AMÉNAGEMENTS MARINS & VALORISATION
RÉCIFS ARTIFICIELS & RELANCE DE LA BIODIVERSITÉ MARINE
L'efficacité des récifs immergés par ALR est prouvée depuis longtemps
L
orsque la vie marine se raréfie, lorsque le monde de la pêche s'inquiète et subit la forte baisse de la ressource halieutique, lorsque les équilibre fondamentaux des écosystèmes sont plus que menacés, que faire sinon recréer de nouveaux espaces de repeuplement ? Si depuis plus de 20 ans le magazine Mer & Littoral soutient fortement le développement des récifs artificiels "neutres et sans impact négatifs" (donc pas de vieux pneus ni d'épaves non-dépolluées), dépolluées), nous sommes heureusement pas les seuls. En effet, sur la côte aquitaine par exemple, l'Association LandesLandes Récifs réalise des immersions de récifs avec le soutien principalement de la Région Aquitaine, de la société Action Pin, du SIVOM Côte Sud ud (avec qui ALR a signé une Convention d’Objectifs) et du Département des Landes,, des pêcheurs bien sûr, et d'autres instances qui osent s'engager. Et les résultats sont là, reconnus, quantifiés, régulièrement suivis et le constat est clair : ça marche ! Aquitaine Landes Récifs (ALR) s’investit pour démontrer qu’il est possible de maintenir et développer une activité humaine et une pêche de qualité sur la côte Aquitaine. Les fonds sableux de la bande littorale qui bordent l’Aquitaine et plus
Gérard Fourneau, Président de ALR
particulièrement le littoral landais n’ont pas échappé à la surpêche illégale (Chalutage dans la zone des trois milles marins interdit aux arts traînants) et à diverses pollutions dont la dernière est alimentée par le naufrage du « Prestige ». Devant le constat co alarmant de la diminution de la ressource halieutique, un groupe pe de passionnés de pêche a créé l’Association Aquitaine Landes Récifs dont le but est la création et la gestion de récifs artificiels sur le littoral Aquitain, afin de protéger la faune et e la flore et d’assurer leur développement. Une ne section de suivi scientifique a même été créée pour suivre l'évolution et les résultats de ces immersions de récifs. Aux côtés de Gérard Fourneau, Président de l'association Landes Récifs, nous décidons vous relater cette grande aventure… M&L : Quand ont eu lieu les premières immersions de récifs par ALR et dans quel objectif ? G.F. : ALR a obtenu trois concessions de cultures marines de 16 hectares chacune, en partenariat avec le SIVOM Côte Sud, qui a été maître d’ouvrages pour les premières immersions. Depuis 2010, ALR a pris la maîtrise d’ouvrage.
Mais c'est en 1999 que la première immersion a eu lieu sur la concession de Capbreton. Huit cent mètresmètres cubes d'éléments de fonds ont nt été littéralement larguées individuellement au dessus du site, à l’aide d’une ancienne barge du Débarquement. L’objectif était d’empêcher le chalutage dans la zone des 3 miles, et ensuite d'’observer l'évolution de la colonisation sur les structures ainsi que l’attractivité des ces récifs sur la faune. Cette première immersion on était véritablement expérimentale. Nous ous ne savions pas où nous allions, nous voulions voir ce qui se passerait… Il n’y avait pas d’expérience comparable menée sur la Côte Atlantique. Quelles ont été ensuite nsuite les immersions successives su ? G.F. : En 2001-2002, encore 800m3 d’éléments de fonds ont été immergés sur la concession de Soustons/Vieux Boucau avec l’aide de l’Aquitaine Explorer. Ce navire de la DGA a permis une immersion beaucoup plus précise, puisque les éléments ont été déposés sur le fond, liés par 5 pour plus d’efficacité, répartis circulairement en 6 amas distincts dont un amas central. En 2003-2004, ce sont 600m3 de structures alvéolées ont été immergées sur la concession de Messanges / Moliets et Maâ, toujours à l’aide de l’Aquitaine Explorer. Ce sont 3 amas de 200m3 chacun, répartis en triangle, les éléments étant liés par 10.
Livraison des récifs Babel sur le port du Verdon sur Mer
En 2010, ALR a franchi une nouvelle étape en immergeant le récif Typi élaboré par ALR qui a fait construire le moule et suivi tout le processus de fabrication. En devant constructeur de récif, ALR a
imaginé un nouvel objectif celui de mettre en place un observatoire sous-marin marin de récifs artificiels adaptés à l’Atlantique (espèces attirées selon les structures, comportement physique des structures immergées…). Un exemplaire du récif Typi a été immergé sur chaque concession, à l’aide du Baliseur Gascogne, des Phares et Balises de Gironde. En 2013, ALR a imaginé un nouveau type de structure le récif Babel. L’idée a découlé d’un aménagement du récif Typi, un plateau a été conçu pour intégrer l’intérieur du récif Typi. L’inconvénient c’est que de 13 tonnes au départ le Typi passait à 15 tonnes avec cet aménagement. Hors la grue du Baliseur Gascogne peut soulever 15 tonnes maximum. Nous avons imaginé un autre récif modulable composé de plaques et de pieds de différentes dimensions. Trois exemplaires ont été immergés en 2015, sur chacune des trois concessions. Parallèlement, ment, le projet Nérée a été développé. Une première expérience d’immersion d’huitres en eaux profondes avait été menée en 2001. La structure en acier avait été embarquée par un gros navire de pêche. Face aux problématiques rencontrées rencont par les ostréiculteurs depuis quelques années, le projet a refait surface. Une nouvelle structure a donc été imaginée, la Néréide. D’un poids de 5 tonnes elle permet l’accrochage de paniers australiens qui ont l’avantage d’être facilement manipulables. manipulables La Néréide a donc été immergée sur la concession de Capbreton pour effectuer les premiers essais. Ce projet est développé en collaboration avec le Comité Régionale de Conchyliculture Arcachon Aquitaine et le représentant des ostréiculteurs d’Hossegor, Jérôme J Labéguerie. M&L : A quelles demandes répondent toutes ces immersions ? G.F. : Comme nous l’avons dit, l’objectif est de créer un observatoire sous-marin marin de récifs artificiels, ce qui n’était pas le cas au début. En, effet les Japonais le savent bien, en, les structures n’attirent pas forcément les
mêmes espèces. Nous allons donc immerger différents types de structures et comparer les données obtenues. M.L. : Aujourd'hui, quelles sont les résultats obtenus par ces immersions ? G.F. : Une étude préliminaire à l'implantation des récifs en 1999 avait recensé seulement 9 espèces différentes sur l'ensemble des futurs sites d'immersion. Depuis, plus de 134 espèces différentes ont été observées sur l'ensemble des concessions. L'acquisition du Barracuda III en 2013 permet d'augmenter le nombre de plongées et d'effectuer une surveillance plus accrue sur les concessions. Ainsi, ce suivi scientifique montre des résultats très encourageants pour la poursuite du projet en remplissant le rôle pour lequel elles ont été conçues. Nos suivis scientifiques détaillés sont disponibles sur notre site Internet http://www.aquitaine-landeshttp://www.aquitaine recifs.fr/compte-rendus.html
Immersion du récif Babel le 29 septembre 2015
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Assemblage du récif Typi sur les quais du Port de Bayonne
le récif Typi très bien colonisé en 2013
M.L. : Un déplacement de ALR est prévu au Japon. Pour quelle raison et dans quel but ? G.F. : Nous avons été conviés par la Société FrancoFranco Japonaise d’Océanographie à partir au Pays du Soleil Levant. ALR sera représenté par moi--même et par Nelly Ferrou, Trésorière Adjointe et consultante en développement durable. Le 16ème colloque francofranco japonais organisé par les deux sociétés francofranco japonaises d'Océanographie nographie fait partie des réunions scientifiques qui se déroulent alternativement en France puis au Japon tous les deux à trois ans. Le Président de la SFJO France est le Professeur HubertHubert Jean Ceccaldi et celui de la SFJO Japon est le Professeur Téruhisa Komatsu. Le thème du prochain colloque 2015 (le 16ème) est : La mer sous les impacts de l'homme et de la nature, nature les défis de l'océanographie pour le futur de la Terre. Au cours de ce colloque et de ces déplacements, il est prévu de visiter des écloseries,, de parler de manière pratique des récifs artificiels et de l’aménagement de la zone côtière ainsi que des espèces amphihalines
comme le saumon et l’anguille : de leur pêche et de leurs valorisations. Ce voyage est l’occasion pour notre association de découvrir le pays qui a immergé le plus de récifs artificiels au monde, mais aussi de collecter de nouvelles idées, tout en étoffant notre réseau tant avec les chercheurs japonais qu’avec les français faisant partie de la délégation délégati qui partira de Paris. le récif Typi en 2012
Immersion de la Néréide le 29 septembre 2015 dans le cadre du projet Nérée d’immersion d’huitres en eaux profondes. profondes Cette opération a été réalisée avec en collaboration avec le Comité Régionale de Conchyliculture Arcachon Aquitaine et le représentant des ostréiculteurs d’Hossegor .
SENSIBILISATION : l'Association Landes-Récifs Récifs demeure toujours disponible auprès des scolaires afin de sensibiliser les jeunes générations à l'impérieuse nécessité de préserver ou régénérer la biodiversité et l'environnement marin,, comme ici, avec Elodie Zaccari, Assistante de Direction et de Communication ALR, ALR avec les plus jeunes lors de la Fête de la Science à Mont de Marsan. Marsan
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