LA GRANDE MOTTE

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La Grande Motte :

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Point de Départ de la course à la reconquête de la biodiversité en Méditerranée !

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epuis 17 ans, Mer & Littoral ne cesse de répéter que la posidonie est une plante et non une algue, que ses herbiers sont à la base de la vie marine de Méditerranée, que c’est une espèce protégée, et nous avons à maintes reprises souligné son absolue nécessité, tant au niveau de la richesse des fonds marins qu’au niveau de son efficacité pour lutter contre l’érosion. Dix sept ans de rabâchage au niveau national, auprès des élus principalement, mais aussi des usagers et professionnels du littoral, qui, nous l’avons tout de même constaté depuis quelques années, ont fini par sensibiliser quelques responsables locaux. J’en profite ici pour remercier tous les scientifiques et plongeurs passionnés spécialisés qui ont œuvré à mes côtés. Mais saviez-vous que, déjà dans les années 70, une association avait imaginé le repiquage de jeunes plants de posidonies, au droit de la longue plage de l’Almanarre dans le Var, pour contenir les risques d’érosion ? Il s’agissait à l’époque de Georges Cooper et de son association Les Jardiniers de la Mer.

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Massacrés, labourés, contaminés, pollués… les prairies sous marines composées de Zostères, de Cymodocées mais surtout de Posidonies en herbiers, essentiels à l’équilibre de la Méditerranée, se réduisaient comme une peau de chagrin. Ce phénomène, comme d’habitude, est dû à l’homme. “on ne savait pas” diront les uns, “ce n’est pas notre problème” diront les autres, “on ne pensait qu’au développement économique” souligneront certains… bref, le mal est fait et il faut maintenant panser les plaies béantes de nos fonds marins méditerranéens. De belles initiatives voient le jour, et notamment à La Grande Motte qui va au-delà de la protection puisqu’elle s’engage à recréer des prairies sous marines, notamment des herbiers de posidonies. Escale au port…

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Stephan Rossignol, un Maire au secours de la Méditerranée

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Entre les racines, dans la matte, un beau Serran Ecriture survole un poulpe.

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Plus récemment (il y a quelques années tout de même), nous rencontrions Sven Michel Lourié et Michèle Cabanis, des passionnés par le monde végétal marin et… comme par hasard : par la Posidonie !!! L’un est Ingénieur Polytech’ des Sciences et technologie de l’Eau, spécialité Hydrobiologie et il associe la Biologie marine et l’éco-stratégie pour la territorialisation des projets de tous ordres en matière d’aménagement. L’autre est Ingénieure du développement et apport une approche à la fois systémique et complexe des projets de développement. Ensemble, ils ont monté SM2 Solutions Marines… et fort bien leur en a pris ! Et ce n’est pas la Ville de La Grande Motte qui me contredira…

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Une petite limace-feuille sur une ... feuille de posidonie

Les Saupes sont totalement herbivores. Beau poisson, ce serait dommage qu'il disparaiss

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Donc, voilà ce qu’il se passe, plantons le décor : La Posidonie est une plante à fleur de l’embranchement des phanérogames (sous-embranchement des angiospermes), qui produit des fleurs et même des fruits (et donc des graines) qui ressemblent un peu à de grosses olives. La posidonie constitue des herbiers entre la surface et une trentaine de mètres de profondeur. Etant une plante, on comprend donc qu’il lui faille de la lumière, photosynthèse oblige. Là, cela devient sérieux car si l’on parle beaucoup de la déforestation terrestre qui bouleverse les équilibres gazeux de notre bonne vieille terre, il faut savoir que les herbiers de posidonies jouent un rôle que l’on ignorait… et là, attention, les chiffres parlent :

les herbiers marins, dont essentiellement les herbiers de posidonies, contribuent significativement à la régulation du CO2 atmosphérique, et cette végétation marine capterait 2,5 fois plus de carbone par kilomètre carré que les forêts terrestres, limitant par la même le phénomène d’acidification des océans (voir étude Nature Géosciences sur internet), cela représente 83.000 tonnes métriques de carbone piégées par les plantes marines quand une forêt en absorbe 30.000. Et leur production d’oxygène serait d’environ 14 litres à l’heure sur un seul mètre carré, soit plus, sur la même base, qu la forêt amazonienne. Qui savait cela ?

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Rencontre intriguée entre une seiche et une ... sirène (faut voir cela de plus près !)

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Les herbiers, sources de vie et d'équilibre de la mer... et de la planète

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Portfolio Bon, maintenant, le rôle biologique de l’herbier Telle la clé de voûte, c’est l’élément primaire de la plupart des écosystèmes marins, l’élément de base de la richesse des premiers fonds. Les herbiers sont les meilleures zones de frayères et supports de pontes pour beaucoup de poissons, mollusques, crustacés, des habitats de développement pour les espèces juvéniles appelées à les quitter pour se diriger ensuite vers des zones plus profondes, et même des lieux d’alimentation pour les espèces plutôt herbivores ou qui se nourrissent des éléments organiques contenus dans la matte entre les rhizomes.

Graines de Mer / Semer pour la Méditerranée : Il fallait oser, La Grande Motte l’a fait

La ville de la Grande Motte est une ville récente, quasiment construite ex nihilo de toute pièce à partir de 1966 sur un terrain vierge et l’on connaît tous les éléments les plus visibles de son architecture que sont ses immeubles en forme de pyramide. Comme beaucoup d’autres, elle a

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Disparition tragique programmée Donc, puisque, dans le passé, les responsables locaux ne savaient pas que le développement économique pouvait s’harmoniser avec la préservation et la gestion de l’environnement, ils ont fait “tout et n’importe quoi” : urbanisation débridée, bétonnage facile, extensions en mer et constructions sur les fonds proches, rejets urbains peu

ou pas maîtrisés, explosion de la plaisance et ancrage « au petit bonheur », … Bref, du grand n’importe quoi, sans compter les macro-déchets et les micro-déchets de fragments de produits issus du plastique. Puis il y a eu les caulerpes (Caulerpa taxifolia et racemosa) qui ont commencé à phagocyter les herbiers.

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Rare mais sympa ce petit groupe d'hippocampes

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® Laurent Ballesta - Andromede oc + ® anologie

guré fin novembre à la Grande-Motte. Porté par la Ville, il vise à élaborer les protocoles de stockage, de germination des graines et de croissance des plantules marines (Posidonies, Cymodées et Zostères) mais aussi à tester in situ la viabilité des plantes transplantées sur un site Natura 2000. Plus simplement, l’idée est de collecter des graines issues de prairies marines, donc des herbiers, de les faire germer, de les élever sur des substrats adaptés à un enracinement rapide, puis de les réimplanter sur un dispositif réduisant le risque d’arrachage suite à une tempête..

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joué la carte du tourisme et de la plaisance (environ 2 millions de touristes chaque année). Consciente des générosités que lui a offert la Grande Bleue, La Grande Motte lui rend hommage, certes, aujourd’hui en venant à son chevet, mais surtout, va lui apporter les indispensables éléments de sa guérison avec le projet Graines de Mer En fait, même si la qualité des eaux littorales et marines observées ces dernières années s’est améliorée sur l’ensemble du littoral méditerranéen, elle n’a pas permis de restaurer la qualité des habitats marins dégradés. Pour accompagner cette restauration de longue haleine, l’Agence de l’eau en partenariat avec le pôle de compétitivité Mer Provence Alpes côte d’Azur a lancé il y a deux années un appel à projet sur la restauration écologique en milieu marin. Le projet Graines de Mer a été retenu et officiellement inau-

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Plants de posidonies

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Boutures en aquarium

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Germe de zostère

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Fruits de posidonie

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® Laurent Ballesta - Andromède

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® Laurent Ballesta - Andromède

Fleurs de posidonie

Pourquoi SM2 Solution Marines ? Comme tout projet, et afin d’être soutenu, Graines de Mer devait répondre à des exigences précises. Il devait porter en priorité sur le milieu marin, concerner la restauration des habitats ou des écosystèmes, porter sur des études, des démonstrations, in situ ou en laboratoire des opérations pilotes, et être exemplaires et reproductibles dans différents secteurs du littoral méditerranéen. Cela dit, il devait également être novateur dans les concepts ou les outils, aboutir à des solutions économiquement évaluées et conformes à la réglementation en cours, pouvoir être appropriés par un gestionnaire de l’espace littoral et marin (syndicat de commune,…) et enfin faire appel à au moins une entreprise, une collectivité et un laboratoire. C’est donc dans ce cadre que le projet porté par SM2 Solutions Marines a été conçu et retenu parmi plus de 50 projets. Faire naître pour semer et rétablir la vie, la technique parle… et pour une exactitude totale de la technique, c’est Sven-Michel Lourié qui va nous expliquer la méthode de culture de nos végétaux si précieux pour la Méditerranée : “À la base, l’idée, sur 2 ans, n’a pas pour objet de restaurer de grandes superficies d’herbiers, mais de valider les différents protocoles par un pilote concernant les étapes suivantes : - collecte de reste (on peut dire d’ « épaves ») et de graines de phanérogames (posidonies essentiellement mais aussi zostères, entre autres), - constitution d’une banque de semence végétale, - germination et stimulation racinaire - transplantation - suivi et réalisation d’une base de données et échange avec les pays riverains (SIG, forum internet…), (voir schéma ci-contre illustrant les phases du projet).

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Des abris aussi pour les murènes craintives et vraiment inoffensives

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Ce projet concerne quelques milliers de graines et de plantules. Et oui, il faut un début à tout… A terme il s’agit de proposer des solutions opérationnelles de mesures compensatoires aux aménageurs maritimes, au gestionnaires de l’environnement littoral et marin et aux responsables de l’aménagement marin et sous-marin, et donc aussi et surtout aux élus du littoral. En effet, comment restaurer 1 mètre carré d’herbier issus d’une destruction mécanique (mouillage à la va vite, relève brutale d’une ancre, usage d’art trainant…) s’il n’y a pas de pépinière marine ? Bien évidemment il ne s’agit pas de repeupler sur un site où le mal persiste (pollution chronique par exemple où il convient d’en diagnostiquer les causes).

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Ce projet est phyto-technique, scientifique, socio- économique et collaboratif. Voici pourquoi : - l’aspect phyto-technique : Il s’agit-là de la conservation et de la culture de la plante plurispécifique dans les mêmes locaux impliquant la «cohabitation» de procédures. Concrètement, la germination de zostères implique un passage à l’eau douce, ce choc osmotique induisant la sortie de la gemmule. Ceci n’est pas le cas de la posidonie qui du reste ne supporte pas la dessalure. - l’aspect scientifique : Pour quelle raison obtenons nous des attaques fongiques (ndlr par des champignons et surtout ceux microscopiques) sur les graines, comment trouver des traitements adaptés et dans l’eau de mer ? «Graines de mer » explore également les voies de la cryogénie (une approche est en cours ave l’IRD). - ocio- économique : que coûtera à terme une plantule cultivée et transplantée, et quel est le profil souhaités de nos futurs horticulteurs maritimes ? - et collaboratif : bien entendu, nous serons en étroite et totale collaboration avec nos voisins de la méditerranée, selon un principe, comment prévenir et guérir. Il y aura donc transfert de savoir-faire, exportation collective des technologies proposées et des procédés…. Ainsi, SM² Solutions Marines ouvre la voie du génie végétal marin bien utile (ndlr : et personnellement je dirai indispensable) pour les aménagements côtiers (portuaires, parcs éoliens offshore….).

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Sven Michel Lourié explique le procédé à Stephan Rossignol

Développer les filières d’excellence était l’objectif du Pôle Mer Méditerranée lorsqu’il a lancé cet appel à projet. SM² propose ainsi aux communes du littoral différentes solutions innovantes à caractère écologique à partir desquelles elles pourront communiquer leur volonté de s’inscrire dans du développement « durable » tant réel que visible ». (ndlr : notez que SM² a reçu de l’ADEME et du Ministère de l’Environnement, deux trophées au Prix Entreprise et Environnement en novembre 2012. Lors d’une récente plongée, j’en ai parlé avec la Grande Bleue. Elle est contente de pouvoir bientôt de nouveau … respirer !!!).

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Cela fait 17 ans que je vous dis qu ' il est possible de sauver la Gande Bleue

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Peut-être pourrait-on appeler l’Office du tourisme de La Grande Motte un « Office de l’Ecotourisme » ? Pourquoi pas si l’on regarde la démarche de son équipe. Elle participe par exemple à la conservation des tortues marines Caouanne conduite depuis 2007 par le Centre d’Etudes et de Sauvegarde des Tortues Marines en Méditerranée (CEST MED) principal centre de soins des tortues de mer sur le littoral français. Fréquente auparavant, la tortue Caouanne ne se trouve plus sur les côtes françaises,

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Tortue Caouanne répondant au doux nom de Caretta caretta

sauf lorsqu’elles font, en mer, l’objet de captures accidentelles par la pêche professionnelle. Mais, tout comme leurs anciens sites de ponte qui ont été détruits, elles ont aussi été victimes de la pollution marine et l’ingestion de déchets flottants (sacs plastiques notamment).

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L’Office du Tourisme apporte sa contribution au CEST MED en affrétant les moyens nécessaires pour aller relâcher en mer les tortues qui ont séjourné dans les bassins de soins, et coopère régulièrement avec le Seaquarium. En 2012 de nouveaux supports de communication destinés à sensibiliser le public à la fragilité des écosystèmes ont été créés par l’Office de Tourisme et distribués par un « animateur nature » aux publics ciblés : pêcheurs, plaisanciers, vacanciers.

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Un Office du Tourisme écoresponsable et innovant

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Ce que l’homme a infligé aux posidonies

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ejets domestiques (égouts), directement à la côte ou au large, par le biais d’un émissaire, port et centre urbain (les hydrocarbures et les métaux lourds ruissellent lors des pluies ou du lavage des chaussées), fleuve apportant les pollutions continentales (rejets industriels, pesticides agricoles), centrale thermique, raffinerie, grosse industrie (eau chaude, produits chimiques), rejets en mer des navires (déballastage, peintures anti-fouling) ou naufrages, chute de la pollution atmosphérique par les précipitations, enfin la pollution humaine directe (mégots de cigarette, produits solaires, déchets alimentaires (entre autres) sont les corollaires de l’utilisation de la mer dans le domaine des loisirs. La liste est longue non ? Les pollutions chimiques : Ce sont des pollutions dues au déversement de substances chimiques telles que les hydrocarbures, les détergents, les biocides (pesticides), métaux lourds. Les pollutions biologiques : Il peut s’agir de pollution par micro-organismes : les germes (bactéries, virus, champignons, etc.) provenant des égouts peuvent proliférer à leur arrivée dans le milieu marin, même s’il est vrai qu’il s’agit d’un milieu qui ne favorise pas la vie de la plupart des agents pathogènes. Il peut également s’agir de l’introduction d’une espèce marine dans une zone où elle est normalement absente et dans laquelle elle a un impact non négligeable (ex : Caulerpa taxifolia).

En eau douce, l’exemple de la jacinthe d’eau est frappant : introduite par l’homme, elle a depuis colonisé une grande partie des cours d’eau de la zone intertropicale, éliminant la majorité des espèces de plantes aquatiques indigènes et affectant profondément les écosystèmes limniques (rivières et lacs). Les pollutions physiques : On parle de pollution physique lorsque le milieu marin est modifié dans sa structure physique par divers facteurs. Il peut s’agir d’un rejet d’eau douce qui fera baisser la salinité d’un lieu, comme la centrale hydroélectrique de Saint-Chamas, au nord de l’étang de Berre, d’un rejet d’eau réchauffée ou refroidie (par une centrale électrique ou une usine de regazéification de gaz liquide), d’un rejet liquide ou solide de substances modifiant la turbidité du milieu (boue, limon...), d’une source de radioactivité... La plupart du temps, un rejet n’est jamais une source unique et les différents types de pollution sont mélangés et agissent les uns sur les autres (effet de synergie). Ainsi, un égout rejette des déchets organiques, des détergents dont certains s’accompagnent de métaux lourds (pollution chimique), des micro-organismes (pollution biologique), le tout dans de l’eau douce (pollution physique). Et bien sûr, les attaques mécaniques telles que les ancrages « au pif » et certaines pêches comme les « arts traînants ».

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Il tirait déjà le signal d’alarme

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Le scientifique Pierre Maggi disait dans son étude dans les années 70 : « il serait souhaitable d'entreprendre des essais de réimplantation à partir de graines de Posidonies. En effet, l'utilisation de boutures ne saurait constituer une solution raisonnable au problème de la régression des herbiers; il est préférable d'opérer à partir de graines importées d'une partie de la Méditerranée où les floraisons sont abondantes. L'herbier méditerranéen à Posidonia oceanica est très menacé car ces plantes sont très probablement aux limites de leur extension écologique. (...). Il y a donc lieu de craindre que les herbiers, affectés par la pollution, perdent de leur étendue et ne soient plus en mesure d'assurer pleinement le rôle biologique qui est le leur, dans une mer au si “pauvre” que la Méditerranée. Il serait donc temps de rechercher dès maintenant une solution de remplacement voire, dans le meilleur des cas, une solution complémentaire.

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Flagrant delit de pollution par rejets domestiques

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Les blessures d'une ancre, et à côté d'une tache de Calulerpe !!!

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Portfolio ÊCHE Les deux RESPO NSABLE garantiss principes esse ntie ant un re nouvelle ls d’une pêch e ment su ffisant de responsable, t le fa it de ne s peuple ments prélever que de s spécim reprodui ens ayan ts au m le ur pe oins un e fois. C rmettant de s’ê t ’est tr taille m est fixée inimale pour respecte e r ce de capt taille lé par la loi. To ure ga ut meilleur le doit être rem poisson infé (maille) ri es is eu cond aussitôt r à la t le fa à l’eau, it d’évite itions possib dans le les. r les ca s ptures pendan de frai t lorsqu’il lieux de les périodes s sont de outre, la re pr oductio très loca vi n ou lis pendan gilance des po t ces pé issons es és (frayères). riodes, permet t souvent dim En tant des inuée Ce docu ment pr pêches faciles ésente le pêchées s es da exhaustiv ns le golfe du pèces les plus fr e. Pour officiels plus d’in Lion, mais la équemment ou le se lis fo rmatio te n’est rvice de pas s Affaire ns, consultez le s Mariti mes de s textes Sète.

Des actions fortes en faveur de la Grande Bleue

L’Office de Tour et le SE AQUAR isme de LA G RA IUM Le Grau-du NDE MOTTE -Roi pr ésentent :

TAILLE S LÉG DES PO ALES DE CA PT ISSON S DE M URE dans le ER g

La Grande Motte joue la carte de l’environnement, de la biodiversité, et de la sensibilisation. Elle organise des journées annuelles de l’environnement avec l’associassociation des Ecologistes de l’Euzière comprenant des conférences, animations et ateliers eliers pédagogiques. Elle lutte contre l’érosion en protégeant son cordon dunaire littoral toral par la pose annuelle de plus de 1000 m de ganivelles tous les ans. Elle gère plus lus de 200 ha des terrains du Conservatoire du Littoral avec la Communauté d’aggloméomération et participe aux comités de pilotage Natura 2000 (2 sites sur la commune). une). Par ailleurs elle est lauréate chaque année depuis plus de 20 ans du Pavillon Bleu, eu, édé elle a réhabilité cette année la station d’épuration communale par un procédé t membranaire épurant l’eau en qualité « eau de baignade ».

olfe du Lion

À destin ation de s pê

cheurs responsa bles

lherbe (20

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sur la pr ot et de la ection des herb ie To protectio rtue caouan rs de posidonie ne. Ils n et de font l’o s, du Grand da Natura m bjet uphi 2000. Vo esures de gesti on et d’é d’un périmètre n activité s nautiq us pratiquez une ac ducation au tit de ues…) tiv re de en réso nnance ité (pêche, pl on avec ce t écosys gée, tème : Docum ent réal isé à l’ini tiative de l’Office de Tour isme de La

ecouvert eduviva nt.

Concep tion : ww w.d

Des efforts soutenus en matière d’éducation à l’environnement sont régulièrement consentis. Il sont destinés au public touristique de la station (sorties d’observation en mer des oiseaux, et visites guidées des milieux dunaires et lagunaires), campagne de sensibilisation auprès des pêcheurs sur les tailles légales de capture, campagne d’information auprès des vacanciers et plaisanciers sur les déchets en mer et distribution d’une plaquette d’informa-

fr - dessi

n : L. Ma

t

Roches

Pageot commun (Pagellus eryhtrinus) TM : 15 cm Large

Rascasse brune (Scorpaena porcus) TM : 20 cm

Maquereau espagnol Nom local : Billard (Scomber japonicus) TM : 18 cm Larg Large

Labre vert (Labrus viridis) TM : 20 cm Herbier

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Calmar (Loli (Loligo spp.) pp. TM : 20 cm (des yeux au bout du corps) Large

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Daurade (Sparus aurata) TM : 20 cm Littoral

Blennie paon (Salaria pavo) Nom local : La demoiselle TM : 10 cm Roches

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Mulet doré (Liza aurata) Nom local : Muge doré TM : 20 cm Large

Sar commun (Diplodus sargus) TM : 23 cm Large

Maquereau commun Les jeunes sont appelés « Lisettes » (Scomber scombrus) TM : 18 cm Large

Poulpe (Octopus vulgaris). vulgaris vulg aris Les femelles atteignent la maturité sexuelle à un poids de 500 grammes Cavités TM : Taille minimale de capture En noir : recommandée - En rouge : réglementaire Période de reproduction (de janvier à décembre) Lieux de reproduction : texte en vert

Plie (Pleu (Pleuronectes ctes platess platessa)) TM : 25 cm Fond marin

Bonite à dos rayé (Sarda sarda) TM : 70 cm Large

Crénilabre tanche (Symphodus tinca) Crén TM : 16 cm Herbier

Roug barbet de roche Rouget he (Mullus surmuletus) TM : 11 cm Large

Thon rougee (Thunnus (Thunn thynnus) hynn ) Espèce protégée, autorisation préalable requise Large

Marbré (Lithognathus mormyrus) TM : 20 cm Large Mulet à grosse se tête (Mugil cephalus) cephal ) Nom local : Muge cabot TM : 30 cm Large

Loup ou Bar (Dicentrarchus (Dicentra ntrarchu rchuss labrax la labrax) brax) TM : 25 cm Littoral

Athérine ou Joel (Atherina boyeri) Athé banc près des côtes. Chaque Les athérines vivent en bancs hiver on peut les observer dans les ports, où elles sont pêchées en grand nombre et consommées sous le nom d’éperlan. Il existe plusieurs autres espèces d’Athérines. Littoral et large TM : 4 cm

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QUELQUES

NG ESPÈCES DA

P responsable, ls d’une pêche s cipes essentie des peuplement Les deux prin ment suffisant elle ouv ren un garantissant t : de poissons, son t

EREUSES...

sortes : dus de toutes x jonché de rési luants s’invitent au en certains lieu .. Ces pol he. pêc Le littoral est de s stiques, déchet rants. emballages pla osés par les cou ris naturels dép milieu des déb

t

. Qui en premier lieu les ; esthétique ert ? Mais ces sont multip harge à ciel ouv déc ne d’u ne ou Les conséquen ieu fau mil ges pour la de pêcher au sents devenir des piè peut apprécier s marines, pré vent également phins et tortue stiques pour des les déchets peu dau Les . s pla dangereux exemple les sac t parfois la mort de des produits , prennent par uen née voq rra pro s dite déchet en Mé nourrissent. Les méduses et s’en e. rt ou moyen term l’animal à cou

t

bien de tous Alors, pour le . er vos déchets ort mp d’e ort faites l’eff

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Maquereau espagnol (Scomber japonicus) Nom local : Billard TM : 18 cm

TM : 23 cm Sar commun (Diplodus sargus)

Marbré ré (Lithognathus mormyrus) TM : 20 cm

TM : 20 cm Calmar (Loligo spp.) (des yeux au bout du corps)

TM : 20 cm Mulet doré (Liza aurata) Nom local : Muge doré

TM : 30 cm Mulet à grosse tête (Mugil cephalus) Nom local : Muge cabot

TM : 20 cm Labre vert (Labrus viridis)

dans le golfe du Lion Le principe fondamental, garantissant un renouvellement suffisant des peuplements de poissons, est de ne prélever que des spécimens ayant atteint la maturité sexuelle leur permettant de s’être reproduits au moins une fois. C’est pour respecter ce principe qu’une taille minimale de capture (maille) est fixée par la loi. Tout poisson inférieur à la taille légale doit être remis aussitôt à l’eau, dans les meilleures conditions possibles.

TM : 20 cm Daurade (Sparus aurata)

TM : 25 cm Bar ou Loup Loup (Dicentrarchus labrax)

TM : 10 cm Blennie paon (Salaria pavo) Nom local : La demoiselle

TM : 20 cm Rascasse brune (Scorpaena porcus)

Bonite à dos rayé (Sarda sarda) sarda rda) TM : 70 cm TM : 18 cm Maquereau commun (Scomber scombrus) Jeunes appelés « Lisettes »

TM : 25 cm Plie (Pleuronectea platessa) TM : 16 cm Crénilabre tanche (Symphodus tinca)

Poulpe (Octopus (Octo vulgaris vulgaris) Poids de 500g minimum

TM : 4 cm Athérine ou Joel (Atherina boyeri)

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TM : 15 cm Pageot commu Page commun ommu llus eryhtrinus) eryhtri (Pagellus

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Document réalisé en collaboration avec le Seaquarium Le Grau-du-Roi

TM : 11 cm Rouget barbet de roche (Mullus surmuletus)

Office de Tourisme de La Grande Motte

Seaquarium du Grau-du-Roi

Tél. 04 67 56 42 00 info@lagrandemotte-tourisme.com www.lagrandemotte.com

Tél. 04 66 51 57 57 contact@seaquarium.fr www.seaquarium.fr

TM : Taille minimale de capture En noir : recommandée - En rouge : réglementaire

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Attention, des contrôles peuvent être effectués par les services de la Police Municipale ou de la Gendarmerie.

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Thon rougee (Thunnus thynn thynnus)) Espèce protégée, autorisation préalable requise

A destination des pêcheurs responsables

Conception : www.decouverteduvivant.fr - dessins : L. Malherbe (2012)

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Tout ceci explique son engagement en portant le projet Graines de Mer de l’équipe de SM² Solutions Marines.

TAILLES LÉGALES DE CAPTURE DES POISSONS DE MER

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À noter qu’il est prévu d’accueillir une extension du Centre de Soin des Tortues marines de Méditerranée (CEST Med), dans le Ponant. Le projet : un espace aquatique de 2500m2 dédié à la reprise de contact des tortues avec le milieu naturel, avant qu’elles soient relâchées en mer. Une signalisation pédagogique destinée sur place au public permettra au public d’observer les animaux. La Grande Motte détient aussi le label qualité « Port Propre » pour son port de plaisance et a même créé une brigade spécialisée « police de l’environnement » au sein de la Police Municipale.

L’Office de Tourisme de LA GRANDE MOTTE présente :

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tion réalisée par la ville pour la protection des habitats et des espèces ciblés par Natura 2000 (tortue caouanne, grand dauphin, posidonies).

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Rencontre avec Stéphan Rossignol, Maire de la Grande Motte et Conseiller Régional Avant tout, parlez-nous de votre Ville si particulière et de son origine Historiquement La Grande Motte est évidemment une pure création, une cité artificiellement jaillie du sable de Camargue par la volonté d’un homme d’État (ndlr : le Général De Gaulle). La ville balnéaire a été initialement légitimée par l’objectif d’accueillir les français en vacances sur le littoral méditerranéen et de faire converger ici la société européenne des loisirs. La Grande Motte a bien été programmée pour organiser la rencontre entre l’homme moderne et la Méditerranée.

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Quelles sont les spécificités de cette ville balnéaire et les raisons qui en font une ville unique ?

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Elle est marquée d’un sceau qui contribue à sa particularité : Jean Balladur son architecte en chef, humaniste et utopiste, l’a dotée d’une génétique inextinguible : l’audace. La cité des Pyramides, inspirée de Teotihuacan, est un rêve fou. L’architecte a osé ! Il a osé la recherche conceptuelle du bonheur, osé le geste architectural novateur et iconoclaste. La ville a grandi contre vents et marées, telle une graine déposée sur le rivage méditerranéen. Elle a passé cinq décennies à construire ses murs et à organiser sa communauté. Aujourd’hui, l’œuvre de l’architecte est mâture, aboutie, inondée de végétation. La ville touristique est devenue une ville permanente. Les habitants ont pris …racine. Aujourd’hui, la Grande Motte est prête à porter le regard plus loin… à prendre la mer pour la préserver.

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Pourquoi la ville s’est-elle engagée dans la préservation de la biodiversité marine ? Depuis sa conception, La Grande Motte est programmée pour célébrer ses noces avec la Méditerranée et se montrer féconde. Lorsque nous avons étudié le projet “Graines de Mer / Semer pour la Méditerranée”, il s’est imposé à nous comme une évidence. D’abord pour nous inscrire durablement dans le tourisme et l’environnement : les espaces naturels récréatifs qui font vivre une station touristique exigent qu’elle en devienne la première sentinelle. Ensuite, parce que la portée symbolique de la graine résume assez bien ce qu’est La Grande Motte : un magnifique projet destiné à grandir et fructifier…

La Grande Motte cumule les labels : Ports Propres, Pavillon Bleu, Ville Fleurie…le site Natura 2000 se trouve dans les eaux territoriales de votre commune, la ville multiplie les initiatives pour l’environnement littoral et marin et soutient aujourd’hui un projet pour la restauration des herbiers marins en Méditerranée….Peut-on parler ici de stratégie ? La Grande Motte entame le deuxième volet de son odyssée. Après le temps des pionniers et de la construction vient celui de la réflexion puis de l’action pour permettre à la ville de se développer dans la durabilité.

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© Philippe LOMBARD-Mer & Littoral Magazine

La ville a été généreusement dotée par la nature et la Mer Méditerranée et a bénéficié d’un contexte politique et économique propices à l’imagination et à la création. Oui nous cumulons les labels existants en matière d’environnement car nous avons une responsabilité et des obligations de résultats par rapport à l’héritage que nous a transmis Jean Balladur. Si la seule évocation du mot Méditerranée résonne comme une promesse de vacances et de bonheur dans l’inconscient collectif, cette mer est aussi victime d’une sur fréquentation qui met ses écosystèmes en péril. Des signaux forts sont envoyés régulièrement aux politiques qui ont le pouvoir d’agir en impulsant ou accompagnant diverses actions liées à la sauvegarde de la nature. À notre niveau, nous avons décidé d’agir en cofinançant un programme scientifique destiné à restaurer les « prairies marines » en Méditerranée et dans nos lagunes. Elles sont à la mer ce que les arbres sont aux forêts : un souffle vital. La stratégie sur laquelle mon équipe municipale et moimême avons inscrit notre mandat consiste à continuer à écrire l’histoire de La Grande Motte dans le respect de ses fondamentaux et de ses spécificités tout en développant une économie en lien avec le développement durable.

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Ce n’est pas moi qui le dis mais l’histoire qui le démontre. La Grande Motte s’est très vite imposée comme fleuron du Languedoc Roussillon dès sa réalisation. Nous souhaitons continuer à maintenir ce leadership dans les domaines d’activités qui correspondent à nos axes de développement dont celui que nous évoquons aujourd’hui. En hommage aux bâtisseurs visionnaires qui ont réalisé une utopie et en hommage à La Méditerranée qui a été un centre vital dans l’Antiquité.

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Avez-vous le sentiment d’être un peu ville “pilote ” sur le littoral Méditerranéen ?

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