N˚7. 7 DÉCEMBRE 2013
ÉDITION FR ANÇAISE
Fédération Internationale de Football Association – depuis 1904
Après le tirage au sort final
LES CHEMINS DE LA GLOIRE RAYMOND DOMENECH : LA FRANCE ATTEND QUELQUE CHOSE
ÉTATS-UNIS : LE FOOTBALL PREND RACINE
MONTSERRAT : UNE VUE IMPRENABLE W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY
DANS CE NUMÉRO
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Major League Soccer Aux États-Unis, les sports “locaux” comme le baseball, le football américain, le basket et le hockey sur glace voient apparaître un concurrent : le football se fait une place dans la société.
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Süper Lig de Turquie Agitation à Galatasaray : un discours improvisé de Didier Drogba fait beaucoup parler. Le nouvel entraîneur Roberto Mancini fait-il le poids face à la star de l’équipe ?
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“La France attend beaucoup des Bleus” Raymond Domenech, ex-sélectionneur de la France, a essuyé les critiques pendant des années. Aujourd’hui observateur détaché, il parle de ses successeurs, de la Coupe du Monde 2014 et du système Guardiola.
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Les groupes de la Coupe du Monde 2014 sont connus ! Les 32 équipes ont été réparties en huit groupes. Thomas Renggli, rédacteur en chef de The FIFA Weekly, revient sur le tirage au sort effectué au Brésil. Qui a été chanceux et qui l’a moins été ? Faits et analyses.
Peter Vermes Incontournable à la tête du Sporting Kansas City
Julius Andrew Footballeur à Montserrat
Montserrat L’équipe ne compte aucune star dans ses rangs et n’espère pas se qualifier pour la Coupe du Monde. Mais Montserrat a de l’envie à revendre et un terrain d’entraînement offrant le plus beau panorama du monde. Excursion aux Caraïbes.
L a meilleure des Coupes du Monde ? Angleterre 1966 était spectaculaire, Italie 90 fantastique. Mais Brésil 2014 pourrait devenir la meilleure de l’histoire. Il lui faudra pour cela de la qualité, de l’émotion et des anecdotes croustillantes.
Sepp Blatter Ses meilleurs souvenirs du Brésil
Sepp Blatter Une déclaration d’amour au Brésil : le Président de la FIFA raconte que dans sa jeunesse, il suivait déjà la Seleção : “Pelé, Zagallo et Garrincha étaient mes héros.”
G uantanamera ! Inoubliable, simple, charmante : “Guantanamera” est une chanson qui reste longtemps dans la tête. Découvrez ce qu’elle dit et pourquoi elle est si relaxante.
Groupes A à C Groupe A
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Le Tournant Cinq Coupes du Monde, des postes d’entraîneur sur quatre continents : le Serbe Bora Milutinović parcoure le monde depuis des décennies. Mais c’est au Mexique qu’il a trouvé son bonheur.
Groupe B
Groupe C
Brésil
Espagne
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Pays-Bas
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L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL
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Raymond Domenech En entretien
N˚7. 7 DÉCEMBRE 2013
ÉDITION FR ANÇAISE
Fédération Internationale de Football Association – depuis 1904
Après le tirage au sort final
LES CHEMINS DE LA GLOIRE RAYMOND DOMENECH : LA FRANCE ATTEND QUELQUE CHOSE
ÉTATS-UNIS : LE FOOTBALL PREND RACINE
MONTSERRAT : UNE VUE IMPRENABLE W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY
Les chemins de la gloire Champion du monde en 1994 et 2002, Cafu fait la couverture de ce numéro. nser Titelbild ziert Cafù, der brasilianische Weltmeister von 1994 und 2002. À l’issue du tirage au sort final, les 32 équipes en lice savent désormais ce qui les attend au Brésil.
Didier Drogba L’homme fort de Galatasaray
Cover: Buda Mendes/Getty Images Inhalt: Getty Images, AFP
Bora Milutinovic Le tournant dans la vie d’un entraîneur de légende
Groupes D à H Groupe D
Groupe E
Groupe F
Groupe G
Groupe H
Uruguay
Suisse
Argentine
Allemagne
Belgique
Costa Rica
Equateur
Bosnie-Herzégovine
Por tugal
Algérie
Angleterre
France
Iran
Ghana
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Italie
Honduras
Nigeria
USA
République de Corée
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À DÉCOUVERT
Poignée de main significative : Nelson Mandela (à d.) reçoit le Président de la FIFA Sepp Blatter à Johannesburg en 2008.
L’exemple de Mandela Thomas Renggli, à Costa do Sauípe
Chris Ricco/Backpagepix
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a cité balnéaire brésilienne de Costa do Sauípe est un petit monde à part : complexes hôteliers, golf, terrains de tennis, location de vélos, piscines et plages de sable blanc à perte de vue. Ce petit monde n’a pas été bouleversé ces derniers jours, alors que l’attente avant la Coupe du Monde atteignait son apogée à l’approche du tirage au sort de la phase de groupes. Seule la clientèle était différente. L’opinion des entraîneurs des équipes qualifiées pour le tournoi mondial est devenue plus recherchée que celle des professeurs de golf et des barmaids, la FIFA et le Comité Organisateur Local (COL) de la Coupe du Monde ont été plus questionnés que les agences de voyage. Mais jeudi, une nouvelle est venue ébranler ce microcosme ensoleillé : la disparition de Nelson Mandela, le Prix Nobel de la Paix sud-africain. La composition des groupes de la Coupe du Monde et les prédictions des experts du football ont immédiatement perdu de leur importance. La journaliste de Globo TV a posé son micro. La légende du ballon rond Pelé a
déclaré : “Mandela était mon héros.” L’ancien Président de la République d’Afrique du Sud fait partie des hommes qui ont le plus marqué l’histoire mondiale par leur combat pour la paix au cours du siècle dernier. Homme d’État, infatigable militant pour la liberté, il n’a pas renoncé à ses idéaux ni à ses convictions pendant ses 27 ans d’emprisonnement et a délivré l’Afrique du Sud du régime ségrégationniste de l’apartheid. Le Président de la FIFA était lié à Mandela. Il a réagi à la nouvelle de son décès avec une très grande émotion : “C’est avec un profond chagrin que je dis adieu à une personnalité extraordinaire, probablement l’un des plus grands humanistes de son temps et un ami sincère.” Blatter a fait mettre en berne les drapeaux des 209 associations membres au siège de la FIFA, en signe de deuil. Une minute de silence sera en outre observée lors des prochains matches internationaux. Blatter avait eu l’occasion de constater la force et l’incroyable charisme de Nelson Mandela à plusieurs reprises. “Lors de la finale de la Coupe du Monde 2010, il a été accueilli et acclamé par le public au stade Soccer City de Johannesburg comme un homme du peuple et un homme T H E F I FA W E E K LY
de cœur. Ce 11 juillet 2010 fut l’un des moments les plus émouvants de ma vie”, a confié le Président de la FIFA. L’histoire de l’apartheid est aussi celle du football sud-africain, qui a toujours été le sport des populations de couleur, contrairement au rugby ou au cricket. Il a fallu attendre 1994 pour voir la réunification des fédérations “noire” et “blanche”. L’organisation de la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud a constitué un signal fort, aussi bien sur le plan sportif que sur le plan politique. “Avec Nelson Mandela, j’ai partagé la profonde conviction du pouvoir extraordinaire du football, un sport capable d’unir les êtres humains de manière pacifique et amicale, et de promouvoir les valeurs fondamentales sociales et d’éducation comme une école de la vie”, a expliqué le Président de la FIFA depuis le Brésil. Mandela était l’incarnation de la Coupe du Monde 2010. Faire en sorte que l’édition suivante du grand rendez-vous mondial, Brésil 2014, soit véritablement une fête pour tous serait une manière de lui rendre hommage. Å
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TIR AGE AU SORT FINAL
Mandela, samba et Pelé “Viva Brasil” ! Fidèle à lui-même, le pays hôte de la Coupe du Monde nous a offert un spectacle coloré à l’occasion du tirage au sort final organisé à Costa do Sauípe.
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Shaun Botterill
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TIR AGE AU SORT FINAL
Les acteurs du spectacle. La présidente brésilienne Dilma Rousseff avec le Président de la FIFA Joseph S. Blatter, l’entraîneur champion du monde Vicente del Bosque avec le trophée de la Coupe du Monde, Margareth Menezes et Olodum, le Secrétaire Général de la FIFA Jérôme Valcke et la présentatrice Fernanda Lima pendant le tirage au sort, les sélectionneurs des 32 équipes et la légende Pelé (en haut à gauche, à droite et en bas).
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Thomas Renggli, à Costa do Sauípe
ors du tirage au sort final de la Coupe du Monde, le Brésil nous a offert une performance dont la Seleção ferait bien de s’inspirer dans six mois : tempo, rythme, créativité… tous les ingrédients du succès étaient réunis. Toutefois, les premières minutes de cette cérémonie ont été entièrement dédiées à l’homme qui a rendu possible l’organisation de la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud : Nelson Mandela. Aux côtés de la présidente brésilienne Dilma Rousseff, le Président de la FIFA a fait observer une minute de silence en guise d’entrée en matière, avant de donner le coup d’envoi des festivités. “Gardons toujours l’humanisme et la paix à l’esprit. Maintenant, faisons honneur à la mémoire de Nelson Mandela en laissant libre cours à la joie de vivre. Profitez de la vie, profitez du football. La Coupe du Monde 2014 s’annonce
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comme la meilleure de tous les temps”, a déclaré le Président Blatter. Dilma Rousseff s’est empressée d’ajouter : “Au Brésil plus que n’importe où, le football fait partie de la culture.” Huit champions à la manœuvre À 27 semaines du coup d’envoi de la compétition, le destin des participants se trouvait entre les mains de représentants des huit pays lauréats de l’épreuve : Cafu (Brésil), Fernando Hier-
ro (Espagne), Zinédine Zidane (France), Fabio Cannavaro (Italie), Lothar Matthäus (Allemagne), Alcides Ghiggia (Uruguay), Geoff Hurst (Angleterre) et Mario Kempes (Argentine). Au sein de ce groupe dirigé par le Secrétaire Général de la FIFA Jérôme Valcke, un homme en particulier a joué un rôle déterminant, Lothar Matthäus. Lors de la répétition générale, l’Allemand a critiqué le fait que trois boules soient restées closes lors de l’affectation de l’équipe
“Faisons honneur à la mémoire de Nelson Mandela en laissant libre cours à la joie de vivre.” Sepp Blatter, Président de la FIFA
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TIR AGE AU SORT FINAL
Getty Images
européenne du chapeau 4 avec l’une des quatre sud-américaines du chapeau 1 : “Je suis sûr que quelqu’un aurait suggéré que tous les pays ne figuraient pas dans les quatre boules.” La FIFA a tenu compte de la remarque de Matthäus et organisé une nouvelle répétition générale, le matin même du tirage au sort. “Je suis fier d’avoir été le premier à faire ce constat”, a déclaré le nouveau spécialiste des petites boules colorées. La virtuosité considérée comme un droit de l’homme Les spectateurs n’ont pas manqué d’observer que toutes les stars brésiliennes avaient répondu présent pour l’occasion. Toutes les générations et tous les genres étaient représentés : Ronaldo, Bebeto, Marta et la mascotte Fuleco ont été chaleureusement accueillis par les 3 200 invités et représentants des médias. Véritable figure nationale, Pelé a largement remporté le concours de popularité, ce qui n’a rien d’étonnant pour le sportif le plus célèbre de
“Au Brésil plus que n’importe où, le football fait partie de la culture.” Dilma Rousseff, présidente du Brésil
tous les temps (avec Mohamed Ali). “Quand le Brésil a perdu le match décisif contre l’Uruguay en 1950, j’ai vu mon père pleurer. Je ne voudrais pas que mes enfants me voient pleurer en juillet prochain. Mais le Brésil est prêt”, a souligné le seul footballeur à avoir remporté trois titres de champion du monde. Le temps où les succès de l’équipe nationale faisaient oublier tous les problèmes du Brésil est certes révolu. La Coupe des Confédérations l’a prouvé l’année dernière. La Coupe du Monde 2014 a néanmoins le potentiel pour s’imposer comme un événement incontournable dans l’histoire du sport. La compétition reine revient, soixante-quatre ans après, sur les terres ou l’élégance et la virtuosité sont considérées T H E F I FA W E E K LY
comme faisant partie intégrante des droits de l’homme footballistiques. Interrogé sur la supériorité physique des sélections européennes, Pelé s’est fendu de ce commentaire : "Heureusement que le football n’est pas qu’une affaire de force… la technique joue aussi un rôle important." O Rei a toujours joué en respectant ce principe de base. À l’approche de la Coupe du Monde, ses compatriotes marchent sur ses traces. À Costa do Sauípe, ils nous ont offert un aperçu de ce qui nous attend l’été prochain : hospitalité, enthousiasme, convivialité. L’année prochaine, le carnaval aura lieu en juin et en juillet. C’est une grande fête du jeu à laquelle nous sommes invités, dans un pays où tout est possible lorsqu’il s’agit de football. Å 9
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Espagne – Pays-Bas : En finale en 2010, au premier tour en 2014. L’Espagnol Andres Iniesta inscrit ici le but de la victoire (devant Rafael van der Vaart).
Les demi-frères Boateng sous les projecteurs. Jérôme (à g., Allemagne) et Kevin-Prince (Ghana) lors de la Coupe du Monde 2010 (1:0). La revanche aura lieu au Brésil.
Duels fratricides et parricides Perikles Monioudis
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e monde sait enfin à quoi s’en tenir – du moins le monde du football. Le tirage au sort des groupes de la Coupe du Monde à Costa do Sauípe a confirmé que les équipes supposées les plus fortes avaient théoriquement les meilleures chances de remporter le titre. Les têtes de série ont été versées dans chacun des huit groupes et les autres équipes ont été réparties en fonction de leur confédération d’origine. Maintenant que la poussière est retombée, quelles sont les compositions les plus frappantes ? Pays hôte de la compétition, le Brésil se voit proposer un programme à sa portée dans le Groupe A : le Croatie en ouverture le 12 juin à São Paolo, le Mexique et le Cameroun. En guise d’entrée en matière dans le Groupe B, l’Espagne 10
aura droit à la revanche de la finale 2010 contre les Pays-Bas. En Afrique du Sud, la Roja s’était imposée de justesse (1:0, après prolongation). Ses adversaires suivants seront plus modestes : le Chili et l’Australie. Le groupe de la mort Le casting du Groupe D est autrement plus relevé. Sixième du Classement mondial FIFA, l’Uruguay affrontera deux formations européennes, l’Angleterre et l’Italie (qui se mesureront elles-mêmes dans l’Amazonas). L’une de ces trois équipes quittera donc le tournoi dès la fin de la phase de groupes. Le Costa Rica, qui complète le tableau, n’aura pas la tâche facile. Une autre section retient l’attention : le groupe qui réunit l’Allemagne, le Portugal, le Ghana et les États-Unis. Deux duels très personnels donneront à ce groupe une T H E F I FA W E E K LY
coloration particulière. Les demi-frères Jérôme Boateng (Allemagne) et Kevin-Prince Boateng (Ghana) écriront l’été prochain un nouveau chapitre de leur grande rivalité familiale. Lors de la phase de groupes de l’édition 2010, le premier avait battu le second d’une courte tête (1:0). La confrontation entre Joachim Löw (Allemagne) et son ancien mentor Jürgen Klinsamann (États-Unis) s’annonce elle aussi explosive. Ensemble, les deux hommes avaient permis à la Mannschaft de vivre son fameux conte d’été en 2006. Aujourd’hui, l’élève est sorti de l’ombre du maître. Il reste encore du temps avant le début du tournoi mais, à première vue, les Stars and Stripes ne partiront pas favoris face aux Allemands. Par une curieuse coïncidence, Klinsmann avait marqué pour le compte des triples champions du monde contre les Américains, en Coupe du Monde 1998. En grande forme actuellement, Cristiano Ronaldo s’annonce comme l’un des principaux animateurs du Groupe G. Cette Coupe du Monde pourrait être l’occasion pour la superstar portugaise d’accéder enfin au statut de légende vi-
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Le maître et son apprenti. Jürgen Klinsmann (à d., sélectionneur de l’Allemagne) et Joachim Löw pendant la Coupe des Confédérations 2005.
“L’Angleterre et l’Italie ont rendez-vous dans l’Amazonas.”
Keystone, Getty Images, Imago
vante. Le Portugal a, certes, arraché sa qualification de justesse en barrage contre la Suède, mais les hommes de Paulo Bento seront tout de même attendus au tournant. Au-delà des groupes Comme le Brésil, l’Argentine a hérité d’une section à sa portée. À priori, la Bosnie-Herzégovine, novice à ce niveau, l’Iran et le Nigeria ne devraient pas donner trop de fil à retordre au quadruple Ballon d’Or Lionel Messi. Si le Groupe F s’annonce tranquille, il n’en est pas de même pour le Groupe H. La Belgique, tête de série, y affrontera l’Algérie, la Russie et la Corée du Sud… et pourrait retrouver l’Allemagne dès les huitièmes de finale. Un choc anticipé entre le Brésil et les PaysBas n’est pas non plus à exclure. En quarts de finale, le pays hôte pourrait se mesurer à l’Italie. De son côté, le tenant du titre risque de trouver l’Uruguay sur sa route. On saura alors si les têtes de série méritaient vraiment leur statut. Car, comme le dit la sagesse populaire, le tournoi ne commence vraiment qu’après la phase de groupes. Å
Roy Hodgson : “Nous aurons nos chances” Joachim Löw (sélectionneur de l’Allemagne) : “J’accepte la situation telle qu’elle est. Avoir les États-Unis avec Jürgen Klinsmann dans notre groupe, c’est en tout cas quelque chose de particulier.” Jürgen Klinsmann (États-Unis) : “Le football écrit des histoires incroyables. Du point de vue américain, c’est un groupe de folie. Nous avons fait le plein de confiance ces deux dernières années et nous croyons en nos chances.” Paulo Bento (Portugal) : “L’Allemagne est la favorite, mais nos ambitions ne dépendent pas de la composition du groupe. Nous visons les huitièmes de finale et nous nous battrons pour y arriver.” Luiz Felipe Scolari (Brésil) : “C’est mieux pour nous de débuter contre une équipe européenne, parce qu’elle devra s’habituer au climat et à d’autres facteurs.” T H E F I FA W E E K LY
Roy Hodgson (Angleterre): “C’est un groupe difficile. Nous avons pratiquement deux équipes du calibre d’une tête de série comme adversaires, l’Uruguay et l’Italie. Si nous sommes bien préparés, nous aurons nos chances.” Didier Deschamps (France) : “Le plus important sera de gagner le premier match contre le Honduras. Ne pas rencontrer la Suisse d’entrée de jeu, c’est mieux.” Fabio Capello (Russie) : “Le résultat du tirage n’est pas mauvais pour nous. Nous jouerons au centre du Brésil. Je suis satisfait.” Vicente del Bosque (Espagne) : “C’est bien que nous jouions en premier contre les Pays-Bas. Nous démarrerons ainsi au plus haut niveau et nous devrons être concentrés dès le début.” Å
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LE S CHAMPIONN AT S À L A LOUPE
VU DES TRIBUNES États-Unis : Major League Soccer
L’essence de l’identité David Winner est un écrivain et journaliste basé à Londres. Sa bibliographie dans le football comprend notamment Brilliant Orange et Dennis Bergkamp: Stillness and Speed.
Point d’orgue du championnat, la finale de la MSL Cup mettra aux prises le Real Salt Lake City et le Sporting Kansas City. Cette affiche n’aura pas la touche glamour apportée par la présence de grandes villes, mais elle illustre la métamorphose éclair du sport américain. Les autres nations de football ont longtemps eu tendance à mépriser l’Amérique du Nord. Un journaliste britannique n’avait-il pas un jour lancé que les initiales MLS correspondaient à “Much Lousy Soccer”, que l’on pourrait traduire par “le soccer pour les nuls” ? À l’inverse, l’un de ses confrères, Simon Kuper, estime que “contrairement aux jugements extérieurs, les États-Unis sont désormais un véritable pays de football”.
Chris Nicoll/Reuters
Disputé au Sporting Park de Kansas City, enceinte dédiée au ballon rond, le match de samedi sera emballant et technique sur le terrain et très animé en tribunes. À l’instar des franchises du Nord-Ouest Pacifique, le Sporting peut se targuer de posséder un public fervent, comparable à celui de clubs européens ou sud-américains moyens. Sur ses terres, l’équipe du Kansas menée par le charismatique entraîneur Peter Vermes partira donc favorite. En face, Salt Lake symbolise l’évolution démographique et culturelle du pays. Reflet de la croissance de la population hispanique aux États-Unis, le club de l’Utah se délecte de ses racines et de son style de jeu très latino. Le nom de l’équipe vient en partie d’un lien officiel avec le Real Madrid. Quant aux couleurs (rouge et bleu marine avec détails dorés), elles rappellent incontestablement celles de La Roja espagnole. L’entraîneur de Salt Lake, Jason Kreis, l’un des plus cotés du pays, a recruté des joueurs venus d’Amérique latine. Quant à la star de son équipe, Luis Gil, gamin né en Californie il y a une vingtaine d’années, il a refusé une offre d’Arsenal. Meneur de jeu technique et créatif correspondant davantage à la tradition sud-américaine qu’au profil athlétique des joueurs américains, il est considéré comme “l’avenir du soccer”.
“Le football pourrait devenir aussi américain que le baseball.” Vu comme un produit d’importation étrangère, le soccer possède pourtant de profondes racines aux États-Unis. Dans les années 1920, la classe ouvrière des villes du Nord-Est se rend en masse dans les stades pour suivre les affiches de l’American Soccer League, telles que Bethlehem Steel – Fall River Marksmen. Le championnat cesse d’exister en 1933 et, après la Seconde Guerre mondiale, la NFL exploite la faille pour faire du football américain le sport vedette du pays pendant la période hivernale. Le soccer est ainsi poussé sur la touche, devenant l’affaire des immigrés et expatriés. Les années 1970 sont celles du revival avec la clinquante North American Soccer League (NASL), qui attire les foules et des stars planétaires telles que Pelé et Franz Beckenbauer. Hélas, les organisateurs de ce show mettent la clé sous la porte en 1984. Parallèlement, une révolution est en marche. Les enfants sont de plus en plus nombreux à jouer au foot à l’école. De nouveaux médias (les premières chaînes de télévision dites “ethniques”, puis Internet) propulsent le ballon rond dans les foyers américains. Au cours de la dernière décennie, ce processus de vulgarisation a fait son œuvre
auprès du grand public. Les Américains suivent désormais les grands championnats étrangers et sont tout aussi calés que les amateurs des nations traditionnelles. Devenue un phénomène national, la formidable sélection féminine a remporté plusieurs titres mondiaux. Chez les hommes, la stratégie de la MLS consistant à travailler sur le football de base a également porté ses fruits. Depuis 2000, l’affluence moyenne d’une rencontre de MLS a augmenté de 35 % pour atteindre 18 600 spectateurs. L’équipe nationale, qui éprouvait autrefois des difficultés à se qualifier pour les Coupes du Monde, est en train de devenir une puissance mondiale. On constate également le développement d’une culture de supporters typiquement américaine. Le soccer ne fait toujours pas recette dans les États du Sud, mais des franchises comme les Portland Timbers ou les Seattle Sounders possèdent des kops impressionnants. Quant à l’équipe nationale, elle dispose avec la Sam’s Army d’un douzième homme bruyant et coloré. La popularité grandissante du soccer est souvent considérée comme une menace pour les autres grands sports du pays. Historien
MLS : Robbie Findley et Chris Schuler (en partant de la gauche) du Real Salt Lake devant le gardien des Portland Timbers Donovan Ricketts, fin novembre. T H E F I FA W E E K LY
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d’origine italienne et spécialiste du football à la Michigan State University, le Professeur Peter Alegi estime pourtant que tous les sports peuvent cohabiter et prospérer. Et d’annoncer que le soccer sera bientôt considéré comme une discipline aussi américaine que peuvent l’être le football US, le baseball, le basket-ball ou le hockey sur glace. “Il y a quarante ans, une telle idée aurait suscité les moqueries. Mais le soccer est un moyen exceptionnel de rassembler les gens indépendamment de leur nationalité, leur origine ethnique, leur couleur de peau, leur classe sociale ou leur sexe ; de créer une certaine culture commune. Cet aspect est très important aux États-Unis car la population est tellement diversifiée que les référentiels communs sont extrêmement rares. Or le soccer joue justement dans ce registre universel. Dans 20 ans, peut-être surprendrons-nous des conversations sur la façon dont le soccer a vraiment su concentrer l’essence de l’identité américaine.” Fut un temps où des humoristes télé tels que Stephen Colbert s’offraient des blagues faciles en se moquant du côté “ennuyeux” du football. Le Président Reagan avait commencé sa carrière d’homme public en tant que commentateur de baseball à la radio. En incarnant George “The Gipper” Gipp, star du football américain, dans un film, il avait donné une dimension rayonnante à son image d’Américain pur jus.
ticket par le biais d’un repêchage contre la Jordanie, les Charruas n’ont désormais qu’une idée en tête : refaire le coup du Maracanazo. Vous en avez sûrement entendu parler : en 1950, la Celeste avait privé le Brésil de titre mondial sur ses terres en le battant 2:1 lors du dernier match de la poule finale. Jamais un match n’aura connu une issue aussi dramatique et n’aura engendré autant de héros et de parias. Jamais un stade n’aura autant pleuré que le Maracaná ce jour-là. Un Maracaná rempli de 177 000 personnes (chiffre record) ! Si ce match correspond au jour le plus noir de la sélection canarinha, il est synonyme de gloire pour le football uruguayen. Cette nouvelle Coupe du Monde au Brésil constitue d’ailleurs un moyen de s’en souvenir. Il y a quelques jours, l’équipementier de la Celeste, Puma, a lancé une vidéo commémorative pour fêter la qualification. Elle met en scène un fantôme qui se promène dans Rio de Janeiro, où il effraie les habitants. Vêtu d’un drap bleu ciel floqué du numéro 50, il jongle sur la plage de Copacabana, se déhanche dans le sambadrome, se promène dans une favela et pénètre dans un Maracaná virtuel. Le spot se termine sur le slogan “El fantasma
del 50 ya está en Brasil” (le fantôme de 1950 est déjà au Brésil). Il est vrai que la tenue du fantôme est bien usée et que les héros du Maracanazo ne seraient pas d’une grande efficacité aujourd’hui, mais ce fait d’armes constitue la source d’inspiration de ce petit pays. S’il a déjà décroché deux étoiles, alors pourquoi pas une troisième ? Il se trouve également que la sélection est la seule équipe fédératrice, une équipe où peuvent se retrouver les meilleurs joueurs d’Uruguay. Cavani, Suarez, Martín Caceres, Stuani, Godin, Maxi Pereira ... Pratiquement tous les internationaux titulaires jouent en Europe et le championnat local présente une résonance très faible à l’échelle nationale. Sur les 18 clubs évoluant en première division, seulement quatre sont basés hors de Montevideo. Les quatorze autres pensionnaires sont implantés dans les différents quartiers de la capitale. Cette compacité donne lieu à une série de rivalités urbaines qui, au fond, constituent l’essence même du football de la rue. À l’Ouest, le Clásico oppose Fénix au Racing Club. Dans le quartier du Prado, Wanderers, Bella Vista et River Plate se disputent la suprématie. Quant à Cerrito et Rentistas, ils s’affrontent dans le Clásico del Cerrito. Mais le Superclásico du football uruguayen oppose Penarol et Nacional, les deux clubs qui ont trusté la grande majorité des titres nationaux. Depuis la naissance du championnat professionnel il y a 80 ans, les deux ogres n’ont laissé échapper le sacre qu’à dix reprises. À deux journées de la fin du Championnat d’ouverture, nous sommes bien partis pour assister à un autre petit cataclysme. En effet, Penarol est hors course et Nacional occupe la deuxième place, sans pratiquer un jeu convaincant. Disputé en novembre, le Superclásico de ce Championnat d’ouverture a été remporté par Peñarol (2:3) sur le terrain de Nacional, au terme d’une rencontre émaillée d’incidents entre supporters qui ont contraint l’arbitre à interrompre la partie pendant dix minutes. La victoire du Carbonero a été vécue comme un acte de fierté. Comprenez : je ne vais pas gagner le titre, mais toi non plus. Si Nacional conserve malgré tout ses chances, à l’instar de Danubio et de Rentistas, c’est River Plate qui occupe la position la plus favorable.
Le locataire actuel de la Maison Blanche préfère mettre l’accent sur son CV sportif plus atypique. Il y a trois mois, les caméras de télévision ont filmé le Président Obama se joignant avec enthousiasme à un entraînement de football dans une école new-yorkaise. “Je passais par là. Et je me suis dit que j’avais bien envie de taquiner le cuir”, a-t-il expliqué. Å
Uruguay : Primera División
“Le Guardiola uruguayen” JordÍ Punti est écrivain et auteur dans les médias espagnols.
Chaque pays est animé de motivations qui lui sont propres dans l’optique de la Coupe du Monde brésilienne. Celles de l’Uruguay sont particulièrement culottées. Après avoir décroché leur 14
Un entraîneur apprécié : Guillermo Almada (Club Atletico River Plate de Montevideo) T H E F I FA W E E K LY
À son palmarès, River ne compte qu’un titre de vice-champion de l’édition 1992. Si le club est plein d’espoirs pour la campagne en cours, il le doit en partie à son coach. Surnommé “le Guardiola uruguayen”, Guillermo Almada a été élu meilleur entraîneur de la saison dernière. Cette saison, il a su consolider le bon
Raul Arboleda/AFP
de nombreux articles sur le football
niveau de jeu de son équipe. Pourtant, Almada est en train d’étudier une offre d’Alianza de Lima, qui lui propose de prendre les rênes de son équipe à partir du mois de janvier. Les supporters de River espèrent qu’un sacre à l’issue de l’Apertura le convaincra de rester, mais rien n’est moins sûr. Ce qui est sûr en revanche, c’est qu’une fois de plus, le championnat couronnera un club de Montevideo. Å
Tu r q u i e : S ü p e r L i g
Drogba le sauveur Sven Goldmann est spécialiste du football au quotidien Tagesspiegel de Berlin
Le sommet de la Süper Lig turque a tenu toutes ses promesses : six buts, huit cartons jaunes et deux expulsions. Fenerbahce et Besiktas, respectivement premier et troisième du classement, se sont finalement séparés sur le score de 3:3 à l’issue de l’un des nombreux derbies rythmant le quotidien d’Istanbul. Raul Meireles, milieu de terrain de Fenerbahce, quitte la pelouse après une demi-heure de jeu seulement et son homologue de Besiktas Necip Uysal le rejoint à 20 minutes du coup de sifflet final. Dirk Kuyt arrache le nul dans les dernières minutes et permet à Fener de conserver la tête du championnat. Il s’agit là d’une maigre consolation pour le club de la partie asiatique d’Istanbul, qui doit se contenter du rôle de spectateur à l’échelon supérieur : en raison d’un scandale de matches truqués, l’UEFA l’a interdit en 2011 de toute participation aux compétitions européennes pendant trois ans. Pour les supporters du stade Sükrü Saracoglu, le pire est peut-être de voir leur grand rival, Galatasaray, être le seul représentant turc en Ligue des Champions.
Ces performances peu satisfaisantes ont déjà coûté son poste à l’entraîneur Fatih Terim, qui demeure cependant le sélectionneur de l’équipe nationale. Son successeur, l’Italien Roberto Mancini, était assis sur le banc de touche depuis trois semaines seulement qu’on commençait déjà à le soupçonner de n’être qu’un homme de paille ignoré par ses stars. À l’origine de cette impression, une anecdote qui remonte au match de Ligue des Champions contre le FC Copenhague. Peu avant le coup d’envoi, Drogba organise un conciliabule avec ses partenaires sur la pelouse. Il agite fiévreusement les bras et devant les caméras, il semble indiquer une tactique différente de celle donnée par son entraîneur dans les vestiaires. “Foutaises !”, réagit Mancini, qui explique que cette action était prévue et que lui-même n’agissait pas différemment lorsqu’il était encore joueur. Quoi qu’il en soit, les mots de Drogba semblent avoir porté leurs fruits, puisque Galatasaray l’a emporté 3:1. Ce seul succès obtenu jusqu’à présent par le club dans la compétition entretient d’ailleurs l’espoir d’une qualification pour les huitièmes de finale et ce malgré un bilan peu flatteur de quatre points en cinq matches et de 14 buts encaissés. Cela suffit néanmoins pour occuper la troisième place du Groupe B, deux points derrière la Juventus Turin, qui se rendra à Istanbul pour la dernière journée de cette phase de groupes. Une victoire permettrait à Galatasaray de passer l’hiver dans la compétition. Didier Drogba tiendrat-il un nouveau discours salvateur ? Å
France : Ligue 1
“Rêvons plus grand” Sarah Steiner est membre de
Depuis des décennies, Galatasaray et Fenerbahce s’affrontent dans le cadre du bouillant Kitalar Arasi Derbi, le derby intercontinental stambouliote. Le premier, qui se trouve dans le quartier européen de Beyoglu, se déplaçait dimanche dernier chez son voisin, le Kasimpasaspor. La rencontre s’est achevée sur le score de 1:1, symbolisant parfaitement les prestations de Galatasaray cette saison. L’effectif semble pourtant bien fourni et comporte même des joueurs de la trempe de Didier Drogba, Wesley Sneijder ou Emmanuel Eboué. Mais après 13 journées, le retard sur Fenerbahce est déjà de neuf unités.
l’équipe de rédaction de The FIFA Weekly.
(2:0), le Paris Saint-Germain fait la course en tête. Les millions injectés par son nouveau propriétaire qatari y sont évidemment pour quelque chose, ce qui en énerve plus d’un. Mais cette situation est-elle vraiment inédite ? Il y a trois ans, avant son rachat de 2011 par la Qatar Investment Authority, le PSG a échappé de peu à la relégation. La participation de sponsors fortunés a cependant toujours été une tradition pour le club. C’était déjà le cas lors de sa création en 1970, lorsque de nombreuses personnalités parisiennes s’étaient associées pour faire de son prédécesseur, le Stade Saint-Germain, une formation compétitive. Pour devenir digne de la capitale, il avait fallu que ce club banlieusard évoluant en deuxième division unisse ses forces à celles du Paris FC, qui n’existait alors que sur le papier. La nouvelle formation avait réussi à accéder à l’élite. Quand le Paris Saint-Germain est apparu dans le paysage footballistique français, la capitale a enfin eu la formation dont elle rêvait. Un club qui incarne ce que Paris représente : le luxe, l’élégance, la richesse – des caractéristiques que le Paris SaintGermain utilise pour se décrire. Zlatan Ibrahimovic, la star du PSG, est la personni fication parfaite du club. Le week-end dernier, au Parc des Princes – un nom qui en dit long – l’attaquant et ses coéquipiers ont humilié l’Olympique Lyonnais 4:0. Mais cette ascension ne plaît pas à tout le monde. Alors que le bus de l’équipe se rendait au stade à Paris, ses vitres ont été fracassées. Le slogan du club “Rêvons plus grand”, qui habillait le bus, n’en est pas sorti indemne. Il en faut cependant plus que ce genre d’incident pour arrêter le pensionnaire de la Porte d’Auteuil. Son but est clair : mettre en pratique sa devise. Le championnat, la Coupe de la Ligue, la Coupe de France et la Ligue des Champions constituent les objectifs avoués des Parisiens. La concurrence n’a plus qu’à se contenter des miettes. Å
Au début du nouveau millénaire, l’Olympique Lyonnais dominait le football français. Entre 2002 et 2008, l’OL a remporté le championnat de France sept fois d’affilée : un record. Mais depuis quelques années, les rapports de force ont changé. Après une période de transition marquée par quatre champions assez surprenants, le championnat de France semble avoir trouvé un nouveau club de référence. Malgré son récent revers contre Evian TG T H E F I FA W E E K LY
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L’ I N T E R V I E W
“Les Bleus vont devoir être bons, c’est ce que toute la France attend” Raymond Domenech, ancien sélectionneur de la France, a été sous le feu des critiques pendant des années. Malgré la pression, il est toujours resté fidèle à lui-même. “Je ne donnerai pas de conseils à mes successeurs. Leurs problèmes sont différents des miens”, explique-t-il.
L’équipe de France est une équipe avec beaucoup de jeunes joueurs comme Paul Pogba et Raphaël Varane. Devront-ils prendre l’équipe en main au Brésil ? Raymond Domenech : C’est le moment pour ces joueurs de prouver leur qualité. Si “prendre l’équipe en main”, c’est montrer qu’on est fort, qu’on est au niveau, alors oui, qu’ils y aillent de bon cœur ! Ils vont devoir être bons, nous attendons tous cela en France.
C’est le cas depuis 1998. Tous les Français attendent que les Bleus gagnent systématiquement. Mais les joueurs n’ont pas forcément le même talent que cette génération-là. C’est le lot de toutes les équipes. Hormis les Brésiliens, qui peuvent gagner la Coupe du Monde tous les quatre ans, tous les pays sont confrontés à des questions de générations, avec des pics et des moments plus difficiles. Certains négocient cela mieux que d’autres. Comme les Allemands, qui, même lorsqu’ils ont eu des creux, ont toujours réussi à atteindre les quarts ou les demis des grandes compétitions.
Mais pourquoi les Français ne sont-ils pas parvenus à faire une transition calme comme les Allemands, justement ? C’est toute la différence entre des “héritiers” et des “successeurs”. Pour moi, il y a eu une génération d’héritiers, qui se sont laissés vivre sur l’héritage des anciens mais qui n’ont pas pu apporter leur savoir-faire à la construction de l’édifice.
Sur un plan personnel, lorsque vous voyez que c’est aussi difficile pour Didier Deschamps que cela l’a été pour vous et que Laurent Blanc a également été très critiqué comme vous l’avez été, est ce que cela vous réhabilite un peu ? Les problèmes de mes successeurs n’étaient pas les mêmes que ceux que j’avais. 16
J’en ai assez des gens qui ont plein de conseils à donner à ceux qui sont en poste, moi je ne le ferai pas. Laurent a fait sa part, Didier est en train de faire la sienne, j’espère que cela va fonctionner parce que je reste un grand supporter de l’équipe de France et je souhaite qu’on aille le plus loin possible.
Imposer un projet et une cohésion footballistique dans tout le pays : est-ce que la France pourrait y arriver également ? En France, notre culture c’est la diversité, cela peut être une force mais c’est aussi compliqué pour trouver une cohérence et imposer un style. Faire en sorte que tout concorde tactiquement, techniquement, psychologiquement, c’est l’essence du métier. C’est un équilibre très fragile. Tout peut basculer très vite. Un simple courant d’air parfois…
Vous attachez une grande importance au jeu collectif, une vertu fondamentale à Barcelone. Que pensez-vous des gens qui disent que le jeu barcelonais est ennuyeux ? Ces gens-là devraient changer de sport ! Le Barça n’est pas une équipe qui fait tourner le ballon pour le principe. Ils font bouger le ballon pour créer des décalages et trouver des solutions. Ils appâtent l’adversaire pour mieux le fixer et le déstabiliser. Et puis, si vous observez bien le travail de récupération défensive de Barcelone, c’est tout un art. Le fondement est dans la relation collective, que ce soit sur le plan offensif ou défensif d’ailleurs. L’essence du football, c’est la relation que l’on crée entre les uns et les autres. Le moyen c’est le ballon et le mouvement et ensuite, c’est la magie du collectif.
néerlandaise qui avait été importée du temps de Johann Cruyff et développée depuis au club. Guardiola a été imprégné de cette culture lorsqu’il était joueur, d’autant qu’il était milieu défensif, au cœur de l’action et du mouvement. C’est un système basé sur la solidarité, qui fonctionne si tout le monde fait les efforts en même temps, au même endroit, au bon moment.
Mais il réussit également à Munich, c’était un vrai défi… Qu’il soit parvenu à importer cette culture au Bayern, oui, c’est bluffant. On les voit jouer court, redoubler les passes alors que ce n’est pas dans leur tempérament au départ. Cela dit, c’est faisable avec des joueurs de très haut niveau, comme il en a à Munich. Guardiola amène son bagage tactique dans une équipe championne d’Allemagne et d’Europe, c’est costaud, cela demande des convictions très fortes et une capacité à instiller des petites touches ça et là dans le jeu.
Vous semblez passionné par cet aspect du travail d’entraîneur qui consiste à former les footballeurs ? La formation m’a toujours intéressé. Si je revenais au jeu, c’est le domaine qui me plairait. S’occuper d’une sélection de jeunes pour avoir le temps de préparer, fabriquer, façonner, c’est motivant, car on a vraiment l’impression d’être utile. Å Propos recueillis par Fabrice Deschamps
Vous êtes admiratif du travail effectué par Pep Guardiola à Barcelone ? Oui, mais je rappelle tout de même qu’avant Guardiola, Barcelone jouait déjà de la même manière. C’est la tradition de jeu T H E F I FA W E E K LY
Retrouvez l’inter view complète sur : www.fifa.com
Nom : Raymond Domenech Date et lieu de naissance : 24 janvier 1952, Lyon (France) Carrière de joueur : 1970–1977 Olympique Lyonnais 1977–1981 Racing Club de Strasbourg 1981–1982 Paris Saint-Germain 1982–1984 Girondins de Bordeaux 1984–1986 FC Mulhouse Carrière d’entraîneur : 1984–1988 FC Mulhouse 1988–1993 Olympique Lyonnais 1993–2004 France U-21
Blatel/Dukas/Sipa
2004–2010 France
T H E F I FA W E E K LY
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LE PRÉ SIDEN T BL AT T ER EN T R ANSI T
Téhéran–Doha–Rome Le football bâtit des ponts entre les peuples, réunit les hommes, résout les conflits. Pour cela, le Président Blatter voyage partout dans le monde. En voici une illustration avec ses 33 derniers jours.
→ 6 et 7 novembre, Téhéran : Rencontre avec le Président iranien Hassan Rohani. → 3 novembre, Lausanne : Réunion du Comité International Olympique.
→ 7 et 8 novembre, Abu Dhabi : Finale de la Coupe du Monde U-17, Nigeria – Mexique.
→ 22 novembre, Vatican : Audience privée avec le Pape François.
→ 6 décembre, Costa do Sauípe : Tirage au sort des groupes de la Coupe du Monde 2014 au Brésil.
Monika Fauler
→ 25 et 26 novembre, Kuala Lumpur : Récompenses annuelles de la Confédération asiatique de football.
→ 9 novembre, Doha : Rencontre avec l’Émir du Qatar Tamim ben Hamad Al Thani.
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T H E F I FA W E E K LY
EVERY GASP EVERY SCREAM EVERY ROAR EVERY DIVE EVERY BALL E V E RY PAS S EVERY CHANCE EVERY STRIKE E V E R Y B E AU T I F U L D E TA I L SHALL BE SEEN SHALL BE HEARD S H A L L B E FE LT
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GROUPE A
GROUPE D
Brésil 1 12 juin, 17h00, Sao Paulo
–
Croatie
:
Uruguay 7 14 juin, 16h00, Fortaleza
–
Costa Rica
:
2 Mexique 13 juin, 13h00, Natal
–
Cameroun
:
8 Angleterre 14 juin, 21h00, Manaus
–
Italie
:
7 1 Brésil 17 juin, 16h00, Fortaleza
–
Mexique
:
23 Uruguay 19 juin, 16h00, Sao Paulo
–
Angleterre
:
8 1 Cameroun 18 juin, 15h00, Manaus
–
Croatie
:
4 2 Italie 20 juin, 13h00, Recife
–
Costa Rica
:
33 Cameroun 23 juin, 17h00, Brasilia
–
Brésil
:
39 Italie 24 juin, 13h00, Natal
–
Uruguay
:
4 3 Croatie 23 juin, 17h00, Recife
–
Mexique
:
40 Costa Rica – 24 juin, 13h00, Belo Horizonte
Angleterre
:
Équipe
Points
Buts
Équipe
Points
Buts
1.
1.
2.
2.
3.
3.
4.
4.
GROUPE B
GROUPE E
Espagne 3 13 juin, 16h00, Salvador
–
Pays-Bas
:
Suisse 9 15 juin, 13h00, Brasilia
–
Equateur
:
4 Chili 13 juin, 18h00, Cuiaba
–
Australie
:
0 1 France 15 juin, 16h00, Porto Alegre
–
Honduras
:
9 1 Espagne – 18 June, 19h00, Rio de Janeiro
Chili
:
25 Suisse 20 juin, 16h00, Salvador
–
France
:
20 Australie 18 juin, 13h00, Porto Alegre
–
Pays-Bas
:
26 Honduras 20 juin, 19h00, Curitiba
–
Equateur
:
35 Australie 23 juin, 13h00, Curitiba
–
Espagne
:
1 4 Honduras 25 juin, 16h00, Manaus
–
Suisse
:
36 Pays-Bas 23 juin, 13:00, Sao Paulo
–
Chili
:
42 Equateur – 25 juin, 17h00, Rio de Janeiro
France
:
Équipe
Points
Buts
Équipe
Points
Buts
1.
1.
2.
2.
3.
3.
4.
4.
GROUPE C
GROUPE F
Colombie – 5 14 juin, 13h00, Belo Horizonte
Grèce
:
Argentine 1 1 15 juin, 19h00, Rio de Janeiro
–
Bosnie-Herzégovine
:
6 Côte d’Ivoire 14 juin, 19h00, Recife
–
Japon
:
0 1 Iran 16 juin, 16h00, Curitiba
–
Nigeria
:
1 2 Colombie 19 juin, 13h00, Brasilia
–
Côte d’Ivoire
:
7 2 Argentine – 21 juin, 13h00, Belo Horizonte
Iran
:
22 Japon 19 juin, 19h00, Natal
–
Grèce
:
28 Nigeria 21 juin, 18h00, Cuiaba
–
Bosnie-Herzégovine
:
7 3 Japon 24 juin, 16h00, Cuiaba
–
Colombie
:
43 Nigeria 25 juin, 13h00, Porto Alegre
–
Argentine
:
38 Grèce 24 juin, 17h00, Fortaleza
–
Côte d’Ivoire
:
44 Bosnie-Herzégovine – 25 juin, 13h00, Salvador
Iran
:
Équipe
Points
Buts
Équipe
Points
Buts
1.
1.
2.
2.
3.
3.
4.
4.
GROUPE G
QUARTS DE FINALE
Allemagne 13 16 juin, 13h00, Salvador
–
Portugal
:
57 W49 4 juillet, 17h00, Fortaleza
– W50
:
4 1 Ghana 16 juin, 19h00, Natal
–
USA
:
58 W53 – W54 4 juillet, 13h00, Rio de Janeiro
:
29 Allemagne 21 juin, 16h00, Fortaleza
–
Ghana
:
59 W51 5 juillet, 17h00, Salvador
– W52
:
30 USA 22 juin, 15h00, Manaus
–
Portugal
:
60 W55 5 juillet, 13h00, Brasilia
– W56
:
45 USA 26 juin, 13h00, Recife
–
Allemagne
:
46 Portugal 26 juin, 13h00, Brasilia
–
Ghana
:
61 W57 – W58 8 juillet, 17h00, Belo Horizonte
:
62 W59 9 juillet, 17h00, Sao Paulo
:
:
:
Équipe
Points
Buts
1.
2.
3.
4.
GROUPE H Algérie
:
6 1 Russie 17 juin, 18h00, Cuiaba
République de Corée
:
1 3 Belgique – 22 juin, 19h00, Rio de Janeiro
Russie
:
32 République de Corée – 22 juin, 13h00, Porto Alegre
Algérie
:
7 4 République de Corée – 26 juin, 17h00, Sao Paulo
Belgique
:
48 Algérie 26 juin, 17h00, Curitiba
Russie
:
–
– W60
M AT CH POUR L A T ROISIÈME PL ACE
Belgique – 15 17 juin, 13h00, Belo Horizonte –
DEMI-FINALES
Équipe
Points
63 L61 12 juillet, 17h00, Brasilia
– L62
FINALE – W62 64 W61 13 juillet, 16h00, Rio de Janeiro
Buts
1.
2.
3.
4.
HUITIÈMES DE FINALE – 2B 49 1A 28 juin, 13h00, Belo Horizonte
:
50 1C – 2D 28 juin, 17h00, Rio de Janeiro
:
51 1B 29 juin, 13h00, Fortaleza
– 2A
:
52 1D 29 juin, 17h00, Recife
– 2C
:
53 1E 30 juin, 13h00, Brasilia
– 2F
:
54 1G 30 juin, 17h00, Porto Alegre
– 2H
:
55 1F 1 juillet, 13h00, Sao Paulo
– 2E
:
56 1H 1 juillet, 17h00, Salvador
– 2G
:
Note : Les coups d’envoi, donnés en heure locale, correspondent à GMT -4 pour Cuiaba et Manaus, GMT -3 pour les autres sites.
Only eight countries have ever lifted the FIFA World Cup Trophy.
Yet over 200 have been winners with FIFA. As an organisation with 209 member associations, our responsibilities do not end with the FIFA World Cup™, but extend to safeguarding the Laws of the Game, developing football around the world and bringing hope to those less privileged. Our Football for Hope Centres are one example of how we use the global power of football to build a better future. www.FIFA.com/aboutfifa
TRIBUNE
L E T O P 11 D E L A S E M A I N E
Les meilleurs films de football
Copacabana, l’envers du décor Thomas Renggli
C
es jours-ci, dans de nombreuses parties d’Europe, ceux qui s’aventurent dehors doivent s’attendre à revenir avec deux choses désagréables (ou plutôt quatre) : les pieds mouillés et les oreille6s froides. Au Brésil, on bénéfice d’une ambiance décontractée et relaxante à l’approche de l’été : ciel dégagé à nuageux, tout juste 30 degrés. Une douce brise maritime dans les cheveux et un verre de lait de coco à portée de main. Sur le plan footballistique aussi, on se retrouve dans une autre dimension. C’est au pays des quintuples champions du monde que toutes les feintes techniques et passements de jambes trouvent leur origine. Ici, même le maître nageur a un meilleur toucher de balle, rien qu’avec le petit orteil, que l’équipe de Suisse toute entière avec ses 22 pieds. Ici, les gamins des favelas deviennent meneurs de jeu et les cireurs de chaussures des virtuoses du ballon rond. Enfin, c’est ce qu’on dit. Lieu du délit : Rio de Janeiro. Le sable est plus blanc que le maillot du Real Madrid. Les jeunes femmes portent des tangas. Les poitrines refaites constituent manifestement un cadeau d’anniversaire très à la mode. Mais ne nous laissons pas déconcentrer. Nous pourrions en effet découvrir le nouveau Neymar, le prochain Pelé ou le futur Ronaldinho en plein exercice. Le jeu pratiqué ici s’appelle le tennis-ballon. Les acteurs principaux semblent s’être rencontrés par hasard à un arrêt de bus, mais ils possèdent manifestement des qualités supérieures à celles des transports publics brésiliens : de la tête, du pied, de l’épaule au talon, ils sont à l’aise dans toutes les positions. Le ballon reste en l’air pendant plusieurs minutes d’affilée. Dans les années 70, Romario aurait été le premier pratiquant de cette discipline, afin de peaufiner sa technique. Aujourd’hui, sur les 200 millions d’habitants que compte le Brésil, nombreux sont ceux qui marchent sur les traces de l’ancien attaquant.
À quelques mètres de là, on manie le ballon avec un peu plus de sérieux : un championnat de quartier se joue, à 11 contre 11 ; sans chaussures, mais avec beaucoup de combativité et beaucoup de bruit. Ici, le voyageur venu du Vieux Continent retrouve des pratiques qui lui sont familières. Le moins talentueux est placé dans le but et tout est toujours de la faute de l’arbitre. Les joueurs portent les maillots de leurs idoles : dans le cas présent, ceux des Corinthians (de São Paulo) et de Flamengo (de Rio). Ces célèbres couleurs ne suffisent cependant pas à faire oublier le football rudimentaire qui nous est proposé. Au Brésil aussi, on peut voir des tacles assassins. Au bout de dix minutes de jeu, un joueur voit rouge… et écope du premier carton rouge du match. Au bout d’une demi-heure, Flamengo ne joue plus qu’à huit et le danger est imminent pour l’arbitre. Pas de trace de Pelé ou de Ronaldo ici. Un entraîneur européen de ligue régionale pourrait éventuellement se satisfaire de cette bataille acharnée. Tout cela n’a plus grand-chose à voir avec la joie de vivre sud-américaine que nous évoquions tout à l’heure. La légende du talent du siècle ayant commencé comme cireur de chaussures est aussi éventée qu’une caipirinha dont la glace pilée aurait fondu : à l’époque des baskets et des tongs, il n’y a plus rien à cirer. Aujourd’hui, le moindre enfant brésilien capable d’aligner deux jongles ne dit plus rien sans son agent. Pourtant, l’arrêt de jeu suivant confirme que nous nous trouvons bien au pays du joga bonito : un professeur de surf traverse la place d’un pas décontracté, portant sa planche en direction des vagues. Vivement la troisième mi-temps … et la Coupe du Monde 2014. Å
La rubrique hebdomadaire de la rédaction de ‘The FIFA Weekly’ T H E F I FA W E E K LY
1
“Looking for Eric” 2009. Eric Cantona joue son propre rôle et vient en aide à son homonyme Eric, dont la vie est sur une mauvaise pente.
2
“Le Miracle de Berne” 2003. La victoire inattendue de la RFA lors de la Coupe du Monde 1954, filmée par le réalisateur Sönke Wortmann.
3
“Joue-la comme Beckham” 2002. Sous la direction de Gurinder Chadha, Perminder Nagra joue une jeune Indienne qui n’a que le football en tête, au grand dam de ses parents.
4
“The Damned United” 2009. Drame sportif britannique de Tom Hooper, retraçant les 44 jours de calvaire de Brian Clough (Michael Sheen) au poste d’entraîneur de Leeds United.
5
“Romeo and Juliet Get Married” 2005. Drame romantique brésilien. Elle est supportrice de Palmeiras, lui du club rival, Corinthians.
6
“Carton jaune” 1997. Le réalisateur David Evans raconte l’histoire de Paul Ashworth (Colin Firth), un fervent supporter d’Arsenal.
7
“Zidane, un portrait du XXIe siècle” 2006. Documentaire. Un match, 17 caméras, 90 minutes de Zinédine Zidane. Indispensable pour tous les admirateurs de ce footballeur exceptionnel.
8
“À nous la victoire” 1981. Sylvester Stallone, Michael Caine et Pelé ne sont que quelquesuns des grands noms réunis autour du réalisateur américain John Huston.
9
“Once in a Lifetime” 2006. Documentaire. L’incroyable histoire de l’équipe des New York Cosmos, notamment composée de Franz Beckenbauer, Carlos Alberto et Pelé, qui a plongé les États-Unis dans la fièvre du football dans les années 1970.
10
“Montevideo, Taste of a Dream” 2010. Le réalisateur et acteur serbe Dragan Bjelogrlic mêle amour et sport de façon convaincante et retrace la participation de la sélection du royaume de Yougoslavie à la Coupe du Monde 1930.
11
“Shaolin Soccer” 2001. Dans cette comédie hongkongaise, Stephen Chow (réalisateur et rôle principal) allie à merveille football et kung-fu. 23
LE MIROIR DU TEMPS
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H
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Berne, Suisse
Pelouse miraculeuse. Le 4 juillet 1954, le sélectionneur de l’équipe de RFA Sepp Herberger tâte le terrain avant la finale de la Coupe du Monde opposant ses joueurs à la Hongrie au stade Wankdorf. Suite aux récentes pluies, on peut apercevoir de petites fleurs et des trèfles au milieu du gazon. Connu pour son bon sens (“La balle est ronde”, “Un match dure 90 minutes”), le technicien allemand semble se méfier de cette surface. Il s’apprête pourtant à vivre un événement historique : la RFA va remporter son premier titre mondial, grâce à un but de Helmut Rahn à la 84ème minute. La légende du “Miracle de Berne” est en marche.
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T H E F I FA W E E K LY
Keystone/Photopress
1954
LE MIROIR DU TEMPS
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Astana, Kazakhstan
Fredrik von Erichsen/Keystone/DPA
2013 Pelouse artificielle. Le huitième successeur de Herberger examine l’aire de jeu avant un match de qualification pour la Coupe du Monde entre l’Allemagne et le Kazakhstan à Astana. Joachim Löw ne trouve ni trou, ni bosse, ni brin d’herbe qui dépasse. Il faut dire que, depuis le 1er juillet 2004, l’International Football Association Board autorise les rencontres internationales sur terrain arti ficiel. En cette soirée de mars, l’Allemagne l’emportera sur un score sans appel (3:0).
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MON T SERR AT
Stade avec vue
Depuis plusieurs années, l’équipe de Montserrat cherche à l’étranger des joueurs ayant des racines locales. Ce ne sont pas les arguments publicitaires qui manquent : cette île des Caraïbes possède sans conteste le terrain d’entraînement offrant le plus beau panorama au monde.
C
Alan Schweingruber et George Tsitsonis
eux qui ont eu la chance de séjourner sur la côte amalfitaine n’ont qu’une envie : y retourner. La région qui s’étend au sud de Naples offre en effet une vue fabuleuse sur la Méditerranée. Difficile de faire mieux en la matière. Et les petits villages à flanc de colline se prêtent à merveille aux discussions sans fin sur le sens de la vie devant une assiette de spaghetti. À Montserrat, petite île des Caraïbes, les pâtes italiennes sont rarement au menu des restaurants. Pas trace non plus de villages pittoresques avec leurs violonistes slalomant entre les tables. Ce petit pays d’à peine 5 000 habitants a néanmoins une longueur d’avance sur les Italiens : ses footballeurs peuvent profiter d’une vue tout aussi belle, si ce n’est plus, en s’adonnant à la pratique du ballon rond. Pelouse impeccable, projecteurs, tout est là, avec 26
en arrière-plan, la mer bleu turquoise et les montagnes. Et une fois le match terminé, une piña colada à l’ombre des palmiers. Qui ira se plaindre de l’absence des violonistes ? Le tube estival “Feeling hot hot hot” s’échappe des haut-parleurs. Enregistrée sur l’île en 1983, cette chanson d’Arrow est en quelque sorte devenue l’hymne officieux de Montserrat. Elle a même été diffusée avant des matches officiels. Les habitants de l’île sont particulièrement fiers de leurs “Air Studios” datant des années 1980 et qui ont appartenu à George Martin, le producteur des Beatles. Au sommet de leur gloire, de grandes pointures de la musique, comme The Police, Dire Straits ou encore Phil Collins, sont venues sur l’île pour y enregistrer leurs albums.
tranquille. La nature s’est montrée particulièrement impitoyable à l’égard de cet État situé 350 km à l’est de Porto Rico. En 1989, l’ouragan Hugo balaie Montserrat, détruisant la quasitotalité des habitations. 90 % des habitants se retrouvent alors à la rue. Six ans plus tard, l’éruption du volcan de la Soufrière, endormi depuis 400 ans, a des conséquences encore plus terribles et provoque la mort de 19 personnes. La majeure partie de l’île est dévastée et deux tiers de la population partent s’installer à l’étranger. Aujourd’hui encore, l’ancienne capitale, Plymouth, ainsi que la moitié sud de Montserrat sont inhabitables.
Deux tiers de la population ont quitté l’île Pour autant, les habitants de Montserrat ne se prennent pas pour le nombril du monde, bien au contraire. Si l’on passe en revue l’histoire du pays, elle est loin de ressembler à un long fleuve
Nouveau stade, nouveau départ Il va sans dire que cette catastrophe entraîne également la paralysie totale des activités liées au football. Pendant longtemps, on a cru que jamais plus un ballon ne serait gonflé sur Montserrat. Tout était recouvert par les cendres.
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Fédération : Montserrat Football Association Confédération : CONCACAF Classement FIFA : 186ème (33 points) Bilan des matches internationaux depuis l’adhésion à la FIFA : 22 matches dont 2 victoires, 1 nul et 19 défaites Premier match international : Sainte-Lucie – Montserrat 3:0 Castries (Sainte-Lucie), 10 mai 1991 Plus large victoire : Îles Vierges britanniques – Montserrat 0:7 Fort-de-France (Martinique) 9 septembre 2012 Plus large défaite : Bermudes – Montserrat 13:0 Hamilton (Bermudes) 29 février 2004
Andy Johnstone/Panos · Frederic Dubray/AFP
Tribunes vides pendant le match du Belize contre Montserrat (en rouge et noir) en 2011.
Avant l’éruption, l’ambiance dans les stades était déjà maussade en raison de l’accumulation des défaites condamnant le pays à la dernière place du Classement mondial FIFA. Mais fallait-il pour autant tirer un trait sur ce sport ? Les 200 joueurs affiliés de l’île étaient d’un autre avis. On procède alors à la reconstruction des infrastructures. La FIFA apporte son aide à la petite fédération à hauteur de 250 000 livres sterling et finance, quelques années plus tard, la construction d’un nouveau stade. Son nom, Blakes Estate Stadium, pourrait laisser penser qu’il se trouve à Londres ou Manchester. Mais les relations avec les Britanniques ont beau être intenses, les Montserratiens ne sont pas allés jusqu’à construire leur stade de l’autre côté de l’Atlantique. Au contraire, les Anglais ont été les premiers à installer une colonie sur Montserrat, c’était en 1632. Lorsque les travaux
du Blakes Estate Stadium se terminent, l’histoire semble refaire surface. En 2004, Ruel Fox (ancien joueur de Newcastle et de Tottenham) devient le sélectionneur de l’équipe nationale et lance une idée de génie : l’Anglais décide de se mettre en quête de footballeurs talentueux évoluant à l’étranger mais ayant des origines montserratiennes. Il confie également le poste de directeur technique à son compatriote Kenny Dyer, un homme qui dispose d’excellents contacts en Grande-Bretagne. Le résultat est probant : il y a six mois, lorsque Dyer a quitté ses fonctions, l’équipe était composée pour moitié de joueurs venus d’Angleterre.
son adhésion à la FIFA (1996), Montserrat remporte son match contre les Îles Vierges Britanniques sur le score sans appel de 7:0. Grâce à cette première victoire, l’équipe se hisse provisoirement à la 174ème place du Classement mondial, un record historique. Aujourd’hui, Montserrat pointe à la 186ème rang, ce qui n’est pas si mal si l’on considère que 22 pays sont derrière lui. Vincent Cassell, le président de la fédération, a donc toutes les raisons d’être fier de son équipe. En entendant ce nom, on pense bien sûr au célèbre acteur français. Mais aucun film n’est plus beau que celui qui se déroule à l’autre bout de la terre, en pleine mer des Caraïbes. “Feeling hot hot hot”… Å
Une victoire historique 7:0 Le 9 septembre 2012, la carrière de Dyer – tout comme l’histoire du football montserratien – connaît une véritable apothéose : au terme d’une série de quasiment vingt défaites depuis T H E F I FA W E E K LY
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LE DÉBAT
La meilleure des Coupes du Monde ? La fête dans le sang : Les Brésiliens pourraient faire de la Coupe du Monde 2014 le plus beau des tournois.
De l’émotion, des anecdotes, de la qualité : si une Coupe du Monde de football est composée des bons ingrédients, elle peut marquer plusieurs générations. Le grand rendez-vous brésilien a de bonnes chances de figurer parmi les éditions les plus réussies. Alan Schweingruber Qu’est-ce qui fait une bonne Coupe du Monde ? Du football de très haut niveau ? Des dribbles d’anthologie, des combinaisons rapides et des retournés acrobatiques ? La Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud est désormais indissociable du tiki-taka, comme celle de 1998 de la virtuosité de Zinédine Zidane. Si l’on remonte encore un peu plus loin, jusqu’en 1986, on revoit les images de l’incroyable raid en solitaire de Diego Maradona face à l’Angleterre. La qualité du jeu est bien sûr la base du spectacle. Mais il en faut plus pour faire une Coupe du Monde réussie. En premier lieu, il faut de l’émotion. C’est quand le corps libère des endorphines, que les larmes se mettent à couler et que des pages d’Histoire dramatiques s’écrivent qu’un tournoi devient mémorable. Il y aurait sans doute aujourd’hui un monument à la gloire de Roberto Baggio sur la place d’Es30
pagne à Rome si les cinq dernières secondes de la Coupe du Monde 1994 avaient tourné en faveur de l’Italie. Il Divin Codino a effectué un formidable parcours aux États-Unis et emmené les Azzurri jusqu’en finale en signant cinq buts. Baggio est alors devenu un héros tragique : il a manqué le tir au but décisif après 120 minutes de jeu (0:0) et c’est le Brésil qui est devenu champion du monde. Des anecdotes mémorables Une autre scène au moins aussi dramatique s’est jouée en finale douze ans plus tard, quand le capitaine français Zinédine Zidane a asséné un coup de tête à l’Italien Marco Materazzi. Son exclusion a stoppé net l’élan de l’équipe de France, qui rêvait de décrocher son deuxième titre mondial et a mis un terme brutal à la carrière internationale du triple Joueur Mondial de la FIFA. Brésil 2014 pourrait être la meilleure Coupe du Monde de tous les temps et ce pour plusieurs T H E F I FA W E E K LY
raisons. D’abord, il n’existe pas de nation plus férue de football et son équipe nationale est synonyme de beau jeu. Jamais un amateur de ballon rond ne détournera le regard devant un match de la Seleção. Ensuite, les émotions seront assurément au rendez-vous, que ce soit dans les stades, dans la rue ou lors des retransmissions de matches sur écran géant. Enfin, sur le plan sportif, la situation est particulière et prometteuse : les équipes concurrentes espèrent réussir à duper les quintuples champions du monde devant leur propre public. La génération “Brasilia 1950” verra peut-être ses souvenirs reprendre vie... Pour que le millésime 2014 fasse partie du best of des Coupes du Monde, il ne manque donc plus que quelques anecdotes piquantes. Comme en 2006, quand le gardien allemand Jens Lehmann a caché dans sa chaussette une antisèche qu’il consultait avant chaque tir au but en quart de finale contre l’Argentine. Ou comme en 1994, quand tous les membres de l’équipe de Roumanie se sont fait teindre en blonds. Å
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LE DÉBAT
“C’est sûr !!! Nous allons vivre une Coupe du Monde de rêve au pays du beau jeu.” Roro, utilisateur de FIFA.com (Allemagne)
“La Coupe du Monde au Brésil s’annonce spectaculaire. Le tournoi va réunir les plus grands artistes au sein des meilleures équipes du moment. Brésil 2014 nous propose un véritable melting-pot des différentes cultures dans un pays extraordinaire, aux multiples facettes. Le Brésil est immense, incarne la diversité et possède une histoire captivante, riche de ses innombrables ethnies. Conclusion : on ne sait pas encore si la Coupe du Monde au Brésil sera la meilleure de tous les temps, mais elle sera certainement la plus variée, la plus hétérogène et la plus attractive !” Fabio Lenzlinger, Saint-Gall (Suisse)
“Après l’échec de l’Ukraine en barrage contre la France, je ne peux me résoudre à considérer cette Coupe du Monde comme la meilleure de l’histoire. Bien entendu, c’est un point de vue subjectif. En outre, je pense que l’absence du meilleur footballeur du moment, Zlatan Ibrahimovic, prive le tournoi d’une attraction supplémentaire.” Sergey Kolesnikov, Kiev (Ukraine)
“Je ne sais pas si cette Coupe du Monde sera la meilleure de l’histoire, mais elle fera certainement partie du peloton de tête. Les équipes les plus talentueuses seront présentes sur la ligne de départ. De plus, le choix du Brésil comme pays hôte parle de lui-même. Les Brésiliens adorent le football. À lui seul, le public fera de ce rendez-vous un succès. J’ajoute que les nouveaux stades sont impressionnants. Pour toutes ces raisons, oui, je pense que nous allons assister à une belle Coupe du Monde !” Hadafalordun, utilisateur de FIFA.com (Jordanie)
“Il faut attendre de voir comment les équipes se comporteront sur le terrain. Seuls les joueurs ont le pouvoir de faire de cette Coupe du Monde 2014 un événement mémorable, qui restera dans l’imagination des fans. Ce sont les grands matches qui font les grands tournois. Quelques années plus tard, personne ne se soucie de savoir si l’organisation était au point.” Johannes Weiss, Ratisbonne (Allemagne)
“Le Brésil est un pays merveilleux, peuplé de gens extrêmement sympathiques, ça ne fait aucun doute. Malheureusement, les
LE BILLET DU PRÉSIDENT
infrastructures ne sont pas au niveau. Les trains et les bus fonctionnent mal, les routes sont catastrophiques et, dans les grandes villes, la pauvreté et la criminalité font des ravages. L’argent dépensé pour la Coupe du Monde aurait dû être investi depuis longtemps au service des habitants.” Reggina1952, utilisateur de FIFA.com (États-Unis)
“Le cœur du Brésil bat pour le football ! Douze villes et douze stades magnifiques sont prêts à accueillir les 32 meilleures équipes de la planète. Il sera certes difficile de faire aussi bien que l’Afrique du Sud en 2010, mais l’histoire tend à prouver que chaque Coupe du Monde est effectivement meilleure que la précédente. Brésil 2014 sera fantastique ! Quant à savoir si cette édition sera la plus spectaculaire de tous les temps, il est encore trop tôt pour le dire.” GioGyan, utilisateur de FIFA.com (Laos)
“Variée, hétérogène et attractive.” “Traditionnellement, la Coupe du Monde est l’une des compétitions sportives les plus importantes de la planète. C’est aussi vrai culturellement et financièrement. Il n’est pas facile de dire si une édition est bonne ou mauvaise. Chaque Coupe du Monde a ses moments de grâce et Brésil 2014 ne fera pas exception à la règle.” Merygig, utilisateur de FIFA.com (Iran)
“Brésil 2014 sera la meilleure Coupe du Monde de tous les temps. Le Brésil est un pays magnifique, peuplé de gens fabuleux et qui compte des millions de fans de football. Si l’on demandait aux gens ce que leur évoque le mot “Brésil”, ils répondraient certainement : “le football”. Si seulement le tournoi pouvait débuter dès maintenant !” CBaronL12, utilisateur de FIFA.com (Colombie)
“Le cœur du Brésil bat pour le football.” T H E F I FA W E E K LY
L’art du football porté à la perfection
É
légance, aisance, plaisir de jouer… Quand j’entends le mot “Brésil”, les images des héros de mes jeunes années me reviennent systématiquement à l’esprit : Pelé, Zagallo, Garrincha, Didi, Tostao. La Coupe du Monde 1958, organisée en Suède, a marqué un bouleversement dans la hiérarchie du football mondial : les Brésiliens, qui avaient essuyé une débâcle à domicile en 1950 face à l’Uruguay et s’étaient inclinés en quart de finale contre la Hongrie en 1954, ont remporté cette année-là le premier de leurs cinq titres mondiaux. Pour la deuxième fois, les matches étaient retransmis en direct à la télévision. Certes, personne ou presque ne possédait encore de poste récepteur, mais on pouvait suivre les rencontres dans les locaux publics ou les cinémas. Un jeune homme de 17 ans nommé Pelé a ensorcelé la planète football toute entière. Son troisième but contre la Suède en finale est considéré, aujourd’hui encore, comme l’un des plus spectaculaires de l’histoire du ballon rond. À l’époque, en Europe, nous ne connaissions pas encore l’expression joga bonito. Quand nous avons vu jouer les Brésiliens, le concept de “beau jeu” a pris un sens. Depuis, la couleur jaune de leurs maillots est la marque de la perfection et de l’esthétique du football. Voir jouer la Seleção est toujours un grand plaisir pour moi. Même si le physique et les qualités athlétiques des joueurs sont également devenus des critères importants pour l’équipe du Brésil, la technique et la finesse sont toujours au rendez-vous avec les quintuples champions du monde. Je suis très heureux que la Coupe du Monde revienne enfin dans ce pays l’été prochain, après 64 années de voyage aux quatre coins de la planète. Chaque sport a ses lieux mythiques : Wimbledon pour le tennis, Ascot pour l’équitation, Monaco pour la Formule 1 … et le stade Maracanã de Rio de Janeiro pour le football.
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LE CL ASSEMENT FIFA Classement Équipe Évolution Points
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Espagne Allemagne Argentine Colombie Portugal Uruguay Italie Suisse Pays-Bas Brésil
0 0 0 0 9 0 1 -1 -1 1
1507 1318 1251 1200 1172 1132 1120 1113 1106 1102
Belgique Grèce Angleterre États-Unis Chili Croatie Côte d’Ivoire Ukraine France Mexique Bosnie-Herzégovine Russie Équateur Ghana Danemark Algérie Suède République tchèque Slovénie Serbie Costa Rica Roumanie Écosse Arménie Venezuela Nigeria Panamá Égypte Cap-Vert Pérou Honduras Mali Turquie Hongrie Iran Autriche Cuba Japon Tunisie Islande Cameroun Paraguay Monténégro République de Corée Norvège Pays de Galles Albanie Burkina Faso Australie Slovaquie Afrique du Sud Israël Libye Finlande Sénégal Guinée République d'Irlande Ouzbékistan Bolivie Jordanie Émirats arabes unis Zambie Haïti Sierra Leone Maroc Bulgarie Togo
-6 3 -3 -1 -3 2 0 2 2 4 -5 -3 -1 -1 1 6 -2 -1 1 -2 0 -3 2 4 2 -3 -1 13 3 0 -7 -1 -3 -1 4 7 27 -4 -2 -4 8 -3 1 2 -7 -12 1 -6 -2 5 0 4 -2 -1 -1 2 -7 -13 2 0 0 -5 7 -1 2 0 -2
1098 1055 1041 1019 1014 971 918 907 893 892 886 870 852 849 831 800 793 766 762 752 738 734 717 716 711 710 705 699 698 698 688 684 677 668 650 648 641 638 632 624 612 600 594 577 577 574 571 569 564 557 554 548 544 539 536 534 528 526 519 511 508 505 495 493 490 486 480
Rang
juin 2013
juillet 2013
août 2013
sept. 2013
oct. 2013
nov. 2013
1 -41 -83 -125 -167 -209 1ère place
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hausse du mois
Pologne Trinité-et-Tobago Gabon Jamaïque Belarus RD Congo ARY Macédoine Congo Ouganda Oman République dominicaine Angola Irlande du Nord Nouvelle-Zélande Salvador RP Chine Éthiopie Azerbaïdjan Estonie Moldavie Botswana Arabie saoudite Bénin Géorgie Lituanie Qatar Niger Liberia Zimbabwe République centrafricaine Koweït Antigua-et-Barbuda Irak Guinée équatoriale Burundi RDP Corée Canada Guatemala Tadjikistan Kenya Bahreïn Lettonie Mozambique Malawi Nouvelle-Calédonie Liban Luxembourg Tanzanie Namibie Chypre Rwanda Afghanistan Grenade Soudan Kazakhstan Philippines Gambie Syrie Malte Turkménistan Lesotho Suriname Myanmar Tahiti Thaïlande Palestine Mauritanie
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baisse du mois
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144 146 147 148 149 150 151 152 152 154 155 156 157 158 158 160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175 175 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186 186 188 189 189 189 192 193 194 194 196 196 198 199 200 201 201 203 204 205 206 207 207 207
Hong Kong Kirghizistan Saint-Kitts-et-Nevis Inde Maldives Guyana St-Vincent-et-les-Grenadines Liechtenstein Porto Rico Singapour São Tomé-et-Principe Bangladesh Belize Malaisie Vietnam Nicaragua Sainte-Lucie Indonésie Laos Tchad Népal Sri Lanka Pakistan Barbade Guam Îles Féroé Îles Salomon Bermudes Aruba Chinese Taipei Curaçao Dominique Yémen Maurice Vanuatu Mongolie Fidji Samoa Guinée-Bissau Bahamas Swaziland Madagascar Montserrat Cambodge Brunei Timor oriental Tonga Îles Vierges américaines Comores Îles Caïmans Papouasie-Nouvelle-Guinée Îles Vierges britanniques Samoa américaines Andorre Érythrée Seychelles Soudan du Sud Macao Djibouti Somalie Îles Cook Anguilla Bhoutan Saint-Marin Îles Turks-et-Caicos
4 4 0 6 8 -36 -31 6 7 1 7 6 -12 2 -7 -7 -23 0 4 -8 0 0 1 5 2 5 0 -11 0 2 -5 -6 0 0 3 3 4 -4 -2 4 -2 -6 3 10 4 4 -3 -1 -3 -2 3 3 -10 2 -4 -4 3 3 -1 -3 -3 0 0 0 0
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First Love
L i e u : M a n d a l a y, B i r m a n i e Date : 2010 Heure : 16h20
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Steve McCurry/Magnum Photos
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THE SOUND OF FOOTBALL
L’ O B J E T
Perikles Monioudis
“Guantanamera” Hanspeter Kuenzler
Dans les stades de football, les supporters en connaissent au moins deux : celle de leur équipe, synonyme d’enthousiasme, et celle de l’adversaire, synonyme de moquerie. Il n’est pas exclu qu’au cours d’un même match, deux voire trois autres versions viennent compléter le tableau. La popularité de cette chanson n’a rien d’étonnant : il suffit d’entendre la mélodie une fois pour l’avoir dans la tête toute la journée. Elle est à la fois simple, inoubliable et charmante. Elle peut être utilisée dans différents contextes : on peut la chanter à tue-tête comme une rengaine festive, ou bien la usurrer comme s’il s’agissait d’un doux hymne à l’amour. L’important, 36
c’est d’improviser. Le swing rythmé et relaxant de la mélodie associé aux voyelles dansantes du titre invitent le chanteur à entonner les paroles qui lui viennent à l’esprit. C’est d’ailleurs l’improvisation qui est à l’origine de ce refrain populaire. Pendant ses heures d’oisiveté, Joséito Fernandez, un cordonnier né en 1908 à la Havane, Cuba, chante au sein du Raimundo Pia Orchestra. Son plus grand talent consiste à imaginer à la radio des chansons à travers lesquelles il commente l’actualité, talent qui le rend célèbre aux quatre coins de l’île. C’est dans ces circonstances que “Guantanamera” aurait vu le jour, vers 1929. À l’origine, la chanson parlait d’une jeune fille de Guantanamo qui aurait mal pris un compliment formulé par l’auteur pendant la pause-déjeuner précédant l’émission de radio. Quant à la version parue en 1963 sur l’album We Shall Overcome
du chanteur folk américain Pete Seeger, qui a fait connaître la chanson au monde entier, elle est basée sur un arrangement du compositeur cubain Julian Orbon. Ce dernier a utilisé à cette fin des extraits de quatre poèmes signés par l’écrivain José Marti, héros national cubain. Depuis, d’innombrables artistes ont enregistré leur propre version, notamment Celia Cruz, The Fugees, Pitbull, Joe Dassin, Los Lobos ou encore Robert Wyatt. Sans compter les chansons de supporters, comme “Es gibt nur ein Rudi Völler” (“Il n’y a qu’un seul Rudi Völler”), “You only sing when you’re winning”, ou même “You’re getting sacked in the morning”. Entre les louanges et les insultes, il n’y a souvent qu’un pas... Æ
Sion Ap Tomos
Si l’on fait abstraction de “Happy Birthday to you”, “Guantanamera” est sans doute la chanson dont il existe le plus grand nombre de versions dans le monde.
J. R. Witty, fonctionnaire de la Fédération anglaise de football (FA) et passionné d’histoire, décrivit un jour les caractères chinois figurant ci-dessus de la manière suivante : “donner un coup de pied” (à g.) et “une balle de cuir, remplie de quelque chose qui fait qu’on peut donner un coup de pied dedans, pour le plaisir et quand on a le temps”. Associés, ces sinogrammes signifient “football”. Le football progresse en Chine. Les clubs sont aujourd’hui en mesure de remporter la Ligue des Champions asiatique, de se doter de centres de formation où des centaines d’étoiles montantes seront accompagnées dans leur parcours pour devenir footballeurs professionnels. L’apprentissage de ces jeunes talents implique souvent qu’ils se fassent insérer des signes dans la peau, imitant David Beckham ou encore Zlatan Ibrahimovic. Car il est depuis longtemps de bon ton de se faire tatouer dans ce milieu. Peut-être faut-il y voir quelque chose comme un phénomène de groupe. Quoi qu’il en soit, de nombreux joueurs sont couverts de tatouages, comme Djibril Cissé, Raul Meireles ou Marco Materazzi. Dans la Chine ancienne, le tatouage était considéré comme quelque chose de barbare. Il était donc d’usage de tatouer les délinquants, les prisonniers ou les serfs sur le visage. Ils devaient être identifiés au premier coup d’œil comme des personnes infréquentables. L’avenir nous dira jusqu’où les footballeurs chinois iront pour ressembler aux autres membres de la planète football, y compris dans leur apparence. Ceux qui décideront de se faire tatouer des caractères chinois, comme nombre de leurs homologues occidentaux, auront au moins l’avantage de pouvoir vérifier l’orthographe. L’inscription “Victoria” (en hindi) sur la peau de David Beckham contient une faute... Å
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LE TOURNANT
“Je suis plus mexicain que serbe” Cinq participations à la Coupe du Monde et une carrière sur quatre continents, Bora Milutinovic est un véritable globe-trotter. Aujourd’hui, il travaille au Qatar, mais c’est au Mexique qu’il a trouvé son bonheur.
Fadi al-assaad/Reuters
L
e football a été partie intégrante de mon enfance, comme le pain et le lait. Avec mes frères, les jumeaux Milos et Milorad, je courais après le ballon pratiquement à chaque instant libre. Nous avons tous les trois fréquenté le centre de formation du Partizan Belgrade et, plus tard, nous avons joué dans l’équipe première. Le meilleur d’entre nous était Milos. Il était attaquant, il a disputé 33 matches internationaux et inscrit 16 buts sous le maillot de la Yougoslavie. Milorad et lui ont disputé la Coupe du Monde 1958. Pour ma part, j’ai rejoint l’équipe olympique de Yougoslavie en 1964. Le football était pour moi à la fois un sport et une école de la vie. Nous avons perdu prématurément nos deux parents : notre père est tombé pendant la Seconde Guerre mondiale, notre mère est décédée peu de temps après d’une tuberculose. Nous avons grandi chez notre tante. Elle était sévère et attachait beaucoup d’importance à la discipline et à l’éducation scolaire. Mes frères et moi, nous nous intéressions surtout au football. Quand je suis parti avec eux à Belgrade, j’espérais avoir un peu plus de liberté. Pourtant, Milos a fixé une règle incompréhensible à notre cohabitation : pas de football avant que tous les devoirs soient faits. Je n’ai aucun souvenir de mes parents. Leur absence a marqué ma vie et c’est toujours le cas aujourd’hui. Je parle serbe, anglais, espagnol et français couramment, mais je n’ai jamais voulu apprendre l’allemand. C’est pourtant une équipe suisse qui m’a ouvert la porte vers une carrière internationale. J’ai en effet reçu à 22 ans ma première proposition d’un club étranger : le FC Winterthur. J’ai surtout énormément profité du savoir de mon entraîneur de l’époque, René Hüssy. Il m’a aidé sur le terrain comme en dehors et m’a soutenu dans mon évolution. Winterthur a constitué pour moi un tremplin vers la France, où j’ai ensuite joué pendant six ans à Monaco, Nice et Rouen.
Nom : Velibor “Bora” Milutinovic Date de naissance : 7 septembre 1944 Lieu de naissance : Bajina Basta (Yougoslavie) Principaux succès : En tant que joueur : participation au Tournoi Olympique avec la Yougoslavie (1964). En tant qu’entraîneur : participation à la Coupe du Monde avec le Mexique (1986), le Costa Rica (1990), les États-Unis (1994), le Nigeria (1998) et la Chine (2002)
Le vrai tournant de ma carrière a été mon transfert chez les Pumas de la UNAM, à Mexico, en 1972. C’était mon premier séjour sur un autre continent et cela a marqué le début de mon tour du monde footballistique. Sur le plan personnel, c’est au Mexique que j’ai trouvé le bonheur. Mon épouse Mari Carmen est mexicaine, ma fille Darinka (qui porte le nom de ma mère) est née dans ce pays. En février dernier, j’ai même eu le bonheur de devenir grand-père. J’ai vécu en tout 19 ans au Mexique et aujourd’hui, je peux pleinement affirmer que je suis plus mexicain que serbe. L’équipe du Mexique a été la première que j’ai emmenée en phase finale de la Coupe du Monde, en 1986. Ensuite, j’ai participé à quatre autres éditions en tant que sélectionneur du Costa Rica (1990), des États-Unis (1994), du Nigeria (1998) et de la Chine (2002). Quand on est entraîneur, on ne sait jamais de quoi demain sera fait. Il faut s’adapter et rester jeune d’esprit. J’ai été mandaté par le T H E F I FA W E E K LY
Costa Rica à 70 jours du début de la Coupe du Monde. Pour le Nigeria, j’ai été appelé six mois avant le coup d’envoi. À l’heure actuelle, je suis recruteur pour l’Aspire Academy au Qatar. Le travail avec les jeunes joueurs me plaît beaucoup. J’ai beau avoir 69 ans, je partage leurs ambitions et leurs rêves. Je ne sais pas si je serai présent à la tête d’une équipe au Brésil en 2014. Pour le moment, ça semble peu probable mais, comme je l’ai dit, tout peut changer du jour au lendemain. J’ai donc un message à adresser aux présidents de toutes les fédérations : si vous voulez de bons résultats, appelez Bora ! Propos recueillis par Thomas Renggli
Dans la rubrique “Le Tournant”, de grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie. 37
COUPE MYSTÈRE DE L A FIFA
The FIFA Weekly Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) Site Internet : www.FIFA.com/TheWeekly Éditeur : FIFA, FIFA-Strasse 20, Postfach, CH-8044 Zurich, Tél. : +41-(0)43-222 7777 Fax : +41-(0)43-222 7878
Une star du cinéma envoie la mauvaise équipe en Coupe du Monde et des favoris se croisent au sein d'un même groupe sans s'affronter. Saurez-vous démêler ces mystères ?
Elle a créé la surprise pendant la répétition générale du tirage au sort : quelle équipe cette actrice a-t-elle envoyée en phase finale de Coupe du Monde 2010 ?
1
Président : Joseph S. Blatter
B Canada
L Irlande
P Suède
T Russie
Secrétaire Général : Jérôme Valcke Directeur de la Communication et des Affaires publiques : Walter De Gregorio Rédacteur en chef : Thomas Renggli
Nous avons reproduit ici une partie d'une image connue. Que symbolise l'ensemble ?
2
Conception artistique : Markus Nowak
A la Copa America 2011 I Costa do Sauipe
O Rio de Janeiro U Brésil 2014
Rédaction : Perikles Monioudis (rédacteur en chef adjoint), Alan Schweingruber, Sarah Steiner Collaborateurs réguliers : Jordi Punti (Barcelone), David Winner (Londres), Hanspeter Kuenzler (Londres), Roland Zorn (Francfort), Sven Goldmann (Berlin), Sérgio Xavier Filho (São Paulo), Luigi Garlando (Milan)
3
S 2010
Service photo : Peggy Knotz Production : Hans-Peter Frei (directeur), Richie Krönert, Philipp Mahrer, Marianne Crittin, Mirijam Ziegler, Peter Utz, Olivier Honauer Correction : Nena Morf
En tout, 31 équipes ont gagné leur billet pour la Coupe du Monde 2014. Avec le Brésil, qualifié d'office en tant que pays hôte, le nombre de concurrents passe à 32. En quelle année l'épreuve suprême n'a-t-elle réuni que 29 qualifiés ?
4
R 2006
C 2002
N 1998
Voilà un mode de fonctionnement bien étrange : les deux têtes de série de chaque groupe n'ont pas joué l'une contre l'autre. Lors de quelle Coupe du Monde cette disposition a-t-elle été testée ? E
Y
K
Ont collaboré à la rédaction de ce numéro : Dominik Petermann, Fabrice Deschamps, George Tsitsonis O
Secrétaire de rédaction : Loraine Mcdouall Traduction : Sportstranslations.com Responsables de projet : Bernd Fisa, Christian Schaub
Solution de l’énigme de la semaine précédente : POLE (explications détaillées sur FIFA.com/theweekly). Bonne réflexion !
Impression : Zofinger Tagblatt AG www.ztonline.ch Contact : feedback-TheWeekly@fifa.org La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “© The FIFA Weekly, 2013”. La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. Le logo FIFA est une marque déposée. Produit et imprimé en Suisse.
Faites-nous parvenir vos réponses le 11 décembre 2013 au plus tard à feedbackTheWeekly@fifa.org. Les concurrents qui auront correctement répondu à toutes les questions jusqu’au 31 décembre 2013 participeront à un grand tirage au sort pour tenter de remporter deux billets pour assister au Gala FIFA Ballon d’Or 2013, qui aura lieu le 13 janvier 2014. Avant de participer, nous vous invitons à consulter les conditions générales, ainsi que le règlement de la compétition. Vous trouverez toutes les informations utiles à cette adresse : fr.fifa.com/aboutfifa/organisation/the-fifa-weekly/rules.pdf. T H E F I FA W E E K LY
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DEM ANDE Z À L A F IFA !
LE SONDAGE DE L A SEMAINE
Qui est le meilleur gardien du monde ?
“Existe-t-il des joueurs qui tirent leurs penalties aussi bien du pied droit que du pied gauche ?” Remo Güntensperger, Theilingen
8
À l’occasion du Gala FIFA Ballon d’Or, organisé à Zurich le 13 janvier 2014, le meilleur gardien de la planète sera élu parmi, entre autres, Gianluigi Buffon (Italie, Juventus Turin), Iker Casillas (Espagne, Real Madrid), Petr Cech (République tchèque, Chelsea), Manuel Neuer (Allemagne, Bayern Munich) et Víctor Valdés (Espagne, FC Barcelone). R É S U LTAT S D E L A S E M A I N E D E R N I È R E :
30+25+22158
Qui sera la star de la Coupe du Monde 2014 ?
8%
15%
22%
AVA L A N C H E D E PE N A LT I E S
40
penalties ont été sifflés lors de la 14ème journée de Bundesliga. Il faut remonter à la deuxième journée de la saison 1999/2000 pour trouver trace d’un tel chiffre. Robert Lewandowski (en photo) en a
30%
NEYMAR CRISTIANO RONALDO MESUT ÖZIL LIONEL MESSI AUTRES
LE MAGA ZINE DE FOOTBALL The FIFA Weekly paraît tous les vendredis en version papier et électronique (www.Fifa.com/TheWeekly). En plus de proposer des informations sur les plus grandes stars et les plus beaux buts, le magazine ouvre le jeu vers les lecteurs.
Envoyez vos réactions à : feedback-TheWeekly@fifa.org
25%
90 3 DE BON AUGURE
DES BUTS MILLIONNAIRES
Comme le nombre de buts mar-
pour cent des
qués par Gareth Bale (en photo)
équipes désignées
lors du succès 4:0 du Real Madrid
contre Mayence. Le
têtes de série pour le tirage au sort des groupes de
contre Valladolid. Le Gallois en est
record allemand de
la Coupe du Monde ont accédé à la phase à élimina-
à sept réalisations en neuf matches
douze penalties
tion directe du tournoi jusqu’à présent. L’Argentine
de championnat disputés. Puisque
accordés en une seule
est la seule à avoir atteint la finale sans bénéficier
son transfert a coûté 100 millions
journée date du 23
de ce statut, en 1986. Emmenée par Maradona
d’euros, chaque but inscrit a donc
octobre 1971.
(en photo), elle a même remporté le titre.
une valeur de 14,3 millions.
transformé deux pour Dortmund
T H E F I FA W E E K LY
Getty Images, Imago
Réponse de Thomas Renggli, rédacteur en chef : Oui ! L’Allemand Andreas Brehme. Grâce à sa polyvalence, il compte parmi les meilleurs tireurs de l’histoire. En finale de la Coupe du Monde 1990, contre l’Argentine, il a transformé du pied droit le penalty décisif à quelques minutes de la fin du match. Quatre ans plus tôt au Mexique, il avait marqué du pied gauche contre le pays hôte. D’après une étude statistique du théoricien Ignacio Palacios-Huerta, de l’université américaine Brown, un tireur a 95 pour cent de chances de marquer s’il choisit son “côté naturel”. Pour un droitier, il s’agit du côté gauche du point de vue du gardien, et pour un gaucher, du côté droit.