Minizou
Le coin des parents Avec Valérie Chastand, psychothérapeute et psychanalyste
«Parlons positif» Le vieil adage annonce : « Qui s’énonce bien, se comprend bien ».
Il en va de même avec nos enfants. Quand nous faisons une activité qui n’est ni ludique ni plaisante, il est parfois judicieux de
leur préciser quelques points : où allons-nous, qu’allons-nous faire, combien de temps cela prendra et ce que nous attendons de nos enfants. Exemple : « Avant de rentrer à la maison je dois passer au
supermarché acheter des bananes, cela ne prendra que 10 minutes. J’attends de toi que tu sois calme car plus vite on sortira du supermarché avec les bananes plus vite nous serons rentrés à la maison pour jouer. Accepterais-tu de m’aider pour que cela se passe bien ? Je te remercie pour ton aide car je sais que tu es fatigué et je reconnais l’effort que tu fais. » D’abord je pose la consigne
non négociable de l’achat, puis je pose le cadre, enfin je sollicite la participation de l’enfant et je le valorise pour l’effort. Ce « parler
positif » en « je » est participatif, ce qui positionne l’enfant en tant
qu’individu respecté et actif et non en sac de riz que l’on place et déplace. En introduisant le « je », la conversation est placée dans
le registre de l’affect mimétisant sans rapport d’autorité. L’enfant se sent porté par la fonction contenante du parent, ce qui aide à
grandir tout en ressentant son individualité. Par opposition le « tu » introduit l’autoritarisme, la passivité et ne valorise pas l’enfant en tant qu’individu à part entière. L’enfant comprend ce qui se passe, se sent reconnu et coopère plus facilement.
Mars 2014