The FIFA Weekly Edition #61

N O 61, 19 DÉCEMBRE 2014

ÉDITION FR ANÇAISE

Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904

Trêve hivernale

VACANCES AU PAYS CORINNE DIACRE UNE AUTORITÉ NATURELLE DANS LE FOOTBALL MASCULIN

CENTRES DE FORMATION LA MÉTHODE DES CHAMPIONS DU MONDE

CANADA 2015 L’ULTIME OBJECTIF DE CHRISTIE RAMPONE

W W W.FIFA.COM/ THEWEEKLY

L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

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Sepp Blatter Dans son billet hebdomadaire, le Président de la FIFA salue la Fédération néerlandaise de football à l’occasion de son 125ème anniversaire et revient sur les grands moments de l’histoire du football aux Pays-Bas.

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L’exemple allemand La formation à l’allemande a le vent en poupe.

Depuis 2001, tous les clubs de Bundesliga doivent posséder un centre de formation.

Les efforts portent aujourd’hui leurs fruits.

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Amérique du Nord et Centrale 35 membres www.concacaf.com

Les fêtes de fin d’année en Amérique du Sud Les stars sud-américaines comme Lionel Messi, Neymar ou Diego Forlán profitent des vacances de Noël pour rentrer au pays. Sven Goldmann nous décrit l’ambiance particulière qui règne à cette époque dans cette région du monde.

Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com

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États-Unis Christie Rampone veut terminer sa carrière sur un succès en Coupe du Monde.

Netzer l’expert À la lutte pour le maintien en Bundesliga, le Borussia Dortmund brille en Europe.

Le BVB peut-il gagner la Ligue des Champions ?

Günter Netzer répond.

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Archives FIFA Cent dix ans d’histoire à travers une multitude de documents.

Vacances au pays Notre couverture représente l’inauguration d’un arbre de Noël de 85 mètres de haut, le 29 novembre 2014 à Rio de Janeiro.

Yasuyoshi Chiba / AFP

Attention : l’avant-dernier numéro de l’année de The FIFA Weekly compte quelques pages de moins (36 au lieu de 40). L’explication est simple. Le numéro de fin d’année, qui paraîtra le mardi 23 décembre 2014, sera un numéro double de 48 pages. Le premier numéro de l’année 2015 sera disponible à partir du vendredi 9 janvier.

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The FIFA Weekly Magazine App Le FIFA Weekly, magazine de la FIFA, paraît chaque vendredi en quatre langues pour votre tablette.

FIFA, imago (3)

Numéro double spécial fin d’année le 23 décembre prochain !

L A SEMAINE DANS LE MONDE DU FOOTBALL

Europe 54 membres www.uefa.com

Afrique 54 membres www.cafonline.com

Asie 46 membres www.the-afc.com

Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com

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Icône Johan Cruyff a marqué le football néerlandais de son empreinte.

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France Corinne Diacre s’affirme comme entraîneuse de Clermont Foot en Ligue 2.

CALENDRIER DES MATCHES DE LA COUPE DU MONDE DES CLUBS · MAROC 2014 10 décembre, 19h30 Prince Moulay Abdellah Stadium Rabat

13 décembre, 19h30 Prince Moulay Abdellah Stadium Rabat

Match 1 · Barrage pour les quarts de finale Maghreb Athletic de Tétouan 0 (3) Auckland City FC 0 (4)

Match 3 · Quart de finale Cruz Azul Futbol Club Western Sydney Wanderers FC

Auckland City FC s’impose aux tirs au but

Victoire de Cruz Azul Futbol Club en prolongation

ES Sétif s’impose aux tirs au but

13 décembre, 16h00 Prince Moulay Abdellah Stadium Rabat

16 décembre, 19h30 Prince Moulay Abdellah Stadium Rabat

17 décembre, 19h30 Stade de Marrakech Marrakech

Match 2 · Quart de finale ES Sétif Auckland City FC

0 1

Match 4 · Demi-finale Cruz Azul Futbol Club Real Madrid

1 (3) 1 (1)

0 4

17 décembre, 16h30 Stade de Marrakech Marrakech

20 décembre, 16h30 Stade de Marrakech Marrakech

Match 5 · Match pour la cinquième place ES Sétif 2 (7) Western Sydney Wanderers FC 2 (6)

Match 7 · Match pour la troisième place Cruz Azul Futbol Club Auckland City FC

Match 6 · Demi-finale CA San Lorenzo Auckland City FC

20 décembre, 19h30 Stade de Marrakech Marrakech 2 1

Match 8 · Finale Real Madrid CA San Lorenzo

Victoire de CA San Lorenzo en prolongation

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sharecocacola.com #shareacocacola

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À DÉCOUVERT

Feliz Natal Pelé et son amie Maria da Graca Xuxa Meneghel dans une émission pour enfants (Rio de Janeiro, 1983).

Retours aux sources

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n Amérique du Sud, les fêtes de Noël sont sacrées. L’espace de quelques jours, tout s’arrête… y compris le football. C’est aussi l’occasion pour les stars qui gagnent leur vie à l’étranger de revenir à la maison : Messi rentrera chez lui à Rosario, Neymar participera à un match de charité à Jundiaí et Forlán retrouvera sa ville de Montevideo. L’attaquant uruguayen pourrait y poser définitivement ses valises, pour le plus grand bonheur des supporters de Peñarol.

Pour eux, il n’y aurait pas de plus beau cadeau de Noël. À ce sujet, découvrez le reportage de notre collaborateur Sven Goldmann à partir de la page 6.

L

e triomphe de l’Allemagne en finale de la Coupe du Monde 2014, lui, ne doit rien à personne. Ce titre mondial est en réalité le fruit de plusieurs années d’efforts. Tout a commencé avec l’obligation faite aux clubs de l’élite de se doter d’un centre de formation. Rendez-vous page 20 pour tout savoir de ce nouveau système de formation à l’allemande.

E fotogloria

n 1974, les Pays-Bas ont disputé leur première finale de Coupe du Monde face à la RFA. Cette grande première ne constitue que l’un des nombreux temps forts qui ont rythmé l’histoire de la KNVB, la Fédération néerlandaise, qui fête ses 125 ans. En page 15, le Président de la FIFA Sepp Blatter consacre son billet hebdomadaire à cet heureux événement. Å Sarah Steiner

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NOËL EN AMÉRIQUE DU SUD

Joyeux Noël Un fan du Sport Club Corinthians Paulista.

RETOUR AU PAYS 6

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NOËL EN AMÉRIQUE DU SUD

Les stars sud-américaines apprécient bien sûr toujours de passer du temps chez elles. Mais elles attachent une importance particulièrement grande à leur retour au pays pour les vacances de Noël.

Sven Goldmann

Des congés de Noël stipulés dans le contrat Lionel Messi n’a cessé de souligner ces dernières années qu’il lui tenait à cœur de rentrer passer les fêtes à Rosario, la troisième plus grande ville d’Argentine, qu’il a quittée à 13 ans pour rejoindre Barcelone et conquérir le monde du football. Des vacances de Noël à Rosario constituent par ailleurs un bon argument pour contredire ses détracteurs qui T H E F I FA W E E K LY

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Global Photo Agency / AB / fotogloria

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e n’est qu’une rumeur mais, en cette fin d’année, elle a suffi à enthousiasmer tous les amateurs de football uruguayens. Un message plein de promesses, non pas extrait de la Bible mais venu du Japon. L’enfant prodigue va-t-il revenir ? La simple hypothèse que Diego Forlán puisse signer un contrat avec son club formateur, Peñarol, a plongé l’Uruguay dans une ambiance festive avant même le début des célébrations de fin d’année.

L’engagement de Forlán auprès de Cerezo Osaka a pris fin après la relégation du club japonais en deuxième division et à 35 ans, le joueur n’est pas encore tout à fait prêt à raccrocher les crampons. Pour l’heure, il est rentré chez lui en Uruguay, certainement dans le but de passer les fêtes avec sa famille, mais peut-être pas seulement. “Je ne sais pas ce que me réserve l’avenir. Mais je n’ai plus beaucoup d’années devant moi en tant que footballeur professionnel. J’aimerais en profiter pleinement et les passer dans un endroit où les gens m’apprécient”, a dit Forlán avant son départ du Japon. Or s’il y a bien un endroit où il est apprécié, c’est à Montevideo, en particulier à Peñarol, ce club dont son père portait déjà les couleurs dans les années 60.

“Si je joue en Amérique du Sud, ce sera à Peñarol”, affirme Diego Forlán.

Si les choses se concrétisent, les habitants de Montevideo allumeront pour Noël encore plus de pétards et de feux d’artifice qu’à l’accoutumée.

En effet, traditionnellement, les Uruguayens célèbrent Noël en tirant un gigantesque feu d’artifice dans le ciel d’été, mais aussi en organisant des barbecues sur la plage, où jeunes et moins jeunes se retrouvent pour taper dans le ballon. En dehors de cela, le football marque une pause à la fin de l’année, en Uruguay comme partout ailleurs en Amérique du Sud. Malgré tout, ces journées de fin décembre dépourvues de football constituent une période bénie pour les fans. Car toutes les stars sud-américaines qui gagnent leur vie en Espagne, en Italie, en Allemagne ou encore en Europe de l’Est reviennent passer les fêtes dans leur patrie, en Argentine, au Chili, au Brésil, en Équateur, en Colombie ou en Uruguay.

Elles le font aussi quand l’été règne dans l’hémisphère nord et que l’Europe est plongée dans le calme de l’intersaison. Mais dans l’Amérique du Sud profondément religieuse, le retour au pays des footballeurs pour célébrer la naissance du Christ, l’une des plus grandes fêtes chrétiennes, revêt une importance tout à fait particulière.

Un Neymar d’humeur festive Une photo postée sur Instagram par la superstar brésilienne.

40 000ème fan de Peñarol Diego Forlán a reçu en 2011

À la maison Lionel Messi dans sa ville natale de Rosario ; à droite, sa mère Celia.

Match caritatif à Jundiaí Nenê (à d.), entre autres,

lui reprochent un manque d’attachement à son pays. Neymar da Silva Santos Júnior, coéquipier de Messi au FC Barcelone, est pour sa part l’invité d’honneur d’un match caritatif qui aura lieu pour Noël dans son Brésil natal. La rencontre est organisée à Jundiaí, dans l’État de São Paulo, sous la devise “Faim de buts seulement”. Lucas Moura, qui joue aux côtés de Neymar en équipe nationale et évolue en France au Paris Saint-Germain, prendra également part à l’événement. Les Sud-Américains qui portent les couleurs de clubs russes ou ukrainiens attachent quant à eux généralement une certaine importance à ce que leur contrat les autorise explicitement à prendre des vacances pour revenir dans leur pays en fin d’année. En revanche, ceux qui jouent en Premier League, comme le Colombien Radamel Falcao (Manchester United), le Brésilien Oscar (Chelsea), l’Argentin Martin Demichelis (Manchester 8

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City) ou encore le Chilien Alexis Sánchez (Arsenal), doivent renoncer à passer cette période sur leurs terres natales. En Angleterre, le football ne marque pas de pause hivernale. Dès le lendemain de Noël, le championnat reprendra son cours.

Et en Amérique du Sud ? Si des équipes basées entre le Venezuela et la Terre de Feu chaussent leurs crampons dans les jours qui précèdent le 24 décembre, c’est pour jouer au niveau international uniquement, dans le cadre de la Coupe du Monde des Clubs, qui jouit en Amérique du Sud d’un prestige encore plus grand que partout ailleurs. Il y a deux ans, lorsque le Péruvien Paolo Guerrero a signé le but de la victoire (1:0) des Corinthians en finale contre Chelsea à Yokohama, la moitié des habitants de São Paulo s’est levée de son siège. L’an dernier, pas moins de 3 000 supporters brésiliens ont fait le déplacement jusqu’au Maroc pour

Instagram, AP / Keystone, Ivan Franco / EFE, PR Jundiai

NOËL EN AMÉRIQUE DU SUD

NOËL EN AMÉRIQUE DU SUD

un maillot d’honneur du club de son enfance.

Nelson Almeida / AFP, Reuters

sera de la partie.

En route pour la Coupe du Monde des Clubs Des fans des Corinthians avant leur décollage pour le Japon le 3 décembre 2012.

Le cardinal Bergoglio, déjà fan Avant de devenir le Pape François, avec le fanion de son club préféré San Lorenzo (2013).

Des barbecues et des matches de football suivis d’un feu d’artifice rassemblent jeunes et moins jeunes

soutenir l’Atlético Mineiro, qu’ils ont vu s’incliner 3:1 en demi-finale contre le Raja de Casablanca. Heureusement pour eux, leur club a tout de même remporté le match pour la troisième place face aux Chinois de Guangzhou Evergrande. La veille du réveillon de Noël, la délégation brésilienne était de retour à Belo Horizonte. Cette année, les Argentins du Club Atlético San Lorenzo de Almagro disputent à leur tour ce tournoi, organisé une nouvelle fois au Maroc, forts d’un haut soutien religieux. Il faut dire que Jorge Mario Bergoglio, plus connu sous le nom du Pape François, compte depuis ses jeunes années parmi les fans du club de Buenos Aires.

Festivités et recueillement en Argentine En dehors de ces engagements internationaux, tous les clubs marquent une pause à partir de la deuxième moitié de décembre et contrairement T H E F I FA W E E K LY

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Développer le football partout et pour tous

Organiser des tournois captivants

Œuvrer pour la société et l’environnement

Pour le jeu. Pour le monde.

La FIFA s’engage à développer le football pour le bénéfice de tous. Sa mission est de : Développer le jeu L’objectif premier de la FIFA est de développer le football dans ses 209 associations membres. La Coupe du Monde de la FIFA™ lui donne les ressources nécessaires pour lui permettre d’investir USD 550 000 par jour dans le développement du football partout dans le monde.

Toucher le monde La FIFA entend également toucher le monde à travers ses compétitions et événements internationaux qui fédèrent et inspirent les peuples du monde entier.

FIFA.com

Bâtir un meilleur avenir Le football est bien plus qu’un simple sport. Son universalité lui confère un pouvoir unique et une portée qu’il convient de gérer avec précaution. La FIFA est convaincue de son devoir envers la société qui dépasse les frontières du football.

NOËL EN AMÉRIQUE DU SUD

au Vieux Continent, ce n’est pas dû en Amérique du Sud à des raisons climatiques : bien sûr, les joueurs pourraient fouler les pelouses par le beau temps estival qui règne dans l’hémisphère sud. Mais ici, la fête de Noël et tout ce qui l’entoure sont sacrés. Il suffi d’avoir vu une fois avec quelle dévotion et quelle sérénité les Argentins célèbrent ces journées, allant jusqu’à décorer les ficus de la Calle Florida dans le centre de Buenos Aires, pour se rendre compte de l’importance que revêt pour eux cette période de recueillement au beau milieu de l’été et du charme que peuvent avoir ces festivités.

Le football est alors relégué au second plan, mais il a fini à ce moment-là de remplir ses obligations saisonnières. On savait ainsi depuis la mi-novembre que le Cruzeiro de Belo Horizonte allait être sacré vainqueur du Campeonato Brasileiro. Au Chili, Universidad de Chile a remporté le 8 décembre la finale de l’Apertura contre l’Union La Calera. En Uruguay, la saison de Primera División s’est officiellement achevée la veille. Dans les faits, le Club Nacional de Montevideo était assuré de décrocher le titre de champion depuis des semaines. Il a finalement triomphé avec une large avance de 17 points sur son grand rival Peñarol.

C’est dans ce contexte que circulent les bruits qui entourent l’éventuelle arrivée de Diego Forlán au stade Centenario, où Peñarol dispute ses matches à domicile. Les Uruguayens sont cependant peu nombreux à y croire vraiment. Mais le simple fait que le meilleur joueur de la Coupe du Monde 2010 ait évoqué lui-même un possible engagement avec Peñarol a plongé les supporters du club en noir et jaune dans l’euphorie. Une enquête récemment publiée a même révélé qu’un fan uruguayen de Peñarol sur deux considérait l’hypothétique retour de l’attaquant blond comme une affaire d’importance nationale. En réalité, il ne s’agirait pas d’un “retour” à proprement parler, puisque Forlán n’a jamais évolué dans un club de son pays depuis ses débuts en tant que professionnel. Son parcours est à ce titre représentatif de l’évolution que connaît le football de clubs sud-américain. Il ne s’agit pas forcément d’une progression. De nombreux Sud-Américains en prennent amèrement conscience pendant la période de Noël.

Peñarol, triple vainqueur de la Coupe Intercontinentale, était pourtant autrefois un géant admiré et redouté à l’échelle mondiale. Aujourd’hui, le club de Montevideo doit se contenter, comme tous ses concurrents, de servir de fournisseur de talents pour les riches championnats européens. Ce n’est pas seulement le cas des clubs uruguayens, mais aussi celui de leurs voisins argentins ou brésiliens et encore plus des formations du Chili, du Pérou, de Colombie ou de Bolivie. Il est douloureux pour les fiers Sud-Américains de constater qu’ils ne peuvent opposer à l’argent européen que leur gloire passée et qu’ils ne peuvent plus aujourd’hui admirer leurs meilleurs footballeurs qu’à la télévision.

Ballons de football et crabes rouges

L

’île Christmas, dans l’océan Indien, est un territoire extérieur australien où vivent environ 1500 personnes. Cette terre recouverte principalement de forêt tropicale mesure moins de 25 kilomètres du nord, c’est-à-dire de Flying Fish Cove, à la pointe sud. Le football ne pourrait cependant pas être qualifié d’activité universelle s’il n’était pas pratiqué sur l’île Christmas.

Celle-ci ne possède pas d’équipe nationale reconnue parce qu’elle ne constitue pas un État souverain et qu’elle n’appartient à aucune fédération membre de la FIFA. Toutefois, la sélection qui représente la Fédération de l’île Christmas de football (et donc les insulaires) est composée de joueurs issus des formations locales comme les Casino Royales, Drum Site Olympic, les Hampong Rangers, le Christmas Island FC ou les Southpoint Wanderers, dont certaines ont remporté à plusieurs reprises le championnat et la coupe de l’île.

Ces clubs et l’équipe nationale ont tous un point commun : leur terrain, High School Soccer Field, installé à Flying Fish Cove. La sélection insulaire ne peut certes pas disputer de rencontres officielles, mais elle ne renoncerait en aucun cas à la traditionnelle Inter-Island Cup, organisée en collaboration avec la Fédération des îles Cocos (Keeling) de football. Les deux seuls participants sont les deux équipes nationales.

L’île Christmas a gagné sa toute première “rencontre internationale” (3:1) en 1999. Son adversaire n’était autre que les Cocos (Keeling), dont la sélection connaît de grandes difficultés financières depuis 2005.

Flying Fish Cove doit son nom au navire britannique de recherche océanographique Flying-Fish qui a accosté au nord de l’île en 1888. On imagine que le bateau a amené avec lui le football sur l’île baptisée le 25 décembre 1643 par le capitaine britannique William Mynors, à bord de son Royal Mary. Par ailleurs, peu avant Noël, des millions de crabes rouges mondialement connus sortent de la forêt et traversent la plage de sable fin afin de déposer leurs œufs dans la mer. (mpe) Å

Quand tout le monde se retrouve Souvent, ces derniers partent avant même d’être connus. Diego Forlán a par exemple quitté sa patrie à l’âge de 15 ans. La dernière fois qu’il a porté le maillot noir et jaune remonte à l’année de ses 12 ans. Mais le lien qui l’unit à son pays, à sa famille et à ses amis est toujours resté fort. Diego Forlán est lui-même fan de Peñarol depuis sa plus tendre enfance. Il a par ailleurs déjà indiqué que ses collègues de l’équipe nationale et lui étaient les meilleurs amis du monde, bien qu’ils soient éloignés les uns des autres la majeure partie de l’année et ne se voient que rarement. C’est précisément ce qui fait que leurs courtes retrouvailles sont toujours des moments privilégiés. En particulier quand elles coïncident avec les fêtes de fin d’année. Å

En déplacement La sélection de l’île Christmas en Malaisie (2009).

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Š 2014 adidas AG. adidas, the 3-Bars logo and the 3-Stripes mark are registered trademarks of the adidas Group.

instinct takes over

#predatorinstinct

adidas.com/predator

EN BREF

L

e Borussia Dortmund traverse actuellement une passe difficile en Bundesliga. Déjà vaincue à neuf reprises, l’équipe entraînée par Jürgen Klopp pointe en seizième position… sur 18. En dépit de résultats décevants, le BVB a démontré la semaine dernière face au Hertha Berlin qu’il restait une référence dans un tout autre domaine : le fair-play. Sur une action anodine, le Berlinois Per Cilijan Skjelbred a perdu sa chaussure en milieu de terrain. À l’initiative du champion du monde Mats Hummels, les joueurs de Dortmund ont fait tourner le ballon dans leur moitié de terrain en attendant que leur adversaire refasse ses lacets. Ironie du sort, le Norvégien a offert quelques minutes plus tard une passe décisive à Julian Schieber d’une superbe ouverture du pied droit… celui qui, justement, s’était retrouvé déchaussé un peu plus tôt. Quant à l’unique buteur de la partie, il évoluait la saison dernière au Borussia. Å Richie Krönert

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imago

axime Spano n’est pas près d’oublier son premier match en Ligue 1, mais sûrement pas pour les raisons qu’il aurait pu souhaiter. À peine le coup d’envoi de la rencontre entre Lille et Toulouse au stade Pierre Mauroy est-il sifflé que Divock Origi réceptionne une passe longue et se dirige seul vers le but. Spano s’élance à sa poursuite, trébuche et déséquilibre Origi au passage. L’arbitre n’a pas d’autre choix que d’indiquer le point de penalty et de sortir de sa poche un carton rouge pour le défenseur toulousain de 20 ans… au bout de 39 secondes de jeu seulement. Celui-ci se tape les mains sur la tête d’un air incrédule. Cela ne changera rien : l’exclusion la plus rapide de la Ligue 1 depuis la saison 2006/07 vient bel et bien d’avoir lieu et Spano doit quitter le terrain sans même avoir touché le ballon ni versé la moindre goutte de sueur. Son équipe perd le match 3:0. Le lendemain, Spano s’adresse à ses fans sur Twitter : “C’est cruel. Mais pas le temps de s’apitoyer sur mon sort, on doit relever la tête et tout faire pour gagner la prochaine fois, pour vous nos supporters !” Å Sarah Steiner

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i l’on choisit d’utiliser Internet pour faire des recherches, voie rapide mais à la fiabilité parfois douteuse, il arrive régulièrement que l’on tombe sur des informations qui nous éloignent franchement de notre but, où ne nous y emmènent qu’indirectement. Ainsi, en tapant “football dans la neige”, le moteur de recherche nous propose “le village le plus froid du monde”. Quel est-il donc ? Oïmiakon, à presque 1 000 kilomètres au nord de Iakoutsk (République autonome de Sakha), la ville la plus froide du monde. Dans une vidéo, on voit une femme étendre du linge sur un fil et le ramasser quelques minutes plus tard, complètement gelé. Dans ce village de Sibérie, le thermomètre a déjà affiché -71,2 degrés. On ne fait pas sécher son linge en extérieur, on le désinfecte. Par ces températures, il est impensable de vouloir jouer au football. On demeure également incrédule à la vue de cet homme qui, dans la vidéo, revient de son jogging matinal et se rafraîchit dans la neige. “Faire du sport le m ­ atin est bon pour la santé”, explique-t-il. “Il ne faut pas avoir peur du froid. Il permet de s’endurcir.” Vu ainsi, le gros titre visible aujourd’hui sur la toile au sujet du Bayern Munich, en référence au tirage au sort des huitièmes de finale de la Ligue des Champions, faisait figure de farce. “Il faudra prévoir les caleçons longs”, pouvait-on lire. À Lviv, où joue le Shakhtar Donetsk, la température moyenne de l’air s’élève à moins un degré en février. Å Alan Schweingruber T H E F I FA W E E K LY

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Years of phenomenal growth FIFA decided to stage the first FIFA Women’s World Cup™ in 1991 (China PR) to give the best female players in world football the opportunity to play on a world stage, thus marking a milestone for the growth of women’s football all around the globe. Around half a million spectators attended the matches. Since then, the women’s game has taken huge strides forward in every aspect, whether in terms of the players’ technique, physical fitness and tactics, or the media coverage, TV viewers and sponsorship interest.

One of the pillars of FIFA’s mission is to touch the world through our tournaments. We take great pride in staging these entertaining and unique festivals of football across the globe.

The FIFA Women’s World Cup™ is a shining example of our commitment to ensuring that women’s football goes from strength to strength in the future.

LE DÉBAT

LE BILLET DU PRÉSIDENT

Le plus grand maestro néerlandais Rares sont les joueurs considérés à l’égal des Pelé, Beckenbauer et ­Maradona. Johan Cruyff fait incontestablement partie de cette caste.

Le talent naturel du maître néerlandais était tel qu’il s’est taillé une place indiscutable au panthéon du football.

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ruyff a passé son enfance dans l’ombre du stade et du terrain d’entraînement de l’Ajax Amsterdam. Dès son plus jeune âge, le garçon trouve sa raison d’être : devenir footballeur professionnel. À sept ans, il commence à s’entraîner en club, avant de quitter l’école à 13 ans pour se con­ sacrer exclusivement au sport. Cruyff fait ses grands débuts en équipe première à 17 ans.

Deux ans plus tard, en 1966, il remporte le premier des neufs titres de champion des Pays-Bas qu’il va accrocher à son palmarès.

L’Ajacide se fait vite un nom dans le football international. C’est que sa rapidité, son élégance, sa technique et sa disposition à participer au travail défensif ne passent pas inaperçues.

Cruyff au sommet L’apogée de sa carrière internationale est atteint lors de la phase finale de la Coupe du Monde 1974 en RFA. Qualifiés de justesse et mal à l’aise dans leur dispositif tactique, les Pays-Bas se rendent en terres germaniques avec peu d’espoirs. Pourtant, le puzzle orange se met en place à point nommé, si bien qu’au terme du premier tour, la presse mondiale fait de la bande de Cruyff la grandissime favorite de la compétition.

Les Néerlandais donnent à cette occasion une véritable démonstration de football total, dont le meilleur apôtre est le numéro 14. Même s’il est fiché en tant qu’avant-centre, Cruyff navigue aux quatre coins du terrain, jaillissant dans toutes les zones où il peut mettre l’adversaire en difficulté. Ses partenaires s’adaptent à ce style, changeant régulièrement de poste en fonction des mouvements de cet électron libre.

Ainsi, toutes les partitions sont jouées, mais pas toujours par le même interprète. Ce concept marque une révolution dans le football, une révolution qui va surprendre le monde entier, à commencer par ses instigateurs.

La classe de Cruyff va encore être mise en exergue lors de la finale, qui débute de façon spectaculaire. Dès le coup d’envoi, les Néerlandais font tourner le jeu, sans laisser la moindre chance à leurs adversaires de prendre l’initiative. Le ballon passe d’un joueur à l’autre jusqu’à arriver dans les pieds de Cruyff, lequel s’engage alors dans un raid dévastateur. Il efface Vogts

avant d’être bousculé par Hoeness dans la surface de réparation. Neeskens transforme le penalty consécutif à la faute : 1:0 avant même qu’un seul joueur allemand ait pu toucher la balle. Mais les Pays-Bas ne parviennent pas à enfoncer le clou et laissent même les Allemands revenir dans le match. La Mannschaft égalise ainsi sur penalty, avant de prendre l’avantage à deux minutes de la pause par l’intermédiaire de Gerd Müller. En seconde période, les Oranje butent implacablement sur la barrière Sepp Maier et voient le titre s’envoler. La désignation de Cruyff comme meilleur joueur du tournoi n’est qu’une maigre consolation.

Une légende de l’Ajax En club, Cruyff connaît un parcours couronné de succès. Entre 1971 et 1973, il remporte trois Coupes d’Europe consécutives avec l’Ajax Amsterdam, avant de mettre le cap sur l’Espagne et le FC Barcelone, où il décroche une Liga dès sa première saison. Il annonce sa retraite en 1978, mais quelques mois plus tard, on le retrouve dans le championnat américain, où il passera deux saisons. Après un bref séjour à Levante, en deuxième division espagnole, Cruyff revient à l’Ajax à l’été 1981. C’est le début d’une seconde carrière qui le verra remporter le doublé coupe – championnat avec son club de toujours, avant de s’engager en faveur du Feyenoord ­Rotterdam, l’ennemi juré, en 1983 ... pour ré­éditer le même exploit ! Le meilleur joueur qu’aient connu les Pays-Bas raccroche finalement les crampons en 1984.

Bien que n’ayant aucune qualification d’entraîneur, Cruyff prend les rênes de l’Ajax Amsterdam au début de la saison 1985/86. Sous sa direction, le club de la capitale remporte la Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupe 1987.

Reprenant le chemin qu’il avait emprunté en tant que joueur, Cruyff quitte la capitale néerlandaise pour Barcelone, où il prend les fonctions d’entraîneur et de directeur technique. Très vite, il met en place une équipe ­capable de pratiquer le football le plus spectaculaire d’Europe. Sa Dream Team connaît une période faste au début des années 90, remportant quatre titres de champion d’Espagne consécutifs, ainsi que la Ligue des Champions en 1992. Å

Une grande nation du football mondial

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ui a inventé le football ? Les étudiants anglais qui ont rédigé le premier règlement en 1848 à l’université de Cambridge ? Les Chinois, qui pratiquaient un jeu similaire dans le cadre de leur formation militaire au troisième siècle avant J.-C. ? Ou les Égyptiens, dont proviennent les balles les plus anciennes (remontant au deuxième millénaire avant J.-C.) encore conservées aujourd’hui ? Une chose est sûre : les Néerlandais, eux, ont contribué de manière décisive à l’évolution du football moderne, à la fois sur le plan politique et sur le plan sportif. Lorsque la FIFA a vu le jour à Paris en 1904, le banquier Carl Anton Wilhelm Hirschmann est devenu l’un des pères fondateurs de l’instance dirigeante du football mondial et la Fédération royale néerlandaise de football l’un de ses sept membres fondateurs.

Les Pays-Bas ont donné le coup d’envoi d’une nouvelle ère de notre sport dans les années 70, avec le “football total” initié par le légendaire entraîneur Rinus Michels. L’équipe était emmenée par une personnalité qui m’a toujours beaucoup impressionné, que ce soit sportivement ou humainement parlant : Johan Cruyff, l’inoubliable numéro 14. Lors des Coupes du Monde 1974 en RFA et 1978 en Argentine, les Néerlandais se sont hissés jusqu’en finale, avant d’être stoppés par les pays hôtes. L’échec de 1974 a été particulièrement amer pour les Oranje, qui avaient auparavant battu le Brésil et l’Argentine. Cette équipe n’en a pas moins marqué le football jusqu’à nos jours. Cruyff, devenu entraîneur, a fait entrer dans la modernité l’art néerlandais du football à l’Ajax Amsterdam (de 1985 à 1988) puis à Barcelone (de 1988 à 1996).

Lorsque les Pays-Bas se sont emparés du titre européen en 1988 avec Gullit, van Basten et Rijkkard, leur maîtrise s’est également reflétée sur la hiérarchie du football de clubs. Car à l’époque, les trois joueurs dominaient le championnat d’Italie et le football européen avec l’AC Milan.

La Koninklijke Nederlandse Voetbal Bond, la Fédération royale néerlandaise de football, fête en 2014 son 125ème anniversaire. Je lui adresse à cette occasion mes vœux les plus sincères. Je tiens à exprimer toute mon estime et tout mon respect à cette grande nation du football qui a fait considérablement progresser notre sport au cours des quatre dernières décennies. Si les Pays-Bas ne sont encore jamais devenus champions du monde, ce doit être dû à une erreur des dieux du football.

Votre Sepp Blatter T H E F I FA W E E K LY

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L’ I N T E R V I E W

“Je suis étonnée d’avoir duré si longtemps” Canada 2015 marquera la cinquième participation de la triple médaille d’or olympique Christie Rampone à l’épreuve suprême. La défenseuse est bien décidée à reconquérir un titre qui échappe aux États-Unis depuis 1999.

Christie Rampone, quand vous avez fait votre première apparition sous le maillot des ÉtatsUnis, au siècle dernier, imaginiez-vous pouvoir un jour fêter votre 300ème sélection ?

Christie Rampone : Absolument pas. En réalité, je suis très étonnée d’avoir pu durer aussi longtemps. J’ai du mal à croire que je joue encore à ce niveau. Ces cycles de quatre ans, j’en ai déjà vécu pas mal. Chaque fois, c’est un nouveau départ et on se dit que la route sera peut-être trop longue ou trop difficile. Cela demande beaucoup de travail.

Si on m’avait dit au début de ma carrière que j’allais jouer 300 matches pour cette équipe, j’aurais éclaté de rire.

Dans l’histoire combinée du football masculin et féminin, seule votre ancienne coéquipière Kristine Lilly compte plus de sélections, après avoir pris sa retraite internationale après 352 capes. Pensez-vous pouvoir faire aussi bien ?

Non, cette barre est beaucoup trop haute pour moi. Je sais que je n’ai pas les moyens d’aller jusque-là. Idéalement, j’aimerais arrêter après avoir remporté une autre Coupe du Monde. Je n’ai pas encore décidé à 100 % d’arrêter après la prochaine Coupe du Monde, mais ça reste l’option la plus réaliste.

À 39 ans, vous êtes maintenant la seule joueuse des États-Unis rescapée du sacre mondial de 1999. Cette période relativement longue sans gagner le Mondial met-elle une pression supplémentaire sur les “Stars and Stripes” ?

Disons qu’il commence à y avoir urgence car 1999, c’est loin. Il faut absolument que nous fassions attention au moindre détail.

Depuis plusieurs années, notre équipe est en progrès constant, mais cela vaut également pour d’autres sélections à l’échelle mondiale.

L’important sera d’arriver à notre meilleur niveau au bon moment et de jouer le meilleur football possible.

La transition avec Jill Ellis, la nouvelle sélectionneuse, s’est-elle bien passée ?

Dans notre manière de fonctionner, tout part de l’entraîneur et ensuite, ça se passe par 16

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étapes. Il faut d’abord se mettre au point sur le plan physique, puis construire le collectif et enfin essayer de pratiquer le football qui correspond à votre philosophie. Il faut tous ces éléments pour pouvoir créer un style que chaque joueuse incarnera.

Justement, à quelle étape en est l’équipe aujourd’hui ?

Certainement pas au niveau requis pour une finale de Coupe du Monde, mais nous commençons à comprendre la philosophie de Jill. Il faut tirer les enseignements de nos erreurs. Il faut forcément beaucoup de temps pour mettre tous les morceaux du puzzle à la bonne place. Notre travail est d’écouter le message de Jill et de le comprendre.

Ce changement d’entraîneur coïncide-t-il avec un changement de philosophie ?

Oui. Jill veut nous faire pratiquer un football très ouvert. Elle insiste beaucoup pour que les arrières ressortent des ballons propres, contrôlés. Elle demande à la fois des redoublements de passes et beaucoup de déplacements sans ballon, pour créer des espaces dans le secteur offensif. Elle tient à ce que la balle circule jusqu’aux avant-postes et nous interdit de dégager loin devant en espérant trouver Abby Wambach. C’est une manière de travailler qui vous force à être alertes. C’est nouveau et stimulant pour nous.

Il faut savoir changer de formule car si vous faites toujours la même chose, vous perdez en spontanéité.

Cette méthode s’inspire-t-elle du Japon, qui vous avait battues en finale de la Coupe du Monde 2011 en Allemagne ?

Nous essayons de plus combiner, d’être un peu plus joueuses et d’avoir l’idée la plus claire possible de ce que nous voulons faire avec le ballon et de l’endroit où nous devons être sur le terrain. Tout cela a pour but d’avoir à tout moment plusieurs options.

Il est très important d’avoir de la diversité dans le jeu collectif.

Les grandes puissances actuelles, comme l’Allemagne et le Japon, vous ont-elles forcées à introduire des changements dans votre façon de jouer ?

Ces équipes progressent et il faut s’adapter. Vous ne pouvez pas compter sur un éclair de génie de temps à autre. Vous devez avoir 11 joueuses parfaitement au point dans leurs tâches défensives et offensives. “11 joueuses”, car ça concerne aussi notre gardienne. Son rôle ne ce limite pas à repousser des tirs. Elle fait complètement partie de notre système.

Le jeu a beaucoup évolué de ce point de vue.

Le Japon en est le meilleur exemple : une technique irréprochable, des passes courtes et un bloc-équipe qui ne se fissure quasiment jamais.

Quel est le souvenir le plus marquant pour vous au cours de ces 17 ans de carrière en équipe nationale ? Ça remonte à 2008. Avant les Jeux Olympiques de Pékin, Abby Wambach a été victime d’une fracture de la jambe. Nous étions toutes complètement atterrées. Nous ne savions vraiment pas comment nous allions réagir.

Nous avons perdu notre premier match de groupe et la presse, à vrai dire tout le monde, a commencé à nous critiquer. Mais nous avons rebondi de façon phénoménale. Nous sommes restées unies et nous nous sommes accrochées, même si la manière n’y était pas toujours. Nous avons fait taire nos critiques.

Quand l’une d’entre nous était en difficulté, il y en avait toujours une autre pour faire un effort supplémentaire. Ça a été comme ça pendant tout le tournoi et c’est ce qu’il y a de plus beau dans cette équipe.

Qu’est-ce que les fans sont en droit d’attendre de cette Coupe du Monde 2015 ?

Le football féminin est en plein boom.

Les fédérations dépensent beaucoup d’argent et d’énergie pour qu’il se développe. Cette Coupe du Monde sera peut-être encore meilleure que la précédente, en Allemagne. Å Propos recueillis par Jonah Fontela

Nom Christie Patricia Rampone Date et lieu de naissance 24 Juin 1975, Fort Lauderdale (États-Unis) Poste Défenseuse Parcours de joueuse 1997 Central Jersey Splash 1998 Buffalo FFillies 1998 New Jersey Lady Stallions 2001 – 2003 New York Power 2009 – 2010 Sky Blue FC 2011 magicJack depuis 2013 Sky Blue FC Équipe des États-Unis

Jeff J. Mitchell / Getty Images

301 sélections (4 buts)

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First Love Lieu : Khartoum, Soudan Date : 11 mai 2014 Heure : 19h09

Mohamed Nureldin Abdallah / Reuters

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CEN T RE S DE FORM AT ION

Retour sur investissement Un an après l’échec de la Mannschaft à l’Euro 2000 en Belgique et aux Pays-Bas, la Ligue allemande de football a exigé des clubs de Bundesliga qu’ils se dotent d’un centre de formation.

Aujourd’hui, le football allemand, récompensé par le titre mondial en 2014, récolte les fruits du travail mené auprès des jeunes.

LA TRANSFORMATION DU FOOTBALL ALLEM DE LA DÉCEPTION AU TITRE MONDIAL

Medical department Département médical

1 treatment room 1 salle de soins 1 doctor 1 docteur 2 physiotherapy 2 salles de treatment rooms kinésithérapie 22physiotherapists kinésithérapeutes 1 post-injury 1fitness entraîneur coachspécialisé dans l'après-blessure

L 20

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relaxation bain bath relaxant ice de bath bain glace sauna

The Bundesliga magazine, 2015/15, Issue 1

’été 2014 restera certainement comme une période bénie dans l’histoire du football allemand. Joachim Löw et ses joueurs ont offert au pays une quatrième couronne mondiale le 13 juillet en dominant l’Argentine en finale de l’épreuve suprême.

Dix-huit jours plus tard, la sélection U-19 a remporté l’Euro de sa catégorie en Hongrie. Aux quatre coins de la planète, l’Allemagne est devenue synonyme de succès. La Bundesliga n’est pas en reste. Ce championnat en pleine ascension est suivi chaque semaine par des supporters passionnés, qui se bousculent aux portes de stades ultramodernes. Pourtant, en l’an 2000, une telle situation était inimaginable.

Cette année-là, tenante du titre, la Mann­ schaft était attendue le 2 juillet au stade De Kuip de Rotterdam pour la finale de l’Euro 2000. Mais au lieu de dominer les débats comme attendu, les Allemands ont bouclé leur parcours au premier tour sur une lamentable défaite 3:0 face au Portugal. Dans la foulée, ils ont quitté la compétition par la petite porte, avec un point et un but à leur actif.

proof of scientific Soutien scientifique support / / diagnostique démontrable performance diagnosis de performance

olle

ScÉhco

Co-operation Coopération school études – sport

Département Non-sporting department non-sportif

MAND

CEN T RE S DE FORM AT ION

Overview of specifications for Bundesliga academies.

2 academy specifications may differ. de formation de Bundesliga Résumé desBundesliga directives pour les centres (Les directives pour les centres de formation de Bundesliga 2 peuvent varier.)

Sporting department sportif Département

4 training pitches, 4 terrains incl. at least one dont d'entraînement, ausynthetic moinspitch un synthétique sportssalle hall de sport (can be off-campus) (peut être hors-site)

1 head1 coach entraîneur principal or sporting director of sportif ou directeur youth duacademy* centre de formation* (minimum requirement: (qualification minimum : UEFA A licence) Licence UEFA A)

Minimum of Minimumwith 2 2 coaches UEFAentraîneurs possédant une PRO-Licence

Licence UEFA PRO

*not charge a team *ne inpeut êtreof en charge d'une équipe

Numbers of teams Nombres d'équipes

Minimum 1 coach Minimum 1 in the entraîneur field of youth develop spécialisé ment danscoaching le domaine (minimum de la requirement: (qualification minimum : UEFA Licence A licence)UEFA A)

Minimum Minimum 1 1entraîneur goalkeepingde coach (part-time) gardiens (temps partiel) with DFB goaltitulaire d'un certificat keeper coaching d'entraînement des certificate gardiens de la DFB

Minimum 1 administrative Minimum 1 employee employé

administratif

Performance department Département performance Catering Restauration

U18/U19

U23

Boarding /school / room with a d'une famille Internat chambre auprès host family forpour foreignles players d'accueil joueurs étrangers

Educational Suivi/ psychological éducatif /carepsychologique 1 full-time educator 1 éducateur à plein temps 1 psychological employee psychologue (part-time 1/ through co-operation)employé

(temps partiel / coopération)

U18 U19 1 ou 2/ équipes **

U16/U17 1 ou 2 équipe **

1 team (optional)

1 or 2 teams **

1 or 2 teams**

Development Département department développement

ol-oPPhhil iyhie h ssoop p Comprehensive youthd'éducation Programme development BE programme basique complet

U16/U17

U23 1 équipe (optionnelle)

Elementary Département department élémentaire

U12 à U15 1 équipe pour chaque U12 to U15 tranche

U8 à U11

1 team each

minimum 1 team

pas de restrictions, au U8 moins to U11 1noéquipe restrictions,

Number of playersNombre de joueurs U16U16 to U19:à U19 up to 22, including goalkee une équipe, : jusqu'à 22 (**sauf status: amateur24 or contracted quipers;peut compter joueurs,players y compris les gardiens) ; (**in only one team of up to 24 players, statut : amateurs ou joueurs sous contrat including goalkeepers); at least 12 players in Au moins 12 joueurs chez les U16 to U19 squad lists eligible to play for U16teamà U19 pour la sélection the national of the éligibles respective age nationale de leur tranche d'âge group. jusqu'à 20 joueurs, U12 to U15:U12 àupU15 to 20:players including y compris les gardiens goalkeepers U18 to U11: U8 ànoU11 restrictions : aucune restriction

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EVERY GASP EVERY SCREAM EVERY ROAR EVERY DIVE EVERY BALL E V E RY PAS S EVERY CHANCE EVERY STRIKE E V E R Y B E AU T I F U L D E TA I L SHALL BE SEEN SHALL BE HEARD S H A L L B E FE LT

Feel the Beauty

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“SONY” and “make.believe” are trademarks of Sony Corporation.

CEN T RE S DE FORM AT ION

“Les centres de formation sont au cœur de la stratégie des clubs pour promouvoir les jeunes talents. Plus les éducateurs sont qualifiés et meilleurs sont les résultats.”

Objectif atteint L’équipe d’Allemagne est sacrée championne du monde durant l’été 2014.

À cette époque, le football allemand a touché le fond. L’équipe nationale venait de réaliser sa plus mauvaise performance dans une grande compétition depuis 1938. Malgré son triomphe en finale de l’Euro 1996, l’équipe était alors engagée sur la voie du déclin. “L’Allemagne se trouve à la croisée des chemins. Depuis dix ans, nous régressons sans cesse. Je suis très inquiet”, confiait l’ancien international Karl-Heinz Rummenigge.

2001, année-tournant Mais, comme aimait à le rappeler le grand Sepp Herberger, “après le match, c’est aussi avant le match”. En voyant ses faiblesses exposées au grand jour, l’Allemagne a opéré une prise de conscience salutaire. Le football made in Germany était devenu un produit périmé. Le temps était venu de le réinventer, de le recréer, de le reformer et de le rebaptiser, loin des idées préconçues.

Les jeunes talents avaient du mal à s’imposer en Bundesliga. Les rares espoirs qui forçaient les portes de l’équipe nationale souffraient d’un temps de jeu famélique. Pour résoudre ce problème, les dirigeants ont dû totalement revoir leur système de formation.

Tout a commencé en 2001, année où la Ligue allemande de football (DFL) a obligé les 18 clubs de l’élite à se doter d’un centre de formation.

Gerhard Mayer-Vorfelder, le président de l’époque de la Fédération allemande de football, a joué un rôle prépondérant dans la conception et la mise en place de ces réformes. À partir de la saison 2001/02, la DFL a annoncé qu’un centre de formation comprenant un

terrain d’entraînement, un département médical, des salles de classe et des éducateurs employés à temps plein constituerait une condition sine qua non pour obtenir une licence professionnelle. L’année suivante, la règle s’est également appliquée aux 18 formations de deuxième division. Lentement mais sûrement, ces changements ont commencé à produire leurs effets.

Dix ans après l’introduction de ce nouveau système, les clubs des deux premiers échelons nationaux avaient investi plus de 520 millions d’euros dans la formation. Rien que pour l’exercice 2010/11, la Ligue elle-même a injecté 90 millions supplémentaires.

En 2013/14, les sommes dépensées par les clubs de Bundesliga 1 et 2 s’élevaient à 925 millions d’euros. Des équipes de troisième division et même de niveau régional possèdent désormais elles aussi leurs propres académies. En tout, 5 200 footballeurs en herbe fréquentent actuellement les centres de formation. Un système de certification mis en place en 2006/07 permet d’évaluer les performances des institutions sur près de 250 critères. Les bons élèves bénéficient de dotations supplémentaires.

Cette stratégie d’incitation garantit des progrès constants d’une année sur l’autre. En 2013/14, 66 pour cent des footballeurs évoluant dans les deux premières divisions étaient allemands.

Quantité et qualité Les investissements réalisés dans la construction et l’amélioration des structures existantes se sont également traduits par une élévation du

Andreas Rettig, directeur des opérations de la DFL

niveau de l’enseignement. Les joueurs qui sortent aujourd’hui des centres de formation sont techniquement et tactiquement bien supérieurs à leurs devanciers. “En plus des infrastructures, la qualification des éducateurs nous intéresse”, explique Andreas Rettig, directeur des opérations de la DFL. “Les centres de formation sont au cœur de la stratégie des clubs pour promouvoir les jeunes talents. Plus les éducateurs sont qualifiés et meilleurs sont les résultats.” Effectivement, les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2009, l’Allemagne a remporté l’Euro U-21, elle a atteint la finale de l’Euro 2008, ainsi que les demi-finales de la Coupe du Monde 2010 et de l’Euro 2012.

Cette année, la Mannschaft s’est hissée au sommet du football mondial grâce à Thomas Müller, Mats Hummels ou Mario Götze, autant de purs produits de ses centres de formation.

En 2000, Rummenigge regrettait le choix de l’Allemagne d’investir dans “la quantité plutôt que la qualité”. Depuis, le problème a été largement traité, au point que le football made in Germany est de nouveau associé à la qualité… et à la quantité. En effet, 64 pour cent des pensionnaires de Bundesliga sont éligibles en équipe d’Allemagne.

Christian Seifert, P-DG de la Bundesliga, avait promis en 2011 que les investissements réalisés dans les centres de formation finiraient par payer. La suite lui a donné raison et tout porte à croire que la tendance va se confirmer dans les années à venir. Å Reproduit avec l’aimable autorisation de “The Bundesliga Magazine - DFL” T H E F I FA W E E K LY

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Rassemblons tous les fans de football Faites de nouvelles rencontres et découvrez des passions communes dans le Bar Lounge de l’A380 d’Emirates.

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Hello Tomorrow

TRIBUNE

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Les meilleures affluences en Coupe du Monde Féminine

Fêtes et cadeaux Sarah Steiner

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oël et les festivités habituelles arrivent à pas toujours plus grands. Nous avons travaillé dur pendant de longs mois, savouré quelques succès et essuyé l’un ou l’autre revers. Mais l’année touche à sa fin et il est temps de mettre toutes ces péripéties derrière nous, de trinquer à notre santé et de distribuer des cadeaux.

Chaque année, les clubs de football eux aussi fêtent Noël avec leurs salariés. Le Bayern Munich, par exemple, avait réservé le restaurant du grand chef allemand Alfons Schuhbeck après sa victoire 1:0 contre le Bayer Leverkusen, début décembre. Au “Teatro”, Neuer et ses coéquipiers ont eu droit à du canard et du strudel délicieusement préparés. Karl-Heinz Rummenigge, le président du conseil d’administration des Bavarois, s’est fendu de quelques mots pour ses protégés : “La qualité et la volonté de l’équipe nous impressionnent tous. Les trois, quatre dernières années ont été fantastiques.” Le Paris Saint-Germain, champion de France en titre, a également organisé une petite fête. Des balades en poney, une séance photo avec le père Noël et un spectacle de marionnettes étaient même au programme pour les enfants du personnel.

Mais il arrive parfois, ici ou ailleurs, que ces petites réjouissances prennent une tournure peu flatteuse. Par le passé, plusieurs fêtes de Noël se sont ainsi achevées dans la discorde. Le Rapid de Vienne en a fait l’amère expérience en 2006, alors qu’il occupait une piètre 8ème place au classement, à deux points seulement du premier relégable. Les responsables autrichiens avaient décidé d’inviter la chanteuse Christina Stürmer à leur gala, sans penser que les paroles entonnées par la star n’étaient pas les mieux indiquées en regard des performances de l’équipe. Jugez plutôt : “Ce sont nos plus belles journées, car aujourd’hui est sans lendemain.”

En 1998, Newcastle United a pour sa part eu l’idée d’effectuer un tirage au sort afin de savoir qui devait faire un cadeau à qui. Si l’Allemand Dietmar Hammann ne connaissait pas encore le légendaire humour noir des Anglais, il a dû être servi à la vue de son “cadeau” : un exemplaire de Mein Kampf, le tristement célèbre ouvrage d’Adolf Hitler, interdit dans de nombreux pays et notamment en Allemagne.

Son coéquipier Alessandro Pistone se souviendra lui aussi longtemps de cette soirée, puisqu’il s’est vu offrir un… véritable cœur de mouton, accompagné d’un petit mot gentil : “Comme tu ne te donnes jamais assez pour l’équipe, on a pensé que tu pourrais avoir besoin d’un vrai cœur.” Charmant.

Toutefois, il est également possible de faire preuve de bon goût, comme l’a récemment prouvé Cristiano Ronaldo. Cette année, la vedette portugaise a offert à tous ses coéquipiers du Real Madrid une montre de luxe personnalisée et ornée de l’inscription La Decima, en référence au titre conquis en Ligue des Champions. Comme on le dit si bien, ce sont les petits cadeaux qui entretiennent l’amitié. Å

La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly

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É tats-Unis - Chine 90 185 spectateurs Coupe du Monde Féminine 1999, États-Unis, finale Résultat : 5:4 (t.a.b.)

Brésil - Norvège 90 185 spectateurs Coupe du Monde Féminine 1999, États-Unis, match pour la 3ème place Résultat : 5:4 (t.a.b.)

3

États-Unis - Danemark 78 972 spectateurs Coupe du Monde Féminine 1999, États-Unis, Groupe A Résultat : 3:0

B résil - Mexique 78 972 spectateurs Coupe du Monde Féminine 1999, États-Unis, Groupe B Résultat : 7:1

5

A llemagne - Canada 73 680 spectateurs Coupe du Monde Féminine 2011, Allemagne, Groupe A Résultat : 2:1

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É tats-Unis - Brésil 73 123 spectateurs Coupe du Monde Féminine 1999, États-Unis, demi-finale Résultat : 2:0

7

États-Unis - Nigeria 65 080 spectateurs Coupe du Monde Féminine 1999, États-Unis, Groupe A Résultat : 7:1

B résil - Italie 65 080 spectateurs Coupe du Monde Féminine 1999, États-Unis, Groupe B Résultat : 2:0

9

Chine - Norvège 65 000 spectateurs Coupe du Monde Féminine 1991, RP Chine, Groupe A Résultat : 4:0

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N orvège - États-Unis 63 000 spectateurs Coupe du Monde Féminine 1991, RP Chine, finale Résultat : 1:2

11

Chine - Nouvelle-Zélande 55 832 spectateurs Coupe du Monde Féminine 2007, RP Chine, Groupe D Résultat : 2:0

Source : FIFA (Coupe du Monde de la FIFA, Le kit statistique : Les Plus, 17.12.2014) T H E F I FA W E E K LY

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LE MIROIR DU TEMPS

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Montevideo, Uruguay

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L’équipe nationale d’Uruguay prend le bus pour se rendre à la finale de la Coupe du Monde.

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LE MIROIR DU TEMPS

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Paris, France

2014

Miguel Ruiz / FCB

Dans le cadre d’un match de Ligue des Champions, les stars du Barça empruntent les transports en commun.

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HISTOIRE

La FIFA, en tant qu’instance dirigeante du football mondial, marque l’histoire depuis 110 ans. Au cours de cette période, des milliers de publications ont été rédigées, d’innombrables photos ont été prises et beaucoup d’objets ont été accumulés.

Les personnes intéressées peuvent consulter les ­précieuses archives du Centre de Documentation de la FIFA pour leurs recherches.

Yvonne Lemmer

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Cortis & Sonderegger / 13 Photo

Dans les archives du football

ors de quel Congrès de la FIFA a-t-on décidé d’organiser la toute première Coupe du Monde ?” L’équipe de documentalistes de la FIFA pourrait être amenée à devoir répondre à ce type de question en apportant des preuves matérielles. “Quand la FIFA a-t-elle lancé ses premiers programmes de développement ?”

“Dans quelle version des Lois du Jeu apparaît pour la première fois la règle de la passe en retrait ?” Ces interrogations trouvent leur réponse au Centre de Documentation du Siège de la FIFA à Zurich, composé d’une bibliothèque et d’archives papier.

Les étagères recèlent plus de 4 000 ouvrages sur des thèmes comme l’histoire du football, les Coupes du Monde, les fédérations nationales, la gestion du football, la fonction d’entraîneur ou la sociologie. On y trouve également les biographies des personnalités importantes du monde du ballon rond. Une pièce séparée renferme les archives au format papier, où se côtoient statuts, circulaires, règlements,

HISTOIRE

toire du succès de la Coupe du Monde 1966 en Angleterre du point de vue entrepreneurial. “À travers une étude innovante sur le tournoi de 1966, nous voulons contribuer au débat sur l’organisation de grands événements sportifs et leurs répercutions sur les affaires, l’économie et la société. Grâce au Centre de Documen­ tation de la FIFA, nous sommes en mesure de fournir un travail très approfondi”, confie Alex Gillett.

“Il s’agit d’un des plus beaux centres d’archives que nous ayons visités.”

Kevin D. Tennent

Ressuscitées Les mascottes des Coupes du Monde explorent le Centre de Documentation de la FIFA.

brochures, magazines de la FIFA et photos. Ces publications et images remontent jusqu’à l’an­ née de création de la FIFA, au début du 20ème siècle. Le Centre de Documentation est parti­ culièrement fier de sa collection de timbres des anciennes Coupes du Monde ainsi que de ses nombreuses archives sur l’histoire fascinante du football africain, un trésor que la FIFA avait reçu, à l’approche de la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud, de la part du journaliste tu­ nisien Faouzi Mahjoub, décédé en mars 2014.

La Coupe du Monde 1966 en ligne de mire Le Centre de Documentation n’est pas unique­ ment accessible au personnel de la FIFA, il est également ouvert aux universitaires, histo­ riens, étudiants ou employés des associations membres qui souhaitent s’informer sur un sujet footballistique.

Récemment, deux Anglais, Alex Gillett et Kevin D. Tennent, professeurs à la York Mana­ gement School de l’université d’York, ont ainsi pu fouiller dans les dossiers. Ils analysent l’his­

Les Britanniques ont exploré les archives pendant trois jours et ont fait de nouvelles dé­ couvertes précieuses sur la compétition de l’époque. Ils publieront leurs observations l’an­ née prochaine. Celles-ci seront intégrées à la bibliothèque de la FIFA et serviront peut-être pour d’autres études. “Il s’agit d’un des plus beaux centres institutionnels d’archives que nous ayons visités. La variété et la complexité des ressources dont dispose la FIFA en font une source d’informations très abondante, qui peut être d’une grande utilité pour les chercheurs”, constate Kevin D. Tennent.

Des visiteurs sous le charme Le sociologue tchèque Radim Marada s’est ­également rendu sur place en novembre, afin de se faire une idée de l’histoire de la FIFA en tant qu’organisation et de ses différents pro­ grammes de développement. “Comme la re­ cherche s’effectue à de multiples niveaux, nous trouvons souvent les sources les plus précieuses là où nous nous y attendons le moins. Cela a été mon cas avec les documents historiques datant des premières décennies de la FIFA, surtout les articles publiés en 1929, à l’occasion du 25ème anniversaire de la FIFA”, dit-il.

Le professeur Radim Marada enseigne à l’université Masaryk de Brno, en République tchèque, et envisage de dispenser un cours sur la sociologie du football au printemps 2015. Il aimerait par ailleurs créer son propre centre d’études sur le football, dans le département de sociologie de l’université. “Lors de mon pas­ sage au Centre de Documentation de Zurich, je n’ai pas réussi à parcourir toutes les ressources auxquelles j’avais accès. Il y avait encore beau­

coup d’autres documents historiques à consul­ ter, comme les procès-verbaux des Congrès, etc.”, ajoute-t-il.

Recherche électronique Une grande partie de la collection d’archives sur l’histoire de la FIFA existe aussi en format élec­ tronique. Depuis 2002, le Centre de Documen­ tation de la FIFA utilise un système d’archives électroniques baptisé FIDOM (FIFA Document Management), qui a entre-temps été actualisé deux fois et adapté aux technologies modernes.

Aujourd’hui, cette base de données compte plus de 50 000 documents et 17 000 images. Pour trouver les réponses aux questions formulées en début d’article, consultons d’abord FIDOM. En quelques clics, nous trouvons la version scannée des procès-verbaux des Congrès et dé­ couvrons que l’organisation de la première Coupe du Monde a été décidée lors du 17ème Congrès de la FIFA, en 1928 à Amsterdam. À la demande des visiteurs du Centre de ­Documentation et pour les longues recherches, il est possible d’obtenir un nom d’utilisateur invité pour les archives électroniques. Les docu­ mentalistes sont généralement prêts à vous ai­ guiller sur place ou par e-mail dans vos recherches sur l’histoire du football et de la FIFA. Å

Qu’est-ce qui est conservé ici ?

Le département Documentation est rattaché à la division Communications & Affaires publiques. Toutes les publications de la FIFA, son seulement internes mais également externes, y sont rassemblées et archivées. À la demande, les personnes intéressées peuvent consulter les archives à des fins de recherche. Parmi les principaux types de documents conservés figurent : • Ordres du jour et procès-verbaux des réunions des commissions • Ordres du jour et procès-verbaux des réunions de l’International Football Association Board • Procès-verbaux des Congrès • Circulaires • Statuts de la FIFA • Lois du Jeu • Règlements des tournois et autres règlements • Rapports techniques des tournois de la FIFA • Communiqués de presse • Magazines de la FIFA

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Classement Équipe Évolution Points

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Allemagne Argentine Colombie Belgique Pays-Bas Brésil Portugal France Espagne Uruguay

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1725 1538 1450 1417 1374 1316 1160 1160 1142 1135

Italie Suisse Angleterre Chili Roumanie Costa Rica République tchèque Algérie Croatie Mexique Slovaquie Tunisie Autriche Grèce Ukraine Équateur États-Unis Côte d’Ivoire Bosnie-et-Herzégovine Danemark Russie Israël Islande Pays de Galles Sénégal Écosse Ghana Serbie Guinée Cap-Vert Pologne Cameroun Nigeria Suède Hongrie Zambie Slovénie Irlande du Nord Turquie Mali Iran Afrique du Sud Pérou Japon Trinité-et-Tobago RD Congo Panamá Albanie Monténégro Égypte Congo Togo Burkina Faso République d'Irlande Gabon Bulgarie Norvège Rwanda République de Corée Finlande Honduras Guatemala Haïti Ouzbékistan Jamaïque Ouganda Paraguay

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1103 1091 1032 1022 1014 997 987 948 946 913 891 867 863 856 854 852 836 833 817 804 789 788 761 748 734 729 714 713 706 693 680 665 656 646 632 625 622 615 604 603 580 579 565 563 551 548 547 543 537 531 529 524 523 519 511 506 500 494 481 468 461 458 458 454 449 438 438

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1ère place

Hausse du mois

Libye Arménie Angola Maroc Émirats arabes unis Jordanie Estonie Bolivie Sierra Leone Chypre Venezuela Bénin Malawi Salvador Lituanie Oman Antigua-et-Barbuda Qatar Lettonie RP Chine Mozambique Belarus ARY Macédoine Australie Arabie saoudite Irak Îles Féroé Tanzanie République dominicaine Botswana Zimbabwe Namibie Soudan Éthiopie Canada Palestine Cuba Liberia Kenya Niger Saint-Kitts-et-Nevis St-Vincent-et-les-Grenadines Guinée équatoriale Moldavie Bahreïn Lesotho Koweït Géorgie Liban Burundi Luxembourg Aruba Maldives Philippines Liechtenstein Guinée-Bissau Nouvelle-Zélande Azerbaïdjan Tadjikistan Mauritanie Vietnam Kazakhstan Sainte-Lucie Myanmar Thaïlande Afghanistan Barbade

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Baisse du mois

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145 146 147 147 147 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 161 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 173 175 176 177 178 179 179 179 182 183 184 185 186 186 188 189 190 191 192 192 194 195 196 197 198 199 200 201 202 202 204 205 206 206 208 209

République centrafricaine Tchad Malte Turkménistan Madagascar RDP Corée Syrie Kirghizistan Nouvelle-Calédonie Malaisie Grenade Hong Kong Singapour Curaçao Indonésie Laos Guam Porto Rico Suriname Swaziland Bangladesh Tahiti Guyana Gambie Montserrat São Tomé-et-Principe Inde Sri Lanka Comores Nicaragua Belize Yémen Îles Turks-et-Caicos Seychelles Bermudes Saint-Marin Cambodge Chinese Taipei Îles Salomon Dominique Timor oriental Népal Macao Pakistan Soudan du Sud Maurice Vanuatu Fidji Samoa Mongolie Bahamas Tonga Îles Vierges américaines Brunei Papouasie-Nouvelle-Guinée Samoa américaines Andorre Îles Vierges britanniques Érythrée Somalie Îles Caïmans Djibouti Îles Cook Anguilla Bhoutan

http://fr.fifa.com/worldranking/index.html

1 1 1 1 1 -13 0 1 1 1 -3 3 1 -2 -2 -1 4 0 1 -2 -2 0 3 -1 -1 0 -1 -3 0 1 2 -2 1 -4 1 1 1 6 1 3 0 -7 0 -5 0 1 -1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 -1 -2 0 0 0

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N E T Z E R L’ E X P E R T

Le Borussia Dortmund peut-il remporter la Ligue des Champions ?

Question d’Ingo Schmidt, Essen (Allemagne)

Époque hambourgeoise Günter Netzer en septembre 1979.

imago

V

oilà une question très intéressante, surtout à la vue de la situation actuelle du club. Dortmund traverse une crise très difficile à expliquer. Malgré ses mauvais résultats en championnat, l’équipe de Jürgen Klopp pratique un football de très grande qualité en Ligue des Champions.

Comment est-ce possible ? Pourra-t-elle aller jusqu’au bout ?

Selon moi, il est tout d’abord important de ne pas dénigrer outre mesure les performances du BVB en Bundesliga.

Ses mauvais résultats se jouent bien souvent sur des détails insignifiants. Maintenant, les autres équipes savent également que le Borussia n’est pas en confiance et un peu plus facile à battre que lors des saisons précédentes. Il ne fait plus aussi peur et la perspective de lui prendre des points amène les adversaires à prendre plus de risques et à faire un peu plus d’efforts.

On pourrait bien sûr avancer qu’en Ligue des Champions, les concurrents sont également au courant de cette crise. Très certainement. Mais tout n’est pas aussi simple.

L’Europe est consciente des problèmes du Borussia, mais elle sait aussi que ce dernier peut battre n’importe qui dans un bon jour. Dès lors, pourquoi partir à l’abordage, au risque d’abandonner bêtement des points et de se faire éliminer ?

Dans le contexte européen, il est bien plus prudent de prendre Dortmund au sérieux dès le début.

Il est également intéressant d’observer comment le club se sert de ses succès en Ligue des Champions pour reprendre des forces. Cette compétition doit en quelque sorte lui permettre de se régénérer l’esprit et de retrouver de la confiance après les défaites en championnat. Le titre me paraît inaccessible en raison de la concurrence du Bayern Munich et des équipes espagnoles ou anglaises. Mais penser qu’un bon parcours permettrait à Dortmund de sortir de la crise n’a rien d’illusoire. Å

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le football. Posez vos questions à Günter Netzer : feedback-theweekly@fifa.org T H E F I FA W E E K LY

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Le football est une confrérie. C’est la paix.

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Oscar Arias Lauréat du Prix Nobel

LE TOURNANT

“Il faut du caractère pour s’imposer chez les hommes.”

Nom Corinne Diacre Date et lieu de naissance 4 août 1974, Croix (France) Poste Défenseuse Parcours de joueuse 1988 – 2007 Soyaux Équipe de France 121 sélections (14 buts) Équipes entraînées 2010 – 2014 Soyaux depuis 2014 Clermont Foot

Corinne Diacre a amassé 121 sélections en équipe de France.

Aujourd’hui, elle entraîne Clermont Foot en Ligue 2 – au mépris des préjugés.

Martin Alex / Presse Sports

Q

uand on m’a proposé le poste à Clermont, j’ai dit oui parce que je ne savais pas si une telle opportunité se présenterait à nouveau dans l’hypothèse où je la déclinerais. J’étais en recherche, j’avais fait parvenir mon CV à plusieurs équipes, dans le milieu féminin, lesquelles n’avaient pas daigné me répondre.

J’avais peut-être la possibilité d’être adjointe dans une équipe de L2. “On m’appelle, pourquoi refuserais-je ?” Être la femme dans un milieu d’hommes, je me doutais que ce serait prédominant dans l’image qu’on aurait de moi. Mais que ça le soit autant, non. J’avais d’abord été choisie en tant qu’entraîneur, me semble-t-il.

Joueuse, j’ai évolué à Soyaux et en équipe de France, où j’ai eu cent sélections. Mais je n’ai jamais eu le statut pro. Après le bac, j’ai entrepris des études pour devenir prof d’Education Physique et Sportive. L’idée de transmission était déjà présente, mais j’ai stoppé à la licence pour passer mon BEPF. J’ai eu l’opportunité de passer pro aux ÉtatsUnis, c’est vrai. C’était au début des années 2000 ou 2001 et j’ai décliné l’invitation après avoir pesé le pour et le contre. Il y avait plus de contre : j’étais encore internationale. Nous avions un rassemblement par mois. Est-ce que le fait d’être souvent dans l’avion n’allait pas nuire à mes performances ?

Je ne savais pas où j’allais jouer car c’était une ligue avec des franchises. J’étais en contact acec un entraîneur qui faisait son marché mais qui ne savait pas quelle équipe allait lui être affectée.

Être professionnelle a été un processus naturel. Je ne me sentais pas bien dans ma vie professionnelle. J’ai eu plusieurs boulots. En 2009, j’ai décidé de me lancer dans le métier d’entraîneur. Je me suis dit : “Il faut que j’essaie”. Mais ce n’etait pas simple, car dans le football féminin, il n’y avait pas de poste possible chez les pros en dehors de Lyon, Montpellier, Juvisy, et le PSG, depuis. C’est finalement le président de Soyaux qui m’a proposé de faire mes armes à un poste où je ne m’occupais pas uniquement de l’équipe première. C’était un projet de club qui englobait beaucoup de choses.

En 2010, j’ai demandé une dérogation pour passer le BEPF, qui permet d’entraîner au niveau professionnel. Un cursus est réservé aux anciens joueurs pro pour le passer en deux ans, mais on m’a conseillé de le tenter au vu de mon passé d’internationale.

Je sens parfois des gens qui préparent le moment où ils diront “je vous l’avais bien dit”. Je ne suis pas la première à avoir dû affronter des critiques, mais je pense que si j’ai une qualité, c’est le courage. Je dois répondre toujours aux mêmes questions, notamment celle de savoir comment je fais dans le vestiaire, alors que je n’ai jamais vu les journalistes demander aux nombreux entraîneurs masculins du football féminin comment ils s’y prenaient. Cela me dépasse. Je fais comme eux, c’est simple : j’attends le moment où tout le monde est prêt, que l’on définit à l’avance.

Très sincèrement, on peut dire que le côté machiste ressort chez certains, mais j’ai quatre per-

sonnes dans mon “staff”, trois hommes et une femme, et tout le monde est parfaitement loyal.

C’est la même chose avec mes joueurs.

Il faut être ambitieux dans la vie, mais je ne pense pas que ce soit la meilleure façon de me décrire. Je travaille beaucoup. En tant que femme, de toute façon, je n’ai pas le choix, je dois travailler deux fois plus que les autres. Je passe douze heures par jour au stade. C’est moi qui m’occupe des montages vidéo. Il faut préparer les séances, mener les séances, parler à toutes les composantes du club.

J’ai de l’autorité naturelle et cela a toujours été comme ça. C’est dans mes gênes, et j’ai été élevée de cette manière. En équipe de France, avec les filles, c’était brut de pommes, ça pouvait parfois poser des problèmes. Il faut de la personnalité pour s’imposer dans ce sport très masculin. On perd son autorité si on fait preuve de fébrilité devant vingthuit personnes. Maintenant, j’ai aussi un style de management participatif.

Je ne pense à rien d’autre qu’à réussir à Clermont. Il y a énormément à faire ici. Ce serait une grosse erreur de ma part que de penser à l’après. Å

Propos recueillis par Ben Lyttleton

Dans la rubrique “Le Tournant”, de grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie.

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The FIFA Weekly Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) Site Internet : www.fifa.com/theweekly Éditeur : FIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich Tél. +41-(0)43-222 7777 Fax +41-(0)43-222 7878

COUPE MYSTÈRE DE L A FIFA

Pas de texte, pas de drapeau, pas de tour gigantesque et pas de morsure… À vous de jouer !

1

Les Espagnols ne chantent pas leur hymne national, tout simplement parce que celui-ci n’a pas de texte. Quelle autre équipe n’a pas non plus entonné de paroles à la Coupe du Monde 2014 ?

Président : Joseph S. Blatter Secrétaire Général : Jérôme Valcke Directeur de la Communication et des Affaires publiques : Walter De Gregorio D

Rédacteur en chef : Perikles Monioudis Rédaction : Alan Schweingruber, Sarah Steiner, Tim Pfeifer

2

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Quel membre de la FIFA utilise le drapeau d’un autre membre de la FIFA ?

Conception artistique : Catharina Clajus

A Hong Kong E Porto Rico I Irlande du Nord R Tahiti

Service photo : Peggy Knotz Mise en page : Richie Krönert (responsable), Tobias Benz, Marianne Bolliger-Crittin, Susanne Egli, Alissa Rosskopf Correction : Martin Beran, Nena Morf, Kristina Rotach

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La plus haute tour du monde devait autrefois être bâtie à cet endroit.

Mais les choses se sont passées autrement et à la place, on a construit…

Collaborateurs réguliers : Sérgio Xavier Filho, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Hanspeter Kuenzler, Jordi Punti, Thomas Renggli, David Winner, Roland Zorn Ont contribué à ce numéro : Jonah Fontela, Andrés de Kartzow, Yvonne Lemmer, Ben Lyttleton, Andreas Wilhelm

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Secrétaire de rédaction : Honey Thaljieh Production : Hans-Peter Frei Responsables de projet : Bernd Fisa, Christian Schaub Traduction : Sportstranslations Limited www.sportstranslations.com Impression : Zofinger Tagblatt AG www.ztonline.ch

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Combien de fois Luis Suarez (FC Barcelone) a-t-il reçu un Ballon d’Or en tant que meilleur joueur ?

A E O T

1 fois 2 fois 3 fois 4 fois

Contact : feedback-theweekly@fifa.org La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2014”.

La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse.

Les opinions exprimées dans The FIFA Weekly ne reflètent pas nécessairement celles de la FIFA.

Solution de l’énigme de la semaine précédente : RAUL Explications détaillées sur www.fifa.com/theweekly Inspiration et application : cus

Faites-nous parvenir vos réponses le mercredi 24 décembre 2014 au plus tard à feedback-theweekly@fifa.org Les personnes ayant correctement répondu à l’ensemble des énigmes parues depuis le 13 juin 2014 participeront en janvier 2015 à un tirage au sort pour tenter de gagner un voyage pour deux pour le Gala FIFA Ballon d’Or, qui aura lieu le 12 janvier 2015. Avant de participer, nous vous invitons à consulter les conditions générales, ainsi que le règlement du concours. Vous trouverez toutes les informations utiles à cette adresse : http://fr.fifa.com/mm/document/af-magazine/fifaweekly/02/20/51/99/fr_rules_20140613_french_french.pdf T H E F I FA W E E K LY

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R É S U LTAT S D E L A S E M A I N E D E R N I È R E

32+27+246542 Lequel de ces anciens finalistes ira-t-il le plus loin à Canada 2015 ?

2%

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LE SONDAGE DE L A SEMAINE

Parmi les huitièmes de finale de la “Ligue des champions” de l’UEFA 2014/15, lequel attendez-vous avec le plus d’impatience ?

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24%

· Arsenal – Monaco · FC Bâle – FC Porto · Paris Saint-Germain – Chelsea · Manchester City – FC Barcelone · Juventus – Borussia Dortmund · Bayer Leverkusen – Atlético de Madrid · Shakhtar Donetsk – Bayern Munich · Schalke 04 – Real Madrid

27%

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Allemagne

Étas-Unis Brésil

RP Chine Suède

Norvège

Pour voter, rendez-vous sur : Fifa.com/newscentre

Japon

“Neuer est-il le meilleur gardien du monde ?

Il attire davantage l’attention par ses dribbles.”

Thibaut Courtois, gardien de but à Chelsea

2

victoires en Coupe du Monde des Clubs de la FIFA ont

permis à Auckland City de signer une première historique dans la compétition, dont aucun club d’Océanie n’avait atteint les demi-finales jusqu’ici.

Les Néo-Zélandais s’étaient inclinés dès leur premier match lors de quatre de leurs cinq apparitions précédentes.

175 300 LA SEMAINE EN CHIFFRES

buts, c’est ce que Frank Lampard compte à son actif en championnat d’Angleterre. Il s’est ainsi hissé aux côtés de Thierry Henry à la quatrième place de la liste

buts depuis le début de sa carrière :

des meilleurs buteurs de l’histoire de

telle est la barre atteinte par Luca

la Premier League. Seuls Wayne

Toni lors du succès 2:1 de Vérone face à

Rooney (179 buts, toujours en

l’Udinese. Le joueur de 37 ans a permis

activité), Andy Cole (187) et Alan

à son équipe de mettre un terme à une

Shearer (260) ont davantage fait

série de huit matches sans victoire.

trembler les filets anglais.

Clive Brunskill / Getty Images, AFP (2), imago

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