE PLAN DE DÉVELOPPEMENT DU FOOTBALL EN 50 POINTS En mars 2015, le Conseil d’État de la République populaire de Chine a présenté son nouveau programme de développement du football. Son objectif est d’éveiller un plus grand intérêt pour le football et d’attirer davantage de jeunes talents. Le plan en 50 points, soutenu par le président Xi Jinping, concerne l’équipe nationale chinoise, la ligue de football professionnelle ainsi que les clubs professionnels et locaux. Le nombre de terrains de football devrait augmenter en flèche d’ici 2025. Deux centre de formation spécialisés sont prévus et 50 000 écoles du pays proposeront des mesures adaptées aux entraînements footballistiques. Par ailleurs, la scission entre la fédération de football et la politique sera définitive.

Codes QR et représentations 3D Le plan de réforme, principalement composé de points pratiques, semble mettre la RP Chine sur de bons rails pour les prochaines années. Ce sont les enfants et les jeunes qui devront faire progresser le football. C’est pourquoi, ce sport fera désormais son apparition dans les emplois du temps des écoles. De plus, les manuels scolaires incluront des fiches explicatives non seulement pour les joueurs mais également pour les entraîneurs. Au total,

sept volumes contenant des informations fondamentales sur le toucher de balle ou des exemples de stratégies offensives ont été publiés. Des codes QR pour smartphones et des représentations en 3D des exercices ont même été inventés. Le nombre de centres de formation passera de 5 000 aujourd’hui à 20 000 dans cinq ans et 50 000 dans dix ans. Actuellement, ce sont surtout les clubs qui offrent ce type d’enseignement. Il a donc été demandé aux autorités locales de chercher des investisseurs pour promouvoir le football chez les jeunes.

D’abord les femmes, puis les hommes La RP Chine souhaite évoluer en trois temps. À court terme, elle envisage notamment d’améliorer l’environnement et l’atmosphère de la formation et d’uniformiser les systèmes de gestion du football. À moyen terme, elle veut enregistrer une nette augmentation du nombre de jeunes joueurs. En outre, la sélection nationale féminine doit retrouver l’élite mondiale. À long terme, l’Empire du Milieu aimerait organiser une Coupe du Monde de la FIFA™. Xi Jinping rêve de voir l’équipe masculine se hisser au plus haut niveau et soulever le trophée sur ses terres, bien que le plan précise que “ la population devra nourrir des ambitions raisonnables”.

T H E F I FA W E E K LY

13


Š 2015 adidas AG. adidas, the 3-Bars logo and the 3-Stripes mark are registered trademarks of the adidas Group.

# B E T H E D I F F E R E N C E


LE S C H AMPIONN AT S À L A LOUPE

VU

DES

Premier League anglaise

Jo s é Mo u r i n h o au fo n d d u t r o u Annette Braun est membre de l’équipe de rédaction de FIFA Weekly.

Ian Walton / Getty Images

Face à Liverpool, les joueurs de Chelsea n’ont manqué ni d’engagement, ni de volonté. Ils ont lutté aux quatre coins du terrain et ont même pris l’avantage par Ramires, à la 4e minute. Malheureusement, cette débauche d’énergie n’a pas empêché le club londonien de concéder sa sixième défaite de la saison. La confiance et les certitudes font toujours défaut. Décidément, rien ne réussit au champion en titre. José Mourinho s’en prend aux arbitres, les joueurs s’en prennent les uns aux autres… et pendant ce temps-là, Chelsea n’avance pas. Après onze journées, les Blues occupent une modeste 15e place, avec 11 points au compteur.

TRIBUNES

À l’inverse, Jürgen Klopp semble être sur la bonne voie. Face aux Reds, Philippe Coutinho (45e et 74e) et Christian Benteke ont offert au technicien allemand son premier succès de la saison. Lors de sa présentation officielle, l’ancien entraîneur du Borussia Dortmund a pu prendre la mesure des espoirs placés en lui. Les réactions suscitées par cette victoire en disent long elles aussi. Pendant la conférence de presse, certains n’ont pas hésité à lui demander si son équipe était enfin lancée dans la course au titre. La réponse ne s’est pas faite attendre : “Vous êtes dingue ?!” Elle témoigne cependant d’une analyse rationnelle de la situation, mais aussi du nouveau statut de Chelsea. Autrefois, une victoire à Stamford Bridge suffisait à vous propulser parmi les candidats au titre. Désormais, il faut aller chercher l’exploit ailleurs. Sur le terrain de Manchester City ou d’Arsenal, par exemple, qui se partagent la première place du classement avec 25 points chacun. Le week-end dernier, le premier a battu Norwich 2:1, tandis que le second

dominait Swansea 3:0. Un homme que l’on n’attendait plus a joué un rôle important dans la victoire des Gunners. Engagé par Arsène Wenger il y a quatre ans, Joel Campbell a été prêté en France, en Espagne et en Grèce. Face aux Swans, le Costaricien de 23 ans a fêté sa première titularisation en Premier League en marquant un but. La bonne surprise de la saison n’est autre que Leicester, troisième au lendemain de son succès 3:2 contre West Bromwich Albion. L’équipe a déjà inscrit 13 points de plus qu’à la même période la saison passée. Mais Claudio Ranieri n’entend pas se laisser aller à un optimisme béat. Son objectif reste la barre fatidique des 40 points, synonyme de maintien parmi l’élite. La réussite du technicien italien et de Leicester fait sans doute grincer des dents du côté de Chelsea. En 2004, le propriétaire Roman Abramovitch avait en effet décidé de licencier Ranieri pour le remplacer par un jeune entraîneur portugais, un certain José Mourinho. Å

Décisif Philippe Coutinho (au m.) est félicité par ses coéquipiers de Liverpool après avoir inscrit le premier de ses deux buts contre Chelsea. T H E F I FA W E E K LY

15


Primera División paraguayenne

I n c r oy a b l e d u e l nu m é r o 41 3 Sven Goldmann est spécialiste du football au “Tagesspiegel” de Berlin.

Un passage à vide au pire moment et c’est la crise à Cerro Porteño. Lors de la 17e journée de Clausura, ce dernier a essuyé sa deuxième défaite (3:1) en une semaine. Et pas contre n’importe qui : il s’agissait du Club Olimpia, son plus grand rival. Le clásico du football paraguayen s’est achevé sur un score qui a provoqué un changement de leader au classement général de la Primera División et dans l’éternel rapport de force entre les deux formations de la capitale Asunción. À présent, Olimpia se trouve en tête avec 37 points, juste devant Cerro Porteño (35). Il reste cinq rencontres. Si Cerro Porteño ne se reprend pas, il ne pourra pas inscrire de nouveau titre à son palmarès. Actuellement, il a 31 championnats à son actif. Le dernier date seulement d’il y a six mois, c’était l’Apertura au mois de mai. L’avance sur Olimpia était alors considérable : 17 unités !

Cerro Porteño se surnomme volontiers le Club del Pueblo, le club du peuple. Une victoire du leader provisoire aurait pu préfigurer l’issue 16

T H E F I FA W E E K LY

Moment d’euphorie L’équipe et les supporters d’Olimpia fêtent leur victoire contre le rival Cerro Porteño.

du championnat. La pression pesait sur l’outsider Olimpia, qui ne s’est pas laissé impressionner. L’équipe entraînée par Francisco Arce a imposé son jeu d’entrée et Claudio Vargas a donné l’avance aux siens dès la dixième minute. Jonathan Santana, joueur expérimenté de 34 ans, a rapidement égalisé, mais Olimpia n’a pas tremblé. Pablo Daniel Zeballos Ocampos a relancé les Noir et Blanc sur un contre rondement mené avant la demi-heure de jeu. En seconde période, le défenseur uruguayen Alejandro Silva a anéanti les espoirs de Cerro Porteño en inscrivant le troisième but.

"Mon équipe a pratiquement livré un match parfait", s’est réjoui Francisco Arce à l’issue de ce duel très particulier pour lui. L’ancien international paraguayen a commencé sa carrière à Cerro Porteño, avant de partir au Brésil. À São Paulo, avec Gremio et Palmeiras, cet as des coups francs a remporté un total de onze titres, dont deux Copa Libertadores. En 2013, Arce a soulevé son premier trophée en championnat en tant qu’entraîneur... avec son club de cœur, Cerro Porteño ! Un exploit qu’il aimerait réitérer dans quelques semaines sous les couleurs de son meilleur ennemi, le Club Olimpia. Å

Norberto Duarte / AFP

Olimpia, le club le plus titré du Paraguay, compte déjà 39 titres dans son escarcelle. Cependant, les mérites reviennent aux générations précédentes. Au cours de cette décennie, la formation n’a été sacrée qu’à deux reprises. La dernière fois, c’était il y a quatre ans. Il est donc grand temps de décrocher un nouveau titre, d’autant plus que tous les signes sont favorables après la victoire dans le clásico, le 413e du nom. Le premier affrontement entre Cerro Porteño et Olimpia a eu lieu en 1913 (2:2). Aujourd’hui, le bilan ne pourrait pas être plus équilibré : chaque équipe l’a emporté 145 fois et 123 confrontations se sont soldées par un match nul. Au Paraguay, rouge et bleu (Cerro Porteño) et noir et blanc (Olimpia) dépassent largement les simples combinaisons de couleurs, elles représentent la foi footballistique et des groupes bien distincts de la population, à l’instar de Boca et River à Buenos Aires, de Fluminense et Flamengo à Rio de Janeiro ou encore du Nacional et de Peñarol à Montevideo.


Allsvenskan suédoise

La lanterne rouge devenue championne Alan Schweingruber est journaliste à “The FIFA Weekly”.

Lorsque le printemps a pointé le bout de son nez en Suède, les concurrents de l’IFK Göteborg se doutaient déjà qu'il finirait mal pour eux. C’était un vendredi, le 8 mai 2015 plus précisément. Le thermomètre affichait déjà plus de 20 degrés lorsque le club, déjà sacré à 18 reprises en championnat, s’est imposé 2:0 sur la pelouse de Kalmar, prenant par la même occasion la tête de l’Allsvenskan. Le message de cette victoire était clair : l’IFK Göteborg était bien décidé à ne pas céder sa place de leader.

imago

Les craintes des autres clubs se sont révélées fondées. Double vainqueur de la Coupe de l’UEFA dans les années 80 (1982 et 1987), l’IFK Göteborg a enchaîné les victoires,

offrant à ses supporters de magnifiques soirées estivales. Il est ainsi resté en tête du championnat suédois pendant cinq mois d’affilée. Jusqu’au moment où, alors que les arbres commençaient à perdre leurs feuilles et que la fin de la saison approchait, tout a basculé : après avoir concédé le nul à domicile (1:1) à Halmstads, l’IFK Göteborg s’est fait déloger de son fauteuil de leader par Norrköping. Quatre journées plus tard, il disait adieu au titre : Norrköping était resté en tête. La dernière ligne droite du championnat suédois a été riche en suspense. À la veille de la 30e et dernière journée, trois équipes pouvaient encore prétendre au titre. Comme Göteborg, l’AIK Solna se tenait lui aussi embuscade, guettant un faux pas du leader. Mais Norrköping, club domicilié dans le comté d’Östergötland, a remporté sans difficulté 2:0 son match à l’extérieur face à Malmö, actuellement en lice en Ligue des Champions de l’UEFA. On raconte que ce jour-là, les chasseurs de talents des plus grands clubs européens avaient pris place dans les gradins du stade

de Malmö. Norrköping n’est pas vraiment habitué à ces tentatives de séduction. La saison précédente, le club est en effet passé à deux doigts de la relégation mais a néanmoins choisi de miser sur le même effectif. De match en match, l’équipe a réussi à progresser. Jan Andersson et Peter Hunt ont écrit un véritable conte de fées. Jan Andersson, c’est le nom de l’entraîneur de Norrköping. Il y a cinq ans, il avait déjà mis Halmstads sur la voie du succès. Dans sa nouvelle aventure, il a pu compter sur la confiance du président du club, ce qui a sans aucun doute joué un rôle déterminant. Peter Hunt, un chef d’entreprise de 63 ans spécialisé dans le textile, n’est en effet pas du genre à faire les choses à moitié. En 2009, il a sauvé son club préféré de la faillite. La saison dernière, il a décidé de renouveler sa confiance à son entraîneur en dépit de la crise que traversait alors l’équipe. Quant à Halmstads, le club qui a annihilé les espoirs de l’IFK Göteborg en décrochant le nul, il est parti depuis rejoindre la deuxième division. Å

Des années de travail pour le titre Ovation générale pour Jan Andersson, l’entraîneur de Norrköping. T H E F I FA W E E K LY

17


L’ I N T E R V I E W

“Je ne suis plus un élève” Ancienne gloire de l’AC Milan, Gennaro Gattuso est aujourd’hui l’entraîneur de Pise. Quel regard le champion du monde italien porte-t-il sur son métier d’entraîneur ? Gennaro Gattuso, votre équipe est toujours invaincue cette saison et pointe en troisième position. Êtes-vous satisfait de la façon dont les choses se mettent en place ? Gennaro Gattuso: Tout se passe très bien. Je travaille pour un club prestigieux, qui a connu de belles heures de gloire. La ville est magnifique et, ici, tout le monde respire le football. Nous avons débuté tardivement. Nous travaillons ensemble depuis quelques mois à peine, mais j’espère que nous continuerons sur cette voie. Dix joueurs nous ont rejoints avant la clôture du marché des transferts. Certains n’étaient pas titulaires, d’autres ont dû se passer de préparation. Mais dans l’ensemble, je suis très satisfait des opérations réalisées.

Pendant des années, vous étiez au cœur du jeu. Désormais, vous observez le match depuis la ligne de touche. Comment vivezvous ce changement ? Les deux métiers n’ont rien à voir. Un passé de footballeur de haut niveau peut être utile, mais le travail de l’entraîneur est beaucoup plus complexe. Je ne suis plus étudiant ; maintenant, c’est à mon tour d’enseigner le football. Je suis très exigeant vis-à-vis de moi-même, je suis minutieux et, par-dessus tout, j’aborde les choses de manière extrêmement professionnelle. Je veux que tout soit fait correctement. Je suis quelqu’un d’assez dur également. De ce point de vue, je n’ai pas changé. J’ai conservé ce défaut ! Mais depuis quelques années, mon attitude par rapport aux joueurs a changé. Avant, j’étais sévère avec eux. Maintenant, j’essaye de les préparer le mieux possible. Une fois que le travail est terminé, je leur laisse de l’espace. Je ne suis pas toujours derrière eux.

Vous avez eu la chance de travailler avec de grands entraîneurs. L’un d’entre eux vous a-t-il particulièrement marqué ? Compte tenu de ma personnalité, il m’est difficile d’imiter quelqu’un ou d’adopter 18

T H E F I FA W E E K LY

certaines méthodes. Je fais les choses à ma façon et c’est ce que j’essaye de faire comprendre aux joueurs. En tant que footballeur, j’ai eu la chance de fréquenter de grands clubs. En arrivant, je savais exactement comment me comporter et ce que l’on attendait de moi. Depuis que je suis devenu entraîneur, je travaille avec des jeunes, dont certains sortent tout juste du centre de formation. Je ne peux pas adopter avec eux les mêmes attitudes que mes entraîneurs avaient vis-à-vis de moi. Je dois leur faire comprendre que le travail et le professionnalisme sont indispensables pour réussir au plus haut niveau.

Beaucoup de joueurs et d’entraîneurs italiens ne franchissent jamais les frontières de leur pays. En ce qui vous concerne, vous avez souvent voyagé. Vos passages en Écosse, en Suisse et en Grèce vous ont-ils été bénéfiques ? Ces expériences ont eu une influence très positive sur moi. Il suffit de me voir à l’entraînement pour se rendre compte que mes méthodes sont assez différentes de ce qui se fait habituellement en Italie. Je suis plus proche de l’Angleterre de ce point de vue. Je préfère que mes séances se déroulent sur un rythme assez élevé. J’aime bien organiser un entraînement dès le lendemain du match aussi. Mes voyages m’ont enrichi en tant que joueur comme en tant qu’entraîneur.

Parlez-nous de la Coupe du Monde de la FIFA 2006™. Quel est votre souvenir le plus fort et quel était le secret du succès de l’Italie ? Je garde tant de souvenirs de ce tournoi. Mon souvenir le plus fort reste peut-être notre arrivée à Duisbourg. En 12 ans avec la Squadra, c’était la première fois que nous ne logions pas dans un établissement cinq étoiles. C’était peut-être un facteur important. Mais la clé de notre succès, c’était Marcello Lippi. Le sélectionneur était notre chef, nous nous reposions sur lui. Il avait du

charisme et, avec lui, nous nous sentions appréciés et protégés. Il a été le grand instigateur de notre triomphe en Coupe du Monde.

Zlatan Ibrahimovic a dit de vous : “Il donne à chacun la motivation nécessaire. Sur le terrain, c’est un animal. Sans lui, nous ne pouvons rien faire”. Pensez-vous que l’Italie et l’AC Milan auraient besoin d’un animal comme vous sur le terrain ? Je crois que Daniele De Rossi remplit ce rôle en sélection. Il est présent depuis des années. C’est un champion qui met tout son cœur et toute son âme dans ce qu’il fait. Il impose le respect. À Milan, j’aime bien Nigel De Jong. Contrairement à moi, il ne parle pas énormément, mais il a toutes les qualités pour devenir un élément essentiel.

Vous êtes considéré comme l’un des meilleurs milieux défensifs de l’histoire de la Nazionale. Lequel de vos successeurs appréciez-vous particulièrement ? J’aime beaucoup Radja Nainggolan. Nous ne nous ressemblons pas tellement car il est beaucoup plus technique que je ne l’étais. Mais je le considère comme l’un des meilleurs à ce poste. Il fait bien le lien entre la défense et l’attaque. Il apporte un certain équilibre à son équipe. Å Gennaro Gattuso s’est entretenu avec Stephen Sullivan


Nom Gennaro Ivan Gattuso Date et lieu de naissance 9 janvier 1978, Corigliano Calabro (Italie) Poste Milieu défensif Carrière de joueur 1995–1997 Pérouse 1997–1998 Glasgow Rangers 1998–1999 Salernitana 1999–2012 AC Milan 2012–2013 Sion Parcours d’entraîneur 2013 Palerme 2014 OFI Crète depuis 2015 Pise imago

Équipe d’Italie 73 sélections, 1 but

T H E F I FA W E E K LY

19


20

T H E F I FA W E E K LY


First Love L i e u : P o r t- au - P r i n c e , H a ï t i Date : 15. janvier 2011 Heure : 10h41 Photog raphe : Jon at h a n Tor gov n i k

Getty Images T H E F I FA W E E K LY

21


BELÁ GUT TMANN

Détendu L’entraîneur de Benfica Belá Guttmann dirige l’échauffement de son équipe.

22

T H E F I FA W E E K LY


UN DÉPART LOURD DE CONSÉQUENCES

Getty Images

BELÁ GUT TMANN

Original, déterminé, génial – Belá Guttmann a marqué de son empreinte les bancs d’Europe et d’Amérique du Sud, parfois de manière imprévue comme nous l’explique Annette Braun. T H E F I FA W E E K LY

23


BELÁ GUT TMANN

B

elá Guttmann était un homme qui ne tenait pas en place. ­Pendant six décennies, ce Hongrois d’origine a arpenté 13 pays d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Amérique du Sud, que ce soit en tant que footballeur ou en tant qu’entraîneur. Il brillait autant par son énergie que par son intransigeance. Sujet à la bougeotte, il n’a jamais entraîné un club plus de deux saisons d’affilée. “La troisième saison est fatale”, aimait-il à répéter. En réalité, l’homme a toujours refusé les concessions, ce qui l’a conduit à tourner le dos à de nombreux employeurs. Belá Guttmann était un personnage hors du commun. Il lui est arrivé d’exiger d’être payé en légumes plutôt qu’en espèces sonnantes et trébuchantes. Une anecdote survenue lors de son passage à Honvéd est restée célèbre. Mécontent de la prestation d’un de ses joueurs, il renvoie son équipe sur le terrain pour la seconde mi-temps… en infériorité numérique. Les coéquipiers du fautif n’apprécient pas sa décision et, durant la pause, les murs du vestiaire tremblent. Loin de se démonter, Guttmann prend place en tribunes pour suivre la deuxième période. Au coup de sifflet final, il prend le tramway pour rentrer chez lui et ne remet plus jamais les pieds au club. Né en 1899 à Budapest, Guttmann se fait remarquer dans les années 20 au sein de l’équipe de Hongrie olympique, mais aussi à Hakoah, une formation juive. En 1926, il fait un détour par New York, où il ne se contente pas de jouer au football. Il achète des parts dans un bar qui lui rapportera une petite fortune. Malheureusement, sa fortune disparaît lors du krach boursier de 1929, le fameux “vendredi noir”. On ne sait que peu de chose de sa vie durant la période nazie. Guttmann doit se cacher pour survivre et perd plusieurs membres de sa famille. Les épreuves surmontées au cours de cette période ont-elles façonné son parcours d’entraîneur ? L’ont-elles convaincu qu’il fallait toujours regarder droit devant soi, sans jamais perdre de vue son objectif ?

L’école hongroise Son métier d’entraîneur lui donne l’occasion d’innover. Ses méthodes peu conventionnelles ne l’empêchent pas de collectionner les succès, au point de faire école. Il a ainsi contribué à populariser le 4-2-4, aux côtés de ses compatriotes Márton Bukovi (entraîneur du MTK Hungária Budapest) et de Gusztáv Sebes (sélectionneur de l’équipe nationale). Ce nouveau schéma tactique s’impose rapidement, à une époque où le 2-3-5 règne en maître. Cette stratégie flexible n’est pas sans rappeler le football total qui sera démocratisé par l’Ajax Amsterdam bien des années plus tard. L’équipe d’Angleterre a été la première à faire les frais de cette évolution en 1953, à l’occasion d’une terrible défaite 6:3 face à la Hongrie à Wembley. Les deux pays se retrouvent un an plus tard pour la revanche. Cette fois, la supériorité magyare ne fait plus de toute. À Budapest, les Hongrois s’imposent 7:1. Belá Guttmann n’a pas inventé cette tactique. Il n’a même pas participé aux superbes victoires de l’équipe de Hongrie. En revanche, on lui doit d’avoir exporté le 4-2-4 par-delà les frontières de l’Europe. Au début des années 50, notre homme est en poste à São Paulo. Sa première décision consiste à inculquer aux Brésiliens les bienfaits du fameux système hongrois. Les joueurs ne tardent pas à adopter cette stratégie résolument tournée vers l’offensive. La Seleção est la première à en tirer les bénéfices : sacrée championne du monde pour la première fois en 1958, elle s’adjuge deux autres titres en 1962 et 1970. 24

T H E F I FA W E E K LY

Le génie en action Avant un match retour de Coupe d’Europe 1962 contre Tottenham Hotspur, Belá Guttmann répond aux questions des journalistes. De toute évidence, ses propos ont fait mouche. Battus 2:1 à Lisbonne, ses hommes l’emportent 3:1 à Londres et se qualifient pour la finale, qu’ils remporteront face au Real Madrid (5:3).


BELÁ GUT TMANN

Retour en Europe Ayant déjà surmonté la barrière de la langue, Guttmann quitte le Brésil pour s’installer au Portugal. Il pose ses valises au FC Porto et remporte immédiatement le championnat. Il rejoint ensuite Benfica, avec lequel il empoche deux nouvelles couronnes nationales, ainsi que deux Coupes d’Europe des Clubs Champions. En 1961, son équipe domine Barcelone en finale (3:2) ; l’année suivante, c’est au tour du Real Madrid de mordre la poussière (5:3). Cette rencontre d’un niveau exceptionnel marque la fin de la domination continentale des Merengues, vainqueurs à cinq reprises de l’épreuve continentale dans les années 50. Contrairement à ce que le score final pourrait laisser croire, les Portugais ont été menés à deux reprises (2:0 puis 3:2) par les Espagnols avant de faire la différence. Mais Guttmann n’était pas homme à s’inquiéter de telles péripéties. “Quand mon équipe encaisse un but, ça ne me fait rien car je suis convaincu que nous sommes toujours capables de marquer un but de plus que nos adversaires.” En 1962, Benfica comptera même deux buts de plus que son rival, marqués par un Eusébio en état de grâce.

“Benfica ne gagnera plus de titre européen avant cent ans.” Bela Guttmann, 1962

Getty Images (2), imago

D’ordinaire, Belá Guttmann ne s’attarde pas plus de deux ans au même endroit. Sa règle ne connaîtra qu’une seule exception. Le Hongrois passe en effet trois saisons dans la capitale portugaise. Jusqu’au bout, la réussite est au rendez-vous. Dans son cas, la troisième saison ne sera pas fatale. En revanche, son départ porte un rude coup à Benfica. La séparation s’effectue dans des circonstances acrimonieuses en raison d’un conflit financier portant sur le versement de primes. En tirant sa révérence, Guttmann déclare que Benfica ne gagnera plus de titre européen avant cent ans. La prophétie de l’ancien entraîneur, formulée il y a plus de 50 ans, n’a toujours pas été démentie à ce jour. La malédiction de Benfica Depuis cette époque, les Aguias ont disputé huit finales européennes, qu’ils ont toutes perdues. Le dernier échec en date remonte à 2014, face au FC Séville en Ligue Europa. Au terme d’un affrontement stérile, les Portugais ont été battus aux tirs au but (4:2). Le mauvais présage de Guttmann s’est transformé en malédiction. Benfica est-il vraiment condamné à l’échec ? À Lisbonne, la légende raconte que le grand ­Eusébio lui-même se serait rendu sur la tombe de son ancien mentor avant la finale de la Ligue des Champions 1990 contre l’AC Milan à Vienne. La star de l’équipe sacrée championne d’Europe en 1962 aurait demandé pardon au stratège hongrois … en vain, car Benfica a aussi perdu cette finale. Décédé en 1981, Belá Guttmann n’était pas un homme ordinaire. Son héritage semble fait du même bois, au grand regret des supporters de Benfica. Å T H E F I FA W E E K LY

25


FOOTBALL FOR HOPE

Football for Hope témoigne de notre engagement pour bâtir un meilleur avenir à travers le football. Nous avons soutenu à ce jour plus de 550 projets communautaires socialement responsables qui utilisent le football comme outil de développement social afin d’améliorer les conditions de vie et les perspectives d’avenir des jeunes et des communautés dans lesquels ils évoluent. Rendez-vous à la rubrique Développement durable sur FIFA.com pour en savoir plus.


IN I TAT I V E A N T ID O PAG E

LE BILLET DU PRÉSIDENT

La FIFA lance une nouvelle initiative éducative baptisée “11 règles pour prévenir le dopage”

Fierté de la ­Syrie et du football

D

L

FIFA

un des principaux piliers de la stratégie antidopage de la FIFA est la prévention par l’éducation. Dans le cadre de ses efforts pour que le football demeure un sport propre, la FIFA lance une initiative afin d’expliquer à tous les joueurs pourquoi ils ne doivent pas avoir recours au dopage. L’affiche “11 règles pour prévenir le dopage dans le football” vise à sensibiliser les jeunes sportifs, médecins, entraîneurs et parents aux dangers et conséquences du dopage. Il s’agit d’une liste de 11 messages simples sélectionnés par des experts dans la gestion de la lutte contre le dopage, en collaboration avec l’Agence mondiale antidopage (AMA). Les 11 messages donnent des conseils basiques mais importants, tels que vérifier la liste des substances interdites, éviter les drogues récréatives, être vigilant avec les compléments alimentaires et demander des autorisations d’usage à des fins thérapeutiques (AUT). La FIFA appelle toutes ses associations membres à distribuer ces affiches à leurs clubs et aux équipes nationales de tous les niveaux. Les affiches devront être imprimées et exposées dans les infrastructures de football, de manière notamment à ce qu’elles soient visibles par les jeunes joueurs. Par ailleurs, la FIFA touche directement les supporters et les joueurs à travers le monde par le biais de ses plateformes numériques et de médias sociaux. L’affiche peut être facilement téléchargée et partagée dans le but de sensibiliser la population au dopage. Un joueur sensibilisé aux dangers du dopage est un pas de plus vers la réduction du risque de voir des footballeurs prendre des substances illicites par méconnaissance. Les cibles principales de cette initiative sont les jeunes athlètes. Ainsi, afin d’aider à lancer véritablement cette initiative et permettre d’envoyer un message fort à la communauté footballistique internationale, les équipes qualifiées pour les quarts de finale de la Coupe du Monde U-17 de la FIFA au Chili, qui met aux prises les meilleurs jeunes joueurs du monde, ont décidé de soutenir cette campagne. Le premier message de l’affiche est aussi simple que clair : “Se doper, c’est tricher. Respecte tes coéquipiers et ton sport, mais avant tout, respecte-toi ! Gagner en trichant n’apporte aucune satisfaction.” Å tfw

es choses extraordinaires se produisent lors des compétitions de la FIFA. Des choses qui nous inspirent et nous rappellent combien le football est puissant. Ainsi, l’équipe nationale syrienne des moins de 17 ans est parvenue à se qualifier pour la Coupe du Monde U-17 de la FIFA™ au Chili et ce malgré tous les problèmes rencontrés actuellement par la Syrie. Au nom de la FIFA et de toute la communauté internationale du football, je tiens à saluer cet exploit. Ces jeunes ont su rester concentrés et déterminés lors de la phase de qualification puis de préparation, afin de donner à leurs compatriotes de quoi être fiers en cette période pourtant très sombre. Ces jeunes ne sont certes pas parvenus à passer la phase de groupes, mais ils ont toutefois forcé le respect et l’admiration des joueurs, supporters et officiels qu’ils ont rencontrés. Nous leur souhaitons le meilleur pour leur avenir dans le football et espérons qu’ils continueront à faire la fierté de leurs compatriotes. À la FIFA aussi, l’histoire de cette jeune équipe syrienne nous inspire. Celle-ci nous montre tout ce qu’il est possible d’atteindre grâce au football lorsque l’on se concentre sur ce qu’il faut. Pour la FIFA, cela signifie honorer l’engagement et la passion de ces jeunes hommes – et beaucoup d’autres comme eux – par le biais d’une gouvernance irréprochable, éthique et responsable, qui se concentre sur sa mission consistant à développer et promouvoir le football, tout en organisant des tournois exceptionnels partout dans le monde. Grâce au football et plus particulièrement à nos compétitions, nous créons des opportunités pour les autres, mais aussi pour nous. Au Chili par exemple, comme c’est le cas pour toutes nos compétitions, nous avons eu le plaisir de laisser un héritage footballistique positif et d’encourager de nombreux jeunes à jouer au football. Dans le cadre de cet héritage laissé au Chili, nous avons formé des entraîneurs de football de base et organisé des festivals afin d’augmenter la pratique du football par les enfants. Nous formons des entraîneurs de jeunes dans toute l’Amérique du Sud afin d’accroître le niveau de tous les jeunes et de donner la possibilité à ces deniers de réaliser leur potentiel. Au moment où nous construisons une nouvelle FIFA, plus forte, pour les années à venir, il est essentiel que nous continuions à placer l’héritage au cœur de nos compétitions.

Votre Issa Hayatou

T H E F I FA W E E K LY

27


PROGR AMMES DE DÉVELOPPEMENT DE L A FIFA

COMMENT JE SUI DEVENU FOOTBALLEUR Quoi de plus beau que de jouer au football sans se soucier du lendemain ? Organisé par la FIFA, le festival Grassroots qui s’est déroulé à Santiago du Chili a fait le bonheur de plusieurs centaines d’enfants.

28

T H E F I FA W E E K LY

L

a Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Chili 2015™ entame la dernière ligne droite et tout le pays vibre encore au rythme du football. Parallèlement à la 16e édition du tournoi, la FIFA a voulu donner l’occasion aux enfants âgés de 6 à 12 ans de découvrir le football de plus près. L’instance dirigeante du football mondial a ainsi proposé des cours passionnants aux formateurs et organisé pas moins de huit festivals Grassroots dans les villes de La Serena, Coquimbo, Viña del Mar, Talca, Chillan, Concepción et Puerto Montt. Le premier a eu lieu le 30 octobre dans la capitale, Santiago du Chili. À l’heure du bilan, une chose est sûre : la manifestation a connu un franc succès. Dès les premières heures du matin, l’excitation peut se lire sur les visages des jeunes footballeuses et footballeurs. Assis par terre, certains d’entre eux, pressés de voir enfin débuter cette journée pas comme les autres, se font lacer leurs chaussures par leurs parents. Dispensés d’école et de devoirs, ces enfants ont la chance de participer au festival Grassroots et attendent depuis déjà plusieurs semaines ce moment avec impatience. Ce matin-là, un doux soleil brille au-dessus de Santiago. Lorsque les entraînements dé-

butent sur la pelouse, la nervosité s’envole comme par magie. Les enfants sont aux anges. “L’ambiance était formidable”, raconte Mauricio Marques, instructeur Grassroots à la FIFA. “Partout où je posais les yeux, je voyais des enfants et des parents heureux. Une fois le festival terminé, personne n’avait envie de rentrer. Ça fait vraiment plaisir à voir.” Faire l’expérience de la cohésion Prendre plaisir à jouer au football en toute légèreté, se faire de nouveaux amis, faire l’expérience de la cohésion, réussir les premiers exercices techniques, voilà les principaux objectifs des huit festivals Grassroots qui se déroulent du 30 octobre au 7 novembre. À Santiago du Chili, 240 enfants ont répondu présent.

Lorsque les entraînements débutent sur la pelouse, la nervosité s’envole comme par magie. Les enfants sont aux anges.

Martin Rose / FIFA via Getty Images (3), FIFA


FPROGR AMMES DE DÉVELOPPEMENT DE L A FIFA

Une journée inoubliable Des enfants chiliens pendant le festival Grassroots de Santiago.

LA FIFA ET GRASSROOTS Grassroots représente notre engagement à encourager les filles et les garçons à jouer au football. Cette initiative constitue le pilier central de nos programmes de développement qui visent à encourager les filles et les garçons du monde entier à se faire plaisir en jouant au football, avec tous les bienfaits que cela comporte : un mode de vie plus sain et l’apprentissage du fair-play. À travers Grassroots, la FIFA souhaite offrir à un maximum de filles et de garçons la possibilité de jouer au football, sans restriction. Nous préparons et nous garantissons l’avenir du jeu au niveau planétaire en encourageant les jeunes à s’investir dans le football. Cet engagement s’inscrit dans le cadre de notre mission première consistant à développer le jeu de football partout et pour tous.

• Le programme Grassroots est organisé en collaboration avec nos associations membres à travers des initiatives dans les écoles, les clubs et les communautés gérées par des éducateurs et destinées aux 6-12 ans.

• L a FIFA a investi 14,9 millions de dollars US dans les activités pour les jeunes et le football de base sur la Ces manifestations d’une journée ont également pour but d’encourager les entraîneurs à promouvoir sur le long terme la formation. Jorge Diaz-Cidoncha Garcia, manager Grassroots de la FIFA, explique : “De cette façon, les participants pourront à l’avenir eux-mêmes organiser des cours, en concertation avec la Fédération chilienne de football.” Cela permettra aux enfants des autres régions du pays qui n’ont pas eu la chance de participer aux festivals Grassroots de profiter eux aussi du rayonnement de ces manifestations. De nouvelles affinités avec le football Le 8 novembre, à 19 heures, le coup d’envoi de la finale de la Coupe du Monde U-17 sera sifflé sur la pelouse du stade de Viña del Mar. L’affiche tombe un dimanche, un jour sans école. Il y a fort à parier que la majeure partie des footballeurs en herbe du pays sera alors assise devant la télévision. Forts d’une nouvelle affinité avec le ballon rond, ils observeront attentivement les gestes techniques et les prouesses des stars de demain pour, un jour peut-être, avoir à leur tour la chance de jouer dans un club ou de porter le maillot d’une équipe nationale. Å tfw

période 2011-2014, dont 83 pour cent consacrés aux stages Grassroots. Nous avons réservé 88 millions de dollars US aux projets de développement technique, y compris les projets Grassroots, pour la période 2015-2018.

• Les programmes Grassroots s’articulent autour de 12 gestes techniques simples, du contrôle du ballon à la reprise de volée.

• Grassroots se concentre sur des matches en effectifs réduits sur de petites surfaces. Ces rencontres sont plus amusantes pour les enfants car les joueurs touchent davantage le ballon et font l’expérience de situations plus nombreuses, en attaque comme en défense. tfw

Grassroots à travers le monde D’ici 2018, 140 000 enfants auront participé aux programmes de la FIFA.

T H E F I FA W E E K LY

29


Partout Où Vous Souhaitez Être

Où souhaitez-vous être? Avec 3 titres mondiaux, 3 buts en finale de la coupe du monde féminine de la FIFATM et une place pour le Brésil, elle n’a pas fini de nous surprendre. C’est avec fierté que Visa soutient Carli Lloyd et tous ses rêves. Au sommet, tout simplement.

©2015 Visa. All rights reserved.


TRIBUNE

COUP DE PROJEC TEUR

INFORMATIONS GÉNÉR ALES Pays : Îles Féroé Trigramme FIFA : FRO Confédération : UEFA Continent : Europe Capitale : Tórshavn

Les rebelles et leur image

INFORMATIONS GÉOGR APHIQUES Superficie : 1 396 km² Point culminant : Slættaratindur 882 m

Alan Schweingruber

Mario Wagner / 2Agenten

D

ans la vie, il y a des choses qu’il vaut mieux faire seul. Comme conduire une grosse moto, par exemple. Bien sûr, lorsqu’une jolie dame est assise derrière, les cheveux au vent et le sourire aux lèvres en train de faire des petits signes aux passants jaloux, d’aucuns trouveraient la scène particulièrement romantique. Mais dans les virages, que ne donnerait-on pas pour être seul sur sa monture, l’incliner jusqu’au ras du sol et faire pétarader son ­moteur. Car les rebelles aiment prendre soin de leur image. Sauf peut-être le grand Steve ­McQueen, qui était passé maître dans l’art de masquer son impétuosité aux yeux du monde. Anita Ekberg, consœur italo-suédoise de McQueen, ne se montrait pas aussi rebelle que celui-ci dans sa vie privée. Mais les images de cette belle femme se baignant dans la célèbre fontaine de Trevi en 1960, dans le film La Dolce Vita de Federico Fellini, font aujourd’hui encore chavirer bien des cœurs. La fontaine, située en plein centre de Rome, vient d’ailleurs d’être restaurée. Les médias ne se sont pas privés de diffuser tous les clichés possibles de “Ekberg dans la fontaine de Trevi” de par le vaste monde. Devant un tel déferlement de nostalgie, on ­a imerait plonger soi-même dans l’eau transparente. Mais justement. Les rebelles, si attentifs à leur image, s’efforcent de ne jamais succomber à la tentation de la facilité. James Bond, un autre loup solitaire, en est le parfait exemple. Qui est donc la plus ravissante Bond girl de tous

les temps ? Ursula Andress ? Carey Lowell ? Ou peut-être Monica Bellucci, plus actuelle ? Il existe une personne particulièrement bien placée pour répondre à cette question : Bond luimême. Seulement, on ne la lui pose jamais. Et il y a une bonne raison à cela : l’Agent 007 ne s’attache jamais à qui que ce soit. Peu importe les trésors de charme déployés par la demoiselle, le beau James finit toujours par s’envoler seul vers de nouveaux horizons. Ah oui. Le football aussi a ses rebelles. En moyenne un joueur par équipe. Au début de leurs carrières, ils tâchent de rentrer dans le moule, mais au fil du temps, ils se démarquent de plus en plus de leurs collègues. On peut les reconnaître au fait qu’ils ne possèdent pas de compte sur Facebook et qu’ils n’arborent qu’un seul tatouage, quelque part à un endroit discret du corps. Leur menton est parfaitement rasé et quand il leur arrive de marquer un but, ils ne se perdent pas en effusions de joie car après tout, le match continue. Leurs analyses étonnent toujours par leur justesse. Quant aux interviews, ils s’en servent régulièrement pour faire table rase des clichés. Sans même se gratter l’oreille pendant qu’on les interroge. Å

Façade maritime : Atlantique, Mer de Norvège

FOOTBALL MASCULIN Classement FIFA : 89e position Coupe du Monde : aucune participation

FOOTBALL FÉMININ Classement FIFA : 88e position Coupe du Monde : aucune participation

DERNIERS RÉSULTATS Hommes : Îles Féroé - Roumanie 0:3 11 octobre 2015 Femmes : Malte - Îles Féroé 2:4 9 avril 2015

INVES TISSEMENTS DE L A FIFA Depuis 2000 :

La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly

4 568 150 USD T H E F I FA W E E K LY

31


LE MIROIR DU TEMPS

T

H

E

N

Gênes, Italie

1934

Bob Thomas / Popperfoto / Getty Images

L’équipe du Brésil, en route pour le match de Coupe du Monde contre l’Espagne (1:3). La défaite a scellé l’élimination des Sud-Américains.

32

T H E F I FA W E E K LY


LE MIROIR DU TEMPS

N

O

W

Barcelone, Espagne

2015

Joan Valls / Cordon Press / freshfocus

Luis Enrique, l’entraîneur du FC Barcelone, observe parfois les performances de ses joueurs depuis le toit de cet autobus.

T H E F I FA W E E K LY

33


FIFA PARTNER


L’A R T D U F O O T B A L L

Le miracle de Nottingham

LE S DÉCL AR AT IONS DE L A SEM AINE

“Pour ce qui est des honneurs personnels, celui-ci vaut tous mes exploits sur le terrain, mes trophées avec Chelsea et mes sélections en équipe d’Angleterre. C’est très intimidant de recevoir un tel prix en compagnie de personnalités si distinguées : des militaires et des gens qui font beaucoup de bien à travers des œuvres de charité.” Frank Lampard s’est vu remettre le titre d’officier de l’empire britannique par le duc de Cambridge, au palais de Buckingham

Hanspeter Kuenzler

Nick Kidd / Sporting Pictures (UK) Ltd

J

ohn Robertson clame son innocence. Une ou deux

poste de défenseur, se souvient tout particulièrement

fois, grand maximum, mais sinon jamais. Il est

d’une instruction donnée par son entraîneur : “Si tu

quand même bien placé pour le savoir, à moins

récupères le ballon, passe-le rapidement au petit gros

que sa mémoire ne lui joue des tours. La légende ra-

sur le côté gauche, au moins lui, il sait jouer au foot-

conte que pendant la mi-temps, Robertson avait ten-

ball.” C’est ainsi qu’entre décembre 1976 et décembre

dance à délaisser le quartier d’orange traditionnel

1980, Robertson figure à 243 reprises dans le onze de

pour aller se griller une petite cigarette dans les toi-

départ de Forest, sans interruption. L’équipe monte

lettes. On est même surpris que la rumeur n’aille pas

alors en première division (1977), remporte le cham-

jusqu’à affirmer qu’il aurait également profité de la

pionnat anglais (1978), est sacrée deux fois vainqueur

mi-temps pour boire une bière. Né en 1953, l’Écossais

de la Coupe de la Ligue (1978, 1979) et décroche deux

Robertson ne correspond en effet pas vraiment au

titres en Coupe d'Europe des Clubs Champions euro-

profil de ces footballeurs que l’on croise aujourd’hui

péens. En 1979, face à Malmö, Robertson est à l’origine

habituellement dans les élites du football européen. Il

de la passe décisive qui débouche sur le but de la vic-

n’était pas particulièrement grand, et on préférait ne

toire. En 1980, contre Hambourg, il trouve lui-même

pas lui demander son poids exact. Quant au zèle, ce

le chemin des filets.

n’était pas non plus sa qualité première. Lorsque Not-

D’une durée de 90 minutes, le film intitulé I Be-

tingham Forest le recrute en 1970, il porte les mo-

lieve in Miracles retrace l’histoire d’un véritable mi-

destes couleurs du club amateur de Drumchapel.

racle du ballon rond. Recourant à la technique du

Il peine à se faire une place au sein de sa nouvelle

found footage, le réalisateur a utilisé des images des

équipe, à tel point qu’au début de l’année 1975, son

matches et des interviews de l’époque et nous trans-

nom finit par atterrir sur la liste des transferts. À cette

porte dans un monde où les rencontres se déroulaient

époque, Nottingham Forest navigue dans les eaux

sur de l’herbe bien grasse, où les maillots n’étaient pas

troubles du milieu de tableau de la deuxième division

rouges flashy mais rouge sang et où les coiffures des

anglaise et n’a, de toute son histoire, remporté que

joueurs en feront sans doute sourire plus d’un.

deux petites FA Cups en 1898 et 1959. C’est alors que le

Au milieu de ces flashbacks, des joueurs comme

6 janvier 1975, Brian Clough fait son entrée dans la

Burns, Clark ou encore Archie Gemmill partagent

ville de Nottingham. Si avec lui, Derby County est

leurs souvenirs et se révèlent être des conteurs hors

pour la première fois parvenu à monter dans l’élite,

pair, nous faisant oublier que trois décennies se sont

son séjour sur les bancs de Brighton et de Leeds a ce-

écoulées depuis les événements en question. Le film

pendant été nettement moins glorieux.

est également un banquet en l’honneur du beau jeu.

Le public et les journalistes apprécient l’humour

S’il arrivait à Nottingham Forest de céder de temps à

caustique de Clough, mais son style, plutôt antiauto-

autre aux sirènes de la robustesse du football anglais,

ritaire, est loin de faire l’unanimité auprès de l’establi-

c’était uniquement en cas de détresse défensive. Son

shment. Il faut dire que ses méthodes sortent de l’or-

succès reposait avant tout sur son aptitude à jouer

dinaire. “Faites-vous plaisir”, conseille-t-il ainsi à ses

rapidement vers l’avant grâce à la précision de ses

protégés. “Le reste suivra.”

passes. Cela a donné lieu à du très grand spectacle. Un

Sous ses ordres, l’entraînement se cantonne bien

spectacle qui aujourd’hui encore a un effet euphori-

souvent à un footing sur les rives de la Trent avec ce-

sant sur les spectateurs, même par écran interposé. Å

pendant un obstacle de taille : les joueurs n’ont pas le droit d’esquiver les orties. Clough va également à contre-courant en décidant de miser sur John Robertson, qui jusqu’alors joue un rôle secondaire au sein de la formation. Kenny Burns, qui évolue lui aussi au

“I Believe in Miracles”, réalisation : Jonny Owens, Universal, sortie en DVD/Blue-Ray le 16 novembre.

“Après de longues discussions avec mes amis, ma famille, mes coéquipières et l’encadrement technique, j’ai décidé de mettre un terme à ma carrière de footballeuse. Il reste encore beaucoup à faire pour le football féminin, mais après avoir ramené la Coupe du Monde aux États-Unis l’été dernier, je suis très optimiste quant à l’avenir de notre discipline.” Abby Wambach

“Après ça, je me suis peut-être un peu laissé emporter… les gens qui me connaissent savent que je suis mauvais perdant. Sur le coup, j’étais très énervé.” Jermaine Jones explique sa réaction suite à la décision de l’arbitre Mark Geiger de ne pas accorder un penalty pour New England Revolution dans les dernières minutes d’un match de play-off

“N’abandonnez pas vos rêves. Ils sont parfois difficiles à réaliser, mais il y a toujours une leçon à en tirer ! Continuez comme ça, les gars !” Claudio Bravo, gardien de but de l’équipe du Chili, après l’élimination de ses jeunes compatriotes en Coupe du Monde U-17 de la FIFA

“Quel bonheur ! Mon père a réussi à utiliser FaceTime tout seul ! Hahahaha ! Ça fait plaisir de te voir !” Dalma Maradona, la fille de Diego Maradona, ne peut contenir sa joie en découvrant que son père sait se servir correctement de son téléphone, ce qui lui a permis de lui souhaiter bon anniversaire pour ses 55 ans T H E F I FA W E E K LY

35


sharecocacola.com #shareacocacola

Coca-Cola and the contour bottle are registered trademarks of the Coca-Cola Company.

Share a with


CLASSEMENT MONDIAL MASCULIN

Leader Entrées dans le Top 10 Sorties du Top 10 Nombre total de matches disputés Équipe avec le plus grand nombre de matches Plus grande progression en termes de points Plus grande progression en termes de places Plus grand recul en termes de points Plus grand recul en termes de places P osition Équipe

+/- Points

Belgique (plus 2) Autriche (10e, plus 1) Pays de Galles (15e, moins 7) 172 Éthiopie (5 matches) Turquie (plus 224 points) Tchad (plus 39 places) Pays de Galles (moins 163 points) Soudan (moins 44 places)

P osition Équipe

+/- Points

Dernière mise à jour : 5 novembre 2015

P osition Équipe

1 Belgique

2 1440

55 RD Congo

5

587

109 Zimbabwe

2 Allemagne

0 1388

56 Finlande

8

586

3 Argentine

-2 1383

57 Égypte

-6

4 Portugal

0 1364

57 Pérou

5 Chili

4 1288

59 Nigeria

6 Espagne

0 1287

60 Australie

7 Colombie

-2 1233

61 Jamaïque

8 Brésil

-1 1208

61 Israël

-14

559

115 Azerbaïdjan

9 Angleterre

1 1179

63 Mali

-1

552

117 Belize

10 Autriche

1 1130

64 Slovénie

-18

547

11 Suisse

1 1073

65 Panamá

0

12 Uruguay

8 1051

66 Bulgarie

12

+/- Points

P osition Équipe

+/- Points

0

305

163 Liechtenstein

-7

110 République centrafricaine

16

302

164 Samoa

-2

152

583

111 Géorgie

-1

301

165 Samoa américaines

-1

145

-7

583

112 Aruba

3

299

166 Maldives

10

141

-7

582

113 Libye

-8

297

167 Grenade

-8

137

-2

573

114 Éthiopie

-6

294

168 Gambie

-7

135

-4

559

115 Bahreïn

8

293

169 Îles Cook

-3

132

-10

293

170 Porto Rico

-5

129

1

292

171 Malaisie

0

127

118 Madagascar

9

290

172 Inde

-5

122

515

118 Namibie

7

290

173 Maurice

-5

117

497

120 RDP Corée

9

288

174 Indonésie

-3

108

154

13 Italie

4 1040

67 Émirats arabes unis

3

495

121 Sierra Leone

0

281

175 Dominique

-1

104

14 Roumanie

-1 1039

68 Ouganda

7

491

121 Turkménistan

34

281

176 Laos

3

90

15 Pays de Galles

-7 1032

69 Guinée équatoriale

-2

487

123 Lituanie

-7

279

177 Comores

16 Pays-Bas

-2

70 Belarus

28

479

124 Kirghizistan

22

277

6 -18

976

17 République tchèque

-2

974

71 Ouzbékistan

3

477

125 Kenya

18 Turquie

19

941

71 Zambie

0

477

125 Mozambique

16

89

178 Îles Vierges américaines

0

88

274

179 Yémen

1

81

274

180 Bangladesh

2

80

19 Croatie

-3

924

73 Haïti

4

470

127 Arménie

-36

271

180 Nouvelle-Calédonie

-11

80

20 Bosnie-et-Herzégovine

10

923

73 Gabon

-8

470

128 Soudan

-44

267

180 Bhoutan

-7

80

21 Équateur

10

921

75 Afrique du Sud

-2

461

129 St-Vincent-et-les-Grenadines

-7

262

183 Cambodge

3

78

22 Côte d’Ivoire

-1

890

76 Chypre

38

444

130 Swaziland

5

258

184 Suriname

-3

77 76

23 Russie

3

885

77 Bolivie

-10

442

131 Kazakhstan

11

256

185 Pakistan

-8

24 Mexique

3

881

78 Monténégro

-6

426

132 Syrie

-9

254

186 Brunei

1

74

24 France

-2

881

79 Maroc

1

422

133 Koweït

-5

252

187 Chinese Taipei

-4

71

26 Algérie

-7

872

80 Arabie saoudite

8

417

134 Soudan du Sud

10

246

188 Montserrat

-4

67

27 Slovaquie

-9

857

80 Antigua-et-Barbuda

3

417

135 Tanzanie

1

245

189 Seychelles

-5

60

28 Ukraine

-4

806

82 Jordanie

17

411

136 Tchad

39

240

190 Fidji

-1

59

29 Irlande du Nord

6

797

83 Venezuela

-14

408

137 Philippines

-3

236

191 Tahiti

-3

56

30 Ghana

-5

793

84 RP Chine

-3

403

138 Palestine

-8

233

192 Népal

-2

51

31 Islande

-8

792

85 Qatar

7

397

139 ARY Macédoine

-7

230

193 Îles Caïmans

-2

49

32 Cap-Vert

9

762

86 Liberia

9

394

140 Liban

0

228

194 Sri Lanka

-3

45

33 Hongrie

0

759

87 Irak

-2

392

141 Guinée-Bissau

6

216

195 Macao

-2

44

33 États-Unis

-4

759

88 Togo

-9

386

142 Barbade

12

206

196 Saint-Marin

0

35

35 Danemark

-7

743

89 Îles Féroé

-4

385

143 Sainte-Lucie

-4

204

197 Turks et Caicos

0

33

36 Albanie

-4

723

90 Estonie

-3

370

144 Thaïlande

1

202

198 Îles Vierges britanniques

1

27

37 Grèce

7

718

91 Guatemala

-9

367

145 Hong Kong

8

199

199 Îles Salomon

-2

26

38 Pologne

5

712

92 Oman

10

365

146 Luxembourg

-4

197

200 Tonga

0

17

39 Sénégal

-1

678

93 Burkina Faso

-17

363

147 Vietnam

2

193

201 Vanuatu

0

13

40 Costa Rica

2

671

94 Salvador

0

361

147 Lesotho

41 Tunisie

-5

668

95 Honduras

-6

359

149 République dominicaine

42 République d’Irlande

12

659

96 Rwanda

-3

356

150 Curaçao

43 Iran

-4

651

97 Malawi

4

351

44 Écosse

-4

649

98 Angola

-1

45 Suède

0

647

99 Lettonie

4

46 Norvège

-12

637

100 Nicaragua

47 Paraguay

14

610

101 Saint-Kitts-et-Nevis

5

606

102 Canada

48 République de Corée

-7

193

202 Érythrée

0

8

-30

187

203 Mongolie

0

6

2

182

203 Somalie

0

6

151 Bermudes

-13

181

205 Andorre

0

5

344

152 Guyana

-15

179

206 Papouasie-Nouvelle-Guinée

0

4

342

152 Singapour

5

179

207 Anguilla

1

0

-5

341

154 Moldavie

-22

177

207 Bahamas

1

0

11

340

155 Guam

-5

170

207 Djibouti

-1

0

2

335

156 Afghanistan

-6

168

49 Serbie

14

605

103 Bénin

-3

333

157 São Tomé-et-Príncipe

36

165

50 Japon

5

603

104 Mauritanie

-15

328

158 Malte

-1

164

51 Cameroun

-3

597

105 Niger

15

327

159 Nouvelle-Zélande

-11

163

52 Congo

-3

593

105 Botswana

6

327

160 Tadjikistan

0

159

53 Guinée

2

589

107 Burundi

6

321

161 Myanmar

2

157

54 Trinité-et-Tobago

5

588

108 Cuba

9

312

162 Timor oriental

8

155

http://fr.fifa.com/worldranking/index.html T H E F I FA W E E K LY

37



PUZZLE

Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA)

Président par intérim Issa Hayatou

1

3 6 1

Secrétaire Général par intérim Markus Kattner

4

4 8

5

7

4 1

2

8

2

6

9 5

9

4

6

2

4

3

1

2

5

1 5

8

Ont contribué à ce numéro Hanspeter Kuenzler, Stephen Sullivan

9 3

Assistante de rédaction Alissa Rosskopf

8

9

6

Production Hans-Peter Frei

8

4

1 4

5

7

1

7

5

3

6

6

8

3

DIFFICILE

1 9

Contact feedback-theweekly@fifa.org

7

6 4

5

9

3 3

Internet www.fifa.com/theweekly

Les opinions exprimées dans The FIFA Weekly ne reflètent pas nécessairement celles de la FIFA.

4

7 8

Collaborateurs réguliers Ronald Düker, Matt Falloon, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Andreas Jaros, Jordi Punti, David Winner, Roland Zorn

La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2015”. La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse.

8

1

9

2

6

MOYEN

Correction Nena Morf (responsable), Martin Beran, Kristina Rotach

Impression Zofinger Tagblatt AG

3

3

Conception artistique Catharina Clajus

Traduction www.sportstranslations.com

9

2

Rédaction Alan Schweingruber (rédacteur en chef adjoint), Annette Braun, Sarah Steiner

Responsables de projet Bernd Fisa, Christian Schaub

9

2

7

Rédacteur en chef Perikles Monioudis

Mise en page Richie Krönert (responsable), Tobias Benz, Susanne Egli

8 1

5

Directeur de la Communication et des Affaires publiques Nicolas Maingot (p. i.)

Service photo Peggy Knotz, Christiane Ludena (suppléance 13 Photo)

4

FACILE

6 1

5

6

7 7 6 9

8 4

9 2

2

8 8

4

6

T H E F I FA W E E K LY

Puzzles courtesy: opensky.ca/sudoku

Éditeur FIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich Téléphone +41-(0)43-222 7777, Fax +41-(0)43-222 7878

Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres de 1 à 9, qui ne se trouvent jamais plus d’une fois dans la même ligne, la même colonne ou le même carré de 3x3.

39


Football breaks down barriers Football builds bridges. It has a unique power to inspire friendship, respect and equality. FIFA’s Say No To Racism campaign is part of our commitment to tackle all forms of discrimination in football. Everyone should have the right to play and enjoy football without fear of discrimination. Say no to racism. For more information visit FIFA.com


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.